UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN DRASS de Lorraine

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UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN DRASS de Lorraine
INSTITUT REGIONAL DU TRAVAIL SOCIAL
DE CHAMPAGNE ARDENNE
MEMOIRE
UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN
Le travail de réseau à l'épreuve des passages à l'acte violent
des adolescents.
DIPLÔME SUPERIEUR DU TRAVAIL SOCIAL
03 février 2005
DRASS de Lorraine
CTR : M. Didier LAHAYE
Auteur : M. Yann VILLANNÉ
NOM :
VILLANNÉ PRENOM :
Yann
03 février 2005
DIPLÔME SUPERIEUR DU TRAVAIL SOCIAL
UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN
Le travail de réseau à l'épreuve des passages à l'acte violent des adolescents.
Nombre de pages : 132
VOLUME ANNEXE : 2
IRTS CHAMPAGNE ARDENNE
A) DECOR ET CONSTATS...........................................................Erreur ! Signet non défini.
I) Les temps et lieux d’une pratique partenariale.......................Erreur ! Signet non défini.
1) Le Temps du devenir, la psychiatrie qui s’impose en réseau. .......Erreur ! Signet non
défini.
a) Historique........................................................................Erreur ! Signet non défini.
b) Les missions, les acteurs. ................................................Erreur ! Signet non défini.
c) le fonctionnement............................................................Erreur ! Signet non défini.
2) L’Observatoire Départemental de l’Adolescence, ébauche d’un réseau qui s’expose.
.................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
a) objectifs et missions. .......................................................Erreur ! Signet non défini.
b) les acteurs........................................................................Erreur ! Signet non défini.
c) Le cadre de fonctionnement. ...........................................Erreur ! Signet non défini.
d) les actions mises en place à ce jour.................................Erreur ! Signet non défini.
II) Les constats. ...........................................................................Erreur ! Signet non défini.
1) Les statistiques du Temps Du Devenir. ..............................Erreur ! Signet non défini.
a) Population rencontrée : ...................................................Erreur ! Signet non défini.
b) Les récidives : .................................................................Erreur ! Signet non défini.
c) Conclusion.......................................................................Erreur ! Signet non défini.
2) Les constats des partenaires. ...............................................Erreur ! Signet non défini.
a) Recueil d'information par téléphone et rencontres......Erreur ! Signet non défini.
α) Chiffres globaux. (INSEE 99) de la population adolescente auboise :......Erreur !
Signet non défini.
β) les adolescents accueillis dans les structures, en 2001 : .........Erreur ! Signet non
défini.
b) Le questionnaire effectué par le réseau :.........................Erreur ! Signet non défini.
α) La démarche de travail................................................Erreur ! Signet non défini.
Définir l'objet d'étude ..............................................Erreur ! Signet non défini.
Quelles informations ? ............................................Erreur ! Signet non défini.
A qui ? .....................................................................Erreur ! Signet non défini.
β) La création de l'outil. ..................................................Erreur ! Signet non défini.
γ) Les difficultés..............................................................Erreur ! Signet non défini.
δ) La passation.................................................................Erreur ! Signet non défini.
ε) Les résultats.................................................................Erreur ! Signet non défini.
θ) Conclusions.................................................................Erreur ! Signet non défini.
3) Observations documentaires. ..............................................Erreur ! Signet non défini.
a) les chiffres officiels. ........................................................Erreur ! Signet non défini.
b) une étude complémentaire. .............................................Erreur ! Signet non défini.
4) Conclusion et problématique : ............................................Erreur ! Signet non défini.
B) VIOLENCE ET JEUNESSE......................................................Erreur ! Signet non défini.
I] ANALYSE THÉORIQUE.......................................................Erreur ! Signet non défini.
1) L'angle sociologique. ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
a) La violence ......................................................................Erreur ! Signet non défini.
α) Violence et délinquance..............................................Erreur ! Signet non défini.
La criminalité, phénomène ou processus. ...............Erreur ! Signet non défini.
Délinquance, du comportement à l'acte...................Erreur ! Signet non défini.
Le contrôle social et les mouvements de la délinquance. ...Erreur ! Signet non
défini.
β) Violence et déviance. ..................................................Erreur ! Signet non défini.
Les théories de la transgression...............................Erreur ! Signet non défini.
Déviance et conformité ...........................................Erreur ! Signet non défini.
Conflits et culture. ...................................................Erreur ! Signet non défini.
γ) Violence et réaction sociale. .......................................Erreur ! Signet non défini.
b) La violence des jeunes ....................................................Erreur ! Signet non défini.
α) Violence des jeunes, sociologie et sujet......................Erreur ! Signet non défini.
Les angles d'appréhension de la violence des jeunes. .........Erreur ! Signet non
défini.
La spécificité de la violence des jeunes. .................Erreur ! Signet non défini.
β) Violence des jeunes et environnement........................Erreur ! Signet non défini.
Violence à l’école....................................................Erreur ! Signet non défini.
Violence dans la cité. ..............................................Erreur ! Signet non défini.
Violence et institution. ............................................Erreur ! Signet non défini.
Expressivité de la violence des jeunes. ...................Erreur ! Signet non défini.
2) L'angle psychanalytique......................................................Erreur ! Signet non défini.
a) Définitions conceptuelles préliminaires..........................Erreur ! Signet non défini.
α) l’appareil psychique, les relations objectales..............Erreur ! Signet non défini.
β) L’image de soi. Le narcissisme...................................Erreur ! Signet non défini.
Définition ................................................................Erreur ! Signet non défini.
Genèse et élaboration de l’image du corps..............Erreur ! Signet non défini.
b) Le passage à l’acte ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
α) un régime pulsionnel...................................................Erreur ! Signet non défini.
β) Une faille narcissique..................................................Erreur ! Signet non défini.
c) Pourquoi l’adolescence ?.................................................Erreur ! Signet non défini.
3) Une synthèse ? ....................................................................Erreur ! Signet non défini.
II] ANALYSE INSTITUTIONNELLE. .....................................Erreur ! Signet non défini.
1) Les logiques institutionnelles..............................................Erreur ! Signet non défini.
a) La logique judiciaire. ......................................................Erreur ! Signet non défini.
α) au civil.........................................................................Erreur ! Signet non défini.
β) au pénal. ......................................................................Erreur ! Signet non défini.
γ) mixtes ..........................................................................Erreur ! Signet non défini.
b) La logique socioculturelle et d'apprentissage. ................Erreur ! Signet non défini.
α) Apprentissage, scolarité et formation. ........................Erreur ! Signet non défini.
β) Loisirs. ........................................................................Erreur ! Signet non défini.
γ) L'assistance sociale de secteur. ...................................Erreur ! Signet non défini.
δ) La Prévention Maternelle et Infantile. (PMI)..............Erreur ! Signet non défini.
ε) L'action éducative........................................................Erreur ! Signet non défini.
θ) La prévention spécialisée. ...........................................Erreur ! Signet non défini.
c) La logique économique et d'emploi. ...............................Erreur ! Signet non défini.
α) Création de richesses. .................................................Erreur ! Signet non défini.
β) Insertion professionnelle.............................................Erreur ! Signet non défini.
d) La logique politique. .......................................................Erreur ! Signet non défini.
e) des associations. ..............................................................Erreur ! Signet non défini.
f) La logique médicale.........................................................Erreur ! Signet non défini.
2) Les techniques institutionnelles. .........................................Erreur ! Signet non défini.
a) les modifications structurelles.........................................Erreur ! Signet non défini.
α) Les infrastructures.......................................................Erreur ! Signet non défini.
β) Les structures. .............................................................Erreur ! Signet non défini.
γ) Assistance et solidarité................................................Erreur ! Signet non défini.
b) la coercition.....................................................................Erreur ! Signet non défini.
c) l'action éducative.............................................................Erreur ! Signet non défini.
d) le travail thérapeutique....................................................Erreur ! Signet non défini.
3) conclusion et question principale........................................Erreur ! Signet non défini.
4) Hypothèse de recherche. .....................................................Erreur ! Signet non défini.
a) la question de l'interdépendance dans un même espace-temps...Erreur ! Signet non
défini.
b) la représentation positive mutuelle. ................................Erreur ! Signet non défini.
c) Hypothèse de recherche : ................................................Erreur ! Signet non défini.
C) VALIDATION DE L’HYPOTHESE.........................................Erreur ! Signet non défini.
I) constitution d'un objet d'étude. ................................................Erreur ! Signet non défini.
1) méthodologie de la constitution de l'objet d'étude. .............Erreur ! Signet non défini.
a) Les adolescents violents..................................................Erreur ! Signet non défini.
b) Les professionnels...........................................................Erreur ! Signet non défini.
c) architecture de la constitution de l'objet d'étude. ............Erreur ! Signet non défini.
2) construction de l'objet. ........................................................Erreur ! Signet non défini.
a) Ibrahim. ...........................................................................Erreur ! Signet non défini.
α) Tranche de vie.............................................................Erreur ! Signet non défini.
β) Repérage des neufs paramètres...................................Erreur ! Signet non défini.
γ) Les professionnels, leur logique, leurs techniques......Erreur ! Signet non défini.
b) Bases du choix. ...............................................................Erreur ! Signet non défini.
c) Les adolescents présentant les neufs paramètres. ...........Erreur ! Signet non défini.
d) Etalonnage de la violence. ..............................................Erreur ! Signet non défini.
e) choix des cinq..................................................................Erreur ! Signet non défini.
f) listing des professionnels.................................................Erreur ! Signet non défini.
g) l'objet d'étude. .................................................................Erreur ! Signet non défini.
II) L'investigation. .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
1) L'outil. .................................................................................Erreur ! Signet non défini.
a) Le choix de l'outil............................................................Erreur ! Signet non défini.
b) Les variables prédéterminées et codification..................Erreur ! Signet non défini.
c) La grille d'entretien. ........................................................Erreur ! Signet non défini.
2) La passation des entretiens..................................................Erreur ! Signet non défini.
a) Conditions de passation...................................................Erreur ! Signet non défini.
b) Retranscription................................................................Erreur ! Signet non défini.
c) aléas et conséquences de la passation. ............................Erreur ! Signet non défini.
III) Résultats et analyse. ..............................................................Erreur ! Signet non défini.
1) Les résultats des entretiens..................................................Erreur ! Signet non défini.
2) Croisements et corrélations avec l'échelle de violence. ......Erreur ! Signet non défini.
3) Et la concordance ? .............................................................Erreur ! Signet non défini.
4) Analyse. ..............................................................................Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ….…………………………………………………..130
INTRODUCTION
"Vous êtes à coté de la plaque en pédopsy. Vous rêvez de soigner le monde, et vous
n'êtes pas capable de remarquer les vrais problèmes ! Je me demande ce que je fais là, si c'est
pas pour résoudre la seule difficulté qu'on a."
Ainsi commençait la première intervention d'un haut responsable socio-éducatif, lors
du premier comité technique du réseau que nous animons.
De par notre engagement ancien dans le service public hospitalier de pédopsychiatrie,
notre vision éducative ne correspond guère à celle de nos collègues. Où nos pairs voient des
groupes, des bandes, des quartiers, nous pensons des sujets, des individualités, des ego. Où
d'autres parlent de déterminisme social et de résilience, nous raisonnons en économie de
l'appareil psychique et en énergie libidinale. Notre pratique professionnelle, basée sur la
psychanalyse, nous fait voir le monde de manière apparemment discordante de ceux, titulaires
comme nous du diplôme d'état d'éducateur spécialisé. Pourtant, de là à ne pas connaître le
"seul" problème du monde éducatif…
Les structures que nous avons créées en collaboration avec un pédopsychiatre et
psychanalyste, sont d'inspiration psychanalytique. Elles sont pourtant en phase, en résonance
avec la société auboise dans laquelle elles vivent. Structure d'écoute et d'accompagnement
pour adolescents ayant pour objectif la prévention des risques psychiques, réseau multi
partenarial d'observation des jeunes, nous essayons d'institutionnaliser des modes de travail
liant la vision psychologique à un tissu d'interactions, d'infrastructures. Alors quel problème
aussi crucial a pu nous échapper ?
L'intervention du haut responsable faisait écho dans l'assemblée, chacun y allait de sa
plainte, chacun trouvait un exemple : Elle concernait les jeunes commettant des passages à
l'acte violents dans leurs institutions respectives. Lors de ce comité, le plus impressionnant
n'était pas la description de la violence des jeunes incriminés, mais le sentiment de lassitude,
de désarroi et d'impuissance de ceux qui en parlaient.
Nous avons alors décider de commencer par cerner plus sérieusement le problème. La
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première action du réseau sera donc de répertorier les difficultés rencontrées dans les
institutions, et les passages à l'acte en particulier.
C'est dans le cadre de cet audit que nous nous sommes aperçus qu'effectivement, alors
que toutes les structures éducatives, médicales, sociales et pédagogiques, et celle que nous
dirigeons en particulier, peuvent se targuer de remplir leurs missions à bien, de correspondre
aux exigences, il est un symptôme que chacun semble ne pas être en mesure de résoudre. C'est
celui de ces jeunes qui commettent des actes violents contre les autres ou l'environnement. Ils
se retrouvent en structures éducatives, en prison, en établissement psychiatrique ... Et si le
phénomène nous avait échapper, c'est tout simplement que ces jeunes violents sont des
nomades institutionnels, des "patates chaudes" que l'on s'offre d'un endroit à un autre. Dans
une structure ouverte comme la notre, ils ne s'installent pas.
Au milieu d'un cours de français, le jeune Mathieu, 17 ans, se lève sans mot dire et
frappe son professeur au visage. Il sort ensuite de la classe calmement pour aller à l'infirmerie.
A la fin du film qu'elle regardait avec ses parents, Nora, 14 ans monte dans sa chambre
et, passant par la fenêtre, s'en va dans la rue et casse trois voitures. Fous furieux ?
Epiphénomène sans lendemain ?
Pourtant, Mathieu est renvoyé du lycée et condamné pour coups et blessures à des
travaux d'intérêt général. Nora est interpellée par la police et présentée devant le juge des
enfants. Quelques mois plus tard, ils ont recommencé. Qu'est-il passé dans la tête de ces
enfants pour qu'ils commettent des actes aussi fous ?
Passant d'un partenaire à l'autre, d'une forme d'aide à une institution punitive, ces
adolescents nous imposent des chiffres désolants : personne ne réussit actuellement à les
arrêter ! Et puis, que sont ces actes qui semblent sans causes, sans buts, et qui, partant de
l'individu, choquent et se montrent à l'extérieur ?
Après la présentation du cadre dans lequel nous travaillons, temps et lieu d'une
pratique partenariale forte, nous présenterons ces constats. Celui d'abord de notre structure, où
les statistiques sont éloquentes, celui ensuite des partenaires éducatifs et sociaux avec lesquels
nous travaillons en apparente harmonie.
Ces constatations nous mèneront naturellement à notre question de départ, à la
question des raisons de notre inefficacité.
Afin de répondre, nous avons décidé de définir le passage à l'acte violent à
l'adolescence. Partant de l'idée que ces actes sont à la fois l'émanation d'un "dérapage" interne
et de dérapages sociaux avant de se retrouver sur la scène sociale, nous déclinerons cette
conceptualisation dans les champs psychanalytiques et sociologiques, non sans avoir expliqué
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en quoi ce choix nous semble pertinent.
Ces explications nous conduiront à lister les réponses nécessaires à ce symptôme :
médicales, éducatives, coercitives, politiques, économiques, sociales, culturelles. Cela fondera
notre hypothèse de travail : il existe une faille dans le dispositif mis en place. Il manque
quelque chose. Il est donc indispensable de répondre institutionnellement à tous les
paramètres favorisant l'apparition de la violence, d'actionner tous les leviers.
Mais, n'est ce pas ce que nous proposons déjà ? Les nombreuses structures et
établissements, la mise à disposition de toutes techniques professionnelles ne sont-elles pas
déjà présente dans l'univers des jeunes violents ? Et si le jeune a besoin d'un collègue, ne
passons nous pas le relais, non sans avoir échangé nos informations ?
Sans aucun doute, cela est vrai, il semble pourtant bien que, malgré ça, nous soyons
impuissants à les arrêter. Le dispositif est complet mais n'est pas efficace, nécessaire mais pas
suffisant.
Alors, où est la faille, le manque du système ? Ce sera notre question principale.
En écoutant bien les spécialistes, psychanalyste ou sociologues, la question essentielle
ne serait pas seulement d'offrir, comme nous le faisons, des interlocuteurs différents, avec
leurs technicités variées, mais de proposer ces différents professionnels dans le même lieu et
dans la même temporalité. Notre question principale sera donc celle d'une collaboration
différente entre nous, qui permette de proposer en un lieu et un temps donné, la pluralité des
intervenants.
Diverses solutions s'offrent à la raison : la tiercité physique et la transdisciplinarité en
particulier. Mais elles ne nous semblent pas dignes d'intérêt pour des motifs qu'il nous faudra
définir.
Nous avons donc retenu, comme hypothèse de recherche, la possibilité que, puisque
nous ne pouvons aider ces jeunes par une présence physique multiple ou une compétence
transdisciplinaire, il devient nécessaire de représenter, seul tous les partenaires absents. Nous
appelons cette capacité la représentation mutuelle positive. Elle devra influencer la violence
des jeunes.
Pour tester notre hypothèse, nous nous proposons donc de sélectionner des adolescents
réputés pour les passages à l'acte violents qu'ils ont commis, qui les ont conduit parfois
jusqu'à la maison d'arrêt de Troyes. Ces adolescents devront, en référence à un jeune
extrêmement violent, pris comme étalon, être en contact avec tous les paramètres d'apparition
de la violence, et présenter des niveaux de violence différents. Nous interrogerons les
professionnels des différentes logiques d'intervention les ayant en charge. Ces entretiens semi
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directifs, basés sur une grille prédéterminée, devront ainsi étalonner le degré de représentation
existant entre ces adultes, leur positivité et leur réciprocité.
Cet étalonnage, en regard des parcours des jeunes choisis, doit nous permettre d'établir
la corrélation entre le degré de représentation positive mutuelle et le degré de rémission des
passages à l'acte violents.
Ainsi, si nous avons étudié et cherché juste, nous devrons vérifier que : plus le degré
représentation mutuelle positive est élevée chez les partenaires, plus le niveau de violence est
faible chez les jeunes.
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A) DECOR ET CONSTATS.
I) Les temps et lieux d’une pratique partenariale.
L'inter secteur de pédopsychiatrie de l'Aube a été créé en 1972. Il s'étend alors sur tout
le département. En 1979, le médecin qui prend sa tête, le docteur Monique CARTON1, vient
de Paris. Elle hérite de cinquante lits de déficitaires profonds, parqués dans un pavillon à
fenêtres grillagées et de cinq infirmiers psychiatriques. Rapidement, en réaffectant les lits
d'origine et en obtenant des créations de postes, elle oriente le service vers l'extérieur.
En 80, elle ouvre un hôpital de jour de huit places à l'intérieur de l'hôpital. En 82, elle
inaugure un hôpital de jour de vingt deux places à Troyes : l'Espace Retrouvé. En 85,
ouverture d'une consultation dans les villes de Brienne le Château, de Bar sur Seine et
Romilly sur Seine, pour le sud et l'ouest du département.
En quinze ans, ce médecin pédopsychiatre et psychanalyste transforme l'inter secteur
du tout au tout. D'un asile de cinquante lits, elle fait un service couvrant tout le département,
avec trois hôpitaux de jour, quatre consultations et centre d'accueil thérapeutique à temps
partiel. Sa ténacité et ses convictions lui permettent, à partir d'un effectif de cinq infirmiers et
un médecin, de collaborer en 2001 avec une équipe de quatre médecins, sept psychologues,
trois psychomotriciens, deux orthophonistes, vingt et un infirmiers, huit éducateurs, deux
moniteurs éducateurs, deux assistantes sociales...
Même si depuis 92 la gestion de cette équipe n'est plus de son ressort direct (voir les
réformes hospitalières de 1992), Mme Carton est considérée par le personnel comme un
leader, un chef de file. Au niveau départemental, ce médecin est une institution. Son autorité
est reconnue. Elle est la représentation vivante de la psychiatrie infanto juvénile de l'Aube. Le
travail de ce médecin a toujours été tourné vers les partenaires extérieurs. Sa conviction est
qu'il ne faut jamais déconnecter le soin de l'environnement. Dans chacune de ses
interventions, elle déclare que la santé n'est pas une affaire de médecin, mais de collaboration
des compétences.
Dès le départ, elle a demandé, et obtenu, la présence d'un professionnel de l'inter
secteur dans toutes les instances : Commission de Circonscription Primaire et Elémentaire,
Commission de Circonscription du Second Degré, Commission Départementale de
l'Education Spécialisée…, mais aussi préconisé, quelle que soit la pathologie de l'enfant, les
1
Monique CARTON, pédopsychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier chef du service de pédopsychiatrie de
l'Aube de 1979 à 2002. Présidente du conseil départemental de l'ordre des médecins, membre de la commission
permanente du conseil national de l'ordre des médecins.
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prises en charge à temps partiel, qui imposent une scolarité ou une halte garderie par exemple.
Les soignants de son équipe ont toujours été, quels que soient les aléas, englobés dans
un travail partenarial fort et concret. Par ailleurs, elle a toujours voulu traiter la souffrance, en
priorité à la pathologie. Cela veut dire qu'elle a ouvert son service à tous problèmes, sans se
fermer à la psychose. Contrairement à d'autres, ses structures ont, dès le début, été ouvertes
aux enfants pouvant bénéficier d'un travail d'élaboration, qu'ils soient hyperactifs, instables,
carencés, névrosés, autistes, psychotiques, ou simplement en rupture scolaire. L'hôpital de
jour l'Espace Retrouvé s'est donc toujours trouvé à l'articulation d'un travail à la fois
pluridisciplinaire et multi partenarial.
1) Le Temps du devenir, la psychiatrie qui s’impose en réseau.
a) Historique.
A partir de 1993, deux éléments viennent en concordance. Tout d'abord, le médecin est
submergé par des demandes de soin pour les adolescents. Les services adultes sont trop longs
à répondre et surtout trop repliés sur les schémas rabougris de la psychiatrie classique.
D'autre part, l'ouverture pratiquée par l'hôpital de jour est réputée. Si c'est bon pour les
enfants, pourquoi ne pas pousser sur la tranche d'âge suivante ?
Pour forcer l'inter secteur à répondre aux demandes, les infirmières scolaires avaient
trouvé une technique infaillible, le coup de fil : elles appelaient Mme CARTON, et avant
qu'elle ne puisse dire non, elles passaient le jeune en direct. Se refusant toujours à rejeter un
jeune en souffrance à partir du moment où elle avait eu contact avec lui, le médecin acceptait
de donner un rendez-vous malgré son planning surchargé.
Ne pouvant offrir à cette population une réponse satisfaisante tant institutionnelle que
thérapeutique, Mme Carton proposait alors ces ados aux soignants de l'hôpital de jour qui
voulaient bien s'y intéresser.
Nous nous retrouvions donc avec un travail de type consultation ambulatoire en sus de
notre charge d'enfants. Cela était bigrement intéressant. Ces prises en charge permettaient de
s'évader des pressions institutionnelles et puis, nous avions des résultats. Les techniques
appliquées aux enfants psychotiques s'avéraient curieusement opératoire avec les plus âgés :
la parole comme sédatif de l'angoisse, les groupes mères/enfants...
Conjointement, nous entreprenons une formation de cadre intermédiaire de l'action
sociale. Notre monographie de fin d'étude repose sur un projet de création de structure
d'écoute et d'accompagnement pour adolescent, celle ci se veut innovante, originale et basée
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sur la prévention des risques de rupture psychique. En septembre 1996, le médecin et nousmême entreprenons de la mettre en route. Ce sera "Le Temps Du Devenir". Partant de la
notoriété du médecin, de la renommée de l'Espace Retrouvé et des formations du personnel,
nous décidons d'orienter nos choix vers les relations partenariales extérieures. Il nous semble
que la force du service devra s'appuyer sur notre nécessité, établie par les institutions du
département.
Nous décidons de baser notre construction écrite du projet sur deux constats différents.
Nous utilisons les écrits de la psychiatrie adulte, et en particulier les travaux d'un groupe
interne qui chiffre les demandes d'hospitalisations d'adolescents et exprime les difficultés du
C.H.S à prendre en charge ces jeunes au sein de ses structures.
Nous lançons surtout un questionnaire sur les besoins et les attentes, auprès de cents
huit établissements accueillant des treize/vingt trois ans sur tout le département. Le succès du
sondage est éloquent, une large majorité des partenaires potentiels souhaite nous voir exister,
la demande est massive.
Avec le médecin, nous décidons de rendre le dispositif viable. Nous choisissons neufs
infirmiers et éducateurs spécialisés, un psychologue et un psychomotricien. Pendant qu'elle
les submerge de prises en charge d'adolescents, rendant ainsi leur travail à l'Espace Retrouvé
difficilement opérationnel, nous partons à l'assaut du conseil général, de l'Education Nationale
et de l'Association de Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence pour leur demander des
moyens en véhicules légers, en bureau à l'intérieur de leurs propres services. Nous leur
proposons en échange des interventions rapides auprès de leurs jeunes, des réunions
d'échange et de soutien psychologique. Notre bonne connaissance des partenaires nous permet
d'obtenir deux automobiles, un ordinateur et le financement d'un professeur à la retraite pour
faire du soutien scolaire. Le directeur de l'hôpital ne se permet pas de refuser. Comment
renvoyer les cadeaux des institutions notablement installées sans passer pour un fou ?
Pendant ce temps, face au raz de marée des demandes de prises en charge, il devient
indispensable d'organiser, de gérer. Nous sortons donc notre projet et ouvrons le Temps Du
Devenir, sans l'officialiser dans les instances de l'hôpital. Les professionnels, déjà partie
prenante des prises en charges, sont affectés à cinquante pour-cent à cette structure ados, la
gestion dont nous nous sommes investi, nous " contraint" à une coordination temps plein.
Le succès de la structure est immédiat et dépasse nos espérances. De soixante
adolescents suivis en septembre 96, nous passons à trois cents vingt neufs dans l'année 97.
Devant cet afflux de demandes, nous faisons des statistiques. Elles nous permettront d'avoir
une vision d'ensemble de la structure, et de faire valoir notre nécessité.
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b) Les missions, les acteurs.
Partant du postulat théorique que l'adolescence est le moment où le jeune quitte le
monde de l'enfance pour édifier son statut d'adulte, nous considérons que c'est une phase
critique située entre treize et vingt trois ans, au cours de laquelle l'équilibre affectif acquis
précédemment est bouleversé par l'avènement de la maturité génitale. C'est une période de
conflits, de contradictions, parfois de désarroi profond, mais c'est aussi une période
d'épanouissement, de désirs multiples, d'énergies à orienter au mieux des potentialités du
sujet.
La vie personnelle et inter personnelle de l'adolescent doit s'aménager dans de
nouvelles relations avec ses parents, lui même, son corps et les autres.
Moment de regard critique sur l'adulte en général et en particulier ceux qui les
entourent, désir d'indépendance ou de rupture, en même temps qu'une dépendance affective au
groupe, le parcours est jalonné de discontinuité, dramatisé par la conjoncture socioéconomique et la culpabilité des professionnels. Le remaniement de la personnalité est un
moment nécessaire et angoissant dans la structuration de l'individu. Il faut changer son être au
monde, et cela ne peut se faire sans danger. Pourtant, toutes les situations à risques ne
dégénèrent pas en catastrophe, le service devrait être là pour cela.
Le Temps Du Devenir devra permettre d'accompagner, si besoin, ces aléas en
proposant les solutions adéquates : recours aux partenaires plus efficients, lieu d'échanges, de
parole, accompagnement psychologique dans les moments à risque.
Nous ouvrons donc en septembre 96. Le Temps Du Devenir se veut une structure
souple, ouverte et gratuite à la disposition des jeunes de 13 à 23 ans, avec un objectif
principal, la prévention des risques psychiques. L'équipe est composée d'infirmiers et
éducateurs qui reçoivent les adolescents et/ou leur famille, de deux psychologues, d'un
psychomotricien, d'une assistante sociale et bien sur de Mme Carton, pour nous aider dans
notre réflexion et contrôler notre élaboration. Nous pouvons aussi utiliser leurs compétences
pour tel ou tel adolescent qui le nécessite.
c) le fonctionnement
Le Temps Du Devenir apporte une réflexion, une écoute personnalisée, multiforme et
différente à chacun des jeunes qui veulent nous rencontrer, où ils veulent nous rencontrer.
Nous recevons donc dans nos bureaux, mais nous déplaçons aussi dans les collèges, lycées,
services d'hospitalisation, clubs de prévention, familles, établissements éducatifs, cafés, coins
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de rue, appartements, jusqu'à la maison d'arrêt.
Notre intervention est basée sur 5 principes forts et intangibles auxquels doit se plier
l'organisation, quoi qu'il en coûte de rigueur : la rapidité, le portage, l'écoute, la pensée, la
permanence.
Quand un adolescent ou son entourage estime être en difficulté, en période de
faiblesse, qu'il rencontre des mouvements de tristesse, d'angoisse ou de colère dans sa vie
quotidienne, il peut téléphoner sur notre ligne directe, du lundi au vendredi, de 11h00 à19h00.
Il aura obligatoirement un éducateur ou un infirmier, et non pas un secrétariat anonyme, qui
pourra discuter avec lui et donner immédiatement un rendez-vous pour les heures ou les jours
suivants.
Lors du 1° rendez-vous, nous tentons avec le jeune de faire le point de la situation et
déterminons, avec lui, l'aide qui lui paraît nécessaire. Nous orientons, accompagnons,
réfléchissons, écoutons, donnons notre avis. Nous essayons surtout de donner un sens à la
situation.
Comme nous l'avons dit, notre grande connaissance des partenaires sociaux,
médicaux, scolaires nous permet de nous déplacer dans tous les lieux de vie habituels du
jeune, avec, bien sur, l'accord préalable ou tacite de l'adolescent lui-même.
Sauf en cas de danger flagrant, la décision de nous rencontrer reste confidentielle, le
Temps Du Devenir devant être un espace privilégié soumis au secret professionnel.
Les entretiens suivants se déroulent avec une infirmière ou un éducateur que le jeune
peut choisir. Se crée alors l'espace temps d'une compréhension des problèmes rencontrés. On
s'aperçoit d'ailleurs bien souvent que les questions "pourquoi ?" ou "Comment est ce arrivé ?"
n'ont jamais été posées par quiconque. Ce ne sont pas seulement ces simples questions qui
arrangent tout et qui nous différencient. C'est aussi notre position d'interlocuteur neutre et
libre de tout mandat qui pose des questions simples, évidentes mais différentes à un être
intelligent, sujet de lui même, de ses actes et capable de penser. Ceci est, chez nous, un
principe mais surtout une conviction. L'équipe de la structure propose aux adolescents repérés
comme fragile son aide sous forme d'entretiens, de recherches, de visites à domicile. Elle peut
accompagner les adolescents dans leurs demandes personnelles ou collectives. Des rendezvous sont donnés au siège dans un délai allant de dix minutes à une semaine. Les
professionnels de la structure doivent pouvoir proposer des orientations vers des
professionnels, des services compétents.
L'accompagnement d'un adolescent s'entend comme la mise à disposition d'une
panoplie d'écoutants capables de décrypter un mal être, et à même de proposer des pistes de
9
recherche, d'orientation, de soins, lui permettant de surmonter ses doutes à des moments
ponctuels de crise. Il n'est pas question de se poser comme adultes possédant le savoir, ni
comme référence détentrice d'une solution mais plutôt comme une réunion de compétences,
susceptible de proposer des alternatives, dans le but de permettre à l'adolescent d'édifier son
statut d'adulte, sans que le changement occasionné ne génère de catastrophes irréversibles. En
résumé, et de manière imagée, il s'agit de transformer, par l'écoute vigilante et
l'accompagnement dans les démarches, les impasses en carrefour, le temps des doutes en
temps du devenir.
Nous donnons notre avis. Tout en lui pointant le choix qu'il a fait dans son mode de
relation, nous abordons avec le jeune, son histoire relationnelle et personnelle, ce qui l'a
conduit aujourd'hui à adopter telle ou telle stratégie dans son rapport aux autres et à son corps.
Tout ce travail n'est possible qu'avec la collaboration active des secteurs sociaux,
médicaux et éducatifs de tout le département. Nous ne fonctionnons pas comme une simple
consultation. Nous associons toutes les ressources existantes au projet de chaque jeune.
2) L’Observatoire Départemental de l’Adolescence, ébauche d’un réseau qui
s’expose.
Le Temps Du Devenir est donc bâti sur la forme d'un réseau nécessaire qui a prouvé
son efficacité. Cependant, il est tributaire des changements de politique des institutions, des
professionnels en poste. Il n'est par ailleurs pas assez fort, assez représentatif, assez
visiblement soudé et cohérent pour peser sur les décisions coûteuses.
La nécessité de consolider et de pérenniser le réseau, et surtout le travail original qui y
est accompli, s'est donc faite prégnante. Profitant d'un changement de directeur et de la
parution d'un appel d'offres pour actions innovantes2, le docteur Carton et nous-même
décidons de produire le projet de réseau de soins3 que nous avons rédigé quelques mois
auparavant.
Ce réseau devra permettre de formaliser les rapports entres les partenaires et le Temps
Du Devenir, tout en impliquant certains services de psychiatrie adulte déconcentrés sur
Troyes.
a) objectifs et missions.
Les objectifs généraux du réseau O.D.A. visent à mettre à la disposition des
2
Ordonnance n096-346 du 24104196 portant réforme de l'hospitalisation publique et privée et son article 29
créant l'article L 712-3-2 du code de la santé publique définissant les réseaux de soins.
3
Protocole de constitution du réseau «Observatoire Départemental de l'Adolescence» (ODA), octobre 2000.
10
adolescents de l'Aube une aide variée, globale et optimale au niveau médical, social,
psychologique et pédagogique en coordonnant les interventions et l'attribution des moyens
pour développer la prévention, organiser l'orientation adaptée des jeunes, favoriser la
continuité des prises en charge, promouvoir des formes nouvelles d'accompagnement ou de
soin, instituer et adapter des protocoles pertinents d'accueil, de soins, d'insertion et
d'adaptation.
Ses missions sont : observer la population adolescente de l 'Aube afin de recenser au mieux la
demande d'aide, proposer et appliquer une politique départementale coordonnée et
volontariste de prévention et d'assistance aux adolescents et à leurs parents, mettre en
synergie les moyens existants.
b) les acteurs.
En quelques mois, nous obtenons l'accord des partenaires habituels du Temps Du Devenir : le
centre hospitalier de Troyes dont les services de pédiatrie, réanimation, nutrition,
endocrinologie, orthopédie infantile, le centre hospitalier spécialisé de Brienne le château dont
les urgences psychiatriques, une unité d'hospitalisation spécialisée, les associations
spécialisées dans la prévention dont la sauvegarde de l'enfance et l'association jeunesse et
détente, les associations d'insertion dont un centre d'hébergement et de réinsertion sociale, des
associations de parents dont l'Union Nationale des Amis et Familles d'Adolescents Malades
Mentaux et l'Union Départementale des Associations Familiales, des associations
thérapeutiques dont une consultation privée de thérapie familiale systémique, des associations
caritatives comme la Croix rouge et le secours populaire. L'Ecole des Enfants Malades de
l'Aube, la protection judiciaire de la jeunesse, la maison d'arrêt, le tribunal pour enfants,
l'Education Nationale, la police, la Direction départementale des affaires médico-sociales, le
Centre municipal d'action sociale de Troyes, douze médecins libéraux
Au total, plus de cinquante institutions, personnes ou services ont signés le protocole
d'accord du réseau O.D.A.
c) Le cadre de fonctionnement.
Le réseau fonctionne sous la forme d'un conseil de réseau réuni deux fois par an. Il est
composé d'un représentant de chacun des acteurs du réseau et : décide de la forme juridique et
statutaire du réseau, propose les objectifs annuels au comité technique, répartie les taches
entre les membres, répartie les moyens, évalue les résultats, valorise les résultats, décide de
l'introduction de nouveaux membres. Un comité technique composé de professionnels ou
11
personnes des six collèges se réunit une fois par mois et doit préparer et exécuter les décisions
du conseil, assurer les liaisons entre les membres, lancer, suivre et évaluer les tâches réparties,
établir le budget, organiser des journées de formation, organiser la cohérence des prises en
charges d'adolescents.
Le réseau est représenté et coordonné et régulé par un animateur, qui assure sa
continuité entre les réunions.
d) les actions mises en place à ce jour.
ODA a mis en place huit journées d'échanges/formation afin de confronter les divers
champs de compétence, les langages, les cultures professionnelles. Ces formations gratuites
proposaient des ateliers d'échange de pratique sur la base de cas cliniques proposés, et
l'intervention d'experts de réputation nationale sur différents domaines (psychanalyse,
sociologie, épidémiologie, politique, l'anorexie, les troubles du comportement en institution,
les addictions et le suicide) Elles ont attiré de 180 à 225 professionnels.
Il a effectué une enquête départementale sur les passages à l'acte violents en
institution. Il a réfléchi sur les conditions d'un partenariat plus efficace à partir des
mécanismes du partenariat aubois actuel, tirées de cas réels. Il est en train de créer un
annuaire électronique centralisant toutes les informations concernant les adolescents en
difficultés et les offres institutionnelles existantes. Il tente d'élaborer un protocole d'action en
faveur des adolescents nécessitant une aide multi technique. Il élabore une stratégie et un
plaidoyer pour la création d'un centre de crise pour adolescent. Il a édité une plaquette, format
carte bleue, comportant cinq numéros d'urgence dans le département, à l'intention des
adolescents en difficulté.
II) Les constats.
En 2001, O.D.A. commence doucement à s'affirmer comme une instance ressource en
matière d'information et de formation. Pourtant, le réseau n'est pas, ou très peu, utilisé pour
aider les adolescents directement. Le comité technique se questionne sur la place réelle du
réseau sur le terrain. Ne serions-nous qu'un simple bureau de renseignement ?
Nous décidons d'aller au devant des partenaires afin de savoir en quoi nous pouvons
leur être utiles.
Questionnés par le comité technique du réseau Observatoire De l'Adolescence, les
partenaires réunis sont tombés d'accord pour énoncer l'urgence à trouver des solutions
alternatives face aux jeunes passant à l'acte violemment. C'est le problème majeur pour lequel
12
le réseau pourrait être une ressource.
Extrait du compte-rendu du comité technique du 23 mars 2001 :
"Les institutions, qu'elles soient éducatives ou familiales se trouvent dans des
situations de danger et d'usure devant ces jeunes fonctionnant dans l'impulsion, contre le
cadre proposé et contre eux-mêmes.
Les établissements de soins ne semblent pas actuellement en mesure de faire face à ces
difficultés (l'unité d'hospitalisation temporaire ne garde que 24h00, l'hospitalisation en
service psychiatrique adulte n'est pas adéquate, la pédiatrie n'a pas vocation à contenir des
jeunes dont les troubles sont trop importants.). Par ailleurs, il apparaît que les établissements
éducatifs ont réduit, ou n'ont pas développé, la place du soin dans leurs établissements, tandis
que les sanctions institutionnelles ou pénales sont sans effets.
D'après le comité technique, il en résulte que : même quand une équipe ou une famille
détecte les signes précurseurs d'un acte violent, elle n'a aucun moyen de le prévenir ou
d'utiliser des relais efficaces permettant une rémission des impulsions et/ou une protection de
l'adolescent et/ou de son environnement. Les équipes se trouvent seules, sans appui et aides.
Les parents et le milieu sont eux aussi démunis. La prise en charge après un passage à l'acte
est trop faible, voire absente."
Face à cette demande massive et consensuelle des partenaires, Nous décidons de
centraliser les informations concernant ce problème. Nous étudions les statistiques du Temps
du Devenir, puis questionnons par téléphone les responsables de structures Auboises et
collectons les informations sur la délinquance auprès de la préfecture.
Tous ces éléments devront nous permettre de valider l'existence du problème, d'en
cerner l'ampleur et peut-être de proposer des pistes de réflexion pour l'avenir.
1) Les statistiques du Temps Du Devenir.
Le Temps du devenir fonctionne maintenant depuis 8 ans. Cela lui permet de faire une
évaluation correcte de son efficacité en regard de ses missions sur 7 années pleines.
a) Population rencontrée :
En sept ans, la structure a rencontré 1820 jeunes âgés de 12 à 24 ans. La répartition par
sexe donne 708 garçons et 1112 filles.
Les professionnels du Temps du Devenir relèvent chacun, tous les ans, et suivant des
critères communs les éléments qui servent à cet état, et à ces statistiques. Il est à noter que
d'autres éléments sont repérés, mais n'apparaissent pas dans cette liste du fait de leur
13
spécificité trop distante de la problématique qui nous intéresse (psychose infantile,
déficience…) ou de leur statut causal plus que symptomatique (maltraitance, abus sexuel…) :
Anorexie ou boulimie, problème alimentaire, problème d'endormissement, difficultés
relationnelles familiales, difficultés relationnelles en milieu scolaire, difficultés relationnelles
avec
des
adultes,
difficultés
relationnelles
avec
d'autres
adolescents,
inhibition,
somatisation, pensées suicidaires, tentatives de suicide, dépression, fugue, violence agressivité
comportement agressif à l'égard d'autrui, dont passage à l'acte violent : acte isolé commis par
un jeune, généralement sans déclencheur apparent, dont la violence extrême se traduit par
l'agression physique d'autrui ou des objets environnants.
b) Les récidives :
Il est bien évident, qu'un service de prévention des risques de rupture psychique ne
peut s'évaluer en terme de guérison puisque les jeunes accueillis ne sont pas "malades" mais
risquent seulement de le devenir. D'autre part, les symptômes visibles sont nos seuls repères
de travail, à priori. Nous avons donc choisi une évaluation sur la rémission de ces symptômes,
par rapport à une récidive ou une continuité possible. La récidive est appréciée dans l'année
pour les sujets pris en charge sur un temps dépassant les douze mois, et répertoriée à nouveau
dans les cas de réadmission après une rupture du suivi.
Il est certain aussi que ces statistiques n'ont de valeur que pour ce que nous en
connaissons. Notre recensement des récidives de tentative de suicide, de non disparition des
conduites d'anorexie, boulimie et de somatisation présente peu de déperdition puisque les
services médicaux nous les signalent et nous les ré adressent, les difficultés relationnelles en
milieu scolaire nous sont signalées par les assistantes sociales scolaires, les adolescents
présentant des troubles liés à l'endormissement, l'inhibition, la dépression et les pensées
suicidaires n'ont que peu d'interlocuteurs autres que nous et nous "reviennent" quasi
systématiquement. Par ailleurs, notre fonctionnement implique que nous prenions des
nouvelles de chacun des jeunes qui rompt la prise en charge, dans l'année suivant la rupture.
Pourtant, le cas particulier des passages à l'acte peut entraîner les jeunes vers d'autres
horizons (changement de département, de structure d'accueil) et donc de ne pas se retrouver
dans ces chiffres.
En 7 ans, les symptômes et les taux de récidive ou de non disparition avérée par
symptôme repéré à l'admission sont : (un même jeune pouvant présenter plusieurs symptômes
simultanément, le nombre de symptôme est supérieur au nombre d'adolescent accueillis)
14
Symptôme
nombre à l'admission :
récidive ou continuité (%)
•Anorexie ou boulimie :
191
23%
•Problème alimentaire :
235
3%
•Problème d'endormissement :
436
4%
• Familiales :
1092
2%
• En milieu scolaire :
509
7%
• Avec des adultes :
254
5%
• Avec d'autres adolescents :
401
1%
•Inhibition :
164
4%
•Somatisation :
163
7%
•Pensées suicidaires :
273
7%
•Tentatives de suicide
219
3,5%
•Dépression :
728
11%
•Fugue :
108
1,5%
•Violence agressivité :
345
21%
Dont passage à l'acte violent
135
48%
•Difficultés relationnelles
c) Conclusion.
Il est à noter que les symptômes évalués sont de deux natures différentes. Il y a ceux
dont on a la compétence, la certitude, l'habitude ou l'à priori de les classer comme éléments de
diagnostic psychiatrique : l'anorexie, la boulimie, la somatisation, la dépression… et ceux qui
ne sont pas du ressort naturel de la pédopsychiatrie : difficultés relationnelles, fugues,
agressivité et violence…Cette deuxième sorte de symptômes est, par sa généralité et en
attente d'en comprendre plus avant la genèse, de la compétence de grand nombre de structures
sociales, judiciaires et éducatives.
Malgré le taux de déperdition possible, il paraît évident que le symptôme "passage à
l'acte violent" a le plus fort taux de récidive. La structure du Temps du Devenir peut se réjouir
d'une efficacité certaine dans les rémissions des autres symptômes, sauf peut-être dans les cas
de troubles anorexiques et boulimiques, qui sont des pathologies graves, au pronostic
incertain, et demande une thérapeutique longue et lourde.
Même les difficultés à proprement parler "non psychiatriques" sont largement battues
en brèche. Il semble, de l'avis même des soignants de l'institution, que le fonctionnement basé
15
sur le travail partenarial et la fluidité entre institution soit à l'origine de ces bons résultats.
Nous avons en effet pour habitude de nous appuyer sur tous les professionnels
compétents, et d'impliquer les plus proches de la problématique rencontrée. Cela permet de
s'attaquer aux souffrances par tous les points d'action possibles. Cela nous conduit à nous
targuer de résultats très encourageants, mais aussi à les partager avec tous les autres.
Notre démarche est la même pour tous les jeunes. Comment se fait-il que le symptôme
"passage à l'acte violent" soit si résistant ?
Il est nécessaire de vérifier si d'autres institutions sont plus compétentes en la matière.
2) Les constats des partenaires.
Le réseau Observatoire De l'Adolescence se propose donc de vérifier les suppositions
nées des impressions de terrain par un recensement précis des passages à l'acte, puis de
proposer des pistes de travail susceptibles de remédier à ces difficultés :
a) Recueil d'information par téléphone et rencontres.
α) Chiffres globaux. (INSEE 99) de la population adolescente auboise :
Âge.
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
total
Ensemble 4057 3845 4045 3807 4128 4186 4039 3629 3425 3236 3258 41655
hommes
2087 1925 2071 1988 2069 2138 2080 1919 1845 1734 1707 21563
femmes
1970 1920 1974 1819 2059 2048 1959 1710 1580 1502 1551 20092
β) les adolescents accueillis dans les structures, en 2001 :
Les informations qui suivent ont été récoltées par téléphone, courrier, études de
documents internes ou entretiens directs auprès des responsables des différentes institutions,
dans la période de Mars à Juin 2002. Cette recherche a été effectuée par les différents
membres du comité technique du réseau après répartition des terrains en réunion.
Très peu d'institutions font le relevé des passages à l'acte violents. Certains chiffres
sont accompagnés d'un commentaire permettant d'en mesurer la fiabilité. Ceux précédés de la
mention "à priori" indiquent que la ou les personnes interrogées n'avaient que leur mémoire,
ou leur jugement empirique, pour ressource.
16
Éducation nationale. (Source inspection académique)
• Population globale : Etablissement public et privé : 23 600
• Passages à l'acte le recensement de ce type de difficultés n'est pas effectué précisément. En
appliquant les statistiques nationales au département, on obtient : Actes violents : 708
Centre Hospitalier de Troyes. (Source service informatique de l'hôpital)
• Population globale : 2895
• Passages à l'acte : non recensés.
Psychiatrie (source service informatique du Centre Hospitalier)
• Population globale : L'unité d'hospitalisation temporaire, l'unité d'accueil spécialisée, les
consultations médico-psychologiques, les pavillons d'admission de Brienne : 1036
• Passages à l'acte : L'unité d'hospitalisation temporaire, l'unité d'accueil spécialisée, les
consultations médico-psychologiques, les pavillons d'admission de Brienne : 21
Secteur prévention (Association Jeunesse et Détente et Association Auboise de Sauvegarde de
l'Enfance et de l'Adolescence)
• Population globale A.J.D et A.A.S.E.A : pas chiffrable
• Passages à l'acte : pas recensé, à priori une trentaine.
Aide Sociale à l'Enfance et Direction Départementale de l'Action Médico-Sociale.
• Population globale : non communiqués
• Passages à l'acte : 23. Ce chiffre correspond au nombre de jeunes passant régulièrement à
l'acte violemment, pas au nombre d'actes lui-même.
Protection Judiciaire de la Jeunesse. (P.J.J)
• Population globale : non communiqués • Passages à l'acte : pas recensés, à priori cent.
Internats éducatifs (Action Jeunesse de l'Aube pour 3 foyers, A.A.S.E.A pour trois foyers,
Centre Départemental de l'enfance)
• Population globale : 360 en moyenne
• Passages à l'acte : réponses diverses, en moyenne 1 par semaine dans chaque internat : ce
qui donnerait 6 fois 52 = 312. Mais il est signalé que c'est souvent deux ou trois adolescents
seulement par structure qui les commettent.
Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (Les Cytises, le Nouvel Objectif)
• Population globale : 20
• Passages à l'acte : entre 5 et 10 par an
Centre Municipal d'Action Social de Troyes.
• Population globale : pas chiffrable
• Passages à l'acte : à priori, 2
Association Ecole des Enfants Malades de l'Aube et Association Familiale Rurale.
• Population globale : pas chiffrable
• Passages à l'acte : 2
17
Maison d'arrêt de Troyes (source infirmiers)
• Population globale : l9 • Passages à l'acte : 18
Les services consultés déclarent tous avoir dû faire face à des jeunes ayant passé à
l'acte violemment. Contrairement au Temps Du Devenir, les services sociaux et éducatifs
n'ont pas recensé les récidives. D'après les professionnels présents aux réunions du comité
technique du réseau O.D.A., ce recueil de données déficient vient du fait que ces jeunes sont
souvent orientés aussitôt après leur acte. Le changement de lieu de vie empêche le repérage de
la récidive.
Pourtant :
• L'aide sociale à l'enfance de l'Aube précise que, sur 23 adolescents passant à l'acte, 17
avaient déjà été renvoyés d'un autre établissement auparavant pour des cas similaires, 9
l'avaient été plus de deux fois.
• A la maison d'arrêt, sur 18 jeunes incarcérés pour violence, 4 en étaient à leur premier acte,
3 à leur deuxième, 11 entre quatre et trente-deux ! 8 avaient connu plus de cinq établissements
médicaux, sociaux et/ou éducatifs.
Ce recueil montre l'existence importante de passages à l'acte violent dans les
institutions, mais les enseignements sont bien pauvres en matière de compétence de ces
structures à les maîtriser ou à les faire disparaître. Pourtant, le peu de données semble aller
dans le sens des ressentis du comité technique. Chaque institution a en effet précisé que la
plupart des actes violents émanent de quelques jeunes, dont ils ne savent que faire.
Même si l'on pouvait faire une extrapolation des chiffres sur l'ensemble, même Si une
certaine concordance s'installe, il est apparu au comité qu'il fallait trouver plus de certitude,
plus d'exhaustivité. D'une part, les chiffres sont trop peu utilisables, d'autre part, ils ne
donnent aucune piste valable pour proposer des solutions dans le cadre du réseau. Il nous faut
donc trouver un outil plus fiable, dans le cadre d'une méthodologie plus stricte.
Devant la difficulté rencontrée à faire émerger naturellement les savoirs
institutionnels, nous nous sommes tournés vers la construction d'un outil fiable qui nous
permettrait d'élargir et valider notre premier constat et puis, sans doute, de servir de base à
une élaboration, une réflexion sur le traitement partenarial de ces passages à l'acte.
18
b) Le questionnaire effectué par le réseau :
α) La démarche de travail
Passée la déconvenue de nos premiers résultats, nous nous sommes donc orientés vers
une autre démarche. Tout d'abord, nous sommes repartis de nos premières remarques. Puis
nous nous sommes posé les questions différemment.
Définir l'objet d'étude
Plutôt que de chercher à savoir ce que les autres savaient, nous avons voulu définir ce
que nous cherchions. Cela nous a conduit à s'apercevoir que nous n'avions pas défini, entre
nous, ce que passage à l'acte violent recouvrait. Il n'a pas été question de trouver les causes de
celui ci ou d'en chercher à connaître les aboutissants théoriques dans chaque domaine
disciplinaire, mais bien de le définir par ce qu'il avait de visible, de repérable et de gênant
pour l'environnement.
Nous avons, à cette occasion, complété notre vision trop "épidermique" du départ,
celle qui ne voyait que ce qui attaquait le cadre éducatif, celle qui n'incluait que les actes dont
les institutions se plaignaient, pour ajouter les actes suicidaires. Cet élargissement permettait
de considérer les tentatives de suicide comme une forme différente mais réelle d'attaque du
cadre, sans perdre notre recherche dans un objet d'étude trop grand et de n'en laisser aucune à
l'écart.
Notre définition définitive de l'objet d'étude du comité technique est donc ainsi
formulée : "Nous entendons par passage à l'acte les comportements violents d'un adolescent
contre le cadre proposé (destruction de matériel par exemple), contre un pair ou un adulte
(agression physique) ou contre lui-même (automutilation, scarification, tentative de suicide...)
et dont les motifs sont absents ou disproportionnés à la réaction. Nous excluons les
"bagarres" dont la cause paraît réelle ou provoquée (légitime défense, réponse à une
provocation...) mais incluons les conduites suicidaires, c'est à dire tous les actes, dont le
risque connu à priori n'a pas empêché la réalisation (jeune qui se jette sur une voiture avec
son scooter, qui interrompt une prise de médicaments vitaux)"4
Après ce resserrement de l'objet, nous nous sommes attelés à la phase suivante : que
cherchons-nous ? Quelles informations voulons-nous centraliser ? A qui nous adressonsnous ?
4
Extrait du compte-rendu du comité technique du 25 mai 2001
19
Quelles informations ?
Bien entendu, notre nombre et notre disparité nous ont, dès le début, conduit à tout
chercher. Nous voulions tout savoir: le nombre, l'âge, les actions mises en place, l'écart entre
la réalité et le sentiment, les modalités de passages à l'acte, les aides possibles, les causes, les
effets et les théories...
Notre premier listing des items pouvant amener à une question, s'étalait sur 9 pages.
Nous l'avons réduit lui aussi, pour ne retenir que les informations utilisables et pouvant se
croiser dans l'intérêt de l'étude. Ces items ont été regroupés sous 5 thèmes :
* La description des établissements accueillant des adolescents violents.
Il nous est apparu indispensable de connaître un certain nombre d'éléments sur les
institutions existantes dans le département, en particulier l'âge et le sexe des jeunes, les
missions et techniques proposées et les professions des adultes. Ces éléments devraient nous
donner des informations sur la "géographie" par institutions des passages à l'acte. La
professionnalisation des adultes influe-t-elle ? Les jeunes violents sont-ils regroupés ou
disséminés ? Les techniques employées sont-elles plus efficace là qu'ailleurs ?
* Le recensement des passages à l'acte dans ces établissements.
Bien que notre première recherche sur ce sujet se soit soldée par un échec, nous avons
estimé probable que c'est notre formulation qui manquait d'intérêt. Il ne suffisait pas de
demander, par courrier ou par téléphone, à un chef d'établissement, s'il connaissait le nombre
d'actes violents commis dans son établissement. Il valait mieux expliquer, donner une forme
compréhensible et claire, sur un temps précis. Bref, si nous voulions des réponses de
professionnels, il fallait des questions de professionnels : Quand ? Combien ? Comment ?
Nous savons par ailleurs que ce recensement ne peut pas être exhaustif et donner des
chiffres statistiquement fiables car il fait appel à la mémoire, à un effort de recherche dans les
dossiers. Les jeunes pouvant être inscrits dans plusieurs lieux (établissement éducatif et
scolaire par exemple), et le secret professionnel, nous empêchant de supprimer les doublons,
les résultats ne pourront offrir qu'une estimation de ce que chaque institution rencontre, pas de
connaître le nombre d'actes violents commis sur le département, ni par combien d'adolescent.
* Les signes précurseurs des passages à l'acte.
Ce thème est censé permettre de discerner si un acte violent est repérable à priori,
malgré les apparences. Il devra aussi nous donner la possibilité de mesurer, par croisement,
l'écart entre le sentiment, d'être en face de la violence, et la réalité.
* Le soutien offert aux adultes.
Nous voulions évaluer l'état d'esprit des professionnels soumis aux violences, en
20
regard des protocoles mis en place par les établissements.
* Les prises en charge existant pour les adolescents.
Là aussi, nous souhaitons savoir ce qui est mis en place, en prévision des protocoles
que le réseau pourra proposer.
A qui ?
Notre premier élan nous a conduit, au même titre que nous voulions tout
savoir, à penser que ces éléments devaient être demandés à tous les membres de toutes les
organisations qui étaient en contact avec des adolescents. Cela nous a vite semblé impossible,
par le nombre, mais aussi par la diversité des informations. Les deux premiers items sont
impossibles à élucider par un professeur de collège ou un éducateur dans un groupe d'internat.
Ils sont, pour le moins, trop généraux et auraient nécessité un regroupement de données trop
important.
Les trois derniers items, par contre, sont en phase avec les préoccupations des acteurs
de terrain, mais n'aurait donné, auprès des directeurs d'établissement, qu'une vision générale et
peut-être projective de ce que nous voulions savoir.
D'autre part, questionner les chefs d'établissement, en partant du postulat que leur
honnêteté intellectuelle les auraient poussés à se renseigner auprès de leurs subordonnés ou
collaborateurs, introduisait un biais. En effet, cette démarche équivaudrait à transformer les
directeurs en chercheurs. Quelle réponse les subalternes auraient-ils renvoyés ? Se seraient-ils
permis de "critiquer" les manques de l'établissement ?
Nous avons donc décidé de scinder notre étude : une partie pour les responsables,
susceptibles de centraliser certaines données, une autre partie pour les adultes travaillant
directement avec les jeunes, dans l'espoir d'obtenir des renseignements utilisables par le
réseau.
β) La création de l'outil.
Le problème de l'outil, et en particulier de son choix, nous a occupé quelque temps.
Nous avons opté pour le questionnaire. La première action du réseau ne pouvait pas
être vue, lue que par quelques partenaires. Nous ne pouvions prendre le risque d'entendre des
remarques comme quoi nous avions bâti des propositions en n'ayant interrogé que 15
personnes. Certes, les résultats pourraient être plus précis, voire plus intéressant en
questionnant en direct, nous avons donc posé le principe d'effectuer ces entretiens individuels
dans un deuxième temps.
21
En effet, ces deux questionnaires devront mêler des questions fermées pour la
précision, des questions semi-ouvertes pour la souplesse et des questions ouvertes pour
permettre des questionnements divers. Rien ne nous empêchera ensuite d'utiliser ces réponses
pour en faire la base d'entretiens plus fouillés, dans la mise en forme de nos propositions.
γ) Les difficultés.
Les plus grandes difficultés pour créer les deux questionnaires (un pour les
responsables d'établissements, un pour les gens de terrain) auront été de transcrire nos items
en questions, puis de donner à l'ensemble une forme logique, compréhensible mais non
inductive. La deuxième difficulté est issue du risque de susceptibilité des différents rangs
hiérarchiques dans les établissements. Il n'était pas question d'envoyer les questionnaires aux
responsables pour distribution sans que l'enquête ne soit vécue comme hiérarchique. Il n'était
pas possible non plus de l'envoyer aux acteurs ciblés sans vexer certains chefs.
Nous avons donc décidé de faire parvenir le questionnaire aux responsables avec une
lettre les informant de l'arrivée du deuxième, libre à eux de s'y opposer. La partie destinée aux
professionnels de terrain sera envoyée une semaine plus tard, par l'intermédiaire de personnes
relais choisis dans chaque structure. Ces relais distribueront sans autres commentaires.
Le dernier écueil est venu de l'Education Nationale. En effet, cette administration est
la seule à ne pas avoir accepté de signer la constitution du réseau. Officiellement parce qu'elle
estime ne pas pouvoir accepter de partager certaines de nos missions, celles-ci leur étant
réservées (intégration, éducation...) La structure qui accueille le plus grand nombre de jeunes
de 13 à 23 ans est restée à la marge. Il nous était pourtant indispensable d'avoir une visibilité
des actes violents posés dans les collèges et lycées.
Après d'âpres tractations avec l'inspecteur d'Académie, nous avons obtenu de pouvoir
distribuer les enquêtes, mais seulement par son intermédiaire.
Cette compromission biaise quelque peu notre travail et il faudra en tenir compte dans
l'analyse des résultats, surtout en comparant et en croisant entre sites.
δ) La passation.
Notre enquête s'adressera donc à toutes les structures, et à tous les professionnels ou
bénévoles de ces structures. Nous avons choisi de n'écarter personne par un échantillonnage
quelconque. Nous avons répertorié 127 structures dans l'annuaire téléphonique, les personnes
relais choisies (par connaissance directe d'un des membres du comité ou au hasard d'une
communication téléphonique), ou imposées dans le cas de l'Education Nationale, nous ont
22
indiqué le nombre de questionnaires nécessaires dans leurs établissements, avec la possibilité
d'en réclamer si besoin.
Avant de finaliser les questionnaires, 4 membres du comité ont fait passer 3 tests à des
professionnels de leur entourage pour corriger d'éventuelles erreurs, confusions et
incompréhensions. Ces 12 tests se recoupant dans des rectifications communes, alors qu'elles
touchaient des professions et des lieux différents, nous n'avons pas estimé nécessaire d'en
faire d'autres.
Le premier questionnaire (59 exemplaires) sera donc envoyé par courrier le 10
septembre 2001, le second (950 exemplaires) livré par nos propres moyens le 8 septembre
2001, avec une date butoir de retour le 31 octobre 2001.
ε) Les résultats
Les questionnaires reçus ont été entrés sur le logiciel "SPHINX", traitements et
analyses statistiques, à l'Institut Régional Universitaire de Sciences Sociales Appliquées de
Reims. Les questions fermées ont été traitées automatiquement. Les questions ouvertes ont été
entièrement compilées, puis regroupées par rapprochement de sens, en variables fermées.
Chaque question donne ainsi lieu à un résultat "à plat", les recoupements se sont
avérés inintéressants pour le comité.
Les réponses reçues des chefs d'établissement ont été décevantes. Ils n'ont pu être
traitées, de part leur faible taux de retour (5/59 soit 8%) et de part leur trop grande
hétérogénéité (de 1 à 350 passages à l'acte à l'année) Les renseignements pris
téléphoniquement dans l'après-coup tendraient à faire penser que les chiffrages sont
empiriques, "au pif", et sont donc très subjectifs.
Les retours du questionnaire à destination des professionnels de terrain sont eux aussi
très faibles (44/950 soit 5%) Nous nous sommes permis d'en faire quand même l'analyse, dans
un souci plus informatif que scientifique. En effet, pris individuellement les professionnels se
plaignent sans ambages des passages à l'acte violent. Que veut dire ce désintéressement du
questionnaire ? Les membres du comité ont émis trois hypothèses : "Les passages à l'acte sont
cycliques, notre questionnaire est arrivé dans un creux institutionnel" ou "les passages à l'acte
sont un sujet qui remet en cause le cadre, donc le projet éducatif, et il n'est pas de bon ton de
les afficher" ou "les passages à l'acte violents ne sont pas un problème".
Sur la base de conversations informelles avec les intéressés, nous en sommes arrivés à
éliminer la troisième hypothèse. Chacun des professionnels joints par ailleurs (38 dans 9
institutions différentes), sous couvert d'anonymat parfois, place le passage à l'acte violent dans
23
les trois premières places des événements institutionnels problématiques.
Par ailleurs, un grand nombre des professionnels contactés n'écartent pas
l'hypothèse d'un cycle, affirmant par exemple que "Il y a deux mois, ça pétait de partout. En
ce moment c'est plutôt calme"5
Il est à noter pourtant, et c'est ce qui nous pousse à prendre les réponses au
questionnaire au sérieux quoi qu'il en coûte d'entorse à la règle scientifique, que la majorité
des membres du comité, par ailleurs professionnels, continuent à décréter le passage à l'acte
violent problème majeur dans leurs institutions, et que les comptes-rendus des ateliers des
demi-journées de formation et d'échanges du réseau O.D.A mettent ces événements en tête de
leurs préoccupations.
Les résultats sont donc à prendre avec toutes les réserves nécessaires dues au faible
taux de réponses, ce qui nous conduit, dans les tableaux en annexe à laisser le nombre de
répondants en regard des pourcentages.
Quelle est l'activité principale de la structure dans laquelle vous exercez ?
Il est à noter que les établissements éducatifs avec hébergement sont sur représentés.
Leur agrément, cumulé à la prise en charge 24/24, rend leur implication au thème plus étroite.
On s'aperçoit, par ailleurs, que l'Education Nationale n'a pas répondu. Les
questionnaires ont-ils été distribués ? Le bouche à oreille dit que oui, mais après la date limite
de retour.
Ce questionnaire est rempli seul ou en groupe :
Une grande majorité des questionnaires est rempli par des individualités.
Doit-on voir la réponse individuelle comme plus préservée des pressions
institutionnelles ? Ou que le débat sur la question est trop épineux pour se tenir en public ? A
moins que, tout simplement, les emplois du temps institutionnels ne permettent pas de
consacrer une réunion sur le sujet.
Quelle est votre (vos) profession(s) ?
Là encore, la sur représentation des structures éducatives avec hébergement expliquent
le taux élevé d'éducateurs. Il semble que les réponses soient liées au degré de contact avec les
jeunes (éducateurs + moniteurs éducateurs + surveillant pénitentiaire > animateur + médecin
+ infirmier + assistant social) On peut penser que certaines professions impliquent un contact
plus long avec les jeunes que d'autres.
Les questions suivantes traitent des représentations que les professionnels ont des
5
Michel P. éducateur PJJ, Foyer Argence, rue Argence 10 000 TROYES
24
passages à l'acte violent, et des jeunes qui les commettent.
Qu'est-ce qui, d'après vous, génère les passages à l'acte ? Quelles solutions ?
Ces deux questions étaient ouvertes, les groupes de mots ont été recodés par similitude
de sens. La genèse des passages à l'acte est pressentie dans les rapports du jeune avec
l'institution ou à découvrir dans son histoire personnelle, plutôt que dans des causes sociales.
La réponse à donner est tout azimut, globale, avec une préférence pour la solution interne.
Avez- vous repéré des signes avant coureurs des passages à l'acte ? A priori, les signes
précurseurs étaient : A posteriori, les signes précurseurs vous ont paru être :
Ces questions étaient difficiles pour les sondés. Elles demandaient de prendre assez de
distance pour différencier ce que l'on a pris comme signes annonciateurs d'un passage à l'acte,
et ce que l'on peut aurait du, ou pu, voir. Cela explique sans aucun doute le fort taux de nonréponse à la deuxième question. Pourtant, on peut constater que les gestes et les attaques du
cadre, a priori signes évidents d'un futur acte violent, cèdent la place à des signes plus
difficiles à entrevoir, l'état psychique du jeune en particulier.
Le repérage de ces signes vous ont-ils permis d'éviter des récidives ?
Si oui, vous avez pu les éviter par des modalités internes à l'établissement ou avec l'aide de
partenaires extérieurs ?
D'une part, la somme des deux modalités proposées moins les non-réponses indiquent
un choix clair d'addition de celle-ci. Ceux qui savent comment ils ont évité des passages à
l'acte penchent majoritairement pour une complémentarité des modalités internes à
l'établissement et des aides extérieures.
D'autre part, le taux de non-réponses pose question : 75% des professionnels pensent
avoir empêché des récidives par le repérage des signes précurseurs, mais près de 40% ne
savent pas comment.
Combien de passages à l'acte avez-vous pu éviter ?
Le taux de non-réponse indique l'incapacité des acteurs à mesurer leur réel impact de leur
action sur l'objet lui-même.
Pour un adolescent donné, pouvez-vous estimer le risque de récidive d'un acte violent ?
Le peu d'enseignement à tirer de cet item est que le risque de récidive est estimé élevé,
mais aussi que le doute l'emporte, avec 36% de non réponse, ou que l'estimation est
impossible.
Les items suivants regroupent les questions cherchant ce qui a été mis en place dans
les institutions concernant les jeunes, l'état d'esprit des adultes concernés par l'acte violent, et
le soutien qui leur est apporté.
25
Votre établissement a-t-il une réponse institutionnalisée aux passages à l'acte ?
Est-ce une réponse "type" ou individualisée en fonction du jeune ?
Cette réponse est-elle efficace ? Sur quelles modalités est-elle plutôt basée ?
Seulement la moitié des établissements n'ont pas de protocole en réaction aux passages
à l'acte, mais ceux qui en disposent ont opté pour "le cas par cas" et le trouvent efficace.
Il est à noter que certains répondants qui n'ont pas de protocole ont répondu à la
dernière question. La question manquait-elle de clarté, ou bien tout le monde a-t-il des idées
sur ce qu'il faudrait mettre en place ? Toujours est-il que l'idée majeure est de permettre la
discussion et l'écoute dans un cadre institutionnel solide, en permettant le relais entre
professionnel hors et en institution.
Face aux passages à l'acte, quel est votre sentiment ?
Cette question était ouverte. Les phrases ou adjectifs ont été regroupés ensuite par
sens. Il apparaît que l'état de vigilance est majoritaire, il représente sans doute une posture
"professionnelle". Pourtant, si l'on cumule les sentiments négatifs tels que l'inquiétude,
l'impression d'être démuni (sans outils), l'usure et l'attaque personnelle, on s'aperçoit que les
professionnels sont loin d'être en position de tranquillité ou d'action "professionnelle".
Face aux passages à l'acte violents d'adolescents dont vous avez la charge, entourer les
phrases qui vous paraissent le plus proche de votre état d'esprit.
Cet item était fermé. Là encore, l'état d'inquiétude, le questionnement et le sentiment
d'impuissance, voire de solitude ou de fatalisme, sont majoritaires. A noter l'absence de
sentiment d'être dans une institution capable de soutenir le professionnel victime ou spectateur
d'une violence.
Votre établissement a-t-il mis en place les moyens d'aider les adultes victimes ou témoins de
passages à l'acte ?
Neufs répondants ne savent pas si quelque chose est mis en place ! Par ailleurs, 19
pensent oui, alors qu'un seul pensait trouver de l'aide dans la question précédente.
Si oui, sont-ils efficaces ?
Là aussi, on peut s'étonner des réponses, si on les met en lien avec les précédentes.
Une seule personne pouvait se restaurer "à l'intérieur de l'institution", et 15 professionnels
estiment qu'il existe des mécanismes d'aide efficaces pour les adultes victimes ou témoin de
passages à l'acte violent. Pour qui sont-ils efficaces si personne n'y trouve son compte ?
Si non, cela serait-il nécessaire ?
Les réponses sont majoritairement en faveur de la création d'un système d'aide pour les
adultes.
26
Que doit-on mettre en place pour aider les adultes victimes ou témoins d'un passage à l'acte ?
Là se trouve peut-être une explication au non-sens des réponses précédentes. Les
professionnels ne savent pas ce qui serait efficace (23 non-réponses) ou penchent pour une
aide "tous azimuts", qui allierait l'intervention d'une personne extérieure à une discussion en
interne et à des aides individuelles. A notre connaissance, aucun établissement de l'Aube ne
pratique cette façon de faire. L'efficacité présumée des systèmes mis en place doit donc être
partielle, voire supposée "bonne" pour les autres, mais pas pour soi ou du moins, est-elle
nécessaire mais insuffisante.
θ) Conclusions.
Le questionnaire a donc été un relatif échec. Les résultats obtenus sont ainsi à prendre
avec une certaine réserve. Cependant, si nous devions en faire la synthèse, Il semble que les
passages à l’acte violents sont un réel problème dans les institutions, et pour les
professionnels en contact avec les jeunes en particulier.
La principale indication donnée par les résultats est l’absence de certitude. Le doute
domine, avec l’inquiétude. Les professionnels, au-delà du questionnement, paraissent
désemparés. Alors qu’ils pensent pouvoir prévoir les violences, qu’ils ont des idées sur la
façon de les canaliser, que parfois un protocole est en place, ils doutent de leur capacité à les
empêcher. Il en est de même pour le soutien aux adultes eux-mêmes. Le fatalisme le partage à
l’inquiétude.
La deuxième indication tient dans les réponses préconisées. La rémission des passages
à l’acte passera par la mise en place d’un double système d’aide aux adolescents et aux
professionnels, basé sur l’addition des techniques et les apports des différents partenaires.
Pour les adolescents, il faudrait offrir un lieu d’échange, garantir le cadre en punissant si
nécessaire, soigner et utiliser tous les relais possibles à l’intérieur comme à l’extérieur de
l’institution.
Pour les adultes, il conviendrait d’allier le soutien psychologique et le travail d’équipe,
hors et en institution.
3) Observations documentaires.
Pour compléter les données recueillies sur le terrain, Il nous a semblé nécessaire de
reprendre les comptes-rendus des différents groupes de travail existants sur le département
concernant notre sujet. Ces groupes sont souvent présidés par les préfets, sur directive
ministérielle, car souvent centrés sur la délinquance. C'est en effet par ce biais que les
27
passages à l'acte violents attirent l'attention des services publics. Il s'agit des Conseils
Départementaux de Prévention de la Délinquance (C.D.P.D), des Contrats Locaux de Sécurité
(C.L.S) et des groupes de coordination départementale de la protection de l'enfance.
Il existe d'autres documents émanant d'un audit interne6 à la prévention spécialisée et
d'une étude régionale.
a) les chiffres officiels.
Les chiffres disponibles traitent bien souvent de la délinquance en général, il est ainsi
difficile d'en extraire les cas précis de passages à l'acte violents, tels que nous les avons
définis. Pourtant, certaines rubriques laissent penser à des actes proches de notre sujet d'étude.
Si nous pouvons abandonner les cambriolages, les vols à l'étalage et les atteintes aux
mœurs, il est intéressant de constater l'évolution des coups et blessures volontaires, des
dégradations, et peut-être des vols avec violence. En effet, le manque de détails sur les
modalités d'exécution des trois premiers délits ne permet pas de discerner les infractions dans
le cadre de délinquance organisée et les passages à l'acte violents impulsif.
Les coups et blessures, les dégradations et vol avec violence sont plus judicieux, car ils
impliquent un acte violent, en plus du bénéfice matériel. Cependant, il convient de ne prendre
ces statistiques qu'avec beaucoup de distance. Il est en effet, là aussi, impossible de séparer les
actes violents "gratuits", sans causalité apparente directe, des règlements de compte, des
"dettes d'honneur" et autres réactions défensives.
Les chiffres qui suivent, recueillis dans les différents documents cités plus haut,
proviennent donc de la police et de la gendarmerie. Il est à remarquer qu'un tableau
comparatif synthétique et utilisable est très difficile. En effet, les systèmes de calcul des
services d'ordre sont différents d'un temps à un autre. Suivant les années, les chiffres sont
donnés par zones (police ou gendarmerie) ou communiqués pour le département, avec des
déclinaisons par villes. Or, les zones ont changé en 2002, certaines villes sont passées en zone
gendarmerie, tandis que trois villes de l'agglomération troyenne ont rejoint la police.
D'autre part, la classification par types de délits évolue suivant les rapports. Certaines
années, les violences sur fonctionnaires de police sont séparées des coups et blessures, à
d'autres, ce sont les violences contre les personnes qui sont extraites de la comptabilisation.
En 1999, il est décidé d'inclure toutes les plaintes, "même les plus anodines (…) pour
6
L.DUBOUCHET, "La prévention spécialisée à Troyes, diagnostic technique", Louis Dubouchet consultants, 15
novembre 1999, 46 pages.
28
tenir compte du sentiment d'insécurité ressenti par la population."7 En 2002, sont recensées
de nouvelles incriminations, le regroupement illicite dans les halls d'immeubles étant le plus
connu.
Enfin, les comptes-rendus changent de point de vue régulièrement. Entre 1997 et
1999, l'accent est mis sur les augmentations, avec chiffres à l'appui. Les délits en récession
sont juste mentionnés, sans indications numériques. A partir de 2002, c'est l'inverse. Toutes
les diminutions sont précises, les autres restent floues. Les taux d'élucidation sont notés de
manière similaire. Les comptes-rendus des C.D.P.D de 2000 et 2001 ne sont jamais parvenus
aux participants.
On peut quand même tirer de ces rapports les indications suivantes,
- De 1995 à 2001, tous les délits sont en augmentation constante. (14022 faits délictueux en
1997 sur le département, pour 18593 en 2002)
- A partir de 2002, la tendance s'inverse sauf pour les "coups et blessures" et "les violences
contre les personnes" qui persistent à augmenter.
- La part des mineurs dans les délits enregistrés augmente plus vite que la délinquance
globale, en particulier dans les vols avec violence et les atteintes aux personnes.
Le nombre de jeunes arrêtés pour passage à l'acte violent dans la Communauté de
l'Agglomération Troyenne est le seul chiffre en augmentation, et donc actuellement le seul
domaine où la politique du nouveau gouvernement n'aurait pas porté ses fruits.
b) une étude complémentaire.
En 1996, le Centre Régional d'Eudes et d'Actions en faveur des personnes
Handicapées et Inadaptées (C.R.E.A.H.I), commanditée par la Protection Judiciaire de la
Jeunesse (P.J.J) publie une étude sur les services en milieu ouvert8, et plus particulièrement
sur les représentations que se font les équipes des situations dites "lourdes". Cette étude est
effectuée auprès de 118 professionnels de 15 Centres d'Accueil Educatif (C.A.E) et services
d'Action Educative en Milieu Ouvert (A.E.M.O) des régions Champagne-Ardenne et
Lorraine.
Par questionnaire et entretiens, le C.R.E.A.H.I tentait de cerner ce qu'étaient ces jeunes
dont les équipes éducatives se plaignaient de par la difficulté à les gérer, et à les aider
efficacement, ceux que l'on appelle communément "les cas lourds".
7
Conseil Départemental de Prévention de la Délinquance, Compte-rendu de la réunion du 1° février 1999.
M. BONETTI et C.RAUX, "Ces situations que l'on dit "cas lourds, leur représentation et leur prise en charge en
milieu ouvert", CREAI Lorraine et CREAHI Champagne-Ardenne, Septembre 1996.
8
29
La description des cas lourds par les professionnels est, synthétiquement, celle-ci :
•
Isolé, l'acte délinquant ne suffit pas à les définir.
•
Ils présentent une multiplicité de problèmes (sociaux, de personnalité, de cadre…)
•
Ils présentent une souffrance psychologique.
•
Le cas lourd est une situation qui dure dans le temps.
Mais surtout :
•
"Ces jeunes sont dans une spirale de réactions impulsives et violentes."
•
"On n'arrive pas à stopper la répétition du passage à l'acte."
Et encore :
•
"L'intervention se situe après une succession d'échecs de prise en charge, on se le
refile entre la justice, la psychiatrie et les différentes structures du secteur privé."
Cette définition du cas lourd correspond bien à ces jeunes qui passent à l'acte violemment
dont nous voulions cerner la problématique dans nos travaux.
Il apparaît que déjà en 1996, la prise en charge de ces adolescents est une épine dans le
système d'aide institutionnelle. Tout le monde est en échec, chacun s'interroge sur sa
pertinence. La description de l'état d'esprit des professionnels correspond traits pour traits à
celle des réponses au questionnaire du réseau, c'est à dire un sentiment d'inquiétude, de doute,
d'impuissance et de solitude.
Les solutions préconisées tendent vers la prise en charge pluridisciplinaire en interne
et l'intensification du partenariat avec l'extérieur, sous forme de réseau. Il semble bien que
l'état des lieux soit le même en 1996 qu'en 2004.
4) Conclusion et problématique :
Que ce soit individuellement, structures par structures et techniques par techniques, il
semble que le passage à l'acte violent chez les adolescents pose une difficulté majeure.
Si chacun peut se satisfaire de réussites en matière sociale, médicale, pédagogique ou
éducative, la question de ces jeunes qui vont, tout à coup, "péter un câble" en agressant un
membre de leur entourage ou en détruisant sans raison apparente le cadre proposé, reste
posée : Comment
se
fait-il
que
les
services
éducatifs,
judiciaires,
sociaux
et
pédopsychiatriques de l’Aube se trouvent si incertains, si perplexes dans leur travail face aux
adolescents qui passent à l’acte violemment ?
D’autre part, les solutions préconisées tendent toutes vers le travail partenarial, les
aides dans des champs différents et complémentaires : la garantie du cadre, les soins, l’apport
de professionnels extérieurs à l’institution.
30
N’est-ce point ce que nous pensons faire déjà ? Le réseau O.D.A, avec ses journées
d’échanges de pratiques, avec son travail de mise en lien des institutions, avec son désir de
faire travailler chacun ensemble n’a-t-il donc pas d’utilité dans ce cas ?
Les mineurs de la maison d’arrêt, par exemple, sont pris en charge par le service
pénitentiaire, par les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Ils sont convoqués
régulièrement par les juges. Ils ont eu affaire à la police. Ils sont passés par des structures
éducatives. Ils ont rendez-vous toutes les semaines avec une assistante sociale, une
psychologue. Un psychiatre, un médecin généraliste et des infirmières sont à leur disposition.
Ils disposent d’un surveillant pénitentiaire formé à la prise en charge des mineurs, d’un
instituteur spécialisé, de professeur de mathématiques, sports, graphismes et d’atelier. Qui
plus est, le Temps du Devenir intervient tous les mardis auprès d’eux, dans le cadre de
groupes ou d’entretiens thérapeutiques
Toutes les professions et institutions possibles sont donc aux prises avec ces
adolescents, qui récidivent pourtant majoritairement, en prison ou à la sortie, dans des actes
violents.
Ces interrogations m’amènent ainsi à notre question de départ :
Pourquoi les services éducatifs, judiciaires, sociaux et pédopsychiatriques de
l’Aube, individuellement ou en partenariat sont-ils si peu efficaces dans leur travail face
aux adolescents qui passent à l’acte violemment ?
Pour répondre à cette question, nous allons devoir comprendre plus précisément ce
que recouvre le passage à l’acte violent.
Apparemment, ces jeunes que l'on amène dans nos bureaux ne sont pas seulement des
délinquants, ou des révolutionnaires, des êtres incivils. Dans un parcours institutionnel
(familial, scolaire ou éducatif) se produisent des actes "incompréhensibles", sans but
précisément visible, mais dont la violence et la répétition entraîne une défaillance du système
institutionnel d'aide, une usure des professionnels et un sentiment d'impuissance.
A quoi servent ces passages à l'acte ? Les jeunes eux même sont souvent dans
l'incapacité de répondre " je ne sais pas, je ne me souviens plus, je ne sais pas ce qui m'a
pris ". Comme si le moment de violence pouvait s’apparenter à une possession surnaturelle, à
un instant de folie.
Certains apprennent par la lecture du procès verbal la gravité de leur acte. D’autres
donnent des réponses générales sur la société pourrie ou les adultes qui provoquent la "haine"
Si nous ne les considérons pas comme des mouvements parasites sans précédents et
sans intentionnalité, il doit bien être possible de trouver des processus déclencheurs et des
31
solutions à la récidive.
Considérer ces événements comme des actes posés, et donc montrés à d'autres, sans
qu'ils ne cherchent apparemment un bénéfice systématique, une réponse dans l'extériorité
environnementale, pose la question d'une échappatoire à un mal être psychique.
Mais la violence est bien proposée au regard des autres. On doit donc aussi chercher
une cause sociologique ou du moins environnementale.
Travaillant en pédopsychiatrie, avec la psychanalyse comme outil, et animateur d’un
réseau multipartenarial, une recherche conjointe dans les champs de la sociologie et de la
psychanalyse s’impose. Par ailleurs, de quel point de vue pourrait-on appréhender un acte qui
mêle aussi étroitement, à priori, l'environnement social, victime, et l'économie psychique de
son auteur. Entre les discours coercitifs, culpabilisateurs, moralistes, fatalistes ou laxistes,
entre les cris, les pleurs et les révoltes, il semble que la psychologie, et les théories
psychanalytiques en particulier, ont leur place pour tenter de comprendre ces "crises" que
certains parents ou éducateurs découvrent comme une soudaine maladie de l'enfant.
La psychanalyse a sa place, non pas parce qu'elle répond à toutes questions, mais parce
qu'elle a le mérite d'avoir un point de vue différent des représentations éducatives, décalé, et
qui permet de s'extraire des débats habituels de la sanction/prévention.
Nous devons l'avouer, le clivage souvent entretenu entre les sociologues et les
psychanalystes nous est toujours apparu comme surfait et ridicule. Pourquoi l'être humain ne
pourrait-il pas se trouver à la fois un sujet pensant se construisant sur un inconscient bâti par
ses expériences affectives et corporelles et un acteur d'un groupe social qu'il fait évoluer et qui
le fait se transformer? "(…) On peut considérer le clivage entre travail thérapeutique et action
éducative, entretenu par les théories qui les sous-tendent (sociologie et psychanalyse, ndla),
comme la base de la vision des adultes sur les enfants et adolescents, que le découpage
professionnel en deux camps opposés a entraîné une appréhension dichotomiale des
problématiques infantiles, qu'elles soient sociologiques ou psychologiques, comme si le "petit
d'homme" pouvait être psyché ou interaction, mais pas les deux. Cette conception binaire de
l'être humain ne peut conduire qu'à la mainmise d'une pratique sur un sujet d'étude"9
Si nous prenons le parti, dans ce travail, de vouloir comprendre le passage à l'acte
violent à l'adolescence aussi comme un phénomène psychologique, que l'analyse peut éclairer,
c'est aussi que l'étude des cas pris en charge au Temps Du Devenir montre une absence quasi
systématique de causes apparente à laquelle le jeune aura pu être réactif.
9
Y.VILLANNÉ, Une équipe d'éducateurs soignants dans une maison d'arrêt : les conditions d'un travail
partenarial ", Sauvegarde de l'enfance, vol 57, n°5, oct-déc 2002
32
Quant à l'acte lui-même, il s'exhibe, se montre, dans une interpellation du cadre que
l'on ne peut ignorer. Il est bien question ici de l'arrivée brutale dans le cadre social d'un
phénomène dont les mécanismes d'apparition pourraient être psychiques. Il est aussi question
de savoir quelle réponse ce cadre social peut proposer pour endiguer la tension interne de
l'individu.
Il nous semble, et nous le prenons comme postulat, que dans le cas des passages à
l'acte, il est non seulement recommandé de trouver l'alliance disciplinaire entre la
psychanalyse et la sociologie, mais aussi et surtout de la penser salutaire.
Nous allons donc tenter d'expliciter ces passages à l'acte violents, en partant du
principe qu'ils sont à la fois issus de phénomènes psychologiques liés à l'adolescence et de
mouvements, de mécanismes sociaux.
Par ailleurs, constatant la non efficience des aides proposées par les différents services,
il semble nécessaire de comprendre les rouages de cette lacune, en étudiant les réponses
institutionnelles existantes. Il s'agira de comprendre ce que chaque structure apporte dans son
domaine, et ce qu'il en devrait être du réseau O.D.A en regard de ce que devrait être un
réseau, juridiquement, théoriquement et pratiquement.
B) VIOLENCE ET JEUNESSE.
I] ANALYSE THÉORIQUE
1) L'angle sociologique.
a) La violence
La violence est un terme employé chaque jour dans les journaux, partagé par les
discutants de nombreux débats de société et s'installe comme un enjeu politique dans les
campagnes électorales.
Pourtant, sa définition ne fait guère consensus.
L'Organisation Mondiale de la Santé la définit comme "l'usage délibéré de la force
physique ou de la puissance contre soi-même, une autre personne ou une communauté"10
Les juristes disent que la violence regroupe "des actes par lesquels s'expriment
l'agressivité et la brutalité de l'homme, dirigées contre ses semblables et leur causant des
10
C.VIOGNIER, interview de, vice-présidente de l'OMS, http: //www.rfi.fr/, le 15/01/03.
33
lésions ou des traumatismes plus ou moins graves"11
JM.REMY12 estime que la violence n’est pas un concept sociologique compte tenu de
sa volatilité.
Délit pour le juriste, déviance pour le sociologue, le terme de violence regroupe des
réalités bien différentes dans l’Histoire, dans sa perception, et suivant la culture. Pour preuve,
en 1730, d'après un ouvrier témoin des faits, "l'évènement le plus drôle qu'on n'ait jamais vu
dans l'imprimerie de Jacques Vincent fut un massacre de chats, absolument irrésistible
(…)Pleins de chats à demi morts, les sacs sont déversés dans la cour. (…) Après avoir déclaré
les animaux coupables et leur avoir administré les derniers sacrements, ils les pendent à une
potence improvisée. Attirée par ces tempêtes de rire, la maîtresse arrive"13 De nos jours,
quelle peine infligerai un tribunal pour cet acte de cruauté envers les animaux ?
Tenue pour un moteur des relations sociales, et notamment marchandes pour certains,
comme une transgression des normes pour d’autres, la violence paraît difficilement chiffrable.
Ne doit-on parler de violence qu’en terme d’atteinte physique ? Et l’on occulte les
délinquances financières, les relations de travail et salariaux. Doit-on comprendre tout rapport
social comme une violence ou tout du moins comme la résultante d’un conflit ? Et l’essai de
définition de la violence est vain, puisque sans objet défini.
D’autre part, nous pourrions n’étudier que la violence reconnue comme telle par la
justice, mais nous oublierions toutes les violences collectives des citoyens contre l’Etat et
inversement, sans omettre qu’une action violente peut se trouver légitimée (la résistance à
l’occupant pendant la dernière guerre ou les actions terroristes du Likoud à la création d’Israël
par exemple)
Le politicologue Y.MICHAUD14, reprenant l’étymologie, voit dans la violence la
force, la vigueur, la puissance et l'emploi de la force physique au service de la profanation et
de la transgression. Relevant que certaines violences sont autorisées dans le droit français, que
ce qui est toléré dans certaines contrées ne l'est pas dans d'autres, et que l'Histoire n'accorde
pas le même accueil à des actes similaires, Y.MICHAUD pense la violence dépendante du
temps, de la géographie, de la norme en vigueur et des interactions individuelles ou groupales:
"Il y a violence quand, dans une situation d'interaction, un ou plusieurs acteurs agissent de
manière directe ou indirecte, massée ou distribuée, en portant atteinte à un ou plusieurs
11
MERLE.R et VITU.A, traité de droit criminel, droit pénal spécial, t.2, Paris, Editions Cujas, 1982, p1395.
REMY J.M.,”Au miroir de la violence”,Papiers Universitaire,
http://perso.wanadoo.fr/Papiers.Universitaires/socio1.htm.
13
C.DARNTON, "Le grand massacre des chats, attitudes et croyances dans l'ancienne France", Evreux, Ed. R.
Laffont, 1985, 282 pages, p 75 et 76.
14
MICHAUD. Y, La violence, http//www.fse.ulaval.ca/dpt/morale/violence/dossiers/michauda.html, 2002, 9 p
12
34
autres à des degrés variables soit dans leur intégrité physique, soit dans leur intégrité morale,
soit dans leurs participations symboliques et culturelles"
La violence regroupe donc toute action portant atteinte à autrui. Elle ne se cantonne
pas aux blessures physiques ou aux bris de biens réprimés par la loi. Dans la suite de cette
théorisation, c’est bien dans cette acception que nous comprendrons le concept de "violence" :
Il y a violence dès lors qu’un individu ou un groupe d’individus porte atteinte physiquement,
moralement, culturellement ou symboliquement à un individu ou un groupe d’individus avec
lesquels il est ou ils sont en interaction.
Partant de l'acte criminel comme critère objectif d'une violence reconnue, D. SZABO15
estime nécessaire l'analyse de la violence suivant trois niveaux :culturel, les normes et valeurs
modèlent un comportement social et éclairent les significations des actions humaines, sociétal
afin de déterminer des groupes sociaux pertinents dans leur structure et leurs caractéristiques,
et personnel puisque l'acte se trouve l'expression d'un parcours individuel motivé par des
sources sociales et délimité par un champ culturel.
Il distingue par ailleurs la vision criminelle, résultante de l'histoire du Droit et le point
de vue socioculturel, qui analyse la violence comme une conduite déviante, tout en plaidant
pour ne pas séparer les deux angles, dans une lecture globale du phénomène.
M.BORN, dans son étude " jeunes déviants ou délinquants juvéniles "16, reprend lui
aussi cette problématique. La personne qui agit de manière violente envers autrui, au sens ou
elle lui porte atteinte, est-elle une délinquante ou a-t-elle un comportement déviant ? Est-elle
en marge de la loi ou en marge des valeurs de la société dans laquelle elle vit ? D’ailleurs, la
délinquance se mesure-t-elle à l’aune des comptes-rendus judiciaires ou bien existe-elle en
l’absence d’intervention policière ?
Cette question de savoir si la violence est une délinquance ou une déviance pourrait
paraître vain. Cependant, comme l’écrit D.GAGNE17 : " Il fut un temps, à une époque pas très
éloignée, où la délinquance présentait (…) une image cohérente, le délinquant avait un rôle
reconnu par la société. (…) Une lecture de la réalité indique que l’inadaptation chez les
jeunes prend maintenant une allure différente. (…)La pathologie ou la désorganisation
sociale a cédé la place à la déviance sociale. " puis " la délinquance devient ainsi une des
formes multiples de la déviance "
L’opposition délinquance/déviance ne tient pas seulement dans le rapport de l’acte à la
15
SZABO D., «Sociologie de la délinquance», www.arfe-cursus.com, 24/07/02
BORN M., « Jeunes déviants ou délinquants juvéniles », Pierre Mardaga editeur, Bruxelles, 1987, 157p.
17
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, « L’adolescent et la société » Ed. Dessart et Mardaga, Bruxelles,1972,
332p, p73 à 103.
16
35
loi, il sous-tend une différence de conception et d’observation de la violence. En effet,
appréhender la violence comme une déviance suppose d’identifier un ou des sous-groupes
sociaux régis par des comportements et une culture en opposition à une culture dominante. Il
ne s’agit pas, alors, de jugement de valeurs, chacune d’elles équivalant l’autre, mais
d’identifier des groupes sociaux, d’en repérer les caractéristiques sociales et culturelles, puis
d’analyser les implications des uns sur les autres. " Des questions se posent évidemment quant
aux critères "déviance" Ils sont relatifs aux valeurs que l’on prend comme référence.
Certaines se reflètent dans la loi, d’autres sont en dehors de ce cadre de référence."18
La notion de délinquance, elle, est une vision criminelle, juridique de l’acte violent.
L’individu violent est mis à part de la société. Il est désigné par ses pairs comme hors-la-loi,
condamné et entre dans un processus établi d’exclusion, de punition puis de réintégration.
" Tout autre est la portée de la notion de " délinquance " Une condamnation infamante,
presque irrévocable y est attachée : celui qui en est marqué est mis dans une catégorie à part,
bien délimitée par rapport à la société. De tout un ensemble de mesures appliquées par des
organismes créés à cet effet, résulte une ségrégation sociale."19
La troisième possibilité pour appréhender la violence serait de se tourner vers
le ressenti de ceux qui la subissent. F.DUBET20 estime même que c'est le seul point de vue
valable,"parce que la violence est définie par sa représentation, parce qu'elle n'est rien
d'autre que ce qui est vécu comme une violence dans une culture, dans un groupe et dans un
contexte d'interaction" La violence échappe alors à l'analyse déviance/délinquance à priori,
puisque c'est la réaction sociale qui lui donne son étiquette à posteriori. La violence ne peut
être réduite à la force physique utilisée contre autrui, car elle est souvent réponse à une
violence institutionnelle, violence légitimée par le droit.
Elle est si protéiforme que chacun peut en parler, pour l’avoir vécue, sans s’accorder
sur sa définition. Légitime, illégitime, psychologique, collective, individuelle, passionnelle,
économique, culturelle, réelle, potentielle, symbolique, sociale, policière, normale,
carcérale…, les adjectifs sont aussi nombreux que contradictoires. La définition la plus large
n’a plus de raison d’être puisque sans bornes, une définition trop étriquée ne cernerait que la
violence la plus criminelle.
Nous pourrions ainsi comprendre la violence par la réaction des individus quant à
18
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, op cité p 6.
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, « op cité p 6.
20
DUBET F., «A propos de la violence et des jeunes », http://www.eurowrc.org/05.education/education_fr, 11
pages. Page 1
19
36
celle-ci. Ne serait violent que ce que les personnes perçoivent comme tel.
α) Violence et délinquance.
Les modèles sociologiques de la délinquance.
Citant R.Kornhauser, M. BORN21 présente trois modèles sociologiques de la
délinquance : l’explication par la désorganisation sociale, les modes culturels de déviance et
les modèles composites. Il les met en lien avec des facteurs mésologiques.
La désorganisation sociale.
Les membres de la société se sont mis d’accord sur des lois que le délinquant enfreint.
Le peu d’engagement des individus pour la loi commune est une conséquence du
dysfonctionnement des structures sociales, soit par la frustration engendrée par la discordance
entre ce que vit l’individu et ce qu’il aspire à être, soit par manque ou faiblesse de contrôle
normatif social.
Des modèles culturels de déviance.
Le délinquant est membre d’une sous-culture dont les valeurs et les normes sont
déviantes de la culture dominante. Ce ne sont plus les individus qui sont déviants, mais des
groupes sociaux possédant une culture propre. Les conflits entre sous-cultures et culture
dominante varient en fonction de l’histoire et leur multiplicité entraîne la délinquance.
Des modèles composites.
C’est la désorganisation sociale qui fabrique les sous-cultures déviantes. Le manque de
cohérence et de contrôle social pousse les individus vers des sous-groupes plus cohérents,
plus organisés.
Les facteurs mésologiques : l’anomie et l’appartenance sociale.
La famille, l’habitat, le quartier, le voisinage, l’école, les médias impliquent des
mouvements sociaux susceptibles de favoriser la délinquance.
L’anomie, concept de Durkheim, désigne l’affaiblissement des normes et des
contraintes au profit de l’ambition et du désir d’acquisition de prestige social ou de biens
matériels dans les sociétés industrialisées.
L’écart entre l’aspiration à une vie, et donc à un environnement, idéale et les moyens
que sa condition sociale procure est un facteur de délinquance. La valorisation des produits de
la société de consommation entraîne une frustration dans les milieux les plus défavorisés, puis
l’apparition de sous-cultures déviantes. Ces sous-cultures se défendent, par l’acte agressif,
d’un sentiment d’aliénation dont les traits principaux sont l’impuissance, le manque de finalité
21
BORN M., « Jeunes déviants ou délinquants juvéniles », Pierre Mardaga editeur, Bruxelles, 1987, 157p. p18
37
positive à l’existence, la perte des valeurs et l’isolement social.
L’appartenance sociale à une famille au statut socio-économique faible semble un
facteur non négligeable de l’apparition de la délinquance. Se refusant à proposer la faiblesse
du niveau économique comme unique cause de la délinquance, M.BORN relève quand même
un lien statistique fort entre niveau " bas " et délinquance constatée.
D.SZABO22, reprenant différents travaux sociologiques, associe la criminalité comme
processus socioculturel à la criminalité comme phénomène social et pathologique et aux
facteurs socio-psychologiques, pour poser ensuite trois paradigmes : celui du comportement
délinquant, celui de l’acte criminel et celui du contrôle social.
La criminalité, phénomène ou processus.
La criminalité, phénomène social et pathologique.
Cette conception défend l’idée que la criminalité, comme tout phénomène social est lié à la
société et s’inscrit dans son fonctionnement habituel. Parallèlement aux phénomènes sociaux
généraux qui concernent l’ensemble de la société et dont la variabilité est faible d’une culture
à l’autre, coexistent des phénomènes sociaux pathologiques (le suicide, la criminalité…) dont
la survenue est exceptionnelle.
Rappelant DURKHEIM, D.SZABO énonce une règle de la sociologie contemporaine :
" un fait social est normal pour un type social déterminé, considéré à une phase déterminée
de son développement quand il se produit dans la généralité des sociétés de son espèce,
étudiés à la phase correspondante de leur évolution "23 A ce titre, la criminalité est un
phénomène socioculturel normal, inhérent à la société.
Les causes de ce fait social reposent dans l’anomie.
La criminalité, processus socioculturel.
Pour SUTHERLAND, cité lui aussi par D.SZABO, l’acte criminel découle d’un
processus identique à celui d’un comportement normal. Cet acte s’inscrit dans un système
social d’associations en groupes possédant leurs modes sociaux propres et organisés. Ce sont
les normes de ces groupes qui permettent la construction d’une personnalité criminelle, par
l’apprentissage et la transmission des valeurs. Le délit est alors, dans le groupe, une activité
normale. Plus un individu s’implique dans la culture criminelle de son groupe, plus sa
personnalité criminelle est affirmée. La personnalité criminelle est structurée par les conflits
socioculturels qui ont généré la création du groupe d’appartenance, le criminel en est membre
par intégration. Enfin, c’est la désagrégation de la cohésion sociale et culturelle qui a initié les
22
23
SZABO D, « délinquance(sociologie de la) » , http://www.arfe-cursus.com/déliquance.htm.
SZABO D, op cité. P3.
38
conflits entre groupes sociaux différenciés, et provoqué le comportement criminel.
Les facteurs socio-psychologiques.
En séparant l’étude du comportement délinquant de l’étude de la motivation
personnelle du criminel, SZABO propose l’idée que les actes criminels sont des défenses
antisociales contre une frustration individuelle qui se mesurent à une agression collective pro
sociale. L’agression criminelle répond à une envie née du différentiel entre les aspirations
personnelles et la réalité socio-économique. La société répond par la punition. Plus la crainte
de la punition sera forte, plus les actes seront faibles ; plus la frustration sera forte, plus la
criminalité sera grande.
Délinquance, du comportement à l'acte.
Le comportement délinquant.
D’un point de vue psychosocial, le comportement délinquant est la résultante d’une
personnalité et de son milieu de vie. La psychologie du sujet est interdépendante du milieu
environnemental. Ce sont les contraintes sociales intériorisées et les pressions sociales de
l’environnement qui préservent l’individu de commettre des actes délictueux. Si les
mécanismes de régulation sociale, la famille et l’école en particulier, sont défaillants,
l’engagement dans les institutions sociales est faible, l’intériorisation des normes est
lacunaire, le comportement délinquant s’installe.
Habituellement, l’attachement à son milieu, la conformité, et surtout l’intériorisation,
des valeurs, l’implication dans une relation positive aux institutions garantit l’affaiblissement
de la toute-puissance naturelle de l’enfant. Dans le cas contraire, le jeune adhère à la sousculture de groupes aux comportements déviants, et s’installe dans des relations conflictuelles
envers les institutions, l’école par exemple.
La structuration de l’individu repose donc sur deux pôles interdépendants, la
psychologie du sujet et la contrainte sociale. La solidité de l’un ou l’autre entraîne la
conformité sociale ou la délinquance, sur une échelle que D.SZABO24 décrit ainsi :
- Délinquance d’occasion ou de transition : délinquance exceptionnelle, chez un individu
qui ne réitérera pas à l’âge adulte. C’est une délinquance non prévisible que seules les
instances de régulation sociale peuvent éradiquer.
- Délinquance marginale : la conduite délinquante est épisodique. Les instances de
resocialisation judiciaires et sociales sont efficientes.
- Délinquance immature : les délits ne sont pas graves, mais la conduite délinquante est
24
SZABO D, « délinquance(sociologie de la) » , http://www.arfe-cursus.com/déliquance.htm. P7
39
continue. L’implication dans les institutions sociales est faible, alors que l’engagement
dans les valeurs des sous-cultures criminelles est important. La récidive entraîne
fréquemment un placement en foyer éducatif.
- Délinquance névrotique : les liens sociaux sont pauvres et rarement vécus positivement.
La fragilité psychologique et le refus des valeurs sociales majoritaires entraînent une
attitude de conflit envers les autres et les institutions.
- Délinquance persistante : l’individu s’inscrit dans une asociabilité totale. Sa mésestime
de lui et sa haine de l’environnement le conduisent à une carrière criminelle organisée et
structurée. Seule l’incarcération semble valide.
L’acte criminel.
Ce point de vue ne s’attache plus à la conduite délinquante et aux conditions qui
conduisent à l’adopter, mais à l’acte lui-même et aux motivations de celui-ci. L’acte
délinquant est sujet de trois facteurs : la présence d’un individu délinquant, la vulnérabilité de
la cible et l’absence de protection de celle-ci.
Le délinquant, en situation, pèse les avantages et les inconvénients de l’acte qu’il a
envie de proférer. Que va rapporter l’acte, quels sont les dangers inhérents ? En particulier en
terme de réponse punitive de l’agressé. La motivation de l’acte criminel se place donc dans le
bénéfice espéré.
Le contrôle social et les mouvements de la délinquance.
La délinquance, comme tout fait social, peut aussi s’analyser à partir des points de vue
classiques de la sociologie, et en particulier la socio économie, l’intégration sociale, le
contrôle social et les systèmes institutionnels. Ces quatre angles, pris ensembles, doivent
permettre une compréhension globale de la criminalité.
- L’approche socio-économique permet de sérier la population suivant son type d’activité :
primaire, secondaire et tertiaire, pour analyser le genre de vie en miroir de ses activités,
dont l’activité criminelle.
- L’angle de l’intégration sociale tente de repérer les groupes sociaux suivant leur culture,
et d’observer la capacité de chaque sous-culture à intégrer un groupe ou un individu à ses
propres valeurs et normes. La sanction, réponse à une transgression des normes en
vigueur, varie suivant la culture du milieu. La loi, et donc ceux qui ne la respectent pas,
n’est que la transcription des normes de la culture dominante.
- Le contrôle social est un point de vue qui classe les individus et les groupes sociaux sur
l’axe du normal, à un temps et un lieu donné. Chaque société se répartie sur une courbe
allant de la surconformisme à l’anticonformité aux règles dominantes et dont les
40
mouvements entre homéostasie et changement seraient mus par les pressions des
déviances positives et négatives.
- La référence au système institutionnel pointe la résolution de la délinquance par les
appareils mis en œuvre pour protéger la société. Entre les modèles de rejet que l’on
retrouvait dans les bannissements, les galères et même la peine de mort, et les modèles
d’ingestion qui prédominent dans la formation continue dans les maisons d’arrêt ou les
apprentissages et les soins dans les centres de l’éducation surveillée, les institutions
judiciaires, policières, éducatives ou pénitentiaires empêchent les criminels de nuire. C’est
un niveau possible de compréhension de la délinquance. En particulier si, comme le
prétendent certains, c’est la nature du système de justice criminelle qui produit les
délinquants.
β) Violence et déviance.
Un autre point de vue pour étudier la violence est donc de la considérer comme une
déviance.
D’après L.MUCCHIELLI25, pour qu’une déviance existe, il faut : l’existence d’une
norme, un comportement de transgression de cette norme et un processus de stigmatisation de
cette transgression. Les normes sont la concrétisation, le mode d’emploi des valeurs. Les
valeurs n’étant que les croyances et sentiments partagés par les membres d’un même groupe
social, la norme réifie formellement ou tacitement ce qui se fait et ce qui encourt la
réprobation.
Cependant, les normes sont relatives dans la force de la contrainte qu’elles
impliquent : la mode vestimentaire, le respect du bien d’autrui, relatives dans la sanction
qu’elles opposent : culpabilité, internement, relatives historiquement : institution du mariage,
homosexualité et relatives suivant la situation : bienséance à un cocktail, détente entre amis.
Dès lors, la déviance est elle-même relative, puisqu’elle dépend des valeurs et des
normes relatives qu’elle transgresse. Le seul point commun de toutes les déviances tiendrait
dans la condamnation qu’elles déclenchent à un moment précis d’une culture précise.
Pourtant, si la reconnaissance d’une transgression par les pairs permet de la stigmatiser
et d’en étudier les processus d’intériorisation, elle n’explique pas comment un individu sans
signe particulier apparent a pu en arriver à transgresser une règle. MUCCHIELLI propose de
se tourner vers les théories de la transgression.
25
MUCCHIELLI.L, « La déviance : normes, transgression et stigmatisation »,
http://laurent.mucchielli.free.fr/déviance.htm , 7 pages, p1
41
Les théories de la transgression.
Après avoir écarté les théories de la tare personnelle, biologique ou génétique, qui a pu
conduire à l’eugénisme, MUCCHIELLI se penche sur trois courants sociologiques
d’explication de la transgression.
Les culturalistes, l’Ecole de Chicago en particulier, expliquent la transgression de la norme
par la désorganisation sociale générée par la cohabitation difficile et contradictoire entre
plusieurs cultures, aux normes différentes.
L’incertitude et l’ambivalence de l’individu devant le choix des valeurs à adopter
entraînent l’affaiblissement des normes et désorganisent la société. Les processus
d’acculturation produisent des individus sans repères normatifs, et donc des déviants.
Le conflit de culture serait aussi une explication. La rencontre de deux cultures n’est plus une
perturbation, mais un véritable conflit de normes : un acte interdit par une culture est valorisé
par l’autre. Pour être reconnu par ses pairs, il faut transgresser la norme de son voisin.
L’éducation déviante, enfin, est une explication des culturalistes. La déviance n’est
plus la conséquence d’une incertitude ou d’un conflit, mais d’un apprentissage. Dans un
groupe de relations personnelles, un individu choisit d’apprendre les techniques et savoir-faire
de la délinquance. En interaction, en communication avec des pairs déviants, et peut-être
parce qu’il est en décalage avec la culture dominante, le déviant choisit un apprentissage
déviant.
Les inégalitaristes, sociologues américains du début du siècle, expliquent la survenue de la
transgression par l’injustice ressentie par certains groupes sociaux. Le différentiel entre les
aspirations à la réussite sociale et la réalité d’une vie modeste, ou d’une vie d’exclu, entraîne
une frustration globale. La déviance, souvent délinquante, est une réponse des exclus aux
nantis conformistes.
La troisième théorie est dite stratégique. Le déviant est un acteur de sa vie. Après avoir
mesuré les tenants et aboutissants de son acte, ayant repéré les risques et avantages et se
trouvant devant une opportunité criminelle, tout individu choisit de transgresser ou non la
norme. C’est l’occasion, la " possibilité de ", qui fait le déviant.
Déviance et conformité
François BOURRICAUD26 tente, lui, d’opposer déviance et conformité. Partant du
postulat que chaque société induit des pressions poussant ses membres à se ressembler, et par
la-même les résistances qui amènent aux divergences, BOURRICAUD analyse les conditions
26
BOURRICAUD.M, « conformité et déviance », anneau des ressources francophones de l’éducation,
http://www.arfe.cursus.com/déviance.htm
42
et mécanismes de la conformité. Il part de l’opposition Durkheimienne entre les sociétés
primitives caractérisée par la ressemblance, l’identification de ses membres au groupe, et les
sociétés modernes, industrielles, qui valorisent l’initiative individuelle et l’autonomie au
service du groupe.
C’est l’acceptation par l’individu des normes qui permet un échange de contributions
et de bénéfices. Dans un groupe traditionnel, la déviance est une menace que le groupe
sanctionne et élimine. Dans nos sociétés modernes, chacun peut jouer son jeu en acceptant ou
non l’échange avec ses pairs. Ce pourrait être la recherche de son intérêt individuel qui
contraint chaque individu à la coopération et à la solidarité, puisque la solidarité et
l’organisation collective augmentent les bénéfices en amenuisant les efforts. Cependant, une
discipline génère ce contrat, sinon l’intérêt individuel pourrait se transformer en égoïsme,
chacun se fiant à ses humeurs. Les obligations qui nous lient ne sont pas du ressort de la
transaction. Elles sont au-delà, dans une discipline groupale qui s'érige sans tenir compte des
désirs individuels.
Ces obligations, cette discipline qui contraint le groupe à se solidariser en donnant à
chacun la place correspondant à sa compétence n’est pas non plus seulement une résultante de
la loi. En effet, l’exemple des leaders charismatiques, révolutionnaires ou gourous, qui
scandalisent à un moment donné, et se trouvent hors-la-loi alors qu’ils sont héros et
conformes au temps suivant est clair. La transgression de la loi et l’agression de la conscience
collective peuvent produire de nouvelles formes sociales et donc posséder des fonctions
positives.
La conformité n’est donc pas seulement un effet de la contrainte. C’est même parfois
la rigueur extrême de la contrainte ou son manque de clarté qui conduisent à la déviance. La
vendetta corse ou le " point d’honneur " de la société bourgeoise sont des contraintes
tellement extrêmes qu’elles ne laissent le choix qu’entre suicide, crime et infamie. La
conformité n’est possible qu’à la condition que l'individu accepte de se faire disparaître.
Dans certains corps sociaux, les partis politiques et leur financement par exemple, les
normes sont tellement floues et contradictoires que l’individu se trouve contraint à violer
quelques règles pour en respecter d’autres.
BOURRICAUD estime que la déviance provient de l’écart qui se creuse entre les
valeurs et les normes. Il fait la différence entre les valeurs, croyances partagées entre les
membres du groupe, préférences non spécifiées, non codifiées et les normes, mode d’emploi
du savoir être en société et incluant une échelle de sanctions, l’arbitre pour les légitimer et
une instance d’exécution chargée de les appliquer. La déviance apparaît si les normes sont
43
trop ou pas assez claires, si les sanctions sont trop ou pas assez fortes et si l’arbitre est trop ou
pas assez sévère.
Pour lui, quand l’illégitimité de la norme au regard de la conscience collective est trop
forte, le groupe perd toute unité et fabrique ses déviants Face à cette perte de légitimité,
l’individu, ou un groupe d’individu a la possibilité soit de se soustraire à la contradiction en se
soustrayant à la société et ses sanctions, soit de se rebeller contre quelques principes ou
institutions pris comme boucs émissaires, soit de se lancer dans la contestation globale du
modèle social proposé ainsi que le font les révolutionnaires.
Cependant, BOURRICAUD dénie à ses orientations leurs qualités de choix, tout
autant qu’il refuse d’identifier l’écart entre valeurs et normes comme relation de conflit.
L’écart entre normes et valeurs tient plus de la contradiction entre celles-ci, de l’incohérence,
que d’un combat structuré entre conscience collective et lois. Face à cette ambiguïté,
l’individu se trouve tiraillé entre différentes contraintes et systèmes diversement valorisés
dont il est diversement dépendant et qu’il intériorise plus ou moins.
La marginalité au groupe dominant, et donc sa non-conformité, s’inscrit dans un désir
d’affirmation de soi.
De manière réelle ou symbolique, le déviant cherche la reconnaissance d’un statut
qu’il ne possède pas. Ce statut auquel il aspire peut-être recherché trop tôt, comme l’enfant
qui veut devenir adulte prématurément, recherché dans un autre corps socioéconomique, tel
l’exclu qui souhaite le train de vie des bourgeois ou recherché ailleurs, comme le jeune de
banlieue qui vole pour s’inscrire dans une bande délinquante.
Le point commun de ses orientations est la recherche d’une reconnaissance par
d’autres de sa propre validité. Ne trouvant dans le système qu'on lui propose qu’ambivalence
et contradictions, l’individu s’affirme dans un groupe social qui le valorise. Cette recherche de
valorisation peut s’avérer positive quand elle conduit réellement à un statut plus conforme
dont il assume les droits et les devoirs. Le jeune qui s’oriente vers l’âge adulte trop tôt et
parvient à en assumer les responsabilités est considéré comme " en avance sur son âge ",
courageux. Par contre, lorsque l’individu reste dans cette aspiration à la reconnaissance sans y
parvenir, et sans pouvoir en assimiler les responsabilités, il reste déviant.
L’échec de cette entreprise d’affirmation de soi par la reconnaissance de pairs dépend
de deux critères : le milieu social et l’intériorisation de la norme.
Le milieu social crée un contexte en mettant l’individu sous différentes pressions, en
proposant des choix de vie et en laissant la liberté de se soumettre ou pas à ses obligations.
Mais aussi, par la réprobation ou les encouragements qu’il manifeste, il influe sur l’orientation
44
que prendra l’individu. La conformité à un milieu donné est fonction de la réponse
sanctionnant l’attitude adoptée. Si ces réponses sont décalées, floues ou inexistantes,
l’individu est incité à la déviance. C’est l’attachement à son milieu d’origine, famille, école,
travail, la lisibilité de ce que le groupe estime bien ou mal et la prise en compte de ces avis qui
va déterminer l’acceptation des modèles proposés, la socialisation dans tel ou tel groupe
social, la conformité ou la déviance.
L’intériorisation de la norme est l’assimilation, même à minima, de la loi commune
par ses propres mécanismes de pensée. La personnalité intègre la norme à son processus
psychique, soit par peur du gendarme, soit par identification à son formateur. C’est cette
intériorisation qui provoque des sentiments de culpabilité lorsque nous dérogeons à une
norme. Soit la norme est totalement intériorisée, au point que conscience et obligation se
confondent, et la conformité est idéale, soit la norme est partiellement assimilée et quelques
actes délictueux peuvent être commis avec le sentiment d’être fautif qui empêchera de les
réitérer, soit la norme n’est pas inscrite dans le schéma personnel de pensée et la déviance est
réelle et continue.
Conflits et culture.
D.SZABO27, tout en notant les similitudes entre les inadaptations des jeunes nobles de
la société des siècles précédents et celles des adolescents de la société actuelle, préconise
d'étudier la déviance sous un nouveau jour.
Si les oisifs d'autrefois, comme ceux de notre société post-industrielle se retrouvent
dans l'agressivité à l'égard des institutions et les attitudes qualifiées d'irresponsables par les
tenants de la norme, la transformation de la société bourgeoise en société de masse oblige à
concevoir la déviance avec les outils propres à notre temps.
Pour SZABO, la société du XX° siècle, et les moyens de communication de masse qui
l'accompagnent, ont déplacé les énergies liées à la société vers la culture. Les déviances liées
aux inadaptations sociales des minorités exclues par la société industrielle, cèdent la place aux
"minorités culturellement inadaptées". Les déviants du passé pouvaient être définis à l'aune
des laissés pour compte de l'industrialisation. Le partage de l'opulence et des valeurs de
succès individuel, liés à la contrainte psychoculturelle des médias, s'avère la nouvelle porte
d'entrée à l'intégration. Issue autrefois des déterminismes socio-économiques, la déviance est
de plus en plus la cause des choix psychologiques et culturels contradictoires face à la liberté.
De socioculturelle, elle se mue en psychoculturelle.
27
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, « L’adolescent et la société »pages 38 et suivantes.
45
D.LAPEYRONNIE renchérit en estimant que nous ne sommes plus dans une société
nationale unifiée, mais dans une culture internationale fragmentée par la communication de
masse planétaire. L'avènement d'une recherche de liberté et de l'immédiateté du plaisir
individuel, poussés par la diffusion médiatique de masse, attaquent les cultures nationales, les
fragmentent, au point de séparer l'intégration culturelle de l'intégration nationale. Chacun peut
choisir ses valeurs dans un monde d'échanges et de consommation intercontinentaux. Cela
conduit à donner plus de poids aux identités, aux singularités d'individus se groupant sous
formes de micro-cultures, au détriment de la cohésion sociale.
Parallèlement, les institutions traditionnellement socialisantes ne sont plus des
modèles valides face aux médias modernes. La famille se défait de sa fonction de socialisation
pour ne devenir qu'un lieu de réconfort affectif, l'église devient l'espace d'expériences
mystiques individuelles, l'école sélectionne et oriente sans construire de futurs êtres sociaux.
"Les individus cherchent eux-mêmes un sens et une unité qu'ils ne trouvent plus dans les
normes d'une société désorganisée. La disparition d'une société économiquement et
culturellement intégrée au profit de vastes ensembles socio-économiques fonctionnels
juxtaposés à des cultures éclatées et fragmentées conduit les individus à faire de leur
expérience particulière un univers significatif en soi et non pas à relier leur personnalité à un
contexte social et moral plus large. La conséquence est le développement de "comportements
sociaux discrétionnaires" : le statut social détermine de moins en moins les conduites
culturelles. L'économie est séparée de la culture. (…) Les deux processus sont aujourd'hui
séparés et c'est dans leur distance et leurs contradictions que se joue la question des
exclusions."28
SZABO estime qu'il devient nécessaire d'étudier quatre mécanismes :
- Le lien entre les conduites sociales et les contraintes technologiques, qui reste une
interaction traditionnellement prise en compte par la sociologie.
- Le lien entre conduites sociales et contraintes culturelles, nouveau champ d'études né de
l'avènement des moyens de communication de masse.
- L'interaction entre les médias et la personnalité des individus, phénomène rendant
inégalitaire l'appréhension des modèles culturels puisque chacun ne réagissant pas de la
même manière aux informations reçues, selon sa personnalité et son éducation. En effet, il
semble que la formation de l'identité, par assimilation des valeurs des groupes auxquels on
appartient, s'interpénètre avec les pressions culturelles véhiculées par la communication
28
D.LAPEYRONNIE, " de l'intégration à la ségrégation" Culture et conflits, [email protected] , 11 pages,
page 8.
46
de masse. Ces dernières ayant considérablement augmenté, les possibilités de choix se
sont intensifiées. Des individus appartenant à la même sous culture, exposés aux mêmes
influences, détermineront la moralité de leurs actes selon des critères différents.
- Les mécanismes de contrôle social nécessitent l'étude de l'acte moral. Suivant que
l'individu considérera comme bon, un acte conforme aux lois en vigueur ou un acte
répondant à son propre désir, à ses aspirations, le contrôle social n'aura pas la même
valeur, ni la même force. Il se pourrait bien que les croyances, les valeurs des souscultures des jeunes délinquants soient différentes de celles des garants de l'ordre de la
culture adulte. C'est ce décalage qui stigmatiserait la déviance.
En fait, SZABO propose la classification de la société en sous-cultures, dans lesquelles on
étudierait les types de personnalité et les conduites morales choisies.
D.GAGNE étudie l’évolution de la délinquance depuis le début du siècle, expliquant
par-là même l’évolution de la fonction de la violence. Avant les années cinquante, le
délinquant avait une fonction sociale reconnue. La justice avait connaissance du délinquant, et
vice-versa. La population pouvait repérer qui était criminel, les raisons qui l’avaient poussé à
agir, et les moyens de sa coercition. Reprenant Y.MICHAUD29, nous pouvons dire que les
violences étaient modélisables : la guerre, le terrorisme, …
Dans les années 60, des études, citées par D.GAGNE30 proposent l’existence de trois
sous-cultures délinquantes dans les milieux défavorisés, de trois autres dans les milieux aisés
et l’usage de la violence qu’ils en font. Les rapprochements des attitudes permettent de les
faire correspondre (MD=milieu défavorisé, MA=milieu aisé et classes moyennes) Les
différences se situent dans les moyens mis en œuvre et les valeurs partagées, mais les
comportements, et l'usage de la violence en particulier sont convergents.
La sous-culture criminelle (MD) ou somptuaire (MA), proche de la délinquance
classique, est organisée autour du profit matériel. Proche du gang mafieux, cette sous-culture
est organisée, hiérarchisée. La violence effectuée est le vol, et les moyens physiques
permettant de l’effectuer.
La sous-culture du retrait (MD) ou de bohème (MA), elle, n’est pas délinquante, mais
déviante. Ses membres recherchent des émotions procurées par la drogue, la musique et la
différenciation par rapport aux autres sous-cultures. Ils n’utilisent la violence que par de
menus larcins, le commerce de la drogue.
29
MICHAUD. Y, La violence, http://www.fse.ulaval.ca/dpt/morale/violence/dossiers/michauda.html, 2002, 9
pages
30
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, « L’adolescent et la société »page 78 à 82.
47
La troisième sous-culture, enfin, est celle du conflit (MD) ou d'affirmation agressive
(MA) A la recherche d’émotions fortes, ce groupe ne court pas après le profit, il trouve sa
raison d’être dans la bataille, sous le coup d’impulsions violentes assouvies par la violence
physique.
La sous-culture criminelle, plus organisée et hiérarchisée est appelée à se maintenir en
l'état. Les sous-cultures de conflit et de retrait, par contre, muent vers une exposition
médiatique et vers une recherche de l'approbation ou réprobation populaire. La violence est
mise en scène, montrée, afin de plaire à ses semblables et provoquer la culture dominante.
Recherchant à assouvir son exigence de plaisir, tout en s'extirpant d'une réalité
considérée comme trop périlleuse, la nouvelle sous-culture délinquante s'oriente vers toujours
plus de violence et de rejet des valeurs communes.
D.GAGNE, comme D.SZABO voit dans la déviance délinquante, c'est à dire celle qui
utilise la violence, une évolution radicale. Autrefois, la culture criminelle pouvait être
considérée comme un épiphénomène "normal", issu d'un apprentissage et de l'assimilation de
valeurs commune à un groupe homogène. La société en faisait son affaire, avec les moyens
institutionnels dont elle s'était dotée. Aujourd'hui, la déviance criminelle s'oriente vers plus de
radicalité dans la violence, plus de diversité sous forme de micro-cultures et plus de visibilité
puisque montrée, mise en scène.
D.GAGNE parle de nouveau mouvement social général, c'est à dire un mouvement
encore hésitant, peu organisé, mais possédant une direction commune. Ce mouvement, encore
composé de micro-cultures sans réel partage entre elles, est fondé sur l'opposition délinquante
et violente aux règles de la culture dominante.
γ) Violence et réaction sociale.
Selon P.MIGNON31, la violence dans les sociétés occidentales peut être vue de deux
manières contradictoires. Soit notre société est considérée comme plus sure, plus paisible
qu'autrefois, soit on met en avant l'augmentation des actes violents à l'école et dans les cités
urbaines. En effet, il était plus dangereux de faire VERSAILLES-PARIS à l'époque de Louis
XIV que de traverser le continent de nos jours. Par contre, les journaux télévisés et les
magazines sont truffés de faits-divers sordides sur les petites vieilles martyrisées et les serials
killers ardennais ou auxerrois. Ce paradoxe ne peut s'expliquer que par la mise en lien des
conduites violentes et de la réaction sociale. C'est la représentation que s'en fait un individu ou
31
P.MIGNON, "La violence aujourd'hui " in Dossier tensions sociales en bibliothèques, Bulletin de
Bibliothèques de France, Paris, tome 40, n°5,1995, pages 8 à 13.
48
un groupe social qui peut la définir.
Pour P.MIGNON, comme pour F.DUBET32, l'histoire de la société française tend vers
une canalisation des violences. La constitution d'un Etat centralisé, en opposition aux petites
seigneuries féodales, puis communautés et aux classes sociales a permis de substituer des
relations commerciales, des solidarités et des dépendances aux rapports de force physique.
L'intégration progressive de toutes les classes sociales, de tous les groupes socioculturels dans
une même république, grâce aux instances classiques de socialisation, rend inutile la force.
C'est l'intégration républicaine. Cette force, et la violence qui l'accompagne, est devenue peu à
peu de la seule compétence de l'Etat, qui s'en sert pour contraindre à la cohésion.
Cependant, certaines violences résiduelles persistent mais sont considérées comme
amenées à disparaître. Elles sont liées aux groupes non encore incorporés ou à certaines
traditions qui tolèrent la jeunesse des jeunes comme apprentissage de la vie : Il faut bien que
jeunesse se passe.
La mondialisation, la généralisation de la communication de masse, l'obligation
scolaire laissent à penser que la société est maintenant globale, que tout le monde en est
locataire, et donc que les conflits doivent disparaître. Cela rend les violences d'autant plus
inacceptables qu'elles contredisent la sensation de progrès dans les relations sociales.
Les violences sont maintenant plus inadmissibles pour la société, elles sont aussi plus
médiatisées. Parfois mise en scène par ceux qui la commettent, les violences sont souvent
présentées comme un spectacle par la télévision et le cinéma. Les émissions telles "Le droit de
savoir", "Faites entrer l'accusé" ou "sans aucun doute" vont même jusqu'à reconstituer des
faits divers avec des comédiens professionnels. Ces procédés participent de la peur et du
sentiment de violence généralisée.
La violence se définit donc par la subjectivité de ceux qui la subissent, dans un
contexte donné.
P.MIGNON estime qu'elle est encore plus difficile à cerner : "La violence est difficile
à aborder sereinement parce qu'elle est définie par le triangle que composent les points de
vue de la victime d'un acte qu'elle considère comme violent, du témoin de cet acte et de celui
qui a perpétré cet acte. Ces points de vue sont ceux d'individus, de groupes ou d'institutions;
Ils peuvent être en compétition ou il peut y avoir consensus et on dira que la violence est
32
DUBET F., «A propos de la violence et des jeunes », http://www.eurowrc.org/05.education/education_fr, 11
pages.
49
socialement définie comme étant le produit de la tension entre ces trois points de vue."33
Le consensus sur le niveau de violence, et sur sa réalité, est le résultat de ce triangle. Il
est dépendant de paramètres tels que la place accordée aux victimes, la légitimité du
fondement de l'acte violent, la qualité des témoins.
L'intégration républicaine a donc rendu les actes violents intolérables. Par là même, le
triangle victime-témoin-auteur s'est polarisé sur le point de vue de la victime, alors que
certains auteurs proclament la légitimité de leur acte (mouvements anti OGM ou chasseurs
dans le bordelais par exemple) ou le droit au plaisir violent (Jackass, Dirty Sanchez)
Parallèlement, les témoins sont partagés, en fonction de leur propre lien avec les auteurs ou
les victimes (spectateur de Trash TV, travailleur social en charge d'enfant maltraité), des
valeurs partagées avec l'un ou l'autre et du statut conféré par le groupe social choisi (juge des
enfants, caïd de banlieue) Tout cela dans un contexte de médiatisation globale. Le consensus,
dans cette perspective, n'est plus assuré.
Le consensus est d'autant moins valide que l'intégration républicaine repose sur la
disparition des hétérogénéités. Chacun a les mêmes droits, les mêmes velléités de progrès,
englobés dans une même culture de masse. Alors, comment se démarquer ? Comment exister
un peu différemment de l'autre ? Par ailleurs, les instances de socialisation classiques ne
fonctionnent plus aussi bien qu'avant. Le travail manque ou devient un espace de compétition
intense, l'école est lieu de concurrence et moins de construction personnelle ou sociale, la
famille prend des formes variées et mouvantes. "Comment exister quand on ne peut pas
s'appuyer sur ce qui était là avant? La violence n'est pas seulement une réaction mais un
élément de construction de soi, pour des individus et pour des groupes."34
La violence devient donc, pour certains nouveaux arrivants dans la société française
(jeunes générations, beurs), une forme de construction identitaire, une marque de
reconnaissance contre l'establishment. La loi commune n'est plus respectée, elle est remplacée
par celle de groupes qui se lient sur des critères de territoires, de mode de vie, de modes
vestimentaires ou idéologiques, au gré de valeurs relayées ou inventées par les médias. Ces
micro-cultures mouvantes se confrontent, défendent leurs territoires, leur ethnie, leur
économie parallèle ou leur génération. Elles défendent aussi parfois l'image que leur renvoient
les tenants de l'intégration républicaine, celle de racaille face à la police, de raté face au
professeur ou de bon musulman face aux lois contre le voile. Les retours médiatiques leur
33
P.MIGNON, "La violence aujourd'hui " in Dossier tensions sociales en bibliothèques, Bulletin de
Bibliothèques de France, Paris, tome 40, n°5,1995, pages 8 à 13.p11
34
P.MIGNON, "La violence aujourd'hui " op cité.p12
50
confirment l'existence de cette identité collective et sa validité sociale.
b) La violence des jeunes
Après avoir tenté de cerner la violence, en général, dans ce qu'elle a de
pluridimensionnel, il paraît intéressant de se pencher sur la violence des jeunes. En effet, Si la
violence est sujet de controverse ou de scandale dans les médias et dans la vie quotidienne,
c'est bien celle des jeunes en particulier qui se trouve au centre des interrogations. Incendies
de voitures à Strasbourg, règlements de compte à la défense, immolation d'une jeune fille à La
Courneuve, attaque à la hachette sur front de mer, Les "sauvageons" du ministre de l'intérieur
Chevènement se dispute la une des journaux avec les "petits caïds" de son successeur
Sarkozy.
Mais, stigmatiser une classe d'âge comme cela, est-ce une base valide de
compréhension du phénomène ? Les jeunes sont-ils vraiment plus violents que leurs aînés ? Et
même si la violence juvénile est réelle, comme le laissent à penser les chiffres de la
délinquance juvénile, a-t-elle des spécificités différentes du commun des actes brutaux ?
α) Violence des jeunes, sociologie et sujet
En préambule à l'étude de la violence des jeunes, il semble nécessaire de se
questionner sur sa réelle nature, et en particulier si les jeunes sont les acteurs de cette violence
ou s'ils ne sont que les objets d'un fonctionnement social qui leur échappe. On peut
effectivement se demander si la première page des journaux rend compte d'une nouvelle
délinquance, de l'apparition de nouveaux "barbares" dont le but est de renverser ou bousculer
la cohésion sociale ? Ou bien n'est-ce qu'un artefact des mouvements sociaux, qu'un modèle
déjà éprouvé des relations habituelles dans nos sociétés modernes ?
D'autre part, le rôle des médias, et l'écho qu'ils font aux phénomènes de violence des
jeunes est-il l'exact reflet d'une société dépassée par ses jeunes ou le regard déformant de
metteurs en scène à l'attention de spectateur en mal de sensationnalisme ? D'ailleurs, à qui est
destiné ce spectacle ? Aux adultes qui jouent à se faire peur ou aux adolescents eux-mêmes
qui voient là l'occasion d'exister ?
Les angles d'appréhension de la violence des jeunes.
Les représentations relayées par les médias se concentrent sur les actes sanguinaires,
spectaculaires de la violence des jeunes. La société, unie et homogène, regarde l'incarnation
du mal en ces jeunes, ces autres, voire ces étrangers, qui agressent les citoyens. C'est ce que
51
note P.BAUDRY35. Il récuse cette vision de la société qui considérerait les violents comme
des malades, et la violence comme un problème universellement condamnable et combattu. Il
va même jusqu'à considérer que ce point de vue est totalitaire, puisque considérant la situation
comme l'essai, par une société parfaite de faire disparaître ses barbares.
Pour lui, ce qui est étonnant c'est le peu de violence organisée dans les milieux pauvres
pour survenir à leurs besoins. En effet, postulant que la violence est la manifestation
corporelle d'un individu ou d'un groupe en souffrance psychique ou sociale, il estime qu'elle
pourrait être bien plus répandue dans l'état actuel des rapports économiques et sociaux. Il
conviendrait donc de ne pas s'attaquer à la violence, mais de prévenir les conditions qui ont
mis les auteurs dans l'obligation de les commettre : "Il n'existe pas une société normale qui se
trouverait devant des actes pathologiques. Mais une société qui génère des situations qui
empêchent des individus d'avoir d'autre moyen d'expression que celui de risquer leur propre
corps, c'est à dire de s'exposer physiquement au-delà des conventions et surtout en dehors des
médiations sociales."36
F. DUBET37 signale par ailleurs que les sociétés intégrées offrent généralement aux
jeunes des espaces de violence tolérée. La violence juvénile, vécue comme les vestiges des
rites initiatiques, fait partie de la culture populaire dans les villes ouvrières. Bagarres de bal de
campagne, débordements brutaux de carnaval et règlements de compte à la sortie de l'école
("tar ta gueule à la récré !") ont longtemps fait partie des violences réprouvées officiellement,
mais en fait encouragées. Le cinéma lui-même, et ses archétypes américains, incluent souvent
la violence dans la normalité de la virilité. Deux jeunes se battent pour les yeux de la belle, ce
n'est pas bien, mais c'est normal.
Actuellement, il semble que cette violence soit de moins en moins bien tolérée. Le
moindre dérapage est montré du doigt, les pouvoirs politiques se posent la question de la
"tolérance zéro", la police est présente à chaque sortie de discothèque. On lance l'idée d'un
agent des forces de l'ordre dans les cours de récréation des collèges.
Il y a bien paradoxe entre les points de vue sociaux. D'un coté, la violence juvénile
s'inscrit dans un processus d'apprentissage de la vie sociale, elle permet à l'enfant de tester sa
virilité et de participer à la culture et à l'enracinement communautaire, de l'autre elle est
l'expression du mal, fait par un sujet déviant qu'il faut sanctionner.
Alors, cette violence est-elle le fait de sujets presque adultes avec une volonté de
35
P.BAUDRY,"La pathologisation de la violence", VEI Enjeux, n°126, septembre 2001.
P.BAUDRY, idem page 41.
37
DUBET F., «A propos de la violence et des jeunes », http://www.eurowrc.org/05.education/education_fr, 11
pages. Page 3.
36
52
nuire ? Ou d'enfants dont les actes sont issus des dysfonctionnements de la société ?
Cette question objet/sujet renvoie aux débats classiques de la sociologie entre
structuralisme et rationalisme. Ce n'est pas le sujet ici, sauf que l'adolescence est un moment
particulier de la vie humaine où les émotions, la recherche d'identification et l'intériorisation
des normes sont au premier rang.
En dehors de l'intérêt théorique, se pose en arrière plan la question de la sanction et de
l'éducation : "D'un coté, il y a la "tolérance zéro" : à chaque acte une sanction. On considère
donc le mineur comme un jeune adulte. De l'autre, on parle de faillite morale. Là, le mineur
est vu comme un enfant pour lequel il faut rétablir un pouvoir tutélaire"38
D'après M.WIEVORKA39, on peut classer les violences des jeunes par nature. Il y aurait
les violences faites sous la pression de la crise socio-économique et des dysfonctionnements
du système. Le jeune (ou le groupe de jeunes) ne pense pas son action, il s'accommode de la
pression sociale en utilisant la violence pour survivre.
Existeraient parallèlement les violences calculées, stratégiques pour obtenir un bénéfice
secondaire. Les adolescents violents pensent leurs actions et réfléchissent aux conséquences.
Et il se pourrait aussi que le sujet, incapable de se constituer en acteur de sa propre vie,
utilise la violence pour avoir une existence culturelle, pour éprouver le sentiment d'être
structuré parce qu'en conflit, et pour combattre l'angoisse d'être dans une société sans
institutions valides.
De ce point de vue, l'intérêt de l'antinomie apparente entre acteur et reproduction est
caduc. Les violences commises par les adolescents peuvent être, en même temps, stratégiques,
calculées ou réactionnelles aux pressions sociales.
La spécificité de la violence des jeunes.
Comme le rappelle L.MUCCHIELLI40, il n'y a guère de dissemblance entre les
"apaches" du début du XX° siècle, les "blousons noirs" de la fin des années cinquante et les
bandes de jeunes d'aujourd'hui. Leurs violences étaient comparables dans leur dureté et leurs
modalités. Il est d'ailleurs intéressant de constater qu'il leur était reproché: la violence en
bandes exerçant leur pouvoir sur un territoire donné, des viols collectifs, des vols et des actes
de vandalisme. Comme en 2004, les terreurs d'autrefois ne varient pas. Si leur nombre a
augmenté, les violences juvéniles n'ont apparemment pas changé de nature avec le temps.
38
H.LAGRANGE, propos recueillis par S.HOMER dans "Délinquance des mineurs : l'état des lieux", le Web de
l'Humanité, 14 mars 2002, http://www.humanité.presse.fr
39
M.WIEVORKA, Le processus de fragmentation spatiale et de mise à l'écart des inutiles comme creuset de la
violence des jeunes", Sauvegarde de l'Enfance, 2000, vol.55, n°5, Ed Elsevier. Page 217.
40
L.MUCCHIELLI, Vie sociale, 2002, n°3, p21-47, page 23.
53
Rappelons, avec lui, la réalité des faits de violence des mineurs ?
Tout d'abord, les chiffres permettant de mesurer l'intensité et l'évolution des jeunes ne sont
pas fiables. Provenant presque exclusivement des forces de l'ordre, les statistiques dépendent
des priorités données par les politiques. Elles reflètent surtout les délits pour lesquels ces
services ont été mandatés en priorité et les orientations sécuritaires ou préventives qui ont été
choisie. Ces mêmes statistiques dépendent également des déclarations des victimes. La
tolérance face à certains actes, selon le temps et le lieu, entraîne des fluctuations.
Pour autant, en les confrontant à des études faites auprès des victimes, certaines
tendances se dessinent sur les vingt-cinq dernières années :
- Les deux tiers des actes délictueux, aujourd'hui comme hier, sont constitués de vols et de
cambriolages, les biens volés sont majoritairement des objets de consommation fortement
valorisés médiatiquement et culturellement (CD, chaînes Hi-fi, téléphones portables) Ces
délits ne présentent pas de violence physique ou de dégradations.
- Les vols avec violence sont, pour la moitié, commis pour dérober des téléphones
portables.
- Les atteintes aux personnes graves (homicides, tentatives d'homicide) sont en baisse
depuis 15 ans, et atteignent actuellement le nombre de 1970.
- Les violences sexuelles sont en augmentation, sans aucun doute de par l'accent mis par
les pouvoirs publics sur cette délinquance, et des plaintes plus fréquentes des victimes.
- Les coups et blessures sans homicide sont en augmentation constante. Il s'agit
principalement de bagarre entre jeunes d'un même territoire, le plus souvent des quartiers
défavorisés, au poing ou avec armes blanches (couteau, cutter, battes de base-ball) Il s'agit
le plus fréquemment de logiques de territoire, d'honneur ou de conflits concernant
l'économie parallèle de la drogue ou du vol.
- Les agressions contre les personnes et les biens représentant les institutions (police,
transports, pompiers, Education Nationale) sont en forte augmentation. Il est à noter qu'à
tous paramètres économiques, démographiques et culturels équivalents, la fréquence des
violences est disparate d'un endroit à un autre. Les différences dépendent apparemment
des rapports généraux que les habitants du lieu, tout âge confondu, entretiennent au
quotidien, avec les institutions locales. Il en est de même dans les lieux scolaires, où les
agressions sont plus à mettre en lien avec l'ambiance générale et la personnalité des
encadrants qu'avec le lieu où ils sont implantés et la population accueillie.
- Le développement des trafics souterrains est une très ancienne façon de compléter ses
revenus dans les quartiers populaires. C'est une pratique depuis longtemps connue, mais
54
qui a sensiblement changé depuis le début des années quatre-vingt. L'apparition de la
drogue, et du cannabis en particulier, a rendu les sommes échangées plus attractives. Cette
délinquance se pratique par petits groupes d'une dizaine. Le danger est que l'accroissement
des enjeux financiers entraîne peu à peu "l'institutionnalisation" du trafic dans ces
quartiers avec son lot de violence, de protection et de représailles, mais aussi d'installation
des jeunes adultes dans la délinquance, avec hiérarchisation, création de filières et
initiation précoce pour les mineurs.
On s'aperçoit donc que les violences qui persistent et s'intensifient au cours des vingt-cinq
dernières années chez les jeunes sont de trois types : les agressions en vue d'un bénéfice
financier, les bagarres pour défendre son territoire ou son honneur et les violences contre les
institutions. La première renvoie à l'institution de pratiques liées aux inégalités socioéconomiques, la deuxième au conflit des cultures et de revalorisation identitaire, tandis que la
dernière serait l'émanation de la désorganisation sociale.
En quoi ces violences sont-elles spécifiques des jeunes, puisqu'elles sont basées sur les
mêmes schémas que la violence en général ?
MUCCHIELLI41 relève cinq "crises" pouvant expliquer la nécessité de comprendre
séparément la violence des jeunes :
- Les jeunes ont de plus en plus de mal à intérioriser les normes et valeurs d'une société où
la réussite est inaccessible et les modèles dévalorisés. La réussite par le travail, valeur
présentée par la famille et l'école, est discréditée par le chômage et est remplacée par la
valeur de l'argent. La réussite par la musique et le sport, plébiscitée par les médias,
entraîne la frustration du fait du peu d'élus dans ces disciplines. La disparition d'activités
partagées entre générations pousse les adolescents à une autonomie précoce dans
l'occupation du temps; les valeurs de solidarité intergénérationnelles sont battues en
brèche au profit de la compétition. Les valeurs idéologiques et politiques sont rejetées, car
trop détériorée par "les affaires" politico financières.
- La ségrégation spatiale, sociale, scolaire et raciale entame l'unicité de la république. Les
populations les plus fragiles sont concentrées dans des espaces géographiques. La
démocratisation de l'école à travers la scolarité obligatoire jusqu'à seize ans et le collège
unique a entraîné une sélection dans les parcours scolaires. Ce tri pousse une tranche des
enfants issus de milieux populaires vers des parcours dévalorisés et donc la frustration. La
population se classifie en groupes porteurs d'une image négative. C'est le cas surtout des
41
L.MUCCHIELLI, Vie sociale, 2002, n°3, p21-47, page 36.
55
immigrés maghrébins, considérés comme dangereux et impossibles à intégrer.
- Les jeunes sont plus touchés par la crise économique. Même si toute la population est
touchée par le chômage, les jeunes sont exclus dès la fin des études du monde du travail,
et donc de l'accès aux biens, à un statut et à une famille. C'est un projet de vie adulte qui
est mis en cause.
- Les classes populaires sont aujourd'hui dévalorisées et s'éloignent de la vie politique. Le
travail des classes ouvrières est maintenant assez largement dévalorisé de part les tâches
en elle-même (aller à l'usine, pour travailler dur sans être payé correctement et sans être
considéré), mais aussi par une forte représentation de la population immigrée.
Parallèlement à l'effritement des partis et syndicats ouvriers, cette crise de reconnaissance
clive les classes populaires et les populations étrangères de la vie collective, culturelle et
politique.
- La mobilité résidentielle et l'effondrement des encadrements sociaux traditionnels ont
laminé la solidarité communautaire. Le fait que l'on puisse plus facilement changer de
logement quand on en a les moyens culturels et financiers, alors que les mouvements
ouvriers, religieux et d'éducation populaire ont périclité, a entraîné une disparition des
solidarités de voisinage et laissé les familles seules face à leurs enfants.
F.DUBET42 partage cette analyse, et la met en lien avec les particularités de la jeunesse. Pour
lui, la différence tient à la fois des crises explicitées plus haut et :
- Des particularités générales de la jeunesse et de l'exacerbation des passions qui
l'accompagne, dans un contexte de crise de socialisation qui malmène les filières
classiques d'éducation et de transmission des valeurs. Les jeunes ne connaissent plus les
limites, les institutions ne permettent plus l'intériorisation des règles, alors que leur
propension au jeu et à l'impulsivité est au maximum.
- De la crise d'identité des jeunes, en particulier de ceux issus de l'immigration, qui se
trouvent abandonnés entre deux cultures, n'en appartenant à aucune tout en les idéalisant.
- Des valeurs partagées dans les micro-cultures nées de la désorganisation sociale. Elles
sont liées au territoire, bien souvent le quartier, et à une pseudo appartenance ethnique; La
violence, et souvent sa mise en scène, est un mode culturel de reconnaissance, avec son
histoire, sa morale et ses codes.
- Du ressenti des adultes face aux jeunes.
- La "méchanceté" de la violence employée.
42
DUBET F., «A propos de la violence et des jeunes », http://www.eurowrc.org/05.education/education.fr, 11
pages. Page 4 à 11.
56
Les trois premières spécificités, là encore, ne diffèrent de la violence générale telle que
nous l'avons étudiée, que par les particularités propres à la jeunesse. Les deux dernières
méritent que l'on s'y arrête.
La violence des jeunes est ressentie différemment par les adultes : Comme expliqué
précédemment, la violence juvénile a toujours été liée à la culture populaire dans les sociétés
intégrées. Quand le sentiment d'appartenance à une classe sociale dans une société globale
aux mœurs apaisées est fort, quand la culture est partagée par tous les membres du groupe,
cette violence est intégrée aux relations classiques de voisinage. Elle est non seulement
tolérée, mais aussi encouragée. Elle fait partie des conduites nécessaires à l'apprentissage de
la vie en communauté, et donc à l'intégration. Les fils, surtout, doivent être fort et courageux.
Cela passe par la "castagne", la "chicore", le "coup de poing". Cette violence est canalisée par
le groupe social, comme un test de valeur, un rite, une épreuve. Comme disait la chanson
"Une grande paire de claques dans la gueule, un coup de poing dans les mandibules, un
grand coup de tatane dans les fesses, ça vous forme une nouvelle jeunesse..."43
Plus la communauté est forte, le groupe solide dans son partage des valeurs, plus la
violence des jeunes peut être tolérée car canalisée, évaluée, situable et prévisible. Elle ne
menace pas le groupe.
Dans les grands ensembles urbains, le lien communautaire s'est affaibli. Ceux qui l'ont pu
sont partis en pavillons, remplacés par les immigrés qui rejoignent ceux qui ne sont là que
parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement : "cas sociaux", personnes âgées relogées, cadres
moyens en début de carrière. L'hétérogénéité des cultures et des classes fait que les voisins ne
se connaissent plus ou se constituent en mini groupes (un palier, une famille élargie) Les
régulations spontanées traditionnelles disparaissent. Plus personne n'intervient pour canaliser
un jeu bruyant ou dangereux. "T'es pas mon père". Etant donné que les parents ne se
connaissent pas, il y a effectivement peu de chance que le fameux père soit alerté. La
surveillance commune n'est plus possible.
Les jeux violents ou tout simplement gênants des enfants deviennent des agressions
commises par un "étranger" ou plutôt sont interprétées comme telle. Ce qui était admis, ce qui
faisait partie du jeu, est maintenant reçu comme violence. Cette différence d'appréciation par
les adultes, combinée à l'apparition des sous-cultures de bande, à l'expansion de la violence
des économies de la drogues et au sentiment généralisé d'affaiblissement des solidarités dans
une société désorganisée fonde la peur de l'apparition d'une nouvelle classe dangereuse, une
43
Chanson populaire transmise de génération en génération dans ma famille.
57
classe de barbares.
Les jeunes sont méchants : Quand les quartiers populaires avaient une homogénéité, que la
conscience de classe était forte, le sentiment d'appartenance des jeunes au reste du groupe
était fort. Les conflits nés des inégalités s'inscrivaient dans une société intégrée, et pouvaient
se traduire en action collective dans les mouvements institutionnels comme les syndicats et les
partis politiques.
A l'heure où la conscience de classe disparaît, dans des ensembles urbains hétérogènes,
le conformisme aux valeurs de la famille et de l'école devient difficile. Les aînés demandent la
discipline, le travail et le succès alors que chômage et précarité semblent l'avenir. Le pari du
conformisme aux valeurs traditionnelles apparaît alors comme impossible à tenir, le meilleur
moyen de réussir devient le conformisme à l'image négative renvoyée par la société, et les
médias en particulier : "Lorsqu'un groupe est stigmatisé, une des manières d'échapper à
l'étiquetage consiste à revendiquer pour soi le stigmate négatif, à l'exacerber afin de le
retourner contre ceux qui stigmatisent."44 Anticipant l'échec et le rejet, les adolescents
utilisent la violence contre les normes et valeurs des adultes, en en revendiquant le contre-pied
et la surenchère. Le passage à l'acte violent, gratuit n'a de bénéfice escompté que dans la fierté
de s'être héroïquement et volontairement placé en marge de la société.
Cette violence gratuite, non canalisée par les mécanismes sociaux, peut se traduire par
une émeute quand elle rencontre une autre violence, bavure policière ou erreur judiciaire par
exemple, mais aussi absence de médiation entre les jeunes et les tenants de l'ordre public.
Dans ce cas, contrairement aux mouvements sociaux qui revendiquent un mieux-être pour le
groupe, toutes les violences réprimées du quartier convergent dans une rage autodestructrice
et imprévisible. Il n'y a rien à négocier, rien à espérer.
L'absence de canaux idéologiques, d'adversaires institutionnels solides laisse la révolte
sans objet, à l'état d'émotion, de méchanceté. C'est "la rage", "la haine".
β) Violence des jeunes et environnement.
La violence des jeunes se caractérise donc par trois phénomènes : les mécanismes
généraux d'apparition de la violence sont exacerbés par la fougue propre à l'âge, les jeux
violents ne sont plus canalisés par des liens communautaires, culturels et idéologiques
affaiblis et les comportements déviants sont stigmatisés par la population dans un contexte de
sur médiatisation de masse.
44
F.DUBET, op. Cité, page 8.
58
Comment se traduit cette violence dans l'environnement des adolescents ?
Violence à l’école.
En trente-cinq ans, les institutions scolaires ont changé, les jeunes scolarisés aussi.
Le système basé autrefois sur la distance respectueuse et autoritaire entre adultes,
garçons et filles, a pratiquement disparu. Les blouses et uniformes, la séparation des sexes,
l'attitude "militaire" de l'encadrement clivaient le monde scolaire du monde civil.
Actuellement, les normes sont moins strictes. Les adultes entretiennent des relations plus
affectives et compréhensives que naguère. Les établissements sont tous mixtes. Les sanctions
disciplinaires sont moins violentes. Les comportements, vestimentaires en particulier, ne
marquent plus de différence aussi bien entre le dedans et le dehors qu'entre adultes et élèves.
Ces bouleversements supposent des adolescents leur acceptation volontaire du refus de
la violence, et leur retrait dans la norme en cas de conflits. "Bref, il vaut mieux qu'ils soient
des élèves moyens appartenant aux classes moyennes"45
Parallèlement, les élèves autrefois entrés dans la vie active dès quatorze ou quinze ans
sont aujourd'hui maintenus dans le système scolaire. La politique des "80% d'une classe d'âge
au bac", avec les créations de multiples filières de formations, de bac pro et techniques et
l'institution du collège unique, ont massifié la population scolarisée. Le système éducatif n'est
plus réservé aux classes moyennes. Il accueille maintenant la majorité des enfants des classes
ouvrières. Mais le désenchantement né du décalage entre les promesses d'un progrès social et
la réalité du chômage provoque une plus grande humiliation des enfants des classes
populaires. Or ce sont les classes les plus "ouvertes" à la résolution des conflits par la violence
physique. "Pour le dire plus nettement, les collèges, les LEP et les lycées n'éliminent plus les
élèves qui ont le plus de chances d'appartenir aux catégories sociales où la violence juvénile
est la plus familière."46
Les velléités de démocratisation de l'Education Nationale n'ont pas eu l'effet escompté.
Loin de supprimer les inégalités en permettant la réussite à tous, elle les a mises en lumière.
Elle a importé les exclusions sur le lieu scolaire, sans se donner les moyens, ni d'ouvrir un
espace de violence tolérée, ni de médiatiser les rapports entre jeunes, ni de leur offrir une
mobilité sociale honorable en rapport aux grands principes égalitaires."La réforme des
collèges n'a pas seulement consolidé la stratification sociale, elle l'a légitimée puisque l'a fait
reposer sur des critères apparemment scolaires et non plus ouvertement sociaux."47
45
F.DUBET, op. Cité, page 10.
F.DUBET, op. Cité, page 9.
47
E.DEBARBIEUX, La violence en milieu scolaire, Ed ESF, Paris, 1996. fiche établie par F.MOHAMMEDI,
46
59
Ce faisant, l'école se mue d'institution en simple organisation.
La rencontre de ces mutations entraîne l'absence de canalisation des violences
"tolérées" dans la culture de la jeunesse populaire, dans un système toujours tenu par des
adultes issus de classes moyennes. Les violences entre jeunes se multiplient face à un
encadrement qui n'est pas habitué à les supporter et à les affronter. Elles deviennent
intolérables.
La violence envers les professeurs et les conseillers d'éducation tiendrait plus des
conséquences de "la haine" telle qu'expliquée précédemment. Cette rage, conséquence "d'un
conflit impossible et d'un sentiment constant d'échec et d'humiliation"48, se déplace à l'école et
se tourne vers les tenants du pouvoir.
La distance autrefois entretenue entre professeurs et élèves reposait sur des principes,
mais aussi sur des sanctions et des signes, à l'intérieur d'une même classe moyenne. Nous
avons vu qu'elle repose maintenant sur l'acceptation de règles de savoir-vivre entre membres
de classes différentes. Dans un contexte de haine, cet équilibre n'a plus de sens. "Soit l'élève
accepte les jugements des enseignants et perd la face et l'estime de soi, soit il agresse le
professeur et retourne le stigmate contre l'école"49
Violence dans la cité.
Les cités, dans les représentations que l'on peut s'en faire dans les journaux et
documentaires, sont l'espace de comportements déviants et délinquants violents. C'est là, entre
les tours d'immeubles, que se concentrent les violences urbaines et les incivilités, provoquant
en retour un sentiment d'insécurité croissant.
Comme le fait remarquer F.FAPPANI50, l'expression "violences urbaines", utilisée par
les médias et les politiques, n'est pas réellement bien choisie puisqu'elle englobe toutes sortes
d'actes, sans hiérarchie de gravité ou de sens. Elle cible par ailleurs la ville dans une société
"urbanisée à 80%". Dès lors, à quoi bon pointer un aspect largement majoritaire comme s'il
était particulier ?
Les incivilités, actes ou paroles contraires à la politesse et au savoir-vivre, agrègent,
elles aussi, toutes sortes d'attitudes et de comportements, sans qu'une définition claire soit
exploitable dans une recherche.
Quant au sentiment d'insécurité, il est sujet à évolution, non pas en fonction du taux de
IUFM de Paris, 2003. page 2
48
F.DUBET, op. Cité, page 10.
49
E.DEBARBIEUX, op cité p 2.
50
F.FAPPANI, Ces objets sociomédiatiques qui nous gouvernent?, Recherche "Apprentissages et déviances",
Ed. ARFE-CURSUS.com, 1998.
60
criminalité, mais surtout de la subjectivité de ceux qui l'éprouvent.
Pour FAPPANI, ces trois termes ne sont pas des concepts valides, au sens
sociologique, mais des objets socio médiatiques. Leur réalité, dans la perception qu'en ont les
acteurs sociaux et l'opinion en général, ne leur permet pas de comprendre la cité. Au contraire,
ces fourre-tout renvoyés par la télévision ou les discours sécuritaires ne servent-ils pas tout
simplement à stigmatiser encore une fois une population défavorisée et immigrée ? La vision
d'extrême droite d'une société parfaite agressée par le "mal", les barbares, la classe dangereuse
ne se pare-t-elle pas, dans ces locutions, des atours de la science, sans en avoir les
fondements ?
Dans cette ligne, L.MUCCHIELLI propose de "Déconstruire les violences
urbaines"51, de façon à en cerner le contenu et à en comprendre les causes et le sens. Pour lui,
il y a lieu de séparer :
•
Les agressions entre jeunes qui relève des contentieux d'argent, d'honneur ou de
territoire,
•
Les actes commis à l'extérieur du territoire contre des inconnus, souvent dans un but
d'appropriation de biens ou d'agression d'un symbole de domination économique ou
politique,
•
Les mouvements collectifs nés sous le coup d'une injustice, d'une émotion, sans
structure pré établie, tournés vers des institutions et revendiqués par les auteurs.
C'est à cette dernière catégorie qu'il convient de réserver le terme de violence urbaine :
"Il s'agit de comportements de groupe (premier critère), auxquels les acteurs donnent le sens
de manifestations légitimes de colère et de vengeance (deuxième critère) dirigés contre un
adversaire institutionnel (troisième critère) (…)"
Ces émeutes ne sont pas des actions collectives, elles ne s'organisent pas et n'ont
qu'une courte longévité. Ce sont plutôt des réactions défensives contre les exclusions et
injustices raciales, policières ou socio-économiques. A ce titre, elles ne préfigurent pas d'un
mouvement social latent. Elles ne sont que la mise en scène d'émotions nées de la ségrégation
et de l'humiliation. C'est là encore la médiatisation de la rage.
Certains mouvements ont pu laisser croire à l'émergence d'une culture de classe, à un
partage d'un idéal commun chez les jeunes, et donc à la possibilité d'apparition d'une
conscience collective. Ce sont les mouvements beurs, rap ou hip-hop. Leurs manifestations et
revendications pouvaient corroborer l'idée d'un partage de normes et de valeurs, la naissance
51
L.MUCCHIELLI, Violences urbaines, réactions collectives et représentations de classe chez les jeunes des
quartiers relégués de la France des années 1990, Actuel Marx, 1999, n°26, pp 85 à 108. p 95.
61
d'une représentation de classe. Cela aurait eu le mérite de redimensionner les conflits dans une
lutte de classe aux contours traditionnellement connus.
Pour avoir valeur de mouvement social, il faudrait que ses acteurs partagent "une
représentation de son destin social", c'est à dire une représentation commune du statut à
atteindre, en référence à un statut actuel. Il semble qu'il n'en soit rien. L'attitude des médias
qui abandonnent les leaders après un ou deux succès, la compétition orchestrée par les
maisons de disques et les conflits d'intérêts entre militantisme collectif et bénéfices
individuels ont cantonné les leaders de ces mouvements dans le témoignage, la médiatisation
des colères et sentiments d'injustice vécus par les jeunes. Ils ont posé les premières pierres
d'une culture, d'une motivation et d'une représentation de classe. Ils n'ont pas, pour le
moment, réussi à fédérer les jeunes des milieux populaires dans une réelle action collective
durable.
Violence et institution.
La violence des jeunes dans les institutions semble comparable à celle perpétrée à
l'école.
Quand il s'agit des institutions de l'administration du service public, M.WIEVORKA52
estime que la rage des jeunes rencontre, de surcroît, la perte de confiance des adultes dans la
devise qui les anime : Liberté, Egalité, Fraternité. Les agents des services publics ont tendance
à penser que la société est malade, et s'inquiètent de leur avenir autant que la perte possible
d'un statut autrefois enviable. Par ailleurs, l'apparition de nouvelles méthodes de
fonctionnement, calquées sur la logique d'entreprise, a largement déstabilisé les institutions
républicaines. Les demandes de productivité et d'efficacité ont changé les rapports entre les
agents et entre agents et usagés. La compétition est entrée dans les rapports salariaux, tandis
que les administrés sont devenus des clients.
Ces mutations ont entraîné démotivations, rigidités ou corporatismes. Le sentiment
d'insécurité, dans des secteurs où la sécurité de la fonction et de l'emploi était le socle, s'est
installé.
Pour finir, la mission même dévolue aux agents de la fonction publique, apparaît de
plus en plus critiquable. Le sentiment de ne pas répondre équitablement à chacun et de ne pas
mettre en œuvre pleinement la solidarité nationale se répand. Les sociétés sont privatisées, les
missions de service public mises à mal. Certains quartiers ne sont plus desservis par les bus,
des bureaux de poste disparaissent et France Télécom demande des cautions à ceux qui
52
M.WIEVORKA, Le processus de fragmentation spatiale et de mise à l'écart des inutiles comme creuset de la
violence des jeunes", Sauvegarde de l'Enfance, 2000, vol.55, n°5, Ed Elsevier.
62
risquent de ne pas pouvoir payer régulièrement.
Tout cela les pousse parfois à un comportement de repli et de rejet susceptible de
provoquer la violence chez son administré. Violence vivement généralisée à l'administration
dans son ensemble. Commence alors un cercle vicieux où les violences des institutions
répondent aux agressions des jeunes.
Dans certaines institutions socio-éducatives, la logique économique, accompagnée de
management moderne, fait aussi son apparition. Là où se trouvent regroupés des jeunes en
difficulté, en rupture sociale, économique et culturelle, les risques d'apparition de la violence
sont majeurs. Il y a quelques années, des espaces de violence étaient encore tolérés sous le
regard vigilant des adultes. Le temps, rythmé par des activités plus ou moins ludiques et
sportives partagées avec les éducateurs, ne laissait guère de place au désœuvrement. D'autre
part, la valeur travail avait un sens puisque ceux qui acceptaient le système obtenaient un
contrat.
Le Centre Educatif et Professionnel de Rosières53, dans l'Aube, ne laissait, sans
emploi à la sortie que 3% des jeunes en 1976. Même ceux qui échouaient à la partie théorique
trouvaient un patron. Aujourd'hui, les statistiques atteignent péniblement les cinquante pour
cent.
Parallèlement, les nouvelles directives de la justice sont de porter plainte pour toute
violence commise quel qu'en soit la gravité.
On retrouve donc ici plusieurs des facteurs susceptibles de créer la haine, et son lot de
violence : le sentiment d'insécurité des adultes, la ségrégation d'une catégorie de population et
le risque de sa stigmatisation, le sentiment d'échec programmé de la formation et des espoirs
de mobilité sociale, la disparition des espaces de violence tolérée.
A quand les premières émeutes dans un établissement à caractère socio-éducatif ?
Expressivité de la violence des jeunes.
La dernière particularité sur laquelle il nous semble nécessaire d'insister est
l'expressivité de la violence des jeunes. De plus en plus, le coup de poing derrière le dos des
adultes et le coup de canif donné nuitamment dans le pneu du prof sont remplacés par des
actes visibles, volontairement montrés.
Il y a d'une part les coups et blessures, donnés sur l'instant, sans préméditation d'une
revanche postérieure à l'abri de regards réprobateurs. La violence doit être vue, sinon elle n'a
pas de valeur, elle ne se réfléchit pas. Les jeunes ne se protègent pas des conséquences. Cette
53
CEP rosières, Domaine de l'Essor, rue j.Ferry, 10430 Rosières. Etablissement dépendant de l'Association
Auboise de Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence.
63
évolution pourrait signifier la perte de validité du regard des adultes, le primat de l'émotion
sur le conflit et l'importance de la violence dans l'identité et le statut du jeune. C'est à dire
l'affaiblissement des liens communautaires, la disparition des conflits de domination au profit
de "la haine" autodestructrice et la violence comme seule valorisation possible. "Les trois
cents jeunes qui se sont affrontés au quartier de la défense, (…), n'ont commis aucun pillage.
Ils ne s'en sont pris ni aux passants ni aux CRS. C'est un événement qui illustre surtout l'essor
des violences entre jeunes. Il montre leur extrême difficulté à trouver un autre mode de
valorisation."54
Il y a aussi cette expression de la violence qui passe par une évolution des motivations
des infractions. Les dégradations sur une voiture ne sont plus seulement dans le but de voler
un autoradio, elles se font pour elle-même, dans le but de montrer sa capacité, sa valeur. Sous
forme de jeux et de défis, les voitures brûlent dans certains quartiers.
Elles ne sont plus volées pour obtenir un gain financier, mais pour les détruire et ainsi
accéder au statut de grand dans la cité. H.LAGRANGE55 voit là cette même rage qui les
pousse à dégrader les symboles de la représentation nationale, mais aussi une sorte de rite
initiatique qui permet de s'intégrer au groupe.
L'expressivité de la violence des jeunes se retrouve aussi dans un domaine particulier,
les rapports filles garçons. Il semble que la réussite scolaire soit plus évidente chez les jeunes
filles des cités. Cela les amène à accéder à des établissements scolaires, les lycées en
particulier, en dehors de la cité. Leur désir de mobilité sociale, alors, s'affirme vers la
recherche de garçons de classes moyennes ou du moins susceptibles de les extraire de leur
milieu. Les adolescents masculins s'en trouvent dénigrés et humiliés, d'où une tension entre
les sexes dans les banlieues difficiles. LAGRANGE parle même de "crise de masculinité",
alors même que l'absence d'activité professionnelle ne permet pas de se construire un statut
d'homme. "Le face-à-face des sexes devient alors tendu, brutal. Derrière les affirmations
exacerbées de la virilité, cette manière de diviser l'univers féminin en "salopes" et
"intouchables", se dissimulerait en réalité un profond désarroi face à des filles affirmant
surtout vouloir trouver un homme capable de les sortir d'une cité assimilée à un ghetto. La
tentation de la violence exprimerait l'impuissance, la rage et la rancœur de ceux qui s'y
sentent enfermés. Condamnés à perpète."56
54
H.LAGRANGE, cité par M.AUDETAT et A.DUPARC, Jeunes et violences:Je casse donc je suis, L'HEBDO,
2001, http://www.webdo.ch
55
H.LAGRANGE, violence des jeunes, violences expressives, Regards sur l'actualité, n°243, La Documentation
Française, Paris, 1998, 4 pages.
56
M.AUDETAT et A.DUPARC, Jeunes et violences:Je casse donc je suis, L'HEBDO, 2001,
64
2) L'angle psychanalytique.
a) Définitions conceptuelles préliminaires
Claude BALIER57, qui a étudié ces phénomènes chez des adolescents en milieu
carcéral considère que : " il s’agit de repérer et comprendre ce que cache le passage à l’acte
comme un moyen de défense par rapport à des perturbations sous-jacentes, lors de
l’établissement des premières relations objectales ".
Raymond CAHN58 : " l’acte s’avère partout comme une forme de parole, au double
sens du terme, parade en tant qu’étalage imaginaire par rapport à l’interrogation quant à
l’image de soi, sur le versant narcissique, parade en tant que défense par rapport à l’angoisse
objectale ".
Le concept du passage à l’acte renvoie donc à des notions de défense contre des
perturbations internes dont la source se situe dans les premières relations de l’enfant au
monde. D’autre part, il serait l’expression d’une réaction de protection contre une souffrance
psychique, mais aussi une manière de se montrer, symboliquement, de restaurer une image de
soi négativement vécue, en la donnant à voir à autrui.
Le passage à l’acte doit ainsi être étudié sur le plan de la construction des relations
d’objet, c’est à dire de l’appareil psychique, et de l’image de soi, c’est à dire du narcissisme.
Par ailleurs, C.BALIER avance que ces deux souffrances pour le sujet, utilisent les pulsions
agressives comme vecteur. L’énergie de ces pulsions peut être dirigée vers la destruction,
dans un modèle prégénital archaïque de régression où le sujet passe à l’acte violemment et
corporellement. Elle peut aussi être orientée vers la libido59, amenant alors un fonctionnement
génital d’élaboration, où le sujet aurait accès à la pensée.
L’acte serait donc un passage, par le corps, de pulsions agressives non élaborées, vers
l’extérieur, sans être apaisées ou déviées vers un objet plus satisfaisant personnellement et
plus acceptable socialement.
Cela implique que ce concept ne peut être compris qu’à partir de l’économie libidinale
infantile et de l’élaboration primitive de l’image de soi (narcissisme)
http://www.webdo.ch
57
C.BALIER, "psychanalyse des comportements violents" Paris, P.U.F, 1988, 271 p.
58
R.CAHN, "Thérapies des actes-actes de thérapies" in "Adolescence", Paris, Ed GREUPP, T5, n°2, Automne
1987, 189 p, page 242.
59
Libido : énergie de la pulsion sexuelle.
65
α) l’appareil psychique, les relations objectales
Sigmund FREUD, inventeur de la psychanalyse, a révélé deux topiques60. La première
impose les concepts communément admis de " conscient ", " inconscient " et " préconscient ".
La seconde61, sans reniée la précédente, est un triptyque composé du " ça ", du " Moi " et du
" Surmoi ".
Le " ça " est le pôle pulsionnel de l’appareil psychique. La pulsion est définie comme une
force constante venue de l’intérieur, et repérable par quatre facteurs62 : La poussée : c’est la
somme de travail qu’elle exige du psychisme, le but : c'est toujours la satisfaction qui est
recherchée. Elle ne peut être obtenue qu’en supprimant l’excitation, source de la pulsion,
l’objet : c’est ce "en quoi ou pourquoi la pulsion peut atteindre son but ". Il peut être étranger
(l’autre, objet d’amour) ou faire partie du corps. Il peut servir à plusieurs pulsions et se
déplacer, c’est à dire que la pulsion peut changer d’objet, la source : c’est le processus localisé
dans un organe dont l’excitation est représentée par la pulsion dans la vie psychique.
Le " ça " est ainsi la partie obscure, impénétrable de notre personnalité. Il est régit par
le " principe de plaisir " et se dérobe aux lois logiques de la pensée. La négation, le temps,
l’espace, le bien, le mal et la morale n’y existent pas. Les pulsions peuvent être de mort
(thanatos) ou de vie (Eros)
C’est à partir du " ça " que se construit l’appareil psychique, et le " Moi " en
particulier. Le " Moi " est l’instance qui sauvegarde l’individu des exactions du " Ca ". En
effet, le " Ca " n’obéissant qu’à la réalisation de son apaisement par le plaisir, il ne s’arrête
pas au " principe de réalité ", il s’y fracasse. Le " Moi " sert de médiateur entre ces deux
principes. Contrairement au " ça ", cette instance n’est pas existante par essence. Elle construit
peu à peu en s’appropriant progressivement des parties de l’énergie libidinale (les pulsions
sexuelles) incluses dans le " ça ", et en les modifiant par un processus d’identification. Elle
joue le rôle de pare-excitations, c’est à dire de filtre entre les deux principes d’intériorité et
d’extériorité, de plaisir et de réalité. Il est à noter que le premier " Moi " de substitution avant
sa complétude est la mère, qui joue ce rôle de pare-excitation, qui protège le nourrisson de sa
toute puissance pulsionnelle.
Si le " ça " est une instance morcelée et obéissant à des pulsions indépendantes les
unes des autres, le " Moi " est, par contre, une unité qui garantit la stabilité et l’identité de
l’individu.
60
Topique : description de l'appareil psychique selon différents plans, à partir desquels les phénomènes
psychiques peuvent être analysés.
61
S.FREUD, "Essais de psychanalyse", 1920, P.B.P, 1982, 275 p.
62
S.FREUD, " Métapsychologie", 1915/1919, Folio, 1986, 185 p, pages 18 et 19.
66
Le " Surmoi ", lui aussi, tire son origine du " ça ", lui aussi se construit par des
processus d’identification. Celle-ci se fait au " Surmoi " des parents. Il assure trois fonctions :
celle d’auto conservation, de conscience morale et d’idéal vers lequel doivent tendre les
pulsions.
β) L’image de soi. Le narcissisme
Définition
L’image de soi ne se conçoit que comme une représentation, un investissement de son
corps propre. C’est à dire à partir de son image du corps. L’image du corps est un concept
énoncé par P.SCHILDER63. Celui-ci le définit comme un prolongement du schéma corporel64.
C’est à travers ce cadre que serait appréhendé le monde extérieur. En fait, l’image du
corps est une expérience subjective. C’est la conjonction des excitations neurologiques, des
fantasmes corporels et des images libidinales. Le schéma corporel est la perception objective
des stimuli extérieurs alors que l’image du corps est formée et déformée par le filtre des
sensations antérieures, des pulsions sexuelles et de l’inconscient.
Genèse et élaboration de l’image du corps
Le nourrisson vit ses premiers mois dans une phase appelée "narcissisme primaire".
Celle-ci correspond au stade d’auto-érotisme décrit par S. FREUD65. C’est un investissement
archaïque qui précède tout investissement du monde extérieur. C’est une situation où la libido
investit le sujet lui-même. L’enfant fait corps avec sa mère, l’objet d’amour et le " Moi " sont
confondus. Ce stade est le prototype de la vie intra-utérine. Le " Moi " et le " ça " sont
indifférenciés, le "ça" (qui inclut le "Moi") et le monde extérieur aussi. On peut comprendre
cette situation comme un état où le nourrisson appréhende ce qui l’entoure comme faisant
partie de lui-même et qui doit satisfaire à toutes les pulsions.
L’enfant passe ensuite dans une phase de " narcissisme du Moi " ou " narcissisme
secondaire ". L’individu rassemble toutes ses pulsions sexuelles pour investir un objet. Celuici est intégré au Moi. Les pulsions prennent alors le " Moi " pour objet.
Le passage du narcissisme primaire au narcissisme secondaire est dû à la formation d’un idéal
auquel le " Moi " se mesure. Le " Moi " n’est plus confondu avec la mère, il se forme à
l’image des autres. " C’est le passage de là où l’autre était soi à là où on ne peut plus
63
P.SCHILDER, "L’image du corps" cité par BARRES. P. in "Thérapie psychomotrice", n°23, août 1974, page
12.
64
Corps vécu au niveau neurologique, physiologique et où sont perçues les sensations visuelles, musculaires
articulaires et auditives
65
S.FREUD, "Trois essais sur la théorie de la sexualité", 1923, GALLIMARD, 1981, 189 p, page 74
67
s’éprouver qu’à travers l’autre"66. L’enfant ne se conçoit plus comme faisant partie de sa
mère, il est autre.
Plus tard, J. LACAN déterminera que ce passage n’est possible qu’avec l’acquisition
de la fonction symbolique, lors d’un stade qu’il appellera " stade du miroir "67 : l’enfant se
regarde dans le miroir, il s’y voit et intègre enfin que sa mère et lui sont différenciés, qu’il est
une identité propre. Le " Moi " s’unifie ainsi par identification à l’image de la mère. L’image
du corps est donc très liée à l’unification du " Moi ". C’est à travers le regard de l’autre que
l’enfant se constitue.
Si c’est en découvrant et acceptant cette différenciation que l’enfant s’unifie, c’est en
fonction des différentes étapes du développement libidinal qu’il élabore son image de soi.
Au fur et à mesure de la découverte des zones érogènes, l’enfant organise un schéma
corporel sensitif par lequel il unifie son image.
L’organisation orale, tout d’abord, phase où l’enfant investit la zone buccale, est la
première matrice du soi. Les investissements labiaux sont les premières relations objectales.
Par l’incorporation, source de plaisir, le nourrisson commence à comprendre une scission
entre soi et l’autre. C’est la naissance d’un prototype de " Moi " corporel. La bouche est une
cavité objet d’amour. Peu à peu, ce n’est plus le sein maternel qui est objet, mais la langue qui
assouvit la pulsion, but de la pulsion.
Plus tard, l’organisation anale permet de compléter ce " Moi " oral déjà préfiguré.
Période où la motricité est déjà investie, où la coordination musculaire entre en jeu,
l’agressivité est mieux gérée (dans le sens où le moi prends peu à peu la place de la mère en
tant que pare-excitation, qu’il canalise les pulsions) C’est la période où les zones érogènes
s’entremêlent.
Organisation prégénitale, le stade anal est la base d’un " Moi " corporel contenant,
avec une entrée et une sortie. Il peut accepter ou refuser son contenu : " je peux, si je veux,
donner ou retenir ce que " je " possède ". Les excréments sont ainsi la preuve d’une séparation
entre ce que je suis et ce qu’est l’autre. Ils forment un corps dans le corps. Toute cette période
où l’enfant commence à avoir une emprise sur le monde entier, amène peu à peu, non
seulement le primat de la zone génitale, mais aussi une constitution d’objet total.
Alors que les pulsions divergeaient vers des objets partiels (sein, bouche, anus), le fait
de se découvrir progressivement comme un soi clivé de l’autre, entraîne les pulsions vers un
66
S.FREUD, "Essais de psychanalyse", op cité.
J.LACAN, "Le stade du miroir comme formateur de la fonction du je", cité par BARRES P. in "thérapie
psychomotrice" n°23, Août 1974, p 3 à 25
67
68
soi unifié. Cette organisation libidinale correspond au stade du miroir cité plus haut. De corps
unifié, à l’instar du " Moi ", l’enfant passe au corps symbolique. Il accède à une représentation
de soi et de l’objet viable dans la réalité. Cela ne supprime en rien les errements de la prime
enfance. L’élaboration de l’image se fait conjointement par la confrontation à la réalité
(principe de réalité), par le symbolisme introduit à l’accession au langage, et par l’imaginaire
né de l’organisation suivante : le stade phallique ou stade œdipien.
C’est dans l’absence ou non de pénis, ainsi que dans les fantasmes liés au primat de la
zone génitale comme zone érogène, que se constitue définitivement l’image du corps. C’est,
en particulier, le contrôle de la miction qui stabilise celle-ci autour de l’angoisse de castration
(angoisse de la perte du pénis) Cette image, enfin, se cristallise au delà de toute identité
sexuelle réelle et intégrée, comme une acceptation de la triangulation œdipienne, c’est à dire
comme introduction d’un troisième personnage qu’est le phallus, symbole de la loi du père, et
surtout fondateur du " Surmoi ". L’a priori communément répandu dans la société est que le
complexe d’œdipe est le moment où le garçon veut coucher avec sa mère et que la petite fille
aimerait avoir des relations sexuelles avec son père.
Il est à noter que ces investissements ne sont que des conséquences de ce complexe.
C’est parce que l’enfant, comprenant qu’il n’y a pas seulement lui et sa mère, mais aussi le
père, et par la même des centaines d’autres individus sur terre, s’unifie, et qu’il s’identifie au
parent le plus semblable à lui. Il emprunte donc les investissements libidinaux de son
" modèle ".
Contrairement à la période de l’adolescence, les buts des pulsions sexuelles sont
encore, à cet âge, lié à la satisfaction d’excitations interne. Elles ne sont donc pas liées à des
considérations de copulation ou de plaisir génital reproductif, telles qu’adultes nous les
envisageons.
Les principales fonctions du complexe d’œdipe sont donc la triangulation, qui clôt la toute
puissance infantile (il n’existe que moi et ma mère, je suis donc maître du monde), et
l’affirmation normative de l’interdiction de l’inceste.
On voit, dans les deux constituants de l’image du corps que sont l’unification du "Moi" et
l’investissement libidinal, que celle-ci n’est stable, viable, que :
-
Si l’objet interne est permanent et unifié.
-
Si la confrontation à la réalité est possible, sans danger.
Que ce soit dans la permanence de l’objet, dans l’unification du " Moi " ou dans la
viabilité de l’investissement de la libido face aux exigences du monde extérieur, on a pu
constater l’importance du miroir et donc du regard de l’autre.
69
D’un point de vue logique, la seule façon de se constituer définitivement serait de
trouver un miroir parfait qui reproduirait le regard de " l’individu se regardant ".
Malheureusement, il est impossible de se voir se regardant. Même dans une glace, si nous
nous voyons en totalité (et pourtant à l’envers), il existe une lacune, un manque définitif :
nous ne pouvons voir notre regard sur nous, c’est-à-dire la représentation que nous avons de
nous même. Ce " trou fondamental " entraîne une aliénation : on ne peut se connaître qu’à
travers l’autre. On s’identifie à l’image que l’autre renvoie, on rivalise avec le semblable. En
fait, ce sont donc les différents regards qui forment le miroir structurant du " Moi ".
D.W. WINNICOT68 avait déjà pressenti ces remarques Lacaniennes en faisant le lien
entre cette aliénation et le regard maternel. En effet, le premier miroir ou du moins son
précurseur, est le visage de la mère Ce qu’exprime un visage est la réaction à ce qu’il voit,
pour la maman, c’est son bébé. Ce rôle de miroir de la mère ou de son substitut, est
prépondérant dans ce que sera l’image que l’on a de son corps, donc de son narcissisme.
Nous avons essayé, dans ce chapitre, de comprendre l’image que l’on a de son corps,
et donc le narcissisme. On peut dire que sa structuration est indissociable de celle du " Moi ".
Parallèlement se construisent sa forme, c’est à dire son unité, sa relation aux parties du corps,
et son contenu. En simplifiant, la forme est dérivée de la différenciation entre " Moi " et
" non-moi ", le contenu est lié au regard des autres et aux investissements libidinaux.
b) Le passage à l’acte
α) un régime pulsionnel
Les explications précédentes montrent à quel point la pression pulsionnelle est
converti et apaisé par le " Moi ", quand il est unifié et permanent. Chez certains individus,
cette instance ne l’est pas. Dans les psychoses, par exemple, le " Moi " se trouve clivé, c’est à
dire scindé en deux. Une partie se repose sur un objet externe qu’il investit du rôle d’"idéal du
moi" tandis que l’autre investit un objet interne qui est Soi. En clair, le " Moi " se fige entre un
idéal externe, comme dans le narcissisme primaire où le sein est objet partiel interne, et un
idéal du " Moi " interne, comme dans le narcissisme secondaire, où la satisfaction sexuelle
investit un objet total externe. C’est une relation d’objet étrange, " la " relation fétichique ",
dans laquelle " l’objet-fétiche " est la duplication externe du sujet au travers de laquelle il
vérifie son existence et son idéalité (…) Cette duplication comporte un caractère immuable,
68
WINNICOT D.W, "Le rôle de miroir de la mère et de la famille" in "Jeu et réalité", NRF, 1980, 220 p, pages
153 à 162
70
éternel, incorporel et pallie l’effraction que constitue, pour le sujet psychotique, l’existence
d’un objet interne qui l’envahit ou rompt sa continuité narcissique." 69
Le sujet s’investit à l’extérieur de lui, il est un autre en même temps qu’il est lui. Il est
à noter que les pulsions se séparent alors. Les pulsions libidinales s’adressent au morceau du
Soi, tandis que les pulsions agressives prennent possession de l’idéal externe. Ce clivage
empêche évidemment le " Moi " de jouer son rôle de contenance.
C.BALIER estime qu’il en est de même chez les adolescents commettant un acte
violent. Ils sont dans un risque psychotique, dans le sens où les pressions pulsionnelles
adolescentes sont plus fortes, et risquent de remettre en cause les équilibres œdipiens
infantiles, si tant est que la période de latence n’ait pas occulté une déchirure.
Les pulsions agressives, ne trouvant pas un but génital, ne se liant pas avec les
pulsions libidinales, ont une tendance incoercible à la décharge. La pression due à la tension
interne, occasionnée par l’impossibilité de trouver un but et le choc entre les principes de
plaisir et de réalité, demande un retour immédiat à son état zéro. Il n’est alors pas question de
détruire par plaisir archaïque de satisfaire une excitation, mais de retour à une homéostasie de
l’appareil psychique. L’incapacité des pulsions à se lier s’appelle la désintrication des
pulsions ou déliaison. Cette décharge est considérée comme agressivité libre.
De ce fait, les frustrations, les interdits se heurtent à une toute puissance infantile, au
principe de plaisir des pulsions. Cela entraîne une tension interne qui réclame son apaisement,
et c’est le clash.
Quand Mathieu frappe son professeur, ce n’est donc pas un acte de provocation ou
d’incivilité, c’est un acte de survie psychique. En faisant cela, il rétablit un équilibre interne
qui le sauve de la psychose. En effet, ne pas commettre cet acte validerait le clivage de son
appareil psychique.
β) Une faille narcissique
On l’a vu, le but de toute pulsion est la satisfaction de sa source. Les pulsions
agressives désintriquées des pulsions libidinales ne peuvent pas, de par le clivage du " Moi ",
trouver rémission ailleurs qu’à l’extérieur. Concomitamment, la décharge ne permettant pas la
satisfaction, mais la rémission des tensions, le sujet passant à l’acte se trouve en carence de
reconnaissance positive de lui. Là aussi, le regard de l’agressé lui montre ce qu’il est, ce
monstre qu’il redoute.
69
KESTEMBERG E. cité par C. BALIER
71
En fait, ce clivage du " Moi ", par analogie inverse aux explications sur le passage du
narcissisme primaire ou secondaire, rend floues les limites dedans-dehors. " Dans ce cas, les
limites dedans-dehors sont menacées, voire parfois disparaissent, de par la régression
narcissique et l’insuffisante différenciation sujet-objet "70
Les caractéristiques de l’objet externe sont celles de l’Idéal du Moi : il est toutpuissant et immuable. Il remplace l’objet interne, sans la sexualité. Cet idéal sert de pareexcitation de secours, présent mais insuffisant. L’objet interne, lui, est sans agressivité, et
donc sans critique. Il est un " ça " sans borne efficace. Il est un " Soi hypertrophié ", qui ne
cherche que sa réalisation de pouvoir. Cela lui confère un sentiment, si sentiment est un
concept valide dans cette configuration, de mégalomanie.
Ce " Soi hypertrophié ", mégalomaniaque et grandiose a une utilité certaine. Il
compense le déficit narcissique dû à l’incomplétude d’une indifférenciation dedans-dehors.
En effet, l’incapacité à percevoir ce que l’on est de ce que l’on n'est pas, implique une
angoisse métaphysique d’être ou ne pas être, et donc un déficit existentiel. D’une part, le Soi
permet de se donner l’illusion d’un " Moi " viable et permanent, d’autre part, il ne supporte
pas la moindre attaque. C.BALIER dit " Si le Soi grandiose se sent en danger, il peut se
produire de brusques manifestations de rage narcissiques tendant à faire disparaître
l’agresseur ".
Si Nora casse des voitures, ce n’est pas par envie sadique de nuire, mais par carence
narcissique. Peut être cela lui a t'il permis de réintégrer une complétude, mise en péril par le
doute psychotique d’être infinie.
c) Pourquoi l’adolescence ?
Cette question mérite effectivement d’être posée. Si les causes du passage à l’acte se
trouvent dans les premières relations objectales, pourquoi les effets se déclarent-ils si tard ?
Comme il a été dit plus haut, le passage à l’acte à l’adolescence se rapproche de la
configuration psychotique de l’appareil psychique. Pourtant, avant la puberté, Mathieu et
Nora ne présentaient aucun trouble pathologique, ils étaient brillants à l’école et ne souffraient
d’aucune déliaison, d’aucune confusion mentale propre aux schizophrènes.
Il est intéressant de comprendre ce qu’est l’adolescence, du point de vue
psychologique71. Suite au complexe d’œdipe, l’enfant est confronté à deux effets irréductibles
70
R.CAHN, Op. cité, page 243.
Ce paragraphe est une synthèse de séminaires organisés à l’Institut Montsouris, pendant l’année 1999, sous la
direction de Philippe JEAMMET, psychiatre psychanalyste, service de l’adolescent et du jeune adulte, hôpital
71
72
du principe de réalité : l’impossibilité physique de concrétiser les aspirations des pulsions
sexuelles et la pression du " Surmoi ", basée sur l’interdit de l’inceste. Le jeune entre alors
dans une période de repos et de consolidation appelée période de latence. Pendant cette
" jachère psychique ", l’énergie pulsionnelle se tourne vers les jeux, les apprentissages, l’art,
par des phénomènes de sublimation et d’identification aux parents. Les tensions sont apaisées,
tues, cachées.
C’est l’adolescence qui va mettre fin à cette période de latence. L’adolescence est une
période critique au cours de laquelle l’équilibre affectif acquis précédemment est bouleversé
par l’avènement de la maturité génitale. La vie psychique et interpersonnelle doit s’aménager
dans de nouvelles relations avec ses parents, avec autrui, avec lui-même et surtout avec son
propre corps.
La puberté est marquée par une transformation biologique qui retentit profondément
sur le ressenti et donc sur l’image du corps. Cela entraîne un malaise et une remise en cause
des équilibres infantiles. Le changement de l’aspect extérieur (pilosité, seins, taille) amène des
maladresses dans la mobilisation de ce corps dans l’espace. L’adolescent perd cet instrument,
de mesure et de référence par rapport à l’environnement, qu’est la perception de son corps
propre.
Le corps est aussi un représentant de moins en moins symbolique de la réalisation
possible de sa sexualité. Les modifications physiques sont à la fois source de fierté et de
sentiments d’imperfection, d’insuffisance. Elles réveillent, par-là même, les angoisses et les
sentiments liés à l’organisation phallique et au conflit œdipien. La difficulté, mêlée de plaisir
et de culpabilité pour un garçon de rattraper, et parfois même de dépasser, son père en taille
ou, pour la fille, d’attirer sur la sveltesse de ses jambes ou la fermeté de sa poitrine, les
regards des hommes qui se détournent des femmes mures, de celles qui pourraient ressembler
à sa mère, est déstabilisante. A ce moment, ce sont les réactions de l’entourage, et celles des
parents en particulier, qui joue un rôle déterminant dans sa perception de lui-même.
Les flirts et les relations amoureuses plus ou moins poussées sont des modalités de
satisfaction pulsionnelle, avant la réalisation de rapports génitaux satisfaisants. Avant cette
réalisation, et aussi coexistant avec elle, il y a une répression des désirs sexuels due à la
prévalence de la morale, de la censure, du " Surmoi ". Cette répression déclenche des conflits
internes apaisés grâce à des moyens divers : ascétisme, intellectualisation, sublimation ou
régression à des modalités infantiles (boulimie, saleté, désordre…) L’accès à la vie sexuelle
international de l’Université de Paris.
73
adulte et assumée est généralement longue et conflictuelle.
A ce moment, les relations avec l’entourage familial et extra familial sont empreintes
de la reviviscence du conflit œdipien. Face à l’angoisse qui en résulte, l’adolescent a la
tentation de renier son attachement familial et de se soustraire à son emprise. C’est ce qu’il
fera de manière d’autant plus spectaculaire qu’il se sent incapable de le faire de manière
pacifique (sévérité particulière du milieu, angoisse de castration trop forte dans un milieu
laxiste) Cela fonctionne comme si l’enfant, à force de provocations, voulait contraindre ses
parents à une rupture des liens affectifs qu’il ne peut assumer.
Les remaniements physiques et affectifs confrontent la personne à toute une série
d’interrogations anxieuses sur lui-même, sur son identité. Les préoccupations narcissiques
sont vives : stations prolongées devant le miroir, soucis vestimentaires, inquiétudes au niveau
du corps qui peut prendre une allure dysmorphophobique (j’ai un long nez, mes seins sont
trop gros, mon sexe est trop petit….), introspection, tenue d’un journal, interminables
discussions entre copains. Tout cela a pour but de permettre de mieux se définir par rapport
aux autres.
Certaines conduites semblent exprimer un sentiment d’omnipotence, un rappel à la
mégalomanie infantile. Elles recouvrent en fait une angoisse profonde au sujet de sa valeur
personnelle.
L’adolescence est aussi un travail de deuil. Il doit se séparer des personnes influentes
de son enfance, de ses anciens plaisirs, de ses objectifs antérieurs. Il y a perte réelle et
résurgence des expériences de séparation anciennes.
C’est aussi le deuil des objets infantiles et œdipiens en particulier. L’adolescent est
confronté à une poignante ambivalence vis à vis de sa situation triangulée. En effet, sous le
poids de l’évolution génitale, il est face à des fantasmes, ses désirs incestueux et hostiles, et à
son angoisse résurgente de castration, tout en étant poussé par le surcroît d’énergie créé à
conquérir son indépendance, à se libérer de l’emprise surmoïque et à liquider la situation
œdipienne. " L’adolescence, qui par la désimagoïsation de la figure paternelle, se trouve en
mesure de pallier un assujettissement rigide à l’héritage, se trouve par là même désemparée
face à la nécessité qui demeure, de lier, c’est à dire d’organiser, d’acculturer, la génitalité,
d’où une errance faite d’oscillations entre le trop des liaisons imposées jusque là à la
pulsionnalité et les angoisses du trop peu dans lesquelles l’adolescent se débat jusqu’à ce
qu’il trouve un régime qui le satisfasse "72
72
J.GAGEY J, "Entre le trop et le trop peu de liaisons" in "Adolescence", n°23, Ed. BAYARD, 1994, 264 p,
pages 221 à 232.
74
L’adolescent cherche à trouver, ailleurs de la cellule familiale, des objets d’amour, et
c’est angoissant parce que plaçant l’adolescent dans un dilemme où il doit choisir entre les
pressions internes et la conformation à un modèle anciennement imposé.
L’adolescent doit donc renoncer tôt ou tard à ses objets oedipiens et préoedipiens,
mais il doit aussi renoncer à la sécurité du milieu familial et à l’image idéalisée des parents.
" Comme l’endeuillé, l’adolescent reste à certains moments, abîmé dans le souvenir de ses
objets perdus et, comme lui, l’idée de la mort lui vient ".73
Comme on peut le voir, toutes ces mutations sont, pour le pubère, entièrement
nouvelles. Elles n’ont jamais été éprouvées auparavant, en tout cas pas sous cette forme.
On peut avancer que l’adolescent vit une " re-construction " de l’appareil psychique et
la " réorientation " des pressions pulsionnelles. Cette révolution externe et interne est
déstructurante, nécessairement déstructurante. Elle remet à plat les équilibres antérieurs dans
le but de l’autonomie. Le jeune peut transférer sa libido sur des substituts externes : oncle,
enseignant, leader politique, idole, une bande. Il peut transformer en leur contraire des
sentiments éprouvés à l’égard des images parentales, la dépendance vire à la révolte.
Pourtant, si l’enfant met en place des moyens de défense propres à son âge, et en
particulier à l’impossibilité de sa sexualité, il est un risque que le déni de la réalisation
sexuelle chez l’adolescent, liée à un " Surmoi " omnipotent, entraîne les réponses infantiles. Il
peut régresser dans une vaine tentative de revivre les premières relations avec l’objet
maternel : nounours, sucer son pouce…
Il peut aussi, malheureusement, retourner contre son corps l’hostilité et l’agressivité
libre destinée autrefois aux objets infantiles, c’est l’apparition de conduites autodestructrices,
des tentatives de suicide. Il peut aussi effectuer un retrait de la libido dans le soi, il développe
alors des idées de grandeur, avec manifestations de prestance ou, à l’inverse, une
dévalorisation massive avec plaintes hypochondriaques.
On l’a vu plus haut, la combinaison de ces deux dernières défenses entraîne une
position psychotique du monde. C’est pourquoi, sans état pathologique préalable, on trouve la
problématique du passage à l’acte violent chez les adolescents. Dans ce cas, c’est la pensée
efficiente qui est en jeu. La déliaison soudaine des pulsions et le déficit du narcissisme sont
attachés à une absence d’élaboration de la pensée. La fragilité de la limite dedans-dehors,
dans une " désexualisation " de l’autre au profit de la partie clivée du moi interne aimé,
implique l’arrêt brutal des mécanismes opératoires de la sphère intellectuelle. En clair, les
73
HAIM A. cité par Ph. JEAMMET.
75
pulsions agressives occultent la pensée.
On considère, que le clivage du moi et la désintrication, pendant l’enfance, sont des
causes de la psychose infantile. A l’adolescence, ces deux causes n’entraînent qu’un épisode
schizoïde. Le passage à l’acte est une façon de ne pas entrer dans la pathologie. Un instant, un
instinct de survie.
Ce constat engage deux conséquences : le passage à l’acte est " soignable ", puisqu’il
n’est pas l’émanation d’une structure établie et irréversible.
Le passage à l’acte non soigné peut être une entrée dans la psychose, si aucune
thérapeutique n’est enclenchée. Cela remet en cause les seules solutions éducatives classiques
ou les réponses uniques judiciaires de la sanction.
Par ailleurs, pour déculpabiliser peut-être les adultes, le passage à l’acte ne semble pas
prévisible (à moins de mettre en place préventivement une cure analytique pour tous les
adolescents, ce qui est somme toute délicat), car issu d’une déviance insoupçonnable des
investissements internes. C’est sa récidive qui est parfois évitable, car loin d’être un
mouvement de déviance, ainsi que nous risquons de l’appréhender, la mettant sur le même
plan que les actes délinquants classiques, il doit être considéré avant tout comme un
symptôme annonçant un risque d’entrée dans la psychose, un signal précurseur d’une
pathologie s’installant durablement.
C.BALIER estime que, la psychose ne s’étant pas installée dans les premières années de
vie, cela implique une capacité résiduelle de synthétisation. Le " Moi ", autrefois unifié, ne se
clive dans les passages à l’acte que de manière réversible. Il garde encore, pendant un laps de
temps court, sa capacité à se refondre en une entité pleine. " Il y a toujours un substratum
d’investissement de l’objet, si pauvre soit-il, là où il y a vie "74, vie psychique s’entend !
D’autre part, la liaison des pulsions serait possible à la condition que le " Moi " se
réunifie, apaisant ainsi la tension. Cette réunification semble dépendre de la capacité du sujet
à récupérer un " espace transitionnel ", c’est à dire qui n’est ni soi, ni l’autre, à l’intérieur
duquel l’adolescent peut décharger à la fois ses fantasmes, externaliser ses objets infantiles et
sexualiser une relation à autrui.
Il s’agit donc pour l’adulte de créer un espace virtuel, dans lequel l’adolescent et l’adulte
ne sont ni trop éloignés, ni trop proches, et que la pensée, à défaut d’être introjectée, accepte
de se placer là pour imaginer. Cette entité, externe et interne à la fois, devra permettre de
vivre une image du corps qui ne souffre pas la critique, et permet de lier symboliquement la
74
C.BALIER, op. cité
76
pulsion sexuelle et la pulsion agressive. L’agressivité n’est plus libre, elle retrouve un lien
libidinal hors les investissements archaïques de la petite enfance, et sans destruction de
l’entourage.
Comment créer cet espace transitionnel ? Il semble que le vecteur de la pensée
symbolique soit la parole.
Se dégageant des contingences matérielles, physiques et contraignantes, la parole
véhicule un monde virtuel acceptant les provocations, la distance et l’élucubration nécessaire
à la symbolisation. Elle a le mérite extrême de lier les interlocuteurs dans un espace-temps
commun, tout en respectant la distance " émetteur récepteur ", propice à la naissance d’un
monde imaginaire, pour peu que, se détachant d’une réalité coercitive, l’adulte accepte d’y
mettre en scène ses capacités d’abstractions.
Ce monde a la fonction intéressante de pare-excitant, puisqu’il protège l’appareil
psychique de ses propres attaques, et préfigure un "Moi " unifié, en attendant de l’introjecter
comme un idéal du moi entier.
Cet espace transitionnel ainsi créé a le mérite important de ne pas être figé, il se meut et
se transforme au gré des deux locuteurs, de l’adulte surtout. R. CAHN prône même la
technique du psychodrame, qui permet, en jouant les scènes parlées, de lier la parole de
manière plus forte au corps : "Il est en effet devenu un jeu impliquant le sujet dans son corps,
ses affects, sa parole, permettant la dérive de l’acte concret vers le fantasme, et le fantasme
lui-même vers le symbole, le passage de l’espace de jeu à une figuration de l’espace
psychique interne, tout en diffractant et répartissant le transfert, favorisant ainsi la
différenciation des imagos contrairement au mouvement inverse de la relation duale, tout en
préservant le sentiment de continuité narcissique à travers le meneur de jeu et en établissant
un pare-excitations par la règle."75
Ces créations d’espaces transitionnels, ne sont, bien sur, pas évidentes à mettre en place,
elles nécessitent la reconnaissance d’une souffrance par l’adolescent. Elles ne sont, par
ailleurs, pas suffisantes immédiatement.
Pour que le sujet introjecte ce nouvel idéal, créé dans la relation adulte/jeune, il faut que
l’espace créé ne soit pas volatile. En effet, la liaison des pulsions, au cœur de la restauration
narcissique, réclame une permanence, une durée, pour que le sujet se l’approprie.
On peut donc dire que les passages à l’acte violents chez les adolescents impliquent une
médication orale, par la parole, dans un schéma de durée, et de reconnaissance, par
75
R.CAHN, op. cité, page 245.
77
l’adolescent lui-même, d’une souffrance. Cette reconnaissance peut, ou doit, être provoquée
par la société environnante.
Certains prônent, et C.BALIER en fait partie, un arrêt brutal de l’acte, une obligation de
se regarder souffrir.
Le principe, sur lequel repose la paix entre les êtres, édictant que l’on ne doit pas faire à
autrui ce que l’on n'aimerait pas que l’on nous fasse et que l'acte violent doive donc être puni,
perd-il son sens dans la configuration psychanalytique ?
Les explications que nous avons données pourraient laisser à penser que oui ou, pour le
moins, que cette question est sans objet.
Pourtant, il n’est pas non plus question de " pardonner " tous les actes violents perpétrés,
sous prétexte que leur genèse est interne à l’appareil psychique, et cela dans une perspective
psychologique !
En effet, la création d’un espace transitionnel basé sur la parole est nécessaire. Il est vital
et implique un temps certain, et ainsi une répétition. Il devra, plus tard, permettre au jeune de
réintégrer un fonctionnement névrotique, c’est à dire commun à la majorité des gens. Il
assurera une permanence du " Moi " que l’âge adulte ne remettra pas en cause.
Se faisant, l’acte précédemment posé, donné à voir, n’aura pas disparu.
Récupérant un investissement libidinal correct, le jeune devra affronter une altérité
partagée que lui seul n’a pas entr’aperçue. Si lui ne se rappelle plus de son acte, si lui n’en
connaissait pas consciemment les causes, les victimes, elles, demanderont une explication. Et
toutes les théories n’y suffiront pas. L’adolescent risque, ainsi, de se reconstruire dans une
réalité qui le conçoit encore comme un monstre.
Le résultat de cette bizarrerie conduirait à une remise en cause complète de la
restauration narcissique des adolescents en question. La compréhension de l’acte, par
l’instigateur, se transformerait rapidement en analyse négative de son image de soi.
Il est donc nécessaire, dans un souci de ré appropriation de soi, que l’acte ne reste pas
impuni, qu’il ait obtenu réparation.
Il est même possible que l’incarcération brutale soit l’occasion de forcer l’adolescent " à
se voir souffrir ", afin qu’il réclame une aide, un médiateur, un espace thérapeutique à
investir.
Face à l’interrogation première posée par les passages à l’acte violents, la psychologie
apporte donc bien une réponse. Comme nous l’avions envisagé, ces actes sont aussi la
résultante d’un mal être psychique.
Pour se sauver d’une mort certaine de la pensée, ces adolescents mettent en scène
78
inconsciemment une destruction qui ne peut être seulement comprise comme une violation de
l’espace social. Ils utilisent la communauté pour restaurer leur unité.
3) Une synthèse ?
Comment pourrait-on faire une définition claire et précise de la violence, au regard des
différents points de vue énoncés auparavant ?
Pour M.BORN, la différence entre délinquance et déviance ne serait qu'une question
de degré car "d'un point de vue comportemental, la déviance et la délinquance renvoient à
une même dimension"76. Les comportements légèrement déviants de l'adolescence, admis de
par leur généralité et leur banalité, tendent vers la déviance sociale et la délinquance s'ils sont
fréquents et variés chez un même individu.
Pour SZABO77, au contraire, la déviance se joue entre un individu et la culture ou les
cultures en conflits, de la société, alors que la criminalité se juge à l'aune des lois et du droit.
Il entend cependant que les deux conceptions se considèrent l'une l'autre, et participe d'une
même compréhension de l'inadaptation. Se dégageant de ceux qui voient dans toute déviance
l'apparition d'un nouveau mode social qui s'installera par le nombre et de ceux qui
appréhendent la délinquance comme la dérive condamnée d'une déviance "ordinaire", il pense
que "(…) une interpénétration entre ces deux mondes est des plus souhaitables comme elle est
aussi des plus profitables. La variété et le caractère éphémère des conduites "déviantes"
doivent atténuer considérablement la portée de la notion de "délinquance" qui s'applique à
certains. Une recherche pertinente doit préciser la signification des comportements que toute
société a cependant le devoir de tenir sous contrôle et surveillance."78
Quant à L.MUCCHIELLI, il se situe dans le rassemblement œcuménique, en
considérant que les notions de délinquance et de déviance sont si abstraites et si hétérogènes
qu'aucune théorie ne permet d'appréhender le problème dans son ensemble. Pour lui, la
théorie inégalitariste explique les fondements profonds des comportements, la désorganisation
sociale rend compte de l'état de des sentiments de certains groupes sociaux, le conflit de
cultures s'applique à la description des normes en vigueur dans ces sous-cultures et la théorie
de l'éducation déviante décortique les techniques et les discours. La théorie stratégique
décrypte les conditions du passage à l'acte lui-même.
Enfin, il demeure une limite à toutes ces théories : "Elles expliquent bien pourquoi une
déviance apparaît à tel endroit et prend telle forme dans une société, mais elles n'expliquent
76
BORN M., « Jeunes déviants ou délinquants juvéniles », Pierre Mardaga editeur, Bruxelles, 1987, 157p. p113
SZABO D, « délinquance(sociologie de la) » , http://www.arfe-cursus.com/déliquance.htm. P11.
78
SZABO D, GAGNE D, PARIZEAU A, « L’adolescent et la société »page 8.
77
79
pas pourquoi, dans des conditions de vie apparemment similaires, tel individu transgresse
une norme tandis que tel autre ne le fait pas."79 Dans cette perspective, MUCCHIELLI
propose la seule technique valable à ses yeux, l'étude des histoires de vie.
La théorie de la réaction sociale pourrait, elle aussi, participer de la définition de la
violence. Pourtant, l'intervention de la subjectivité individuelle et groupale dans l'analyse, liée
à la mise en scène médiatique risque de fausser l'observation. C'est en particulier ce qui se
joue dans la place croissante laissée aux discours sur l'insécurité. Alors que les politiques
crient à l'accroissement de la violence des jeunes, à la démission des parents et de la justice et
au désespoir des forces de l'ordre devant les nouvelles zones de non-droit que sont les
banlieues, la stigmatisation de certains actes violents cache la réalité."Tous ces acteurs du
débat public qui ont entonné en cœur le refrain de l'insécurité se sont justifiés en prenant à
témoin le "sentiment d'insécurité" croissant des français, le fait qu'une majorité d'entre eux
désignent "l'insécurité" comme la "première de leurs préoccupations". Or les enquêtes
montrent que, s'il correspond bien à des peurs personnelles directes pour une petite partie
d'entre eux (…), ce sentiment renvoie chez la plupart à toute autre chose que d'être victime,
soi ou ses proches, d'un acte de délinquance."80
D'un point de vue psychanalytique, le problème d’une thérapeutique, pour les adolescents
passant à l’acte, est lié à une restauration narcissique et à une liaison des pulsions libidinales
et agressives, dans un schéma viable face à la réalité. Ces soins nécessitent de trouver un
moyen de réinstaller les mécanismes de la pensée, et la fonction symbolique en particulier. Il
s’agit pour le thérapeute de dépasser la barrière apparemment infranchissable de la scission du
" Moi " et de rétablir des passerelles de symbolisme entre ses deux parties. Il est question, par
ailleurs, de restaurer une image du corps positivement investie, dans un narcissisme qui se
secondarise.
Il semble donc bien que la violence ne puisse être résumée facilement, et que chaque
point de vue participe de sa définition. L'analyse du phénomène doit se construire sur le
croisement des analyses diverses, en un lieu et un temps donné, bannissant en cela
définitivement une quelconque généralisation.
79
MUCCHIELLI.L, « La déviance : normes, transgression et stigmatisation »,
http://laurent.mucchielli.free.fr/déviance.htm , 7 pages, p6.
80
L.MUCCHIELLI, Vie sociale, 2002, n°3, p.21-47, page 2.
80
La violence des jeunes trouverait ainsi cette définition :
Atteinte physique, morale, culturelle ou symbolique, plus ou moins expressive,
portée à un individu ou un groupe d'individus, par un jeune ou un groupe de jeunes
fragiles narcissiquement, dont la capacité à gérer l'écart entre leurs principes de plaisir
et de réalité est défaillante et dont l'éducation a pu être déviante. Les interactions entre
auteurs et victimes sont basées sur un profond sentiment d'inégalité dans un contexte de
dysfonctionnement du lien social et de conflit de normes et valeurs. Cette atteinte est
mue par une stratégie psychique et/ou économique et/ou médiatique. Elle est qualifiée
par les groupes sociaux témoins, les médias et les institutions qui en découlent, à un
temps et en un lieu précis de l'histoire de la société où elle se produit.
Il conviendra ainsi d'étudier chaque violence perpétrée, sans en tirer hâtivement de
conclusion pour les autres, en cherchant ces neufs paramètres :
1) Les fondements sociaux, et en particulier les sentiments d'inégalité, qui l'ont rendu
possible.
2) Les dysfonctionnements communautaires et de lien social qui l'ont fait émerger là et
maintenant.
3) Les valeurs et normes en présence, et les frictions qu'elles entraînent.
4) Les mécanismes de transmission des techniques et des normes.
5) Les stratégies mises en place par les auteurs et les victimes en situation, et en
particulier les bénéfices escomptés et la valeur donnée à l'expression de l'acte.
6) La réaction des témoins de l'acte.
7) La prise en compte ou non, de l'acte par les structures institutionnelles, et les sanctions
qu'elles mettent en place.
8) La fragilité narcissique du sujet.
9) La capacité de pensée du jeune face à une frustration.
Cet essai de définition se veut le plus complet possible, sans pour autant perdre de sa
pertinence dans la circonscription du phénomène. Elle nous semble englober les paramètres
de compréhension, sans noyer l'objet d'étude dans une généralité qui lui ferait perdre son sens.
Ce faisant, elle fait apparaître que non seulement la violence n'est pas un artéfact
anodin de la civilisation, mais aussi que celle ci doit échapper aux à priori simplistes et à une
vision étriquée des conditions de sa survenue. Il n'existe pas une seule cause, ni un seul
paramètre pour l'expliquer et donc pour la stopper. Il est nécessaire de n'oublier aucun des
facteurs pour en appréhender l'essence.
81
Cette définition positionne les paramètres déterminants, et par-là même les leviers
susceptibles de combattre les actes violents. Nous tentons dans le tableau suivant de les
classer, en les mettant en regard des paramètres définis :
N° paramètre
1
Levier
Les fondements sociaux, et en particulier la réduction des inégalités sociales et économiques
les sentiments d'inégalité
2
Les dysfonctionnements communautaires la restauration de liens communautaires de voisinage
et de lien social
3
Les valeurs et normes en présence
la médiation interculturelle
4
Les mécanismes de transmission
le soutien éducatif et thérapeutique aux familles et à
l'environnement
5
Les stratégies mises en place
la réponse à la demande sous-tendue par l'acte et son
expression
6
La réaction des témoins de l'acte
l'aide aux victimes et à l'entourage, la prise en compte
des sentiments éprouvés
7
La prise en compte de l'acte par les la définition de réponses institutionnelles claires et
institutions
ajustées à l'histoire de vie du jeune
8
La fragilité narcissique du sujet
l'étayage psychologique des adolescents
9
La capacité de pensée du jeune
Soins et soutien cognitif.
Là encore, il faut se garder de tout simplisme dans le "cause à effet". La violence des
jeunes est bien trop complexe, nous l'avons vu précédemment, pour prendre ce tableau au pied
de la lettre. Il n'a d'ambition que de mettre en lien schématiquement des causes et des actions
dans le but de se rendre compte de la diversité et l'ampleur de la tâche. Il semble évident que
chaque paramètre peut influer sur les autres. Les leviers, eux aussi, sont interdépendants. De
plus, un paramètre peut être transformé par plusieurs leviers, tandis que chaque levier pourra
actionner plusieurs paramètres. Ils sont donc placés en miroir suivant leur lien principal. On
peut en effet admettre par exemple que la restauration des liens communautaires aura une
conséquence sur le conflit des cultures et participera ainsi de la médiation culturelle et de la
reconnaissance des émotions vécues par les témoins et victimes de l'acte. Sur un autre plan,
abordé plus haut, une thérapeutique analytique ne peut être sans répercussions sur la place du
jeune dans son entourage, et vice versa.
Ayant défini les causes de la violence des jeunes, puis les leviers devant permettre de
la supprimer, ou pour le moins de la diminuer, et gardant en tête les constats d'échec des
structures judiciaires, pédopsychiatriques, éducatives et sociales Auboises, nous posons
82
l'hypothèse de travail suivante :
Compte tenu du nombre et de la diversité des paramètres influant sur
l'apparition de la violence chez les jeunes, compte tenu du nombre et de la diversité des
leviers susceptibles de la contenir, il existe une lacune dans le panel d'actions proposées
par les institutions Auboises.
Pour mettre à l'épreuve cette hypothèse, nous avons choisi de reprendre les projets
d'établissement et les différentes actions mises en œuvre, afin de les comparer aux neuf
paramètres définis auparavant. De cette mise en perspective devrait émerger le ou les
manques institutionnels permettant de cerner notre échec face à la violence des jeunes.
II] ANALYSE INSTITUTIONNELLE.
Dans le cadre de notre recherche, il semble que le niveau national soit trop difficile à
cerner, d'autant que le positionnement géographique, historique et culturelle est un élément
indissociable de la définition de la jeunesse des jeunes. Sans minorer l'importance des
volontés nationales ou européennes, nous pensons que les éléments qui nous intéressent sont à
prendre en compte à un niveau départemental. C'est ainsi resserrer l'étude sur un espace, un
temps et une culture homogène.
Les chapitres qui suivent sont donc le reflet des actions existantes dans l'Aube, qu'elles
soient l'émanation d'une volonté locale ou de directives ministérielles, voire de mécanismes
internationaux dans le cas de l'économie. Pour les étudier, nous avons utilisé les documents
internes aux institutions, et en particulier : la "typologie des mesures éducatives" du Centre
National de Formation et d'Etudes de la Protection Judiciaire de la Jeunesse81, le rapport
Dubouchet sur "La prévention Spécialisée dans l'Aube"82, le Bulletin Officiel de l'Education
Nationale83, les comptes-rendus du Contrat Local de Sécurité de l'Agglomération Troyenne,
Le rapport d'étude sur "la cité du Point du Jour"84, les procès verbaux des Comités
Départementaux de Prévention de la Délinquance de l'Aube, Les projets d'établissements de la
Direction Départementale des Affaires Médico-Sociales, de l'Association Auboise de
Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence et du Temps du Devenir, le quotidien local
"L'Est Eclair", le mensuel "Press'Troyes" de la Communauté de l'Agglomération Troyenne,
les bi-mensuels "Aube nouvelle" du conseil général et "RCA" du conseil régional, le guide
"Sports et loisirs" de l'Office Municipal du sport de Troyes, le dossier de demande d'ouverture
81
G.PERNET, Typologie de mesures éducatives, dossier technique formation des directeurs, CNFE Vaucresson.
L.DUBOUCHET, "La prévention spécialisée à Troyes", Louis Dubouchet consultants, 15/11/1999, 46 pages.
83
www.education.gouv.fr/bo
84
Cabinet GUIGNARD, "La cité du Point du Jour, rapport d'étude", ville de Troyes, nov 97.
82
83
du Centre Educatif Fermé de Lusigny, les rapports de conseil d'administration des
associations Ecole des Enfants Malades de l'Aube et Accueil Liaisons Toxicomanie, les
discussions du comité du réseau Observatoire de l'Adolescence, les travaux de l'Organisation
Régional de la Santé, le rapport "Les adolescents face aux soins"85 du ministère des affaires
sociales et de l'intégration et différentes synthèses disponibles sur internet.
Il ne s'agit pas pour nous d'en étudier exhaustivement les missions, mais de les mettre
en parallèle avec les leviers de rémission de la violence cités plus haut, de manière à vérifier
si à chacun correspond une action. Les réponses institutionnelles nous semblent relever des
différentes logiques économiques, judiciaires, socioculturelles, thérapeutiques et politiques.
Elles se distinguent par ailleurs par le choix de leurs techniques : le travail thérapeutique,
l'action éducative, la coercition et les modifications structurelles.
1) Les logiques institutionnelles.
a) La logique judiciaire.
Face aux délits et crimes, le ministère de la Justice a échafaudé un grand nombre de
mesures éducatives ou d'interventions sur décisions de justice. Ce sont, bien sur, elles qui
s'appliquent aux jeunes ayant commis un acte violent. Ces mesures sont de trois types :
"civil", "pénal" et "mixte".
Dans l'Aube, elles sont appliquées par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (P.J.J), service
déconcentré du ministère de la justice, l'administration pénitentiaire, l'Association Auboise de
Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence (A.A.S.E.A), association habilitée, l'Association
Jeunesse Auboise (A.J.A), association habilitée, l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), service
décentralisé du conseil général.
α) au civil.
Les mesures dites "civiles" tendent à protéger les jeunes d'un acte répréhensible ou
dangereux. Elles sous-entendent la nécessité de protection d'un jeune face à une éducation
familiale défaillante et/ou un environnement dangereux. Il s'agit de l'Assistance Educative en
Milieu Ouvert (AEMO) et de la Protection Judiciaire de Jeune Majeur (PJM)
β) au pénal.
Les mesures pénales sont ordonnées pour punir ou surveiller. Ce sont des peines qui
85
M.CHOQUET et al, "Les adolescents face aux soins, la consultation-l'hospitalisation", INSERM et Ministère
des Affaires Sociales et de l'Intégration, 1992.
84
limitent la liberté de mouvement et contraignent à des obligations, dans un but de préserver la
société d'exactions futures et de réinsérer les jeunes délinquants. Elles présupposent les actes
comme délinquentiels mais susceptibles de cesser par la contrainte. Il s'agit de la Liberté
Surveillée (LS), la Liberté Surveillée Préjudicielle (LSP), Le Contrôle Judiciaire (CJ), la Mise
sous Contrôle Judiciaire (MCJ), la mesure de réparation (MR), le Travail d'Intérêt Général, le
Sursis avec Mise à l'Epreuve (SME) et, bien sur, le placement en Centre Educatif Fermé
(CEF) et l'incarcération.
γ) mixtes
Les mesures mixtes relèvent à la fois de la sanction et de la protection. Elles
regroupent des mesures d'investigation, d'expertise de la situation du jeune : Investigation
d'Orientation Educative (IOE), Recueil de Renseignement Socio-Educatifs (RSSE) et Enquête
Sociale. Ces mesures ne présupposent pas les causes de l'acte, mais sous-entendent que les
raisons sont diverses et nécessitent une recherche dans l'environnement social et affectif.
Figure aussi, dans les mesures mixtes, la mesure de placement éducatif. C'est une mesure qui,
dans son aspect civil de protection comme dans son aspect pénal de coercition, sanctionne la
déviance du milieu environnemental, et familial en particulier.
b) La logique socioculturelle et d'apprentissage.
α) Apprentissage, scolarité et formation.
Un Observatoire de la Violence Scolaire a été créé depuis 1997 pour recenser les
différents actes, les conditions de leur survenue et proposer des solutions. Ses pistes
s'orientent vers la compréhension des abus de pouvoir entre pairs, et sur la compréhension
globale du phénomène en étudiant les discours des victimes.
Dans le bulletin officiel du 15 octobre 1998, un texte interministériel
justice/ville/Education Nationale expose le plan de lutte contre la violence scolaire86. Il
développe les actions mises en place suivant trois lignes de force : le renforcement des actions
à portée éducatives, et en particulier tout ce qui responsabilise, prévient ou conseille, la
sécurité des établissements et des personnels, l'appréhension du phénomène par le partenariat.
Ce texte semble vouloir répondre à la majorité des paramètres de la violence juvénile.
Chaque établissement de l'Education Nationale est par ailleurs chargé d'initier et
animer un Comité d'Education à la Santé et à la Citoyenneté regroupant les différentes
86
S.ROYAL, C.BARTOLONE, A.RICHARD, Lutte contre la violence en milieu scolaire et renforcement du
partenariat, C. n°98-194 du 2-10-1998. JO du 11-10-1998, BO hors série n)11 du 15 octobre 1998.
85
institutions du quartier, afin de proposer des actions globales. L'existence de ce réseau soustend l'idée que la violence scolaire est l'émergence à l'école de dysfonctionnements sociaux.
Les établissements scolaires disposent de surcroît de médecins, d'assistantes sociales et
d'infirmières scolaires. Ces agents sont chargés de l'aide individuelle aux jeunes ou à leurs
familles et d'actions collectives de sensibilisation aux normes.
La scolarité obligatoire et tous les centres d'apprentissage n'ont bien évidemment pas
été institués dans le seul but de combattre la violence, mais l'ambition d'une société intégrée
participe de tous les projets d'établissements de formation. Le partage des normes et valeurs
doit amener l'apaisement des rapports humains et les études doivent concrétiser les espoirs de
mobilité sociale.
β) Loisirs.
Les loisirs non plus ne sont pas des activités proposées dans le seul but de la rémission
des violences. Pourtant, les associations ou municipalités qui les proposent visent le partage
de valeurs communes et l'apaisement des relations sociales. Les clubs sportifs, en particulier,
prônent le partage, le goût de l'effort et la valorisation de soi. L'idéal olympique parle de
fraternité, de brassage des cultures. Les centres de loisirs et autres camps d'ados tentent
d'occuper le temps des jeunes, de leur montrer d'autres horizons culturels, de les intégrer à une
vie collective solidaire. On pourrait aussi considérer que les stades, dojos et rings sont les
derniers espaces de violence tolérée.
γ) L'assistance sociale de secteur.
Les conseils généraux ont obligation de proposer un service d'aide sociale aux jeunes
de leur département. Dans l'Aube, c'est la DIrection Départementale des Affaires MédicoSociales (DiDAMS) qui met à disposition des assistants sociaux. Leur tâche est de repérer et
aider à combattre les difficultés financières et administratives. Ils se situent dans la réparation,
partielle, des inégalités socio-économiques et d'accès aux services. Une autre mission est de
repérer les signes d'une éducation déviante et de relier certaines familles au tissu associatif,
les réintégrant ainsi dans un lien social. Les assistants sociaux peuvent aussi concourir à des
actions globales de re dynamisation de certains territoires, en s'adressant aux politiques et aux
associations.
δ) La Prévention Maternelle et Infantile. (PMI)
La PMI, est aussi un service de la DiDAMS. Les médecins, infirmières et
86
puéricultrices qui y interviennent ont pour visée le repérage des éducations déviantes et des
fragilités personnelles dès le plus jeune âge.
ε) L'action éducative.
Elle peut être en milieu ouvert, par l'Aide Sociale à l'Enfance et l'AASEA et en
institution par l'AASEA, l'ASE, l'AJA et la PJJ. L'action éducative vise à réparer, corriger ou
remplacer une éducation déviante, à prévenir de la délinquance, à ré instaurer des liens
sociaux défaillants et à prendre en compte, au nom de la société, les actes commis. Elle est
aussi indissociable de la culture, en cela quelle cherche la conformité du jeune avec les
normes et valeurs dominantes. Les internats éducatifs et professionnels visent souvent cette
conformité par l'accession à un niveau de formation compatible avec un emploi.
θ) La prévention spécialisée.
La prévention spécialisée se pratique selon deux modes : l'installation d'un club dans
un quartier défini et/ou la présence d'éducateurs nomades sur un territoire. Que ce soit sous
forme de circuit prédéfini effectué par des éducateurs de rue qui vont à la rencontre de la
population ou la définition d'un lieu "habité" par les jeunes, ce type d'action repose sur
l'adhésion volontaire.
Les acteurs de la prévention spécialisée tentent de connaître assez bien le quartier et
ses habitants, de se fondre dans le paysage socioculturel du territoire afin d'initier ou
d'entretenir les liens sociaux entre les groupes d'âge, de culture, de niveau socioéconomique…Ils essaient d'apaiser les relations en sollicitant les politiques et administrateurs
afin qu'ils répondent aux demandes sous-tendues par les manifestations, violentes ou non, de
la population. Ils agissent sur les groupes et leurs leaders, surtout dans le cas d'éducation
déviante et délinquante. Ils soutiennent éducativement les familles qui en font la demande,
préparant même des projets institutionnels pour les adolescents en instance de rupture sociale.
Leur proximité avec les habitants leur permet souvent de recueillir les témoignages des
victimes et des témoins d'actes violents, de faire médiation dans le triangle
auteur/victime/témoin et d'envisager les réponses aux traumatismes.
c) La logique économique et d'emploi.
α) Création de richesses.
Le département de l'aube est, comme le reste de la France, touchée par le chômage.
87
Troyes, ville du commerce des épices et du tissu du XV° au XVIII ° siècle, puis ville de la
bonneterie jusqu'au XX°, avait bien digéré la révolution industrielle grâce à l'invention des
machines à tricoter "JACQUART". La partie rurale du département s'était, jusqu'il y a peu,
accommodée des aléas de la Politique Agricole Commune en profitant de la diversité de son
sol et donc de ses cultures. Production de Champagne et de rosé des Riceys, raffinement de
betterave à sucre, élevage de bovins et confection du fromage de Chaource, élevage de
porcins pour les fameuses andouillettes, l'exode rural avait permis aux agriculteurs restants de
vivre correctement.
A partir des années 70, la crise pétrolière a rendu les chaussettes et les pulls "Lacoste"
non compétitives. La grande majorité des entreprises bonnetières a disparu, par faillite ou par
délocalisation. Le peu de ressort entreprenarial des campagnes auboises ont cantonné le rosé
dans un marché confidentiel, le Chaource est parti se faire fabriquer en Côte d'Or et
l'accroissement exponentiel des porcheries bretonnes a fait baisser le cours du porc de
manière dramatique. Même la production viticole est entièrement achetée par les grandes
maisons marnaises, supprimant ainsi la particularité du Champagne aubois, tandis que
l'invention de l'Aspartam liée au regain de mode du sucre roux a fait baisser la demande
betteravière.
L'Aube a donc été un département sinistré, alors que les différences de niveau
économique sont clairement criantes. Le centre de Troyes garde ses riches hôtels particuliers,
témoins de la grandeur historique, culturelle et économique. Les Zones d'Urbanisation
Prioritaire, situées aux alentours, conservent leur aspect de ville dortoir de l'époque où il
fallait loger les ouvriers de la bonneterie. Par ailleurs, les agglomérations adjacentes se sont
étendues sous forme de zones pavillonnaires importantes pour accueillir les salariés des
administrations, mais aussi les ouvriers ayant conservé un emploi à l'issue de la crise.
Pendant ce mouvement, les logements sociaux, tours et murs, ont été occupés par une
très importante population immigrée. Les causes en sont tout d'abord la très ancienne tradition
d'hospitalité de Troyes, qui héberge, par exemple, un des plus grand centre d'étude hébraïque
d'Europe87, puis la volonté de l'ancien maire de décréter Troyes " ville ouverte". Trois Centres
d'Accueil de Demandeurs d'Asile et deux foyers SONACOTRA sont implantés. A titre
d'exemple, les demandeurs d'asile de SANGATTE qui ont refusé le retour au pays, après la
fermeture du centre de rétention par le ministre de l'intérieur N.SARKOZHI sont devenus
troyens à 76%.
87
Institut Universitaire Rachi, 2, rue de Brunneval, Troyes.
88
Les villes du milieu rural ont, elles aussi, subi la crise de l'emploi. Romilly sur Seine a
vu disparaître ses casernes militaires et ses bonneteries, Arcis sur Aube vivote de la betterave,
Brienne le Château craint la délocalisation du Centre Hospitalier prévue en 2007 alors que
l'industrie de la choucroute ne fait plus florès. Seules Bar sur Aube et Bar sur Seine tirent leur
épingle du jeu par leurs vignes.
La situation économique, et ses conséquences sur l'emploi et le logement, ne semblait
donc guère attrayante jusqu'il y a encore une dizaine d'années, et l'aggravation des inégalités
pouvaient, à elles seules, être considérées comme vecteur d'un climat de violence.
Pourtant, un élan salvateur semble avoir émergé depuis les années 90. Le conseil
régional, le conseil général et la Communauté de l'Agglomération Troyenne ont uni leurs
efforts pour sortir l'Aube de l'ornière. Les amitiés entre le député-maire de Troyes et le
président de la république ont permis de favoriser l'implantation d'entreprises en grand
nombre.
La déjà ancienne construction de la centrale nucléaire de Nogent sur Seine a été suivie
de l'usine de recyclage et de stockage de produits fissiles. D'autre part, les grandes marques de
vêtements, ne pouvant fabriquer à bas prix ses produits sur Troyes, se sont mises à les vendre
sous le couvert des anciens "magasins d'usine". Des cars entiers, venus de toute la France
paralysent la commune pendant la période des soldes.
Parallèlement, un effort important a été concentré sur le tourisme. Les lacs de retenue
sur la Seine et sur l'Aube, initialement prévus pour canaliser le fleuve et éviter les inondations
sur Paris, ont été aménagés et valorisés pour attirer les vacanciers et les retraités.
Actuellement, une maison de l'Est aubois sur quatre est achetée par une famille anglaise ou
hollandaise. Le centre ville de Troyes a été entièrement restauré, lui rendant son aspect
historique du passé. Culturellement, la ville a su mettre en valeur les immenses réserves dont
elle disposait : incunables du Moyen-Âge, collection d'art moderne donnée par un riche
bonnetier, musée de la bonneterie, musée de l'outil et de la pensée ouvrière, médiathèque
ultramoderne à visée européenne…
Par ailleurs, les jeunes, et en particulier ceux susceptibles de créer des entreprises, ont
été attirés. La faculté de Reims a délocalisé certaines filières, une université technologique et
une pépinière d'entreprise ont vu le jour. Une partie de territoire de la communauté
d'agglomération vient d'être décrétée zone franche.
Tous ces éléments, même s'ils sont récents à l'échelle des grands mouvements
économiques, ont attiré les capitaux et rendu un dynamisme certain au département. Le taux
de chômage reste dans la moyenne nationale, mais les Centres de Formation d'Apprentis n'ont
89
plus aucun mal à trouver de patrons pour leurs élèves, et les chefs d'entreprise commencent à
avoir des difficultés à trouver du personnel. On peut ainsi dire qu'actuellement tout jeune qui
obtient un C.A.P (Certificat d'Aptitude Professionnel) peut prétendre à un emploi.
β) Insertion professionnelle.
Les difficultés liées à l'emploi ne concernent donc pas les jeunes effectuant des études,
même courtes, mais ceux qui quittent le système de formation avant l'obtention d'un diplôme.
A quelques exceptions près, il s'agit de jeunes dont les parents sont déjà en situation de
précarité, d'adolescents issus de l'immigration et de ceux qui choisissent la rupture familiale.
Ces trois typologies pourraient même, mais cela mériterait de faire une étude plus
approfondie, être regroupée sous la dénomination "jeunes en délicatesse avec leur milieu
familial". En effet, ce sont essentiellement des adolescents qui semblent ne pas s'autoriser à
investir un apprentissage dans un contexte de décalage ou de conformité avec les normes
familiales : ils sont sans emploi comme les parents ou revendiquent bruyamment leur
autonomie en arrêtant les études ou refusent la condition de leur famille (C'est le cas de
beaucoup de jeunes qui ne veulent pas aller "se tuer au travail pour un salaire de misère"
comme leur père.) Il semble que dans ce dernier cas, le "bizness" soit bien plus attrayant.
Ces explications, synthèses des observations recueillies auprès de professionnels
d'institution d'insertion professionnelle, sont sciemment simplifiées, voire caricaturales, mais
regroupent une grande majorité des jeunes en rupture avec l'emploi. Il faut y ajouter tous les
adolescents en porte à faux entre deux cultures, ceux qui traversent des épisodes dépressifs ou
anxieux, ceux qui se trouvent en échec scolaire dès leur plus jeune âge, les primo arrivants
handicapés par la barrière de la langue…
Les principaux organismes d'insertion professionnelle de l'Aube sont la Mission
Locale d'Insertion (MLI), la Mission d'Education Prioritaire (MEP) et les Centres
d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Ils tentent, sur la base de programmes
nationaux ou locaux, d'aider de façon individualisée les jeunes les plus éloignés d'un emploi
et/ou de liens sociaux et culturels. Ils proposent des stages en entreprise, des formations
adaptées, un soutien à la recherche de projet socioprofessionnel, mais aussi tout un travail de
compréhension de la situation, de remotivation et de reprise de relations avec
l'environnement. Ils participent à l'accès au logement, à la santé, au transport, aux
manifestations culturelles et sportives. Ces organismes sont aidés par des établissements
publics et privés de formation, par les chambres professionnelles, des associations caritatives
et sont financées par les collectivités locales, l'Etat et l'Europe.
90
d) La logique politique.
Dans le département, les réponses politiques sont principalement d'ordre économique.
Elles consistent à encourager l'afflux d'investissements entreprenariaux, et ont été synthétisées
dans le chapitre des réponses économiques. L'accent est mis sur les infrastructures telles que
les autoroutes A5 et A26 qui mettent Troyes à moins de deux heures de Paris et une heure de
Reims, la mise en quatre voies de l'axe Troyes Auxerre, la lutte pour l'électrification de la
ligne Paris-Bâle. Ces travaux ont pour but de resituer l'agglomération, comme au Moyen-Âge,
au centre des échanges commerciaux européens. Troyes se place au carrefour d'un maillage
qui relierait Milan, Barcelone, Bruxelles, Londres, Madrid, Bâle et Paris.
En lien avec les organismes de logement social, la C.A.T a entrepris la réhabilitation
des ensembles immobiliers des banlieues. Les quartiers sensibles ont fait l'objet d'études et ont
été réaménagés avec le souci de désenclaver les groupes de tours, en facilitant l'implantation
de commerces et d'annexes d'administration, en réaménageant des espaces de convivialité
(espaces verts, esplanades, agoras) et en démolissant certains immeubles pour ouvrir le
quartier sur la ville.
Les instances politiques se sont aussi beaucoup investies financièrement dans les
actions de formation, d'apprentissage, d'assistance de secteur, de prévention spécialisée et
d'action éducative, mais aussi par l'instauration d'un "passeport jeunes" qui permet à chaque
adolescent de participer à des loisirs pendant toutes les vacances scolaires pour un coût
dérisoire. Toutes les municipalités ont bien sur un Centre Communal d'Action Social qui
gèrent les aides obligatoires et, bien souvent, animent un centre de loisirs.
La dimension "répressive" n'a bien sur pas été oubliée par l'instauration d'un Conseil
Départemental de Prévention de la Délinquance (CDPD) et de Contrat Locaux de Sécurité
(CLS).
e) des associations.
Un grand nombre d'associations de l'Aube se sont instituées comme des acteurs de
l'aide aux jeunes et à leur famille. Elles couvrent des domaines tellement différents, qu'il est
bien difficile de les inclurent dans notre classification. Les unes et les autres se réclament, à
différents titres des neufs leviers, mais surtout de la médiation interculturelle, de l'aide aux
familles, de la réduction d'inégalités sociales, culturelles et économiques et de l'aide aux
victimes.
Le guide des associations 2005 édité par la ville de Troyes en cite près de 500.
91
f) La logique médicale.
Le département de l'Aube est divisé en deux secteurs de pédopsychiatrie et quatre
secteurs de psychiatrie adulte. Chaque secteur dispose d'un Centre Médico-Psychologique
dirigé par un psychiatre chef de service et composé de psychologues, de thérapeutes et
d'infirmières.
Ces C.M.P sont la porte d'entrée pour les patients qui peuvent être suivis ensuite en
ambulatoire, en Centre d'Accueil Thérapeutique à Temps Partiel, en hôpital de jour, en
Hospitalisation à Domicile ou en établissement.
Il existe aussi une Unité d'Hospitalisation Temporaire, dans les locaux du Centre
Hospitalier Général, qui reçoit en urgence pour 48 heures, avant de dispatcher sur les services
compétents. Rappelons que la pédopsychiatrie est habilitée à s'occuper des enfants de zéro à
18 ans, alors que la psychiatrie générale a la possibilité de prendre en charge les adultes dès
16 ans.
Contrairement aux secteurs infanto juvéniles, les quatre secteurs adultes disposent de lits
d'hospitalisation temps pleins.
Seul le premier inter secteur de pédopsychiatrie s'est doté d'une structure d'écoute et
d'accompagnement pour adolescents, le Temps du Devenir, qui entend s'adresser à la tranche
13/20 ans sur les modalités décrites par ailleurs. Cette structure est "désectorisée", c'est à dire
qu'elle s'adresse à tous les adolescents de la C.A.T et deux tiers de la partie rurale du
département.
La pédopsychiatrie s'attache à offrir aux adolescents un étayage psychologique par la
mise à disposition d'un temps d'écoute et d'accompagnement susceptible de combattre les
fragilités psychiques du sujet et de lui redonner une capacité à penser ses stratégies
personnelles. En cas de nécessité, l'apport de médicament peut être préconisé.
La logique médicale utilise les modalités médicamenteuses, les rééducations médicotechniques, les analyses ou psychothérapies et le travail thérapeutique.
2) Les techniques institutionnelles.
a) les modifications structurelles.
Les modifications structurelles sont celles qui, par volonté économique et politique,
vont postuler la rémission des difficultés de la jeunesse par la transformation des structures
environnementales. Elles touchent les infrastructures comme les communications ou
l'architecture, les structures comme la création d'un établissement ou l'évolution des
92
techniques de travail et les mécanismes d'assistance ou de solidarité comme l'instauration
d'aides financières ou de services.
α) Les infrastructures.
Comme nous l'avons vu précédemment, l'Aube a choisi le désenclavement des
quartiers par rapport au centre ville, et le désenclavement du département dans l'Europe. Ces
soucis de dé ghettoïsation passent par la création de moyens de communication rapide entre
les banlieues et la ville puis entre la ville et le reste du monde : autoroutes, train,
déstructuration des ensembles immobiliers, câblage informatique.
Ils passent aussi par l'augmentation des structures attrayantes pour l'extérieur :
facilitation des implantations d'entreprises, création d'universités, attractions commerciales,
culturelles et de loisirs.
Un effort tout particulier a été fait pour rénover les établissements scolaires. Les
collèges et les lycées, en particulier, sont tous inscrit dans un plan pluriannuel de réfection,
voire de réhabilitation.
β) Les structures.
L'évolution des offres structurelles pour les jeunes se situe à trois niveaux : la création
d'établissements spécifiques, la volonté de mutation de certaines institutions existantes et les
essais de partenariat.
Les principales créations depuis dix ans : créations de nombreuses structures d'insertion par la
formation et le travail, créations de régies de quartiers, qui visent à la fois l'insertion par le
travail et la restauration de liens communautaires, ouverture d'un Centre Educatif Fermé qui a
pour objectifs de proposer un soutien éducatif, une restauration de liens communautaires et un
étayage psychologique, en alternative à l'incarcération, projet de création d'un quartier mineur
à la maison d'arrêt de Chaumont. Les mineurs sont actuellement incarcérés à Troyes, dans
trois cellules noyées au milieu des cellules de majeurs. Les moyens spécifiques sont deux
demi-journées de classe, un poste de surveillant et l'intervention du Temps du Devenir. Le
projet de quartier mineur devra permettre un emploi du temps des détenus plus en rapport
avec leur âge : classe à la semaine, activités ludiques et sportives, mise en place de protocoles
de soins adaptés. L'objectif est de compléter la coercition par un soutien éducatif et
thérapeutique. Projet de création de lits d'hospitalisation pour adolescents. L'objectif est de
compléter l'offre thérapeutique ambulatoire par une unité temps plein pour les adolescents
susceptibles de s'engager dans une pathologie lourde.
93
Les mutations :
Les grandes orientations des institutions existantes ont évolué vers un rapprochement
systématique des acteurs sociaux vers la population. La majorité des administrations a été
décentralisée dans les quartiers. Chacun peut trouver, à dix minutes de chez soi, une annexe
de la mairie ou de la caisse primaire d'assurance maladie, un poste de police ou une
permanence de la DiDAMS.
Depuis 2001, les clubs de prévention ont disparus pour laisser place à des équipes
d'éducateurs de rue qui vont à la rencontre des jeunes, plutôt que de les attendre. Les équipes
de psychiatrie se sont, elles aussi, ouvertes. Le Temps du Devenir se déplace dans les lieux de
vie des jeunes.
Le Tribunal de Grande Instance de Troyes est en train de créer une Maison de la
Justice qui permettra à tous de saisir plus facilement les juges.
Les partenariats :
Beaucoup d'instances partenariales ont vu le jour ces dernières années. Il existe, bien
sur, les CLS, CESC et CDPD qui incitent les forces de l'ordre, les élus locaux, le système
judiciaire, l'Education Nationale, les acteurs sociaux et les logeurs à travailler de concert.
Il s'est échafaudé parallèlement des réseaux spécifiques sur l'alcool (réseau ELISEA),
sur les jeunes en situation de marginalité et d'errance (le GAR), sur l'enfance en danger
(Observatoire Départemental de l'Enfance en Danger), sur les maltraitances sexuelles, sur la
précarité… et enfin l'Observatoire Départemental de l'Adolescence. Ces réseaux sont
essentiellement basés sur le partage d'information et la recherche action ou le partage de
moyens humains et financiers. Seuls les réseaux alcool et précarité ont mis en place un
véritable protocole d'aide directe aux usagés.
Par ailleurs, des partenariats ponctuels en vue d'actions spécifiques voient
fréquemment le jour. Par exemple, l'AASEA, la PJJ et l'OPAC se sont unis pour créer le
Centre Fermé, communes et département supervisent et financent les éducateurs de rue, la
PJJ, l'ASE et la pédopsychiatrie tentent d'ouvrir un centre de crise pour ados.
γ) Assistance et solidarité.
Outre les aides financières classiques et les secours d'urgence des CCAS, du conseil
général et de la région, la grande évolution des dernières années tend vers la création de
services à destination des populations. Services d'informations et d'aides aux adolescents,
mise à disposition de véhicules de déménagement à bas prix, régies de quartiers qui nettoient
les espaces communs des cités, équipe motorisée de soutien aux Sans Domicile Fixe (SDF)
94
dès que la température nocturne descend sous zéro, cours d'alphabétisation pour les primo
arrivants, mise à disposition de machines à laver et de douches pour les jeunes en errance, bus
contact avec distribution de seringues pour les toxicomanes, les services aux personnes en
situation d'inégalité sociale ont fleuri sur le département. Comme décrit plus haut, ces services
sont tous pensés dans un esprit d'accès direct par la population, soit par des équipes qui se
déplacent vers les gens, soit par des implantations au cœur des territoires dits difficiles.
Les structures d'insertion et d'aide à la recherche d'emploi se sont aussi toutes tournées
vers les aides complémentaires à leur action initiale. L'évolution est de considérer l'exclusion
professionnelle comme un des éléments des difficultés parmi d'autres, et donc de prendre en
compte la nécessité d'aide au logement, à l'insertion culturelle, à l'hygiène, au transport, à la
tenue vestimentaire, à la rédaction de documents administratifs…
b) la coercition.
L'Aube est un département richement doté en institutions coercitives puisqu'elle
héberge une maison d'arrêt, deux centres de détentions et une centrale. On pourrait ajouter le
CEF, mais son projet laisse encore trop d'interrogations sur les techniques retenues. En effet,
le placement dans cette institution est à la fois une punition en alternative à l'incarcération,
mais avec une véritable philosophie d'action éducative. Seras-ce un centre éducatif fermé ou
un centre fermé à visée éducative ? L'avenir nous le dira.
Certains juges et certains délinquants considèrent encore le placement en institution
éducative comme une punition. C'est une position discutable, d'autant qu'elle va à l'encontre
des textes légaux, et est réfutée par l'ensemble des professionnels de ces mêmes institutions.
Nous classerons donc plutôt cette technique dans l'action éducative.
La coercition implique une vision délinquante des passages à l'acte violent. La justice
prend les dispositions nécessaires à la protection des citoyens en soustrayant les êtres violents
aux victimes potentielles, et/ou en supprimant le bénéfice escompté de l'auteur. Le risque
encouru doit être plus important que le gain offert par l'acte délinquant, et les victimes
potentielles doivent être mises à l'abri d'une récidive. De plus, la menace doit dissuader
quiconque de rejoindre "le coté du mal".
La méthode coercitive ne se réduit évidemment pas seulement à la privation de
liberté. Elle regroupe toutes les actions visant à punir un acte par la suppression de
mouvement, de moyens matériels et financiers, de choix de vie ou de relations. On retrouve
donc dans ce chapitre la prison, les amendes, la privation de droits, la confiscation de biens,
l'éloignement, les obligations à se soumettre. Cette méthode regroupe aussi les obligations de
95
réparations comme les indemnités de dédommagement ou les travaux d'intérêt général. Les
premières excluent, les secondes incluent dans le lien social.
La grande évolution de la méthode coercitive a été, avec plus ou moins de bonheur,
d'adosser à la punition exclusive des incitations et des obligations à la réinsertion. Ainsi, les
privations de liberté sont considérées comme les parenthèses devant permettre une formation,
des soins ou une réhabilitation du lien social. Les centres de détention ont ouvert leurs portes
à l'Education Nationale et à des entreprises de formations pour y dispenser des cours, à des
psychologues et des psychiatres, à des moniteurs de sport. Les fins de peine sont souvent
aménagées pour un retour à la vie civile (semi-liberté, permission de sortie pour un entretien
d'embauche) Des dispositions particulières sont adoptées pour permettre la continuité des
liens familiaux (parloirs individuels, rapprochements familiaux) et, de manière générale, les
alternatives à l'incarcération sont préférées, tant qu'elles sont considérées comme possibles.
c) l'action éducative.
L'éducation peut se définir comme "le processus, fondement même de toute société, de
développement et de perfectionnement des individus sous l'effet d'autrui (…) lorsqu'il met en
jeu des adultes à titre d'éducateurs et des êtres non encore adultes à titre d'éduqués"88 ou
comme "l'action exercée, dans un contexte donné, par des représentants autorisés de cette
société, en vue de l'adaptation optimale des individus, tout à la fois sujets et objets d'une telle
action, à cette société ou aux changements sociaux découlant de sa propre évolution;
Adaptation intéressant aussi bien les connaissances et les principes, le monde des valeurs que
celui de l'action quotidienne, qui devrait permettre à l'individu d'assumer effectivement sa
place dans cette société en se réalisant par cela même. L'éducation est donc inséparable de la
culture, dont elle est tout à la fois le produit et l'instrument de conservation comme de
renouvellement. Elle se situe toujours quelque part sur un axe dont les deux pôles seraient la
réalisation de la personne avec l'actualisation de ses tendances et l'adaptation à la société."89
L'action éducative serait donc une technique pour se faire conformer un individu aux
règles sociales, en particulier, et à la culture de son environnement en général. Par l'exemple,
le cadre et l'apport de savoirs communs, l'action éducative tend à normaliser les rapports entre
les personnes d'une même société, à faire en sorte que tous aient une culture commune.
Il s'agit, pour les éducateurs, par les techniques dont ils disposent, de ramener un jeune
88
V.ISAMBERT-JAMATI, Dossier thématique sur l'éducation, types et fins de l'Education. Anneau des
Ressources Francophones de l'Education, 2001, http://www.arfe-cursus.com
89
J.ARDOINO, Propos actuels sur l'éducation, Gauthier Villars, Bordas, Paris, 1977 et 1978, 368 et 272 p.
96
déviant à des habitudes et des règles acceptables par son environnement. Il s'agit bien de faire
accepter à un jeune qui passe à l'acte violemment que ses agissements ne peuvent être viables
dans la société française actuelle. Il est question de lui permettre de remettre en cause ses
normes familiales et culturelles pour lui faire accepter celles d'une société où la violence est
interdite et punie, afin qu'il intègre un schéma réglementaire lui ouvrant les portes de
l'intégration à une vie d'adolescent normal.
On pourrait faire le rapprochement avec un processus d'acculturation, c'est à dire la
"capacité à maîtriser les codes culturels dominants"90 si ce n'était qu'il y aurait à admettre
qu'un enfant a sa propre culture, de manière innée.
L'action éducative porte, par ailleurs, l'effort d'une socialisation morale, d'une
socialisation technique et d'une socialisation intellectuelle. L'éducateur apprend à l'enfant les
rôles et statuts de chacun, et les sentiments qui y correspondent : respect, amour ou rejet. Il lui
apprend aussi les savoirs faire techniques nécessaires à la vie collective. Il lui inculque enfin
le langage, les démarches cognitives et la différenciation des notions que lui propose la
société, ainsi que les liens choisis entre eux.
Cette socialisation porte en elle les germes de sa perte. Qu'en serait-il de l'avenir d'une
société uniforme, composée d'êtres conformes, si ce n'est l'immobilisme ? Or une société
vivante est une société qui évolue, qui change et se transforme au gré des nécessités de sa
survie.
L'action éducative a donc une autre visée, celle du changement social. Elle a le souci
de permettre le progrès dans les échanges aussi bien culturels qu'économiques. Cela suppose
qu'à proximité de la transmission du savoir collectif, se développe la créativité, la novation et
le "désir de donner aux plus doués la possibilité d'être aussi efficace qu'ils en sont
capables"91. Ceux-là, tirant le reste de la société vers de nouvelles règles, des savoirs
différents mais aussi régulés par elle, transforment la culture, et donc l'action éducative. Cela
suppose une action éducative se situant entre changement et homéostasie, l'un devant servir
l'autre, et vice versa. Elle doit concilier la masse et le particulier, le singulier et le pluriel.
La dernière mission de l'action éducative est la réalisation individuelle, c'est à dire
l'acceptation de la révolte personnelle, dans le sens de la recherche d'innovation, comme
élément normal des rapports harmonieux au groupe. Cette fonction a pour but de favoriser le
bonheur individuel dans une société homogène mais mouvante.
L'action éducative peut donc être considérée comme l'utilisation d'outils divers dans le
90
91
F.DUBET., Les quartiers d'exil, Seuil, Paris, 1992, page 91.
V.ISAMBERT-JAMATI, Dossier thématique sur l'Education : types et fins de l'Education. Op. cit.
97
projet de la conformité à la culture majoritaire, de la socialisation, du changement social et du
bonheur individuel.
d) le travail thérapeutique.
Il convient de bien séparer le travail thérapeutique qu'un soignant (infirmière,
éducateur spécialisé en institution psychiatrique) fourni et la thérapie ou l'analyse telle que
l'analyste ou le thérapeute peut mettre en place, même si les deux s'adressent aux mêmes
patients.
La thérapie et la psychanalyse sont des méthodes qui ont leurs règles, leurs modalités
propres. En relation duale, face à face pour les psychothérapies ou allongé tournant le dos à
son analyste pour les cures dites types, le jeune parle de lui, de ses rêves et, par le jeu des
associations libres, se découvre en tentant de faire émerger les parties inconscientes de son
psychisme. Le thérapeute ne peut faire d'interprétation des associations formulées par le
patient que s'il est lui-même analysé.
Le travail thérapeutique, lui, est plus une façon de penser la relation à l'enfant, qu'une
technique prédéfinie. Il s'agit pour le soignant d'intégrer une théorie, la psychanalyse, et de
penser les sujets et les rapports entre eux selon celle-ci. Face à un adolescent violent, le
soignant tente de comprendre les processus psychiques qui l'ont conduit comme sujet, c'est à
dire comme une personne construite par ses propres schémas, sa propre enfance et ses
émotions conscientes ou inconscientes personnelles, à agir de cette façon. Hors des
engagements moraux ou culturels, le soignant est attaché à comprendre quels investissements
libidinaux, quelle énergie pulsionnelle a pu conduire tel ou tel adolescent violent à choisir sa
modalité d'action.
Le travail thérapeutique associera aussi à cette façon de concevoir l'individu les
paramètres de la vie groupale ou sociale. Il se doit de faire le lien entre les réalités internes et
externes. En plus des excitations psychiques, le soignant qui effectue un travail thérapeutique
doit donc prendre en compte les stimuli des autres, et les inclure dans sa compréhension,
comme générant des troubles supplémentaires, en résonance à l'inconscient, et ainsi aux
conflits internes antérieurs.
L'équipe soignante du centre de jour de l'institut Mutualiste Montsouris définit ainsi ce
travail thérapeutique: "Deux fonctions sont ainsi attribuées à l'institution (thérapeutique,
ndla): une fonction médiatrice permettant le déblocage de situation en impasse avec reprise
d'une évolution dynamique, et une fonction contenante, par ses caractéristiques de
permanence et d'organisation stable, l'institution donne un cadre de référence au sein duquel
98
le sujet va vivre et avoir des relations marquées à la fois par la répétition et la nouveauté,
répétition des conflits antérieurs, nouveautés des rencontres transférentielles. Ces deux
éléments sont bien constitutifs de toute entreprise thérapeutique comprise en terme
psychanalytique."92
Apparaît ici un point fondateur important du travail thérapeutique, le transfert. Ce
processus est indispensable à la thérapie et se retrouve dans le travail de l'équipe soignante.
Parfois réduit au seul amour que le patient voue à son thérapeute, le transfert est bien plus que
cela. Il est constitué de nouvelles éditions d'expériences extérieures, qui remplacent une
personne connue dans le passé par l'adulte présent actuellement. Tout ce passe comme si le
soignant était, ici et maintenant, le réceptacle, le révélateur de fantasmes, d'émotions vécues
autrefois et refoulées dans l'inconscient.
Dans la cure analytique, ce processus donne au thérapeute un pouvoir de guérison,
dans le sens où le patient s'appuie sur ces reviviscences pour se comprendre et agir sur luimême. Il permet une régression à des états psychiques antérieurs, de manière à les élucider.
Il en est de même quant au travail thérapeutique. Ce sont ces relations transférentielles
avec l'adulte, ou avec d'autres jeunes dans le cadre d'un groupe, qui donnent à l'adolescent la
capacité à redevenir maître de ses rapports aux autres, à se redécouvrir sujet de ces émotions
dont il a été si longtemps l'esclave. Le refoulement dans l'inconscient d'expériences
psychiques infantiles altère la possibilité d'agir sur elles. Les angoisses, les peurs, les
fantasmes et les désirs sont présents dans la réalité de l'individu, mais leurs sources et leurs
genèses restent inconnues car inconscientes. Les répétitions transférentielles permettent de
revivre celle-ci et donc de les influer, de les comprendre pour les contrôler.
Ainsi, tout le travail thérapeutique va être de mettre à disposition des adultes
suffisamment bons et chaleureux, tout en étant distant des aliénations affectives réelles, pour
que se jouent ces transferts. Par l'intermédiaire de la parole ou de supports ludiques, les
affects se nouent et se projettent de manière apaisée sur des adultes sûrs et rassurants. Les
expériences antérieures se revivent sans heurt, sans risque et peuvent être maîtrisées.
L'adolescent peut enfin faire la paix avec ses émotions, loin de la violence ou de l'angoisse
vécue autrefois.
Tout le travail thérapeutique va donc être de permettre les relations transférentielles,
de favoriser leur répétition, dans un cadre et une relation assez bons, vigilants et chaleureux
pour que l'expérience ne soit pas un nouveau traumatisme pour le sujet, mais une
92
C.AZOULLAY, JM BENMUSSA, C.CHABERT et al, Chronique de la vie quotidienne dans un centre de
jour. De la théorie à la pratique. Expension Scientifique Publications, Château-Gontier, p 29.
99
réappropriation de ses affects. Par le fait, le sujet retrouvant la capacité à comprendre ce qui le
fait réagir, aimer ou rejeter récupère sa liberté de choisir ses rapports à l'autre.
3) conclusion et question principale.
Notre hypothèse de travail posait le principe que la violence des jeunes était sujette à
neuf paramètres modulables par neufs leviers, et que, possiblement, notre échec à la faire
reculer pouvait trouver son explication dans une lacune des actions proposées par les
institutions auboises.
Ce chapitre se proposait de les répertorier, afin de trouver ce manque.
Force est de constater qu'il n'existe pas, ou peu. Avec plus ou moins de consistance, et donc
peut-être moins de compétence, tous les leviers sont actionnés. Le tableau suivant tente de le
démontrer :
100
N°
paramètre
1
Les fondements sociaux, et en la réduction des inégalités sociales et Economiques,
particulier
Levier
les
Logiques institutionnelles
sentiments économiques
2
Les
politiques, Modifications structurelles.
socioculturelles
d'inégalité
Techniques institutionnelles
et
apprentissage,
associations.
dysfonctionnements la
restauration
de
liens Politiques,
communautaires et de lien communautaires de voisinage
socioculturelles
apprentissage, associations
et Modifications
structurelles,
action
structurelles,
action
éducative.
social
3
4
5
Les valeurs et normes en la médiation interculturelle
Politiques,
présence
apprentissage, associations
Les
mécanismes
socioculturelles
de le soutien éducatif et thérapeutique Socioculturelles
transmission
aux familles et à l'environnement
Les stratégies mises en place
la réponse à la demande sous-tendue Politiques,
par l'acte et son expression
et
et Modifications
éducative.
apprentissage, Action éducative, travail thérapeutique.
médicale, judiciaires et associations.
socioculturelles
apprentissage,
et Modifications
structurelles,
action
économiques, éducative, travail thérapeutique.
associations, judiciaires et médicale.
6
La réaction des témoins de l'aide aux victimes et à l'entourage, Politiques,
l'acte
la prise en compte des sentiments apprentissage,
éprouvés
7
La prise en compte de l'acte la
par les institutions
socioculturelles
et Action éducative, coercition et travail
judiciaires, thérapeutique.
associations, médicales.
définition
de
réponses Politiques,
socioculturelles
institutionnelles claires et ajustées à apprentissage, judiciaires, médicales
et Action éducative, coercition et travail
thérapeutique.
l'histoire de vie du jeune
8
La fragilité narcissique du l'étayage
sujet
9
psychologique
des Médicales.
Travail thérapeutique.
adolescents
La capacité de pensée du jeune Soins et soutien cognitif.
Médicales,
apprentissage.
101
socioculturelles
et Action
éducative
thérapeutique.
et
travail
On ne peut pas nier l'existence de réponses aussi variées que la problématique le
demandait. Notre tableau ne comporte pas de cases vides. Chaque paramètre est bien pris en
compte.
Pourtant, puisque à chaque paramètre correspond au moins une logique et une
technique, nous pourrions donc émettre l'hypothèse que certains sont mieux pris en compte
que d'autres.
On peut effectivement concevoir que le levier de réduction des inégalités sociales soit
trop faiblement utilisé, puisque tous les efforts fournis n'ont pas encore permis la réduction du
chômage, on peut se demander si toutes les réponses institutionnelles sont bien ajustées à
l'histoire de chaque jeune, et si chaque jeune violent a accès à un étayage psychologique. Le
doute peut subsister dans l'intensité de la poussée faite sur chaque levier, pas dans l'existence
des actions.
Cette hypothèse pourrait s'avérer valide si la réduction de la violence des jeunes était
seulement incomplète, et que les évolutions dans le temps n'étaient pas à la hauteur des
espérances. Rappelons-nous que le constat fait par le CREHAI en 1994 était le même que
celui fait par ODA en 2001, et que les statistiques de la police montrent une augmentation
constante des actes violents malgré la baisse de la délinquance juvénile depuis 2002.
Cela signifie que les progrès effectués du point de vue de chaque logique n'ont eu
aucune incidence. Alors que chaque levier est poussé, que les institutions ont évolué pour
prendre en compte plus efficacement chaque paramètre, les effets ne se font pas sentir, la
machine ne démarre pas. Et même si la puissance n'est pas au rendez-vous de chaque action,
on pouvait espérer les signes d'un démarrage, fut-il poussif.
Les
réponses
institutionnelles
apparaissent
donc
comme
nécessaires
mais
insuffisantes. La lacune dans les réponses aux passages à l'acte doit donc trouver sa genèse
autre part, dans quelque chose de plus que la pure logique physique du "cause à effet".
S'en suit notre question principale :
Puisque
les
réponses
institutionnelles
sont
toutes
en
phase
avec
les
problématiques générant la violence des jeunes, que manque-t-il au dispositif Aubois
pour être efficace dans leur lutte contre les passages à l'acte ?
102
4) Hypothèse de recherche.
a) la question de l'interdépendance dans un même espace-temps.
Puisque les liens mécaniques semblent valides, peut-être devons nous chercher une
solution dans l'interstitiel, dans ce qui fait qu'habituellement le tout n'est pas égal à la somme
des parties ?
Nous reviens, alors à la mémoire, une phrase du professeur R.MISES93 lors du
colloque "Psychiatrie et communautés", à Lyon en mars 98 : "Tout au long du suivi, il ne
suffit pas de mettre à la disposition différentes procédures thérapeutiques, éducatives,
pédagogiques, sociales- qui seraient simplement juxtaposées; Au contraire, la pratique de ces
approches multidimensionnelles tend à instituer des articulations étroites entre des personnes
qui se situent sur différents plans; en même temps, chacun, tout en assumant ses fonctions
spécifiques, est appelé à appréhender ce qui revient aux autres intervenants dans la gestion
du projet."
Et si, dans notre désir cartésien de trouver une solution à chaque problème, nous
avions omis un élément indispensable, celui de l'interpénétration des causes dans l'espacetemps ? Les institutions seraient en train de tout faire, de bien faire, mais sans lier les
paramètres les uns aux autres dans un espace et à un moment spécifique. Nous aurions
actionné tous les leviers sans imaginer qu'ils étaient interdépendants, et en oubliant donc la
nécessité de les initier simultanément.
Il faut, de plus, que ces compétences soient cohérentes tout en gardant leurs
spécificités. Comme le propose Ph.JEAMMET,"(…) ce jeu d'investissements différenciés n'a
d'intérêt que si la cohérence de la théorie assure l'unité du traitement, miroir de celle du
patient. Sinon le risque est de juxtaposer des actions qui partent dans tous les sens et
renvoyer un modèle de désorganisation ou de répétition du même. (…) cette cohérence
permet d'accepter et de voir l'utilité d'une approche différenciée et pourquoi tous les
intervenants ne doivent pas offrir la même chose."94
93
R.MISES, professeur émérite de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université de Paris, Fondation
Vallée, 7, rue Benserade, 94257 Gentilly cedex.
94
Ph.JEAMMET, La psychopathologie des adolescents en grande difficulté in La prise en charge des mineurs en
grande difficulté, actes du séminaire Santé-Justice des 25 et 26 mai 2000, ministères de la justice, de l'emploi et
de la solidarité, décembre 2000, 205 pages. P 31.
103
En reprenant les constats et les analyses théoriques, force est de constater que nous
avons laissé de coté des points importants à ce sujet :
•
Les professionnels réclament majoritairement un système basé sur l'addition des
techniques et les apports des différents partenaires (questionnaire ODA), la prise en
charge pluridisciplinaire et l'intensification du partenariat avec l'extérieur, sous forme
de réseau (enquête du CREHAI)
•
Les sociologues n'opposent pas leurs angles de vue, mais considèrent qu'ils participent
tous, en même temps, de la compréhension de la violence.
•
Les psychanalystes considèrent que, non seulement l'acte de doit pas être déconnecté
de ses retentissements au niveau du groupe, mais encore que le soin passe par un
espace de parole médiatisé qui lie les interlocuteurs dans un espace-temps commun.
En y regardant de plus près, les acteurs concernés ne réclament pas seulement des
institutions pour résoudre chaque problème, mais aussi que les actions soient
complémentaires et simultanées.
La grande interrogation posée par cette requête supplémentaire tient dans l'apparente
impossibilité de réunir, avec cohérence, dans un lieu et un temps donné les différentes
techniques nécessaires. Il est envisageable que les différentes logiques institutionnelles
puissent se mettre en branle en même temps, c'est d'ailleurs ce qui se fait dans les divers
essais de partenariat, et dans le réseau ODA en particulier. Mais quid des techniques ?
Passant d'une institution à une autre, d'une modalité de prise en charge à une suivante, les
adolescents retrouvent-ils la coercition, les modifications structurelles, l'action éducative et le
travail thérapeutique dans un même espace-temps ?
De plus, après un "clash" dans un lieu collectif, les réponses données sont essentiellement
d'ordre punitif ou thérapeutique : privation, orientation chez le "psy", sermon,
discussion…Mais jamais globale. Lors des ateliers d'une des demi-journées de formation du
réseau ODA sur "les passages à l'acte en institution", le 09 mai 2001, les professionnels
interrogés disaient opter majoritairement pour : "Une mise à l'écart du groupe pour discuter",
"une punition pour que le reste du groupe ne croie pas à un acte que l'on peut commettre sans
être sanctionné" ou "quand l'acte est trop bouleversant pour les autres, éducateur compris,
l'institution se doit d'orienter vers d'autres structures, avant de tomber dans le chaos."
Se poserait donc, pour les équipes éducatives en particulier, la double injonction
d'éviter la contagion au groupe d'un épiphénomène et du devoir d'écoute des raisons d'un acte
incompréhensible. Les réponses données, dans l'urgence suivant le passage à l'acte, peuvent
104
être éducatives par l'exemple, la discussion, la réparation. Elles peuvent être thérapeutiques,
par l'orientation chez le psychiatre ou psychologue de l'institution, coercitive par la punition
ou le signalement au juge. Elles sont aussi structurelles puisque l'orientation vers un autre lieu
sous-entend qu'ailleurs, dans un établissement mieux adapté, le jeune sera mieux aidé, mais,
sont-elles simultanées ? Les jeunes sont donc soit éduqués, soit soignés, soit orientés, soit
punis. Le sont-ils réellement dans le même temps ?
Les institutions éducatives Auboises se sont toutes dotées de postes de thérapeutes, de
règlements ou protocoles pour sanctionner. Elles ont toutes élaboré des façons de travailler
différentes quand le besoin s'en faisait sentir. Par l'intermédiaire du réseau, les institutions
médicales, éducatives, judiciaires et sociales travaillent de concert. La dimension
thérapeutique du Temps du Devenir n'est pas oubliée par les partenaires, et il n'est pas rare de
voir un jeune pris en charge par tous les champs professionnels. Pourtant, ils ne le sont qu'à
tour de rôle. Les rendez-vous se placent dans un planning, les uns à la suite des autres, pas en
même temps. A la maison d'arrêt de Troyes, où se retrouvent par essence grand nombre des
jeunes violents multirécidivistes, les mineurs trouvent bien l'action éducative, le travail
thérapeutique, des possibilités de formation. Les projets de sortie, avec recherche d'emploi ou
de scolarité adaptée, sont élaborés collégialement par toutes les institutions, mais là encore,
les jeunes passent d'un mode de travail à un autre : classe les lundis et jeudis après-midi,
Temps du Devenir le mardi matin, sport le jeudi matin, bibliothèque le vendredi matin,
parloirs les samedis et visites des éducateurs une fois tous les quinze jours.
Les différentes techniques se produisent dans un temps resserré, mais pas dans le
même espace-temps.
Il y a bien, à notre sens, une barrière apparemment infranchissable à la possibilité de
permettre la création de cet espace médiatisé par la parole qu'appellent C.BALIER ou
Ph.JEAMMET de leurs vœux, tant que les compétences ne seront pas réunies en même temps
face au jeune ainsi que le préconisent F.DUBET ou L.MUCCHIELLI.
Il n'apparaît raisonnablement que trois possibilités. La première serait de créer des
structures innovantes où les différents champs techniques seraient réunis, sous forme de
pluridisciplinarité. Les groupes de vie ou les visites à domicile seraient encadrés à la fois par
un éducateur, un juge, un politique et un thérapeute. Cette proposition, en dehors de la
difficulté matérielle de la concrétiser, porte en elle sa propre limite. En effet, comment trouver
une cohérence dans un collège réunissant des statuts inégaux, des échelles de valeurs et de
pouvoir incompatibles sans renvoyer la désorganisation au jeune, par la cacophonie ou par la
105
confusion des rôles ?
La deuxième pourrait être d'envisager un professionnel avec toutes les compétences et
les techniques, la transdisciplinarité. Là aussi, la concrétisation matérielle d'un professionnel
ayant suivi tous les cursus de formation et acquis toutes les attributions paraît illusoire. De
plus, l'application deviendrait vite psychotique. Assumer des fonctions et des rôles aussi
divers demanderait à l'adulte une administration clivée de ses mandats ou la confusion totale
de ses attitudes.
La troisième possibilité part d'un parallèle avec les fonctions paternelles ou
maternelles.
Il est assez communément reconnu qu'un parent vivant seul avec ses enfants peut apporter à
ceux-ci la tiercité habituelle du couple père-mère, sans qu'ils ne soient réunis physiquement.
Cette fonction symbolique permet à une mère d'être dans son statut tout en portant le cadre, la
loi du père absent. Il suffit que la mère ait, dans son espace de pensée, l'image, la
représentation valide et positive de la fonction du père.
La grande loi d'interdiction de l'inceste, par exemple, n'a pas besoin d'être rappelée par
le parent manquant si elle est relayée, inscrite dans l'esprit de celui qui est présent, faute de
quoi tous les garçons élevés par leur mère seraient menacés.
Un autre parallèle pourrait être fait avec les processus de transmission de la culture
familiale. L'intégration des normes et valeurs par un individu est un processus complexe et
dynamique, dont un des moteurs est la transmission de la mémoire familiale. Cette mémoire,
et en particulier la partie "constituée", en opposition à la mémoire "intime et personnelle",
correspond à "cette autre part de la mémoire qui fonctionne davantage comme une mémoire
de groupe, transmise de génération en génération, (…), avec une relative extériorité."95 Dans
cette mémoire "constituée" s'agencent les histoires, les reconstructions, les reconstitutions
historiques de tous les vécus anciens de la famille, et que l'individu est chargé de transmettre
afin de perpétuer les normes et valeurs familiales. Or, ces histoires et symboles familiaux
n'ont pas été vécus par la personne elle-même, mais elle en transmet le sens et les codes
afférents. Certaines personnes, par exemple, stockent des matières premières ou ne supportent
pas de gaspiller, alors qu'elles ont un niveau socio-économique élevé. Elles ont les moyens,
mais se privent. Ne perpétuent-elles pas là les valeurs de quelque grand-mère ayant manqué
de tout pendant la dernière guerre ? Ne voit-on pas parfois des gens porter les codes
95
A.MUXEL, La mémoire familiale, in La famille : l'état des savoirs, sous la direction de F.DE SINGLY, éd la
découverte, St Amand, mars 91, 448 pages, p 252.
106
langagiers d'une aristocratie éteinte depuis longtemps ? Là encore, les attributs d'un autre être
social, investis positivement, sont portés et transmis positivement.
Que ce soit un autre de par ses fonctions, rôles et statut, comme un père et une mère
ou un autre de par son décalage temporel, comme un aïeul, il est possible de continuer à
porter en soi ses valeurs et de les faire passer à un autre.
Ainsi, le père ne devient pas mère, l'adolescent ne devient pas le grand-père, mais
chacun représente l'autre, avec la culture ou la fonction symbolique sous-jacente.
Cette capacité à représenter positivement les spécificités de l'autre sans en avoir ni le
statut, ni les fonctions, ni le rôle nous paraît être une réponse possible et valable à notre
question principale. Quel que soit l'intervenant du réseau, sa capacité à conserver sa
spécificité technique, sa logique institutionnelle tout en possédant une représentation positive
de l'action des autres devrait lui permettre de contourner l'écueil du décalage des techniques
dans l'espace-temps, puisqu'il représenterait à lui seul tous les autres. Chaque professionnel
met sa technique en pratique, du point de vue de son identité, sans jamais extraire de sa
conscience la validité du travail des partenaires qui le suivent ou le précèdent.
C'est sans aucun doute ce que R.MISES entendait dans la suite de son intervention au
congrès de Lyon par : "Dans un dispositif de cet ordre, il y a toujours place pour un ailleurs,
par où chacun est appelé à garder à l'esprit qu'il n'est pas seul en charge de l'enfant, que
d'autres vont s'en occuper, le relayer, articuler leurs interventions en prenant la sienne en
compte. Chaque activité tire ainsi une part de sa signification de ce qui précède, et de ce qui
suit"
b) la représentation positive mutuelle.
Reste à définir les caractéristiques de cet état de conscience qui permet d'être soi tout
en intégrant les autres positivement à son champ d'action.
Il s'agit tout d'abord de connaître les différents professionnels engagés dans la prise en
charge. Le seul fait d'ignorer la présence d'un partenaire et de son action dans l'environnement
d'un jeune le disqualifie de sa propre action. Il ne peut apparaître ni symboliquement, ni dans
le discours, ni dans l'élaboration de la démarche.
Il s'agit ensuite d'avoir une représentation de l'autre. C'est-à-dire de posséder à l'esprit
une vision personnelle, et donc subjective, de ce qu'il est, de ce qu'il fait, de comment il le fait
et dans quel but il opère. C'est avoir une image mentale de l'identité professionnelle (valeurs,
normes, fonctions, statuts, rôles, codes, histoire, filiation, théorie exprimée ou latente, modes
107
opératoires, …) de chaque intervenant de la prise en charge.
Par ailleurs, il est nécessaire que cette représentation soit positive. Ainsi, chacun doit
reconnaître à l'autre une légitimité à intervenir, une efficience et la connaissance d'une partie
de réalité qu'il n'appréhende pas lui-même.
Enfin, il est indispensable que cette représentation positive soit mutuelle, c'est-à-dire
que tous les partenaires, non seulement l'aient des autres, mais aussi qu'il en reçoive de ses
collègues. On peut admettre que la disqualification d'un pan de la prise en charge met en
cause la simultanéité des actions sur les leviers de rémission de la violence, puisqu'une des
techniques, une des logiques sera absente.
Nous appellerons cet état de conscience "la représentation positive mutuelle des
professionnels", et lui donnerons comme définition générale : prise en compte consciente,
dans sa propre action, de l'efficience et de la légitimité des interventions des autres
professionnels, par la constitution d'une image mentale des spécificités leurs actions.
Mais de quelles spécificités de l'autre doit-on avoir une représentation positive, dans le
cadre d'un travail de rémission des actes violents chez les jeunes ?
Il nous semble nécessaire de reprendre les spécificités que chaque technique, et que
chaque professionnel qui l'applique, oppose à chaque paramètre favorisant l'apparition de la
violence juvénile. Il conviendrait de repérer tous les professionnels et de définir pour chacun :
le ou les paramètres qu'il prend en compte, le ou les leviers qu'il entend utiliser, la logique
institutionnelle, et les valeurs qu'il y attache, la technique qu'il utilise, les modes opératoires et
les valeurs qu'elle sous-tend.
Puis d'en évaluer la représentation chez ses partenaires institutionnels.
c) Hypothèse de recherche :
Après avoir constaté les difficultés des professionnels aubois face aux jeunes
s'exprimant par la violence, avoir analyser cette violence et les paramètres qui la faisaient
émerger, relever tous les mécanismes mis en place pour la faire disparaître, nous constatons
que tous les leviers de rémission de la violence juvénile sont utilisés.
Nous constatons, par contre, qu'un élément n'a pas été soulevé : celui de la
concordance des actions à un même moment dans la relation au jeune violent.
Nous avançons que, possiblement, ce n'est pas l'absence d'une ou l'autre des actions
institutionnelles qui est en cause, mais leur interdépendance dans le même espace-temps.
Nous proposons la représentation positive mutuelle comme réponse à l'impossibilité
108
matérielle de faire se rencontrer, au même temps "T", toutes les logiques, toutes les
techniques, et un jeune violent.
Nous posons donc l'hypothèse de recherche suivante :
La représentation positive mutuelle entre les professionnels intervenant auprès des
adolescents aubois permet la diminution de leurs passages à l'acte violent.
C) VALIDATION DE L’HYPOTHESE.
Notre hypothèse se propose donc de vérifier la corrélation entre l'apparition de
passages à l'acte violents chez les jeunes et la représentation que les professionnels ont les uns
pour les autres. Cela nécessite d'établir une liste de professionnels à partir d'un échantillon
d'adolescents et de construire des variables permettant de mesurer la représentation positive
entre les adultes. Ces variables seront ensuite comparées au degré de violence de chaque jeune
afin d'en déterminer l'influence.
I) constitution d'un objet d'étude.
1) méthodologie de la constitution de l'objet d'étude.
a) Les adolescents violents.
La première difficulté tient dans l'élaboration d'un groupe d'adolescent assez
homogène dans ses particularités pour que les variables soient significatives, mais comportant
assez de diversité pour pouvoir déterminer des comparaisons. Il paraît en fait nécessaire de
choisir des jeunes susceptibles d'être confrontés aux neuf paramètres d'apparition de la
violence, mais dont le parcours est diversement parsemé de passages à l'acte.
Nous décidons de prendre comme population de base la file active du Temps du
Devenir puisque d'une part c'est la plus accessible pour nous et, d'autre part, parce que
l'ouverture à la population adolescente la plus large y est appliquée. En effet, notre
fonctionnement nous amène à rencontrer tous les jeunes quelles que soient les difficultés
qu'ils rencontrent et hors de tout mandat. Nous recevons des jeunes de tout le département, de
tout milieu socio-économique et de toute culture.
Cette diversité de population nous permettra de constituer un groupe de jeunes aux
caractéristiques socioculturelles semblables, mais dont l'utilisation de la violence est diverse.
Nous décidons de choisir en premier lieu un adolescent de 19 ans, Ibrahim, rencontré
en maison d'arrêt, dont la vie a été émaillée de 39 condamnations pour violence sur les
109
personnes et de 23 condamnations pour dégradations. Il sera le départ de l'étalonnage,
l'échelon supérieur de notre mesure de la violence, par le fait même que c'est, à notre
connaissance, le jeune ayant commis le plus de passages à l'acte violent de notre file active.
A partir de ses dossiers, judiciaire et du Temps du Devenir, nous déterminerons les
caractéristiques suivantes, en référence aux neufs paramètres: situation sociale, et en
particulier les revenus dont dispose sa famille, son niveau de formation mais aussi tout
élément de vie qui pourrait être à l'origine d'un sentiment d'inégalité, situation géographique,
et en particulier le quartier où il habite, les administrations et services qui y sont implantés, les
opportunités d'emploi, les facilités de transport et les stratégies de réhabilitation
infrastructurelles, sa culture (Il s'agit là de repérer des valeurs et normes ethniques ou de
classe sociale, religion, milieu d'origine de la famille et des amis, codes vestimentaires, codes
langagiers qui dénoteraient d'une différence en regard de ceux couramment admis), sa
situation familiale et les soutiens éducatifs ou thérapeutiques dont son entourage immédiat
peut disposer, ce qu'il dit de ses motivations : haine, bénéfice financier, interpellation d'une
institution, les demandes formulées par ses victimes : dédommagement, punitions, les
réponses institutionnelles qui lui ont été proposées (placement, aides éducatives, soins,
formations…), le diagnostic médical en terme de fragilité narcissique, ses résultats scolaires et
principalement dans les matières nécessitant une capacité de réflexion et d'abstraction.
Nous choisirons ensuite dans les dossiers du Temps du Devenir des jeunes aux
caractéristiques similaires, mais dont le nombre et la gravité des passages à l'acte sera
différentes.
Il paraît d'ors et déjà impossible de trouver des jeunes aux caractéristiques exactement
semblables et superposables. Tout d'abord, les histoires de vie sont à priori toutes différentes.
Ensuite, les stratégies et réactions sont sujettes à des paramètres si subjectifs qu'il semble
impossible d'en trouver deux identiques. Elles dépendent des témoins présents, des
motivations des juges, du retentissement médiatique de l'acte… Il s'agit donc plus de cerner
une similitude dans les variables qu'une parfaite égalité. L'important, par exemple, est de
repérer une raison pour le jeune de se sentir en situation d'inégalité par rapport aux autres
membres de la société, non pas que cette raison soit exactement la même.
Dans la file active du Temps du Devenir, il s'agira donc de choisir des jeunes
présentant les raisons probables d'un sentiment d'inégalité, habitant sur un territoire aux
caractéristiques proches de celui d'Ibrahim, dont les codes culturels dénoteront un décalage
avec la culture de l'environnement, entourés d'une famille présentant des similarités de
110
déviance dans leur système éducatif. Ces adolescents devront, en outre, être fragiles
narcissiquement et avoir des difficultés de pensée abstraite. Il conviendra par ailleurs de
cerner les stratégies mises en place, les buts escomptés de ces stratégies et les réponses
institutionnelles qui ont été mises en place.
Une fois ce groupe constitué, il sera nécessaire de répertorier les actes violents
commis, de façon à les étalonner entre 0 (aucune violence perpétrée) et Ibrahim (62 actes
violents) Nous ne nous attacherons, par commodité, qu'aux actes connus dans les dossiers, par
autorévélation ou par notification officielle (dossier judiciaire)
Enfin, 5 adolescents de ce groupe seront choisis en fonction de leur représentativité
d'un échelon de violence.
b) Les professionnels.
Après avoir constitué ce groupe de jeunes, homogène parce que tous confrontés aux
neuf paramètres de l'apparition des passages à l'acte, après avoir déterminé leur degré de
violence, nous nous attacherons, pour chacun, à repérer les professionnels qui ont eu à les
rencontrer, dans les six logiques institutionnelles. Ce listing se fera, là aussi, en étudiant les
dossiers.
Dans chaque groupe d'adultes attachés à un jeune, nous déterminerons un représentant
de chaque logique en prenant garde que les quatre techniques institutionnelles soient
représentées (cf. page 86) C'est ce dernier groupe qui constituera notre objet d'étude. C'est
effectivement la présence ou l'absence de représentation positive mutuelle chez ces
professionnels qui nous intéresse, afin de les mettre en lien avec le degré de violence des
jeunes.
C'est chez ces adultes, représentatifs des logiques économiques, politiques,
socioculturelles, d'apprentissage, médicales et judiciaires, et utilisateurs des techniques
structurelles, éducatives, coercitives et thérapeutiques, que nous devons étudier la capacité à
avoir une représentation positive de tous les autres.
Il est possible, voire probable sur un territoire aussi petit que l'Aube, que certains
représentants se retrouvent dans plusieurs dossiers. Cela n'est guère important. Ce qui nous
intéresse c'est la représentation positive mutuelle à l'intérieur de chaque groupe d'intervenant
auprès d'un même jeune.
La représentation positive mutuelle sera donc étalonnée, chiffrée dans chaque groupe
de représentants de la prise en charge de chaque jeune, puis comparée aux actes violents
111
commis par celui-ci.
c) architecture de la constitution de l'objet d'étude.
1) repérage des neufs paramètres de l'apparition de la violence chez un jeune reconnu comme
violent (Ibrahim) et considéré comme base de l'étalonnage.
2) à partir de la file active du Temps du Devenir pendant l'année 2003 (546 adolescents de 12
à 23 ans), sélection des adolescents confrontés aux neuf paramètres, en référence à Ibrahim
(territoire, famille, cursus socio professionnel semblables)
3) repérage des actes violents dans le groupe sélectionné, étalonnage de ces actes sur une
échelle allant de zéro à 62 (Ibrahim)
4) choix des adolescents représentatif des différents degrés de l'échelle des actes, si il y a
plusieurs adolescents représentatifs de chaque degré, tirage au sort.
5) listing des professionnels intervenant dans la prise en charge de chacun des dix jeunes.
6) dans la liste des professionnels attachés à chacun des dix jeunes, sélection d'un
professionnel par logique institutionnelle, en s'assurant de la présence des quatre techniques
institutionnelles.
7) l'objet d'étude est constitué par le groupe des professionnels ainsi sélectionnés.
2) construction de l'objet.
a) Ibrahim.
α) Tranche de vie.
Ibrahim est né le 28 mai 85 à Troyes. Sa mère, deuxième d'une fratrie de 6 enfants, est
issue d'une mère française aide soignante et d'un père menuisier algérien. Arrivée en Algérie à
4 ans, elle perd sa mère à 12 ans et arrête alors ses études, contrairement à sa sœur aînée, pour
élever ses frères et sœurs. Elle est mariée par son père à 16 ans avec un homme violent qu'elle
quitte rapidement pour se remarier à 18 ans avec le père d'Ibrahim, échappant ainsi à un
nouveau mariage arrangé par son père.
Le père d'Ibrahim est algérien, menuisier ébéniste formé sur le tas dans l'entreprise de
son beau-père depuis 10 ans quand il rencontre sa femme qui a neuf ans de moins que lui.
Après trois fausses couches, le couple donne naissance à un garçon en 1980, à une fille en
1981. Suite à de graves problèmes médicaux de madame, la famille fait de fréquents allersretours entre Oran et Paris avant de venir s'installer définitivement en France en 1990. C'est
112
lors d'un de ces voyages que naît Ibrahim. Logés, dans un foyer de rapatrié à Troyes pour
madame et ses enfants, dans un foyer de jeunes travailleurs pour monsieur, la situation est
difficile. Monsieur ne trouve pas de travail, madame est de nouveau enceinte, et la grossesse
ne se passe pas bien. Elle doit rester couchée dès le quatrième mois de grossesse. Une fille
naît en 1991.
Ensuite, la famille est logée dans un appartement F4 du quartier HLM nommé "Le
Point du Jour". Dès la rentrée 1991, Ibrahim est signalé au psychologue scolaire pour
difficultés d'apprentissage, mouvements d'agressivité, malgré un très bon niveau de langage.
S'ensuit un parcours d'apprentissage lent mais continu, émaillé de séances d'orthophonie et de
thérapies, et l'inscription en hôpital de jour pour enfants. La famille est parallèlement prise en
charge par la DiDAMS, puis par l'ASE quand les services sociaux constatent une violence
importante de monsieur sur madame.
En 96, Ibrahim est admis en IME sur décision de la CDES. Il quitte l'établissement à
ses quatorze ans pour retourner vivre chez ses parents.
En 1999, la mère d'Ibrahim est renvoyée en Algérie par le père. Ibrahim est mis à la
porte. Les deux aînés travaillent et sont installés. La petite dernière reste avec son papa.
A compter du début de l'année 2000, Ibrahim s'installe dans la cave d'un immeuble du
Point du Jour, il est aidé par quelques copains qui lui fournissent un peu d'alimentation.
Ibrahim commet des larcins, vole dans les supermarchés. Il cambriole quelques pavillons de
Troyes. Dans le même temps, Ibrahim commence à attaquer des portes d'immeuble. Il casse
les vitres, détruit des garages. Avec un ami, il frappe un jeune cycliste au visage avec une
planche de bois. Plus tard, c'est une personne âgée qui est mise à terre puis assommée à coup
de pied. Ce sont ces actes qui conduisent Ibrahim en maison d'arrêt, et c'est à cette occasion
que le Temps du Devenir le rencontre, il n'a pas encore ses seize ans.
A chaque sortie, Ibrahim reconduit son comportement et est réincarcéré.
En prison, Ibrahim continue ses actes. Il est très agressif avec les surveillants, allant
même jusqu'à essayer d'en étrangler un. Son état d'indigence ne lui permet pas de cantiner, il
est donc perçu comme sale et dangereux. Ses rapports avec ses codétenus sont très tendus. Il
n'hésite pas à frapper et à injurier. Régulièrement mis à l'isolement, il est transférer de maison
d'arrêt en maison d'arrêt : Sens, Auxerre, Reims, Besançon. A chaque endroit, il est repéré
comme violent et allonge ses peines par des séjours répétés au "mitard". Lors d'un de ses
séjours à la prison de Troyes, il détruit entièrement sa cellule la veille de sa sortie. La télé, le
lavabo, la cuvette des toilettes, le lit et l'armoire sont retrouvés saccagés. Le surveillant et le
113
directeur, qui ouvrent la cellule le lendemain matin, sont manqués de justesse par le lavabo
lancé par Ibrahim.
Deux essais de placement en foyer éducatif ont été tentés, il en a fugué au bout de
quinze jours, pour revenir immanquablement dans sa cave. Aujourd'hui, Ibrahim est encore
incarcéré, il doit sortir en novembre 2004.
β) Repérage des neufs paramètres.
Il s'agit ici de constater les éléments de la vie d'Ibrahim, classés dans les neufs
paramètres, qui permettront de choisir les adolescents de la file active du Temps du Devenir.
L'inégalité sociale et/ou économique : Inégalité face à l'emploi puisque Ibrahim n'a pas de
formation qualificative, inégalité économique, Ibrahim n'a aucun revenu, inégalité face au
logement, il vit dans une cave, de par la volonté de son père, inégalité relative face aux soins,
Ibrahim a bénéficié de soins en hôpital de jour, mais est actuellement hors du système de
santé, là aussi en conséquence de la volonté paternelle.
Une inégalité est remarquable, celle due à la répétition ou à la reconduction, selon la
sémantique du champ disciplinaire choisi : l'absence de soins a obligé la famille à s'expatrier
d'Algérie en France. Le père perd son emploi en arrivant en France, la mère ne peut effectuer
des études dans sa jeunesse et ne peut se constituer une autonomie financière.
Les liens communautaires de voisinage : Le quartier du Point du Jour est une cité HLM
construite de 1963 à 1965 composée de barres et tours, sur une superficie de 2 hectares. Les
sept bâtiments qui la composent sont disposés de telle façon que les espaces communs sont
enclavés à l'intérieur. Les deux voies d'accès sont coupées par une nationale très fréquentée,
ce qui isole encore plus ce quartier. De l'extérieur, il est impossible de voir l'intérieur de la
cité. La population, estimée entre 2000 et 3000 personnes de 18 à 22 ans de moyenne d'age,
répartie en 26 nationalités, compte 80% de bénéficiaires de l'Allocation Personnalisée au
Logement. Le Point du Jour est relié à Troyes par une seule route et une seule ligne de bus.
Deux autres lignes, à vocation scolaire, rejoignent d'autres quartiers en contournant la ville.
Sur le quartier, sont implantés : une école maternelle, une équipe de prévention
spécialisée, une régie de quartier, un centre de loisirs, une annexe de l'ASSEDIC, une
permanence regroupant la PMI, la CAF et la DIDAMS, une halte-garderie, un poste de police,
une association d'aide aux devoirs, une antenne de gestion de MON LOGIS (organisme
logeur), une épicerie.
Dans l'agglomération troyenne, renseignements pris auprès des services sociaux et de
114
la mairie, six quartiers regroupent des caractéristiques similaires (population, architecture,
transports, services) : les Chartreux au sud, la ZUP de la Chapelle St Luc au nord, les
Vassaules à l'est, le quartier Jules Guesdes au centre de Troyes et Maugout de Saint André
Lès Vergers à l'ouest.
Le conflit de culture : Ibrahim est de nationalité française, né d'un père algérien et d'une mère
française d'origine franco-algérienne. Monsieur est musulman et madame ne se prononce pas.
Ibrahim ne respecte aucun des principes connus de l'Islam : il s'alcoolise et fume à l'occasion;
en maison d'arrêt, il respecte le ramadan de manière épisodique.
Du point de vue des modes vestimentaires et des codes langagiers, Ibrahim semble
naviguer au gré des rencontres et des moyens dont il dispose. Le verlan est employé aussi
sûrement que des expressions arabes, suivant l'interlocuteur. Ses vêtements sont plutôt ceux
d'un "clochard", mais il ne rechigne pas aux marques "tombées du camion". Dans son
discours, seules les étiquettes Nike, Reebok et Adidas comptent.
Il apparaît qu'Ibrahim ne fait pas à proprement parler d'une sous culture particulière,
mais qu'il prend les codes de son environnement du moment. Doit-on conclure qu'il n'a pas
d'appartenance culturelle ou qu'il les a toutes ?
L'éducation déviante : L'éducation déviante ne se mesure pas à l'aune d'un jugement
particulier, mais en regard des comportements dominants. A ce titre, la violence intrafamiliale
et l'exclusion d'Ibrahim dès quatorze ans sont les signes d'une éducation basée sur la violence
et l'exclusion.
Les trois ans passés en IME ne devraient pas être considérés comme facteurs de
déviance, mais son départ précipité peut être considéré comme un refus d'une éducation dite
normale.
Les amis sont peu connus, et rien ne peut conforter l'idée d'une appartenance à une
"bande délinquante", si ce n'est quelques cambriolages "en réunion". Lors des audiences, les
complices se sont avérés souvent inconnus des services de police.
Les bénéfices escomptés : Il semble opportun de ne pas faire l'amalgame entre les
cambriolages ou vols à la roulotte et les actes de destruction du matériel ou des habitants du
quartier. D'ailleurs, les vols se sont produits hors du quartier, tandis que les agressions ont eu
lieu au pied des tours.
Il convient visiblement de séparer les bénéfices matériels, pour subsister, des bénéfices
personnels. Les agressions contre les personnes ou les bâtiments ne comportaient aucune
possibilité de gagner quelque chose. Il s'agit donc d'assouvissement d'une rage, au sens donné
115
par F.DUBET, de rémission d'une tension interne au sens donné par C.BALIER, ou d'appels
bruyants à la réaction des adultes, de construction identitaire comme le pressent P.MIGNON.
La réaction de l'environnement : La réaction de l'environnement, et celle des habitants du
quartier en particulier, a été assez ambivalente. Il y a eu un sentiment de pitié pour ce jeune
garçon clochardisé dès quatorze ans, puis un sentiment d'insécurité et de rejet, le tout nappé
d'un soupçon de culpabilité. Les plaintes déposées montrent une progression.
Tout d'abord, aucune plainte pendant les six premiers mois, malgré des actes répétés.
Ibrahim est même protégé, nourri par quelques voisins. Il est caché alors que les services
sociaux le recherchent. Dans les témoignages, la faute est rejetée sur le père et Ibrahim est une
victime.
Ensuite, les plaintes affluent. Ibrahim devient un fauteur de troubles, un être
dangereux et nuisible, il est temps de le punir. Il est stigmatisé au point que tous les délits du
quartier lui sont imputés. Les habitants, en tout cas ceux qui s'expriment dans les comptesrendus policiers, réclament son bannissement. Un témoignage donne même raison au père
d'avoir rejeté ce garçon "inéducable".
Pourtant, un grand nombre de plaintes, même les dernières, quand le sentiment global
du quartier touchait l'exaspération, sont teintées de "autrement, c'est un brave gamin", "il a pas
eu de chance dans la vie" ou "on a tout essayé, y a rien eu à faire".
Les réactions des institutions présentes ne sont pas différentes. L'équipe de prévention
spécialisée du quartier fluctue entre la désolation de n'avoir rien pu accrocher avec Ibrahim,
l'exaspération et la recherche de causes médicales ou sociales.
Les réponses institutionnelles : Les réponses institutionnelles ont été médicales dans un
premier temps (hôpital de jour), ré éducatives ensuite (IME). Pendant tout ce temps, les
assistantes sociales ont aidé la famille d'Ibrahim par des secours financiers. La principale
option qui apparaît dans le dossier est le soutien à madame contre la maltraitance de
monsieur, avec une prime à la séparation du couple. A partir du départ de madame en Algérie,
les services sociaux ne sont plus intervenus.
Les réponses institutionnelles ont alors été coercitives, avec quelques pistes en
établissement éducatif, qui se sont avérées un échec. Les réponses à l'intérieur même de la
prison se sont tournées vers la punition ou l'exclusion : mitard ou transfert. Un projet des
éducateurs de la PJJ se tournait même vers un renvoi en Algérie, auprès de sa mère.
Le quartier est en cours de réhabilitation.
A noter deux essais d'inscription dans des programmes d'insertion socioprofessionnelle
116
(TRACE) et deux propositions d'apprentissage en alternance.
La fragilité narcissique : Dès son installation définitive en France, et l'entrée au CP, Ibrahim
est signalé aux psychologues et psychiatres. Son efficience intellectuelle est bonne. Il est
considéré comme fragile narcissiquement. Le testing effectué par un psychologue scolaire en
1992 se conclut par : "Son instabilité, signe d'éléments dépressifs majeurs, obère ses
capacités cognitives".
Le psychiatre de la maison d'arrêt, en 2002, diagnostique, entre autres choses, un
syndrome dépressif majeur. C'est le signe d'une fragilité, voire d'une faille narcissique
certaine.
La capacité de pensée : Les capacités cognitives sont déjà altérées par la position dépressive.
Elles le sont aussi par un imaginaire très pauvre, bloqué par un fonctionnement opératoire. En
clair, la survie, l'immédiateté a pris le pas sur la rêverie et l'univers fantasmatique. C'est un
constat effectué régulièrement par l'équipe du Temps du Devenir lors des rencontres à la
maison d'arrêt. Tous les jeux de sociétés ou les conversations à base d'imaginaire nécessitant
une capacité d'abstraction sont échoués.
γ) Les professionnels, leur logique, leurs techniques.
Les professionnels cités dans les dossiers d'Ibrahim, à compter des premiers actes
violents sont : les soignants de l'inter secteur de pédopsychiatrie, les psychiatres et
psychologues de la maison d'arrêt, les assistantes sociales de secteur, les éducateurs de
prévention, les éducateurs de la PJJ, les policiers, les juges des enfants, les éducateurs des
deux foyers éducatifs, les surveillants de la maison d'arrêt, l'assistante sociale de la prison,
l'instituteur de la prison, les formateurs de la "Mission Insertion", les référents de la Mission
Locale d'Insertion.
Les logiques employées ont été : la logique économique et d'emploi, à un niveau
global, puisque le quartier du Point du Jour fait partie des ensembles choisis réimplanter des
entreprises (en lisière) et à un niveau individuel par les programmes de réinsertion
professionnelle, les aides financières de la DiDAMS, la logique politique, puisque le quartier
fait partie d'un grand programme de réhabilitation, avec ouverture architecturale vers le centre
ville, augmentation des voies d'accès, amélioration des moyens de communication, la logique
socioculturelle, par l'intervention de la prévention spécialisée, des assistantes sociales, des
éducateurs PJJ, la logique de formation et apprentissage, par l'instituteur de la prison, les
formateurs et référents de l'insertion et de la formation, la logique judiciaire par la PJJ, les
117
magistrats, l'administration pénitentiaire, la logique médicale par le Temps du Devenir et les
psychiatres ou psychologues.
Les techniques sont, elles aussi, au complet : techniques structurelles par la
transformation du quartier, la proposition de différents types d'établissements, les programmes
de réinsertion socioprofessionnels, les aides et assistances, action éducative par la PJJ, l'ASE,
les foyers éducatifs, travail thérapeutique par le Temps du Devenir, sans oublier le travail
entamé par l'hôpital de jour et l'IME, coercition par la prison, la justice.
b) Bases du choix.
A partir des enseignements tirés de l'étude des dossiers d'Ibrahim, nous décidons de
rechercher dans la file active du Temps du Devenir les adolescents présentant toutes les
caractéristiques suivantes :
*Adolescents sans formation qualificative, sans emploi et sans revenu propre, dont les
possibilités d'accès au logement personnel et aux soins sont dépendantes d'une tierce personne
(parent, amis)
* Adolescents résidant dans les quartiers du Point du Jour, de la ZUP chapelaine, des
Vassaules, Jules guesdes, maugout ou des Chartreux.
* Adolescents confrontés à plusieurs cultures au sein de sa famille (ethnies ou niveaux
socioculturels différents). Possiblement ambivalent entre des codes vestimentaires et
langagiers.
* Adolescents issus d'une famille aux habitudes éducatives remarquables par la violence entre
ses membres ou par l'exclusion.
* Adolescents dont les témoins et/ou victimes des actes ont été partagés entre la pitié,
l'exaspération et la culpabilité. On peut imaginer que la progression vécue par les habitants du
Point du Jour est transposable : les premiers actes provoquent de la pitié ou, pour le moins de
la préoccupation pour le jeune. Les suivants entraînent l'insécurité et le rejet.
* Adolescents dont le bénéfice de l'acte n'est pas "visible", matériel. Certains actes violents
peuvent avoir pour but un gain en matière de subsistance ou de profit, mais il doit apparaître
des actes dont la motivation ne peut être que la reconnaissance par l'entourage,
l'assouvissement d'une pulsion ou l'apaisement d'une colère, d'une rage haineuse.
* Adolescents diagnostiqués syndrome dépressif, altération de l'image de soi, mésestime.
* Adolescents manquant de capacité d'abstraction, dans les jeux ou dans les matières scolaires
générales comme les mathématiques, les rédactions ou dissertations, les arts plastiques ou
118
musicaux. Les matières nécessitant un fonctionnement opératoire ne seront pas prises en
compte.
Le paramètre des réponses institutionnelles ne permet pas de faire un choix a priori.
C'est en listant les professionnels, a posteriori du tri, que l'on pourra constater la présence ou
l'absence de telle ou telle réponse.
c) Les adolescents présentant les neufs paramètres.
A partir des 549 adolescents reçus en 2003, nous opérons par élimination. Les
premiers tris sont aisés, car contenus dans l'ordinateur de l'hôpital (système d'exploitation
Lysia, données PMSI) Ce sont les lieux de résidence et les diagnostics, éléments obligatoires
des dossiers.
Après tri par résidence, il reste 102 dossiers sur 549. Après tri par diagnostic, il reste 28
dossiers sur 102. La suite du tri, se fait manuellement, dossier par dossier. Les dossiers
présentant une absence ou une insuffisance d'explicitation d'un des paramètres est éliminé.
Nous nous arrêtons sur 16 dossiers présentant les caractéristiques requises et
répertorions les actes violents et les institutions intervenues. Nous ne prenons en compte que
les actes violents sans bénéfice financier ou matériel. Dans le doute, nous écartons le passage
à l'acte des relevés.
d) Etalonnage de la violence.
Nous répertorions les violences des seize dossiers caractéristiques. Nous choisissons
tout d'abord de définir un indicateur : Le niveau de violence de chaque jeune. Pour le repérage
du niveau de violence, nous cotons les actes en fonction de leur gravité. La cote finale est la
somme des actes coefficientés. Nous notons 1 les agressions verbales, 2 les agressions
physiques sans blessures, 3 les agressions physiques avec blessures mais n'ayant pas entraîné
d'ITT, 4 les coups et blessures ayant entraîné une ITT.
Les dégradations posent une difficulté. En effet, il est aisé de définir qu'une agression
verbale est moins violente qu'une agression physique, puis d'échelonner en fonction d'une
gravité objective. Les dégradations, elles, ne peuvent être comparées aux agressions sans
jugement de valeur. Selon quels critères peut-on dire qu'un incendie de voiture est plus violent
qu'un coup de poing où moins grave qu'un coup de couteau ? Nous prenons donc le parti de
coter les dégradations partielles de biens au niveau des agressions physiques sans blessure (2)
et les destructions par incendie comme les agressions avec blessures (3) La moyenne des
119
atteintes aux biens équivaut à la moyenne des agressions (2,5)
Le niveau de violence chez les seize jeunes retenus va de 1 à 85. Nous choisissons de
créer des classes homogènes de niveau :
-
Niveau de violence "faible" (moins de 10) : Adel, Abdul, Issa, Kadidja,
Karim, Soulleman, Tolotra, Venise et Yu.
-
Niveau de violence "émergeant" (de 11 à 20) : Julien et Jessica.
-
Niveau de violence "conséquent" (de 21 à 30) : Nicolas et Toufik.
-
Niveau de violence "majeur" (de 31 à 40) : Damien.
-
Niveau de violence "permanent" (plus de 40) : tommy et Ibrahim.
e) choix des cinq.
Dans chacun des cinq groupes ainsi définis, nous choisissons un jeune :
Dans le groupe "faible", Adel paraît le plus judicieux avec le niveau le plus bas : 1, dans le
groupe "majeur" Damien est le seul représentant, avec un niveau de violence de 39. Dans le
groupe "permanent" nous préférons le niveau supérieur avec Ibrahim (85). Le tirage au sort
dans les groupes "émergeant" et "conséquent" désigne Julien (13) et Toufik (27).
f) listing des professionnels.
A partir de ces cinq dossiers, nous listons les professionnels intervenant, suivant les
logiques
et
techniques
institutionnelles
précédemment
définies.
Quand
plusieurs
professionnels représentent la même logique, nous tirons au sort :
Adel
Damien
Ibrahim
Julien
Toufik
Logique politique Conseiller
Conseiller
Conseiller
Conseiller
Conseiller
et économique
Municipal
Municipal
Municipal
Municipal
Municipal
Modifications
Quartier
Quartier
Quartier
Quartier
Quartier
structurelles
Maugout
Chartreux
Point du jour
Vassaules
Chapelle st luc
Logique
AASEA
AASEA
AJD
AJD
AJD
socioculturelle
Prévention, prévention,
prévention,
prévention,
prévention,
Assistante
Assistante
Assistante
Action éducative Assistante
Action sociale
Assistante
sociale de sociale
secteur
secteur
de sociale
de sociale
de sociale
secteur
secteur
secteur
120
de
Logique médicale Temps du Temps
travail
du Temps
du Temps
du Psychologue
devenir
devenir
devenir
devenir
maison d'arrêt.
Logique
Mission
Formateur
Mission
Instituteur
Mission
d'apprentissage
Locale
Mission
Locale
spécialisé
Locale
d'Education
d'Insertion
Maison d'arrêt
d'Insertion
Surveillant
Service
Permanence
mineur,
Penitentiaire de Educative
thérapeutique
Action éducative d'Insertion
Prioritaire
Logique
Pas d'
judiciaire
intervenant Educative
coercition
Permanence
auprès
du maison d'arrêt probation
Tribunal
auprès
du
Tribunal
g) l'objet d'étude.
L'objet d'étude sera donc composé de 28 professionnels, répartis en 5 groupes :
- Maugout, Adel : André M, conseiller municipal chargé du quartier Maugout, Pierre E,
éducateur de prévention spécialisée du quartier, Annette B, assistante sociale du secteur,
Catherine B, soignante du Temps du devenir, Franck J, conseiller de la Mission Locale
d'Insertion (MLI)
- Chartreux, Damien : Bertrand C, conseiller municipal chargé du quartier Chartreux,
Valérie M, éducatrice de prévention spécialisée du quartier, Caroline B, assistante sociale du
secteur, Jean-Pierre P, soignant du Temps du Devenir, Nicole F, formatrice Mission
Education Populaire (MEP), Didier S, Educateur permanence Educative Auprès du Tribunal
(PEAT)
- Point du jour, Ibrahim : Joël R, conseiller municipal chargé du quartier Point du Jour,
Hakima H, éducatrice de prévention spécialisée du quartier, Stéphanie S, assistante sociale du
secteur, Françoise C, soignant du Temps du Devenir, Franck J, conseiller de la Mission
Locale d'Insertion (MLI), Jean-Noël T, surveillant mineur Maison d'arrêt de Troyes
- Vassaules, Julien : Annie R, conseillère municipale du quartier Vassaules, Dalila D,
éducatrice prévention spécialisée du quartier, Michelle D, assistante sociale du secteur,
Véronique J, soignante du Temps du Devenir, Michel F, instituteur spécialisé de la maison
d'arrêt, Véronique S, assistante sociale du service de probation
- Zup la Chapelle, Toufik :
André G, conseiller municipal chargé du quartier ZUP La
Chapelle, Jean-claude A, éducateur prévention spécialisée du quartier, Annie A, assistante
121
sociale du secteur, Catherine B, soignante du Temps du devenir, Pascal B, réfèrent Mission
locale d'insertion, Didier S, Educateur permanence Educative Auprès du Tribunal (PEAT)
II) L'investigation.
1) L'outil.
a) Le choix de l'outil.
Notre recherche traite de la représentation entre les professionnels investis d'une prise
en charge commune. L'outil le plus approprié semble donc l'entretien individuel. Nous optons
pour des entretiens semi directifs court. Le but recherché est bien de repérer les partenaires
qui viennent de manière naturelle et automatique à l'esprit de chaque professionnel. Les
réponses doivent être spontanées, c'est-à-dire qu'elles doivent exister dans l'esprit du
professionnel sans effort de réflexion, sans avoir besoin de repères mnésiques particulier,
comme en situation face à un jeune encore inconnu. Il n'est pas question de refaire un bilan
sur le partenariat engagé chez un jeune en particulier car cela introduirait le biais
d'expériences individuelles, elles aussi particulières. Chacun peut avoir une représentation
positive du travail fourni en général par une institution tout en ayant une image négative d'un
de ses professionnels lors d'une action singulière, et vice-versa. Par ailleurs, il s'agit bien
d'avoir une représentation des autres logiques et techniques, pas de l'individu lambda qui les
porte. Les questions devront donc amener chaque adulte à lister les partenaires qu'il a en tête,
à définir ce qu'il attend d'eux (la logique ou la technique dont il a la représentation) et à les
qualifier. Il faut d'autre part que ces réponses soient en lien avec le sujet, c'est-à-dire la
violence des jeunes telle que définie précédemment.
Pour synthétiser, la question sera : face à un adolescent violent, quels autres adultes
sont dans votre schéma de pensée ? Les acceptez-vous comme compétents ? La réciproque
est-elle vraie ? La codification devra permettre la comparaison entre le degré de
représentation positive mutuelle entre les professionnels et le niveau de violence, et devra
vérifier que plus le premier est élevé, plus le second est faible.
b) Les variables prédéterminées et codification.
Les variables doivent pouvoir mesurer, à l'intérieur de chaque groupe d'adulte, la
représentation que se fait le professionnel de l'adulte concerné, la réciproque de ces
représentations et graduer leur positivité.
122
Pour chaque entretien, et en regard de chacun des autres, la notation se fera de la
manière suivante :
- La représentation :
note
Le partenaire n'est pas cité (r0)
0
Le partenaire est simplement cité, sans commentaire. (r1)
+1
Le discours montre que l'interviewé a une représentation faible du travail du partenaire
(se représente une tâche, action, objectif ou moyen)(r2)
+2
Le discours montre que l'interviewé a une représentation moyenne du travail du partenaire
(se représente deux tâches, actions, objectifs ou moyens)(r3)
+3
Le discours montre que l'interviewé a une représentation forte du travail du partenaire
(se représente trois (et plus) tâches, actions, objectifs ou moyens) (r4)
+4
- La réciproque des représentations:
N'existe pas (l'un, au moins, n'est pas cité) (m0)
0
Est très inégale (citation de l'un, représentation de l'autre) (m1)
+1
Est inégale (différence de niveau dans les représentations) (m2)
+2
Est totale (égalité des niveau de représentation) (m3)
+3
- La positivité :
Les locutions, adjectifs, qualificatifs démontrent
Un a priori négatif de l'autre (termes négatifs à plus de 50% du discours)(p0)
0
Un a priori neutre (termes négatifs = termes positifs, ou termes neutres,
ou aucun terme) (p1)
+1
Un a priori positif (termes positifs à plus de 50% du discours) (p2)
+2
- la réciproque de la positivité :
A priori négatif de l'un contre a priori négatif de l'autre (rp0)
0
A priori négatif de l'un contre a priori neutre de l'autre (rp1)
+1
A priori neutre de l'un contre a priori neutre de l'autre (rp2)
+2
A priori positif de l'un contre a priori négatif de l'autre (rp3)
+2
A priori positif de l'un contre à priori neutre de l'autre (rp4)
+3
A priori positif contre a priori positif (rp5)
+4
La cote globale de chaque groupe d'adultes sera la somme des cotes de chaque dyade.
c) La grille d'entretien.
La grille d'entretien doit permettre à l'interviewé d'être en situation, mais sans
123
référence à une expérience particulière, tout en cernant bien le sujet. Elle doit par ailleurs
permettre à l'interviewé de penser à tous les paramètres d'apparition de la violence, sans que
ceux-ci ne soient clairement exprimés. Il s'agit de donner les caractéristiques des adolescents
choisis dans l'étude, sans induire de réponses. Nous optons donc pour l'exposé d'un petit
scénario qui inclut une allusion à chacun des paramètres d'apparition de la violence, suivi de
trois questions ouvertes. La première doit permettre le listing des partenaires envisagés (ceux
que l'on a en tête), la suivante réclame une précision sur ce que l'on attend d'eux, la dernière
permet de synthétiser l'action du partenaire et de le qualifier :
Je vais vous proposer un scénario, puis vous demander votre avis :
Un adolescent est repéré dans le quartier (nom du quartier concerné) parce qu'il y
a commis plusieurs actes extrêmement violents (incendie de voiture, agression d'un
autre adolescent sans motif apparent). Il est déscolarisé, n'a pas de revenus et ne peut
compter sur sa famille pour l'aider. Ce jeune, d'origine franco-laotienne, a déclaré à un
habitant du quartier excédé être seul et ne pas avoir grand-chose à perdre dans ce
quartier pourri.
On vous donne carte blanche pour organiser une prise en charge globale. Vous
déclenchez une réunion entre tous les partenaires qui vous semblent pouvoir vous aider.
- Qui invitez-vous ?
- Pour chacun d'eux, pouvez-vous m'indiquer la ou les tâches que vous lui confieriez ?
- Je vous rappelle vos invités un par un, quel qualificatif pourriez-vous leur attribuer à
chacun ?
2) La passation des entretiens.
a) Conditions de passation.
Chaque professionnel est contacté individuellement par téléphone. Nous leur
expliquons la démarche comme suit : "J'effectue actuellement un mémoire de recherche sur
les actions institutionnelles mises en place ou souhaitées face à la violence des jeunes dans les
quartiers des Chartreux, Maugout, Vassaules, zup de la chapelle, jules Guesdes et point du
jour. Ce sont des entretiens de vingt minutes, enregistrés. Notre conversation sera retranscrite
de manière anonyme et ne sera utilisée, toujours anonymement, que dans le cadre de mon
travail universitaire. Etes-vous d'accord pour me rencontrer ?"
Le rendez-vous est ensuite pris sur leur lieu de travail. Lors de l'entretien, nous ré
124
énonçons ce qui a été dit au téléphone, avant de lire l'exposé du scénario, puis la première
question. La conversation est enregistrée sur dictaphone. Pendant la réponse, nous notons tous
les partenaires cités. A chaque question suivante, nous les citons un à un. Tous les entretiens
ont été faits sur une période de quinze jours.
b) Retranscription.
Le contenu des cassettes a été retranscrit manuellement mot à mot. Les discours ont
été ensuite découpés par groupes de sens, puis classés par partenaires cités, puis par logiques
d'intervention et dans deux classes : représentation et positivité. Les groupes de mots ayant le
même sens ont été regroupés par similitude, puis synthétisés sous la forme d'une phrase
résumant une même tâche, action, objectif ou moyen. Un tableau synthétique a permis de
regrouper ces représentations et noter la réciprocité.
c) aléas et conséquences de la passation.
Lors de la passation, sont apparues deux difficultés imprévues. Tout d'abord, une
personne, et son service, n'a pas souhaité donner suite à notre demande. Toutes nos relances
sont restées sans suite. Ne pouvant la remplacer, car seule dans sa logique, et ne pouvant tirer
de conclusion univoque de son refus, nous décidons de l'extraire de l'enquête sans
conséquence chiffrée. Dès lors, deux des réseaux sur les cinq n'ont pas le même nombre de
représentants des logiques, Adel n'a jamais rencontré la justice et Toufik n'aura pas d'élu.
Nous décidons, pour ne pas les pénaliser, de diviser les notes de ces deux réseaux par cinq et
de les multiplier par six.
L'autre difficulté tient à l'impossibilité pour deux interviewés de rentrer dans le
scénario proposé. En effet, les deux représentants de l'administration pénitentiaire, parce qu'ils
ne rencontrent les jeunes qu'en fin de parcours, dans un milieu fermé qui ne les autorise pas à
initier une prise en charge globale, se sont trouvés dans l'incapacité de répondre à la question
telle que posée. Nous avons donc pris l'initiative de la modifier. Après " On vous donne carte
blanche pour organiser une prise en charge globale. Vous déclenchez une réunion entre tous
les partenaires qui vous semblent pouvoir vous aider. - Qui invitez-vous ?", nous avons ajouté
: " Qui, à votre avis, a été dans le circuit de ce jeune avant qu'il ne vous soit confié ?". Puis, à
la place de : "- Pour chacun d'eux, pouvez-vous m'indiquer la ou les tâches que vous lui
confieriez ?", nous avons dit : " Que pensez-vous qu'ils ont tenté de faire quand ils l'ont
rencontré ?"
125
III) Résultats et analyse.
1) Les résultats des entretiens.
Il est apparu à l'analyse des entretiens qu'une configuration n'avait pas été cotée, et
apparaissait cependant très importante. En effet, nous avons coté la représentation en fonction
de la quantité. Il apparaît que la qualité est un élément oublié. En effet, des partenaires
peuvent avoir une représentation mutuelle positive maximale, alors que les représentations
que chacun se fait de l'autre sont discordantes. Les attentes réciproques ne se rencontrent pas
toujours. Qu'en sera-t-il de mon hypothèse si la représentation des logiques portées par un
professionnel face à un jeune ne correspond à aucune réalité ?
En l'absence de recherches complémentaires sur le sujet, pour ne pas fausser le
protocole établi, mais pour ne pas négliger non plus ce paramètre inattendu, nous décidons de
présenter nos conclusions comme prévu, mais de comptabiliser parallèlement comme suit :
Aucune des représentations ne concorde avec ce que le partenaire énonce de lui-même
0
Une représentation concorde avec ce que le partenaire énonce de lui-même
+1
Deux représentations concordent avec ce que le partenaire énonce de lui-même
+2
Trois (et plus) représentations concordent avec ce que le partenaire énonce de lui-même +3
Les résultats seront donnés et analysés sans interférence de la concordance, mais un
chapitre analysera en dernier lieu l'impact éventuel de celle-ci.
Le tableau suivant synthétise les résultats par groupes, par réseaux. Les entretiens et
les classifications sont en annexe.
Quartier et jeune en étude
Degré de Représentation Mutuelle Positive
Maugout, Adel
258
Vassaules, Julien
320
Zup La Chapelle, Toufik
271
Chartreux, Damien
264
Point du Jour, Ibrahim
246
2) Croisements et corrélations avec l'échelle de violence.
Comme nous l'avons dit, notre hypothèse sera validée, si le degré de Représentation
Mutuelle Positive entre les adultes de chaque groupe est inversement corrélé au niveau de
violence du jeune dont ils ont la charge. Plus l'un est fort, plus l'autre est faible. Pour une
meilleure compréhension du graphique qui suit, nous avons donc fait la comparaison entre le
126
degré de violence et l'inverse du degré de représentation (RMP), multiplié par 10 000 pour
être dans une échelle semblable.
45
90
40
80
35
70
30
60
25
50
20
40
15
30
10
20
5
10
0
niveau de violence
Inverse de RMP par mille
corrélation représentation mutuelle positive/niveau de
violence
1/RMP*10000
niveau
de
violence
0
maugout vassaules
Zup la Chartreux point du
Chapelle
jour
quartier
Comme nous pouvons le constater, les courbes vont dans le même sens pour les quatre
groupes présentant les plus forts niveaux de violence. Il n'en est pas de même pour le quartier
Maugout qui se trouve en opposition avec notre hypothèse.
D'autres part, le rapport de la violence sur la représentation permet de vérifier si la
corrélation est proportionnelle :
différentiel :violence sur1/RMP*10000
250
200
150
100
50
0
maugout
vassaules
Zup la Chapelle
Chartreux
point du jour
Le graphique de différentiel montre une légère tendance à la proportionnalité puisque
les trois premiers écarts sont du même ordre de grandeur, mais n'indique pas que ce lien
127
mathématique existe.
3) Et la concordance ?
Comme annoncé, nous avons comptabilisé parallèlement les concordances entre les
représentations des membres d'un même groupe. Il s'avère que peu de concordance existe : 52
personnes ont énoncé une représentation juste de leur partenaire (5 à Maugout 14 aux
Vassaules, 13 à la Zup Chapelle, 14 aux Chartreux et 6 au point du jour) Au final, la
concordance n'a pas d'incidence notable sur les courbes. Elle appuie simplement plus
fortement sur les résultats de Maugout et Point du jour : le premier est encore plus discordant
de notre hypothèse, tandis que le second la confirme de manière plus éclatante. Nous
n'utiliserons donc plus ici ce paramètre.
4) Analyse.
Notre hypothèse était que plus les adultes, en relation d'aide avec un jeune, portaient
une représentation valide des logiques de leurs partenaires, moins les passages à l'acte violents
se produiraient. Les résultats de l'enquête sont disparates. Il semble que cela soit vrai pour
quatre groupes, même si le lien n'est pas mathématiquement défini, et totalement faux pour le
dernier. Le quartier Maugout est-il l'exception qui confirme la règle ou qui la met à mal ? La
vérification de l'hypothèse pour 4 cas sur 5, et le rapprochement du différentiel nous pousse à
choisir la première voie. Pourquoi, cependant, la validité de notre hypothèse n'est-elle pas
complète ?
L'étude fine des tableaux récapitulatifs de la représentation mutuelle positive montre
l'existence, à Maugout, d'un noyau entre les éducateurs et les assistantes sociales. Leur
représentation mutuelle est forte. Les logiques judiciaires, médicales et politiques sont
beaucoup moins prises en compte. Dans les autres tableaux, les logiques politiques et
médicales sont pauvrement représentées, certes, mais présentes. La représentation mutuelle
positive est plus partagée, même si elle est moins forte. A Maugout, il semble qu'elle soit plus
intense, mais seulement entre deux intervenants. Face à la violence, ces intervenants font-ils
bloc de manière efficace ?
Une autre explication peut venir du choix du jeune pour l'étude. Nous avons
sélectionné Adel parce qu'il avait le plus faible degré de violence, 1. Ce degré correspond à
une seule et unique agression verbale. Certains diraient zéro. Le groupe d'adultes ne se serait
donc jamais inquiété de la violence. Et s'il existe bien un noyau dur de collaboration, n'est-ce
128
pas pour d'autres difficultés des jeunes du quartier que celle que nous tentions d'étudier ? En
l'absence de contact avec le problème, les réflexes partenariaux sont-ils endormis ? Tel un
corps qui n'a pas été en contact avec le virus, les adultes du quartier n'ont peut-être pas
fabriqué d'anticorps. Nous nous serions alors tendus notre propre piège. En choisissant un
groupe qui n'a pas rencontré le phénomène, nous ne pouvions repérer ses aptitudes à le
combattre.
Nous partons donc du principe que notre hypothèse est validée, il existe bien un lien
entre représentation mutuelle positive et passage à l'acte violents chez les jeunes.
Les cinq groupes d'adultes mérite quand même d'être étudiés. Nous notons ici, en vrac, les
enseignements notables tirés de l'étude des entretiens :
En règle générale, nous constatons une faiblesse de liens entre logique médicale et les
autres. Les soignants sont peu imprégnés des autres logiques. Par ailleurs, les élus sont
souvent dans la situation de penser aux autres, alors que les autres les ignorent. Dans chaque
groupe, une logique est plus particulièrement porteuse de toutes celles des partenaires, et se
sent responsable d'une éventuelle coordination. Dans chaque groupe, se trouve aussi un
membre tout à fait oublieux de ses partenaires. A chaque fois, les logiques "forte" et "faibles"
sont différentes, ce qui ne permet pas de cibler qui que ce soit en général. Il semble aussi que
tous portent la logique des éducateurs de rue, et que rare sont ceux qui portent la logique
politico-économique. On constate que cette logique est citée pour exhorter les bailleurs à faire
plus de social, c'est à dire à sortir de leur logique. Enfin, la faible influence de la concordance
entre les représentations et la réalité pose question. Il semblerait donc qu'il suffise de se
représenter les collègues de manière positive pour être plus efficace, peu importe que l'on soit
dans l'erreur quant à ses réelles fonctions.
Pour finir, nous noterons deux éléments sur le fond même des entretiens. Tout d'abord,
les mots "information" et "proximité" apparaissent de manière permanente dans les discours.
Ce sont les denrées rares qu'il faut obtenir, partager, conserver, posséder. Ce sont aussi
essentiellement les apanages des éducateurs de prévention, que l'on souhaite prendre à son
compte, ou partager. La deuxième remarque tient au fait que la grande majorité des adultes a
cité le jeune et/ou sa famille dans les partenaires à inviter. Les dossiers qui ont servis à la
circonscription de l'objet d'étude ne le laissaient pas présager. Dans le discours tout au moins,
ce sont les partenaires à ne pas oublier. Il conviendra d'en expliciter la logique et la technique,
puisqu'elle est à priori la somme de toutes les autres, et pourquoi, dans la réalité, ils ne sont
jamais présents aux "réunions de synthèse".
129
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Nous voici donc arrivés à la fin de cette recherche. A la fin ? Rien n'est moins sur !
Tout d'abord parce qu'il reste à comprendre deux éléments : pourquoi un des quartiers s'est
montré résistant et pourquoi la corrélation n'est pas proportionnelle, et ensuite parce que
l'application sur le terrain de cette corrélation s'annonce ardue.
La résolution de l'incomplétude de notre recherche semble devoir passer de manière
incontournable par la poursuite de notre protocole. Nous avons un premier indice par l'analyse
des cinq groupes de référence, il faudra étendre la recherche de manière plus exhaustive. Ne
plus déterminer cinq jeunes parmi la file active d'une seule structure, mais tous les jeunes
violents de toutes les structures, ne plus cerner six professionnels dans l'entourage du jeune
mais tous les adultes avec qui il a affaire, ne plus s'arrêter aux logiques institutionnelles, mais
impliquer et interroger les logiques de voisinage, de filiation, d'échange, de don, de hiérarchie
culturelle ou structurelle … En fait, il reste assez d'approximation pour reprendre la
recherche. Lors de l'éventuelle poursuite de notre cursus ?
L'application sur les interrelations professionnelles du concept de représentation
mutuelle positive s'annonce, elle, encore plus compliquée. En effet, le plaisir de s'apercevoir
que l'on ne s'est pas complètement fourvoyé, que toutes les premières investigations et leurs
échecs n'auront pas été effectuées pour rien, ne doivent pas masquer le chantier immense
qu'ouvre la validation de notre hypothèse.
La représentation mutuelle positive entre les professionnels aubois influe sur la prise
en charge des adolescents violents ? Et alors ! A quoi va bien nous être utile la démonstration
de cette évidence ?
Il est en effet une chose de participer à crédibiliser un constat, et une autre d'utiliser ces
conclusions pour faire évoluer le présent. Nous sommes partis d'un constat d'échec des
structures judiciaires, politiques, médicales, sociales, éducatives, économiques et scolaires
face aux passages à l'acte violents des jeunes. Nous arrivons au constat de la nécessité de
vivre l'autre autrement pour participer à la rémission de ceux-là. La belle affaire, la belle
avancée ! Car s'il est possible de réformer une organisation, de mettre en pace des actions
pour faire évoluer les choses matérielles ou de théoriser pour expliquer, comment forcer
quelqu'un à intégrer une représentation ? Comment positiver cette représentation ? D'autre
part, chaque groupe de six adultes entraîne trente couples d'interrelations. Comment pourrons
nous les faire évoluer quand il faudra les multiplier par le nombre réel d'intervenants sur
130
chaque quartier ? Nous l'avons vu, la réalité des représentations n'arrange pas le problème,
l'information simple fournie par certaines structures sous forme de plaquettes, réunions
d'information ou messages publicitaires n'a donc que peu d'influence sur la problématique.
Connaître les missions de la structure voisine, n'est pas se représenter positivement la
logique que son collègue conduit. Car dans cette situation, il nous semble probable que ce
sont les expériences individuelles, les convictions personnelles qui prennent le pas. Entre
celui qui pense que la justice, c'est "t'as déconné, tu paies" et son collègue qui voit la punition
comme la preuve de l'échec de toutes les autres actions mises en place, entre ce maire qui ne
connaît le travail des éducateurs de rue que par un prénom, parce qu'il l'a vu une fois lors d'un
Contrat Local de Sécurité, cet autre qui tient permanence, une fois par mois, pour des
personnes âgées apeurées par les bruits de la sortie d'école et cette assistante sociale qui
culpabilise de ne pas avoir pu entrer en relation avec Ibrahim, quoi de commun ? Quoi de
partageable ? De quelle représentation mutuelle, aussi positive soit elle, pouvons-nous rêver ?
Et pourtant, s'il est possible de voir le pire raciste changer de mentalité après avoir
partager le couscous et le Sidi-brahim avec son voisin de pallier, s'il est imaginable de
demander à un gamin des cités désabusé de se représenter les bienfaits du travail et l'utilité de
son professeur de maths, pourquoi ne serait-il pas envisageable que les partenaires se pensent
et s'imaginent ?
Nous sommes convaincus que cela est faisable, si les conditions de la rencontre, du
partage d'une prise en charge, de l'échange des points de vue sont réunies. Bien sur, une
confrontation épisodique n'est pas suffisante, et cela nécessitera du temps, mais il y a sans
aucun doute une piste à travailler dans l'organisation de rencontres, dans la provocation
d'échanges professionnel liés à des d'expériences communes. Nous avons, les années
précédentes, organiser des "demi journées de formation et d'échanges" à l'attention des
professionnels Aubois. Un an après, il ne se passe pas une semaine sans que l'on nous réclame
la prochaine. Basées sur des ateliers et l'intervention d'un expert réputé, ces manifestations
pourraient être considérées comme "classiques". Pourtant, ce qui est demandé, c'est surtout la
réédition des ateliers. Ceux-ci étaient originaux : Le raccourci de l'histoire d'un jeune en
difficulté était exposé dans six salles de quarante participants. Charge à eux de donner leur
point de vue, de trouver des pistes de travail ou de réflexion, d'exposer leurs pratiques. Les six
ateliers se retrouvaient ensuite pour une mise en commun.
131
C'était l'occasion d'entendre l'autre parler de lui, de prendre le temps d'expliquer sa
logique, sa technique. Loin de l'urgence du terrain et de l'éloignement des bureaux, il était
question de se donner les moyens d'écouter, puis d'entendre ceux que l'on pouvait croiser tous
les jours, par dossier interposé. D'ailleurs, une des remarques apparue souvent sur les réponses
aux questionnaires d'évaluation proposés aux participants est : rallonger la pause café du
milieu de séance, qu'on ai plus de temps pour se parler.
Parmi d'autres idées, telle qu'une nouvelle façon de penser la coordination entre les
différentes logiques, ou la création de maisons de l'adolescent regroupant toutes les
techniques sous un même toit, nous proposerions bien que cette expérience se déroule tous les
un ou deux mois dans chaque quartier de la ville, forum de discussion, "synthèse" ludique et
papotage à bâtons rompus, autour d'un café, entre tous les partenaires d'un même territoire.
Il conviendrait de se donner, sans enjeu, sans pression hiérarchique ou de résultat, sans
préséance administrative la chance d'acquérir entre nous,
une représentation mutuelle positive.
132
133
BIBLIOGRAPHIE
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d'un travail partenarial ", Sauvegarde de l'enfance, vol 57, n°5, oct-déc 2002
INSTITUT REGIONAL DU TRAVAIL SOCIAL
DE CHAMPAGNE ARDENNE
ANNEXE 1
Questionnaire ODA, cotation violence, retranscription des entretiens, analyse,
tableau de cotation de la représentation mutuelle positive, cotation de la
concordance : quartier Vassaules, quartier Chartreux
UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN
Le travail de réseau à l'épreuve des passages à l'acte violent
des adolescents.
DIPLÔME SUPERIEUR DU TRAVAIL SOCIAL
03 février 2005
DRASS de Lorraine
CTR : M. Didier LAHAYE
Auteur : M. Yann VILLANNÉ
QUESTIONNAIRE DU RESEAU ODA,
LES PASSAGES A L'ACTE VIOLENTS
COTATION DE LA VIOLENCE
CHEZ LES JEUNES
AYANT LES MÊMES CARACTERISTIQUES
QU'IBRAHIM.
RETRANSCRIPTION DES ENTRETIENS,
ANALYSE,
TABLEAU DE COTATION DE LA
REPRESENTATION MUTUELLE POSITIVE,
COTATION DE LA CONCORDANCE.
QUARTIER VASSAULES
RETRANSCRIPTION DES ENTRETIENS,
ANALYSE,
TABLEAU DE COTATION DE LA
REPRESENTATION MUTUELLE POSITIVE,
COTATION DE LA CONCORDANCE.
QUARTIER CHARTREUX
Cotation du niveau de violence des jeunes
Prénom Agressions Agression physique
verbales
Sans
blessure
(x2)
Dégradati destructi
Avec on
blessure ITT d'équip
(x3)
(x4) ement
Avec
(x1)
on
Nombre
niveau
D'actes
par
incendie
(x2)
(x3)
Abdul
0
1
0
0
0
0
1
2
Adel
>1
0
0
0
0
0
1
1
Damien > 1
4
6
2
2
0
15
39
Ibrahim > 10
8
7
3
13
0
41
85
Issa
>1
0
0
1
0
1
3
8
julien
>4
3
1
0
0
0
8
13
Jessica
>8
2
0
0
0
0
10
16
Kadidja > 2
0
1
0
0
0
3
5
Karim
1
1
0
0
0
5
8
Nicolas > 10
1
3
0
1
0
15
23
Soullem > 1
0
1
0
0
0
2
4
Tolotra
0
2
0
0
0
0
2
4
Tommy 0
0
0
0
0
18
18
54
Toufik
> 10
5
1
1
0
0
17
27
Venise
>3
1
0
0
0
0
4
5
Yu
>3
0
0
0
0
0
3
3
>3
OBSERVATOIRE DE L'ADOLESCENCE
34, rue de la Paix
10000 TROYES
tel : 0325434023 - fax : 0325434029
le 01/09/2001
Madame, Monsieur,
Le comité technique du réseau Observatoire De l'Adolescence s'est donné pour
première mission de recenser, comprendre et analyser les passages à l'acte violents des
adolescents.
Cette étude concerne la population des 13/23 ans, sur le premier semestre 2001.
La date limite de retour des réponses est fixée impérativement au 31 octobre 2001, à l'adresse
ou fax ci-dessus.
Pour mener à bien ce travail, nous avons besoin de votre collaboration et de celle des
adultes ayant eu à affronter ces difficultés dans l'institution où ils exercent.
Le questionnaire ci-joint est en deux parties. La première recense les passages à l'acte,
elle vous est destinée en tant que responsable d'établissements, administration ou structures
recevant des adolescents. Elle devrait nous permettre d'avoir une vision globale de la situation
dans le département.
La deuxième partie, ci-jointe pour information, est à l'attention des personnes en
contact direct avec les jeunes, et devra servir de base à un travail d'analyse du phénomène,
tant au niveau des adolescents que des adultes.
Nous souhaiterions donc que les professionnels de votre établissement puissent y
répondre, individuellement ou collectivement, de manière la plus large et la plus libre
possible. Aussi, pour éviter les réticences et les biais liés à une passation hiérarchique du
questionnaire, nous nous proposons de faire parvenir, prochainement, directement la
deuxième partie de l'étude à vos salariés.
Espérant votre contribution, veuillez agréer, madame, monsieur, l'expression de
nos sincères salutations.
Pour le comité technique,
l'animateur du réseau
VILLANNE Yann.
préambule:
De l'avis général des représentants des institutions, associations et familles, il semble qu'il y
ait urgence à trouver des solutions alternatives face aux jeunes passant à l'acte violemment.
Les institutions se trouvent parfois dans des situations de danger et d'usure devant ces jeunes
fonctionnant dans l'impulsion, contre le cadre proposé et contre eux mêmes.
D'après le comité technique, il en résulterait que:
- Même quand une équipe ou une famille détecte les signes précurseurs
d'un acte violent, elle n'a aucun moyen de le prévenir ou d'utiliser des relais efficaces
permettant une rémission des impulsions et/ou une protection de l'adolescent et/ou de son
environnement.
- Les équipes se trouvent seules, sans appuis ni aides.
- Les parents et le milieu sont eux aussi démunis.
- La prise en charge après un passage à l'acte est trop faible, voire
absente.
Le réseau Observatoire De l'Adolescence propose de vérifier ces suppositions nées des
impressions de terrain par un recensement précis des passages à l'acte violents, puis d'élaborer
des pistes de travail susceptibles de remédier à ces difficultés.
Il ne s'agit évidemment pas de vérifier, ou contrôler l'efficience de quelque institution
ou professionnel que ce soit. Le constat d'échec paraît effectué par tous les établissements,
qu'ils aient des missions de soins, éducatives, sociales, pédagogiques ou coercitives. Il s'agit
plutôt d'établir un constat fiable et de rassembler toutes les observations possibles dans tous
les établissements possibles, afin d'en tirer, peut être, les enseignements et analyses utiles à
tous.
Nous entendons par passage à l'acte les comportements violents d'un adolescent contre
le cadre proposé ( destruction de matériel par exemple), contre un pair ou un adulte (agression
physique) ou contre lui-même (automutilation, scarification, tentative de suicide...) et dont les
motifs sont absents ou disproportionnés à la réaction. Nous excluons les "bagarres" dont la
cause paraît réelle ou provoquée (légitime défense, réponse à une provocation...) mais
incluons les conduites suicidaires, c'est à dire tous les actes, dont le risque connu à priori n'a
pas empêché la réalisation (jeune qui se jette sur une voiture avec son scooter, qui interrompt
une prise de médicaments vitaux...)
Première partie:
Questionnaire destiné aux responsables d'établissement ou structure.
DESCRIPTION DE VOTRE ACTIVITE.
Dénomination:(facultatif)______________________________________________________
Nombre de jeunes de 13 à 23 ans accueillis:
filles:
garçons :
mixte :
Quelles sont les missions principales de votre service?(3 réponses possibles)
sociales:
éducatives:
coercitive ( sécurité, pénitentiaire )
pédagogiques:
de soins:
d'insertion
Les adolescents sont reçus:
en internat:
en externat:
en demi-pension:
en ambulatoire:
Quels agréments ou habilitations avez vous?:
Quels sont, s'ils existent, les critères d'admission des adolescents accueillis?
Quelles techniques ou outils proposez vous? (groupe de vie, ateliers, lieu d'écoute...)
Quelles sont les professions ou états représentés (R) dans votre établissement? Ceux qui
sont en contact direct avec les adolescents (C) ?
RC
RC
assistants sociaux :
éducateurs spécialisés :
éducateurs techniques :
moniteurs éducateurs :
AMP :
psychologues:
psychiatres :
autres thérapeutes :( familiaux par ex)
conseillers d'éducation
étudiants
psychomotriciens
personnel d'entretien
emplois jeunes
autres :
dont une majorité de :
enseignants
stagiaires
bénévoles
animateurs
animateurs socioculturels
animateurs socio-éducatifs
médecins
infirmiers
surveillants
orthophonistes
veilleurs de nuit
personnel de cuisine
maîtresse de maison
lesquels?
RECENSEMENT DES PASSAGES A L'ACTE. (de janvier à juin 2001)
Combien de passages à l'acte avez vous pu recenser dans votre établissement? :
_________
Sur quel mode? ( plusieurs réponses possibles, mettre le nombre )
attaque du matériel :
agression d'un pair :
agression d'un adulte :
autoagression :
autres :
_________
_________
_________
_________
_________
lesquels?
Combien de jeunes sont passés à l'acte?___________
Ces adolescents sont ils:(mettre le nombre dans la case)
passé à l'acte sur un seul mode?
passé à l'acte sur 2 modes? simultanément?
passé à l'acte sur 3 ou 4 modes ? simultanément?
successivement?
successivement?
Deuxième partie:
Questionnaire destiné aux professionnels en contact avec les adolescents.
Dénomination de votre lieu
d'activité:(facultatif)_____________________________________
Ce questionnaire est rempli :en équipe:
individuellement:
Votre (vos) profession (vos)
:______________________________________________________
LES SIGNES PRECURSEURS DES PASSAGES A L'ACTE.
Lors des passages à l'acte, avez vous pu repérer des signes précurseurs
à priori?
à posteriori?
pouvez vous les lister?
pouvez vous les lister?
-
-
Le repérage de ces signes vous ont ils permis d'éviter des récidives?
oui:
non:
parfois:
par des modalités internes à votre institution?
avec l'aide d'institutions extérieures?
avez vous des précisions?
Combien de passages à l'acte pensez vous avoir pu éviter?
Pouvez vous estimer la récidive en mettant une croix sur cette échelle?
rare ------------------/------------------/------------------/------------------/-----------------fréquente
LE SOUTIEN AUX ADULTES.
Pouvez vous décrire votre sentiment, lors des passages à l'acte:(entourez les termes qui
vous correspondent)
serein, inquiet, angoissé, usé, fatigué, agressé, agressif, démuni, incompris, coupable,
vigilant,
autres:
Entourez les phrases qui vous paraissent le plus proche de votre état d'esprit:
" les ados sont de plus en plus paumés."
"ce sont des aléas inhérents à notre métier."
"l'équipe est la pour m'épauler."
"j'ai la capacité d'y faire face."
"l'institution a la capacité d'y faire face "
"un protocole est en place dans l'institution pour répondre à cela"
"c'est un mauvais moment à passer mais il existe des espaces et des lieux pour me
restaurer ( à l'interieur?, à l'exterieur de l'institution?)"
"je suis en échec éducatif"
"encore seul"
"je veux partir"
"je vais me mettre en arrêt"
"notre institution n'est pas faite pour ces cas-là"
"comment gérer la répétition"
"ça devait arriver"
"encore moi"
"j'aurai du..."
"cela recommencera"
"ce que je fais est inefficace à long terme"
"c'est la faute à X"
"et maintenant qu'est ce qu'on fait"
autres:
votre établissement a t il mis en place les moyens d'aider les adultes victimes ou témoins
de passages à l'acte?
oui:
non:
si oui sont-ils efficaces?
oui:
si non cela serait il nécessaire?
oui:
sous quelle forme?
-
non:
non:
-
LA PRISE EN CHARGE DES ADOLESCENTS PASSANT A L'ACTE.
Votre établissement a t il une réponse institutionnalisée aux passages à l'acte?
oui:
non:
Y a t il une réponse "type" ou individualisée?
type:
individualisée:
Cette réponse est elle efficace?(graduer la sur une échelle de 0 à 5)
0 --------------------1--------------------2--------------------3--------------------4------------------ 5
est elle plutôt basée sur: (plusieurs réponses possibles)
- l'écoute:
- les soins psychologiques, psychiatriques:
- la sanction:
- l'exclusion:
- la réparation:
- le passage de relais
- la discussion:
à l'interieur:
à l'exterieur:
- l'éducation:
- dépend d'une décision d'équipe:
- laisser la crise s'exprimer
- offrir un espace contenant
- contenir physiquement
- autres:
En guise de conclusion:
Qu'est ce qui, d'après vous, génère les passages à l'acte ?
avez vous un avis sur les solutions à mettre en place?
si vous avez des remarques à faire sur ce questionnaire:
Merci de votre collaboration.
Questionnaire sur les passages à l'acte violent à destination des professionnels de terrain.
Résultats
1 Quelle est l'activité principale de la structure dans laquelle vous exercez?
Etablissements éducatifs avec hébergement
37% (14)
établissements de soins
21% (8)
établissements éducatifs sans hébergement
13% (5)
lycée privé
11% (4)
maison d'arrêt
11% (4)
centre médico-social
8% (3)
2 Ce questionnaire est rempli seul ou en groupe:
Non-réponse
2% (1)
en équipe
11% (5)
individuellement
86% (38)
3 Quelle est votre (vos) profession(s)?
éducateurs spécialisés
43% (19)
psychologue
11% (5)
animateur
9% (4)
moniteur éducateur
9% (4)
enseignant
9% (4)
médecin
7% (3)
surveillant pénitentiaire
7% (3)
4
Non-réponse
5% (2)
infirmier
5% (2)
assistant social
5% (2)
services généraux
2% (1)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (15 au maximum).
5 Qu'est-ce qui, d'après vous, génère les passages à l'acte?
Non-réponse
20% (9)
liée au jeune, à son histoire personnelle et familiale
64% (28)
liée au rapport entre le jeune et son environnement institutionnel
61% (27)
liée au rapport entre les jeunes et la société actuelle
18% (8)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (3 au maximum).
6 Quelles solutions ?
Non-réponse
27% (12)
au sein de l'institution
50% (22)
avec les partenaires
36% (16)
chez le jeune et sa famille lui-même
30% (13)
rien à faire
2% (1)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (3 au maximum).
7 Avez- vous repéré des signes avant coureurs des passages à l'acte ?
oui
75% (33)
non
25% (11)
TOTAL OBS.
100% (44)
8 A priori, les signes précurseurs étaient:
Non-réponse
6% (2)
gestuels
82% (27)
psychiques
58% (19)
des attaques du cadre
48% (16)
des auto-agressions
12% (4)
dus à des événements extérieurs
27% (9)
Total obs.
100% (33)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (5 au maximum).
9 A posteriori, les signes précurseurs vous ont paru être :
Non-réponse
52% (17)
gestuels
27% (9)
psychiques
30% (10)
des attaques du cadre
9% (3)
des auto-agressions
6% (2)
dus à des événements extérieurs
15% (5)
Total obs.
100% (33)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (5 au maximum).
10 Le repérage de ces signes vous ont-ils permis d'éviter des récidives?
Non-réponse
20% (9)
oui
75% (33)
non
5% (2)
11 Si oui, vous avez pu les éviter par des modalités internes à l'établissement ou avec l'aide
de partenaires extérieurs?
Non-réponse
39% (17)
par des modalités internes à l'institution
59% (26)
avec l'aide d'institutions extérieures
32% (14)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (2 au maximum).
12 Combien de passages à l'acte avez-vous pu éviter?
Non-réponse
80% (35)
Moins de 30
14% (6)
Plus de 30
7% (3)
13 Pour un adolescent donné, pouvez-vous estimer le risque de récidive d'un acte violent?
20
16
15
11
10
7
5
3
5
2
0
nsp
r are à 1
1à 2
2à3
3à4
4 à f réquent e
Moyenne = 3 Ecart-type = 1 La question est à réponse unique sur une échelle. Les paramètres sont établis sur
une notation de 1 (de rare à 1) à 5 (de 4 à fréquente)
14 Votre établissement a-t-il une réponse institutionnalisée aux passages à l'acte?
Non-réponse
18% (8)
oui
52% (23)
non
30% (13)
TOTAL OBS.
100% (44)
15 Est-ce une réponse "type" ou individualisée en fonction du jeune?
type
8% (3)
personnalisée
92% (33)
TOTAL OBS.
100% (36)
16 Cette réponse est-elle efficace?
11
10
7
5
3
0
N SP
0 à 0,9
1 à 1, 9
2 à 2, 9
3 à 3,9
4 à 4, 9
Moyenne = 3 Ecart-type = 1 La question est à réponse unique sur une échelle de 0 (0 à 0,9) à 5 (4 à 4,9).
17 Sur quelles modalités est-elle plutôt basée ?
Non-réponse
16% (7)
discussion/écoute
100% (37)
action coercitive
55% (24)
garantir le cadre
100% (37)
laisser la crise s'exprimer
18% (8)
soins psychologiques
52% (23)
le passage de relais à l'extérieur
70% (31)
le passage de relais à l'intérieur
70% (31)
dépend d'une décision d'équipe
32% (14)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (13 au maximum).
18 Pouvez-vous décrire votre sentiment, lors de passages à l'acte?
vigilant
61% (27)
inquiétude
50% (22)
sans outils
36% (16)
attaqué personnellement
23% (10)
sérénité
23% (10)
usure
18% (8)
Non-réponse
16% (7)
agressif
5% (2)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (12 au maximum).
19 Face aux passages à l'acte violents d'adolescents dont vous avez la charge, entourer les
phrases qui vous paraissent le plus proche de votre état d'esprit.
Comment gérer la répétition?
48% (21)
Les ados sont de plus en plus paumés.
43% (19)
Ce sont les aléas inhérents à notre métier.
39% (17)
L’équipe est la pour m'épauler.
39% (17)
Et maintenant, qu'est ce qu'on fait?
36% (16)
J’ai la capacité d'y faire face.
30% (13)
L’institution a la capacité d'y faire face.
27% (12)
Notre institution n'est pas faite pour eux.
23% (10)
Non-réponse.
14% (6)
Ça devait arriver.
14% (6)
Ce que je fais est inefficace.
11% (5)
J'aurai du…
9% (4)
Un protocole est en place.
9% (4)
Cela recommencera.
5% (2)
Mauvais moment mais il existe des lieux pour me restaurer à 5% (2)
l'extérieur de l'institution.
Je vais me mettre en arrêt.
2% (1)
Je suis en échec.
2% (1)
Encore seul.
2% (1)
C’est un mauvais moment à passer mais il existe des lieux pour me 2% (1)
restaurer à l'intérieur de l'institution.
Que faire pour ces jeunes, que construire?
2% (1)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (20 au maximum).
20 Votre établissement a-t-il mis en place les moyens d'aider les adultes victimes ou témoins
de passages à l'acte ?
Non-réponse
20% (9)
oui
43% (19)
non
36% (16)
TOTAL OBS.
100% (44)
21 Si oui, sont-ils efficaces ?
Non-réponse
21% (4)
oui
79% (15)
non
0% (0)
TOTAL OBS.
100% (19)
22 Si non, cela serait-il nécessaire?
Fréq.
Non-réponse
6% (1)
oui
88% (14)
non
6% (1)
TOTAL OBS.
100% (16)
23 Que doit-on mettre en place pour aider les adultes victimes ou témoins d'un passage à
l'acte?
Fréq.
Non-réponse
52% (23)
soutien psychologique
20% (9)
lieu d'écoute et de parole
14% (6)
reprise des faits en équipe
25% (11)
Intervention d'un interlocuteur extérieur à l'institution (formation, 11% (5)
conseil, débriefing)
renforcer le cadre
5% (2)
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (5 au maximum).
Entretiens chartreux
Mme B, Assistante sociale de secteur, Chartreux.
Qui invitez vous ?
- Alors, un jeune qui fait des actes extrêmement violents hein ? Incendie, agression sur d'autres adolescents, c'est ça ? Déscolarisation, pas de
revenus, il se sent seul, il ne peut pas compter sur sa famille, d'origine … enfin ça c'est pas très important peut-être … et on me donne carte
blanche pour inviter d'autres partenaires pour envisager … pour l'aider. Alors la … ben éventuellement … ben … c'est un signalement au juge
mais … au niveau au niveau des partenaires … ben à part … éducatrice de prévention … qui c'est que j'invite … un jeune … déscolarisé ça
dépend depuis quand, je lui demande depuis quand il est déscolarisé, éventuellement je me met en relation avec l'école où il était … si j'ai
l'information. Et il a quel âge ?
- C'est un adolescent.
- moins de 16 ans, plus de 16 ans ?
- Comme vous voulez, 16 ans.
- 16 ans, il est en obligation scolaire. Ben je fais un signalement au juge hein. Et je fais une réunion entre les partenaires donc de la DiDAMS …
une réunion et puis on invite donc les éducateurs de prévention hein, je pense que je ne vais pas … ben … Je vais chercher à joindre la famille.
J'essaie de voir ce qui est possible. De toute façon à mon avis avec tous les éléments que vous donner, la gravité. Enfin au vu de son
comportement, je pense que je fais un signalement judiciaire. Vous penseriez quoi exactement ? Je vois pas d'autres partenaires, je vois pas
d'autres partenaires à part les éducateurs de prévention, avant que ça passe … en judiciaire… avant qu'une mesure judiciaire soit prononcée …
La tache à leur confier ?
- le système judiciaire.
- Au juge ? Ben je pense que le juge il va décider d'une mesure de placement …
- secteur prévention.
- préparer le terrain, négocier avec le jeune, essayer de voir si, si c'est encore possible qu'il puisse réintégrer… enfin je veux dire pas le circuit
normal, mais qu'il puisse … voir un petit peu, essayer de comprendre pourquoi … pourquoi il se comporte comme ça … en amont, avant de
signaler, essayer de voir pourquoi il en est arrivé la. C'est plus pour donner … enfin … pour donner un sens … au … à la problématique actuelle.
Vous voyez ce que je veux dire? Voila préparer le terrain au signalement … et puis effectivement ce sera en premier ressort …
- l'école.
- ben c'est retracer le parcours du jeune … l'historique… essayer d'expliquer un petit peu … oui l'historique … voir un petit peu qui c'est … enfin
… quels signes, si il y avait des signes … enfin, avant qu'il quitte le système scolaire, voir s'il y avait déjà des signes de violence s'il y avait déjà
des faits, d'autres signalements, d'autres actes graves, posés éventuellement sur d'autres ados … oui puis retracer le parcours.
- la famille
- la famille … c'est plus pour voir le contexte … et avoir une … voir le contexte … plus avoir une vision sur le vécu de cet adolescent, sur le
contexte de cet adolescent, le contexte familial … essayer de voir aussi, essayer d'avoir des points d'accroche au niveau de cette famille, voir les
ressources que je peux trouver dans cette famille, mais si … si il y en a … si on peut trouver des points sur lesquels on peut travailler … et aussi
Entretiens chartreux
de faire en sorte qu'elle puisse … qu'on puisse travailler avec la famille et soutenir l'adolescent … et voir si il a eu, s'il y a rupture des liens, voir
pourquoi. S'il y a des situations conflictuelles voir pourquoi et voir dans quelle mesure on peut reconstituer les liens.
- les partenaires de la DiDAMS.
- … Les partenaires de la DiDAMS … en général on fait toujours des réunions avec d'autres assistants sociaux … on a des puéricultrices en
l'occurrence … je pense que ça … elles y assistent mais c'est plus pour avis et consultation parce que la c'est plus l'âge PMI … y a des médecins
ça peut être intéressant … sinon je … psychologue … de la DiDAMS … excusez moi je suis désolé, je suis enrhumé, je suis désolé …
psychologue, je trouve qu'elles peuvent apporter un éclairage aussi sur la situation, comment ou pourquoi … sur éventuellement des pistes de
travail … après, chaque situation est différente donc … ouais et ils ont leur avantage d'être des partenaires qui nous connaissent pas qui sont pas
dans la situation. C'est qu'ils sont un regard extérieur, donc ils peuvent aussi, en toute neutralité proposer des choses. C'est vrai que des fois on est
trop dans la situation, on pense pas à mettre en place certaines choses qui pourraient … qui pourraient … aider le jeune et sa famille.
un qualificatif ?
- le juge, le système judiciaire.
- … c'est plus … j'arrive pas à trop vous dire … quel genre de qualificatif je dois vous dire ?
- celui qui vous est venu à l'idée en premier.
- ben c'est l'extrême, je sais pas comment dire, c'est quand on ne peut plus travailler, c'est l'autorité, je ne sais pas. C'est le bout, c'est quand on ne
peut plus faire autrement.
- le secteur prévention.
- je dirais que c'est la négociation … et puis l'approche sur le terrain, enfin, je sais pas comment dire … la proximité de terrain, avec … cette
jeune population.
- le système d'éducation, l'école.
- école … éducation … je sais pas trop … je pense à socialisation ou … c'est les règles … symboliquement ça me fait penser à ça quoi …
- La DiDAMS et ses médecins, ses psychologues et les autres assistants sociaux.
- … je dirais que … enfin je sais pas, je cherche le mot … c'est l'équipe pluridisciplinaire qui … qui … accompagne ou … et qui … qui vise à
l'autonomie … enfin qui aide à rendre plus autonome les gens je sais pas trop qui … l'accompagnement social et puis qui vise à … je sais pas
comment … c'est un petit peu … enfin rendre autonome, c'est même pas ça je crois … c'est qui … comment je peux dire … qui essaye de
reconstruire, un petit peu la reconstruction … de la personne … enfin, oui du jeune, enfin oui la reconstruction du jeune avant, avant
l'autonomie, la reconstruction je pense que c'est …
- La famille
- je pense que la famille c'est souvent la genèse du mal-être, enfin je ne sais pas comment je peux vous dire. C'est souvent la que … enfin c'est …
c'est souvent … enfin en général les deux sont liées quand le jeune va mal … enfin je veux dire en général quand on cherche dans la racine,
souvent déjà la famille va mal, enfin moi j'ai souvent remarqué ça quoi. C'est déjà que à la base il y déjà dans la famille … ben ici aux Chartreux
je parle, peut-être que … enfin c'est dur ce que je dis là … c'est vrai que c'est dur non ?
Entretiens chartreux
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
1° épure
Qui invitez vous ?
il ne peut pas compter sur sa famille, d'origine enfin ça c'est pas très important peut-être / c'est un signalement au juge /au niveau des partenaires
à part éducatrice de prévention / un jeune déscolarisé ça dépend depuis quand, je lui demande depuis quand il est déscolarisé, éventuellement je
me met en relation avec l'école où il était si j'ai l'information.
16 ans, il est en obligation scolaire. / je fais un signalement au juge / Et je fais une réunion entre les partenaires donc de la DiDAMS, une
réunion/ et puis on invite les éducateurs de prévention / Je vais chercher à joindre la famille. .J'essaie de voir ce qui est possible. /De toute façon à
mon avis avec tous les éléments que vous donner, la gravité. Enfin au vu de son comportement, je pense que je fais un signalement judiciaire/ Je
vois pas d'autres partenaires, je vois pas d'autres partenaires à part les éducateurs de prévention,/ avant que ça passe en judiciaire avant qu'une
mesure judiciaire soit prononcée
La tache à leur confier ?
- Au juge ? Ben je pense que le juge il va décider d'une mesure de placement
- secteur prévention. : préparer le terrain, négocier avec le jeune,/ essayer de voir si c'est encore possible qu'il puisse réintégrer pas le circuit
normal, mais qu'il puisse voir un petit peu/essayer de comprendre pourquoi il se comporte comme ça/ en amont, avant de signaler, essayer de
voir pourquoi il en est arrivé la./ C'est plus pour donner un sens à la problématique actuelle/Voila préparer le terrain au signalement
- l'école : c'est retracer le parcours du jeune , l'historique/essayer d'expliquer un petit peu l'historique /voir un petit peu quels signes, si il y avait
des signes avant qu'il quitte le système scolaire, voir s'il y avait déjà des signes de violence s'il y avait déjà des faits, d'autres signalements,
d'autres actes graves, posés éventuellement sur d'autres ados/ oui puis retracer le parcours.
- la famille, c'est plus pour voir le contexte , voir le contexte /plus avoir une vision sur le vécu de cet adolescent, sur le contexte de cet adolescent,
le contexte familial/ essayer de voir aussi, essayer d'avoir des points d'accroche au niveau de cette famille/ voir les ressources que je peux trouver
dans cette famille, mais si il y en a , si on peut trouver des points sur lesquels on peut travailler /et aussi de faire en sorte qu'elle puisse, qu'on
puisse travailler avec la famille /et soutenir l'adolescent / et voir si il a eu, s'il y a rupture des liens, voir pourquoi/S'il y a des situations
conflictuelles voir pourquoi /et voir dans quelle mesure on peut reconstituer les liens.
Les partenaires de la DiDAMS, en général on fait toujours des réunions avec d'autres assistants sociaux / on a des puéricultrices en l'occurrence
elles y assistent mais c'est plus pour avis et consultation parce que la c'est plus l'âge PMI/ y a des médecins ça peut être intéressant / psychologue
de la DiDAMS/ psychologue, je trouve qu'elles peuvent apporter un éclairage aussi sur la situation, comment ou pourquoi, sur éventuellement
des pistes de travail, après, chaque situation est différente donc / ouais et ils ont leur avantage d'être des partenaires qui nous connaissent pas qui
sont pas dans la situation/ C'est qu'ils sont un regard extérieur, donc ils peuvent aussi, en toute neutralité proposer des choses/C'est vrai que des
fois on est trop dans la situation, on pense pas à mettre en place certaines choses qui pourraient aider le jeune et sa famille.
un qualificatif ?
Entretiens chartreux
- le juge, le système judiciaire : c'est l'extrême,/ je sais pas comment dire, c'est quand on ne peut plus travailler, /c'est l'autorité, je ne sais
pas./C'est le bout, c'est quand on ne peut plus faire autrement.
- le secteur prévention : je dirais que c'est la négociation / et puis l'approche sur le terrain, enfin, je sais pas comment dire la proximité de
terrain, avec cette jeune population.
- école, éducation, je sais pas trop, je pense à socialisation /c'est les règles symboliquement ça me fait penser à ça.
- La DiDAMS et ses médecins, ses psychologues et les autres assistants sociaux : je sais pas, je cherche le mot c'est l'équipe pluridisciplinaire
qui accompagne et qui vise à l'autonomie /enfin qui aide à rendre plus autonome les gens je sais pas trop / l'accompagnement social / puis qui
vise à rendre autonome, c'est même pas ça je crois qui essaye de reconstruire, un petit peu la reconstruction de la personne enfin, oui du
jeune/enfin oui la reconstruction du jeune avant l'autonomie, la reconstruction
- je pense que la famille c'est souvent la genèse du mal-être, enfin je ne sais pas comment je peux vous dire./ C'est souvent la que enfin c'est
souvent enfin en général les deux sont liées, quand le jeune va mal/ enfin je veux dire en général quand on cherche dans la racine, souvent déjà la
famille va mal, enfin moi j'ai souvent remarqué ça/. C'est déjà que à la base il y déjà dans la famille ici aux Chartreux je parle, enfin c'est dur ce
que je dis là c'est vrai que c'est dur non ?
Entretiens chartreux
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
Le juge
c'est un signalement au juge / je fais un signalement au juge / De toute façon à mon avis avec
tous les éléments que vous donner, la gravité. Enfin au vu de son comportement, je pense que je
fais un signalement judiciaire/ avant que ça passe en judiciaire avant qu'une mesure judiciaire
soit prononcée/ Au juge ? Ben je pense que le juge il va décider d'une mesure de placement
Le secteur au niveau des partenaires à part éducatrice de prévention / et puis on invite les éducateurs de
prévention prévention / Je vois pas d'autres partenaires, je vois pas d'autres partenaires à part les éducateurs
de prévention,/ préparer le terrain, négocier avec le jeune,/ essayer de voir si c'est encore
possible qu'il puisse réintégrer pas le circuit normal, mais qu'il puisse voir un petit peu/essayer
de comprendre pourquoi il se comporte comme ça/ en amont, avant de signaler, essayer de voir
pourquoi il en est arrivé la./ C'est plus pour donner un sens à la problématique actuelle/Voila
préparer le terrain au signalement/
La
Et je fais une réunion entre les partenaires donc de la DiDAMS, une réunion/ Les partenaires de
DiDAMS
la DiDAMS, en général on fait toujours des réunions avec d'autres assistants sociaux / on a des
puéricultrices en l'occurrence elles y assistent mais c'est plus pour avis et consultation parce que
la c'est plus l'âge PMI/ y a des médecins ça peut être intéressant / psychologue de la DiDAMS/
psychologue, je trouve qu'elles peuvent apporter un éclairage aussi sur la situation, comment ou
pourquoi, sur éventuellement des pistes de travail, après, chaque situation est différente donc /
ouais et ils ont leur avantage d'être des partenaires qui nous connaissent pas qui sont pas dans la
situation/ C'est qu'ils sont un regard extérieur, donc ils peuvent aussi, en toute neutralité
proposer des choses/C'est vrai que des fois on est trop dans la situation, on pense pas à mettre en
place certaines choses qui pourraient aider le jeune et sa famille.
L'école
Qualification
c'est l'extrême,/ je sais pas comment
dire, c'est quand on ne peut plus
travailler, /c'est l'autorité, je ne sais
pas./C'est le bout, c'est quand on ne
peut plus faire autrement.
je dirais que c'est la négociation / et
puis l'approche sur le terrain, enfin,
je sais pas comment dire la
proximité de terrain, avec cette jeune
population.
je sais pas, je cherche le mot c'est
l'équipe
pluridisciplinaire
qui
accompagne et qui vise à
l'autonomie /enfin qui aide à rendre
plus autonome les gens je sais pas
trop / l'accompagnement social /
puis qui vise à rendre autonome,
c'est même pas ça je crois qui essaye
de reconstruire, un petit peu la
reconstruction de la personne enfin,
oui
du
jeune/enfin
oui
la
reconstruction du jeune
avant
l'autonomie, la reconstruction
un jeune déscolarisé ça dépend depuis quand, je lui demande depuis quand il est déscolarisé, école, éducation, je sais pas trop, je
Entretiens chartreux
La famille
éventuellement je me met en relation avec l'école où il était si j'ai l'information./ 16 ans, il est en
obligation scolaire. / c'est retracer le parcours du jeune , l'historique/essayer d'expliquer un petit
peu l'historique /voir un petit peu quels signes, si il y avait des signes avant qu'il quitte le
système scolaire, voir s'il y avait déjà des signes de violence s'il y avait déjà des faits, d'autres
signalements, d'autres actes graves, posés éventuellement sur d'autres ados/ oui puis retracer le
parcours/
il ne peut pas compter sur sa famille, d'origine enfin ça c'est pas très important peut-être / Je vais
chercher à joindre la famille. J'essaie de voir ce qui est possible. / la famille, c'est plus pour voir
le contexte , voir le contexte /plus avoir une vision sur le vécu de cet adolescent, sur le contexte
de cet adolescent, le contexte familial/ essayer de voir aussi, essayer d'avoir des points
d'accroche au niveau de cette famille/ voir les ressources que je peux trouver dans cette famille,
mais si il y en a , si on peut trouver des points sur lesquels on peut travailler /et aussi de faire en
sorte qu'elle puisse, qu'on puisse travailler avec la famille /et soutenir l'adolescent / et voir si il a
eu, s'il y a rupture des liens, voir pourquoi/S'il y a des situations conflictuelles voir pourquoi /et
voir dans quelle mesure on peut reconstituer les liens/
pense à socialisation /c'est les règles
symboliquement ça me fait penser à
ça.
je pense que la famille c'est souvent
la genèse du mal-être, enfin je ne
sais pas comment je peux vous dire./
C'est souvent la que enfin c'est
souvent enfin en général les deux
sont liées, quand le jeune va mal/
enfin je veux dire en général quand
on cherche dans la racine, souvent
déjà la famille va mal, enfin moi j'ai
souvent remarqué ça/. C'est déjà que
à la base il y déjà dans la famille ici
aux Chartreux je parle, enfin c'est
dur ce que je dis là c'est vrai que
c'est dur non ?
Entretiens chartreux
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
politique
et
économique
Action éducative
Logique
socioculturelle
citation
au niveau des partenaires
à part éducatrice de
prévention / et puis on
invite les éducateurs de
prévention / Je vois pas
d'autres partenaires, je
vois pas d'autres
partenaires à part les
éducateurs de
prévention,/
Logique
d'apprentissage
Travail
thérapeutique
Et je fais une y a des médecins/
réunion entre les psychologue de la
partenaires donc DiDAMS
de la DiDAMS,
une réunion/
Action éducative
éventuellement je
me met en relation
avec l'école où il
était
si
j'ai
l'information./ 16
ans, il est en
obligation scolaire.
/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 1a : r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
Logique judiciaire
Coercition
Action sociale
Modifications
structurelles
Logique médicale
positif
c'est un signalement au juge
/ je fais un signalement au
juge / De toute façon à mon
avis avec tous les éléments
que vous donner, la gravité.
Enfin au vu de son
comportement, je pense que
je fais un signalement
judiciaire/ avant que ça
passe en judiciaire avant
qu'une mesure judiciaire
soit prononcée/
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
préparer le terrain, négocier avec le jeune,/ Voila préparer le terrain au signalement/
essayer de voir si c'est encore possible qu'il puisse réintégrer pas le circuit normal, mais qu'il puisse voir un petit peu/(réintégrer)
essayer de comprendre pourquoi il se comporte comme ça/ en amont, avant de signaler, essayer de voir pourquoi il en est arrivé la./ C'est plus
pour donner un sens à la problématique actuelle/ (diagnostic)
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative diagnostique, essaie de réintégrer et prépare le terrain à un signalement
Positivité
négatif
neutre
positif
je dirais que c'est la négociation / et puis l'approche sur le terrain,
enfin, je sais pas comment dire la proximité de terrain, avec cette
jeune population.
Total 2b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Les partenaires de la DiDAMS, en général on fait toujours des réunions avec d'autres assistants sociaux / on a des puéricultrices en l'occurrence
elles y assistent mais c'est plus pour avis et consultation parce que la c'est plus l'âge PMI/ / ouais et ils ont leur avantage d'être des partenaires
qui nous connaissent pas qui sont pas dans la situation/(travaille en équipe)
C'est qu'ils sont un regard extérieur, donc ils peuvent aussi, en toute neutralité proposer des choses/C'est vrai que des fois on est trop dans la
situation, on pense pas à mettre en place certaines choses qui pourraient aider le jeune et sa famille.(proposition d'aide)
je sais pas, je cherche le mot c'est l'équipe pluridisciplinaire qui accompagne et qui vise à l'autonomie /enfin qui aide à rendre plus autonome les
gens je sais pas trop / l'accompagnement social / puis qui vise à rendre autonome, c'est même pas ça je crois qui essaye de reconstruire, un petit
peu la reconstruction de la personne enfin, oui du jeune/enfin oui la reconstruction du jeune avant l'autonomie, la reconstruction/
Je vais chercher à joindre la famille. J'essaie de voir ce qui est possible. / la famille, c'est plus pour voir le contexte , voir le contexte /plus avoir
une vision sur le vécu de cet adolescent, sur le contexte de cet adolescent, le contexte familial/ essayer de voir aussi, essayer d'avoir des points
d'accroche au niveau de cette famille/et voir si il a eu, s'il y a rupture des liens, voir pourquoi/S'il y a des situations conflictuelles voir pourquoi
/(diagnostic)
Entretiens chartreux
voir les ressources que je peux trouver dans cette famille, mais si il y en a , si on peut trouver des points sur lesquels on peut travailler /et aussi
de faire en sorte qu'elle puisse, qu'on puisse travailler avec la famille / il ne peut pas compter sur sa famille, d'origine enfin ça c'est pas très
important peut-être / et voir dans quelle mesure on peut reconstituer les liens/( (travail avec la famille)
et soutenir l'adolescent / soutien)
La logique socioculturelle, action sociale diagnostique en équipe, travaille avec la famille, elle soutient et propose des aides pour
reconstruire le jeune avant l'autonomie
Positivité
négatif
neutre
positif
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
psychologue, je trouve qu'elles peuvent apporter un éclairage aussi sur la situation, comment ou pourquoi, (diagnostic)
sur éventuellement des pistes de travail, après, chaque situation est différente donc /
Total 4a : r3. La logique médicale, travail thérapeutique diagnostique et trouve des pistes de travail
Positivité
Citation/positivité
Total 4b : p2.
négatif
neutre
positif
ça peut être intéressant
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
un jeune déscolarisé ça dépend depuis quand, je lui demande depuis quand il est déscolarisé, c'est retracer le parcours du
jeune/l'historique/essayer d'expliquer un petit peu l'historique /voir un petit peu quels signes, si il y avait des signes avant qu'il quitte le système
scolaire, voir s'il y avait déjà des signes de violence s'il y avait déjà des faits, d'autres signalements, d'autres actes graves, posés éventuellement
sur d'autres ados/ oui puis retracer le parcours/(infos, diagnostic)
école, éducation, je sais pas trop, je pense à socialisation /
c'est les règles symboliquement ça me fait penser à ça.
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, action éducative diagnostique et socialise. Elle pose des règles.
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Au juge ? Ben je pense que le juge il va décider d'une mesure de placement
Total 6a : r2. La logique judiciaire, coercition place
Positivité
négatif
neutre
positif
c'est l'extrême,/ C'est le bout, c'est quand on ne peut plus je sais pas comment dire, c'est c'est l'autorité, je ne sais pas./
faire autrement.
quand on ne peut plus travailler,
2
1
1
Total : p0
Entretiens chartreux
Mme M, éducatrice de rue, Chartreux.
Qui invitez-vous ?
- donc adolescent c'est que déjà il n'y a pas au niveau de la tranche d'age il n'y a pas d'age ?
- 16 ans.
- d'accord ok, ben qui c'est que j'invite…peut-être la mission locale…ça va être ben l'assistante sociale de secteur…ben ça va être … il est pas dit
qu'il y a un suivi ou quoi que ce soit au niveau justice hein ?
- comme vous voulez.
- ben oui au niveau justice si il y a un suivi oui … ouais essentiellement ces trois … peut-être le bailleur … je ne sais pas, dans un premier temps
c'est ceux-la que je mets en premier quoi.
- et dans un deuxième temps ?
- ben dans un deuxième temps ça va être … ben cibler un petit peu tout ce qui est travail, insertion donc ça peut être l'axe social et économique
… ça peut être le Passage … et puis … et puis une psy de façon à ce qu'il puisse y avoir quelque chose de mis en place avec lui quoi … donc
voila.
La tâche à leur confier ?
- La Mission Locale d'Insertion.
- ben ça va être rencontrer le jeune et puis commencer à mettre en place … ben partir un petit peu s'il a un projet, voir, mettre en place un
accompagnement par rapport à ce projet la …
- L'assistante sociale de secteur.
- l'AS ça va être … ben mettre en place tout ce qui est peut-être un contrat jeune majeur … et puis un FAJ puis peut-être aussi un travail avec la
famille si il y a possibilité quoi.
- La justice.
- ben la justice c'est … ben si il a un suivi … avec tout ce qu'il a fait peut-être qu'il va y avoir des … peut-être qu'il va passer en … qu'il risque de
passer en jugement tout ça, donc voir ce qui est possible de faire au niveau je sais pas si il a des TIG ou des trucs comme ça … eux c'est leur
partie justice quoi …
- Le bailleur
- … ben les bailleurs dans un premier temps c'est … alors c'est pas n'importe qui hein, ça va être la directrice de la politique sociale quoi. Lui
expliquer un peu dans un premier temps la ben le … que le jeune est pris en charge et que ça risque de se calmer un petit peu quoi donc … et puis
éviter qu'elle, ben que ça dégénere et que …
- ça serait plutôt la rassurer ?
- ouais ouais ouais …
- Le dispositif d'insertion
Entretiens chartreux
- ben avec l'axe … ouais ben le dispositif d'insertion c'est essayer dans un premier temps de lui trouver du travail quoi …
- Le passage.
- Le passage c'est au niveau logement …
- La ou le psy.
- ben c'est mettre en place un suivi, des rencontres assez régulières de façon à ce qu'il puisse exposer et vider ses valises quoi … d'accord …
Un qualificatif ?
- la MLI.
- … ben si je me fait l'écho des discours des jeunes Mission Locale c'est la galère pour eux, dans le sens où ils ont jamais rien à leur proposer
- L'assistante sociale de secteur.
- ben dans un premier temps … ça va être dur d'aller la rencontrer …
- La justice.
- … ben la justice c'est …parcours du combattant … suivis qui sont pas toujours mis en place … comme ils devraient quoi …
- ils ne sont pas toujours mis en place ?
- ben ils sont pas toujours mis en place à temps … ouais ça prend trop de temps et puis bien souvent ils arrivent une fois que le jeune est réinsérer
et … puis ça fout tout en l'air quoi …
- Les bailleurs.
- … les bailleurs … Les bailleurs ils protègent leurs biens … ça dépend des personnes qu'on interpelle au niveau des bailleurs mais c'est vrai que
dans un premier temps … ils cherchent pas à comprendre les jeunes quoi … parce que si le jeune à un moment donné il pète les plombs c'est que
y a des raisons, c'est pas sans raison …
- Les dispositifs d'insertion.
- ben quand y a de l'argent, tout va bien … je prend l'exemple de l'axe social et économique avec lequel on travaille assez régulièrement,
actuellement il y a plus de, il y plus d'argent au niveau du FAJ pour pouvoir débloquer des situations par rapport à des jeunes, faut qu'on attende
janvier … alors que c'est … cet axe la ça permet ben justement de ramener vers le monde du travail des jeunes qui peuvent pas dans un premier
temps aller directement chez un employeur …
- alors quand il y a de l'argent c'est ok, et quand il n'y a pas d'argent ?
- et ben faut qu'on trouve autre chose
- donc ils sont … ils servent à rien ?
- ben ouais, ouais … ouais puis sachant que dans le dispositif d'insertion y a tout ce qui est formation aussi, et c'est vrai que les formations quand
on voit comment ils … un jeune qui va faire une formation à l'ADPS et qui est payé par le CNASEA, on a du mal à les amener vers ça parce
qu'ils nous rigolent au nez quoi on va être payé 300 euros pour le mois alors que c'est ce qu'on se fait en une demi journée ou en 2 heures sur le
quartier quoi, donc c'est vrai que ben l'idéal ce serait de revaloriser le montant des formations et d'aller vers des formations qualifiantes parce que
bien souvent, même la Mission Locale c'est pas des formations qualifiantes qu'on leur propose quoi …
Entretiens chartreux
- Le Passage.
- Le passage c'est … ouais c'est un bon moyen d'avoir d'avoir pour ces jeunes la une solution de logement, et en plus avec un suivi éducatif,
quand il y a de la place …
- et enfin donc, un psy.
- … au niveau des psy, nous on travaille avec les psy que … avec qui on oriente assez régulièrement, à qui on oriente assez régulièrement des
jeunes, moi je dirais au niveau des psys c'est … des fois c'est … ben c'est dur de trouver un créneau pour y amener le jeune, une fois que tout le
travail d'approche par rapport aux soins et au suivi psy est fait auprès du jeune, ben après c'est trouver un espace pour que le jeune puisse y aller
quoi … il y a le temps.
- Ils manquent de temps, de créneaux ?
- ouais, ouais, ouais …il y a pas assez de psys … par rapport à, moi je vois sur les chartreux, la plupart des problématiques qu'on a c'est des
jeunes dépressifs quoi, dépressifs, suicidaires et puis il y a psy et il y a psychiatre quoi. Au niveau de la psychiatrie c'est mission impossible pour
arriver à ce qu'il y ait quelque chose de mis en place avec un psychiatre. Bon après l'avantage du psychiatre c'est qu'il est pris en charge par la
sécu, le psychologue c'est pas pris en charge par la sécu sauf si on monte un dossier spécifique. Avec les psys c'est … ou alors faut passer par
tout ce qui est CMPP, Espace retrouvé, et bien souvent les jeunes ils ne souhaitent pas aller dans des endroits où ils peuvent être reconnus,
repérés par d'autres qui y vont. L'avantage du psy en libéral c'est que c'est un peu anonyme …
Entretiens chartreux
Mme M, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- qui c'est que j'invite, peut-être la mission locale/ça va être ben l'assistante sociale de secteur/ il est pas dit qu'il y a un suivi ou quoi que ce soit
au niveau justice hein ?/ben oui au niveau justice si il y a un suivi oui /ouais peut-être le bailleur
dans un deuxième temps ça va être cibler un petit peu tout ce qui est travail, insertion donc ça peut être l'axe social et économique /ça peut être le
Passage / et puis une psy de façon à ce qu'il puisse y avoir quelque chose de mis en place avec lui
La tâche à leur confier ?
- La Mission Locale d'Insertion : ben ça va être rencontrer le jeune /et puis commencer à mettre en place, partir un petit peu s'il a un projet,/
mettre en place un accompagnement par rapport à ce projet la
- l'AS ça va être mettre en place tout ce qui est peut-être un contrat jeune majeur / et puis un FAJ/ puis peut-être aussi un travail avec la famille si
il y a possibilité quoi.
- la justice c'est si il a un suivi / avec tout ce qu'il a fait peut-être qu'il risque de passer en jugement tout ça, donc voir ce qui est possible de faire
au niveau je sais pas si il a des TIG ou des trucs comme ça /eux c'est leur partie justice quoi.
- les bailleurs dans un premier temps c'est, alors c'est pas n'importe qui, ça va être la directrice de la politique sociale. /Lui expliquer un peu dans
un premier temps que le jeune est pris en charge et que ça risque de se calmer un petit peu/ et puis éviter que ça dégénère et que (ça serait plutôt
la rassurer ?) : ouais ouais ouais /
avec l'axe, le dispositif d'insertion c'est essayer dans un premier temps de lui trouver du travail.
Le passage c'est au niveau logement /
- La ou le psy : ben c'est mettre en place un suivi, des rencontres assez régulières /de façon à ce qu'il puisse exposer et vider ses valises /
Un qualificatif ?
ben si je me fait l'écho des discours des jeunes Mission Locale c'est la galère pour eux, dans le sens où ils ont jamais rien à leur proposer
- L'assistante sociale de secteur : ben dans un premier temps, ça va être dur d'aller la rencontrer /
la justice c'est, parcours du combattant /suivis qui sont pas toujours mis en place comme ils devraient /ils sont pas toujours mis en place à temps /
ça prend trop de temps et puis bien souvent ils arrivent une fois que le jeune est réinsérer / puis ça fout tout en l'air quoi /
Les bailleurs ils protègent leurs biens / ça dépend des personnes qu'on interpelle au niveau des bailleurs mais c'est vrai que dans un premier
temps ils cherchent pas à comprendre les jeunes / parce que si le jeune à un moment donné il pète les plombs c'est que y a des raisons, c'est pas
sans raison
- Les dispositifs d'insertion : quand y a de l'argent, tout va bien /je prend l'exemple de l'axe social et économique avec lequel on travaille assez
régulièrement, actuellement il y plus d'argent au niveau du FAJ pour pouvoir débloquer des situations par rapport à des jeunes, faut qu'on attende
janvier/ alors que cet axe la ça permet justement de ramener vers le monde du travail des jeunes qui peuvent pas dans un premier temps aller
directement chez un employeur /
Entretiens chartreux
- alors quand il y a de l'argent c'est ok, et quand il n'y a pas d'argent ? : faut qu'on trouve autre chose
- donc ils sont … ils servent à rien ? ; ouais, ouais … ouais puis sachant que dans le dispositif d'insertion y a tout ce qui est formation aussi, /
c'est vrai que les formations quand on voit un jeune qui va faire une formation à l'ADPS et qui est payé par le CNASEA, on a du mal à les
amener vers ça parce qu'ils nous rigolent au nez, quoi on va être payé 300 euros pour le mois alors que c'est ce qu'on se fait en une demi journée
ou en 2 heures sur le quartier? l'idéal ce serait de revaloriser le montant des formations / d'aller vers des formations qualifiantes parce que bien
souvent, même la Mission Locale c'est pas des formations qualifiantes qu'on leur propose quoi /
- Le passage c'est un bon moyen d'avoir pour ces jeunes la une solution de logement,/ et en plus avec un suivi éducatif/ quand il y a de la place
- au niveau des psy, nous on travaille avec les psy à qui on oriente assez régulièrement des jeunes,/ moi je dirais au niveau des psys des fois c'est
dur de trouver un créneau pour y amener le jeune,/ une fois que tout le travail d'approche par rapport aux soins et au suivi psy est fait auprès du
jeune, ben après c'est trouver un espace pour que le jeune puisse y aller quoi / il y a le temps.
- ouais, il y a pas assez de psys / moi je vois sur les chartreux, la plupart des problématiques qu'on a c'est des jeunes dépressifs quoi, dépressifs,
suicidaires / puis il y a psy et il y a psychiatre quoi./Au niveau de la psychiatrie c'est mission impossible pour arriver à ce qu'il y ait quelque
chose de mis en place avec un psychiatre/Bon après l'avantage du psychiatre c'est qu'il est pris en charge par la sécu/le psychologue c'est pas pris
en charge par la sécu sauf si on monte un dossier spécifique/Avec les psys c'est … ou alors faut passer par tout ce qui est CMPP, Espace
retrouvé, et bien souvent les jeunes ils ne souhaitent pas aller dans des endroits où ils peuvent être reconnus, repérés par d'autres qui y
vont./L'avantage du psy en libéral c'est que c'est un peu anonyme.
Entretiens chartreux
Mme M, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
La mission ben ça va être rencontrer le jeune /et puis commencer à mettre en place,
locale
partir un petit peu s'il a un projet,/ mettre en place un accompagnement
par rapport à ce projet la / qui c'est que j'invite, peut-être la mission locale/
sachant que dans le dispositif d'insertion y a tout ce qui est formation
aussi, /
ben si je me fait l'écho des discours des jeunes Mission
Locale c'est la galère pour eux, dans le sens où ils ont
jamais rien à leur proposer/ c'est vrai que les formations
quand on voit un jeune qui va faire une formation à l'ADPS
et qui est payé par le CNASEA, on a du mal à les amener
vers ça parce qu'ils nous rigolent au nez, quoi on va être
payé 300 euros pour le mois alors que c'est ce qu'on se fait
en une demi journée ou en 2 heures sur le quartier? l'idéal
ce serait de revaloriser le montant des formations / d'aller
vers des formations qualifiantes parce que bien souvent,
même la Mission Locale c'est pas des formations
qualifiantes qu'on leur propose quoi
L'assistante ça va être ben l'assistante sociale de secteur/l'AS ça va être mettre en place ben dans un premier temps, ça va être dur d'aller la
sociale de tout ce qui est peut-être un contrat jeune majeur / et puis un FAJ/ puis rencontrer /
secteur
peut-être aussi un travail avec la famille si il y a possibilité quoi.
La justice
il est pas dit qu'il y a un suivi ou quoi que ce soit au niveau justice hein
?/ben oui au niveau justice si il y a un suivi oui /la justice c'est si il a un
suivi / avec tout ce qu'il a fait peut-être qu'il risque de passer en jugement
tout ça, donc voir ce qui est possible de faire au niveau je sais pas si il a
des TIG ou des trucs comme ça /eux c'est leur partie justice quoi.
la justice c'est, parcours du combattant /suivis qui sont pas
toujours mis en place comme ils devraient /ils sont pas
toujours mis en place à temps / ça prend trop de temps et
puis bien souvent ils arrivent une fois que le jeune est
réinsérer / puis ça fout tout en l'air quoi /
L'axe social
et
économiqu
e
avec l'axe, le dispositif d'insertion c'est essayer dans un premier temps de
lui trouver du travail/ dans un deuxième temps ça va être cibler un petit
peu tout ce qui est travail, insertion donc ça peut être l'axe social et
économique/
y a de l'argent, tout va bien /je prend l'exemple de l'axe
social et économique avec lequel on travaille assez
régulièrement, actuellement il y plus d'argent au niveau du
FAJ pour pouvoir débloquer des situations par rapport à
Entretiens chartreux
Le passage
Les psys
Les
bailleurs
L'éducatric
e de rue
des jeunes, faut qu'on attende janvier/ alors que cet axe la
ça permet justement de ramener vers le monde du travail
des jeunes qui peuvent pas dans un premier temps aller
directement chez un employeur / (et quand il n'y a pas
d'argent ? :) faut qu'on trouve autre chose
ça peut être le Passage /Le passage c'est au niveau logement/ d'avoir pour quand il y a de la place /Le passage c'est un bon moyen
ces jeunes la une solution de logement,/ et en plus avec un suivi éducatif/
et puis une psy de façon à ce qu'il puisse y avoir quelque chose de mis en moi je dirais au niveau des psys des fois c'est dur de
place avec lui /ben c'est mettre en place un suivi, des rencontres assez trouver un créneau pour y amener le jeune,/ une fois que
régulières /de façon à ce qu'il puisse exposer et vider ses valises / au tout le travail d'approche par rapport aux soins et au suivi
niveau des psy, nous on travaille avec les psy à qui on oriente assez psy est fait auprès du jeune, ben après c'est trouver un
régulièrement des jeunes,/
espace pour que le jeune puisse y aller quoi / il y a le
temps/ ouais, il y a pas assez de psys // puis il y a psy et il y
a psychiatre quoi./Au niveau de la psychiatrie c'est mission
impossible pour arriver à ce qu'il y ait quelque chose de
mis en place avec un psychiatre/Bon après l'avantage du
psychiatre c'est qu'il est pris en charge par la sécu/le
psychologue c'est pas pris en charge par la sécu sauf si on
monte un dossier spécifique/Avec les psys c'est … ou alors
faut passer par tout ce qui est CMPP, Espace retrouvé, et
bien souvent les jeunes ils ne souhaitent pas aller dans des
endroits où ils peuvent être reconnus, repérés par d'autres
qui y vont./L'avantage du psy en libéral c'est que c'est un
peu anonyme.
ouais peut-être le bailleur/les bailleurs dans un premier temps c'est, alors Les bailleurs ils protègent leurs biens / ça dépend des
c'est pas n'importe qui, ça va être la directrice de la politique sociale. /
personnes qu'on interpelle au niveau des bailleurs mais
c'est vrai que dans un premier temps ils cherchent pas à
comprendre les jeunes / parce que si le jeune à un moment
donné il pète les plombs c'est que y a des raisons, c'est pas
sans raison
Lui expliquer un peu dans un premier temps que le jeune est pris en
charge et que ça risque de se calmer un petit peu/ et puis éviter que ça
Entretiens chartreux
dégénère et que (ça serait plutôt la rassurer ?) : ouais ouais ouais / moi je
vois sur les chartreux, la plupart des problématiques qu'on a c'est des
jeunes dépressifs quoi, dépressifs, suicidaires /
Entretiens chartreux
Mme M, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique et économique Logique
socioculturelle
Modifications structurelles
Action
éducative
citation ouais peut-être le bailleur/dans ça peut être le
un deuxième temps ça va être Passage /
cibler un petit peu tout ce qui est
travail, insertion donc ça peut
être l'axe social et économique/
les bailleurs dans un premier
temps c'est, alors ce n'est pas
n'importe qui, ça va être la
directrice de la politique sociale.
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Action sociale
Travail
thérapeutique
ça va être ben et puis une psy de
l'assistante sociale façon à ce qu'il
de secteur/
puisse y avoir
quelque chose de
mis en place avec
lui
Action éducative
qui
c'est
que
j'invite, peut-être
la mission locale/
sachant que dans
le
dispositif
d'insertion y a tout
ce
qui
est
formation aussi, /
il est pas dit qu'il
y a un suivi ou
quoi que ce soit au
niveau justice hein
?/ben
oui
au
niveau justice si il
y a un suivi oui /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
avec l'axe, le dispositif d'insertion c'est essayer dans un premier temps de lui trouver du travail/ dans un deuxième temps ça va être cibler un petit
peu tout ce qui est travail, insertion donc ça peut être l'axe social et économique /alors que cet axe la ça permet justement de ramener vers le
monde du travail des jeunes qui peuvent pas dans un premier temps aller directement chez un employeur /(insertion professionnelle)
Les bailleurs ils protègent leurs biens / (protection des biens)
Total 1a : r3. La logique politique et économique protège ses biens et insère professionnellement.
Entretiens chartreux
Positivité
négatif
neutre
/ je prend l'exemple de l'axe social et économique avec lequel on travaille assez régulièrement,
actuellement il y plus d'argent au niveau du FAJ pour pouvoir débloquer des situations par
rapport à des jeunes, faut qu'on attende janvier/(et quand il n'y a pas d'argent ? :) faut qu'on
trouve autre chose/ ça dépend des personnes qu'on interpelle au niveau des bailleurs mais c'est
vrai que dans un premier temps ils cherchent pas à comprendre les jeunes / parce que si le jeune à
un moment donné il pète les plombs c'est que y a des raisons, c'est pas sans raison
4
0
Total : p0
positif
Quand y a de l'argent, tout va
bien /
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Le passage c'est au niveau logement/ d'avoir pour ces jeunes la une solution de logement,/(loger)
et en plus avec un suivi éducatif/
Lui expliquer un peu dans un premier temps que le jeune est pris en charge et que ça risque de se calmer un petit peu/ et puis éviter que ça
dégénère et que (ça serait plutôt la rassurer ?) : ouais ouais ouais / (médiation)
moi je vois sur les chartreux, la plupart des problématiques qu'on a c'est des jeunes dépressifs quoi, dépressifs, suicidaires /(diagnostiquer)
au niveau des psy, nous on travaille avec les psy à qui on oriente assez régulièrement des jeunes,/(orientation)
La logique socioculturelle action éducative diagnostique, effectue un suivi éducatif à base de médiation et d'orientation. Elle loge.
Positivité
Citation/positivité
négatif
quand il y a de la place /
neutre
positif
Le passage c'est un bon moyen
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
puis peut-être aussi un travail avec la famille si il y a possibilité quoi.
l'AS ça va être mettre en place tout ce qui est peut-être un contrat jeune majeur / et puis un FAJ/ (proposition d'aide)
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale travaille avec la famille et propose des aides.
Entretiens chartreux
Positivité
négatif
ben dans un premier temps, ça va être dur d'aller la rencontrer
1
Total : p0
neutre
positif
0
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
ben c'est mettre en place un suivi, des rencontres assez régulières /(suivi régulier)
de façon à ce qu'il puisse exposer et vider ses valises / (écoute)
Total 4a : r3. La logique médicale, travail thérapeutique met en place un suivi régulier pour écouter le jeune
Positivité
négatif
neutre
moi je dirais au niveau des psys des fois c'est dur de trouver un créneau pour y amener le // puis il y a
jeune,/ une fois que tout le travail d'approche par rapport aux soins et au suivi psy est fait psy et il y a
auprès du jeune, ben après c'est trouver un espace pour que le jeune puisse y aller quoi / il y a psychiatre
le temps/ ouais, il y a pas assez de psys/ Au niveau de la psychiatrie c'est mission impossible quoi./
pour arriver à ce qu'il y ait quelque chose de mis en place avec un psychiatre/ le psychologue
c'est pas pris en charge par la sécu sauf si on monte un dossier spécifique/Avec les psys c'est
ou alors faut passer par tout ce qui est CMPP, Espace retrouvé, et bien souvent les jeunes ils
ne souhaitent pas aller dans des endroits où ils peuvent être reconnus, repérés par d'autres qui
y vont./
6
2
Total : p0
positif
Bon
après
l'avantage
du
psychiatre c'est qu'il est pris en
charge par la sécu/ L'avantage du
psy en libéral c'est que c'est un
peu anonyme.
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
ben ça va être rencontrer le jeune /et puis commencer à mettre en place, partir un petit peu s'il a un projet,/(mise en place d'un projet)
mettre en place un accompagnement par rapport à ce projet la /
sachant que dans le dispositif d'insertion y a tout ce qui est formation aussi, /
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif accompagne, met en place un projet et propose des formations
Entretiens chartreux
Positivité
négatif
neutre
ben si je me fait l'écho des discours des jeunes Mission Locale c'est la galère pour eux, dans le sens où ils ont
jamais rien à leur proposer/ c'est vrai que les formations quand on voit un jeune qui va faire une formation à
l'ADPS et qui est payé par le CNASEA, on a du mal à les amener vers ça parce qu'ils nous rigolent au nez,
quoi on va être payé 300 euros pour le mois alors que c'est ce qu'on se fait en une demi journée ou en 2
heures sur le quartier? l'idéal ce serait de revaloriser le montant des formations / d'aller vers des formations
qualifiantes parce que bien souvent, même la Mission Locale c'est pas des formations qualifiantes qu'on leur
propose quoi
3
0
Total : p0
positif
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
la justice c'est si il a un suivi /
avec tout ce qu'il a fait peut-être qu'il risque de passer en jugement tout ça, donc voir ce qui est possible de faire au niveau je sais pas si il a des
TIG ou des trucs comme ça /eux c'est leur partie justice quoi.
Total 6a : r3. La logique judiciaire, coercition juge et propose des suivis
Positivité
négatif
la justice c'est, parcours du combattant /suivis qui sont pas toujours mis en place comme ils devraient /ils
sont pas toujours mis en place à temps / ça prend trop de temps et puis bien souvent ils arrivent une fois que
le jeune est réinsérer / puis ça fout tout en l'air quoi /
5
Total : p0
neutre
positif
0
0
Entretiens chartreux
M P, infirmier psychiatrique, Temps du Devenir.
Qui invitez vous ?
- Le clin d'œil pour un hébergement … peut-être un foyer comme l'AJA aussi … et puis les éducateurs de rue qui pourraient aussi travailler avec
lui … un assistante sociale pour comprendre un petit peu la problématique familiale et pourquoi il est dans la rue … et qui je pourrais inviter
encore … quel âge il a déjà ?
- C'est un adolescent, ce n'est pas précisé.
- c'est pas précisé … ça dépend s'il est en dessous de 16 ou plus de 16 … parce que en dessous de 16 il est en obligation scolaire, donc il faut
peut-être aussi voir avec un médecin de l'Education Nationale pour une rescolarisation …en gros comme ça …
Quelles tâches ?
- le clin d'œil
- Déjà un hébergement. Qu'il ait un lieu pour se poser qui ne soit pas dans la rue. Il y Clin d'œil et l'AJA. Parce que l'AJA peut aussi proposer un
hébergement. Ils peuvent proposer une scolarité aussi à l'intérieur des murs. Je pense que c'est la première des choses déjà, qu'il puisse se poser
quelque part, et après reflechir avec lui, avec l'Education Nationale et l'AS peut-être pour soit une rescolarisation, soit un stage, soit un CAP,
enfin quelque chose d'une remise à niveau … mais je pense que la première des choses c'est qu'il ait un lieu pour dormir, manger et …
- L'assistante sociale de secteur
- ça serait … pour travailler autour de ce qui l'a amené à être dans la rue, par rapport à sa famille et les conditions dans lesquelles il a vécu et …
je dirais que ça ça serait en dernier. Il y a aussi les éducateurs de rue qui pourraient aussi l'aider dans ses périodes d'errance … parce que je pense
que si il est quelque part, enfin pas en internat mais placé quelque part, il va continuer à errer un petit peu dans les rues. Ça se passe pas comme
ça du jour au lendemain sans …
- Je rajoute à la réunion, puisque c'est toi qui la déclencherai, toi ou le Temps du Devenir.
- … Qu'est ce que je pourrait faire ? … En premier c'est écouter ce jeune la et ce qu'il a à dire de sa situation … et réfléchir avec lui sur son
avenir et qu'est ce qu'on pourrait, comment il envisage les choses, qu'est ce qu'on pourrait lui proposer, qu'est ce qu'il serait capable d'accepter
actuellement.
Un qualificatif ?
- le clin d'œil.
- c'est hébergement …
- un foyer comme l'AJA.
- c'est … plus dans une prise en charge globale autour d'une scolarité difficile …
- Les éducateurs de rue.
- … un peu garde-fou par rapport à dérapage …
- L'assistante sociale de secteur.
Entretiens chartreux
- L'assistante sociale de secteur … comment je pourrait la qualifier … et bien aide aux démarches de … je sais pas … de compréhension de la
situation …
- L'Education Nationale.
- éventuelle rescolarisation …
Entretiens chartreux
M. P, soignant Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
1° épure
Qui invitez vous ?
- Le clin d'œil pour un hébergement / peut-être un foyer comme l'AJA aussi / et puis les éducateurs de rue qui pourraient aussi travailler avec lui /
un assistante sociale pour comprendre un petit peu la problématique familiale et pourquoi il est dans la rue/ ça dépend s'il est en dessous de 16 ou
plus de 16 parce que en dessous de 16 il est en obligation scolaire, donc il faut peut-être aussi voir avec un médecin de l'Education Nationale
pour une rescolarisation
Quelles tâches ?
- le clin d'œil : Déjà un hébergement. Qu'il ait un lieu pour se poser qui ne soit pas dans la rue./Il y Clin d'œil et l'AJA./ Parce que l'AJA peut
aussi proposer un hébergement./ Ils peuvent proposer une scolarité aussi à l'intérieur des murs. /Je pense que c'est la première des choses déjà,
qu'il puisse se poser quelque part, /et après réfléchir avec lui, /avec l'Education Nationale et/ l'AS peut-être pour soit une rescolarisation, soit un
stage, soit un CAP, enfin quelque chose d'une remise à niveau/ mais je pense que la première des choses c'est qu'il ait un lieu pour dormir,
manger/
- L'assistante sociale de secteur pour travailler autour de ce qui l'a amené à être dans la rue, par rapport à sa famille et les conditions dans
lesquelles il a vécu , je dirais que ça ça serait en dernier. /Il y a aussi les éducateurs de rue qui pourraient aussi l'aider dans ses périodes d'errance
parce que je pense que si il est quelque part, enfin pas en internat mais placé quelque part, il va continuer à errer un petit peu dans les rues./ Ça se
passe pas comme ça du jour au lendemain sans
Qu'est ce que je pourrait faire ? En premier c'est écouter ce jeune la et ce qu'il a à dire de sa situation /et réfléchir avec lui sur son avenir et
comment il envisage les choses/qu'est ce qu'on pourrait lui proposer, qu'est ce qu'il serait capable d'accepter actuellement/
Un qualificatif ?
- le clin d'œil. : C'est hébergement …
- un foyer comme l'AJA. : C'est plus dans une prise en charge globale autour d'une scolarité difficile
- Les éducateurs de rue. : Un peu garde-fou par rapport à dérapage …
L'assistante sociale de secteur, comment je pourrait la qualifier, aide aux démarches de compréhension de la situation
- L'Education Nationale. : éventuelle rescolarisation …
Entretiens chartreux
M. P, soignant Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
Clin d'oeil
Le clin d'œil pour un hébergement / Déjà un hébergement. Qu'il ait un lieu pour se poser qui ne
soit pas dans la rue./
AJA
peut-être un foyer comme l'AJA aussi / Parce que l'AJA peut aussi proposer un hébergement./ Ils
peuvent proposer une scolarité aussi à l'intérieur des murs. /Je pense que c'est la première des
choses déjà, qu'il puisse se poser quelque part, /et après réfléchir avec lui, /
Educateurs et puis les éducateurs de rue qui pourraient aussi travailler avec lui / Il y a aussi les éducateurs de
de rue
rue qui pourraient aussi l'aider dans ses périodes d'errance parce que je pense que si il est
quelque part, enfin pas en internat mais placé quelque part, il va continuer à errer un petit peu
dans les rues./ Ça se passe pas comme ça du jour au lendemain sans
Assistante
un assistante sociale pour comprendre un petit peu la problématique familiale et pourquoi il est
sociale
dans la rue/ pour travailler autour de ce qui l'a amené à être dans la rue, par rapport à sa famille
et les conditions dans lesquelles il a vécu , je dirais que ça ça serait en dernier. /
Qualification
C'est hébergement …
C'est plus dans une prise en charge
globale autour d'une scolarité
difficile
Un peu garde-fou par rapport à
dérapage …
L'assistante sociale de secteur,
comment je pourrait la qualifier,
aide
aux
démarches
de
compréhension de la situation
Education
ça dépend s'il est en dessous de 16 ou plus de 16 parce que en dessous de 16 il est en obligation éventuelle rescolarisation …
Nationale
scolaire, donc il faut peut-être aussi voir avec un médecin de l'Education Nationale /pour une
rescolarisation /avec l'Education Nationale et/ l'AS peut-être pour soit une rescolarisation, soit
un stage, soit un CAP, enfin quelque chose d'une remise à niveau/
Le Temps Qu'est ce que je pourrait faire ?/ En premier c'est écouter ce jeune la et ce qu'il a à dire de sa
du Devenir situation /et réfléchir avec lui sur son avenir et comment il envisage les choses/qu'est ce qu'on
pourrait lui proposer, qu'est ce qu'il serait capable d'accepter actuellement/
divers
Il y Clin d'œil et l'AJA./ mais je pense que la première des choses c'est qu'il ait un lieu pour
dormir, manger/
Entretiens chartreux
M. P, soignant Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
politique
et
économique
Action éducative
Modifications
structurelles
citation
Logique
Logique médicale Logique d'apprentissage
socioculturelle
Action éducative
Action sociale Travail
thérapeutique
Total 1a : r0
Total : p1
Coercition
Le clin d'œil /peut-être un foyer un assistante Qu'est ce que je ça dépend s'il est en dessous de
comme l'AJA aussi /et puis les sociale
pourrait faire ?
16 ou plus de 16 parce que en
éducateurs de rue qui pourraient
dessous de 16 il est en
aussi travailler avec lui / Il y Clin
obligation scolaire, donc il faut
d'œil et l'AJA./
peut-être aussi voir avec un
médecin
de
l'Education
Nationale /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique médicale, travail Ce que dit la logique politique et économique, modifications Concordance
thérapeutique
structurelles
Positivité
Négatif
Logique
judiciaire
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
/ pour un hébergement / Déjà un hébergement. Qu'il ait un lieu pour se poser qui ne soit pas dans la rue./C'est hébergement
Parce que l'AJA peut aussi proposer un hébergement./
Ils peuvent proposer une scolarité aussi à l'intérieur des murs. /Je pense que c'est la première des choses déjà, qu'il puisse se poser quelque part,
/(scolarisation)
et après réfléchir avec lui, /C'est plus dans une prise en charge globale autour d'une scolarité difficile/
Il y a aussi les éducateurs de rue qui pourraient aussi l'aider dans ses périodes d'errance parce que je pense que si il est quelque part, enfin pas en
internat mais placé quelque part, il va continuer à errer un petit peu dans les rues./ Ça se passe pas comme ça du jour au lendemain sans
(accompagnement)
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative accompagne et prend en charge globalement avec hébergement et scolarisation.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
Un peu garde-fou par rapport à dérapage …
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
pour comprendre un petit peu la problématique familiale et pourquoi il est dans la rue /aide aux démarches de compréhension de la situation
/(diagnostic)
pour travailler autour de ce qui l'a amené à être dans la rue, par rapport à sa famille et les conditions dans lesquelles il a vécu, je dirais que ça ça
serait en dernier. /(travail avec la famille)
Total 3a : r3. La logique socioculturelle action sociale diagnostique et travaille avec la famille.
Positivité
négatif
neutre
L'assistante sociale de secteur, comment je pourrais la qualifier,
0
1
Total : p1.
positif
0
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
En premier c'est écouter ce jeune la et ce qu'il a à dire de sa situation /
et réfléchir avec lui sur son avenir et comment il envisage les choses/
qu'est ce qu'on pourrait lui proposer, qu'est ce qu'il serait capable d'accepter actuellement/
La logique médicale, travaille thérapeutique écoute et réfléchit avec le jeune à ce qu'on peut lui proposer.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 4b
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
pour une rescolarisation /avec l'Education Nationale et/ l'AS peut-être pour soit une rescolarisation, soit un stage, soit un CAP, éventuelle
rescolarisation …
enfin quelque chose d'une remise à niveau/
Total 5a : r3. La logique d'apprentissage, action éducative remet à niveau et rescolarise.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 5b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique médicale, travail Ce que dit la logique judiciaire, coercition
thérapeutique
Total 6a : r0
Concordance
Réciprocité
Entretiens chartreux
Positivité
Citation/positivité
Total 6b : p1
négatif
neutre
positif
Entretiens chartreux
Mme F, conseillère Mission d'Education Permanente, logique d'apprentissage, action éducative
Qui invitez-vous ?
- Alors, j'invite … en priorité … quel âge a-t-il ?
- un adolescent, mettons 16 ans.
- d'accord, donc … la mission locale, évidemment. C'est-à-dire que je contacte le correspondant qui s'occupe du quartier, puisqu'il y a maintenant
un correspondant sur le quartier… Si il y a un problème d'hébergement, je contacte Clin d'œil … donc ce sont deux structures avec lesquelles je
travaille, j'allais dire journellement… Je le reçoit, moi aussi, longuement … pour … ben essayer de voir un petit peu si il y a pas d'autres soucis à
coté, et également de voir aussi quel, quels sont ses besoins. C'est-à-dire, je me suis mal exprimé, en fait, ce serait ça en premier, et ensuite je
pense que les deux structures seraient … seraient contactées. Bon c'est une situation que j'ai rencontré plusieurs fois ça. Des jeunes qui sont, qui
s'était, qui se sentaient complètement perdus, exclus … et en , je pense qu'également je prendrais contact avec la famille… donc le lien, ben le
lien bon c'est, c'est je dirais c'est, c'est aussi … que le jeune repr, enfin, sente qu'il peut avoir confiance quoi je veux dire que par rapport à
l'entretien que je vais avoir avec lui … j'aurais envie qu'il revienne et qu'il puisse, que je puisse … bon, un petit peu servir d'intermédiaire,
l'accompagner éventuellement vers Clin d'œil, vers … vers la mission locale … donc c'est-à-dire que la première chose c'est effectivement la, la
confiance … et bien sur pas de, pas porter de jugement par rapport aux choses qu'ont pu se passer … dans le quartier ou ailleurs.
- d'autres adultes en général, partenaires que vous contacteriez ?
- ben, je suis en train de réfléchir, il y a des éducateurs, évidemment. Je contacterais certainement l'éducateur du quartier … non moi je me
soucierais en premier lieu qu'il ait un hébergement, c'est-à-dire qu'il ait une structure, bon alors si, c'est pour ça que je vous posais la question par
rapport, tout à l'heure à quel âge a-t-il, parce que si il a moins de seize ans, bon c'est pas Clin d'œil … si vous voulez c'est ça, c'est-à-dire qu'il soit
pas, qu'il se retrouve pas à la rue quoi, en fait. S'il a moins de seize ans, c'est plus compliqué … ben qui est ce que j'appellerais … donc bonne
question. C'est vrai que je reçois pas de gens qui ont moins de seize ans ici … C'est une bonne réponse je pense … Si vous voulez, ben moi j'ai
une personne référente. Moi, c'est une personne … c'est Philippe C., qui est à Clin d'œil, mais qui plusieurs fois … a répondu à mes appels par
rapport, justement à des jeunes qui, comme ça, pouvaient être amenés par quelqu'un que je suivais, un petit frère, une petite sœur, et donc là,
c'était Philippe qui s'occupait plus de la procédure d'hébergement en foyer… j'ai eu une jeune fille qui avait été mise à la porte par sa maman …
et là j'avais sollicité l'éducateur de la DiDAMS, qui ensuite, l'avait envoyé … quelques semaines, au foyer de l'enfance avant qu'aille puisse être,
qu'elle puisse reprendre des études … Personnellement, c'est les seules expériences que j'ai eu, moi c'est vrai que c'est plutôt des jeunes adultes
… Si vous voulez, moi je travaille beaucoup en lien avec les gens donc, moi ici, j'ai pas de pouvoir du tout. Le seul pouvoir que j'ai c'est de, de
pouvoir interpeller mes collègues bon qui me semblent être, être aptes à apporter une réponse quoi … Par contre, c'est vrai aussi que, en général
je, je suis, même si ça m'échappe, puisque après c'est, bon après par exemple, il y a un hébergement et tout ça, je continue à suivre avec leur
référent, ou avec, pour savoir si, comment, les choses sont, sont menées quoi, ce qu'il en est.
La tâche à leur confier ?
- La Mission Locale
Entretiens chartreux
- ben, par rapport à la Mission Locale, bon, c'est donc un entretien, y a déjà un entretien pour évaluer un petit peu la … faire un bilan avec le
jeune, c'est-à-dire savoir où il en est au niveau scolaire, si il peut être rescolarisé, parce que ça ça peut se produire aussi, alors là, c'est une autre
structure, faut les renvoyer vers le CIO, enfin bon, il y a tout, après c'est un autre, vous voyez, c'est un autre, si vous voulez c'est un autre
partenaire … bon ben c'est faire une évaluation un petit peu des, des, des, de la situation actuelle et de ce que le jeune souhaiterais faire, ou aurais
souhaité faire. C'est-à-dire si … bon moi je pars toujours du principe que si il y avait pas tous ces soucis bon là dont on vient de parler … peutêtre que le jeune se serait vu dans, je sais pas, faire une formation de telle chose, de tel type, et là donc à ce moment là, c'est de faire une
évaluation … enfin qui part déjà du social, mais je dirais une évaluation un petit peu … faire … scolaire quoi, voir où il en est, si, qu'est ce qu'il y
a comme solution, au niveau formation pour lui. En sachant que, bon, je sais bien qu'il y en a beaucoup qui sont en échec mais, c'est vrai que, à
mon sens … bon il faut essayer que les jeunes puissent réintégrer, se qualifier au maximum quoi. En sachant que quand ils arrivent à ça, il faut
qu'il soient quand même relativement tranquillisés par ailleurs quoi.
- Le clin d'œil
- une réponse par rapport à un hébergement, la prise en charge d'un hébergement … donc, si vous voulez, avec Clin d'œil, on travaille vraiment
en partenariat, c'est-à-dire que quand, quand je téléphone et … ça va très très vite. Donc en général on a rendez-vous, parfois même dans la
journée, donc j'accompagne le jeune. Je le rencontre avec la personne qui va le suivre au niveau de l'hébergement et, et là on fait le point. On
évalue aussi par rapport à l'urgence et … et on …bon je dirais que jusqu'à maintenant, c'est vrai qu'on a trouvé assez facilement une réponse.
Bon, la pire étant Baltet, pour certain. Mais pas pour des très jeunes, mais pour c'est vrai que des plus de dix-huit ans, parfois il y a quelques jours
à Baltet, bon qui est pas forcément l'idéal, mais au moins le jeune n'est pas dans la rue quoi.
- le jeune
- … je lui demanderais qu'il, enfin … qu'il me fasse confiance. Ça bon, c'est évidemment ça, je lui dirais aussi que ce qu'il va me dire, enfin, ne
sortiras pas de ce bureau … sauf bien sur si il m'en fait une demande expresse, par rapport à une situation et que, bien sur que il vienne, qu'on
reste en contact, et qu'il vienne aux rendez-vous, bien sur, qu'on continue à garder le contact ensemble.
- la famille
- … je sais pas si je leur demanderais quelque chose. Disons que je, j'essayerais de savoir pourquoi s'en est arrivé là quoi. Bon, éventuellement
voir si, bon, si les choses peuvent s'arranger. Peut-être pas dans l'immédiat mais si les choses peuvent s'arranger mais ça … je dirais que c'est …
c'est souvent des situations qui sont connues par les assistantes sociales. C'est vrai que, c'est pas, ça s'est pas déclenché en un jour quoi. Donc je
pense pas que, en un seul jour … autant avec le jeune, je pense qu'on est quand même un peu dans l'urgence. Au moins pour le, pour essayer de
lui retrouver un cadre, autant avec la famille je pense que là, ça va être un travail qui va être beaucoup plus long et bon qui, pareil, doit concerner
certainement d'autres, d'autres partenaires … ce sont souvent des situations qui sont anciennes quoi
- Les éducateurs de quartier
- ben éducateurs de quartier, c'est pareil, c'est quelqu'un avec qui on va travailler ensemble. C'est-à-dire que si lui, par exemple, après de, de, bon
éducateur de quartier ou éducateur d'un foyer par exemple si il est à Copainville, il va être suivi par un éducateur, bon ben ça je dirais c'est un
travail de collaboration … qu'on puisse s'informer l'un et l'autre de l'avancée des choses et du comportement du jeune, et si il a un souci, qu'on,
Entretiens chartreux
essayer de se revoir, qu'on puisse essayer de … à chaque fois de remettre un petit peu les choses, voir ce qui va, ce qui va pas … que le jeune ait
envie de s'exprimer quoi, parce que il y a ça aussi, c'est-à-dire que pour qu'il y est la confiance, faut qu'il ait envie de s'exprimer.
- un foyer
- … ben … ben là c'est pareil, on est dans le cadre donc de jeunes, de très jeunes … je sais pas. J'ai du mal à répondre à ça parce que, en fait …
bon, j'ai travaillé un petit peu avec la PJJ … avec le foyer Argence aussi … bon, je … je sais pas, honnêtement parce que bon, ou même Rosières.
C'est-à-dire que bon, je suis pas sur que le, le, le, l'enfermement, enfin je dirais cet espèce d'enfermement qu'il y a. Là on est vraiment dans le
cadre de jeunes … soit une réponse quoi. Je, je, mais y a rien à coté quoi donc, si vous voulez … bon voilà quoi, j'ai pas de … je peux
difficilement donner un avis parce que je pense, enfin, j'ai tellement vu à Rosières des jeunes péter les plombs et … même à Argence aussi et …
des fugues, des choses et tout ça. Je me dis que bon ben, c'est que ça va pas quoi, bon maintenant … qu'est ce qu'on fait … c'est pas … bon …
C'est pas la bonne solution mais c'est la seule … c'est un peu mon sentiment actuellement. Moi ce que je souhaiterais, évidemment, c'est que …
essayer de réfléchir sur une autre structure quoi, plus en milieu ouvert quoi … alors il y a eu des essais qui ont été fait par … 10 ados … bon, où
ils ont mis les jeunes, même des mineurs, dans des chambres d'hôtel, bon … alors là j'ai trouvé ça … ça m'a pas plus du tout … donc, si vous
voulez, voyez j'ai pas de, par rapport à ça, je peux, je peux dire que ça m'emballe pas, mais je … voilà quoi … je reste un peu …
Un qualificatif ?
- Mission locale d'insertion
- Mission locale d'insertion, attendez, faut que je réfléchisse … alors Mission Locale d'Insertion … je pense que ça devrait être bien, mais …
alors, soit à cause des gens, je vais peut-être être méchante mais à cause des correspondants, ou soit pour cause de, de, de, d'un excès de jeunes à
suivre, les résultats escomptés sont pas là.
- Clin d'œil
- Alors, Clin d'œil, il y a plusieurs Clin d'œil … il y a Clin d'œil hébergement où là je, je dois dire qu'ils ont une réponse … par rapport à des
demandes, qui sont intéressantes … Bon il y a le point accueil, où la je serais plus réservée … il y a eu changement, changement et changement
… malgré tout, je pense que c'est bien qu'il ait un lieu comme ça où le jeune peut se réfugier, prendre un café, discuter … bon, voilà.
- Le CIO
- alors là, là, ça va pas du tout quoi. Là je vais pas répondre. Je suis toujours en bagarre avec eux parce que, bon. Je pense qu'ils peuvent être très
bien avec un certain public. C'est-à-dire le jeune qui ne nous pose pas trop problème. Mais avec un jeune qui est en plus grande difficulté, c'est
beaucoup plus compliqué quoi. Il y a un problème de représentation, de comportement, moi ça passe pas quoi. Mais ceci dit, il sont quand même
incontournable quoi
- Educateur de quartier
- ben éducateur de quartier, bon ben c'est comme tout le temps. C'est bon, vous avez des, des, je dirais des sympathies ou des, bon, des liens qui
peuvent se créer avec certains, moins avec d'autres mais c'est vrai qu'en général … moi je travaille bien avec eux … Bon j'ai pas toujours tout
compris par rapport à tout ce qui s'est passé au niveau des modifications, des, bon … moi je suis même persuadé que c'est une erreur d'avoir un
Entretiens chartreux
peu supprimé beaucoup de choses quoi, parce qu'ils ont quand même un rôle … A mon avis, je suis pas sur que toutes les réformes qui ont été
faites soient … soient très très bonne quoi.
- les assistantes sociales, la DiDAMS
- Ah, l'assistante sociale … alors les assistantes sociales, je travaille beaucoup avec elles aussi parce que bon, moi je travaille aussi avec des
adultes sur mesures ASI … donc ça me, c'est mon partenaire privilégié … bon, l'assistante sociale elle s'occupe surtout des jeunes enfants, des
familles avec des jeunes enfants. L'ado, l'ado, c'est moins … si vous voulez pour moi c'est un peu pareil que la mission locale. C'est-à-dire
qu'elles ont des secteurs qui sont beaucoup trop importants, elles ont pas le temps matériel de faire les choses à fond. Et c'est ça le gros problème.
Elles sont … c'est-à-dire que, on peut pas demander à quelqu'un de s'occuper d'un secteur où il y a 100 ou 150 familles, de la même façon que si
elle en avait 20 à gérer quoi. Alors forcément il y a des ratés, il y a des choses, ils ont pas le temps. Si il y a un jeune qui fait des conneries,
prendre le temps d'aller voir un jeune, d'aller discuter avec lui, c'est pas possible. Bon alors ici sur le secteur, il y a juste un éducateur ici. Et
encore, lui c'est sur décision de justice; Donc le problème du jeune qui est sur la phase un peu, je dirais, limite, si vous voulez, qui n'est pas
encore, qui n'a pas encore basculé par rapport à un juge, mais qui sur la, qui enquiquine le quartier et tout ça, bon ben, actuellement il y a pas
grand monde quoi. Qui peut essayer de lui en parler et l'interpeller quoi …
Entretiens chartreux
Mme F, conseillère Mission d'Education Permanente, logique d'apprentissage, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- d'accord, donc la mission locale, évidemment./ C'est-à-dire que je contacte le correspondant qui s'occupe du quartier, puisqu'il y a maintenant
un correspondant sur le quartier/ Si il y a un problème d'hébergement,/ je contacte Clin d'œil / donc ce sont deux structures avec lesquelles je
travaille, j'allais dire journellement/Je le reçoit, moi aussi, longuement pour essayer de voir un petit peu si il y a pas d'autres soucis à coté, /et
également de voir aussi quels sont ses besoins. /C'est-à-dire, je me suis mal exprimé, en fait, ce serait ça en premier, et ensuite je pense que les
deux structures seraient contactées./ Bon c'est une situation que j'ai rencontré plusieurs fois ça. /Des jeunes qui se sentaient complètement perdus,
exclus / je pense qu'également je prendrais contact avec la famille /donc le lien c'est aussi que le jeune sente qu'il peut avoir confiance par rapport
à l'entretien que je vais avoir avec lui /j'aurais envie qu'il revienne et que je puisse un petit peu servir d'intermédiaire, /l'accompagner
/éventuellement vers Clin d'œil,/ vers la mission locale / donc c'est-à-dire que la première chose c'est effectivement la confiance /et bien sur de
pas porter de jugement par rapport aux choses qu'ont pu se passer dans le quartier ou ailleurs./ben, je suis en train de réfléchir, il y a des
éducateurs, évidemment./ Je contacterais certainement l'éducateur du quartier/ non moi je me soucierais en premier lieu qu'il ait un hébergement/,
c'est-à-dire qu'il ait une structure, / si il a moins de seize ans, bon c'est pas Clin d'œil /qu'il se retrouve pas à la rue quoi, en fait./ S'il a moins de
seize ans, c'est plus compliqué / qui est ce que j'appellerais, bonne question. /C'est vrai que je reçois pas de gens qui ont moins de seize ans / C'est
une bonne réponse je pense/ Si vous voulez, moi j'ai une personne référente./ c'est Philippe C., qui est à Clin d'œil, mais qui plusieurs fois
répondu à mes appels /par rapport, justement à des jeunes qui pouvaient être amenés par quelqu'un que je suivais, un petit frère, une petite sœur/,
et donc là, c'était Philippe qui s'occupait plus de la procédure d'hébergement en foyer/ j'ai eu une jeune fille qui avait été mise à la porte par sa
maman et là j'avais sollicité l'éducateur de la DiDAMS,/ qui ensuite, l'avait envoyé quelques semaines, au foyer de l'enfance /avant qu'elle puisse
reprendre des études/ Personnellement, c'est les seules expériences que j'ai eu, moi c'est vrai que c'est plutôt des jeunes adultes / Si vous voulez,
moi je travaille beaucoup en lien avec les gens / moi ici, j'ai pas de pouvoir du tout. /Le seul pouvoir que j'ai c'est de pouvoir interpeller mes
collègues qui me semblent être aptes à apporter une réponse / Par contre, c'est vrai aussi que, en général je suis, /même si ça m'échappe/ après par
exemple, il y a un hébergement et tout ça,/ je continue à suivre avec leur référent/pour savoir comment, les choses sont menées, ce qu'il en est./
La tâche à leur confier ?
- par rapport à la Mission Locale c'est donc un entretien,/ y a déjà un entretien pour évaluer un petit peu / faire un bilan avec le jeune,/ c'est-à-dire
savoir où il en est au niveau scolaire,/ si il peut être rescolarisé, /parce que ça ça peut se produire aussi,/alors là, c'est une autre structure, faut les
renvoyer vers le CIO,/ après c'est un autre, vous voyez/ si vous voulez c'est un autre partenaire / c'est faire une évaluation un petit peu de la
situation actuelle /et de ce que le jeune souhaiterais faire, ou aurais souhaité faire./ C'est-à-dire moi je pars toujours du principe que si il y avait
pas tous ces soucis dont on vient de parler, peut-être que le jeune se serait vu faire une formation de telle chose, de tel type, /et là donc à ce
moment là, c'est de faire une évaluation /enfin qui part déjà du social,/ mais je dirais une évaluation un petit peu scolaire quoi,/ voir où il en est,
qu'est ce qu'il y a comme solution, au niveau formation pour lui./ En sachant que je sais bien qu'il y en a beaucoup qui sont en échec/ mais, c'est
Entretiens chartreux
vrai que, à mon sens il faut essayer que les jeunes puissent réintégrer,/ se qualifier au maximum quoi./ En sachant que quand ils arrivent à ça, il
faut qu'il soient quand même relativement tranquillisés par ailleurs quoi./
- Le clin d'œil : /une réponse par rapport à un hébergement,/ la prise en charge d'un hébergement / donc, si vous voulez, avec Clin d'œil, on
travaille vraiment en partenariat,/ c'est-à-dire que quand je téléphone ça va très très vite./ Donc en général on a rendez-vous, parfois même dans
la journée, /donc j'accompagne le jeune. /Je le rencontre avec la personne qui va le suivre au niveau de l'hébergement / et là on fait le point. /On
évalue aussi par rapport à l'urgence / je dirais que jusqu'à maintenant, c'est vrai qu'on a trouvé assez facilement une réponse. /Bon, la pire étant
Baltet, pour certain./ Mais pas pour des très jeunes, mais pour c'est vrai que des plus de dix-huit ans, parfois il y a quelques jours à Baltet, /bon
qui est pas forcément l'idéal, /mais au moins le jeune n'est pas dans la rue./
- le jeune : je lui demanderais qu'il me fasse confiance./ Ça bon, c'est évidemment ça,/ je lui dirais aussi que ce qu'il va me dire ne sortiras pas de
ce bureau, sauf bien sur si il m'en fait une demande expresse, par rapport à une situation /et que, bien sur que il vienne, /qu'on reste en contact, et
qu'il vienne aux rendez-vous,/ bien sur, qu'on continue à garder le contact ensemble.
- la famille : je sais pas si je leur demanderais quelque chose. /Disons que j'essayerais de savoir pourquoi s'en est arrivé là./ Bon, éventuellement
voir si les choses peuvent s'arranger. /Peut-être pas dans l'immédiat mais si les choses peuvent s'arranger /mais ça je dirais que c'est souvent des
situations qui sont connues par les assistantes sociales./ C'est vrai que, ça s'est pas déclenché en un jour./ Donc je pense pas que, en un seul jour/
autant avec le jeune, je pense qu'on est quand même un peu dans l'urgence./ Au moins pour essayer de lui retrouver un cadre,/ autant avec la
famille je pense que là, ça va être un travail qui va être beaucoup plus long /et qui, pareil, doit concerner certainement d'autres partenaires / ce
sont souvent des situations qui sont anciennes quoi/
- éducateurs de quartier, c'est pareil, c'est quelqu'un avec qui on va travailler ensemble. /éducateur de quartier /ou éducateur d'un foyer /par
exemple si il est à Copainville, il va être suivi par un éducateur,/ça je dirais c'est un travail de collaboration /qu'on puisse s'informer l'un et l'autre
de l'avancée des choses /et du comportement du jeune, /et si il a un souci, essayer de se revoir, /qu'on puisse essayer à chaque fois de remettre un
petit peu les choses, /voir ce qui va, ce qui va pas /que le jeune ait envie de s'exprimer,/ parce que il y a ça aussi, c'est-à-dire que pour qu'il y est
la confiance, faut qu'il ait envie de s'exprimer./
- un foyer : ben là c'est pareil, on est dans le cadre donc de jeunes, de très jeunes /je sais pas, J'ai du mal à répondre à ça /parce que, en fait, j'ai
travaillé un petit peu avec la PJJ /avec le foyer Argence aussi/je sais pas, honnêtement parce que bon, /ou même Rosières./ C'est-à-dire que, je
suis pas sur que l'enfermement, enfin je dirais cet espèce d'enfermement qu'il y a./ Là on est vraiment dans le cadre de jeunes/soit une
réponse/mais y a rien à coté quoi donc/ je peux difficilement donner un avis /parce que je pense, j'ai tellement vu à Rosières des jeunes péter les
plombs / même à Argence aussi / des fugues, des choses et tout ça. /Je me dis que c'est que ça va pas quoi,/ bon maintenant, qu'est ce qu'on fait /
C'est pas la bonne solution, mais c'est la seule c'est un peu mon sentiment actuellement./ Moi ce que je souhaiterais, évidemment, c'est essayer de
réfléchir sur une autre structure, plus en milieu ouvert/alors il y a eu des essais qui ont été fait par 10 ados/bon, où ils ont mis les jeunes, même
des mineurs, dans des chambres d'hôtel/alors là j'ai trouvé ça, ça m'a pas plus du tout/donc, si vous voulez, voyez j'ai pas de, par rapport à ça, je
peux dire que ça m'emballe pas,/ mais je reste un peu /
Un qualificatif ?
Entretiens chartreux
- Mission locale d'insertion, attendez, faut que je réfléchisse / alors Mission Locale d'Insertion, je pense que ça devrait être bien, /mais, soit à
cause des gens, je vais peut-être être méchante mais à cause des correspondants,/ ou soit pour cause d'un excès de jeunes à suivre,/ les résultats
escomptés sont pas là.
- Alors, Clin d'œil, il y a plusieurs Clin d'œil /il y a Clin d'œil hébergement où là je dois dire qu'ils ont une réponse par rapport à des demandes,
qui sont intéressantes/ Bon il y a le point accueil, où la je serais plus réservée/ il y a eu changement, changement et changement / malgré tout, je
pense que c'est bien qu'il ait un lieu comme ça /où le jeune peut se réfugier, prendre un café, discuter
- Le CIO : alors là ça va pas du tout. / Là je vais pas répondre. /Je suis toujours en bagarre avec eux /parce que je pense qu'ils peuvent être très
bien avec un certain public./ C'est-à-dire le jeune qui ne nous pose pas trop problème./ Mais avec un jeune qui est en plus grande difficulté, c'est
beaucoup plus compliqué./ Il y a un problème de représentation, de comportement, moi ça passe pas quoi./ Mais ceci dit, il sont quand même
incontournable/
- éducateur de quartier, / c'est comme tout le temps, vous avez des sympathies ou des liens qui peuvent se créer avec certains, /moins avec
d'autres/ mais c'est vrai qu'en général, moi je travaille bien avec eux / Bon j'ai pas toujours tout compris par rapport à tout ce qui s'est passé au
niveau des modifications,/ moi je suis même persuadé que c'est une erreur d'avoir un peu supprimé beaucoup de choses/, parce qu'ils ont quand
même un rôle /A mon avis, je suis pas sur que toutes les réformes qui ont été faites soient très très bonne./
- Ah, l'assistante sociale / alors les assistantes sociales, je travaille beaucoup avec elles aussi parce que bon, moi je travaille aussi avec des adultes
sur mesures ASI /donc c'est mon partenaire privilégié /bon, l'assistante sociale elle s'occupe surtout des jeunes enfants, des familles avec des
jeunes enfants. /L'ado, l'ado, c'est moins /si vous voulez pour moi c'est un peu pareil que la mission locale./ C'est-à-dire qu'elles ont des secteurs
qui sont beaucoup trop importants,/ elles ont pas le temps matériel de faire les choses à fond./ Et c'est ça le gros problème./ c'est-à-dire que, on
peut pas demander à quelqu'un de s'occuper d'un secteur où il y a 100 ou 150 familles, de la même façon que si elle en avait 20 à gérer. Alors
forcément il y a des ratés, /il y a des choses, ils ont pas le temps./ Si il y a un jeune qui fait des conneries, prendre le temps d'aller voir un jeune,
d'aller discuter avec lui, c'est pas possible./ alors ici sur le secteur, il y a juste un éducateur ici. /Et encore, lui c'est sur décision de justice/ Donc le
problème du jeune qui est sur la phase un peu limite, qui n'a pas encore basculé par rapport à un juge, mais qui enquiquine le quartier/, bon ben,
actuellement il y a pas grand monde qui peut essayer de lui en parler et l'interpeller quoi /
Entretiens chartreux
Mme F, conseillère Mission d'Education Permanente, logique d'apprentissage, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Profession Représentation de leur action
nels
ou
institutions
citées
Mission
d'accord, donc la mission locale, évidemment./ C'est-à-dire que je contacte le correspondant qui
locale
s'occupe du quartier, puisqu'il y a maintenant un correspondant sur le quartier/ vers la mission
locale / rapport à la Mission Locale c'est donc un entretien,/ y a déjà un entretien pour évaluer un
petit peu / faire un bilan avec le jeune,/ c'est-à-dire savoir où il en est au niveau scolaire,/ c'est
faire une évaluation un petit peu de la situation actuelle /et de ce que le jeune souhaiterais faire,
ou aurais souhaité faire./ - C'est-à-dire moi je pars toujours du principe que si il y avait pas tous
ces soucis dont on vient de parler, peut-être que le jeune se serait vu faire une formation de telle
chose, de tel type, /et là donc à ce moment là, c'est de faire une évaluation /enfin qui part déjà du
social,/ mais je dirais une évaluation un petit peu scolaire quoi,/ voir où il en est, qu'est ce qu'il y
a comme solution, au niveau formation pour lui./ En sachant que je sais bien qu'il y en a
beaucoup qui sont en échec/ mais, c'est vrai que, à mon sens il faut essayer que les jeunes
puissent réintégrer,/ se qualifier au maximum quoi./ En sachant que quand ils arrivent à ça, il
faut qu'il soient quand même relativement tranquillisés par ailleurs quoi./
Clin d'œil
Si il y a un problème d'hébergement,/ je contacte Clin d'œil / éventuellement vers Clin d'œil,/
c'est Philippe C., qui est à Clin d'œil, mais qui plusieurs fois répondu à mes appels /par rapport,
justement à des jeunes qui pouvaient être amenés par quelqu'un que je suivais, un petit frère, une
petite sœur/, et donc là, c'était Philippe qui s'occupait plus de la procédure d'hébergement en
foyer/ /une réponse par rapport à un hébergement,/ la prise en charge d'un hébergement / donc, si
vous voulez, avec Clin d'œil, on travaille vraiment en partenariat,/ c'est-à-dire que quand je
téléphone ça va très très vite./ Donc en général on a rendez-vous, parfois même dans la journée, /
je dirais que jusqu'à maintenant, c'est vrai qu'on a trouvé assez facilement une réponse. /Bon, la
pire étant Baltet, pour certain./ Mais pas pour des très jeunes, mais pour c'est vrai que des plus
de dix-huit ans, parfois il y a quelques jours à Baltet, /bon qui est pas forcément l'idéal, /mais au
moins le jeune n'est pas dans la rue./
Qualification
Mission locale d'insertion, attendez,
faut que je réfléchisse / alors
Mission Locale d'Insertion, je pense
que ça devrait être bien, /mais, soit à
cause des gens, je vais peut-être être
méchante mais à cause des
correspondants,/ ou soit pour cause
d'un excès de jeunes à suivre,/ les
résultats escomptés sont pas là.
Alors, Clin d'œil, il y a plusieurs
Clin d'œil /il y a Clin d'œil
hébergement où là je dois dire qu'ils
ont une réponse par rapport à des
demandes, qui sont intéressantes/
Bon il y a le point accueil, où la je
serais plus réservée/ il y a eu
changement,
changement
et
changement / malgré tout, je pense
que c'est bien qu'il ait un lieu comme
ça /où le jeune peut se réfugier,
prendre un café, discuter
Entretiens chartreux
CIO
Educateurs
de quartier
foyer
si il peut être rescolarisé, /parce que ça ça peut se produire aussi,/alors là, c'est une autre alors là ça va pas du tout. / Là je vais
structure, faut les renvoyer vers le CIO,/ après c'est un autre, vous voyez/ si vous voulez c'est un pas répondre. /Je suis toujours en
autre partenaire /
bagarre avec eux /parce que je pense
qu'ils peuvent être très bien avec un
certain public./ C'est-à-dire le jeune
qui ne nous pose pas trop problème./
Mais avec un jeune qui est en plus
grande difficulté, c'est beaucoup
plus compliqué./ Il y a un problème
de représentation, de comportement,
moi ça passe pas quoi./ Mais ceci
dit,
il
sont
quand
même
incontournable/
ben, je suis en train de réfléchir, il y a des éducateurs, évidemment./ Je contacterais certainement éducateur de quartier, / c'est comme
l'éducateur du quartier/ éducateurs de quartier, c'est pareil, c'est quelqu'un avec qui on va tout le temps, vous avez des
travailler ensemble. /éducateur de quartier /
sympathies ou des liens qui peuvent
se créer avec certains, /moins avec
d'autres/ mais c'est vrai qu'en
général, moi je travaille bien avec
eux / Bon j'ai pas toujours tout
compris par rapport à tout ce qui
s'est
passé
au
niveau
des
modifications,/ moi je suis même
persuadé que c'est une erreur d'avoir
un peu supprimé beaucoup de
choses/, parce qu'ils ont quand
même un rôle /A mon avis, je suis
pas sur que toutes les réformes qui
ont été faites soient très très bonne./
ou éducateur d'un foyer /par exemple si il est à Copainville, il va être suivi par un éducateur,/ça
je dirais c'est un travail de collaboration /qu'on puisse s'informer l'un et l'autre de l'avancée des
choses /et du comportement du jeune, /et si il a un souci, essayer de se revoir, /qu'on puisse
Entretiens chartreux
Assistante
sociale
essayer à chaque fois de remettre un petit peu les choses, /voir ce qui va, ce qui va pas /que le
jeune ait envie de s'exprimer,/ parce que il y a ça aussi, c'est-à-dire que pour qu'il y est la
confiance, faut qu'il ait envie de s'exprimer./ ben là c'est pareil, on est dans le cadre donc de
jeunes, de très jeunes /je sais pas, J'ai du mal à répondre à ça /parce que, en fait, j'ai travaillé un
petit peu avec la PJJ /avec le foyer Argence aussi/je sais pas, honnêtement parce que bon, /ou
même Rosières./ C'est-à-dire que, je suis pas sur que l'enfermement, enfin je dirais cet espèce
d'enfermement qu'il y a./ Là on est vraiment dans le cadre de jeunes/soit une réponse/mais y a
rien à coté quoi donc/ je peux difficilement donner un avis /parce que je pense, j'ai tellement vu
à Rosières des jeunes péter les plombs / même à Argence aussi / des fugues, des choses et tout
ça. /Je me dis que c'est que ça va pas quoi,/ bon maintenant, qu'est ce qu'on fait / C'est pas la
bonne solution, mais c'est la seule c'est un peu mon sentiment actuellement./ Moi ce que je
souhaiterais, évidemment, c'est essayer de réfléchir sur une autre structure, plus en milieu
ouvert/alors il y a eu des essais qui ont été fait par 10 ados/bon, où ils ont mis les jeunes, même
des mineurs, dans des chambres d'hôtel/alors là j'ai trouvé ça, ça m'a pas plus du tout/donc, si
vous voulez, voyez j'ai pas de, par rapport à ça, je peux dire que ça m'emballe pas,/ mais je reste
un peu /
mais ça je dirais que c'est souvent des situations qui sont connues par les assistantes sociales./
Ah, l'assistante sociale / alors les
assistantes sociales, je travaille
beaucoup avec elles aussi parce que
bon, moi je travaille aussi avec des
adultes sur mesures ASI /donc c'est
mon partenaire privilégié /bon,
l'assistante sociale elle s'occupe
surtout des jeunes enfants, des
familles avec des jeunes enfants.
/L'ado, l'ado, c'est moins /si vous
voulez pour moi c'est un peu pareil
que la mission locale./ C'est-à-dire
qu'elles ont des secteurs qui sont
beaucoup trop importants,/ elles ont
pas le temps matériel de faire les
choses à fond./ Et c'est ça le gros
Entretiens chartreux
problème./ c'est-à-dire que, on peut
pas demander à quelqu'un de
s'occuper d'un secteur où il y a 100
ou 150 familles, de la même façon
que si elle en avait 20 à gérer. Alors
forcément il y a des ratés, /il y a des
choses, ils ont pas le temps./ Si il y a
un jeune qui fait des conneries,
prendre le temps d'aller voir un
jeune, d'aller discuter avec lui, c'est
pas possible./
La famille
Le jeune
MEP
je sais pas si je leur demanderais quelque chose. /Disons que j'essayerais de savoir pourquoi s'en
est arrivé là./ Bon, éventuellement voir si les choses peuvent s'arranger. /Peut-être pas dans
l'immédiat mais si les choses peuvent s'arranger / C'est vrai que, ça s'est pas déclenché en un
jour./ Donc je pense pas que, en un seul jour/ autant avec la famille je pense que là, ça va être un
travail qui va être beaucoup plus long /et qui, pareil, doit concerner certainement d'autres
partenaires / ce sont souvent des situations qui sont anciennes quoi/
je lui demanderais qu'il me fasse confiance./ Ça bon, c'est évidemment ça,/ je lui dirais aussi que
ce qu'il va me dire ne sortiras pas de ce bureau, sauf bien sur si il m'en fait une demande
expresse, par rapport à une situation /et que, bien sur que il vienne, /qu'on reste en contact, et
qu'il vienne aux rendez-vous,/ bien sur, qu'on continue à garder le contact ensemble. autant avec
le jeune, je pense qu'on est quand même un peu dans l'urgence./ Au moins pour essayer de lui
retrouver un cadre,/
donc ce sont deux structures avec lesquelles je travaille, j'allais dire journellement/ Je le reçoit,
moi aussi, longuement pour essayer de voir un petit peu si il y a pas d'autres soucis à coté, /et
également de voir aussi quels sont ses besoins. /C'est-à-dire, je me suis mal exprimé, en fait, ce
serait ça en premier, et ensuite je pense que les deux structures seraient contactées./ Bon c'est
une situation que j'ai rencontré plusieurs fois ça. /Des jeunes qui se sentaient complètement
perdus, exclus / je pense qu'également je prendrais contact avec la famille /donc le lien c'est
aussi que le jeune sente qu'il peut avoir confiance par rapport à l'entretien que je vais avoir avec
lui /j'aurais envie qu'il revienne et que je puisse un petit peu servir d'intermédiaire,
/l'accompagner / donc c'est-à-dire que la première chose c'est effectivement la confiance /et bien
Entretiens chartreux
sur de pas porter de jugement par rapport aux choses qu'ont pu se passer dans le quartier ou
ailleurs./ non moi je me soucierais en premier lieu qu'il ait un hébergement/, c'est-à-dire qu'il ait
une structure, / si il a moins de seize ans, bon c'est pas Clin d'œil /qu'il se retrouve pas à la rue
quoi, en fait./ S'il a moins de seize ans, c'est plus compliqué / qui est ce que j'appellerais, bonne
question. /C'est vrai que je reçois pas de gens qui ont moins de seize ans / C'est une bonne
réponse je pense/ Si vous voulez, moi j'ai une personne référente./ - Personnellement, c'est les
seules expériences que j'ai eu, moi c'est vrai que c'est plutôt des jeunes adultes / Si vous voulez,
moi je travaille beaucoup en lien avec les gens / moi ici, j'ai pas de pouvoir du tout. /Le seul
pouvoir que j'ai c'est de pouvoir interpeller mes collègues qui me semblent être aptes à apporter
une réponse / Par contre, c'est vrai aussi que, en général je suis, /même si ça m'échappe/ après
par exemple, il y a un hébergement et tout ça,/ je continue à suivre avec leur référent/pour savoir
comment, les choses sont menées, ce qu'il en est./ Je le rencontre avec la personne qui va le
suivre au niveau de l'hébergement / et là on fait le point. /On évalue aussi par rapport à l'urgence
/ donc j'accompagne le jeune. /
ASE
j'ai eu une jeune fille qui avait été mise à la porte par sa maman et là j'avais sollicité l'éducateur - alors ici sur le secteur, il y a juste
de la DiDAMS,/ qui ensuite, l'avait envoyé quelques semaines, au foyer de l'enfance /avant un éducateur ici. / Donc le problème
qu'elle puisse reprendre des études/
du jeune qui est sur la phase un peu
limite, mais qui enquiquine le
quartier/, bon ben, actuellement il y
a pas grand monde qui peut essayer
de lui en parler et l'interpeller quoi /
justice
divers
Et encore, lui c'est sur décision de justice/ qui n'a pas encore basculé par rapport à un juge,
Moi ce que je souhaiterais, évidemment, c'est essayer de réfléchir sur une autre structure, plus en
milieu ouvert/ je sais pas si je leur demanderais quelque chose. /
Entretiens chartreux
Mme F, conseillère Mission d'Education Permanente, logique d'apprentissage, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
politique
et
économique
Action éducative
Logique
Logique
socioculturelle médicale
Logique d'apprentissage
Action éducative
Action sociale
Modifications
structurelles
Coercition
Travail
thérapeutique
citation
Alors, Clin d'œil, il y a plusieurs Clin
mais ça je
d'accord, donc la mission
d'œil / il y a Clin d'œil hébergement Bon il dirais
que
locale,
évidemment./
y a le point accueil// éventuellement vers
c'est souvent
C'est-à-dire
que
je
Clin d'œil,/ Je contacterais certainement
des situations
contacte le correspondant
l'éducateur du quartier/ ben, je suis en
qui
sont
qui s'occupe du quartier,
train de réfléchir, il y a des éducateurs,
connues par
puisqu'il y a maintenant
évidemment./ éducateur de quartier /
les assistantes
un correspondant sur le
éducateur de quartier, / éducateurs de
sociales./ Ah,
quartier/ vers la mission
quartier, c'est pareil, c'est quelqu'un avec
l'assistante
locale / alors là, c'est une
qui on va travailler ensemble. / ou
sociale /
autre structure, faut les
éducateur d'un foyer /par exemple si il est
renvoyer vers le CIO,/
à Copainville, il va être suivi par un
éducateur,/ ou même Rosières./
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 1a : r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
Logique
judiciaire
positif
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
où le jeune peut se réfugier, prendre un café, discuter (refuge)
Si il y a un problème d'hébergement,/ je contacte Clin d'œil c'est Philippe C., qui est à Clin d'œil, mais qui plusieurs fois répondu à mes appels
/par rapport, justement à des jeunes qui pouvaient être amenés par quelqu'un que je suivais, un petit frère, une petite sœur/, et donc là, c'était
Philippe qui s'occupait plus de la procédure d'hébergement en foyer/ /une réponse par rapport à un hébergement,/ la prise en charge d'un
hébergement /, / Mais pas pour des très jeunes, mais pour c'est vrai que des plus de dix-huit ans, parfois il y a quelques jours à Baltet, / mais au
moins le jeune n'est pas dans la rue./ alors il y a eu des essais qui ont été fait par 10 ados/bon, où ils ont mis les jeunes, même des mineurs, dans
des chambres d'hôtel/
ça je dirais c'est un travail de collaboration / et si il a un souci, essayer de se revoir, /qu'on puisse essayer à chaque fois de remettre un petit peu
les choses, /voir ce qui va, ce qui va pas /(collabore avec la conseillère)
qu'on puisse s'informer l'un et l'autre de l'avancée des choses /et du comportement du jeune, ben là c'est pareil, on est dans le cadre donc de
jeunes, de très jeunes / (échange des informations)
Total 2a : r4. La logique socioculturelle collabore et échange des informations avec la conseillère. Elle propose un refuge et des possibilités
d'hébergement
Positivité
négatif
, où la je serais plus réservée/ il y a eu changement, changement
et changement / moins avec d'autres/ Bon j'ai pas toujours tout
compris par rapport à tout ce qui s'est passé au niveau des
modifications,/ moi je suis même persuadé que c'est une erreur
d'avoir un peu supprimé beaucoup de choses /A mon avis, je suis
pas sur que toutes les réformes qui ont été faites soient très très
bonne./ Bon, la pire étant Baltet, pour certain./ bon qui est pas
forcément l'idéal, / / C'est-à-dire que, je suis pas sur que
l'enfermement, enfin je dirais cet espèce d'enfermement qu'il y a./
Là on est vraiment dans le cadre de jeunes, soit une réponse/mais
y a rien à coté quoi /parce que je pense, j'ai tellement vu à
Rosières des jeunes péter les plombs / alors là j'ai trouvé ça, ça
m'a pas plus du tout/ je peux dire que ça m'emballe pas,/
neutre
je sais pas,/ J'ai du mal à
répondre à ça / je sais
pas, honnêtement parce
que bon, / donc, je peux
difficilement donner un
avis / donc, si vous
voulez, voyez j'ai pas de,
par rapport à ça, mais je
reste un peu //, parce
qu'ils ont quand même un
rôle donc ce sont deux
structures avec lesquelles
je travaille, j'allais dire
positif
où là je dois dire qu'ils ont une réponse par
rapport à des demandes, qui sont intéressantes/
malgré tout, je pense que c'est bien qu'il ait un
lieu comme ça / donc, si vous voulez, avec Clin
d'œil, on travaille vraiment en partenariat,/
c'est-à-dire que quand je téléphone ça va très
très vite./ Donc en général on a rendez-vous,
parfois même dans la journée/ c'est comme tout
le temps, vous avez des sympathies ou des liens
qui peuvent se créer avec certains, / mais c'est
vrai qu'en général, moi je travaille bien avec
eux / je dirais que jusqu'à maintenant, c'est vrai
qu'on a trouvé assez facilement une réponse. /
Entretiens chartreux
journellement/
7
14
Total : p0.
8
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
alors les assistantes sociales, je travaille beaucoup avec elles aussi parce que bon, moi je travaille aussi avec des adultes sur mesures ASI /donc
c'est mon partenaire privilégié / (collabore sur les mesures ASI)
Total 3a : r2. La logique socioculturelle, action sociale collabore sur les mesures ASI
Positivité
négatif
neutre
bon, l'assistante sociale elle s'occupe surtout des jeunes enfants, des familles avec des jeunes enfants. /
L'ado, l'ado, c'est moins /si vous voulez pour moi c'est un peu pareil que la mission locale./ C'est-à-dire
qu'elles ont des secteurs qui sont beaucoup trop importants,/ elles ont pas le temps matériel de faire les
choses à fond./ Et c'est ça le gros problème./ c'est-à-dire que, on peut pas demander à quelqu'un de
s'occuper d'un secteur où il y a 100 ou 150 familles, de la même façon que si elle en avait 20 à gérer. /Alors
forcément il y a des ratés, /il y a des choses, ils ont pas le temps./ Si il y a un jeune qui fait des conneries,
prendre le temps d'aller voir un jeune, d'aller discuter avec lui, c'est pas possible./
8
0
Total : p0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 4a : r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
positif
positif
0
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
rapport à la Mission Locale c'est donc un entretien,/ y a déjà un entretien pour évaluer un petit peu / faire un bilan avec le jeune,/ c'est-à-dire
savoir où il en est au niveau scolaire,/ c'est faire une évaluation un petit peu de la situation actuelle / et là donc à ce moment là, c'est de faire une
évaluation / mais je dirais une évaluation un petit peu scolaire quoi,/ C'est-à-dire, je me suis mal exprimé, en fait, ce serait ça en premier, et
ensuite je pense que les deux structures seraient contactées./ Disons que j'essayerais de savoir pourquoi s'en est arrivé là./ (bilan)
et de ce que le jeune souhaiterais faire, ou aurais souhaité faire./ - C'est-à-dire moi je pars toujours du principe que si il y avait pas tous ces
soucis dont on vient de parler, peut-être que le jeune se serait vu faire une formation de telle chose, de tel type, /voir où il en est, qu'est ce qu'il y
a comme solution, au niveau formation pour lui./ En sachant que je sais bien qu'il y en a beaucoup qui sont en échec/ mais, c'est vrai que, à mon
sens il faut essayer que les jeunes puissent réintégrer,/ se qualifier au maximum quoi./ si il peut être rescolarisé, /parce que ça ça peut se produire
aussi,/ après c'est un autre, vous voyez/ avant qu'elle puisse reprendre des études/si vous voulez c'est un autre partenaire /(construction d'un
projet de formation)
En sachant que quand ils arrivent à ça, il faut qu'il soient quand même relativement tranquillisés par ailleurs quoi./ / parce que il y a ça aussi,
c'est-à-dire que pour qu'il y est la confiance, /je lui demanderais qu'il me fasse confiance./ Ça bon, c'est évidemment ça,/ je lui dirais aussi que ce
qu'il va me dire ne sortiras pas de ce bureau, sauf bien sur si il m'en fait une demande expresse, par rapport à une situation / je pense
qu'également je prendrais contact avec la famille /donc le lien c'est aussi que le jeune sente qu'il peut avoir confiance par rapport à l'entretien que
je vais avoir avec lui /j'aurais envie qu'il revienne et que je puisse un petit peu servir d'intermédiaire, / donc c'est-à-dire que la première chose
c'est effectivement la confiance / que le jeune ait envie de s'exprimer,/ faut qu'il ait envie de s'exprimer/ et bien sur de pas porter de jugement par
rapport aux choses qu'ont pu se passer dans le quartier ou ailleurs./ (confiance)
./ et que, bien sur que il vienne, /qu'on reste en contact, et qu'il vienne aux rendez-vous,/ bien sur, qu'on continue à garder le contact ensemble.
(garder le contact)
enfin qui part déjà du social,/ ,/ Je le reçoit, moi aussi, longuement pour essayer de voir un petit peu si il y a pas d'autres soucis à coté, /et
également de voir aussi quels sont ses besoins. / Bon c'est une situation que j'ai rencontré plusieurs fois ça. /Des jeunes qui se sentaient
complètement perdus, exclus / l'accompagner / autant avec le jeune, je pense qu'on est quand même un peu dans l'urgence./ donc j'accompagne
le jeune. / Au moins pour essayer de lui retrouver un cadre non moi je me soucierais en premier lieu qu'il ait un hébergement/, c'est-à-dire qu'il
ait une structure, / qu'il se retrouve pas à la rue quoi, en fait./ Bon, éventuellement voir si les choses peuvent s'arranger. /Peut-être pas dans
l'immédiat mais si les choses peuvent s'arranger / C'est vrai que, ça s'est pas déclenché en un jour./ Donc je pense pas que, en un seul jour/ autant
avec la famille je pense que là, ça va être un travail qui va être beaucoup plus long /et qui, pareil, doit concerner certainement d'autres
partenaires / ce sont souvent des situations qui sont anciennes quoi/ (accompagnement social)
Entretiens chartreux
- Si vous voulez, moi je travaille beaucoup en lien avec les gens / Le seul pouvoir que j'ai c'est de pouvoir interpeller mes collègues qui me
semblent être aptes à apporter une réponse /même si ça m'échappe/ après par exemple, il y a un hébergement et tout ça,/ je continue à suivre avec
leur référent/pour savoir comment, les choses sont menées, ce qu'il en est./ Je le rencontre avec la personne qui va le suivre au niveau de
l'hébergement / et là on fait le point. /On évalue aussi par rapport à l'urgence / j'ai eu une jeune fille qui avait été mise à la porte par sa maman et
là j'avais sollicité l'éducateur de la DiDAMS,/ qui ensuite, l'avait envoyé quelques semaines, au foyer de l'enfance /
La logique d'apprentissage, action éducative gagne la confiance et garde le contact avec le jeune. Travaillant en lien avec les partenaires, elle
fait un bilan puis accompagne socialement et construit un projet de formation.
Positivité
négatif
neutre
positif
/mais, soit à cause des gens, je vais peut-être être méchante mais à cause Mission locale d'insertion, attendez, faut alors Mission Locale
des correspondants,/ ou soit pour cause d'un excès de jeunes à suivre,/ les qui est ce que j'appellerais, bonne d'Insertion, je pense que
résultats escomptés sont pas là. / alors là ça va pas du tout. / Là je vais question. /C'est vrai que je reçois pas de ça devrait être bien,/
pas répondre. /Je suis toujours en bagarre avec eux / Mais avec un jeune gens qui ont moins de seize ans / C'est parce que je pense qu'ils
qui est en plus grande difficulté, c'est beaucoup plus compliqué./ Il y a un une bonne réponse je pense/ Si vous peuvent être très bien
problème de représentation, de comportement, moi ça passe pas quoi./ voulez, moi j'ai une personne référente./ avec un certain public,
alors ici sur le secteur, il y a juste un éducateur ici. / Donc le problème du Personnellement, c'est les seules C'est-à-dire le jeune qui
jeune qui est sur la phase un peu limite, mais qui enquiquine le quartier/, expériences que j'ai eu, moi c'est vrai ne nous pose pas trop
bon ben, actuellement il y a pas grand monde qui peut essayer de lui en que c'est plutôt des jeunes adultes /que problème./ Mais ceci dit,
parler et l'interpeller quoi / moi ici, j'ai pas de pouvoir du tout. / S'il a je réfléchisse / si il a moins de seize ans, il sont quand même
moins de seize ans, c'est plus compliqué /
bon c'est pas Clin d'œil /
incontournable/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Et encore, lui c'est sur décision de justice/ qui n'a pas encore basculé par rapport à un juge, /parce que, en fait, j'ai travaillé un petit peu avec la
PJJ avec le foyer Argence aussi/ même à Argence aussi
Total 6a : r1.
Positivité
négatif
neutre
positif
/ des fugues, des choses et tout ça. /Je me dis que c'est que ça va pas quoi,/ C'est pas la bonne bon maintenant, qu'est ce qu'on fait /
solution, mais c'est la seule c'est un peu mon sentiment actuellement./
3
1
0
Total : p0
Entretiens chartreux
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Qui invitez-vous ?
- … il est repéré par qui ?
- on ne sait pas
- … ben c'est vrai que dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le quartier, voir si le
jeune s'est déjà présenté à eux, si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose … dans un deuxième
temps, se qui me parait évident, c'est de pouvoir inviter un représentant de l'inspection académique, principalement assistante sociale scolaire,
pour avoir des éléments sur le pourquoi, enfin pour savoir effectivement il a été déscolarisé. J'inviterais également l'assistante sociale du quartier,
qui peut effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune. Parce que il y peut-être eu un début de, il y a peut-être eu un
signalement de sa part … parce que ce jeune ne peut pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité
parentale. Après, ben écoute, moi j'inviterais … pourquoi pas le bailleur, également, qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille,
savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans histoire, si effectivement cette famille a des problèmes pour payer son
loyer … moi je pense que j'inviterais également un représentant de la communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également
un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité …
La tâche à leur confier ?
- la prévention
- ben pour la prévention, c'est effectivement de, d'essayer d'avoir des infos sur le jeune, voir si le jeune s'est présenté à leur local, si effectivement
il y a déjà eu une intervention, si le jeune a cherché effectivement à les contacter
- l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale
- ben là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé …des infos
- l'assistante sociale de secteur
- … pareil
- le bailleur
- ben là oui c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
- donc l'association asiatique
- ben c'est plutôt avoir, c'est des infos, c'est plutôt avoir un éclairage sur … la communauté je dirais laotienne, sur la culture
- la justice
- ben faut savoir si effectivement ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil, civil on ne sait jamais. Il peut très bien avoir eu
effectivement un dossier dans le cadre de l'AE, et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour
enfants
Un qualificatif ?
Entretiens chartreux
- la prévention
- … ben je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité, la prévention
- l'Education Nationale
- Ben l'éducation nationale, c'est ben c'est tout ce qui est, c'est l'insertion scolaire
- l'assistante sociale de secteur
- l'assistante sociale de secteur, comment le dire, comment le qualifier … c'est un petit peu, c'est le repérage des difficultés sociales
- les bailleurs
- … oui, le bailleur … ben c'est ce qui concerne l'habitat mais … c'est vrai que le bailleur …
- la justice
- la justice effectivement … ben c'est le … je dirais le rappel à la loi … en gros
- l'association culturelle asiatique
- tout ce qui concerne je dirais les origines
Entretiens chartreux
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
1° épure
Qui invitez-vous ?
dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le quartier/voir si le jeune s'est déjà
présenté à eux/si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose /dans un deuxième temps, ce qui me parait
évident, c'est de pouvoir inviter un représentant de l'inspection académique, principalement assistante sociale scolaire, pour avoir des éléments
sur le pourquoi/enfin pour savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/J'inviterais également l'assistante sociale du quartier, qui peut
effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un signalement de sa part/parce que ce jeune ne peut
pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité parentale/Après,j'inviterais pourquoi pas le bailleur,
également, qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans
histoire, si effectivement cette famille a des problèmes pour payer son loyer/moi je pense que j'inviterais également un représentant de la
communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité
La tâche à leur confier ?
pour la prévention, c'est effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le jeune/voir si le jeune s'est présenté à leur local/si il y a déjà eu une
intervention/si le jeune a cherché à les contacter
- l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale, là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé …des infos
- l'assistante sociale de secteur : pareil (des infos)
- le bailleur c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
l'association asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture
- la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais, il peut très bien avoir eu un dossier dans le
cadre de l'AE (aide éducative), et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
Un qualificatif ?
- la prévention, je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité.
l'éducation nationale, c'est l'insertion scolaire
- l'assistante sociale de secteur c'est le repérage des difficultés sociales
le bailleur ,c'est ce qui concerne l'habitat
- la justice c'est le rappel à la loi … en gros
- l'association culturelle asiatique, tout ce qui concerne les origines
Entretiens chartreux
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Tableau de classement par items de recherche
Professionnels ou institution citées
Représentation de leur action
qualification
La prévention spécialisée
dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais
la prévention, je sais pas, travail de
déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le
proximité, travail de terrain et de
quartier/voir si le jeune s'est déjà présenté à eux/si
proximité.
effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça
c'est déjà la première chose / pour la prévention, c'est
effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le
jeune/voir si le jeune s'est présenté à leur local/si il y a
déjà eu une intervention/si le jeune a cherché à les
contacter
L'assistante sociale de secteur
J'inviterais également l'assistante sociale du quartier, qui l'assistante sociale de secteur c'est le
peut effectivement avoir des infos sur la situation repérage des difficultés sociales
sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un
signalement de sa part/parce que ce jeune ne peut pas
compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une
autre, il est toujours sous l'autorité parentale/ l'assistante
sociale de secteur : pareil (des infos)
L'Education Nationale
dans un deuxième temps, ce qui me parait évident, c'est l'éducation nationale, c'est l'insertion
de pouvoir inviter un représentant de l'inspection
scolaire
académique, principalement assistante sociale scolaire,
pour avoir des éléments sur le pourquoi/enfin pour
savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/
l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale, là
de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été
déscolarisé …des infos
Le bailleur
Après,j'inviterais pourquoi pas le bailleur, également, le bailleur ,c'est ce qui concerne
qui permettrai d'avoir des infos directement sur la l'habitat
famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou
si c'est une famille sans histoire, si effectivement cette
famille a des problèmes pour payer son loyer/ le bailleur
Entretiens chartreux
La justice
Association culturelle
c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le
cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais, il peut très
bien avoir eu un dossier dans le cadre de l'AE (aide
éducative), et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà
des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
moi je pense que j'inviterais également un représentant
de la communauté asiatique, une association, ce qui
permettrai d'avoir également un éclairage sur la
problématique liée à sa nationalité/ l'association
asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la
communauté laotienne, sur la culture
la justice c'est le rappel à la loi … en
gros
l'association culturelle asiatique, tout
ce qui concerne les origines
Entretiens chartreux
citation
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Tableau par items de codification
Logique
Logique socioculturelle
Logique
Logique
Logique d'apprentissage
politique
et
socioculturelle
médicale
économique
Action éducative
Action éducative
Action sociale
Modifications
Travail
structurelles
thérapeutique
Après,
dans un premier temps, moi je J'inviterais
dans un deuxième temps, ce
j'inviterais
pense que j'inviterais déjà les également
qui me parait évident, c'est de
pourquoi pas éducs
de
prévention
qui l'assistante sociale
pouvoir inviter un représentant
le bailleur,
interviennent sur le quartier/ un du quartier,
de l'inspection académique,
représentant de la communauté
principalement
assistante
asiatique, une association,
sociale scolaire,
Logique
judiciaire
Coercition
La justice
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans histoire, si
effectivement cette famille a des problèmes pour payer son loyer/ le bailleur c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
Total 1a : r2. La logique politique et économique, modifications structurelles possède des informations sur la famille.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
le bailleur, c'est ce qui concerne l'habitat également,
1
positif
0
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
/voir si le jeune s'est déjà présenté à eux/si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose / pour voir si le
jeune s'est présenté à leur local/si il y a déjà eu une intervention/si le jeune a cherché à les contacter (rencontre)
la prévention, c'est effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le jeune/moi je pense que j'inviterais également un représentant de la
communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité/ l'association
asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture/l'association culturelle asiatique, tout ce qui
concerne les origines l'association asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture
Total 2a : r3. La logique socioculturelle, action éducative rencontre les jeunes et éclaire par leurs informations
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
la prévention, je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité. /l'association culturelle
asiatique, tout ce qui concerne les origines
1
positif
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
qui peut effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un signalement de sa part/parce que ce
jeune ne peut pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité parentale/ l'assistante sociale de secteur
: pareil (des infos)
l'assistante sociale de secteur c'est le repérage des difficultés sociales
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés sociales et partage ses informations.
Positivité
Citation/positivité
Total 3b : p1
négatif
neutre
positif
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 4a : r0.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 4b : p1.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
pour avoir des éléments sur le pourquoi/enfin pour savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/ l'assistante sociale scolaire de l'Education
Nationale, là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé (la compréhension)
…des infos
l'éducation nationale, c'est l'insertion scolaire
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend la situation grâce à ses informations et insère scolairement.
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais,(infos)
il peut très bien avoir eu un dossier dans le cadre de l'AE (aide éducative),
et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
la justice c'est le rappel à la loi … en gros
La logique judiciaire, coercition a des informations sur le dossier judiciaire, elle propose une aide éducative ou condamne. Elle rappelle la loi.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 6b
Entretiens chartreux
M. C, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Qui invitez-vous ?
- Ben … j'inviterais l'élu de la ville en charge des questions de la prévention, je m'appuierais sur elle pour voir un petit peu, entre guillemets, qui
on met autour de la table mais je pense … spontanément … donc… aux différents servi … aux différents services du CMAS … à la police
municipale … et nationale … à l'office HLM … et puis… à l'association de prévention qui, entre guillemets, est un peu chargée du suivi sur le,
sur le quartier. Voilà qui c'est que je mettrais autour de la table.
La tâche à leur confier ?
- l'élu en charge de la prévention
- … ben, moi d'abord, ce que j'attends en vrai, c'est un, une forme un peu de mode opératoire. Je veux dire … est-ce que ce, enfin cette personne,
ce jeune a été déjà connu, etc., etc. … son passé, son histoire qu'est-ce qui a été proposé déjà, qu'est-ce qui a échoué etc., etc., deuxièmement,
moi j'avoue mon incompétence sur, ben vis-à-vis notamment du, du, de la police, du procureur … sur des actes comme ça. Donc quelque part …
sur le plan, oui sur le plan du mode opératoire, sur le plan un peu juridique, sur le plan un peu, l'aspect des procédures … quelque chose qui soit
… qui soit bien normé. Trois ensuite on va essayer de rentrer dans, dans, dans des problèmes d'activité que j'ais un peu travaillé à l'époque à la
mission locale, au sens que … on a un certain nombre de , un, un certain nombre de, comment dire de services qui apportent, qui apportent, ben
des capacités d'expertise, ou, ou des suivis ou des solutions. Donc j'ai entendu qu'il y avait un problème de, de, de prise en charge par les services
sociaux, j'ai entendu parler … qu'il y avait un problème de logement … donc par l'Etat, l'association de prévention, enfin l'association de
prévention sur tout ce qui est … ben intervention et suivi … psychosocial du, du jeune … la, enfin la police, il aurait à la fois le coté … le coté …
ben comment dire … motifs, motifs qui lui sont incriminés… bon, sachant que, sachant pour moi le problème le plus, le plus … plus de traiter la
cause que la conséquence, quoi … Bon, je pense pas que sur un cas de figure comme ça, ou la question de l'emploi … ou d'un dispositif
d'insertion se pose spontanément. Je pense qu'il y a tout un travail préalable … de reconstruction, de , de suivi … bon j'ai aucune idée, c'est pas
mon métier de savoir combien de temps ça peut durer etc., etc., avant de re, de remettre cette personne, ce jeune, dans un système de, de,
d'insertion sociale, puis d'insertion professionnelle etc., donc la dessus, bon je sais que la mission locale … intervient, peut intervenir avec des
associations intermédiaires, donc y en a, y en a intégrée aux assoss de prévention. Mais il y en a … y a boutique boulot, des structures un peu de ,
de ce ce type là, des structures d'insertion … mais, c'est vrai que … je reviens à ça … bon là on travaille sur de l'humain donc on est pas, on est
pas, c'est difficilement comparable mais c'est vrai qu'on est dans un, dans un … monde tellement … tellement cloisonné, tellement segmenté …
qu'à un moment donné, on voit bien que, que comment dire une portée de succès, c'est comment dire, d'organiser … la pluridisciplinarité des
compétences et, et des interventions des uns des autres et c'est vrai qu'à un moment donné la question qu'on peut se poser c'est qui … qui est en
charge de, de coordonner tout ça et … et de comment je dois prendre le problème, qui peut me dire comment prendre le problème, qui peut me
dire, enfin voilà … voilà le mode opératoire quoi.
- donc ce rôle de coordination, vous pourriez, dans un cas grave comme celui-là, vous en charger ?
- ah, je crois que si j'étais témoin de, de, ou clairement sollicité, je ne m'en défausserais pas oui. Mais je, je foncerais pas tête baissée … à partir
dans … vous savez, il y a une question souvent claire qui est posée : est-ce que l'élu est là pour faire ou pour faire faire, moi j'avoue que … c'est
Entretiens chartreux
pas par précaution mais je trouve qu'à un moment donné … quand on connaît bien toutes les arcanes, toutes les procédures, ce que j'ai l'habitude
d'appeler les quatre carrés du cercle, et qu'on rentre dans une situation de, de négociation et de règlement d'un cas, je pense que c'est
effectivement l'élu avec un appui technique à coté, ou plusieurs appuis qui, qui, qui peut assurer cette négociation. Mais je pense qu'on peut pas
… moi j'ai besoin de m'asseoir sur une équipe qui … avec qui on a déjà travaillé.
Un qualificatif ?
- Le CMAS
- c'est difficile ce que vous me demandez là … Le bon dieu qui doit arbitrer ses priorités …
- La prévention
- … j'aimerai qu'ils s'ouvrent plus à d'autres … à d'autres thématiques et à d'autres disciplines. En clair, je les sens parfois … trop à l'étroit dans
leur… dans leur approche. Je trouve les organismes de prévention parfois un peu trop … sur, sur un seul pan d'activité, même si ce pan là est déjà
énorme.
- Les dispositifs d'insertion, tout ce qui est boutique boulot, mission locale
- disons … ils ont besoin de se raccrocher à …une stratégie de développement économique du territoire.
- la police
- … pas là où on les attend (rires), non … je suis gonflé de dire ça, non … quelque part, c'est pas moi qui pense ça, mais quelque part c'est le
bruit qui remonte … alors c'est un peu démago, donc ça me gène parce que je panse pas faire de trucs démago … parce que de toute façon, c'est
un peu trop facile mais … moi j'entends beaucoup les gens me dire, me dire ça, donc … ben ils ont fait ça mais c'est quand même pas la priorité
du moment. On les a vu faire ça …encore une fois, ils ont leur priorité.
- la justice, le procureur
- … juste qu'ils assument leurs responsabilités. Vous en avez oublié un, c'est l'élu.
- alors l'élu ?
- élu, méfie toi de ton ego.
Entretiens chartreux
M. C, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
1° épure
Qui invitez-vous ?
- j'inviterais l'élu de la ville en charge des questions de la prévention,/ je m'appuierais sur elle pour voir un petit peu qui on met autour de la table
/mais je pense spontanément aux différents services du CMAS / à la police municipale et nationale / à l'office HLM / et puis à l'association de
prévention qui est un peu chargée du suivi sur le quartier. Voilà qui c'est que je mettrais autour de la table.
La tâche à leur confier ?
- l'élu en charge de la prévention
- d'abord, ce que j'attends en vrai, c'est une forme un peu de mode opératoire./ Je veux dire … est-ce que cette personne, ce jeune a été déjà
connu, son passé, son histoire /qu'est-ce qui a été proposé déjà, /qu'est-ce qui a échoué / deuxièmement, moi j'avoue mon incompétence sur, /visà-vis notamment de la police, du procureur, sur des actes comme ça./ Donc quelque part, sur le plan du mode opératoire, /sur le plan un peu
juridique, /sur l'aspect des procédures / quelque chose qui soit bien normé. / ensuite on va essayer de rentrer dans des problèmes d'activité que j'ai
un peu travaillé à l'époque à la mission locale, /au sens que on a un certain nombre de services qui apportent des capacités d'expertise, /ou des
suivis ou des solutions./ Donc j'ai entendu qu'il y avait un problème de prise en charge par les services sociaux,/ j'ai entendu parler qu'il y avait un
problème de logement donc par l'Etat,/ l'association de prévention sur tout ce qui est intervention et suivi psychosocial du jeune /la police, il
aurait à la fois le coté motifs, motifs qui lui sont incriminés/ sachant que pour moi le problème le plus, plus de traiter la cause que la
conséquence, / je pense pas que sur un cas de figure comme ça, ou la question de l'emploi ou d'un dispositif d'insertion se pose spontanément. /Je
pense qu'il y a tout un travail préalable de reconstruction, de suivi / bon j'ai aucune idée, c'est pas mon métier de savoir combien de temps ça peut
durer / avant de remettre cette personne, ce jeune, dans un système d'insertion sociale, /puis d'insertion professionnelle / donc la dessus, je sais
que la mission locale intervient, /peut intervenir /avec des associations intermédiaires,/ donc y en a intégrée aux assoss de prévention/. Mais il y a
boutique boulot, des structures un peu de , de ce ce type là, des structures d'insertion /mais, c'est vrai que je reviens à ça bon là on travaille sur de
l'humain donc on est pas,/c'est difficilement comparable/ mais c'est vrai qu'on est dans un monde tellement cloisonné, tellement segmenté/,qu'à
un moment donné, on voit bien que, une portée de succès, c'est d'organiser la pluridisciplinarité des compétences /et des interventions des uns des
autres /et c'est vrai qu'à un moment donné la question qu'on peut se poser c'est qui est en charge de coordonner tout ça / et de comment je dois
prendre le problème, qui peut me dire comment prendre le problème,/ voilà, le mode opératoire quoi.
- donc ce rôle de coordination, vous pourriez, dans un cas grave comme celui-là, vous en charger ?
- je crois que si j'étais témoin de, ou clairement sollicité, je ne m'en défausserais pas oui./ Mais je, je foncerais pas tête baissée / a partir dans/vous
savez, il y a une question souvent claire qui est posée : est-ce que l'élu est là pour faire ou pour faire faire, /moi j'avoue que, c'est pas par
précaution mais je trouve qu'à un moment donné, quand on connaît bien toutes les arcanes, toutes les procédures, ce que j'ai l'habitude d'appeler
les quatre carrés du cercle, et qu'on rentre dans une situation de négociation et de règlement d'un cas,/ je pense que c'est effectivement l'élu /avec
un appui technique à coté, ou plusieurs appuis/ qui peut assurer cette négociation. / moi j'ai besoin de m'asseoir sur une équipe avec qui on a déjà
travaillé./
Entretiens chartreux
Un qualificatif ?
- Le CMAS : c'est difficile ce que vous me demandez là / Le bon dieu qui doit arbitrer ses priorités/
- La prévention : j'aimerais qu'ils s'ouvrent plus à d'autres/ à d'autres thématiques /et à d'autres disciplines. /En clair, je les sens parfois trop à
l'étroit dans leur approche. /Je trouve les organismes de prévention parfois un peu trop sur un seul pan d'activité, /même si ce pan là est déjà
énorme./
- Les dispositifs d'insertion, tout ce qui est boutique boulot, mission locale : ils ont besoin de se raccrocher à une stratégie de développement
économique du territoire.
- la police : pas là où on les attend / non, je suis gonflé de dire ça, / quelque part, c'est pas moi qui pense ça, mais quelque part c'est le bruit qui
remonte /alors c'est un peu démago, donc ça me gène parce que je pense pas faire de trucs démago, parce que de toute façon, c'est un peu trop
facile mais / moi j'entends beaucoup les gens me dire ça/ ils ont fait ça mais c'est quand même pas la priorité du moment/. On les a vu faire ça,
encore une fois, ils ont leur priorité.
- la justice, le procureur : juste qu'ils assument leurs responsabilités. Vous en avez oublié un, c'est l'élu : élu, méfie toi de ton ego.
Entretiens chartreux
M. C, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
Le CMAS
mais je pense spontanément aux différents services du CMAS / Donc j'ai entendu qu'il y avait un
problème de prise en charge par les services sociaux,/ Je pense qu'il y a tout un travail préalable
de reconstruction, de suivi / bon j'ai aucune idée, c'est pas mon métier de savoir combien de
temps ça peut durer / avant de remettre cette personne, ce jeune, dans un système d'insertion
sociale, /
La
et puis à l'association de prévention qui est un peu chargée du suivi sur le quartier. / l'association
prévention de prévention sur tout ce qui est intervention et suivi psychosocial du jeune / donc y en a
intégrée aux assoss de prévention/.
Les
dispositifs
d'insertion
Mission
Locale
La police
c'est difficile ce que vous me
demandez là / Le bon dieu qui doit
arbitrer ses priorités/
j'aimerais qu'ils s'ouvrent plus à
d'autres/ à d'autres thématiques /et à
d'autres disciplines. /En clair, je les
sens parfois trop à l'étroit dans leur
approche. /Je trouve les organismes
de prévention parfois un peu trop sur
un seul pan d'activité, /même si ce
pan là est déjà énorme./
je pense pas que sur un cas de figure comme ça, ou la question de l'emploi ou d'un dispositif ils ont besoin de se raccrocher à une
d'insertion se pose spontanément. / puis d'insertion professionnelle / avec des associations stratégie
de
développement
intermédiaires,/ Mais il y a boutique boulot, des structures un peu de , de ce ce type là, des économique du territoire.
structures d'insertion /
donc la dessus, je sais que la mission locale intervient, /peut intervenir /
à la police municipale et nationale / la police, il aurait à la fois le coté motifs, motifs qui lui sont pas là où on les attend / non, je suis
incriminés/
gonflé de dire ça, / quelque part,
c'est pas moi qui pense ça, mais
quelque part c'est le bruit qui
remonte /alors c'est un peu démago,
donc ça me gène parce que je pense
pas faire de trucs démago, parce que
Entretiens chartreux
de toute façon, c'est un peu trop
facile mais / moi j'entends beaucoup
les gens me dire ça/ ils ont fait ça
mais c'est quand même pas la
priorité du moment/. On les a vu
faire ça, encore une fois, ils ont leur
priorité.
Le bailleur
La justice
L'élu
à l'office HLM / j'ai entendu parler qu'il y avait un problème de logement donc par l'Etat,/
juste
qu'ils
assument
responsabilités.
j'inviterais l'élu de la ville en charge des questions de la prévention,/ je m'appuierais sur elle pour élu, méfie toi de ton ego.
voir un petit peu qui on met autour de la table/ d'abord, ce que j'attends en vrai, c'est une forme
un peu de mode opératoire./ Je veux dire … est-ce que cette personne, ce jeune a été déjà connu,
son passé, son histoire /qu'est-ce qui a été proposé déjà, /qu'est-ce qui a échoué / deuxièmement,
moi j'avoue mon incompétence sur, vis-à-vis notamment de la police, du procureur, sur des actes
comme ça./ Donc quelque part, sur le plan du mode opératoire, /sur le plan un peu juridique, /sur
l'aspect des procédures / quelque chose qui soit bien normé. / ensuite on va essayer de rentrer
dans des problèmes d'activité que j'ai un peu travaillé à l'époque à la mission locale, /au sens que
on a un certain nombre de services qui apportent des capacités d'expertise, /ou des suivis ou des
solutions./ mais, c'est vrai que je reviens à ça bon là on travaille sur de l'humain donc on est
pas,/c'est difficilement comparable/ mais c'est vrai qu'on est dans un monde tellement cloisonné,
tellement segmenté/,qu'à un moment donné, on voit bien que, une portée de succès, c'est
d'organiser la pluridisciplinarité des compétences /et des interventions des uns des autres /et c'est
vrai qu'à un moment donné la question qu'on peut se poser c'est qui est en charge de coordonner
tout ça / et de comment je dois prendre le problème, qui peut me dire comment prendre le
problème,/ voilà, le mode opératoire quoi./ - donc ce rôle de coordination, vous pourriez, dans
un cas grave comme celui-là, vous en charger ?- je crois que si j'étais témoin de, ou clairement
sollicité, je ne m'en défausserais pas oui./ Mais je, je foncerais pas tête baissée / a partir
dans/vous savez, il y a une question souvent claire qui est posée : est-ce que l'élu est là pour faire
ou pour faire faire, /moi j'avoue que, c'est pas par précaution mais je trouve qu'à un moment
donné, quand on connaît bien toutes les arcanes, toutes les procédures, ce que j'ai l'habitude
d'appeler les quatre carrés du cercle, et qu'on rentre dans une situation de négociation et de
leurs
Entretiens chartreux
règlement d'un cas,/ je pense que c'est effectivement l'élu /avec un appui technique à coté, ou
plusieurs appuis/ qui peut assurer cette négociation. / moi j'ai besoin de m'asseoir sur une équipe
avec qui on a déjà travaillé./
divers
Voilà qui c'est que je mettrais autour de la table. sachant que pour moi le problème le plus, plus
de traiter la cause que la conséquence, /
Entretiens chartreux
M. C, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
politique
et Logique
économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Travail
Action éducative
thérapeutique
suivi psychosocial donc la dessus, je
sais
que
la
mission
locale
intervient, /peut
intervenir /
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
citation
Modifications structurelles
Action éducative
Action sociale
je pense pas que sur un cas
de figure comme ça, ou la
question de l'emploi ou d'un
dispositif d'insertion se pose
spontanément. / puis
d'insertion professionnelle /
donc y en a intégrée aux
assoss de
prévention(dispositifs
d'insertion
professionnelle)/.avec des
associations intermédiaires,/
Mais il y a boutique boulot,
des structures un peu de , de
ce ce type là, des structures
d'insertion / à l'office HLM /
et
puis
à
l'association
de
prévention qui est
un peu chargée du
suivi
sur
le
quartier. /
mais je pense
aux différents
services du
CMAS /
de la police, du
procureur
sur le plan un peu
juridique
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
j'inviterais l'élu de la ville en charge des questions de la prévention,/ je m'appuierais sur elle pour voir un petit peu qui on met autour de la table/
d'abord, ce que j'attends en vrai, c'est une forme un peu de mode opératoire./ Je veux dire … est-ce que cette personne, ce jeune a été déjà
connu, son passé, son histoire /qu'est-ce qui a été proposé déjà, /qu'est-ce qui a échoué / deuxièmement, moi j'avoue mon incompétence sur, visà-vis notamment de la police, du procureur, sur des actes comme ça./ Donc quelque part, sur le plan du mode opératoire, /sur le plan un peu
juridique, /sur l'aspect des procédures / quelque chose qui soit bien normé. / et de comment je dois prendre le problème, qui peut me dire
comment prendre le problème,/ voilà, le mode opératoire quoi./
mais, c'est vrai que je reviens à ça bon là on travaille sur de l'humain donc on est pas,/c'est difficilement comparable/ mais c'est vrai qu'on est
dans un monde tellement cloisonné, tellement segmenté/,qu'à un moment donné, on voit bien que, une portée de succès, c'est d'organiser la
pluridisciplinarité des compétences /et des interventions des uns des autres /et c'est vrai qu'à un moment donné la question qu'on peut se poser
c'est qui est en charge de coordonner tout ça / - donc ce rôle de coordination, vous pourriez, dans un cas grave comme celui-là, vous en charger
?- je crois que si j'étais témoin de, ou clairement sollicité, je ne m'en défausserais pas oui./ Mais je, je foncerais pas tête baissée / a partir
dans/vous savez, il y a une question souvent claire qui est posée : est-ce que l'élu est là pour faire ou pour faire faire, /(coordonne)
moi j'avoue que, c'est pas par précaution mais je trouve qu'à un moment donné, quand on connaît bien toutes les arcanes, toutes les procédures,
ce que j'ai l'habitude d'appeler les quatre carrés du cercle, et qu'on rentre dans une situation de négociation et de règlement d'un cas,/ je pense
que c'est effectivement l'élu /avec un appui technique à coté, ou plusieurs appuis/ qui peut assurer cette négociation. / (négocie)
moi j'ai besoin de m'asseoir sur une équipe avec qui on a déjà travaillé./ ensuite on va essayer de rentrer dans des problèmes d'activité que j'ai un
peu travaillé à l'époque à la mission locale, /au sens que on a un certain nombre de services qui apportent des capacités d'expertise, /ou des suivis
ou des solutions./(s'entoure de compétences)
La logique politique et économique, modifications structurelles cherche un mode opératoire pour coordonner et négocier en s'entourant de
compétences.
Positivité
négatif
ils ont besoin de se raccrocher à une stratégie
de développement économique du
territoire./élu, méfie toi de ton ego.
neutre
j'ai entendu parler qu'il y avait un problème de
logement donc par l'Etat,/
positif
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
l'association de prévention sur tout ce qui est intervention et suivi psychosocial du jeune /
Total 2a : r2. La logique socioculturelle intervient pour un suivi psychosocial.
Positivité
négatif
neutre
j'aimerais qu'ils s'ouvrent plus à d'autres/ à d'autres
thématiques /et à d'autres disciplines. / En clair, je les sens
parfois trop à l'étroit dans leur approche. / Je trouve les
organismes de prévention parfois un peu trop sur un seul
pan d'activité, /
4
0
Total : p0
positif
même si ce pan là est déjà énorme./
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
Je pense qu'il y a tout un travail préalable de reconstruction, de suivi /
bon j'ai aucune idée, c'est pas mon métier de savoir combien de temps ça peut durer, avant de remettre cette personne, ce jeune, dans un système
d'insertion sociale, /
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale effectue un travail préalable de reconstruction et d'insertion sociale.
Positivité
négatif
neutre
positif
Donc j'ai entendu qu'il y avait un problème de Le bon dieu qui doit arbitrer ses priorités/ c'est difficile spontanément
prise en charge par les services sociaux,/
ce que vous me demandez là /
1
2
1
Total : p1.
Entretiens chartreux
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
Total 4a : r1
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
Total 5a : r1
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
Total 6a : r1
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
juste qu'ils assument leurs responsabilités.
positif
Entretiens chartreux
Tableau de calcul de la représentation mutuelle positive du quartier des Chartreux
LEGENDE :
Lpe mf =la logique politique et économique, modifications structurelles. Lsé = la logique socioculturelle, action éducative
Lss = la logique socioculturelle, action sociale. Lmt = la logique médicale, travail thérapeutique
Laé =la logique d'apprentissage, travail éducatif. Ljc = la logique judiciaire, coercition
En rouge, représentation/positivité de l'abscisse vers l'ordonnée. En rouge, représentation/positivité de l'ordonnée vers l'abscisse
En vert la réciproque des représentations. En bleu, la réciproque de la positivité
B
d
i
t
à
A
Lpe mf Lpe mf Ls é
Lpe mf
r2/p0
Lpe mf
rp0
Ls é
r3/p0
m2
Ls é
rp0
r2/p0
Ls s
r0/p1
m0
r4/p1
Ls s
rp2
r3/p1
rp1
La é
r0/p1
m0
r4/p0
La é
rp2
r1/p1
rp0
Lm t
r0/p1
m0
r4/p2
Lm t
rp2
r1/p1
rp3
Lj c
r2/p1
m1
r3/p1
Lj c
rp2
r1/p1
rp1
Ls é
m2
r3/p0
m2
r3/p0
m3
r4/p0
m2
r3/p0
m3
r3/p0
chartreux
A dit à B
Ls s Ls s La é
r3/p1 m0 r1/p1
rp2 r0/p1 rp2
r3/p0 m2 r4/p0
rp1 r4/p1 rp0
r4/p1
rp1
r2/p0 m2
rp1 r4/p1
r3/p1 m3 r3/p1
rp4 r3/p2 rp2
r3/p1 m2 r4/p1
rp1 r2/p0 rp1
niveau de RMP =
La é
m0
r0/p1
m3
r4/p0
m2
r2/p0
Lm t
r1/p1
rp2
r3/p0
rp3
r3/p2
rp4
r0/p1
rp2
Lm t
m0
r0/p1
m2
r4/p2
m3
r3/p1
m0
r3/p1
m0
r0/p1
m1 r0/p1 m0
r1/p0 rp2 r0/p1
Lj c
r1/p1
rp2
r3/p0
rp1
r2/p0
rp1
r1/p0
rp1
r0/p1
rp2
Lj c total
m1
15
r2/p1 17
m3
28
r3/p1 26
m3
28
r3/p1 25
m1
15
r4/p1 26
m0
21
r0/p1 23
24
16
264
Entretiens chartreux
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
La logique socioculturelle, action sociale diagnostique en équipe, travaille avec la famille, elle soutient et propose des aides pour
reconstruire le jeune avant l'autonomie
Alors que lpe mf pense que :
La logique socioculturelle, action sociale effectue un travail préalable de reconstruction et d'insertion sociale.
+1
Alors que lsé pense que :
La logique socioculturelle, action sociale travaille avec la famille et propose des aides.
+2
Alors que lmt pense :
La logique socioculturelle action sociale diagnostique et travaille avec la famille.
+2
Alors que laé pense que :
La logique socioculturelle, action sociale collabore sur les mesures ASI
Alors que ljc pense que
La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés sociales et partage ses informations.
Entretiens chartreux
Mme M, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
La logique socioculturelle action éducative diagnostique, effectue un suivi éducatif à base de médiation et d'orientation. Elle loge.
Alors que lpe mf pense que :
La logique socioculturelle intervient pour un suivi psychosocial.
Alors que lss pense :
La logique socioculturelle, action éducative diagnostique, essaie de réintégrer et prépare le terrain à un signalement
+1
Alors que lmt pense :
La logique socioculturelle, action éducative accompagne et prend en charge globalement avec hébergement et scolarisation.
+1
Alors que laé pense que :
La logique socioculturelle collabore et échange des informations avec la conseillère. Elle propose un refuge et des possibilités d'hébergement
+1
Alors que ljc pense que
La logique socioculturelle, action éducative rencontre les jeunes et éclaire par leurs informations
Entretiens chartreux
M. P, soignant Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
La logique médicale, travaille thérapeutique écoute et réfléchit avec le jeune à ce qu'on peut lui proposer.
Alors que lsé pense que :
La logique médicale, travail thérapeutique met en place un suivi régulier pour écouter le jeune
+1
Alors que lss pense :
La logique médicale, travail thérapeutique diagnostique et trouve des pistes de travail
+1
Entretiens chartreux
Mme F, conseillère Mission d'Education Permanente, logique d'apprentissage, action éducative
La logique d'apprentissage, action éducative gagne la confiance et garde le contact avec le jeune. Travaillant en lien avec les partenaires, elle
fait un bilan puis accompagne socialement et construit un projet de formation.
Alors que lsé pense que :
La logique d'apprentissage, travail éducatif accompagne, met en place un projet et propose des formations
+3
Alors que lss pense :
La logique d'apprentissage, action éducative diagnostique et socialise. Elle pose des règles.
Alors que lmt pense :
La logique d'apprentissage, action éducative remet à niveau et rescolarise
Alors que laé pense que :
Alors que ljc pense que La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend la situation grâce à ses informations et insère scolairement.
Entretiens chartreux
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
La logique judiciaire, coercition a des informations sur le dossier judiciaire, elle propose une aide éducative ou condamne. Elle rappelle la
loi.
Alors que lsé pense que :
La logique judiciaire, coercition juge et propose des suivis
+1
Alors que lss pense :
La logique judiciaire, coercition place
Entretiens chartreux
M. C, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
La logique politique et économique, modifications structurelles cherche un mode opératoire pour coordonner et négocier en s'entourant de
compétences.
Alors que lsé pense que :
La logique politique et économique protège ses biens et insère professionnellement.
Alors que ljc pense que
La logique politique et économique, modifications structurelles possède des informations sur la famille.
RMP + C = 264 + 14 = 278
Entretiens Vassaules
Mme D, éducatrice de rue, vassaules (logique socioculturelle, action éducative)
Qui invitez vous ?
- … l'assistante sociale de secteur … ben je dirais … c'est pas évident de les faire déplacer … une personne référente au niveau de l'école où il a
été scolarisé …. Je sais pas … qu'est ce qu'il y a encore … par contre c'est pas stipulé si il y a des parents ou quoi que ce soit, il a des parents ?
- oui mais il ne peut pas compter sur eux
- c'est quand même important de cesser je dirais …
- j'aurais aimé en premier au moins leur en parler je veux dire savoir… je pense déjà ça, donc ceux de l'école … est ce qu'il y a eu d'autres
travailleurs sociaux que ceux de la prévention qui est intervenu, savoir ce qui a été mis en place, ce qui a été déjà fait, pour pas faire doublon …
- à quels autres travailleurs sociaux pensez-vous ?
- Ben, une AEMO ou bon ça on peut le savoir par l'assistante sociale mais bon l'éducateur qui l'a suivi auparavant en AEMO, est-ce qu'il y a une
prise en charge psychologique ou pas, je veux dire enfin tout, oui, tout les partenaires qui entourent déjà pour faire un point.
- et je vous demande lesquels.
- ah, je les ait déjà plus ou moins cités, la psy, l'assistante sociale secteur mais la scolaire aussi. Parce qu'elle a d'autres infos elle qu'est ce qui
s'est passé pour que le jeune n'ait plus envie d'aller à l'école, quoi que ce soit, prendre les infos de l'une et de l'autre … je vois pas … l'école, les
éducs précédents, l'AEMO …
- Les éducs précédents ou l'AEMO, ça serait de quelle structure ?
- Quels services ? ça ça dépend, il y en a deux, il y a AEMO justice et AEMO DiDAMS, ça peut être l'une ou l'autre. La déjà on devrait avoir des
infos, là, pas mal.
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur
- c'est la connaissance du jeune, une connaissance ou est ce qu'elle a entendu parler de ce jeune là … quelles sont ses difficultés ou est ce qu'elle
est déjà intervenue dans la famille bon, ou elle est déjà intervenue dans la famille ou est ce qu'elle est repérée, quelles sont plus ou moins, c'est
pas plus ou moins, quelles sont ses difficultés, après elle fait ce qu'elle veut bien mais, quelles sont ses difficultés et comment nous on peut être
complémentaires par rapport à elle. Est-ce qu'il y a eu quelque chose de fait.
- l'assistante sociale scolaire
- est ce que, comment dire, les … lui demander quel est à peu près, quel est les notes, s'il était en échec avant ou pas, bon parce que normalement
ils ont l'évaluation depuis la rentrée tout ça, donc elle peut nous dire depuis quand il a décroché à peu près quoi, par rapport aux notes et tout ça.
Est-ce qu'elle l'a vu aussi, est ce qu'elle a pu le rencontrer donc et puis faire un petit point avec lui et quelles sont ses difficultés, est ce que c'est
dans le scolaire et c'est pour ça qu'il décroche parce qu'a un moment, il a été en échec et qu'il a pas su rebondir, ou est ce qu'elle a décelé en lui
autre chose, problèmes familiaux ou … la même chose que là mais bon avec aussi une partie scolaire
- La prévention, donc vous en particulier.
Entretiens Vassaules
- donc déjà être présent dans le quartier, être repéré, ensuite peut-être vis-à-vis de … se présenter, dire qui on est, comment on intervient,
comment on peut aider les gens ou les jeunes ça dépend ce que jamais on trouve, si t'as besoin à un moment d'un coup de pouce parce que t'as
une chute scolaire ou si t'as besoin juste de parler à quelqu'un, on peut l'aider à rencontrer quelqu'un, c'est anonyme des choses comme ça et puis
faire aussi si il y a un conflit, on peut faire le lien entre l'école, justement le service et le jeune. Bon on est deux dans un projet si t'as pas envie
d'aller à l'école, tu veux un apprentissage ou quoi que ce soit, ben on peut aussi l'accompagner par rapport à ça
- La justice
- AEMO justice, là pareil, on prend contact, on intervient par rapport à des choses qu'on a observé, à savoir ce que lui il a pu voir et ce que je
paraît, est ce qu'il y a une évolution ou pas. Essayer de travailler … en lien avec … ce qu'on vient de dire en fait. Si nous on constate qu'il va
d'autant plus mal, on peut, on se permet d'ailleurs, d'appeler et de dire bon écoutez, on aimerait faire un point avec vous, je sais pas si vous le
voyez, si vous l'avez revu dernièrement mais il pose des problèmes de délinquance ou des problèmes de violence ou même bon on trouve qu'il
évolue bien, tout ça même les points positifs on peut … c'est plus dans ce sens là
- le secteur psy
- ben là on oriente et on accompagne, mais bon comme … déjà par rapport à certains services, en fait de les recevoir, s'il peuvent recevoir parce
qu'il y a des difficultés, bon à certains niveau de l'accompagnement, par contre, est ce qu'elle pense qu'un soutien est nécessaire et on continue à
suivre le jeune ou est ce que bon … là je dirais presque que c'est compliqué parce qu'on a jamais de retour, donc c'est pour ça que je dit qu'en fait,
et je sais, je l'ai fait hier et … on dit que les psychologues sont tenus par le secret professionnel, donc ils ont pas à s'inquiéter sur le jeune, que ça
va pas ressortir ni quoi que ce soit, mais à l'inverse, c'est pareil c'est vraiment secret pour nous aussi, donc c'est vrai que c'est assez … bon tous
mais après ça dépend du réseau qu'on s'est fait et puis de la volonté des gens de dire : bon, on va travailler ensemble pour le bien-être du jeune, et
donc effectivement là il y a des gens qui jouent le jeu et qui donnent des infos. Par rapport à ça, certains nous donnent quelques infos mais
d'autres on leur demande pas parce que on sait que …
- les parents
- d'être parents, bon ben c'est je veux dire …
- d'être parents, c'est ça ?
- oui bon c'est un bien grand mot, mais d'être parents oui. C'est-à-dire avec tout, c'est ce que je dit souvent aux jeunes, on est pas parfaits, on est
… on ne peut pas reprocher à un parent de, d'être un mauvais parent ou quoi que ce soit. Donc d'être parent même si on fait des erreurs, on en fait
tous … et ils font de leur mieux … donc pour moi c'est ça, on ne doit pas juger les parents et leur dire : ecoutez on peut vous aider, mais vous
aussi vous nous tenez au courant. Même si ils ont du mal avec leurs enfants, il y a des espaces pour, et il y a des gens pour ça.
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur
- … je dirais bien des agents, mais bon je ne sais pas, je ne sais pas du tout … des agents du social, je ne sais pas du tout
- les assistantes sociales scolaires
- … c'est des travailleurs sociaux mais je ne sais pas trop, après ça dépend des relations qu'on a … partenaires, je dirais …
Entretiens Vassaules
- le secteur prévention spécialisée
- collègues
- la justice
- … garant, allez
- l'ASE
- protection
- le secteur psy
- … soutien
- les parents
- … réferents
Entretiens Vassaules
Mme D, éducatrice de rue, vassaules (logique socioculturelle, action éducative)
1° épure :
Qui invitez vous ?
- l'assistante sociale de secteur, c'est pas évident de les faire déplacer/ une personne référente au niveau de l'école où il a été scolarisé /il a des
parents ? c'est quand même important de cesser /j'aurais aimé en premier au moins leur en parler je veux dire savoir/ ceux de l'école /d'autres
travailleurs sociaux que ceux de la prévention/ savoir ce qui a été mis en place, ce qui a été déjà fait, pour pas faire doublon / une AEMO , ça on
peut le savoir par l'assistante sociale / l'éducateur qui l'a suivi auparavant en AEMO/ prise en charge psychologique ou pas/ tout les partenaires
qui entourent déjà pour faire un point/je les ais déjà plus ou moins cités/la psy/l'assistante sociale secteur/la scolaire aussi,parce qu'elle a d'autres
infos/qu'est ce qui s'est passé pour que le jeune n'ait plus envie d'aller à l'école/prendre les infos de l'une et de l'autre / l'école/ les éducs
précédents/l'AEMO/Quels services ? ça ça dépend, il y en a deux, il y a AEMO justice et AEMO DiDAMS, ça peut être l'une ou l'autre. La déjà
on devrait avoir des infos, là, pas mal.
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur c'est la connaissance du jeune, une connaissance ou est ce qu'elle a entendu parler de ce jeune là/ quelles sont ses
difficultés / est ce qu'elle est déjà intervenue dans la famille/est ce qu'elle est repérée/quelles sont plus ou moins, c'est pas plus ou moins,/quelles
sont ses difficultés/ après elle fait ce qu'elle veut bien/quelles sont ses difficultés/ comment, nous, on peut être complémentaires par rapport à
elle/Est-ce qu'il y a eu quelque chose de fait.
- l'assistante sociale scolaire lui demander quel est les notes/s'il était en échec avant ou pas/parce que normalement /ils ont l'évaluation depuis la
rentrée/donc elle peut nous dire depuis quand il a décroché à peu près, par rapport aux notes/Est-ce qu'elle l'a vu aussi, est ce qu'elle a pu le
rencontrer / faire un petit point avec lui /quelles sont ses difficultés, est ce que c'est dans le scolaire et c'est pour ça qu'il décroche parce qu'a un
moment, il a été en échec et qu'il a pas su rebondir, ou est ce qu'elle a décelé en lui autre chose, problèmes familiaux ou … la même chose que là
avec aussi une partie scolaire
- La prévention, déjà être présent dans le quartier/ être repéré/ se présenter, dire qui on est, comment on intervient, comment on peut aider les
gens ou les jeunes /si t'as besoin à un moment d'un coup de pouce parce que t'as une chute scolaire / si t'as besoin juste de parler à quelqu'un/ on
peut l'aider à rencontrer quelqu'un/c'est anonyme / faire aussi si il y a un conflit, on peut faire le lien entre l'école, le service et le jeune/ on est
deux dans un projet si t'as pas envie d'aller à l'école, tu veux un apprentissage ou quoi que ce soit on peut aussi l'accompagner par rapport à ça
- La justice AEMO justice, là pareil, on prend contact/on intervient par rapport à des choses qu'on a observé/à savoir ce que lui il a pu voir / ce
que je paraît/ est ce qu'il y a une évolution ou pas/Essayer de travailler en lien avec ce qu'on vient de dire en fait/Si nous on constate qu'il va
d'autant plus mal, on peut, on se permet d'ailleurs, d'appeler/ de dire bon écoutez, on aimerait faire un point avec vous/ je sais pas si vous le
voyez/si vous l'avez revu dernièrement / il pose des problèmes de délinquance ou des problèmes de violence / on trouve qu'il évolue bien/ même
les points positifs
- le secteur psy là on oriente / on accompagne/ déjà par rapport à certains services/ en fait de les recevoir/s'il peuvent recevoir parce qu'il y a des
difficultés/à certains niveaux de l'accompagnement, par contre, est ce qu'elle pense qu'un soutien est nécessaire et on continue à suivre le jeune/là
Entretiens Vassaules
je dirais presque que c'est compliqué parce qu'on a jamais de retour/on dit que les psychologues sont tenus par le secret professionnel/ils ont pas à
s'inquiéter sur le jeune/ça va pas ressortir ni quoi que ce soit/mais à l'inverse, c'est pareil c'est vraiment secret pour nous aussi/après ça dépend du
réseau qu'on s'est fait/de la volonté des gens de dire : on va travailler ensemble pour le bien-être du jeune/effectivement là il y a des gens qui
jouent le jeu et qui donnent des infos/certains nous donnent quelques infos mais d'autres on leur demande pas parce que on sait que …/
- les parents ? D'être parents/c'est un bien grand mot, mais d'être parents/C'est-à-dire avec tout/c'est ce que je dit souvent aux jeunes, on est pas
parfaits/on ne peut pas reprocher à un parent d'être un mauvais parent ou quoi que ce soit. Donc d'être parent même si on fait des erreurs, on en
fait tous/ils font de leur mieux/on ne doit pas juger les parents/leur dire : écoutez on peut vous aider, mais vous aussi vous nous tenez au
courant/Même si ils ont du mal avec leurs enfants, il y a des espaces pour, et il y a des gens pour ça.
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur je dirais bien des agents, mais bon je ne sais pas, je ne sais pas du tout/des agents du social, je ne sais pas du tout
- les assistantes sociales scolaires c'est des travailleurs sociaux /mais je ne sais pas trop ça dépend des relations qu'on a/partenaires
- le secteur prévention spécialisée collègues
- la justice : garant, allez
- l'ASE : protection
- le secteur psy : soutien
- les parents : référents
Entretiens Vassaules
Mme D, éducatrice de rue, vassaules (logique socioculturelle, action éducative)
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
Assistance une AEMO , ça on peut le savoir par l'assistante sociale/l'assistante sociale secteur/l'assistante
sociale de sociale de secteur c'est la connaissance du jeune, une connaissance ou est ce qu'elle a entendu
secteur
parler de ce jeune là/ quelles sont ses difficultés / est ce qu'elle est déjà intervenue dans la
famille/est ce qu'elle est repérée/quelles sont ses difficultés/ quelles sont ses difficultés/ Est-ce
qu'il y a eu quelque chose de fait
Assistante
sociale
scolaire
La
prévention
spécialisée
C'est pas évident de les faire
déplacer/ quelles sont plus ou moins,
c'est pas plus ou moins/ après elle
fait ce qu'elle veut bien/ l'assistante
sociale de secteur je dirais bien des
agents, mais bon je ne sais pas, je ne
sais pas du tout/des agents du social,
je ne sais pas du tout/comment,
nous, on peut être complémentaires
par rapport à elle (l'assistante
sociale de secteur) /
parce
que
normalement/les
assistantes sociales scolaires c'est
des travailleurs sociaux /mais je ne
sais pas trop ça dépend des relations
qu'on a/partenaires
une personne référente au niveau de l'école où il a été scolarisé/ceux de l'école / la scolaire aussi,
parce qu'elle a d'autres infos/ qu'est ce qui s'est passé pour que le jeune n'ait plus envie d'aller à
l'école/ l'école/ l'assistante sociale scolaire lui demander quel est les notes/ s'il était en échec
avant ou pas/ ils ont l'évaluation depuis la rentrée/donc elle peut nous dire depuis quand il a
décroché à peu près, par rapport aux notes/Est-ce qu'elle l'a vu aussi, est ce qu'elle a pu le
rencontrer / faire un petit point avec lui /quelles sont ses difficultés, est ce que c'est dans le
scolaire et c'est pour ça qu'il décroche parce qu'a un moment, il a été en échec et qu'il a pas su
rebondir, ou est ce qu'elle a décelé en lui autre chose, problèmes familiaux ou … la même chose
que là (l'assistante sociale de secteur) avec aussi une partie scolaire
prévention, déjà être présent dans le quartier/ être repéré/ se présenter, dire qui on est, comment collègues
on intervient, comment on peut aider les gens ou les jeunes /si t'as besoin à un moment d'un coup
de pouce parce que t'as une chute scolaire / si t'as besoin juste de parler à quelqu'un/ on peut
l'aider à rencontrer quelqu'un/c'est anonyme / faire aussi si il y a un conflit, on peut faire le lien
entre l'école, le service et le jeune/ on est deux dans un projet si t'as pas envie d'aller à l'école, tu
veux un apprentissage ou quoi que ce soit on peut aussi l'accompagner par rapport à ça/ Si nous
Entretiens Vassaules
on constate qu'il va d'autant plus mal, on peut, on se permet d'ailleurs, d'appeler/ de dire bon
écoutez, on aimerait faire un point avec vous (la justice)/ prendre les infos de l'une et de l'autre
La justice
l'éducateur qui l'a suivi auparavant en AEMO/ l'AEMO/ il y a AEMO justice/La justice, AEMO
justice, là pareil, on prend contact/on intervient par rapport à des choses qu'on a observé/à savoir
ce que lui il a pu voir / ce que je paraît/ est ce qu'il y a une évolution ou pas/Essayer de travailler
en lien avec ce qu'on vient de dire en fait/il pose des problèmes de délinquance ou des problèmes
de violence / on trouve qu'il évolue bien/ même les points positifs
L'Aide
d'autres travailleurs sociaux que ceux de la prévention/ savoir ce qui a été mis en place, ce qui a
Sociale à été déjà fait, pour pas faire doublon / AEMO DiDAMS/
l'Enfance
Le secteur prise en charge psychologique ou pas/ la psy/- le secteur psy là on oriente / on accompagne/ déjà
psy
par rapport à certains services/ en fait de les recevoir/ /, par contre, est ce qu'elle pense qu'un
soutien est nécessaire et on continue à suivre le jeune on dit que les psychologues sont tenus par
le secret professionnel/ ça va pas ressortir ni quoi que ce soit/
Les parents
je sais pas si vous le voyez/si vous
l'avez revu dernièrement/ la justice :
garant, allez/
l'ASE : protection
là je dirais presque que c'est
compliqué parce qu'on a jamais de
retour/ ils ont pas à s'inquiéter sur le
jeune/ mais à l'inverse, c'est pareil
c'est vraiment secret pour nous
aussi/après ça dépend du réseau
qu'on s'est fait/de la volonté des gens
de dire : on va travailler ensemble
pour
le
bien-être
du
jeune/effectivement là il y a des gens
qui jouent le jeu et qui donnent des
infos/certains nous donnent quelques
infos mais d'autres on leur demande
pas parce que on sait que …/ le
secteur psy : soutien/s'ils peuvent
recevoir parce qu'il y a des
difficultés à certains niveaux de
l'accompagnement
il a des parents ? c'est quand même important de cesser /j'aurais aimé en premier au moins leur c'est ce que je dit souvent aux
en parler je veux dire savoir/ les parents ? D'être parents/c'est un bien grand mot, mais d'être jeunes, on est pas parfaits/on ne peut
parents/C'est-à-dire avec tout/ Donc d'être parent même si on fait des erreurs, on en fait tous
pas reprocher à un parent d'être un
mauvais parent ou quoi que ce soit
Entretiens Vassaules
/ils font de leur mieux on ne doit pas
juger les parents/leur dire : écoutez
on peut vous aider, mais vous aussi
vous nous tenez au courant/Même si
ils ont du mal avec leurs enfants, il y
a des espaces pour, et il y a des gens
pour ça/ les parents : référents
Divers, ne tout les partenaires qui entourent déjà pour faire un point/je les ais déjà plus ou moins cités/ /les
se
éducs précédents/ ça peut être l'une ou l'autre/ La déjà on devrait avoir des infos, là, pas mal.
rattachant
pas
de
manière
claire à l'un
ou l'autre
Entretiens Vassaules
Mme D, éducatrice de rue, vassaules (logique socioculturelle, action éducative)
Tableau de classement par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
Logique
Logique
Logique
politique
et
socioculturelle médicale
d'apprentissage
économique
Action éducative
Action sociale
Action éducative
Modifications
Travail
structurelles
thérapeutique
citation
La
prévention L'assistante
prise en charge L'assistante sociale
spécialisée/prévention/
sociale
de psychologique
scolaire/
une
d'autres
travailleurs secteur/
ou pas/ la psy/le personne référente
sociaux que ceux de la
secteur psy/ les au niveau de l'école
prévention/ savoir ce qui
psychologues
où
il
a
été
a été mis en place, ce qui
scolarisé/ceux de
a été déjà fait, pour pas
l'école / la scolaire
faire doublon / AEMO
aussi, / l'école/
DiDAMS/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Total : r0.
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
positif
Logique judiciaire
Coercition
l'éducateur qui l'a suivi
auparavant
en
AEMO/
l'AEMO/ il y a AEMO
justice/La justice, AEMO
justice/ il pose des problèmes
de délinquance ou des
problèmes de violence /
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance : la logique socioculturelle, action éducative.
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
prévention, déjà être présent dans le quartier/ être repéré/ se présenter, dire qui on est, comment on intervient,
comment on peut aider les gens ou les jeunes /si t'as besoin à un moment d'un coup de pouce parce que t'as une chute scolaire /
si t'as besoin juste de parler à quelqu'un/ on peut l'aider à rencontrer quelqu'un/ (communication)
c'est anonyme
faire aussi si il y a un conflit, on peut faire le lien entre l'école, le service et le jeune/(médiation)
on est deux dans un projet si t'as pas envie d'aller à l'école, tu veux un apprentissage ou quoi que ce soit on peut aussi l'accompagner par
rapport à ça/
Si nous on constate qu'il va d'autant plus mal, on peut, on se permet d'ailleurs, d'appeler/ de dire bon écoutez, on aimerait faire un point avec
vous (la justice)/ prendre les infos de l'une et de l'autre
La logique socioculturelle, action éducative est présente sur le quartier pour aider la population, et offrir une médiation. Elle s'informe,
communique et accompagne de manière anonyme.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 1b
0
0
Représentation, concordance : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
l'assistante sociale de secteur c'est la connaissance du jeune, une connaissance ou est ce qu'elle a entendu parler de ce jeune là/ quelles sont ses
difficultés / (connaissance)
est ce qu'elle est déjà intervenue dans la famille/est ce qu'elle est repérée/
Est-ce qu'il y a eu quelque chose de fait (intervention)
Total 3a : r4. La logique socioculturelle est repérée par le jeune, elle a connaissance de ses difficultés et intervient dans la famille.
Entretiens Vassaules
Positivité
négatif
C'est pas évident de les faire déplacer/ je ne
sais pas du tout comment, nous, on peut être
complémentaires par rapport à elle
(l'assistante sociale de secteur) /
2
Total : p0
neutre
positif
quelles sont plus ou moins, c'est pas plus ou moins/
après elle fait ce qu'elle veut bien/ l'assistante sociale de secteur je
dirais bien des agents, des agents du social mais bon je ne sais pas,
je ne sais pas du tout/
3
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
/le secteur psy là on oriente
on accompagne/
déjà par rapport à certains services/ en fait de les recevoir/
par contre, est ce qu'elle pense qu'un soutien est nécessaire et on continue à suivre le jeune (diagnostic)
soutien/
on dit que les psychologues sont tenus par le secret professionnel/ ça va pas ressortir ni quoi que ce soit/
Total 4a : r4. La logique médicale, travail thérapeutique reçoit, diagnostique puis oriente, soutient et accompagne les jeunes, sous couvert de
secret.
Positivité
négatif
s'ils peuvent recevoir parce qu'il y a des difficultés à certains
niveaux de l'accompagnement/là je dirais presque que c'est
compliqué parce qu'on a jamais de retour/ils ont pas à s'inquiéter
sur le jeune/ mais à l'inverse, c'est pareil c'est vraiment secret pour
nous aussi/ mais d'autres on leur demande pas parce que on sait
que s'ils peuvent recevoir parce qu'il y a des difficultés à certains
niveaux de l'accompagnement
5
Total : p0
neutre
après ça dépend du réseau qu'on
s'est fait/
de la volonté des gens de dire : on
va travailler ensemble pour le
bien-être du jeune/
Positif
effectivement là il y a des gens qui
jouent le jeu et qui donnent des infos
/certains nous donnent quelques
infos…/
2
2
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
parce qu'elle a d'autres infos/ quelles sont ses difficultés, est ce que c'est dans le scolaire et c'est pour ça qu'il décroche parce qu'a un moment, il
a été en échec et qu'il a pas su rebondir,
l'assistante sociale scolaire lui demander quel est les notes/ s'il était en échec avant ou pas/ ils ont l'évaluation depuis la rentrée/donc elle peut
nous dire depuis quand il a décroché à peu près, par rapport aux notes/
Est-ce qu'elle l'a vu aussi, est ce qu'elle a pu le rencontrer / faire un petit point avec lui /
ou est ce qu'elle a décelé en lui autre chose, problèmes familiaux ou la même chose que là (l'assistante sociale de secteur) avec aussi une partie
scolaire/ qu'est ce qui s'est passé pour que le jeune n'ait plus envie d'aller à l'école/ (diagnostique)
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif détient des informations. Elle rencontre le jeune, évalue et diagnostique.
Positivité
négatif
neutre
positif
parce que normalement les assistantes sociales scolaires c'est des travailleurs sociaux /mais je ne partenaires
sais pas trop ça dépend des relations qu'on a/
2
1
Total : p2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
on intervient par rapport à des choses qu'on a observé/à savoir ce que lui il a pu voir /est ce qu'il y a une évolution ou pas (infos)
là pareil, on prend contact/Essayer de travailler en lien avec ce qu'on vient de dire en fait
Total 6a : r3. La logique détient des informations et travaille en lien avec l'éducatrice de rue.
Positivité
négatif
je sais pas si vous le voyez, si vous l'avez revu dernièrement/
1
Total : p1
neutre
positif
la justice : garant, allez/
1
Entretiens Vassaules
Mme D, assistante sociale de secteur, vassaules, logique socioculturelle, action sociale
Qui invitez-vous ?
- alors, ben déjà, j'essaie de contacter la justice pour savoir si il y a des mesures, si il a été interpellé, si il est déjà passé au niveau de la justice,
quoi, si il y a des mesures en cours. La première démarche c'est ça, de voir si ce jeune il est vraiment isolé ou si en fait il y a déjà des mesures. Et
si y a des mesures et qu'il y a un réferent, ben j'échange avec le référent pour savoir un petit peu ce qui est prévu et ce qui peut se faire quoi. Il est
mineur le jeune ?
- oui
- voila, après ben effectivement c'est déjà le contact avec les partenaires pour avoir un peu d'informations sur ce jeune donc éventuellement le
lycée, et puis bien sur la famille puisque c'est un mineur, donc c'est … avant toute démarche, de voir un peu, d'avoir au moins un lien avec les
parents pour voir un petit peu où ils en sont, et puis si il acceptent aussi qu'il y ait ce genre de démarches qui se fassent. Et ben voila quoi. Après,
faut mettre quelque chose en place, c'est ça ? … Soit il a déjà des mesures et il y a des choses déjà qui sont en place pour aider ce jeune et puis
moi j'informe simplement si j'ai de nouveaux éléments le concernant. Soit, la famille est demandeuse d'une aide et puis dans ces cas là, évaluer
effectivement comment on peut l'aider. Si le jeune n'a pas de mesures, je vois du coté de l'Aide sociale à l'enfance si il y a des possibilités
d'accompagnement de ce jeune. En plus on a des instances de commission technique d'évaluation où on peut proposer des situations, et puis donc
avec nos collègues et des membres permanents, pour trouver des solutions si je suis un peu coincé par rapport à cette situation. Et à ce niveau là,
moi je vous dit, c'est déjà le pénal. Si il a déjà commis des agressions, voir s'il est connu au niveau pénal.
La tâche à leur confier ?
- la justice
- moi, confier une tâche à la justice ? ça sera vraiment une première. Par rapport à un mineur, plus un soutien, qu'il soit confronté à la justice pour
qu'il sache qu'il n'est pas un electron libre et que il y a des lois à respecter, qu'on est dans une société quoi. Donc plus une prise de conscience, un
travail éducatif et pas une incarcération ou des choses comme ça qui faire surement qu'empirer les choses. Puis tout dépend oui, pouvoir faire
aussi une analyse sur pourquoi ce jeune y passe à l'acte comme ça, est ce que c'est par manques de repère, est ce qu'il y a besoin d'un
accompagnement psychologique par ailleurs, enfin, ben oui qu'il soit entendu, qu'il soit … qu'il y est une analyse de posée sur ces actes. De
l'aider à ne plus agir comme ça, et puis à prendre conscience aussi, souvent les mineurs se sentent dans la toute puissance et puis arriver à les
arrêter en leur disant non, t'es pas tout puissant. Quand t'auras 18 ans, c'est pas comme ça que ça se passera quoi
- le lycée
- le lycée, si il y est plus, c'est plus pour arriver à comprendre pourquoi il a été déscolarisé, éventuellement, si c'est lui qui est parti, est ce qu'il a
été mis dehors parce que ça n'allait pas, conseil de discipline et compagnie, enfin, plus des informations sur son comportement. Après, attendre
du lycée, ça dépend aussi du jeune. Enfin là, il faut travailler sur son orientation au jeune, son orientation professionnelle et ses envies. C'est sur
que si il est au lycée, que c'est pas le truc qui lui plait et que ça va pas, c'est pas la peine de le remettre dans ce circuit là, il va repéter les plombs
et ça va recommencer
Entretiens Vassaules
- L'aide Sociale à l'Enfance
- l'Aide sociale à l'Enfance, c'est un peu comme avec la justice. Si il y a, si ce jeune y a aucune mesure de protection et qu'y a aucun
accompagnement, c'est pour qu'il puisse être accompagné donc en lien aussi avec la famille et en lien avec la demande du jeune. Si il veut …
enfin selon sa souffrance à ce jeune. Si il parle de difficultés familiales, c'est peut-être un éloignement qui est nécessaire, peut-être tout
simplement un travail de communication à mettre en place … Donc avant l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est déjà moi je veux dire, faire tout ce
travail là, c'est pas l'Aide Sociale à l'Enfance qui le fera, de débroussailler un petit peu, d'essayer de comprendre et d'analyser, de faire la
communication entre les différents membres de la famille. Et puis après, l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est de pouvoir donner les moyens à ce
jeune, soit par un … ça peut être tout simplement un éducateur qui l'accompagne par rapport à sa souffrance pour des soutiens psy, par rapport à
son orientation professionnelle, par rapport à toutes ces choses là, ça peut être … après ça peut être avec un soutien psychologique à la clef, ça
peut être à l'intérieur d'un établissement si ça s'avère nécessaire, si c'est la demande du jeune, si ça clash vraiment de trop dans la famille, si y a
besoin d'une protection
- la DiDAMS, le travail de votre équipe
- donc les commissions techniques d'évaluation déjà, c'est une instance obligatoire pour nous avant de pouvoir faire une quelconque demande au
niveau de l'Aide Sociale à l'Enfance, on passe déjà par là donc ça c'est déjà presque fusillé et puis sinon c'est aussi une instance où on est une aide
à l'évaluation donc ça permet d'avoir une idée éventuelle à laquelle on a pas pensé, une collègue qui peut se trouver dans ce cas là et qui a eu une
opportunité, une idée, quelque chose qui fait que ça a débloqué les choses ou que le profil du jeune qu'elle a suivi ressemble un peu à ce jeune là,
enfin et puis voila, c'est un échange d'idées. Parce que dans dix têtes il y en a plus que dans une. Et puis ça permet aussi de prendre du recul et de
voir les choses différemment quoi.
- Vous avez dit plusieurs fois accompagnement psy ou soutien psy, vous pensez à quelles structures ?
- Ben ça dépend du jeune, bon il y a le Temps du Devenir parce que c'est libre, en même temps c'est difficile avec des jeunes de cet âge là, avec
les ados c'est toujours un peu difficile qu'ils puissent arriver, donc il fois il faut du temps, c'est pour ça que le Temps du Devenir c'est assez vaste,
donc parfois ça permet, si le jeune il est d'accord et si il veut bien pousser la porte, on peut l'accompagner aussi. Moi c'est vrai que pour les ados,
sur Troyes, j'ai pas trop d'autres solutions. Je les voit pas tout de suite s'enclencher dans un … on va pas tout de suite, comme ça, démarrer une
thérapie. Il y du chemin quoi.
- Et au Temps du Devenir, vous leur demanderiez quoi ?
- oh lala, je leur fait confiance en général, je veux dire. Moi, soit le jeune, déjà je leur donne les coordonnées pour qu'il puisse lui-même faire la
démarche, voir s'il est près ou pas près et puis après ben s'il est demandeur, je peux l'accompagner et puis après le Temps du Devenir, je les laisse
libres de leurs actions, d'écoute, de conseils, enfin surtout que le jeune puisse déposer son sac quelque part quoi …
- la famille
- la première chose en général, c'est de leur demander comment ils comprennent la situation, comment on en est arrivé là quoi.
Un qualificatif ?
- la justice
Entretiens Vassaules
- ça me fait penser à cadre, moi
- lycée ou système de formation
- avenir
- l'Aide Sociale à l'Enfance
- protection
- la DiDAMS
- pas partenaire puisque je suit dedans mais je sais pas comment dire, accompagnement je pense, soutien, mais plus par rapport à moi-même que
par rapport à la famille, puisque l'Aide Sociale à l'Enfance fait partie de la DiDAMS
- Le Temps du Devenir
- alors là c'est pareil, c'est soutien accompagnement mais par rapport au jeune
- la famille
- la famille c'est le support quoi, ça peut pas se faire sans eux, c'est impliqué obligatoirement.
Entretiens Vassaules
Mme D, assistante sociale de secteur, vassaules, logique socioculturelle, action sociale
1° épure :
Qui invitez-vous ?
- j'essaie de contacter la justice pour savoir si il y a des mesures, si il a été interpellé, si il est déjà passé au niveau de la justice, si il y a des
mesures en cours/La première démarche c'est ça, de voir si ce jeune il est vraiment isolé ou si en fait il y a déjà des mesures/Et si y a des mesures
et qu'il y a un réfèrent, j'échange avec le référent pour savoir un petit peu ce qui est prévu et ce qui peut se faire quoi/ effectivement c'est déjà le
contact avec les partenaires pour avoir un peu d'informations sur ce jeune/éventuellement le lycée/et puis bien sur la famille/avant toute
démarche, de voir un peu, d'avoir au moins un lien avec les parents pour voir un petit peu où ils en sont, et puis si il acceptent aussi qu'il y ait ce
genre de démarches qui se fassent/Soit il a déjà des mesures et il y a des choses déjà qui sont en place pour aider ce jeune/et puis moi j'informe
simplement si j'ai de nouveaux éléments le concernant/Soit, la famille est demandeuse d'une aide et puis dans ces cas là, évaluer effectivement
comment on peut l'aider/Si le jeune n'a pas de mesures, je vois du coté de l'Aide sociale à l'enfance /si il y a des possibilités d'accompagnement
de ce jeune/En plus on a des instances de commission technique d'évaluation où on peut proposer des situations, donc avec nos collègues et des
membres permanents, pour trouver des solutions si je suis un peu coincé par rapport à cette situation/Et à ce niveau là, moi je vous dit, c'est déjà
le pénal/Si il a déjà commis des agressions, voir s'il est connu au niveau pénal.
La tâche à leur confier ?
moi, confier une tâche à la justice ? ça sera vraiment une première/Par rapport à un mineur, plus un soutien, qu'il soit confronté à la justice pour
qu'il sache qu'il n'est pas un électron libre et que il y a des lois à respecter, qu'on est dans une société/Donc plus une prise de conscience, un
travail éducatif /pas une incarcération ou des choses comme ça qui va faire sûrement qu'empirer les choses/pouvoir faire aussi une analyse sur
pourquoi ce jeune y passe à l'acte comme ça, est ce que c'est par manques de repère/est ce qu'il y a besoin d'un accompagnement psychologique
par ailleurs qu'il soit entendu/ qu'il y est une analyse de posée sur ces actes/De l'aider à ne plus agir comme ça, et puis à prendre conscience aussi/
souvent les mineurs se sentent dans la toute puissance et puis arriver à les arrêter en leur disant non, t'es pas tout puissant. Quand t'auras 18 ans,
c'est pas comme ça que ça se passera quoi
le lycée, si il y est plus, c'est plus pour arriver à comprendre pourquoi il a été déscolarisé, éventuellement, si c'est lui qui est parti, est ce qu'il a été
mis dehors parce que ça n'allait pas, conseil de discipline et compagnie, enfin, plus des informations sur son comportement/Après, attendre du
lycée, ça dépend aussi du jeune/il faut travailler sur son orientation au jeune, son orientation professionnelle et ses envies/C'est sur que si il est au
lycée, que c'est pas le truc qui lui plait et que ça va pas, c'est pas la peine de le remettre dans ce circuit là, il va re péter les plombs et ça va
recommencer
l'Aide sociale à l'Enfance, c'est un peu comme avec la justice/ si ce jeune y a aucune mesure de protection et qu'y a aucun accompagnement, c'est
pour qu'il puisse être accompagné donc en lien aussi avec la famille et en lien avec la demande du jeune/Si il veut, enfin selon sa souffrance à ce
jeune/Si il parle de difficultés familiales, c'est peut-être un éloignement qui est nécessaire/peut-être tout simplement un travail de communication
à mettre en place/Donc avant l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est déjà moi, faire tout ce travail là, c'est pas l'Aide Sociale à l'Enfance qui le fera, de
Entretiens Vassaules
débroussailler un petit peu, d'essayer de comprendre et d'analyser, de faire la communication entre les différents membres de la famille. Et puis
après, l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est de pouvoir donner les moyens à ce jeune, ça peut être tout simplement un éducateur qui l'accompagne par
rapport à sa souffrance pour des soutiens psy, par rapport à son orientation professionnelle, par rapport à toutes ces choses là/ça peut être avec un
soutien psychologique à la clef/ça peut être à l'intérieur d'un établissement si ça s'avère nécessaire, si c'est la demande du jeune, si ça clash
vraiment de trop dans la famille, si y a besoin d'une protection
les commissions techniques d'évaluation c'est une instance obligatoire pour nous avant de pouvoir faire une quelconque demande au niveau de
l'Aide Sociale à l'Enfance/on passe déjà par là donc ça c'est déjà presque fusillé/c'est aussi une instance où on est une aide à l'évaluation donc ça
permet d'avoir une idée éventuelle à laquelle on a pas pensé, une collègue qui peut se trouver dans ce cas là et qui a eu une opportunité, une idée,
quelque chose qui fait que ça a débloqué les choses ou que le profil du jeune qu'elle a suivi ressemble un peu à ce jeune là, c'est un échange
d'idées. Parce que dans dix têtes il y en a plus que dans une/Et puis ça permet aussi de prendre du recul et de voir les choses différemment quoi.
il y a le Temps du Devenir parce que c'est libre/en même temps c'est difficile avec des jeunes de cet âge là, avec les ados c'est toujours un peu
difficile qu'ils puissent arriver/à la fois il faut du temps, c'est pour ça que le Temps du Devenir c'est assez vaste, donc parfois ça permet, si le
jeune il est d'accord et si il veut bien pousser la porte, on peut l'accompagner aussi/Moi c'est vrai que pour les ados, sur Troyes, je n'ai pas trop
d'autres solutions./Je les vois pas tout de suite s'enclencher, démarrer une thérapie. Il y du chemin.
je leur fait confiance en général/soit le jeune, déjà je leur donne les coordonnées pour qu'il puisse lui-même faire la démarche, voir s'il est près ou
pas près/puis après s'il est demandeur, je peux l'accompagner/et puis après le Temps du Devenir, je les laisse libres de leurs actions, d'écoute, de
conseils, enfin surtout que le jeune puisse déposer son sac quelque part
la famille, la première chose en général, c'est de leur demander comment ils comprennent la situation, comment on en est arrivé là.
Un qualificatif ?
- la justice, ça me fait penser à cadre.
- lycée ou système de formation,avenir
- l'Aide Sociale à l'Enfance, protection
- la DiDAMS, pas partenaire puisque je suis dedans/mais je sais pas comment dire, accompagnement je pense/soutien, mais plus par rapport à
moi-même que par rapport à la famille, puisque l'Aide Sociale à l'Enfance fait partie de la DiDAMS
- Le Temps du Devenir c'est pareil, c'est soutien, accompagnement mais par rapport au jeune
- la famille c'est le support /ça peut pas se faire sans eux/c'est impliqué obligatoirement.
Entretiens Vassaules
Mme D, assistante sociale de secteur, vassaules, logique socioculturelle, action sociale
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
La justice
j'essaie de contacter la justice pour savoir si il y a des mesures, si il a été interpellé, si il est
déjà passé au niveau de la justice, si il y a des mesures en cours/ Et à ce niveau là, moi je vous
dit, c'est déjà le pénal/Si il a déjà commis des agressions, voir s'il est connu au niveau pénal/
Par rapport à un mineur, plus un soutien, qu'il soit confronté à la justice pour qu'il sache qu'il
n'est pas un électron libre et que il y a des lois à respecter, qu'on est dans une société/Donc
plus une prise de conscience, un travail éducatif / souvent les mineurs se sentent dans la toute
puissance et puis arriver à les arrêter en leur disant non, t'es pas tout puissant. Quand t'auras 18
ans, c'est pas comme ça que ça se passera quoi/
Le lycée
éventuellement le lycée/ le lycée, si il y est plus, c'est plus pour arriver à comprendre pourquoi
il a été déscolarisé, éventuellement, si c'est lui qui est parti, est ce qu'il a été mis dehors parce
que ça n'allait pas, conseil de discipline et compagnie, enfin, plus des informations sur son
comportement/Après, attendre du lycée, ça dépend aussi du jeune/il faut travailler sur son
orientation au jeune, son orientation professionnelle et ses envies/
moi, confier une tâche à la
justice ? ça sera vraiment une
première/ pas une incarcération
ou des choses comme ça qui va
faire sûrement qu'empirer les
choses/ / la justice, ça me fait
penser à cadre.
lycée
ou
système
de
formation,avenir C'est sur que si
il est au lycée, que c'est pas le
truc qui lui plait et que ça va pas,
c'est pas la peine de le remettre
dans ce circuit là, il va re péter
les plombs et ça va recommencer
L'Aide
si il y a des possibilités d'accompagnement de ce jeune/ l'Aide sociale à l'Enfance, c'est un peu l'Aide Sociale à l'Enfance,
Sociale à comme avec la justice/ si ce jeune y a aucune mesure de protection et qu'y a aucun protection
l'Enfance
accompagnement, c'est pour qu'il puisse être accompagné donc en lien aussi avec la famille et
en lien avec la demande du jeune/Si il veut, enfin selon sa souffrance à ce jeune/Si il parle de
difficultés familiales, c'est peut-être un éloignement qui est nécessaire/peut-être tout
simplement un travail de communication à mettre en place/ Et puis après, l'Aide Sociale à
l'Enfance, c'est de pouvoir donner les moyens à ce jeune, ça peut être tout simplement un
éducateur qui l'accompagne par rapport à sa souffrance pour des soutiens psy, par rapport à
son orientation professionnelle, par rapport à toutes ces choses là/ ça peut être à l'intérieur d'un
établissement si ça s'avère nécessaire, si c'est la demande du jeune, si ça clash vraiment de trop
dans la famille, si y a besoin d'une protection
Entretiens Vassaules
La première démarche c'est ça, de voir si ce jeune il est vraiment isolé ou si en fait il y a déjà
des mesures/Et si y a des mesures et qu'il y a un réfèrent, j'échange avec le référent pour savoir
un petit peu ce qui est prévu et ce qui peut se faire quoi/ effectivement c'est déjà le contact
avec les partenaires pour avoir un peu d'informations sur ce jeune/ Soit il a déjà des mesures et
il y a des choses déjà qui sont en place pour aider ce jeune/et puis moi j'informe simplement si
j'ai de nouveaux éléments le concernant/Soit, la famille est demandeuse d'une aide et puis dans
ces cas là, évaluer effectivement comment on peut l'aider/ Si le jeune n'a pas de mesures, je
vois du coté de l'Aide sociale à l'enfance /En plus on a des instances de commission technique
d'évaluation où on peut proposer des situations, donc avec nos collègues et des membres
permanents, pour trouver des solutions si je suis un peu coincé par rapport à cette situation/
Donc avant l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est déjà moi, faire tout ce travail là, c'est pas l'Aide
Sociale à l'Enfance qui le fera, de débroussailler un petit peu, d'essayer de comprendre et
d'analyser, de faire la communication entre les différents membres de la famille/les
commissions techniques d'évaluation c'est une instance obligatoire pour nous avant de pouvoir
faire une quelconque demande au niveau de l'Aide Sociale à l'Enfance/on passe déjà par là
donc ça c'est déjà presque fusillé/c'est aussi une instance où on est une aide à l'évaluation donc
ça permet d'avoir une idée éventuelle à laquelle on a pas pensé, une collègue qui peut se
trouver dans ce cas là et qui a eu une opportunité, une idée, quelque chose qui fait que ça a
débloqué les choses ou que le profil du jeune qu'elle a suivi ressemble un peu à ce jeune là,
c'est un échange d'idées. Parce que dans dix têtes il y en a plus que dans une/Et puis ça permet
aussi de prendre du recul et de voir les choses différemment quoi.
la DiDAMS, pas partenaire
puisque je suis dedans/mais je
sais
pas
comment
dire,
accompagnement
je
pense/soutien, mais plus par
rapport à moi-même que par
rapport à la famille, puisque
l'Aide Sociale à l'Enfance fait
partie de la DiDAMS
Le Temps pouvoir faire aussi une analyse sur pourquoi ce jeune y passe à l'acte comme ça, est ce que
du Devenir c'est par manques de repère/est ce qu'il y a besoin d'un accompagnement psychologique par
ailleurs qu'il soit entendu/ qu'il y est une analyse de posée sur ces actes/De l'aider à ne plus agir
comme ça, et puis à prendre conscience aussi/ ça peut être avec un soutien psychologique à la
clef/ soit le jeune, déjà je leur donne les coordonnées pour qu'il puisse lui-même faire la
démarche, voir s'il est près ou pas près/puis après s'il est demandeur, je peux l'accompagner/et
puis après le Temps du Devenir, je les laisse libres de leurs actions, d'écoute, de conseils, enfin
surtout que le jeune puisse déposer son sac quelque part
il y a le Temps du Devenir parce
que c'est libre/en même temps
c'est difficile avec des jeunes de
cet âge là, avec les ados c'est
toujours un peu difficile qu'ils
puissent arriver/à la fois il faut
du temps, c'est pour ça que le
Temps du Devenir c'est assez
vaste, donc parfois ça permet, si
le jeune il est d'accord et si il
La
DiDAMS
Entretiens Vassaules
veut bien pousser la porte, on
peut l'accompagner aussi/Moi
c'est vrai que pour les ados, sur
Troyes, je n'ai pas trop d'autres
solutions./Je les vois pas tout de
suite s'enclencher, démarrer une
thérapie. Il y du chemin.
je leur fait confiance en général/
Le Temps du Devenir c'est
pareil,
c'est
soutien,
accompagnement
mais
par
rapport au jeune
La famille
et puis bien sur la famille/avant toute démarche, de voir un peu, d'avoir au moins un lien avec la famille c'est le support /ça
les parents pour voir un petit peu où ils en sont, et puis si il acceptent aussi qu'il y ait ce genre peut pas se faire sans eux/c'est
de démarches qui se fassent la famille/la première chose en général, c'est de leur demander impliqué obligatoirement.
comment ils comprennent la situation, comment on en est arrivé là.
Entretiens Vassaules
citation
Mme D, assistante sociale de secteur, vassaules, logique socioculturelle, action sociale
Logique
Logique
Logique socioculturelle
Logique médicale Logique
Logique judiciaire
politique
et socioculturelle
d'apprentissage
économique
Action sociale
Action
Travail
Action
Coercition
Modifications éducative
thérapeutique
éducative
structurelles
l'Aide sociale les commissions techniques ça peut être avec éventuellement la justice
à l'Enfance
d'évaluation
c'est
une un
soutien le lycée/
si il y a des mesures
instance obligatoire pour psychologique à
, si il a été interpellé
nous avant de pouvoir faire la clef/ le Temps
/ Et à ce niveau là, moi je
une quelconque demande au du Devenir
vous dit, c'est déjà le
niveau de l'Aide Sociale à
pénal/Si il a déjà commis
l'Enfance/on passe déjà par
des agressions, voir s'il est
là donc ça c'est déjà presque
connu au niveau pénal/
fusillé/la DiDAMS, pas
, si il est déjà passé au
partenaire puisque je suis
niveau de la justice, si il y a
dedans/
des mesures en cours
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Total 1a : r0
Positivité
négatif
Toral : p1
neutre
positif
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
si il y a des possibilités d'accompagnement de ce jeune/ et qu'y a aucun accompagnement, c'est pour qu'il puisse être accompagné donc en lien
aussi avec la famille et en lien avec la demande du jeune/Si il veut, enfin selon sa souffrance à ce jeune/ ça peut être tout simplement un
éducateur qui l'accompagne par rapport à sa souffrance pour des soutiens psy, par rapport à son orientation professionnelle, par rapport à toutes
ces choses là/
/peut-être tout simplement un travail de communication à mettre en place/
Et puis après, l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est de pouvoir donner les moyens à ce jeune,
ça peut être à l'intérieur d'un établissement si ça s'avère nécessaire, si c'est la demande du jeune, si ça clash vraiment de trop dans la
famille, si y a besoin d'une protection/l'Aide sociale à l'Enfance, c'est un peu comme avec la justice/ si ce jeune y a aucune mesure de
protection/Si il parle de difficultés familiales, c'est peut-être un éloignement qui est nécessaire l'Aide Sociale à l'Enfance, protection
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative accompagne et protège le jeune. Elle favorise la communication.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 2b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
La première démarche c'est ça, de voir si ce jeune il est vraiment isolé ou si en fait il y a déjà des mesures/Et si y a des mesures et qu'il y a un
réfèrent, (repérage)
j'échange avec le référent pour savoir un petit peu ce qui est prévu et ce qui peut se faire quoi/ effectivement c'est déjà le contact avec les
partenaires pour avoir un peu d'informations sur ce jeune/ Soit il a déjà des mesures et il y a des choses déjà qui sont en place pour aider ce
jeune/et puis moi j'informe simplement si j'ai de nouveaux éléments le concernant/ Si le jeune n'a pas de mesures, je vois du coté de l'Aide
sociale à l'enfance (echange d'informations)
Soit, la famille est demandeuse d'une aide et puis dans ces cas là, évaluer effectivement comment on peut l'aider/
/En plus on a des instances de commission technique d'évaluation où on peut proposer des situations, donc avec nos collègues et des membres
permanents, pour trouver des solutions si je suis un peu coincé par rapport à cette situation /les commissions techniques d'évaluation c'est une
instance obligatoire pour nous avant de pouvoir faire une quelconque demande au niveau de l'Aide Sociale à l'Enfance/on passe déjà par là donc
ça c'est déjà presque fusillé/c'est aussi une instance où on est une aide à l'évaluation Donc avant l'Aide Sociale à l'Enfance, c'est déjà moi, faire
tout ce travail là, c'est pas l'Aide Sociale à l'Enfance qui le fera, de débroussailler un petit peu,
Entretiens Vassaules
donc ça permet d'avoir une idée éventuelle à laquelle on a pas pensé, une collègue qui peut se trouver dans ce cas là et qui a eu une opportunité,
une idée, quelque chose qui fait que ça a débloqué les choses ou que le profil du jeune qu'elle a suivi ressemble un peu à ce jeune là, c'est un
échange d'idées. Parce que dans dix têtes il y en a plus que dans une/Et puis ça permet aussi de prendre du recul et de voir les choses
différemment quoi./ d'essayer de comprendre et d'analyser
La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés du jeune puis évalue et analyse en équipe la situation pour aider le jeune. Elle
échange des informations avec les partenaires.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
pouvoir faire aussi une analyse sur pourquoi ce jeune y passe à l'acte comme ça, est ce que c'est par manques de repère/est ce qu'il y a besoin
d'un accompagnement psychologique soit le jeune, déjà je leur donne les coordonnées pour qu'il puisse lui-même faire la démarche, voir s'il est
près ou pas près/puis après s'il est demandeur, je peux l'accompagner/ par ailleurs qu'il soit entendu/ qu'il y est une analyse de posée sur ces
actes/diagnostic
ça peut être avec un soutien psychologique à la clef/
/et puis après le Temps du Devenir, je les laisse libres de leurs actions, d'écoute, enfin surtout que le jeune puisse déposer son sac quelque part
De l'aider à ne plus agir comme ça, et puis à prendre conscience aussi/ de conseils,
Total 4a : r4. La logique médicale, travail thérapeutique écoute, diagnostique et conseille. Elle propose un soutien psychologique.
Positivité
négatif
neutre
positif
en même temps c'est difficile avec /Moi c'est vrai que pour les ados, il y a le Temps du Devenir parce que c'est libre/à la fois il faut du
des jeunes de cet âge là, avec les sur Troyes, je n'ai pas trop temps, c'est pour ça que le Temps du Devenir c'est assez vaste, /donc
ados c'est toujours un peu difficile d'autres solutions./
parfois ça permet, si le jeune il est d'accord et si il veut bien pousser la
qu'ils puissent arriver/
Je ne les vois pas tout de suite porte, on peut l'accompagner aussi/je leur fait confiance en général Le
s'enclencher,
démarrer
une Temps du Devenir c'est pareil, c'est soutien, accompagnement mais par
thérapie./ Il y du chemin.
rapport au jeune
1
Total : p2
3
4
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
le lycée, si il y est plus, c'est plus pour arriver à comprendre pourquoi il a été déscolarisé, éventuellement, si c'est lui qui est parti, est ce qu'il a
été mis dehors parce que ça n'allait pas, conseil de discipline et compagnie, enfin, plus des informations sur son comportement/
il faut travailler sur son orientation au jeune, son orientation professionnelle et ses envies/
Total 5a : r3. La logique d'apprentissage détient des informations et propose une orientation.
Positivité
négatif
neutre
positif
C'est sur que si il est au lycée, que c'est pas le truc qui lui plait et que Après, attendre du lycée, ça lycée
ou
système
de
ça va pas, c'est pas la peine de le remettre dans ce circuit là, il va re dépend aussi du jeune/
formation=avenir
péter les plombs et ça va recommencer/
1
1
1
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
j'essaie de contacter la justice pour savoir si il y a des mesures, si il a été interpellé, si il est déjà passé au niveau de la justice, si il y a des
mesures en cours/ Et à ce niveau là, moi je vous dit, c'est déjà le pénal/Si il a déjà commis des agressions, voir s'il est connu au niveau pénal/
infos
qu'il soit confronté à la justice pour qu'il sache qu'il n'est pas un électron libre et que il y a des lois à respecter, qu'on est dans une
société/souvent les mineurs se sentent dans la toute puissance et puis arriver à les arrêter en leur disant non, t'es pas tout puissant. Quand t'auras
18 ans, c'est pas comme ça que ça se passera quoi/ respect de la loi
Donc plus une prise de conscience, un travail éducatif /
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition détient des informations. Elle fait respecter la loi et propose un travail éducatif.
Positivité
négatif
neutre
positif
moi, confier une tâche à la justice ? ça sera vraiment une première/
la justice, ça me fait penser à cadre
pas une incarcération ou des choses comme ça qui va faire
Par rapport à un mineur, plus un soutien,
sûrement qu'empirer les choses/
2
0
2
Total : p1
Entretiens Vassaules
Mme J, soignante, Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Qui invitez-vous ?
- assistante sociale du quartier … enfin du secteur du quartier. J'invite les éducateurs de prévention qui doivent normalement être sensés …
j'invite … quelqu'un du Temps du Devenir … et puis j'invite, en plus de l'assistante sociale de secteur, j'invite l'assistante sociale du collège ou de
lieu de scolarisation où il était … je pense que c'est à peu près tout ce que je peux inviter …
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur
- ben par exemple, l'assistante sociale de secteur ? Bon ben alors en fait, de toute façon tu m'as dit que le jeune était mineur ou pas ?
- un adolescent.
- Ben je pense de toute façon il y a un contact, qu'elle puisse déjà rencontrer le jeune, dans un premier temps. Dans un deuxième temps, qu'elle
puisse gérer son problème. Mais enfin qu'elle ait un contact avec sa famille, et voir des moyens, comment il va vivre, où est ce qu'il va vivre, de
toute façon parce que c'est, il est quand même visiblement décidé. Est-ce qu'il va continuer à vivre chez ses parents, est ce qu'il va chercher et
trouver un autre type d'hébergement, est ce qu'il va falloir … En fonction de ça, va se décider ou non … un signalement, quand même, je sais
pas, enfin c'est la question qui pourra se poser en tout cas.
- L'éduc de prévention
- Entre le moment où la démarche de la démarche de l'AS se mettra en route, et là, ça serait peut-être pour qu'il ait un peu un point de repère dans
le quartier avec quelqu'un qui puisse être sécurisant pour le moment … proposer quelqu'un du Temps du Devenir pour enregistrer ses paroles, et
puis l'assistante sociale de l'école pour quand même en lien avec l'assistante sociale de secteur pour faire, essayer de voir pour un projet de
scolarisation différente, ou un projet professionnel. Enfin, type CAP …
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur
- …. Je ne sais pas du tout, mais alors pas du tout …qu'est ce qui pourait caractériser une assistante sociale de secteur ? … j'en sais rien. Je ne
peux pas te répondre parce que je saurais pas
- Les éducateurs de prévention
- je vais te dire le terrain mais …
- l'assistante sociale scolaire, ou le système de formation en général
- …. La connaissance je dirais.
- Le Temps du Devenir
- l'écoute, la compréhension
Entretiens Vassaules
Mme J, soignante, Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
1° épure
Qui invitez-vous ?
- assistante sociale du quartier, du secteur du quartier/J'invite les éducateurs de prévention/qui doivent normalement être sensés/j'invite quelqu'un
du Temps du Devenir / j'invite, en plus de l'assistante sociale de secteur, j'invite l'assistante sociale du collège ou de lieu de scolarisation où il
était/je pense que c'est à peu près tout ce que je peux inviter
La tâche à leur confier ?
l'assistante sociale de secteur ? Bon je pense de toute façon il y a un contact/qu'elle puisse déjà rencontrer le jeune, dans un premier temps/ Dans
un deuxième temps, qu'elle puisse gérer son problème/ Mais enfin qu'elle ait un contact avec sa famille/et voir des moyens/comment il va vivre,
où est ce qu'il va vivre/il est quand même visiblement décidé/Est-ce qu'il va continuer à vivre chez ses parents, est ce qu'il va chercher et trouver
un autre type d'hébergement/En fonction de ça, va se décider ou non un signalement, quand même, je sais pas, enfin c'est la question qui pourra
se poser en tout cas.
- L'éduc de prévention : entre le moment où la démarche de la démarche de l'AS se mettra en route, et là, ça serait peut-être pour qu'il ait un peu
un point de repère dans le quartier avec quelqu'un qui puisse être sécurisant pour le moment/proposer quelqu'un du Temps du Devenir pour
enregistrer ses paroles/l'assistante sociale de l'école pour quand même en lien avec l'assistante sociale de secteur pour essayer de voir pour un
projet de scolarisation différente, ou un projet professionnel. Enfin, type CAP …
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur : Je ne sais pas du tout, mais alors pas du tout /qu'est ce qui pourrait caractériser une assistante sociale de secteur ?
J'en sais rien/Je ne peux pas te répondre parce que je saurais pas
- Les éducateurs de prévention : je vais te dire le terrain mais …
- l'assistante sociale scolaire, ou le système de formation en général : la connaissance je dirais.
- Le Temps du Devenir : l'écoute, la compréhension
Entretiens Vassaules
Mme J, soignante, Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau de classement par items
Professionnels ou institutions citées
Représentation de leur action
qualification
L'assistante sociale de secteur
assistante sociale du quartier, du secteur du quartier/ l'assistante sociale de secteur : Je
l'assistante sociale de secteur ? Bon je pense de toute ne sais pas du tout, mais alors pas
façon il y a un contact/qu'elle puisse déjà rencontrer le du tout /qu'est ce qui pourrait
jeune, dans un premier temps/ Dans un deuxième temps, caractériser une assistante sociale
qu'elle puisse gérer son problème/ Mais enfin qu'elle ait de secteur ? J'en sais rien/Je ne
un contact avec sa famille/et voir des moyens/comment il peux pas te répondre parce que je
va vivre, où est ce qu'il va vivre/ Est-ce qu'il va continuer saurais pas
à vivre chez ses parents, est ce qu'il va chercher et trouver
un autre type d'hébergement/En fonction de ça, va se
décider ou non un signalement, quand même, je sais pas,
enfin c'est la question qui pourra se poser en tout cas.
Les éducateurs de prévention
J'invite les éducateurs de prévention/qui doivent Les éducateurs de prévention : je
normalement être sensés/ L'éduc de prévention : entre le vais te dire le terrain mais …
moment où la démarche de la démarche de l'AS se mettra
en route, et là, ça serait peut-être pour qu'il ait un peu un
point de repère dans le quartier avec quelqu'un qui puisse
être sécurisant pour le moment/
L'assistante sociale scolaire
j'invite, en plus de l'assistante sociale de secteur, j'invite l'assistante sociale scolaire, ou le
l'assistante sociale du collège ou de lieu de scolarisation système de formation en général :
où il était/ l'assistante sociale de l'école pour quand même la connaissance je dirais.
en lien avec l'assistante sociale de secteur pour essayer de
voir pour un projet de scolarisation différente, ou un
projet professionnel. Enfin, type CAP …
Le Temps du devenir
j'invite quelqu'un du Temps du Devenir / proposer Le Temps du Devenir : l'écoute, la
quelqu'un du Temps du Devenir pour enregistrer ses compréhension
paroles/
Divers, ne se rattachant pas de manière claire je pense que c'est à peu près tout ce que je peux inviter /il
à l'un ou l'autre
est quand même visiblement décidé/
Entretiens Vassaules
citation
Logique politique Logique
et économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Modifications
structurelles
Action sociale
Action éducative
J'invite
éducateurs
prévention
Logique médicale
Travail
thérapeutique
les assistante sociale Le Temps
de du quartier, du Devenir :
secteur
du
quartier/
l'assistante sociale
de secteur ?
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Action éducative
Coercition
du j'invite, en plus de
l'assistante sociale
de secteur, j'invite
l'assistante sociale
du collège ou de
lieu
de
scolarisation où il
était/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique médicale, travail Ce que dit la logique politique et économique, modifications Concordance
thérapeutique
structurelles
0
Total 1a : r0
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
positif
Réciprocité
0
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
entre le moment où la démarche de la démarche de l'AS se mettra en route, et là, ça serait peut-être pour qu'il ait un peu un point de repère dans
le quartier
avec quelqu'un qui puisse être sécurisant pour le moment/ (sécurité)
Total 2a : r3. La logique socioculturelle est un point de repère qui sécurise le jeune.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
positif
qui doivent normalement être sensés/je vais te dire le terrain mais …
2
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Bon je pense de toute façon il y a un contact/qu'elle puisse déjà rencontrer le jeune, dans un premier temps/ Mais enfin qu'elle ait un contact avec
sa famille/ (rencontrer)
En fonction de ça, va se décider ou non un signalement, quand même, je sais pas, enfin c'est la question qui pourra se poser en tout cas(signaler)
Dans un deuxième temps, qu'elle puisse gérer son problème/et voir des moyens/comment il va vivre, où est ce qu'il va vivre/ /(aider)
Est-ce qu'il va continuer à vivre chez ses parents, est ce qu'il va chercher et trouver un autre type d'hébergement (trouver un hébergement)
Total 3a : r4. La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune, l'aide, lui trouve un hébergement. Elle signale.
Positivité
négatif
l'assistante sociale de secteur : Je ne sais pas du tout, mais alors pas du tout
/qu'est ce qui pourrait caractériser une assistante sociale de secteur ? J'en sais
rien/
2
Total : p0
neutre
positif
Je ne peux pas te répondre
parce que je saurais pas
1
0
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique.
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
proposer quelqu'un du Temps du Devenir pour enregistrer ses paroles/ l'écoute
la compréhension
La logique médicale écoute et comprend le jeune
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
l'assistante sociale de l'école pour quand même en lien avec l'assistante sociale de secteur (travaille en lien)
pour essayer de voir pour un projet de scolarisation différente, ou un projet professionnel. Enfin, type CAP … (projet de rescolarisation)
Total 5a : r3. La logique d'apprentissage travaille en lien avec l'assistante sociale de secteur et élabore un projet de rescolarisation.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
l'assistante sociale scolaire, ou le système de formation en général : la connaissance je dirais
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Total 6a : r0
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
positif
Entretiens Vassaules
M. F, instituteur, maison d'arrêt de Troyes
Attention, pour cet entretien, le dictaphone est tombé en panne de batterie dès la lecture du scénario, nous avons donc retranscrit manuellement
toute la conversation.
Qui invitez-vous ?
- … Quels partenaires déjà… je vois rencontrer les travailleurs sociaux du secteur, assistante sociale de secteur, éducateur en milieu ouvert … s'il
est livré à lui-même … les responsables de la brigade des mineurs … et le juge pour enfants, savoir s'il a eu à faire … les éducateurs PJJ et puis
les personnels qui ont eu … l'Education Nationale, le principal ou le proviseur … de l'établissement dans lequel il était … ou à défaut les services
sociaux de l'Education Nationale … Voila, c'est tout ce qui me vient … si j'en retrouve plus tard, je te les dirais. Il faut voir ce qu'ils vont faire
maintenant ? C'est ça ?
- presque oui.
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur
- … auprès d'elle, je chercherais déjà des infos sur l'environnement social et familial. Quelles sont les connaissances de cette personne, de même
les éducs, c'est ce que je ferais en premier. Le but est de connaître mieux le jeune. Pour les tâches, rencontrer les personnes de l'environnement et
préparer l'accueil, s'il n'est pas incarcéré. Le but étant dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le sécuriser. C'est le rôle que je demanderais en
premier à l'AS et aux éducs. Le plus important c'est la connaissance pour le sécuriser … j'ai oublié les psycho qui sont importants. Il y aurait
sûrement à prévoir de travailler sur et avec la personne. Il a sûrement des failles. Des choses à régler intérieurement … Ça c'est le cadre
protection … pour qu'il ne s'expose plus lui au danger de la rue et pour qu'il n'ai plus … qu'il n'ai plus à se faire remarquer, à appeler au secours.
Brûler une voiture c'est avoir envie d'exister … d'être … donc redonner une place qu'il puisse reconnaître et accepter … il y a dans le passage à
l'acte une dimension suicidaire donc aider, reconnaître, valoriser …
- la brigade des mineurs
- D'une part pour recueillir des infos sur des signalements antérieurs du jeune. Est-ce que la brigade a connaissance de quelque chose et ce qu'il
en ressort. Est-ce qu'il y a déjà eu répression. Deuxième avantage : lui communiquer ce qu'il y a déjà eu … la répression n'est pas la meilleure
solution mais au bout du bout … alors, avant, réfléchir avec eux autour de son identité, de l'identité du jeune. Ils ont une formation qui leur
permet de faire ça
- Le juge des enfants
- faire le point sur l'antériorité et puis expliquer le travail entrepris pour tenter de sauver ce gamin. C'est intéressant qu'il sache … pour qu'il sache
ce qui a été tenté … qu'il n'y ait pas de décalage, de paradoxe entre sa décision et l'antériorité.
- Les éducateurs PJJ
Entretiens Vassaules
- je pense qu'ils auraient été alertés. Je leur verrais plus un rôle institutionnel et définir le cadre … un cadre structurant. Il n'y a plus ni père, ni
mère donc c'est à la PJJ … appréhension du cadre par la PJJ. Ils sont à la fois justice et éducateur. Donc cadrer et protéger le jeune contre luimême … c'est vrai que j'ai du mal à cerner les spécificités de la PJJ par rapport aux autres éducs …
- l'Education Nationale
- C'est la connaissance de l'histoire scolaire, savoir à quel moment il a basculé dans la non motivation. Essayer de voir quelles modalités … pour
que le jeune reprenne un cursus … collège hors les murs, cippa … en tout cas une scolarité souple … s'il est plus âgé, envisager avec le Greta de
projeter un apprentissage, une formation rémunérée, de façon à recueillir le fruit financier de ses efforts. A négocier avec l'Education Nationale.
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur
- c'est la personne ressource, l'interlocuteur, l'interlocuteur potentiel au quotidien
- les éducs en milieu ouvert
- C'est aussi une personne ressource, mais différemment. L'AS c'est une personne ressource au sens infrastructure … gestion … oui gestion de la
vie, les éducs c'est plus dans la communication … personne ressource dans la communication avec le jeune
- je rajoute les psychos que tu as cités après
- oui les psychologues ou les psychiatres … c'est la personne ressource aussi, mais dans l'aide à la reconstruction de soi. Personne structurante du
point de vue psychologique
- La brigade des mineurs
- c'est l'institution, la règle
- Le juge des enfants
- il représente aussi l'institution et les règles … mais il propose un dialogue … il produit et est témoin d'un contrat, d'un engagement entre
l'institution et le jeune
- Les éducateurs PJJ
- cadre institutionnel … autant le psy est structurant de l'intime, autant la PJJ est structurant de l'aspect social. C'est l'évaluation continue, la
validation du contrat passé avec le juge.
- L'Education Nationale
- Oui le système de formation en général, l'Education Nationale, le Greta, c'est la valorisation des potentialités … et faire émerger ses
potentialités … au jeune … en vue d'un projet de vie.
Entretiens Vassaules
1° épure
Qui invitez-vous ?
- je vois rencontrer les travailleurs sociaux du secteur/assistante sociale de secteur/éducateur en milieu ouvert/les responsables de la brigade des
mineurs/le juge pour enfants, savoir s'il a eu à faire/les éducateurs PJJ/ et puis les personnels l'Education Nationale, le principal ou le proviseur de
l'établissement dans lequel il était ou à défaut les services sociaux de l'Education Nationale/Voila, c'est tout ce qui me vient, si j'en retrouve plus
tard, je te les dirais.
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur, auprès d'elle, je chercherais déjà des infos sur l'environnement social et familial/Quelles sont les connaissances de
cette personne/de même les éducs, c'est ce que je ferais en premier/Le but est de connaître mieux le jeune/Pour les tâches, rencontrer les
personnes de l'environnement/préparer l'accueil, s'il n'est pas incarcéré, le but étant dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le sécuriser/C'est le
rôle que je demanderais en premier à l'AS et aux éducs/le plus important c'est la connaissance pour le sécuriser/j'ai oublié les psycho /qui sont
importants/il y aurait sûrement à prévoir de travailler sur et avec la personne/Il a sûrement des failles, des choses à régler intérieurement /Ça c'est
le cadre protection, pour qu'il ne s'expose plus lui au danger de la rue et pour qu'il n'ai plus à se faire remarquer, à appeler au secours. Brûler une
voiture c'est avoir envie d'exister, d'être/donc redonner une place qu'il puisse reconnaître et accepter/il y a dans le passage à l'acte une dimension
suicidaire donc aider, reconnaître, valoriser
- la brigade des mineurs d'une part pour recueillir des infos sur des signalements antérieurs du jeune/Est-ce que la brigade a connaissance de
quelque chose et ce qu'il en ressort/Est-ce qu'il y a déjà eu répression/Deuxième avantage : lui communiquer ce qu'il y a déjà eu/la répression
n'est pas la meilleure solution mais au bout du bout/alors, avant, réfléchir avec eux autour de son identité, de l'identité du jeune/Ils ont une
formation qui leur permet de faire ça
- Le juge des enfants, faire le point sur l'antériorité/expliquer le travail entrepris pour tenter de sauver ce gamin/C'est intéressant qu'il sache/pour
qu'il sache ce qui a été tenté/qu'il n'y ait pas de décalage, de paradoxe entre sa décision et l'antériorité.
- Les éducateurs PJJ, je pense qu'ils auraient été alertés/Je leur verrais plus un rôle institutionnel/définir le cadre, un cadre structurant/Il n'y a plus
ni père, ni mère donc c'est à la PJJ/appréhension du cadre par la PJJ/Ils sont à la fois justice et éducateur/Donc cadrer et protéger le jeune contre
lui-même/c'est vrai que j'ai du mal à cerner les spécificités de la PJJ par rapport aux autres éducs
- l'Education Nationale, c'est la connaissance de l'histoire scolaire/savoir à quel moment il a basculé dans la non motivation/Essayer de voir
quelles modalités/pour que le jeune reprenne un cursus/collège hors les murs, cippa, en tout cas une scolarité souple/s'il est plus âgé, envisager
avec le Greta de projeter un apprentissage/une formation rémunérée, de façon à recueillir le fruit financier de ses efforts. A négocier avec
l'Education Nationale.
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur, c'est la personne ressource, l'interlocuteur, l'interlocuteur potentiel au quotidien
- les éducs en milieu ouvert, c'est aussi une personne ressource, mais différemment/L'AS c'est une personne ressource au sens infrastructure,
gestion, oui gestion de la vie/les éducs c'est plus dans la communication /personne ressource dans la communication avec le jeune
Entretiens Vassaules
- les psychologues ou les psychiatres, c'est la personne ressource aussi, mais dans l'aide à la reconstruction de soi/Personne structurante du point
de vue psychologique
- La brigade des mineurs, c'est l'institution, la règle
- Le juge des enfants, il représente aussi l'institution et les règles/mais il propose un dialogue/il produit et est témoin d'un contrat, d'un
engagement entre l'institution et le jeune
- Les éducateurs PJJ, cadre institutionnel/autant le psy est structurant de l'intime/autant la PJJ est structurant de l'aspect social/C'est l'évaluation
continue/la validation du contrat passé avec le juge.
- l'Education Nationale, le Greta, c'est la valorisation des potentialités/faire émerger ses potentialités au jeune en vue d'un projet de vie.
Entretiens Vassaules
Tableau de classement par items
Professionnels ou institutions citées
L'assistante sociale de secteur
La prévention spécialisée
Psychologues ou psychiatres
La police
Représentation de leur action
assistante sociale de secteur/ l'assistante
sociale de secteur, auprès d'elle, je chercherais
déjà des infos sur l'environnement social et
familial/Quelles sont les connaissances de
cette personne/Le but est de connaître mieux
le jeune/Pour les tâches, rencontrer les
personnes
de
l'environnement/préparer
l'accueil, s'il n'est pas incarcéré, le but étant
dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le
sécuriser/C'est le rôle que je demanderais en
premier à l'AS et aux éducs/le plus important
c'est la connaissance pour le sécuriser/
éducateur en milieu ouvert/ de même les
éducs, c'est ce que je ferais en premier (je
chercherais déjà des infos sur l'environnement
social
et
familial/Quelles
sont
les
connaissances de cette personne) préparer
l'accueil, s'il n'est pas incarcéré, le but étant
dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le
sécuriser/C'est le rôle que je demanderais en
premier à l'AS et aux éducs/le plus important
c'est la connaissance pour le sécuriser/
j'ai oublié les psycho/ il y aurait sûrement à
prévoir de travailler sur et avec la personne/Il
a sûrement des failles, des choses à régler
intérieurement
qualification
l'assistante sociale de secteur, c'est la personne
ressource,
l'interlocuteur,
l'interlocuteur
potentiel au quotidien/ L'AS c'est une
personne ressource au sens infrastructure,
gestion, oui gestion de la vie/
les éducs en milieu ouvert, c'est aussi une
personne ressource, mais différemment/ les
éducs c'est plus dans la communication
/personne ressource dans la communication
avec le jeune
qui sont importants/ les psychologues ou les
psychiatres, c'est la personne ressource aussi,
mais dans l'aide à la reconstruction de
soi/Personne structurante du point de vue
psychologique
les responsables de la brigade des mineurs/ la la répression n'est pas la meilleure solution
brigade des mineurs d'une part pour recueillir mais au bout du bout/ Ils ont une formation
Entretiens Vassaules
Le juge des enfants
La PJJ
L'Education Nationale, la formation
des infos sur des signalements antérieurs du
jeune/Est-ce que la brigade a connaissance de
quelque chose et ce qu'il en ressort/Est-ce qu'il
y a déjà eu répression/Deuxième avantage : lui
communiquer ce qu'il y a déjà eu/ alors, avant,
réfléchir avec eux autour de son identité, de
l'identité du jeune/
Le juge des enfants, faire le point sur
l'antériorité/expliquer le travail entrepris pour
tenter de sauver ce gamin/C'est intéressant
qu'il sache/pour qu'il sache ce qui a été
tenté/qu'il n'y ait pas de décalage, de paradoxe
entre sa décision et l'antériorité.
les éducateurs PJJ/Les éducateurs PJJ, je
pense qu'ils auraient été alertés/Je leur verrais
plus un rôle institutionnel/définir le cadre, un
cadre structurant/Il n'y a plus ni père, ni mère
donc c'est à la PJJ/appréhension du cadre par
la PJJ/Ils sont à la fois justice et
éducateur/Donc cadrer et protéger le jeune
contre lui-même/
et puis les personnels l'Education Nationale,
le principal ou le proviseur de l'établissement
dans lequel il était ou à défaut les services
sociaux de l'Education Nationale/ l'Education
Nationale, c'est la connaissance de l'histoire
scolaire/savoir à quel moment il a basculé
dans la non motivation/Essayer de voir quelles
modalités/pour que le jeune reprenne un
cursus/collège hors les murs, cippa, en tout
cas une scolarité souple/s'il est plus âgé,
envisager avec le Greta de projeter un
qui leur permet de faire ça/ La brigade des
mineurs, c'est l'institution, la règle
Le juge des enfants, il représente aussi
l'institution et les règles/mais il propose un
dialogue/il produit et est témoin d'un contrat,
d'un engagement entre l'institution et le jeune
c'est vrai que j'ai du mal à cerner les
spécificités de la PJJ par rapport aux autres
éducs/Les
éducateurs
PJJ,
cadre
institutionnel/autant le psy est structurant de
l'intime/autant la PJJ est structurant de l'aspect
social/C'est l'évaluation continue/la validation
du contrat passé avec le juge.
l'Education Nationale, le Greta, c'est la
valorisation des potentialités/faire émerger ses
potentialités au jeune en vue d'un projet de
vie.
Entretiens Vassaules
apprentissage/une formation rémunérée, de
façon à recueillir le fruit financier de ses
efforts. A négocier avec l'Education
Nationale.
Divers, ne se rattachant pas de manière claire je vois rencontrer les travailleurs sociaux du
à l'un ou l'autre
secteur/ Voila, c'est tout ce qui me vient, si
j'en retrouve plus tard, je te les dirais/ Ça c'est
le cadre protection, pour qu'il ne s'expose plus
lui au danger de la rue et pour qu'il n'ai plus à
se faire remarquer, à appeler au secours.
Brûler une voiture c'est avoir envie d'exister,
d'être/donc redonner une place qu'il puisse
reconnaître et accepter/il y a dans le passage à
l'acte une dimension suicidaire donc aider,
reconnaître, valoriser
Entretiens Vassaules
citation
Logique
Logique
politique
et socioculturelle
économique
Action éducative
Modifications
structurelles
éducateur
en
milieu ouvert/
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique d'apprentissage
Action éducative
Action sociale
Travail thérapeutique
assistante sociale j'ai oublié les psycho/
de
secteur/ les psychologues ou
l'assistante sociale les psychiatres,
de secteur,
Coercition
et puis les personnels
l'Education Nationale, le
principal ou le proviseur de
l'établissement dans lequel il
était ou à défaut les services
sociaux
de
l'Education
Nationale
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 1a : r0
Positivité
négatif
Total : p1
Logique judiciaire
neutre
positif
les responsables
de la brigade des
mineurs/
la
brigade
des
mineurs/ Le juge
des
enfants/les
éducateurs PJJ/
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
de même les éducs, c'est ce que je ferais en premier (je chercherais déjà des infos sur l'environnement social et familial/Quelles sont les
connaissances de cette personne
préparer l'accueil, s'il n'est pas incarcéré,
le but étant dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le sécuriser/C'est le rôle que je demanderais en premier à l'AS et aux éducs/le plus
important c'est la connaissance pour le sécuriser/)
personne ressource dans la communication avec le jeune /les éducs c'est plus dans la communication /
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative détient des informations sur l'environnement, sécurise et prépare un accueil. Elle
assure la communication avec le jeune.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
les éducs en milieu ouvert, c'est aussi une personne ressource, mais différemment/
1
positif
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
auprès d'elle, je chercherais déjà des infos sur l'environnement social et familial/Quelles sont les connaissances de cette personne/Le but est de
connaître mieux le jeune/Pour les tâches, rencontrer les personnes de l'environnement/
le but étant dans l'urgence de prévoir sa sécurité et de le sécuriser/C'est le rôle que je demanderais en premier à l'AS et aux éducs/le plus
important c'est la connaissance pour le sécuriser/
L'AS c'est une personne ressource au sens infrastructure, gestion, oui gestion de la vie/
préparer l'accueil, s'il n'est pas incarcéré,
Total 3a : r4. La logique socioculturelle, action éducative détient des informations sur l'environnement, sécurise et prépare un accueil. Elle
gère l'infrastructure.
Entretiens Vassaules
Positivité
négatif
neutre
l'assistante sociale de secteur, c'est la personne ressource, /l'interlocuteur, /l'interlocuteur potentiel au quotidien/
0
Total : p1
positif
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
il y aurait sûrement à prévoir de travailler sur et avec la personne/Il a sûrement des failles, des choses à régler intérieurement
(règle les failles intérieures)
c'est la personne ressource aussi, mais dans l'aide à la reconstruction de soi/
Total 4a : r3. La logique médicale, travail thérapeutique règles les failles intérieures et aide à la reconstruction de soi.
Positivité
négatif
neutre
positif
qui sont importants/Personne structurante du point de vue psychologique/autant le psy est structurant de l'intime/
2
Total : p2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
l'Education Nationale, c'est la connaissance de l'histoire scolaire/savoir à quel moment il a basculé dans la non motivation (la compréhension)
/Essayer de voir quelles modalités/pour que le jeune reprenne un cursus/collège hors les murs, cippa, en tout cas une scolarité souple/s'il est plus
âgé, envisager avec le Greta de projeter un apprentissage/ une formation rémunérée, (projet de rescolarisation)
faire émerger ses potentialités au jeune en vue d'un projet de vie.
de façon à recueillir le fruit financier de ses efforts. A négocier avec l'Education Nationale.(récompense)
Total 5a : La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend le jeune, élabore des projets de rescolarisation, fait émerger les potentialités
et récompense des efforts fournis.
Entretiens Vassaules
Positivité
négatif
neutre
positif
l'Education Nationale, le Greta, c'est la valorisation des potentialités/
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
d'une part pour recueillir des infos sur des signalements antérieurs du jeune/Est-ce que la brigade a connaissance de quelque chose et ce qu'il en
ressort/ faire le point sur l'antériorité/
Deuxième avantage : lui communiquer ce qu'il y a déjà eu/ alors, avant, réfléchir avec eux autour de son identité, de l'identité du jeune/expliquer
le travail entrepris pour tenter de sauver ce gamin/C'est intéressant qu'il sache/pour qu'il sache ce qui a été tenté (réfléchit sur la situation)
/Est-ce qu'il y a déjà eu répression/
Les éducateurs PJJ, je pense qu'ils auraient été alertés/Je leur verrais plus un rôle institutionnel/définir le cadre, un cadre structurant/Il n'y a plus
ni père, ni mère donc c'est à la PJJ/appréhension du cadre par la PJJ/Ils sont à la fois justice et éducateur/Donc cadrer contre lui-même/Les
éducateurs PJJ, cadre institutionnel/
et protéger le jeune
/qu'il n'y ait pas de décalage, de paradoxe entre sa décision et l'antériorité. /il produit et est témoin d'un contrat, d'un engagement entre
l'institution et le jeune /C'est l'évaluation continue/la validation du contrat passé avec le juge. (contractualise)
c'est l'institution, la règle/ Le juge des enfants, il représente aussi l'institution et les règles/(rappel de la loi)
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition détient des infos et réfléchit sur la situation. Elle rappelle la loi, cadre, protège et réprime.
Elle contractualise l'engagement entre le jeune et l'institution.
Positivité
négatif
neutre
la répression n'est pas la meilleure solution mais au bout du bout/
c'est vrai que j'ai du mal à cerner les spécificités de la PJJ par
rapport aux autres éducs/
2
Total : p2
positif
Ils ont une formation qui leur permet de faire ça/ mais il propose
un dialogue/ autant la PJJ est structurant de l'aspect social
3
Entretiens Vassaules
Mme R, conseillère municipale, vassaules, logique politique et économique, modifications structurelles
Qui invitez-vous ?
- En priorité l’Education Nationale … pour savoir un petit peu quels soucis il a eu et savoir pourquoi il n’a pas été plus repéré en cadre de
prévention. Après, l’association Jeunesse et Détente qui peut toujours intervenir dans le quartier … l'assistante sociale de secteur … Moi, je
pense aussi à tout ce qui est associatif et éventuellement caritatif … J’aimerais bien aussi les invités, parce que l’entraide est pour moi plus que
jamais une évidence ... C’est une personne qui doit avoir des copains … et mieux connaître son réseau amical et savoir, avant qu’il y ait cette
grande détresse qu’on a pu repérer, comment il fonctionnait… Moi je verrais ces gens-là dans un premier temps … .Pour l’instant c’est vraiment
en terme d’aide ... Dans un deuxième temps, après, s’il y a vraiment des gros problèmes … il y a peut être quelque chose à déclencher en terme
de répression … en étant beaucoup plus cadrant pour protéger ce jeune et son environnement, mais déjà comprendre pourquoi il a pu en arriver là
pour voir si c’est un appel et essayer de mieux cerner sa détresse et de quoi il a besoin
- Si vous arriviez jusqu’à la répression vous feriez appel à qui ?
- Par le biais du secteur, le juge des enfants … mais ça peut être aussi un dépôt de plainte par la personne qui est agressée … plainte à la
police … mais moi je verrai plus le juge des enfants … parce que normalement c’est censé être là en terme d’aide et pas en terme de sanction …
mais on va trouver quelque chose pour te permettre d’aller mieux.
La tâche à leur confier ?
-L’assistante sociale de secteur
- En premier, c’est qu’il puisse manger et dormir dans des bonnes conditions...
- L’Education Nationale
- Me donner des informations sur son histoire …
- Les éducateurs de rues
- C’est pareil … si ils le connaissent ou connaissent ses copains, savoir comment il était…
- Les associations caritatives ?
- En terme d’aide … et de réseau … peut-être qu’ils auraient une solution à proposer
- le Juge des enfants
- Pour le protéger
- La police
- … Parce qu’il faut respecter la loi. Il y a un minimum de cadre et de règles éducatives … même si parfois ça ne correspond pas forcément à ce
que je voudrais qu’ils fassent mais c’est la loi…
- Et vous en tant qu’élue
Entretiens Vassaules
- … Je me poserais quand même des questions sur les gens du terrain qui n’ont pas interpellé … parce que ce jeune s’il en arrive à une telle
détresse … il a du y avoir quand même beaucoup beaucoup de problèmes auparavant et si ça n’a pas été décelé … c’est quand même grave
qu’on en arrive à ce stade là pour le détecter…
- Pourquoi il est passé à travers les mailles ?
- Oui … d’autant plus que les Vassaules, c’est un quartier qui est quand même très bien localisé … il y a certains secteurs qui sont plus grands,
mais c’est un quartier où il y a un centre de loisirs, il y a toute une action éducative qui est présente, la DIDAMS qui n’est pas loin… Je me dis
qu’il y a quand même des lieux où des gens auraient pu interpeller l’adulte pour l’aider...Puis, il était quand même quelque part dans un endroit,
l’Office des HLM, et je pense que le bailleur aurait des informations à nous donner par rapport à la famille où il était, aux parents.
- les parents
- Pour eux il n’y a pas d’alternative, c’est : on l’avait jusque là, maintenant on n’en veux plus… Qu’est-ce qu’ils faudrait leur donner comme
soutien pour qu’ils puissent supporter leur fils … plutôt que de leur demander pourquoi vous n’en voulez plus parce que ce n’est pas constructif,
mais qu’est ce qu’il leur faudrait pour qu’ils continuent à l’héberger, puis en plus c’est pareil, la loi, ils sont responsables de leur fils.
L’obligation scolaire, c’est pareil, il est déscolarisé, on ne demande rien, il est perturbateur pour des tas de raisons, mais c’est tout. C’est un fait
comme ça. Je pense qu’on déscolarise mais on appelle les partenaires pour maintenir un minimum de suivi...
Un qualificatif ?
- Assistante sociale de secteur :
- Débroussailler...Pour moi ce n’est pas péjoratif, c’est une image, c’est à dire qu’elle pare au plus urgent.
- Education Nationale
- il y a trop de rouages administratifs qui font que les jeunes sont complètement incompris par cette grande machine.
- Educateurs de rues
- Des gens très proches qui donnent tout …
- Associations caritatives
- Qui font de leur mieux mais quelque fois qui se substituent à ce que l’état devrait faire en terme d’aide légal, le minimum vital.
- Le bailleur
- Il a tellement été pendant des décennies exclu, que maintenant il essaye un peu de reprendre ce rôle social en réseau, en partenariat … mais il a
été tellement mis de côté, pour certaines personnes … c’est pas une priorité de payer le loyer, que maintenant il faut vraiment rééduquer tout
ça… Ca demande du temps… Je ne veux pas dire qu’il est là que pour le fric, je trouve qu’ils ont quand même un côté social avec tout un réseau
de gens qui veulent essayer de comprendre ce qui se passe dans les familles … et pourquoi elles en sont arrivées là mais je crois qu’il a été mis
plus bas que terre pendant un certain moment aux yeux des locataires qu’il faut que tout se remette en route.
- Les parents
- Les parents ? Dépassés… en plus, des familles franco-laotiennes, dépassées par la barrière de la langue… La place du papa et de la maman, estce que c’est le papa qui est français, est-ce que c’est la maman ?
Entretiens Vassaules
- Le juge des enfants
- Il essaye de redonner un cadre, de remettre un peu du lien, de donner un sens à l’acte qu’il a pu avoir.
- La police
- Pare au plus urgent…
- L’élu
- Dans un premier temps c’est essayer de connaître un petit peu comment ça vit avant de pouvoir faire quelque chose, puis après, l’élu, c’est
mettre un petit peu de l’huile à tout ce qui existe dans le rouage de l’existant… Aider que ce soit de façon administrative ou aider si il leur
manque quelque chose pour créer une animation … Rajouter un petit quelque chose à l’existant.
Entretiens Vassaules
Mme R, conseillère municipale, vassaules, logique politique et économique, modifications structurelles
1° épure
Qui invitez-vous ?
- En priorité l’Education Nationale,/ pour savoir un petit peu quels soucis il a eu /et savoir pourquoi il n’a pas été plus repéré en cadre de
prévention./ Après, l’association Jeunesse et Détente qui peut toujours intervenir dans le quartier / l'assistante sociale de secteur /Moi, je pense
aussi à tout ce qui est associatif /et éventuellement caritatif /J’aimerais bien aussi les invités,/ parce que l’entraide est pour moi plus que jamais
une évidence/ C’est une personne qui doit avoir des copains/ et mieux connaître son réseau amical /et savoir avant qu’il y ait cette grande
détresse qu’on a pu repérer, comment il fonctionnait/ Moi je verrais ces gens-là dans un premier temps /.Pour l’instant c’est vraiment en terme
d’aide /Dans un deuxième temps, après, s’il y a vraiment des gros problèmes /il y a peut être quelque chose à déclencher en terme de répression
/en étant beaucoup plus cadrant pour protéger ce jeune et son environnement, /mais déjà comprendre pourquoi il a pu en arriver là /pour voir si
c’est un appel /et essayer de mieux cerner sa détresse/ et de quoi il a besoin/
- Par le biais du secteur, le juge des enfants/ mais ça peut être aussi un dépôt de plainte par la personne qui est agressée / plainte à la police /mais
moi je verrai plus le juge des enfants / parce que normalement c’est censé être là en terme d’aide /et pas en terme de sanction/ mais on va trouver
quelque chose pour te permettre d’aller mieux./
La tâche à leur confier ?
-L’assistante sociale de secteur : En premier, c’est qu’il puisse manger /et dormir dans des bonnes conditions...
- L’Education Nationale : Me donner des informations sur son histoire
- Les éducateurs de rues : C’est pareil , si ils le connaissent /ou connaissent ses copains, /savoir comment il était/
- Les associations caritatives : En terme d’aide / et de réseau / peut-être qu’ils auraient une solution à proposer
- le Juge des enfants : Pour le protéger
- La police : Parce qu’il faut respecter la loi. /Il y a un minimum de cadre et de règles éducatives / même si parfois ça ne correspond pas
forcément à ce que je voudrais qu’ils fassent /mais c’est la loi/
- Et vous en tant qu’élue
- … Je me poserais quand même des questions sur les gens du terrain qui n’ont pas interpellé /parce que ce jeune s’il en arrive à une telle détresse
il a du y avoir quand même beaucoup beaucoup de problèmes auparavant /et si ça n’a pas été décelé , c’est quand même grave /qu’on en arrive à
ce stade là pour le détecter…
- Pourquoi il est passé à travers les mailles ?
/d’autant plus que les Vassaules, c’est un quartier qui est quand même très bien localisé/ il y a certains secteurs qui sont plus grands/ mais c’est
un quartier où il y a un centre de loisirs, /il y a toute une action éducative qui est présente,/ la DIDAMS qui n’est pas loin/Je me dis qu’il y a
quand même des lieux où des gens auraient pu interpeller l’adulte pour l’aider/Puis, il était quand même quelque part dans un endroit,/ l’Office
des HLM, je pense que le bailleur aurait des informations à nous donner par rapport à la famille où il était, aux parents./
- les parents
Entretiens Vassaules
- Pour eux il n’y a pas d’alternative,/ c’est : on l’avait jusque là, maintenant on n’en veux plus/ Qu’est-ce qu’ils faudrait leur donner comme
soutien pour qu’ils puissent supporter leur fils / plutôt que de leur demander pourquoi vous n’en voulez plus parce que ce n’est pas constructif,/
mais qu’est ce qu’il leur faudrait pour qu’ils continuent à l’héberger, /puis en plus c’est pareil, la loi, ils sont responsables de leur fils.
/L’obligation scolaire, c’est pareil,/ il est déscolarisé, on ne demande rien, /il est perturbateur pour des tas de raisons, mais c’est tout. /C’est un
fait comme ça./ Je pense qu’on déscolarise mais on appelle les partenaires pour maintenir un minimum de suivi./
Un qualificatif ?
- Assistante sociale de secteur : Débroussailler/Pour moi ce n’est pas péjoratif, c’est une image/ c’est à dire qu’elle pare au plus urgent./
- Education Nationale : il y a trop de rouages administratifs qui font que les jeunes sont complètement incompris par cette grande machine./
- Educateurs de rues : Des gens très proches /qui donnent tout /
- Associations caritatives : Qui font de leur mieux/ mais quelque fois qui se substituent à ce que l’état devrait faire en terme d’aide légale,/ le
minimum vital./
- Le bailleur : Il a tellement été pendant des décennies exclu,/ que maintenant il essaye un peu de reprendre ce rôle social en réseau, en partenariat
/mais il a été tellement mis de côté,/ pour certaines personnes, c’est pas une priorité de payer le loyer,/ que maintenant il faut vraiment rééduquer
tout ça/Ca demande du temps/Je ne veux pas dire qu’il est là que pour le fric, je trouve qu’ils ont quand même un côté social /avec tout un réseau
de gens qui veulent essayer de comprendre ce qui se passe dans les familles/ et pourquoi elles en sont arrivées /là mais je crois qu’il a été mis
plus bas que terre pendant un certain moment aux yeux des locataires /qu’il faut que tout se remette en route.
Les parents? Dépassés/ en plus, des familles franco-laotiennes, dépassées par la barrière de la langue/ La place du papa et de la maman, est-ce
que c’est le papa qui est français, est-ce que c’est la maman ?/
- Le juge des enfants
- Il essaye de redonner un cadre/ de remettre un peu du lien/ de donner un sens à l’acte qu’il a pu avoir.
- La police : Pare au plus urgent…
- L’élu : Dans un premier temps c’est essayer de connaître un petit peu comment ça vit/ avant de pouvoir faire quelque chose, /puis après, l’élu,
c’est mettre un petit peu de l’huile à tout ce qui existe dans le rouage de l’existant/Aider que ce soit de façon administrative /ou aider si il leur
manque quelque chose pour créer une animation /Rajouter un petit quelque chose à l’existant.
Entretiens Vassaules
Mme R, conseillère municipale, vassaules, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
qualification
Professionnels
ou institutions
citées
L'Education
En priorité l’Education Nationale,/ pour savoir un petit peu quels soucis il a eu /et savoir il y a trop de rouages
Nationale
pourquoi il n’a pas été plus repéré en cadre de prévention./ Me donner des informations administratifs qui font que les
sur son histoire
jeunes
sont
complètement
incompris par cette grande
machine./
Prévention
Après, l’association Jeunesse et Détente qui peut toujours intervenir dans le quartier / Des gens très proches /qui donnent
spécialisée
C’est pareil , si ils le connaissent /ou connaissent ses copains, /savoir comment il était/
tout /
Associations
- Moi, je pense aussi à tout ce qui est associatif /et éventuellement caritatif /J’aimerais Qui font de leur mieux/ mais
caritatives
bien aussi les invités,/ parce que l’entraide est pour moi plus que jamais une évidence/ En quelque fois qui se substituent à ce
terme d’aide / et de réseau / peut-être qu’ils auraient une solution à proposer
que l’état devrait faire en terme
d’aide légale,/ le minimum vital./
Le
réseau C’est une personne qui doit avoir des copains/ et mieux connaître son réseau amical /et
d'amis
savoir avant qu’il y ait cette grande détresse qu’on a pu repérer, comment il fonctionnait/
Moi je verrais ces gens-là dans un premier temps /. Pour l’instant c’est vraiment en terme
d’aide /
Juge
des Dans un deuxième temps, après, s’il y a vraiment des gros problèmes /il y a peut être Il essaye de redonner un cadre/ de
enfants
quelque chose à déclencher en terme de répression /en étant beaucoup plus cadrant pour remettre un peu du lien/ de donner
protéger ce jeune et son environnement, / Par le biais du secteur, le juge des enfants/ un sens à l’acte qu’il a pu avoir.
mais moi je verrai plus le juge des enfants / parce que normalement c’est censé être là en
terme d’aide /et pas en terme de sanction/ mais on va trouver quelque chose pour te
permettre d’aller mieux./ Pour le protéger/
L'élu
mais déjà comprendre pourquoi il a pu en arriver là /pour voir si c’est un appel /et
essayer de mieux cerner sa détresse/ et de quoi il a besoin/ Je me poserais quand même
des questions sur les gens du terrain qui n’ont pas interpellé /parce que ce jeune s’il en
arrive à une telle détresse il a du y avoir quand même beaucoup beaucoup de problèmes
auparavant /et si ça n’a pas été décelé , c’est quand même grave /qu’on en arrive à ce
stade là pour le détecter…- Pourquoi il est passé à travers les mailles ?
Entretiens Vassaules
/d’autant plus que les Vassaules, c’est un quartier qui est quand même très bien localisé/
il y a certains secteurs qui sont plus grands/ mais c’est un quartier où il y a un centre de
loisirs, /il y a toute une action éducative qui est présente,/ la DIDAMS qui n’est pas
loin/Je me dis qu’il y a quand même des lieux où des gens auraient pu interpeller l’adulte
pour l’aider/ Dans un premier temps c’est essayer de connaître un petit peu comment ça
vit/ avant de pouvoir faire quelque chose, /puis après, l’élu, c’est mettre un petit peu de
l’huile à tout ce qui existe dans le rouage de l’existant/Aider que ce soit de façon
administrative /ou aider si il leur manque quelque chose pour créer une
animation /Rajouter un petit quelque chose à l’existant.
police
mais ça peut être aussi un dépôt de plainte par la personne qui est agressée / plainte à la Pare au plus urgent…
police / Parce qu’il faut respecter la loi. /Il y a un minimum de cadre et de règles
éducatives / même si parfois ça ne correspond pas forcément à ce que je voudrais qu’ils
fassent /mais c’est la loi/
Assistante
l'assistante sociale de secteur /En premier, c’est qu’il puisse manger /et dormir dans des Débroussailler/Pour moi ce n’est
sociale
de bonnes conditions...
pas péjoratif, c’est une image/
secteur
c’est à dire qu’elle pare au plus
urgent./
Le bailleur
Puis, il était quand même quelque part dans un endroit,/ l’Office des HLM, je pense que Il a tellement été pendant des
le bailleur aurait des informations à nous donner par rapport à la famille où il était, aux décennies exclu,/ que maintenant
parents./
il essaye un peu de reprendre ce
rôle social en réseau, en
partenariat /mais il a été tellement
mis de côté,/ pour certaines
personnes, c’est pas une priorité de
payer le loyer,/ que maintenant il
faut vraiment rééduquer tout ça/Ca
demande du temps/Je ne veux pas
dire qu’il est là que pour le fric, je
trouve qu’ils ont quand même un
côté social /avec tout un réseau de
gens qui veulent essayer de
comprendre ce qui se passe dans
Entretiens Vassaules
Les parents
Pour eux il n’y a pas d’alternative,/ c’est : on l’avait jusque là, maintenant on n’en veux
plus/ Qu’est-ce qu’ils faudrait leur donner comme soutien pour qu’ils puissent supporter
leur fils / plutôt que de leur demander pourquoi vous n’en voulez plus parce que ce n’est
pas constructif,/ mais qu’est ce qu’il leur faudrait pour qu’ils continuent à l’héberger,
/puis en plus c’est pareil, la loi, ils sont responsables de leur fils. /L’obligation scolaire,
c’est pareil,/ il est déscolarisé, on ne demande rien, /il est perturbateur pour des tas de
raisons, mais c’est tout. /C’est un fait comme ça./ Je pense qu’on déscolarise mais on
appelle les partenaires pour maintenir un minimum de suivi./
les familles/ et pourquoi elles en
sont arrivées /là mais je crois qu’il
a été mis plus bas que terre
pendant un certain moment aux
yeux des locataires /qu’il faut que
tout se remette en route.
Les parents? Dépassés/ en plus,
des familles franco-laotiennes,
dépassées par la barrière de la
langue/ La place du papa et de la
maman, est-ce que c’est le papa
qui est français, est-ce que c’est la
maman ?/
Entretiens Vassaules
Mme R, conseillère municipale, vassaules, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau de classement par items de codification
Logique politique Logique
Logique
Logique médicale Logique
Logique judiciaire
et économique
socioculturelle
socioculturelle
d'apprentissage
citation
Modifications
structurelles
l’Office
des
HLM,/ puis après,
l’élu,
Action éducative
Action sociale
Après,
l’association
Jeunesse
Détente /
l'assistante sociale
de secteur /
et
Travail
thérapeutique
Action éducative
Coercition
En
priorité Par le biais du
l’Education
secteur, le juge
Nationale,/
des enfants/
plainte à la
police / mais moi
je verrai plus le
juge des enfants /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
parce que l’entraide est pour moi plus que jamais une évidence/
Pour l’instant c’est vraiment en terme d’aide / Aider que ce soit de façon administrative /ou aider si il leur manque quelque chose pour créer
une animation /Rajouter un petit quelque chose à l’existant./ avant de pouvoir faire quelque chose, c’est mettre un petit peu de l’huile à tout ce
qui existe dans le rouage de l’existant/
C’est une personne qui doit avoir des copains/ et mieux connaître son réseau amical / Moi je verrais ces gens-là dans un premier temps /. Dans
un premier temps c’est essayer de connaître un petit peu comment ça vit/ Puis, il était quand même quelque part dans un endroit,/ je pense que le
bailleur aurait des informations à nous donner par rapport à la famille où il était, aux parents./
mais déjà comprendre pourquoi il a pu en arriver là / et savoir avant qu’il y ait cette grande détresse qu’on a pu repérer, comment il fonctionnait/
pour voir si c’est un appel /et essayer de mieux cerner la détresse/ Les parents? Dépassés/ en plus, des familles franco-laotiennes, dépassées par
la barrière de la langue/ La place du papa et de la maman, est-ce que c’est le papa qui est français, est-ce que c’est la maman ?/Pour eux il n’y a
pas d’alternative,/ c’est : on l’avait jusque là, maintenant on n’en veux plus/
Qu’est-ce qu’ils faudrait leur donner comme soutien pour qu’ils puissent supporter leur fils / plutôt que de leur demander pourquoi vous n’en
voulez plus parce que ce n’est pas constructif,/ mais qu’est ce qu’il leur faudrait pour qu’ils continuent à l’héberger, / et de quoi il a
Entretiens Vassaules
besoin/(cerner les besoins)
Je me poserais quand même des questions sur les gens du terrain qui n’ont pas interpellé /parce que ce jeune s’il en arrive à une telle détresse il a
du y avoir quand même beaucoup beaucoup de problèmes auparavant /et si ça n’a pas été décelé , c’est quand même grave /qu’on en arrive à ce
stade là pour le détecter…- Pourquoi il est passé à travers les mailles ?/d’autant plus que les Vassaules, c’est un quartier qui est quand même très
bien localisé/ il y a certains secteurs qui sont plus grands/ mais c’est un quartier où il y a un centre de loisirs, /il y a toute une action éducative
qui est présente,/ la DIDAMS qui n’est pas loin/Je me dis qu’il y a quand même des lieux où des gens auraient pu interpeller l’adulte pour
l’aider/ Je pense qu’on déscolarise mais on appelle les partenaires pour maintenir un minimum de suivi /et savoir pourquoi il n’a pas été plus
repéré en cadre de prévention./ /(questionne les failles du réseau)
Il a tellement été pendant des décennies exclu,/ mais il a été tellement mis de côté,/ là mais je crois qu’il a été mis plus bas que terre pendant un
certain moment aux yeux des locataires /qu’il faut que tout se remette en route./ (a été exclu)
que maintenant il essaye un peu de reprendre ce rôle social en réseau, en partenariat / pour certaines personnes, c’est pas une priorité de payer
le loyer,/ que maintenant il faut vraiment rééduquer tout ça/ Ca demande du temps/ Je ne veux pas dire qu’il est là que pour le fric, je trouve
qu’ils ont quand même un côté social /avec tout un réseau de gens qui veulent essayer de comprendre ce qui se passe dans les familles/ et
pourquoi elles en sont arrivées /
puis en plus c’est pareil, la loi, ils sont responsables de leur fils. /L’obligation scolaire, c’est pareil,/ il est déscolarisé, on ne demande rien, /il est
perturbateur pour des tas de raisons, mais c’est tout. /C’est un fait comme ça./ (responsabilise les parents)
Après avoir été exclue, la logique politique et économique reprend un rôle social en réseau, dont elle questionne les failles. Elle aide la
population, favorise l'entraide. Elle connaît le réseau d'amis du jeune, dont elle cerne la détresse et les besoins, et responsabilise les parents.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
qui peut toujours intervenir dans le quartier /
C’est pareil , si ils le connaissent /ou connaissent ses copains, /savoir comment il était/
Total 2a : r3. La logique socioculturelle, action éducative intervient dans le quartier. Elle connaît le jeune et ses amis.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
Des gens très proches /qui donnent tout /
2
Entretiens Vassaules
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
c’est à dire qu’elle pare au plus urgent./En premier, c’est qu’il puisse manger /et dormir dans des bonnes conditions...(subvient aux besoins
vitaux)
Débroussailler/
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale débroussaille la situation en subvenant aux besoins vitaux du jeune.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
Pour moi ce n’est pas péjoratif, c’est une image/
1
positif
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
Total 4a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
pour savoir un petit peu quels soucis il a eu / Me donner des informations sur son histoire (connaissance)
Total 5a : r2. La logique d'apprentissage connaît l'histoire et les soucis du jeune.
Entretiens Vassaules
Positivité
négatif
il y a trop de rouages administratifs qui font que les jeunes sont complètement incompris par cette grande machine./
1
Total : p0
neutre
positif
0
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Dans un deuxième temps, après, s’il y a vraiment des gros problèmes /il y a peut être quelque chose à déclencher en terme de répression / et pas
en terme de sanction/ mais ça peut être aussi un dépôt de plainte par la personne qui est agressée /
en étant beaucoup plus cadrant Il essaye de redonner un cadre/ Il y a un minimum de cadre et de règles éducatives /
pour protéger ce jeune et son environnement, / Pour le protéger/
parce que normalement c’est censé être là en terme d’aide / mais on va trouver quelque chose pour te permettre d’aller mieux
de remettre un peu du lien/ de donner un sens à l’acte qu’il a pu avoir/
mais c’est la loi/Parce qu’il faut respecter la loi. /
Pare au plus urgent…
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition fait respecter la loi. Elle pare au plus urgent en aidant et protégeant le jeune. Pour ce faire,
elle donne un sens à l'acte en redonnant un cadre et en réprimant.
Positivité
négatif
même si parfois ça ne correspond pas forcément à ce que je voudrais qu’ils fassent /
1
Total : p2
neutre
positif
0
0
Entretiens Vassaules
Mme SM, assistante sociale service pénitentiaire, logique judiciaire, coercition
Qui invitez-vous ?
- Moi je m'emballerais pas parce que qui me dit que, qui me révèle les faits … est ce que c'est, qui me saisi en fait, c'est ça qui m'inquiète un petit
peu … je pense que j'essaierais de, ça m'ennuierais de convoquer un certain nombre de partenaires institutionnels, sans avoir eu au moins un
contact avec le jeune … en fin bon, ça me paraît difficile de mettre en place tout un dispositif sans avoir eu, moi, un contact avec le jeune. Ou
alors le dispositif, moi je le mets en place pour … pour faire le point sur des informations qui m'arrivent quoi. Est-ce qu'il y a déjà des gens qui
connaissent bien, on est déjà dans le traitement là … ben moi je chercherais déjà à avoir un, à rencontrer le jeune … je me vois pas essayer de
mobiliser des réseaux sans avoir eu un contact … sinon je fais le point, je fais un point et c'est un point information. Je récolte des informations
que différents partenaires vont pouvoir me donner, et ces informations là vont … effectivement, une fois qu'on les a mis en place, je me retrouve
dans la peau du, du préfet qui va saisir quelqu'un, enfin, mais mettre un dispositif en place sans avoir eu une relation … avec une personne, ça me
gène quoi … moi la première chose qui me vient à l'esprit, si il est en errance, c'est les équipes de prévention spécialisée … qui travaillent dans
les rues, les éducateurs de rue. Qui l'ont peut-être, enfin qui l'ont forcément croisé, qui ont peut-être eu des contacts avec lui … C'est vrai que je
n'ai pas trop l'habitude de travailler avec les mineurs. Je travaille avec les mineurs que lorsqu'ils sont incarcérés. Quand ils sont en liberté, c'est
vrai que j'ais pas trop l'habitude … Les éducateurs spécialisés … Il est à la rue, il doit avoir des besoins vitaux qui sont quand même … on sait
pas trop quel est son état de santé … On se poserait la question de savoir comment il vit, éventuellement … là c'est des dispositifs très … je dirais
très souples qui peuvent ^être mis en place par les équipes de rue quoi. Il y a des infirmières ou une consultation … je pense à tout ce qui pourrait
être du SAMU social, quelque chose de souple parce que je pense qu'on va pas approcher un gamin qu'est en errance comme ça … bon, alors
après donc. C'est un peu compliqué d'aborder les choses comme ça pour moi, j'ai pas l'habitude … il est en errance, il a commis des actes, des
agressions. Moi, en général je les vois après.
- Même si vous le voyez en incarcération, qui vous vient à l'idée, qui pourrait aider ce jeune ?
- Moi je pensais à tout ce qui est … des gens qui vont pouvoir l'aider à parler quoi, de ce qu'il vit. C'est vrai qu'en détention, je pensais assez
rapidement à, au psychologue … On prépare sa sortie, enfin, c'est vrai que j'ai du mal à me détacher de la, de la décision, de la , enfin de la
décision de l'autorité judiciaire en fait, qui va orienter mon travail … qu'il soit de toute façon dehors ou à l'intérieur, ouais, je pense que les
premières personnes avec qui on va chercher, moi je sais pas quand j'avais un jeune qui arrivait, on essayait d'avoir un peu de son histoire, une
fois qu'on avait tenté d'établir une relation avec lui, il y a toutes les personnes qui pouvaient nous informer sur son histoire, son vécu, ce que lui il
en disait. Ce que d'autres pouvaient nous en dire aussi. Après, les besoins vitaux c'est vrai qu'en matière de santé, on faisait le point avec l'équipe
médicale, et puis on appelle le psychologue … Donc, là, ce qui inquiète c'est qu'il a commis, bon évidemment il y a de la violence, c'est vrai que
moi je me sens, je me suis jamais senti capable de gérer ça, de gérer ça toute seule. La violence, en fait nous on avait la violence qu'on vivait en
institution, bon les actes qu'il avait commis dehors, on essayait de retracer son parcours, ce qui pouvait le faire souffrir, puisqu'en fait on se posait
toujours la question de la souffrance, et on cherchait, nous, à être éclairés sur les raisons de sa souffrance, pour après lui apporter des personnes
autour de lui. Mais des solutions, j'ai pas … Moi je pense que c'était … bon en détention, c'est vrai que, avec, pour les mineurs, je travaillais
surtout oui avec psychologues qui avaient pu suivre son parcours à l'extérieur quoi …
Entretiens Vassaules
La tâche à leur confier ?
- La prévention spécialisée
- alors c'est vrai que les éducateurs de rue … ce que j'attends d'eux en général, c'est qu'ils ont une connaissance première. En fait, ils ont bien
souvent croisé ou entendu parler. En fait, ils apportent des éléments de connaissance sur ses errances … moi je les entends, enfin je les vois
plutôt comme ça les éducateurs de rue, bien souvent, ils savent déjà. Bien souvent, ils ont croisé, ils ont pu faire des proposition, des propositions
en général qui vont à l'hébergement d'urgence, de quoi se vêtir, se soigner rapidement. On va s'attacher à des besoins vitaux, quoi si le jeune il est
dehors. Voilà, et bien souvent, c'est dans le cadre d'un partage d'informations sur le jeune. A mon avis, les éducateurs de rue, c'est comme ça que
je les percevais. Après, je sais pas, si effectivement on est dehors et qu'il est en errance et que ça peut plus durer comme ça, moi sur Troyes, c'est
vrai que je travaille avec Passage, avec ce genre d'associations … lorsqu'on est, mais là, je dirais que c'était, on était déjà dans terme déjà plus, on
s'installait dans quelque chose. Un gamin comme ça qu'est à la rue, j'ai pas trop de, de solution, on va chercher des solutions d'urgence quoi. Bon,
un mineur … un mineur, moi je passe par, c'est compliqué parce que, un mineur qu'est à la rue, qui a déjà posé des actes de violence, c'est sur
qu'on est déjà dans une protec, on est avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Mais si elle a pas été saisie par un magistrat dans le cadre soit
d'un contrôle judiciaire, enfin d'une présentation devant le procureur, d'un contrôle judiciaire ou … on travaille pas avec quoi, c'est ça le
problème, donc j'ai du mal à admettre d'être dans la peau d'un travailleur social qu'est dans la rue, par exemple et qu'entend parler d'un mineur …
Si je suis pas dans le contexte judiciaire, oui j'irais chercher plus vers les éducateurs de rue, vers les structures d'hébergement d'urgence … Un
dispositif qui soit suffisamment à la fois … je dirais souple et protecteur, mais je sais pas qui je trouverais à Troyes. C'est … je sais pas, j'ai des
expériences avec Copainville, ce genre de structures, avant d'en arriver à un foyer, placement, décision du juge des enfants par exemple, où là y a
une autorité judiciaire qui prend une décision.
- La psychologue
- Alors, pour être franc, la psychologue on l'envoyait surtout quand on avait l'impression de pas réussir à rentrer en contact. Bien souvent les plus
jeunes, l'entretien avec un … n'était pas des plus aisé pour eux. C'est pas des, ce ne sont pas encore des personnes qui peuvent mettre des mots
comme ça facilement ou avoir un discours élaboré sur ce qui vient de se passer et on a l'impression là qu'un spécialiste quelque part … pourait
peut-être faciliter, faciliter leur parole quoi. Parce que en détention, les mineurs bien, comment je peux dire, bien amochés qui arrivaient comme
ça, ils n'avaient rien à nous dire, ils répondaient à nos questions, et nous on faisait des questions, un peu dépistage diagnostic, et on avait droit à
des ouis, des nons ou des moments d'impatience du style : " oui bon ben ça va, ça a assez duré, je peux y aller comme ça madame, vous me
laissez maintenant", donc la psychologue c'était vraiment un spécialiste qui, qui sera peut-être plus pertinente que nous, plus douée, pour essayer
de faire parler cette jeune personne quoi. Bon alors au début, c'est un petit peu ça, après … Après on est plus dans … il y a beaucoup de
souffrance qui s'exprime, on le perçoit à travers certains mots, certaines attitudes, et on se dit qu'il faut passer le relais à quelqu'un et … on a
l'impression qu'il faut reconstituer quelque chose, reconstituer soit une histoire, ou tout simplement aider cette jeune personne à s'exprimer sur ce
qui est possible d'exprimer quoi. Après on se rend compte de ce qui, après on voit ce qu'on fera de ce qui est dit quoi. Mais au départ, c'est moi la
psychologue, c'était un petit peu comme ça quoi.
Un qualificatif ?
Entretiens Vassaules
- jeunes violents
- Quel mot ? Moi je mettrais souffrance, voilà, souffrance quoi, souffrance
- prévention spécialisée
- présence …
- Samu social, équipe médicale
- c'est des bêtises qui me viennent à l'esprit, mais je vois bobo, quoi. C'est …
- hébergement d'urgence, copainville
- oui, oui Copainville mais je suis un peu bête parce que peut-être que je connais pas d'autres, d'autres endroits. Copainville, c'est pour les jeunes
majeurs, des mineurs … je connais pas assez les structures des mineurs … Moi je verrais bien un système un peu lieu de vie avec de l'éducatif,
un lieu de vie, quand on va vraiment mal, quelque chose de souple, de protecteur. Mais plutôt un, un lieu de vie quoi.
- incarcération
- vingt-cinq ans de ma vie … incarcération … frustration, je crois que c'est ce qui peut revenir plus général
- psychologue
- les psys, les psys, je les voit dans … Pour moi les psys, c'est de l'écoute, c'est quelque chose qui démêle, du démêlage quoi, on cherche le fil
- La justice
- la justice, qu'est ce que ça évoque … Mon Dieu … c'est, comment je peux dire … Pour moi, c'est à la fois le coup d'arrêt, oui, c'est le coup
d'arrêt. Hop, stop, on est obligé de s'arrêter, on fait le point … c'est une borne, c'est une limite quoi c'est … en tout les cas, pour moi c'est pas
péjoratif bien sur
- un foyer
- très individualisé, un suivi très individualisé, vraiment de proximité …
Entretiens Vassaules
Mme SM, assistante sociale service pénitentiaire, logique judiciaire, coercition
1° épure
Qui invitez-vous ?
- Moi je m'emballerais pas parce que qui me dit que, qui me révèle les faits / qui me saisi en fait, c'est ça qui m'inquiète un petit peu/ ça
m'ennuierais de convoquer un certain nombre de partenaires institutionnels, sans avoir eu au moins un contact avec le jeune /en fin bon, ça me
paraît difficile de mettre en place tout un dispositif sans avoir eu, moi, un contact avec le jeune./ Ou alors le dispositif, moi je le mets en place
pour faire le point sur des informations qui m'arrivent quoi. /Est-ce qu'il y a déjà des gens qui connaissent bien, /on est déjà dans le traitement là/
/ ben moi je chercherais déjà à rencontrer le jeune/ je me vois pas essayer de mobiliser des réseaux sans avoir eu un contact/ sinon je fais le point,
je fais un point et c'est un point information./ Je récolte des informations que différents partenaires vont pouvoir me donner, / effectivement, une
fois qu'on les a mis en place, je me retrouve dans la peau du, du préfet qui va saisir quelqu'un, /enfin, mais mettre un dispositif en place sans
avoir eu une relation avec une personne, ça me gène quoi / moi la première chose qui me vient à l'esprit, si il est en errance, c'est les équipes de
prévention spécialisée qui travaillent dans les rues, les éducateurs de rue. /Qui l'ont peut-être, enfin qui l'ont forcément croisé, qui ont peut-être eu
des contacts avec lui /C'est vrai que je n'ai pas trop l'habitude de travailler avec les mineurs./ Je travaille avec les mineurs que lorsqu'ils sont
incarcérés. /Quand ils sont en liberté, c'est vrai que j'ai pas trop l'habitude/ Les éducateurs spécialisés /Il est à la rue, il doit avoir des besoins
vitaux qui sont quand même / on sait pas trop quel est son état de santé / On se poserait la question de savoir comment il vit, éventuellement / là
c'est des dispositifs très souples qui peuvent être mis en place par les équipes de rue quoi./ Il y a des infirmières ou une consultation /je pense à
tout ce qui pourrait être du SAMU social,/ quelque chose de souple parce que je pense qu'on va pas approcher un gamin qu'est en errance comme
ça / C'est un peu compliqué d'aborder les choses comme ça pour moi, j'ai pas l'habitude /il est en errance, il a commis des actes, des agressions.
Moi, en général je les vois après./
- Moi je pensais à tout ce qui est des gens qui vont pouvoir l'aider à parler de ce qu'il vit./ C'est vrai qu'en détention, /je pensais assez rapidement
à, au psychologue/On prépare sa sortie, enfin, c'est vrai que j'ai du mal à me détacher de la décision de l'autorité judiciaire en fait,/ qui va orienter
mon travail /qu'il soit de toute façon dehors ou à l'intérieur, ouais, je pense que les premières personnes avec qui on va chercher,/ moi je sais pas
quand j'avais un jeune qui arrivait, on essayait d'avoir un peu de son histoire,/ une fois qu'on avait tenté d'établir une relation avec lui, /il y a
toutes les personnes qui pouvaient nous informer sur son histoire, son vécu, /ce que lui il en disait. /Ce que d'autres pouvaient nous en dire aussi./
Après, les besoins vitaux c'est vrai qu'en matière de santé, on faisait le point avec l'équipe médicale, /et puis on appelle le psychologue / Donc, là,
ce qui inquiète c'est qu'il a commis, il y a de la violence, /c'est vrai que moi je me sens, je me suis jamais senti capable de gérer ça, /de gérer ça
toute seule. /La violence, en fait nous on avait la violence qu'on vivait en institution, /bon les actes qu'il avait commis dehors, on essayait de
retracer son parcours, /ce qui pouvait le faire souffrir,/ puisqu'en fait on se posait toujours la question de la souffrance,/ et on cherchait, nous, à
être éclairés sur les raisons de sa souffrance,/ pour après lui apporter des personnes autour de lui./ Mais des solutions, j'ai pas / bon en détention,
c'est vrai que, avec, pour les mineurs, je travaillais surtout oui avec psychologues qui avaient pu suivre son parcours à l'extérieur quoi /
La tâche à leur confier ?
- La prévention spécialisée
Entretiens Vassaules
- alors c'est vrai que les éducateurs de rue ce que j'attends d'eux en général, c'est qu'ils ont une connaissance première. /En fait, ils ont bien
souvent croisé ou entendu parler./ En fait, ils apportent des éléments de connaissance sur ses errances / moi je les entends, enfin je les vois plutôt
comme ça les éducateurs de rue,/ bien souvent, ils savent déjà. /Bien souvent, ils ont croisé, /ils ont pu faire des proposition, /des propositions en
général qui vont à l'hébergement d'urgence/, de quoi se vêtir,/se soigner rapidement. /On va s'attacher à des besoins vitaux, quoi si le jeune il est
dehors. /Voilà, et bien souvent, c'est dans le cadre d'un partage d'informations sur le jeune./ A mon avis, les éducateurs de rue, c'est comme ça
que je les percevais./ Après, je sais pas, si effectivement on est dehors et qu'il est en errance et que ça peut plus durer comme ça, moi sur Troyes,
c'est vrai que je travaille avec Passage, avec ce genre d'associations / mais là, je dirais que c'était, on était déjà dans terme déjà plus, on s'installait
dans quelque chose. /Un gamin comme ça qu'est à la rue, j'ai pas trop de, de solution, /on va chercher des solutions d'urgence quoi. /Bon, un
mineur, moi je passe par,/ c'est compliqué parce que, un mineur qu'est à la rue, qui a déjà posé des actes de violence, c'est sur qu'on est déjà avec
la Protection Judiciaire de la Jeunesse./ Mais si elle a pas été saisie par un magistrat dans le cadre soit d'un contrôle judiciaire, enfin d'une
présentation devant le procureur,/ d'un contrôle judiciaire ou … on travaille pas avec quoi,/ c'est ça le problème,/ donc j'ai du mal à admettre
d'être dans la peau d'un travailleur social qu'est dans la rue, par exemple et qu'entend parler d'un mineur / Si je suis pas dans le contexte
judiciaire, j'irais chercher plus vers les éducateurs de rue,/ vers les structures d'hébergement d'urgence /Un dispositif qui soit suffisamment à la
fois je dirais souple /et protecteur,/ mais je sais pas qui je trouverais à Troyes./ C'est … je sais pas, j'ai des expériences avec Copainville, ce
genre de structures, /avant d'en arriver à un foyer, /placement, décision du juge des enfants par exemple,/ où là y a une autorité judiciaire qui
prend une décision./
- Alors, pour être franc, la psychologue on l'envoyait surtout quand on avait l'impression de pas réussir à rentrer en contact./ Bien souvent les plus
jeunes, l'entretien n'était pas des plus aisé pour eux. / ce ne sont pas encore des personnes qui peuvent mettre des mots comme ça facilement /ou
avoir un discours élaboré sur ce qui vient de se passer /et on a l'impression là qu'un spécialiste quelque part pourrait peut-être faciliter leur parole
quoi./ Parce que en détention, les mineurs bien amochés qui arrivaient comme ça, ils n'avaient rien à nous dire,/ ils répondaient à nos questions,
et nous on faisait des questions, un peu dépistage diagnostic, /et on avait droit à des ouis, des nons ou des moments d'impatience du style : " oui
bon ben ça va, ça a assez duré, je peux y aller comme ça madame, vous me laissez maintenant",/ donc la psychologue c'était vraiment un
spécialiste qui sera peut-être plus pertinente que nous, /plus douée, /pour essayer de faire parler cette jeune personne quoi. /Bon alors au début,
c'est un petit peu ça, /il y a beaucoup de souffrance qui s'exprime, on le perçoit à travers certains mots, certaines attitudes, et on se dit qu'il faut
passer le relais à quelqu'un /et on a l'impression qu'il faut reconstituer quelque chose, /reconstituer soit une histoire, ou tout simplement aider
cette jeune personne à s'exprimer sur ce qui est possible d'exprimer quoi. / après on voit ce qu'on fera de ce qui est dit quoi./ Mais au départ, c'est
la psychologue, c'était un petit peu comme ça quoi./
Un qualificatif ?
- jeunes violents : Quel mot ? Moi je mettrais souffrance, voilà, souffrance quoi, souffrance
- prévention spécialisée : présence …
- Samu social, équipe médicale : c'est des bêtises qui me viennent à l'esprit, mais je vois bobo, quoi. C'est …
Entretiens Vassaules
- hébergement d'urgence, copainville : oui, oui Copainville mais je suis un peu bête parce que peut-être que je connais pas d'autres endroits.
/Copainville, c'est pour les jeunes majeurs, /des mineurs … je connais pas assez les structures des mineurs /Moi je verrais bien un système un peu
lieu de vie avec de l'éducatif,/ un lieu de vie,/ quand on va vraiment mal, quelque chose de souple, de protecteur. /Mais plutôt un, un lieu de vie
quoi./
- incarcération : vingt-cinq ans de ma vie / incarcération / frustration, je crois que c'est ce qui peut revenir plus général/
- Pour moi les psys, c'est de l'écoute,/ c'est quelque chose qui démêle, du démêlage quoi, on cherche le fil/
- la justice, qu'est ce que ça évoque ? Pour moi, c'est à la fois le coup d'arrêt, oui, c'est le coup d'arrêt./ Hop, stop, on est obligé de s'arrêter, on fait
le point /c'est une borne, c'est une limite quoi / en tout les cas, pour moi c'est pas péjoratif bien sur/
- un foyer : très individualisé, un suivi très individualisé, vraiment de proximité …
Entretiens Vassaules
Profession
nels
ou
institutions
citées
jeunes
violents :
prévention
spécialisée
Samu
social,
équipe
médicale :
hébergeme
nt
Mme SM, assistante sociale service pénitentiaire, logique judiciaire, coercition
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Quel mot ? Moi je mettrais
souffrance, voilà, souffrance quoi,
souffrance
la première chose qui me vient à l'esprit, si il est en errance, c'est les équipes de prévention
spécialisée qui travaillent dans les rues, les éducateurs de rue. /Qui l'ont peut-être, enfin qui l'ont
forcément croisé, qui ont peut-être eu des contacts avec lui / Les éducateurs spécialisés /Il est à
la rue, il doit avoir des besoins vitaux qui sont quand même / on sait pas trop quel est son état de
santé / On se poserait la question de savoir comment il vit, éventuellement / là c'est des
dispositifs très souples qui peuvent être mis en place par les équipes de rue quoi./ alors c'est vrai
que les éducateurs de rue ce que j'attends d'eux en général, c'est qu'ils ont une connaissance
première. /En fait, ils ont bien souvent croisé ou entendu parler./ En fait, ils apportent des
éléments de connaissance sur ses errances / moi je les entends, enfin je les vois plutôt comme ça
les éducateurs de rue,/ bien souvent, ils savent déjà. /Bien souvent, ils ont croisé, /ils ont pu faire
des proposition, /des propositions en général qui vont à l'hébergement d'urgence/, de quoi se
vêtir,/se soigner rapidement. /On va s'attacher à des besoins vitaux, quoi si le jeune il est dehors.
/Voilà, et bien souvent, c'est dans le cadre d'un partage d'informations sur le jeune./ A mon avis,
les éducateurs de rue, c'est comme ça que je les percevais./
Il y a des infirmières ou une consultation /je pense à tout ce qui pourrait être du SAMU social,/
quelque chose de souple parce que je pense qu'on va pas approcher un gamin qu'est en errance
comme ça / C'est vrai qu'en détention, /je pensais assez rapidement à, au psychologue/ Après, les
besoins vitaux c'est vrai qu'en matière de santé, on faisait le point avec l'équipe médicale, /et
puis on appelle le psychologue / bon en détention, c'est vrai que, avec, pour les mineurs, je
travaillais surtout oui avec psychologues qui avaient pu suivre son parcours à l'extérieur quoi /
C'est … je sais pas, j'ai des expériences avec Copainville, ce genre de structures, /
présence
: c'est des bêtises qui me viennent à
l'esprit, mais je vois bobo, quoi.
C'est …
oui, oui Copainville mais je suis un
peu bête parce que peut-être que je
Entretiens Vassaules
d'urgence,
copainville
Le passage
L'interview
ée
connais pas d'autres endroits.
/Copainville, c'est pour les jeunes
majeurs, /des mineurs … je connais
pas assez les structures des mineurs
Après, je sais pas, si effectivement on est dehors et qu'il est en errance et que ça peut plus durer
comme ça, moi sur Troyes, c'est vrai que je travaille avec Passage, avec ce genre d'associations /
mais là, je dirais que c'était, on était déjà dans terme déjà plus, on s'installait dans quelque chose.
/
Moi je m'emballerais pas parce que qui me dit que, qui me révèle les faits / qui me saisi en fait,
c'est ça qui m'inquiète un petit peu/ ça m'ennuierais de convoquer un certain nombre de
partenaires institutionnels, sans avoir eu au moins un contact avec le jeune /en fin bon, ça me
paraît difficile de mettre en place tout un dispositif sans avoir eu, moi, un contact avec le jeune./
Ou alors le dispositif, moi je le mets en place pour faire le point sur des informations qui
m'arrivent quoi. /Est-ce qu'il y a déjà des gens qui connaissent bien, /on est déjà dans le
traitement là/ / ben moi je chercherais déjà à rencontrer le jeune/ je me vois pas essayer de
mobiliser des réseaux sans avoir eu un contact/ sinon je fais le point, je fais un point et c'est un
point information./ Je récolte des informations que différents partenaires vont pouvoir me
donner, / enfin, mais mettre un dispositif en place sans avoir eu une relation avec une personne,
ça me gène quoi / moi C'est vrai que je n'ai pas trop l'habitude de travailler avec les mineurs./ Je
travaille avec les mineurs que lorsqu'ils sont incarcérés. /Quand ils sont en liberté, c'est vrai que
j'ai pas trop l'habitude/ C'est un peu compliqué d'aborder les choses comme ça pour moi, j'ai pas
l'habitude /il est en errance, il a commis des actes, des agressions. Moi, en général je les vois
après./ Moi je pensais à tout ce qui est des gens qui vont pouvoir l'aider à parler de ce qu'il vit./
On prépare sa sortie, enfin, c'est vrai que j'ai du mal à me détacher de la décision de l'autorité
judiciaire en fait,/ qui va orienter mon travail /qu'il soit de toute façon dehors ou à l'intérieur,
ouais, je pense que les premières personnes avec qui on va chercher,/ moi je sais pas quand
j'avais un jeune qui arrivait, on essayait d'avoir un peu de son histoire,/ une fois qu'on avait tenté
d'établir une relation avec lui, /il y a toutes les personnes qui pouvaient nous informer sur son
histoire, son vécu, /ce que lui il en disait. /Ce que d'autres pouvaient nous en dire aussi./ Donc,
là, ce qui inquiète c'est qu'il a commis, il y a de la violence, /c'est vrai que moi je me sens, je me
suis jamais senti capable de gérer ça, /de gérer ça toute seule. /La violence, en fait nous on avait
la violence qu'on vivait en institution, /bon les actes qu'il avait commis dehors, on essayait de
Entretiens Vassaules
retracer son parcours, /ce qui pouvait le faire souffrir,/ puisqu'en fait on se posait toujours la
question de la souffrance,/ et on cherchait, nous, à être éclairés sur les raisons de sa souffrance,/
pour après lui apporter des personnes autour de lui./ Mais des solutions, j'ai pas / Un gamin
comme ça qu'est à la rue, j'ai pas trop de, de solution, /on va chercher des solutions d'urgence
quoi. / Mais si elle a pas été saisie par un magistrat dans le cadre soit d'un contrôle judiciaire,
enfin d'une présentation devant le procureur,/ d'un contrôle judiciaire ou … on travaille pas avec
quoi,/ c'est ça le problème,/ donc j'ai du mal à admettre d'être dans la peau d'un travailleur social
qu'est dans la rue, par exemple et qu'entend parler d'un mineur / Si je suis pas dans le contexte
judiciaire, j'irais chercher plus vers les éducateurs de rue,/ vers les structures d'hébergement
d'urgence /Un dispositif qui soit suffisamment à la fois je dirais souple /et protecteur,/ mais je
sais pas qui je trouverais à Troyes./ Parce que en détention, les mineurs bien amochés qui
arrivaient comme ça, ils n'avaient rien à nous dire,/ ils répondaient à nos questions, et nous on
faisait des questions, un peu dépistage diagnostic, /et on avait droit à des ouis, des nons ou des
moments d'impatience du style : " oui bon ben ça va, ça a assez duré, je peux y aller comme ça
madame, vous me laissez maintenant",/
la justice
- Bon, un mineur, moi je passe par,/ c'est compliqué parce que, un mineur qu'est à la rue, qui a
déjà posé des actes de violence, c'est sur qu'on est déjà avec la Protection Judiciaire de la
Jeunesse./ placement, décision du juge des enfants par exemple,/ où là y a une autorité judiciaire
qui prend une décision./
un foyer
avant d'en arriver à un foyer, / Moi je verrais bien un système un peu lieu de vie avec de
l'éducatif,/ un lieu de vie,/ quand on va vraiment mal, quelque chose de souple, de protecteur.
/Mais plutôt un, un lieu de vie quoi./
Alors, pour être franc, la psychologue on l'envoyait surtout quand on avait l'impression de pas
réussir à rentrer en contact./ Bien souvent les plus jeunes, l'entretien n'était pas des plus aisé pour
les psys
vingt-cinq ans de ma vie /
incarcération / frustration, je crois
que c'est ce qui peut revenir plus
général/ la justice, qu'est ce que ça
évoque ? Pour moi, c'est à la fois le
coup d'arrêt, oui, c'est le coup
d'arrêt./ Hop, stop, on est obligé de
s'arrêter, on fait le point /c'est une
borne, c'est une limite quoi / en tout
les cas, pour moi c'est pas péjoratif
bien sur/
très individualisé, un suivi très
individualisé, vraiment de proximité
…
Pour moi les psys, c'est de l'écoute,/
c'est quelque chose qui démêle, du
Entretiens Vassaules
eux. / ce ne sont pas encore des personnes qui peuvent mettre des mots comme ça facilement /ou démêlage quoi, on cherche le fil/
avoir un discours élaboré sur ce qui vient de se passer /et on a l'impression là qu'un spécialiste
quelque part pourrait peut-être faciliter leur parole quoi./ donc la psychologue c'était vraiment
un spécialiste qui sera peut-être plus pertinente que nous, /plus douée, /pour essayer de faire
parler cette jeune personne quoi. /Bon alors au début, c'est un petit peu ça, /il y a beaucoup de
souffrance qui s'exprime, on le perçoit à travers certains mots, certaines attitudes, et on se dit
qu'il faut passer le relais à quelqu'un /et on a l'impression qu'il faut reconstituer quelque chose,
/reconstituer soit une histoire, ou tout simplement aider cette jeune personne à s'exprimer sur ce
qui est possible d'exprimer quoi. / après on voit ce qu'on fera de ce qui est dit quoi./ Mais au
départ, c'est la psychologue, c'était un petit peu comme ça quoi./
Le préfet
effectivement, une fois qu'on les a mis en place, je me retrouve dans la peau du, du préfet qui va
saisir quelqu'un, /
Mme SM, assistante sociale service pénitentiaire, logique judiciaire, coercition
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique socioculturelle
Logique
Logique médicale
Logique
Logique
et économique
socioculturelle
d'apprentiss judiciaire
Action éducative
age
Modifications
Action sociale Travail thérapeutique
Coercition
structurelles
Action
éducative
citation effectivement,
la première chose qui me vient à
C'est vrai
Il y a des infirmières ou une
une fois qu'on les l'esprit, si il est en errance, c'est
qu'en
consultation /je pense à tout ce
détention,
a mis en place, je les équipes de prévention
qui pourrait être du SAMU
me retrouve dans spécialisée qui travaillent dans
social,/ je pensais assez
/
la peau du, du les rues, les éducateurs de rue. /
rapidement à, au psychologue/
préfet qui va Les éducateurs spécialisés /C'est
et puis on appelle le
saisir quelqu'un, / … je sais pas, j'ai des
psychologue/ bon en détention,
expériences avec Copainville, ce
c'est vrai que, avec, pour les
genre de structures, /Copainville,
mineurs, je travaillais surtout
c'est pour les jeunes majeurs, /
oui avec psychologues qui
Après, je sais pas
avaient pu suivre son parcours à
Entretiens Vassaules
moi sur Troyes, c'est vrai que je
travaille avec Passage, avec ce
genre d'associations /
l'extérieur quoi /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 1a : r1
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Présence/
Qui l'ont peut-être, enfin qui l'ont forcément croisé, qui ont peut-être eu des contacts avec lui / alors c'est vrai que les éducateurs de rue ce que
j'attends d'eux en général, c'est qu'ils ont une connaissance première. /En fait, ils ont bien souvent croisé ou entendu parler./ Bien souvent, ils ont
croisé, /(rencontre)
En fait, ils apportent des éléments de connaissance sur ses errances / moi je les entends, enfin je les vois plutôt comme ça les éducateurs de rue,/
bien souvent, ils savent déjà. /
Il est à la rue, il doit avoir des besoins vitaux qui sont quand même / on sait pas trop quel est son état de santé / On se poserait la question de
savoir comment il vit, éventuellement / (évaluation de besoins)
là c'est des dispositifs très souples qui peuvent être mis en place par les équipes de rue quoi./ ils ont pu faire des proposition, /des propositions en
général qui vont à l'hébergement d'urgence/, de quoi se vêtir,/se soigner rapidement. /On va s'attacher à des besoins vitaux, quoi si le jeune il est
dehors. / (dispositifs d'aide)
Voilà, et bien souvent, c'est dans le cadre d'un partage d'informations sur le jeune./ A mon avis, les éducateurs de rue, c'est comme ça que je les
percevais./ (partage d'infos)
Entretiens Vassaules
, avant d'en arriver à un foyer, / Moi je verrais bien un système un peu lieu de vie avec de l'éducatif,/ un lieu de vie,/ quand on va vraiment mal,
quelque chose de souple, de protecteur. /Mais plutôt un, un lieu de vie quoi./
très individualisé, un suivi très individualisé, vraiment de proximité …
Total 2a : r4. La logique socioculturelle est présente sur le quartier. Elle rencontre les jeunes, en a une bonne connaissance. Après une
évaluation des besoins,elle met en place des dispositifs d'aide. Elle propose un suivi très individualisé et un lieu de vie. Elle partage ses
informations.
Positivité
négatif
neutre
si effectivement on est dehors et qu'il est en errance et que ça peut plus durer comme ça,
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 3a : r0.
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
quelque chose de souple parce que je pense qu'on va pas approcher un gamin qu'est en errance comme ça /
Après, les besoins vitaux c'est vrai qu'en matière de santé, on faisait le point avec l'équipe médicale, /
Pour moi les psys, c'est de l'écoute,/
c'est quelque chose qui démêle, du démêlage quoi, on cherche le fil/
Alors, pour être franc, la psychologue on l'envoyait surtout quand on avait l'impression de pas réussir à rentrer en contact./
Entretiens Vassaules
Bien souvent les plus jeunes, l'entretien n'était pas des plus aisé pour eux. / ce ne sont pas encore des personnes qui peuvent mettre des mots
comme ça facilement /ou avoir un discours élaboré sur ce qui vient de se passer /et on a l'impression là qu'un spécialiste quelque part pourrait
peut-être faciliter leur parole quoi./ pour essayer de faire parler cette jeune personne quoi. /Bon alors au début, c'est un petit peu ça, / ou tout
simplement aider cette jeune personne à s'exprimer sur ce qui est possible d'exprimer quoi. / après on voit ce qu'on fera de ce qui est dit quoi./
il y a beaucoup de souffrance qui s'exprime, on le perçoit à travers certains mots, certaines attitudes, et on se dit qu'il faut passer le relais à
quelqu'un /(relaye)
et on a l'impression qu'il faut reconstituer quelque chose, /reconstituer soit une histoire, Mais au départ, c'est la psychologue, c'était un petit
peu comme ça quoi./
Total 4a : r4. La logique médicale, travail thérapeutique intervient souplement. Elle rentre en contact, écoute, démêle et reconstitue l'histoire.
Elle facilite la parole du jeune et, en faisant le point avec les partenaires, prend le relais des jeunes trop souffrant.
Positivité
négatif
neutre
c'est des bêtises qui me viennent à l'esprit, mais je vois bobo, quoi.
0
1
Total : p2
positif
donc la psychologue c'était vraiment un spécialiste qui
sera peut-être plus pertinente que nous, /plus douée, /
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 5a : r0
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Moi je m'emballerais pas parce que qui me dit que, qui me révèle les faits / qui me saisi en fait, c'est ça qui m'inquiète un petit peu/ (est
mandatée) On prépare sa sortie, enfin, c'est vrai que j'ai du mal à me détacher de la décision de l'autorité judiciaire en fait,/ qui va orienter mon
Entretiens Vassaules
travail / Mais si elle a pas été saisie par un magistrat dans le cadre soit d'un contrôle judiciaire, enfin d'une présentation devant le procureur,/ d'un
contrôle judiciaire ou … on travaille pas avec quoi,/ c'est ça le problème,/ donc j'ai du mal à admettre d'être dans la peau d'un travailleur social
qu'est dans la rue, par exemple et qu'entend parler d'un mineur / où là y a une autorité judiciaire qui prend une décision./
ça m'ennuierais de convoquer un certain nombre de partenaires institutionnels, sans avoir eu au moins un contact avec le jeune /en fin bon, ça me
paraît difficile de mettre en place tout un dispositif sans avoir eu, moi, un contact avec le jeune./ ben moi je chercherais déjà à rencontrer le
jeune/ je me vois pas essayer de mobiliser des réseaux sans avoir eu un contact/ enfin, mais mettre un dispositif en place sans avoir eu une
relation avec une personne, ça me gène quoi / une fois qu'on avait tenté d'établir une relation avec lui, / ce que lui il en disait. /
Ou alors le dispositif, moi je le mets en place pour faire le point sur des informations qui m'arrivent quoi./Est-ce qu'il y a déjà des gens qui
connaissent bien, /on est déjà dans le traitement là/ / sinon je fais le point, je fais un point et c'est un point information./ Je récolte des
informations que différents partenaires vont pouvoir me donner, / moi je sais pas quand j'avais un jeune qui arrivait, on essayait d'avoir un peu
de son histoire,/ il y a toutes les personnes qui pouvaient nous informer sur son histoire, son vécu, /Ce que d'autres pouvaient nous en dire aussi./
bon les actes qu'il avait commis dehors, on essayait de retracer son parcours, /ce qui pouvait le faire souffrir,/ puisqu'en fait on se posait toujours
la question de la souffrance,/ et on cherchait, nous, à être éclairés sur les raisons de sa souffrance,/
C'est vrai que je n'ai pas trop l'habitude de travailler avec les mineurs./ Je travaille avec les mineurs que lorsqu'ils sont incarcérés. /Quand ils sont
en liberté, c'est vrai que j'ai pas trop l'habitude/ C'est un peu compliqué d'aborder les choses comme ça pour moi, j'ai pas l'habitude /il est en
errance, il a commis des actes, des agressions. Moi, en général je les vois après./ mais je sais pas qui je trouverais à Troyes./ Donc, là, ce qui
inquiète c'est qu'il a commis, il y a de la violence, /c'est vrai que moi je me sens, je me suis jamais senti capable de gérer ça, /de gérer ça toute
seule. /La violence, en fait nous on avait la violence qu'on vivait en institution, / Mais des solutions, j'ai pas / Un gamin comme ça qu'est à la rue,
j'ai pas trop de, de solution, /on va chercher des solutions d'urgence quoi. / Parce que en détention, les mineurs bien amochés qui arrivaient
comme ça, ils n'avaient rien à nous dire,/ ils répondaient à nos questions, et nous on faisait des questions, un peu dépistage diagnostic, /et on
avait droit à des ouis, des nons ou des moments d'impatience du style : " oui bon ben ça va, ça a assez duré, je peux y aller comme ça madame,
vous me laissez maintenant" ,/ des mineurs … je connais pas assez les structures des mineurs /oui, oui Copainville mais je suis un peu bête
parce que peut-être que je connais pas d'autres endroits. mais là, je dirais que c'était, on était déjà dans terme déjà plus, on s'installait dans
quelque chose./
Moi je pensais à tout ce qui est des gens qui vont pouvoir l'aider à parler de ce qu'il vit./ qu'il soit de toute façon dehors ou à l'intérieur, ouais, je
pense que les premières personnes avec qui on va chercher,/ pour après lui apporter des personnes autour de lui./ Si je suis pas dans le contexte
judiciaire, j'irais chercher plus vers les éducateurs de rue,/ vers les structures d'hébergement d'urgence /
(utiliser les personnes compétentes)
c'est compliqué parce que, un mineur qu'est à la rue, qui a déjà posé des actes de violence, c'est sur qu'on est déjà avec la Protection Judiciaire de
la Jeunesse./ placement, décision du juge des enfants par exemple,/ la justice, qu'est ce que ça évoque ? Pour moi, c'est à la fois le coup d'arrêt,
oui, c'est le coup d'arrêt./ Hop, stop, on est obligé de s'arrêter, on fait le point /c'est une borne, c'est une limite quoi
Entretiens Vassaules
La logique judiciaire, coercition n'intervient que sur mandat du juge qui pose des limites, et après contact avec le jeune. Elle ne connaît donc
pas assez les mineurs violents, elle s'informe et utilise les personnes compétentes
Positivité
négatif
neutre
positif
incarcération = frustration, je crois que c'est ce qui peut vingt-cinq ans de ma vie /en tout les cas, pour
revenir plus général/
moi c'est pas péjoratif bien sur/
Entretiens Vassaules
Tableau de calcul de la représentation mutuelle positive du quartier de Vassaules
LEGENDE :
Lpe mf =la logique politique et économique, modifications structurelles. Lsé = la logique socioculturelle, action éducative
Lss = la logique socioculturelle, action sociale. Lmt = la logique médicale, travail thérapeutique
Laé =la logique d'apprentissage, travail éducatif. Ljc = la logique judiciaire, coercition
En rouge, représentation/positivité de l'abscisse vers l'ordonnée. En rouge, représentation/positivité de l'ordonnée vers l'abscisse
En vert la réciproque des représentations. En bleu, la réciproque de la positivité
B
d
i
t
à
A
Lpe mf Lpe mf Ls é
Lpe mf
r3/p2
Lpe mf
rp4
Ls é
r0/p1
m0
Ls é
rp4
r3/p2
Ls s
r0/p1
m0
r4/p1
Ls s
rp1
r3/p0
rp1
La é
r0/p1
m0
r4/p1
La é
rp1
r2/p0
rp4
Lm t
r0/p1
m0
r3/p1
Lm t
rp2
r0/p1
rp1
Lj c
r1/p1
m1
r4/p1
Lj c
rp4
r4/p2
rp2
Ls é
m0
r0/p1
m3
r4/p0
m3
r4/p2
m2
r4/p0
m2
r3/p1
vassaules
A dit à B
Ls s Ls s La é
r3/p0 m0 r2/p0
rp1 r0/p1 rp1
r4/p0 m3 r4/p2
rp1 r4/p1 rp4
r3/p1
rp2
r4/p1 m2
rp2 r3/p1
r4/p0 m3 r3/p2
rp3 r4/p2 rp5
r0/p1 m0 r0/p1
rp2 r4/p1 rp4
niveau de RMP =
La é
m0
r0/p1
m3
r4/p1
m2
r4/p1
Lm t
r0/p1
rp2
r4/p0
rp1
r4/p2
rp3
r3/p2
rp5
Lm t
m0
r0/p1
m2
r3/p1
m3
r4/p0
m3
r3/p2
m3
r3/p2
m0 r4/p2 m0
r4/p2 rp4 r0/p1
Lj c
r4/p2
rp4
r3/p1
rp2
r4/p1
rp2
r4/p2
rp4
r0/p1
rp4
Lj c total
m1
18
r1/p1 14
m2
29
r4/p1 34
m0
29
r0/p1 25
m0
30
r0/p1 31
m0
23
r4/p2 34
18
35
320
Entretiens Vassaules
La concordance
Pour Mme D, éducatrice de rue, vassaules (logique socioculturelle, action éducative)
La logique socioculturelle, action éducative est présente sur le quartier pour aider la population, et offrir une médiation. Elle s'informe,
communique et accompagne de manière anonyme.
Alors que lpe mf pense que : La logique socioculturelle, action éducative intervient dans le quartier. Elle connaît le jeune et ses amis.
Alors que lss pense : La logique socioculturelle, action éducative accompagne et protège le jeune. Elle favorise la communication.
+2
Alors que lmt pense : La logique socioculturelle, action éducative est un point de repère qui sécurise le jeune.
Alors que ljc pense que : La logique socioculturelle,action éducative est présente sur le quartier. Elle rencontre les jeunes, en a une bonne
connaissance. Après une évaluation des besoins,elle met en place des dispositifs d'aide. Elle propose un suivi très individualisé et un lieu de
vie. Elle partage ses informations.
+3
Alors que laé pense que : La logique socioculturelle, action éducative détient des informations sur l'environnement, sécurise et prépare un
accueil. Elle assure la communication avec le jeune.
+2
Entretiens Vassaules
Pour Mme D, assistante sociale de secteur, vassaules, logique socioculturelle, action sociale
La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés du jeune puis évalue et analyse en équipe la situation pour aider le jeune. Elle
échange des informations avec les partenaires.
Alors que lpe mf pense que :
La logique socioculturelle, action sociale débroussaille la situation en subvenant aux besoins vitaux du jeune.
Alors que lsé pense que :
La logique socioculturelle, action sociale est repérée par le jeune, elle a connaissance de ses difficultés et intervient dans la famille.
Alors que lmt pense :
La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune, l'aide, lui trouve un hébergement. Elle signale.
+1
Alors que laé pense que : La logique socioculturelle, action sociale détient des informations sur l'environnement, sécurise et prépare un accueil.
Elle gère l'infrastructure.
+1
Entretiens Vassaules
Pour Mme J, soignante, Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
La logique médicale, travail thérapeutique écoute et comprend le jeune
Alors que lpe mf pense que :
Alors que lsé pense que : La logique médicale, travail thérapeutique reçoit, diagnostique puis oriente, soutient et accompagne les jeunes, sous
couvert de secret.
Alors que lss pense : La logique médicale, travail thérapeutique écoute, diagnostique et conseille. Elle propose un soutien psychologique.
+1
Alors que laé pense que : La logique médicale, travail thérapeutique règles les failles intérieures et aide à la reconstruction de soi.
Alors que ljc pense que : La logique médicale, travail thérapeutique intervient souplement. Elle rentre en contact, écoute, démêle et reconstitue
l'histoire. Elle facilite la parole du jeune et, en faisant le point avec les partenaires, prend le relais des jeunes trop souffrant.
+1
Entretiens Vassaules
Pour M. F, instituteur, logique d'apprentissage, action éducative
La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend le jeune, élabore des projets de rescolarisation, fait émerger les potentialités et
récompense des efforts fournis.
Alors que lpe mf pense que : La logique d'apprentissage connaît l'histoire et les soucis du jeune.
Alors que lsé pense que : La logique d'apprentissage, travail éducatif détient des informations. Elle rencontre le jeune, évalue et diagnostique.
Alors que lss pense : La logique d'apprentissage détient des informations et propose une orientation.
Alors que lmt pense : La logique d'apprentissage travaille en lien avec l'assistante sociale de secteur et élabore un projet de rescolarisation.
+1
Entretiens Vassaules
Mme R, conseillère municipale, vassaules, logique politique et économique, modifications structurelles
Après avoir été exclue, la logique politique et économique reprend un rôle social en réseau, dont elle questionne les failles. Elle aide la
population, favorise l'entraide. Elle connaît le réseau d'amis du jeune, dont elle cerne la détresse et les besoins, et responsabilise les
parents.
Entretiens Vassaules
Mme SM, assistante sociale service pénitentiaire, logique judiciaire, coercition
La logique judiciaire, coercition n'intervient que sur mandat du juge qui pose des limites, et après contact avec le jeune. Elle ne connaît donc
pas assez les mineurs violents, elle s'informe et utilise les personnes compétentes
Alors que lpe mf pense que : La logique judiciaire, coercition fait respecter la loi. Elle pare au plus urgent en aidant et protégeant le jeune.
Pour ce faire, elle donne un sens à l'acte en redonnant un cadre et en réprimant.
+1
Alors que lsé pense que : La logique judiciaire détient des informations et travaille en lien avec l'éducatrice de rue.
Alors que lss pense : La logique judiciaire, coercition détient des informations. Elle fait respecter la loi et propose un travail éducatif.
Alors que laé pense que : La logique judiciaire, coercition détient des infos et réfléchit sur la situation. Elle rappelle la loi, cadre, protège et
réprime. Elle contractualise l'engagement entre le jeune et l'institution.
+1
RMP avec concordance = 320+14=334
INSTITUT REGIONAL DU TRAVAIL SOCIAL
DE CHAMPAGNE ARDENNE
ANNEXE 2
Retranscription des entretiens, analyse, tableau de cotation de la représentation
mutuelle positive, cotation de la concordance : quartier Point du Jour, quartier
Maugout, quartier ZUP La Chapelle.
UN CONTRE TOUS, TOUS POUR UN
Le travail de réseau à l'épreuve des passages à l'acte violent
des adolescents.
DIPLÔME SUPERIEUR DU TRAVAIL SOCIAL
03 février 2005
DRASS de Lorraine
CTR : M. Didier LAHAYE
Auteur : M. Yann VILLANNÉ
RETRANSCRIPTION DES ENTRETIENS,
ANALYSE,
TABLEAU DE COTATION DE LA
REPRESENTATION MUTUELLE POSITIVE,
COTATION DE LA CONCORDANCE.
QUARTIER MAUGOUT
RETRANSCRIPTION DES ENTRETIENS,
ANALYSE,
TABLEAU DE COTATION DE LA
REPRESENTATION MUTUELLE POSITIVE,
COTATION DE LA CONCORDANCE.
QUARTIER ZUP LA CHAPELLE
RETRANSCRIPTION DES ENTRETIENS,
ANALYSE,
TABLEAU DE COTATION DE LA
REPRESENTATION MUTUELLE POSITIVE,
COTATION DE LA CONCORDANCE.
QUARTIER POINT DU JOUR
Entretiens Point du jour
Mme C, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Qui invitez-vous ?
- il a pas de famille, c'est ça ?
- il a une famille mais qui ne peut pas vraiment l'aider.
- Mais qui ne peut pas l'aider quoi … ben déjà l'assistante sociale du quartier … et ensuite si y a un club de quartier de prévention … ensuite …
ça peut être aussi … voir … si il y a agression, de toute façon il va y avoir les services de police … on travaille avec eux aussi … après … un
jeune de quel âge déjà ?
- un adolescent.
- ouais ben après on sera sur des, sur la mission locale, le passage … et puis les services de soins aussi hein, l'amener un petit peu … c'est bon ?
Alors comment on procede ?
- C'est toi qui me dis.
- bon ben négocier avec lui, faut que … peut-être que les partenaires faut se réunir entre eux pour voir qui va négocier avec lui, un petit peu, pour
l'amener un petit peu à dialoguer
- Bon ça c'est les gens que tu inviterais à la réunion.
- Oui.
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur.
- de voir la situation familiale, la situation financière … voir avec lui si il peut reprendre un cursus scolaire ou de travail …
- L'équipe de prévention
- Donc la prévention ? Leur demander un petit peu d'essayer de faire connaissance avec ce jeune quoi de l'amener à … oui au moins qu'il ait un
repère, ce repère la, de jeune qui … appelle, voila …
- la police
- la police et bien peut être aussi pour lui donner certaines limites et puis … et puis peut-être certaine vigilance, autour de ça quoi, autour d'une
préoccupation …
- La Mission Locale d'Insertion
- … revoir avec lui toute sa situation scolaire, un peu la même chose qu'au DAL, mais sauf que c'est plus précis quand même, voir s'il y a des
choses, un contrat jeune … voir pourquoi il se débat dans ce quartier peut-être aussi …
- Le Passage.
- C'est un peu la même chose mais bon, autant qu'il connaisse un peu toutes les structures, je pense que c'est aussi bien. Et puis un service de
soins pour l'amener un petit peu à avoir un lieu, un espace pour lui de parole, puis … autour de … ben il parle de ses racines quand même à
travailler autour de tout ça quoi, ses racines, son insertion …
- la famille.
Entretiens Point du jour
- … un petit peu de l'accompagner dans ces divers lieux …
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur.
- assistante sociale de secteur … assistante sociale ben aide sociale quoi …
- La prévention
- … prévention … préoccupation …
- la police
- sécurité ….
- La Mission Locale d'Insertion et le Passage.
- … identité …
- La famille
- la famille … bienveillance
- Les soins
- et les soins ? …l'individualité, la …
Entretiens Point du jour
Mme C, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
1° épure
Qui invitez-vous ?
il a pas de famille, c'est ça ? Mais qui ne peut pas l'aider
Déjà l'assistante sociale du quartier/ et ensuite si y a un club de quartier de prévention /ensuite ça peut être aussi si il y a agression, il va y avoir
les services de police / on travaille avec eux aussi /
- après on sera sur la mission locale,/le passage /et puis les services de soins aussi /l'amener un petit peu./négocier avec lui,/ faut que les
partenaires faut se réunir entre eux /pour voir qui va négocier avec lui, un petit peu, /pour l'amener un petit peu à dialoguer
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur : de voir la situation familiale,/ la situation financière /voir avec lui si il peut reprendre un cursus scolaire ou de
travail
Donc la prévention ? Leur demander un petit peu d'essayer de faire connaissance avec ce jeune/ de l'amener à au moins qu'il ait un repère, /ce
repère la, de jeune qui appelle/
la police peut être aussi pour lui donner certaines limites / et puis peut-être certaine vigilance autour de ça / autour d'une préoccupation /
- La Mission Locale d'Insertion : revoir avec lui toute sa situation scolaire/un peu la même chose qu'au DAL, mais sauf que c'est plus
précis/quand même, voir s'il y a des choses, un contrat jeune /voir pourquoi il se débat dans ce quartier peut-être aussi /
- Le Passage : C'est un peu la même chose mais bon, autant qu'il connaisse un peu toutes les structures, je pense que c'est aussi bien./ Et puis un
service de soins pour l'amener un petit peu à avoir un lieu, un espace pour lui de parole/puis autour de il parle de ses racines quand même à
travailler autour de tout ça, ses racines, son insertion /
- la famille : un petit peu de l'accompagner dans ces divers lieux
Un qualificatif ?
- assistante sociale de secteur assistante sociale aide sociale
Prévention préoccupation
- la police : sécurité
- La Mission Locale d'Insertion et le Passage : identité
- la famille bienveillance
- les soins ? L'individualité
Entretiens Point du jour
Profession
nels
ou
institutions
citées
Assistante
sociale de
secteur
Club
de
prévention
Mme C, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Déjà l'assistante sociale du quartier/ de voir la situation familiale,/ la situation financière /voir
avec lui si il peut reprendre un cursus scolaire ou de travail /
et ensuite si y a un club de quartier de prévention / Donc la prévention ? Leur demander un petit
peu d'essayer de faire connaissance avec ce jeune/ de l'amener à au moins qu'il ait un repère, /ce
repère la, de jeune qui appelle/ Prévention
La police
ensuite ça peut être aussi si il y a agression, il va y avoir les services de police / on travaille avec
eux aussi / la police peut être aussi pour lui donner certaines limites / et puis peut-être certaine
vigilance autour de ça / autour d'une préoccupation /
La mission après on sera sur la mission locale,/le passage / revoir avec lui toute sa situation scolaire/un peu
locale, le la même chose qu'au DAL, mais sauf que c'est plus précis/quand même, voir s'il y a des choses,
passage
un contrat jeune /voir pourquoi il se débat dans ce quartier peut-être aussi /: C'est un peu la
même chose mais bon, autant qu'il connaisse un peu toutes les structures, je pense que c'est aussi
bien./
La famille
il a pas de famille, c'est ça ? Mais qui ne peut pas l'aider
Les soins
et puis les services de soins aussi /l'amener un petit peu./négocier avec lui,/ Et puis un service de
soins pour l'amener un petit peu à avoir un lieu, un espace pour lui de parole/puis autour de il
parle de ses racines quand même à travailler autour de tout ça, ses racines, son insertion /
Divers
faut que les partenaires faut se réunir entre eux /pour voir qui va négocier avec lui, un petit peu,
/pour l'amener un petit peu à dialoguer
assistante sociale de secteur
assistante sociale aide sociale
préoccupation
sécurité
identité
la famille bienveillance
les soins ? L'individualité
Entretiens Point du jour
Mme C, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
Logique
Logique médicale Logique
et économique
socioculturelle
socioculturelle
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Modifications
structurelles
citation
Action éducative
Action sociale
Travail
Action éducative
thérapeutique
et ensuite si y a un Déjà l'assistante
et puis les services après on sera sur
club de quartier de sociale du
de soins aussi / Et la mission locale, /
prévention / le quartier/
puis un service de
passage /
assistante sociale soins
de
secteur/
assistante sociale/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Total 1a : r0
Positivité
négatif
neutre
positif
Total p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Donc la prévention ? Leur demander un petit peu d'essayer de faire connaissance avec ce jeune/ (rencontrer)
de l'amener à au moins qu'il ait un repère, /ce repère la, de jeune qui appelle/(donner un repère)
Total 2a : r3. La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune et lui donne un repère
ensuite ça peut
être aussi si il y a
agression, il va y
avoir les services
de police /
Entretiens Point du jour
Positivité
négatif
neutre
Préoccupation
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
/ de voir la situation familiale,/ la situation financière /voir avec lui si il peut reprendre un cursus scolaire ou de travail / (évaluation)
Total 3a : r2. la logique socioculturelle, action sociale évalue
Positivité
négatif
0
Total : p1
Neutre
aide sociale
1
positif
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
l'amener un petit peu. /négocier avec lui,/
pour l'amener un petit peu à avoir un lieu, un espace pour lui de parole/(espace de parole)
puis autour de il parle de ses racines /quand même à travailler autour de tout ça, ses racines, /(travailler sur ses racines)
son insertion (et son insertion)
La logique médicale, travail thérapeutique propose au jeune un espace de parole individualisé afin de négocier et travailler sur ses racines et
son insertion
Positivité
négatif
Neutre
les soins ? L'individualité
positif
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
revoir avec lui toute sa situation scolaire/un peu la même chose qu'au DAL, mais sauf que c'est plus précis/
quand même, voir s'il y a des choses, un contrat jeune / (évaluer la situation)
C'est un peu la même chose mais bon, autant qu'il connaisse un peu toutes les structures, je pense que c'est aussi bien(élargit le choix)
voir pourquoi il se débat dans ce quartier peut-être aussi /(diagnostic)
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, action éducative évalue la situation, diagnostique et élargit le choix
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
identité
positif
Total 5b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
la police peut être aussi pour lui donner certaines limites/ on travaille avec eux aussi /
et puis peut-être certaine vigilance autour de ça/autour d'une préoccupation / sécurité/ (protéger)
Total 6a : r3. La logique judiciaire, coercition donne des limites et protège
Positivité
Citation/positivité
Total 6b : p1
négatif
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Mme S, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Qui invitez-vous ?
- J’invite la famille, son réseau si il y a des jeunes qui puissent le connaître, sur le secteur du Point du Jour, j’invite le Centre de Loisirs. Je me
mets aussi en relation avec l’institution scolaire. Je suis en tant qu’assistante sociale au niveau de la DIDAMS. Le fait que je travaille en
sectorisé, on est deux assistantes sociales sur le secteur du Point du Jour… Je pense avoir fait le tour.
Une tâche à leur confier ?
-C’est difficile à imaginer parce que dans un contexte comme ça, je ne sais pas si on peut distribuer des tâches communes. Je pense que le plus
important dans cette réunion c’est que comme ce jeune se sent isolé, qu’il voit qu’il y ait une synergie derrière et que selon ce qu’il peut
rencontrer, c’est vrai qu’il y a plusieurs interlocuteurs qui peuvent être là, on a des tâches différentes, c’est vrai que c’est difficile de leur donner
une tâche parce que ce n’est pas moi qui peut leur donner une tâche commune.
- C’est surtout comment vous vous représentez les premières actions qu’il faut mettre en place par rapport à ce jeune.
- Le principal comme c’est une situation d’isolement, redonner une synergie, ré identifier les personnes qui sont sur le secteur et qui ait une
relation qui se recréé. Ca peut être des contacts informels, réentrer en relation avec ce jeune lors d’entretiens individuels, c’est vrai que les
éducateurs de rue ils sont sur le quartier, ça peut être de façon informelle mais déjà de rentrer en relation avec ce jeune, d’avoir la proximité de la
relation. Un objectif commun, à la rigueur, ou une tache commune selon les demandes du jeune et la problématique qui est ciblée, c’est d’être de
nouveau à proximité de ce jeune, d’être de nouveau à disposition et de reconstruire une certaine relation, un premier contact.
- la famille
-De comment on peut aussi travailler avec eux par rapport à ce jeune, puisque c’est un mineur et que le réseau familial est important. Mais
travailler aussi avec le jeune et la famille, la famille avec le jeune.
- Le réseau de jeunes, les amis…
- C’est savoir un peu comment on peut les percevoir, comment le jeune se sent et comment on peut les aider. Ca m’est arrivé, par exemple, pour
un jeune isolé, qui n’avait pas forcément confiance aux assistantes sociales… j’ai travaillé avec un de ses copains qui me connaissait, et sur les
entretiens, ils sont venus à 2. Travailler aussi sur ses repères à lui, c’est à dire qu’il a forcément des repères, ça peut être des personnes à
l’extérieur du quartier mais travailler avec ses repères dans un premier temps.
- Le Centre de loisirs
- J’ai mis le centre de loisirs parce que ça peut être un centre de loisirs, selon son âge, s’il le fréquente. Donc, je ne connais pas effectivement la
situation de ce jeune mais, par rapport aux loisirs, lui redonner des activités, ça peut être une proposition s’il se sent isolé. Parce que, ce que
j’entendais aussi, c’était un garçon qui partait un petit peu dans la déroute, avec un sentiment d’isolement, retravailler un peu avec les structures
qui sont sur le secteur, il y a avait la possibilité qu’il fréquente ce centre de loisirs, s’il le fréquentait depuis un moment donné, essayer de savoir
pourquoi… ça peut être aussi les centres de loisirs qui sont implantés sur le secteur connaissent très bien les enfants depuis petit mais, quelques
Entretiens Point du jour
fois, même quand les jeunes ne fréquentent plus le centre, ils ont gardé des contacts importants puisque cela retrace leur histoire et des fois, c’est
intervenir un des animateurs, c’est vrai que c’est important, c’est un repère pour les jeunes.
- Le jeune
- Qu’est ce qu’on lui demande en premier au jeune ? ce qu’ils peut attendre de nous…
- L'institution scolaire
- Faire le point avec eux, savoir un peu s’il est exclu. Dans l’énoncé de cette situation, il est exclu du système scolaire. Il est déscolarisé donc
faire le point par rapport à cette déscolarisation, de comment ils le voient et savoir s’ils ont une possibilité de scolarisation, si dans le projet du
jeune, à l’heure actuelle, où il en est à ce moment, c’est une de ses demandes. Effectivement, selon le réseau partenarial, il peut être connu par
différentes personnes qui ont une vision de ce jeune à un moment donné et que le fait de pouvoir rassembler cette vision là pour avoir une
globalité de la situation, et toujours en fonction de la demande du jeune et où il en est. Le principal, pour moi, dans cette réunion, effectivement,
ce serait de repartir du jeune et d’où il en est. Après, il peut y avoir plusieurs optiques au travail qu’on peut mener avec le jeune mais repartir
d’où il en est.
- D’accord, donc, j’allais vous demander pour vous, et pour votre collègue- Repartir du jeune et, après, trouver des options…. Oui, voilà, repartir
du jeune, de ce qu’il me dit et de ce qu’il vit, parce que c’est deux choses différentes aussi, entre dire et vivre les choses, de ce qu'il vit en
principal.
un qualificatif
- l’éducateur de rue
- Un éducateur de rue, à la proximité.
- La famille
- aux valeurs.
- Le réseau de jeunes,
- à la relation.
- Le centre de loisirs,
- à la proximité également.
- Le jeune lui-même,
- à l’individu.
- Les institutions scolaires,
- à l’apprentissage.
- La Didams, les assistantes sociales,
- moi, je vois mon travail effectivement pareil, c’est le mot qui me revient, c’est là dessus que je suis en train de travailler, c’est la proximité, être
au plus près des adolescents. Pour le secteur social, c’est tout ce qui est service public, l’usager, c’est la mission de service public.
Entretiens Point du jour
Mme S, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
1° épure
Qui invitez-vous ?
- J’invite la famille, /son réseau si il y a des jeunes qui puissent le connaître, sur le secteur du Point du Jour, /j’invite le Centre de Loisirs./ Je me
mets aussi en relation avec l’institution scolaire./ Je suis en tant qu’assistante sociale au niveau de la DIDAMS. /Le fait que je travaille en
sectorisé, on est deux assistantes sociales sur le secteur du Point du Jour/Je pense avoir fait le tour./
Une tâche à leur confier ?
-C’est difficile à imaginer parce que dans un contexte comme ça, je ne sais pas si on peut distribuer des tâches communes. /Je pense que le plus
important dans cette réunion /c’est que comme ce jeune se sent isolé, /qu’il voit qu’il y ait une synergie derrière /et que selon ce qu’il peut
rencontrer, c’est vrai qu’il y a plusieurs interlocuteurs qui peuvent être là,/ on a des tâches différentes, /c’est vrai que c’est difficile de leur donner
une tâche parce que ce n’est pas moi qui peut leur donner une tâche commune/.
- Le principal comme c’est une situation d’isolement, redonner une synergie,/ ré identifier les personnes qui sont sur le secteur /et qui ait une
relation qui se recréé. /Ca peut être des contacts informels, /réentrer en relation avec ce jeune lors d’entretiens individuels,/ c’est vrai que les
éducateurs de rue ils sont sur le quartier,/ ça peut être de façon informelle /mais déjà de rentrer en relation avec ce jeune, /d’avoir la proximité de
la relation./ Un objectif commun, à la rigueur, ou une tache commune selon les demandes du jeune et la problématique qui est ciblée, c’est d’être
de nouveau à proximité de ce jeune, /d’être de nouveau à disposition /et de reconstruire une certaine relation, un premier contact./
- la famille
-/De comment on peut aussi travailler avec eux par rapport à ce jeune, /puisque c’est un mineur /et que le réseau familial est important./ Mais
travailler aussi avec le jeune et la famille, la famille avec le jeune/.
- Le réseau de jeunes, les amis…
- C’est savoir un peu comment on peut les percevoir,/ comment le jeune se sent et comment on peut les aider./ Ca m’est arrivé, par exemple, pour
un jeune isolé, qui n’avait pas forcément confiance aux assistantes sociales…/ j’ai travaillé avec un de ses copains qui me connaissait, et sur les
entretiens, ils sont venus à 2./ Travailler aussi sur ses repères à lui, /c’est à dire qu’il a forcément des repères, /ça peut être des personnes à
l’extérieur du quartier /mais travailler avec ses repères dans un premier temps./
- J’ai mis le centre de loisirs parce que ça peut être un centre de loisirs, selon son âge, s’il le fréquente./ Donc, je ne connais pas effectivement la
situation de ce jeune mais, par rapport aux loisirs, lui redonner des activités, /ça peut être une proposition s’il se sent isolé./ Parce que, ce que
j’entendais aussi, c’était un garçon qui partait un petit peu dans la déroute, avec un sentiment d’isolement, retravailler un peu avec les structures
qui sont sur le secteur,/ il y a avait la possibilité qu’il fréquente ce centre de loisirs, /s’il le fréquentait depuis un moment donné, /essayer de
savoir pourquoi/ ça peut être aussi les centres de loisirs qui sont implantés sur le secteur connaissent très bien les enfants depuis petit /mais,
quelques fois, même quand les jeunes ne fréquentent plus le centre, ils ont gardé des contacts importants/ puisque cela retrace leur histoire /et des
fois, c’est intervenir un des animateurs, /c’est vrai que c’est important, /c’est un repère pour les jeunes.
Entretiens Point du jour
- Le jeune
- /Qu’est ce qu’on lui demande en premier au jeune ? ce qu’ils peut attendre de nous/…
- L'institution scolaire
- /Faire le point avec eux, savoir un peu s’il est exclu./ Dans l’énoncé de cette situation, il est exclu du système scolaire. /Il est déscolarisé donc
faire le point par rapport à cette déscolarisation, /de comment ils le voient /et savoir s’ils ont une possibilité de scolarisation,/ si dans le projet du
jeune, à l’heure actuelle, où il en est à ce moment, c’est une de ses demandes./ Effectivement, selon le réseau partenarial, il peut être connu par
différentes personnes qui ont une vision de ce jeune à un moment donné /et que le fait de pouvoir rassembler cette vision là pour avoir une
globalité de la situation, /et toujours en fonction de la demande du jeune et où il en est. /le principal, pour moi, dans cette réunion, effectivement,
ce serait de repartir du jeune et d’où il en est./ Après, il peut y avoir plusieurs optiques au travail qu’on peut mener avec le jeune mais repartir
d’où il en est. /
Repartir du jeune /et, après, trouver des options/ Oui, voilà, repartir du jeune, de ce qu’il me dit et de ce qu’il vit,/ parce que c’est deux choses
différentes aussi, entre dire et vivre les choses, /de ce qu'il vit en principal.
un qualificatif
- Un éducateur de rue, : à la proximité.
- La famille :aux valeurs.
- Le réseau de jeunes: à la relation.
- Le centre de loisirs:à la proximité également.
- Le jeune lui-même: à l’individu.
Les institutions scolaires: à l’apprentissage.
- La Didams, les assistantes sociales : / moi, je vois mon travail effectivement pareil, c’est le mot qui me revient, c’est là dessus que je suis en
train de travailler, c’est la proximité, être au plus près des adolescents./Pour le secteur social, c’est tout ce qui est service public /l’usager,/c’est la
mission de service public.
Entretiens Point du jour
Mme S, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
La famille
J’invite la famille, / De comment on peut aussi travailler avec eux par rapport à ce jeune,
/puisque c’est un mineur /et que le réseau familial est important./ Mais travailler aussi avec le
jeune et la famille, la famille avec le jeune/.
Son réseau son réseau si il y a des jeunes qui puissent le connaître, sur le secteur du Point du Jour, / C’est
d'amis
savoir un peu comment on peut les percevoir,/ comment le jeune se sent et comment on peut les
aider./ Ca m’est arrivé, par exemple, pour un jeune isolé, qui n’avait pas forcément confiance
aux assistantes sociales…/ j’ai travaillé avec un de ses copains qui me connaissait, et sur les
entretiens, ils sont venus à 2./
L'éducateur c’est vrai que les éducateurs de rue ils sont sur le quartier,/ ça peut être de façon informelle /mais
de rue
déjà de rentrer en relation avec ce jeune, /d’avoir la proximité de la relation./
Le centre j’invite le Centre de Loisirs./ J’ai mis le centre de loisirs parce que ça peut être un centre de
de loisirs
loisirs, selon son âge, s’il le fréquente./ Donc, je ne connais pas effectivement la situation de ce
jeune mais, par rapport aux loisirs, lui redonner des activités, /ça peut être une proposition s’il se
sent isolé./ Parce que, ce que j’entendais aussi, c’était un garçon qui partait un petit peu dans la
déroute, avec un sentiment d’isolement, retravailler un peu avec les structures qui sont sur le
secteur,/ il y a avait la possibilité qu’il fréquente ce centre de loisirs, /s’il le fréquentait depuis un
moment donné, /essayer de savoir pourquoi/ ça peut être aussi les centres de loisirs qui sont
implantés sur le secteur connaissent très bien les enfants depuis petit /mais, quelques fois, même
quand les jeunes ne fréquentent plus le centre, ils ont gardé des contacts importants/ puisque cela
retrace leur histoire /et des fois, c’est intervenir un des animateurs, /c’est vrai que c’est
important, /c’est un repère pour les jeunes.
Le jeune
Un objectif commun, à la rigueur, ou une tache commune selon les demandes du jeune et la
problématique qui est ciblée, c’est d’être de nouveau à proximité de ce jeune, /d’être de nouveau
à disposition /et de reconstruire une certaine relation, un premier contact./ Travailler aussi sur
ses repères à lui, /c’est à dire qu’il a forcément des repères, /ça peut être des personnes à
Qualification
aux valeurs.
: à la relation.
à la proximité.
à la proximité également.
à l’individu
Entretiens Point du jour
l’extérieur du quartier /mais travailler avec ses repères dans un premier temps./ Qu’est ce qu’on
lui demande en premier au jeune ? ce qu’ils peut attendre de nous/… parce que c’est deux choses
différentes aussi, entre dire et vivre les choses, /de ce qu'il vit en principal.
Les
institutions
scolaires
Les
assistantes
sociales
Je me mets aussi en relation avec l’institution scolaire./ Faire le point avec eux, savoir un peu
s’il est exclu./ Dans l’énoncé de cette situation, il est exclu du système scolaire. /Il est
déscolarisé donc faire le point par rapport à cette déscolarisation, /de comment ils le voient /et
savoir s’ils ont une possibilité de scolarisation,/ si dans le projet du jeune, à l’heure actuelle, où
il en est à ce moment, c’est une de ses demandes./
Je suis en tant qu’assistante sociale au niveau de la DIDAMS. /Le fait que je travaille en
sectorisé, on est deux assistantes sociales sur le secteur du Point du Jour/Je pense avoir fait le
tour./ C’est difficile à imaginer parce que dans un contexte comme ça, je ne sais pas si on peut
distribuer des tâches communes. /Je pense que le plus important dans cette réunion /c’est que
comme ce jeune se sent isolé, /qu’il voit qu’il y ait une synergie derrière /et que selon ce qu’il
peut rencontrer, c’est vrai qu’il y a plusieurs interlocuteurs qui peuvent être là,/ on a des tâches
différentes, /c’est vrai que c’est difficile de leur donner une tâche parce que ce n’est pas moi qui
peut leur donner une tâche commune/.- Le principal comme c’est une situation d’isolement,
redonner une synergie,/ ré identifier les personnes qui sont sur le secteur /et qui ait une relation
qui se recréé. /Ca peut être des contacts informels, /réentrer en relation avec ce jeune lors
d’entretiens individuels,/ et toujours en fonction de la demande du jeune et où il en est.
Effectivement, selon le réseau partenarial, il peut être connu par différentes personnes qui ont
une vision de ce jeune à un moment donné /et que le fait de pouvoir rassembler cette vision là
pour avoir une globalité de la situation, //le principal, pour moi, dans cette réunion,
effectivement, ce serait de repartir du jeune et d’où il en est./ Après, il peut y avoir plusieurs
optiques au travail qu’on peut mener avec le jeune mais repartir d’où il en est. /
Repartir du jeune /et, après, trouver des options/ Oui, voilà, repartir du jeune, de ce qu’il me dit
et de ce qu’il vit,/
à l’apprentissage
moi,
je
vois
mon
travail
effectivement pareil, c’est le mot qui
me revient, c’est là dessus que je
suis en train de travailler, c’est la
proximité, être au plus près des
adolescents./Pour le secteur social,
c’est tout ce qui est service public
/l’usager,/c’est la mission de service
public.
Entretiens Point du jour
Mme S, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
et économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Modifications
structurelles
citation
Action éducative
Action sociale
c’est vrai que les
éducateurs de rue/
j’invite le Centre
de Loisirs/ J’ai
mis le centre de
loisirs parce que
ça peut être un
centre de loisirs,
selon son âge, s’il
le fréquente
Je suis en tant
qu’assistante
sociale au niveau
de la DIDAMS. /
Le fait que je
travaille
en
sectorisé, on est
deux assistantes
sociales sur le
secteur du Point
du Jour/
Travail
thérapeutique
Action éducative
Je me mets aussi
en relation avec
l’institution
scolaire./
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 1a r0
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Score de la dyade
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
ils sont sur le quartier,/ d’avoir la proximité de la relation./ à la proximité/ à la proximité également
ça peut être de façon informelle /mais déjà de rentrer en relation avec ce jeune, / (rencontrer)
Donc, je ne connais pas effectivement la situation de ce jeune mais, par rapport aux loisirs, lui redonner des activités, /ça peut être une
proposition s’il se sent isolé./ Parce que, ce que j’entendais aussi, c’était un garçon qui partait un petit peu dans la déroute, avec un sentiment
d’isolement, retravailler un peu avec les structures qui sont sur le secteur,/ il y a avait la possibilité qu’il fréquente ce centre de loisirs, /s’il le
fréquentait depuis un moment donné,/ et des fois, c’est intervenir un des animateurs, / (vaincre l'isolement par des activités)
ça peut être aussi les centres de loisirs qui sont implantés sur le secteur connaissent très bien les enfants depuis petit /mais, quelques fois, même
quand les jeunes ne fréquentent plus le centre, ils ont gardé des contacts importants/ puisque cela retrace leur histoire/ essayer de savoir
pourquoi/ /(connaissance du jeune)
c’est un repère pour les jeunes.
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative est un repère pour les jeunes. Leur proximité leur permet de les rencontrer, de les
connaître et de leur proposer des activités pour vaincre leur isolement.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
c’est vrai que c’est important,
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
J’invite la famille, / De comment on peut aussi travailler avec eux par rapport à ce jeune, /puisque c’est un mineur /et que le réseau familial est
important./ Mais travailler aussi avec le jeune et la famille, la famille avec le jeune/. Qu’est ce qu’on lui demande en premier au jeune ? ce qu’ils
peut attendre de nous/… et toujours en fonction de la demande du jeune et où il en est/. parce que c’est deux choses différentes aussi, entre dire
et vivre les choses, /de ce qu'il vit en principal. (travailler avec le jeune et sa famille)
Entretiens Point du jour
son réseau si il y a des jeunes qui puissent le connaître Ca m’est arrivé, par exemple, pour un jeune isolé, qui n’avait pas forcément confiance
aux assistantes sociales…/ j’ai travaillé avec un de ses copains qui me connaissait, et sur les entretiens, ils sont venus à 2./, sur le secteur du
Point du Jour, / C’est savoir un peu comment on peut les percevoir,/ comment le jeune se sent (travailler avec son entourage)
et comment on peut les aider./
Un objectif commun, à la rigueur, ou une tache commune selon les demandes du jeune et la problématique qui est ciblée, c’est d’être de nouveau
à proximité de ce jeune, / d’être de nouveau à disposition / et qui ait une relation qui se recréé. / moi, je vois mon travail effectivement pareil,
c’est le mot qui me revient, c’est là dessus que je suis en train de travailler, c’est la proximité, être au plus près des adolescents./ Ca peut être des
contacts informels, /réentrer en relation avec ce jeune lors d’entretiens individuels,/ à la relation. à l’individu /et de reconstruire une certaine
relation, un premier contact./(renouer le contact)
Travailler aussi sur ses repères à lui, /c’est à dire qu’il a forcément des repères, /ça peut être des personnes à l’extérieur du quartier /mais
travailler avec ses repères dans un premier temps./ /le principal, pour moi, dans cette réunion, effectivement, ce serait de repartir du jeune et
d’où il en est./ Après, il peut y avoir plusieurs optiques au travail qu’on peut mener avec le jeune mais repartir d’où il en est. /Repartir du jeune
/et, après, trouver des options/ Oui, voilà, repartir du jeune, de ce qu’il me dit et de ce qu’il vit,/
Je pense avoir fait le tour./ C’est difficile à imaginer parce que dans un contexte comme ça, je ne sais pas si on peut distribuer des tâches
communes. /Je pense que le plus important dans cette réunion /c’est que comme ce jeune se sent isolé, /qu’il voit qu’il y ait une synergie derrière
/et que selon ce qu’il peut rencontrer, c’est vrai qu’il y a plusieurs interlocuteurs qui peuvent être là,/ on a des tâches différentes, /c’est vrai que
c’est difficile de leur donner une tâche parce que ce n’est pas moi qui peut leur donner une tâche commune/.- Le principal comme c’est une
situation d’isolement, redonner une synergie,/ ré identifier les personnes qui sont sur le secteur /
Effectivement, selon le réseau partenarial, il peut être connu par différentes personnes qui ont une vision de ce jeune à un moment donné /et que
le fait de pouvoir rassembler cette vision là pour avoir une globalité de la situation, /(avoir une vision globale de la situation)
Pour le secteur social, c’est tout ce qui est service public /l’usager,/c’est la mission de service public.
Travaillant avec le jeune, sa famille et son entourage, la logique socioculturelle, action sociale aide, renoue le contact, redonne une synergie
à partir des repères du jeune. Elle a une vision globale de la situation. Elle a une mission de service public.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 4a : r0
Entretiens Point du jour
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Faire le point avec eux, savoir un peu s’il est exclu./ Il est déscolarisé donc faire le point par rapport à cette déscolarisation, /de comment ils le
voient /(diagnostic)
et savoir s’ils ont une possibilité de scolarisation,/ si dans le projet du jeune, à l’heure actuelle, où il en est à ce moment, c’est une de ses
demandes./(rescolarisation)
Total 5a : r3. La logique d'apprentissage, action éducative diagnostique et rescolarise.
Positivité
négatif
neutre
Dans l’énoncé de cette situation, il à l’apprentissage
est exclu du système scolaire. /
1
1
Total : p0
positif
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 6a : r0
Positivité
Négatif
Total p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Mme H, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
Qui invitez-vous ?
- ça me rappelle l'histoire d'un jeune du quartier … il y a un ou deux ans … On a rien pu faire. Ben il a jamais voulu, il a toujours fuit. C'est-àdire qu'il avait pas beaucoup de copains, il avait personne … On a jamais pu rentrer en contact vraiment. Et il a fini en prison. Il y est encore …
peut-être, je sais, je sais pas … Il allait pas voir l'assistante sociale non plus. Là pour ça on a pas été au top … il était jeune pourtant … On a pas
été … on a pas réussi le, le, le contact … Pour votre scénario, je pense que je verrais les travailleurs sociaux, de la DiDAMS. Peut-être pour un
placement, je sais pas, peut-être à Rosières, je sais pas, au CDE … et puis si y a un suivi AEMO, savoir si il, si , savoir ce que ça a donné, si il lui
ont trouvé une formation, et puis pour un, un échange … Et puis j'appellerais les services sociaux de l'Education Nationale, de son, de l'école où
il était. Pour savoir ce qui, pour savoir ce qui s'est passé, ce qu'ils ont fait … ce qui a été fait. Et puis bien sur j'essaierais de rencontrer le jeune …
Voir si il a des copains, aller le voir. Bon, dans un premier temps, c'est d'entrer en contact, et puis si on peut d'avoir un échange, de lui parler…
dans un deuxième temps, c'est d'avoir sa confiance. Mais nous, c'est la libre adhésion alors … C'est pas à vous que je vais le dire, que je vais
l'apprendre … Pour un truc comme ça, il faut au moins un an … ou même plus … Et puis je verrais avec le Temps du Devenir, avec vous…
- d'autres adultes ou partenaires pour vous aider ?
- ben … non, l'AS, l'école, et puis vous, c'est déjà pas mal.
La tâche à leur confier ?
- les travailleurs sociaux, la DiDAMS
- ça serait pour la problématique, si elle le connaît, si y ont vu la famille, si … c'est pour savoir si ils le connaissent …
- Le placement
- ben le placement, c'est Rosières ou le CDE … Mais nous on les voit jamais. C'est si, en fait, c'est dans l'autre sens. On voit le jeune, si, mais
c'est avant qu'il soit placé … c'est rare qu'il est déjà dans un foyer. Nous c'est si on, si la DiDAMS nous demande, il est placé et elle nous
demande des, des infos … C'est jamais nous qui demande des infos. Soit nous on le connaît avant, soit c'est pour comment il était, des éléments
sur son comportement …
- le suivi AEMO
- Par la PJJ … juste échanger, voir si on peut être utile
- Les services sociaux de l'Education Nationale
- Je l'ai dit, savoir ce qui s'est passé, échanger.
- Le Temps du Devenir
- voir si y a eu suivi, ce que ça a donné
- Vous, éducatrice de rue
Entretiens Point du jour
- ben, ça serait tout réunir pour trouver un, un projet … un projet éducatif et professionnel … Avec lui, si il veut
Un qualificatif ?
- les travailleurs sociaux, la DiDAMS
- les problèmes d'ordre administratifs
- un foyer
- prise en charge du jeune
- un suivi AEMO par la PJJ
- suivi éducatif et familial
- l'Education Nationale
- projet professionnel
- le Temps du Devenir
- discussion, échange
- les éducateurs de rue
- premier temps contact, deuxième temps, confiance
Entretiens Point du jour
Mme H, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- ça me rappelle l'histoire d'un jeune du quartier … il y a un ou deux ans … On a rien pu faire. /Ben il a jamais voulu, il a toujours fuit. /C'est-àdire qu'il avait pas beaucoup de copains, il avait personne …/ On a jamais pu rentrer en contact vraiment. /Et il a fini en prison. /Il y est encore
/peut-être, je sais, je sais pas / Il allait pas voir l'assistante sociale non plus./ Là pour ça on a pas été au top / il était jeune pourtant / On a pas
été/on a pas réussi le contact / Pour votre scénario, je pense que je verrais les travailleurs sociaux, de la DiDAMS. /Peut-être pour un placement/,
je sais pas, peut-être à Rosières, je sais pas, au CDE/ et puis si y a un suivi AEMO,/, savoir ce que ça a donné,/ si il lui ont trouvé une formation,/
et puis pour un, un échange/ Et puis j'appellerais les services sociaux de l'Education Nationale, de son, de l'école où il était. Pour savoir ce qui
s'est passé, ce qu'ils ont fait ce qui a été fait./ Et puis bien sur j'essaierais de rencontrer le jeune / Voir si il a des copains,/ aller le voir./ Bon, dans
un premier temps, c'est d'entrer en contact, /et puis si on peut d'avoir un échange, de lui parler/dans un deuxième temps, c'est d'avoir sa
confiance./ Mais nous, c'est la libre adhésion alors/ C'est pas à vous que je vais le dire, que je vais l'apprendre … Pour un truc comme ça, il faut
au moins un an … ou même plus … /Et puis je verrais avec le Temps du Devenir, /avec vous/
- ben … non, l'AS, /l'école, /et puis vous, /c'est déjà pas mal.
La tâche à leur confier ?
- ça serait pour la problématique, si elle le connaît,/ si y ont vu la famille/ c'est pour savoir si ils le connaissent /
- ben le placement, c'est Rosières ou le CDE /Mais nous on les voit jamais./ C'est si, en fait, c'est dans l'autre sens. /On voit le jeune mais c'est
avant qu'il soit placé /c'est rare qu'il est déjà dans un foyer. /Nous c'est si la DiDAMS nous demande,/ il est placé et elle nous demande des infos/
C'est jamais nous qui demande des infos./ Soit nous on le connaît avant, soit c'est pour comment il était, des éléments sur son comportement /
- Par la PJJ/ juste échanger, voir si on peut être utile/
- Je l'ai dit, savoir ce qui s'est passé, échanger.
- voir si y a eu suivi, ce que ça a donné
- ben, ça serait tout réunir pour trouver un projet éducatif et professionnel / Avec lui, si il veut/
Un qualificatif ?
- les problèmes d'ordre administratifs
- prise en charge du jeune
- suivi éducatif et familial
- projet professionnel
- discussion, échange
- premier temps contact, deuxième temps, confiance
Entretiens Point du jour
Mme H, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
La didams
Pour votre scénario, je pense que je verrais les travailleurs sociaux, de la DiDAMS Peut-être pour un
placement, je sais pas peut-être à Rosières, je sais pas, au CDE/non, l'AS, ça serait pour la problématique, si
elle le connaît, /si y ont vu la famille,/ c'est pour savoir si ils le connaissent/ Il allait pas voir l'assistante
sociale non plus
Un foyer
ben le placement, c'est Rosières ou le CDE / Mais nous on les voit jamais. /C'est si, en fait, c'est dans l'autre
sens. /On voit le jeune, si, mais c'est avant qu'il soit placé /c'est rare qu'il est déjà dans un foyer. /Nous c'est
si la DiDAMS nous demande,/ il est placé et elle nous demande des, des infos / C'est jamais nous qui
demande des infos./ Soit nous on le connaît avant, soit c'est pour comment il était, des éléments sur son
comportement /
La PJJ
et puis si y a un suivi AEMO, savoir ce que ça a donné,/si il lui ont trouvé une formation, /et puis pour un,
un échange /- Par la PJJ /juste échanger, voir si on peut être utile
L'Educatio Et puis j'appellerais les services sociaux de l'Education Nationale,/ de l'école où il était./ pour savoir ce qui
n Nationale s'est passé, ce qu'ils ont fait /ce qui a été fait./ Je l'ai dit, savoir ce qui s'est passé, échanger. /l'école,
Le jeune
Et puis bien sur j'essaierais de rencontrer le jeune /Voir si il a des copains, aller le voir. /Bon, dans un
premier temps, c'est d'entrer en contact, /et puis si on peut d'avoir un échange,/ de lui parler/ dans un
deuxième temps, c'est d'avoir sa confiance./ Mais nous, c'est la libre adhésion/C'est pas à vous que je vais le
dire, que je vais l'apprendre … Pour un truc comme ça, il faut au moins un an … ou même plus …/
Le Temps Et puis je verrais avec le Temps du Devenir, /avec vous/- voir si y a eu suivi, ce que ça a donné/ et puis
di devenir
vous,
Les
- ça me rappelle l'histoire d'un jeune du quartier … il y a un ou deux ans / On a rien pu faire. //Ben il a
éducateurs jamais voulu, il a toujours fuit/. C'est-à-dire qu'il avait pas beaucoup de copains, il avait personne/ On a
de rue
jamais pu rentrer en contact vraiment. /Et il a fini en prison. /Il y est encore/ … peut-être, je sais, je sais pas
…/.Là pour ça on a pas été au top / … On a pas été / on a pas réussi le contact/ ben, ça serait tout réunir
pour trouver un projet éducatif et professionnel / Avec lui, si il veut/
divers
il était jeune pourtant /c'est déjà pas mal. /-
Qualification
- les problèmes d'ordre
administratifs
- prise en charge du jeune
- suivi éducatif et familial
- projet professionnel
- discussion, échange
- premier temps contact,
deuxième
temps,
confiance
Entretiens Point du jour
Mme H, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
et économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Modifications
structurelles
citation
Action éducative
Action sociale
je sais pas, peutêtre à Rosières, je
sais pas, au CDE
/ben le placement,
c'est Rosières ou
le CDE /
Pour
votre
scénario, je pense
que je verrais les
travailleurs
sociaux, de la
DiDAMS. …- ben
… non, l'AS,
Travail
thérapeutique
Et puis je verrais
avec le Temps du
Devenir,
avec
vous…- et puis
vous,
Action éducative
Et
puis Par la PJJ
j'appellerais
les
services sociaux
de
l'Education
Nationale, de son,
de l'école où il
était./ l'école,
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Total 1a : r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
C'est si, en fait, c'est dans l'autre sens./ On voit le jeune mais c'est avant qu'il soit placé / c'est rare qu'il est déjà dans un foyer. /Nous c'est si la
DiDAMS nous demande, il est placé et elle nous demande des infos /C'est jamais nous qui demande des infos. /Soit nous on le connaît avant, soit
c'est pour comment il était, des éléments sur son comportement / (donne des informations)
Et puis bien sur j'essaierais de rencontrer le jeune … Voir si il a des copains, aller le voir. Bon, dans un premier temps, c'est d'entrer en contact, et
puis si on peut d'avoir un échange, de lui parler… premier temps contact,(entre en contact)
dans un deuxième temps, c'est d'avoir sa confiance. deuxième temps, confiance /Avec lui, si il veut (gagne la confiance du jeune)
Mais nous, c'est la libre adhésion alors …
C'est pas à vous que je vais le dire, que je vais l'apprendre … Pour un truc comme ça, il faut au moins un an … ou même plus …/ (besoin de
temps)
- ben, ça serait tout réunir pour trouver un projet éducatif et professionnel …
La logique socio culturelle, action éducative cherche, dans un cadre de libre adhésion, à entrer en contact puis à gagner la confiance du jeune.
Elle trouve un projet éducatif et professionnel. Pour ce faire, elle a besoin de temps.
Positivité
négatif
Mais nous on les voit jamais. il y a un ou deux ans … On a
rien pu faire. Ben il a jamais voulu, il a toujours fuit. C'est-àdire qu'il avait pas beaucoup de copains, il avait personne …
On a jamais pu rentrer en contact vraiment. Et il a fini en
prison. Il y est encore … Là pour ça on a pas été au top … On
a pas été… on a pas réussi le, le, le contact …
neutre
positif
prise en charge du jeune /ça me rappelle
l'histoire d'un jeune du quartier … peut-être,
je sais, je sais pas …
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Peut-être pour un placement,/
ça serait pour la problématique, si elle le connaît,/ si … si y ont vu la famille,c'est pour savoir si ils le connaissent …(connaissance)
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale connaît la situation et place.
Entretiens Point du jour
Positivité
négatif
neutre
Il allait pas voir l'assistante les
problèmes
sociale non plus.
administratifs
1
1
Total : p0
positif
d'ordre
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
voir si y a eu suivi, ce que ça a donné (informe)
- discussion, échange
Total 4a : r3. La logique médicale, travail thérapeutique informe et échange avec l'éducatrice de rue
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Pour savoir ce qui s'est passé, ce qu'ils ont fait/ ce qui a été fait/ Je l'ai dit, savoir ce qui s'est passé, échanger./
projet professionnel
Total 5a : r3. La logique d'apprentissage, travail éducatif échange des informations avec l'éducatrice, et propose un projet professionnel.
Positivité
négatif
Total p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
et puis si y a un suivi AEMO, / savoir ce que ça a donné,/ et puis pour un échange/ juste échanger,/ / voir si on peut être utile /
si ils lui ont trouvé une formation,
suivi éducatif et familial
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition échange des informations avec l'éducatrice, trouve une formation au jeune et effectue un suivi
éducatif et familial
Positivité
négatif
Total p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
M. J, conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
Qui invitez-vous ?
- concrètement, ce que j'aurais tendance à vouloir faire dans un premier temps, c'est qu'effectivement pour réussir une bonne prise en charge, ce
serais déjà, dans un premier temps de réunir les éducateurs de rue, les éducateurs de quartier, on va dire tout le personnel éducatif qui me
permettrait de … on va dire de pouvoir, d'avoir un diagnostic rapide sur les possibilités qu'il y a de prises en charge et de suivi dans ce contexte
là. Ce serait … de récupérer tout ce qui a lieu au niveau du CIO, pour savoir où il en a été arrêter au niveau de sa, comment dire, … sa scolarité,
la classe, les motifs, comment ça s'est passé. Donc a priori si il est déscolarisé, ça s'est passé plutôt négativement mais bon, on en est pas sur non
plus. Savoir dans quelle classe il était. Le fait qu'il soit déscolarisé, ça veut pas dire qu'il soit pas capable d'apprendre ou de comprendre quoi que
soit, donc à un niveau général. Donc d'essayer, alors soit par téléphone, soit en réunion déjà dans un premier temps entre les partenaires et ensuite
assez rapidement avec le jeune, pour qu'il soit, pour qu'il soit acteur, dans un premier temps. Et même avant de, avant tout ça, c'est de recevoir le
jeune homme, classiquement pour, on va dire, l'inscrire vraiment basiquement à la mission locale pour voir un petit peu si il y a un degré de
motivation quelconque. Le fait qu'il dise que c'est un quartier pourri etc., ça me dérange pas. Qu'il soit seul, c'est nettement plus gênant, qu'il n'y
ait pas de prise en charge familiale, c'est aussi gênant. C'est pour ça que je souhaiterais surtout avoir un, on va dire un relais éducatif parce que …
moi je ne sais pas trop faire l'éducatif et c'est pas mon métier, donc je préférerais que ce soit fait par un professionnel qui m'aide dans ces
démarches là. Le régulariser au niveau du statut de demandeur d'emploi, même si c'est pas le meilleur, mais pour moi, qu'il puisse exister du
fichier ANPE qui, pour qu'il ait un vrai statut, et ensuite essayer de voir, donc après alors évidemment tout ça ça prends du temps, c'est, ça va pas
se faire du jour au lendemain, mais dans un délai de temps assez raisonnable, essayer de faire une proposition de formation parce que, en fait,
celles-ci sont rémunérées, donc ça permettrait justement de pallier au fait qu'il n'ait pas de revenu, peut-être entre temps y a la possibilité de faire
une demande au juge, en fonction de l'âge, j'ai pas fait attention de l'âge, mais peut-être qu'il peut avoir un contrat jeune majeur … alors après au
niveau des intervenants, je pense que je m'arrêterais là, parce que quand il y a trop d'intervenants … trop de suivis tue le suivi, pour paraphraser
un, notre président, au niveau des impôts, et donc essayer déjà de faire quelque chose comme ça, et donc sur une formation, on va dire une
formation la plus légère possible, la plus édulcorée en terme de … en terme de remise à niveau parce qu'il était déscolarisé, c'est peut-être pas la
peine de le remettre dans un contexte, on va dire scolaire classique. Et assez rapidement l'envoyer en entreprise et l'envoyer en entreprise … de
telle façon à ce qu'il puisse voir un maximum de métiers. On va dire qu'on s'arrête pas uniquement sur … sur une idée préconçue. On va déjà
travailler sur la sienne, essayer de récupérer aussi j'ai dit, c'est justement pour ça je voulais le CIO, savoir un petit peu ce qu'il avait fait. Peut-être
retravailler sur ce qu'il a fait en scolarité. Parce que ça n'a peut-être pas marché, parcequ'il était dans un lycée où il était pas bien encadré, enfin
essayer de voir. Puis à partir de lui, qu'est ce qu'il souhaite faire … etc. Rapidement, c'est très rapide, mais là …
La tâche à leur confier ?
- Vous l'avez un peu dit, même beaucoup dit pour la mission locale, vous de ce que vous feriez avec le jeune.
- oui
- pour le CIO vous l'avez dit aussi, les éducateurs de rue ?
Entretiens Point du jour
- et ben canaliser on va dire … tout le coté actes extrêmement violents, on va dire par rapport au quartier. Educateurs de rue je sais aussi qu'ils
vont dans les familles. Donc même si sa famille ne veut l'aider donc, c'est véritablement par rapport à un, par rapport à un soutien. Quoi en fait,
moi ce que j'attends d'un, d'un éducateur de rue ou d'un personnel éducatif, c'est véritablement un soutien sur lequel je puisse compter, et surtout
un relais par rapport aux choses que je sais pas faire. La Mission Locale, on a souvent, on a souvent répéter … et effectivement, il y a
effectivement un volet social mais le volet le plus important c'est quand même le professionnel, et on sait bien que si la personne est violente ou a
un problème de respect, tout ce qu'on peut mettre derrière ces mots là, ben c'est difficile après de travailler sur le professionnel. Donc ce que
j'attend d'un éducateur de rue ou pas de rue, c'est essentiellement le fait d'être un relais, je sais pas moi, un peu traduire parfois les discours
Mission Locale qui sont parfois pas spécialement à la portée des jeunes gens. Et puis on s'enferme aussi un peu la dedans, donc ça permet un peu
de, de démystifier tout ça, un relais, pour moi c'est essentiellement un relais sur lequel je puisse m'appuyer, surtout avec lequel je puisse
travailler. Le CIO, c'est essentiellement pour récupérer, on va dire son niveau scolaire, savoir ce qu'il a fait, ce qu'il a fait de bien et ce qu'il a fait
de pas bien. L'histoire du juge, c'est essentiellement pour avoir un relais au niveau d'un contrat jeune majeur, bon pour pouvoir pallier à son
manque de ressources. Et puis la Mission Locale, c'est pour construire, on va dire un début d'insertion professionnelle, un début de parcours, quoi
voir ce qu'on peut instituer.
- le jeune
- sa participation, sa particip…, même si elle est pas positive…c'est-à-dire en fait qu'il soit acteur, c'est-à-dire en fait qu'il soit acteur, c'est-à-dire
en fait, faire tout seul j'y arrive pas bien, et c'est difficile. Alors après, qu'il soit … qu'il soit extrêmement volontaire ou qu'il ait le discours, on va
dire formaté de l'éducateur qui lui a dit : surtout tu dis bien ça à ton conseiller Mission Locale, il va être content et, non ça ça m'intéresse pas trop,
mais au moins qu'il soit acteur. Ce que je lui … qu'ils comprennent pas, ben ils me le disent, quand ça l'intéresse pas, ben ils me le disent aussi,
parce que en fait qu'il fasse telle ou telle action de formation, c'est pas pour me faire plaisir, c'est ce que j'essaie … plus il est, on va dire libre
avec, avec moi, plus l'orientation elle sera, on va dire, adéquate à ce qu'il souhaite.
Un qualificatif ?
- éducateur de rue
- alors l'éducateur de rue ? un adjectif ou un mot ?
- un qualificatif, enfin vous voyez un association qui pourrait les définir.
- pour moi, c'est un relais de l'insertion …
- le CIO
- … c'est le début de l'insertion …faudra que je m'en souvienne après quand je le redirais
- le jeune
- c'est l'acteur, principal
- L'ANPE
- C'est un partenaire … institutionnel
- la Mission Locale
Entretiens Point du jour
- C'est un passage obligé … mais où on reste libre d'adhérer … c'est pour ça que j'ai pas mis institutionnel
- et la justice, en général
- juge ou justice … un partenaire à solliciter aussi … je le vois, j'essaye de le voir de façon positive
- j'essaye ?
- ouais, ben c'est-à-dire qu'en fait si vous voulez, souvent on est pas, je veux dire la démarche spontanée du conseiller, enfin du moins la mienne,
c'est pas d'aller immédiatement vers la justice ou vers le juge. C'est plutôt l'inverse en règle générale. C'est-à-dire qu'en fait, et encore, on a
souvent un courrier du SPIP pour dire tel ou tel jeune homme il en est là, qu'est ce que vous avez fait, ou vous en êtes. C'est pour éviter en règle
général, on a un contact avec la justice, c'est un peu le contact de dernier ressort. On a pas trop de contact au préalable. Donc c'est pour ça que je
suis assez prudent. Et donc en règle générale, quand on a un courrier justice, c'est plutôt une mauvaise nouvelle pour le jeune ou la jeune qu'on
suit plutôt qu'une bonne. Donc autant essayer de valoriser le contact, surtout quand c'est nous qui le nourrissons.
Entretiens Point du jour
M. J, conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- concrètement, ce que j'aurais tendance à vouloir faire dans un premier temps, c'est qu'effectivement pour réussir une bonne prise en charge, ce
serais déjà, dans un premier temps de réunir les éducateurs de rue, les éducateurs de quartier, /on va dire tout le personnel éducatif qui me
permettrait de pouvoir, d'avoir un diagnostic rapide sur les possibilités qu'il y a de prises en charge et de suivi dans ce contexte là./ Ce serait de
récupérer tout ce qui a lieu au niveau du CIO, pour savoir où il en a été arrêter au niveau de sa, comment dire, sa scolarité, la classe, les motifs,
comment ça s'est passé. /Donc a priori si il est déscolarisé, ça s'est passé plutôt négativement mais on en est pas sur non plus./ Savoir dans quelle
classe il était. /Le fait qu'il soit déscolarisé, ça veut pas dire qu'il soit pas capable d'apprendre ou de comprendre quoi que soit, donc à un niveau
général./ Donc d'essayer, alors soit par téléphone, soit en réunion déjà dans un premier temps entre les partenaires et ensuite assez rapidement
avec le jeune, pour qu'il soit acteur, dans un premier temps. / avant tout ça, c'est de recevoir le jeune homme, classiquement pour l'inscrire
vraiment basiquement à la mission locale/ pour voir un petit peu si il y a un degré de motivation quelconque. /Le fait qu'il dise que c'est un
quartier pourri etc., ça me dérange pas./ Qu'il soit seul, c'est nettement plus gênant, /qu'il n'y ait pas de prise en charge familiale, c'est aussi
gênant. /C'est pour ça que je souhaiterais surtout avoir un relais éducatif parce que moi je ne sais pas trop faire l'éducatif et c'est pas mon métier/,
donc je préférerais que ce soit fait par un professionnel qui m'aide dans ces démarches là. /Le régulariser au niveau du statut de demandeur
d'emploi, /même si c'est pas le meilleur,/ mais pour moi, qu'il puisse exister du fichier ANPE /pour qu'il ait un vrai statut, / évidemment tout ça ça
prends du temps, ça va pas se faire du jour au lendemain, mais dans un délai de temps assez raisonnable, essayer de faire une proposition de
formation parce que celles-ci sont rémunérées, /donc ça permettrait justement de pallier au fait qu'il n'ait pas de revenu, /peut-être entre temps y a
la possibilité de faire une demande au juge, en fonction de l'âge, /j'ai pas fait attention de l'âge, mais peut-être qu'il peut avoir un contrat jeune
majeur /alors après au niveau des intervenants, je pense que je m'arrêterais là, parce que quand il y a trop d'intervenants, trop de suivis tue le
suivi, pour paraphraser un, notre président, au niveau des impôts, / donc essayer déjà de faire quelque chose comme ça, / donc sur une formation,
on va dire une formation la plus légère possible, la plus édulcorée en terme de remise à niveau /parce qu'il était déscolarisé, c'est peut-être pas la
peine de le remettre dans un contexte scolaire classique. /Et assez rapidement l'envoyer en entreprise /et l'envoyer en entreprise de telle façon à ce
qu'il puisse voir un maximum de métiers./ On va dire qu'on s'arrête pas uniquement sur sur une idée préconçue./ On va déjà travailler sur la
sienne, /essayer de récupérer aussi j'ai dit, c'est justement pour ça je voulais le CIO, savoir un petit peu ce qu'il avait fait. /Peut-être retravailler
sur ce qu'il a fait en scolarité. /Parce que ça n'a peut-être pas marché, parce qu'il était dans un lycée où il était pas bien encadré, enfin essayer de
voir. /Puis à partir de lui, qu'est ce qu'il souhaite faire, etc. Rapidement, c'est très rapide, mais là /
La tâche à leur confier ?
les éducateurs de rue ? : canaliser tout le coté actes extrêmement violents par rapport au quartier. /Educateurs de rue je sais aussi qu'ils vont dans
les familles./ Donc même si sa famille ne veut l'aider /c'est véritablement par rapport à un soutien. / en fait, moi ce que j'attends d'un éducateur de
rue ou d'un personnel éducatif, c'est véritablement un soutien sur lequel je puisse compter,/ et surtout un relais par rapport aux choses que je sais
Entretiens Point du jour
pas faire./ La Mission Locale, on a souvent répéter et il y a effectivement un volet social, mais le volet le plus important c'est quand même le
professionnel, /et on sait bien que si la personne est violente ou a un problème de respect, tout ce qu'on peut mettre derrière ces mots là, c'est
difficile après de travailler sur le professionnel. /Donc ce que j'attend d'un éducateur de rue ou pas de rue, c'est essentiellement le fait d'être un
relais, /je sais pas moi, un peu traduire les discours Mission Locale qui sont parfois pas spécialement à la portée des jeunes gens./ Et puis on
s'enferme aussi un peu la dedans, donc ça permet un peu de démystifier tout ça, /un relais, pour moi c'est essentiellement un relais sur lequel je
puisse m'appuyer, surtout avec lequel je puisse travailler. /Le CIO, c'est essentiellement pour récupérer son niveau scolaire, savoir ce qu'il a fait/
ce qu'il a fait de bien et ce qu'il a fait de pas bien. /L'histoire du juge, c'est essentiellement pour avoir un relais au niveau d'un contrat jeune
majeur, pour pouvoir pallier à son manque de ressources. /Et puis la Mission Locale, c'est pour construire un début d'insertion professionnelle,
/un début de parcours, /voir ce qu'on peut instituer./
- le jeune : sa participation, même si elle est pas positive/c'est-à-dire en fait qu'il soit acteur, / faire tout seul j'y arrive pas bien, et c'est
difficile/Alors après, qu'il soit extrêmement volontaire /ou qu'il ait le discours formaté de l'éducateur qui lui a dit : surtout tu dis bien ça à ton
conseiller Mission Locale, il va être content /non ça ça m'intéresse pas trop, mais au moins qu'il soit acteur. /Ce que je lui qu'ils comprennent pas,
ils me le disent, /quand ça l'intéresse pas, ils me le disent aussi, /parce que en fait qu'il fasse telle ou telle action de formation, c'est pas pour me
faire plaisir, /plus il est libre avec moi, plus l'orientation elle sera, adéquate à ce qu'il souhaite.
Un qualificatif ?
- éducateur de rue : pour moi, c'est un relais de l'insertion …
- le CIO : c'est le début de l'insertion
- le jeune : c'est l'acteur, principal
- L'ANPE : C'est un partenaire … institutionnel
- la Mission Locale : C'est un passage obligé/ mais où on reste libre d'adhérer, c'est pour ça que j'ai pas mis institutionnel
- juge ou justice , un partenaire à solliciter aussi / je le vois, j'essaye de le voir de façon positive
- c'est-à-dire qu'en fait la démarche spontanée du conseiller, enfin du moins la mienne, c'est pas d'aller immédiatement vers la justice ou vers le
juge. /C'est plutôt l'inverse en règle générale./ C'est-à-dire qu'en fait, on a souvent un courrier du SPIP pour dire tel ou tel jeune homme il en est
là, qu'est ce que vous avez fait, ou vous en êtes./ on a un contact avec la justice, c'est un peu le contact de dernier ressort. /On a pas trop de
contact au préalable. /Donc c'est pour ça que je suis assez prudent. /Et donc en règle générale, quand on a un courrier justice, c'est plutôt une
mauvaise nouvelle pour le jeune ou la jeune qu'on suit plutôt qu'une bonne./ Donc autant essayer de valoriser le contact, surtout quand c'est nous
qui le nourrissons.
Entretiens Point du jour
M. J, conseiller Mission Locale d'Insertion logique d'apprentissage, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
Educateurs concrètement, ce que j'aurais tendance à vouloir faire dans un premier temps,
c'est qu'effectivement pour réussir
de rue
ce serais déjà, dans un premier temps de réunir les éducateurs de rue, les éducateurs de quartier, / une bonne prise en charge,
canaliser tout le coté actes extrêmement violents par rapport au quartier. /Educateurs de rue je
sais aussi qu'ils vont dans les familles./ Donc même si sa famille ne veut l'aider /c'est
véritablement par rapport à un soutien. / en fait, moi ce que j'attends d'un éducateur de rue ou
d'un personnel éducatif, c'est véritablement un soutien sur lequel je puisse compter,/ et surtout
un relais par rapport aux choses que je sais pas faire./ et on sait bien que si la personne est
violente ou a un problème de respect, tout ce qu'on peut mettre derrière ces mots là, c'est difficile
après de travailler sur le professionnel. /Donc ce que j'attend d'un éducateur de rue ou pas de rue,
c'est essentiellement le fait d'être un relais, /je sais pas moi, un peu traduire les discours Mission
Locale./ donc ça permet un peu de démystifier tout ça, /un relais, pour moi c'est essentiellement
un relais sur lequel je puisse m'appuyer, surtout avec lequel je puisse travailler. / pour moi, c'est
un relais de l'insertion …
CIO
Ce serait de récupérer tout ce qui a lieu au niveau du CIO, pour savoir où il en a été arrêter au
niveau de sa, comment dire, sa scolarité, la classe, les motifs, comment ça s'est passé. /Donc a
priori si il est déscolarisé, ça s'est passé plutôt négativement mais on en est pas sur non plus./
Savoir dans quelle classe il était. / essayer de récupérer aussi j'ai dit, c'est justement pour ça je
voulais le CIO, savoir un petit peu ce qu'il avait fait. /Peut-être retravailler sur ce qu'il a fait en
scolarité. /Parce que ça n'a peut-être pas marché, parce qu'il était dans un lycée où il était pas
bien encadré, enfin essayer de voir. /Puis à partir de lui, qu'est ce qu'il souhaite faire, etc. Le
CIO, c'est essentiellement pour récupérer son niveau scolaire, savoir ce qu'il a fait/ ce qu'il a fait
de bien et ce qu'il a fait de pas bien.
c'est le début de l'insertion
Le jeune
sa participation, même si elle est pas positive/c'est-à-dire en fait qu'il soit acteur, / faire tout seul
j'y arrive pas bien, et c'est difficile/Alors après, qu'il soit extrêmement volontaire /ou qu'il ait le
discours formaté de l'éducateur qui lui a dit : surtout tu dis bien ça à ton conseiller Mission
Entretiens Point du jour
Locale, il va être content /non ça ça m'intéresse pas trop, mais au moins qu'il soit acteur. /Ce que
je lui qu'ils comprennent pas, ils me le disent, /quand ça l'intéresse pas, ils me le disent aussi,
/parce que en fait qu'il fasse telle ou telle action de formation, c'est pas pour me faire plaisir,
/plus il est libre avec moi, plus l'orientation elle sera, adéquate à ce qu'il souhaite./ c'est l'acteur,
principal
L'ANPE
mais pour moi, qu'il puisse exister du fichier ANPE /pour qu'il ait un vrai statut, /
La mission on va dire tout le personnel éducatif qui me permettrait de pouvoir, d'avoir un diagnostic rapide
locale
sur les possibilités qu'il y a de prises en charge et de suivi dans ce contexte là./ Le fait qu'il soit
déscolarisé, ça veut pas dire qu'il soit pas capable d'apprendre ou de comprendre quoi que soit,
donc à un niveau général./ Donc d'essayer, alors soit par téléphone, soit en réunion déjà dans un
premier temps entre les partenaires et ensuite assez rapidement avec le jeune, pour qu'il soit
acteur, dans un premier temps. / avant tout ça, c'est de recevoir le jeune homme, classiquement
pour l'inscrire vraiment basiquement à la mission locale/ pour voir un petit peu si il y a un degré
de motivation quelconque. /Le fait qu'il dise que c'est un quartier pourri etc., ça me dérange pas./
Qu'il soit seul, c'est nettement plus gênant, /qu'il n'y ait pas de prise en charge familiale, c'est
aussi gênant. /C'est pour ça que je souhaiterais surtout avoir un relais éducatif parce que moi je
ne sais pas trop faire l'éducatif et c'est pas mon métier/, donc je préférerais que ce soit fait par un
professionnel qui m'aide dans ces démarches là. /Le régulariser au niveau du statut de
demandeur d'emploi, /même si c'est pas le meilleur,/ - évidemment tout ça ça prends du temps,
ça va pas se faire du jour au lendemain, mais dans un délai de temps assez raisonnable, essayer
de faire une proposition de formation parce que celles-ci sont rémunérées, /donc ça permettrait
justement de pallier au fait qu'il n'ait pas de revenu, / alors après au niveau des intervenants, je
pense que je m'arrêterais là, parce que quand il y a trop d'intervenants, trop de suivis tue le suivi,
pour paraphraser un, notre président, au niveau des impôts, / donc essayer déjà de faire quelque
chose comme ça, / donc sur une formation, on va dire une formation la plus légère possible, la
plus édulcorée en terme de remise à niveau /parce qu'il était déscolarisé, c'est peut-être pas la
peine de le remettre dans un contexte scolaire classique. /Et assez rapidement l'envoyer en
entreprise /et l'envoyer en entreprise de telle façon à ce qu'il puisse voir un maximum de
métiers./ On va dire qu'on s'arrête pas uniquement sur sur une idée préconçue./ On va déjà
travailler sur la sienne, / La Mission Locale, on a souvent répéter et il y a effectivement un volet
social, mais le volet le plus important c'est quand même le professionnel, / Et puis la Mission
Locale, c'est pour construire un début d'insertion professionnelle, /un début de parcours, /voir ce
C'est un partenaire … institutionnel
Et puis on s'enferme aussi un peu la
dedans, qui sont parfois pas
spécialement à la portée des jeunes
gens C'est un passage obligé/ mais
où on reste libre d'adhérer, c'est pour
ça que j'ai pas mis institutionnel
Entretiens Point du jour
La justice
Divers
qu'on peut instituer./
peut-être entre temps y a la possibilité de faire une demande au juge, en fonction de l'âge, /j'ai
pas fait attention de l'âge, mais peut-être qu'il peut avoir un contrat jeune majeur / L'histoire du
juge, c'est essentiellement pour avoir un relais au niveau d'un contrat jeune majeur, pour pouvoir
pallier à son manque de ressources. /
Rapidement, c'est très rapide, mais là / alors après au niveau des intervenants, je pense que je
m'arrêterais là, parce que quand il y a trop d'intervenants, trop de suivis tue le suivi, pour
paraphraser un, notre président, au niveau des impôts, / donc essayer déjà de faire quelque chose
comme ça, /
un partenaire à solliciter aussi / je le
vois, j'essaye de le voir de façon
positive c'est-à-dire qu'en fait la
démarche spontanée du conseiller,
enfin du moins la mienne, c'est pas
d'aller immédiatement vers la justice
ou vers le juge. /C'est plutôt l'inverse
en règle générale./ C'est-à-dire qu'en
fait, on a souvent un courrier du
SPIP pour dire tel ou tel jeune
homme il en est là, qu'est ce que
vous avez fait, ou vous en êtes./ on a
un contact avec la justice, c'est un
peu le contact de dernier ressort. /On
a pas trop de contact au préalable.
/Donc c'est pour ça que je suis assez
prudent. /Et donc en règle générale,
quand on a un courrier justice, c'est
plutôt une mauvaise nouvelle pour le
jeune ou la jeune qu'on suit plutôt
qu'une bonne./ Donc autant essayer
de valoriser le contact, surtout quand
c'est nous qui le nourrissons.
Entretiens Point du jour
M. J, conseiller Mission Locale d'Insertion logique d'apprentissage, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
Logique
Logique médicale Logique
et économique
socioculturelle
socioculturelle
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
citation
Modifications
structurelles
ANPE/entreprise
Action éducative
Action sociale
concrètement, ce que
j'aurais tendance à
vouloir faire dans un
premier temps,
ce serais déjà, dans un
premier temps de
réunir les éducateurs
de rue, les éducateurs
de quartier, /
Travail
thérapeutique
Action éducative
Ce
serait
de Le juge
récupérer tout ce
qui a lieu au
niveau du CIO
c'est
justement
pour ça je voulais
le CIO
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
mais pour moi, qu'il puisse exister du fichier ANPE /pour qu'il ait un vrai statut, Le régulariser au niveau du statut de demandeur d'emploi, /,/
/(statut de demandeur d'emploi)
C'est un partenaire … institutionnel
Et assez rapidement l'envoyer en entreprise / (embauche)
Total 1a : r4. La logique politique et économique est un partenaire institutionnel qui donne un statut de demandeur d'emploi ou embauche
Positivité
négatif
même si c'est pas le meilleur
Total : p0
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
canaliser tout le coté actes extrêmement violents par rapport au quartier. / et on sait bien que si la personne est violente ou a un problème de
respect, tout ce qu'on peut mettre derrière ces mots là, c'est difficile après de travailler sur le professionnel. /
Educateurs de rue je sais aussi qu'ils vont dans les familles./ Donc même si sa famille ne veut l'aider / (travail avec les familles)
c'est véritablement par rapport à un soutien. / en fait, moi ce que j'attends d'un éducateur de rue ou d'un personnel éducatif, c'est véritablement un
soutien sur lequel je puisse compter,/
et surtout un relais par rapport aux choses que je sais pas faire./ Donc ce que j'attend d'un éducateur de rue ou pas de rue, c'est essentiellement le
fait d'être un relais, /je sais pas moi, un peu traduire les discours Mission Locale./ donc ça permet un peu de démystifier tout ça, /un relais, pour
moi c'est essentiellement un relais sur lequel je puisse m'appuyer, surtout avec lequel je puisse travailler. / Le fait qu'il dise que c'est un quartier
pourri etc., ça me dérange pas./ Qu'il soit seul, c'est nettement plus gênant, /qu'il n'y ait pas de prise en charge familiale, c'est aussi gênant. /C'est
pour ça que je souhaiterais surtout avoir un relais éducatif parce que moi je ne sais pas trop faire l'éducatif et c'est pas mon métier/, donc je
préférerais que ce soit fait par un professionnel qui m'aide dans ces démarches là. / pour moi, c'est un relais de l'insertion
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative travaille avec les familles et canalise la violence du jeune. Elle est un relais et un
soutien du conseiller MLI
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
c'est qu'effectivement pour réussir une bonne prise en charge,
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 3a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total : p1
négatif
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 4a : r0
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
pour savoir où il en a été arrêter au niveau de sa, comment dire, sa scolarité, la classe, les motifs, comment ça s'est passé. /Savoir dans quelle
classe il était. / essayer de récupérer aussi j'ai dit, , savoir un petit peu ce qu'il avait fait. /Peut-être retravailler sur ce qu'il a fait en scolarité. /
enfin essayer de voir. / Le CIO, c'est essentiellement pour récupérer son niveau scolaire, savoir ce qu'il a fait/ ce qu'il a fait de bien et ce qu'il a
fait de pas bien. Le fait qu'il soit déscolarisé, ça veut pas dire qu'il soit pas capable d'apprendre ou de comprendre quoi que soit, donc à un niveau
général./(diagnostic scolaire)
Puis à partir de lui, qu'est ce qu'il souhaite faire, etc. / pour voir un petit peu si il y a un degré de motivation quelconque. / et ensuite assez
rapidement avec le jeune, pour qu'il soit acteur, dans un premier temps. / On va dire qu'on s'arrête pas uniquement sur sur une idée préconçue./
On va déjà travailler sur la sienne, / et l'envoyer en entreprise de telle façon à ce qu'il puisse voir un maximum de métiers./ un début de parcours,
/voir ce qu'on peut instituer./ sa participation, même si elle est pas positive/c'est-à-dire en fait qu'il soit acteur, / faire tout seul j'y arrive pas bien,
et c'est difficile/Alors après, qu'il soit extrêmement volontaire /ou qu'il ait le discours formaté de l'éducateur qui lui a dit : surtout tu dis bien ça à
ton conseiller Mission Locale, il va être content /non ça ça m'intéresse pas trop, mais au moins qu'il soit acteur. /Ce que je lui qu'ils comprennent
pas, ils me le disent, /quand ça l'intéresse pas, ils me le disent aussi, /parce que en fait qu'il fasse telle ou telle action de formation, c'est pas pour
me faire plaisir, /plus il est libre avec moi, plus l'orientation elle sera, adéquate à ce qu'il souhaite./ c'est l'acteur, principal (construire un projet
avec et pour le jeune)
on va dire tout le personnel éducatif qui me permettrait de pouvoir, d'avoir un diagnostic rapide sur les possibilités qu'il y a de prises en charge
et de suivi dans ce contexte là./Donc d'essayer, alors soit par téléphone, soit en réunion déjà dans un premier temps entre les partenaires /
(diagnostic socio-éducatif)
avant tout ça, c'est de recevoir le jeune homme, classiquement pour l'inscrire vraiment basiquement à la mission locale (inscription)
Entretiens Point du jour
évidemment tout ça ça prends du temps, ça va pas se faire du jour au lendemain, mais dans un délai de temps assez raisonnable, essayer de faire
une proposition de formation parce que celles-ci sont rémunérées, /donc ça permettrait justement de pallier au fait qu'il n'ait pas de revenu, /
donc sur une formation, on va dire une formation la plus légère possible, la plus édulcorée en terme de remise à niveau /parce qu'il était
déscolarisé, c'est peut-être pas la peine de le remettre dans un contexte scolaire classique. /
La Mission Locale, on a souvent répété et il y a effectivement un volet social
mais le volet le plus important c'est quand même le professionnel, / Et puis la Mission Locale, c'est pour construire un début d'insertion
professionnelle, / c'est le début de l'insertion
La logique d'apprentissage, action éducative inscrit le jeune et, sur la base de diagnostics scolaires et socio-éducatifs, construit un projet avec
et pour le jeune. Elle propose des formations et des insertions professionnelles. Elle a un volet social.
Positivité
négatif
neutre
Et puis on s'enferme aussi un peu C'est un passage obligé/
la dedans, qui sont parfois pas
spécialement à la portée des
jeunes gens /Donc a priori si il est
déscolarisé, ça s'est passé plutôt
négativement/ Parce que ça n'a
peut-être pas marché, parce qu'il
était dans un lycée où il était pas
bien encadré, /
positif
mais où on reste libre d'adhérer, c'est
pour ça que j'ai pas mis institutionnel/
mais on en est pas sur non plus./
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
peut-être entre temps y a la possibilité de faire une demande au juge, en fonction de l'âge, /j'ai pas fait attention de l'âge, mais peut-être qu'il peut
avoir un contrat jeune majeur / L'histoire du juge, c'est essentiellement pour avoir un relais au niveau d'un contrat jeune majeur, pour pouvoir
pallier à son manque de ressources. /
C'est-à-dire qu'en fait, on a souvent un courrier du SPIP pour dire tel ou tel jeune homme il en est là, qu'est ce que vous avez fait, ou vous en
êtes./( échange d'infos)
Total 6a : r3. La logique judiciaire, coercition pallie au manque de ressources des jeunes et échange des informations avec le conseiller
Entretiens Point du jour
Positivité
négatif
neutre
je le vois, j'essaye de le voir de façon positive On a pas trop de contact au préalable.
/c'est-à-dire qu'en fait la démarche spontanée du
conseiller, enfin du moins la mienne, c'est pas
d'aller immédiatement vers la justice ou vers le
juge. / C'est plutôt l'inverse en règle générale./ on a
un contact avec la justice, c'est un peu le contact de
dernier ressort. / Donc c'est pour ça que je suis
assez prudent. / Et donc en règle générale, quand
on a un courrier justice, c'est plutôt une mauvaise
nouvelle pour le jeune ou la jeune qu'on suit plutôt
qu'une bonne./
6
1
Total : p0
positif
un partenaire à solliciter aussi / Donc autant
essayer de valoriser le contact, surtout quand
c'est nous qui le nourrissons.
2
Entretiens Point du jour
M. T, surveillant mineurs, logique judiciaire, coercition
Attention, l'entretien ayant été effectué en détention à la maison d'arrêt, le dictaphone n'a pas été autorisé.
Qui invitez-vous ?
- en premier, la PJJ. En premier aussi les éducateurs de rue parce que ils connaissent sûrement le jeune. Et puis c'est tout ce que je vois … en
deuxième, éventuellement la police du quartier, la police de proximité. Je vois pas autrement … En pénitentiaire, on s'occupe pas de ça. Et le
jeune, il ira peut-être en foyer. En foyer ou au nouveau truc, le CEF pour le calmer, si le CEF est pas loin. Ça te va ?
- il y a d'autres personnes que tu vois dans le circuit ?
- Non
La tâche à leur confier ?
- La PJJ
- la PJJ, le juge, les éducs, ils vont le placer en foyer ... ou en incarcération, ça dépend du délit. Ou en CEF, éventuellement, puisque c'est à
proximité …
- Les éducateurs de rue
- Franchement, les éducateurs de rue, je me suis toujours demandé à quoi ils servaient finalement… C'est les premiers à savoir comment est le
jeune. Sa personnalité, ses fréquentations … A part prévenir la PJJ et le juge … je crois que leur travail va s'arrêter là.
- La police
- ils vont arrêter le jeune, et éventuellement le prévenir qu'il doit s'arrêter. Oui, avant un peu de la prévention. Ils vont aller le voir et lui dire qu'il
faut stopper autrement il vient ici … et puis si il continue ils l'arrêtent.
- l'administration pénitentiaire
- ben on a les missions de base, et puis peut-être le stabiliser si il monte en violence en détention, le calmer.
- les missions de base, c'est …
- garde, sécurité, mais en essayant de le stabiliser, en discutant avec lui. Si il est violent en cellule, si il fout le bordel, on essaye de le calmer.
- comment ?
- en le discutant.
- Le foyer
- c'est retirer un jeune de la circulation … avoir un œil sur lui … mais dans une action plutôt de réinsertion, de réinsertion sociale.
Un qualificatif ,
- La PJJ
- je pense, protéger des délits
- Les éducateurs de rue
- …trouver des solutions pour les petits problèmes des cités … c'est des agents de liaison entre la famille, le jeune … et les autres organismes …
Entretiens Point du jour
- la police
- c'est sécuriser, la sécurité, le maintien de l'ordre
- la pénitentiaire
- garde et sécurité … parce que la réinsertion, je n'y crois pas … je reste perplexe. Mais on essaye.
- un foyer
- … un contact plus humain. C'est bon ?
Entretiens Point du jour
M. T, surveillant mineurs, logique judiciaire, coercition
1° épure
Qui invitez-vous ?
- en premier, la PJJ. /En premier aussi les éducateurs de rue /parce que ils connaissent sûrement le jeune./Et puis c'est tout ce que je vois / en
deuxième, éventuellement la police du quartier,/ la police de proximité. /Je vois pas autrement/ En pénitentiaire, on s'occupe pas de ça. /Et le
jeune, il ira peut-être en foyer./ En foyer ou au nouveau truc, le CEF /pour le calmer, si le CEF est pas loin./
La tâche à leur confier ?
- la PJJ, le juge, les éducs, ils vont le placer en foyer/ou en incarcération,/ ça dépend du délit./ Ou en CEF, éventuellement, puisque c'est à
proximité /
- Franchement, les éducateurs de rue, je me suis toujours demandé à quoi ils servaient finalement/C'est les premiers à savoir comment est le
jeune. /Sa personnalité, ses fréquentations /A part prévenir la PJJ et le juge je crois que leur travail va s'arrêter là./
- ils vont arrêter le jeune, /et éventuellement le prévenir qu'il doit s'arrêter. /Oui, avant un peu de la prévention./ Ils vont aller le voir et lui dire
qu'il faut stopper /autrement il vient ici/ et puis si il continue ils l'arrêtent./
- l'administration pénitentiaire : ben on a les missions de base, /et puis peut-être le stabiliser si il monte en violence en détention, /le
calmer./garde, /sécurité,/ mais en essayant de le stabiliser, /en discutant avec lui./ Si il est violent en cellule, si il fout le bordel, on essaye de le
calmer./ en le discutant.
- Le foyer : c'est retirer un jeune de la circulation /avoir un œil sur lui / mais dans une action plutôt de réinsertion, de réinsertion sociale.
Un qualificatif ,
- La PJJ : protéger des délits
- Les éducateurs de rue : trouver des solutions pour les petits problèmes des cités / c'est des agents de liaison entre la famille, le jeune et les autres
organismes …
- la police : c'est sécuriser, /la sécurité, /le maintien de l'ordre
- la pénitentiaire : garde et sécurité /parce que la réinsertion, je n'y crois pas /je reste perplexe. /Mais on essaye.
- un foyer : un contact plus humain.
Entretiens Point du jour
Profession
nels
ou
institutions
citées
La PJJ
Les
éducateurs
de rue
La police
La
pénitentiair
e
Un foyer
divers
M. T, surveillant mineurs, logique judiciaire, coercition
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
en premier, la PJJ. /
En premier aussi les éducateurs de rue /parce que ils connaissent sûrement le jeune./
Franchement, les éducateurs de rue, je me suis toujours demandé à quoi ils servaient
finalement/C'est les premiers à savoir comment est le jeune. /Sa personnalité, ses fréquentations
/A part prévenir la PJJ et le juge je crois que leur travail va s'arrêter là./ trouver des solutions
pour les petits problèmes des cités /
en deuxième, éventuellement la police du quartier,/ la police de proximité. / ils vont arrêter le
jeune, /et éventuellement le prévenir qu'il doit s'arrêter. /Oui, avant un peu de la prévention./ Ils
vont aller le voir et lui dire qu'il faut stopper /autrement il vient ici/ et puis si il continue ils
l'arrêtent./
Je vois pas autrement/ En pénitentiaire, on s'occupe pas de ça. / ou en incarcération,/ ça dépend
du délit./ on a les missions de base, /et puis peut-être le stabiliser si il monte en violence en
détention, /le calmer./garde, /sécurité,/ mais en essayant de le stabiliser, /en discutant avec lui./
Si il est violent en cellule, si il fout le bordel, on essaye de le calmer./ en le discutant. /
- Et le jeune, il ira peut-être en foyer./ En foyer ou au nouveau truc, le CEF /pour le calmer, si le
CEF est pas loin./ la PJJ, le juge, les éducs, ils vont le placer en foyer/ Ou en CEF,
éventuellement, puisque c'est à proximité / c'est retirer un jeune de la circulation /avoir un œil
sur lui / mais dans une action plutôt de réinsertion, de réinsertion sociale.
Et puis c'est tout ce que je vois /
Qualification
protéger des délits
c'est des agents de liaison entre la
famille, le jeune et les autres
organismes …
c'est sécuriser, /la sécurité, /le
maintien de l'ordre
garde et sécurité /parce que la
réinsertion, je n'y crois pas /je reste
perplexe. /Mais on essaye.
un contact plus humain.
Entretiens Point du jour
M. T, surveillant mineurs, logique judiciaire, coercition
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
et économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Modifications
structurelles
citation
Action éducative
Action sociale
Travail
thérapeutique
Action éducative
En premier aussi
les éducateurs de
rue / Et le jeune, il
ira peut-être en
foyer./ En foyer
ou au nouveau
truc, le CEF /
en premier, la PJJ.
/ en deuxième,
éventuellement la
police
du
quartier,/ la police
de proximité. /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 1a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
parce que ils connaissent sûrement le jeune./ C'est les premiers à savoir comment est le jeune. /Sa personnalité, ses fréquentations
/(connaissance)
Entretiens Point du jour
A part prévenir la PJJ et le juge je crois que leur travail va s'arrêter là./ (prévenir le juge)
trouver des solutions pour les petits problèmes des cités /
c'est des agents de liaison entre la famille, le jeune et les autres organismes
c'est retirer un jeune de la circulation /
avoir un œil sur lui /(surveiller)
mais dans une action plutôt de réinsertion, de réinsertion sociale.
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative connaissent le jeune et sont des agents de liaison entre les membres de son
environnement. Ils solutionnent les petits problèmes. Ils surveillent, puis préviennent le juge pour retirer les jeunes violents de la circulation,
afin de les réinsérer socialement.
Positivité
négatif
neutre
Franchement, les éducateurs de
rue, je me suis toujours demandé
à quoi ils servaient finalement/
1
0
Total : p1
positif
un contact plus humain
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 3a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 4a : r0
Entretiens Point du jour
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 4b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 5a : r0
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 5b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
ils vont arrêter le jeune/ autrement il vient ici/ et puis si il continue ils l'arrêtent./
et éventuellement le prévenir qu'il doit s'arrêter/Oui, avant un peu de la prévention./ Ils vont aller le voir et lui dire qu'il faut stopper /
c'est sécuriser, /la sécurité, /le maintien de l'ordre/ sécurité,/ et sécurité/ Je vois pas autrement/ En pénitentiaire, on s'occupe pas de ça. / ç a
dépend du délit./ protéger des délits/
on a les missions de base, / garde,/ garde ou en incarcération,/
et puis peut-être le stabiliser si il monte en violence en détention, /le calmer./ mais en essayant de le stabiliser,/en discutant avec lui./Si il est
violent en cellule, si il fout le bordel, on essaye de le calmer./en le discutant/ pour le calmer, /
/la PJJ, le juge, les éducs, ils vont le placer en foyer/ si le CEF est pas loin./ Ou en CEF, éventuellement, puisque c'est à proximité /
La logique judiciaire, coercition sécurise le quartier en calmant le jeune, en le prévenant des risques, sinon, il l'arrête pour le placer en foyer
ou l'incarcérer
Positivité
négatif
neutre
positif
parce que la réinsertion, je n'y
Mais on essaye/
crois pas /je reste perplexe. /
2
0
1
Entretiens Point du jour
M. R, conseiller municipal, logique économique et politique, modifications structurelles
Qui invitez vous ?
- Qui j'inviterais dans ce cas ?
- A une réunion de prise en charge, d'aide ou en tout cas pour que cela cesse
- Ben écoutez, vous me posez une colle. Je crois que si j'avais un cas comme ça, déjà je pense que j'avertirais les services sociaux de la mairie
…très certainement peut-être la DDASS … de manière à pouvoir, je veux dire peut-être voir un petit peu la situation de l'enfant et comment on
peut pallier à ses problèmes quoi, mais bon ça me semble déjà, les premiers à la, la première intervention serait quand même d'intervenir auprès
des services sociaux de la mairie et ensuite auprès de la DDASS quoi.
- d'accord, d'autres … il y a d'autres organismes que vous appelleriez sur le quartier
- des gens non sur le quartier j'en connais pas beaucoup, c'est vrai que …
la tache à leur confier ?
- les services sociaux de la mairie
- ben écoutez, qu'ils me, qu'ils prennent en charge … déjà, c'est, qu'ils prennent en charge, je dirais ses études, peut-être éventuellement. Qu'ils
prennent en charge … ben son logement, parce que bon si quelqu'un qui est défavorisé, il faut lui trouver un logement, faut lui trouver une
structure familiale. Donc ça ça serait déjà la première chose donc et puis envers la DDASS je dirais que c'est à peu près la même chose. Donc
essayer de trouver, de trouver le meilleur moyen pour lui redonner en fait, je dirais une, je dirais une bifurcation qui lui permettrait, en fait de
rentrer dans le droit chemin parce qu e bon effectivement quand on a pas de parents, pas de famille, c'est assez difficile, assez délicat de se
retourner, je dirais vers quelqu'un donc le meilleur moyen ce serait d'appeler les services sociaux de manière à ce qu'il puisse rencontrer je dirais
donc une assistante sociale, ou un assistant de manière à pouvoir, je dirais lui redonner en fait goût à la vie parce que bon. C'est vrai qu'on a pas
souvent souvent le cas quand même dans nos permanences … nos permanences sont surtout axées je dirais, je bifurque un petit peu mais nos
permanences sont surtout je dirais concentrée sur des problèmes de voirie, de , de sécurité si on peut dire parce que les gens se plaignent des fois
des sorties d'école qui sont un peu bruyantes et des gamins qui rayent des voitures ou des choses comme ça mais ça va pas… mais ça va guère
plus loin. On a pas trop de de bon des problèmes de de je dirais d'espace vert aussi parce qu'on a des arbres dont les branches tombent sur la
voirie, alors donc on nous appelle, des problèmes de stationnement, vous voyez des des choses comme ça, mais des problèmes aussi graves que
ça, on les rencontrent quand même, enfin je vais, pour ma part, pourtant je monte une permanence tous les mois, et pour ma part j'ai jamais eu le
cas. De de quelqu'un qui a eu des problèmes comme ça, mais la première intervention serait quand même de faire un courrier donc à la vie
quotidienne de manière à pouvoir, vie quotidienne et des services qui eux se mettent en rapport tout de suite avec les services sociaux … de la
mairie pour pallier au problème quoi. Parce que vous vous avez une antenne je suppose ou …
- ben moi de toute façon je travaille en pédopsychiatrie donc ce sont des adolescents qui ont des difficultés plutôt psychologiques et personnelles,
donc on est au centre de Troyes et c'est les jeunes qui viennent, ou on se déplace pour les voir chez eux mais on a pas d'antenne, sur des endroits.
- Est-ce que j'ai répondu ?
Entretiens Point du jour
- Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises réponses. C'est pour savoir exactement comment, à sa place, envisagerai les choses, tout simplement.
Donc la DDASS, ça serait un peu la même chose que les … donc, prendre en charge les études, le logement, essayer de …
- voilà oui, et lui trouver une structure je dirais, lui trouver une structure d'accueil, lui trouver une structure d'accueil parce que on peut pas
laisser, quel âge il a vous m'avez dit ?
- un adolescent
- un adolescent on peut lui dire, quinze ans, quinze seize ans, donc si il a plus personne il faut lui trouver une structure, on peut pas laisser un
gamin de quinze seize ans dans la rue, sans structure d'accueil, sans personne autour de lui quoi, on peut pas le laisser comme ça quoi c'est clair,
surtout un mineur.
Un qualificatif ?
- les services sociaux de la mairie
- une aide structurelle, je dirais …
-La DASS
- la DDASS, ça représente un peu l'Etat, donc en fait je dirais … comment … je ne sais pas exactement, mais ça représente l'Etat, l'Etat
fédérateur, quoi en fait, l'Etat qui aide, qui pallie, qui pallie au problème
- L'assistante sociale
- ben l'assistante sociale, elle peut veiller, en fait l'assistante sociale est un complément en réalité des services sociaux et de la DDASS , qui, elle,
peut qui elle peut voir avec l'enfant quels sont ses problèmes humains, on peut dire, l'assistante sociale va voir plus les problèmes humains, je
dirais que les problèmes matériels.
- une structure d'accueil
- structure d'accueil ? avec des animateurs, des gens qui les encadrent et surtout leur redonner en fait un but dans la vie, leur redonner une envie
de de rentrer dans la, dans le moule, dans la société quoi. Parce que c'est vrai qu'on a quand même qu'on a des jeunes qui sont un peu perdus, qui
n'ont pas de structures familiales autour d'eux, et le fait d'avoir justement des services qui peuvent s'occuper d'eux, ça peut quand même leur
redonner goût à la vie quoi. Parce que c'est quand même une perte de repère quelque part, il y a vraiment une perte de repère quoi, parce que un
adolescent qui fait des, comment je dirais, des, qui commettent des actes, c'est que quelque part il a quand même vraiment des soucis quoi, et
donc on ne peut pas le laisser dans le besoin tout seul, je crois que c'est le moyen, le moyen de l'aider à survivre quoi.
Entretiens Point du jour
M. R, conseiller municipal, logique économique et politique, modifications structurelles
1° épure
Qui invitez vous ?
- Ben écoutez, vous me posez une colle. /Je crois que si j'avais un cas comme ça, déjà je pense que j'avertirais les services sociaux de la
mairie/très certainement peut-être la DDASS /de manière à pouvoir peut-être voir un petit peu la situation de l'enfant et /comment on peut pallier
à ses problèmes/, mais bon ça me semble déjà, les premiers à la, première intervention serait quand même d'intervenir auprès des services
sociaux de la mairie et ensuite auprès de la DDASS /
- des gens non sur le quartier j'en connais pas beaucoup
la tache à leur confier ?
- les services sociaux de la mairie : qu'ils prennent en charge ses études, peut-être éventuellement. /Qu'ils prennent en charge son logement,
/parce si quelqu'un qui est défavorisé, il faut lui trouver un logement,/ faut lui trouver une structure familiale./ et puis envers la DDASS je dirais
que c'est à peu près la même chose./ Donc essayer de trouver le meilleur moyen pour lui redonner je dirais une bifurcation qui lui permettrait de
rentrer dans le droit chemin /parce que effectivement quand on a pas de parents, pas de famille, c'est assez difficile, assez délicat de se retourner
vers quelqu'un/ le meilleur moyen ce serait d'appeler les services sociaux de manière à ce qu'il puisse rencontrer une assistante sociale, ou un
assistant de manière à pouvoir lui redonner en fait goût à la vie. C'est vrai qu'on a pas souvent le cas quand même dans nos permanences / nos
permanences sont surtout axées, je bifurque un petit peu, mais nos permanences sont surtout je dirais concentrée sur des problèmes de voirie,/ de
sécurité si on peut dire parce que les gens se plaignent des fois des sorties d'école qui sont un peu bruyantes et des gamins qui rayent des voitures
ou des choses comme ça mais mais ça va guère plus loin./ On a pas trop de problèmes de /je dirais d'espace vert aussi parce qu'on a des arbres
dont les branches tombent sur la voirie, /alors donc on nous appelle, des problèmes de stationnement, vous voyez des choses comme ça,/ mais
des problèmes aussi graves que ça, on les rencontrent quand même pas/ pour ma part, pourtant je monte une permanence tous les mois, et pour
ma part j'ai jamais eu le cas de quelqu'un qui a eu des problèmes comme ça, /mais la première intervention serait quand même de faire un
courrier donc à la vie quotidienne de manière à pouvoir, vie quotidienne et des services /qui eux se mettent en rapport tout de suite avec les
services sociaux de la mairie pour pallier au problème. /
Donc la DDASS, ça serait un peu la même chose que les/ donc, prendre en charge les études, le logement, essayer de /
- lui trouver une structure je dirais, lui trouver une structure d'accueil, lui trouver une structure d'accueil parce que on peut pas laisser, quel âge il
a vous m'avez dit ? /
- un adolescent on peut lui dire, quinze ans, quinze seize ans, donc si il a plus personne il faut lui trouver une structure, /on peut pas laisser un
gamin de quinze seize ans dans la rue, sans structure d'accueil, sans personne autour de lui / on peut pas le laisser comme ça, surtout un mineur.
Un qualificatif ?
- les services sociaux de la mairie : une aide structurelle,
Entretiens Point du jour
- la DDASS, ça représente un peu l'Etat, donc en fait je dirais / je ne sais pas exactement, mais ça représente l'Etat, l'Etat fédérateur/ l'Etat qui
aide, qui pallie, qui pallie au problème
l'assistante sociale, elle peut veiller, /en fait l'assistante sociale est un complément en réalité des services sociaux et de la DDASS /qui elle peut
voir avec l'enfant quels sont ses problèmes humains,/ on peut dire, l'assistante sociale va voir plus les problèmes humains, je dirais que les
problèmes matériels.
- structure d'accueil ? Avec des animateurs,/ des gens qui les encadrent /et surtout leur redonner en fait un but dans la vie, /leur redonner une
envie de rentrer dans le moule, dans la société quoi./ Parce que c'est vrai qu'on a quand même des jeunes qui sont un peu perdus,/ qui n'ont pas de
structures familiales autour d'eux,/ et le fait d'avoir justement des services qui peuvent s'occuper d'eux, ça peut quand même leur redonner goût à
la vie quoi. /Parce que c'est quand même une perte de repère quelque part, il y a vraiment une perte de repère /, parce que un adolescent qui fait
des, qui commettent des actes, c'est que quelque part il a quand même vraiment des soucis /, et donc on ne peut pas le laisser dans le besoin tout
seul, je crois que c'est le moyen, le moyen de l'aider à survivre quoi.
Entretiens Point du jour
M. R, conseiller municipal, logique économique et politique, modifications structurelles
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
Services
Je crois que si j'avais un cas comme ça, déjà je pense que j'avertirais les services sociaux de la une aide structurelle
sociaux
mairie/ très certainement peut-être la DDASS /de manière à pouvoir peut-être voir un petit peu la
municipaux situation de l'enfant et /comment on peut pallier à ses problèmes/, mais bon ça me semble déjà,
les premiers à la, première intervention serait quand même d'intervenir auprès des services
sociaux de la mairie/ qu'ils prennent en charge ses études, peut-être éventuellement. /Qu'ils
prennent en charge son logement, /parce si quelqu'un qui est défavorisé, il faut lui trouver un
logement,/ faut lui trouver une structure familiale./ mais la première intervention serait quand
même de faire un courrier donc à la vie quotidienne de manière à pouvoir, vie quotidienne et des
services /qui eux se mettent en rapport tout de suite avec les services sociaux de la mairie pour
pallier au problème. /
DDASS
et ensuite auprès de la DDASS / et puis envers la DDASS je dirais que c'est à peu près la même
chose./ Donc essayer de trouver le meilleur moyen pour lui redonner je dirais une bifurcation qui
lui permettrait de rentrer dans le droit chemin /parce que effectivement quand on a pas de
parents, pas de famille, c'est assez difficile, assez délicat de se retourner vers quelqu'un/ Donc la
DDASS, ça serait un peu la même chose que les/ donc, prendre en charge les études, le
logement, essayer de /
- lui trouver une structure je dirais, lui trouver une structure d'accueil, lui trouver une structure
d'accueil parce que on peut pas laisser, quel âge il a vous m'avez dit ? /
la DDASS, ça représente un peu
l'Etat, donc en fait je dirais / je ne
sais pas exactement, mais ça
représente l'Etat, l'Etat fédérateur/
l'Etat qui aide, qui pallie, qui pallie
au problème
Assistante
sociale
le meilleur moyen ce serait d'appeler les services sociaux de manière à ce qu'il puisse rencontrer l'assistante sociale, elle peut veiller,
une assistante sociale, ou un assistant de manière à pouvoir lui redonner en fait goût à la vie.
/en fait l'assistante sociale est un
complément en réalité des services
sociaux et de la DDASS /qui elle
peut voir avec l'enfant quels sont ses
problèmes humains,/ on peut dire,
Entretiens Point du jour
l'assistante sociale va voir plus les
problèmes humains, je dirais que les
problèmes matériels.
L'élu
Structure
d'accueil
des gens non sur le quartier j'en connais pas beaucoup/ C'est vrai qu'on a pas souvent le cas Ben écoutez, vous me posez une
quand même dans nos permanences / nos permanences sont surtout axées, je bifurque un petit colle. /
peu, mais nos permanences sont surtout je dirais concentrée sur des problèmes de voirie,/ de
sécurité si on peut dire parce que les gens se plaignent des fois des sorties d'école qui sont un
peu bruyantes et des gamins qui rayent des voitures ou des choses comme ça mais mais ça va
guère plus loin./ On a pas trop de problèmes de /je dirais d'espace vert aussi parce qu'on a des
arbres dont les branches tombent sur la voirie, /alors donc on nous appelle, des problèmes de
stationnement, vous voyez des choses comme ça,/ mais des problèmes aussi graves que ça, on
les rencontrent quand même pas/ pour ma part, pourtant je monte une permanence tous les mois,
et pour ma part j'ai jamais eu le cas de quelqu'un qui a eu des problèmes comme ça, /
un adolescent on peut lui dire, quinze ans, quinze seize ans, donc si il a plus personne il faut lui
trouver une structure, /on peut pas laisser un gamin de quinze seize ans dans la rue, sans
structure d'accueil, sans personne autour de lui / on peut pas le laisser comme ça, surtout un
mineur. /structure d'accueil ? Avec des animateurs,/ des gens qui les encadrent /et surtout leur
redonner en fait un but dans la vie, /leur redonner une envie de rentrer dans le moule, dans la
société quoi./ Parce que c'est vrai qu'on a quand même des jeunes qui sont un peu perdus,/ qui
n'ont pas de structures familiales autour d'eux,/ et le fait d'avoir justement des services qui
peuvent s'occuper d'eux, ça peut quand même leur redonner goût à la vie quoi. /Parce que c'est
quand même une perte de repère quelque part, il y a vraiment une perte de repère /, parce que un
adolescent qui fait des, qui commettent des actes, c'est que quelque part il a quand même
vraiment des soucis /, et donc on ne peut pas le laisser dans le besoin tout seul, je crois que c'est
le moyen, le moyen de l'aider à survivre quoi.
Entretiens Point du jour
M. R, conseiller municipal, logique économique et politique, modifications structurelles
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
Logique socioculturelle
Logique
politique
médicale
et
Action éducative
Action sociale
économiq
Travail
ue
thérapeutique
Modificati
ons
structurell
es
citation
un adolescent on peut lui dire, Je crois que si j'avais un cas comme
quinze ans, quinze seize ans, donc si ça, déjà je pense que j'avertirais les
il a plus personne il faut lui trouver services sociaux de la mairie/ très
une structure, / on peut pas laisser un certainement peut-être la DDASS /
gamin de quinze seize ans dans la Donc la DDASS, ça serait un peu la
rue, sans structure d'accueil, sans même chose que les/ le meilleur
personne autour de lui / on peut pas moyen ce serait d'appeler les services
le laisser comme ça, surtout un sociaux de manière à ce qu'il puisse
mineur. /structure d'accueil ? Avec rencontrer une assistante sociale, ou
des animateurs,/
un assistant
l'assistante sociale, elle peut veiller, /
Logique
d'apprentissag
e
Action
éducative
Logiq
ue
judicia
ire
Coerci
tion
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
mais bon ça me semble déjà, les premiers à la, première intervention serait quand même d'intervenir auprès des services sociaux de la
mairie/mais la première intervention serait quand même de faire un courrier donc à la vie quotidienne de manière à pouvoir, vie quotidienne et
des services /qui eux se mettent en rapport tout de suite avec les services sociaux de la mairie pour pallier au problème. /et ensuite auprès de la
DDASS / et puis envers la DDASS je dirais que c'est à peu près la même chose./ / (interpeller le CCAS)
nos permanences sont surtout axées, je bifurque un petit peu, mais nos permanences sont surtout je dirais concentrée sur des problèmes de
voirie,/ de sécurité si on peut dire parce que les gens se plaignent des fois des sorties d'école qui sont un peu bruyantes et des gamins qui rayent
des voitures ou des choses comme ça mais mais ça va guère plus loin./ On a pas trop de problèmes de /je dirais d'espace vert aussi parce qu'on a
des arbres dont les branches tombent sur la voirie, /alors donc on nous appelle, des problèmes de stationnement, vous voyez des choses comme
ça,/ mais des problèmes aussi graves que ça, on les rencontrent quand même pas/ et pour ma part j'ai jamais eu le cas de quelqu'un qui a eu des
problèmes comme ça, /(s'occupe des problèmes sans gravité)
pour ma part, pourtant je monte une permanence tous les mois, C'est vrai qu'on a pas souvent le cas quand même dans nos permanences /
La logique politique et économique tient une permanence, interpelle les services sociaux et s'occupe des problèmes sans gravité du quartier
Positivité
négatif
Ben écoutez, vous me posez une colle. / des
gens non sur le quartier j'en connais pas
beaucoup
neutre
positif
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
et surtout leur redonner en fait un but dans la vie, / et le fait d'avoir justement des services qui peuvent s'occuper d'eux, ça peut quand même
leur redonner goût à la vie quoi. / de manière à pouvoir lui redonner en fait goût à la vie.
des gens qui les encadrent /leur redonner une envie de rentrer dans le moule, dans la société quoi./ Parce que c'est vrai qu'on a quand même des
jeunes qui sont un peu perdus,/ qui n'ont pas de structures familiales autour d'eux,/ Parce que c'est quand même une perte de repère quelque part,
il y a vraiment une perte de repère /, parce que un adolescent qui fait des, qui commettent des actes, c'est que quelque part il a quand même
vraiment des soucis /(redonne des repères)
, et donc on ne peut pas le laisser dans le besoin tout seul, je crois que c'est le moyen, le moyen de l'aider à survivre quoi.
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative aide les jeunes à survivre en leur donnant des repères et un but dans la vie
Entretiens Point du jour
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
de manière à pouvoir peut-être voir un petit peu la situation de l'enfant et /, en fait l'assistante sociale est un complément en réalité des services
sociaux et de la DDASS /qui elle peut voir avec l'enfant quels sont ses problèmes humains,/ on peut dire, l'assistante sociale va voir plus les
problèmes humains, je dirais que les problèmes matériels. (évaluation)
comment on peut pallier à ses problèmes/
qu'ils prennent en charge ses études, peut-être éventuellement. / donc, prendre en charge les études, /
Qu'ils prennent en charge son logement, / parce si quelqu'un qui est défavorisé, il faut lui trouver un logement,/ le logement, essayer de /
faut lui trouver une structure familiale./ Donc essayer de trouver le meilleur moyen pour lui redonner je dirais une bifurcation qui lui permettrait
de rentrer dans le droit chemin /parce que effectivement quand on a pas de parents, pas de famille, c'est assez difficile, assez délicat de se
retourner vers quelqu'un/ lui trouver une structure je dirais, lui trouver une structure d'accueil, lui trouver une structure d'accueil parce que on
peut pas laisser, quel âge il a vous m'avez dit ? /
Total 3a : r4. La logique socioculturelle, action sociale évalue la situation pour pallier aux problèmes. Elle prend en charge les études,
trouve un logement, ou une structure d'accueil.
Positivité
négatif
0
Total : p 2
neutre
une aide structurelle la DDASS, ça représente
un peu l'Etat, donc en fait je dirais / je ne sais
pas exactement, mais ça représente l'Etat, /
2
positif
l'Etat qui aide, /qui pallie, /qui pallie au
problème/ l'Etat fédérateur/
4
Entretiens Point du jour
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
Total 4a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
Total 5a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique économique et politique, modifications structurelles
Total 6a : r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
positif
Entretiens Point du jour
Tableau de calcul de la représentation mutuelle positive du quartier du Point du Jour
LEGENDE :
Lpe mf =la logique politique et économique, modifications structurelles. Lsé = la logique socioculturelle, action éducative
Lss = la logique socioculturelle, action sociale. Lmt = la logique médicale, travail thérapeutique
Laé =la logique d'apprentissage, travail éducatif. Ljc = la logique judiciaire, coercition
En rouge, représentation/positivité de l'abscisse vers l'ordonnée. En rouge, représentation/positivité de l'ordonnée vers l'abscisse
En vert la réciproque des représentations. En bleu, la réciproque de la positivité
B
d
i
t
à
A
Lpe mf
Lpe mf
Ls é
Ls é
Ls s
Ls s
La é
La é
Lm t
Lm t
Lj c
Lj c
Lpe mf Lpe mf Ls é
r4/p1
rp2
r0/p1
m0
rp2
r4/p1
r0/p1
m0
r4/p2
rp4
r4/p2
rp3
r4/p0
m0
r4/p2
rp1
r0/p1
rp4
r0/p1
m0
r3/p1
rp2
r0/p1
rp2
r0/p1
m0
r4/p1
rp2
r0/p1
rp2
Ls é
m0
r0/p1
m2
r3/p0
m2
r3/p1
m3
r3/p1
m3
r4/p1
point du jour
A dit à B
Ls s Ls s La é
r4/p2 m0 r0/p1
rp4 r0/p1 rp1
r3/p0 m2 r3/p1
rp3 r4/p2 rp4
r3/p0
rp1
r0/p1 m0
rp1 r3/p0
r2/p1 m0 r4/p1
rp2 r0/p1 rp2
r0/p1 m0 r0/p1
rp2 r0/p1 rp1
niveau de RMP =
La é
m0
r4/p0
m2
r4/p2
m0
r0/p1
Lm t
r0/p1
rp2
r3/p1
rp2
r0/p1
rp2
r0/p1
rp2
Lm t
m0
r0/p1
m3
r3/p1
m0
r2/p1
m0
r4/p1
m0
r0/p1
m0 r0/p1 m0
r3/p0 rp2 r3/p1
Lj c
r0/p1
rp2
r4/p1
rp2
r0/p1
rp2
r3/p0
rp1
r3/p1
rp2
Lj c total
m0
14
r0/p1 18
m3
27
r4/p1 37
m0
14
r0/p1 24
m0
17
r0/p1 22
m0
20
r0/p1 18
12
23
246
Entretiens Point du jour
Mme C, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
La logique médicale, travail thérapeutique propose au jeune un espace de parole individualisé afin de négocier et travailler sur ses racines et
son insertion
Alors que lsé pense que :
La logique médicale, travail thérapeutique informe et échange avec l'éducatrice de rue
Entretiens Point du jour
Mme S, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Travaillant avec le jeune, sa famille et son entourage, la logique socioculturelle, action sociale aide, renoue le contact, redonne une
synergie à partir des repères du jeune. Elle a une vision globale de la situation. Elle a une mission de service public.
Alors que lpe mf pense que :
. La logique socioculturelle, action sociale évalue la situation pour pallier aux problèmes. Elle prend en charge les études, trouve un
logement, ou une structure d'accueil.
Alors que lsé pense que :
La logique socioculturelle, action sociale connaît la situation et place.
+1
Alors que lmt pense :
la logique socioculturelle, action sociale évalue
Entretiens Point du jour
Mme H, éducatrice de rue, logique socioculturelle, action éducative
La logique socio culturelle, action éducative cherche, dans un cadre de libre adhésion, à entrer en contact puis à gagner la confiance du jeune.
Elle trouve un projet éducatif et professionnel. Pour ce faire, elle a besoin de temps.
Alors que lpe mf pense que :
La logique socioculturelle, action éducative aide les jeunes à survivre en leur donnant des repères et un but dans la vie
Alors que lss pense :
logique socioculturelle, action éducative est un repère pour les jeunes. Leur proximité leur permet de les rencontrer, de les connaître et de
leur proposer des activités pour vaincre leur isolement.
+1
Alors que lmt pense :
La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune et lui donne un repère
+1
Alors que laé pense que :
La logique socioculturelle, action éducative travaille avec les familles et canalise la violence du jeune. Elle est un relais et un soutien du
conseiller MLI
Alors que ljc pense que
La logique socioculturelle, action éducative connaissent le jeune et sont des agents de liaison entre les membres de son environnement. Ils
solutionnent les petits problèmes. Ils surveillent, puis préviennent le juge pour retirer les jeunes violents de la circulation, afin de les
réinsérer socialement.
+1
Entretiens Point du jour
M. J, conseiller Mission Locale d'Insertion logique d'apprentissage, action éducative
La logique d'apprentissage, action éducative inscrit le jeune et, sur la base de diagnostics scolaires et socio-éducatifs, construit un projet
avec et pour le jeune. Elle propose des formations et des insertions professionnelles. Elle a un volet social.
Alors que lsé pense que :
La logique d'apprentissage, travail éducatif échange des informations avec l'éducatrice, et propose un projet professionnel.
+1
Alors que lss pense :
La logique d'apprentissage, action éducative diagnostique et rescolarise.
Alors que lmt pense :
La logique d'apprentissage, action éducative évalue la situation, diagnostique et élargit le choix
+1
Entretiens Point du jour
M. T, surveillant mineurs, logique judiciaire, coercition
La logique judiciaire, coercition sécurise le quartier en calmant le jeune, en le prévenant des risques, sinon, il l'arrête pour le placer en foyer
ou l'incarcérer
Alors que lsé pense que :
La logique judiciaire, coercition échange des informations avec l'éducatrice, trouve une formation au jeune et effectue un suivi éducatif et
familial
Alors que lmt pense :
La logique judiciaire, coercition donne des limites et protège
Alors que laé pense que :
La logique judiciaire, coercition pallie au manque de ressources des jeunes et échange des informations avec le conseiller
Entretiens Point du jour
M. R, conseiller municipal, logique économique et politique, modifications structurelles
La logique politique et économique tient une permanence, interpelle les services sociaux et s'occupe des problèmes sans gravité du quartier
Alors que laé pense que :
La logique politique et économique est un partenaire institutionnel qui donne un statut de demandeur d'emploi ou embauche
RMP + concordance = 246 +6=252
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme A, assistante sociale de secteur, ZUP de la Chapelle,
Qui invitez-vous ?
- … Il y a un an je vous aurait dit club de prévention, sauf que la il n'y en a plus … dans ce genre de situation je me sentirais un peu seul
honnêtement sur le quartier … je pense, enfin j'ai l'habitude de travailler avec l'association qui se prénomme l'association AMI, c'est une
association de médiation interculturelle, notamment beaucoup avec un monsieur de cette association la, en terme de traduction et aussi en terme
de compréhension un peu … c'est interculturel … en terme de partenaire extérieur je pense que je serais assez … j'irais pas voir très, très loin,
après ce sera plus …
- partenaires ou adultes, vous avez le droit d'inviter qui vous voulez.
- ah oui d'accord, c'est pas forcément en terme de partenaires ?
- Vous invitez qui vous voulez.
- d'accord, pour aider ce jeune la, un jeune qui n'est pas demandeur.
- on ne sait pas.
- … oui ben je dirais que le coté classique c'est d'aller rencontrer la famille, d'aller au devant de cette famille … c'est la priorité, d'aller au devant
du jeune, c'est la priorité également, de faire le tour un petit peu du … cursus scolaire, vous disiez qu'il a arrêté, mais où est ce qu'il a arrêter …
dans quel bahut il était scolarisé, qu'est ce qu'il faisait … quand est ce qu'il a arrêter, ce genre de choses. Après c'est plus, enfin ici on a beaucoup
l'habitude de travailler en équipe, entre nous quoi, entre les AS, les éducs, on a une psychologue qui vient régulièrement, le chef de service, le
médecin, enfin … on travaille pas mal en équipe quand on a comme ça des situations bien compliquées où on ne sait pas trop … quelle
orientation prendre. Comme ça, en présentant les choses comme ça, je pense que c'est d'instinct ce que … la manière dont je procéderais
La tâche à leur confier ?
- club de prévention, prévention de rue
- je pense que ça va être plus de se mettre en lien avec le jeune, en particulier, parce que c'est vrai qu'ils sont quand même plus, ben plus pointus,
plus à l'aise dans ce qui est rapport direct avec le jeune, essayer de cerner un peu la ou il en est et … ouais, je les verrais plus pointés sur le jeune
en particulier, sachant qu'il n'existe plus alors maintenant … c'est ça qui nous faudrait.
- L'AMI
- AMI se serait plus … alors ça serait plus pour m'éclairer moi sur d'où vient cette famille, ce que je peux apprendre sur le pays, sur l'histoire, et
aussi en terme de traduction pour aller à la rencontre de la famille.
- L'Education Nationale, c'est vrai que je leur confierai pas grand-chose, simplement d'aller me renseigner sur ce qu'il a fait ce jeune, son
parcours, ce qu'il a fait et la où il en est …
- La famille et le jeune.
- … je pense qu'on … au départ c'est d'essayer de voir avec eux, à leur avis pourquoi, pourquoi le jeune il en est là, à la famille et au jeune …
pourquoi les … pourquoi oui et pourquoi les choses sont comme ça aujourd'hui, en premier de toute façon. Après, tout dépend de ce qu'ils me
répondent.
Entretiens ZUP la Chapelle
- Votre équipe de la DiDAMS
- ben l'équipe de la DiDAMS, c'est plus après avoir fait tout ça, essayer de décortiquer ensemble pour trouver des pistes de travail …
Un qualificatif ?
- club de prévention
- travail de rue
- L'AMI
- … surtout la traduction …
- L'Education Nationale
- … je suis un peu coincé pour donner un qualificatif … En lien avec cette situation la ?
- L'Education Nationale en général.
- … scolarité mais c'est pas quelque chose qui … je n'ai rien de plus approprié
- votre équipe DiDAMs
- … Approche collective …
- La famille et le jeune
- Difficulté.
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme A, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
1° épure
Qui invitez-vous ?
- Il y a un an je vous aurait dit club de prévention, sauf que la il n'y en a plus /dans ce genre de situation je me sentirais un peu seul honnêtement
sur le quartier/j'ai l'habitude de travailler avec l'association AMI,/c'est une association de médiation interculturelle/en terme de traduction et / en
terme de compréhension / c'est interculturel /je dirais que le coté classique c'est d'aller rencontrer la famille, d'aller au devant de cette famille/c'est
la priorité d'aller au devant du jeune/c'est la priorité également, de faire le tour un petit peu du cursus scolaire/vous disiez qu'il a arrêté, mais où
est ce qu'il a arrêter/dans quel bahut il était scolarisé/qu'est ce qu'il faisait/quand est ce qu'il a arrêter/ici on a beaucoup l'habitude de travailler en
équipe, entre nous, entre les AS, les éducs/ on a une psychologue qui vient régulièrement/le chef de service/le médecin/on travaille pas mal en
équipe/quand on a comme ça des situations bien compliquées où on ne sait pas trop quelle orientation prendre.
La tâche à leur confier ?
- club de prévention, prévention de rue : je pense que ça va être plus de se mettre en lien avec le jeune/parce que c'est vrai qu'ils sont quand même
plus pointus/plus à l'aise dans ce qui est rapport direct avec le jeune/essayer de cerner un peu la ou il en est/ouais, je les verrais plus pointés sur le
jeune en particulier/sachant qu'il n'existe plus alors maintenant/c'est ça qui nous faudrait.
- AMI se serait plus pour m'éclairer moi sur d'où vient cette famille/ce que je peux apprendre sur le pays/sur l'histoire/et aussi en terme de
traduction pour aller à la rencontre de la famille.
- L'Education Nationale, c'est vrai que je leur confierai pas grand-chose/simplement d'aller me renseigner sur ce qu'il a fait ce jeune, son
parcours/ce qu'il a fait et la où il en est
- La famille et le jeune,au départ c'est d'essayer de voir avec eux, à leur avis pourquoi/pourquoi le jeune il en est là, à la famille et au
jeune/pourquoi les choses sont comme ça aujourd'hui/Après, tout dépend de ce qu'ils me répondent.
- l'équipe de la DiDAMS, c'est plus après avoir fait tout ça, essayer de décortiquer ensemble pour trouver des pistes de travail
Un qualificatif ?
- club de prévention travail de rue
- L'AMI surtout la traduction
- L'Education Nationale je suis un peu coincé pour donner un qualificatif /scolarité mais c'est pas quelque chose qui / je n'ai rien de plus
approprié
- votre équipe DiDAMS, approche collective
- La famille et le jeune, difficulté.
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme A, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
Club
de Il y a un an je vous aurait dit club de prévention, sauf que la il n'y en a plus/ je pense que ça va
prévention, être plus de se mettre en lien avec le jeune/ essayer de cerner un peu la ou il en est/ouais, je les
travail de verrais plus pointés sur le jeune en particulier/ sachant qu'il n'existe plus alors maintenant/
rue
Qualification
parce que c'est vrai qu'ils sont quand
même plus pointus/plus à l'aise dans
ce qui est rapport direct avec le
jeune/ c'est ça qui nous faudrait/
travail de rue
L' AMI
j'ai l'habitude de travailler avec l'association AMI,/c'est une association de médiation surtout la traduction
interculturelle/en terme de traduction et / en terme de compréhension / c'est interculturel / AMI
se serait plus pour m'éclairer moi sur d'où vient cette famille/ce que je peux apprendre sur le
pays/sur l'histoire/et aussi en terme de traduction pour aller à la rencontre de la famille.
L'Educatio la priorité également, de faire le tour un petit peu du cursus scolaire/vous disiez qu'il a arrêté, L'Education Nationale, c'est vrai que
n Nationale mais où est ce qu'il a arrêter/dans quel bahut il était scolarisé/qu'est ce qu'il faisait/ simplement je leur confierai pas grand-chose/
d'aller me renseigner sur ce qu'il a fait ce jeune, son parcours/ce qu'il a fait et la où il en est
suis un peu coincé pour donner un
qualificatif /scolarité mais c'est pas
quelque chose qui / je n'ai rien de
plus approprié
La
dans ce genre de situation je me sentirais un peu seul honnêtement sur le quartier/ici on a approche collective
DiDAMS
beaucoup l'habitude de travailler en équipe, entre nous, entre les AS, les éducs/on a une
psychologue qui vient régulièrement/le médecin/le chef de service/ on travaille pas mal en
équipe/quand on a comme ça des situations bien compliquées où on ne sait pas trop quelle
orientation prendre/ l'équipe de la DiDAMS, c'est plus après avoir fait tout ça, essayer de
décortiquer ensemble pour trouver des pistes de travail
La famille, dirais que le coté classique c'est d'aller rencontrer la famille, d'aller au devant de cette difficulté.
le jeune
famille/c'est la priorité d'aller au devant du jeune/ La famille et le jeune,au départ c'est d'essayer
de voir avec eux, à leur avis pourquoi/pourquoi le jeune il en est là, à la famille et au
jeune/pourquoi les choses sont comme ça aujourd'hui/Après, tout dépend de ce qu'ils me
répondent.
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme A, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique socioculturelle
politique
et
économique
Action éducative
Modifications
structurelles
citation
Il y a un an je vous aurait dit club de prévention,
sauf que la il n'y en a plus/ sachant qu'il n'existe
plus alors maintenant/ j'ai l'habitude de travailler
avec l'association AMI,/c'est une association de
médiation interculturelle/
Logique
Logique
socioculturelle médicale
Logique
Logique
d'apprentissage judiciaire
Action sociale
Action
éducative
Travail
thérapeutique
l'équipe de la on
a
une
DiDAMS
psychologue
qui
vient
régulièrement/le
médecin/
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 1a: r0
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
positif
la
priorité
également, de
faire le tour un
petit peu du
cursus
scolaire/
Coercition
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
je pense que ça va être plus de se mettre en lien avec le jeune/ ouais, je les verrais plus pointés sur le jeune en particulier/ (rencontre)
et aussi en terme de traduction pour aller à la rencontre de la famille/
essayer de cerner un peu la ou il en est/surtout la traduction/en terme de traduction et / c'est interculturel / AMI se serait plus pour m'éclairer moi
sur d'où vient cette famille/ce que je peux apprendre sur le pays/sur l'histoire// en terme de compréhension/(diagnostic)
Total 2a : r3. La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune et diagnostique.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
travail de rue
1
positif
parce que c'est vrai qu'ils sont quand même plus pointus/plus à l'aise dans ce qui est rapport direct avec le
jeune/ c'est ça qui nous faudrait/
3
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
ici on a beaucoup l'habitude de travailler en équipe, entre nous, entre les AS, les éducs/ le chef de service/ on travaille pas mal en équipe/quand
on a comme ça des situations bien compliquées où on ne sait pas trop quelle orientation prendre/ l'équipe de la DiDAMS, c'est plus après avoir
fait tout ça, essayer de décortiquer ensemble pour trouver des pistes de travail (diagnostic en équipe)
je dirais que le coté classique c'est d'aller rencontrer la famille, d'aller au devant de cette famille/c'est la priorité d'aller au devant du
jeune/(rencontre)
La famille et le jeune,au départ c'est d'essayer de voir avec eux, à leur avis pourquoi/pourquoi le jeune il en est là, à la famille et au
jeune/pourquoi les choses sont comme ça aujourd'hui/Après, tout dépend de ce qu'ils me répondent.(compréhension)
La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune, diagnostique en équipe et comprend la situation
Positivité
négatif
neutre
positif
dans ce genre de situation je me sentirais un peu seul honnêtement sur le quartier
approche collective
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 4a : r0
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
vous disiez qu'il a arrêté, mais où est ce qu'il a arrêter/dans quel bahut il était scolarisé/qu'est ce qu'il faisait/ simplement d'aller me renseigner
sur ce qu'il a fait ce jeune, son parcours/ce qu'il a fait et la où il en est
(informations sur la scolarité)
Total 5a : r2. La logique d'apprentissage, action éducative donne des informations sur la scolarité.
Positivité
négatif
L'Education Nationale, c'est vrai que je leur confierai pas grand-chose/ suis un peu coincé pour donner un
qualificatif /scolarité mais c'est pas quelque chose qui /
3
Total : p0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 6a : r0
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
positif
neutre
positif
je n'ai rien de plus
approprié
1
0
Entretiens ZUP la Chapelle
M. A, éducateur de rue, ZUP la Chapelle, logique socioculturelle, action éducative
Qui invitez-vous ?
- L'assistante sociale de secteur … l'Education Nationale … éventuellement un service comme le tien ou au moins les services un peu spécialisés
de l'éducation Nationale si j'en trouve pas d'autres, on a une psychologue aussi dans l'association … Tu parles des représentants institutionnels ou
la famille …
- toutes les personnes
- ah oui toutes les personnes … la famille, bien sur le jeune … et puis, éventuellement toutes les institutions qui auraient pu être en charge d'un
suivi antérieur par rapport à ce jeune. A priori, c'est ce que je vois mais … quitte à ensuite à approfondir et puis à travailler plus particulièrement
avec tel ou tel partenaire.
- Quelles sortes d'institutions cela pourrait être ?
- ça peut être des institutions plus axées sur la justice si il y a eu des problèmes de justice … ça peut être le SPIP, ça peut être les collègues de la
justice, d'autres éducateurs … bon a priori c'est tout ce qui me vient, tu me prends à brûle pourpoint, peut-être que tout à l'heure j'aurais d'autres
idées, je te dirais …
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de la DiDAMS
- peut être avoir un maximum de renseignements sur les difficultés sociales ou familiales ou personnelles de la famille essentiellement, des
renseignements sur la fratrie, des antériorités par rapport à la fratrie éventuelle … donc nos collègues assistants sociaux ou éducateurs, non la on
est sur l'assistante sociale. Après l'Education Nationale ben déjà pour essayer de voir si, comment ça se passe à l'Education Nationale, si il y a des
problèmes particuliers au niveau de ses comportements, si le jeune n'est pas passé entre les mailles de tous les dispositifs de l'Education
Nationale … si il y a du travail à faire spécifiquement autour de lui, en tout cas il y en a vraisemblablement à faire
- Une institution comme le Temps du Devenir
- bon là essayer de travailler avec elle sur un projet autour et avec ce jeune parce que il faut qu'il soit acteur aussi. Et puis essayer de mettre en
place avec lui un projet un petit peu structurant
- La psychologue de l'association
- ben essayer de faire peut-être un bilan du jeune pour voir si, enfin la façon dont tu l'as décrit, il peut y avoir à la fois des conséquences qui
soient je dirais de l'ordre du choc des cultures, ça peut être des conséquences sociales d'un dysfonctionnement familial ou, et tout ça qui peut
avoir entraîné un dysfonctionnement personnel donc essayer de faire le tri et puis de discuter un petit peu avec elle pour essayer de faire remonter
une sorte de diagnostic qui puisse nous permettre de savoir sur quoi il faut travailler en priorité
- la famille
- essayer déjà, toujours pareil, essayer d'analyser le fonctionnement familial et de voir s'il n'y a pas de dysfonctionnement familial, voir s'il n'y a
pas de dysfonctionnement trop apparent, éventuellement rappeler … bon ben les aider à assumer au mieux leur parentalité, enfin déjà avant
Entretiens ZUP la Chapelle
diagnostiquer ce qui peut, ce qui vraisemblablement dysfonctionne et puis essayer de travailler avec eux. Peut-être qu'il y a aussi des associations
qui travaillent avec des personnes d'origine étrangères, je pense à des associations comme AMI, comme … il y a pas mal d'association surtout sur
la Chapelle St Luc
- le jeune
- au jeune pareil, essayer de l'interroger un petit peu, de voir où il en est, d'essayer de voir ce qu'il attend de la vie … et puis de l'aider à créer
quelque chose, un projet qui lui soit à la fois personnel et puis qui soit de l'ordre du plausible
- La justice
- ben voir les antécédents judiciaires de manière plus objective que les mots de la famille ou du jeune concerné, de voir ce qui a déjà été fait
éventuellement par les collègues de la justice. On peut penser qu'un gamin arrivé à ce stade là … remarque, pas forcément … il a déjà posé des
problèmes un petit peu plus jeune et qu'il a peut-être été l'objet d'un suivi par les éducateurs du département. Il peut aussi y avoir là une mine de
renseignements
- L'AMI, ou une association interculturelle
- la il s'agit plus de nous aider à aborder la famille à travers sa culture d'origine, sa langue d'origine et peut-être pour les mettre plus rapidement
en confiance … et puis essayer de mieux décortiquer les spécificités culturelles des familles, de cette famille …
- et toi, éducateur de rue
- déjà de créer des relations de confiance autant que faire se peut avec ce jeune … et puis je serais vraisemblablement un petit peu à la
coordination entre l'ensemble de ces actions et puis le jeune sur le terrain, en étant régulièrement à l'écoute avec lui, en faisant régulièrement des
bilans, en axant essentiellement mon travail sur la mise en place de relations qui soient d'abord bien établies, acceptées par lui et essayer des
relations de confiance qui puissent me permettre à terme de travailler avec lui sur la mise en place d'un projet positif pour lui et … et puis de
pouvoir le soutenir dans les choses qui peuvent lui paraître difficile et puis qui sont toujours difficile comme la prise d'un traitement éventuel, le
rendez-vous régulier chez un psychologue ou chez un psychiatre ou ….
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur
- … elles ont un coté un peu … technique … et puis elles ont une vue, elles ont souvent une vue assez importante, pas exhaustive mais
importante des différents dispositifs possibles particulièrement en ce qui concerne des placements, des aides, des bourses eventuellement.
- L'Education Nationale
- … à la fois un peu renfermés sur eux même, c'est un système renfermé sur lui-même … c'est le lieu où se révelent les symptômes … où peuvent
se révéler … et puis c'est aussi le dernier lieu ou encore le dernier bastion où on impose encore des règles strictes à des jeunes donc la
effectivement c'est encore le lieu où on peut se rendre compte de la façon dont les jeunes réagissent par rapport à une autorité, peut-être pas bête
et méchante, mais en tout cas ou on exige des comportements, certains comportements
- Le Temps du Devenir, les soins psy
- possibilité d'épanouissement personnel et puis de traitement de fond des difficultés qu'ils peuvent rencontrer
Entretiens ZUP la Chapelle
- la famille
- la famille c'est acteur numéro 1 de l'éducation de l'enfant et pas seulement de son éducation mais de son bien-être. De cette famille en
particulier ou de la famille en règle générale ?
- De cette famille
- et donc c'est souvent la source de ce qui va bien ou de ce qui va mal, c'est souvent en cherchant qu'on trouve les conflits, les grosses difficultés
- le jeune
- … le jeune de 15 ans, c'est l'adolescence, le tiraillement dans tous les cotés, les difficultés d'adaptation, c'est devoir s'adapter
- la justice
- l'administration de la justice … bon cadrante … là c'est la justice punition mais en même temps possibilité de travailler sur les limites, avec
toute l'administration qu'il y a autour
- L'AMI
- lien avec la culture d'origine, mise en confiance …
- et la prévention spécialisée
- polyvalence, polyvalence relationnelle … médiation entre tous les partenaires dont le jeune, c'est ce qui bat la sauce pour faire la crème … 1°
rencontre.
Entretiens ZUP la Chapelle
M. A, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- L'assistante sociale de secteur/ l'Education Nationale / éventuellement un service comme le tien(le temps du devenir)/ou au moins les services
un peu spécialisés de l'éducation Nationale/on a une psychologue aussi dans l'association /la famille, bien sur le jeune /et puis, éventuellement
toutes les institutions qui auraient pu être en charge d'un suivi antérieur par rapport à ce jeune/ quitte à ensuite à approfondir et puis à travailler
plus particulièrement avec tel ou tel partenaire/ça peut être des institutions plus axées sur la justice si il y a eu des problèmes de justice/ça peut
être le SPIP/ça peut être les collègues de la justice/d'autres éducateurs
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de la DiDAMS : peut être avoir un maximum de renseignements sur les difficultés sociales ou familiales ou personnelles de
la famille / des renseignements sur la fratrie, des antériorités par rapport à la fratrie éventuelle/donc nos collègues assistants sociaux./Après
l'Education Nationale déjà pour essayer de voir comment ça se passe à l'Education Nationale/si il y a des problèmes particuliers au niveau de ses
comportements/si le jeune n'est pas passé entre les mailles de tous les dispositifs de l'Education Nationale/si il y a du travail à faire
spécifiquement autour de lui, en tout cas il y en a vraisemblablement à faire
- Une institution comme le Temps du Devenir : essayer de travailler avec elle sur un projet autour et avec ce jeune parce que il faut qu'il soit
acteur aussi/ essayer de mettre en place avec lui un projet un petit peu structurant
- La psychologue de l'association : essayer de faire peut-être un bilan du jeune pour voir si/ la façon dont tu l'as décrit, il peut y avoir à la fois des
conséquences qui soient de l'ordre du choc des cultures/ ça peut être des conséquences sociales d'un dysfonctionnement familial et tout ça qui
peut avoir entraîné un dysfonctionnement personnel / essayer de faire le tri / de discuter un petit peu avec elle pour essayer de faire remonter une
sorte de diagnostic qui puisse nous permettre de savoir sur quoi il faut travailler en priorité
- la famille : essayer d'analyser le fonctionnement familial et de voir s'il n'y a pas de dysfonctionnement familial/voir s'il n'y a pas de
dysfonctionnement trop apparent, les aider à assumer au mieux leur parentalité/enfin déjà, avant, diagnostiquer ce qui peut, ce qui
vraisemblablement dysfonctionne/ puis essayer de travailler avec eux/ Peut-être qu'il y a aussi des associations qui travaillent avec des personnes
d'origine étrangères, je pense à des associations comme AMI/ il y a pas mal d'association surtout sur la Chapelle St Luc
au jeune pareil, essayer de l'interroger un petit peu, de voir où il en est, d'essayer de voir ce qu'il attend de la vie / l'aider à créer quelque chose, un
projet qui lui soit à la fois personnel et puis qui soit de l'ordre du plausible
voir les antécédents judiciaires de manière plus objective que les mots de la famille ou du jeune concerné/ voir ce qui a déjà été fait
éventuellement par les collègues de la justice. On peut penser qu'un gamin arrivé à ce stade là, il a déjà posé des problèmes un petit peu plus
jeune et qu'il a peut-être été l'objet d'un suivi par les éducateurs du département/ Il peut aussi y avoir là une mine de renseignements
- L'AMI, ou une association interculturelle : il s'agit plus de nous aider à aborder la famille à travers sa culture d'origine, sa langue d'origine /et
peut-être pour les mettre plus rapidement en confiance / et puis essayer de mieux décortiquer les spécificités culturelles des familles, de cette
famille …
Entretiens ZUP la Chapelle
déjà de créer des relations de confiance autant que faire se peut avec ce jeune /et puis je serais vraisemblablement un petit peu à la coordination
entre l'ensemble de ces actions et puis le jeune sur le terrain/ en étant régulièrement à l'écoute avec lui/en faisant régulièrement des bilans/en
axant essentiellement mon travail sur la mise en place de relations qui soient d'abord bien établies, acceptées par lui/ essayer des relations de
confiance qui puissent me permettre à terme de travailler avec lui sur la mise en place d'un projet positif pour lui / et puis de pouvoir le soutenir
dans les choses qui peuvent lui paraître difficile et puis qui sont toujours difficile comme la prise d'un traitement éventuel/le rendez-vous régulier
chez un psychologue ou chez un psychiatre
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur : elles ont un coté un peu technique / elles ont souvent une vue assez importante, pas exhaustive mais importante
des différents dispositifs possibles particulièrement en ce qui concerne des placements/des aides/des bourses éventuellement.
- L'Education Nationale : à la fois un peu renfermés sur eux même, c'est un système renfermé sur lui-même /c'est le lieu où se révèlent les
symptômes / où peuvent se révéler / c'est aussi le dernier lieu ou encore le dernier bastion où on impose encore des règles strictes à des jeunes /
c'est encore le lieu où on peut se rendre compte de la façon dont les jeunes réagissent par rapport à une autorité/ peut-être pas bête et méchante,
mais on exige des comportements, certains comportements.
- Le Temps du Devenir, les soins psy : possibilité d'épanouissement personnel / traitement de fond des difficultés qu'ils peuvent rencontrer
- la famille c'est acteur numéro 1 de l'éducation de l'enfant/ pas seulement de son éducation mais de son bien-être/ c'est souvent la source de ce
qui va bien ou de ce qui va mal/c'est souvent en cherchant qu'on trouve les conflits, les grosses difficultés
le jeune de 15 ans, c'est l'adolescence, le tiraillement dans tous les cotés, les difficultés d'adaptation/c'est devoir s'adapter
l'administration de la justice bon cadrante / c'est la justice punition/ mais en même temps possibilité de travailler sur les limites, avec toute
l'administration qu'il y a autour.
- L'AMI : lien avec la culture d'origine, mise en confiance …
la prévention spécialisée : polyvalence, polyvalence relationnelle/ médiation entre tous les partenaires dont le jeune/c'est ce qui bat la sauce pour
faire la crème /1° rencontre.
Entretiens ZUP la Chapelle
M. A, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
L'assistante peut être avoir un maximum de renseignements sur les difficultés sociales ou familiales ou
sociale de personnelles de la famille / des renseignements sur la fratrie, des antériorités par rapport à la
secteur
fratrie éventuelle/donc nos collègues assistants sociaux./ particulièrement en ce qui concerne des
placements/des aides/des bourses éventuellement.
l'Education
Nationale
ou au moins les services un peu spécialisés de l'éducation Nationale/ Après l'Education
Nationale déjà pour essayer de voir comment ça se passe à l'Education Nationale/si il y a des
problèmes particuliers au niveau de ses comportements/si le jeune n'est pas passé entre les
mailles de tous les dispositifs de l'Education Nationale/si il y a du travail à faire spécifiquement
autour de lui, en tout cas il y en a vraisemblablement à faire /c'est aussi le dernier lieu ou encore
le dernier bastion où on impose encore des règles strictes à des jeunes / mais on exige des
comportements, certains comportements.
Temps du
devenir,
psychologu
e
éventuellement un service comme le tien(le temps du devenir)/ essayer de travailler avec elle sur
un projet autour et avec ce jeune parce que il faut qu'il soit acteur aussi/ essayer de mettre en
place avec lui un projet un petit peu structurant/ on a une psychologue aussi dans l'association /
essayer de faire peut-être un bilan du jeune pour voir si/ la façon dont tu l'as décrit, il peut y
avoir à la fois des conséquences qui soient de l'ordre du choc des cultures/ ça peut être des
conséquences sociales d'un dysfonctionnement familial et tout ça qui peut avoir entraîné un
dysfonctionnement personnel / essayer de faire le tri / de discuter un petit peu avec elle pour
essayer de faire remonter une sorte de diagnostic qui puisse nous permettre de savoir sur quoi il
faut travailler en priorité/traitement de fond des difficultés qu'ils peuvent rencontrer
bien sur le jeune/essayer d'analyser le fonctionnement familial et de voir s'il n'y a pas de
dysfonctionnement familial/voir s'il n'y a pas de dysfonctionnement trop apparent, les aider à
assumer au mieux leur parentalité/enfin déjà, avant, diagnostiquer ce qui peut, ce qui
vraisemblablement dysfonctionne/ puis essayer de travailler avec eux/ / au jeune pareil, essayer
la famille,
elles ont un coté un peu technique /
elles ont souvent une vue assez
importante, pas exhaustive mais
importante des différents dispositifs
possibles
à la fois un peu renfermés sur eux
même, c'est un système renfermé sur
lui-même /c'est le lieu où se révèlent
les symptômes / où peuvent se
révéler / c'est encore le lieu où on
peut se rendre compte de la façon
dont les jeunes réagissent par
rapport à une autorité/ peut-être pas
bête et méchante,
possibilité
d'épanouissement
personnel /
c'est acteur numéro 1 de l'éducation
de l'enfant/ pas seulement de son
éducation mais de son bien-être/
c'est souvent la source de ce qui va
Entretiens ZUP la Chapelle
La justice
L'ASE
Prévention
spécialisée
L'AMI
Divers
de l'interroger un petit peu, de voir où il en est, d'essayer de voir ce qu'il attend de la vie / l'aider bien ou de ce qui va mal/c'est
à créer quelque chose, un projet qui lui soit à la fois personnel et puis qui soit de l'ordre du souvent en cherchant qu'on trouve
plausible
les conflits, les grosses difficultés
le jeune de 15 ans, c'est
l'adolescence, le tiraillement dans
tous les cotés, les difficultés
d'adaptation/c'est devoir s'adapter
ça peut être des institutions plus axées sur la justice si il y a eu des problèmes de justice/ça peut l'administration de la justice : bon
être le SPIP/ça peut être les collègues de la justice/d'autres éducateurs/ voir les antécédents cadrante /
judiciaires de manière plus objective que les mots de la famille ou du jeune concerné/ voir ce qui
a déjà été fait éventuellement par les collègues de la justice/c'est la justice punition/ mais en
même temps possibilité de travailler sur les limites, avec toute l'administration qu'il y a autour.
On peut penser qu'un gamin arrivé à ce stade là, il a déjà posé des problèmes un petit peu plus
jeune et qu'il a peut-être été l'objet d'un suivi par les éducateurs du département// Il peut aussi y
avoir là une mine de renseignements
déjà de créer des relations de confiance autant que faire se peut avec ce jeune /et puis je serais polyvalence,
polyvalence
vraisemblablement un petit peu à la coordination entre l'ensemble de ces actions et puis le jeune relationnelle/ c'est ce qui bat la sauce
sur le terrain/ en étant régulièrement à l'écoute avec lui/en faisant régulièrement des bilans/en pour faire la crème /.
axant essentiellement mon travail sur la mise en place de relations qui soient d'abord bien
établies, acceptées par lui/ essayer des relations de confiance qui puissent me permettre à terme
de travailler avec lui sur la mise en place d'un projet positif pour lui / et puis de pouvoir le
soutenir dans les choses qui peuvent lui paraître difficile et puis qui sont toujours difficile
comme la prise d'un traitement éventuel/le rendez-vous régulier chez un psychologue ou chez un
psychiatre médiation entre tous les partenaires dont le jeune/1° rencontre
il s'agit plus de nous aider à aborder la famille à travers sa culture d'origine, sa langue d'origine lien avec la culture d'origine, mise
/et peut-être pour les mettre plus rapidement en confiance / et puis essayer de mieux décortiquer en confiance
les spécificités culturelles des familles, de cette famille/ Peut-être qu'il y a aussi des associations
qui travaillent avec des personnes d'origine étrangères, je pense à des associations comme AMI/
il y a pas mal d'association surtout sur la Chapelle St Luc
et puis, éventuellement toutes les institutions qui auraient pu être en charge d'un suivi antérieur
par rapport à ce jeune/ quitte à ensuite à approfondir et puis à travailler plus particulièrement
avec tel ou tel partenaire/
Entretiens ZUP la Chapelle
M. A, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique socioculturelle
et économique
Action éducative
Modifications
structurelles
citation
les
éducateurs
du
département
moi (éducateur de rue)
l'AMI
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Coercition
Action sociale
Travail
thérapeutique
L'assistante
éventuellement
sociale
de un service comme
secteur
donc le tien(le temps
nos collègues du devenir)/
assistants
on a une
sociaux./
psychologue aussi
dans l'association
Action éducative
l'Education
Nationale ou au
moins les services
un peu spécialisés
de
l'éducation
Nationale
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Total 1a : r0
Positivité
négatif
Total : p1
neutre
Logique judiciaire
positif
La justice/ ça peut être des
institutions plus axées sur
la justice si il y a eu des
problèmes de justice/ça
peut être le SPIP/ça peut
être les collègues de la
justice/d'autres éducateurs/
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
bien sur le jeune/essayer d'analyser le fonctionnement familial et de voir s'il n'y a pas de dysfonctionnement familial/voir s'il n'y a pas de
dysfonctionnement trop apparent/enfin déjà, avant, diagnostiquer ce qui peut, ce qui vraisemblablement dysfonctionne/au jeune pareil, essayer
de l'interroger un petit peu, de voir où il en est, d'essayer de voir ce qu'il attend de la vie /et puis essayer de mieux décortiquer les spécificités
culturelles des familles, de cette famille/ lien avec la culture d'origine il s'agit plus de nous aider à aborder la famille à travers sa culture
d'origine, sa langue d'origine
les aider à assumer au mieux leur parentalité/puis essayer de travailler avec eux/
l'aider à créer quelque chose, un projet qui lui soit à la fois personnel et puis qui soit de l'ordre du plausible qui puissent me permettre à terme de
travailler avec lui sur la mise en place d'un projet positif pour lui /
Il peut aussi y avoir là une mine de renseignements
, mise en confiance/ /et peut-être pour les mettre plus rapidement en confiance / déjà de créer des relations de confiance autant que faire se
peut avec ce jeune / en axant essentiellement mon travail sur la mise en place de relations qui soient d'abord bien établies, acceptées par lui/
essayer des relations de confiance
et puis je serais vraisemblablement un petit peu à la coordination entre l'ensemble de ces actions et puis le jeune sur le terrain/
médiation entre tous les partenaires dont le jeune/
en étant régulièrement à l'écoute avec lui/en faisant régulièrement des bilans/
et puis de pouvoir le soutenir dans les choses qui peuvent lui paraître difficile et puis qui sont toujours difficile comme la prise d'un traitement
éventuel/le rendez-vous régulier chez un psychologue ou chez un psychiatre
1° rencontre
La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune, le met en confiance, est à son écoute et le soutient. Elle diagnostique en
fonction de renseignements puis assure la médiation et la coordination des actions pour mettre en place un projet, et aider les parents à
assumer leur parentalité.
Positivité
négatif
neutre
positif
Polyvalence, polyvalence relationnelle/ c'est ce qui bat la sauce pour faire la crème /.
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
peut être avoir un maximum de renseignements sur les difficultés sociales ou familiales ou personnelles de la famille / des renseignements sur la
fratrie, des antériorités par rapport à la fratrie éventuelle/ particulièrement/(infos)
en ce qui concerne des placements/(place)
des aides/des bourses éventuellement. (aide financière)
Total 3a : r4. La logique socioculturelle, action sociale détient des informations, aide financièrement et place.
Positivité
négatif
neutre
elles ont un coté un peu technique
/
1
0
Total : p1
positif
elles ont souvent une vue assez importante, pas exhaustive, mais importante des différents
dispositifs possibles
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
essayer de travailler avec elle sur un projet autour et avec ce jeune parce que il faut qu'il soit acteur aussi/ essayer de mettre en place avec lui
un projet un petit peu structurant
/ essayer de faire peut-être un bilan du jeune pour voir si/ la façon dont tu l'as décrit, il peut y avoir à la fois des conséquences qui soient de
l'ordre du choc des cultures/ ça peut être des conséquences sociales d'un dysfonctionnement familial et tout ça qui peut avoir entraîné un
dysfonctionnement personnel / essayer de faire le tri / de discuter un petit peu avec elle pour essayer de faire remonter une sorte de diagnostic
qui puisse nous permettre de savoir
sur quoi il faut travailler en priorité/
traitement de fond des difficultés qu'ils peuvent rencontrer
Total 4a : r4. La logique médicale, travail thérapeutique diagnostique, met en place un projet structurant et traite le fond.
Positivité
négatif
Total : p2
neutre
positif
possibilité d'épanouissement personnel /
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
Après, l'Education Nationale déjà pour essayer de voir comment ça se passe à l'Education Nationale (infos)
/si il y a des problèmes particuliers au niveau de ses comportements/si le jeune n'est pas passé entre les mailles de tous les dispositifs de
l'Education Nationale/si il y a du travail à faire spécifiquement autour de lui, en tout cas il y en a vraisemblablement à faire /c'est encore le lieu
où on peut se rendre compte de la façon dont les jeunes réagissent par rapport à une autorité/ c'est le lieu où se révèlent les symptômes / où
peuvent se révéler / (diagnostic)
c'est aussi le dernier lieu ou encore le dernier bastion où on impose encore des règles strictes à des jeunes / mais on exige des comportements,
certains comportements.(cadrer)
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage détient des informations, diagnostique et propose un cadre.
Positivité
négatif
à la fois un peu renfermés sur eux même, /c'est un système renfermé sur lui-même
2
Total : p0
neutre
peut-être pas bête et méchante,
1
positif
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
l'administration de la justice : bon cadrante/mais en même temps possibilité de travailler sur les limites, avec toute l'administration qu'il y a
autour.
voir les antécédents judiciaires de manière plus objective que les mots de la famille ou du jeune concerné/ voir ce qui a déjà été fait
éventuellement par les collègues de la justice/infos
c'est la justice punition/
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition détient des infos, propose un cadre et punit.
Positivité
négatif
neutre
Total : p1
positif
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme B, soignante Temps du Devenir,
Qui invitez-vous ?
- partenaires ?
- toutes personnes qui vous paraissent utiles.
- Les parents … ben l'AS de … toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS, peut-être l'infirmière … quel âge ?
- un adolescent.
- ouais, éventuellement l'infirmière PMI, éducateur de rue si il y a, enfin le club de prévention ou … et puis éventuellement un représentant d'un
foyer ou d'un lieu de vie pour voir s'il y aurait des possibilités de construire quelque chose, enfin oui, quelles propositions, enfin, et puis
évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps du Devenir … il est scolarisé, non il est déscolarisé ?
- Il est déscolarisé.
- ben non pour un début, c'est déjà pas mal … J'ai du oublié un gros truc …
- Non, il n'y a rien à oublier ou à ne pas oublier.
- Oui mais bon … en tout cas les parents ouais ça me parait … et le jeune évidemment …
- ça changeait quoi si il était scolarisé ?
- S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE ou
quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration mais
quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune.
La tâche à leur confier ?
- Le centre médico-social et les assistantes sociales de secteur.
- ben moi je commencerais par la famille.
- j'essaie d'aller dans l'ordre.
- J'ai dit la famille avant.
- Ah bon, d'accord, on va prendre la famille.
- ouais parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents. Et puis le jeune effectivement je l'ai
dit après, mais déjà refaire un petit peu un point sur son histoire, enfin, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour
peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. Les travailleurs sociaux, assistantes sociales et tout, ben peut-être par rapport à une
connaissance qu'elles auraient de ce jeune, et la perception qui s'en dégagerait sur le quartier, et puis parce que ce sont des gens qui connaissent
les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas, enfin moi je … sur le plan social, l'infirmière PMI parce que peut-être
que c'est un jeune qui a été repéré et suivi etant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa santé à tous
niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique … ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
Après ?
Entretiens ZUP la Chapelle
- Les éducateurs de rue ou clubs de prévention.
- toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi
des casquettes différentes donc … et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe, enfin voir un peu
… enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune et d'essayer de construire quelque chose qui ait lus de sens par
rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités …
- Un foyer ou un lieu de vie.
- ben alors la par contre quelqu'un d'exterieur qui viendrai plus faire des propositions ou des … ou en tout cas expliquer ce qui serait possible de
mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager. Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que
si c'est possible ce serait dans un second temps.
- L'école.
- L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement quoi. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un
rapport exclusif aux autres …
- Le Temps du Devenir, puisqu'on y serait.
- Le Temps du Devenir ben, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en
restant prudent mais dans un lien quand même très particulier, très privilégié et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles,
toutes ces visions et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler
toutes ces visions et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui.
Un qualificatif ?
- la famille.
- histoire.
- le jeune.
- son histoire, la vie, sa vie, enfon le sujet
- L'assistante sociale de secteur
- Les mesures sociales pour moi, enfin, pas protocoles mais enfin tu vois, procédures je dirais
- Les infirmières PMI
- La je serais plus dans un lien aussi plus particulier, dans une relation plus … la connaissance, autour de la connaissance du corps, enfin, ça c'est
pas qu'un adjectif mais je serais dans une relation plus particulière aussi …
- La prévention.
- ben situer le sujet par rapport à un groupe, peut-être plus.
- Foyer, lieu de vie.
Entretiens ZUP la Chapelle
- C'est pas très positif ça … contenance mais en même temps … avec toutes les limites que … et puis je dirais dysfonctionnement. Moi ça
m'évoque systématiquement une contenance et des dysfonctionnements, peut-être parce que je sort d'un entretien avec un jeune de l'AJA …
- L'école, la formation.
- La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire et … pour moi c'est assez jugeant, même si la personne est … fait quelque
chose …
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
1° épure
Qui invitez-vous ?
- Les parents / l'AS de , toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS,/ peut-être l'infirmière, éventuellement l'infirmière PMI,/ éducateur de rue si il y a,
enfin le club de prévention / et puis éventuellement un représentant d'un foyer ou d'un lieu de vie/ pour voir s'il y aurait des possibilités de
construire quelque chose, quelles propositions /, et puis évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps
du Devenir/il est scolarisé, non il est déscolarisé ?
en tout cas les parents ouais ça me parait,/ et le jeune évidemment /
S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE /ou
quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration mais
quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune.
La tâche à leur confier ?
ben moi je commencerais par la famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu
l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents./ Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais déjà refaire un petit peu un point sur son
histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. /Les
travailleurs sociaux, assistantes sociales et tout, ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception qui
s'en dégagerait sur le quartier, /et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne
possède pas sur le plan social,/ l'infirmière PMI parce que peut-être que c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui
peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique / ce sont des gens avec qui
j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
- Les éducateurs de rue ou clubs de prévention : toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes,
donc des sensibilités différentes mais aussi des casquettes différentes / et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu
au sein d'un groupe, /enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune /et d'essayer de construire quelque chose qui ait
plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités
- Un foyer ou un lieu de vie : ben alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des propositions / ou en tout cas expliquer ce qui
serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager./ Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur,
mais ça je dirais que si c'est possible ce serait dans un second temps.
- L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport
exclusif aux autres /
- Le Temps du Devenir, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. /Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant
prudent mais dans un lien quand même très particulier, très privilégié /et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles, toutes ces
Entretiens ZUP la Chapelle
visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces
visions /et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui./
Un qualificatif ?
- la famille.- histoire.
- le jeune.- son histoire, la vie, sa vie, enfin le sujet
- L'assistante sociale de secteur : Les mesures sociales pour moi, enfin, pas protocoles mais enfin tu vois, procédures je dirais
- Les infirmières PMI : La je serais plus dans un lien aussi plus particulier, / la connaissance, autour de la connaissance du corps, /mais je serais
dans une relation plus particulière aussi
- La prévention.- situer le sujet par rapport à un groupe.
- Foyer, lieu de vie : C'est pas très positif ça / contenance mais en même temps ,/avec toutes les limites que /et puis je dirais dysfonctionnement.
/Moi ça m'évoque systématiquement une contenance et/ des dysfonctionnements, peut-être parce que je sort d'un entretien avec un jeune de l'AJA
- L'école, la formation : La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire / pour moi c'est assez jugeant,
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
La famille - Les parents / en tout cas les parents ouais ça me parait,/ ben moi je commencerais par la
famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait
reprendre un peu l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents./
et le jeune évidemment / Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais déjà refaire un petit
Le jeune
peu un point sur son histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille,
pour peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. /
L'assistant l'AS de , toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS,/ Les travailleurs sociaux, assistantes sociales et
e sociale de tout, ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception
qui s'en dégagerait sur le quartier, /et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par
secteur
rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas sur le plan social,/
peut-être l'infirmière, éventuellement l'infirmière PMI,/ l'infirmière PMI parce que peut-être que
Les
infirmières c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un
éclairage sur le plan de sa santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique /
PMI
ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
éducateur de rue si il y a, enfin le club de prévention / Les éducateurs de rue ou clubs de
prévention : toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités
d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi des casquettes différentes /
et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe,
/enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune /et d'essayer de
construire quelque chose qui ait plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de
réalités
Foyer, lieu et puis éventuellement un représentant d'un foyer ou d'un lieu de vie/ pour voir s'il y aurait des
possibilités de construire quelque chose, quelles propositions / Un foyer ou un lieu de vie : ben
de vie
alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des propositions / ou en tout cas
La
prévention
.- histoire.
son histoire, la vie, sa vie, enfin le
sujet
La je serais plus dans un lien aussi
plus particulier, / la connaissance,
autour de la connaissance du corps,
/mais je serais dans une relation plus
particulière aussi
situer le sujet par rapport à un
groupe
C'est pas très positif ça / contenance
mais en même temps ,/avec toutes
les limites que /et puis je dirais
Entretiens ZUP la Chapelle
expliquer ce qui serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dysfonctionnement.
/Moi
ça
dégager./ Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que si c'est m'évoque systématiquement une
possible ce serait dans un second temps.
contenance
et/
des
dysfonctionnements, peut-être parce
que je sort d'un entretien avec un
jeune de l'AJA
il est scolarisé, non/ il est déscolarisé ?/ S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de La ça serait plus le regard par
L'école
son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE /ou quelqu'un rapport à la norme, à la norme
avec qui il semblerait que la, pas forcement quelqu'un de l'administration mais quelqu'un qui ait scolaire / pour moi c'est assez
une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune./ L'école pareil, pour resituer jugeant /relation soit quand même à
le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans peu prés de bonne qualité
tous ses différents lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir
qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport exclusif aux autres /
Le Temps et puis évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps
du Devenir du Devenir/ Le Temps du Devenir, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. /Ecoute plus
particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant prudent mais dans un lien
quand même très particulier, très privilégié /et essayer justement peut-être de rassembler toutes
ces paroles, toutes ces visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu
l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces visions /et mettre en place
un projet le plus proche du jeune, avec lui./
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
Logique
Logique médicale Logique
et économique
socioculturelle
socioculturelle
d'apprentissage
Logique judiciaire
Coercition
Modifications
structurelles
citation
Action éducative
Action sociale
peut-être
l'infirmière,
éventuellement
l'infirmière PMI,/
l'infirmière PMI
/éducateur de rue
si il y a, enfin le
club de prévention
/
et
puis
éventuellement un
représentant d'un
foyer ou d'un lieu
de vie/
l'AS de , toute
l'équipe du CMS
de secteur, l'AS,/
Les
travailleurs
sociaux,
assistantes
sociales et tout,
Travail
thérapeutique
et puis
évidemment les
gens qui, enfin
nous on fait partie
des gens qui
invitent donc oui
le temps du
Devenir/ Le
Temps du
Devenir, d'autant
que par rapport à
ce qu'on fait. /
Action éducative
il est scolarisé,
non
il
est
déscolarisé ?/ S'il
était
scolarisé
j'aurai invité un
représentant
du
lieu
de
son
institution
scolaire,
enfin,
mais quelqu'un de
… je sais pas
quelqu'un
type
CPE
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique médicale, travail
Ce que dit la logique politique et économique, modifications Concordance
thérapeutique
structurelles
Total 1a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total 1b : p1
négatif
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
parce que peut-être que c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa
santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique / ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de
secteur./ enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune/ Les éducateurs de rue ou clubs de prévention : toujours
pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi des
casquettes différentes /
(diagnostic)
et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe, / situer le sujet par rapport à un groupe /
(individualiser)
et d'essayer de construire quelque chose qui ait plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités/ pour voir s'il y aurait des
possibilités de construire quelque chose, quelles propositions /ben alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des
propositions / ou en tout cas expliquer ce qui serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager./
/(construire)
Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que si c'est possible ce serait dans un second temps.(infos)
contenance mais en même temps ,/ (contenir)
Total : r4. la logique socioculturelle, action éducative diagnostique de manière individualisée, construit un projet et informe
Positivité
négatif
C'est pas très positif ça / et puis je dirais
dysfonctionnement. / des dysfonctionnements,
peut-être parce que je sort d'un entretien avec
un jeune de l'AJA /avec toutes les limites que /
4
Total : p0
neutre
La je serais plus dans un lien aussi plus particulier,
/ la connaissance, autour de la connaissance du
corps, /mais je serais dans une relation plus
particulière aussi /
3
positif
Moi ça m'évoque systématiquement une
contenance
1
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception qui s'en dégagerait sur le quartier, (infos)
/et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas sur le plan social,/
(connaissances des lois)
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale informe les soignants. Elle connaît les lois.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
positif
Les mesures sociales pour moi, enfin,/ pas protocoles mais enfin
tu vois, procédures je dirais
2
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant prudent mais dans un lien quand même très particulier, très
privilégié /
et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles, toutes ces visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit
peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces visions Les parents / en tout cas les parents ouais ça me parait,/ ben
moi je commencerais par la famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu l'histoire
de ce jeune à travers la parole des parents.//(rassembler les points de vue)
et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui./ et le jeune évidemment / Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais
déjà refaire un petit peu un point sur son histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour peut-être justement
pouvoir construire quelque chose après. /
Par une écoute plus particulière, la logique médicale, travail thérapeutique rassemble les points de vue et met en place un projet
Positivité
Citation/positivité
Total 4b
négatif
neutre
positif
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
/ou quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration
mais quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune./
L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport
exclusif aux autres/
La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire /
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif a une bonne connaissance du jeune, le resitue et norme scolairement
Positivité
négatif
pour moi c'est assez jugeant
1
Total : p0
neutre
positif
0
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique médicale, travail
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
thérapeutique
Concordance
Total 6a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total : p1
négatif
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens ZUP la Chapelle
M. B., conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
Qui invitez-vous ?
- La protection judiciaire de la jeunesse, peut-être. Enfin, quoique, au départ, j’essaierais de passer un peu de temps avec le jeune en individuel,
déjà pour essayer de l’écouter, voir un peu quel est son mal-être et puis, dans le cadre des partenariats, essayer de voir qui serait à même de
prendre un relais. Je pense tout de suite à un accompagnement de terrain (éducateur, asea, jeunesse et détente…) en fonction du quartier où est le
jeune. Et puis, dans le cadre du partenariat, nous, mission locale, bien préciser au jeune devant l’éducateur qui l’accompagnera, que la porte est
ouverte s’il veut qu’on l’aide à préparer un peu son avenir. C’est vrai que les images qui me viennent à l’esprit, c’est un peu ce qu’on vit dans le
concret. Mission Locale, vous connaissez un peu notre place par rapport à tous nos partenaires (PJJ, foyer de l’enfance…). Donc, souvent, on
reçoit ces jeunes à un moment donné de leur vie où c’est vraiment fragile pour eux avec un éducateur quand ils ont eu la chance d’être repéré par
les services sociaux, tout ça, sinon, nous, en tant que mission locale et en tant qu’observateur, on n’est pas dans les quartiers mêmes, c’est vrai
qu’on ne peut pas savoir si un jeune est en souffrance ou en grande difficulté. Souvent, ces types de jeunes là, soient ils sortent d'incarcération et,
là, il y a un éducateur qui nous l’amène, avec son assentiment, évidemment et on essaie de travailler un peu sur la « globalité de la personne »,
sans faire de forcing, sans rien du tout. Nous, nos outils conseil régional, c’est tout ce qui est formation. C’est vrai que, en Champagne-Ardenne,
on a la chance quand même d’avoir des actions qui sont même précieuses pour des types de public très fragiles mais l’expérience de 15 ans en
mission locale montre quand même qu’il ne faut pas qu’on tombe sur le côté un peu magicien, « il faut que je te trouve une solution tout de
suite », il y a besoin d’attendre le bon moment même si, souvent, même en expliquant au jeune qu’il y a quand même un contrat moral entre nous
si on le met dans une formation, pour un pied d'appel dans les entreprises, on se rend compte que si ce n’est pas le bon moment, sous entendu, s’il
n’y a pas d’autres problèmes qui n’ont pas été résolus, on court un peu à l’échec. Là-dessus, on a quand même, avec les organismes de formation,
on peut négocier une suspension, par exemple, d’un stage ou d’une formation, et réintégrer le jeune quand il est plus disponible
psychologiquement.
La tâche à leur confier ?
- Ce qu’on demanderait aux partenaires ? Un relais, et là, je m’appuie sur ce que je vis avec eux. Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil et autres…
c’est une réactualisation régulière de l’évolution du jeune.
- le jeune
- Ca passe par des trucs tout simples, proposer un rendez-vous une semaine après puis, entre temps, un tout petit exercice, une petite
responsabilité. Par exemple, observer le marché du travail. Si on est dans l’optique d’un jeune qui dit « oui, moi, basta l’école, je veux
travailler… », Alors, on a des réflexes un peu. Si on est dans les 16-17 ans, le premier réflexe, c’est les contrats en alternance. Donc, on peut
demander au jeune d’aller à la chambre des métiers et essayer de faire un peu connaissance, connaître les types de domaine qui l’intéresse. Si elle
rencontre des patrons qui cherchent un contrat jeune mais, pour les partenaires, c’est vraiment comment évolue le jeune.
- ASEA, PJJ, Vous pensez à quels éducateurs ?
- Avec lesquels on travaille. Je connais plus leur nom que les structures.
Entretiens ZUP la Chapelle
- Des éducateurs de rue ?
- Oui, oui
- Alors les éducateurs de rue
- Que leur sollicitation, à un moment donné, ne reste pas sans suite. C’est à dire qu’il n’y aurait pas d’intérêt, par exemple, qu’ils prennent un
rendez-vous pour recevoir un jeune et qu’il n’y ait pas de suite après de la part de l’éducateur, dans le cadre de ses responsabilités, c’est à dire
« tiens, je l’ai bien revu, notre entretien s’est bien passé, le jeune s’engage à faire tel type de démarches ». Petit à petit, moi j'essaie de vérifier
déjà si le jeune est capable de venir à l’heure à un rendez-vous. Après, moi, je le prépare un peu psychologiquement ; un rendez-vous, ce n’est
pas pour l’embêter mais, nous, à la mission locale, le jeune est important, ce n’est pas des paquets de nouilles, le fait de proposer un rendez-vous,
je serai là à te recevoir. A la longue, on essaie de trouver des petits liens qui leur donnent un sens intelligent à ce qu’on leur donne à faire. C’est
peut-être plus difficile pour le jeune que je soupçonne d’être un glandeur, de ne pas s’occuper de lui, être son pire ennemi comme des fois je dis à
certains, c’est tendance à leur donner des rendez-vous à 9 heures du matin, pas à 13 h, donc c’est vrai que c’est un peu chiant mais, au bout d’un
moment c'est bien.
- le CDE
- Au CDE… il y a des gens en souffrance… Le fait de les amener vers la mission locale, je trouve que c’est déjà très respectable car il y a déjà
une amorce d’une sous-traitance et d’un relais, je suis trop imprégnée d’une jeune qui a vraiment du mal à avancer actuellement. Globalement,
c’est un peu qu’il y ait une suite, qu’on ait tous les éléments pour continuer à construire un peu autour d’un jeune.
- Les organismes de formation
- Dans le global, toujours la même demande, c’est à dire vous nous tenez pas, au courant au dernier moment, que le jeune est absent depuis une
semaine ou le genre de choses…. On joue aussi la transparence avec les organismes de formation, quand c’est nécessaire. Après, le fait qu’un
jeune ait été incarcéré, ça ne rentre pas du tout dans l’objet d’une discussion avec des formateurs si on positionne un jeune… Souvent, les jeunes
disent un peu ce qu’ils ont vécu là. J’en connais un où il sait que, à la simple connerie, il file en tôle. Il vient d’avoir un enfant, il y a toute une
sollicitation qui est pour tout de suite, des aides aux jeunes… A côté de ça, lui, ce qu’il me dit, « ben, tu sais, j'ai aucune absence ». Oui, ça, je le
sais, s’il y a besoin pour la justice de le prouver, moi, je prends ma machine à écrire, papier à lettres mission locale, certifie qu’untel prépare son
avenir, c'est un peu du scotch, mais il y a déjà eu des cas dans le passé où il y a des jeunes qui ont pu sortir correctement de prison, quand c’était
possible, parce qu’il y avait eu des bons comportements avant.
Un qualificatif ?
- La PJJ
- protection des jeunes, protection, protection
- Le jeune
- le terme que j’associe à un jeune, individu en construction, c’est pas trop intellectuel ? Je pourrais aussi dire « époque difficile de la vie »
- L’éducateur de rue
Entretiens ZUP la Chapelle
- partenaire relais, incontournable dans le sens où, eux, ils peuvent aller toquer chez la personne. Tiens, au fait, il y a Pascal qui m’a appelé de la
mission locale, tu n’étais pas là au RDV, tu vois il est sympa on le rappelle et en demander un autre. S’ils n’étaient pas là, on ferait du moins bon
boulot.
- La mission locale
- ça fait 15 ans que je suis à la mission locale, ça a évolué lentement, difficilement, mais je suis très respectueux de tous ceux qui nous entourent,
soutenus des partenaires. Après, que ce soit politique ou autres, je parle sur le terrain, au niveau du conseil régional, il y a un soutien avec toutes
les possibilités de stages et formations qui peut donner une réponse à n’importe quel type de jeune. Il y a peut-être d’autres régions où ce n’est
pas pareil. Je vois le stage tremplin par exemple, une immersion totale de 6 mois en entreprise, pour certains jeunes, c’est extrêmement précieux,
celui qui dit plus l’école, ras le bol, le cul sur une chaise, je ne veux pas entendre parler de ça, j’aimerais bien travailler. Derrière ce mot-là, il n’y
a pas toutes ces contraintes, aborder des horaires, être à l’heure et tout, c’est vrai que dans le tremplin on travaille ça. C’est tous les 15 jours, il
n’a que 2 jours dans le centre de formation où il y a un peu un échange entre les stagiaires, quels types de problèmes ils ont rencontrés….Ils
retravaillent un peu les techniques « recherche d’emploi », un peu de remises à niveau pour ceux qui veulent, l’organisme injecte aussi un peu
des notions d’hygiène, de sécurité, de communication sur les lieux de travail… Des choses toutes simples, par exemple, un jeune qui pourrait très
bien être employé au service des grandes surfaces sauf que, dans son CV… Je fais beaucoup de techniques recherche d’emploi. … venant
anciennement du commerce, j’ai bien compris que c’était de la vente et la recherche d’emploi un métier. Donc, c’est vrai que maintenant, je ne
me contente plus, comme les premières années, OK t’envoie tes CV, d’accord. Maintenant, je demande ce qu’il envoie comme CV et comme
courrier, éventuellement je peux t’aider, mettre en valeur qui tu es. Mission locale, c’est, je dirais pas une famille, incontournable,
incontournable aujourd’hui pour faire face un peu aux difficultés des jeunes, les défis des jeunes aujourd’hui, je pense qu’on est une écoute et on
participe à la paix sociale. Je reprends le mot de Robert GALLEY (président de la mission locale, ndli), la paix sociale.
- Le CDE
- je les connais moins, c'est plus épisodique le partenariat. Mais ils ont quand même le réflexe Mission Locale …
- Incarcération
- … t'as fait le con, tu payes. C'est la règle du jeu
- Les organismes de formation
- partenaires professionnels pour nous. Ils évoluent en même temps que nous, sur la longueur
- Clin d'œil
- partenaire incontournable aussi, ce qui est logement. Et puis écoute de terrain pour les plus éloignés de l'emploi
- le conseil régional
- partenaire, partenaire incontournable. Je crois qu'ils nous soutiennent bien.
Entretiens ZUP la Chapelle
M. B., conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
1° épure
Qui invitez-vous ?
- La protection judiciaire de la jeunesse, peut-être./ Enfin, quoique, au départ, j’essaierais de passer un peu de temps avec le jeune en individuel,
/déjà pour essayer de l’écouter, /voir un peu quel est son mal-être /et puis, dans le cadre des partenariats, essayer de voir qui serait à même de
prendre un relais./ Je pense tout de suite à un accompagnement de terrain (éducateur, asea, jeunesse et détente…) en fonction du quartier où est le
jeune./ Et puis, dans le cadre du partenariat, nous, mission locale, bien préciser au jeune devant l’éducateur qui l’accompagnera, que la porte est
ouverte /s’il veut qu’on l’aide à préparer un peu son avenir. /C’est vrai que les images qui me viennent à l’esprit, c’est un peu ce qu’on vit dans le
concret. /Mission Locale, vous connaissez un peu notre place par rapport à tous nos partenaires (PJJ, foyer de l’enfance…)./ Donc, souvent, on
reçoit ces jeunes à un moment donné de leur vie où c’est vraiment fragile pour eux /avec un éducateur quand ils ont eu la chance d’être repéré par
les services sociaux, tout ça,/ sinon, nous, en tant que mission locale et en tant qu’observateur, on n’est pas dans les quartiers mêmes,/ c’est vrai
qu’on ne peut pas savoir si un jeune est en souffrance ou en grande difficulté. /Souvent, ces types de jeunes là, soient ils sortent d'incarcération
/et, là, il y a un éducateur qui nous l’amène, avec son assentiment, évidemment /et on essaie de travailler un peu sur la « globalité de la
personne », /sans faire de forcing, sans rien du tout./ Nous, nos outils conseil régional, c’est tout ce qui est formation. /C’est vrai que, en
Champagne-Ardenne, on a la chance quand même d’avoir des actions qui sont même précieuses /pour des types de public très fragiles/ mais
l’expérience de 15 ans en mission locale montre quand même qu’il ne faut pas qu’on tombe sur le côté un peu magicien, « il faut que je te trouve
une solution tout de suite », /il y a besoin d’attendre le bon moment /même si, souvent, même en expliquant au jeune qu’il y a quand même un
contrat moral entre nous/ si on le met dans une formation, /pour un pied d'appel dans les entreprises,/ on se rend compte que si ce n’est pas le bon
moment, sous entendu, s’il n’y a pas d’autres problèmes qui n’ont pas été résolus, on court un peu à l’échec./ Là-dessus, on a quand même, avec
les organismes de formation, /on peut négocier une suspension, par exemple, d’un stage ou d’une formation, /et réintégrer le jeune quand il est
plus disponible psychologiquement./
La tâche à leur confier ?
- Ce qu’on demanderait aux partenaires ? Un relais, et là, je m’appuie sur ce que je vis avec eux. /Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil et autres…
c’est une réactualisation régulière de l’évolution du jeune./
- le jeune : Ca passe par des trucs tout simples,/ proposer un rendez-vous une semaine après /puis, entre temps, un tout petit exercice, une petite
responsabilité. Par exemple, observer le marché du travail. /Si on est dans l’optique d’un jeune qui dit « oui, moi, basta l’école, je veux
travailler… », Alors, on a des réflexes un peu. /Si on est dans les 16-17 ans, le premier réflexe, c’est les contrats en alternance. /Donc, on peut
demander au jeune d’aller à la chambre des métiers/et essayer de faire un peu connaissance, /connaître les types de domaine qui l’intéresse. /Si
elle rencontre des patrons qui cherchent un contrat jeune/ mais, pour les partenaires, c’est vraiment comment évolue le jeune. /
- Alors les éducateurs de rue : Que leur sollicitation, à un moment donné, ne reste pas sans suite./ C’est à dire qu’il n’y aurait pas d’intérêt, par
exemple, qu’ils prennent un rendez-vous pour recevoir un jeune et qu’il n’y ait pas de suite après de la part de l’éducateur, /dans le cadre de ses
Entretiens ZUP la Chapelle
responsabilités, c’est à dire « tiens, je l’ai bien revu, notre entretien s’est bien passé, le jeune s’engage à faire tel type de démarches »./ Petit à
petit, moi j'essaie de vérifier déjà si le jeune est capable de venir à l’heure à un rendez-vous. /Après, moi, je le prépare un peu
psychologiquement /; un rendez-vous, ce n’est pas pour l’embêter /mais, nous, à la mission locale, le jeune est important,/ ce n’est pas des
paquets de nouilles, le fait de proposer un rendez-vous, je serai là à te recevoir./ A la longue, on essaie de trouver des petits liens /qui leur
donnent un sens intelligent à ce qu’on leur donne à faire. /C’est peut-être plus difficile pour le jeune que je soupçonne d’être un glandeur, de ne
pas s’occuper de lui, /être son pire ennemi comme des fois je dis à certains,/ c’est tendance à leur donner des rendez-vous à 9 heures du matin,
pas à 13 h, /donc c’est vrai que c’est un peu chiant/ mais, au bout d’un moment c'est bien.
- Au CDE… il y a des gens en souffrance… /Le fait de les amener vers la mission locale, je trouve que c’est déjà très respectable /car il y a déjà
une amorce d’une sous-traitance et d’un relais,/ je suis trop imprégnée d’une jeune qui a vraiment du mal à avancer actuellement. /Globalement,
c’est un peu qu’il y ait une suite,/qu’on ait tous les éléments pour continuer à construire un peu autour d’un jeune. /
- Les organismes de formation : Dans le global, toujours la même demande, c’est à dire vous nous tenez pas, au courant au dernier moment, que
le jeune est absent depuis une semaine ou le genre de choses/ On joue aussi la transparence avec les organismes de formation, quand c’est
nécessaire./ Après, le fait qu’un jeune ait été incarcéré, ça ne rentre pas du tout dans l’objet d’une discussion avec des formateurs si on positionne
un jeune/ Souvent, les jeunes disent un peu ce qu’ils ont vécu là. /J’en connais un où il sait que, à la simple connerie, il file en tôle. Il vient
d’avoir un enfant/, il y a toute une sollicitation qui est pour tout de suite, des aides aux jeunes/A côté de ça, lui, ce qu’il me dit, « ben, tu sais, j'ai
aucune absence ». /Oui, ça, je le sais, s’il y a besoin pour la justice de le prouver, moi, je prends ma machine à écrire, papier à lettres mission
locale, /certifie qu’untel prépare son avenir, /c'est un peu du scotch, /mais il y a déjà eu des cas dans le passé où il y a des jeunes qui ont pu sortir
correctement de prison, quand c’était possible, parce qu’il y avait eu des bons comportements avant. /
Un qualificatif ?
- La PJJ : protection des jeunes, protection, protection
- le terme que j’associe à un jeune, individu en construction, /c’est pas trop intellectuel ? Je pourrais aussi dire « époque difficile de la vie » /
- L’éducateur de rue : partenaire relais, /incontournable dans le sens où, eux, ils peuvent aller toquer chez la personne. /Tiens, au fait, il y a Pascal
qui m’a appelé de la mission locale, tu n’étais pas là au RDV, tu vois il est sympa on le rappelle et en demander un autre. /S’ils n’étaient pas là,
on ferait du moins bon boulot.
- ça fait 15 ans que je suis à la mission locale, ça a évolué lentement, difficilement, /mais je suis très respectueux de tous ceux qui nous
entourent/, soutenus des partenaires./ Après, que ce soit politique ou autres, je parle sur le terrain, au niveau du conseil régional, il y a un soutien
/avec toutes les possibilités de stages et formations/qui peut donner une réponse à n’importe quel type de jeune. /Il y a peut-être d’autres régions
où ce n’est pas pareil./ Je vois le stage tremplin par exemple, une immersion totale de 6 mois en entreprise, pour certains jeunes, /c’est
extrêmement précieux, /celui qui dit plus l’école, ras le bol, le cul sur une chaise, je ne veux pas entendre parler de ça, j’aimerais bien travailler.
/Derrière ce mot-là, il n’y a pas toutes ces contraintes, aborder des horaires, être à l’heure et tout, /c’est vrai que dans le tremplin on travaille ça.
/C’est tous les 15 jours, il n’a que 2 jours dans le centre de formation /où il y a un peu un échange entre les stagiaires,/ quels types de problèmes
ils ont rencontrés/Ils retravaillent un peu les techniques « recherche d’emploi »,/ un peu de remises à niveau pour ceux qui veulent,/ l’organisme
Entretiens ZUP la Chapelle
injecte aussi un peu des notions d’hygiène, /de sécurité, /de communication sur les lieux de travail/Des choses toutes simples, par exemple, un
jeune qui pourrait très bien être employé au service des grandes surfaces sauf que, dans son CV/Je fais beaucoup de techniques recherche
d’emploi. /venant anciennement du commerce, j’ai bien compris que c’était de la vente /et la recherche d’emploi un métier./ Donc, c’est vrai que
maintenant, je ne me contente plus, comme les premières années, OK t’envoie tes CV, d’accord. /Maintenant, je demande ce qu’il envoie comme
CV et comme courrier,/ éventuellement je peux t’aider, /mettre en valeur qui tu es/. Mission locale, c’est, je dirais pas une famille,
/incontournable, /incontournable aujourd’hui pour faire face un peu aux difficultés des jeunes, les défis des jeunes aujourd’hui, /je pense qu’on
est une écoute /et on participe à la paix sociale./ Je reprends le mot de Robert GALLEY (président de la mission locale, ndli), la paix sociale. /
- Le CDE : /je les connais moins,/ c'est plus épisodique le partenariat./ Mais ils ont quand même le réflexe Mission Locale /
- Incarcération : t'as fait le con, tu payes. /C'est la règle du jeu/
- Les organismes de formation : / partenaires professionnels pour nous. /Ils évoluent en même temps que nous, sur la longueur/
- Clin d'œil : partenaire incontournable aussi,/ ce qui est logement./ Et puis écoute de terrain pour les plus éloignés de l'emploi/
- le conseil régional :/ partenaire,/ partenaire incontournable. /Je crois qu'ils nous soutiennent bien./
Entretiens ZUP la Chapelle
M. B., conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
La PJJ
La protection judiciaire de la jeunesse, peut-être./
Le jeune
Si on est dans l’optique d’un jeune qui dit « oui, moi, basta l’école, je veux travailler… », /
L'éducateur
de rue
Je pense tout de suite à un accompagnement de terrain (éducateur, asea, jeunesse et détente…) en fonction du
quartier où est le jeune./ Que leur sollicitation, à un moment donné, ne reste pas sans suite./ C’est à dire qu’il
n’y aurait pas d’intérêt, par exemple, qu’ils prennent un rendez-vous pour recevoir un jeune et qu’il n’y ait pas
de suite après de la part de l’éducateur, /dans le cadre de ses responsabilités, c’est à dire « tiens, je l’ai bien
revu, notre entretien s’est bien passé, le jeune s’engage à faire tel type de démarches »./
Qualification
protection des jeunes,
protection, protection
le terme que j’associe
à un jeune, individu
en construction, /c’est
pas trop intellectuel ?
Je pourrais aussi dire
« époque difficile de
la vie » /
partenaire
relais,
/incontournable dans
le sens où, eux, ils
peuvent aller toquer
chez la personne.
/Tiens, au fait, il y a
Pascal qui m’a appelé
de la mission locale,
tu n’étais pas là au
RDV, tu vois il est
sympa on le rappelle
et en demander un
autre. /S’ils n’étaient
pas là, on ferait du
moins bon boulot.
La mission Enfin, quoique, au départ, j’essaierais de passer un peu de temps avec le jeune en individuel, /déjà pour essayer ça fait 15 ans que je
Entretiens ZUP la Chapelle
locale
de l’écouter, /voir un peu quel est son mal-être / et puis, dans le cadre des partenariats, essayer de voir qui serait
à même de prendre un relais./ Et puis, dans le cadre du partenariat, nous, mission locale, bien préciser au jeune
devant l’éducateur qui l’accompagnera, que la porte est ouverte /s’il veut qu’on l’aide à préparer un peu son
avenir. /C’est vrai que les images qui me viennent à l’esprit, c’est un peu ce qu’on vit dans le concret. /Mission
Locale, vous connaissez un peu notre place par rapport à tous nos partenaires (PJJ, foyer de l’enfance…)./
Donc, souvent, on reçoit ces jeunes à un moment donné de leur vie où c’est vraiment fragile pour eux /avec un
éducateur quand ils ont eu la chance d’être repéré par les services sociaux, tout ça,/ sinon, nous, en tant que
mission locale et en tant qu’observateur, on n’est pas dans les quartiers mêmes,/ c’est vrai qu’on ne peut pas
savoir si un jeune est en souffrance ou en grande difficulté. / et on essaie de travailler un peu sur la « globalité
de la personne », /sans faire de forcing, sans rien du tout./ Nous, nos outils c’est tout ce qui est formation. /
mais l’expérience de 15 ans en mission locale montre quand même qu’il ne faut pas qu’on tombe sur le côté un
peu magicien, « il faut que je te trouve une solution tout de suite », /il y a besoin d’attendre le bon moment
/même si, souvent, même en expliquant au jeune qu’il y a quand même un contrat moral entre nous/ si on le met
dans une formation, / on se rend compte que si ce n’est pas le bon moment, sous entendu, s’il n’y a pas d’autres
problèmes qui n’ont pas été résolus, on court un peu à l’échec./ Ca passe par des trucs tout simples,/ proposer
un rendez-vous une semaine après /puis, entre temps, un tout petit exercice, une petite responsabilité. Par
exemple, observer le marché du travail. / Petit à petit, moi j'essaie de vérifier déjà si le jeune est capable de
venir à l’heure à un rendez-vous. /Après, moi, je le prépare un peu psychologiquement /; un rendez-vous, ce
n’est pas pour l’embêter /mais, nous, à la mission locale, le jeune est important,/ ce n’est pas des paquets de
nouilles, le fait de proposer un rendez-vous, je serai là à te recevoir./ A la longue, on essaie de trouver des petits
liens /qui leur donnent un sens intelligent à ce qu’on leur donne à faire. /C’est peut-être plus difficile pour le
jeune que je soupçonne d’être un glandeur, de ne pas s’occuper de lui, /être son pire ennemi comme des fois je
dis à certains,/ c’est tendance à leur donner des rendez-vous à 9 heures du matin, pas à 13 h, /donc c’est vrai
que c’est un peu chiant/ mais, au bout d’un moment c'est bien. /J’en connais un où il sait que, à la simple
connerie, il file en tôle. Il vient d’avoir un enfant/, il y a toute une sollicitation qui est pour tout de suite, des
aides aux jeunes/A côté de ça, lui, ce qu’il me dit, « ben, tu sais, j'ai aucune absence ». /Oui, ça, je le sais, s’il y
a besoin pour la justice de le prouver, moi, je prends ma machine à écrire, papier à lettres mission locale,
/certifie qu’untel prépare son avenir, /c'est un peu du scotch, / Des choses toutes simples, par exemple, un jeune
qui pourrait très bien être employé au service des grandes surfaces sauf que, dans son CV/Je fais beaucoup de
techniques recherche d’emploi. /venant anciennement du commerce, j’ai bien compris que c’était de la vente /et
la recherche d’emploi un métier./ Donc, c’est vrai que maintenant, je ne me contente plus, comme les premières
années, OK t’envoie tes CV, d’accord. /Maintenant, je demande ce qu’il envoie comme CV et comme courrier,/
suis à la mission
locale, ça a évolué
lentement,
difficilement, /mais je
suis très respectueux
de tous ceux qui nous
entourent/, soutenus
des
partenaires./
Mission locale, c’est,
je dirais pas
une
famille,
/incontournable,
/incontournable
aujourd’hui pour faire
face un peu aux
difficultés des jeunes,
les défis des jeunes
aujourd’hui, /je pense
qu’on est une écoute
/et on participe à la
paix sociale./ Je
reprends le mot de
Robert
GALLEY
(président
de
la
mission locale, ndli),
la paix sociale. /
Entretiens ZUP la Chapelle
Le CDE
éventuellement je peux t’aider, /mettre en valeur qui tu es/ Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil et autres… c’est
une réactualisation régulière de l’évolution du jeune./mais, pour les partenaires, c’est vraiment comment évolue
le jeune. /
Au CDE… il y a des gens en souffrance… /Le fait de les amener vers la mission locale, je trouve que c’est déjà
très respectable /car il y a déjà une amorce d’une sous-traitance et d’un relais,/ je suis trop imprégnée d’une
jeune qui a vraiment du mal à avancer actuellement. /Globalement, c’est un peu qu’il y ait une suite,/qu’on ait
tous les éléments pour continuer à construire un peu autour d’un jeune. /
/je
les
connais
moins,/ c'est plus
épisodique
le
partenariat./ Mais ils
ont quand même le
réflexe
Mission
Locale /
L'incarcérat Souvent, ces types de jeunes là, soient ils sortent d'incarcération /et, là, il y a un éducateur qui nous t'as fait le con, tu
ion
l’amène, avec son assentiment, évidemment/ mais il y a déjà eu des cas dans le passé où il y a des jeunes qui payes. /C'est la règle
ont pu sortir correctement de prison, quand c’était possible, parce qu’il y avait eu des bons comportements du jeu/
avant. /
Organismes Là-dessus, on a quand même, avec les organismes de formation, /on peut négocier une suspension, par - avec toutes les
de
exemple, d’un stage ou d’une formation, /et réintégrer le jeune quand il est plus disponible psychologiquement./ possibilités de stages
formation
Dans le global, toujours la même demande, c’est à dire vous nous tenez pas, au courant au dernier moment, que et formations/qui peut
le jeune est absent depuis une semaine ou le genre de choses/ On joue aussi la transparence avec les organismes donner une réponse à
de formation, quand c’est nécessaire./ Après, le fait qu’un jeune ait été incarcéré, ça ne rentre pas du tout dans n’importe quel type
l’objet d’une discussion avec des formateurs si on positionne un jeune/ Souvent, les jeunes disent un peu ce de
jeune.
//
qu’ils ont vécu là./ C’est tous les 15 jours, il n’a que 2 jours dans le centre de formation /où il y a un peu un partenaires
échange entre les stagiaires,/ quels types de problèmes ils ont rencontrés/Ils retravaillent un peu les techniques professionnels pour
« recherche d’emploi »,/ un peu de remises à niveau pour ceux qui veulent,/ l’organisme injecte aussi un peu nous. /Ils évoluent en
des notions d’hygiène, /de sécurité, /de communication sur les lieux de travail/
même temps que
nous, sur la longueur/
Clin d'œil
Ce qu’on demanderait aux partenaires ? Un relais, et là, je m’appuie sur ce que je vis avec eux. /
partenaire
incontournable aussi,/
ce qui est logement./
Et puis écoute de
terrain pour les plus
éloignés de l'emploi/
Conseil
conseil régional,/ C’est vrai que, en Champagne-Ardenne, on a la chance quand même d’avoir des actions qui Après, que ce soit
Entretiens ZUP la Chapelle
régional
sont même précieuses /pour des types de public très fragiles/
entreprises
pour un pied d'appel dans les entreprises,/ Alors, on a des réflexes un peu. /Si on est dans les 16-17 ans, le
premier réflexe, c’est les contrats en alternance. / Donc, on peut demander au jeune d’aller à la chambre des
métiers/et essayer de faire un peu connaissance, /connaître les types de domaine qui l’intéresse. / Si elle
rencontre des patrons qui cherchent un contrat jeune/ Je vois le stage tremplin par exemple, une immersion
totale de 6 mois en entreprise, pour certains jeunes, /c’est extrêmement précieux, /celui qui dit plus l’école, ras
le bol, le cul sur une chaise, je ne veux pas entendre parler de ça, j’aimerais bien travailler. /Derrière ce mot-là,
il n’y a pas toutes ces contraintes, aborder des horaires, être à l’heure et tout, /c’est vrai que dans le tremplin on
travaille ça. /
je suis trop imprégnée d’une jeune qui a vraiment du mal à avancer actuellement. / Alors, on a des réflexes un
peu. /
Divers
politique ou autres, je
parle sur le terrain, au
niveau du conseil
régional, il y a un
soutien / Il y a peutêtre d’autres régions
où ce n’est pas
pareil./ partenaire,/
partenaire
incontournable. /Je
crois qu'ils nous
soutiennent bien./
Entretiens ZUP la Chapelle
M. B., conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
politique
et Logique socioculturelle
Logique
Logique
Logique
économique
socioculturelle médicale
d'apprentissage
Action éducative
Modifications structurelles
Action sociale
Action
Travail
éducative
thérapeutique
citation conseil régional,/ Donc, on Je pense tout de suite à un
peut demander au jeune accompagnement de terrain
d’aller à la chambre des (éducateur, asea, jeunesse et
métiers/ Si on est dans les détente…) en fonction du
16-17 ans, le premier réflexe, quartier où est le jeune./ Au
c’est
les
contrats
en CDE…
alternance. /
Logique judiciaire
Coercition
La
protection
judiciaire de la
jeunesse,
peutêtre./ Souvent, ces
types de jeunes là,
soient ils sortent
d'incarcération /
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
pour un pied d'appel dans les entreprises,/ Si elle rencontre des patrons qui cherchent un contrat jeune/ Si on est dans l’optique d’un jeune qui dit
« oui, moi, basta l’école, je veux travailler… », (embauche)
et essayer de faire un peu connaissance, /connaître les types de domaine qui l’intéresse. / (oriente)
Je vois le stage tremplin par exemple, une immersion totale de 6 mois en entreprise, pour certains jeunes, / celui qui dit plus l’école, ras le bol, le
cul sur une chaise, je ne veux pas entendre parler de ça, j’aimerais bien travailler. /(immersion professionnelle)
Derrière ce mot-là, il n’y a pas toutes ces contraintes, aborder des horaires, être à l’heure et tout, /c’est vrai que dans le tremplin on travaille ça.
/(impose des contraintes
Total 1a : r4. La logique politique et économique oriente, embauche, immerge en entreprise et impose des contraintes.
Entretiens ZUP la Chapelle
Positivité
négatif
neutre
Il y a peut-être d’autres partenaire,/
régions où ce n’est pas
pareil./
1
Total : p2
1
positif
Après, que ce soit politique ou autres, je parle sur le terrain, au niveau du conseil régional, il y a un
soutien / partenaire incontournable. /Je crois qu'ils nous soutiennent bien./ C’est vrai que, en
Champagne-Ardenne, on a la chance quand même d’avoir des actions qui sont même précieuses pour
des types de public très fragiles/ c’est extrêmement précieux, /
5
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Que leur sollicitation, à un moment donné, ne reste pas sans suite./C’est à dire qu’il n’y aurait pas d’intérêt, par exemple, qu’ils prennent un
rendez-vous pour recevoir un jeune et qu’il n’y ait pas de suite après de la part de l’éducateur, /dans le cadre de ses responsabilités, c’est à dire
« tiens, je l’ai bien revu, notre entretien s’est bien passé, le jeune s’engage à faire tel type de démarches »./ Globalement, c’est un peu qu’il y ait
une suite,/(sollicite le conseillier)
Tiens, au fait, il y a Pascal qui m’a appelé de la mission locale, tu n’étais pas là au RDV, tu vois il est sympa on le rappelle et en demander un
autre. / Le fait de les amener vers la mission locale, je trouve que c’est déjà très respectable / (oriente)
partenaire relais, /Ce qu’on demanderait aux partenaires ? Un relais, et là, je m’appuie sur ce que je vis avec eux. / car il y a déjà une amorce
d’une sous-traitance et d’un relais,/ (relais)
ils peuvent aller toquer chez la personne. / (se déplace)
il y a des gens en souffrance… /(prend en charge des personnes en souffrance)
qu’on ait tous les éléments pour continuer à construire un peu autour d’un jeune. / Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil et autres… c’est une
réactualisation régulière de l’évolution du jeune./mais, pour les partenaires, c’est vraiment comment évolue le jeune. / (partage les infos)
ce qui est logement./ (hébergement)
Et puis écoute de terrain pour les plus éloignés de l'emploi/ (écoute)
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action educative oriente les personnes en souffrance qu'elle a en charge vers le conseiller. Elle est
un relais qui sollicite le conseiller avec lequel elle partage ses informations. Elle se déplace sur le terrain et propose une écoute et un
hébergement.
Entretiens ZUP la Chapelle
Positivité
négatif
/je les connais moins,/
épisodique le partenariat./
2
Total : p1
c'est
neutre
positif
plus partenaire /Mais ils ont quand même incontournable aussi,/ incontournable dans le sens où, eux,
le réflexe Mission Locale /
S’ils n’étaient pas là, on ferait du moins bon boulot./
2
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 3a : r0
Positivité
Négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
Total 4a : r0.
Positivité
Négatif
Total : p1
neutre
positif
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
/ le terme que j’associe à un jeune, individu en construction, /
c’est pas trop intellectuel ? Je pourrais aussi dire « époque difficile de la vie » /
Enfin, quoique, au départ, j’essaierais de passer un peu de temps avec le jeune en individuel, /déjà pour essayer de l’écouter, /voir un peu quel
est son mal-être / Donc, souvent, on reçoit ces jeunes à un moment donné de leur vie où c’est vraiment fragile pour eux / Souvent, les jeunes
disent un peu ce qu’ils ont vécu là./ je pense qu’on est une écoute /
et puis, dans le cadre des partenariats, essayer de voir qui serait à même de prendre un relais./ Mission Locale, vous connaissez un peu notre
place par rapport à tous nos partenaires (PJJ, foyer de l’enfance…)./ avec un éducateur quand ils ont eu la chance d’être repéré par les services
sociaux, tout ça,/ A côté de ça, lui, ce qu’il me dit, « ben, tu sais, j'ai aucune absence ». /Oui, ça, je le sais, s’il y a besoin pour la justice de le
prouver, moi, je prends ma machine à écrire, papier à lettres mission locale, / On joue aussi la transparence avec les organismes de formation,
quand c’est nécessaire./ Après, le fait qu’un jeune ait été incarcéré, ça ne rentre pas du tout dans l’objet d’une discussion avec des formateurs si
on positionne un jeune/ Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil et autres… c’est une réactualisation régulière de l’évolution du jeune./mais, pour les
partenaires, c’est vraiment comment évolue le jeune. / sinon, nous, en tant que mission locale et en tant qu’observateur, on n’est pas dans les
quartiers mêmes,/ c’est vrai qu’on ne peut pas savoir si un jeune est en souffrance ou en grande difficulté. / Autant l’ASEA que PJJ, Clin d’œil
et autres… c’est une réactualisation régulière de l’évolution du jeune./mais, pour les partenaires, c’est vraiment comment évolue le jeune. /
(utilise les relais partenariaux)
Et puis, dans le cadre du partenariat, nous, mission locale, bien préciser au jeune devant l’éducateur qui l’accompagnera, que la porte est
ouverte/(ouvert)
s’il veut qu’on l’aide à préparer un peu son avenir. / éventuellement je peux t’aider, /mettre en valeur qui tu es/ certifie qu’untel prépare son
avenir, /
et on essaie de travailler un peu sur la « globalité de la personne », /
mais, nous, à la mission locale, le jeune est important,/ ce n’est pas des paquets de nouilles, le fait de proposer un rendez-vous, je serai là à te
recevoir./même si, souvent, même en expliquant au jeune qu’il y a quand même un contrat moral entre nous/ sans faire de forcing, sans rien du
tout./ Ca passe par des trucs tout simples,/ proposer un rendez-vous une semaine après /puis, entre temps, un tout petit exercice, une petite
responsabilité. Par exemple, observer le marché du travail. / Petit à petit, moi j'essaie de vérifier déjà si le jeune est capable de venir à l’heure à
un rendez-vous. //; un rendez-vous, ce n’est pas pour l’embêter / C’est vrai que les images qui me viennent à l’esprit, c’est un peu ce qu’on vit
dans le concret. / A la longue, on essaie de trouver des petits liens /qui leur donnent un sens intelligent à ce qu’on leur donne à faire. /C’est peutêtre plus difficile pour le jeune que je soupçonne d’être un glandeur, de ne pas s’occuper de lui, /être son pire ennemi comme des fois je dis à
certains,/ c’est tendance à leur donner des rendez-vous à 9 heures du matin, pas à 13 h, /donc c’est vrai que c’est un peu chiant/ mais, au bout
d’un moment c'est bien. / Des choses toutes simples, par exemple, un jeune qui pourrait très bien être employé au service des grandes surfaces
sauf que, dans son CV/(responsabilise les jeunes petit à petit)
Entretiens ZUP la Chapelle
Nous, nos outils c’est tout ce qui est formation. / C’est tous les 15 jours, il n’a que 2 jours dans le centre de formation /où il y a un peu un
échange entre les stagiaires,/ quels types de problèmes ils ont rencontrés/si on le met dans une formation,/ Là-dessus, on a quand même, avec les
organismes de formation, // avec toutes les possibilités de stages et formations/formation)
mais l’expérience de 15 ans en mission locale montre quand même qu’il ne faut pas qu’on tombe sur le côté un peu magicien, « il faut que je te
trouve une solution tout de suite », /il y a besoin d’attendre le bon moment / on se rend compte que si ce n’est pas le bon moment, sous entendu,
s’il n’y a pas d’autres problèmes qui n’ont pas été résolus, on court un peu à l’échec./ J’en connais un où il sait que, à la simple connerie, il file
en tôle. Il vient d’avoir un enfant/, il y a toute une sollicitation qui est pour tout de suite, des aides aux jeunes/Après, moi, je le prépare un peu
psychologiquement on peut négocier une suspension, par exemple, d’un stage ou d’une formation, /et réintégrer le jeune quand il est plus
disponible psychologiquement./ (préparer psychologiquement)
Je fais beaucoup de technique recherche d’emploi. /Venant anciennement du commerce, j’ai bien compris que c’était de la vente /et la recherche
d’emploi un métier./ Donc, c’est vrai que maintenant, je ne me contente plus, comme les premières années, OK t’envoie tes CV, d’accord.
/Maintenant, je demande ce qu’il envoie comme CV et comme courrier,/ Ils retravaillent un peu les techniques « recherche d’emploi »,/
un peu de remises à niveau pour ceux qui veulent,/
l’organisme injecte aussi un peu des notions d’hygiène, /de sécurité, /de communication sur les lieux de travail (notion de vie quotidienne)
La logique d'apprentissage, action éducative s'adresse à des jeunes en construction qui traverse une période difficile de la vie. En utilisant ses
relais partenariaux, elle leur ouvre sa porte pour les écouter, leur apporter des notions de vie quotidienne, une remise à niveau, une
formation, les aider à chercher un emploi. Pour ce faire, elle les prend dans leur globalité pour les préparer psychologiquement et les
responsabiliser petit à petit, afin de préparer leur avenir.
Positivité
négatif
ça fait 15 ans que je suis à la mission locale,
ça a évolué lentement, difficilement, / c'est un
peu du scotch, / Dans le global, toujours la
même demande, c’est à dire vous nous tenez
pas, au courant au dernier moment, que le
jeune est absent depuis une semaine ou le
genre de choses/
neutre
Je reprends le mot de Robert GALLEY
(président de la mission locale, ndli), la paix
sociale. /// partenaires professionnels pour
nous. / Ils évoluent en même temps que nous,
sur la longueur/
positif
, soutenus des partenaires./ Mission locale,
c’est, je dirais pas
une famille,
/incontournable, /incontournable aujourd’hui
pour faire face un peu aux difficultés des
jeunes, les défis des jeunes aujourd’hui, / et on
participe à la paix sociale./ qui peut donner
une réponse à n’importe quel type de jeune./
mais je suis très respectueux de tous ceux qui
nous entourent/
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique d'apprentissage, action éducative
protection des jeunes, protection, protection/
et, là, il y a un éducateur qui nous l’amène, avec son assentiment, évidemment/(oriente)
t'as fait le con, tu payes. /incarcération (punit)
Total 6a : r4. La logique judiciaire protège, oriente et punit.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
C'est la règle du jeu/
1
positif
mais il y a déjà eu des cas dans le passé où il y a des jeunes qui
ont pu sortir correctement de prison, quand c’était possible,
parce qu’il y avait eu des bons comportements avant. /
1
Entretiens ZUP la Chapelle
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Qui invitez-vous ?
- … il est repéré par qui ?
- on ne sait pas
- … ben c'est vrai que dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le quartier, voir si le
jeune s'est déjà présenté à eux, si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose … dans un deuxième
temps, se qui me parait évident, c'est de pouvoir inviter un représentant de l'inspection académique, principalement assistante sociale scolaire,
pour avoir des éléments sur le pourquoi, enfin pour savoir effectivement il a été déscolarisé. J'inviterais également l'assistante sociale du quartier,
qui peut effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune. Parce que il y peut-être eu un début de, il y a peut-être eu un
signalement de sa part … parce que ce jeune ne peut pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité
parentale. Après, ben écoute, moi j'inviterais … pourquoi pas le bailleur, également, qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille,
savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans histoire, si effectivement cette famille a des problèmes pour payer son
loyer … moi je pense que j'inviterais également un représentant de la communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également
un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité …
La tâche à leur confier ?
- la prévention
- ben pour la prévention, c'est effectivement de, d'essayer d'avoir des infos sur le jeune, voir si le jeune s'est présenté à leur local, si effectivement
il y a déjà eu une intervention, si le jeune a cherché effectivement à les contacter
- l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale
- ben là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé …des infos
- l'assistante sociale de secteur
- … pareil
- le bailleur
- ben là oui c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
- donc l'association asiatique
- ben c'est plutôt avoir, c'est des infos, c'est plutôt avoir un éclairage sur … la communauté je dirais laotienne, sur la culture
- la justice
- ben faut savoir si effectivement ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil, civil on ne sait jamais. Il peut très bien avoir eu
effectivement un dossier dans le cadre de l'AE, et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour
enfants
Un qualificatif ?
- la prévention
Entretiens ZUP la Chapelle
- … ben je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité, la prévention
- l'Education Nationale
- Ben l'éducation nationale, c'est ben c'est tout ce qui est, c'est l'insertion scolaire
- l'assistante sociale de secteur
- l'assistante sociale de secteur, comment le dire, comment le qualifier … c'est un petit peu, c'est le repérage des difficultés sociales
- les bailleurs
- … oui, le bailleur … ben c'est ce qui concerne l'habitat mais … c'est vrai que le bailleur …
- la justice
- la justice effectivement … ben c'est le … je dirais le rappel à la loi … en gros
- l'association culturelle asiatique
- tout ce qui concerne je dirais les origines
Entretiens ZUP la Chapelle
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
1° épure
Qui invitez-vous ?
dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le quartier/voir si le jeune s'est déjà
présenté à eux/si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose /dans un deuxième temps, ce qui me parait
évident, c'est de pouvoir inviter un représentant de l'inspection académique, principalement assistante sociale scolaire, pour avoir des éléments
sur le pourquoi/enfin pour savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/J'inviterais également l'assistante sociale du quartier, qui peut
effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un signalement de sa part/parce que ce jeune ne peut
pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité parentale/Après,j'inviterais pourquoi pas le bailleur,
également, qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans
histoire, si effectivement cette famille a des problèmes pour payer son loyer/moi je pense que j'inviterais également un représentant de la
communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité
La tâche à leur confier ?
pour la prévention, c'est effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le jeune/voir si le jeune s'est présenté à leur local/si il y a déjà eu une
intervention/si le jeune a cherché à les contacter
- l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale, là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé …des infos
- l'assistante sociale de secteur : pareil (des infos)
- le bailleur c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
l'association asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture
- la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais, il peut très bien avoir eu un dossier dans le
cadre de l'AE (aide éducative), et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
Un qualificatif ?
- la prévention, je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité.
l'éducation nationale, c'est l'insertion scolaire
- l'assistante sociale de secteur c'est le repérage des difficultés sociales
le bailleur ,c'est ce qui concerne l'habitat
- la justice c'est le rappel à la loi … en gros
- l'association culturelle asiatique, tout ce qui concerne les origines
Entretiens ZUP la Chapelle
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Tableau de classement par items de recherche
Professionnels ou institution citées
Représentation de leur action
qualification
La prévention spécialisée
dans un premier temps, moi je pense que j'inviterais
la prévention, je sais pas, travail de
déjà les éducs de prévention qui interviennent sur le
proximité, travail de terrain et de
quartier/voir si le jeune s'est déjà présenté à eux/si
proximité.
effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça
c'est déjà la première chose / pour la prévention, c'est
effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le
jeune/voir si le jeune s'est présenté à leur local/si il y a
déjà eu une intervention/si le jeune a cherché à les
contacter
L'assistante sociale de secteur
J'inviterais également l'assistante sociale du quartier, qui l'assistante sociale de secteur c'est le
peut effectivement avoir des infos sur la situation repérage des difficultés sociales
sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un
signalement de sa part/parce que ce jeune ne peut pas
compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une
autre, il est toujours sous l'autorité parentale/ l'assistante
sociale de secteur : pareil (des infos)
L'Education Nationale
dans un deuxième temps, ce qui me parait évident, c'est l'éducation nationale, c'est l'insertion
de pouvoir inviter un représentant de l'inspection
scolaire
académique, principalement assistante sociale scolaire,
pour avoir des éléments sur le pourquoi/enfin pour
savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/
l'assistante sociale scolaire de l'Education Nationale, là
de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été
déscolarisé …des infos
Le bailleur
Après,j'inviterais pourquoi pas le bailleur, également, le bailleur ,c'est ce qui concerne
qui permettrai d'avoir des infos directement sur la l'habitat
famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou
si c'est une famille sans histoire, si effectivement cette
famille a des problèmes pour payer son loyer/ le bailleur
Entretiens ZUP la Chapelle
La justice
Association culturelle
c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le
cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais, il peut très
bien avoir eu un dossier dans le cadre de l'AE (aide
éducative), et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà
des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
moi je pense que j'inviterais également un représentant
de la communauté asiatique, une association, ce qui
permettrai d'avoir également un éclairage sur la
problématique liée à sa nationalité/ l'association
asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la
communauté laotienne, sur la culture
la justice c'est le rappel à la loi … en
gros
l'association culturelle asiatique, tout
ce qui concerne les origines
Entretiens ZUP la Chapelle
citation
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
Tableau par items de codification
Logique
Logique socioculturelle
Logique
Logique
Logique d'apprentissage
politique
et
socioculturelle
médicale
économique
Action éducative
Action éducative
Action sociale
Modifications
Travail
structurelles
thérapeutique
Après,
dans un premier temps, moi je J'inviterais
dans un deuxième temps, ce
j'inviterais
pense que j'inviterais déjà les également
qui me parait évident, c'est de
pourquoi pas éducs
de
prévention
qui l'assistante sociale
pouvoir inviter un représentant
le bailleur,
interviennent sur le quartier/ un du quartier,
de l'inspection académique,
représentant de la communauté
principalement
assistante
asiatique, une association,
sociale scolaire,
Logique
judiciaire
Coercition
La justice
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
qui permettrai d'avoir des infos directement sur la famille/savoir si le famille peut poser des problèmes ou si c'est une famille sans histoire, si
effectivement cette famille a des problèmes pour payer son loyer/ le bailleur c'est effectivement avoir plus d'infos sur la famille
Total 1a : r2. La logique politique et économique, modifications structurelles possède des informations sur la famille.
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
le bailleur, c'est ce qui concerne l'habitat également,
1
positif
0
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
/voir si le jeune s'est déjà présenté à eux/si effectivement il y a déjà une intervention de leur part, ça c'est déjà la première chose / pour voir si le
jeune s'est présenté à leur local/si il y a déjà eu une intervention/si le jeune a cherché à les contacter (rencontre)
la prévention, c'est effectivement d'essayer d'avoir des infos sur le jeune/moi je pense que j'inviterais également un représentant de la
communauté asiatique, une association, ce qui permettrai d'avoir également un éclairage sur la problématique liée à sa nationalité/ l'association
asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture/l'association culturelle asiatique, tout ce qui
concerne les origines l'association asiatique, c'est plutôt avoir des infos, un éclairage sur la communauté laotienne, sur la culture
Total 2a : r3. La logique socioculturelle, action éducative rencontre les jeunes et éclaire par leurs informations
Positivité
négatif
0
Total : p1
neutre
la prévention, je sais pas, travail de proximité, travail de terrain et de proximité. /l'association culturelle
asiatique, tout ce qui concerne les origines
1
positif
1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
qui peut effectivement avoir des infos sur la situation sociale de ce jeune/Parce que il y a peut-être eu un signalement de sa part/parce que ce
jeune ne peut pas compter sur sa famille mais d'une manière ou d'une autre, il est toujours sous l'autorité parentale/ l'assistante sociale de secteur
: pareil (des infos)
l'assistante sociale de secteur c'est le repérage des difficultés sociales
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés sociales et partage ses informations.
Positivité
Citation/positivité
Total 3b : p1
négatif
neutre
positif
Entretiens ZUP la Chapelle
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
Total 4a : r0.
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 4b : p1.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
pour avoir des éléments sur le pourquoi/enfin pour savoir effectivement pourquoi il a été déscolarisé/ l'assistante sociale scolaire de l'Education
Nationale, là de toute façon c'est savoir pourquoi ce jeune a été déscolarisé (la compréhension)
…des infos
l'éducation nationale, c'est l'insertion scolaire
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend la situation grâce à ses informations et insère scolairement.
Positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
la justice, faut savoir si ce jeune est déjà suivi dans le cadre pénal ou civil/civil on ne sait jamais,(infos)
il peut très bien avoir eu un dossier dans le cadre de l'AE (aide éducative),
et au niveau pénal essayer de voir si il y déjà des condamnations au niveau du tribunal pour enfants
la justice c'est le rappel à la loi … en gros
La logique judiciaire, coercition a des informations sur le dossier judiciaire, elle propose une aide éducative ou condamne. Elle rappelle la loi.
Entretiens ZUP la Chapelle
Tableau de calcul de la représentation mutuelle positive du quartier de la ZUP La Chapelle
LEGENDE :
Lpe mf =la logique politique et économique, modifications structurelles. Lsé = la logique socioculturelle, action éducative
Lss = la logique socioculturelle, action sociale. Lmt = la logique médicale, travail thérapeutique
Laé =la logique d'apprentissage, travail éducatif. Ljc = la logique judiciaire, coercition
En rouge, représentation/positivité de l'abscisse vers l'ordonnée. En rouge, représentation/positivité de l'ordonnée vers l'abscisse
En vert la réciproque des représentations. En bleu, la réciproque de la positivité
Lpe mf Lpe mf Ls é
B
d
i
t
à
A
Lpe mf
Lpe mf
Ls é
Ls é
Ls s
Ls s
La é
La é
Lm t
Lm t
Lj c
Lj c
Ls é
r0/p1
r0/p1
r0/p1
r4/p2
r0/p1
r2/p1
r3/p2
rp4
r4/p1
rp1
r4/p0
rp3
r3/p1
rp2
Zup La Chapelle
A dit à B
Ls s Ls s La é
La é
r0/p1
r4/p2
r4/p1 m2 r4/p0 m3
rp4 r3/p2 rp1 r4/p1
m2
r2/p0 m0
r4/p1
rp1 r0/p1
m3 r0/p1 m0
r4/p0 rp1 r2/p0
m3 r3/p1 m0 r4/p0 m0
r4/p2 rp2 r0/p1 rp1 r0/p1
m2 r3/p1 m0 r4/p1 m3
r4/p1 rp2 r0/p1 rp4 r4/p2
niveau de RMP =
RMP recalculée = (RMP)/5*6
Lm t
Lm t
Lj c
Lj c
r0/p1
r2/p1
r4/p2 m3 r4/p1 m2
rp3 r4/p0 rp2 r3/p1
r0/p1 m0 r0/p1 m0
rp2 r3/p1 rp2 r3/p1
r0/p1 m0 r4/p2 m3
rp1 r4/p0 rp4 r4/p1
r0/p1 m0
rp2 r0/p1
r0/p1 m0
rp2 r0/p1
total
0
12
31
26
12
22
25
21
17
16
22
22
226
271
Entretiens ZUP la Chapelle
Concordance
Mme A, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune, diagnostique en équipe et comprend la situation
Alors que lsé pense que :
La logique socioculturelle, action sociale détient des informations, aide financièrement et place.
Alors que lmt pense : .
La logique socioculturelle, action sociale informe les soignants. Elle connaît les lois.
Alors que ljc pense que
La logique socioculturelle, action sociale repère les difficultés sociales et partage ses informations.
Entretiens ZUP la Chapelle
M. A, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune, le met en confiance, est à son écoute et le soutient. Elle diagnostique en
fonction de renseignements puis assure la médiation et la coordination des actions pour mettre en place un projet, et aider les parents à
assumer leur parentalité.
Alors que lss pense :
La logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune et diagnostique.
+2
Alors que lmt pense : .
la logique socioculturelle, action éducative diagnostique de manière individualisée, construit un projet et informe
+2
Alors que laé pense que :
La logique socioculturelle, action educative oriente les personnes en souffrance qu'elle a en charge vers le conseiller. Elle est un relais qui
sollicite le conseiller avec lequel elle partage ses informations. Elle se déplace sur le terrain et propose une écoute et un hébergement.
+1
Alors que ljc pense que
La logique socioculturelle, action éducative rencontre les jeunes et éclaire par leurs informations
+1
Entretiens ZUP la Chapelle
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Par une écoute plus particulière, la logique médicale, travail thérapeutique rassemble les points de vue et met en place un projet
Alors que lsé pense que :
La logique médicale, travail thérapeutique diagnostique, met en place un projet structurant et traite le fond.
+1
Entretiens ZUP la Chapelle
M. B., conseiller mission locale, logique d'apprentissage, action éducative
La logique d'apprentissage, action éducative s'adresse à des jeunes en construction qui traverse une période difficile de la vie. En utilisant ses
relais partenariaux, elle leur ouvre sa porte pour les écouter, leur apporter des notions de vie quotidienne, une remise à niveau, une
formation, les aider à chercher un emploi. Pour ce faire, elle les prend dans leur globalité pour les préparer psychologiquement et les
responsabiliser petit à petit, afin de préparer leur avenir.
Alors que lsé pense que :
La logique d'apprentissage détient des informations, diagnostique et propose un cadre.
Alors que lss pense : .
La logique d'apprentissage, action éducative donne des informations sur la scolarité.
Alors que lmt pense :
La logique d'apprentissage, travail éducatif a une bonne connaissance du jeune, le resitue et norme scolairement
Alors que ljc pense que
La logique d'apprentissage, travail éducatif comprend la situation grâce à ses informations et insère scolairement.
Entretiens ZUP la Chapelle
M. S, éducateur PJJ, Permanence éducative auprès du tribunal, la logique judiciaire, coercition
La logique judiciaire, coercition a des informations sur le dossier judiciaire, elle propose une aide éducative ou condamne. Elle rappelle la
loi.
Alors que lsé pense que : .
La logique judiciaire, coercition détient des infos, propose un cadre et punit.
+3
Alors que laé pense que :
La logique judiciaire protège, oriente et punit.
+1
RMP + concordance = 271+11
Entretiens maugout
M. EB, éducateur de rue, Maugout,
Qui invitez vous ?
- En ce qui me concerne ? Ben alors prioritairement je pense que … j'inviterais l'AS de secteur, éduc de prévention et d'éventuels éducs qui
auraient travaillés avec lui, de type AEMO, voila sur le plan judiciaire … ben j'allais dire dans une première réunion et puis c'est tout … et puis
c'est tout, je peux développer ?
- oui
- et puis c'est tout pour commencer à faire en sorte de travailler en cercle restreint, avoir des infos, être sur, absolument sur de la confidentialité et
ensuite mettre en place une stratégie avec les collègues précités et entre autre l'assistante sociale. C'est comme ça qu'on travaille le plus nous,
enfin dans un premier temps. Mettre en place une stratégie pour aller vers le jeune, accrocher, et puis voir avec lui ce qui peut être élaborer en
termes d'aide, de soutien, de soins etc. … voila … donc après, par la suite peuvent … je continue ? tu me dis si … enfin je ne sais pas trop …
- vas-y.
- voilà, ça me parle.
-ça c'est dans un premier temps et ensuite il y aurait un deuxième temps ?
- ça ça me parle beaucoup hein ? donc effectivement, ensuite par rapport à ça donc il y a … bien évidemment une approche du jeune qui, soit on
le connaît déjà, ce qui est souvent le cas, soit il est particulièrement fuyant, ben on essaye de se rencarder ici ou la, notamment auprès des copains
pour savoir ou il est. Si il a commis des actes répréhensibles et qui génère autant d'angoisse et d'émotions dans le quartier, en principe on nous
interpelle nous au niveau du quartier, c'est-à-dire la population nous interpelle, par rapport à ce jeune "Machin" qui va pas bien et qui pose souci.
Dans 99,9 % des cas les élus, en bataille rangée je dirais, nous appellent et nous interpellent. Ça c'est un peu notre difficulté parce que il faut
qu'on les écoute, tout en … ne les envoyant pas jouer quand, alors que ça nous démange, et en leur disant que de toute façon l'idéal pour eux est
de rien faire sinon dans leur rôle … et que nous on gère et on fait notre métier. Et qu'on ne peut pas donner d'informations et ne pas donner … ça
c'est une chose. Une autre est que en protégeant le jeune, en même temps on se protège, c'est-à-dire qu'on fait très attention dans ce type de
situation de travailler avec un partenariat restreint. J'insiste dans un premier temps, avec un partenariat restreint pour faire en sorte que le jeune
n'ai jamais de retour d'informations comme quoi on a parlé de lui à quelque endroit. Ensuite la connexion avec le jeune, elle se fait ben on va vers
lui en lui disant que … on sait que c'est compliqué pour lui, que il a des soucis etc., que … on essaye de relativiser, dédramatiser et puis à partir
de la, on l'invite dans un lieu neutre, à aller discuter. Et puis après on a des méthodes et techniques d'entretien …
La tâche à leur confier ?
- L'assistante sociale de secteur.
- l'assistante sociale de secteur, c'est savoir si elle a déjà eu une connexion avec ce jeune, si ce jeune est déjà venu, si elle connaîtrait
éventuellement d'autres personnes de la famille ou des personnes soutiens ou ressources. Ça serait surtout l'objectif, et puis après de voir avec
elle si elle ne pourrait pas elle aussi éventuellement le rencontrer … si toute fois le jeune en est d'accord …
- Les éventuels éducateurs AEMO etc.
- alors éventuels c'est pour avoir des informations, si toute fois ils ont travaillé avec sinon …
Entretiens maugout
- le milieu judiciaire.
- le milieu judiciaire ben c'est interpeller la substitut du proc et savoir un peu ce qu'il en est, et puis si elle a elle-même des informations quant à
des prises en compte ou des prises en charge qui auraient été faites précédemment.
- Les soins.
- Au niveau des soins, ben psycholo ou psychiatres, éventuellement. J'ai parlé de soins moi ?
- oui.
- D'accord … et ben c'est, c'est … ben effectivement. Alors au niveau du soin, donc au niveau de l'équipe, on a nous une psychologue entre
guillemets attitrée, dans le sens où elle intervient, elle fait la régulation d'équipe mais elle travaille en libéral. Et lorsqu'on a des jeunes en grande
difficulté, en grande souffrance et dans ce type de situation, en crise, elle accepte de les prendre dans un premier temps, enfin de travailler un
petit peu avec eux, c'était plus dans ce sens la. En terme de soins purs, en psychiatrie, c'est plus difficile, dans le sens où on arrive pas à travailler
avec des psychiatres, on en a pas, on en a pas, on voudrait bien, on en cherche… ou on appelle Mme D, et puis elle nous donne un rendez-vous
dans trois semaines (rires)
- le voisinage.
- Le voisinage oh ben c'est de la tolérance et de la compréhension, et puis éviter que le jeune en question soit particulièrement stigmatisé, donc on
a aussi au niveau du secteur et des quartiers un certain nombre de personnes qu'on connaît et on sait qu'ils ont une influence assez positive par
rapport à ce type de difficultés quoi, et qui sont en capacité de canaliser ceux qui justement en rajoute. Et si il a eu une voiture de brulée, il y a
quelques personnages sur Maugout qui se tapent les commerces et puis qui dit que c'est Chicago et qui amplifient … donc c'est la gestion, gérer
et canaliser la rumeur quoi en fait.
- Les élus.
- Les élus, ben la demande c'est … faites nous confiance et laissez nous travailler, alors c'est surtout de cet ordre la. Maintenant par rapport à des
difficultés majeures, ils nous est arrivé, enfin il m'est arrivé, il nous est arrivé d'ailleurs à plusieurs reprises de travailler non pas avec un élu, mais
avec un responsable administratif. Donc directrice de cabinet en l'occurrence, pour que elle-même interpelle au niveau de la police etc, pour que
le jeune soit bloqué dans sa toute puissance … voila.
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur.
- … bonne complémentarité … ça correspond ?
- Les éducateurs de prévention.
- Les éducateurs de prévention c'est collègues, c'est le soutien …
- éventuels éducateurs, autres institutions, AEMO.
- recherche d'informations.
- Le judiciaire.
- judiciaire, ben … judiciaire, PJJ, etc. je vais rester dans … un qualificatif pour eux, ben la aussi je dirais complémentarité.
Entretiens maugout
- Les soins, la psychiatrie.
- la aussi oui …
- le voisinage.
- compréhension, tolérance, dédramatisation.
- Les élus.
- faites nous confiance, ça correspond tout à fait
- faites nous confiance, ça veut dire méfiance ?
- ouais, ouais, méfiance ou défiance on peut même mettre … A saint André, maintenant, on pourrait dire un peu dans la méfiance, on a été
longtemps avant le changement de municipalité, dans la défiance avec un maire adjoint qui était persuadé qu'il allait tout gérer du jour au
lendemain. Si les gens ils sont quincailliers le mardi, le mercredi ils sont maires adjoints à la sécurité ou je sais pas quoi, et puis le jeudi ils
viennent te prendre la tête parce que ils te diraient comment travailler quoi. Ils faut qu'ils se confrontent un peu aux réalités …
Entretiens maugout
M. EB, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
1° épure
Qui invitez vous ?
- Ben alors prioritairement je pense que j'inviterais l'AS de secteur,/ éduc de prévention /et d'éventuels éducs qui auraient travaillés avec lui, de
type AEMO, voila sur le plan judiciaire /ben j'allais dire dans une première réunion et puis c'est tout et puis c'est tout, je peux développer ?
- avoir des infos, être sur, absolument sur de la confidentialité / ensuite mettre en place une stratégie avec les collègues précités et entre autre
l'assistante sociale. /C'est comme ça qu'on travaille le plus nous, enfin dans un premier temps/. Mettre en place une stratégie pour aller vers le
jeune, accrocher,/ et puis voir avec lui ce qui peut être élaborer en termes d'aide, de soutien, de soins etc.
- voilà, ça me parle.
- ça ça me parle beaucoup hein ? /Donc effectivement, ensuite par rapport à ça donc il y a bien évidemment une approche du jeune qui, soit on le
connaît déjà, ce qui est souvent le cas, soit il est particulièrement fuyant, ben on essaye de se rencarder ici ou la, notamment auprès des copains
pour savoir ou il est. /Si il a commis des actes répréhensibles et qui génère autant d'angoisse et d'émotions dans le quartier, en principe on nous
interpelle nous au niveau du quartier, c'est-à-dire la population nous interpelle, par rapport à ce jeune "Machin" qui va pas bien et qui pose souci.
/Dans 99,9 % des cas les élus, en bataille rangée je dirais, nous appellent et nous interpellent. /Ça c'est un peu notre difficulté parce que il faut
qu'on les écoute, tout en ne les envoyant pas jouer quand, alors que ça nous démange,/ et en leur disant que de toute façon l'idéal pour eux est de
rien faire sinon dans leur rôle/ et que nous on gère et on fait notre métier/. Et qu'on ne peut pas donner d'informations et ne pas donner ça c'est
une chose. /Une autre est que en protégeant le jeune, en même temps on se protège, c'est-à-dire qu'on fait très attention dans ce type de situation
de travailler avec un partenariat restreint./ J'insiste dans un premier temps, avec un partenariat restreint pour faire en sorte que le jeune n'ai jamais
de retour d'informations comme quoi on a parlé de lui à quelque endroit./ Ensuite la connexion avec le jeune, elle se fait on va vers lui en lui
disant que on sait que c'est compliqué pour lui, que il a des soucis etc., /on essaye de relativiser, /dédramatiser et puis à partir de la, on l'invite
dans un lieu neutre, à aller discuter. /Et puis après on a des méthodes et techniques d'entretien
La tâche à leur confier ?
- l'assistante sociale de secteur, c'est savoir si elle a déjà eu une connexion avec ce jeune, si ce jeune est déjà venu, /si elle connaîtrait
éventuellement d'autres personnes de la famille ou des personnes soutiens ou ressources. /Ça serait surtout l'objectif, et puis après de voir avec
elle si elle ne pourrait pas elle aussi éventuellement le rencontrer si toute fois le jeune en est d'accord
- Les éventuels éducateurs AEMO etc. : alors éventuels c'est pour avoir des informations, si toute fois ils ont travaillé avec
- le milieu judiciaire c'est interpeller la substitut du proc et savoir un peu ce qu'il en est, et puis si elle a elle-même des informations quant à des
prises en compte ou des prises en charge qui auraient été faites précédemment.
- Au niveau des soins, ben psycholo ou psychiatres, éventuellement/ J'ai parlé de soins moi ?
- Alors au niveau du soin, /donc au niveau de l'équipe, on a nous une psychologue entre guillemets attitrée, dans le sens où elle intervient, /elle
fait la régulation d'équipe mais elle travaille en libéral./ Et lorsqu'on a des jeunes en grande difficulté, en grande souffrance et dans ce type de
situation, en crise, elle accepte de les prendre dans un premier temps, de travailler un petit peu avec eux,. /En terme de soins purs, en psychiatrie,
Entretiens maugout
c'est plus difficile, dans le sens où on arrive pas à travailler avec des psychiatres,/ on en a pas, on voudrait bien, on en cherche/ ou on appelle
Mme D, et puis elle nous donne un rendez-vous dans trois semaines (rires)/
- Le voisinage c'est de la tolérance /et de la compréhension,/ et puis éviter que le jeune en question soit particulièrement stigmatisé,/ donc on a
aussi au niveau du secteur et des quartiers un certain nombre de personnes qu'on connaît et on sait qu'ils ont une influence assez positive par
rapport à ce type de difficultés /, et qui sont en capacité de canaliser ceux qui justement en rajoute. /Et si il a eu une voiture de brulée, il y a
quelques personnages sur Maugout qui se tapent les commerces et puis qui dit que c'est Chicago et qui amplifient / donc c'est la gestion, gérer et
canaliser la rumeur en fait./
- Les élus, la demande c'est faites nous confiance et laissez nous travailler, alors c'est surtout de cet ordre la. /Maintenant par rapport à des
difficultés majeures, ils nous est arrivé, enfin il m'est arrivé, il nous est arrivé d'ailleurs à plusieurs reprises de travailler non pas avec un élu, mais
avec un responsable administratif. /Donc directrice de cabinet en l'occurrence,/ pour que elle-même interpelle au niveau de la police /etc, pour
que le jeune soit bloqué dans sa toute puissance /
Un qualificatif ?
- l'assistante sociale de secteur : bonne complémentarité … ça correspond ?
- Les éducateurs de prévention c'est collègues, c'est le soutien …
- éventuels éducateurs, autres institutions, AEMO. Recherche d'informations.
- judiciaire, judiciaire, PJJ, etc. un qualificatif pour eux, la aussi je dirais complémentarité.
- Les soins, la psychiatrie : la aussi oui (la complémenatrité)
- le voisinage : compréhension, tolérance, dédramatisation.
- Les élus : faites nous confiance, ça correspond tout à fait /ouais, ouais, méfiance ou défiance on peut même mettre / A saint André, maintenant,
on pourrait dire un peu dans la méfiance,/ on a été longtemps avant le changement de municipalité, dans la défiance avec un maire adjoint qui
était persuadé qu'il allait tout gérer du jour au lendemain. /Si les gens ils sont quincailliers le mardi, le mercredi ils sont maires adjoints à la
sécurité ou je sais pas quoi, et puis le jeudi ils viennent te prendre la tête parce que ils te diraient comment travailler. /Il faut qu'ils se confrontent
un peu aux réalités /
Entretiens maugout
M. EB, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
L'assistante Ben alors prioritairement je pense que j'inviterais l'AS de secteur,/ ensuite mettre en place une stratégie
sociale de avec les collègues précités et entre autre l'assistante sociale. / l'assistante sociale de secteur, c'est savoir
secteur
si elle a déjà eu une connexion avec ce jeune, si ce jeune est déjà venu, /si elle connaîtrait
éventuellement d'autres personnes de la famille ou des personnes soutiens ou ressources. /Ça serait
surtout l'objectif, et puis après de voir avec elle si elle ne pourrait pas elle aussi éventuellement le
rencontrer si toute fois le jeune en est d'accord
Les
éduc de prévention/ C'est comme ça qu'on travaille le plus nous, enfin dans un premier temps/. Mettre
éducateurs en place une stratégie pour aller vers le jeune,/ accrocher,/ et puis voir avec lui ce qui peut être élaboré
de
en termes d'aide, /de soutien, /de soins etc. / Donc effectivement, ensuite par rapport à ça donc il y a
prévention bien évidemment une approche du jeune qui, soit on le connaît déjà, ce qui est souvent le cas,/ soit il est
particulièrement fuyant, /ben on essaye de se rencarder ici ou la,/ notamment auprès des copains pour
savoir ou il est. / et que nous on gère et on fait notre métier/. Et qu'on ne peut pas donner d'informations
et ne pas donner, ça c'est une chose. /Une autre est que en protégeant le jeune, /en même temps on se
protège, c'est-à-dire qu'on fait très attention dans ce type de situation de travailler avec un partenariat
restreint./ J'insiste dans un premier temps, avec un partenariat restreint /pour faire en sorte que le jeune
n'ai jamais de retour d'informations comme quoi on a parlé de lui à quelque endroit./ Ensuite la
connexion avec le jeune, elle se fait /on va vers lui en lui disant que on sait que c'est compliqué pour lui,
que il a des soucis etc., /on essaye de relativiser, /dédramatiser/ et puis à partir de la, on l'invite dans un
lieu neutre, à aller discuter. /Et puis après on a des méthodes et techniques d'entretien/
Educateurs d'éventuels éducs qui auraient travaillés avec lui,/ de type AEMO, / Les éventuels éducateurs AEMO
AEMO
etc. : alors éventuels c'est pour avoir des informations, si toute fois ils ont travaillé avec
Judiciaire
le milieu judiciaire c'est interpeller la substitut du proc et savoir un peu ce qu'il en est, /et puis si elle a
elle-même des informations /quant à des prises en compte ou des prises en charge qui auraient été faites
précédemment. /voila sur le plan judiciaire /
Les
soins, Au niveau des soins,/ ben psycholo ou psychiatres, éventuellement/ J'ai parlé de soins moi ?/Alors au
Qualification
bonne complémentarité … ça
correspond ?
Les éducateurs de prévention
c'est collègues, c'est le
soutien …
Recherche d'informations
judiciaire, judiciaire, PJJ, etc.
un qualificatif pour eux, la
aussi
je
dirais
complémentarité.
aussi
oui
(la
Entretiens maugout
la
psychiatrie
Le
voisinage
Les élus
niveau du soin, /donc au niveau de l'équipe, on a nous une psychologue entre guillemets attitrée, dans le
sens où elle intervient, /elle fait la régulation d'équipe mais elle travaille en libéral./ Et lorsqu'on a des
jeunes en grande difficulté, en grande souffrance et dans ce type de situation, en crise, elle accepte de
les prendre dans un premier temps, /de travailler un petit peu avec eux,. /En terme de soins purs, en
psychiatrie, c'est plus difficile, dans le sens où on arrive pas à travailler avec des psychiatres,/ on en a
pas, on voudrait bien, on en cherche/ ou on appelle Mme D, et puis elle nous donne un rendez-vous dans
trois semaines (rires)/
il a commis des actes répréhensibles /et qui génère autant d'angoisse et d'émotions dans le quartier, /en
principe on nous interpelle nous au niveau du quartier, c'est-à-dire la population nous interpelle, par
rapport à ce jeune "Machin" qui va pas bien et qui pose souci./ Le voisinage c'est de la tolérance /et de
la compréhension,/ et puis éviter que le jeune en question soit particulièrement stigmatisé,/ donc on a
aussi au niveau du secteur et des quartiers un certain nombre de personnes qu'on connaît et on sait qu'ils
ont une influence assez positive par rapport à ce type de difficultés /, et qui sont en capacité de canaliser
ceux qui justement en rajoute. /Et si il a eu une voiture de brûlée, il y a quelques personnages sur
Maugout qui se tapent les commerces et puis qui dit que c'est Chicago et qui amplifient / donc c'est la
gestion, gérer et canaliser la rumeur en fait./
Dans 99,9 % des cas les élus, en bataille rangée je dirais, nous appellent et nous interpellent. /Ça c'est un
peu notre difficulté parce que il faut qu'on les écoute, tout en ne les envoyant pas jouer quand, alors que
ça nous démange,/ et en leur disant que de toute façon l'idéal pour eux est de rien faire sinon dans leur
rôle/ Les élus, la demande c'est faites nous confiance et laissez nous travailler, alors c'est surtout de cet
ordre la. /Maintenant par rapport à des difficultés majeures, ils nous est arrivé, enfin il m'est arrivé, il
nous est arrivé d'ailleurs à plusieurs reprises de travailler non pas avec un élu, mais avec un responsable
administratif. /Donc directrice de cabinet en l'occurrence,/ pour que elle-même interpelle au niveau de la
police /etc, pour que le jeune soit bloqué dans sa toute puissance /
complémenatrité)
compréhension,
dédramatisation.
tolérance,
faites nous confiance, ça
correspond tout à fait /ouais,
ouais, méfiance ou défiance
on peut même mettre / A
saint André, maintenant, on
pourrait dire un peu dans la
méfiance,/ on a été
longtemps avant le
changement de municipalité,
dans la défiance avec un
maire adjoint qui était
persuadé qu'il allait tout
gérer du jour au lendemain.
/Si les gens ils sont
quincailliers le mardi, le
mercredi ils sont maires
Entretiens maugout
adjoints à la sécurité ou je
sais pas quoi, et puis le jeudi
ils viennent te prendre la tête
parce que ils te diraient
comment travailler. /Il faut
qu'ils se confrontent un peu
aux réalités /
Divers
ben j'allais dire dans une première réunion et puis c'est tout et puis c'est tout, je peux développer ? avoir des infos, être sur, absolument sur de la confidentialité /- voilà, ça me parle./ ça ça me parle
beaucoup hein ? /
Entretiens maugout
M. EB, éducateur de rue, logique socioculturelle, action éducative
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique Logique
et économique
socioculturelle
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Action sociale
Travail
Action éducative
thérapeutique
de soins- Alors au
niveau
du
soin//donc
au
niveau de l'équipe,
on a nous une
psychologue entre
guillemets attitrée,
dans le sens où
elle intervient, /
Logique judiciaire
Coercition
citation
Modifications
Action éducative
structurelles
Dans 99,9 % des éduc
de
cas les élus, en prévention/
bataille rangée je
dirais,
nous
appellent et nous
interpellent. /
Ben alors
prioritairement je
pense que
j'inviterais l'AS de
secteur, /
d'éventuels éducs
qui
auraient
travaillés avec lui,
de type AEMO,
voila sur le plan
judiciaire / Les
éventuels
éducateurs AEMO
etc. :
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
et en leur disant que de toute façon l'idéal pour eux est de rien faire sinon dans leur rôle/ Les élus, la demande c'est faites nous confiance et
laissez nous travailler, alors c'est surtout de cet ordre la. /(doivent faire confiance)
Maintenant par rapport à des difficultés majeures, ils nous est arrivé, enfin il m'est arrivé, il nous est arrivé d'ailleurs à plusieurs reprises de
travailler non pas avec un élu, mais avec un responsable administratif. /Donc directrice de cabinet en l'occurrence,/ pour que elle-même
interpelle au niveau de la police /etc, pour que le jeune soit bloqué dans sa toute puissance /(débloquer la situation)
Total 1a : r3 l'élu débloque des situations très difficiles et font confiance aux éducateurs de prévention.
Entretiens maugout
Positivité
négatif
ouais, ouais, méfiance ou défiance on peut même mettre / A
saint André, maintenant, on pourrait dire un peu dans la
méfiance,/ on a été longtemps avant le changement de
municipalité, dans la défiance avec un maire adjoint qui
était persuadé qu'il allait tout gérer du jour au lendemain. /Si
les gens ils sont quincailliers le mardi, le mercredi ils sont
maires adjoints à la sécurité ou je sais pas quoi, et puis le
jeudi ils viennent te prendre la tête parce que ils te diraient
comment travailler. /Il faut qu'ils se confrontent un peu aux
réalités / Ça c'est un peu notre difficulté parce que il faut
qu'on les écoute, tout en ne les envoyant pas jouer quand,
alors que ça nous démange,/
6
Total : p0
neutre
positif
faites nous confiance, ça correspond tout à
fait /
1
0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
ensuite mettre en place une stratégie avec les collègues précités et entre autre l'assistante sociale. /
C'est comme ça qu'on travaille le plus nous, enfin dans un premier temps/. Mettre en place une stratégie pour aller vers le jeune, accrocher,/
effectivement, ensuite par rapport à ça donc il y a bien évidemment une approche du jeune qui, soit on le connaît déjà, ce qui est
souvent le cas, soit il est particulièrement fuyant, ben on essaye de se rencarder ici ou la, notamment auprès des copains pour savoir ou il est. / et
que nous on gère et on fait notre métier /Ensuite la connexion avec le jeune, elle se fait on va vers lui en lui disant que on sait que c'est compliqué
pour lui, que il a des soucis etc., /.(rencontrer)
et puis voir avec lui ce qui peut être élaborer en termes d'aide, de soutien, etc. / (aider, soutenir)
Donc Et qu'on ne peut pas donner d'informations et ne pas donner ça c'est une chose. /J'insiste dans un premier temps, avec un partenariat restreint
pour faire en sorte que le jeune n'ai jamais de retour d'informations comme quoi on a parlé de lui à quelque endroit. /(anonymat)
Une autre est que en protégeant le jeune, en même temps on se protège, c'est-à-dire qu'on fait très attention dans ce type de situation de travailler
avec un partenariat restreint./ (protéger)
Entretiens maugout
on essaye de relativiser, /dédramatiser et puis à partir de la, on l'invite dans un lieu neutre, à aller discuter. /( il a commis des actes répréhensibles
et qui génère autant d'angoisse et d'émotions dans le quartier, en principe on nous interpelle nous au niveau du quartier, c'est-à-dire la population
nous interpelle, par rapport à ce jeune "Machin" qui va pas bien et qui pose souci./ Le voisinage c'est de la tolérance /et de la compréhension,/ et
puis éviter que le jeune en question soit particulièrement stigmatisé,/ donc on a aussi au niveau du secteur et des quartiers un certain nombre de
personnes qu'on connaît et on sait qu'ils ont une influence assez positive par rapport à ce type de difficultés /, et qui sont en capacité de canaliser
ceux qui justement en rajoute. /Et si il a eu une voiture de brulée, il y a quelques personnages sur Maugout qui se tapent les commerces et puis qui
dit que c'est Chicago et qui amplifient / donc c'est la gestion, gérer et canaliser la rumeur en fait médiatiser)
Et puis après on a des méthodes et techniques d'entretien
Avec des méthodes et techniques d'entretien, la logique socioculturelle, action éducative rencontre le jeune anonymement. Elle l'aide, le
soutient, le protège. Elle met en place une stratégie avec les partenaires et médiatise la relation entre le jeune et le voisinage.
Positivité
négatif
neutre
positif
Les éducateurs de prévention c'est collègues, c'est le soutien …
compréhension, tolérance, dédramatisation.
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
/si elle connaîtrait éventuellement d'autres personnes de la famille ou des personnes soutiens ou ressources. /(connaissance)
Ça serait surtout l'objectif, et puis après de voir avec elle si elle ne pourrait pas elle aussi éventuellement le rencontrer si toute fois le jeune en est
d'accord (rencontre) l'assistante sociale de secteur, c'est savoir si elle a déjà eu une connexion avec ce jeune, si ce jeune est déjà venu,
Total 3a : r3 La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune et connaît son environnement
Positivité
négatif
Total : p2
neutre
positif
bonne complémentarité … ça correspond ?
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
elle fait la régulation d'équipe mais elle travaille en libéral./
Et lorsqu'on a des jeunes en grande difficulté, en grande souffrance et dans ce type de situation, en crise, elle accepte de les prendre dans un premier
temps, de travailler un petit peu avec eux,. /
En terme de soins purs (soigner)
Total 4a : r4 la logique médicale, travail thérapeutique fait de la régulation d'équipe, elle soigne ou travaille avec les jeunes
Positivité
négatif
Au niveau des soins, ben psycholo ou psychiatres, éventuellement/, en
psychiatrie, c'est plus difficile, dans le sens où on arrive pas à travailler
avec des psychiatres,/ on en a pas,/ ou on appelle Mme D, et puis elle
nous donne un rendez-vous dans trois semaines (rires)/
4
Total : p0
neutre
/ J'ai parlé de soins moi ? /
positif
aussi oui (la complémenatrité)/ on
voudrait bien, on en cherche
1
2
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action Ce que dit la logique d'apprentissage, travail éducatif
éducative
Concordance
Total 5a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total : p1
négatif
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action éducative
alors éventuels c'est pour avoir des informations, si toute fois ils ont travaillé avec/
le milieu judiciaire c'est interpeller la substitut du proc et savoir un peu ce qu'il en est, et puis si elle a elle-même des informations quant à des
prises en compte ou des prises en charge qui auraient été faites précédemment. (infos)
Total : r2. La logique judiciaire, coercition informe l'éducateur de prévention
Positivité
négatif
Total p1
neutre
positif
Entretiens maugout
Mme B, soignante Temps du Devenir,
Qui invitez-vous ?
- partenaires ?
- toutes personnes qui vous paraissent utiles.
- Les parents … ben l'AS de … toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS, peut-être l'infirmière … quel âge ?
- un adolescent.
- ouais, éventuellement l'infirmière PMI, éducateur de rue si il y a, enfin le club de prévention ou … et puis éventuellement un représentant d'un
foyer ou d'un lieu de vie pour voir s'il y aurait des possibilités de construire quelque chose, enfin oui, quelles propositions, enfin, et puis
évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps du Devenir … il est scolarisé, non il est déscolarisé ?
- Il est déscolarisé.
- ben non pour un début, c'est déjà pas mal … J'ai du oublié un gros truc …
- Non, il n'y a rien à oublier ou à ne pas oublier.
- Oui mais bon … en tout cas les parents ouais ça me parait … et le jeune évidemment …
- ça changeait quoi si il était scolarisé ?
- S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE ou
quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration mais
quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune.
La tâche à leur confier ?
- Le centre médico-social et les assistantes sociales de secteur.
- ben moi je commencerais par la famille.
- j'essaie d'aller dans l'ordre.
- J'ai dit la famille avant.
- Ah bon, d'accord, on va prendre la famille.
- ouais parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents. Et puis le jeune effectivement je l'ai
dit après, mais déjà refaire un petit peu un point sur son histoire, enfin, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour
peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. Les travailleurs sociaux, assistantes sociales et tout, ben peut-être par rapport à une
connaissance qu'elles auraient de ce jeune, et la perception qui s'en dégagerait sur le quartier, et puis parce que ce sont des gens qui connaissent
les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas, enfin moi je … sur le plan social, l'infirmière PMI parce que peut-être
que c'est un jeune qui a été repéré et suivi etant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa santé à tous
Entretiens maugout
niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique … ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
Après ?
- Les éducateurs de rue ou clubs de prévention.
- toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi
des casquettes différentes donc … et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe, enfin voir un peu
… enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune et d'essayer de construire quelque chose qui ait lus de sens par
rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités …
- Un foyer ou un lieu de vie.
- ben alors la par contre quelqu'un d'exterieur qui viendrai plus faire des propositions ou des … ou en tout cas expliquer ce qui serait possible de
mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager. Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que
si c'est possible ce serait dans un second temps.
- L'école.
- L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement quoi. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un
rapport exclusif aux autres …
- Le Temps du Devenir, puisqu'on y serait.
- Le Temps du Devenir ben, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en
restant prudent mais dans un lien quand même très particulier, très privilégié et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles,
toutes ces visions et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler
toutes ces visions et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui.
Un qualificatif ?
- la famille.
- histoire.
- le jeune.
- son histoire, la vie, sa vie, enfon le sujet
- L'assistante sociale de secteur
- Les mesures sociales pour moi, enfin, pas protocoles mais enfin tu vois, procédures je dirais
- Les infirmières PMI
- La je serais plus dans un lien aussi plus particulier, dans une relation plus … la connaissance, autour de la connaissance du corps, enfin, ça c'est
pas qu'un adjectif mais je serais dans une relation plus particulière aussi …
- La prévention.
- ben situer le sujet par rapport à un groupe, peut-être plus.
Entretiens maugout
- Foyer, lieu de vie.
- C'est pas très positif ça … contenance mais en même temps … avec toutes les limites que … et puis je dirais dysfonctionnement. Moi ça
m'évoque systématiquement une contenance et des dysfonctionnements, peut-être parce que je sort d'un entretien avec un jeune de l'AJA …
- L'école, la formation.
- La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire et … pour moi c'est assez jugeant, même si la personne est … fait quelque
chose …
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
1° épure
Qui invitez-vous ?
- Les parents / l'AS de , toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS,/ peut-être l'infirmière, éventuellement l'infirmière PMI,/ éducateur de rue si il y a,
enfin le club de prévention / et puis éventuellement un représentant d'un foyer ou d'un lieu de vie/ pour voir s'il y aurait des possibilités de
construire quelque chose, quelles propositions /, et puis évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps
du Devenir/il est scolarisé, non il est déscolarisé ?
en tout cas les parents ouais ça me parait,/ et le jeune évidemment /
S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE /ou
quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration mais
quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune.
La tâche à leur confier ?
ben moi je commencerais par la famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu
l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents./ Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais déjà refaire un petit peu un point sur son
histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. /Les
travailleurs sociaux, assistantes sociales et tout, ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception qui
s'en dégagerait sur le quartier, /et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne
possède pas sur le plan social,/ l'infirmière PMI parce que peut-être que c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui
peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique / ce sont des gens avec qui
j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
- Les éducateurs de rue ou clubs de prévention : toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes,
donc des sensibilités différentes mais aussi des casquettes différentes / et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu
au sein d'un groupe, /enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune /et d'essayer de construire quelque chose qui ait
plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités
Entretiens maugout
- Un foyer ou un lieu de vie : ben alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des propositions / ou en tout cas expliquer ce qui
serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager./ Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur,
mais ça je dirais que si c'est possible ce serait dans un second temps.
- L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport
exclusif aux autres /
- Le Temps du Devenir, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. /Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant
prudent mais dans un lien quand même très particulier, très privilégié /et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles, toutes ces
visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces
visions /et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui./
Un qualificatif ?
- la famille.- histoire.
- le jeune.- son histoire, la vie, sa vie, enfin le sujet
- L'assistante sociale de secteur : Les mesures sociales pour moi, enfin, pas protocoles mais enfin tu vois, procédures je dirais
- Les infirmières PMI : La je serais plus dans un lien aussi plus particulier, / la connaissance, autour de la connaissance du corps, /mais je serais
dans une relation plus particulière aussi
- La prévention.- situer le sujet par rapport à un groupe.
- Foyer, lieu de vie : C'est pas très positif ça / contenance mais en même temps ,/avec toutes les limites que /et puis je dirais dysfonctionnement.
/Moi ça m'évoque systématiquement une contenance et/ des dysfonctionnements, peut-être parce que je sort d'un entretien avec un jeune de l'AJA
- L'école, la formation : La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire / pour moi c'est assez jugeant,
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
La famille - Les parents / en tout cas les parents ouais ça me parait,/ ben moi je commencerais par la .- histoire.
famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait
reprendre un peu l'histoire de ce jeune à travers la parole des parents./
et le jeune évidemment / Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais déjà refaire un petit son histoire, la vie, sa vie, enfin le
Le jeune
peu un point sur son histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, sujet
Entretiens maugout
pour peut-être justement pouvoir construire quelque chose après. /
L'assistant l'AS de , toute l'équipe du CMS de secteur, l'AS,/ Les travailleurs sociaux, assistantes sociales et
e sociale de tout, ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception
qui s'en dégagerait sur le quartier, /et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par
secteur
rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas sur le plan social,/
peut-être l'infirmière, éventuellement l'infirmière PMI,/ l'infirmière PMI parce que peut-être que
Les
infirmières c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un
éclairage sur le plan de sa santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique /
PMI
ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de secteur.
éducateur de rue si il y a, enfin le club de prévention / Les éducateurs de rue ou clubs de
prévention : toujours pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités
d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi des casquettes différentes /
et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe,
/enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune /et d'essayer de
construire quelque chose qui ait plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de
réalités
Foyer, lieu et puis éventuellement un représentant d'un foyer ou d'un lieu de vie/ pour voir s'il y aurait des
possibilités de construire quelque chose, quelles propositions / Un foyer ou un lieu de vie : ben
de vie
alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des propositions / ou en tout cas
expliquer ce qui serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se
dégager./ Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que si c'est
possible ce serait dans un second temps.
La
prévention
L'école
il est scolarisé, non/ il est déscolarisé ?/ S'il était scolarisé j'aurai invité un représentant du lieu de
son institution scolaire, enfin, mais quelqu'un de … je sais pas quelqu'un type CPE /ou quelqu'un
avec qui il semblerait que la, pas forcement quelqu'un de l'administration mais quelqu'un qui ait
une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune./ L'école pareil, pour resituer
le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans
La je serais plus dans un lien aussi
plus particulier, / la connaissance,
autour de la connaissance du corps,
/mais je serais dans une relation plus
particulière aussi
situer le sujet par rapport à un
groupe
C'est pas très positif ça / contenance
mais en même temps ,/avec toutes
les limites que /et puis je dirais
dysfonctionnement.
/Moi
ça
m'évoque systématiquement une
contenance
et/
des
dysfonctionnements, peut-être parce
que je sort d'un entretien avec un
jeune de l'AJA
La ça serait plus le regard par
rapport à la norme, à la norme
scolaire / pour moi c'est assez
jugeant /relation soit quand même à
peu prés de bonne qualité
Entretiens maugout
tous ses différents lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir
qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport exclusif aux autres /
Le Temps et puis évidemment les gens qui, enfin nous on fait partie des gens qui invitent donc oui le temps
du Devenir du Devenir/ Le Temps du Devenir, d'autant que par rapport à ce qu'on fait. /Ecoute plus
particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant prudent mais dans un lien
quand même très particulier, très privilégié /et essayer justement peut-être de rassembler toutes
ces paroles, toutes ces visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit peu
l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces visions /et mettre en place
un projet le plus proche du jeune, avec lui./
Entretiens maugout
Mme B, soignante Temps du Devenir, logique médicale, travail thérapeutique
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique
politique et socioculturelle
économique
Action éducative
Modifications
structurelles
citation
peut-être l'infirmière,
éventuellement
l'infirmière
PMI,/
l'infirmière
PMI
/éducateur de rue si il y
a, enfin le club de
prévention / et puis
éventuellement
un
représentant d'un foyer
ou d'un lieu de vie/
Logique
socioculturelle
Logique médicale
Logique
d'apprentissage
Action sociale
Travail
thérapeutique
Action éducative
l'AS de , toute
l'équipe du CMS
de secteur, l'AS,/
Les
travailleurs
sociaux,
assistantes
sociales et tout,
et puis
évidemment les
gens qui, enfin
nous on fait partie
des gens qui
invitent donc oui
le temps du
Devenir/ Le
Temps du
Devenir, d'autant
que par rapport à
ce qu'on fait. /
il est scolarisé,
non
il
est
déscolarisé ?/ S'il
était
scolarisé
j'aurai invité un
représentant
du
lieu
de
son
institution
scolaire,
enfin,
mais quelqu'un de
… je sais pas
quelqu'un
type
CPE
Logique judiciaire
Coercition
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique médicale, travail
Ce que dit la logique politique et économique, modifications Concordance
thérapeutique
structurelles
Total 1a : r0
Réciprocité
Entretiens maugout
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total 1b : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
parce que peut-être que c'est un jeune qui a été repéré et suivi étant plus petit sur le quartier, qui peut aussi apporter un éclairage sur le plan de sa
santé à tous niveaux, enfin son mal-être et psychologique et physique / ce sont des gens avec qui j'ai eu l'habitude de travailler sur des réseaux de
secteur./ enfin je crois que tout ça c'est pour avoir une meilleure perception du jeune/ Les éducateurs de rue ou clubs de prévention : toujours
pour apporter une multiplicité de regard et avec des modalités d'intervention différentes, donc des sensibilités différentes mais aussi des
casquettes différentes /
(diagnostic)
et puis peut-être plus de la perception en tant qu'individu, après individu au sein d'un groupe, / situer le sujet par rapport à un groupe /
(individualiser)
et d'essayer de construire quelque chose qui ait plus de sens par rapport à la réalité, enfin une multiplicité de réalités/ pour voir s'il y aurait des
possibilités de construire quelque chose, quelles propositions /ben alors la par contre quelqu'un d'extérieur qui viendrai plus faire des
propositions / ou en tout cas expliquer ce qui serait possible de mettre en place si il y avait un projet de ce type qui devait se dégager./
/(construire)
Simplement quelque chose d'informatif et d'extérieur, mais ça je dirais que si c'est possible ce serait dans un second temps.(infos)
contenance mais en même temps ,/ (contenir)
Total : r4. la logique socioculturelle, action éducative diagnostique de manière individualisée, construit un projet et informe
Positivité
négatif
C'est pas très positif ça / et puis je dirais
dysfonctionnement. / des dysfonctionnements,
peut-être parce que je sort d'un entretien avec
un jeune de l'AJA /avec toutes les limites que /
4
Total : p0
neutre
La je serais plus dans un lien aussi plus particulier,
/ la connaissance, autour de la connaissance du
corps, /mais je serais dans une relation plus
particulière aussi /
3
positif
Moi ça m'évoque systématiquement une
contenance
1
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
ben peut-être par rapport à une connaissance qu'elles auraient de ce jeune, /et la perception qui s'en dégagerait sur le quartier, (infos)
/et puis parce que ce sont des gens qui connaissent les lois par rapport à des façons de faire, enfin que nous on ne possède pas sur le plan social,/
(connaissances des lois)
Total 3a : r3. La logique socioculturelle, action sociale informe les soignants. Elle connaît les lois.
Positivité
négatif
neutre
positif
Les mesures sociales pour moi, enfin,/ pas protocoles mais enfin
tu vois, procédures je dirais
0
2
0
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
Ecoute plus particulière, plus privilégiée, plus j'allais dire plus intime, en restant prudent mais dans un lien quand même très particulier, très
privilégié /
et essayer justement peut-être de rassembler toutes ces paroles, toutes ces visions /et puis d'essayer de, avec un peu le recul qu'on a et un petit
peu l'expérience, sans prétention, peut-être pouvoir rassembler toutes ces visions Les parents / en tout cas les parents ouais ça me parait,/ ben
moi je commencerais par la famille./J'ai dit la famille avant./on va prendre la famille./parce que je pense qu'il faudrait reprendre un peu l'histoire
de ce jeune à travers la parole des parents.//(rassembler les points de vue)
et mettre en place un projet le plus proche du jeune, avec lui./ et le jeune évidemment / Et puis le jeune effectivement je l'ai dit après, mais
déjà refaire un petit peu un point sur son histoire, à travers le regard de l'ado et de ses parents, enfin de sa famille, pour peut-être justement
pouvoir construire quelque chose après. /
Par une écoute plus particulière, la logique médicale, travail thérapeutique rassemble les points de vue et met en place un projet
Positivité
Citation/positivité
Total 4b
négatif
neutre
positif
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique médicale, travail thérapeutique
/ou quelqu'un avec qui il semblerait que la relation soit quand même à peu prés de bonne qualité, pas forcement quelqu'un de l'administration
mais quelqu'un qui ait une bonne connaissance du, relative bonne connaissance du jeune./
L'école pareil, pour resituer le jeune dans sa réalité scolaire et peut-être comparer tout ça quoi, /comment situer le jeune dans tous ses différents
lieux qui composent son environnement /. On ne peut pas juger mais n'avoir qu'un regard comme ça sur un lieu, sur une attitude, sur un rapport
exclusif aux autres/
La ça serait plus le regard par rapport à la norme, à la norme scolaire /
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, travail éducatif a une bonne connaissance du jeune, le resitue et norme scolairement
Positivité
négatif
neutre
positif
pour moi c'est assez jugeant
1
0
0
Total : p0
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique médicale, travail
Ce que dit la logique judiciaire, coercition
thérapeutique
Concordance
Total 6a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total : p1
négatif
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens maugout
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Qui invitez-vous ?
- … j'invite l'éducateur de rue … il est mineur ?
- oui
- je vois les parents, mais indépendamment, puisque ils ne seront pas à une réunion institutionnelle. Vous, ce que vous organisez, c'est la réunion,
c'est une réunion entre plusieurs partenaires ?
- oui, quelle que soit la forme, vous organisez une prise en charge globale et à qui vous pensez pour vous aider à faire quelque chose.
- alors, pour évaluer la situation … des interlocuteurs susceptibles de connaître la situation. Donc ça peut-être l'éduc de rue, je vois
éventuellement avec Clin d'œil si ils ont eu connaissance de la situation, parce que ils peuvent avoir connaissance de certains mineurs qui sont en
difficulté, des fois … ben sur saint André … il n'y a pas d'autres partenaires avec lesquels on travaille pour des situations de mineurs devant les
difficultés.
- vous avez dit, à un moment donné : il n'est pas scolarisé. Si il l'avait été ?
- j'aurais pris contact avec le collège, éventuellement si c'est le collège, avec l'assistante sociale du collège pour avoir les éléments concernant la
scolarité. C'est vrai que habituellement les écoles ne sont pas conviées aux réunions de synthèse parce qu'on est pas sur les mêmes champs de, de
secret professionnel, on est pas sur la même logique. On est, on prend contact avec eux, effectivement, on travail avec eux en liaison, mais
habituellement il ne travaille pas … ils ne viennent pas en réunion institutionnelle, enfin de partenaires, quand on en organise comme on le fait
habituellement.
- partenaires ou adultes, en tout cas tous les gens, en règle générale tous les adultes qui semblent pouvoir vous aider.
- ça peut être l'assistante sociale du collège si elle a connaissance de la situation. Ça arrive …
- d'autres personnes ?
- … non
La tâche à leur confier ?
- je pense que, ben je pense que, vu la mission effectivement qui est confiée à l'assistante sociale de secteur, je ne peux pas déléguer, puisque a
priori dans un cas de signalement d'adolescent, donc je ne peux que voir les collègues pour avoir des éléments pour l'évaluation de la situation. Et
je ne peux en aucun cas déléguer…
- sans déléguer, mais en tout cas, ce que vous attendez, ce à quoi vous pourriez vous attendre. Un éducateur de rue, il a ses tâches à lui, mais pour
vous, ce sont lesquelles ?
- c'est-à-dire qu'on verra si effectivement il y a des éléments d'analyse de la situation, on verra si il est en contact avec ce jeune, si effectivement
c'est possible et si la personne dans un premier temps la mieux placée pour rencontrer ce jeune, il peut éventuellement la rencontrer, mais je
pourrais pas en tant qu'assistante de secteur faire l'impasse d'une rencontre avec ce jeune, pour voir avec lui quelle est sa demande, et dans quelle
logique on est, et surtout ensuite de voir avec les parents qui effectivement se désintéresse peut-être tout à fait de son cas, mais ce sera … ce sera
incontournable.
Entretiens maugout
- oui, mais c'est un cas d'école. C'est-à-dire c'est surtout ce que vous pensez de ce qu'ils font. Ce n'est pas en terme de délégation, c'est en terme
de, de ce à quoi vous vous attendez, ce que vous imaginez de ce qu'ils font, de ce qu'ils feraient.
- c'est-à-dire qu'on travaille, habituellement on travaille beaucoup avec les éducs de rue. On réfléchit toujours quand il y a des situations
d'adolescents, on réfléchit toujours comment rentré en contact avec le jeune, de la meilleure, de la façon la plus simple pour le jeune en fait. Et
quelle est la personne la mieux placée pour qu'éventuellement le jeune puisse accrocher et exprimer une demande d'aide. Et, et ça je pense qu'on
va, on va voir avec l'éduc, comment on va entré en contact avec le jeune et ensuite, qui va … l'éduc de rue peut être aussi un médiateur et avec,
avec la famille et peut effectivement accompagner le jeune auprès de nous si la situation nous est signalée. On pourra pas faire l'impasse d'une
évaluation de la situation avec les parents, mais effectivement, si ça peut être nous qui rencontrons les parents et dans un premier temps le jeune
peut-être rencontré par l'éduc de rue, avant de nous rencontrer. Avec l'éduc de rue si il y a une relation de confiance qui s'est instaurée.
- Les parents
- ce que je travaillerais avec les parents ? ce que je leur demanderais ?
- oui
- ben ce que je, je ferais le point effectivement sur la situation, sur leur positionnement par rapport au jeune, sur leur façon d'exercer, eux, leur
autorité parentale, leur devoir … pas seulement le, le, enfin leur devoir vis-à-vis de leur enfant, en terme d'obligation alimentaire, en terme de
soutien. Qu'est ce qui fait que ça n'a pas fonctionné. En tout cas en principe, il est sous leur responsabilité. Et je réfléchirais avec eux sur qu'est ce
qu'on peut proposer et comment on peut, ensuite, à moyen terme, retravaillé les liens parents/enfant, parce que c'est toujours un objectif quand
même.
- l'assistante sociale scolaire
- ouais … ce que je lui demanderais ?
- ce que vous imaginez qu'elle ferais.
- il est déscolarisé, vous m'avez pas dit l'âge.
- un adolescent, disons 16 ans
- ça complique sérieusement les choses … c'est-à-dire que si il y a une assistante sociale au collège. Je pense que si il est déscolarisé … soit,
c'est-à-dire que ça dépend des AS scolaires. Si il est déscolarisé, certaine iront effectivement faire une démarche auprès de la famille et du jeune.
D'autres ne la feront pas, tout simplement. Si ils connaissent le jeune effectivement, ben il y a plus de chance qu'il aillent le … essayer de faire
une démarche. S'ils ne le connaissent pas, je crains que il fassent simplement, qu'ils n'essaient pas d'intervenir.
- imaginons que ce soit celle de "La Villeneuve"
- Je ne sais pas comment elle ferait. Je, je, je peux imaginer mais, j'imagine que si il est dans l'établissement oui, elle rencontreras ses difficultés
au sein de l'établissement. Si il est déscolarisé … habituellement sur son secteur, c'est non.
- Clin d'œil
- habituellement c'est effectivement une liaison concertation et ensuite, si eux connaissent le jeune, on peut organiser une rencontre … du jeune,
avec le jeune tous les deux, conjointement. Habituellement, c'est même comme ça qu'on fonctionne quand il s'agit d'un mineur. Pour les
Entretiens maugout
personnes majeures, c'est selon les cas. Mais pour les mineurs … sachant que eux, quand ils, quand ils sont mineurs, en général ils nous appellent
très très vite … si ils ont pas réellement de solutions à proposer, sauf si les parents sont déjà en lien avec eux et si ils ont des garanties par rapport
à l'autorité parentale.
- Quelles sont les tâches ou action que vous mettriez en route ?
- ben, je pense qu'il faut déjà entendre un petit peu la demande de ce jeune, entendre un peu quels est son parcours et comment, comment il en est
arrivé là… ensuite essayer effectivement de faire un entretien avec les parents et le jeune parce que je crois que c'est indispensable. Même si ça
risque d'être difficile … voir un petit peu qu'est ce qui peut être possible, puis qu'est ce que les parents peuvent proposer, qu'est ce que le jeune
peut accepter à ce moment là des parents … comme proposition … parce que si il est en rupture … il y a peut-être des raisons, qu'est ce qu'on
peut encore, sans penser immédiatement à une séparation ou à une autre situation, qu'est ce qu'on peut travailler sur la relation parents/enfant qui
permettrait peut-être que il réintègre le domicile familial, avec éventuellement des mesures d'aide, que ce soit une AEMO, un accompagnement
par l'éduc de rue, un accompagnement par l'AS de secteur, tout simplement, selon la difficulté. Enfin, je pense que si déjà il est en complète
rupture, c'est un suivi qui sera au minimum une AEMO, a priori … je sais pas si …
- Une AEMO faite par …
- ben tout dépend
- qui serais décidée par qui ?
- ça pour … en tout cas dans un registre, à mon avis, tout de suite de danger, puisqu'il y a quand même eu des actes délictueux. Donc je pense
qu'on aura du mal à proposer un accueil provisoire, eventuellement. Si il y avait, une AED, sur le plan administratif, je ne suis pas sur que la
DiDAMS suivrait. C'est vrai que si il y a accord des parents, souvent le juge renvoie vers la DiDAMS, enfin, sauf que si y a effectivement des
actes de l'ordre de délinquance, je suis pas sure que la DiDAMS accepterait de proposer une action éducative mais, pourquoi pas. Pourquoi pas,
sinon effectivement, ben … une AEMO classique … tout dépend de la problématique familiale, et où on en est. Ça peut être proposer avec
d'autres mesures … d'accompagnement pour le jeune.
Un qualificatif ?
- l'éducateur de rue
- sur le terrain … au cœur du quartier
- les parents
- … pour moi, c'est la notion de présence auprès du jeune et de … d'exercice de leur autorité parentale tant sur le plan de leur devoir que sur le
plan de leur autorité.
- l'assistante sociale scolaire
- … médiation, un rôle de médiation, d'intermédiaire ….
- Clin d'œil
- Pour moi, c'est un accueil très large, très ouvert
- le juge, la justice
Entretiens maugout
- ouais, ben l'assistance éducative. Mais de façon très large. Et ça peut être effectivement le rappel à la, une nécessité de rappel à la loi … mais
d'abord une assistance éducative, la possibilité d'aider quoi.
- l'assistante sociale de secteur
- ben on a une mission de protection, protection médiation
Entretiens maugout
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
1° épure
Qui invitez-vous ?
- j'invite l'éducateur de rue /je vois les parents, /mais indépendamment, /puisque ils ne seront pas à une réunion institutionnelle/alors, pour
évaluer la situation, des interlocuteurs susceptibles de connaître la situation. /Donc ça peut-être l'éduc de rue, /je vois éventuellement avec Clin
d'œil /si ils ont eu connaissance de la situation,/ parce que ils peuvent avoir connaissance de certains mineurs qui sont en difficulté, / ben sur saint
André il n'y a pas d'autres partenaires avec lesquels on travaille pour des situations de mineurs devant les difficultés/j'aurais pris contact avec le
collège, /éventuellement si c'est le collège,/ avec l'assistante sociale du collège /pour avoir les éléments concernant la scolarité. /C'est vrai que
habituellement les écoles ne sont pas conviées aux réunions de synthèse parce qu'on est pas sur les mêmes champs de secret professionnel, /on est
pas sur la même logique./ on prend contact avec eux/ on travail avec eux en liaison,/ mais habituellement ils ne viennent pas en réunion
institutionnelle, enfin de partenaires, quand on en organise comme on le fait habituellement./ça peut être l'assistante sociale du collège si elle a
connaissance de la situation. Ça arrive /
La tâche à leur confier ?
- je pense que, vu la mission qui est confiée à l'assistante sociale de secteur, je ne peux pas déléguer,/ puisque a priori dans un cas de signalement
d'adolescent, je ne peux que voir les collègues pour avoir des éléments pour l'évaluation de la situation. /Et je ne peux en aucun cas
déléguer/c'est-à-dire qu'on verra si effectivement il y a des éléments d'analyse de la situation,/ on verra si il est en contact avec ce jeune, /si c'est
possible /et si la personne dans un premier temps la mieux placée pour rencontrer ce jeune, il peut éventuellement la rencontrer, /mais je pourrais
pas en tant qu'assistante de secteur faire l'impasse d'une rencontre avec ce jeune/ pour voir avec lui quelle est sa demande/, et dans quelle logique
on est,/ et surtout ensuite de voir avec les parents qui effectivement se désintéresse peut-être tout à fait de son cas, /mais ce sera
incontournable./c'est-à-dire qu'on travaille, habituellement beaucoup avec les éducs de rue./ On réfléchit toujours quand il y a des situations
d'adolescents, /on réfléchit toujours comment rentrer en contact avec le jeune, /de la meilleure, de la façon la plus simple pour le jeune en fait./ Et
quelle est la personne la mieux placée pour qu'éventuellement le jeune puisse accrocher et /exprimer une demande d'aide./ et ça je pense qu'on va
voir avec l'éduc, /comment on va entrer en contact avec le jeune et / l'éduc de rue peut être aussi un médiateur /et avec la famille /et peut
accompagner le jeune auprès de nous/ si la situation nous est signalée. /On pourra pas faire l'impasse d'une évaluation de la situation avec les
parents,/, si ça peut être nous qui rencontrons les parents /et dans un premier temps le jeune peut-être rencontré par l'éduc de rue, avant de nous
rencontrer. /Avec l'éduc de rue si il y a une relation de confiance qui s'est instaurée./
- Les parents : ben ce que je ferais le point sur la situation, /sur leur positionnement par rapport au jeune,/ sur leur façon d'exercer, eux, leur
autorité parentale, leur devoir /pas seulement leur devoir vis-à-vis de leur enfant, /en terme d'obligation alimentaire,/ en terme de soutien. /Qu'est
ce qui fait que ça n'a pas fonctionné. /En tout cas en principe, il est sous leur responsabilité./ Et je réfléchirais avec eux sur qu'est ce qu'on peut
proposer /et comment on peut, ensuite, à moyen terme, retravailler les liens parents-enfant/, parce que c'est toujours un objectif quand même./
- l'assistante sociale scolaire
Entretiens maugout
- c'est-à-dire que si il y a une assistante sociale au collège. /Je pense que si il est déscolarisé/ ça dépend des AS scolaires. /Si il est déscolarisé,
certaines iront effectivement faire une démarche auprès de la famille et du jeune. /D'autres ne la feront pas, tout simplement./ Si ils connaissent le
jeune il y a plus de chance qu'il aillent le essayer de faire une démarche./ S'ils ne le connaissent pas, je crains que il fassent simplement, qu'ils
n'essaient pas d'intervenir./
Je ne sais pas comment elle ferait./ j'imagine que si il est dans l'établissement oui, elle rencontreras ses difficultés au sein de l'établissement./ Si il
est déscolarisé, habituellement sur son secteur, c'est non./
- Clin d'œil : habituellement c'est une liaison concertation /et ensuite, si eux connaissent le jeune, on peut organiser une rencontre du jeune,/ avec
le jeune tous les deux, conjointement./ Habituellement, c'est même comme ça qu'on fonctionne quand il s'agit d'un mineur./ Pour les personnes
majeures, c'est selon les cas./ Mais pour les mineurs, sachant que eux quand ils sont mineurs, en général ils nous appellent très très vite / si ils ont
pas réellement de solutions à proposer,/ sauf si les parents sont déjà en lien avec eux et si ils ont des garanties par rapport à l'autorité parentale./
je pense qu'il faut déjà entendre un petit peu la demande de ce jeune, /entendre un peu quels est son parcours /et comment il en est arrivé là/
ensuite essayer de faire un entretien avec les parents et le jeune /parce que je crois que c'est indispensable. /Même si ça risque d'être difficile /
voir un petit peu qu'est ce qui peut être possible, /puis qu'est ce que les parents peuvent proposer, /qu'est ce que le jeune peut accepter à ce
moment là des parents comme proposition / parce que si il est en rupture il y a peut-être des raisons, / sans penser immédiatement à une
séparation ou à une autre situation,/ qu'est ce qu'on peut travailler sur la relation parents-enfant /qui permettrait peut-être que il réintègre le
domicile familial, /avec éventuellement des mesures d'aide, /que ce soit une AEMO, /un accompagnement par l'éduc de rue, /un
accompagnement par l'AS de secteur, tout simplement, /selon la difficulté/. Enfin, je pense que si déjà il est en complète rupture, c'est un suivi
qui sera au minimum une AEMO, a priori/ en tout cas dans un registre, à mon avis, tout de suite de danger,/ puisqu'il y a quand même eu des
actes délictueux. /Donc je pense qu'on aura du mal à proposer un accueil provisoire, /. Si il y avait une AED, sur le plan administratif, je ne suis
pas sur que la DiDAMS suivrait./ C'est vrai que si il y a accord des parents, souvent le juge renvoie vers la DiDAMS, /enfin, sauf que si y a des
actes de l'ordre de délinquance, je suis pas sure que la DiDAMS accepterait de proposer une action éducative /mais, pourquoi pas./ Pourquoi pas,
sinon une AEMO classique /tout dépend de la problématique familiale, /et où on en est. /Ça peut être proposer avec d'autres mesures
d'accompagnement pour le jeune./
Un qualificatif ?
- l'éducateur de rue : /sur le terrain … au cœur du quartier/
- les parents : pour moi, c'est la notion de présence auprès du jeune /et d'exercice de leur autorité parentale /tant sur le plan de leur devoir que sur
le plan de leur autorité/.
- l'assistante sociale scolaire : /médiation, un rôle de médiation, /d'intermédiaire/
- Clin d'œil : Pour moi, c'est un accueil très large,/ très ouvert/
- le juge, la justice : l'assistance éducative. /Mais de façon très large./ Et ça peut être une nécessité de rappel à la loi /mais d'abord une assistance
éducative, /la possibilité d'aider quoi./
- l'assistante sociale de secteur : on a une mission de protection, /protection /médiation
Entretiens maugout
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Profession
nels
ou
institutions
citées
L'éducateur - Donc ça peut-être l'éduc de rue, /j'invite l'éducateur de rue / un accompagnement par l'éduc de
de rue
rue, / c'est-à-dire qu'on verra si effectivement il y a des éléments d'analyse de la situation,/ on
verra si il est en contact avec ce jeune, /si c'est possible /et si la personne dans un premier temps
la mieux placée pour rencontrer ce jeune, il peut éventuellement la rencontrer, c'est-à-dire qu'on
travaille, habituellement beaucoup avec les éducs de rue./ On réfléchit toujours quand il y a des
situations d'adolescents, /on réfléchit toujours comment rentrer en contact avec le jeune, /de la
meilleure, de la façon la plus simple pour le jeune en fait./ Et quelle est la personne la mieux
placée pour qu'éventuellement le jeune puisse accrocher et /exprimer une demande d'aide./ et ça
je pense qu'on va voir avec l'éduc, /comment on va entrer en contact avec le jeune et / l'éduc de
rue peut être aussi un médiateur /et avec la famille /et peut accompagner le jeune auprès de nous/
si la situation nous est signalée. / On et dans un premier temps le jeune peut-être rencontré par
l'éduc de rue, avant de nous rencontrer. /
Les parents je vois les parents, / mais indépendamment, /puisque ils ne seront pas à une réunion
institutionnelle/ je pense qu'il faut déjà entendre un petit peu la demande de ce jeune, /entendre
un peu quels est son parcours /et comment il en est arrivé là/ ensuite essayer de faire un entretien
avec les parents et le jeune /parce que je crois que c'est indispensable. /Même si ça risque d'être
difficile / voir un petit peu qu'est ce qui peut être possible, /puis qu'est ce que les parents peuvent
proposer, /qu'est ce que le jeune peut accepter à ce moment là des parents comme proposition /
parce que si il est en rupture il y a peut-être des raisons, / sans penser immédiatement à une
séparation ou à une autre situation,/ qu'est ce qu'on peut travailler sur la relation parents-enfant
/qui permettrait peut-être que il réintègre le domicile familial, /avec éventuellement des mesures
d'aide, / ben ce que je ferais le point sur la situation, /sur leur positionnement par rapport au
jeune,/ sur leur façon d'exercer, eux, leur autorité parentale, leur devoir /pas seulement leur
devoir vis-à-vis de leur enfant, /en terme d'obligation alimentaire,/ en terme de soutien. /Qu'est
ce qui fait que ça n'a pas fonctionné. /En tout cas en principe, il est sous leur responsabilité./ Et
Qualification
/sur le terrain … au cœur du
quartier/ Avec l'éduc de rue si il y a
une relation de confiance qui s'est
instaurée./
Entretiens maugout
L'assistante
sociale
scolaire
La justice
je réfléchirais avec eux sur qu'est ce qu'on peut proposer /et comment on peut, ensuite, à moyen
terme, retravailler les liens parents-enfant/, parce que c'est toujours un objectif quand même./ et
surtout ensuite de voir avec les parents qui effectivement se désintéresse peut-être tout à fait de
son cas, /mais ce sera incontournable. /pourra pas faire l'impasse d'une évaluation de la situation
avec les parents,/, si ça peut être nous qui rencontrons les parents /
c'est-à-dire que si il y a une assistante sociale au collège. /Je pense que si il est déscolarisé/ ça
dépend des AS scolaires. /Si il est déscolarisé, certaines iront effectivement faire une démarche
auprès de la famille et du jeune. / j'aurais pris contact avec le collège, /éventuellement si c'est le
collège,/ avec l'assistante sociale du collège /pour avoir les éléments concernant la scolarité.
/C'est vrai que habituellement les écoles ne sont pas conviées aux réunions de synthèse parce
qu'on est pas sur les mêmes champs de secret professionnel, /on est pas sur la même logique./ on
prend contact avec eux/ on travail avec eux en liaison,/ mais habituellement ils ne viennent pas
en réunion institutionnelle, enfin de partenaires, quand on en organise comme on le fait
habituellement./ça peut être l'assistante sociale du collège si elle a connaissance de la situation.
: Et ça peut être une nécessité de rappel à la loi / mais d'abord une assistance éducative, / que ce
soit une AEMO, / Enfin, je pense que si déjà il est en complète rupture, c'est un suivi qui sera au
minimum une AEMO, a priori/ en tout cas dans un registre, à mon avis, tout de suite de danger,/
puisqu'il y a quand même eu des actes délictueux. /Donc je pense qu'on aura du mal à proposer
un accueil provisoire, /
L'assistante un accompagnement par l'AS de secteur, tout simplement, /selon la difficulté/ Si il y avait une
sociale de AED, sur le plan administratif, je ne suis pas sur que la DiDAMS suivrait./ C'est vrai que si il y a
secteur
accord des parents, souvent le juge renvoie vers la DiDAMS, / enfin, sauf que si y a des actes de
l'ordre de délinquance, je suis pas sure que la DiDAMS accepterait de proposer une action
éducative /mais, pourquoi pas./ Pourquoi pas, sinon une AEMO classique /tout dépend de la
problématique familiale, /et où on en est. / je pense que, vu la mission qui est confiée à
/médiation, un rôle de médiation,
/d'intermédiaire/ D'autres ne la
feront pas, tout simplement./ Si ils
connaissent le jeune il y a plus de
chance qu'il aillent le essayer de
faire une démarche./ S'ils ne le
connaissent pas, je crains que il
fassent simplement, qu'ils n'essaient
pas d'intervenir./ Je ne sais pas
comment elle ferait./ j'imagine que si
il est dans l'établissement oui, elle
rencontreras ses difficultés au sein
de l'établissement./ Si il est
déscolarisé, habituellement sur son
secteur, c'est non./ Ça arrive /
l'assistance éducative. /Mais de
façon très large./ la possibilité
d'aider quoi./
on a une mission de protection,
/protection /médiation/
Entretiens maugout
Clin d'oeil
Divers
l'assistante sociale de secteur, je ne peux pas déléguer,/ puisque a priori dans un cas de
signalement d'adolescent, je ne peux que voir les collègues pour avoir des éléments pour
l'évaluation de la situation. /Et je ne peux en aucun cas déléguer/ mais je pourrais pas en tant
qu'assistante de secteur faire l'impasse d'une rencontre avec ce jeune/ pour voir avec lui quelle
est sa demande/, et dans quelle logique on est,/
habituellement c'est une liaison concertation /et ensuite, si eux connaissent le jeune, on peut
organiser une rencontre du jeune,/ avec le jeune tous les deux, conjointement./ Habituellement,
c'est même comme ça qu'on fonctionne quand il s'agit d'un mineur./ Pour les personnes
majeures, c'est selon les cas./ Mais pour les mineurs, sachant que eux quand ils sont mineurs, en
général ils nous appellent très très vite / je vois éventuellement avec Clin d'œil /si ils ont eu
connaissance de la situation,/ parce que ils peuvent avoir connaissance de certains mineurs qui
sont en difficulté, /
.. Ça peut être proposer avec d'autres mesures d'accompagnement pour le jeune./ alors, pour
évaluer la situation, des interlocuteurs susceptibles de connaître la situation. /ben sur saint André
il n'y a pas d'autres partenaires avec lesquels on travaille pour des situations de mineurs devant
les difficultés/
Pour moi, c'est un accueil très large,/
très ouvert/ si ils ont pas réellement
de solutions à proposer,/ sauf si les
parents sont déjà en lien avec eux et
si ils ont des garanties par rapport à
l'autorité parentale./
Entretiens maugout
Mme B, assistante sociale, logique socioculturelle, action sociale
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique
Logique
politique
et socioculturelle
économique
Action éducative
Modifications
structurelles
- Donc ça peut-être
l'éduc de rue, /j'invite
l'éducateur de rue /
un accompagnement
par l'éduc de rue, /
Logique socioculturelle
Logique
médicale
Action sociale
Logique d'apprentissage
Logique judiciaire
Action éducative
Coercition
Travail
thérapeutique
un accompagnement par
l'AS de secteur, tout
simplement, /
c'est-à-dire que si il y a une signalement
assistante sociale au collège. //
j'aurais pris contact avec le
collège, /éventuellement si
c'est
le
collège,/
avec
l'assistante sociale du collège /
ça peut être l'assistante sociale
du
collège
si
elle
a
connaissance de la situation
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique socioculturelle, action Ce que dit la logique politique et économique, modifications Concordance
sociale
structurelles
Total 1a : r0
Positivité
Citation/positivité
Total 1b : p1
négatif
neutre
positif
Réciprocité
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
on verra si il est en contact avec ce jeune, /si c'est possible /et si la personne dans un premier temps la mieux placée pour rencontrer ce jeune, il
peut éventuellement la rencontrer, / on réfléchit toujours comment rentrer en contact avec le jeune, /de la meilleure, de la façon la plus simple
pour le jeune en fait./ et ça je pense qu'on va voir avec l'éduc, /comment on va entrer en contact avec le jeune / On et dans un premier temps le
jeune peut-être rencontré par l'éduc de rue, avant de nous rencontrer./ et ensuite, si eux connaissent le jeune, on peut organiser une rencontre du
jeune,/ avec le jeune tous les deux, conjointement./ Habituellement, c'est même comme ça qu'on fonctionne quand il s'agit d'un mineur./
c'est-à-dire qu'on travaille, habituellement beaucoup avec les éducs de rue./ On réfléchit toujours quand il y a des situations d'adolescents, //
habituellement c'est une liaison concertation / c'est-à-dire qu'on verra si effectivement il y a des éléments d'analyse de la situation,/ (analyse
commune de la situation)
Et quelle est la personne la mieux placée pour qu'éventuellement le jeune puisse accrocher et /exprimer une demande d'aide./ (faire exprimer la
demande)
et l'éduc de rue peut être aussi un médiateur /et avec la famille
/et peut accompagner le jeune auprès de nous/ si la situation nous est signalée. /
Pour les personnes majeures, c'est selon les cas./ Mais pour les mineurs, sachant que eux quand ils sont mineurs, en général ils nous appellent
très très vite /(appellent l'assistante sociale)
je vois éventuellement avec Clin d'œil /si ils ont eu connaissance de la situation,/ parce que ils peuvent avoir connaissance de certains mineurs
qui sont en difficulté, /
Total 2a : r4. la logique socioculturelle, action éducative appelle l'assistante sociale pour faire une analyse commune de la situation, voir qui
est le mieux placé pour rencontrer le jeune et lui faire exprimer sa demande. Elle a une connaissance de la situation, peut être médiateur et
accompagner.
Positivité
négatif
neutre
si ils ont pas réellement de
solutions à proposer,/
1
Total : p2
0
positif
sur le terrain … au cœur du quartier/ Avec l'éduc de rue si il y a une relation
de confiance qui s'est instaurée./ Pour moi, c'est un accueil très large, très
ouvert/ sauf si les parents sont déjà en lien avec eux et si ils ont des
garanties par rapport à l'autorité parentale./
4
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action sociale
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
je vois les parents, mais indépendamment, /puisque ils ne seront pas à une réunion institutionnelle/ /je pense qu'il faut déjà entendre un petit peu
la demande de ce jeune, ensuite essayer de faire un entretien avec les parents et le jeune /parce que je crois que c'est indispensable. / pourra pas
faire l'impasse d'une évaluation de la situation avec les parents,/, si ça peut être nous qui rencontrons les parents / mais je pourrais pas en tant
qu'assistante de secteur faire l'impasse d'une rencontre avec ce jeune/ pour voir avec lui quelle est sa demande/,(rencontre)
/entendre un peu quels est son parcours /et comment il en est arrivé là/ parce que si il est en rupture il y a peut-être des raisons, / Qu'est ce qui
fait que ça n'a pas fonctionné. / ben ce que je ferais le point sur la situation, /sur leur positionnement par rapport au jeune,/ tout dépend de la
problématique familiale, /et où on en est. /(diagnostic)
Même si ça risque d'être difficile / voir un petit peu qu'est ce qui peut être possible, /puis qu'est ce que les parents peuvent proposer, /qu'est ce
que le jeune peut accepter à ce moment là des parents comme proposition /sans penser immédiatement à une séparation ou à une autre situation,/
qu'est ce qu'on peut travailler sur la relation parents-enfant /qui permettrait peut-être que il réintègre le domicile familial, / Et je réfléchirais
avec eux sur qu'est ce qu'on peut proposer / et comment on peut, ensuite, à moyen terme, retravailler les liens parents-enfant/, parce que c'est
toujours un objectif quand même./
avec éventuellement des mesures d'aide, /
En tout cas en principe, il est sous leur responsabilité./ sur leur façon d'exercer, eux, leur autorité parentale, leur devoir /pas seulement leur
devoir vis-à-vis de leur enfant, /en terme d'obligation alimentaire,/ en terme de soutien. / et surtout ensuite de voir avec les parents qui
effectivement se désintéresse peut-être tout à fait de son cas, /mais ce sera incontournable. / pour moi, c'est la notion de présence auprès du jeune
/et d'exercice de leur autorité parentale /tant sur le plan de leur devoir que sur le plan de leur autorité/.(responsabiliser les parents)
C'est vrai que si il y a accord des parents, souvent le juge renvoie vers la DiDAMS, / enfin, sauf que si y a des actes de l'ordre de délinquance, je
suis pas sure que la DiDAMS accepterait de proposer une action éducative /mais, pourquoi pas./ Pourquoi pas, sinon une AEMO classique /
puisque a priori dans un cas de signalement d'adolescent, /
on a une mission de protection, /protection /
je pense que, vu la mission qui est confiée à l'assistante sociale de secteur, je ne peux pas déléguer,/ Et je ne peux en aucun cas déléguer/
je ne peux que voir les collègues pour avoir des éléments pour l'évaluation de la situation. / et dans quelle logique on est,/(information)
médiation/
La logique socioculturelle, action sociale rencontre le jeune et la famille pour établir un diagnostic, travailler sur la relation parents/enfant,
responsabiliser les parents, protéger et aider. Ne pouvant pas déléguer, elle s'informe auprès des partenaires pour proposer une action
éducative ou signaler à la justice.
Entretiens maugout
Positivité
négatif
neutre
Si il y avait une AED, sur le plan administratif, je ne suis pas sur que /selon la difficulté/
la DiDAMS suivrait./
positif
Représentation, concordance et réciprocité : la logique médicale, travail thérapeutique
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Total 4a : r0
Positivité
Citation/positivité
négatif
neutre
positif
Total : p1
Représentation, concordance et réciprocité : la logique d'apprentissage, travail éducatif
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Je pense que si il est déscolarisé/ ça dépend des AS scolaires. /Si il est déscolarisé, certaines iront effectivement faire une démarche auprès de la
famille et du jeune. (rencontre de la famille et du jeune)
pour avoir les éléments concernant la scolarité.(informations)
/C'est vrai que habituellement les écoles ne sont pas conviées aux réunions de synthèse parce qu'on est pas sur les mêmes champs de secret
professionnel, /on est pas sur la même logique./ mais habituellement ils ne viennent pas en réunion institutionnelle, enfin de partenaires, quand
on en organise comme on le fait habituellement./
on prend contact avec eux/ on travail avec eux en liaison
médiation, un rôle de médiation,
Total 5a : r4. La logique d'apprentissage, action éducative rencontre parfois la famille et le jeune. Elle est source d'information. Elle n'est pas
sur la même logique, mais travaille en liaison et en médiation.
Entretiens maugout
Positivité
négatif
neutre
D'autres ne la feront pas, tout simplement./ S'ils Je ne sais pas comment elle ferait./ Ça
ne le connaissent pas, je crains que il fassent arrive /
simplement, qu'ils n'essaient pas d'intervenir./ Si
il est déscolarisé, habituellement sur son secteur,
c'est non./
3
Total : p2.
2
positif
/d'intermédiaire/ Si ils connaissent le jeune il y a
plus de chance qu'il aillent le essayer de faire une
démarche./ j'imagine que si il est dans
l'établissement oui, elle rencontreras ses difficultés
au sein de l'établissement./ Si il est déscolarisé,
certaines iront effectivement faire une démarche
auprès de la famille et du jeune.
4
Représentation, concordance et réciprocité : la logique judiciaire, coercition
Ce que dit la logique socioculturelle, action sociale
Et ça peut être une nécessité de rappel à la loi
mais d'abord une assistance éducative, / que ce soit une AEMO, / Enfin, je pense que si déjà il est en complète rupture, c'est un suivi qui sera
au minimum une AEMO, a priori/
en tout cas dans un registre, à mon avis, tout de suite de danger,/ puisqu'il y a quand même eu des actes délictueux. /
Donc je pense qu'on aura du mal à proposer un accueil provisoire, /
Total 6a : r4. La logique judiciaire, coercition fait des rappels à la loi, propose une assistance éducative et peut décider d'un accueil
provisoire.
Positivité
négatif
0
Total : p2
neutre
0
positif
/Mais de façon très large./ la possibilité d'aider quoi./
2
Entretiens maugout
M. M, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Qui invitez-vous ?
Cela s’est déjà produit parce que, en fait, dans le cadre du CLSPD, cela se passe un peu comme ça…Quand il y a des actes d’une violence qui
dépasse la « petite délinquance ». Cela s’est produit une fois à St-André depuis que je suis là, c’est à dire il y a 3 ans. Dans ce cadre, on réunit
une « cellule d’urgence » plutôt que de réunir « la grand messe » où on est très nombreux et où il n’y a aucune décision prise.
Que je me souvienne bien, il y avait : Les services de préfecture, Les services de police … de mémoire, le directeur de l’agence Maugout, parce
que, en fait, ce sont des gens identifiés, qui sont connus, sont passés à un acte un peu plus grave que d’habitude mais il y a des gens qui vivent sur
le terrain et voient arriver les choses. Ils connaissent des amis, éventuellement, même s’il n’y a pas vraiment de famille, y’en a quand même une
forcément, qui connaît un peu l’histoire. Cela permet aussi, à partir de ce moment là, d’appréhender un peu mieux les situations … Il y a le
maire, avec les services, le maire-adjoint aux affaires sociales, l'éducateur de rue, car, au niveau de l’histoire, il a connaissance d’énormément de
choses, il a vu arriver les familles et grandir les enfants…C’est vraiment une cellule restreinte parce qu’on veut absolument qu’à l’issue de la
réunion, il y ait une décision de prise. C’est vraiment l’urgence dans l’urgence. En fait, à St-André, des actes de violence, des dégradations
comme celles là, puisque c’est une hypothèse d’école si j’ai bien compris, ça se produit quand même peu souvent. Il y a des feux de poubelles,
des choses un peu plus classiques, mais, là, si on est passé à un stade au dessus, c’est quand même rarissime…Donc, en fait, la petite cellule de
réunion se réunie selon une procédure d’exception. Sinon, on arrive à régler cela entre l’éducateur, notre service social CCAS.. Donc, on arrive à
noyauter un certain nombre de choses donc où on les règle en interne mais quand cela arrive à ce stade là…. Il y a une espèce de faisceau, une
convergence au niveau de l’urgence et, à ce moment là, tout le monde est réceptif, tout le monde est là, il n’y a pas de problèmes…Donc, cela
s’est produit une fois, cela s’était réglé par un emprisonnement par la justice, je crois et une mesure de suivi médical. Depuis, c’est silence radio.
En fait, les mesures qui ont été prises par les acteurs, parce que chacun a fait ce qu’il fallait dans son secteur d’activités et tout le monde a été
cohérent et unanime sur la façon de faire, tout le monde était d’accord pour faire quelque chose. Cela a porté ses fruits…En fait, depuis qu’il y a
ces systèmes là, je dis pas que le CLSPD est un bon truc, pour nous qui sommes une commune relativement calme, c’est très lourd. Je suis le
premier à ne pas le faire fonctionner parce que, à 99,9 %, ce sont des choses qu’on règle entre l’éducateur .... Je me souviens avoir reçu des
enfants ici , je leur passais une bonne avoinée, c’est notre première cure, on prenait les petits moyens, les gamins chialaient un peu, c’était même
impressionnant même s’ils avaient la casquette en arrière … Si vous voulez, dans l’hypothèse où se serait quelqu’un de seul, on inviterait les
personnes qui peuvent prendre en charge un cas isolé comme ça, seul dans le sens solitaire, pas de famille, pour essayer de l’intégrer dans une
« structure », c’est à dire qu’il y aurait un invité, une compétence de plus.
Une structure qui gère ce problème là. ce sont des gens qui savent faire. Nous, on sait pas faire, on est une mairie. On n’a pas plusieurs casquettes
La tâche à leur confier ?
En fait, je pense que j’ai connu l'éducateur de rue, depuis que je suis là, et un autre garçon. Ce sont des gens qui aiment ce qu’ils font. Ils ont une
machine en eux, ils arrivent à décrypter des choses que personne n’arrive à ressentir. Enfin, ils font un travail dans la famille, c’est à dire que
quand il y a un travail qui ne va pas, de toutes façons, ils ont un système d’analyse qui dit que si ça ne va pas chez le gamin, ça ne va pas à la
maison. Donc, en fait, ils analysent la situation, ils les reprennent à « rebrousse poil », c’est à dire chacune des déviances, ils les reprennent pour
Entretiens maugout
les contrecarrer à chaque fois. Cela peut être les déviances des parents qui ne sont pas là, qui picollent, des parents qui sont violents aussi, donc il
faut déjà s’occuper des parents et après s’occuper des enfants parce qu’ils n’osent pas rentrer chez eux... C’est pour cela que je dis éducateur…en
fait ces gens là ont fait le boulot à la place des parents, ils font à posteriori, donc c’est encore plus dur, parce que le terrain est déjà miné et des
fois, ça marche, des fois ça marche pas. Souvent, ça a marché. Les gamins, ça ne les a pas redressé complètement parce qu’il faut laisser le temps
au temps. Les gamins, quand vous les prenez à 12 ou 7 ans, qu’ils commencent à faire des grosses conneries, quand Pierre ou un autre leur dit :
" c’est pas bien, tu vois, tu fais de la peine à ton père ou ta mère, ils ne sont pas contents de toi, etc…'' le gamin ne pige que dalle, il sait qu’il est
là parce qu’il y a une vraie présence, c’est physique, c’est à dire qu’il est là la nuit. Il était sur les faits, il ne prenait pas les faits à retardement, il
était dessus. Donc, l’éducateur, c’est de la présence, c’est le papa et la maman à la fois, c’est dingue… Je dis, c’est un vrai métier et je veux dire,
si on aime pas, on arrive pas à le faire, et les résultats ne sont pas là.
- La police
Rien... Au niveau de la petite délinquance, c’est que des constats et a posteriori, c’est à dire que, aujourd’hui, nous, ce qu’on veut pas, c’est que
les gamins se baladent à vélo sans éclairage, c’est à dire que dans le boulot de police de prévention, mais pas dans l’éducatif, ils ont des missions
qui sont précises au niveau de la municipalité, on ne veut pas aujourd’hui que ça aille au delà. La police est là pour voir qu’il y a eu une vitrine de
descendue, des voitures où il n’y a plus de pare-brise, de rétroviseurs, etc… c’est tout ce qu’ils peuvent faire. Et puis, bon, c’est d’être présent la
journée dans des quartiers parce qu’il y a quand même des gens qui se plaignent et qui les appellent. Quelque part, c’est une présence qui a été
utile parce que ça a muselé un peu des déviances de jour, en sachant que les déviances de jour n’étaient quand même pas nombreuses. La nuit,
nous, on est plus là… Après, c’est la police nationale qui prend le relais…Là, c’était assez musclé, ils le font encore, c’est à dire que la nationale,
quand on appelait la nuit sur Maugout, ils viennent, ils ne se débinent pas, et il faut ce qu’il faut, ils collent les gamins contre un mur puis ils les
fouillent, voilà.
Un qualificatif ?
- la préfecture
-Coordination, oui, mais en général c’est le maire qui provoque la réunion …
- la police ?
Pour la police municipale, c’est la présence, dans le sens rassurer. En fait, c’est l’histoire de « l’insécurité ». Même à Maugout, il y a des gens
âgés, des gens seuls, ce sont des gens qui ont les jetons. Quand ils voient des uniformes, ils sont rassurés. Donc, en fait, ce sont des gens présents
parce qu’ils apportent, dans la tête de certaines personnes, le réconfort ; ils parlent c’est à dire qu’il y a la présence et la proximité.
- Vous avez dit l’agence, tout à l’heure, c’était l’agence ?
- Mon Logis.
- C’est à dire qu’on essaie de déceler à l’avance ce qui pourrait éventuellement péter… c’est une sorte d’éclairage. Il nous parle des familles avec
qui il a du mal. Ca nous permet aussi de faire le point avec la police nationale parce que quand il y a eu des dépôts de plainte, les auteurs ont été
identifiés donc il y a des convocations au bureau de poste de proximité de la police nationale, donc on fait le point sur toutes les convocations,
c’est à dire si elles ont été faites, pas faites, et quand est ce qu’elles seront faites. Systématiquement, les dossiers sont suivis.
Entretiens maugout
- l'élu
Je pense qu’on a un rôle de coordination parce qu’on est au milieu de problèmes dont il faut trouver des solutions. Il faut donc autour de nous des
compétences.
- la justice
C’est à dire que ça va toujours dans la procédure d’exception. Quand il y a une procédure forte comme un emprisonnement ou quelqu’un qui doit
se faire soigner dans un établissement spécialisé, on considère que c’est un emprisonnement. Là, on a besoin d’un appareil d’exception aussi qui
est le ministère de la Justice. Là aussi, il y a une compétence qu’on a pas et il y a le procureur dans notre assemblée. Donc, on a besoin d’eux
dans des procédures d’exception mais, là, c’est le bout du bout, c’est à dire que quand l’éducateur ne peut plus rien faire, qu’il y a un danger pour
les gens qui sont autour de ces personnes là, il faut faire quelque chose. Mais, là, c’est plus de la thérapie mais ça peut aller vers ça. Par exemple,
il y a un garçon qui a fait quelques allers-retours pour se faire soigner à Brienne-le-Château. Il a même été relâché sur le terrain avec Pierre, donc
il avait un suivi médicamenteux pour essayer de le calmer un peu.
La justice, je n’ai pas de commentaire à faire sur le fond. On a besoin d’elle quand, ni l’éducateur, ni le maire, ni la police ne peuvent faire
quelque chose. On a usé toutes les autres possibilités, quoi.
- Le CCAS
- Définir le CCAS, son but, c’est d’aider ….c'est l'assistance.
- les éducateurs de rue
- travail de qualité.
- un suivi médical
- la thérapie … traitement.
Entretiens maugout
M. M, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
1° épure
Qui invitez-vous ?
Cela s’est déjà produit dans le cadre du CLSPD./Quand il y a des actes d’une violence qui dépasse la « petite délinquance »./ Cela s’est produit
une fois à St-André depuis que je suis là, c’est à dire il y a 3 ans./ Dans ce cadre, on réunit une « cellule d’urgence » plutôt que de réunir « la
grand messe »/ où on est très nombreux et où il n’y a aucune décision prise. /Que je me souvienne bien, il y avait : Les services de préfecture,/
Les services de police / le directeur de l’agence Maugout, /parce que, en fait, ce sont des gens identifiés, qui sont connus, sont passés à un acte un
peu plus grave que d’habitude /mais il y a des gens qui vivent sur le terrain et voient arriver les choses. /Ils connaissent des amis, éventuellement,
même s’il n’y a pas vraiment de famille, /y’en a quand même une forcément, qui connaît un peu l’histoire./ Cela permet aussi, à partir de ce
moment là, d’appréhender un peu mieux les situations /Il y a le maire,/ avec les services, /le maire-adjoint aux affaires sociales, /l'éducateur de
rue, /car, au niveau de l’histoire, il a connaissance d’énormément de choses, il a vu arriver les familles et grandir les enfants/C’est vraiment une
cellule restreinte parce qu’on veut absolument qu’à l’issue de la réunion, il y ait une décision de prise. /C’est vraiment l’urgence dans
l’urgence/En fait, à St-André, des actes de violence, des dégradations comme celles là, puisque c’est une hypothèse d’école si j’ai bien compris,
ça se produit quand même peu souvent. /Il y a des feux de poubelles, des choses un peu plus classiques, /mais, là, si on est passé à un stade au
dessus, c’est quand même rarissime/Donc, en fait, la petite cellule de réunion se réunie selon une procédure d’exception. /Sinon, on arrive à
régler cela entre l’éducateur,/ notre service social CCAS. / Donc, on arrive à noyauter un certain nombre de choses/ donc où on les règle en
interne /mais quand cela arrive à ce stade là, Il y a une espèce de faisceau, une convergence au niveau de l’urgence et, à ce moment là, tout le
monde est réceptif, tout le monde est là, il n’y a pas de problèmes/Donc, cela s’est produit une fois, cela s’était réglé par un emprisonnement par
la justice, je crois /et une mesure de suivi médical./ Depuis, c’est silence radio. /En fait, les mesures qui ont été prises par les acteurs, parce que
chacun a fait ce qu’il fallait dans son secteur d’activités /et tout le monde a été cohérent et unanime sur la façon de faire, /tout le monde était
d’accord pour faire quelque chose. /Cela a porté ses fruits/En fait, depuis qu’il y a ces systèmes là, je dis pas que le CLSPD est un bon truc, pour
nous qui sommes une commune relativement calme, c’est très lourd./ Je suis le premier à ne pas le faire fonctionner parce que, à 99,9 %, ce sont
des choses qu’on règle entre l’éducateur/ Je me souviens avoir reçu des enfants ici , /je leur passais une bonne avoinée, c’est notre première cure,/
on prenait les petits moyens, /les gamins chialaient un peu, c’était même impressionnant même s’ils avaient la casquette en arrière/ Si vous
voulez, dans l’hypothèse où ce serait quelqu’un de seul, on inviterait les personnes qui peuvent prendre en charge un cas isolé comme ça,/ seul
dans le sens solitaire, pas de famille, pour essayer de l’intégrer dans une « structure »,/ c’est à dire qu’il y aurait un invité, une compétence de
plus/. Une structure qui gère ce problème là./ ce sont des gens qui savent faire. /Nous, on sait pas faire, on est une mairie./ On n’a pas plusieurs
casquettes
La tâche à leur confier ?
En fait, je pense que j’ai connu l'éducateur de rue, depuis que je suis là, et un autre garçon. /Ce sont des gens qui aiment ce qu’ils font. /Ils ont
une machine en eux, ils arrivent à décrypter des choses que personne n’arrive à ressentir. /Enfin, ils font un travail dans la famille, c’est à dire
que quand il y a un travail qui ne va pas, de toutes façons, ils ont un système d’analyse qui dit que si ça ne va pas chez le gamin, ça ne va pas à la
Entretiens maugout
maison. /Donc, en fait, ils analysent la situation,/ ils les reprennent à « rebrousse poil », /c’est à dire chacune des déviances, ils les reprennent
pour les contrecarrer à chaque fois. /Cela peut être les déviances des parents qui ne sont pas là, qui picollent, des parents qui sont violents aussi,
donc il faut déjà s’occuper des parents /et après s’occuper des enfants parce qu’ils n’osent pas rentrer chez eux/C’est pour cela que je dis
éducateur/en fait ces gens là ont fait le boulot à la place des parents, /ils font à posteriori, donc c’est encore plus dur, parce que le terrain est déjà
miné /et des fois, ça marche, /des fois ça marche pas./Souvent, ça a marché. /Les gamins, ça ne les a pas redressé complètement parce qu’il faut
laisser le temps au temps./ Les gamins, quand vous les prenez à 12 ou 7 ans, qu’ils commencent à faire des grosses conneries, quand Pierre ou un
autre leur dit : " c’est pas bien, tu vois, tu fais de la peine à ton père ou ta mère, ils ne sont pas contents de toi, etc…'' le gamin ne pige que dalle,/
il sait qu’il est là parce qu’il y a une vraie présence, c’est physique,/ c’est à dire qu’il est là la nuit./ Il était sur les faits, il ne prenait pas les faits à
retardement, il était dessus./ Donc, l’éducateur, c’est de la présence,/ c’est le papa et la maman à la fois, /c’est dingue/Je dis, c’est un vrai métier/
et je veux dire, si on aime pas, on arrive pas à le faire, et les résultats ne sont pas là.
- La police : /Rien/ Au niveau de la petite délinquance, c’est que des constats et a posteriori, /c’est à dire que, aujourd’hui, nous, ce qu’on veut
pas, c’est que les gamins se baladent à vélo sans éclairage, c’est à dire que dans le boulot de police de prévention,/ mais pas dans l’éducatif, /ils
ont des missions qui sont précises au niveau de la municipalité, /on ne veut pas aujourd’hui que ça aille au delà. /La police est là pour voir qu’il y
a eu une vitrine de descendue, des voitures où il n’y a plus de pare-brise, de rétroviseurs, etc/ c’est tout ce qu’ils peuvent faire. /Et puis, bon, c’est
d’être présent la journée dans des quartiers parce qu’il y a quand même des gens qui se plaignent et qui les appellent. /Quelque part, c’est une
présence qui a été utile parce que ça a muselé un peu des déviances de jour, /en sachant que les déviances de jour n’étaient quand même pas
nombreuses. /La nuit, nous, on est plus là/Après, c’est la police nationale qui prend le relais/Là, c’était assez musclé, ils le font encore, /c’est à
dire que la nationale, quand on appelait la nuit sur Maugout, ils viennent, ils ne se débinent pas, et il faut ce qu’il faut, i/ls collent les gamins
contre un mur puis ils les fouillent,/.
Un qualificatif ?
- la préfecture : Coordination, oui, /mais en général c’est le maire qui provoque la réunion /
Pour la police municipale, c’est la présence,/ dans le sens rassurer/. En fait, c’est l’histoire de « l’insécurité »/. Même à Maugout, il y a des gens
âgés, des gens seuls, ce sont des gens qui ont les jetons. Quand ils voient des uniformes, ils sont rassurés./ Donc, en fait, ce sont des gens présents
parce qu’ils apportent, dans la tête de certaines personnes, le réconfort/ ; ils parlent c’est à dire qu’il y a la présence et la proximité.
- Mon Logis : C’est à dire qu’on essaie de déceler à l’avance ce qui pourrait éventuellement péter/ c’est une sorte d’éclairage. /Il nous parle des
familles avec qui il a du mal. /Ca nous permet aussi de faire le point avec la police nationale parce que quand il y a eu des dépôts de plainte, les
auteurs ont été identifiés donc il y a des convocations au bureau de poste de proximité de la police nationale,/ donc on fait le point sur toutes les
convocations, /c’est à dire si elles ont été faites,/ pas faites, /et quand est ce qu’elles seront faites. /Systématiquement, les dossiers sont suivis./
- l'élu : Je pense qu’on a un rôle de coordination/ parce qu’on est au milieu de problèmes dont il faut trouver des solutions. /Il faut donc autour de
nous des compétences./
- la justice : C’est à dire que ça va toujours dans la procédure d’exception. /Quand il y a une procédure forte comme un emprisonnement/ou
quelqu’un qui doit se faire soigner dans un établissement spécialisé, on considère que c’est un emprisonnement. /Là, on a besoin d’un appareil
Entretiens maugout
d’exception aussi qui est le ministère de la Justice. /Là aussi, il y a une compétence qu’on a pas et il y a le procureur dans notre assemblée.
/Donc, on a besoin d’eux dans des procédures d’exception mais, là, c’est le bout du bout, /c’est à dire que quand l’éducateur ne peut plus rien
faire, /qu’il y a un danger pour les gens qui sont autour de ces personnes là, il faut faire quelque chose./Mais, là, c’est plus de la thérapie mais ça
peut aller vers ça./ Par exemple, il y a un garçon qui a fait quelques allers-retours pour se faire soigner à Brienne-le-Château. /Il a même été
relâché sur le terrain avec Pierre, /donc il avait un suivi médicamenteux pour essayer de le calmer un peu. /
La justice, je n’ai pas de commentaire à faire sur le fond. /On a besoin d’elle quand, ni l’éducateur, ni le maire, ni la police ne peuvent faire
quelque chose./ On a usé toutes les autres possibilités, quoi. /
- Le CCAS : Définir le CCAS, son but, c’est d’aider /.c'est l'assistance./
- les éducateurs de rue : /travail de qualité./
- un suivi médical :/ la thérapie /traitement./
Entretiens maugout
M. M, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau de classement par items de recherche
Représentation de leur action
Qualification
Profession
nels
ou
institutions
citées
Le préfet C’est vraiment une cellule restreinte parce qu’on veut absolument qu’à l’issue de la réunion, il y
CLSPD
ait une décision de prise. /C’est vraiment l’urgence dans l’urgence/ Donc, en fait, la petite cellule
de réunion se réunie selon une procédure d’exception. /Dans ce cadre, on réunit une « cellule
d’urgence » plutôt que de réunir « la grand messe »/ où on est très nombreux et où il n’y a
aucune décision prise. /Que je me souvienne bien, il y avait : Les services de
préfecture,/Coordination, oui, / Cela s’est déjà produit dans le cadre du CLSPD./Quand il y a des
actes d’une violence qui dépasse la « petite délinquance »./ Cela s’est produit une fois à StAndré depuis que je suis là, c’est à dire il y a 3 ans./ Depuis, c’est silence radio. /En fait, les
mesures qui ont été prises par les acteurs, parce que chacun a fait ce qu’il fallait dans son secteur
d’activités /et tout le monde a été cohérent et unanime sur la façon de faire, /tout le monde était
d’accord pour faire quelque chose.
Le bailleur le directeur de l’agence Maugout, /C’est à dire qu’on essaie de déceler à l’avance ce qui pourrait
éventuellement péter/ c’est une sorte d’éclairage. /Il nous parle des familles avec qui il a du mal.
L'élu
Il y a le maire,/ avec les services, /le maire-adjoint aux affaires sociales, / En fait, à St-André,
des actes de violence, des dégradations comme celles là, puisque c’est une hypothèse d’école si
j’ai bien compris, ça se produit quand même peu souvent. /Il y a des feux de poubelles, des
choses un peu plus classiques, /mais, là, si on est passé à un stade au dessus, c’est quand même
rarissime/Je pense qu’on a un rôle de coordination/ parce qu’on est au milieu de problèmes dont
il faut trouver des solutions. /Il faut donc autour de nous des compétences./ mais en général c’est
le maire qui provoque la réunion / Donc, on arrive à noyauter un certain nombre de choses/ donc
où on les règle en interne /mais quand cela arrive à ce stade là, Il y a une espèce de faisceau, une
convergence au niveau de l’urgence et, à ce moment là, tout le monde est réceptif, tout le monde
est là, il n’y a pas de problèmes/ parce que, à 99,9 %, ce sont des choses qu’on règle entre
l’éducateur/ Je me souviens avoir reçu des enfants ici , /je leur passais une bonne avoinée, c’est
notre première cure,/ on prenait les petits moyens, /les gamins chialaient un peu, c’était même
impressionnant même s’ils avaient la casquette en arrière/ On n’a pas plusieurs casquettes./ Si
En fait, depuis qu’il y a ces systèmes
là, je dis pas que le CLSPD est un
bon truc, pour nous qui sommes une
commune relativement calme, c’est
très lourd./ Je suis le premier à ne
pas le faire fonctionner/Cela a porté
ses fruits/
Nous, on sait pas faire, on est une
mairie./
Entretiens maugout
La justice
Le CCAS
Les
éducateurs
de rue
vous voulez, dans l’hypothèse où ce serait quelqu’un de seul, on inviterait les personnes qui
peuvent prendre en charge un cas isolé comme ça,/ seul dans le sens solitaire, pas de famille,
pour essayer de l’intégrer dans une « structure »,/ c’est à dire qu’il y aurait un invité, une
compétence de plus/. Une structure qui gère ce problème là./
Donc, cela s’est produit une fois, cela s’était réglé par un emprisonnement par la justice, je crois
/C’est à dire que ça va toujours dans la procédure d’exception. /Quand il y a une procédure forte
comme un emprisonnement/ou quelqu’un qui doit se faire soigner dans un établissement
spécialisé, on considère que c’est un emprisonnement. /Là, on a besoin d’un appareil
d’exception aussi qui est le ministère de la Justice. /Là aussi, il y a une compétence qu’on a pas
et il y a le procureur dans notre assemblée. /Donc, on a besoin d’eux dans des procédures
d’exception qu’il y a un danger pour les gens qui sont autour de ces personnes là, il faut faire
quelque chose./ La justice, je n’ai pas de commentaire à faire sur le fond. /
c'est l'assistance
l'éducateur de rue, /car, au niveau de l’histoire, , il a vu arriver les familles et grandir les enfants/
Cela permet aussi, à partir de ce moment là, d’appréhender les situations /En fait, je pense que
j’ai connu l'éducateur de rue, depuis que je suis là, et un autre garçon. / Ils ont une machine en
eux, ils arrivent à décrypter des choses que personne n’arrive à ressentir. /Enfin, ils font un
travail dans la famille, c’est à dire que quand il y a un travail qui ne va pas, de toutes façons, ils
ont un système d’analyse qui dit que si ça ne va pas chez le gamin, ça ne va pas à la maison.
/Donc, en fait, ils analysent la situation,/ ils les reprennent à « rebrousse poil », /c’est à dire
chacune des déviances, ils les reprennent pour les contrecarrer à chaque fois. /Cela peut être les
déviances des parents qui ne sont pas là, qui picollent, des parents qui sont violents aussi, donc il
faut déjà s’occuper des parents /et après s’occuper des enfants parce qu’ils n’osent pas rentrer
chez eux/C’est pour cela que je dis éducateur/en fait ces gens là ont fait le boulot à la place des
parents, /ils font à posteriori, , parce que le terrain est déjà miné / Les gamins, ça ne les a pas
redressé complètement parce qu’il faut laisser le temps au temps./ Les gamins, quand vous les
prenez à 12 ou 7 ans, qu’ils commencent à faire des grosses conneries, quand Pierre ou un autre
leur dit : " c’est pas bien, tu vois, tu fais de la peine à ton père ou ta mère, ils ne sont pas
contents de toi, etc…'' le gamin ne pige que dalle,/ il sait qu’il est là parce qu’il y a une vraie
présence, c’est physique,/ c’est à dire qu’il est là la nuit./ Il était sur les faits, il ne prenait pas les
faits à retardement, il était dessus./ Donc, l’éducateur, c’est de la présence,/ c’est le papa et la
mais, là, c’est le bout du bout, /c’est
à dire que quand l’éducateur ne peut
plus rien faire, / On a besoin d’elle
quand, ni l’éducateur, ni le maire, ni
la police ne peuvent faire quelque
chose./ On a usé toutes les autres
possibilités, quoi. /
Définir le CCAS, son but, c’est
d’aider /.
travail de qualité/ il a connaissance
d’énormément de choses /un peu
mieux /Ce sont des gens qui aiment
ce qu’ils font. / donc c’est encore
plus dur /et des fois, ça marche, /des
fois ça marche pas./Souvent, ça a
marché. / c’est dingue/ Je dis, c’est
un vrai métier/ et je veux dire, si on
aime pas, on arrive pas à le faire, et
les résultats ne sont pas là.
Entretiens maugout
maman à la fois, /
Suivi
médical
La Police
Divers
la thérapie /traitement./ Mais, là, c’est plus de la thérapie mais ça peut aller vers ça./ Par
exemple, il y a un garçon qui a fait quelques allers-retours pour se faire soigner à Brienne-leChâteau. /Il a même été relâché sur le terrain avec Pierre, /donc il avait un suivi médicamenteux
pour essayer de le calmer un peu. / et une mesure de suivi médical./
Les services de police / Ca nous permet aussi de faire le point avec la police nationale parce que
quand il y a eu des dépôts de plainte, les auteurs ont été identifiés donc il y a des convocations
au bureau de poste de proximité de la police nationale,/ donc on fait le point sur toutes les
convocations, /c’est à dire si elles ont été faites,/ pas faites, /et quand est ce qu’elles seront faites.
/Systématiquement, les dossiers sont suivis./ Pour la police municipale, c’est la présence,/ dans
le sens rassurer/. En fait, c’est l’histoire de « l’insécurité »/. Même à Maugout, il y a des gens
âgés, des gens seuls, ce sont des gens qui ont les jetons. Quand ils voient des uniformes, ils sont
rassurés./ ils parlent c’est à dire qu’il y a la présence et la proximité. / Au niveau de la petite
délinquance, c’est que des constats et a posteriori, /c’est à dire que, aujourd’hui, nous, ce qu’on
veut pas, c’est que les gamins se baladent à vélo sans éclairage, /c’est à dire que dans le boulot
de police de prévention,/ mais pas dans l’éducatif, /ils ont des missions qui sont précises au
niveau de la municipalité, /on ne veut pas aujourd’hui que ça aille au delà. /La police est là pour
voir qu’il y a eu une vitrine de descendue, des voitures où il n’y a plus de pare-brise, de
rétroviseurs, etc/ c’est tout ce qu’ils peuvent faire. /Et puis, bon, c’est d’être présent la journée
dans des quartiers parce qu’il y a quand même des gens qui se plaignent et qui les appellent. /
parce que ça a muselé un peu des déviances de jour, /en sachant que les déviances de jour
n’étaient quand même pas nombreuses. /La nuit, nous, on est plus là/Après, c’est la police
nationale qui prend le relais/ c’est à dire que la nationale, quand on appelait la nuit sur Maugout,
ils viennent, ils ne se débinent pas, et il faut ce qu’il faut, ils collent les gamins contre un mur
puis ils les fouillent,/.
parce que, en fait, ce sont des gens identifiés, qui sont connus, sont passés à un acte un peu plus
grave que d’habitude /mais il y a des gens qui vivent sur le terrain et voient arriver les choses.
/Ils connaissent des amis, éventuellement, même s’il n’y a pas vraiment de famille, /y’en a
quand même une forcément, qui connaît un peu l’histoirece sont des gens qui savent faire. /
Donc, en fait, ce sont des gens
présents parce qu’ils apportent, dans
la tête de certaines personnes, le
réconfort/ ; Rien/ Quelque part, c’est
une présence qui a été utile/ Là,
c’était assez musclé, ils le font
encore, /
Entretiens maugout
M. M, conseiller municipal, logique politique et économique, modifications structurelles
Tableau par items de codification
Citations par logiques et techniques
Logique politique et Logique
Logique
Logique médicale
Logique
économique
socioculturelle
socioculturelle
d'apprentissage
Modifications
structurelles
Cela
s’est
déjà
produit dans le cadre
du CLSPD./ Que je
me souvienne bien,
il y avait : Les
services
de
préfecture,/ Il y a le
maire,/Cela
s’est
produit une fois à StAndré depuis que je
suis là, c’est à dire il
y a 3 ans./ le maireadjoint aux affaires
sociales,
/
le
directeur de l’agence
Maugout, /
Action éducative
Action sociale
Travail thérapeutique
Logique judiciaire
Coercition
Action éducative
entre l’éducateur,/ notre
service
l'éducateur de rue, / social CCAS. /
fait, je pense que
j’ai
connu
l'éducateur de rue,
depuis que je suis
là, et un autre
garçon. / C’est pour
cela que je dis
éducateur
Par exemple, il y a un garçon
qui a fait quelques allersretours pour se faire soigner à
Brienne-le-Château. /
qui est le ministère de la
Justice.
et il y a le procureur dans
notre assemblée. / Les
services de police /
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique politique et économique, modifications structurelles
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
C’est vraiment une cellule restreinte parce qu’on veut absolument qu’à l’issue de la réunion, il y ait une décision de prise. plutôt que de réunir « la
grand messe »/ où on est très nombreux et où il n’y a aucune décision prise. / parce qu’on est au milieu de problèmes dont il faut trouver des solutions.
/ mais en général c’est le maire qui provoque la réunion /(cellule restreinte de décision)
C’est vraiment l’urgence dans l’urgence/ / Dans ce cadre, on réunit une « cellule d’urgence »/ Quand il y a des actes d’une violence qui dépasse la
« petite délinquance »./ En fait, à St-André, des actes de violence, des dégradations comme celles là, puisque c’est une hypothèse d’école si j’ai bien
compris, ça se produit quand même peu souvent. /Il y a des feux de poubelles, des choses un peu plus classiques, /mais, là, si on est passé à un stade
au dessus, c’est quand même rarissime//mais quand cela arrive à ce stade là, Il y a une espèce de faisceau, une convergence au niveau de l’urgence
Donc, en fait, la petite cellule de réunion se réunie selon une procédure d’exception. /
Coordination, oui, / En fait, les mesures qui ont été prises par les acteurs, parce que chacun a fait ce qu’il fallait dans son secteur d’activités / Je pense
qu’on a un rôle de coordination/
et tout le monde a été cohérent et unanime sur la façon de faire, / tout le monde était d’accord pour faire quelque chose. / et, à ce moment là, tout le
monde est réceptif, tout le monde est là,
C’est à dire qu’on essaie de déceler à l’avance ce qui pourrait éventuellement péter/ c’est une sorte d’éclairage. /Il nous parle des familles avec qui il
a du mal. avec les services, / Il faut donc autour de nous des compétences./
Donc, on arrive à noyauter un certain nombre de choses/ donc où on les règle en interne / parce que, à 99,9 %, ce sont des choses qu’on règle entre
l’éducateur/Je me souviens avoir reçu des enfants ici , /je leur passais une bonne avoinée, c’est notre première cure,/ on prenait les petits moyens, /les
gamins chialaient un peu, c’était même impressionnant même s’ils avaient la casquette en arrière/ On n’a pas plusieurs casquettes Sinon, on arrive à
régler cela
La logique politique et économique, modifications structurelles règle en interne les petites délinquances en s'entourant de compétences pour
l'éclairer. Dans les rares cas d'urgence, il réunit, suivant une procédure d'exception, une cellule restreinte de décision et coordonne des
actions cohérentes et unanimes.
Positivité
négatif
neutre
En fait, depuis qu’il y a ces systèmes là, je dis pas que le
CLSPD est un bon truc, pour nous qui sommes une
commune relativement calme, c’est très lourd./ Je suis le
premier à ne pas le faire fonctionner/ Nous, on sait pas
faire, on est une mairie./
positif
/Cela a porté ses fruits/ Depuis, c’est silence
radio. / il n’y a pas de problèmes/
Entretiens maugout
Représentation, concordance et réciprocité : la logique socioculturelle, action éducative
Ce que dit la logique politique et économique, modifications structurelles
car, au niveau de l’histoire, , il a vu arriver les familles et grandir les enfants/
Cela permet aussi, à partir de ce moment là, d’appréhender les situations / Ils ont une machine en eux, ils arrivent à décrypter des choses que
personne n’arrive à ressentir. / Donc, en fait, ils analysent la situation,/
Enfin, ils font un travail dans la famille, c’est à dire que quand il y a un travail qui ne va pas, de toutes façons, ils ont un système d’analyse qui
dit que si ça ne va pas chez le gamin, ça ne va pas à la maison. / Cela peut être les déviances des parents qui ne sont pas là, qui picollent, des
parents qui sont violents aussi, donc il faut déjà s’occuper des parents /et après s’occuper des enfants parce qu’ils n’osent pas rentrer chez
eux//en fait ces gens là ont fait le boulot à la place des parents, /ils font à posteriori, , parce que le terrain est déjà miné / c’est le papa et la
maman à la fois, Les gamins, quand vous les prenez à 12 ou 7 ans, qu’ils commencent à faire des grosses conneries, quand Pierre ou un autre
leur dit : " c’est pas bien, tu vois, tu fais de la peine à ton père ou ta mère, ils ne sont pas contents de toi, etc…'' le gamin ne pige que dalle,/
ils les reprennent à « rebrousse poil », /c’est à dire chacune des déviances, ils les reprennent pour les contrecarrer à chaque fois. /Les gamins, ça
ne les a pas redressé complètement parce qu’il faut laisser le temps au temps./
il sait qu’il est là parce qu’il y a une vraie présence, c’est physique,/ c’est à dire qu’il est là la nuit./ Il était sur les faits, il ne prenait pas les faits
à retardement, il était dessus./ Donc, l’éducateur, c’est de la présence,/ (présence physique)
Total 2a : r4. La logique socioculturelle, action éducative, grace à une présence physique et une connaissance de l'histoire du jeune,
analysent les situations et travaillent dans les familles pour redresser les déviances.
Positivité
négatif
des fois ça marche pas
1
Total p2.
neutre
0
positif
travail de qualité/ il a connaissance d’énormément de choses /un peu mieux /Ce sont des
gens qui aiment ce qu’ils font. / donc c’est encore plus dur /et des fois, ça marche,
/./Souvent, ça a marché. / c’est dingue/ Je dis, c’est un vrai métier/ et je veux dire, si on
aime pas, on arrive pa