Une conférence sur l`histoire de l`Andalousie à la Fondation des

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Une conférence sur l`histoire de l`Andalousie à la Fondation des
Une conférence sur l’histoire de l’Andalousie à la Fondation des trois cultures.
L'histoire de l'Andalousie et son image dans l'imaginaire espagnol et arabe ont été mises sous
la loupe par des universitaires, à l'occasion d'une conférence organisée, jeudi à Rabat, par la
Fondation des trois cultures.
Intervenant lors de cette conférence, initiée en partenariat avec le ministère chargé de la
communauté marocaine à l'étranger, Mme Kenza Al-Ghali, professeur à l'université Mohammed
V de Rabat, est revenue sur l'histoire de l'Andalousie, tout en détaillant les spécificités de
chacune de ses grandes phases sur les plans politique, stratégique, culturel et artistique. Mme
Al-Ghali a, également, mis en avant le rôle actif joué sur la scène andalouse par certaines
dynasties qui régnaient au Maroc, notamment devant le danger que représentaient les entités
frontalières de l'Andalousie.
Elle a, dans ce sens, accordé un intérêt particulier à l'entrée en scène des Almoravides à un
moment critique de l'histoire de l'Andalousie et qui a permis de prolonger de quatre siècles la
présence arabe dans la péninsule ibérique, analysant, par là même, les différents points de vue
des historiens sur l'impact de cette campagne sur la vie culturelle et religieuse dans cette
région.
Pour sa part, José Ramirez Del Rio, professeur à l'université de Cordoue, a évoqué l'image de
l'Andalousie dans l'imaginaire de l'Espagne et du Monde arabe, mettant en avant le dilemme
qui marque la perception qu'ont les Espagnols de leur histoire musulmane, entre rejet et
élimination de toutes les traces historiques et culturelles de cette époque et promotion de cet
héritage par la création d'institutions spécialisées et l'élargissement de l'enseignement de la
langue arabe dans les universités.
Il a également souligné que du côté du monde arabe, le patrimoine andalous a pu être
préservé, grâce à l'attachement des Mauresques, qui se sont installés en majorité au Maroc, à
leur identité, ainsi qu'aux travaux d'historiens et d'explorateurs de l'époque, ajoutant que la
Nahda (renaissance arabe) a marqué un regain d'intérêt pour l'Andalousie, perçue par les
Arabes comme « le paradis perdu » et le symbole de leur décadence.
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