la mignonne mai 2012 - association naturiste finisterienne

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la mignonne mai 2012 - association naturiste finisterienne
ASSOCIATION NATURISTE FINISTÉRIENNE
Maison de Quartier de Kérinou, Ferme Jestin, rue Cdt Somme Py,29200 Brest
http://www.anf29.org *** [email protected] Tél: 06 10 50 76 39
La Mignonne du Finistère
- MAI 2012 –
Éditorial
Ce mois de mai sera-t-il agréable ? Quel temps va-t-il faire ? Afin de l’aborder dans les meilleures
conditions, je vous propose un peu de philosophie. L’histoire ci-dessous n’est pas nouvelle et je la
connais depuis longtemps, mais je vous propose de la relire et d’y réfléchir.
L’histoire du pot de mayonnaise jusqu’au café :
Quand il te semble qu’il y a trop de choses dans ta vie, quand 24 heures ne te semblent pas suffisantes,
rappelle-toi du pot de mayonnaise et du café.
Il était une fois un professeur de philosophie qui, devant sa classe, prit un grand pot de mayonnaise vide
et, sans dire un mot, commença à le remplir avec des balles de golf. Ensuite, il demanda à ses élèves si
le pot était plein. Les étudiants étaient d’accord pour dire oui. Puis le professeur prit une boîte pleine de
billes et la versa dans le pot de mayonnaise. Les billes comblèrent les espaces vides entre les balles de
golf. Le professeur redemanda aux étudiants si le pot était plein. Ils dirent à nouveau oui. Ensuite, le
professeur pris un sachet rempli de sable et le versa dans le pot de mayonnaise. Bien sûr, le sable
remplit tous les espaces vides et le professeur demanda à nouveau si le pot était plein. Les étudiants
répondirent unanimement oui. Tout de suite après, le professeur ajouta deux tasses de café dans le
contenu du pot de mayonnaise et, effectivement, le café combla les espaces entre les grains de sable.
Les étudiants se sont alors mis à rire. Quand ils eurent fini, le professeur dit : Je veux que vous réalisiez
que le pot de mayonnaise représente la vie. Les balles de golf sont les choses importantes comme la
famille, les enfants, la santé… tout ce qui vous passionne. Nos vies seraient quand même pleines si on
perdait tout le reste et qu’il ne nous restait qu’elles. Les billes sont les autres choses qui comptent,
comme le travail, la maison, la voiture, etc. Le sable représente tout le reste… les petites choses de la
vie. Si on avait versé le sable en premier, il n’y aurait eu de place pour rien d’autre, ni les billes, ni les
balles de golf. C’est la même chose dans la vie. Si on dépense toute notre énergie et tout notre temps
pour les petites choses, nous n’aurons jamais de place pour les choses vraiment importantes. Faites
attention aux choses qui sont cruciales pour votre bonheur. Jouez avec ses enfants (ou petits-enfants),
prenez le temps d’aller chez le médecin, dîner avec son conjoint, faire du sport ou pratiquer ses loisirs
favoris. Il restera toujours du temps pour faire le ménage, réparer le robinet de la cuisine. Occupez-vous
des balles de golf en premier, des choses qui importent vraiment. Etablissez des priorités, le reste n’est
que du sable… Un des étudiants leva la main et demanda ce que représentez le café. Le professeur
sourit et dit : c’est bien que tu demandes. C’était juste pour vous démontrer que même si vos vies
peuvent paraître bien remplies, il y aura toujours de la place pour une tasse de café avec un ami.
Je vous souhaite un bon mois de mai 2012.
PENKI
JOYEUX ANNIVERSAIRE A
02: Michel; 06: Brendan, Padcal ; 10: Annie ; 16: Maud ; 22: Vincent ; 27: Lucas ; 29: Ronan ; 30: Jacques
Journée d'entretien à Roz-Pella, le samedi 7 avril 2012
Pas de bousculade, pour l'entretien du terrain de Roz-Pella, ce samedi 7 avril.
Faut dire que c'était le début des vacances scolaires pour les bretons et le week-end pascal.
Et il était là, notre Pascal à nous, comme toujours. Il ne fait pas beaucoup de bruit, Pascal, mais il en
abat du boulot. Y avait bien sûr l'incontournable Bruno, toujours présent, avec son artillerie lourde
(camion et remorque) et sa cavalerie légère (mini-pelle basculant dans tous les sens, mini-benne, etc
…). Quelle dextérité encore, cette fois-ci !... Alain était là aussi, découvrant Roz-Pella pour la première
fois, jouant de la tronçonneuse tout en surveillant ses garçons. Michel, venu le matin. Pas le p'tit Michel,
un autre, un ancien qui connaît bien le terrain également, accompagnant deux élus de Saint-Urbain, à la
recherche d'un ancien chemin, futur circuit de rando éventuel ...Il y avait Philippe qu'en a laissé d'huile
de coude sur sa scie à bûches. André nous a rejoint aussi, tronçonneur équilibriste, traversant la
Mignonne sur un tronc d'arbre à demi-immergé. Ses oreilles bourdonnaient. Il était soucieux, André,
soucieux pour ses abeilles qui s'impatientaient dans son fourgon …..
Les jeunes étaient là également. Ronan et Brendan, heureux de découvrir Roz Pella, Lucas, dans sa
super combi de travail, Laure, grimpée dans la mini-benne pilotée par son frère, attentive à ses
manœuvres, sous l'œil vigilant de Bruno. Oh ! J'allais l'oublier … Julie était là, bien sûr, pas peu fière
d'aider son père à décharger ses engins.
Heureusement, la météo nous a à peu près épargnés. Quelques gouttes, pas trop méchantes, ont juste
joué un peu les "trouble-fête".
Sept paires de bras pour cette journée d'entretien, çà ne fait pas beaucoup ….. mais c'est vrai qu'on était
un samedi 7. Bien fait pour nous ! La prochaine fois on f'ra çà un samedi 30 …..
Allez ! On vous attend nombreux pour la prochaine séance …..
YVES
NOS PROCHAINES ACTIVITÉS
Journée d’entretien à Roz Pella le samedi 12 mai
Piscine Foch : dimanche 06 mai ;
dernière séance de la saison dimanche 13 mai.
Garden Gym : 14 rue Gaston Planté à Gouesnou , les vendredis 4, 11, 18 et 25 mai
Sophrologie : jeudi 10 mai ;
dernière séance de la saison jeudi 24 mai.
Pas de randonnée en mai
FLEUR DE SAISON :
PRUNUS SPINOSA
Dans la classification botanique, le
Prunellier appartient au genre Prunus, au
même titre que d’autres arbres portant
des fruits à noyaux tels que le cerisier, le
merisier, le prunier, le mirabellier, le
pêcher, l’abricotier, l’amandier, le lauriercerise.
Outre leur intérêt alimentaire ou encore en ébénisterie, certains de ces arbres trouvent aussi une
vocation médicinale.
Dans le langage populaire, le Prunellier porte plusieurs noms : Prune des Champs, Epine Noire , Epine
des Haies, témoignant ainsi d’une longue et ancienne histoire commune avec l’homme. En effet, des
fouilles sur maints sites paléolithiques ont permis de retrouver des noyaux de prunelles , reliefs des
repas de nos ancêtres.
Il pousse volontiers sur des sols ingrats, pauvres et caillouteux, ce qui explique, au passage, sa relative
fréquence sur nos talus qu’il contribue à structurer. Il réclame beaucoup de lumière, le froid et le vent ne
lui font pas peur, et on le retrouve ainsi dans presque toute l’Europe et dans la partie occidentale de
l’Asie, tant que l’altitude ne dépasse pas 1000 mètres.
Décrire un vrai tronc est chose difficile chez le Prunellier qui adopte volontiers la forme d’un buisson.
Celui-ci est d’autant plus touffu et impénétrable qu’il a reçu lumière et chaleur en abondance, ce qui,
chez la plupart des autres arbres induit, au contraire, une pousse ‘’longiligne’’, une tendance à occuper
l’espace. L’explication de ce paradoxe tient au fait que les pousses nouvelles ou celles de l’année
précédente dépérissent rapidement, de l’extrémité vers le centre, se transformant de la sorte en épines
résiduelles , rapidement durcies par un apport de sels de calcium qui les rend résistantes aux injures du
temps. Le processus végétatif n’a alors d’autre alternative que de favoriser une pousse en oblique, ce
qui provoque un coude au niveau de la branche, une croissance de la branche dans un plan se
rapprochant de l’horizontale, et , finalement, amène à la création du buisson. Outre l’abondance requise
de la lumière, une pauvreté du sol en dérivés azotés coexistant avec une importante présence de
calcium favorise encore plus la formation des épines . On peut comparer l’épine du Prunellier, résultant
d’un processus de dépérissement , avec celle de la ronce ( Rubus Fructicosus ) qui, au contraire, croît
et embellit avec la pousse de la plante quand les circonstances lui sont favorables.
Ceci n’empêche pas, pour autant, la cohabitation de ces deux espèces, ce qui amène la création de
lieux impénétrables pour les prédateurs, gage de survie pour nombre d’oiseaux et autres petits
rongeurs.
Les racines diffusent en rampant dans un plan horizontal avant d’émettre leurs ramifications en
profondeur. Sous l’influence de l’ensoleillement, la photosynthèse s’effectue dans les feuilles, du sucre
est ainsi produit, qui ne va pas, à l’inverse des autres arbres fruitiers, au bout des branches, vers les
fruits, mais, à l’inverse, dans les racines où il est stocké sous la forme de grains d’amidon.
Les feuilles resteront toujours petites, ne dépassant pas 5 centimètres au mieux. Elles sont dépourvues
de nectaire, donc peu attirantes pour la plupart des insectes pollinisateurs.
Et pourtant, elles sont très prisées de beaucoup
de chenilles de papillons, probablement en
raison de leur richesse en hétérosides
cyanogènes, substances qui, comme leur nom
le suggère, permettent le synthèse de molécules
proches du cyanure. Nous allons retrouver de
telles substances dans les fleurs.
La floraison du prunellier est très spectaculaire. Nous avons dit que la forte exposition à la lumière
empêche la croissance de longues branches..
De ce fait, les fleurs restent extrêmement
concentrées, tassées les unes contre les
autres, et l’arbuste est totalement
recouvert de fleurs blanches
A l’inverse des feuilles, les fleurs sont très riches en nectar, attirant les insectes.
Quand les fleurs sont épanouies, les feuilles n’en sont encore qu’au début de leur
développement et ne peuvent donc subvenir aux importants besoins en sucres générés par la
fabrication du nectar. Ce sont donc les réserves contenues dans les racines qui seront
affectées à cette fonction.
Les fleurs sont très riches en substances appelées flavonoïdes, hétérosides du kaempférol et
du quercétol, qui sont, en quelque sorte, les agents anti-stress du végétal. En médecine
humaine, les flavonoïdes trouvent une application dans la protection des vaisseaux sanguins .
Les hétérosides cyanogènes que nous avons déjà évoqués plus haut sont également
représentés dans les fleurs, en de plus fortes proportions même que dans les feuilles. Ils sont
des formes de réserve des protéines de la plante, très présents aux moments où les synthèses
des substances les plus compliquées à élaborer sont lancées. Leur représentant le plus
emblématique est l’amygdaloside.
Ces hétérosides , loin d’atteindre le degré de toxicité du cyanure, n’en ont pas moins une
certaine agressivité à l’encontre de notre système nerveux, ce qui explique leur utilisation en
homéopathie, pratique médicale visant à soigner un processus pathologique par une très forte
dilution du ‘’poison’’ qui serait susceptible, s’il était ingéré, de produire les mêmes signes que
ceux de la maladie elle-même .
Par exemple, des prises de ce remède Prunus Spinosa sont tout à fait appropriées pour le
traitement des vives douleurs oculaires et /ou urinaires, surtout quand elles s’accompagnent
d’un blocage de la respiration.
Ces symptômes se rencontrent dans les névralgies de la face, le glaucome, le zona
ophtalmique, certaines infections urinaires ou prostatiques.
Les fruits, bleu foncé, voient leur maturation s’étirer , tout en longueur, jusqu’à l’automne. Il y a
peu de chair, mais , par contre, un gros noyau : on a le sentiment d’un fruit inachevé , la
production du sucre ayant été grandement consommée au stade de la fleur, et il n’en reste plus
beaucoup pour le fruit. Mais, si la Prunelle contient peu de sucre, elle est particulièrement bien
lotie en acides végétaux ainsi qu’en tannins. Ces substances perdent de leur pouvoir ‘’agressif’’
après les premières gelées, en se mariant aux protéines et à la pectine. La Prunelle est , alors,
bonne pour la consommation. Les tannins, quand à eux, peuvent trouver une utilisation dans le
traitement des cuirs qu’ils contribuent à rendre solides et résistants aux agressions
microbiennes et mycosiques.
La Prunelle est, de plus, un excellent antioxydant. Les pigments bleus qu’elle contient, les
anthocyanes, la rendent, à poids égal, 30 fois plus efficace dans ce domaine, que le raisin. De
plus, elle est aussi riche en vitamine C, elle-même anti oxydante, et ceci d’autant plus que
l’ensoleillement a été fort. Ceci fait l’affaire des oiseaux à l’automne, quand la nourriture se fait
rare et pauvre.
Pour conclure, Prunus Spinosa est un arbuste bien commun, souvent rencontré au cours de
nos randonnées. Résistant, difficile à pénétrer, avec un métabolisme secret et étonnant, bien
intégré dans la chaîne alimentaire des humains comme dans celle des oiseaux, riche en
substances qui peuvent soigner, il peut et doit devenir notre ami, un peu secret sans doute,
mais si généreux pour qui sait prendre le temps de le deviner.
Léon Kerné.
Le coin des poètes
Des femmes et des fleurs !
Des femmes et des fleurs !
Cistes de mai, constellés de rosée
roses aux pétales, nuancés de fuchsia,
en leur cœur bouton d’or, au final safrané,
explosent leur beauté, en ombre d’épicéas.
En chemin d’Esterel, aux matins enchantés
de multiples effluves, en accents du midi
impose des silences aux pieds des arbousiers,
aux fragrances de la myrte, exige le répit.
Oisive et prélassée, aux senteurs romarin,
déférence courbée des tiges d’asphodèles,
l’enivrent, des parfums en élans pulsionnels,
troublée et en émoi, altèrent son maintien.
De chênes en oliviers, en sauvages torsions,
aux ombrages charitables, par pure précaution
étale sa nudité, d’insouciance impudique,
aux élans de ses sens et de joutes idylliques
Photo et texte de Gérard ABALAIN