SALAIRES - Confédération Générale des Entreprises de Côte d`Ivoire

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SALAIRES - Confédération Générale des Entreprises de Côte d`Ivoire
Gratuit N° 011
L e b u ll e t i n d ' i n f o r m a t i o n d u s e c t e u r p r i v é i v o i r i e n
Jean-Marie Ackah
Vice-Président de la CGECI
"Nous sommes très préoccupés
par le niveau de compétitivité de
notre industrie et de nos entreprises"
Accès aux marchés publics
Les attentes des PME
Face au Patronat 2015
SALAIRES
CATEGORIELS
Le point sur les
augmentations des salaires
du secteur privé
To ute re p ro d u c ti o n e s t i nte rd i te s a n s l 'au to r i s at i o n d e l a CGEC I ©
La CGECI a donné la Parole
à des candidats à l’élection
présidentielle 2015
www.cge ci.o rg
Millenium Challenge Corporation
Des progrès notables
DOING BUSINESS
Léger récul
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
1
business assistance
un service pour saisir les meilleures
opportunités du marché
SERVICE D’INFORMATION
PROSPECTION
SHOWCASE
Notes Sectorielles
Guides Réglementaires
Panorama de marchés
Analyse potentielle des marchés
Etude de marché
Guide d’Implantation
Relations d’affaires
Evaluation de l’offre
Mission de prospection ou découverte
Salons - Foires
Veille du marché
CGECI Info
Cahier (Recueil ou Catalogue)des Appels d’Offres
Présentation produits
«Vendre en Côte d’Ivoire »
Avec nous partout
Relation presse
Mobile Marketing
Location d’espaces de travail
Nous accompagnons votre développement...
2
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
République de Côte d’Ivoire • Abidjan Plateau
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et de l’Avenue Lamblin • 01 BP 8666 Abidjan 01
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| édito
social et emploi
Dialogue social,
Centrales Syndicales
et Gouvernement
L'EDITORIAL DE
Monsieur Mar MAO
> PRESIDENT DE LA COMMISSION
SOCIALE ET FORMATION DE LA CGECI
> Directeur des ressources
humaines CHEZ uniwax
L
a commission Sociale et Emploi, issue
de la nouvelle réorganisation des commissions de la Confédération Générale
des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI)
est l’émanation de la commission sociale,
formation et emploi dont elle continue
les missions.
Dans cette optique, les membres de cette commission
ont pour mission d’émettre des avis ; conseiller et assister les entreprises membres; entretenir le dialogue
social avec les Centrales Syndicales de travailleurs et
le Gouvernement ; conduire la réflexion pour le compte
du secteur privé sur l’emploi, la protection sociale, les
normes de travail, le travail des enfants, la santé et sécurité au travail, le VIH/SIDA ainsi que sur les programmes
mis en œuvre par les organismes internationaux tels que
le BIT, le PNUD, la Banque Mondiale, l’ONUDI, la Société
Civile, les Groupes Sociaux.
Il s’agit également, pour cette commission, d’assurer la
représentation de la CGECI dans les conseils de gestions
ou conseils d’administrations des structures à caractère
social.
Ainsi, au nombre de ses activités au titre de l’année en
cours, rappelons les négociations avec les organisations
de travailleurs ayant abouti à la signature le 06 Mars
2015, par le Président de la CGECI, de deux protocoles
d’accord, l’un portant sur la revalorisation du salaire minimum agricole garanti (SMAG) et l’autre sur la revalorisation du barème
des salaires miniLe barème des Salaires Minima Catégoriels ma catégoriels
Conventionnels de 1998 laissera place à un conventionnels
de 1998, faisant
autre barème qui fera désormais foie.
suite au décret
du 20 novembre
2013 portant revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), lequel a été consécutif
à la recommandation de la Commission Indépendante
Permanente de Concertation (CIPC) de 2009.
En somme et sans être exhaustif, la commission sociale
et emploi est pour ainsi dire un cadre de réflexion et
d’analyse de tous les sujets en rapport avec le monde
du travail, à travers le dialogue social, à l’amélioration
des relations professionnelles entre travailleurs et employeurs.
Le volet emploi se traduit par l’implication de la CGECI
dans les politiques et programmes qui sont menés par
le Gouvernement en matière de promotion de l’emploi
notamment celui des jeunes.
A ce titre, la Commission Sociale et Emploi représente la
CGECI dans toutes les structures publiques en charge de
l’emploi. Ce fut le cas au sein de l’ex- AGEPE aujourd’hui
Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes,
du Comité Emploi du Ministère d’Etat Ministère de
l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle et au sein du FDFP. Et pour mieux asseoir
son opinion sur ces politiques, la CGECI a initié une étude
sur la définition d’une vision du Patronat en matière de
promotion de l’emploi. Cette étude réalisée par le CIRES,
attend d’être validée.
Les chalenges sont nombreux en cette période de reprise économique et nous nous félicitons des hausses
de salaires enregistrées dans les différentes branches
d’activités et celles à venir pour les secteurs pour lesquels les négociations sont en cours. Ce n’est donc pas
inapproprié de dire que le barème des Salaires Minima
Catégoriels Conventionnels de 1998 laissera bientôt
place à un autre barème, celui de 2015 qui fera l’objet
d’un arrêté du ministre en charge du travail.
La Commission Sociale et Emploi de la CGECI entend
poursuivre ses efforts notamment au sein de la Commission Indépendante Permanente de Concertation
(CIPC) et bien d’autres cadres de concertation pour un
dialogue social fécond entre Patronat et Syndicats de
Travailleurs et Gouvernement, pour conserver la paix
sociale, source de stabilité, de productivité et de compétitivité pour les entreprises
La Tribune du Patronat est une publication de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
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directeur de publication Jean Kacou DIAGOU Rédacteur en Chef Lakoun OUATTARA Secrétaire général de la Rédaction Richard BEUGRé
Rédacteurs Ferdinand N'DRI KOFFI, Zoumanan SANOGO CONCEPTION GRAPHIQUE et Réalisation Olivier TANO
impression Graphicolor Abidjan
TIRAGE 2000 DISTRIBUTION CGECI
Depôt légal N° 10967 du 08 Janvier 2014
Avec la contribution de Edouard LADOUYOU, Gerard KOUADIO, EKOU Paul Arnaud, Helena ARKHURST, Adiko BEHOU
Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de la CGECI ©
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
3
Sommaire
La Tribune du Patronat
édition 2015_#11
03 éDITOrial —
04 | Social et emploi
Dialogue social, Centrales Syndicales et Gouvernement
05 ACTUALITé —
07
05 | Entrepreneuriat africain/ édition de The Tony Elumelu Foundation entrepreneurship
Et de deux pour le Grand Prix de la CGECI
08 | Hausse tarifaire au Port d’Abidjan
Le Ministre des transports suspend les augmentations
09 | Tarif Extérieur Commun (TEC)
07 édition de The Tony Elumelu Foundation
entrepreneurship
Le ministère du Commerce lance une enquête d’impact sur les activités des
acteurs nationaux
Et de deux pour "le Grand Prix" de la CGECI
12 DOSSIERS —
12 | Revalorisation salariale
Le point sur les augmentations des salaires du secteur privé.
14 | Accès aux Marchés Publics
Les attentes des PME
18 | Sachets plastiques
14
Quelques préoccupations demeurent après l’interdiction
22 ENJEUX —
22 | Convention CGECI-AFPI
14 accès aux marchés Publics
Le Président DIAGOU met l’accent sur la formation locale pour
les entreprises
Bonne volonté ou contrainte légale ?
24 | Extension de l’AGOA
Pour 10 ans, le Président Obama donne son aval
25 | Economie et Finances
Le gouvernement ivoirien fière de la collaboration avec le secteur privé pour
l’élaboration du PND 2016-2020
29 | Millennium Challenge Corporation
L’éligibilité de la Côte d’Ivoire à portée de main
32 EVENEMENTS —
22
22 CGECI - AFPI
32 | Face au Patronat 2015
Le secteur privé échange avec des candidats à l'électionn présidentielle
36 | formation
La CGECI à l’école de la mutation
37 | Entreprenariat Jeune
Le Vice-Président Pierre MAGNE invite les lauréats de la Business Plan
Competition 2015 à être des leaders dans leur domaine
Le Président Diagou met l’accent sur la formation locale
pour les entreprises
40 | Groupement d’Intérêts Economiques
50
L’UNEMAF ambitionne de devenir le Patronat du secteur agricole et forestier
42 | Premier symposium des assureurs africains
Plus de 300 assureurs africains à Abidjan
43 | Prix du Patronat pour recherche 2015
La valorisation de la recherche récompensée à hauteur de 31 millions de FCFA
par le Patronat ivoirien
45 | Salon des Produits et Métiers de la Bourse
M. Alain KOUADIO, Vice-Président de la CGECI appelle à la vulgarisation
de l’information boursière
46 Brèves —
46 | Nationale et internationale
50 industrie / eNTREtien exclusif
Jean Marie Ackah, Vice-President de la CGECI
« Porter l’industrie à 40% du PIB »
Port de San-Pédro Conférence sur le C2d Electricité Bourses
Coopération Entrepreneuriat Investissements étrangers
Fuite de capitaux Fraude Economie et Finances
50 zoom sur —
50 | Interview
Jean Marie Ackah, Vice-President de la CGECI
4
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
▶
U E MO A
| Actualité
Douanes et Intégration
Des modalités de traitement,
de préfinancement des opérations
d’exportations de marchandises dans
les Etats membres de l’UEMOA
▲ Les produits agricoles constituent
un part importante des échanges intra-UEMAO.
La Direction Générale des Douanes (DGD) informe l’ensemble du
service et des usagers des dispositifs relatifs aux modalités de traitement,
de préfinancement des opérations d’exportations de marchandises dans
les Etats membres de l’UEMOA.
S
elon une circulaire transmise à la
Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), la DGD rappelle à toutes fins
utiles que conformément aux
termes de l’article 2 de l’annexe
I du règlement N°09/2010/CM/UEMOA portant relations financières extérieures des Etats
membres de l’UEMOA, «tout encaissement
anticipé de recettes auprès d’un-résident en
contrepartie d’une livraison future de marchandises est considéré comme un préfinancement
de ventes extérieures ».
A cet égard, les modalités de traitement ci-après
sont appliquées :
- L’opérateur économique doit déclarer auprès
d’un intermédiaire agréé, dans un délai d’un (1)
- Lorsque les sommes encaissées sont inférieures aux recettes indiquées sur l’attestation
d’exportation de l’article 11 de l’annexe II du règlement, il est exigé de céder les montants restants dus, dans un délai d’un (1) mois à compter
de la date d’exigibilité du paiement
mois à compter de sa date de signature, tout
contrat de vente dont le règlement partiel ou
intégral intervient avant les livraisons des marchandises.
- L’intermédiaire agréé est tenu d’ouvrir à l’opérateur économique un dossier de domiciliation
d’exportation. Tous les paiements reçus dans ce
cadre doivent être enregistrés dans le dossier de
domiciliation ouvert à cet effet.
- L’intermédiaire agréé doit procéder au rapatriement effectif du produit des recettes d’exportation, par le canal de la BCEAO. La cession
des devises à la Banque Centrale est réalisée
conformément aux prescriptions règlementaires en vigueur
- L’apurement du dossier se fait, dès l’expédition
des marchandises, sur la base de l’attestation
d’exportation délivrée par la Douane. L’intermédiaire agréé doit s’assurer avant de clôturer le
dossier de domiciliation que la somme des règlements correspond au montant figurant sur
l’attestation d’exportation.
▲ Zone UEMAO.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
5
Actualité |
DOU A N E S
Douanes
La nouvelle procédure de
remboursement des trop perçus
de droits et taxes de douane
Le Directeur Général des Douanes, le Colonel Major Issa
COULIBALY a rendu publique les modalités de remboursement des trop
perçus de droits et taxes de douanes selon l’arrêté Interministériel N°00004/
MPMB/MPMEF/DGD/DGTCP du 21/05/2015.
L
e Directeur Général des Douanes
communique à l’ensemble du service et des usagers les dispositions
de l'arrêté interministériel fixant les
modalités de remboursement des
trop perçus de droits et taxes de douane.
Aux termes dudit arrêté, les droits et taxes perçus par Administration des Douanes peuvent
être remboursés dans les conditions ci-après:
En cas de renvoi des marchandises au fournisseur;
En cas d'avaries, d'altération ou de non-conformité des commandes;
En cas d'erreur de liquidation.
La procédure de traitement des dossiers de remboursement des trop perçus de droits et taxes
de douane se présente comme suit:
Au niveau de la Direction Générale des
Douanes
Les dossiers de demande de remboursement
sont adressés à la Direction Générale des
Douanes qui procède à leur instruction, dans
un délai de deux (02) mois à compter de la date
6
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
de réception. Ceux-ci devront comprendre les
pièces suivantes:
---
------
Une demande écrite adressée au Directeur
Général des Douanes;
L'original du bulletin de contre liquidation
en trois (3) exemplaires conjointement
visés par l'Inspecteur vérificateur, le Chef
de Bureau et le Receveur Principal des
Douanes;
Le récapitulatif des droits et taxes à rembourser délivré par le Receveur Principal
des Douanes;
L'attestation de versement délivrée par le
Receveur Principal des Douanes;
La déclaration en détail ;
La quittance de paiement des droits et
taxes;
Le bulletin de liquidation.
Après instruction, les demandes de remboursement fondées font l'objet d'un certificat de
remboursement établi en bonne et due forme et
visé par le Directeur Général des Douanes.
Un dossier comprenant le certificat de remboursement et une demande d'engagement de rem-
boursement en procédure simplifiée formulée
par le Directeur Général des Douanes est transmis au Directeur des Affaires Financières du Ministère en charge du Budget pour engagement
et ordonnancement.
Au niveau de la Direction des Affaires
Financières
A la réception de la proposition de remboursement, le Directeur des Affaires Financières du
Ministère en charge du Budget engage et ordonnance la dépense par l'émission d'un mandat
de paiement.
Le mandat de paiement et le certificat de remboursement sont transmis au Contrôleur Financier.
Au niveau de la Direction du Contrôle
Financier
Le Contrôleur Financier procède au visa du mandat de paiement et du certificat de remboursement qui sont transmis au Payeur Général du
Trésor.
Au niveau de la Direction Générale du Trésor
et de la Comptabilité Publique
Le Payeur Général du Trésor comptable assignataire prend en charge le dossier de remboursement et procède au paiement par l'émission d'un
chèque spécial du Trésor.
Toutes dispositions antérieures contraires à
celles de la présente sont abrogées
E n trepre n e u riat africai n
| Actualité
Entrepreneuriat jeunes
Deux des Lauréats de la Business Plan
Competition 2015 de la CGECI cumulent
les récompenses
Le Grand Prix de la Business Plan Competition de la Confédération Générale des Entreprises
de Côte d’Ivoire (CGECI), édition d’Avril 2015, BAKAYOKO Mohamed Lamine, accumule depuis quelques
mois des distinctions au niveau national et international, pour son sens de l’entrepreneuriat.
A
près son sacre par la CGECI, le promoteur du projet
AVVA CAFE est retenu par
le programme Teep du business man Nigerian Tony
Elumelu. Pour la première
édition de Tony Elumelu Fondation Entrepreneurship Programme (Teep), Bakayoko Mohamed a été retenu parmi les 17 jeunes ivoiriens
sur 1000 africains pour être formé à Ota dans
l’Etat d’Ogun du Nigeria et recevoir ensuite un
prix d’une valeur de 5 millions de FCFA dont la
moitié en don et l’autre en prêt.
de son unité de transformation d’Adjamé à la
zone industrielle de Yopougon.
La majorité des 17 candidats ivoiriens dont est
issu BAKAYOKO exercent dans le secteur de
l’agrobusiness. Ce secteur d’activité domine
avec 30% de part. Ils ont tous postulé en janvier dernier à partir du site internet de la fondation. Il rentre donc renforcé de cette formation
parce que, explique-t-il, outre la problématique
du financement souvent évoquée par les entrepreneurs, il y a aussi le besoin de formation.
Son principal objectif, en postulant à ce programme était de pénétrer le plus grand marché d’Afrique, le Nigéria, avec ses 180 millions
d’habitants. La moisson est bonne puisqu’il
s’en sort avec « une commande de 5 tonnes
de café ivoirien, soit le 1/3 de sa production ».
Il annonce d’ailleurs la phase de délocalisation
EFFI Emmanuelle, une autre figure montante
My African Start-up organisée le 26 mai 2015,
au sein de la Maison de l’Entreprise au Plateau
(Abidjan), a permis de retenir dix lauréats. La
grande gagnante, Ange Emmanuelle Effi, est
l’une des candidates vainqueur du concours
de la CGECI Academy 2015. Initiée par Christian
KAMAYOU, en partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
(CGECI), cette première rencontre annuelle
des start-ups africaines grâce aux Assemblées
annuelles de la Banque Africaine de Développement à Abidjan s’est tenue le 26 et 27 mai
2015. Elle a permis aux lauréats de voir leurs
projets acceptés par des investisseurs et par-
Reconnaissance de l’Etat ivoirien
Au plan National et sur proposition du Patronat ivoirien, M. BAKAYOKO Lamine a été
distingué le jeudi 06 août 2015 au Palais Présidentiel au Plateau, par le Chef de l’Etat ivoirien,
Alassane OUATTARA, pour le Prix de l’Excellence. Le lauréat du Prix de l’Excellence 2015,
est reparti avec une récompense de 10 millions
de FCFA dans la catégorie de l’Entrepreneuriat
Jeune.
tenaires financiers africains et de la diaspora.
La lauréate de l’édition 2015, Ange Emmanuelle
EFFI, a gagné le cœur des jurés, pour son projet Crowd SAV’IN qui est une option alternative
d’épargne et de financement de micro-investissements pour les ménages à revenus relativement faible à partir de ses unités ou d’un
compte mobile money.
Comme lots reçus pour sa distinction, EFFI
remporte un séjour en Europe offert par
AIR France- KLM dans le cadre d’une bourse
d’études, avec un accompagnement de HEC
Paris (France) et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse. Aussi, elle
profitera de l’accompagnement des différents
partenaires (l’agence de communication et
relation publique 35°Nord, le cabinet d’avocat
américain ORRICK) et bien d’autres, notamment des lots et outils de MTN (Téléphone
IPhone 6 et accès à Internet) et l’accès au programm Bizzpark de Microsoft.
Le Patronat ivoirien par ses lauréats de la CGECI Academy 2015 (Business Plan Compétition)
distingués au niveau national et international,
vient de confirmer la vision du Président de
la CGECI, Jean Kacou DIAGOU, qui est de promouvoir des « champions nationaux » en matière de création d’entreprises
▲ Le Président de la CGECI,
M. Jean Kacou DIAGOU remet
le prix BPC 2015 au lauréat
Bakayoko Mohamed Lamine.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
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Actualité |
P O R T A U T ONOM E D 'a b i d j a n
Hausse tarifaire
▲ Le Port Autonome d'Abidjan accueille des navires de plus en plus grands.
Le Ministère des transports
suspend les augmentations
Les opérateurs économiques actifs au Port Autonome d’Abidjan
ont subi quelques temps –avant la suspension par le ministre - une hausse
tarifaire à l’import-export de même que de nouvelles facturations appliquées
par les manutentionnaires, consignataires et armateurs. Les réactions ne se
sont pas faites attendre.
P
ar courrier N°00137 du Port
Autonome d’Abidjan (PAA),
les manutentionnaires et armateurs opérant au Port Autonome d’Abidjan ont procédé à
une augmentation tarifaire ainsi
qu’à de nouvelles facturations de surcharges
aux opérateurs économiques. Ces réajustements
portent notamment sur une augmentation
des frais de livraison et de positionnement des
conteneurs à l’import et à l’export, la facturation
d’une surcharge conteneur alimentaire, la facturation d’une surcharge de congestion portuaire
et celle du timbre de voiture.
Réunion de haut niveau
Le Lundi 22 Juin 2015, le Ministre des Transports
convoque à son cabinet une réunion en vue de
statuer sur les nouvelles tarifications susmentionnées. En plus du Ministre Gaoussou TOURE,
étaient présents à cette rencontre, le Directeur
Général du PAA, M. Hien SIE, les représentants
de la communauté portuaire : Bolloré Africa Logistics, DELMAS, ATHENA SHIPING, ABIDJAN
TERMINAL, MATRANCI, SEA INVEST, etc. les représentants du Conseils Café-Cacao, le GEPEX et
l’Union des Grandes Entreprises de Côte d’Ivoire
8
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
(UGECI). Au cours de cette réunion, le Ministre
des Transports a indiqué d’entrée de jeu, que
les augmentations de tarifs et les surcharges
instaurées unilatéralement par les acteurs de
la communauté portuaire sont contraires à la
politique de réduction du coût de la vie prônée
par le Gouvernement. De plus, il a déploré que
ces hausses aient été décidées sans concertation préalable avec le Ministère et l’ensemble
des parties prenantes. En conséquence, le ministre des Transports a exigé des Armateurs et
des Consignataires, la suspension immédiate de
l’augmentation des tarifs de positionnement et
de livraison des conteneurs ainsi que les facturations des deux surcharges et de la lettre de
voiture.
"Les augmentations de tarifs et
les surcharges instaurées unilatéralement par les acteurs de
la communauté portuaire sont
contraires à la politique de réduction du coût de la vie prônée
par le Gouvernement."
La partition du PAA
A la suite, le Port Autonome d’Abidjan a publié
deux communiqués (N° 00137 et N° 002784)
pour demander aux armateurs et manutentionnaires de mettre fin à ces hausses tout en invitant les opérateurs qui auraient subi des pertes
du fait de la congestion portuaire, des baisses de
cadences et/ou du rallongement du temps d’attente, à lui produire les éléments détaillés et chiffrés du préjudice justifiant le relèvement tarifaire.
La réalité du terrain
Certains consignataires, armateurs et manutentionnaires ont refusé d’appliquer sur le terrain,
ces consignes de suspensions. Cela, malgré le
communiqué de la Direction du port qui, en plus
d’instruire les usagers de ne pas s’acquitter de
ces surcouts, spécifiait clairement aux contrevenants qu’ils s’exposent à l’interdiction d’accès
pure et simple au Port Autonome d’Abidjan.
C’est pourquoi, il a été demandé aux usagers de
s’adresser à la direction commerciale du PAA en
cas de difficultés de mise en œuvre.
Porte de sortie
En fin de compte, la Fédération Maritime de Côte
d’Ivoire (FEDERMAR) a publié une note le 29
Juin 2015 demandant à ses membres de sursoir
à l’application de ces mesures d’augmentation
tarifaire bien qu’étant justifiées selon cette Fédération. En effet, les difficultés de circulation sur
le domaine portuaire, saturé, engendrent beaucoup de désagréments dus aux lenteurs causées
par cet état de fait. La FERDERMAR souligne
par ailleurs la mise en place d’une commission
regroupant tous les secteurs en vue de trouver
une solution définitive à ce problème
▶
T arif E x t é rie u r C o m m u n
| Actualité
commerce international
Le ministère du Commerce lance
une enquête d’impact sur les activités
des acteurs nationaux
Le Ministère du Commerce a initié,
dans le cadre de la mise en œuvre du Tarif
Extérieur Commun de la CEDEAO (TEC CEDEAO), une enquête sur les activités des acteurs nationaux.
T
enant compte des impacts que pourraient avoir
le TEC sur les changements de bandes tarifaires,
la CEDEAO a autorisé ses Etats membres à déroger sur un maximum de 177 lignes, en application des mesures complémentaires de protection (Taxe Complémentaire de Protection (TCP) et Taxe
d'Ajustement à l'Importation (TAI)), pendant une période
transitoire de 5 ans, à compter du 1er janvier 2015.
La liste de ces produits devra être transmise à la Commission
de la CEDEAO, conformément aux dispositions du Règlement
C/REG.1/09/13. En vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’établir
une liste efficiente et de bénéficier de cette disposition, le Ministère du Commerce a lancé cette enquête dont les résultats
sont attendus pour le second semestre 2015
▲ M. Jean Louis BILLON Ministre du Commerce.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
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Actualité |
télécom
Téléphonie mobile
Green, Comium et Café Mobile
le gouvernement veut mettre de l'ordre
Le gouvernement ivoirien veut assainir son marché de téléphonie mobile et il envisage en effet, de
réduire à quatre le nombre des compagnies de téléphonie mobile [sept actuellement sur le marché national]. Les dizaines de milliards (environ 91milliards FCFA) de redevances et de taxes non-payés à l’Etat, le non-respect des cahiers
de charges, la mauvaise qualité des services proposés aux clients, l’absence d’activités malgré les licences détenues,
sont entre autres les reproches formulés par le gouvernement à l’endroit des opérateurs indélicats.
Toujours selon le ministre, ces opérateurs ont
échoué dans le respect de la date-limite du 5 mai
2015 qui leur avait été fixée pour s’acquitter de
près de 90 milliards de F CFA, soit 137 millions
d’euros, qu’ils doivent à l’État.
“Nous avons décidé de fusionner ces entreprises
en défaut de paiement pour n’en faire qu’une
seule et même entité que nous allons restructurer tout en cherchant un partenaire technique et
financier pour prendre une participation de 51 %
dans la nouvelle structure” a-t-il expliqué.
Cette solution permet entre autres d’assurer le
remboursement à l’État des taxes non perçues
tout en préservant les emplois au sein des trois
entreprises. “Nous voulons avancer rapidement
et je peux vous dire que nous avons déjà reçu
des offres. Nous allons en discuter pour arriver
à un accord qui profitera autant à l’État qu’au
futur opérateur” a-t-il ajouté.
▲ M. Bruno Nabagné Koné, Ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication.
L
e gouvernement ivoirien veut assainir son marché de téléphonie
mobile et il envisage en effet,
de réduire à quatre le nombre
des compagnies de téléphonie
mobile [sept actuellement sur
le marché national]. Les dizaines de milliards
(environ 91milliards FCFA) de redevances et
de taxes non-payés à l’Etat, le non-respect des
cahiers de charges, la mauvaise qualité des services proposés aux clients, l’absence d’activités
malgré les licences détenues, sont entre autres
les reproches formulés par le gouvernement à
l’endroit des opérateurs indélicats.
Sur les sept opérateurs de téléphonie mobile en
Côte d’Ivoire, seuls trois sont en règle selon les
autorités. En conseil de ministres, le gouvernement a confirmé son intention de faire un nettoyage dans le secteur.
«Le ministère a proposé de réduire le nombre
d’opérateurs et surtout de faire en sorte que les
opérateurs qui ne respectent pas leur cahier de
charges, qui ne sont pas à jour de leurs engagements, progressivement sortent du marché,
pour permettre à ce marché de devenir plus lisible, plus compréhensible, plus fort», a déclaré
le porte-parole du gouvernement Bruno Koné.
“Nous avons décidé de fusionner ces entreprises en défaut
de paiement pour n’en faire qu’une seule et même entité que
nous allons restructurer tout en cherchant un partenaire technique et financier pour prendre une participation de 51 % dans
la nouvelle structure”
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
L’indien BHARTI AIRTEL et le nigérian GLOBACOM figurent parmi les groupes télécoms qui
ont exprimé un intérêt dans une prise de participation éventuelle de ce futur opérateur.
La Côte d’Ivoire, première économie d’Afrique
de l’Ouest francophone, compte 22,9 millions
d’abonnés au téléphone mobile. À la fin du
premier trimestre 2015, Green et Comium détenaient respectivement 787 219 et 651 624
abonnés en Côte d’Ivoire, soit 3,43 % et 2,84 %
de parts de marché. Café Mobile à quant à lui ,
suspendu son activité l’année dernière.
Le gouvernement avait également révoqué le
permis d’exploitation inutilisé détenu par l’opérateur Warid Telecom, basé à Abu-Dhabi
▶
Marc h e S p u b li C S
PROCEDURES DES MARCHES PUBLICS
Union sacrée entre la CGECI, la DMP
et l’ANRMP pour la formation des
PME/PMI
LA MAISON DE L’ EN T REPRISE
Centre de
Développement
des Affaires du secteur
privé ivoirien
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
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Dossiers |
Social et emploi
SALAIRE CATEGORIELS
Le point sur les augmentations
des salaires du secteur privé
Revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels :
l’aboutissement d’un processus de négociation patronat-centrales syndicales.
D
epuis la fin Juin 2015 certains
employés du secteur privé ont
pu constater une hausse salariale sur les salaires minima
catégoriels conventionnels de
1998. Cette revalorisation est la
conséquence des négociations bipartites entre le
Patronat Ivoirien et les Centrales Syndicales.
Historique
Le processus de négociation sur l'amélioration
des conditions de vie des travailleurs a démarré
en 2008, consécutivement aux revendications
des travailleurs, qui portaient entre autres sur:
• La revalorisation de la prime
de transport ;
• La revalorisation du salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG) ;
• La revalorisation des salaires minima
catégoriels conventionnels;
• La revalorisation générale
des salaires;
• La revalorisation du salaire minimum
agricole garanti (SMAG).
Un premier accord est obtenu le 29 juillet 2008
suivi le 1er août 2008 par un arrêté du Ministre
du travail, portant revalorisation de cinq mille
francs (5000F) du montant de la prime de transport qui est passée de :
• 20 000 FCFA à 25 000 FCFA pour la zone
d’Abidjan ;
• 16000 FCFA à 21000 FCFA pour la zone de Bouaké
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
• 12000 CFA à 17 000 FCFA pour les autres zones
Un deuxième accord est intervenu au sein de
la Commission Indépendante Permanente de
Concertation (CIPC) le 2 octobre 2008, sur la
revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), qui n'avait plus connu
d’évolution depuis 1994, date de la dévaluation
du FCFA.
Cet accord qui proposait un SMIG à 60 000
FCFA, fut entériné par un décret pris le 20 novembre 2013, entré en vigueur le 1er janvier 2014.
En ce qui concerne la revalorisation du barème
des salaires minima catégoriels conventionnels
de 1998, des négociations ont été ouvertes en
mars 2010 par les travaux du Comité ad hoc de la
CIPC. Le rapport de ce comité, présenté le 6 avril
2010, a été endossé par la CIPC, lors de sa séance
plénière du 20 juillet 2010.
Le 6 mars 2015, les parties membres de la CIPC
sont parvenues à un accord consigné dans la
recommandation (ci-dessous) signée par les dirigeants des organisations
professionnelles
d'employeurs et de travailleurs
membres.
Conformément à la procédure des négociations du barème des salaires minima catégoriels
conventionnels, les branches professionnelles
ont été invitées à finaliser lesdites négociations
en leur sein par la détermination du taux uniforme à leur appliquer..
RECOMMANDATION DE LA CIPC RELATIVE
AUX NEGOCIATIONS DE BRANCHES
Le 06 Mars 2015, les parties prenantes ont signé
un accord relatif à la revalorisation du barème
des salaires minima catégoriels conventionnels
de 1998.
Les partenaires sociaux signataires de cet accord
sont d’une part, les Organisations d’Employeurs
représentées par la Confédération Générale des
Entreprises de Côte d1voire(CGECI) représentée
par son président M. Jean Kacou DIAGOU ; la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME) représentée par son Président,
Dr. Joseph BOGUIFO (Ces deux organisations
membres de la Commission Indépendante Permanente de Concertation, agissant tant en leurs
noms et qualités qu'aux noms et qualités de leurs
Groupements et entreprises membres).
Le 6 mars 2015, les parties membres de
la CIPC sont parvenues à un accord consigné dans la recommandation (ci-dessous)
signée par les dirigeants des organisations professionnelles d'employeurs et
de travailleurs membres.
Social et emploi
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SALAIRE CATEGORIELS
Et, d’autre part les Organisations Syndicales de
Travailleurs que sont :
• la Centrale Syndicale Union Générale des Travailleurs de Côte d1voire représentée par son Secrétaire Général, M. Joseph EBAGNERIN;
• la Centrale Syndicale, Confédération Ivoirienne
des Syndicats Libres «DIGNITE» représentée par
son Président, M. Elie Boga DAGO;
• la Fédération des Syndicats Autonomes de
Côte d’Ivoire (FESACI) représentée par son Secrétaire Général, M. Dohia Mamadou TRAORE.
Ensemble ils ont examiné la question de la revalorisation des salaires minima catégoriels
conventionnels consécutive à la revalorisation
du SMIG dont le décret d'application est entré
en vigueur le 1er janvier 2014 et du SMAG et
convenus de ce qui suit :
Le taux de revalorisation du barème à fixer dans
chaque branche professionnelle doit être compris entre 5% et 15% ;
Le taux de revalorisation du barème des salaires
minima catégoriels conventionnels doit être
uniforme pour toutes les catégories professionnelles dans chaque branche professionnelle ;
La date de prise d'effet du taux de revalorisation du barème des salaires minima catégoriels
conventionnels ne peut être postérieure au 1er
janvier 2015 ;
Les augmentations octroyées par les entreprises
à l'ensemble de leurs salariés depuis 1998 ainsi que les à valoir sur augmentation légale ou
conventionnelle, sont à prendre en compte pour
le respect du nouveau barème ;
Si du fait de ces augmentations les barèmes sont
atteints ou dépassés, la CIPC recommande aux
entreprises de faire un effort supplémentaire.
Point des négociations de branches :
Les barèmes arrêtés
Les secteurs ayant obtenu un accord
Taux de revalorisation
Secteurs
Banque
11%
Hôtellerie - tourisme
Assurances
11%
Industrie textile
Agricole, élevage et forestier, haras, entreprises de marais salants, d'entretien
et de mise en état des jardins
8%
Production agricole
8%
Entreprises pétrolières de distribution
Taux de revalorisation
9%
8%
Sempa
13%
Secteur de transformation de thon
8,17%
Entreprises pétrolières d'exploration-production
7%
Industrie polygraphique
8%
Industrie Economique-industries extractives et prospection minière-industrie
aumentaire, industrie des
Corps gras industrie chimique et autres
8%
Industrie du bois
8%
Commerce, distribution, négoce et
professions libérales
9%
Gens de maison
Le résultat partiel de ces négociations se présente comme suit :
En application de la recommandation de la CIPC
du 6 mars 2015 portant revalorisation du barème
des salaires minima catégoriels conventionnels
Les secteurs ayant obtenu un accord
Secteurs
de 1998, des négociations de branches ont démarré le 17 avril 2015 et se poursuivent.
Les Employeurs des branches ayant abouti à un
accord sont invités, conformément à la recommandation suscitée, de procéder à l'application
des accords obtenus avec date de prise d'effet
fixée au 1er janvier 2015.
- 2e catégorie: 10% pour
l'harmoniser avec le niveau
du smig actuel.
- De la 3e à la 7e catégorie : 9%
8%
Bâtiment et travaux publics
Gipa/gipame
9%
S’aligne sur les taux déjà obtenu par :
- Industrie mécanique : 8%
- Commerce : 9%
Le gipame /gipa disparaît du nouveau
barème 2015
Sécurité privée
6%
Industrie du sucre
9%
Instituts de recherche
8%
Transport de fonds et valeurs
7%
NB : Les négociations se poursuivent pour les autres secteurs :
- Transport aérien
- Transport maritime
- Auxiliaire de transport
- Nettoyage et insalubrité
En attendant que le document final des négociations soit finalisé et
qu’un arrêté d’extension du Ministre du travail ne soit pris, les Organisations d’Employeurs et de Travailleurs membres de la Commission
Indépendante Permanente de Concertation (CIPC), invitent les entreprises à procéder à l’application des accords ainsi obtenus
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PME / m a r c h é s P u b l i c s
accès aux marchés Publics
Tout change
En cinq points le gouvernement entend donner un second souffle aux PME à travers
le relèvement du seuil des passations des marchés publics de 30 millions de F CFA à 100 millions de FCFA.
C’est un véritable ‘’plan Marshall’’ arrêté par le gouvernement pour booster les Petites et moyennes
entreprises (PME) nationales. Il se résume en cinq points.
A
bdourahmane Cissé, ministre auprès du Premier
Ministre, chargé du Budget a expliqué en détail les
nouvelles mesures de simplification de procédures de
passation des marchés publics prises par l’Etat
de Côte d’Ivoire en faveur des PME. C’était le 16
juillet 2015 à l’immeuble SCIAM au Plateau, au
cours d’une conférence de presse qu’il a co-animée avec ses collègues Jean-Louis Billon du
Commerce, Sidi Touré ministre délégué auprès
du Président de la République chargé de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes
et Anzoumana Moutayé en charge de l’Entrepreneuriat national, de la promotion des PME
et de l’artisanat.
La première mesure a consisté à relever le seuil
des passations des marchés publics de 30 millions de Francs CFA à 100 millions de Francs
CFA pour l’Etat central, l’ensemble des sociétés
et institutions d’Etat à l’exception des collectivités territoriales qui restent à 30 millions de
Francs CFA. Néanmoins, les marchés en
dessous de 100 millions de Francs
CFA restent toujours compétitifs,
a rassuré Abdourahmane Cissé.
A ce niveau, les appels d’offres
seront organisés en interne par
les structures et autres sociétés
Le seuil passe de 30 millions de
F Cfa à 100 millions de Francs
CFA pour l’Etat central.
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
d’Etat toujours dans le souci d’assouplir les procédures d’appels d’offres. Il y a un autre seuil,
celui de l’assujettissement au contrôle a priori
de la Direction des marchés publics qui passe de
100 millions à 300 millions de Francs CFA. Toutefois, ’’ si vous passez un marché en-dessous de
300 millions de Francs Cfa, vous n’avez pas besoin de venir à la direction des marchés publics
pour le contrôle a priori, la signature se fera au
niveau des ministères techniques’’, a-t-il assuré.
La deuxième mesure porte sur l’allègement des
conditions d’exigence et de validité des pièces
demandées lors des appels d’offres. ‘’Par le
passé vous deviez déposer les pièces administratives, notamment l’attestation fiscale et l’attestation sociale, au tout début du processus’’
a rappelé le ministre. Aujourd’hui ces pièces ne
sont exigibles qu’au moment de l’approbation
du marché, selon les explications du conférencier. ‘’Vous n’avez pas besoin de les donner
quand le marché ne vous a pas encore été attribué, on ne vous le demande qu’au moment de
l’attribution si effectivement vous êtes
retenu’’, a-t-il indiqué. Par ailleurs, le
délai de validité de ces pièces a
été revu à la hausse: l’attestation fiscale qui était valable
pour 4 mois l’est désormais
pour 6 mois et l’attestation
sociale qui courait sur 2
mois a désormais une validité de 3 mois. Cependant, a
insisté Abdourahmane Cissé,
‘’ vous avez 15 jours, une fois
que l’offre vous a été attribuée,
pour fournir l’ensemble des documents’’ au
risque de voir le marché réattribué.
Le troisième point porte sur la caution provisoire. Par le passé il était requis une caution
provisoire qui oscillait entre 1 et 3% de la valeur
prévisionnelle des travaux lorsqu’une PME soumissionne à un appel d’offre. Cette fenêtre a été
réduite entre 1 et 1,5% a annoncé le ministre
en charge du Budget. Autre bonne nouvelle,
a-t-il poursuivi, le gouvernement a souhaité
qu’un quota de 20% de la valeur prévisionnelle
des marchés sur chacune des sociétés d’Etat
et de l’Etat central, notamment au niveau des
ministères et institutions, soit cédé aux PME.
Cette mesure n’est pas obligatoire, a fait savoir
l’orateur, ‘’toutefois, un rapport annuel sera fait
en Conseil des ministres pour voir quels sont
les ministères et institutions de l’Etat qui respectent cette disposition’’.
Enfin, le cinquième point: une marge de préférence a été introduite pour inciter les entreprises
à faire de la sous-traitance. ‘’Toute entreprise
qui affecte 30% de la valeur prévisionnelle de
son marché à des PME locales bénéficie d’une
marge de préférence de 5%’’, a relevé le ministre
auprès du Premier Ministre, chargé du Budget.
Toutes ces mesures ‘’incitatives’’ visent, selon
les 4 membres du gouvernement qui ont pris
part à cette conférence, à faire en sorte que les
PME participent pleinement au développement
du pays et soient compétitives à l’international.
Notons qu’en Côte d’Ivoire les PME représentent 80% des entreprises formelles. Mais
malheureusement, elles ne constituent que
moins de 20% du Produit intérieur brut (PIB)
PME / m a r c h é s P u b l i c s
| Dossiers
accès aux marchés Publics
L’accès des PME ivoiriennes aux marchés
publics : bonne volonté ou contrainte légale.
Pour M. AMISSAH Kouamenan
Joseph, le Président du Mouvement des Petites et Moyennes
Entreprises de Côte d’Ivoire
(MPME) : ‘’Le problème, c’est que
le gouvernement ivoirien prône la
bonne volonté des grandes entreprises adjudicataires en matière de
sous-traitance, plutôt que d’user de
la contrainte légale’’.
E
n proposant, diverses mesures
pour la simplification de l’accès
des PME aux marchés publics,
le gouvernement ivoirien décide
de mettre ses pas dans ceux des
grandes nations, qui conçoivent
des politiques contribuant efficacement à leur
développement socio-économique.
On se souvient que, le 30 juillet 1953, le congrès
américain votait le «Small Business act », une loi
visant à favoriser la compétitivité des Petites et
Moyennes Entreprises dans le tissu économique
qui, entre autres mesures, leur facilite l’accès aux
marchés publics en leur réservant entre 23 et
40% de la commande publique, soit environ 100
milliards de dollars US, de contrats annuels. Les
résultats incontestables de cet interventionnisme
étatique, dans l’une des économies les plus libérales, ont fini par convaincre une Europe, restée
longtemps réticente à la mise en œuvre de régimes préférentiels qui, selon elle, transgresseraient les accords commerciaux et fausseraient
le jeu de la libre concurrence. En juin 2008, est
adopté le « le small business act» européen.
La discrimination positive dans l’accès aux marchés publics est l’une des meilleures méthodes, sinon la seule, susceptible d’améliorer durablement
la situation des Petites et Moyennes Entreprises
dans les économies modernes, corrigeant au passage, le tort qu’elles ont toujours subi, en silence.
En effet, il était d’un absurde paradoxe que les
PME, dont toutes les expertises s’accordent à
dire qu’elles sont les poumons des économies nationales, ne puissent bénéficier que d’une infime
partie des marchés publics, des miettes.
La faute n’incombe pas nécessairement aux gouvernements, mais, il est de leur responsabilité
d’y remédier. Pour en garantir la transparence et
l’efficacité, les marchés publics, marchés d’intérêt
général, ont fini par s’empétrer dans un léga-
▲ M. Joseph AMISSAH,
Président du Mouvement des
Petites et Moyenne Entreprises
des Côte d'Ivoire.
lisme complexe et dans un formalisme quelque
peu impétueux, écartant ipso-facto, ceux qui ne
pourraient tenir la compétition ; autrement dit, la
quasi-totalité des PME, avec toutes les difficultés structurelles, infrastructurelles et financières
qu’on leur connait.
Bonne volonté ou contrainte légale.
En l’état actuel de leur développement, les PME
ivoiriennes ne sauraient être compétitives dans le
jeu des marchés publics, surtout dans un contexte
où l’accès aux dits marchés se communautarise
(espace UEMOA) et s’internationalise.
attention particulière, à savoir, celles portant
sur la marge de réservation des marchés et,
la marge de préférence pour la sous-traitance. Ces deux (02) mesures constituent à
n’en point douter la pierre angulaire de cette
politique gouvernementale. Mais, elles sont
aussi des plus confligènes. Les marges de
réservation ou de sous-traitance offrent aux
PME un portefeuille d’émulation de plusieurs
centaines de milliards de F.cfa. Un tel portefeuille va certainement aiguiser les appétits
voraces de nombreux opportunistes
Pour aider ses PME à accéder aux marchés publics, le gouvernement ivoirien a identifié cinq (05)
obstacles, auxquels il apporte cinq (05) solutions
importantes. Deux (02) d’entre elles méritent une
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
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PME / m a r c h é s P u b l i c s
accès aux marchés Publics
Les batiments et Travaux publics
constituent l'essentiel des marchés
publics en Côte d'Ivoire.
Ces marges permettront, comme le souligne le gouvernement, à nos PME
d’améliorer leurs capacités techniques aux côtés des grandes entreprises
pour être à même, dans le futur, de réaliser les marchés toutes seules. Le
gouvernement devra donc aller bien au-delà des déclarations d’intention,
et afficher sa ferme résolution de rendre effectif, l’octroi des marges ainsi
visées, le tout dans un cadre réglementaire permettant une application
scrupuleuse. Pour ne pas heurter les sensibilités juridiques des puristes de
la libre concurrence, le gouvernement ivoirien prône la bonne volonté des
autorités contractantes et des grandes entreprises adjudicataires, plutôt
que la contrainte légale.
Il ne devra cependant pas hésiter à faire les réformations qui s’avéreraient
nécessaires pour l’effectivité et l’efficacité de ses mesures, dans le but de
rassurer les PME, en vue de leur plus grande implication dans les marchés
publics.
Manque d’intérêt des PME
De nombreuses PME n’accordent pas d’intérêt majeur aux marchés publics parce qu’elles craignent d’être prises dans le piège de marchés complexes, qui mobilisent quasiment toutes leurs ressources et leur font subir
les péripéties du fait du prince, en l’occurrence au moment des paiements.
Dans la loi portant orientation des PME, l’Etat s’engageait, outre l’accès
aux marchés publics, à assurer un appui multiforme en vue d’accroître
leur compétitivité dans le management et le financement pour l’exécution desdits marchés. Le gouvernement leur ouvre ainsi grandement les
portes de la commande publique. Reste à les convaincre qu’elles y seront
effectivement soutenues et bien traitées, chose qui, assurément, les amènerait à prendre un élan de patriotisme économique sur les sentiers de
l’émergence
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
| Dossiers
douanes
Dédouanement des marchandises
Une étude recommande de ramener le délai
moyen de passage portuaire à 10 jours
Dans le cadre du Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration Régionale (PACIR), la Direction
Générale des Douanes a confié à l’Observatoire des Opérations de la Célérité des Opérations de Dédouanement
(OCOD), l’exploitation du logiciel de l’Etude sur le Temps Nécessaire à la Mainlevée des Marchandises en Douane
de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD). Ce logiciel permet de mesurer le temps des opérations de dédouanement qui s'écoule entre l’arrivée de la marchandise et la mainlevée, afin de déterminer dans quelle partie
du processus existent des limites, leurs natures et motifs.
▲ Le graphique ci-dessous donne un résumé des délais moyens mis part étape.
DELAI MOYEN DE PASSAGE PORTUAIRE A ABIDJAN :
24 JOURS
0
5
10
15
20
25
30
(Nombre de jours)
■ Arrivée du Navire - Etablissement de la déclaration : 9 jours
■ Etablissement de la déclaration - Dépôt de la déclaration en douane :
2 jours
■ Contrôles douaniers et Délivrance du BAE : 7 jours
Graphique: Synthèse du délai de passage portuaire
D
Source : Données d’enquête de l’Etude sur le Temps Nécessaire à la Mainlevée des
Marchandises en Douane
u 7 au 19 juillet 2014, l’OCOD a
conduit la première étude, avec
l’appui technique de l’Organisation Mondiale des Douanes. La
cérémonie de restitution des
résultats de cette étude s’est
déroulée le 30 juin 2015, à la Maison de l’Entreprise, siège de la Confédération Générale des
Entreprises (CGECI).
frais supplémentaires qui grèvent le coût de la
vie et mettent à mal la compétitivité du port.
Selon l’étude, les causes de ces délais sont variées et tiennent à :
Il ressort de l’étude que le délai moyen de passage portuaire à Abidjan est de 24 jours reparti
comme suit :
•
•
•
•
•
Arrivée du Navire - Etablissement de la
déclaration : 9 jours
Etablissement de la déclaration - Dépôt
de la déclaration en douane : 2 jours
Contrôles douaniers et Délivrance
du BAE : 7 jours
Délivrance du BAE–Livraison des marchandises : 6 jours.
Toutefois, il convient de signaler que des délais
plus longs vont jusqu’à 3 mois, engendrant des
•
•
•
•
•
•
la difficulté d’obtention des documents
requis pour les opérations de dédouanement (certificats de valeurs (CIVIO, AV,
RFCV), certificats de salubrité, certificats
phytosanitaires,..) ;
le manque de coordination entre les opérateurs économiques et les services des
bureaux du port lors des visites ;
la non-traçabilité dans le SYDAM WORLD
des transactions des parties prenantes
non-douanières ;
la multiplicité des documents administratifs exigés qui rend le dédouanement
tributaire des autres administrations ;
l’éparpillement géographique des intervenant ;
l’insuffisance des moyens logistiques des
manutentionnaires et des transporteurs ;
les contestations de la valeur par les
•
opérateurs ;
l’amateurisme de certains opérateurs
économiques.
L’OCOD, à la fin de cette étude propose de faire
ramener le délai moyen de 24 à 10 jours.
A cet effet il recommande, notamment la poursuite de la mise en œuvre du Guichet Unique du
Commerce Extérieur (GUCE), d’intégrer dans
le SYDAM tous les intervenants de la chaine de
dédouanement, de cartographier et de vulgariser les procédures de dédouanement auprès
des opérateurs économiques.
Sur ce dernier point, l’OCOD se propose, en partenariat avec la Direction Générale des Douanes,
de mettre en place un centre de formation à l’attention des agents des douanes et des opérateurs économiques. Il est prévu que ce centre
démarre ses activités au cours du mois de septembre 2015, par une formation sur le Tarif Extérieur Commun de la CEDEAO
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Dossiers |
industrie
C G ECI ACADEM Y
Sachets plastiques
▲ Espace de stockage de déchets plastiques.
Quelques préoccupations
demeurent après l’interdiction
Après les nombreux rebondissements qu’a connus la gestion
du dossier des sachets plastiques, il semble que l’on ne soit toujours
pas sorti de l’auberge. En effet, selon les dispositions du dernier texte relatif
à l’interdiction des sachets plastiques, en l’occurrence, le décret n° N° 2014844 du 17 décembre 2014 modifiant les articles 2 et 7 du décret n02013-327
du 22 mai 2013, portant interdiction de la production, de l'importation, de la
commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques,
les industriels de la filière doivent se munir d’une autorisation délivrée par les
Ministères du Commerce, de l’Industrie et des Mines et de l’Environnement
pour la production de sachets biodégradables ou non.
M
ceci afin de faciliter les échanges commerciaux.
ais ce que ce texte ne
mentionne pas, est que
Une attente qui est loin d’être une réalité sur le
terrain ; Il se trouve que tous les industriels de la
la durée de validité de
ces autorisations est de
filière (Producteurs et utilisateurs), qu’ils soient
visés par la mesure d’interdiction ou non, sont
trois (03) mois. Une telle
systématiquement invités à se munir d’une ausituation pourrait sérieusement freiner l’élan industriel du secteur. Pourtorisation pour la production de sachets plastiques.
tant, lors des négociations avec les autorités en
charge du dossier, il était question que les autoDevant cette situation, le secteur privé entend
risations délivrées aux opérateurs
aient au minimum un délai de validité d’un (1) an ou de trois (03) ans.
De plus, le secteur privé, lors de
(Producteurs et utilisateurs), qu’ils soient
ces rencontres, a indiqué que les
industriels produisant des embalvisés par la mesure d’interdiction ou non,
lages plastiques non visés par le
sont systématiquement invités à se munir
champ d’application de la mesure
d’une autorisation pour la production de
d’interdiction, pouvaient en toute
liberté continuer leur production
sachets plastiques.
et ne pas être astreints à toute
demande d’autorisation préalable ;
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
saisir les autorités afin que la question de la durée des autorisations de production des sachets
plastiques connaisse une solution durable. Aussi,
le secteur privé entend -il proposer aux autorités
la fin des procédures de demande d’autorisations pour les industriels de la filière non visés
par le champ d’application des mesures concernées ; ceci afin d’éviter le risque imminent de ralentissement de l’activité économique.
Historique
Suite à l’entrée en vigueur de la mesure d’interdiction des sachets plastiques sur le territoire
ivoirien par le gouvernement, le secteur privé
avait à l’époque tiré la sonnette d’alarme et surtout proposé une série de mesures pour atténuer
les pertes naturellement prévisibles en termes de
disparition pure et simple d’entreprises industrielles productrices ou utilisatrices de sachets
plastiques et la perte de chiffre d’affaires pour
les entreprises utilisatrices de sachets plastiques
(Ex : secteur agro – industriel). Mais aussi la
mise au chômage technique des travailleurs des
entités industrielles concernées et l’impossible
recouvrement des créances par les banques auprès des entreprises du secteur plastique ayant
contracté des emprunts bancaires.
Cependant, le décret N°02013-327 du 22 mai
2013 (abrogé depuis, après plusieurs report de
mise en application) portant interdiction de la
production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques, avait pris
tout le monde de court puisqu’il interdisait
purement et simplement sur le territoire
ivoirien, la production de sachet plastique
quel que soit la taille ou la nature.
Réaction
Au vu des conséquences que ce décret
pourrait engendrer sur l’industrie du
industrie
| Dossiers
Sachets plastiques
plastique, le secteur privé a immédiatement réagi en proposant dans le cadre du comité mixte
Etat –secteur privé mis en place par le Premier
Ministre, une série de mesures à travers un document stratégique dénommé « Mémorandum
du Secteur privé sur les sachets plastiques ». Ce
mémorandum propose la préparation d’un nou-
l’exemption par le texte nouveau des emballages
primaires et secondaires servant au conditionnement des produits manufacturés à l’intérieur de
l’usine (utilisateur) etc. Il s’agissait en plus de la
validation du projet de récupération des sachets
plastiques usagers dans tout l’espace territorial
en vue de leur revente aux industriels de la filière
plastique (installation de kiosques). Enfin, la signature d’une convention de rachats des sachets
plastiques usagers entre le Gouvernement et les
industriels du secteur.
Nouveau décret et nouvelle confusion
Dans l’objectif de soulager le secteur de la production des sachets plastiques, le Décret N° 2014844 du 17 décembre 2014 modifiant les articles 2
et 7 du décret n02013-327 du 22 mai 2013 portant
interdiction de la production, de l'importation, de
la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques, interdit en son
article 2 nouveau, la production, l'importation,
la commercialisation, la détention et l'utilisation
de tous sachets plastiques en polyéthylène basse
densité ou tous autres polymères synthétiques,
d'épaisseur inférieure à trente microns, ayant
des dimensions inférieures en longueur à 350
millimètres et en largeur à 200 millimètres, non
étiquetés avec les mentions suivantes : l'identité
du fabricant, les spécifications techniques telles
que le matériau, l'épaisseur, la résistance en
poids, la durée de vie en mois, la mention «Biodégradable» ou « Oxobiodégradable », et dont
les destinations sont les suivantes : sachet de
caisse pour les grandes surfaces, grossistes et
détaillants, sachet d'emballage des denrées alimentaires utilisé dans la restauration de rue et
dans la distribution d'aliments vendus sur la voie
publique, sachet d'emballage secondaire utilisé
par les individus pour le transport et la protection
de tous types d'articles et de marchandises.
Quant à l’article 7 nouveau, il spécifie que le ministre chargé de l'Environnement, le ministre
chargé de l'Industrie, le ministre chargé du Commerce et le ministre chargé du Budget peuvent,
à titre exceptionnel par arrêté conjoint, autoriser
l'utilisation de sachets plastiques biodégradables
ou non, tels que prévus à l'article 2 ci-dessus.
Par ailleurs, la question des exportations ne figure
nulle part dans ce décret alors qu’il s’agit ici d’un volet
important de l’activité des entreprises industrielles.
veau décret d’interdiction des sachets plastiques
offrant aux producteurs et aux utilisateurs certaines alternatives notamment la possibilité pour
les industriels de produire des sachets plastiques
ordinaires pour le marché extérieur ; ou encore
L’application de ce décret n’a pas entièrement
donné satisfaction aux intervenants du secteur
qui mentionnent notamment les confusions
qui naissent au niveau des dérogations qui deviennent une véritable préoccupation pour les
industriels dans leur ensemble, d’autant plus que
les dérogations pour les sachets non interdits ne
se justifient pas. Aussi, les dérogations sont attribuées aux producteurs de sachets plastiques
sur des bases qui ne sont pas clairement définies.
Par ailleurs, la question des exportations ne figure nulle part dans ce décret alors qu’il s’agit ici
d’un volet important de l’activité des entreprises
industrielles. (Sans oublier l’interrogation sur le
ramassage des déchets plastiques recyclables qui
sont collectés en quantité insuffisante pour les
industriels).
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
19
Dossiers |
industrie
C G ECIC G
ACADEM
ECI ACADEM
Y 201Y
5
Sachets plastiques
Néanmoins, en cas de
fraude avérée d’un industriel
en Côte d’Ivoire, aucune
intervention en faveur de ce
dernier ne sera acceptée
(Premier Ministre)
▲ Décharge publique lieu de collecte des sachets plastiques.
Le principal problème dans l’application des dispositions d’interdiction des sachets plastiques
est l’interprétation du décret d’interdiction et
sa mise en œuvre, notamment le type de sachet
plastique ordinaire interdit, les emballages primaires et secondaires servant au conditionnement des produits manufacturés à l’intérieur
de l’usine, les activités agro-alimentaires faisant
partie de la catégorie d’exemption (Agricole, militaire, médicale, guerre, salubrité), les produits
(sachets plastiques) destinés à l’exportation, les
contrôles des entreprises et la procédure d’octroi de dérogations aux domaines d’exception.
Toutefois, le principe de l’interdiction de production des sachets d’eau est admis.
Nouveau consensus……mais !
Suite donc aux diverses préoccupations exprimées par les industriels du secteur privé sur l’application de la mesure d’interdiction des sachets
plastiques, le 03 février 2015, s’est tenue une réunion à la primature en présence des Ministres
en charge respectivement de l’environnement,
de l’Industrie et du Commerce, présidée par le
20
LA TRIBUNE DU PATRONAT
Premier Ministre, M. Daniel KABLAN Duncan.
Au cours de cette rencontre, les industriels du
secteur privé ont recommandé que les projets
de textes élaborés par le Comité paritaire Etat –
Secteur privé sur les sachets plastiques, qui précise le type de sachets interdits, les conditions
encadrant les exportations, les usages internes
et externes, les domaines d’exclusion, soit soumis au Gouvernement pour adoption. Le secteur privé a souhaité également qu’il soit partie
prenante de l’organisation et l’exécution des
contrôles effectués par les services de contrôles
et de répression, dans un souci de concertation
permanente.
En réponse, les membres du Gouvernement en
charge du dossier ont donné des éclaircissements sur certaines mesures. On retient que les
emballages primaires pour l’industrie ne sont
pas concernés par la mesure d’interdiction et
que l’exportation est autorisée pourvu qu’il y ait
une traçabilité et le respect de la législation du
pays de destination. Aussi, les caractéristiques
des sachets plastiques visés à l’article 2 du décret
du 17 décembre 2014 sont-elles cumulatives. Les
> éd ition 2 01 5 _ #011
collaborateurs du premier ministre ont expliqué
que les contrôles dans les unités de production
doivent être organisées et bien définies. Quant
aux contrôles aux frontières, ils seront renforcés
pour contenir l’afflux des sachets. Néanmoins,
en cas de fraude avérée d’un industriel en Côte
d’Ivoire, aucune intervention en faveur de ce
dernier ne sera acceptée (Premier Ministre). La
question du ramassage des déchets plastiques
est revenue comme une priorité pour régler la
question de l’insalubrité et les mairies devront
être impliquées afin que la population ait le réflexe de vendre les sachets.
…Mais !
A ce jour, les préoccupations se centralisent
sur les dérogations qui ne se justifient toujours
pas pour les sachets dont la fabrication est autorisée. De plus, ces dérogations doivent être
renouvelées tous les trois mois. De quoi freiner
sérieusement l’élan des industriels qui, pour ce
faire, ne peuvent envisager de gros investissements à long terme
C O M M I S S I ON
DOUANE,
INTÉGRATI ON
RÉGI ON AL E
ET
TRAN S P O R T
Informer et accompagner
les entreprises sur les questions
de Douanes, d’Intégration
Régionale et de Transport
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
21
Enjeux |
Convention
CGECI - AFPI
Le Président Diagou met l’accent sur
la formation locale pour les entreprises
Le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Kacou
DIAGOU, a affirmé le 21 juillet 2015, que la CGECI compte mettre l’accent sur la formation locale des entreprises du
secteur privé ivoirien, afin de les rendre plus compétitives au niveau sous régional.
"L
a Côte d’Ivoire se
positionne comme
un hub et il faut des
personnes formées
sur place. Nous
souhaitons
être
l’Allemagne de la sous-région, pour cela nous
devons faire en sorte que la formation soit au
bénéfice de nos entreprises. Merci de nous
accompagner", s’est exprimé M. DIAGOU, lors
de la signature de la convention entre la CGECI
et l’Association de Formation Professionnelle
Pour l’Industrie (AFPI) de Lyon, pour des formations dans le secteur industriel, en présence
du Vice-Président de la CGECI, M. Jean Marie ACKAH, du Directeur Général M. Lakoun
OUATTARA, et d’une délégation française de
l’AFPI, composée de M. Fabien MAUDY, M.
Jean Marie FRANCOIS et M. Stéphane MONNET.
Le Responsable de la délégation française, M.
Fabien MAUDY, Président du Groupe MG, a
remercié la CGECI pour la confiance placée en
elle, afin de remédier à la problématique de la
formation en interne. Il a promis former des
hommes adaptés au marché et n’a pas manqué
de signaler la relation entre le Patronat français
et la Côte d’Ivoire, qui date de plusieurs années.
Le Vice-Président de la CGECI, M. Jean-Marie
ACKAH, représentant le secteur industriel, a
quant à lui posé le problème du manque de
compétences et du manque d’ouvriers quali-
▲ De la gauche vers la droit M. Jean Marie Ackah - Vice-Président de la CGECI, M. Fabien Maudy, Chef de la déléguation
française. M. Jean Kacou Diagou - Président de la CGECI.
“Le développement des métiers industriels constitue
la raison de ce partenariat"
fiés, au niveau du secteur industriel ivoirien. Il
a souhaité que ce partenariat facilite la relance
du secteur industriel.
Faisant l’historique du partenariat entre l’AFPI
et la CGECI, le Directeur Général de la CGECI,
M. Lakoun OUATTARA, a expliqué qu’il date
de 15 ans et avait connu un arrêt du fait de la
crise qu’a connu la Côte d’Ivoire. Il a expliqué
également que le développement des métiers
industriels constitue la raison de ce partenariat.
Selon lui, le problème majeur en Afrique est le
déficit de compétences.
L’AFPI a pour mission principale d’accompagner les entreprises afin d’améliorer leur
performance par le développement des compétences et des méthodes d’organisation. Les
domaines de formation sont entre autres,
l’organisation industrielle, la méthode industrielle, le Lean, la chaudronnerie, la soudure
et la maintenance industrielle. En France, elle
forme chaque année plus de 4500 salariés
de la formation continue et 1500 jeunes en
apprentissage du niveau CAP au niveau ingénieur, et professionnalise près de 350 jeunes en
contrat en alternance ayant pour objectif une
des 250 certifications professionnelles de l’industrie (conducteur d’équipement industriel,
technicien de maintenance, agent logistique,
technicien qualité, responsable d’équipe …)
▲ L'ensemble des participants à cette rencontre.
22
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
doing business
| Enjeux
Environnement des affaires
L'expérience de
Singapour et de la Géorgie
partagée avec la Côte d'Ivoire
▲ Singapour
L’Atelier Gouvernemental organisé le 16 juillet 2015 à Abidjan a
consacré l’adoption d’une Charte pour l’amélioration de l’environnement des
affaires en Côte d’Ivoire.
A
u cours des travaux, les
membres du Gouvernement
ivoirien, avec à leur tête, le
Premier Ministre, M. Daniel
Kablan Duncan, ont partagé
l’expérience de Singapour
et de la Géorgie, en matière d’amélioration du
cadre des affaires. En effet, ces deux pays font
partie des meilleures économies au classement
Doing Business du Groupe de la Banque Mondiale en occupant respectivement la 1ère et la
15è place au niveau mondial.
Les cabinets KDI Asia de Singapour et Reformatics de la Géorgie (spécialisés dans le conseil
d'entreprise sur la croissance économique et les
réformes de l'environnement des affaires) ont
été sollicités pour animer cet atelier qui a permis
de renforcer les capacités des Ministres en vue
de leur faciliter la conceptualisation et l’appropriation du processus d’amélioration de l’environnement des affaires.
Au terme des échanges, le Chef du Gouvernement s’est félicité de la qualité de la formation et
des conseils de ces deux cabinets de réputation
mondiale. « C’est important de savoir le chemin
suivi par ces deux pays » a commenté M. Duncan.
Pour l’heure, les actions de réformes mises en
œuvre par le Gouvernement ont permis à la
Côte d’Ivoire de se classer durant deux années
de suite, dans le top 10 des meilleurs pays réformateurs au monde. Mais au classement global,
le pays occupe le 147e rang mondial. «Notre objectif, c’est d’être classé parmi les 50 meilleurs
pays au monde dans le rapport Doing Business»
a rappelé le Premier Ministre.
L’organisation par le CEPICI de cet atelier répondait au souci d’impliquer davantage les plus
hautes autorités du pays dans le cadre des stratégies d’amélioration de l’environnement des affaires en leur faisant partager les meilleures pratiques mises en œuvre dans les autres régions
du monde. Selon le Directeur Général du CEPICI,
M. Emmanuel Essis, « dans ces pays, l’amélioration du climat des affaires, plus qu’une stratégie
ou une politique, est une philosophie de développement ». Et cela passe entre autres, par «
une volonté active au plus haut niveau ; un lea-
dership fort; une coordination en un seul point
et une responsabilisation des actions ; une appropriation et une implication des gouvernants
; une implication des administrations publiques
et du secteur privé ».
Dans cette Charte, ils s’engagent à « pérenniser
le processus de simplification, de rationalisation
et de dématérialisation des processus administratifs pour la délivrance d’un service public de
qualité, dans la transparence, la célérité et l’efficacité ». Ils entendent également « poursuivre et
renforcer les efforts en vue de créer des bases
de données sécurisées et fiables qui permettent,
à terme, de ne plus exiger du citoyen dans son
interaction avec l’administration, des documents ou informations précédemment produits
ou délivrés par l’Administration publique ».
Il convient de souligner que les associations
professionnelles telles que la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI)
et les partenaires au développement ont également pris part à cette session de formation qui
s’est étendue par la suite aux différents acteurs
de l’environnement des affaires, à savoir : les
administrations publiques, parapubliques et le
secteur privé. Les travaux se sont déroulés sous
le thème : « Amélioration du climat des affaires
et défis de l’émergence : quelles stratégies gouvernementales comme levier pour l’émergence
de la Côte d’Ivoire ? ».
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
23
Enjeux |
agoa
Extension de l’AGOA
Obama
▲ Barak Obama, Président des Etats-Unis.
donne son aval pour 10 ans
La Trade Preferences Extension Act de 2015 : (Texte de loi sur
les Préférences commerciales, a été reconduit pour dix ans, jusqu’à fin
septembre 2025) de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), a reçu
l'aval de Barack Obama.
L
e président américain a en effet apposé sa signature sur ce
texte de loi lors d'une cérémonie
qui s'est déroulée à la Maison
Blanche le 1er juillet 2015.
S'adressant à un parterre composé de hautes autorités de l'administration américaine, dont l'United States Trade Representative, Michael Froman et des membres influents
du Congrès, ayant joué un rôle de premier
plan pour l'introduction et l'adoption du texte
concernant le renouvellement de l'AGOA pour
une période de dix ans, le président Obama s'est
d’emblée félicité du fait que ce soit « a truly bipartisan bill signing ».
Parlant spécifiquement de la Trade Preferences
Extension Act, qui fait également provision pour
une assistance aux travailleurs américains affectés par des traités commerciaux, il a souligné
24
LA TRIBUNE DU PATRONAT
que l'AGOA a eu un « strong bipartisan support
» depuis plusieurs années déjà et que ce texte
de loi a permis d'ouvrir des marchés en Afrique
pour les entreprises américaines tout en facilitant la tâche des entreprises africaines désirant
vendre leurs produits aux Etats-Unis.
Le président américain a fait ressortir qu'il n'a
pas été facile de faire approuver les textes de loi
par le Congrès. « I would not be signing these
bills if I was not absolutely convinced that these
pieces of legislation are ultimately good for
American workers. I would not be signing them
if I wasn’t convinced they’d be good for American businesses. I would not be signing them if I
did not know that they will give us a competitive
edge in this new economy, and that new economy cannot be reversed. We have to embrace
it », a-t-il ajouté. Dans les milieux de l'administration américaine, on se réjouit de l'adoption du
> éd ition 2 01 5 _ #011
texte portant sur l'extension de l'AGOA jusqu'à
2025. « For 15 years, the African Growth and
Opportunity Act has provided tangible economic benefits and opportunities to sub-Saharan
Africa by helping African companies improve
their competitiveness and in building a strong
private sector », fait-on remarquer.
Le texte de loi, précise-t-on, fait provision pour
des mesures incitatives afin que les pays bénéficiaires puissent adopter des politiques de
bonne gouvernance favorisant la croissance, la
protection des droits de l'homme ainsi que les
droits des travailleurs. Le texte de loi offre à
l'administration américaine le droit d'enlever, de
suspendre ou de limiter les bénéfices si un des
pays d'Afrique subsaharienne concernés ne se
conforme pas aux critères d'éligibilité.
Le plus dur reste à faire
Avec l'adoption de la Trade Preferences Extension Act, une réflexion en profondeur doit être
engagée sur les voies et moyens pouvant permettre à la Côte d’Ivoire d'en tirer le maximum
d'avantages. Notamment en termes de volume
d’exportation dans la mesure où les commandes
américaines sont particulièrement exigeantes
en qualité et hygiène mais surtout en volume.
Il s’agit de satisfaire des quantités gigantesques
aux importateurs américains et cela de façon
constante sur des années. Un défi qui est loin
d’être gagné par les producteurs et les unités de premières transformations ivoiriennes,
contrairement aux pays asiatiques. Les discussions doivent donc être relancées au niveau de
la Commission AGOA-CI et de ses organes afin
d’adopter la Stratégie Nationale d’accès au marché américain
PND
| Enjeux
programme national de développement
Le gouvernement ivoirien fier de sa
collaboration avec le secteur privé dans
l’élaboration du
PND 2016-2020
Le représentant du Premier ministre, AHOUA N’Doli Théophile,
directeur de cabinet du Premier ministre, a affirmé lors d’une des rencontres
à la Maison de l’Entreprise au Plateau, la satisfaction du gouvernement de la
collaboration entre le secteur public et le secteur privé, pour l’élaboration du
PND 2016-2020, en cours.
"L
e gouvernement est
fier de la collaboration avec le secteur
privé. Le secteur privé est le moteur de
la croissance économique devant aboutir à l’émergence 2020 grâce
notamment au PND et nous sommes à une
étape importante de l’élaboration de ce plan",
s’est exprimé M. AHOUA, lors de la cérémonie
d’ouverture de l’atelier de restitution et de validation du diagnostic du PND 2016-2020, en
présence d’une forte représentation du secteur
privé.
Selon le représentant du Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte
d’Ivoire (CGECI), M. Pierre MAGNE, Administrateur de la CGECI, le secteur privé se réjouit de
l’esprit dynamique du partenariat secteur Pu-
jeurs sont cités. Nous avons le niveau de sécurité, qui est passé à 1.18, comparable à New York
et Genève. On a aussi le niveau de perception
de la corruption, dont la Côte d’Ivoire occupe
le rang de 115ème sur 177ème. L’on note également la qualité de la gouvernance des politiques
et des institutions, où le pays occupe la 35ème
place. Enfin, l’on cite l’environnement des affaires, où la Côte d’Ivoire est classée au rang de
147ème en 2015.
Au niveau de la situation de la Côte d’Ivoire sur
la trajectoire de l’émergence, le PIB est passé à
0,06% du PIB mondial depuis 2013. Quant au
diagnostic et défis, ils montrent que la gouvernance institutionnelle, administrative et
territoriale s’améliore; que la carte judiciaire
a été restaurée ; qu’il y a une consolidation de
la transparence dans la passation de marchés
mais aussi l’effectivité de la production et disponibilités de données statistiques fiables et désagrégés. Des acquis concernent l’amélioration
du taux brut de scolarisation entre 2008 et 2015
ainsi que l’accès et la fourniture en eau potable
aux populations.
Des améliorations sont attendues dans les domaines de la qualité des institutions, de la gouvernance, du développement du capital humain,
du bien-être social et de la transformation des
matières premières
blic-secteur Privé fort engagé depuis quelques
années. Il a également remercié le gouvernement ivoirien pour avoir impliquer davantage
le secteur privé dans toutes les décisions prises
pour le développement économique de la Côte
d’Ivoire. "Le secteur privé est engagé à apporter
sa contribution", a-t-il ajouté.
Le Directeur général du Plan et de la Lutte
contre la Pauvreté (DGPLP), DIABY Lanciné, secrétaire technique du PND a donné les grandes
articulations de cet atelier, entre autres, l’état
d’avancement du précédent PND ; la situation
de la Côte d’Ivoire sur la trajectoire de l’émergence, le diagnostic stratégique et les défis. Il a
surtout expliqué que l’élaboration de cet instrument, doit permettre à la Côte d’Ivoire d’être un
pays émergent.
Pour ce qui est de l’état d’avancement de la situation de la Côte d’Ivoire, trois domaines ma-
▲ M. Ahoua Théophile, Directeur de cabinet
du Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
25
Enjeux |
HEC PARIS
formation
HEC Paris en Afrique
Dialogue public-privé, un facteur de développement
HEC Paris se déploie sur le continent africain en développant des programmes d’accompagnement et de
formation dans une logique de partenariat. Dans cet esprit, les programmes sont systématiquement co-construits et
tiennent compte de l’environnement économique, politique, social et culturel de chaque pays.
L
a vision d’HEC Paris pour l’Afrique
est celle d’une nouvelle génération de dirigeants ambitieux
et enthousiastes, qui sait que
l’Afrique doit améliorer la transparence de sa gouvernance, lutter
contre la corruption et consolider la confiance
des jeunes en ses dirigeants et ses élites. HEC
Paris soutient activement les dirigeants des
secteurs privé et public. Les programmes de
formation sont dispensés le plus souvent en
Afrique. À ce jour, plus de 20 000 participants
africains ont été formés. Le lancement en janvier 2015 à Abidjan de la toute première promotion de l’Executive Master: “Management
d’une Unité Stratégique“reflète cette volonté de
déploiement in situ. Chaque année, de plus en
plus de participants du continent suivent nos
programmes diplômants à Paris. En
2014 par exemple, l’Executive MBA comptait
une dizaine de participants Ivoiriens.
PROGRAMMES SUR MESURE POUR
LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
EN AFRIQUE
forcer le tissu entrepreneurial et organiser une
économie nationale, apte à accueillir de grands
projets et de grands chantiers. Ces programmes
ont la caractéristiques d’être interministériels et
transversaux, dans lesquels les agents de l’administration sont amenés à s’impliquer pour devenir de véritables contributeurs et partenaires du
développement (état développementiste).
Développer et déployer ces programmes de
formation continue, dans un souci de transfert
de compétences en ingénierie de formation
constitue également un enjeu important pour
les Etats et pour HEC Paris. Véritable démarche
de rupture, ces programmes s’articulent autour
de deux axes majeurs :
“Avoir une administration performante, crédible et à visage humain“, en renforçant les
capacités managériales de tous ses agents et
en encourageant le dialogue entre les services
publics et le secteur privé.
“Replacer l’Homme au coeur du système administratif“ pour établir un niveau de qualité,
d’éthique et de déontologie.
AGORA : Accompagnement Gouvernemental
des Réformes en Afrique
Convaincue que la fonction publique constitue
l’infrastructure essentielle au développement,
HEC Paris accompagne les gouvernements dans
des programmes de formation pluriannuels,
pour répondre aux exigences de la mondialisation et de la bonne gouvernance car c’est elle
qui donne du rythme aux réformes et qui assure
la cohésion sociale d’un État.
À ce jour, 2 400 dirigeants ont été formés par
HEC Paris et 16 840 agents ont été sensibilisés au
management. L’objectif des programmes AGORA est d’insuffler dans l’ensemble de l’administration d’un Etat, une culture entrepreneuriale
du management et de la gestion publique. Les
États souhaitent, au travers de ces programmes
AGORA, développer leur leadership pour ren-
26
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
PROGRAMMES SUR MESURE POUR
LE SECTEUR PRIVE EN AFRIQUE
Programmes de Développement et Accompagnement des Talents en Afrique
Ces programmes sont destinés aux entreprises
françaises et internationales travaillant en Afrique
pour renforcer les capacités managériales de leurs
cadres locaux.
HEC Paris a signé une convention avec la CGECI,
Confédération Générale des Entreprises de Côte
d’Ivoire en septembre dernier. HEC Paris a ainsi
étendu sa présence en Afrique avec cinq nouveaux programmes de management pour les dirigeants ivoiriens. La CGECI héberge le premier programme diplômant, lancé par HEC Paris en Afrique
sub-saharienne
PROGRAMMES SUR MESURE POUR
LE SECTEUR PRIVE EN AFRIQUE
• Côte d’Ivoire de 2007 à 2011
(programme MIRI): cadres du Ministère
de l’Economie et des Finances
• Togo de 2010 à 2013
(programme ATENS) : cadres des 8 Ministères
• Gabon de 2011 à 2015
(programme EMERGENCE) :
cadres de l’administration gabonaise
• Congo Brazzaville de 2013 à 2016
(programme LIBOSSO)
20 000
486
350
Cadres africains formés
Alumni africains
Cadres et dirigeants
d’entreprises membres
des HEC Executive Clubs
P r o g r a m m e SEED
| Enjeux
Université de Stanford
Les entreprises ivoiriennes invitées
à participer aux formations de l'Université
de Stanford
Le Directeur Général de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI),
Lakoun OUATTARA, a encouragé ce vendredi 30 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, les entreprises
ivoiriennes à participer au Programme SEED de l’Université de Stanford, afin de faire grandir leurs entreprises.
▲ Une vue d'ensemble des participants en compagnie de M. Lakoun OUATTARA, Directeur Général de la CGECI (au centre).
"N
ous encourageons
les entreprises ivoiriennes à y participer. Il faut profiter
de cette chance
énorme car Stanford
est l'une des Top Universités dont l'accès est
des plus sélectif au monde. Il faut essayer et
ne pas avoir peur de se former", a exhorté M.
OUATTARA, lors de la rencontre d’informations
et d’échanges avec une mission du programme
SEED de l’université de Stanford et les cadres et
chefs d’entreprises.
Selon le Manager Regional de l’Université de
Stanford, Emmanuel KITCHER, la CGECI est un
très bon partenaire de l’Université de Stanford
grâce à son Directeur Général qui a la vision d’aider les Petites et Moyennes entreprises (PME)
à aller sur des marchés internationaux. Il a expliqué que le programme SEED (https://seed.
stanford.edu/) est une initiative qui vise à former et/ou à recycler les dirigeants d’entreprises
aux techniques modernes de management et
à les accompagner dans la recherche de financements, visant à étendre leurs activités et les
rendre compétitives à l’échelle internationale.
La formation se déroulera au Ghana (Accra) à
travers des sessions animées par des professeurs de renom de la Business School de l’Université de Stanford ainsi que par des hommes
d’affaires américains qui viennent partager leur
expérience.
Plusieurs offres pour ce programme. Nous
avons l’entraînement pratique (Business Coaching), le Networking et une collaboration avec
les étudiants de Stanford qui viennent travailler
avec les participants. Les entreprises éligibles
à ce programme SEED sont celles qui ont un
Chiffre d’Affaires compris entre 75 millions de
FCFA et 16 milliards de FCFA par année. D’autres
critères sont également pris en compte.
Sur quatre session chaque deux mois, le Programme SEED est lancé pour 16 pays de la
sous-région. Le délai des inscriptions est fixé
au 15 novembre 2015 et s’effectue sur le site
https://seed.stanford.edu/.
Cette rencontre a été suivi de témoignages
d’étudiants ivoiriens ayant participé à ce programme SEED, grâce à l’appui de la CGECI. L’on
cite, Mme Patricia ZOUNDI, fondatrice de la
société de transfert d'argent QUICKCASH dont
elle est l'Administrateur Général et du lauréat du
grand prix du Concours CGECI Academy 2015.
L’objectif de ce programme est de donner le
pouvoir aux leaders d’entreprises. L’Afrique est
le 1er continent à bénéficier de ce programme,
signifie-t-on
Il faut profiter de cette
chance énorme car
Stanford est l'une des Top
Universités dont l'accès
est des plus sélectif
au monde"
M. Lakoun OUATTARA,
DG de la CGECI
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
27
Enjeux |
emploi
code du travail
Le patronat donne des explications
Un Atelier de formation s’est tenu le vendredi 16 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au
Plateau, en vue d’expliquer l’impact du code du travail et celui de la revalorisation des salaires catégoriels sur les
entreprises ivoiriennes.
I
nitié par la Commission Juridique et Fiscale de la Confédération Générale des
Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), cet
atelier animé par M. Kouakou K Basile,
Administrateur du travail et des lois sociales, Expert consultant en technique
d’administration et de gestion des Ressources
Humaines a eu pour thème «l’impact du code
du travail et de la revalorisation des salaires
categoriels sur les entreprises».
Pour l’élaboration du code du travail de 2015, le
législateur ivoirien n’a pas rejeté en bloc l’ancien
code du travail de 1995. Cependant, il a essayé
d’adapter ce code aux réalités socio-économiques du moment en y apportant des innovations importantes.
Parlant de l’impact du code du travail sur les entreprises, M. KOUAKOU a expliqué que le nouveau code entoure le travailleur salarié du secteur
privé d’un mécanisme de protection beaucoup
plus efficace, en même temps qu’il renforce le
contrôle de l’administration du travail et offre
aux syndicats professionnels des moyens de
nature à accroître leur efficacité. Pour l’Expert,
ce choix stratégique que fait la Côte d’Ivoire aura
trois types de conséquences sur les entreprises
ivoiriennes, à savoir, d’une part, l’adaptation des
contrats de travail en cours au nouveau code
juridique, et d’autre part la modification du plan
de gouvernance des PME/PMI, et enfin, l’accompagnement des managers dans l’application du
nouvel instrument juridique.
Ces innovations concernent essentiellement,
l’emploi des jeunes et des personnes en situation
de handicap, la protection des travailleurs, la lutte
contre le chômage et la précarité de l’emploi, le
renforcement de la protection des femmes, de
la maternité et des enfants, le renforcement du
contrôle de l’administration du travail dans le
cadre du licenciement collectif et l’amélioration
du cadre juridique et institutionnel des syndicats
professionnels. L’adaptation des contrats de
Au niveau de l’impact de la revalorisation des
salaires catégoriels sur les entreprises, celle-ci
va certainement avoir des conséquences considérables sur la vie des entreprises. Deux raisons
peuvent constituer les indicateurs de l’impact
de cette revalorisation sur les entreprises. La
première raison est que la Côte d’Ivoire a été secouée par une longue période de crise socio-économique qui a vu disparaitre plusieurs entreprises et au cours des quatre années la majeure
Selon l’animateur de l’Atelier, le Code du travail
est un code juridique qui définit les relations de
travail entre les employeurs et leurs employés. Il
est un outil majeur. Le droit du travail est une discipline mixte qui a un caractère protecteur.
Une étude comparative de l’ancien code de 1995
et celui de juillet 2015 a été expliquée par l’Expert.
▲ Une vue d'ensemble des participants.
28
travail en cours au nouveau cadre juridique fait
partie des points évoqués. Mais aussi la modification du plan de gouvernance des entreprises
(le nouveau code invite les chefs d’entreprises à
beaucoup plus de professionnalisme dans la gestion de leurs entreprises respectives) et l’accompagnement des managers dans l’application du
nouveau code du travail.
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
partie de ces PME/PMI n’ont pas encore redressées leur économie et relancées leur croissance.
La seconde raison découle de ce que la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti (SMIG) est très récente et, elle touche
les manœuvres et les employés subalternes qui
sont, généralement les plus nombreux dans les
entreprises de production, de construction, d’entretien et de nettoyage.
Pour toutes ces raisons, la revalorisation des salaires catégoriels va provoquer trois situations, à
savoir, l’accroissement considérable de la masse
salariale, des charges sociales et fiscales assises
sur les salaires ; la complication du système de
rémunération de certaines entreprises et la perturbation du front social nécessaire au bon fonctionnement des entreprises.
Au nom de la Commission Juridique et Fiscale de
la CGECI, Mme Arkhust Helena, Chef de département de ladite commission, a remercié tous les
participants venus nombreux et qui ont dépassé
le nombre prévu de cet atelier. "Nous sommes
heureux de cette forte mobilisation ; cela montre
l’intérêt que vous portez au thème", a-t-elle ajouté
«L’impact du code du
travail et de la revalorisation
des salaires categoriels sur les
entreprises».
| Enjeux
e n v i r o n n e m e n t d e s a f fa i r e s
Doing Business 2016
MCC
L’éligibilité
de la Côte d’Ivoire
à portée de main
Après trois (03) années d’efforts, la Côte d’Ivoire a obtenu en Décembre 2014, l’éligibilité au programme intermédiaire du MCC dénommée
le Threshold grâce aux progressions enregistrées. Elle est en effet passée d’un
score de 5/20 en 2011, à 10/20 lors de l’évaluation de l’année fiscale 2015.
D
ansUne année après, le 4 Novembre 2015, la publication des
cartes de performances pays
(scorecards) MCC FY 2016 a révélé une amélioration substantielle des performances de la Côte d’Ivoire qui
présente désormais 13 indicateurs positivement
évalués sur 20. Un progrès de trois places grâce
notamment à des avancées sur ‘‘la liberté civile’’,
‘‘l’accès à l’information’’, l’efficacité gouvernementale’’, la lutte contre la corruption, ‘‘l’Etat de
droit’’ et la ‘‘Politique budgétaire’’.
Ces nouvelles performances placent ainsi la
Côte d’Ivoire en pole position pour une éligibilité
au programme Compact. L’éligibilité de la Côte
d’Ivoire n’est ainsi, pas encore effective.
Les résultats enregistrés résultent de l’engagement ferme et constant du Gouvernement
ivoirien qui s’est traduit par la mise en place en
Novembre 2011, d’un Comité National pour l’éligibilité de la Côte d’Ivoire (CN-MCC). Ce Comité,
réunissant les ministères et le secteur privé, représenté par la CGECI, a œuvré à l’identification
et au suivi de la mise en œuvre des réformes.
Il convient de noter que, l’éligibilité de la Côte
d’Ivoire au Compact, si elle est effective pour la
Côte d’Ivoire, la ferait bénéficier d’un don estimé
à environ 300 milliards de F CFA pour le financement entre autres, d’infrastructures. La décision de l’éligibilité ou non de la Côte d’Ivoire au
programme Compact sera prise par le Conseil
d’Administration du MCC le 9 Décembre 2015 à
Washington.
Aussi, une forte délégation ivoirienne se rendrat-elle du 22 au 26 novembre 2015 à Washington
pour défendre l’admission de la Côte d’Ivoire à
ce programme.
Rappelons que le but des dons octroyés par le
Gouvernement américain au travers du MCC est
de promouvoir et favoriser une croissance inclusive dans les pays en voie de développement
négociateur et MANAGERS DU COMITé national MCC
La Côte d’Ivoire
entend être parmi les
50 premières économies
mondiales en 2018
D
ans le cadre de cette publication, il
s’est tenue ce Vendredi 30 Octobre
2015, la cérémonie de restitution au
gouvernement des conclusions du
rapport Doing Business 2016 par le
Groupe de la Banque Mondiale, ivoirien en présence des acteurs impliqués dans le processus d’amélioration de l’environnement des affaires,
du secteur Privé et des partenaires au développement.
Le Représentant Résident de la Banque Mondiale
par intérim, M. Ibou Diouf, à l’ouverture de la séance,
s’est félicité de la collaboration entre le Groupe de la
Banque Mondiale et la Côte d’Ivoire et a salué le travail
abattu par la Côte d’Ivoire en rappelant qu’en 3 années, la Côte d’Ivoire a gagné 35 places au classement,
ce qui force l'admiration eu égard aux dix années de
crise dont venait de sortir le pays. Précédemment classée 145è, la Côte d’Ivoire se classe au Rapport Doing
Business 2016 à la 142è place sur 189 économies. M.
DIOUF a en effet salué la régularité des performances
ivoiriennes, d'autant que la méthodologie d’évaluation
Doing Business a changé, toute chose qui ne rendait
pas la tâche facile à la Côte d’Ivoire.
Il a par ailleurs indiqué que la Côte d’Ivoire a une qualité de fourniture d’électricité reconnue comme la meilleure dans la sous-région au regard des critères Doing
Business.
A sa suite, le Premier ministre, Ministre de l’Economie,
des Finances et du Budget, Daniel Kablan DUNCAN,
a souhaité voir la Côte d’Ivoire se placer parmi les
50 premières économies mondiales à l’horizon 2018
conformément au vœu du Président de la République.
Selon le Premier Ministre DUNCAN, le Président de la
République de Côte d’Ivoire, Alassane OUATTARA entend attaquer de nouveaux chantiers pour atteindre
les objectifs ambitieux qu'il s'est fixé et entend pour
ce faire, mobiliser toutes les ressources disponibles.
Afin d’y parvenir, il est ainsi indispensable de faire de
la Côte d’Ivoire, un pays ayant un environnement des
affaires sain qui fera la différence avec d'autres destinations. Après avoir figuré deux années de suite parmi
les 10 économies les plus réformatrices au monde, la
Côte d’Ivoire a reculé et est sortie de ce classement
mais se positionne désormais à la 1ère place des pays
de la zone OHADA et à la 3è place des pays de la zone
CEDEAO.
Expliquant les raisons de la performance de la Côte
d’Ivoire, le Premier Ministre a évoqué entre autres : le
retard dans l’adoption des textes et la mise en œuvre
effective des réformes sur le terrain pour leur prise en
compte par le Rapport Doing Business, de même que
le manque de synergie d'actions entre les différents
acteurs.
> Monsieur Guy M’Bengue
Directeur Général de l’APEX-CI,
Administrateur à la CGECI et Négociateur en Chef du CN-MCC.
> M. OUATTARA Lakoun
Directeur de la CGECI
et Manager de la Catégorie
Libéralisation de l’Economie.
> M. Gérard Amangoua
Directeur Général Adjoint chargé
du Marketing, de la Communication, du Développement et des
Relations Extérieures de l’APEX-CI
et Manager par intérim de la Catégorie Bonne Gouvernance.
Afin de remédier à ces difficultés, le Premier Ministre a
préconisé d’une part, des visites périodiques d'inspection sur le terrain par les Ministres voir par le Premier
Ministre en personne, afin d’assurer la mise en œuvre
effective, d’autre part, il a souhaité que soit privilégiées les petites reformes qui auront un impact sur
les critères Doing Business sans pour autant occulter
les grandes réformes et enfin, il a souhaité que soient
finalisées au plus tôt les réformes informatiques
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
29
Enjeux |
E n t r e p r e n e u r i at J e u n e s
BAD/CGECI
La BAD octroie environ 559 millions de FCFA
à la CGECI pour le développement
de l’entreprenariat Jeune en Côte d’Ivoire
Le Vice-Président, chargé des Infrastructures du secteur privé et de l’intégration régionale du Groupe de la BAD, M.
Solomon ASAMOAH et le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
(CGECI) M. Jean Kacou DIAGOU ont signé une lettre d’accord de dont ce vendredi 04 septembre 2015 au siège
de la BAD au Plateau, d’un montant de 947 625 dollars, pour le développement de l’entreprenariat en Côte d’Ivoire.
C
e forum don octroyé par le
Fonds d’Assistance au Secteur
Privé Africain (FAPA) de la BAD
est soutenu par la BAD, le Gouvernement du Japon et le Gouvernement d’Autriche.
Selon M. ASAMOAH, ce don est une opportunité donnée aux jeunes pour les soutenir dans
leurs projets. "Les jeunes sont la relève de demain, il faudrait les soutenir », a-t-il ajouté.
Pour le Président de la CGECI, M. Jean Kacou
DIAGOU, le Patronat ivoirien est heureux de
constater que la BAD ait décidé de sortir du
combat quotidien qu’elle mène pour les Etats
et s’occuper des jeunes au chômage. Il a également expliqué l’engagement de la CGECI pour
l’entreprenariat des jeunes en Côte d’Ivoire, par
l’initiation de la CGECI ACADEMY et la Business
Plan Competition qui récompense les meilleurs
projets jeunes. La Commission Entreprenariat
Jeunes mise en place par la CGECI répond également à cet impératif d’encadrement de la jeunesse entrepreneuriale. "Nous ferons bon usage
de ce don afin que les jeunes puissent avoir un
certain nombre de leurs projets devenir réalité
et pourquoi pas de grandes entreprises", s’est-il
exprimé.
▲ Poigné de mains entre M. Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI et M. Solomon ASAMOAH, Le Vice-Président, chargé
des Infrastructures du secteur privé et de l’intégration régionale du Groupe de la BAD
Le projet vise 200 plans d’affaires qui seront
soumis à compétition de jeunes entrepreneurs
de Côte d’Ivoire. Ce don contribuera notamment
à l’identification conjointe de jeunes promoteurs
dont les projets sont formatés en opérations
finançables ; l’accompagnement et le renforce-
Le projet vise 200 plans
d’affaires qui seront soumis
à compétition de jeunes entrepreneurs de Côte d’Ivoire.
ment des capacités pour les jeunes entrepreneurs ; la facilitation de l’accès au financement
auprès des banques commerciales. Il permettra
également l’établissement de liens étroits entre
ces jeunes entrepreneurs et les grandes entreprises partenaires du projet.
Cette cérémonie a vu la présence des Administrateurs de la CGECI, M. Pierre MAGNE, M. Alain
KOUADIO, du Directeur Général de la CGECI,
Lakoun OUATTARA, du personnel de la CGECI,
du représentant de l’Ambassadeur du Japon,
Shinohara NOBUKUNI et de l’Administrateur de
programme ONUDI-CI, Issouf OUATTARA.
▲ Photo de famille après la signature de la lettre d'accord.
30
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Le FAPA est un Fonds thématique multi-donateurs qui octroie des subventions pour le renforcement des capacités, le capital d’amorçage
et les services de conseils afin d’appuyer la mise
en œuvre de la stratégie de développement du
secteur privé de la Banque. Jusqu’à ce jour, 57
projets ont été financés à travers le continent
africain.
PROMOUVOIR ET INTENSIFIER
LE RÔLE DE LA FEMME ENTREPRENEURE
DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
31
Evènements |
élection presidentielle 2015
face au patronat
Le secteur privé échange avec des
candidats à l’élection présidentielle 2015
M. Alassane OUATTARA, M. Konan BANNY et M. AFFI N’GUESSAN ont expliqué, face aux chefs
d’entreprises de Côte d’Ivoire, leurs visions pour le pays.
▲ Une vue d'ensemble des administrateurs de la CGECI au premier plan.
S’
inscrivant dans la perspective
d’une croissance économique
durable de la Côte d’Ivoire, la
Confédération Générale des
Entreprises de Côte d’Ivoire
(CGECI) n’a pas failli à sa tradition en recevant les candidats à l’élection présidentielle
pour échanger sur leur programme de gouvernement
respectif pour les cinq années à venir. Le contexte électoral, particulièrement l’élection présidentielle constitue un
enjeu essentiel pour le Secteur Privé, qui, incontestablement, se doit plus que jamais d’évoluer dans un environnement des affaires résolument tourné vers la création
de richesses et d’emplois, sa croissance rudement mis à
l’épreuve en dépend fortement.
Il s’agit d’apporter
aussi et encore la
contribution du Secteur
Privé à la pleine relance
de notre économie »
▲ M. Lakoun OUATTARA,
Direction Général de la CGECI lors
de son intervention.
32
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
élection presidentielle 2015
| Evènements
face au patronat
Le Secteur Privé qui fait face à de multiples défis et préoccupations internes et externes, liés notamment à la
mondialisation, a besoin de relever ces challenges et a
fondé beaucoup d’espoir à une élection apaisée, signe de
la relance économique.
C’est à cet effet que la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire a organisé des rencontres avec
les candidats à l’élection présidentielle, s’inscrivant dans
la perspective d’une concertation solide, permanente,
concrète et efficiente entre secteurs privé et public sur
les problématiques de la croissance économique.
Il s’agit d’apporter aussi et encore la contribution du
Secteur Privé pour la pleine relance de notre économie.
Les chefs d’entreprises ont massivement faire le déplacement pour écouter les candidats et exposer leurs préoccupations. A commencer par le Président de la CGECI, M.
Jean Kacou DIAGOU "Les entreprises ivoiriennes sont les
pupilles de la nation ; il faudrait scellez avec le secteur privé un pacte fort. Avec une économie inclusive, les acteurs
nationaux peuvent accéder à la compétitivité et devenir
des champions nationaux. L’Etat a un rôle à jouer", s’est
exprimé M. DIAGOU. Cette tribune du Patronat ivoirien,
a offert aux candidats à l’élection présidentielle au cours
de la période allant du 14 au 22 octobre 2015, de présenter leur programme de Société et leur vision pour le Secteur Privé.
Plusieurs préoccupations ont été présentées par le secteur privé, par le canal de dirigeants de la CGECI, entre
autres, le Vice-Président, Jean-Marie ACKAH, certains
administrateurs, du Président de la Commission Sociale,
Formation et Emploi, Me Théodore HOEGAH, le Directeur Général de la CGECI, Lakoun OUATTARA.
Des sujets sur la politique fiscale (adoption des recommandations issues de la réforme de la commission fiscale), l’Education-Formation (faire de la CI une puissance éducative), le
foncier rural et urbain (solutions pour renforcer la sécurité
foncière, alléger les coûts) et bien autres ont été abordés au
cours de ces trois rencontres
1
Adoption des recommandations issues
de la réforme de la
commission fiscale
2
Solutions pour renforcer
la sécurité foncière
3
Faire de la Côte d'Ivoire
une puissance
éducative
« Les entreprises ivoiriennes sont
les pupilles de la nation »
▲ Une vue d'ensemble des acteurs du secteur privé ivoirien.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
33
Evènements |
élection presidentielle 2015
face au patronat
Alassane OUATTARA place son second
Mandat sous le sceau de la lutte
contre la corruption
Le premier candidat reçu fut le président sortant, candidat du RHDP, M. Alassane Ouattara
le mercredi 14 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau.
▲ SEM. Alassane OUATTARA, candidat du RHDP lors de son exposé face aux acteurs du secteur privé ivoirien.
L
e candidat RHDP, Alassane OUATTARA, a répondu aux différentes
préoccupations du secteur privé, avec l’appui du Premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan DUNCAN. Il a expliqué que le pays a fait beaucoup
de progrès et qu’il fallait maintenir le cap. Annonçant un montant de
20 000 milliards de FCFA d’investissements sur la période 2016-2020.
Parlant des actions futures à réaliser s’il est réélu Président de la République, M. OUATTARA a fait mention de l’amélioration de la gouvernance (lutte contre
la corruption et le racket). Aussi, le renforcement de l’institution, la baisse du taux
d’intérêt sont des "combats" qu’il compte mener
34
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
20 000
milliards de FCFA
d’investissements
sur la période 2016-2020
élection presidentielle 2015
| Evènements
face au patronat
Pascal Affi N’Guessan
au secteur privé :
"Il n’y a pas de contradiction entre
socialisme et entreprise"
Le candidat du Front Populaire ivoirien (FPI), Pascal
Affi N’Guessan a affirmé le mardi 20 octobre 2015 à la Maison
de l’Entreprise au Plateau, qu’il n’y a pas de contradiction entre
socialisme et entreprise.
▲ M. Pasqual AFFI N'GUESSAN, candidat du FPI lors de son exposé.
L’
idéologie du socialisme dont il se réclame, n’est nullement opposée à la liberté d’entreprendre. Mais, il a affirmé qu’elle met plutôt
l’accent sur le capital humain qui serait le plus important dans
une entreprise. Conscient du rôle des entreprises dans l’économie nationale, il a promis alléger les charges fiscales de celles-ci,
et faciliter l’accès au financement. Il a exhorté par la même occasion la banque centrale à mettre à disposition des fonds pour financer les secteurs
prioritaires. Pour l’invité du Patronat ivoirien, la modernisation du tissu industriel passe
par la création de zones industrielles en dehors de la capitale économique. Il préconise
pour ce faire, de régler les questions liées au foncier en immatriculant les terres
création de
zones industrielles
en dehors de la capitale
économique
face au patronat
Le candidat indépendant
Charles Konan BANNY :
"La réconciliation est impérative
et est la base d’une Côte d’Ivoire
nouvelle."
Selon le candidat indépendant BANNY, la réconciliation
est impérative et est la base d’une Côte d’Ivoire nouvelle. Il place
son programme sous le sceau d’un pacte de confiance renouvelé dans une Côte d’Ivoire rassemblée".
"L’économie n’a de sens que
lorsqu’elle sera mis au service
de l’homme"
▲ M. Charles Konan BANNY, candidat Indépendant lors de son exposé.
P
our BANNY, l’offre politique à la nation ivoirienne est ce qui
manque aujourd’hui à l’Etat. Elle s’articule autour de plusieurs
facteurs, entre autres, faire de la Côte d’Ivoire un pays de liberté, de dialogue, de paix et non de violence. Il a promis équilibrer la richesse du pays qui est selon lui "mal repartie", puisqu’
une grande majorité de la population qui vit dans la pauvreté. Il souhaite
par ailleurs des "hommes de qualité" pour ce pays. Concernant le pacte de
confiance qu’il entend faire, l’invité de la CGECI propose une économie libérale et sociale, en ce sens que "l’économie n’a de sens que lorsqu’elle sera mis
au service de l’homme", a-t-il insisté. Le problème du chômage est également
un de ses combats, avec l’aide surtout du secteur privé qui est créatrices de
richesses, grâce aux entreprises
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
35
Evènements |
Conduite du changement
formation
La CGECI à l’école de la mutation
Une trentaine de personnes, adhérents et membres du personnel de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ont bénéficié du 07 au 09 juillet 2015, à la Maison de l’Entreprise au Plateau, d’une formation ayant pour thème « La conduite du changement ».
▲ Le personnel de la CGECI, avec le formateur M. SULLIVAN (au centre).
« Le changement
s’opère par petit
groupe et se repend
comme une tache
d’huile au reste de
la société »
36
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
S
elon le formateur, qui a employé la méthode SOAR (Stratégie Opération Actifs Réalité), cette méthode est très éprouvée et recommandée dans l’atteinte des objectifs que l’on
se fixe. M. SULLIVAN a pu faire comprendre aux participants que tout changement passe d’abord par un changement au niveau du capital humain de l’entreprise et par une
confiance mutuelle entre les acteurs de l’environnement de l’entreprise,
c’est-à-dire entre les dirigeants et le personnel, mais aussi entre l’entreprise
et ses collaborateurs externes. "Le changement s’opère par petits groupes
et se repend comme une tache d’huile au reste de la société", a-t-il ajouté.
En outre, toujours grâce à cette même méthode, les participants ont pu
exprimer leur vision de l’entreprise dans un avenir plus ou moins proche.
Cette formation initiée par la CGECI s’inscrit dans le cadre de sa politique
de développement des compétences de ses salariés et d’amélioration de
la performance des Entreprises, Groupements et Associations membres
E n t r e p r e n a r i at J e u n e
| Evènements
Business Plan Competition 2015
Le Vice-Président de la
CGECI, Pierre MAGNE
invite les lauréats
de la Business Plan
Competition 2015 à être
des leaders dans leurs
domaines respectifs
Le Président de la Commission Entreprenariat
Jeunes de la CGECI, M. Pierre MAGNE, a
invité le lundi 13 juillet à la Maison de l’Entreprise au Plateau, la vingtaine de lauréats du
concours de la CGECI Academy Business Plan
Competition 2015, à être des leaders dans leur
domaine..
▲ M. Pierre Magne avec certains lauréats de la Business Plan Competition.
"C
ette commission a vocation à vous accompagner, à faire
en sorte que vos entreprises soient des leaders dans leurs
domaines, que vous soyez des champions", a soutenu M.
Pierre MAGNE, lors de l’ouverture de la formation sur le
programme d’assistance à la Promotion Jean Kacou DIAGOU, en collaboration avec la structure Entrepreneurial
Solution Partners (ESP). Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur
Kouadio LOUKOU, Administrateur et Monsieur Lakoun OUATTARA, Directeur Général de la CGECI.
Le Président Pierre Magne a également expliqué aux jeunes entrepreneurs présents à
cette formation, le chemin à suivre pour être des leaders dans leur domaine. Il a surtout
insisté sur le fait que le management est une chose qui s’apprend, particulièrement
pour être un « champion ». "Vous avez des mentors qui sont là gratuitement pour
vous, pour vous aider. Ils iront dans vos entreprises et au bout d’un an il faut que vos
entreprises soient lancées. Nous comptons sur vous", a t- il ajouté.
Cette formation qui s’est tenue sur trois jours, a permis à ces jeunes entrepreneurs
d’avoir une notion sur les Défis (définir la vision de leur projet), la Segmentation (définir le marché et la cible), et de réfléchir également sur des cas pratiques, par la méthode Stratégie Opération Actifs Réalité (SOAR), afin d’élaborer un plan d’action
▲ M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI et M. Pierre Magne Administrateur
de la CGECI et Président de la commission entrepreneuriat jeunes.
▲ De la gauche vers la droite : M. Pierre Magne, Président de la commission entrepreneuriat jeunes. M. Balma Nobert, lauréat du prix NTIC. Mlle EFFI Emmanuelle lauréat du prix entrepreneuriat
féminin. M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI. M. Jean Claude Brou, Ministre de l'Industrie et des Mines. M. Bakayoko Mohamed Lamine, lauréat du Grand prix BPC 2015. M. Guy Boris,
lauréat du prix de l'agriculture. M. M'Bra Théodore, lauréat du prix de l'industrie et M. Nasser Eddy, lauréat du prix des Services.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
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Evènements |
Conduite du changement
Lancement de l’Accélérateur CGECI
Le Président DIAGOU invite les lauréats de la BPC à avoir
de la passion afin de créer des entreprises performantes
et pérennes
Le Président de la Confédération Générale des Entreprises
de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean
Kacou DIAGOU, a invité ce jeudi
10 septembre 2015 à la Maison de
l’Entreprise au Plateau, les 30 finalistes de la Business Plan Compétition (BPC), à avoir de la passion et à
respecter les conseils des mentors,
afin de créer des entreprises performantes et pérennes.
"R
ien n’est insurmontable ; ayez la
passion de ce que
vous faites ; respectez et suivez les
conseils des mentors afin de créer des entreprises performantes
et pérennes", s’est exprimé M. DIAGOU, lors du
lancement de l’ACCELERATEUR de la CGECI, en
présence d’autorités politiques et d’Administrateurs de la CGECI.
Le Président de la Commission Entreprenariat
Jeunes (CEJ), M. Pierre MAGNE, a expliqué que
55% de la population en Côte d’Ivoire a moins de
20 ans et si cela est une richesse pour le développement économique du pays, cette jeunesse
abandonné est un danger pour la société. Au
travers de la CGECI Academy, le Patronat ivoirien
veut donc accompagner les jeunes, par l’encadrement et le mentoring.
▲ M. Bruno Nabagné Koné, Ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication.
▲ M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI.
Selon le représentant du Ministre de l’entrepreneuriat national, de la promotion des PME
et de l’artisanat, M. Pierre ADOU, Directeur de
Cabinet, l’ACCELERATEUR est le rendez-vous de
l’excellence, au travers d’un incubateur pour les
projets des jeunes. "J’invite les jeunes à monter
et concevoir des projets en vue d’être accompagnés", a-t-il ajouté.
Prenant la parole au nom des 20 entrepreneurs
pour l’ACCELERATEUR de la CGECI, Messieurs
Jean Yves KOUAME et Mohamed Lamine BAKAYOKO ont promis servir de modèles aux
jeunes ivoiriens afin d’être les moteurs de la
croissance économique du pays. Ils ont également souhaité que l’Etat les appuie dans la facilitation des procédures de financement afin de
devenir des champions.
Au nom des 10 mentors, M. Stanislas ZEZE, PDG
de Bloomfield et Mme Patricia ZOUNDI, PDG de
Quick Cash, ont exhorté les jeunes au sérieux, à
la discipline et à savoir se faire entourer afin de
réussir dans l’entreprenariat.
La mise en place de l’Accélérateur CGECI s’inscrit dans la continuité de la CGECI Academy Business Plan Compétition (BPC) et de l’assistance
technique (workshorp Capital Intelligent) auprès
des finalistes de la promotion Jean Kacou DIAGOU. Les résultats des deux dernières BPC ont
démontré que le potentiel entrepreneurial des
jeunes ivoiriens existe, mais peine à émerger.
L’Accélérateur CGECI est une initiative très attendue par la promotion Jean Kacou DIAGOU
(JKD). Il s’agit de positionner l’accélérateur
comme étant une plate-forme permettant aux
entrepreneurs d’accélérer la croissance de leur
projet.
▲ M. Pierre Magne, Administrateur de la CGECI et Président de la commission entrepreneuriat jeunes.
38
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
E n t r e p r e n a r i at J e u n e
| Evènements
programme national de développement
Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de suivi, d’accompagnement, d’assistance et de conseils aux
finalistes et lauréats du concours, sera mise en œuvre par la CGECI avec
l’appui technique du Cabinet international ESPARTNERS.
«J’invite les jeunes à monter et
concevoir des projets en vue d’être
accompagnés ?»
Le Patronat ivoirien démontre ainsi sa ferme implication à positionner
le secteur privé dans le processus de l’émergence économique de la
Côte d’Ivoire. Par ce canal, la CGECI veut offrir des solutions concrètes
aux entrepreneurs, densifier le secteur privé et accélérer l’éclosion des
champions nationaux. Pour se faire, elle offre donc une plate-forme
unique de solutions, de formation, de suivi et d’apprentissage pour les
entrepreneurs.
▲ M. Eric Kacou, Directeur Général du cabinet ES Partners.
La CGECI ACADEMY Business Plan Competition 2015 a permis d’identifier des projets novateurs suivant un processus rigoureux et transparent. De sorte que, sur 432 candidats inscrits, 283 ont été présélectionnés dans une première phase.
La deuxième phase a permis d’en retenir 50 pour finalement aboutir à
30 finalistes. Des 30 finalistes retenus, sous le contrôle du cabinet d’audit international KPMG, des auditions ont permis de désignés 6 lauréats.
Les 30 finalistes retenus, forment une promotion qui a été baptisée
«Jean Kacou DIAGOU»
▲ M. Pierre Adou, Directeur de cabinet du Ministre de l'entrepreneuriat National, de la Promotion
des PME et de l'artisant.
▲ Le Président Jean Kacou DIAGOU en compagnie de M. Pierre Adou, Directeur de cabinet du Ministre de l'entrepreneuriat National, de la Promotion des PME et de l'artisant, des membres de la
commission entreprenariat Jeunes de la CGECI, des mentors et des lauréats de la Business Plan Competition 2015.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
39
Evènements |
UNEMAF
Groupement d’intérêts économiques
L’UNEMAF ambitionne de devenir le Patronat
du secteur agricole et forestier
Le Président de l’Union des
Entreprises Agricoles et Forestières de Côte d’Ivoire (UNEMAF), YORO BI Tizié, a affirmé le 11
juin 2015, la volonté de l’UNEMAF, de
devenir le Patronat du secteur agricole
et forestier ivoirien.
"D
es choix seront
opérés à partir
de
différents
axes
stratégiques. Mais s’il
y a un choix sur
lequel nous nous invitons à nous accorder,
c’est bien celui de faire de l’UNEMAF, le Patronat du secteur agricole et forestier de Côte
d’Ivoire", a déclaré M. YORO BI, lors de l’atelier
sur la Vision et le Plan stratégique de l’UNEMAF, en présence des membres du Conseil
d’Administration de l’UNEMAF.
Selon le représentant du Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte
d’Ivoire (CGECI), M. ALLAH Germain, l’UNEMAF représente un membre important pour
la CGECI, par conséquent cette rencontre,
éminente et stratégique, doit permettre à toute
l’équipe de l’union de se donner les moyens
d’arriver à l’objectif fixé, qui est de faire de
l’UNEMAF, le Patronat du secteur agricole et
forestier ivoirien. "La CGECI vous apporte son
appui", a-t-il ajouté.
▲ M. YORO BI Tizié, Président de l’Union des Entreprises Agricoles et Forestières de Côte d’Ivoire (UNEMAF), en compagnie
des autres participants posant pour la photo de famille.
Cet atelier était axé sur quatre thèmes, notamment, «UNEMAF aujourd’hui; Orientations
stratégiques pour le renouveau ; Les nouvelles
missions et objectifs de l’UNEMAF et enfin les
nouveaux services et les nouvelles ressources
de l’UNEMAF». Il a permis entres autres, de
faire le diagnostic des forces et faiblesses de
l’union et de connaître le positionnement de
l’UNEMAF dans le microcosme des Associations professionnelles du secteur agricole en
Côte d’Ivoire.
Créée le 19 avril 1969, l’UNEMAF a pour objectifs de créer un cadre de concertation pour les
entreprises et les syndicats d’employeurs ayant
pour activités l’Agriculture, l’exploitation forestière, l’élevage, la transformation des produits
agricoles et forestiers, l’horticulture. L’Union a
pour mission entre autres, d’étudier, promouvoir et encourager toutes les initiatives et organisations ayant pour objet l’amélioration des
facteurs de base et des conditions de travail
ainsi que le développement de la production
« UNEMAF aujourd’hui ; Orientations
stratégiques pour le renouveau ; Les
nouvelles missions et objectifs de l’UNEMAF et enfin les nouveaux services et
les nouvelles ressources de l’UNEMAF »
▲ M. YORO BI Tizié, Administrateur de la CGECI et Président de l’UNEMAF (à gauche) en pleine discussion
avec M. ALLAH Kouadio Germain, Directeur des Services et Prestations aux Adhérents de la CGECI (à droite).
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
pa r t e n a r i at
| Evènements
Partenariat économique
▲ Le siège des institutions de Bretton Woods.
La Banque
mondiale
célèbre les
50
ans
de collaboration
avec la Côte d’Ivoire
Depuis 1968, année du premier prêt accordé à la Côte d’ivoire, par la Banque Mondiale,
le partenariat entre les deux parties n’a plus connu de rupture majeure.
L
e 25 juin 2015, le groupe de la
Banque Mondiale a célébré les
50 ans de partenariat avec la Côte
d’Ivoire, au siège de l’Institution
à Abidjan-Cocody, en présence
du Premier Ministre, Ministre de
l’Économie, des Finances et du Budget, Daniel
Kablan Duncan.
Depuis son entrée le 11 mars 1963 dans le cercle
des membres du groupe de la Banque mondiale,
la Côte d’Ivoire n’a de cesse de multiplier les interventions dans le domaine socio-économique
pour le bien-être des populations, avec le soutien de ladite banque, avec qui, elle a signé son
premier accord de crédit pour le financement
d’un projet d’infrastructures routières en 1968.
Pour la Banque Mondiale, « la célébration du
cinquantenaire de cette coopération offre l’occasion de passer en revue les moments forts, les
acquis, les défis et perspectives, dans un double
contexte : Pour la Côte d’Ivoire, l’ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2020. Pour
le groupe, mettre fin à l’extrême pauvreté en
2030 et booster une croissance partagée. Nous
sommes honorés de vous compter parmi nos
Depuis son entrée le 11 mars 1963 dans le cercle des membres du
groupe de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire n’a de cesse de multiplier les interventions dans le domaine socio-économique pour le
bien-être des populations, avec le soutien de ladite banque.
invités à cette cérémonie d’ouverture officielle».
A déclaré M. Ousmane DIAGANA qui est, depuis janvier 2014, Directeur des opérations de la
Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée (basé
à Abidjan).
Au cours de cette journée de célébration,
une conférence inaugurale s’est tenue sous le
thème: «50 ans de Partenariat entre le groupe
de la Banque mondiale et la Côte d’Ivoire: Acquis, défis et perspectives ». Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, le directeur des
Opérations de la Banque mondiale Ousmane
Diagana, le Professeur Abdoulaye Sawadogo,
ancien ministre de l’Agriculture et le Professeur
Tenin Diabaté, furent les intervenants lors de
cette conférence
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
41
Evènements |
ACCES AU CREDI T
Premier symposium des assureurs africains
Plus de 300 assureurs africains à Abidjan
Plus de 300 experts et professionnels de l’assurance ont participé le mercredi 24 juin, à la Maison de
l’Entreprise au Plateau, au premier symposium des assureurs africains.
I
nitié par la fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF), ce forum sur la protection sociale
en Afrique a été ouvert en présence du
Ministre auprès du Premier Ministre
chargé de l’économie et des finances
Mme Nialé Kaba.
Ces assises qui ont duré trois jours, ont traité
plusieurs thèmes comme : le système des trois
piliers de la sécurité sociale ; l’expérience de mise
en place des différents systèmes ; le contrôle
prudentiel des régimes publics et privés ; la place
des assureurs privés dans les systèmes à mettre
en place. L’un des objectifs de cette rencontre
continentale était de trouver les mécanismes
adéquats de gestion et de financement des sociétés d’assurance en Afrique. D’où la présence
de représentants des bailleurs de fonds et de
structures de financement dont la banque mondiale. Rappelons que la FANAF est présidée par le
sénégalais Adama N’Diaye depuis 2014
▲ L'équipe dirigeante de la FANAF.
SVA et QHSE
La CGECI, forme des
professionnels du BTP
Le Directeur général de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), M. Lakoun OUATTARA, a réitéré le 26 juin 2015
à la Maison de l’Entreprise au Plateau, l’engagement
du secteur privé à corriger les faiblesses de formation
des entreprises en général et celles des adhérents de
la CGECI en particulier.
"L
a formation a pris un
coup depuis la crise
post-électorale et le secteur privé est obligé de
s’impliquer d’avantage
dans la formation du capital humain", s’est
exprimé M. OUATTARA, lors de la signature
du partenariat basée sur la formation entre la
CGECI, les entreprises partenaires (les sociétés KOFFI & Diabaté Construction, CICO et
SUD CONSTRUCTION) et l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour
de France (AOCDTF).
Le chargé du développement des Compagnons du Devoir, M. Emmanuel LECANU,
a quant à lui expliqué le déroulement de la
formation prévue sur six mois (de Juin à Décembre 2015) et qui s’effectuera avec 24
coordinateurs de chantier, dans une approche
technique et théorique, afin d’adapter la formation à l’environnement des participants.
Pour le Responsable des entreprises partenaires à la formation, M. Adou GNAMBA,
Directeur des Ressources Humaines de la
société CICO, cette initiative du secteur privé
est louable, en ce sens qu’elle va permettre de
réactiver le savoir-faire des apprenants. "Cette
formation apportera une plus-value", a-t-il
ajouté. La CGECI dans le cadre de la mise en
œuvre de sa politique de renforcement des
capacités des acteurs du secteur privé a, en
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
collaboration avec les susvisées, décidé d’organiser des formations dédiées aux professionnels du secteur du bâtiment.
L’objectif de ces formations est de permettre
entre autres, aux personnes ayant bénéficié
de celles-ci, d’acquérir des compétences supplémentaires dans le suivi de la réalisation
d’un chantier et d’acquérir des méthodes modernes de gestion et d’organisation du chantier en relation avec les Architectes, les clients
et les sous-traitants.
Aussi, la CGECI et les Entreprises Partenaires
se sont-elles rapprochées des Compagnons
du Devoir, dont l’expertise et l’expérience dans
le domaine de la formation sont reconnues.
L’AOCDTF est un organisme de formation et
d’aide à la mise en place de méthodologies
d’enseignement, dans le domaine des métiers
de l’artisanat et de l’industrie.
Dans le cadre de ses activités, l’AOCDTF a, au
fil des années et des expériences acquises, mis
en place et développé des programmes de
formation de qualité, adaptés aux besoins des
entreprises, destinés à résoudre les problèmes
chroniques liés aux savoir-faire, à l’hygiène et
la sécurité, à l’amélioration de la qualité de la
production, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle initiale et continue des
apprentis, des salariés, des personnels d’encadrement et des chefs d’entreprises
distiinction
| Evènements
2e Édition du Prix du Patronat de la recherche
La valorisation de la recherche récompensée
à hauteur de 31 millions de FCFA par
le Patronat ivoirien
Sept lauréats ont été récompensés le 23 juillet 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, pour
un montant total de 31 millions de FCFA, pour des recherches effectuées dans les domaines de la Technologie de la
Santé, de l’Agropastoral et du recyclage de matériaux.
L
a deuxième édition du Prix du
Patronat pour la recherche de la
Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI),
organisée en collaboration avec
le Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche scientifique et la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte
d’Ivoire (CCI-CI) a enregistré la présence des
membres du conseil d’administration de la CGECI. Le « Prix Spécial » d’un montant de dix millions de FCFA a été décerné à M. YOHOU Gnago
Alain, dans la catégorie « Technologie de la Santé » avec la société de recherche de produits innovants pharmaceutiques à base de plantes médicinales africaines. Dans la catégorie « Prix de
Classement », trois lauréats ont été primés. Le
prix de la Technologie de la Santé a été remporté par Kouadio Asman Lambert (cinq millions
FCFA) avec le projet POLYNOVA R&D-Technology ; celui de l’Agropastoral fut décerné à Tevi
Dagri Simplice (cinq millions FCFA) et le prix du
Recyclage de matériaux (cinq millions FCFA) à
Emeruwa Edjikeméné. Trois « Prix d’encouragement » de deux millions chacun ont été décernés à Pinard Jean-Paul (compagnie Afrique
Magnetothérapie), Bini Kouakou (Centre de
Naturo-Therapie specialité en sinusite) et Zacko
François Auguste (Kibooj Entreprise).
Pour le représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
M. KPAGNI Moro Albert, Directeur de Cabinet,
ce prix représente un levier important pour
la promotion de l’innovation technologique,
▲ Les lauréats de la deuxième édition du Prix du patronat pour la recherche.
Trois prix ont été décernés, notamment le Prix Spécial d’un montant
de 10 millions de FCFA, décerné
à M. YOHOU Gnago Alain, dans la
catégorie «Technologie de la Santé»
comme vecteur stratégique de croissance et de
développement de notre pays.
Selon le Vice-Président de la CGECI, M. Jean Marie ACKAH, il faut saluer le partenariat entre le
secteur privé et le ministère de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique qui permet la valorisation des résultats de la recherche.
Il a également expliqué que ces Prix tendent à
susciter chez les entreprises, le réflexe d’intégrer
l’esprit de compétitivité.
Quant au Président de la Commission Paritaire,
Me Théodore HOEGAH, il a expliqué que l’objectif de ce mariage entre le Patronat ivoirien
et le ministère de l’enseignement supérieur, est
de favoriser l’innovation en matière de création
d’entreprise. "Il nous faut de nouveaux capitaines d’entreprises et c’est main dans la main
que nous pourrons y arriver", a-t-il ajouté.
Le Directeur Général de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (DGRSIT), le Professeur
Kati COULIBALY, a quant à lui, remercié le Patronat ivoirien pour l’adhésion totale à ce processus
de valorisation du potentiel créatif et inventif de
notre pays. "Ce prix loin d’être modeste, à la valeur inestimable d’un élément déclencheur dans
la chaine de valorisation de ce qui nous prépare
à l’émergence de notre tissu industriel", s’est-il
exprimé.
Au nom des récipiendaires, M. BINI Kouakou,
a remercié la CGECI pour la valeur donnée à
leurs travaux. "Merci de nous encouragez, nous
sommes prêts à relever ces défis. Nous voulons
ressemblez au Président DIAGOU pour son
sens acharné au travail", a-t-il ajouté.
Cette cérémonie a également été marquée par la
remise de 10 bourses d’études à hauteur de 200
000 FCFA chacune, à 10 étudiants de l’Université
de Grand-Bassam.
Le jury a été dirigé par, le Professeur TAHIRI Annick, Directrice de la Promotion, de la Valorisation de la Recherche et de l’Innovation Technologique (DPVRIT)
▲ Les édutiants de l'Université de Grand-Bassam ont reçu des bourses d'études.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
43
Evènements |
rse
Responsabilité Societale des Entreprises
La CGECI sensibilise sur la gouvernance
d’entreprise
Initié par la CGECI, l’atelier
sur la contribution du droit
de l’éthique et de la RSE a vu
la participation d’une soixantaine
de personnes, composée de chefs
d’entreprises, de responsables et
coordinateurs Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE)
et RSE, de responsables des ressources humaines, de directeurs
administratifs, d’avocats et de financiers.
L
e Vice-Président de la Confédération Générale des Entreprises de
Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Marie
ACKAH, a invité le 22 juillet 2015
à la Maison de l’Entreprise au Plateau, les entreprises du secteur
privé à promouvoir la gouvernance d’entreprise
afin d’être compétitives sur leur marché respectif. "La gouvernance d’entreprise occupe une
place de choix pour les bailleurs de fonds. Il faut
saluer les travaux de cet atelier qui permettent
de promouvoir le développement durable dans
nos entreprises, surtout que les investisseurs
internationaux sont devenus réticents à traiter
avec les sociétés qui ne suivent pas les normes
internationales", a lancé M. ACKAH, lors de la
cérémonie d’ouverture de l’atelier qui avait pour
thème « Contribution du droit, de l’ethique et de
la rse en Côte d’Ivoire ».
Le Conférencier, Dr Traoré BAKARI, Président
▲ Une vue de la salle de formation.
de la Commission Gouvernance et Resposabilité Sociétale des Entreprises, Expert de la
norme ISO 26000, a expliqué les concepts, Droit,
Ethique et RSE, qui sont des concepts clés au niveau de la Gouvernance. Il a insisté sur le fait que
la gouvernance est une question primordiale car
il y va de la survie des entreprises. Par définition,
il a expliqué que la gouvernance est un système
permettant, la défense des intérêts sociaux, la
conduite, la gestion, le contrôle et la perennité
de l’entreprise. La RSE permet de préciser les
pouvoirs, les responsabilités et les relations des
actionnaires et des dirigeants en s’assurant que
l’objectif de création de valeurs pour l’ensemble
des parties prenantes est bien pris en compte.
En ce qui concerne l’éthique, le Conférencier l’a
▲ De la gauche vers la droite: M. Traoré Bakari, Président de la commission gouvernance et Responsabilité Sociétale des
Entreprises de la CGECI et M. Jean-Marie Ackah, Vice-Président de la CGECI.
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
défini comme l’ensemble des règles guidant la
façon d’être et de se comporter au quotidien.
En ce qui concerne les bonnes pratiques, elles
désignent les comportements, les procédures
qui, dans un milieu professionnel donné, font
consensus et sont considérés comme efficaces
et légitimes. Quant à la RSE, elle est un outil de
gestion de risques de l’entreprise et il existe un
lien entre le Droit et la RSE dans la mesure où
la gouvernance de l’organisation, les droits de
l’homme et la loyauté des pratiques sont indissociables.
Plusieurs principes soutendent la Gouvernance.
Il s’agit de la redevabilité, la transparence, le comportement éthique, la reconnaissance des intérêts des parties prenantes, la prise en compte
des normes internationales de comportement
et le respect des droits de l’homme. Aussi, plusieurs institutions exigent la Gouvernance avant
d’octroyer des fonds. C’est le cas de la BAD, du
PNUD, du CIMA, de la BCEAO, de la Bourse des
Valeurs et des Fonds d’investissement.
Invitant l’ensemble des participants à une bonne
gouvernance d’entreprise, le Dr Traoré Bakary a
notamment souligné la necessité pour une entreprise de sensibiliser, évaluer préalablement,
former (les administrateurs), établir un règlement intérieur et un code de bonnne conduite.
Aussi, il preconise une évaluation périodique
du Conseil d’Administration en vue d’établir un
rapport de gouvernance et completer le rapport
d’audit interne.
L’atelier a eu pour objectif de contribuer à l’amélioration de la gouvernance des entreprises du
secteur privé ivoirien.
finance
| Evènements
Salon des Produits et Métiers de la Bourse
M. Alain KOUADIO,
Vice-Président de la CGECI
appelle à la vulgarisation
de l’information boursière
innovants dont fait partie la Bourse des Valeurs
Mobilières. Aussi fait-il savoir que cette insuffisance
d’informations et de formation laisse penser que
la bourse reste une affaire d’initiés. Pour résoudre
donc cette équation, il propose que le trio, BRVM,
secteur privé, APSGI, travaillent à combler ce déficit. Bien entendu, avec l’apport du gouvernement,
comme l’a d’ailleurs proposé le ministre du budget,
M. Cissé. « Il faut que nous travaillons ensemble à la
vulgarisation de l’information boursière ».
Le deuxième salon des produits et métiers de la bourse s’est
ouvert le 22 Juin 2015 à l’espace CRRAE-UMOA au plateau, sur le
thème : « Bourse et Croissance économique en Afrique ». Les deux journées
d’échanges entre professionnels et populations ont enregistré la participation du ministre auprès du premier ministre, chargé de l’économie et des finances, Mme KABA Nialé qui a souhaité à l’ouverture du salon, que l’initiative
soit un moteur de la croissance des valeurs de la bourse.
Structurées autour de plusieurs panels de hauts
niveaux, ces journées, organisées conjointement
par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM) et l’Association Professionnelle des
Sociétés de Gestion et d’Intermédiation de l’UEMOA (APSGI), ont permis aux acteurs directs de
la bourse, mais aussi au secteur privé d’exposer
leurs points de vue sur les questions liées aux financement de l’économie en général et des PME
en particulier.
Le premier panel de la journée du 22 juin 2015
avait pour thème : « Quels axes d’amélioration
de la bourse pour un meilleur financement du
développement des économies de L’UEMOA »,
et comme modérateur, M. Abdourahmane CISSE,
Ministre auprès du Premier ministre, chargé du
Budget. Plusieurs personnalités du secteur privé
dont le Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI)
Une conviction partagée par l’ensemble des intervenants. Notamment Mme FADIKA qui a renchérit
en soulignant l’absence de structuration des PME
conformément aux standards d’admission à la
BRVM. Toute chose qui ne facilite par leur adhésion.
M. AMENOUNVE, DG de la BRVM n’a pas manqué
d’ajouter, qu’en plus de ce travail collectif, il est indispensable selon lui, d’accélérer à la fois la mise en
place de reformes en matière boursière de même
que la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette union monétaire pouvant faciliter l’arrivée des pays Anglophones à la BRVM. Par ailleurs, la
question des coûts élevés du processus d’introduction en bourse pour les PME à faire dire au DG de la
BRVM qu’il faut accroitre le volume d’adhésion pour
influer sur les coûts.
Rappelons que l’APSGI est une association professionnelle qui regroupe l’ensemble des Sociétés de
Gestion et d’Intermédiation (SGI) de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, dès l’obtention
de leur agrément par le CREPMF. Ces SGI, ont pour
principales activités (elles en détiennent l’exclusivité) d’être des intermédiaires entre les offreurs et les
demandeurs de ressources sur le marché primaire
d’une part ainsi que les acheteurs et les vendeurs de
titres sur le marché secondaire d’autre part
M. Alain KOUADIO, M. Edoh Kossi Félix AMENOUNVE, DG de la BRVM, Mme Kadi FADIKA
COULIBALY Présidente de l’APSGI, ont animé ce
panel de haut niveau.
Le public a pu ainsi apprécier la qualité des panélistes qui ont exposé avec solutions à l’appui, l’ensemble des entraves qui minent la cotation des
PME à la BRVM. L’on retient, selon le Vice-président de la CGECI, M. Alain KOUADIO qu’il y a
un véritable souci de communication et de formation à destination des PME. Pour lui, il existe
un véritable écart en termes d’information entre
les PME et les opérateurs boursiers d’une part
et entre ces derniers et les investisseurs d’autre
part. D’où un double fossé qu’il faut absolument
combler surtout au moment où les entreprises
ont compris que le financement ne peut plus
être uniquement assuré par les banques et qu’il
faut par conséquent utiliser les financements
« Quels axes d’améliorations de la bourse pour
un meilleur financement du développement des
économies de l’Uemoa ? »
▲ M. Alain Kouadio, Vice-Président de la CGECI.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
45
Brèves |
n at i o n a l e s
Bourses
Conférence sur le C2d
253 milliards Fcfa injectés
dans l’économie
NSIA Banque Côte d’Ivoire
va s’introduire à la BRVM
Jean Kacou Diagou, fondateur du groupe de bancassurance NSIA, a annoncé l'introduction de NSIA Banque CI à la bourse régionale d'ici à la fin de l'année 2015.
Rebaptisée NSIA Banque, l’ex Banque Internationale de l’Afrique de l’Ouest (BIAO-CI)
entrera en bourse avant la fin de l’année. L’opération a été annoncée, le mardi 16 juin
2015 par M. Jean Kacou DIAGOU, lors d’une conférence de presse. Le président du
groupe de bancassurance NSIA, qui détient 80 % de NSIA Banque, a simplement précisé que cette introduction permettra à la banque ivoirienne de lever de nouveaux
capitaux. Mais il n’a rien dit des intentions de l’État, qui étudie depuis plus de deux ans
la cession de ses propres parts (10 %) dans la banque ivoirienne. À la BRVM, cette dernière retrouvera la plupart de ses grandes concurrentes, de Société Générale à Bank
of Africa. Et sans doute aussi la Société Ivoirienne de Banque, que son actionnaire
majoritaire, le groupe marocain Attijariwafa Bank, s’est engagé à introduire aussi à la
BRVM d’ici deux ans.
Sur 413,25 milliards Fcfa engagés dans le premier C2D,
la Côte d’Ivoire a absorbé 82% de ce budget, soit 340 milliards F.cfa.
Et sur ce total, 253 milliards F.cfa ont été décaissés et injectés dans
l’économie ivoirienne. « L’ensemble du territoire est totalement en
chantier, à travers plusieurs réalisations visibles », a indiqué l’ambassadeur Georges Serre.
C2d: 253 milliards Fcfa injectés dans l’économie
A ce jour (Juillet 2015), la Côte d’Ivoire a totalement absorbé les engagements du 1er C2D, note l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire,
Georges Serre. C’était lors d’une conférence de presse sur le Contrat
de Désendettement et de Développement (C2D), à Abidjan-Cocody. En présence du directeur de cabinet du Premier ministre, Ahoua
N'Doli Théophile et du directeur général de l’Agence française de
développement (AFD), Bruno Leclerc, cette rencontre a réuni toutes
les structures techniques de ce contrat. A savoir, le Comité d’orientation et de suivi du C2D , le Comité technique bilatéral du C2D et
le Secrétariat technique du C2D . En effet, sur 413,25 milliards Fcfa
engagés dans le premier C2D , la Côte d’Ivoire a absorbé 82% de ce
budget, soit 340 milliards Fcfa. Et sur ce total, 253 milliards Fcfa ont
été décaissés et injectés dans l’économie ivoirienne. « L’ensemble
du territoire est totalement couvert en chantiers, à travers plusieurs
réalisations visibles », a signifié l’ambassadeur Georges Serre.
Pour cette première tranche, quatre séminaires concernant les acteurs, 11 réunions du comité technique bilatéral et une réunion du
comité d’orientation et de suivi ont été présentés comme bilan.
Dans ce mécanisme d’annulation des créances d’Aide Publique au
Développement (APD), à travers un refinancement des échéances
de la dette remboursée par la Côte d’Ivoire, qui est l’essence même
du C2D , le diplomate français a souhaité que deux fois par an, les
guichets du C2D à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO) soit à zéro. Il a profité pour remercier dans ce
contexte le secrétaire technique de ce mécanisme, Léa Djatti Diaté.
Pour montrer l’exemplarité de ce partenariat avec le pays, la France
et la Côte d’Ivoire ont signé le deuxième C2D qui s’élève à 738 milliards F.cfa (période 2014-2020), avec pour priorité les secteurs éducation-formation-emploi, la santé, le développement durable, le développement urbain, l’infrastructure et celui de la justice. Un appui
budgétaire ciblé de 30% permettra d’accélérer la mise en œuvre des
projets à l’intérieur de certains secteurs.
En effet, contrairement au premier C2D où l’appui était à 65 milliards
F.cfa, il est passé à 220 milliards F.cfa. « Nous avons souhaité mobiliser plus de ressources pour certains secteurs dont l’exécution du
projet pourrait prendre plus de temps, le cas de la maladie à virus
Ebola en est un exemple », fait remarquer Georges Serre.
Le directeur de cabinet du Premier ministre, Ahoua N'Doli Théophile
ajoute à ce sujet que l’aide budgétaire n’est pas seulement liée au
paiement des arriérés, mais aussi pour financer d’autres projets
46
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Stratégie adossée
Au cours de la même conférence de presse, M. Jean Kacou DIAGOU est revenu sur
l’entrée de nouveaux actionnaires au tour de table du groupe qu’il a fondé au milieu
des années 90. En mars dernier, l’actionnaire minoritaire du groupe NSIA, Emerging
Capital Partners, avait acté la cession de ses parts (26 %) à la Banque Nationale du
Canada (BNC) associé au capital-investisseur Amethis. Louis Vachon, le président de
la BNC présent à Abidjan le 16 juin 2015, a assuré à ce sujet que l’opération avec NSIA
permet de prendre pied en Afrique subsaharienne après Maurice. Il a précisé vouloir
adosser sa stratégie dans la zone, au groupe NSIA, n’ayant pas l’intention de faire des
implantations directes.« Notre objectif est également d’apporter des capitaux nécessaires pour financer les entreprises canadiennes qui sont présentes dans le secteur
minier et pétrolier ivoirien » a ajouté le banquier
>>>
comme le pont de Jacqueville et bien d’autres ouvrages (pont de Béoumi, programme
d’adduction en eau potable à Abidjan, route interurbaine Tiassalé-Divo). Au cours
de cette conférence, les budgets alloués aux différents secteurs du deuxième C2D
ont été annoncés. Des domaines comme la justice qui ont connu des interventions
assez importantes dans la première tranche, voient les 2/3 de leur budget réduit. Pour
la partie française, après la crise vécue par la Côte d’Ivoire, il fallait réaliser un vaste
programme pour avoir une « justice forte ». Toutes les questions pénitentiaires, les
questions de droit civil, de l’environnement des affaires (sécurisation du business
normal) devaient être réglées
n at i o n a l e s
Coopération
Signature du Protocole
d'Accord sur l'Initiative
Trade Africa entre les EtatsUnis et la Côte d'Ivoire
L’Ambassadeur des Etats-Unis, Terence P. Mc Culley
et le Ministre d’Etat Ivoirien, ministre des Affaires Etrangères, Charles
Koffi Diby, ont signé, un Protocole d’Accord sur l’Initiative Trade Africa
en vue d’accroître les opportunités commerciales en Côte d’Ivoire et
dans la région, indique une note d’information de l’Ambassade américaine. Selon le diplomate américain, ‘'le soutien des États-Unis au développement de la croissance économique de l'Afrique est une décision
stratégique qui génère de nouveaux marchés d'exportation pour les
biens et services, permet de nouvelles opportunités d'emplois pour
les jeunes et améliore l'environnement général des affaires, rendant
les conditions plus attrayantes pour l'investissement privé'', rapporte
la note.
‘'Le choix de la Côte d'Ivoire comme l'un des cinq nouveaux pays pour
cette initiative est révélatrice de la foi que les États-Unis ont dans les
mesures que le Gouvernement de Côte d'Ivoire a prises pour améliorer
l’économie ivoirienne'', a ajouté Terence Mc Culley. Lancée le 1er juillet
2013 par le Président Obama, l'Initiative Trade Africa a, dans un premier
temps, été axée uniquement sur la Communauté de l'Afrique de l'Est,
avant d'être élargie à d'autres pays, dont la Côte d'Ivoire. L'Initiative
Trade Africa est un partenariat qui vise á accroître le commerce interafricain, le commerce entre l'Afrique et les États-Unis et le commerce
avec d'autres régions du monde. En outre, elle permettra, selon la note
d'information, d'améliorer la croissance économique, d'accroître l'emploi et de promouvoir le développement dans les pays participants
Electricité
Avec la centrale AZITO 3, la
Côte d’Ivoire augmente sa
production électrique de 10%
Réalisée moyennant un investissement de 392
millions de dollars (environ 196 milliards FCFA),
l'extension de la centrale d'AZITO, a été inaugurée le 30 juin 2015 en
présence du président Alassane OUATTARA. Après 27 mois de travaux,
le gouvernement ivoirien a célébré le 30 juin 2015, l’inauguration et la
mise en service officielle de la phase 3 du cycle combiné de la centrale
thermique d'AZITO devant un parterre d’invités prestigieux dont John
Kufuor, l’ex président ghanéen, Lionel Zinsou, le tout nouveau Premier
ministre béninois et le Premier ministre malien Modibo Keïta. Cet investissement d’environ 196 milliards FCFA – financé en grande partie par un
consortium mené par la Société Financière Internationale (IFC, Groupe
Banque Mondiale) – permet à la Côte d’Ivoire d’augmenter de 10 % la
production nationale d’électricité et de couvrir en partie une demande
qui progresse de 10 % par an. L’extension de la centrale opérée par les
anglais de Globeleq (un opérateur électrique contrôlé par les institutions
financières de développement britannique CDC et norvégienne Norfund) et le fonds de développement économique de l’Aga Khan monte
en puissance, avec la réalisation d’une turbine de 139 mégawatts (MW)
construite par le sud-coréen Hyundai, qui permet d’atteindre une capacité de production sur le site de 430 MW et porte la capacité nationale
a 1772 MW.
Investissements.
Depuis sa création en 1999, la centrale d'AZITO aura nécessité un investissement total de 615 millions de dollars. L’État ivoirien dépense
| Brèves
environ 44 milliards de F CFA par an pour alimenter en gaz naturel les centrales thermiques du pays qui représentent environ 80 % de production
nationale d’électricité. Une tendance que veut inverser le gouvernement
ivoirien d’ici 15 ans pour parvenir à un mix énergétique avec 26 % pour
le charbon, 16 % pour les énergies renouvelables, 26 % pour l’hydroélectricité et 32 % pour le thermique. Une ambition qui coûtera 20 milliards
de dollars. La Côte d’Ivoire prévoit de porter à l’horizon 2020 sa capacité
actuelle à 4000 MW. « La mise en marche de la turbine de 110 MW de
CIPREL en décembre prochain et l’entrée en production du barrage hydroélectrique de Soubré de 220 MW, boostera la production ivoirienne »,
a expliqué lors de l’inauguration, M. Adama Toungara, ministre de l’Énergie et du Pétrole
Entrepreneuriat
Plus de 4900 entreprises
créées à fin juin 2015
Plus de 4900 entreprises ont été créées de janvier à fin juin 2015 en
Côte d’Ivoire, selon les chiffres du Centre de Promotion des Investissements de Côte d’Ivoire (CEPICI). "Au premier semestre 2015, 4961 entreprises ont été créées contre 1096 sur la même période en 2013 et 2821
en 2014", a souligné le directeur général, du CEPICI, M. Emmanuel Essis
Esmel, qui présentait le bilan à mi-parcours des activités 2015 du CEPICI.
M. Essis a également assuré que le nombre moyen d’entreprises créées
par jours ouvrables est passé de neuf en 2013 à 23 en 2014, puis 40 en
2015 tandis que le délai de création d’entreprises est passé de 48 heures
en 2013 à 24 heures en 2015. La répartition des entreprises créées selon le
secteur d’activité à fin juin 2015 sont : le commerce (26%), le BTP (13%),
les prestations de services (tourisme, services aux entreprises, services
aux particuliers, ramassage d’ordures et entretien) 45%, et les autres (téléphonie, hôtellerie, transport, art et céramique, industries diverses) 16%
Port de San Pedro
Un entrepôt de 4000 m2
bientôt disponible
La ville de San Pedro qui abrite le deuxième port
de Côte d’Ivoire connaît un déficit d’entrepôts.
Les gros porteurs (camions) qui acheminent les produits à destination
du port, pour l’exportation, sont souvent stationnés aux abords des voies
avec tout leur contenu. Et cela par manque d’entrepôts pour décharger les
produits en attendant l'exportation. A l’occasion de la visite d’une délégation malienne qui exporte son coton via le port de San Pedro, le problème
s’est posé. C’est donc pour pallier cette situation qu’un opérateur économique libanais a construit un entrepôt de 4000 m2 sur une superficie de
5.369 m2. Ce magasin de stockage de produits alimentaires est situé au
quartier Nitoro à San Pedro.
Des produits tels que l’huile, la graine de coton et surtout le beurre de cacao, seront stockés en cet endroit avant d’être acheminés au port de San
Pedro. Il a une capacité de 3000 tonnes. A terme, ce sont 120 emplois directs et indirects que cela va générer. Du fait de sa proximité d'un quartier
dit résidentiel, le promoteur, M.Ghazal Mahmoud a entrepris des travaux
de sécurisation du voisinage immédiat comme le lui ont recommandé les
différentes études réalisées avant le début des travaux. « Pour la sécurité
des voisins, j’ai perdu un peu d’espace de mon terrain. J’ai laissé 4 mètres
de part et d’autre du magasin. J’ai construit un mur de soutènement sur
les deux côtés du magasin dans le sens de la longueur afin de protéger
mes voisins des pluies torrentielles. Ces deux murs ont coûté 64 millions
de F.cfa. J’ai aussi réalisé un caniveau d’une longueur de 55 mètres et de
1,5 mètre de large pour l’évacuation des eaux de pluies et fait un dallage
extérieur de 441 m2 dont une partie servira de parking pour les usagers »,
a-t-il fait savoir. Les travaux de l’ouvrage étant achevés, les activités, selon
le promoteur, démarreront au plus tard dans le mois d'août.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
47
Brèves |
i n t e r n at i o n a l e s
Economie et finances
AfricaFrance se penche sur
le financement des économies
africaines
L'association AfricaFrance veut impulser la création d'un
réseau de financiers africains et français afin d'assurer le développement
de nouveaux modes de financement en Afrique et accompagner les opérateurs du continent qui souhaitent développer leurs activités en Europe.
Les associations AfricaFrance et Paris Europlace ont lancé, le 7 juillet
2015, à Paris, le « Cluster Finances AfricaFrance » qui vise à constituer un
large réseau d’acteurs bancaires et financiers, africains et français … afin
d’accompagner le développement de nouveaux modes de financement,
de renforcer l’intégration des marchés financiers en Afrique, d’améliorer
l’offre de capital humain et de contribuer à accompagner les acteurs financiers africains qui souhaitent développer leurs activités en France/Europe.
Épargne longue
AfricaFinance, lancée en février 2015, s’inscrit dans le prolongement du
rapport « Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle
dynamique économique entre l’Afrique et la France », rédigé par Hubert
Védrine, Tidjane Thiam, Lionel Zinsou, Jean-Michel Sévérino et Hakim El
Karoui et présenté en décembre 2013. Sans surprise, la mission confiée à
ce réseau rejoint plusieurs recommandations de ce rapport, en particulier
en ce qui concerne la mobilisation de l’épargne longue pour le financement des économies africaines, le développement des marchés de l’assurance et le renforcement des liens entre acteurs africains et français.
Parmi les premiers projets de ce cluster figurent la création d’un campus
digital de la finance dédié à la formation et à l’éducation financière, la mise
en place d’un incubateur de PME financières et la mise en place d’un observatoire du financement des entreprises.
entre les institutions concurrentes», a indiqué le CADE dans un communiqué
où il précise que ces pratiques ont duré de 2007 à au moins 2013. Les banques
visées sont: Banco Standard de Investimentos, Tokyo-Mitsubishi UFJ, Barclays,
Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan Chase, Merril Lynch,
Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Canada, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered et UBS. Certaines d’entre elles font déjà l’objet d’une enquête
et se sont vu infliger des amendes dans le cadre d’un scandale similaire par les
autorités britanniques et américaines. «D’après les preuves, leurs représentants
auraient constitué un cartel pour fixer les niveaux de prix (spread), coordonner
l’achat et la vente de monnaies et les propositions de prix pour des clients et
auraient aussi compliqué et/ou empêché d’agir d’autres opérateurs du marché des changes impliquant la monnaie brésilienne», précise le CADE qui ne
donne pas l’identité des 30 personnes impliquées. Selon l’organisme anti trust,
les institutions financières échangeaient des informations par le biais de tchats
de la plateforme de l’agence d’informations Bloomberg par des opérateurs qui
se dénommaient eux-mêmes «le cartel» ou «la mafia». Il y aussi des preuves
selon lesquelles les banques auraient partagé des informations sensibles sur le
marché des changes comme des négociations, des contrats et prix à terme, des
ordres de clients, stratégies de négociation, positions confidentielles et flux,
entre autres. «Tous les actes présumés auraient compromis la concurrence,
portant préjudice aux conditions et aux prix payés par les clients dans leurs
opérations de change de façon à augmenter les bénéfices des entreprises représentées, outre le fait de déformer les taux de référence», ajoute le CADE.
L’enquête est née d’un accord entre le CADE et le parquet fédéral dans lequel
l’un des participants au cartel a dénoncé les pratiques illicites auxquelles il participait en échange d’une réduction de peine. Interrogé par l’AFP, le CADE a
indiqué garder le secret pour l’instant sur l’identité de la banque ayant passé
cet accord. On en connaîtra l’identité quand elle sera jugée au tribunal du CADE
ou avant si la banque, elle-même, souhaite dévoiler son identité. Les accusés
auront un délai de 30 jours pour présenter leur défense et le cas sera jugé par
le tribunal du CADE , à qui revient la décision finale.
Fuite de capitaux
Plus de 100 milliards de dollars
disparaissent annuellement en Afrique.
Pilotage
Parmi les membres du comité de pilotage instauré pour superviser ces
projets figurent Gérard Mestrallet, PDG d’Engie (ex-GDF Suez) et Président de Paris Europlace, le financier Amadou Kane, ancien directeur
Afrique de BNP Paribas et ex-ministre de l’Économie et des Finances du
Sénégal, Said Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City Authority, et Edoh Kossi Amenounve directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières basée à Abidjan. Fin octobre un rapport sur
la désintermédiation du financement des entreprises, que réalisent Casablanca Finance City et Paris Europlace dans le cadre du « cluster Finances
AfricaFrance », devrait être présenté à Casablanca
Fraude
Le Brésil enquête sur 15
banques internationales pour
manipulation.
L’organe anti monopole du Brésil (Cade) enquête sur
15 banques internationales, dont HSBC et Citigroup, ainsi que sur 30 personnes, pour formation présumée de cartel afin de manipuler les taux de
change du Réal et d’autres devises. «Il existe de forts indices de pratiques
anticoncurrentielles de fixation des prix et des conditions commerciales
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LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Les fuites de capitaux
Les fuites de capitaux causées par des activités illicites en Afrique sont estimées annuellement à plus de 100 milliards de dollars, a déclaré en mi-Juillet
2015 à Dakar M. Cheikh Tidiane Diop Secrétaire Général du ministère sénégalais de l’économie, des finances et du plan. Il s'exprimait à l'ouverture de la
réunion du groupe de travail sur le partenariat USA-Afrique contre le financement d'activités illicites. « De tels montants doivent valablement servir la
croissance et le développement du continent africain », a dit M. Diop, citant
le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et
le Développement (CNUCED) Selon lui, en considérant les pertes subies par
les économies africaines, la mobilisation contre le financement d'activités illicites mérite toute l'attention. « Les dirigeants africains ont déjà pris certaines
initiatives pour inverser cette tendance de perte de recettes et permettre au
continent d'amorcer son développement économique et social », soutient le
Secrétaire général. C'est dans ce cadre, selon lui que l'Union Africaine a mis en
place en 2012, le Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les flux
financiers illicites dont la mission principale est de formuler des recommandations en vue d'une maitrise de ces mouvements de capitaux en partance
de l'Afrique. La rencontre de Dakar est la première du groupe de travail sur
le partenariat USA- Afrique contre le financement d'activités illicites. Elle matérialise, selon M. Diop, le suivi des échanges que les présidents Barack Obama et Macky Sall ont eu à propos de cette initiative américaine au cours du
sommet des leaders USA- Afrique tenu au mois d'août 2014 à Washington
i n t e r n at i o n a l e s
| Brèves
Investissements étrangers
L’Afrique échappe au marasme général
et se finance elle-même
Les flux mondiaux d'investissements directs étrangers (IDE), ont enregistré un net recul en 2014, selon un nouveau rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). En Afrique,
en revanche, ils sont restés stables. Certaines régions du continent ont même enregistré une forte hausse des IDE reçus.
L’
Afrique peut se réjouir
de voir que les IDE vers
le continent sont restés
stables à 54 milliards de
dollars, en 2014, selon le
« Rapport 2015 sur les
investissements dans le monde » de la CNUCED,
au moment où ils baissent de 16 % sur l’ensemble de la planète.
Contrastes
En fait, toutes les parties du continent ne sont
pas logées à la même enseigne. L’Afrique du Nord
est globalement en recul de 15 % (11,5 milliards
de dollars) en raison de son instabilité politique
et de la persistance de l’insécurité, mais l’Égypte
(+14 % à 4,8 milliards de dollars) et le Maroc (+8
% à 3,6 milliards de dollars) tirent leur épingle du
jeu. Si l’étude de la CNUCED, qui fait référence
en matière d’investissements, contraste très fortement avec les estimations avancées par le cabinet britannique EY, les deux rapports pointent
une nette poussée dans ces deux pays.
Selon la CNUCED, les IDE en Afrique subsaharienne sont en progrès de 5 % en 2014, mais là
encore les situations sont contrastées. Affectée
par l’épidémie d’Ebola, l’insécurité et le recul
des cours des matières premières, l’Afrique de
l’Ouest reçoit 10 % d’investissements étrangers
en moins (12,8 milliards de dollars). L’Afrique
Australe aussi connaît un recul à 10,8 milliards de
dollars (-2,4 %).
Tiré par les projets gaziers en Tanzanie et au Mozambique ainsi que la réussite des zones industrielles textiles de l’Éthiopie, l’Afrique Orientale
attire 11 % d’IDE supplémentaires (6,8 milliards
de dollars). Le retour en grâce des deux Congo
et leurs projets miniers font bondir les IDE de
l’Afrique Centrale de 33 % (5,5 milliards de dollars).
Les cinq pays qui attirent le plus de capitaux
sont, dans l’ordre, l’Afrique du Sud (5,7 milliards
de dollars) qui ne s’adjuge plus comme autrefois
la plupart des IDE du continent, mais qui est désormais talonnée par la République du Congo (5
,5 milliards de dollars), le Mozambique (4,9 milliards de dollars), l’Égypte (4,8 milliards de dollars) et le Nigéria (4,7 milliards de dollars).
L’Afrique se finance elle-même
On notera que les entreprises multinationales des pays développés (États-Unis, France,
Grande-Bretagne) ont désinvesti en Afrique l’an
dernier et qu’ils ont été remplacés par des multinationales venues de pays émergents (Chine et
Inde notamment). Autre bonne nouvelle, les IDE
d’origine africaine représentent 76 % des IDE totaux : l’Afrique se finance elle-même.
Si l’on examine, non plus les flux, mais les stocks
d’IDE sur le continent, on découvre que ce n’est
pas le secteur primaire (31 %) où les industries
extractives se taillent la part du lion – qui attire
le plus les capitaux, mais les services (48 %),
l’industrie arrivant en queue (21 %). Il faut dire
que les services financiers, la téléphonie et les
transports africains ont offert des opportunités
spectaculaires de développement que les investisseurs n’ont pas manqué de saisir. Un secteur
toujours négligé : les infrastructures dont le
continent a pourtant un besoin urgent.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
49
Zoom sur |
industrie
INTERVIEW
Jean Marie
Ackah
Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d'Ivoire
(UGECI) Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI)
Président du Conseil d'Administration de la Société Ivoirienne de Productions Animales (SIPRA)
Président Directeur Général de la société Les Moulins de Côte d'Ivoire (LMCI)
« Porter l’industrie à 40% du PIB »
Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte
d’Ivoire (UGCI) et Vice-Président de la Confédération Générale des Entreprises de
Côte d’Ivoire, Monsieur Jean Marie ACKAH est le Président du Conseil d’Administration
de la Société Ivoirienne de Productions Animales (SIPRA) et Président Directeur Général
de la Société Les Moulins de Côte d’Ivoire (LMCI).
M
onsieur Jean Kacou DIAGOU, président de la CGECI, dit de lui qu’il est un
exemple à suivre pour la jeunesse ivoirienne en matière d’entrepreneuriat. En
effet, grâce à une vision peu commune,
Monsieur Jean Marie ACKAH est passé de cadre à Ivograin,
à propriétaire de ladite entreprise, aujourd’hui filiale de son
groupe alimentaire SIPRA présent sur toute la chaine du ‘‘
poulet ‘’ et plus, en Côte d’Ivoire. Ainsi, d’Ivograin (aliment)
à Ivoire Poussin (élevage) en passant par COQ IVOIRE
(commercialisation du poulet) et Les Moulins d’Abidjan
‘‘LMCI’’ (Farine) à la toute récente restauration ‘ ‘TWEAT’’,
le Groupe SIPRA s’affirme comme le leader incontesté
sur la chaine alimentaire en Côte d’Ivoire. C’est donc fort
de cette expérience qu’il occupe aujourd’hui le poste de
Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles
de Côte d’Ivoire (UGECI) et celui de vice-président de la
Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire
(CGECI). Une double position qui le met au cœur du débat
économique en Côte d’Ivoire. Il nous livre ses sentiments
sur l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire.
50
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Bio Express
23 septembre 1955
Naissance à Abidjan
De 1971 à 1978
Diplômes de l'Institut Supérieur
Commercial (IDRAC) Paris et de l'Institut
Français de Gestion (IFG 3ème Cycle)
De 1978 à 1980
Cadre de Direction à Palmindustrie
De 1980 à 1992
- Directeur Adjoint du département
Aliment de bétail
- Directeur du Département Aliment
de Bétail d'Ivograin
1992
- Directeur Général Adjoint
De 1993 à 2000
- Administrateur Directeur Général
La Tribune du Patronat : L’UGE-CI, le groupement que vous présidez, regroupe les
sociétés les plus importantes de la Côte
d’Ivoire. Comment se portent, Monsieur le
Président, les grandes entreprises en Côte
d’Ivoire ?
Jean Marie ACKAH : Comme vous le savez, notre
sigle UGE-CI veut dire l’Union des Grandes Entreprises
Industrielles de Côte d’Ivoire. Ces entreprises se portent
globalement bien, en ligne avec l’économie ivoirienne qui
connaît une croissance soutenue. Cependant, on pourrait
légitimement se poser la question de savoir si aujourd’hui,
le secteur manufacturier ivoirien capte et exploite effectivement tout son potentiel.
Nous pensons que, bien que le secteur se porte bien, il y a
encore des marges de progrès, des espaces de développement importants qui restent à explorer. Je pense notamment aux marchés sous régional et régional qui offrent de
grandes opportunités de croissance pour les entreprises
ivoiriennes. En effet, nos entreprises nationales sont en
mesure, sur ces marchés ouverts et concurrentiels que
sont l’UEMOA et la CEDEAO, de gagner davantage de
parts. Elles ont toutes les capacités pour consolider la
position ivoirienne de leader industriel de la sous-région.
De même, le marché intérieur national offre encore des
opportunités pour nos entreprises nationales.
EN T RE p e n e u r i a t f é m i n i n
| Zoom sur
▲ M. Jean Marie ACKAH,
Vice-Président de la CGECI
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
51
Zoom sur |
industrie
INTERVIEW JEAN-MARIE ACKAH
A quelles actions majeures faut-il donc s’attendre dans l’avenir dans votre secteur ?
JMA : Sur les mois à venir, nous allons être certainement amenés à travailler activement à bien identifier les
freins à l’exploitation de notre potentiel afin d’apporter les
réponses appropriées. En effet, nous sommes très préoccupés par le niveau de compétitivité de notre industrie
et de nos entreprises qui baisse quelque peu du fait du
renchérissement de nos coûts de facteurs de production
et de la nécessité de mettre à niveau bon nombre de nos
entreprises. Sur cette question essentielle de compétitivité, plusieurs études ont été réalisées par les organisations
professionnelles, les bailleurs de fonds et notre Administration Publique.. Côté Administration, nous pensons que
pour répondre aux soucis de l’industrie ivoirienne, il est
grand temps d’exploiter de façon factuelle et pragmatique
les conclusions de ces études.
La compétitivité ça se quantifie, ça se mesure. Il nous faut
nous poser les vraies questions : Où en étions-nous hier
? Où en sommes-nous aujourd’hui ? A qui se comparet-on ? Qui sont nos véritables concurrents ? Combien
de points de compétitivité avons-nous gagné ou perdu?
Pour notre part, c’est avec une telle approche que nous
allons aborder les problèmes de compétitivité de notre
secteur d’activité.
Le Rapport Doing Business de la Banque
▲ M. Jean Marie Ackah, une décontraction
Mondiale classe la Côte d’Ivoire au 147è
qui ne l'empêche pas de rester un meneur
rang sur 189 économies scrutées. Quels
dans le secteur industriel en Côte d'Ivoire.
obstacles, selon vous, sont à relever pour
donner à la Côte d’Ivoire un environnement
des affaires de classe internationale ? En
plus du fait qu’il faille absolument
doper, booster la compétitivité
« Beaucoup reste à faire. Nous devons accélérer la
des entreprises ivoiriennes pour
mieux les positionner sur les
prise de mesures favorables à l’épanouissement des
chaines de valeur ?
JMA : Il est vrai que notre classement au
entreprises locales parce que nous sommes dans un
monde aujourd’hui très dynamique. »
Doing Business n’est pas encore satisfaisant,
mais, en même temps, il faut reconnaître que
notre score s’améliore rapidement. La Côte
d’Ivoire s’est, du reste, hissée au rang des pays les plus
réformateurs. Des choses positives ont été réalisées ; il en
est ainsi de la mise en place du Tribunal de Commerce.
Beaucoup reste à faire. Nous devons accélérer la prise de
mesures favorables à l’épanouissement des entreprises locales parce que nous sommes dans un monde aujourd’hui
très dynamique. Pendant que nous nous réformons, nos
compétiteurs en font d’autant. Nos concurrents ne sont
pas forcément nos voisins immédiats. Ils sont installés en
Asie du Sud-est, en Amérique Latine, etc.
La deuxième chose qu’il nous faut souligner, c’est qu’une
fois adoptées par le Gouvernement, les réformes doivent
être effectivement mises en œuvre à tous les niveaux.
En outre, il est des réformes dont le succès dépend fondamentalement (principalement) des changements de
comportement, de nouvelles façons de travailler à tous
les niveaux de la hiérarchie, jusqu’au niveau, j’allais dire
exécutoire, palpable sur le terrain.
52
LA TRIBUNE DU PATRONAT
> éd ition 2 01 5 _ #011
Le secteur manufacturier est un important
bassin d’emploi. Or, l’adéquation formation-emploi laisse encore à désirer en Côte
d’Ivoire. Que conviendrait-il de faire pour
mieux répondre aux besoins des entreprises ?
JMA : Assurément, le secteur manufacturier est
un important gisement d’emplois; notamment le secteur agro-industriel. Nous savons que notre pays qui a
une base agricole solide a tout intérêt à développer une
agro-industrie forte qui lui permette à la fois de créer de la
valeur économique et d’apporter des réponses adéquates
à sa problématique d’emplois.
Mais dans l’industrie manufacturière, l’emploi est également un facteur de compétitivité. Et pour assurer sa compétitivité, l’entreprise doit s’appuyer sur une main d’œuvre
qualifiée, compétente, et à un coût, disons, ‘raisonnable’’.
Nous devons aujourd’hui être très attentifs aux questions
industrie
| Zoom sur
INTERVIEW JEAN-MARIE ACKAH
« Contrairement aux idées reçues,
les APE ne nous demandent pas de
nous faire harakiri, de tuer notre
économie. »
de qualification. Par le passé, le niveau des ressources humaines et des qualifications constituait un sérieux avantage
comparatif pour la Côte d’Ivoire, un atout pour la compétitivité de l’industrie ivoirienne qui profitait d’un système de
formation composé de lycées et de centres de formation
en mécanique, électricité, électromécanique, soudure, etc.,
toutes formations qui convenaient parfaitement à l’industrie ivoirienne.
Aujourd’hui, nous pensons qu’ il y a des décisions à prendre
si la Côte d’Ivoire veut effectivement exploiter totalement
son potentiel industriel, et atteindre les objectifs stratégiques qu’elle s’est fixée, c’est-à-dire porter l’industrie à
40% du PIB. Il est indispensable qu’un accent fort soit mis
sur la formation et une formation qui prenne largement
en compte les profils d’emplois recherchés par l’industrie.
Surtout les emplois d’ouvriers spécialisés et de techniciens
qualifiés. Nous devons à ce niveau regagner du terrain rapidement. Il devient donc urgent que tout soit mis en œuvre
pour reconstituer notre vivier d’ouvriers qualifiés et de techniciens, condition essentielle pour une activité industrielle
qui se développe.
L’intégration régionale est un atout pour le
développement optimal de l’industrie ivoirienne. Qu’apportent les APE? Est-ce que ces
accords vont dans le sens souhaitable pour
notre pays ?
JMA : La Côte d'Ivoire est la locomotive de l'UEMOA, un
espace de 100 millions d'habitants pour lequel elle contribue
à hauteur de 40% du PIB. Elle est également la deuxième
économie de la CEDEAO, après le Nigeria. Cet ensemble
plus étendu constitue un regroupement de près de 300 millions
d'habitants. La stratégie de développement de la Côte d'Ivoire tient
compte de l’appartenance à ce vaste espace économique dont
l’intégration offre une opportunité pour construire une économie
diversifiée, une économie qui résiste aux chocs et qui participe pleinement aux échanges mondiaux par le développement de chaînes
de valeurs, notamment à l'échelle régionale.. C’est pourquoi le
choix des APE, qui tend effectivement à ouvrir nos marchés aux
produits venant d’Europe et en contrepartie à permettre un meilleur accès de nos produits et de nos matières premières au marché
Européen, à travers un partenariat économique négocié, renforce
l’intégration de vastes ensembles comme la CEDEAO et va dans le
sens de la stratégie économique ivoirienne.
Contrairement aux idées reçues, les APE ne nous demandent pas
de nous faire harakiri, de tuer notre économie. Dans les textes,
même dans ceux de l’OMC, il existe des clauses, des dispositions
de sauvegarde d’une économie. Aucun texte à ma connaissance,
je ne suis pas un expert, ne demande à un pays de prendre des
mesures susceptibles de détruire son tissu économique. Mais, ce
sont des textes qu’il faut lire. Il faut également savoir lire entre les
lignes pour exploiter avantageusement toutes les mesures de sauvegarde qui y sont prévues.
Les APE régionaux qui ont été entre autres signés par la Côte
d’Ivoire, ont été négociés en tenant compte de deux impératifs :
d’une part, la protection des secteurs économiques sensibles que
nos experts ont identifiés et d’autre part, la libéralisation des biens
sociaux et des intrants dont la Côte d’Ivoire et les États de la CEDEAO ont besoin.
De plus, aux termes des APE conclus avec l’Afrique de l’Ouest, les
pays membres de la CEDEAO bénéficient de l’ouverture du marché européen à 100 % en contrepartie d’une libéralisation du marché ouest-africain sur 20 ans, de 75% des marchandises en provenance d’Europe. Sans la signature de l’accord APE, les industries
d’exportation ivoiriennes (cacao, banane, bois, thon, et toute une
gamme d’autres produits) pourraient à terme disparaître, ou tout
au moins, subir des réductions drastiques de leurs exportations.
De plus, la protection des secteurs fragiles va sans doute encourager la transformation industrielle, à l’intérieur de la CEDEAO, de
certains produits qui bénéficieront d’un accès libre au marché européen, en franchise de droits de douanes.
Par conséquent, le délai de libéralisation qui est de 20 ans doit être
mis à profit pour renforcer le processus d’intégration régionale et
créer les conditions pour un développement industriel optimal.
#011_é di t i on 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT
53
Zoom sur |
industrie
INTERVIEW JEAN-MARIE ACKAH
▲ M. Jean Marie Ackah, à son bureau.
Selon l’industriel Aliko Dankoté du Nigeria, les nationaux des pays anglophones
contrôlent leurs économies. Ce qui n’est
pas le cas dans la plupart des pays francophones où l’économie est contrôlée par
des étrangers qui parfois dictent leurs
termes aux gouvernants. Qu’en est-il en
Côte d’Ivoire ? Est-ce que vous avez la latitude de prendre toutes les décisions en
Côte d’Ivoire ?
JMA : Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion
d’entendre ou de lire cette déclaration d’Aliko Dangote.
Sa déclaration doit sans doute correspondre à une certaine réalité dans son pays. A mon avis, il ne faut pas avoir
d’état d’âme sur ces sujets. Ce sont des données très factuelles, qui se mesurent et se quantifient.
Il se peut que si l’on analyse l’économie Nigériane, la part
réalisée par les entreprises à capitaux nigérians est plus
forte que chez nous. Si c’est le cas, cette assertion à un
certain sens.
Chez nous, la contribution à la Valeur Ajoutée réalisée par
les entreprises à capitaux ivoiriens et appartenant à des
ivoiriens, reste encore relativement faible.
Cela remonte sans doute à très loin et tient à des considérations d’ordre culturel. Cela peut-être également mis
au compte des choix de modèles de formation. En effet,
les pays anglophones ont semble-t-il un système de for-
« Le Président Jean Kacou DIAGOU
incite les ivoiriens à épouser le
monde des affaires »
mation scolaire et
universitaire qui met
plus en avant l’entreprise, l’entrepreneuriat et l’esprit d’entreprise. Par ailleurs, il
est vrai que dans nos
pays francophones,
en tout cas en Côte
d’Ivoire, pendant les premières décennies de
notre indépendance, les jeunes cadres nouvellement diplômés se voyaient proposer des opportunités d’emplois suffisamment valorisants
dans la Fonction Publique. Ainsi, à l’issue de
leur formation, ces cadres s’attachaient plus à
mener carrière dans l’administration ou dans le
secteur parapublic, voire même dans le secteur
privé. Ce constat peut expliquer que le secteur
privé ait été longtemps essentiellement animé
par des capitaux étrangers. Depuis un certain
temps, on note que les plus hauts dirigeants
de notre pays avec à leur tête le Président de la
République, n’ont de cesse, dans une certaine
mesure, de souligner la nécessité de voir émerger des champions économiques ivoiriens. C’est
certainement là un axe stratégique de l’action
du Chef de l’Etat dans le domaine économique
pour les temps qui viennent.
Oui, nous pensons que nous devons chercher
à avoir une prise en compte plus importante
des ivoiriens dans leur économie. Ce n’est pas
une prise en main qui se ferait, j’allais dire, en
empêchant l’investissement étranger. C’est
plutôt en incitant de plus en plus d’ivoiriens
à épouser le monde des affaires, à être des
entrepreneurs.
De même, le Président Jean Kacou DIAGOU
du Patronat a, ces derniers temps, mis un
accent particulier, dans ses différentes interventions, sur ces aspects.
Pour notre part, il nous appartient donc de
travailler d’arrache-pied et de créer les conditions pour que les jeunes générations soient
de plus en plus enclines à opter pour l’entrepreneuriat. Et aux pouvoirs publics de créer
un cadre propice qui accompagne la volonté
politique affichée. C’est à ce prix que nous
pourrons dans un délai raisonnable inverser
cette tendance.
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