Marchépub vidéo
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Le marché publicitaire de la vidéo Décembre 2005 SOMMAIRE Objectifs ..................................................................................................................................3 Synthèse .................................................................................................................................4 I.Publicité sur les chaînes hertziennes ...............................................................................5 • UN SECTEUR TRÈS DYNAMIQUE ......................................................................................................... 5 • LA TÉLÉVISION : UN SUPPORT INCONTOURNABLE ............................................................................... 5 • LE RENFORCEMENT DE LA PLACE DES CHAÎNES THÉMATIQUES ............................................................ 6 • UNE SAISONNALITÉ MARQUÉE ........................................................................................................... 7 • VERS UNE RÉPARTITION PLUS HOMOGÈNE DES INVESTISSEMENTS SUR LES CHAÎNES HERTZIENNES ...... 7 • FORTE PROGRESSION DU NOMBRE DE TITRES .................................................................................... 9 • UN SECTEUR DE MOINS EN MOINS CONCENTRÉ .................................................................................. 9 • UN RÉÉQUILIBRAGE DES INVESTISSEMENTS EN FAVEUR DU HORS CINÉMA ......................................... 11 II. Investissements publicitaires selon la nationalité des films .....................................12 • NETTE DOMINATION DES FILMS AMÉRICAINS ..................................................................................... 12 • DES INVESTISSEMENTS GRANDISSANTS POUR LES FILMS D’AUTRES ORIGINES .................................... 13 • DES BUDGETS DÉSORMAIS SIMILAIRES QUELLE QUE SOIT L’ORIGINE DU FILM ...................................... 13 • FILMS FRANÇAIS : NETTE DOMINATION DE FOX PATHÉ EUROPA ........................................................ 14 • FILMS AMÉRICAINS : DOMINATION DE BUENA VISTA HOME VIDÉO...................................................... 14 • RÉPARTITION PAR CHAÎNE PLUS ÉQUILIBRÉE POUR LES FILMS FRANÇAIS ............................................ 16 2 Objectifs Dans le cadre des travaux d’analyse du marché de la vidéo, le Centre national de la cinématographie a souhaité actualiser l’étude publiée en octobre 2003 sur les investissements publicitaires de la vidéo. L’institut Carat TVMI a réalisé, pour le CNC, une nouvelle étude de la structure des investissements des annonceurs vidéo selon les médias, et en particulier à la télévision. Cette étude présente les équilibres du marché publicitaire vidéo selon les annonceurs, les chaînes et le type d’œuvre. Cette étude analyse notamment la répartition des investissements publicitaires vidéo entre le film et le hors film mais également entre les films français et les films américains. Elle met en évidence la concentration plus ou moins forte du secteur. Conduite sur la période 2001-2004, cette étude a été réalisée à partir de données issues de la pige réalisée par l’institut TNS SECODIP. Les données concernant la nationalité des œuvres proviennent des bases du CNC et de Carat TVMI. L’ensemble des données financières présentées dans cette étude correspondent à des investissements bruts avant rabais, remises, ristournes et avant application des conditions générales de ventes propres à chaque média. 3 Synthèse Deux fois plus d’investissements publicitaires en 4 ans Les investissements publicitaires du secteur de la vidéo, tous médias confondus, s’élèvent à 323 M€ en 2004, en progression de 24,5 % par rapport à 2003. En quatre ans, les investissements publicitaires du secteur de la vidéo ont doublé. La télévision attire 72,2 % des investissements publicitaires de la vidéo en 2004. Les chaînes hertziennes terrestres dominent toujours largement le marché avec 90,4 % des investissements publicitaires vidéo réalisés sur leurs antennes. Toutefois, la place occupée par les chaînes thématiques augmente régulièrement pour atteindre 9,6 % des investissements vidéo à la télévision en 2004. Au sein des chaînes hertziennes, TF1 et M6 restent de très loin les deux principales bénéficiaires des investissements vidéo. En 2004, TF1 réalise sur le secteur de la publicité vidéo une part de marché similaire à celle qu’elle obtient en moyenne sur l’ensemble des autres secteurs (54,9 %, contre 54,8 % en moyenne). M6, quant à elle, est nettement surinvestie par les annonceurs de la vidéo (29,5 % de part de marché, contre 22,1 % en moyenne sur l’ensemble des secteurs). Au total, les annonceurs du secteur de la vidéo concentrent 84,4 % de leurs investissements sur TF1 et M6, un chiffre légèrement inférieur à celui observé en 2002 (86,2 %). Les investissements publicitaires des filiales des chaînes Les investissements publicitaires des filiales vidéo des chaînes de télévision hertziennes sont réalisés à 80 % sur les antennes de leur chaîne « actionnaire ». Forte progression des titres promus Depuis 5 ans le nombre de titres vidéo ayant bénéficié d’une campagne publicitaire à la télévision a progressé de 75 % passant de 295 titres en 1999, à 517 titres en 2004. Un rééquilibrage des investissements en faveur du hors cinéma Alors que la majorité des investissements publicitaires à la télévision du secteur de la vidéo se concentrait sur les œuvres cinématographiques jusqu’en 2002, cet équilibre s’est inversé. En 2004, les investissements en faveur des œuvres unitaires de cinéma ne représentent plus que 45,3 % des investissements du secteur de la vidéo contre 54,7 % pour le hors film. En 2004, les investissements publicitaires vidéo à la télévision en faveur des films représentent 95,6 M€ contre 115,5 M€ pour le hors film. Depuis 2001, les investissements publicitaires en faveur du hors film ont été multiplié par 2,2 alors que les investissements en faveur des films ont augmenté de 24,5%. Nette domination des films américains Les films américains bénéficient d’une pression publicitaire sur les chaînes hertziennes trois fois supérieures à celles des films français. 4 I. Publicité sur les chaînes hertziennes Cette première partie analyse principalement le volume des investissements publicitaires du secteur de la vidéo sur les chaînes hertziennes. • Un secteur très dynamique Les investissements publicitaires du secteur de la vidéo, tout média confondus, s’élèvent à plus de 323 M€ bruts en 2004, un chiffre en progression de 24,5 % par rapport à 2003. Ce taux de croissance annuelle de plus de 20 % s’observe sur l’ensemble de la période étudiée (2001-2004). Investissements publicitaires vidéo selon les médias 90,4 34 45 92,0 23 21 80 92,5 11 2004 79 43 15 22 2003 12 24 51 14 2002 150 000 15 17 53 37 2001 06 6 25 25 6 33 75 8 36 50 8 19 88 76 43 31 17 57 25 23 16 08 2 50 000 87 1 30 74 1 49 13 1 100 000 18 (en milliers d'euros) 200 000 19 66 43 21 250 000 91,9 11 07 Poids des investissements publicitaires du secteur de la vidéo sur les chaînes hertziennes dans les investissements publicitaires TTV ( %) 0 Presse Affichage Radio Télévision Hz Total TV Source : Carat TVMI En quatre ans les investissements publicitaires du secteur de la vidéo sur l’ensemble des médias ont doublé. • La télévision : un support incontournable En 2004, la télévision reste le support le plus utilisé par les annonceurs du secteur de la vidéo avec plus de 233 M€ bruts investis sur l’ensemble des chaînes, très loin devant la presse, la radio et l’affichage. 5 Répartition des investissements publicitaires selon le media en 2004 Affichage 1,4% Presse 15,2% Radio 11,3% Télévision 72,2% Source : Carat TVMI Toutefois, la part de marché de la télévision pour le secteur de la vidéo diminue par rapport aux années précédentes : elle passe ainsi de 76,4 % en 2001 à 72,2 % en 2004. Entre 2002 et 2003, cette baisse profite à la radio et à la presse dont les parts de marché progressent. Entre 2003 et 2004, seule la presse bénéficie de ce recul, gagnant 3,4 points de part de marché et passant de 11,8 % en 2003 à 15,2 % en 2004). • Le renforcement de la place des chaînes thématiques En télévision, les chaînes hertziennes dominent toujours très largement le marché de la publicité vidéo (211,1 M€ en 2004). Toutefois, la tendance observée en 2002 se confirme en 2004 : leur poids au sein des investissements totaux à la télévision diminue constamment (99,0 % en 1999, 92,0 % en 2002, 90,4 % en 2004). Les chaînes thématiques du câble et du satellite deviennent des acteurs significatifs pour les annonceurs du marché de la vidéo, qui leur consacrent une part de marché supérieure à la moyenne des autres secteurs (9 % des investissements bruts moyens tous secteurs confondus en 2004). Répartition des investissements publicitaires en télévision 2002 2004 Câble & satellite 8,0% TV hertzienne 92,0% Câble & satellite 9,6% TV hertzienne 90,4% Source : Carat TVMI 6 • Une saisonnalité marquée Comme en 2002, le dernier quadrimestre de l’année (septembre-décembre) est une période phare pour l’exposition des titres vidéo à la télévision, avec des montants maximums investis en novembre en prévision des fêtes de fin d’année, conformément à ce qui est observé sur l’ensemble des autres secteurs. Il convient également de signaler depuis 2003 la progression des investissements publicitaires en août et septembre. Saisonnalité des investissements publicitaires de la vidéo sur les chaînes hertziennes 35 000 2001 2002 30 000 (en milliers d'euros) 2003 2004 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 e e em br D éc em br N ov O ct ob re e em br Se pt Ao ût t Ju il l e Ju in M ai Av r il s M ar rie r Fé v Ja nv ie r 0 Source : Carat TVMI La saisonnalité des investissements du secteur de la vidéo suit la courbe plus globale de l’ensemble du marché publicitaire de la télévision. • Vers une répartition plus homogène des investissements sur les chaînes hertziennes Au sein des chaînes hertziennes, TF1 et M6 restent de très loin les deux principales bénéficiaires des investissements vidéo. En 2004, TF1 réalise sur le secteur de la publicité vidéo une part de marché similaire à celle qu’elle obtient en moyenne sur l’ensemble des secteurs (54,9 %, contre 54,8 % en moyenne). M6, quant à elle, est surinvestie par les annonceurs de la vidéo (29,5 % de part de marché, contre 22,1 % en moyenne sur l’ensemble des secteurs). 7 Evolution de la répartition des investissements vidéo (%) TF1 France 2 France 3 Canal+ France 5 M6 Total 1999 60,2 7,0 6,3 3,3 0,9 22,3 100,0 2000 59,6 8,3 4,9 2,5 1,4 23,3 100,0 2001 58,3 6,5 4,5 3,4 0,2 27,2 100,0 2002 52,4 5,0 5,1 3,5 0,2 33,8 100,0 2003 54,1 5,8 4,7 4,7 0,4 30,2 100,0 2004 54,9 6,1 4,8 4,2 0,4 29,5 100,0 Source : Carat TVMI Au total, les annonceurs du secteur de la vidéo concentrent 84,4 % de leurs investissements sur TF1 et M6, un chiffre légèrement inférieur à celui observé en 2002 (86,2 %). TF1 et M6 connaissent des évolutions très contrastées des investissements en provenance du secteur de la vidéo. Jusqu’en 2002, la part de marché de M6 ne cessait de croître pour atteindre plus du tiers des investissements totaux du secteur. Depuis, elle diminue régulièrement (29,5 % en 2004). Toutefois, elle reste encore très nettement supérieure à la moyenne des autres secteurs. Sur TF1, le phénomène est inversé. Alors qu’entre 1999 et 2002, la part de marché de la chaîne sur le secteur de la vidéo était en baisse, elle amorce, en 2003, une tendance à la hausse pour atteindre 54,9 % en 2004. La part de Francetélévisions, en constante diminution entre 1999 et 2002, remonte mais elle reste très marginale par rapport à la moyenne des autres secteurs (11,3 %). Enfin les sommes investies sur Canal+ poursuivent leur progression pour atteindre 4,2 % des investissements en 2004, contre 3,5 % en 2002 et 2 % en 2000. Sur les dix annonceurs les plus importants en termes d’investissements du secteur de la vidéo, TF1 et M6 dominent également le marché. Toutefois, M6 est proportionnellement plus investie prisée (33,5 %, contre 29,5 % en moyenne, tous annonceurs confondus). TF1 maintient sa part de marché publicitaire sur les dix principaux annonceurs vidéo. En termes d’évolution, M6 voit ses annonceurs vidéo se diversifier. est la grande gagnante grâce notamment à la diversification des investissements opérés par les annonceurs importants du secteur de la vidéo . En 5 ans, TF1 perd plus de 5 points de part de marché sur les 10 premiers annonceurs du secteur tandis que M6 en gagne plus de 10. Les investissements publicitaires vidéo des filiales de chaînes de télévision se diversifient. Ainsi, TF1 Vidéo qui n’investissait que sur TF1 en 1999, réduit constamment la part de cette chaîne dans son budget dédié à la promotion des œuvres vidéo à la télévision (83,0 % en 2004, contre 90,9 % en 2001). De même, M6 Interactions qui consacrait l’intégralité de ses investissements publicitaire sur M6 jusqu’en 2001, consacre en 2004 près de 20 % de ses dépenses publicitaire à TF1. 8 Répartition des investissements vidéo des filiales de chaînes en 2004 (%) TF1 Vidéo M6 Interactions Francetélévisions distribution Moyenne des dix premiers TF1 83,0 19,9 54,2 France 2 1,6 49,8 4,6 France 3 1,1 43,9 3,5 France 5 6,0 0,2 M6 12,7 79,7 33,5 Canal+ 1,5 0,4 0,1 4,0 Source : Carat TVMI Francetélévisions distribution n’investit plus depuis 2000 que sur les chaînes du groupe Francetélévisions. L’investissement sur Canal + reste marginal. Fox Pathé Europa et Warner Home Vidéo, ont effectué d’important changement quant à l’allocation de leurs budgets sur les chaînes hertziennes depuis 1999 pour parvenir pratiquement à parité entre TF1 et M6. • Forte progression du nombre de titres Le dynamisme du secteur de la vidéo sur les chaînes hertziennes provient de la grande variété des titres faisant l’objet d’une promotion publicitaire. Ainsi, depuis 5 ans le nombre de titres ayant bénéficié d’une campagne publicitaire à la télévision a progressé de 75 % passant de 295 en 1999 à 517 en 2004. A l’inverse, le budget publicitaire moyen par titre connaît des variations erratiques d’une année sur l’autre. En 2004, il atteint quasiment le niveau observé en 1999 (408 000 € bruts), après plusieurs années de faible niveau passant parfois sous la barre des 375 000 €. La progression constatée entre 2003 et 2004 s’explique par l’augmentation des budgets moyens des titres d’Atlas Edition, de Buena Vista Home Vidéo et de Manga Distribution. Les budgets les plus élevés ne sont pas systématiquement ceux des plus gros annonceurs. Comme en 2002, les Editions Atlas sont ceux qui consacrent les budgets moyens les plus importants (2,3 M€ bruts en moyenne par titre) alors que la société occupe la 8ème place du classement des annonceurs du secteur. En 2004, comme auparavant, les annonceurs qui affichent les budgets moyens les plus élevés, parmi lesquels Manga Distribution (2,2 M€ en moyenne) et GE Fabbri (2,1 M€), ne figurent pas dans les cinq premiers du classement des annonceurs en termes d’investissements. • Un secteur de moins en moins concentré Entre 1999 et 2002, les dix premiers annonceurs du secteur de la vidéo regroupaient plus de 90 % des montants investis sur les chaînes hertziennes. En 2004, la concentration se réduit : avec 81,2 % de part de marché, les 10 premiers annonceurs concentrent moins d’investissements qu’auparavant. 9 Les 10 premiers annonceurs vidéo sur les chaînes hertziennes en 2004 1 Fox Pathé Europa 2 TF1 Vidéo 3 Buena Vista Home Vidéo 4 M6 Interactions 5 Universal Vidéo 6 Universal Music 7 Warner Home Vidéo 8 Atlas Editions 9 GE Fabbri 10 Sony BMG Music Les 10 premiers Total Investissements bruts TV M€ % 26 991 12,8 26 082 12,4 23 012 10,9 19 425 9,2 16 961 8,0 16 896 8,0 14 044 6,7 11 614 5,5 8 310 3,9 8 092 3,8 171 427 81,2 211 107 100,0 Titres Nombre 51 98 23 67 53 47 19 5 4 24 391 517 % 9,9 19,0 4,4 13,0 10,3 9,1 3,7 1,0 0,8 4,6 75,8 100,0 Source : Carat TVMI Fox Pathé Europa, annonceur notamment de Star Wars la trilogie, occupe la 1ère place du classement avec près de 27 M€ investis. Il détrône M6 Interactions et TF1 Vidéo, leaders en 2003. Globalement, si la première place du classement varie d’une année à l’autre, les annonceurs membres de ce classement sont relativement stables. La majorité des annonceurs sont présents dans le classement chaque année : Buena Vista, Fox Pathé Europa, M6 Interactions, TF1 Vidéo, Universal Vidéo et Warner Home Vidéo. En 2004, Fox Pathé Europa, premier annonceurs du secteur, représente 12,8 % des investissements publicitaires de la vidéo, un chiffre très en deçà de ceux observés les années précédentes. La plus forte part de marché de la période ayant été celle de TF1 Vidéo en 2001 avec 26,6 % des investissements publicitaires Le budget moyen de Fox Pathé Europa est proche de la moyenne (529 000 €). Toutefois, il existe de grandes différences de budget selon les titres : l’investissement destiné à la campagne publicitaire télévisée (chaînes hertziennes uniquement) de Star Wars la trilogie s’élève à 2,6 M€ tandis que celui d’Alien vs Predator atteint moins de 400 000 €. TF1 Vidéo, deuxième annonceur du secteur avec une part de marché de 12,4 %, consacre un budget moyen par titre deux fois plus faible que celui de Fox Pathé Europa. Toutefois, c’est l’annonceur qui compte le plus grand nombre de titres (98). Mis à part le Seigneur des anneaux, le retour du roi dont le budget publicitaire brut atteint 2 M€, les autres titres de TF1 Vidéo font l’objet de campagnes plus modestes. Troisième annonceur du secteur de la vidéo, Buena Vista Home Vidéo assure 10,9 % des investissements. Son budget par titre est très important (1 M€ en moyenne) et concentré sur un nombre limité de titres. Seuls 10 titres disposent d’un budget supérieur à 1 M€. 10 • Un rééquilibrage des investissements en faveur du hors cinéma Alors que la majorité des investissements à la télévision du secteur de la vidéo se concentraient sur les titres cinéma jusqu’en 2002 (environ 80 % des investissements), la tendance commence à s’inverser. En 2004, les titres unitaires cinéma ne représentent plus que 45,3 % des investissements du secteur. Le hors film (intégrant également les collections) devient majoritaire. Répartition des investissements vidéo selon la nature des œuvres sur les chaînes hertziennes 2002 2004 Hors film 20,3% Film 45,3% Hors film 54,7% Film 79,7% Source : Carat TVMI En réalité, les investissements vidéo en faveur du hors films ont été multiplé par 2,2 depuis 2001 alors que les investissements en faveur des films ont augmenté de 24,5 %. En 2004, les investissements publicitaires bruts en faveur des films sur les chaînes de télévision sont de 95,6 M€ contre 115,5 M€ pour le hors films, soit 21 % de plus. 11 Evolution des investissements vidéo selon la nature des œuvres sur les chaînes hertziennes 250 000 211 117 (en milliers d'euros) 2001 200 000 2004 150 000 115 499 100 000 112 454 95 618 76 803 35 651 50 000 0 Film Hors film Total Source : Carat TVMI II. Investissements publicitaires selon la nationalité des films • Nette domination des films américains Malgré la baisse de la part des investissements pour les titres de cinéma au sein du secteur de la vidéo, la part allouée aux films américains reste prépondérante (68,3 % des investissements du secteur cinéma). La part des investissements pour les œuvres françaises s’élève à 20,2 %, celle des films d’autres nationalités atteint 11,6 %. Répartition de la publicité vidéo selon la nationalité des films sur les chaînes hertziennes 2001 Autres films 6,6% Films américains 74,5% 2004 Films français 18,9% Autres films 11,6% Films français 20,2% Films américains 68,2% Source : Carat TVMI 12 • Des investissements grandissants pour les films d’autres origines Entre 2001 et 2004, alors que la part des investissements relatifs à la promotion des films américains baisse de 6,3 points, celle consacrée aux films européens progresse de 5 points. Les films non européens et non américains enregistrent la plus forte progression : +117,5 % d’investissements publicitaires bruts par rapport à 2001. Il est important de souligner que le Seigneur des anneaux qui a remporté un franc succès en salles et en vidéo est un film néozélandais. Investissements vidéo selon la nationalité des films sur les chaînes hertziennes 70 000 60 000 65 284 2001 57 201 (en milliers d'euros) 2004 50 000 40 000 30 000 20 000 19 287 14 522 11 047 10 000 5 080 0 Films français Films américains Autres films Source : Carat TVMI Les films français en vidéo ont bénéficié de 19,3 M€ d’investissements publicitaires à la télévision, contre 65,3 M€ pour les films américains soit 3,3 fois plus. L’écart entre les films français et les films américains s’est légèrement réduit depuis 2001. • Des budgets désormais similaires quelle que soit l’origine du film En 2001, le budget moyen consacré à la promotion d’un film français était nettement supérieur à celui alloué à un film américain. Désormais, l’écart est beaucoup moins important et le budget moyen d’un film américain est légèrement supérieur à celui d’un film français (396 000 € bruts, contre 386 000 €). La baisse du budget moyen pour les œuvres françaises trouve deux raisons. D’une part, Warner Home Vidéo divise par quasiment 4 son budget moyen par titre : passant de 1,9 M€ en 2001 à 501 000 € bruts en 2004. D’autre part, le nombre de titres français qui font l’objet d’une campagne publicitaire télévisée est nettement plus élevé (50 en 2004, contre 35 en 2001) et l’augmentation est, en proportion, plus importante que celle des investissements. Parallèlement, le nombre de titre américains « promus » reste stable (165) et la hausse des budgets moyens enregistrée par Warner Home Vidéo, Buena Vista Home Vidéo ou Fox Pathé Europa compense notamment la baisse de ceux de Paramount Home Entertainment. 13 Bien qu’il tend à se réduire, l’écart de budget entre les différents films américains reste très important : de 2,6 M€ bruts pour Star Wars la trilogie à 24 000 € pour la Mémoire dans la peau). Pour les films français, l’écart est relativement moins important : de 1,8 M€ bruts pour les Choristes à 20 000 pour Pas sur la bouche. • Films français : nette domination de Fox Pathé Europa Troisième du secteur de la vidéo (cinéma) en 2001, Fox Pathé Europa devance nettement ses concurrents en 2004. La firme multiplie par 3,8 ses investissements : 9,2 M€ bruts, contre 2,5 M€ en 2001). Cette hausse s’explique par le budget important (plus de 1 M€) de quatre films en 2004 (1,8 M€ pour les Choristes, 1,6 M€ pour Deux frères, 1,5 M€ pour les 11 Commandements et 1,4 M€ pour Podium), contre un seul en 2001 (1,1 M€ pour Yamakasi). De plus, le nombre de titre « promus » par la société augmente : passant de 6 en 2001 à 13 en 2004. A lui seul, il représente désormais près de 48 % du secteur (16,9 % en 2001). Entre 2001 et 2004, le classement des cinq premiers annonceurs en termes d’investissements sur les chaînes hertziennes pour les films français évolue peu. TF1 Vidéo (3,2 M€ bruts, soit 16,6 % des investissements), désormais deuxième, devance toujours Universal Vidéo (2,4 M€ et 12,6 %), et Warner Home Vidéo (1 M€ et 5,2 %). M6 Interactions est à la 5ème place avec 939 000 € bruts (4,9 %). Gaumont Columbia Tristar est relégué au 8ème rang en raison de la baisse de ses investissements : 489 000 € bruts, contre 1,7 M€ en 2001 (2,5 %). Classement des annonceurs vidéo des films français sur les chaînes hertziennes en 2004 Fox Pathé Europa TF1 Vidéo Universal Vidéo Warner Home Vidéo M6 Interactions Ste Nouvelles de Distribution Universal Music Gaumont Columbia Tristar Francetélévisions Distribution Editions Montparnasse Mk2 Edition Vidéo Total Investissements bruts (K€) 9 216 3 205 2 436 1 001 939 701 541 489 346 211 202 19 287 % 47,8 16,6 12,6 5,2 4,9 3,6 2,8 2,5 1,8 1,1 1,0 100,0 Source : Carat TVMI • Films américains : domination de Buena Vista Home Vidéo En gagnant deux places par rapport à 2001, Buena Vista Home Vidéo devient en 2004 le premier investisseur vidéo de films américains les chaînes hertzienne. Avec un montant de 14 plus de 17 M€ bruts, il représente plus de 26 % du marché (11,8 M€ en 2001 et 20,7 %). Etant donné la stabilité du nombre de titres « promus » (16 en 2004, contre 15 en 2001), Buena Vista assure un budget important à un plus grand nombre de ses sorties. Ainsi, 10 titres bénéficient d’un budget publicitaire brut supérieur à 900 000 € (8 supérieurs à 1 M€), contre 6 en 2001. Leader en 2001, TF1 est désormais 2ème du classement avec un investissement stable : 13,9 M€ bruts, soit 21,3 % du marché. Troisième avec près de 9,8 M€ d’investissements, Fox Pathé Europa représente 15 % du marché. En 2001, la société était 4ème et comptait 22 titres « promus » dont un seul avec un budget très important (X Men). En 2004, Fox Pathé Europa ne compte que 16 titres mais trois d’entre eux bénéficient de campagne publicitaire importante (Star Wars la trilogie, le Jour d’après et la Ligue des gentlemen extraordinaires). Warner Home Vidéo entre dans le classement des cinq premiers annonceurs de films américains (7,8 M€ bruts et 12 % du marché), grâce à la forte augmentation de ses investissements (+295 %), due à la sortie de Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban (2,4 M€), de Matrix Révolution (1,6 M€) et du Dernier Samouraï (1,4 M€). En 2001, aucun budget n’avait dépassé 500 000 €. Enfin, seul annonceur du top 5 à avoir moins investi en 2004 qu’en 2001, Universal Vidéo est désormais 5ème (7,8 M€ et 11,9 % du marché). En 2001, la société était 3ème grâce à la sortie de 4 films à fort potentiel (la Route de l’Eldorado, Gladiator, Scary movie et Scream 3), contre 2 en 2004 (Hulk et 2 fast 2 furious). Par ailleurs, le nombre de titres « promus » était plus important en 2001 : 26, contre 16 en 2004. Classement des annonceurs vidéo des films américains sur les chaînes hertziennes en 2004 Buena Vista Home Vidéo TF1 Vidéo Fox Pathé Europa Warner Home Vidéo Universal Vidéo M6 Interactions Gaumont Columbia Tristar Paramount Home Entertainment Seven Sept Universal Music MGM Home Entertainment Wild Side Vidéo Total Investissements bruts (K€) 17 133 13 901 9 781 7 844 7 773 3 588 2 745 1 111 711 438 170 89 65 284 % 26,2 21,3 15,0 12,0 11,9 5,5 4,2 1,7 1,1 0,7 0,3 0,1 100,0 Source : Carat TVMI 15 • Répartition par chaîne plus équilibrée pour les films français Comme en 2003, la répartition des investissements sur les chaînes hertziennes est légèrement plus équilibrée pour les films français en vidéo : 49,3 % des investissements sont destinés à la promotion sur TF1, 33,0 % sur M6, 12,2 % sur France Télévisions et 5,4 % sur Canal+, contre respectivement 55,2 %, 36,0 %, 5,0 % et 3,8 % pour les œuvres américaines. La part de marché de TF1 baisse tant sur le marché des films français (-3,1 points entre 2001 et 2004) que sur celui des films américains (-2,7 points). En ce qui concerne les autres chaînes, les évolutions sont contrastées selon la nationalité des films. Sur le marché des films français, la part de marché de M6 demeure stable (33,0 %). Celle de France Télévisions progresse (12,6 % en 2004, contre 11,2 % en 2001) en raison d’une hausse de la part de marché de France 3 (4,0 %, contre 2,6 %) permettant de contrebalancer l’érosion de celle de France 2 (7,8 %, contre 8,5 %). Le poids de France 5 au sein du marché de la vidéo demeure marginal (0,4 %). En 2004, Canal+ représente 5,4 % du marché, contre 3,4 % en 2001. Concernant les films américains, M6 gagne du terrain et représente désormais 36 % du marché (29,1 % en 2001). La part de marché de Canal+ est stable (3,8 %) tandis que celle de France Télévisions diminue (5,0 %, contre 9,4 % en 2001). Une érosion qui concerne aussi bien France 2 (2,7 % en 2004, contre 5,2 % en 2001) que France 3 (2,3 %, contre 4,1 %). 16
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