essec: le défi de l`international

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essec: le défi de l`international
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ESSEC : LE DÉFI
DE L’INTERNATIONAL
Le programme Grande École de l’ESSEC est résolument tourné vers
l’international. Il implique neuf mois minimum à l’étranger, selon
différentes options: échanges, doubles diplômes, missions humanitaires,
stages, programmes longs. Ses 135 professeurs permanents sont issus de
35 pays; un tiers de ses étudiants de 2e année sont des internationaux…
ujourd’hui, les entreprises
internationales cherchent des
étudiants partout dans le
monde. Dans une économie
globalisée, nous devons former les meilleurs talents possibles,
capables de travailler à peu près avec
toutes les cultures », affirme Françoise
Rey, directrice générale adjointe de
l’ESSEC.
«
A
Une double approche
unique de l’Asie !
Pour acquérir cette culture internationale, l’ESSEC a diversifié ses parcours.
Particularité de l’École : elle dispose de
deux campus, à Cergy-Pontoise, près de
Paris, et, depuis 2005, à Singapour, au
cœur de l’Asie. « La ville-État est un carrefour économique, commercial, financier et éducatif, aux avant-postes du
développement asiatique, il était donc
logique de s’y installer », souligne
Françoise Rey. Sur les 600 étudiants de la
promotion de 2e année, 150 effectueront
cette année une partie de leur scolarité à
■ Espace Prépas n° 141
Singapour, au sein de l’un de ses deux
programmes.
Le Core Track leur permet de suivre pendant six mois, de janvier à juin, tous les
cours fondamentaux obligatoires pour
obtenir leur diplôme. Le Global
Aurélie Derché,
diplômée 2011
Son bachelor en
politique et sociologie
de l’université d’York
(RU) en poche, Aurélie
Derché intègre
l’ESSEC par admission sur titre. « Je
souhaitais un enseignement plus
professionnalisant, l’ouverture sur l’Asie et
le partenariat avec Capgemini Consulting
m’intéressaient. » Elle suit des cours de
stratégie, apprend le chinois.
Eté 2010, elle intègre le programme
ESSEC Global Manager in Asia, puis
participe à l’Asian Strategy Project.
Objectif : analyser des business models
innovants, voir quels éléments
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Manager in Asia s’adresse quant à lui à
ceux qui souhaitent avoir une vision globale des pratiques de management en
Asie, il se déroule sur trois mois, pendant
l’été.
Depuis l’année dernière, en partenariat
avec la société de conseil Capgemini
Consulting, les étudiants qui le souhaitent
peuvent prolonger leur séjour par une
mission de conseil de trois mois dans une
entreprise basée en Asie, c’est l’Asian
Strategy Project. Vingt-six étudiants sont
actuellement à Singapour en missions
pourraient être partagés ailleurs. Avec
deux étudiants, elle étudie un dispositif
de microfinance dans la Chine rurale
pour PlaNet Finance.
Le premier mois est celui du cadrage de
la mission avec des consultants de
Cagemini Consulting, les professeurs de
l’ESSEC ; le 2e celui de l’immersion sur le
terrain accompagné des consultants par
e-mail et téléphone ; le 3e celui de
l’écriture du cas et la présentation devant
un jury. « La mission est
professionnalisante et riche
culturellement, on est encadré mais
responsabilisé, un travail de qualité étant
attendu par Capgemini Consulting ; l’ESSEC
et le client. » La mission a confirmé le
souhait d’Aurélie de travailler dans le
conseil, elle vient d’intégrer Capgemini
Consulting.
espace
Louis-Marie
de Langlois,
promotion 2010
Dès son inscription à
l’ESSEC, Louis-Marie
de Langlois choisit le
programme Hirataka qui lui permet de
partir au Japon. Pendant huit mois il
apprend la langue, puis réalise six mois
de stage. « L’ESSEC nous aide à trouver une
famille d’accueil ou un appartement ainsi
que nos stages. J’ai effectué le premier chez
IBM, le second chez Hitachi. Cela fait tomber
pas mal de clichés. »
Lorsqu’il rentre en France en 2009, il crée
avec deux camarades une start-up, ce qui
ne l’empêche pas à l’été 2010 de suivre le
Développer la sensibilité
internationale
d’études pour le compte d’entreprises
indiennes, chinoises ou européennes installées en Asie. Par petites équipes de quatre ou cinq, ils étudient le développement de nouveaux business models en
pays émergents, assistés d’un coach de
Capgemini Consulting et accompagnés
par des professeurs de l’ESSEC. Ils travaillent sur le terrain, rédigent un rapport, se
familiarisent aux méthodologies du
conseil, découvrent un pays au contact
d’Indiens ou de Chinois.
Sofia Mellouk,
diplômée en 2012
Après deux ans de
prépa, Sofia Mellouk est
résolue à faire de son
passage par l’ESSEC un
tremplin pour un
parcours international à
forte dimension asiatique. « Lorsque j’ai
été admise à l’ESSEC, j’ai tout fait pour
pouvoir y aller sans tarder. »
Elle apprend le mandarin, intègre
l’association SARI pour partir en mission
humanitaire en Inde et postule pour le
campus de Singapour. « Le programme
Core Track permettait de valider les cours
fondamentaux en six mois, de suivre des
cours de mandarin intensifs et de découvrir
les spécificités culturelles, sociales et
L’ESSEC a signé huit accords de double
diplôme, en majorité avec des universités
asiatiques : Japon, Chine, Inde, Corée du
Sud, Singapour, Mexique et Allemagne
qui permettent d’obtenir deux diplômes
sans allonger la période d’études. À ceuxci s’ajoutent 85 accords d’échanges avec
des universités étrangères. Les étudiants
disposent ainsi d'un large choix dans la
contruction de leur cursus ! Au total, 50 %
d’une promotion part à l’étranger dans le
cadre des parcours académiques dont
90% hors d'Europe.
60 % des cours sont assurés en anglais,
les étudiants peuvent également choisir
programme ESSEC Global Manager in Asia
à Singapour. « Des professeurs chinois,
indiens… nous apportent une autre vision
sur la région, la culture, l’économie et le
week-end on peut découvrir les pays
voisins. »
Après un stage à Paris dans un cabinet de
conseil en stratégie, il part en programme
d’échange en MBA à Tuck (Dartmouth
College, USA): « Parce que la stratégie et
l’entrepreneuriat sont dans les gènes des
Américains et qu’il s’agissait d’un MBA
anglo-saxon, où tous les participants ont
déjà une expérience professionnelle.
L’international m’a beaucoup appris, donné
confiance, fait découvrir d’autres options,
affirme-t-il. Or les entreprises recherchent
des gens capables de penser autrement, aux
visions plus larges. »
de faire toute leur scolarité en Anglais.
Quoi qu’ils décident, ils doivent avoir au
moins 850 au TOEIC, poursuivre l’étude
d’une 2e langue et pourront même débuter l’apprentissage d’une 3 e langue si
leur niveau est satisfaisant.
« Nous voulons cultiver la capacité
d’imagination de nos étudiants, pour
qu’ils découvrent les autres tendances
de l’avenir, qu’ils aient cette intuition
essentielle des nouveaux marchés », souligne Françoise Rey.
Dans la dernière enquête d’insertion
jeunes diplômés *, 21 % travaillaient à
l’international, 64 % avaient une fonction
liée à l’international. =
*diplômés en septembre 2010
économiques de la région.
Il offrait aussi la
possibilité de voyager et
d’affiner ses
connaissances des pays
voisins. » En fin de
2e année, elle a passé
deux mois en Inde, fait
un stage à Beijing, un semestre d’études à
Singapour, découvert la Chine, l’Inde et
l’Asie du Sud-Est.
« Dès mon premier stage, la Chine est
devenu l’endroit où je voulais vivre »,
confie-t-elle. Elle y réalise ses autres
stages, ainsi qu’un échange à Tsinghua
University, l’université n°1 en Chine.
Elle vient de terminer son cursus et sera
diplômée en 2012. Son objectif: « Faire de
la gestion de projets au sein d’une
entreprise jeune et innovante, à Shanghai. »
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Décembre 2011 - Janvier 2012 ■