5_Le role de l`ergonome - Cdg-64

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5_Le role de l`ergonome - Cdg-64
5. Le rôle de l'ergonome au sein d'une équipe pluridisciplinaire
Présenté par M. LIBGOT ergonome au sein du réseau Comete France
Présentation du réseau Comete France et de la structure sur Bordeaux
Le réseau COMETE France (http://www.cometefrance.com) est une association qui a pour principal
objectif la prise en charge précoce de la personne, c'est-à-dire dès l'hospitalisation dans un des
établissements de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), spécialisés en Médecine Physique et de
Réadaptation (MPR) adhérents, des problèmes sociaux et professionnels du patient.
Le réseau développe une Démarche Précoce d'Insertion (DPI) a pour objectif de maintenir pour,
autour et avec la personne hospitalisée, une dynamique d'inclusion sociale et professionnelle.
A noter que les fonctionnaires représentent 10% des accompagnements de l’association.
La valeur ajoutée de COMETE est sa démarche pluridisciplinaire et précoce d’insertion avec un
travail en réseau avec les services de santé au travail, Cap emploi, Sameth, l’enjeu étant de
répondre à l’obligation de la loi de février 2005 sur la prise en charge des situations de
handicap et de rendre accessible le travail.
CDG-64
Résumé de la 5ème intervention du colloque "SANTE SECURITE AU TRAVAIL : UNE DEMARCHE PLURIDISCIPLINAIRE" du
10 novembre 2011 à SALIES-DE-BEARN.
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Le rôle de l’ergonome
Pour comprendre le rôle de l’ergonome, Samuel LIBGOT nous parle de la réalité du travail qui n’est
jamais uniquement ce qui est prescrit sur la fiche de poste. L’ergonome s’attache principalement à
comprendre et décrire l’activité réelle de travail, il va donc observer et interroger le travailleur.
C’est dans l’observation du travail que se créée l’atteinte des résultats et les effets sur les hommes. Le
travail est une composante de la construction de notre personnalité et de notre épanouissement.
Concernant les risques psychosociaux, Yves Clot, Psychologue du Travail parle de ressources
psychologiques et sociales : quelles ressources les agents peuvent mobiliser individuellement et
collectivement pour s’en sortir antre autre dans une situation qu’ils perçoivent comme délétère ou les
mettant en difficulté ?
Une définition de l’ergonomie est donnée comme étant la mise en œuvre de connaissances
scientifiques relatives à l’homme, nécessaires à la conception d’outils et dispositifs pouvant
être utilisés avec le maximum de confort et sécurité et d’efficacité du système.
Illustration : Madame C
Adjointe administrative depuis 1992 à la mairie d’une commune de 1500 habitants, Madame C est
atteinte d’une sclérose en plaque qui génère beaucoup de fatigue. Elle travaille à temps partiel (moins
de 28 heures par semaine).
La principale plainte de ses collègues : « elle est beaucoup absente, parce qu’elle est fatiguée »
« mais nous aussi on est fatigué ».
L’ergonome met en avant l’importance d’une collaboration avec le médecin du travail en lien avec la
visite de pré-reprise, qui est un outil d’anticipation et de mobilisation des ressources avant la fin de
l’arrêt et la fin des soins. Dans cette situation, l’ergonome et le médecin du travail ont mis en place des
modalités de régulation en fonction de la charge de travail et des prises de traitement médical, le tout
en lien avec le projet de service.
Ce type d’intervention mobilise des ressources et du temps. Dans ce cas concret, 8 jours
d’intervention terrain de l’ergonome pendant 6 mois et 2 jours de travail d’étude en collaboration avec
les différents acteurs.
L’enjeu de l’intervention n’est ni la maladie, ni la situation de handicap mais le travail. En ergonomie
on ne peut que transformer la situation de travail. On essaie de concevoir des environnements
capacitants : faire en sorte que les collègues, les indicateurs de résultats, la GPEC, les liens entre les
différents organes de la structure permettent de créer des environnements non excluants.
On a tous des capacités et c’est sur celles-ci que l’on va travailler : Il s’agit alors de repérer quelles
ressources sont mobilisables pour répondre à ce qu’il nous est demandé de faire.
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Résumé de la 5ème intervention du colloque "SANTE SECURITE AU TRAVAIL : UNE DEMARCHE PLURIDISCIPLINAIRE" du
10 novembre 2011 à SALIES-DE-BEARN.
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Une démarche pluridisciplinaire
Le métier de l’ensemble des acteurs (médecin du travail, ingénieur prévention, ergonome, assistante
sociale, psychologue du travail) est de veiller à la reprise du travail en sécurité.
Quels sont les gages de réussite de ce type de démarche ? Il va s’agir de mettre en avant le rôle
important des instances représentatives, d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans le
reclassement, des collectifs de travail, et d’autres acteurs selon le besoin (cabinets conseil,
associations).
Le point de départ de la démarche est d’avoir le consentement éclairé de l’ensemble des acteurs,
d’avoir le même niveau d’information (santé, contexte de travail)
Il va s’agir aussi d’Informer et de former l’élu, lui expliquer la démarche qui n’est pas une démarche de
stigmatisation, l’enjeu n’est pas la réinsertion de la personne, l’enjeu c’est la réintégration d’une
personne autrement capable dans un collectif. La personne en arrêt de travail est juste un prétexte
pour que l’on se pose des questions sur le travail. On prépare toujours le collectif, on ne réintègre pas
un agent sans préparer les collègues, car l’atteinte de la performance au travail n’est jamais
individuelle. Même si l’entretien individuel évalue la performance individuelle, la performance, elle,
n’est jamais individuelle.
Il est aussi important d’impliquer les maires et de comprendre leur difficulté à réintégrer un agent. Ils
expriment souvent le peu de temps qu’ils ont pour s’occuper à gérer le personnel d’où l’intérêt pour les
équipes de prendre le temps de les écouter, de comprendre leur activité.
Au niveau du collectif il s’agit d’identifier les enjeux et trouver un compromis acceptable par tous, on
n’aménage jamais un poste de travail pour une personne handicapée, on doit tenir compte des autres.
On met en place une conduite de projet en faisant appel à des interlocuteurs et ce, en se laissant le
temps pour concevoir.
Comprendre le travail permet de comprendre le niveau de performance attendu, cela permet
d’anticiper la survenue de situations handicapantes et d’agir sur le travail : l’objectif est de transformer
le travail. Se poser la question de la personne qui va mal, qui a un problème de santé, de l’évaluation
à priori des risques a un effet loupe, c'est-à-dire un effet grossissant sur les conditions de travail.
L’idée est de co-construire ensemble avec les collègues cette démarche de retour au travail
Il va s’agir de « prendre soin que le travailleur puisse prendre soin de son travail» (P. Davezies,
enseignant chercheur en médecine du travail).
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