Un vote de confiance pour Enfants NEO

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Un vote de confiance pour Enfants NEO
lavoixdunord.ca
Le mercredi 18 mai 2016 • Le Voyageur
courrier des lecteurs
Un vote de confiance pour Enfants NEO :
une victoire pour les enfants!
À titre de pédiatre, je ne peux vous dire à quel point
je suis enthousiasmé que le Réseau local d’intégration des services de santé du Nord-Est (RLISS du
Nord-Est) appuie l’établissement d’un centre de soins
pédiatriques complets dans le Nord-Est de l’Ontario.
Ce centre, c’est Enfants NEO. Sa construction signifie que moins d’enfants et de familles auront à quitter
le Nord pour obtenir les soins dont ils ont besoin.
L’an dernier, des enfants et des familles de tout
le Nord-Est ont dû faire 10 000 déplacements vers
Toronto, Ottawa et London, soit un enfant toutes les
heures, tous les jours.
Ces déplacements sont très difficiles pour les
enfants et les familles, du point de vue physique,
financier et affectif.
Je le sais d’expérience. Comme pédiatre et directeur
médical d’Enfants NEO, je vois ces familles tous les
jours. Comme enfant, j’ai moi-même dû me déplacer
comme eux le font.
Dans ma jeunesse, j’avais des besoins de soins spéciaux.
J’ai alors passé bien des jours sur la route à faire des
allers-retours entre le Nord et Toronto pour les obtenir.
Mes expériences m’ont incité à devenir pédiatre.
Elles m’ont également poussé à plaider pour Enfants
NEO, car je veux faire tout en mon pouvoir pour que le
moins d’enfants possible doivent vivre ce que j’ai vécu
dans mon enfance.
Le soutien du RLISS du Nord-Est est un grand pas en
avant, mais tout n’est pas fini. Nous devons maintenant
collaborer avec lui et le ministère de la Santé et des Soins
de longue durée pour obtenir l’approbation finale concernant le financement pour la construction d’Enfants NEO.
Le Centre Enfants NEO sera conçu et construit
expressément pour les enfants. Son allure et son
fonctionnement se distingueront des centres pour les
adultes puisqu’on y offrira une expérience exclusivement adaptée aux jeunes patients et aux familles.
Je remercie le RLISS du Nord-Est d’appuyer ce projet.
Je suis également reconnaissant du soutien incroyable
obtenu dans tout le Nord de l’Ontario de la part des
hôpitaux, des grands établissements, des administrations
locales, des organismes d’aide à l’enfance, des dirigeants
des Premières Nations, des entreprises, des représentants élus et des particuliers, surtout les parents.
Enfants NEO nous appartient, à tous. Ensemble,
avec votre appui, nous construirons cet établissement.
Merci.
Sean Murray, médecin
Pédiatre et directeur médical d’Enfants NEO
Le système de soins de santé canadien traverse une
période difficile alors que les hôpitaux et les médecins doivent composer avec un manque de ressources.
Les propos provocateurs formulés récemment par le
ministre de la Santé de l’Ontario, Dr Eric Hoskins,
sont particulièrement injustes et prêtent à confusion.
Il fait état des revenus bruts des médecins facturant
l’assurance maladie de l’Ontario, qui se classent dans
la tranche supérieure des 2 %. L’ophtalmologiste qui
facture prétendument 6,6 millions $ constituait en
fait un groupe de 14 chirurgiens oculaires, qui ont eu
recours à un numéro de facturation unique. D’autres
groupes semblables peuvent se retrouver dans les données du Dr Hoskin. Certains médecins ont des frais
généraux de pratique très élevés. Certains travaillent de
longues heures pour servir leurs patients, comme dans
une petite ville où les médecins spécialisés dans leur
domaine sont peu nombreux.
En février 2015, le gouvernement ontarien a réduit le
budget pour les services de médecin de presque 7 %. Il y
a un an, certaines spécialités médicales ont perdu 30 % de
leurs honoraires précédents pour les visites de suivi pour
traiter quelque 30 «maladies chroniques», dont le diabète,
l’insuffisance cardiaque congestive et la démence. Les
honoraires supérieurs permettaient d’obtenir des antécédents médicaux plus détaillés et un examen physique,
une discussion sur les restrictions alimentaires, les effets
secondaires potentiels de médicaments et les interactions.
Dr Hoskins semble ignorer l’impact de ces compressions
budgétaires sur les soins aux patients.
En Ontario, les budgets pour les hôpitaux ont été
gelés pour une période de quatre ans et ils augmenteront de seulement 1 % l’année prochaine. Dans le but
d’équilibrer leurs budgets, les hôpitaux ont fermé des
lits et ont réduit le temps non urgent des salles d’opération. Par conséquent, du personnel infirmier a été mis
à pied, les chirurgiens demeurent sous-employés et les
listes d’attente pour les patients se sont allongées.
Les médecins ont également très peu d’emprise sur
les augmentations de l’utilisation de l’assurance maladie de l’Ontario qui résulte d’une population vieillissante et plus malade et de nouvelles technologies.
Dr Hoskins a tort d’affirmer que les médecins ontariens sont les mieux payés au Canada. Selon l’édition
papier du Medical Post du 16 février 2016, la rémunération du gouvernement ontarien versée aux médecins
de famille se situait au 9e rang sur 9 provinces (excluant
I.-P.-É.). En outre, les internistes et les chirurgiens
Enquête sur le décès
chez Goldcorp en 2011 Andréanne Joly
Timmins
L’enquête sur le décès de David Yuskow, survenu après qu’il ait
subi des blessures à la mine Hoyle Pond de Timmins en mars
2011, commencera le 13 juin à la Cour supérieure de justice à
Timmins. C’est ce qu’a annoncé jeudi dernier le coroner principal
régional, David Eden.
Au cours des trois jours de l’enquête, sept personnes seront appelées à témoigner devant le jury et
le coroner David Cameron, qui
doivent faire la lumière sur les circonstances du décès de l’électricien
de 57 ans. À l’époque, le Timmins
Times avait rapporté que David Yuskow avait été happé par un wagon à
pelle au niveau 1390 de la mine de
Goldcorp.
Les mines de Timmins avaient
connu un autre décès en janvier
2011 : celui de Richard Roy de
Chelmsford, décédé à la suite de
l’impact accidentel d’un marteau
perforateur sur béquille sur sa
paroi thoracique. Les recommandations qui ont émané de l’enquête, menée en 2014, visaient la
formation adéquate des employés
du secteur minier et l’utilisation
sécuritaire des marteaux perforateurs. Le jury a aussi demandé à ce
que les détails de l’incident soient
fournis au fabricant.
Le coin du pharmacien
écrit par : Claire Pilon
Le coin du pharmacien
écrit par : Claire Pilon
Travail des médecins :
Remettons les pendules à l’heure
généralistes se classaient au 8e rang.
Les médecins ne peuvent déclencher une grève. Nous
sommes liés par les règlements de notre profession et
notre code d’éthique et devons fournir les soins aux
patients lorsqu’ils en ont besoin.
En octobre dernier, l’Association médicale de l’Ontario (AMO) a lancé une contestation de la Charte pour
avoir le droit à l’arbitrage exécutoire, mais le processus
peut prendre plusieurs années.
Lorsqu’on sait que les autres travailleurs des services essentiels, comme les policiers et les pompiers,
ont droit à ce mécanisme de résolution des différends,
pourquoi le Dr Hoskins s’entête-t-il à refuser ce droit
aux médecins? Ils nécessitent également un processus
de négociation juste, stable et complet.
Le traitement injuste des médecins s’est également
produit au Québec (ex. Loi 10 et Loi 20) et en Alberta.
L’Association médicale canadienne a reconnu ces problèmes et d’autres cas similaires en Nouvelle-Écosse.
La présidente de l’AMO, Dr Cindy Forbes, déclare
dans une lettre adressée à la ministre fédérale de la
Santé, Dr Jane Philpott : «... il est totalement inacceptable que des médecins puissent être laissés à euxmêmes lorsque les gouvernements ne parviennent pas
à un accord avec leur association médicale provinciale
ou territoriale. C’est un enjeu d’équité fondamentale.»
Il est maintenant temps qu’Ottawa s’implique.
Dr Philpott devrait promettre de modifier la Loi canadienne sur la santé afin de mandater l’arbitration exécutoire lorsque les négociations achoppent, comme
ce fut le cas en Ontario. Les patients de la région de
l’ouest du Québec ont souvent recours aux services
de soins de santé offerts à Ottawa et ces enjeux les
concernent aussi.
Une telle mesure assurerait une équité aux médecins
à travers le Canada, améliorerait l’accès des patients
aux soins de santé et validerait de façon concrète l’engagement libéral précédent de «leadership fédéral collaboratif».
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Les pieds
sont importants,
prenons-en soin
Terry
McMahon,
propriétaire
Terry
McMahon,
propriétaire
Les pieds sont la partie du corps la plus sollicitée,
alors il faut absolument bien en prendre soin, chaque
jour. Nos pieds marchent, sautent et supportent notre
corps.
Voici quelques conseils pour s’assurer que nous en
prenons soin correctement et que nous gardons nos pieds
en bonne santé.
•Bien se laver les pieds chaque jour avec du savon et une
brosse;
•Ne pas prendre de bain trop prolongé;
•Sécher soigneusement les pieds, surtout entre les orteils,
puisque c’est là que s’accumule le plus de saleté;
•Se masser les pieds régulièrement;
•Utiliser de la crème ou de l’huile végétale pour se masser
les pieds, surtout s’ils sont secs;
•Porter des chaussures bien adaptées qui respectent
l’anatomie du pied;
•Éviter de porter des chaussures en plastique qui empêche
la peau de respirer;
•Éviter les talons hauts, car ils modifient la répartition du
poids du corps sur les pieds;
•Ne pas dormir avec des chaussettes toute la nuit;
•Couper ses ongles d’orteils très courts;
•Assurez-vous que les instruments et les produits utilisés
sont bien stérilisés lorsque vous recevez un pédicure;
Certaines personnes, comme ceux qui souffrent de diabète
ou d’arthrose, les sportifs, les enfants et les personnes
âgées doivent visiter un podologue régulièrement. Pour
le reste de la population, une visite tous les ans est une
bonne idée. Et si vos pieds vous font mal, n’hésitez pas à
prendre rendez-vous.
Charles S. Shaver, MD
Ottawa
Dr Charles S. Shaver est natif de Montréal. Il est
diplômé de l’Université Princeton et du Johns
Hopkins School of Medicine. Il est actuellement
le président de la section Médecine interne
générale de l’Association médicale de l’Ontario.
705-675-5693
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