fiche récapitulative des différents excipients FTM et leur usage
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fiche récapitulative des différents excipients FTM et leur usage
Les excipients et préparations FTM utilisés dans les préparations magistrales dermatologiques Le rôle principal d’un excipient dermatologique est d’amener le principe actif à l’endroit où il doit agir. Cependant, ces excipients, par leur nature, possèdent une activité propre sur les affections cutanées (voir tableau ci-dessous). Il est important dans la pratique de veiller au choix optimal de l’excipient en fonction du stade de l’affection (chronique, subchronique, subaiguë, aiguë), de son caractère (lichénification, peau sèche, lésion humide, suintement,…) et de sa localisation (zone pileuse, plis cutanés,…). En pratique, le médecin doit uniquement indiquer sur l’ordonnance l’intitulé de la préparation FTM et la quantité (ex : Crème lipophile à 10% d’urée FTM dt 100 g.). Il peut souhaiter une préparation sans agent conservateur (ex : Crème hydrophile à 10% de crotamiton sans agent conservateur), ceci limite la conservation à 7 jours, la quantité prescrite sera adaptée à la durée. Dans les autres cas, la validité des préparations est de maximum 2 mois. Quantités admises au remboursement 1. Pommade, crème, gel ou pâte L’unité de prescription (à l’exception des préparations ophtalmiques) est de 50 g. Maximum 100 g pour les affections aiguës. Maximum 300 g pour les affections chroniques. 2. Liquides à usage externe (émulsions liquides, solutions aqueuses ou hydro-alcooliques) L’unité de prescription (à l’exception des préparations ophtalmiques) est de 100 g. Maximum 200 g pour les affections aiguës. Maximum 600 g pour les affections chroniques. 3. Les poudres La poudre à 1% de nitrate d’éconazole FTM et la poudre à 2% de nitrate de miconazole FTM ont une quantité maximale remboursée par l’INAMI de 200 g. 4. Recommandations/exceptions : a. Les corticoïdes i. Pour les corticoïdes très puissants (bétaméthasone dipropionate 0,064%, clobétasol propionate 0,05%, diflucortolone valérate 0,3%), il est recommandé de limiter la quantité à 50 g. ii. Pour les corticoïdes puissants (bétaméthasone valérate 0,121%, diflucortolone valérate 0,1%) et moyennement puissants (triamcinolone acétonide 0,1%, clobétasol butyrate 0,05%), il est recommandé de limiter la quantité à 100 g. b. Les antibiotiques i. Solution hydro-alcoolique de clindamycine FTM : limiter à 30 g pour assurer une stabilité optimale. ii. Gel hydrophile d’érythromycine à 2 ou 4% FTM et crème hydrophile à 4% d’érythromycine et à 1% de métronidazole FTM : limiter à 50 g pour assurer une stabilité optimale. iii. Solution hydro-alcoolique à 4% d’érythromycine FTM : limiter à 100 g pour assurer une stabilité optimale. iv. Solution alcoolique à 4% d’érythromycine et à 0,8% d’acétate de zinc FTM : limiter à 30 g pour assurer une stabilité optimale. e-news médecin-pharmacien mai 2009 Types POMMADES HYDROPHOBES Liste des excipients FTM Indications Composition Exemples Dermatoses lichénifiées et hyperkératosiques Paraffine liquide/vaseline blanche (30/70) Macrogol 4000/macrogol 400/eau (25/55/10) Pommade hydrophobe au clioquinol à 3% FTM Pommade hydrophile de povidone iodé à 10% FTM Dermatoses aigües et subaigües (lésions sèches) Dermatoses aigües et subaigües (aussi sur peau humide et espaces interdigitaux) Vaseline au sesquiolate de sorbitane hydratée Crème au cétomacrogol tamponnée FTM Crème hydrophile anionique FTM Crème lipophile à 10% d’urée FTM GELS Dermatoses du cuir chevelu et des zones pileuses Gel au carbomère FTM PATES LIPOPHILES Affections vésiculobulleuses suintantes aigües Gel hydrophile à 0,1% de triamcinolone acétonide FTM Pâte lipophile au clioquinol à 3% FTM POMMADES HYDROPHILES CREMES LIPOPHILES CREMES HYDROPHILES PATES A L’EAU EMULSIONS SOLUTIONS AQUEUSES Huile de sésame/ZnO/vaseline blanche (20/30/50) ZnO/talc/glycerol/eau (25/25/25/25) Dermatoses étendues Emulsion hydrophile subaigües anionique Dermatoses bulleuses Emulsion au ou vésiculeuses avec cétomacrogol ou sans suintement, tamponnée zones pileuses, eau ulcérations, plis cutanés SOLUTIONS HYDROALCOOLIQUES Mêmes indications Eau/alcool mais ! peau avec isopropylique(15/35) couche cornée intacte POUDRES Dermatomycoses humides e-news médecin-pharmacien ZnO/talc (5/45) Crème hydrophile à 0,05% de clobétasol propionate FTM Pâte à l’eau à 3% de clioquinol FTM Emusion à 10 % de benzoate de benzyle FTM Solution aqueuse à 0,025% de permanganate de potassium FTM Solution hydroalcoolique anhydrotique à 15% Solution hydroalcoolique à 4% d’érythromycine FTM Poudre à 1% de nitrate d’éconazole FTM Poudre à 2% de nitrate de miconazole FTM mai 2009 Commentaires Pommades Pommades hydrophobes : Le mélange vaseline blanche-paraffine s’étale plus facilement sur la peau que la vaseline blanche seule. Il est utilisé dans plusieurs spécialités renfermant des corticostéroïdes (par ex Diprosone® onguent, Betnelan V® onguent, Eumovate® onguent). NB : le terme « onguent » correspond généralement à la catégorie des pommades hydrophobes. Pommades hydrophiles : Ces pommades sont des préparations dont l’excipient est miscible à l’eau (mélange de macrogols). On peut leur ajouter un faible pourcentage d’eau. On l’utilise dans la pommade hydrophile à 10% de povidone iodée (elle correspond à l’Isobétadine gel®). Crèmes Crèmes lipophiles : Vaseline au sesquioléate de sorbitane hydratée. Auparavant, cette crème s’appelait vaseline à l’Arlacel hydratée. Ex : crème lipophile à 10% d urée FTM. Cette crème contient de l’acide sorbique comme agent conservateur. Le médecin peut demander au pharmacien de la préparer sans agent conservateur. La durée de conservation est alors de 7 jours. La quantité prescrite sera alors limitée en conséquence. Crèmes hydrophiles : 1) Crème au cétomacrogol tamponnée. Cet excipient se rencontre également dans plusieurs spécialités telles que Diprosone® crème, Betnelan V® crème et Locoid® crème. L’utilisation d’une crème tamponnée à pH 5 se justifie pour la stabilité des corticostéroïdes. Dans la pratique, le médecin prescrit par ex.: Crème hydrophile à 0.121% de valérate de bétaméthasone FTM dt x gr. Cette crème contient de l’acide sorbique comme agent conservateur. Le médecin peut demander au pharmacien de la préparer sans agent conservateur (conservation 7 jours). 2) Crème hydrophile anionique. Elle est utilisée pour les substances non compatibles avec la crème au cétomacrogol tamponnée (par ex le crotamiton pour le traitement de la gale). Pour le médecin ça ne change rien, l’intitulé reste le même : crème hydrophile à 10% de crotamiton FTM dt x gr. Cette crème contient des parabens comme agents conservateurs. Le médecin peut demander au pharmacien de la préparer sans agent conservateur (conservation 7 jours). e-news médecin-pharmacien mai 2009 Gel Gel au carbomère. Il remplace le gel au carbopol. Il est utilisé dans les gels hydrophiles. Ex : gel hydrophile à 1% de métronidazole FTM (type Rozex®). Ce gel contient des parabens comme agents conservateurs. Le médecin peut demander au pharmacien de le préparer sans agent conservateur. Attention, il contient également du propylèneglycol, qui peut être irritant sur zone érodée ou fissurée. Le médecin peut prescrire sans propylèneglycol. Pâtes. Les pâtes sont des préparations semi-solides contenant de fortes proportions de poudres pour application cutanée. On trouve dans le FTM : - des formules de pâtes lipohiles, par ex : pâte lipophile à 0,10%, 0,25%, 0,50% ou à 1% de dithranol FTM ou pâte lipophile à 3% de clioquinol FTM. - des formule de pâtes hydrophiles, par ex : pâte à l’eau FTM ou pâte à l’eau à 3% de clioquinol FTM. Emulsions. L’émulsion au cétomacrogol tamponnée et hydrophile anionique sont des émulsions fluides utilisées pour la perméthrine et certains antimycosiques. Ces émulsions contiennent des agents conservateurs (parabens pour l’émulsion hydrophile anionique/ac sorbique pour l’émulsion au cétomacrogol tamponnée). Possibilité de préparation sans agent conservateur (conservation 7 jours, limiter la quantité). Poudres. Dans le FTM, elles sont utilisées pour le traitement des mycoses : éconazol et miconazol nitrate. Elles peuvent être conditionnées en récipients saupoudreurs. Pour de plus amples informations, consultez également le site http://www.qmp.be/ e-news médecin-pharmacien mai 2009