A propos de boxe

A propos de boxe
Le député belge Philippart a subi un K. O. dans son pays
On se souvient que le député belge Philippart avait entrepris une campagne dans son
pays afin que le sport de la boxe soit interdit
en Belgique. Sa proposition avait été adoptée
l’an dernier à la Commission de la Justice de
la Chambre des représentants, mais en séance
publique la Chambre avait estimé ensuite
qu’il était utile de connaître le sentiment de
la Commission de la Santé publique. Ces débats étaient intervenus au moment même où
la Ville de Bruxelles posait sa candidature au
Comité International Olympique pour l’obtention des Jeux de la XVIIe Olympiade en
1960. Le moment était bien mal choisi, mais
cette controverse n’influença en aucune façon
le vote du Comité International Olympique
dans le choix de la ville.
La proposition de M. Philippart tendant
donc à interdire la boxe en Belgique vient
d’être enterrée. En effet par 11 voix contre 7
la Commission de la Justice de la Chambre a
rejeté cette proposition de loi. C’est à la suite
du rapport
présenté à cette commission par
le Dr Wostyn, rapport concluant non à l’interdiction, mais à une règlementation sévère
(port obligatoire du casque et de la ceinture
Everlast, deux minutes de repos entre les
rounds, etc.) que la proposition Philippart a
été rejetée, malgré les protestations véhémentes de son auteur. Une autre commission a
cependant été constituée qui aura pour mission de rédiger, le cas échéant, une nouvelle
proposition de loi tendant à réglementer la
boxe en s’inspirant éventuellement de l’avis
du docteur Wostyn.
Nos enquêtes.
Les concours de pronostics en Sarre
ont dépassé les 10 milliards (de fr. français) de chiffre d’affaires.
(Un milliard 200 millions sont allés à l’équipement sportif.)
Nous avons relevé récemment quelques
chiffres du « Toto-Calcio » (ou concours de
pronostics sur matches de football) italien et
avons cité les avantages immenses qu’une
telle organisation apporte au sport national
du pays qui les organise.
Aujourd’hui nous reprendrons quelques
chiffres publiés par la Société sarroise, fondée
en 1951 et qui exerce son activité sur un territoire groupant environ un million d’habitants. Pendant ce laps de temps, le chiffre
d’affaires total s’est élevé, jusqu’en février
dernier, à dix milliards de francs français.
Voici du reste quelques chiffres qui en diront
mieux.
— 54,5% des mises ont été redistribuées
aux parieurs répartis dans le pays ; ceux-ci
appartiennent à toutes les couches de la population.
On a noté environ 2½ millions de gagnants de sommes diverses, totalisant un
montant de 5 milliards 450 millions de francs.
— Un huitième des mises, part légale, a
été donne au sport, soit un milliard 200 millions de francs: Cette part a été utilisée sous
forme d’aide aux sociétés sportives et pour
la construction de 100 stades, rénovation de
terrains, construction de salles de sport,
courts de tennis, locaux pour sociétés nautiques, etc.
— L’Etat (qui là-bas ne perd pas non plus
son temps) a prélevé sous forme de taxes et
impôts 2 milliards.
— L’action sociale du « sport-toto » mérite
d’être signalée également : pour le dépouillement hebdomadaire des bulletins, la société
a donné un emploi et des ressources complémentaires à 215 veuves de guerre et grands
invalides et a confié les 615 bureaux de dépositaires à des personnes marquées par le destin, soit 410 invalides de guerre, 11 aveugles
de guerre, 38 accidentés du travail, 30 accidentés des sports, 62 sportifs méritants et 48
veuves de guerre.
Réflexions concernant le sport soviétique
par John Disley (« Physical Recreation », Londres ; No 1 janvier 1956.)
M. Disley occupe le poste officiel d’instructeur en chef à Plas y Brenin (Pays de Galles)
où se trouve Snowdonia, le Centre national de
récréation du Conseil central de récréation
(C. C. P. R.). M. Disley est le champion britannique du 3000 m. (course d’obstacles) et
34
a été nommé récemment « sportsman de l’année 1955 » par l’Association de la presse sportive.
*
Après les Jeux Olympiques de 1952, l’instructeur en chef Geoff. Dyson a donné une