SOCIETE FRANCAISE D`ENERGIE NUCLEAIRE - GROUPE
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SOCIETE FRANCAISE D`ENERGIE NUCLEAIRE - GROUPE
SOCIETE FRANCAISE D’ENERGIE NUCLEAIRE GROUPE BOURGOGNE FRANCHE-COMTE BOURGOGNE / FRANCHE-COMTE INFO NUMERO 282 DECEMBRE 2016 Nouvelles du groupe régional : CONFERENCE « QUEL AVENIR POUR LE NUCLEAIRE AU LENDEMAIN DE L’ACCORD DE PARIS » Une conférence sur le thème « Quel avenir pour le nucléaire au lendemain de l’accord de Paris » sera organisée par votre groupe régional et l’association « Sauvons le climat ». Elle sera présentée le : Jeudi 08 décembre 2016, à 14h00, Amphithéâtre Alexis Steinbrunn Campus universitaire de Dijon - ESIREM - Rue Alain Savary à Dijon par Gérard PIERRE Vice Président de « Sauvons le climat » L’université d’été de l’association « Sauvons Le Climat » s’est tenue au centre universitaire Condorcet au Creusot sur 2 journées les 23 et 24 septembre. De plus en avant première de notre université nous avons eu le plaisir d’accueillir Yves Brechet, haut commissaire à l’énergie atomique pour une conférence tout public intitulée : « science, et décision politique », le 22 septembre. L’essentiel de l’université a été consacrée au nucléaire d’avenir permettant de diminuer les émissions de CO2 enfin une petite partie a permis de développer la complémentarité du réseau en particulier avec le développement des nouvelles énergies renouvelables. Les thèmes développés par les orateurs ont été : - « L’étude d’un scénario nucléaire mondial et ses conditions de réalisation. » par Hervé Nifenecker. - « Le projet « Astrid. » Par Nicolas Devictor. - « Le point sur IFR (Intégral Fast Reactor) et combustible metal. » puis « Les petits réacteurs. » par Tom Blees - « Cycle du combustibles MOX. » par Bernard Boullis. - « MSFR (Molten Salt Fast Reactor) : une alternative pour la 4ème génération. » par Daniel Heuer - « Technologie SSR (Stable Salt Reactor). » par Rory o’Sullivan - « Cycle du thorium. » par Adrien Bidaud. - « Réacteur de génération 3 : caractéristiques, comparaison et tendances. » par Jean Batiste Thomas 1 - « Les contraintes d’équilibres du réseau; » et « Quelle limite d’insertion des ERNI ? Complémentarité nucléaire-EnR. » par Georges Sapy - « Nucléaire et énergies intermittentes : aspects économiques. » Jacques Percebois. L’université s’est terminée par une table ronde concluant l’université. Un résumé non exhaustif mais le plus complet possible sera proposé à l’occasion de cet exposé. Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence. CONFERENCE SUR LE MIX ENERGETIQUE FRANCAIS Une conférence sur le thème du « Mix énergétique français » sera organisée par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne et sera présentée le : Mardi 10 janvier 2017, à partir de 18 h 30, à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc. 1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône par Georges SERVIERE Georges SERVIERE a été directeur du projet EPR à son lancement, puis directeur adjoint de l’Ingénierie nucléaire d'EDF, et enfin conseiller du Président du groupe. Il est membre du groupe permanent réacteurs auprès de l'ASN. Il a été président de la SFEN de 2005 à 2007et est actuellement président du groupe régional « Rhône Ain Loire » de la SFEN. Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence. CONFERENCE SUR LE THORIUM, L’AUTRE ELEMENT FISSIBLE OUBLIE Une conférence sur le thème des avantages et inconvénients des combustibles liquides et du cycle du thorium sera organisée par votre groupe régional et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne et sera présentée le : mardi 14 mars 2017, à partir de 18 h 30, à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc. 1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône par Daniel HEUER Daniel Heuer est ingénieur et physicien. Chercheur au CNRS, il est également Directeur de recherche au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble qui élabore des scénarios pour le nucléaire du futur Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence. 2 CONFÉRENCE SUR UNE APPLICATION DE LA FUSION NUCLEAIRE : LE PROJET ITER par Jean JACQUINOT Deux conférences sur le thème « Une application de la fusion nucléaire : Le projet ITER » sont organisées par le groupe régional Bourgogne Franche-Comté de la SFEN et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne. Elles se dérouleront les : Mercredi 29 mars 2017 à 18h30 à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc. 1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône Jeudi 30 mars 2017 à 14h00 Bâtiment Sciences de l’Ingénieur - Faculté des Sciences de Dijon – Amphithéâtre ESIREM Rue Alain Savary à Dijon Résumé de l’intervention : La société va devoir, dès le début de ce siècle, faire face à un défi majeur concernant ses ressources énergétiques. La maîtrise de la consommation, les énergies renouvelables et les énergies nucléaires doivent être développées vigoureusement si on veut éviter un retour massif au charbon qui serait lourd de conséquences sur l’environnement. Parmi celles-ci, l’énergie produite par la fusion des atomes légers qui alimente si bien les étoiles depuis des milliards d’années présente de nombreux avantages (ressources illimitées, haute densité énergétique, absence de possibilité d’emballement et de déchets à très longue durée de vie) mais elle présente de nombreux défis scientifiques et techniques à résoudre avant d’être disponible industriellement. En réponse à ses défis, une collaboration scientifique internationale d’une envergure sans précédent se met en place. ITER en est l’élément majeur puisque cette machine doit faire la démonstration scientifique de l’énergie de fusion au niveau de 500 MW. La construction de ce projet de grande ampleur par une équipe internationale regroupant 7 grands pays ou groupe de pays (EU, Chine, Corée, Inde, Japon, Russie et USA) a débuté à Cadarache en Provence depuis quelque temps. La présentation fera le point sur les principes du procédé, l’état des recherches sur la fusion et l’état d’avancement du projet ITER. Le conférencier Né le 14 octobre 1939 à Nevers, père de trois enfants, Jean Jacquinot est titulaire d’un doctorat d’état es-sciences physiques (Orsay, 1972). Tout d’abord physicien au CEA de Fontenay aux Roses (1962-1982), il mène des travaux de recherche sur le confinement des plasmas confinés par un champ magnétique et chauffé par de la radio fréquence, domaine maintenant classique dont il réalisera les tout premiers succès. De 1982 à 1992, il quitte le CEA pour entrer à la Commission européenne et devenir chef de la division « chauffage haute fréquence » sur la grande machine européenne JET (Culham, Royaume Uni). En 1992, il devient Directeur Adjoint du JET et Directeur du département « Chauffage et Opération » ainsi que membre du Conseil Scientifique d’ITER (TAC) qui supervise les études de conception et d’ingénierie de la machine. En 1999, il est Directeur du JET jusqu’à la fin de « l’entreprise commune». Le JET est alors la plus importante installation mondiale de recherche sur la fusion par confinement magnétique. En 2000, il devient chef du groupe de recherche de l’Association Euratom-CEA et du Département de Recherche sur la Fusion Contrôlée à Cadarache où il mène, en particulier, le programme d’évolution des performances de Tore Supra vers de nouveaux records dans le domaine des décharges plasma de longue durée. Il prend aussi l’initiative de la candidature du site de Cadarache pour ITER et joue un rôle moteur essentiel dans les négociations qui aboutiront à la sélection de Cadarache et à la signature des documents du traité sur ITER le 21 novembre 2006. 3 Depuis novembre 2004, il est conseiller scientifique du Haut-Commissaire à l’énergie atomique contribuant à la mise en place du programme fusion européenne et, en particulier d’ITER. Depuis 2007, il est aussi chargé, par l’organisation internationale ITER, de divers travaux d’expertises dans les domaines du chauffage et des relations extérieures. Jean Jacquinot est l’auteur de plus de 350 rapports et publications dans les journaux scientifiques et a donné environ 30 conférences invitées dans des congrès internationaux. Il est chevalier de l’Ordre National du Mérite, chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, a reçu les médailles de la ville d’Aix en Provence et de Saint Paul lez Durance et est lauréat du prix Duc de Villars 2006 décerné par l’Académie de Marseille. Il est, avec Robert Arnoux, co-auteur du livre « ITER, le chemin des étoiles », Edisud, juin 2006. Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence CONFERENCES SUR LE THEME « TCHERNOBYL, FUKUSHIMA, BILAN SANITAIRE ACTUEL DES DEUX ACCIDENTS » Deux conférences sur le thème du bilan sanitaire des accidents dans les centrales nucléaires de Tchernobyl et Fukushima seront organisées par le groupe régional Bourgogne Franche-Comté de la SFEN et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne. Elles seront présentées à Dijon et à Chalon sur Saône. Le conférencier sera le Professeur Henri Métivier Conseiller scientifique du directeur de l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire Résumé de la conférence : Trente ans et Cinq ans après ces deux accidents majeurs, un bilan sanitaire peut être dressé. Si il est provisoire pour l’accident de Fukushima, nous avons pour celui de Tchernobyl des informations consolidées nous permettant de dresser un bilan bien moins catastrophique que celui maintes fois rabâchées par certains. La Finlande par exemple, très touchée en Europe non soviétique, n’observe aucune augmentation de cancers. Les augmentations de cancers de la thyroïde en France ont enfin trouvé une explication et ne sont pas liée à l’accident Ukrainien. Deux exemples parmi d’autres. Si le bilan sanitaire n’est pas catastrophique, le bilan psychologique et sociétal est immense ; il nous pousse à repenser certaines attitudes prises avant ou après un accident. L’évacuation des populations doit elle se faire dans une attitude de prudence poussée à l’extrême ou sur la base de véritables estimations du risque au vu de nos connaissances sur les effets des radiations sur la santé. Suite à Tchernobyl, de très nombreuses études et recherches ont été effectuées en Europe et dans le monde ; ont elles servies dans la gestion de l’accident de Fukushima ? Nous verrons que oui. Pourquoi le débat entre le nucléaire et l’aéronautique est il si différent. Pourquoi une terre perdue par augmentation du niveau de la mer attire moins l’attention des médias que les Km2 perdus autour des deux centrales accidentées. Pourquoi le mythe du nuage perdure t il encore en France ? Autant de questions que nous aborderons avec franchise, sans pour autant être sûr d’y apporter des réponses Vous serez informé des dates et lieux de présentation de ces conférences dans un prochain Bourgogne Franche-Comté Info SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE – 3 rue Hautevelle 21240 TALANT - Tel : 06 73 37 55 96 – Fax 03 80 57 18 03 4 Nouvelles du nucléaire en France et dans le monde : LA CENTRALE DE GOLFECH INSPECTEE PAR UNE COMMISSION DE L’AIEA « La centrale nucléaire de Golfech est très bien pourvue en matière de sureté » Telle est la conclusion d’une inspection effectuée par une commission internationale de l’AIEA. Toutefois, la commission a donné des recommandations pour renforcer quelques mesures L’OSART (operational Safety Review Team) vient de terminer une mission de 17 jours sur deux réacteurs REP de 1300MW. L’OSART était composée de 14 experts venus du Brésil, du Canada, d’Allemagne, d’Afrique du Sud, de Slovaquie, de Suède, de Grande Bretagne, d’Ukraine, des USA et de cinq représentants de l’AIEA. Les missions de l’OSART ont pour but d’améliorer la sureté en faisant des propositions à partir des standards de l’AIEA L’OSART a identifié des bonnes pratiques qui pourraient être utilisées au niveau mondial. Parmi elles, la production d’une vidéo pour l’instruction du personnel sur le matériel d’urgence ; le développement d’un procédé simple et efficace pour supprimer les particules radioactives des chaussures, et un marquage fluorescent pour identifier les valves d’urgence. La commission a fait quelques propositions pour améliorer la sécurité : l’installation pourrait s’assurer que les modifications soient correctement planifiées pour éviter les délais de mise en place, et la documentation mise à jour. Elle a également recommandé que les procédures opérationnelles soient appliquées de manière constante, la centrale devrait évaluer continuellement l’efficacité de ses activités de maintenance afin d’assurer la fiabilité du matériel. Vasselina Ranguelova, leader de la commission, a déclaré : « la centrale de Golfech entretient une solide culture de sureté avec les améliorations continues. Elle a fait des modifications qui renforcent la sécurité et met en place un ambitieux programme de sureté, ce que nous reconnaissons comme de bonnes pratiques pouvant être adoptées par d’autres centrales. Les recommandations et les suggestions de l’OSART permettront à la centrale de parvenir au niveau le plus élevé possible en matière de sureté. » La mission OSART a fournit un rapport à la direction de la centrale et communiquera le rapport final sous trois mois au Gouvernement français. La Direction de la centrale a déclaré qu’il effectuerait les modifications demandées et a demandé à l’AIEA une nouvelle mission dans 18 mois. Le Directeur de la centrale, Nicolas Brouzeng a déclaré : « les améliorations de la sécurité sont assurées par le benchmarking, les examens externes, et la revue des performances. L’OSART est pour nous une opportunité afin de comparer nos pratiques avec les standards internationaux. » Source : World Nuclear News - Traduit de l’anglais par Anne-Marie Goube http://www.world-nuclear-news.org/RS-IAEA-sees-good-safety-performance-at-Golfech-2710165.html FREMETURE DE FESSENHEIM : PROCEDURE RETARDEE Suite à une décision du Tribunal de grande instance de Paris, le Comité Central d'Entreprise (CCE) d'EDF a obtenu jeudi un délai supplémentaire - jusqu'au 10 janvier selon la CGT, au lieu de fin octobre pour rendre son avis sur le projet de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Une décision qui entraîne le report de la procédure de fermeture de la centrale. Source : Les Echos – 14 novembre 2016 5 USINE AREVA DU CREUSOT : L’ASN A SAISI LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le Figaro revient sur la décision qu’a prise le président de l’ASN, Pierre-Franck CHEVET, de saisir le procureur de la République sur l’affaire des irrégularités constatées à l’usine ARÉVA du Creusot. Rappelant tout l’historique de ce dossier, depuis la découverte, en avril 2015, d’une anomalie, à savoir une teneur trop élevée en carbone à certains endroits, sur le fond et le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville, le journal explique que la tâche de déterminer les responsabilités s’annonce ardue. « Avant même les conclusions de l’audit, il sera certainement très compliqué de déterminer les responsabilités, a en effet confié au journal un bon connaisseur du secteur. Non seulement le périmètre des entreprises a évolué (FRAMATOME a & #233;té remplacé par ARÉVA NP qui lui-même s’apprête à être racheté par EDF), mais les normes de contrôle se sont largement durcies au fil des ans ». Quoi qu’il en soit, chez EDF comme chez ARÉVA, on souligne que toutes les procédures devront être menées à leur terme, avec un retour d’expérience vertueux pour l’ensemble de la filière. Source : Le Figaro Economie – 28 octobre – Frédéric de MONICAULT LA PROGRAMMAION PLURIANNUELE DE L’ENERGIE, ENFIN PUBLIEE La PPE (programmation pluriannuelle de l'énergie) a enfin été publiée sous forme de décret, en fin de semaine dernière. Pierre angulaire de la transformation énergétique, elle fixe la trajectoire d'évolution du bouquet énergétique de la France (pétrole, nucléaire, éolien...) jusqu'à l’horizon 2023. Deux objectifs principaux : réduire la consommation d'énergie de 12 % pour 2023 (22 % pour les énergies fossiles), et accélérer le développement des énergies renouvelables pour tous les usages (électricité, chaleur, gaz, carburants). Le Syndicat de l'Énergie Renouvelable juge ces objectifs cohérents pour atteindre une part d'énergies renouvelables de 32 % dans la consommation de 2030. La loi de la transition énergétique veut baisser la part du nucléaire de 75 à 50 %, pour 2025, mais le texte manquerait de précisions sur ce thème, seule la fermeture de la centrale de Fessenheim y étant explicite. La PPE ne dit pas, par exemple, combien de réacteurs devront être mis en sommeil d'ici 2023. Greenpeace a calculé qu’il faudrait en arrêter au moins 21 pour tenir l'objectif . Sources : La Tribune – 31 octobre, Les Échos – 31 octobre – Anne FEITZ, La Correspondance Économique – 31 octobre DES TENSIONS SE PROFILENT SUR LE MARCHE DE L’ELECTRICITE Avec le report du redémarrage de cinq réacteurs, EDF a revu à la baisse son objectif de production nucléaire. Une nouvelle qui fait grimper les cours de l’électricité. « Nous mettons tout en œuvre pour nous assurer qu'un maximum de réacteurs seront en situation de fonctionner entre le début de mois de décembre et la fin du mois de février », assure Jean-Bernard LEVY, PDG d’EDF. Le groupe reste toutefois suspendu aux décisions du gendarme du nucléaire qui effectue actuellement des vérifications sur quatre réacteurs. A noter que le groupe a pour la troisième fois abaissé son objectif de production nucléaire pour 2016. Dans un point de vue des Echos, Vincent MAILLARD, président de PLÜM ENERGIE, s’inquiète du risque de coupure durant l’hiver, soulignant qu’ « Il apparait même très probable en cas de vague de froid équivalente à celle de 2012 ». « Je fais le pari que l'intelligence collective l'emportera et je forme le vœu qu'il ne faudra pas attendre que la France soit dans le noir pour que nous devenions tous plus clairvoyants », affirme-t-il. Sources : Le Monde – 5 novembre – Michel BEZAT, La Tribune – 5 novembre, Le Figaro - 5 novembre – Frédéric DE MONICAULT, Les Echos – 7 novembre – Vincent MAILLARD http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/04/menace-de-tensions-sur-le-reseau-electriquefrancais_5025263_3234.html 6 AREVA FRANCHIT UNE ETAPE CLEF DE SA RESTRUCTURATION EDF a validé en conseil d’administration une offre ferme sur Areva NP. L’Etat doit encore convaincre Bruxelles d’accepter la restructuration d’Areva. Dix-huit mois après avoir formulé son offre pour reprendre la branche réacteurs d'Areva, EDF a officialisé celle-ci, mardi, par un vote de son conseil d'administration actant une offre ferme sur les activités de fabrication de composants de l'équipementier en quasi-faillite. Un accouchement long et difficile pour une décision devenue incontournable : pour être acceptée par la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, la restructuration du groupe, qui passe par une augmentation de capital à hauteur de 5 milliards d'euros dont 4 milliards en aide d'Etat, impose des contreparties de la part d'Areva, et notamment la cession de certaines activités. Areva a déjà cédé quelques filiales et l'Etat doit acter ces prochains jours la nationalisation d'Areva TA (réacteurs de recherche et militaires), mais Areva NP constitue le cœur des cessions d'actifs. Paris espère obtenir l'accord de Bruxelles ces prochaines semaines, pour pouvoir réaliser l'augmentation de capital en janvier, avant l'extinction d'un crédit relais qui assure la solvabilité du groupe et doit être remboursé tout début 2017. Les actifs d'Areva NP (fabrication de composants nucléaires, services à la base installée, contrôle commande numérique des centrales...) ont été valorisés 2,5 milliards d'euros, avec quelques clauses de révision à la hausse et à la baisse, tandis que les filiales d'ingénierie, qui doivent être rapprochées d'EDF, font l'objet d'un processus séparé. Protections renforcées Suite à la découverte de dossiers de fabrication falsifiés au Creusot, EDF a encore renforcé ses protections contre les contrats potentiellement à risque d'Areva NP. L'offre ferme d'EDF est ainsi encadrée par plusieurs conditions suspensives, parmi lesquelles la conformité de la cuve de l'EPR en construction à Flamanville mais aussi l'absence de défaillance systémique du contrôle qualité dans les usines - Areva réexamine 6.000 dossiers de fabrication du Creusot. EDF a par ailleurs exclu du périmètre de rachat le contrat sur l'EPR d'Olkiluoto ainsi que les contrats échus du Creusot, dont les risques seront portés par Areva SA, qui sera la structure de défaisance du groupe. Pour protéger EDF, les contrats en cours ainsi que d'autres projets (RJH, Dessel...) feront l'objet de garanties financières spécifiques. Le « closing » de l'opération n'est pas attendu avant fin 2017. Pour donner son feu vert à la restructuration d'Areva, la Commission européenne évaluera aussi quelle part des 5 milliards d'euros d'augmentation de capital pourra être souscrite par des investisseurs tiers la Chine et le Japon sont sur les rangs. En visite en France lundi, le vice-Premier ministre Ma Kai a redit son intérêt pour devenir actionnaire de NewCo, qui sera recentré sur le cycle du combustible. La Chine fait pour l'instant monter les enchères, notamment en termes de gouvernance. Source : Les Echos du 15 novembre 2016 – Article de Véronique Le Billon . http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211497345315-areva-franchit-une-etape-clef-de-sarestructuration-2042995.php?HjYorM0As3CsFbA1.99 LE POINT DE VUE D’HERVE MARITON Hervé MARITON, député de la Drôme et ancien ministre, signe un point de vue dans Les Échos intitulé : « Comment relancer notre politique nucléaire ». Il évoque notamment le fait que « la priorité, c’est la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire existant à 50 voire 60 ans. (…) Une perspective claire devra en même temps être dessinée pour le nouveau nucléaire ». Et de conclure que « la France ne compte pas tant d'atouts industriels que cela pour se permettre de laisser filer une filière nucléaire dans laquelle elle a continûment investi et qui est mondialement reconnue ». Source : Les Échos – 16 novembre 2016 – Hervé MARITON 7 LE SAUVETAGE DE LA FILIERE NUCLEAIRE VA PESER SUR LE DEFICIT PUBLIC Pour la première fois, le compte des participations de l’Etat est présenté en déficit pour 2017, à hauteur de 1,5 milliard d’euros. C'est l'une des nombreuses incertitudes du budget 2017 : quelles seront les conséquences sur les comptes publics du sauvetage de la filière nucléaire ? La première inconnue porte sur la façon dont la recapitalisation d'Areva sera appréhendée par la Commission européenne. L'impact d'une prise de participation est considéré comme nul, à condition que l'Etat agisse comme un « investisseur avisé », c'est-à-dire qu'il anticipe « un retour sur investissement, sous la forme d'un flux futur de dividendes ou d'une augmentation de la valeur de l'actif financier », selon la définition d'Eurostat. Lors de la présentation du budget fin septembre, le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, s'est voulu rassurant, laissant entendre que la participation d'investisseurs étrangers au tour de table éviterait que l'opération ne soit requalifiée comme une dépense au sens de Maastricht. Dans un récent rapport, la commission des finances du Sénat s'est montrée plus nuancée. Le sénateur socialiste Maurice Vincent a notamment pointé l'augmentation de capital d'Areva SA (pour 2 milliards d'euros), sachant que la société devrait ensuite devenir une « structure de défaisance ». « Il existe un risque que cette partie de l'opération soit qualifiée d'opération non financière par Eurostat », souligne son rapport. 7 milliards pour EDF et Areva L'autre incertitude porte sur la capacité de l'Etat à vendre suffisamment d'actifs pour financer l'augmentation de capital d'EDF et celle d'Areva. Les besoins de la filière sont estimés à 7 milliards d'euros, sans compter que l'Etat devra se positionner fin 2017 sur son option de 20 % sur Alstom, dont le coût est estimé à 1,1 milliard. Pour la première fois, le « compte d'affectation spéciale », qui retrace les cessions et les acquisitions de l'Etat, est présenté en déficit pour 2017, à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Un cas de figure exceptionnel, rendu possible par le fait que le compte a accumulé des réserves. D'après la commission des finances du Sénat, ces réserves seront de 3,5 milliards fin 2016. Pour financer le sauvetage de la filière énergétique, il faudra procéder à au moins 4 milliards de cessions, jugent les sénateurs. Un objectif jamais atteint depuis 2006 et 2007, lors la privatisation des autoroutes et de l'ouverture du capital d'EDF. Mais le contexte boursier était plus porteur et les participations de l'Etat se portaient mieux. Depuis un an, la valeur du portefeuille coté de l'Etat a chuté de 18 %. Source : Les Echos du 15 novembre 2016 – Article de Ingrid Feuerstein http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0211496723434-le-sauvetage-de-la-filiere-nucleaire-va-pesersur-le-deficit-public-2042951.php?lwxbUQCkjzWjRMJm.99#xtor=RSS-2130 DECRET DE SEGOLENE ROYAL POUR EVITER TOUTE SPECULATION SUR LE MARCHE DE L’ELECTRICITE Le Canard Enchaîné annonce que Ségolène ROYAL va promulguer un décret visant à décourager les compagnies d'électricité privées de spéculer sur une éventuelle pénurie de courant, alors que le prix de l’électricité explose sur les marchés, atteignant le 15 novembre le prix de 110 euros le MW/h, en raison de l’arrêt d’un tiers de nos réacteurs nucléaires, et alors qu’EDF est obligé par la loi de vendre jusqu'au quart de sa production aux compagnies privées, au prix de 42 euros. Avec ce décret, la ministre souhaite contraindre les opérateurs à acheter l'été prochain, à EDF autant de courant qu'ils en acquerront cet hiver. Source : Le Canard Enchaîné – 16 novembre 2016 – Hervé MARTIN 8 EDF PREVOIT UN DEMARRAGE DE FLAMANVILLE EN 2018 EDF se montre confiant quant au respect du calendrier prévisionnel de Flamanville 3. L’électricien affiche également sa confiance sur la conformité de la cuve de l’EPR, en dépit d’une concentration excessive de carbone décelée en 2014 sur le couvercle et le fond de cuve. EDF a aussi confirmé la tenue du budget révisé en 2015, soit « au maximum 10,5 milliards d’euros » et dit viser un coût de 5 milliards pour son futur EPR nouveau modèle. De son côté, Xavier URSAT, directeur exécutif groupe en charge des nouveaux projets nucléaires, a affiché sa confiance quant à un démarrage du réacteur fin 2018, soulignant : « C’est un chantier que nous estimons avoir remis sur les rails. Le planning est ambitieux, mais réaliste, et nous tiendrons les prochains jalons » . Sources : Lefigaro.fr – 16 novembre 2016 – Frédéric DE MONICAULT, challenges.fr – 16 novembre 2016, liberation.fr – 16 novembre 2016 – Alain FRANCK, Les Échos – 17 novembre 2016 – Véronique LE BILLON LA CHINE, INVESTISSEUR POTENTIEL DANS AREVA Le vice-premier ministre chinois MA KAI qui a passé trois jours en France, s’est rendu samedi à l’usine AREVA de La Hague. La Chine a en effet pour objectif de « conforter le partenariat franco-chinois dans le nucléaire civil, vieux de trente ans », annonce Le Figaro. A cette occasion, le ministre chinois a annoncé que : «La Chine soutiendra les entreprises chinoises à participer à la restructuration d'AREVA », confirmant ainsi le soutien politique de Pékin à un investissement de CNNC qui fait partie des quelques investisseurs stratégiques que le gouvernement espère voir participer à l'augmentation de capital de 3 milliards d'euros de «New AREVA», prévue début 2017. Plusieurs points restent toutefois à négocier avec la Chine, comme la participation de CNNC à la gouvernance du « nouvel AREVA » ou encore le poids du groupe chinois dans le groupe public français. Source : Le Figaro – 15 novembre 2016 – Bertille BAYART ENQUÊTE SUR L’USINE AREVA DU CREUSOT Les Echos proposent un article évoquant l’usine du Creusot d’AREVA et « les failles du forgeron ». Aujourd’hui, 50 personnes sont à pied d’œuvre et autant doivent être recrutées pour analyser les dossiers de l’usine, « un travail qui prendra au bas mot dix-huit mois », précise le quotidien. De son côté, Pierre-Franck CHEVET, directeur de l’ASN, a souligné auprès du Procureur de la République qu’il « y a deux pratiques inacceptables dans ce dossier : « il y a le fait de ne pas en parler à son client ou à l'autorité de sûreté concernée. Il y en a une autre (…), c'est qu'il y a un certain nombre de documents qui s'apparentent à des falsifications ». David EMOND, directeur de la « business unit » composants d’Areva, déclare qua nt à lui : « On assume le passé et on purge. La crise qualité, c'est un test de nos valeurs. Avoir l'occasion de bâtir et de s'améliorer, c'est exaltant ». Un expert remarque toutefois que « quand un problème perdure sur trente ans, ce n'est pas un problème de personnes mais de structure, c'est lié à un mode de fonctionnement. Aujourd'hui, les gens se défient les uns des autres. Il faut que le calme revienne ». Source : Les Echos –22 novembre 2016 – Véronique LE BILLON LES PAYS VOISINS IMPACTES PAR L’ARRÊT DES CENTRALES NUCLEAIRES FRANCAISES L’arrêt de centrales de l’électricien fait augmenter les tarifs en Europe. Avec 17 réacteurs nucléaires encore à l’arrêt, le retour du froid sur l’Hexagone risque de continuer de peser sur les échanges entre la France et ses voisins européens. En octobre, l’exportation d’électricité française a chuté de 89 % sur un an. Une situation qui provoque des hausses de prix notamment en Espagne et en Italie. En GrandeBretagne, l’augmentation ne s’est pas encore concrétisée pour les consommateurs dans la mesure où les fournisseurs se protègent des variations en achetant à l’avance. Source : Les Echos – 28 novembre 2016 – Véronique LE BILLON, Vincent COLLEN, Cécile THIBAUD, Olivier TOSSERI 9 LA SÛRETE NUCLEAIRE EN FRANCE Dans une interview accordée au Figaro, et dans laquelle il revient sur l’« excès de carbone découvert dans l'acier » de la cuve du futur réacteur EPR de Flamanville, Pierre-Franck CHEVET, directeur de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, annonce qu’« il faut repenser le contrôle du nucléaire ». Il souligne qu’« EDF nous a remis un dossier complet sur chacune des pièces concernées. Il nous faut ensuite environ un mois pour contrôler les tests effectués et donner, ou non, notre feu vert au redémarrage des centrales », précisant que « dans le meilleur des cas, les réacteurs d'EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017 ». Au cours de cet entretien le directeur de l’ ;ASN évoque par ailleurs le fait que « la situation du nucléaire est très préoccupante » en France et rappelle que « l’ensemble des décisions prises par l'ASN sur ces différentes problématiques s'inscrivent précisément dans une démarche de sûreté des réacteurs nucléaires et donc de protection des populations ». Il insiste sur la nécessité de repenser la chaîne de contrôle. Source : Le Figaro –23 novembre 2016 – Marc CHERKI et Frédéric DE MONICAULT REUNION DE WIN GLOBAL A ABU DHABI LES 21-22 NOVEMBRE 2016 Chaque année, les représentantes de Win au niveau mondial se réunissent pour un état des lieux de leurs activités. Cette année le pays d’accueil était l’Union des Emirats Arabes. La France était représentée par Patricia Schindler(CEA) Annick Carnino (AIEA) Isabelle Poli (EDF) Anne Griesmar (EDF) Anne- Marie Birac (CEA) pas sur la photo. Dans les Emirats, il semblerait que les femmes sont surtout présentes dans le domaine médical. Après la présentation des différents pays, le temps fort de la première journée fut le double passage de relais de Se-Moon Park (sud coréenne) à Gabriele Voigt à la présidence de Win Global et des UEA à la Chine pour la prochaine édition de Win global du 10 au 14 Septembre 2017 à Pékin. Anne-Marie Goube De gauche à droite : Patricia Schindler (WiN France – CEA), H.E. Eng. Mohammed A. Sahoo Al Suwaidi (Chief Executive Officer – Nawah Energy Company), Annick Carnino (WiN France – Former Director IAEA), Christer Viktorssen (Chief Executive Officer – FANR), Isabelle Poli (WiN France – EDF), Anne Griesmar (WiN France – EDF) 10 L’ARRÊT DE PLUSIEURS REACTEURS NUCLEAIRES FORCE LA FRANCE A IMPORTER DE L’ELECTRICITE Sur le mois d'octobre, l'achat d'électricité à ses voisins européens a augmenté de 40%. La France est même devenue importatrice vis-à-vis du Royaume-Uni, une première depuis 2012. La France, traditionnellement fortement exportatrice d'électricité grâce à son parc nucléaire, a acheté beaucoup plus de courant à ses voisins européens le mois dernier. Les importations ont ainsi augmenté de 40% et même si le solde des échanges est resté exportateur net à 522 gigawattheures, il est à son plus bas niveau depuis le pic de froid de février 2012, a indiqué RTE dans son aperçu mensuel sur l'énergie électrique. La France est même devenue importatrice vis-à-vis de la Grande-Bretagne, une première depuis février 2012, note encore le gestionnaire du réseau de transport. Conséquence : alors que la consommation de courant a progressé par rapport à septembre, le marché européen de l'électricité s'est tendu, avec des prix de marché qui "remontent partout en Europe, de façon plus soutenue en Belgique, en France et en Grande Bretagne". Le gaz et le charbon à la rescousse Des pics supérieurs à 100 euros le mégawattheure ont été observés "pendant respectivement 34, 11 et 44 heures" dans ces trois pays. Le prix de marché a même crevé le plafond à 299 euros le mégawattheure en Belgique le 25 octobre, où plusieurs réacteurs nucléaires sont en maintenance. En France, la baisse de la production nucléaire de 16% sur un an a été compensée par un recours plus important aux centrales de gaz et de charbon. Avec 5.061 gigawattheures produits en octobre, cette filière a atteint "son plus haut niveau depuis février 2015" et est en hausse de 37% par rapport à octobre 2015. L'éolien et le solaire ont également contribué à la production électrique, avec une progression respectivement de 7% et de 15% sur un an. Source : La Tribune.fr du 28 novembre 2016 avec AFP SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE – 3 rue Hautevelle 21240 TALANT - Tel : 06 73 37 55 96 – Fax 03 80 57 18 03 11