Appui aux mutations économiques et aux transitions

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Appui aux mutations économiques et aux transitions
Appui aux mutations économiques et aux transitions professionnelles des dirigeants et salariés
des commerces physiques de biens culturels (disquaires et libraires indépendants) à Paris
BILAN 2015
En 2015, le projet d’appui aux Commerces physiques de biens culturels à Paris a été financé, comme en 2014, par l’Etat - DIRECCTE Île-de-France et par le Conseil régional d’Île-de-France.1
Le projet est donc inscrit dans un cadre financier annuel mais les 4 actions de cet appui aux mutations économiques et aux transitions professionnelles des Commerces culturels
ont été élaborées avec une montée en charge progressive, pluri - annuelle et un développement concomitant « chemin faisant », inhérents à la mise en œuvre d’une opération structurante
sur les commerces culturels à l’échelle parisienne. Le programme de travail 2015 concerne la poursuite et le développement des actions engagées en 2014.
Action 1
Soutien au développement économique et de l’emploi
des disquaires et libraires indépendants parisiens
Le Service de remplacement pour les disquaires : une configuration minimaliste
En 2015, deux disquaires, Analog Collector et Paris Music Avenue,
confirment leur engagement dans le projet d’expérimenter un Service de remplacement. Un
3ème disquaire ne donne finalement pas suite et se retire du projet pour des raisons
économiques. Analog Collector et Paris Music Avenue ont identifié dans leur entourage
respectif, une personne qu’ils souhaitent voir les remplacer.
Le retrait du 3ème disquaire « dénature » le projet initial - partager l’emploi d’un vendeur
collaborateur - remplaçant entre plusieurs disquaires et mutualiser les coûts de l’embauche
- diminue le nombre de jours de remplacement / appui ponctuel prévus au total et dès lors,
le volume d’heures de travail généré.
En concertation, la MEP et le groupement d’employeurs, PMGE, prennent la décision
suivante : compte tenu du segment de niche des 2 disquaires (classique - jazz et funk, soul,
hip hop) et du profil des 2 vendeurs collaborateurs - remplaçants - 2 demandeurs d’emploi
de plus de 45 ans dont un ancien cadre de chez Virgin ayant commencé sa carrière à la
FNAC comme vendeur de musique classique et ami du disquaire spécialisé dans la musique
classique, et un ancien informaticien ayant fait carrière aux Etats-Unis, devenu gérant d’un
commerce de disques indépendant à Paris pendant 5 ans, client du disquaire spécialisé dans
la musique funk, soul, hip hop - le groupement d’employeurs, PMGE, accepte de les recruter
tous les deux en CDI à temps partiel (l’un en février, l’autre en avril 2015) et que chacun
d’eux intervienne chez le disquaire ayant porté sa candidature.
Par ailleurs, dans la mesure où chaque disquaire emploie « son » vendeur collaborateur
remplaçant et que le coût de l’embauche n’est plus mutualisé, les 2 gérants d’interrogent sur
les avantages de l’adhésion au groupement d’employeurs par rapport au recrutement direct.
Au nom du temps investi et du travail accompli par la MEP et PMGE, ils décident de rester
parties prenantes de l’expérimentation du Service de remplacement.
A la demande du gérant de Paris Music Avenue, « son » vendeur collaborateur - remplaçant
bénéficiera d’une formation avant l’embauche, qui sera conçue sur-mesure par un ex-salarié
de Virgin ayant créé son organisme de formation, dans le cadre d’une POEI cofinancée par
l’AFDAS et Pôle Emploi et dont la MEP assurera la coordination jusqu’à l’embauche.
Des premiers éléments d’évaluation du Service de remplacement pour les disquaires, nous
avons rédigé un article publié sur notre site internet. http://www.maison-emploiparis.fr/actualites/disquaires-pionniers-service-remplacement-quelles-nouvelles
1 La MEP a reçu une réponse favorable à l’appel à projets de la DIRECCTE Île-de-France, intitulé Développement de l’emploi en Île-de-France 2015, Engagements de Développement de l’Emploi et des Compétences - GPEC (EDEC GPEC) qui était ouvert à toute structure francilienne. Il a été cofinancé par le Conseil régional d’Île-de-France dans le cadre du Programme de développement économique ciblé.
Le Service de remplacement pour les libraires : création et développement
En novembre 2014, la Maison de l'emploi de Paris prenait ses premiers
contacts avec des gérants de librairies parisiennes indépendantes pour savoir si faire appel
à une personne qualifiée qui viendrait leur apporter un appui, voire les remplacerait en tant
que de besoin, les intéresserait.
Un an plus tard, ce sont 10 libraires parisiens qui font appel quelques journées par
mois, à une vendeuse - collaboratrice remplaçante recrutée en mai 2015 par le
groupement d'employeurs, Paris Mix Group'Emploi.
Les librairies, A Livr'ouvert, La Cédille, L'Herbe Rouge ont d'abord été rejointes par La
Lucarne, L'Oeil au vert, Matière Grise, puis par L'Atelier 9, Les Buveurs d'encre, Longtemps
et les Oiseaux rares.
Partant de la constitution d’un noyau dur de 4 libraires pour lancer le Service de
remplacement (engagement des libraires sur le volume annuel d’heures de remplacement /
appui ponctuel, construction du planning mutualisé de remplacement / appui ponctuel,
arbitrage collectif sur le niveau de rémunération des vendeurs - collaborateurs remplaçants),
nous avons mis en place un processus de recrutement pour la fonction de collaborateur remplaçant (définition du profil de poste avec les libraires, élaboration de la fiche de poste
en collaboration avec PMGE, choix du contrat de travail avec PMGE). La MEP a identifié des
profils (fichier d’ex-salariés de Virgin et candidatures spontanées), pré - sélectionné des
candidats. A l’issue d’un entretien collectif de recrutement avec les libraires et PMGE, une
vendeuse collaboratrice - remplaçante, ex-salariée de Virgin, a été recrutée en mai 2015, en
CDI à temps partiel.
La MEP a poursuivi le développement du Service de remplacement en prospectant de
nouveaux libraires et en développant la communication autour du Service de remplacement
tandis que PMGE, employeur administratif, a assuré la gestion administrative et RH de la
vendeuse-collaboratrice remplaçante.
La MEP a organisé deux réunions entre libraires, co-animées avec PMGE, pour fédérer les
libraires adhérents autour de ce projet et réguler le fonctionnement du Service de
remplacement (anticiper le chevauchement potentiel de besoins d'appui à la période des
fêtes de fin d'année et ajuster le planning partagé notamment).
La communication sur le Service de remplacement
- Création d’une plaquette, relayée par la SEMAEST à ses locataires et par Paris Librairies,
à ses adhérents
- Intervention à la demande de la DGMIC du ministère de la culture et de la communication,
au 1er Forum sur les entreprises culturelles (mars 2015), sur le Service de remplacement et
animation de la table ronde sur les commerces culturels
- Conception et rédaction d’une Lettre d’information spéciale Service de remplacement,
diffusée à 500 personnes (disquaires, libraires, acteurs institutionnels et politiques),
accessibles sur notre site internet, rubrique Actualités (mai 2015)
- Rédaction d’un article sur le Service de remplacement pour les libraires, diffusé par
Actualitté
- Prise de contact avec l’IRMA qui a rédigé un article sur le Service de remplacement pour
les disquaires
- Interview par Livres Hebdo qui a publié un article sur le Service de remplacement pour les
libraires
- Rédaction d’un article, « Les disquaires, pionniers du Service de remplacement : quelles
nouvelles ? » accessible sur notre site internet, rubrique Actualités (novembre 2015)
- Le MOTif (Observatoire francilien du livre et de l’écrit) a diffusé une brève sur son site
internet et des libraires, adhérents au Service de remplacement, en ont parlé sur leur page
Facebook
La création et le développement du Service de remplacement pour les disquaires et
les libraires parisiens a été l’action phare du projet en 2015.
Au total, la MEP a généré l’adhésion de 12 entreprises à PMGE, généré des heures de
travail (2 à 3 journées par mois pour les 2 disquaires remplaçants, 14 jours par mois
pour la libraire remplaçante) qui ont permis à l’employeur administratif PMGE, de
créer, en 2015, 3 postes de vendeurs - collaborateurs remplaçants (2 pour les
disquaires, 1 pour les libraires), en CDI à temps partiel.
Organisation d’une réunion d’information sur la gestion d’une librairie
Le Syndicat de la librairie française a lancé au printemps 2015, un Observatoire de la librairie
qui est un outil de gestion et de pilotage de l’activité des libraires. Nous avons proposé au
SLF de présenter son Observatoire de la librairie à des librairies parisiennes, charge
à la Maison de l’emploi de Paris, de mobiliser les librairies.
A l’automne 2015, 72 librairies parisiennes ont été invitées par mail, 38 ont été rappelées, 3
se sont inscrites (1 librairie avec une gérante, 1 librairie de 2 établissements, soit près de 5
salariés et une librairie d’une 15aine de salariés). Aux côtés du SLF, nous avions convié le
chef d’une entreprise incubée au Labo de l’édition qui a conçu une application web au
service des libraires. C’était l’occasion pour lui de tester son application auprès des
libraires. L’atelier devait se dérouler au Labo de l’édition. Finalement, les 3 libraires inscrits
ne sont pas venues.
Au total, 11 librairies parisiennes ont été intéressées par l’Observatoire de la librairie
(mais étaient indisponibles le jour de l’atelier ou ne sont pas venues). Nous les avons mises
en relation avec la consultante du SLF pour qu’elle puisse aller leur présenter l’Observatoire
de la librairie au sein de leur librairie. Nous avons mis en relation le chef d’entreprise, créateur
de l’application, avec la consultante du SLF, également en charge du numérique au sein du
SLF.
Enseignement tiré : la difficulté à mobiliser des gérants pour des rencontres collectives
d’information est patente s’agissant de commerces proximité. Pour autant, les réunions de
régulation du Service de remplacement ou les ateliers sur la réponse en groupement aux
marchés publics mobilisent davantage les gérants car, dans ce cadre, il est nécessaire aux
entreprises de se rencontrer pour échanger et s’organiser. Il convient donc plutôt d’organiser
des ateliers de travail où les entreprises ont intérêt à coopérer.
Action 2
Marchés publics : la mise en place d’ateliers pour favoriser l’accès aux marchés publics en groupement momentané d’entreprises
Les marchés publics sont un sujet sensible pour les petites librairies. La centralisation des
achats des collectivités publiques, le montant des marchés, les effets de seuil dans les
procédures d’appel d’offres et la concurrence des grossistes sont autant d’éléments objectifs
qui découragent les petites librairies d’y répondre. Pour autant, répondre en groupement
pour mutualiser ressources et compétences permet d’optimiser ses chances d’obtention d’un
marché public.
Faisant suite à une réunion avec la Direction des achats de la Ville de Paris (été 2014), à la
production d’une note à son attention sur les libraires et l’accès aux marchés publics
(novembre 2014) et à la participation à la réunion d’information de la Ville de Paris sur le
renouvellement du marché de livres de bibliothèques (janvier 2015), la MEP a proposé de
mettre en place des ateliers sur la réponse aux marchés publics en groupement momentané
d’entreprises pour un groupe de libraires intéressés par les marchés de fournitures de livres
pour les bibliothèques de la collectivité parisienne ou qui souhaitent construire une offre en
réponse à des marchés de fournitures de livres, d’autres collectivités ou d’établissements
publics.
En juillet 2015, l’adjointe à la cheffe de bureau des marchés et la cheffe
de supports et techniques d’achats de la Direction des achats de la Ville de Paris sont venues
co-animer avec la MEP, un atelier consacré à la présentation juridique du groupement
momentané d’entreprises.
L’atelier s’est déroulé au MOTif. 60 librairies ont été invitées par mail, 42 ont été rappelées,
10 se sont inscrites et 9 libraires y ont participé ainsi qu’une chargée de mission du MOTif.
Les gérants des librairies, A Livr’ouvert, Le Chat Pitre, L’échappée littéraire, L’Herbe
rouge, Litote en tête, Mots et Motions Palimpseste, Philippe le Libraire, Le Rideau
rouge sont venus partager leur expérience (heureuse ou malheureuse) de la réponse
aux marchés publics : les remises à accorder et l'équilibre économique à trouver pour le
libraire, la logistique et les critères environnementaux à respecter, les services annexes
demandés par le donneur d'ordre, la facturation et les délais de paiement sont autant de
sujets qui ont été débattus entre les libraires et la Maison de l'emploi de Paris. La Direction
des Finances et des Achats de la Ville de Paris a ensuite présenté ce qu'est un groupement
momentané d'entreprises, ses modalités (le groupement conjoint, le groupement solidaire),
la fonction du mandataire. Les questions et échanges ont notamment porté sur le
périmètre de responsabilité des membres du groupement en cas de défaillance d'un
membre, les types de défaillances identifiés et les pénalités appliquées.
Un retour sur l’atelier avec une synthèse des échanges et le support d’animation ont été mis
en ligne sur notre site internet : http://www.maison-emploi-paris.fr/actualites/retour-surlatelier-repondre-marches-publics-livres-groupement-momentane-dentreprises et diffusés à
un réseau de libraires intéressés par le sujet des marchés publics mais qui n’étaient pas
disponibles pour l’atelier.
Action 3
Anticiper le renouvellement de génération de disquaires et de libraires
Illustration
A la suite d’entretiens menés auprès de disquaires et de libraires sur la transmission de leur
commerce et de l’appui réalisé auprès de deux cédants de librairies en 2014 (Cf. Bilan
d’activité 2014 http://www.maison-emploi-paris.fr/productions-mep), nous avons constaté
que l’offre de service institutionnelle était peu connue des cédants potentiels ou inadaptée à
la transmission de petites entités en fragilité économique et que les cédants éprouvent des
difficultés à anticiper suffisamment tôt la cession de leur commerce, à la préparer et à s’y
préparer. C’est pourquoi, en 2015, nous avons décidé de situer notre intervention en amont
de la cession du commerce.
Nous avons élaboré un support dédié et renseigné les informations recueillies auprès
des gérants, sur la situation de leur commerce et sur leur perspective de cession,
l’objectif étant de transmettre aux institutions en contact avec des repreneurs
potentiels, proposant des offres de cession sur leur site internet ou pouvant
accompagner le projet de cession (ADELC, CNL, SLF, INFL, SEMAEST, CALIF, cellule
du Département de Paris qui gère une prestation de coaching de transmission), ces
informations objectives et stables dans le temps, au moment où le gérant s’engagera
dans un projet de cession de son commerce. 2
A fin octobre 2015, au sein de nouvelles librairies rencontrées (une 20aine), 8 libraires
envisagent la cession de leur fonds de commerce dont 3 à l’horizon 2016, respectivement
pour un motif de retraite, pour un motif d’arbitrage entre vie personnelle et vie
professionnelle, pour un motif d’arbitrage avec un autre métier. Les 5 autres souhaitent céder
leur commerce au minimum dans 4 ans.
Une libraire souhaite que la cession de sa librairie soit réalisée au premier trimestre 2017.
Elle aura 70 ans. Au-delà des informations collectées et renseignées dans le support précité,
l’échange a porté sur la préparation de la cession sur le plan technique et humain. La libraire
a abordé les thèmes suivant :




Nous lui avons transmis la liste des canaux institutionnels lui permettant d’identifier des
repreneurs, nous avons mentionné que si le repreneur est identifié via un canal informel, il
est important d’être accompagné pour que la transmission se fasse dans les meilleures
conditions, nous lui avons parlé de l’existence d’appui à la transmission d’entreprise (payant
par la CCI Paris-IDF, gratuit par le Département de Paris dans le cadre d’un coaching de
transmission et après identification d’un repreneur), informé de l’existence d’un guide de la
transmission d’entreprise édité par BPI France.
Nous l’avons sensibilisée au fait qu’il est important de :

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2 Le fichier étant nominatif, il conviendra d’obtenir l’accord du gérant avant de transmettre toute information aux
partenaires institutionnels.
le profil des repreneurs
la préparation de son projet de vie après la cession
la préparation de sa famille (sa petite fille pleure quand sa grand-mère dit qu’elle
va vendre la librairie)
la préparation de ses salariées à son départ et la préparation de l’une d’elles à la
reprise.
préparer son projet de vie post cession
de sensibiliser sa famille à la cession
de préparer ses salariés, de prévoir que la salariée qui souhaite reprendre puisse
se former à la reprise
de travailler la cession sur le plan économique et juridique
de travailler le projet en binôme avec le(s) repreneurs identifiés jusqu’à la cession
- voir post - cession pour un tuilage
Action 4
Mobilités professionnelles : entretiens d’ex-salariés de Virgin
Fin 2014, le cabinet Anthéa, intervenant dans le cadre du PSE de Virgin, avait transmis,
à notre demande, le fichier des 110 salariés parisiens ayant travaillé dans un magasin Virgin
à Paris, dans les métiers de vendeur de livres, de disques, de logistique, dans des fonctions
de cadre, et ayant été accompagnés jusqu’à la création d’une entreprise, leur retour à
l’emploi ou s’étant engagés dans une formation longue. A réception du fichier (décembre
2014), 37 % étaient en emploi salarié (CDD ou CDI), 33,5 % étaient en recherche d’emploi,
19 %, en formation longue ou courte et 4,5 % avaient créé une entreprise.
Pour identifier des profils diversifiés de personnes à interviewer, nous avons croisé les
informations suivantes, renseignées sur le fichier Anthéa - le métier exercé chez Virgin,
la situation à la fin de l’accompagnement Anthéa (en emploi, en formation / reconversion
professionnelle, en création d’entreprise), la formation initiale. Nous avons identifié une
30aine de personnes dont d’anciens vendeurs de disques et de livres en recherche d’emploi
qui ont alimenté le vivier des candidats au Service de remplacement.
Nous avons contacté 13 personnes (en emploi, ayant créé une entreprise ou effectué une
formation longue). 10 ont répondu favorablement au projet de les interviewer sur leur
itinéraire de vie professionnelle. Notre guide d’entretien visait à retracer l’itinéraire de vie
depuis la formation initiale jusqu’à l’activité au moment de l’entretien, en passant par le choix
des études suivies, les modalités d’insertion professionnelle, la description des postes
occupés, les conditions du passage d’un poste à l’autre ou d’une entreprise à une autre
jusqu’à aujourd’hui. Pour faciliter la conduite de l’entretien et baliser leur récit de vie
professionnelle (nom des entreprises, année de changement d’entreprise, fonction…), nous
avons demandé à chaque personne de nous transmettre leur curriculum vitae.
9 entretiens d’ex-salariés de Virgin ont été réalisés.
Sur les 7 d’entre eux qui étaient mentionnés sur le fichier d’Anthéa comme étant en
emploi, en fin de formation longue ou ayant créé leur entreprise, 6 étaient au chômage
ou dans une situation professionnelle précaire au moment où nous les avons
contactés.

L’un avait engagé une démarche de reconversion professionnelle : de responsable
de rayon vidéo / musique, il avait obtenu le diplôme le plus élevé de l’école de
formation aux métiers du funéraire (ENAMEF) dont le cursus avait été financé dans
le cadre du PSE. Il était devenu conseiller funéraire en CDI, mais avait été licencié
à l’occasion d’une réorganisation de l’entreprise, quelques mois avant notre
entretien.

L’une, diplômée d’un Master de création éditoriale avant d’être embauchée chez
Virgin comme vendeuse en librairie, avait obtenu un Master spécialisé en
management de l’édition comprenant un volet numérique qui avait été financé dans
le cadre du PSE. Son CDD dans une petite maison d’édition arrivait à son terme
au moment de notre entretien et elle cherchait à nouveau un emploi.

4 avaient créé leur entreprise : or, une liquidait sa librairie - salon de thé lorsque je
l’ai rencontrée, l’un avait créé son entreprise « sur le papier » et n’en tirait aucun
revenu, l’un était un ancien responsable des secteurs musique et vidéo, avait créé
un organisme de formation pour accompagner les unités commerciales dans leur
évolution, mais cherchait un emploi de complément, une autre avait créé un site
internet de vente d’œuvres d’art, mais cherchait aussi un emploi de complément.

L’un avait été responsable métier musique, avait réalisé une formation de
gestionnaire de l’information à l’école des bibliothécaires et documentaliste qui
avait été financée dans le cadre du PSE, avait été embauché en contrat de
professionnalisation à la médiathèque de Radio-France. Il terminait son contrat de
professionnalisation lorsque je l’ai rencontré. Il a finalement été embauché en CDI
au service numérisation de la discothèque de Radio-France en novembre 2015.
L’analyse de ces récits de mobilités professionnelles d’anciens salariés de Virgin vise
à informer les salariés de la filière du disque et du livre qui souhaitent anticiper leur évolution
professionnelle, sur les voies empruntées ou possibles, sur les dispositifs mobilisés.
Une infographie sera réalisée en 2016.
Autres éléments d’activité
Bilan 2014 mis en ligne sur le site internet : http://www.maison-emploi-paris.fr/sites/www.maison-emploiparis.fr/files/file_fields/2015/10/05/maisondelemploideparis-bilandactivite2014-commercesdebiensculturels10315.pdf
Etablissements Disquaires, Libraires (2015)
Nombre
Nombre d’établissements différents (disquaires, libraires) contactés au moins une fois au total quel que soit
le motif (visite entreprise, proposition d’un atelier…) *
78
6
Dont nombre de disquaires
Dépôt de la réponse à l’appel à projets de la DIRECCTE Île-de-France, Développement de
l’emploi en Île-de-France 2015, le 10 avril 2015.
19 réunions techniques en bilatéral avec les partenaires (1 ministère de la culture et de la
communication - DGMIC et DRAC Île-de-France, 1 conseillère technique du cabinet de
Bruno Julliard, 1er adjoint à la Maire de la Paris, 1 UT75, 6 PMGE (devenu Paris Culture), 1
PMGE et Pôle Emploi, 1 Fontaine O’Livres, 1 SEMAEST, 1 Labo de l’édition, 1 Syndicat de
la librairie française, 1 INFL, 1 Service de remplacement France, 1 interview pour Livres
Hebdo, 1 salariée de librairie sur les marchés publics, 1 entreprise incubée au Labo de
l’édition.
72
Dont nombre de libraires
Nombre de nouveaux gérants de librairie rencontrés en visite entreprise
31
Mise en place et régulation du Service de remplacement
Réunion disquaires (avec PMGE devenu Paris Culture)
3
Réunion libraires (avec PMGE devenu Paris Culture)
4
Entretiens de pré-sélection de candidats au poste de vendeur-collaborateur remplaçant
9
Organisation réunion d’information SLF
1 intervention sur le Service de remplacement et 1 animation de la table ronde sur les
commerces culturels, au Forum « Entreprendre dans la culture », organisé par le ministère
de la culture et de la communication - DGMIC. (27 mars 2015)
Production d’un bilan intermédiaire au 30 juin et d’un bilan d’activité (1er juillet - 31 octobre)
pour l’Unité territoriale de Paris.
Conception, organisation et animation d’un comité de pilotage du projet (MCC - DGMIC,
CRIF Île-de-France, UT75, Ville de Paris - DAE, SEMAEST, SLF, INFL) à la MEP. (3
novembre 2015)
Production et diffusion d’un support d’animation du comité de pilotage aux participants et aux
absents excusés.
Autre : restitution, à la demande de l’UT75, de l’étude sur les entreprises solidaires agréées
par l’Etat (2003 - 2012) lors d’une réunion d’information des entreprises, des financeurs
solidaires et des acteurs institutionnels, intitulée « L’agrément ESUS issu de la loi ESS :
quelles nouveautés, quelle utilité ? » (2 décembre 2015)
Eté 2015
Nombre de libraires invités par mail
60
Nombre de libraires relancés par téléphone
42
Nombre d’inscrits - Annulation faute d’inscrits
1
Automne 2015 - Réunion reprogrammée
Nombre de libraires invités par mail
72
Nombre de libraires relancés par téléphone
38
Nombre d’inscrits
3
Nombre de participants
0
Organisation atelier marchés publics
Nombre de libraires invités par mail
60
Nombre de libraires relancés par téléphone
42
Nombre d’inscrits
10
Nombre de participants
9
* Point de vigilance : sur les 78 établissements contactés au moins une fois en 2015, 31 sont de nouveaux établissements prospectés
par rapport à 2014 et ont fait l’objet d’une visite entreprise, 47 établissements (6 disquaires connus en 2014 et 41 libraires) ont été
contactés par mail et / ou par téléphone pour leur présenter et proposer l’adhésion au Service de remplacement, leur proposer de
participer à des ateliers.