Xavier Demaison, Léa
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Xavier Demaison, Léa
Régie du secteur socioculturel Activité cinéma Loriol sur Drôme N°20 - NOVEMBRE 2008 Film français – 2007 – 1h43 - Comédie dramatique réalisée par Antoine de Caunes. Avec FrançoisXavier Demaison, Léa Drucker, Olivier Gourmet. Septembre 1980. Coluche triomphe tous les soirs au Gymnase. Toujours prêt à Des débuts difficiles Coluche, de son vrai nom Michel Gérard Joseph Colucci, est né le 28 octobre 1944 à Paris, dans le XIV° arrondissement. Son père Honorio Colucci, d’origine napolitaine, décède en 1947 à 37 ans d'une poliomyélite. Sa mère, Simone Bouyer dite Monette, élève seule ses deux enfants, Danièle et Michel. Son salaire de fleuriste lui laissera tout juste de quoi ne pas être dans la misère. L’école n’intéresse guère Michel qui obtient néanmoins le Certificat d'études primaires (juin 1958). Les petits boulots se succèdent. En 1964, Michel est incorporé dans le 60e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier. De retour à la vie civile, il travaille un temps comme fleuriste avec sa mère à la boutique qu'elle vient d'ouvrir mais l’expérience ne dure pas. À la fin des années 1960, il décide de se lancer dans la musique. Entre 1966 et 1967, il chante aux terrasses des cafés avec son groupe « Les Tournesols » (avec France Pellet et son frère, Alain Pellet) des complaintes d'inspiration médiévales. Faute de succès, il choisit de se lancer dans une carrière d’humoriste… Engagé au cabaret "Chez Bernadette" pour y faire la vaisselle, il devient une sorte de directeur artistique et s'occupe de la programmation ! Il se produit dans d'autres cabarets : La Méthode, Le Port du Salut, Galerie 55, etc. Dans ces lieux, très populaires à l'époque, il rencontre Jean Yanne, Yves pousser le bouchon un peu plus loin, il décide, pour rire, de poser sa candidature à la Présidence de la République. Les sondages s'affolent, sa cote monte en flèche. Et si finalement un clown se faisait élire Président ? Séances Coluche Me 19 novembre 17h00 Sa 22 novembre 20h30 Di 23 novembre 19h00 Robert, Roland Dubillard, Georges Moustaki, Maxime Le Forestier, Brigitte Fontaine, Jacques Higelin et Romain Bouteille qui l'embarque dans l'aventure du Café de la Gare. Il reste en marge des événements de Mai 68… Fin 1960, début1970, il est engagé sur plusieurs tournages de séries télévisées françaises de l’Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF)… Au cours de cette période, à l'instar de ses collègues de café-théâtre, il apparaît dans des spots publicitaires à la radio et à la télévision. En 1970, il campe un petit rôle dans son premier long-métrage, Le pistonné de Claude Berri. NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE levard Raspail à Paris. L'affiche est dessinée par son ami Jean-Marc Reiser. Toujours à cause de son comportement et de ses addictions, il quitte sa troupe une nouvelle fois… Les bandes de copains constituent une constante chez Coluche. Toujours il s'entourera de « potes » qui ne seront pas toujours les mêmes, mais dont la fréquentation lui est indispensable. Souvent il en est l'unique mécène, manifestant là aussi sa très grande générosité. Il était une fois le Schmilblick Entre 1966 et 1967, Coluche chante aux terrasses des cafés avec son groupe « Les Tournesols » des complaintes d'inspiration médiévales... Les premiers succès : Le Café de la Gare et Le Vrai Chic parisien Le Café de la Gare Avec Romain Bouteille, il est présent dès l'origine du Café de la Gare, inauguré officiellement le 12 juin 1969. Ce lieu réunit un groupe de jeunes comédiens dont beaucoup deviendront célèbres parmi lesquels Patrick Dewaere, Henri Guybet, MiouMiou, Martin Lamotte... Parmi les parrains du Café de la Gare on retrouve Georges Moustaki, Raymond Devos, Jean Ferrat, Jacques Brel, Leni Escudero, Pierre Perret, Jean Yanne et l'équipe de la revue Hara -Kiri. Son premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, tourne en dérision la difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus : il incarne un Français moyen vivant en ville, bonne pâte mais à court d'idées et de mots, un peu raciste et influencé par la publicité et les jeux… Coluche revendique sa grossièreté : « Toujours grossier, jamais vulgaire ». Suite à ses problèmes d'alcool qui, selon ses proches, le rendent exécrable voire violent, il se voit contraint de quitter la troupe en 1970. Le Vrai Chic parisien L'ambiance d'un groupe lui manque. En novembre 1971, il réunit donc des copains autour d'un nouveau projet et monte la troupe du Vrai Chic Parisien avec Xavier Thibault, Jacques Delaporte, Philippe Bruneau, Patrice Minet, Jean-Claude d'Agostini dit Le Boeuf, Aline Ruat, Roland Giraud, Brigitte Roan, Claire Nadeau, Marie-Claude Herry et Véronique Kantor, sa future épouse avec laquelle il aura deux garçons.Le premier spectacle du Vrai Chic Parisien s'intitulera Thérèse est triste, spectacle de sketches, et se produira au théâtre de l'Alliance française, Bou- En Mars 1974, Coluche joue son premier one-man show, Mes adieux au Music-hall. Il y met en scène ses personnages favoris, des beaufs grossiers, incapables de s'exprimer correctement, haineux. Pour la première fois sur scène, il est vêtu de la salopette des mécaniciens américains et des brodequins jaunes qui immortaliseront son personnage. C'est alors qu'il signe un contrat d'exclusivité avec les producteurs Paul Lederman et Claude Martinez. En Avril, Coluche poursuit son show au nouveau Café de la Gare, rue du Temple, à guichets fermés. « La période où je suis devenu vedette de music-hall m'intéresse plus que celle où je le suis resté. » Coluche entreprend alors des tournées à travers la France, la Suisse, la Belgique, et participe abondamment aux plateaux des émissions de variétés télévisées… En Septembre 1974, il inaugure un "Caf'Conc'', rue de Berri , avec ses sketches. En Février 1975, Coluche revient à l'Olympia, cette fois-ci en vedette. Cette année-là, le "Schmilblick" sera l'un des tubes de l'été dont plus d'un million de 45 tours seront vendus. En septembre, de nouveau, il va passer au Café de la Gare roder son prochain spectacle. En novembre, Coluche joue à Bobino des sketches inédits pendant plus de deux heures. Le show s'achève par l'interprétation du Temps des cerises joué sur une "pochette"(minuscule violon) les mains enchâssées de gants de boxe... Les critiques à présent en font un éloge unanime. En 1976, il remonte la pièce Ginette Lacaze à l'Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid, auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux scènes parisiennes ou les tournages. En plus de sa carrière de comique au théâtre, il joue à cette époque dans plusieurs comédies à succès au cinéma, dont L'Aile ou la Cuisse de Claude Zidi (octobre 1976). La radio et le cinéma A l'été 1977, Coluche met en scène son premier film, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. Il en est Après avoir mis un terme à son marathon théâtral au Gymnase, en février 1981, Coluche annonce qu'il se retire de la campagne électorale (7 avril). Il Coluche dans son premier film, Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine… également l'un des principaux interprètes aux côtés de Gérard Lanvin, Anémone, Dominique Lavanant, Martin Lamotte, Michel Blanc, Roland Giraud… Après plusieurs mois de tournée en France, en Belgique et en Suisse, Coluche investit le Théâtre du Gymnase-Marie Bell où il restera plus de dix-huit mois à guichets fermés jusqu'au mois de Février 1981. Du 24 avril 1978 au 24 juin 1979, il anime avec Robert Willar et Gérard Lanvin l'émission On n'est pas là pour se faire engueuler sur Europe 1, mais son ton provocateur le fait renvoyer. Passé à RMC en janvier 1980, il se fait également renvoyer après seulement douze jours, après avoir pris l'antenne par un : « Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes. ». Après une période d'interdiction d'antenne sur l'ensemble des radios et TV françaises, Coluche profite de la libéralisation de la bande FM. Il participe au lancement de la station RFM fondée par le journaliste Patrick Meyer en juin 1981… Coluche restera trois mois à l'antenne. Coluche en candidat fait le une du journal satirique Hara-kiri… Élection présidentielle de 1981 et difficultés personnelles… Le 30 octobre 1980, il organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981. Certains y voient une blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d'intentions de vote. Le sérail politique s'en émeut. Les coups bas et menaces anonymes fusent (son régisseur et ami, René Gorlin est assassiné dans des conditions qui restent à ce jour non élucidées). Les émissions de débat politique et de variété refusent désormais d’accueillir le candidat Coluche. Faute d’espaces d'expression l'artiste décide d’entamer une grève de la faim. Candidature de Coluche lors de l'élection présidentielle française de 1981. divorce en décembre 1981. Lors d'une édition spéciale, il pose en photo pour le magazine satirique Hara-kiri avec une carabine qu'il confiera à son meilleur ami, Patrick Dewaëre. Celui-ci l’utilisera pour mettre fin à ses jours 16 juillet 1982 (sa compagne le quitte pour rejoindre Coluche à la Guadeloupe…). Coluche sombre alors dans la dépression, l'alcool et la drogue. Sur l'insistance de Bertrand Blier, Coluche doit tourner en 1982 le film La femme de mon pote avec Miou-Miou et Patrick Dewaere. Le scénario s'inspire sensiblement de faits réels et de l'intimité qui unit ces trois acteurs. Après le suicide de Patrick Dewaere, Miou-Miou, ex-compagne de Dewaere, refuse d'assumer le rôle, trop douloureux… Le climat doux-amer du film laisse transparaître un certain changement dans le style de jeu de Coluche, préfigurant le rôle dramatique de Tchao Pantin. En mai 1985, Coluche participe à l'émission de Patrick Sabatier, Le jeu de la vérité. Décidé à n’éluder aucune réponse, Coluche évoque sans fard tous les sujets qui lui sont proposés: drogue, campagne électorale, conjugalité, notoriété...L'émission fait un des plus gros scores d'audiences de la télévision. Au delà de son métier d'humoriste, Coluche est un agitateur d’idées. Le 15 juin 1985, il anime avec Guy Bedos le concert de SOS Racisme, place de la Concorde. De même, il organise le 25 septembre 1985, un gigantesque canular gratuit : les télévisions et la France entière peuvent assister au mariage de Coluche et de Thierry Le Luron, « pour le meilleur et pour le rire ». Il s’agit d’une parodique du mariage très médiatique d’Yves Mourousi (plus connu pour ses conquêtes masculines que féminines) et d’une mise en scène avant-gardiste autour de la question du mariage homosexuel. La consécration au cinéma et les Restos du Cœur En tant qu'acteur, la consécration vient avec le film Tchao Pantin (1983) de Claude Berri où il joue le rôle dramatique d'un pompiste meurtri, pas si différent de la vie qu'il mène alors. Il obtient le César du meilleur acteur en 1984. Tarif plein : 6 euros - Tarif réduit : 5 euros Abonnement de 10 places : 50 euros. Programme disponible sur camerapress, cinefil.com, allocine.fr & loriol.com Info. / horaires : 08 92 68 07 46 (0,34 € / mn) De juillet 1985 à mars 1986, il anime l'émission Y en aura pour tout le monde sur Europe n°1 ainsi que Coluche 1-faux sur Canal+. A cette période, il joue sous la direction de Josiane Balasko, dans le film Sacs de nœuds, ainsi que dans Les rois du gag de Claude Zidi. Depuis l'antenne d'Europe n°1 Coluche lance l'idée des Restaurants du Cœur… Passionné de sports mécaniques, il s'engage sur le Paris-Dakar. Il bat le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé, le 29 septembre 1985, sur le circuit de Nardo, en Italie. Pour préparer son spectacle, il s'établit sur la Côte d'Azur à proximité d'Opio (Alpes Maritimes). Le 19 juin 1986, sur le trajet à moto qui le ramène de Cannes à Opio, Coluche percute un camion. Il meurt à 41 ans. Synthèse réalisée par Olivier VENET, Directeur de la régie.