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Dossier de presse Rhino Jazz(s) 2 23 Oct. 2016 Sommaire Edito ............................................................................................................................... 1 Programme ............................................................................................................. 2-3 Artistes ............................................................................................................. 4 à 81 Jeune Public - Scolaires ........................................................................... 82-83 Jeune Public - Hors-Scolaires ............................................................... 84-85 Autour du Festival ................................................................................. 86 à 89 Billetterie ............................................................................................................. 90-91 Presse - Demande d’accréditation/interview .................................... 92-93 Équipe ......................................................................................................................... 94 Partenaires ................................................................................................................ 95 Contact Presse : Leslie Fabre [email protected] 04.77.19.59.15 Edito Quel souffle ! Avec ses 38 concerts, le Rhino aborde sa 38e édition comme on part à l’assaut des 38e rugissants, vent en poupe et ça va souffler grave ! Les cuivres sont particulièrement astiqués pour faire rutiler une programmation où se côtoient les saxos fous de Shabaka Hutchings (Comet is Coming), Nadège Dumas (Bone’s Project) et Lionel Martin, les trompettes phénoménales d’Airelle Besson, Médéric Collignon, Boney Fields ou Théo Croker, et les trombones musclés de Ray Anderson (et son incroyable Pocket Brass Band) ou de Franck Boyron (La Subienda). Autant de grands noms qui s’ajoutent aux sections démoniaques qui vont partout enflammer les scènes où se produiront Get The Blessing (avec la rythmique de Portishead !), The Rad Trads, Le NMB Brass Band (avec Sir Jean), No Water Please, Jazz Combo Box, les Monstroplantes, Docteur Lester, Alexis Evans ou le Bang Bang de la pétulante Robyn Bennett. Beaucoup de couleurs cuivrées donc, dans une édition où le Delta-blues du Mississippi et l’influence originelle de la Nouvelle-Orléans sont particulièrement honorés, notamment par la grande Dee Dee Bridgewater, le magnifique « Music is my Home » de Raphaël Imbert, le duo d’anthropologues Stantchev- Martin, ccomme l’autre duo The Two qui se produira lors de la traditionnelle Blues Night en compagnie de la légende de la guitare deep-south Zac Harmon et des fidèles Mountain Men, pour la première fois en quartet. Car outre les grosses armadas étincelantes et tonitruantes, le Rhino 2016 privilégie ces formules plus intimes et particulièrement propices à l’ambiance des lieux. Ainsi des duos magiques d’Airelle Besson et Lionel Suarez comme de Cherif Soumano avec Sébastien Giniaux, et des ovniques Wang Li-Wu Wei et autres Snowdrops de la fée Christine Ott comme le Festival aime tant vous présenter. Autre duo exceptionnel, avec la venue de Musica Nuda et le grain extraordinaire de Petra Magoni, puisque le souffle va aussi fougueusement passer par des voix féminines dans cette 38e édition où l’on entendra également Cyrille Aimée, Ala.Ni, Ana Carla Maza (et son merveilleux violoncelle), les Soul Sisters (avec l’organiste Rhoda Scott) ou les Glossy Sisters. De quoi vous souffler, assurément ! Michel Clavel Rédacteur du Rhino Jazz(s) Magazine 1 Programme 2016 Des cuivres, des vents et des voix Une histoire de souffle ! 2 ► ► Dimanche 2 Octobre - 17h ► Collective L’Echappé / Sorbiers - 15/18€ Mardi 4 Octobre - 20h30 - 20h30 Adam Mercredi 5 Octobre - 18h30 Vernissage de Houille Musée de la Mine / Saint-Etienne - Entrée libre ► Jeudi 6 Octobre - 20h30 Boney Carla Maza Solo Théâtre de Givors - 6/12€ - 20h30 Tribeqa / Soul Square / ► to Shore (The Bridge #4) Périscope / Lyon - 8/10€ ► Samedi 8 Octobre - 20h Dimanche 9 Octobre - 16h Wang Li / Wu Wei Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne Métropole - 5/8€ - 17h The Glossy Sisters Eglise de Génilac - 12/15€ ► Temelkowski Solo Le Prieuré / Saint-Just-St-Rambert - 8/14€ - 20h30 Musica Nuda Le Quarto / Unieux - 19/22€ Bennett and - 20h30 La Subienda Espace le Châtelard / Tartaras - 12/15€ ► Samedi 15 Octobre - 20h30 Les Vendredi 21 Octobre - 20h30 Stracho Vendredi 14 Octobre - 20h30 Dr Lester et l’Harmonie des Verriers de Veauche L’Escale / Veauche - 16/19€ Nuit du Blues Salle Aristide Briand / Saint-Chamond - 16/20€ ► ► Samedi 22 Octobre - 18h No Water Please MJC de St-Martin-la-Plaine - 11/14€ - 19h Bey.Ler.Bey Ferme Sorlin / La Grand’Croix 12/15€ Dee Dee Bridgewater & Théo Crocker’s DVRK Funk Salle Aristide Briand / Saint-Chamond - 32/36€ ► - - 20h30 Rhoda Scott & Linda Lee Hopkins - Soul Sisters L’Ecluse / Lorette - 12/15€ - 21h30 EYM Vendredi 7 Octobre - 21h - 20h30 Snow Drops Christine Ott / Mathieu Gabry Amphi Opéra / Lyon - 18€ Bang Bang Centre culturel Jean Carmet / Mornant - 18/20€ - 21h Shore Jeudi 20 Octobre - 20h30 The Comet is Coming & Sir Jean feat NMB Afrobeat Experience Le Fil / Saint-Etienne - 16/20€ Fields and The Bone’s Project Salle Jean Dasté / Rive de Gier - 15€ - 20h30 Robyn Supa Dupa Transbordeur / Villeurbanne - 8/14€ Trio invite Mohamed Abozekry et Marian Badoï Hot Club / Lyon - 10€ ► Jeudi 13 Octobre Collignon Jus de Bosce «Moovies» La source / Fontaine - 14/17€ - 20h30 Ana ► Mercredi 12 Octobre - 20h30 is My Home / Raphaël Imbert Le Nec / Saint Priest en Jarez 18/22€ Mardi 18 Octobre - 20h30 Get the blessing Théâtre de Vienne - 12 à 22€ - 20h30 Music - 20h30 Méderic ► ► Ray Anderson’s Pocket Brass Band Pôle Culturel l’OPSIS / Roche-la-Molière - 17/20€ d’Eau et Lundi 17 Octobre - 20h Hiromi Auditorium de Lyon - 8 à 38€ Karch Auberge Laffont / Dargoire - 12/15€ ► - 20h30 Alexis Evans Le Pax / Saint-Etienne - 12/15€ ► - 20h30 Songbirds Cyrille Aimée Opéra de Saint-Etienne - 19/25€ A.J. Croce Le Majestic / Firminy - 19/22€ ► Mardi 11 Octobre - 20h30 The Rad Trads Château du Mollard / Châteauneuf - 12/15€ ► Dimanche 23 Octobre Monstroplantes Château du Rozier / Feurs - 12/15€ - 17h Chérif Soumano / Sébastien Giniaux Dimanche 16 Octobre Eglise de la Terrasse sur Dorlay - 12/15€ - 16h30 Jazz Before Jazz Eglise de Ste Croix en Jarez - 12/15€ - 18h Ala.Ni Eglise de Villars - 16/19€ - 17h30 Jazz Combo Box Salle du Cercle / Saint-Joseph - 12/15€ - 17h30 Airelle Besson et Lionel Suarez Eglise de Pavezin - 12/15€ 3 r u e t a ramm e ocal v e ne oir pert rante, u é r idé , un ière cheur s r r a c î une une fra e j a t s n d de n garda r a g e re l! ut voca jà au itrisé to . z é z d ja e a le ssèd , très m déniab voix du o p Elle ffirmé ique in grande a n très nce scé futures e s prés une de t C’es g o r P u d d r a g e re L 4 CYRILLE AIMEE 5tet (FR) Opéra de Saint-Etienne 19€/25€ Dimanche 2 Oct. 17h L’envie d’Aimée… Elle n’a que 32 ans et a pourtant déjà connu plusieurs vies trépidantes et nourrissantes. Chevelure frisée, œil bleu éclatant, swing naturel et épanoui, inflexions joyeusement enfantines portées par un timbre clair et soyeux, Cyrille Aimée commence à récolter les fruits d’un parcours peu commun. Ayant grandi dans le village de Django Reinhardt où elle a beaucoup fréquenté les clans manouches, elle apprend la guitare avec Romane qui décèle chez elle de belles capacités vocales. Un bagage qui ne la quittera plus dans son périple de globe-trotteuse au gré des mutations de son père qui l’emmèneront à Singapour, au Cameroun, au Mexique, en Allemagne puis à Saint-Domingue le pays d’origine de sa mère. Revenue en France, la jeune fille de 18 ans bien en vue pour la saison 4 de la Star Ac’ finira par jeter l’éponge avant les finales pour préférer des choses plus en phase avec son tempérament, à savoir le jazz qui la pousse à partir seule à New-York. Vivant depuis dix ans à Brooklyn, c’est dans cette ville foisonnante qu’elle étudie d’abord le « straightahead jazz américain » durant quatre ans au Purchase College avant de fréquenter régulièrement les principaux clubs de Big Apple, jouant au Lincoln Center, au Birdland et au mythique Smalls où elle enregistrera d’ailleurs un live avec Roy Hargrove en invité. Une pierre dans l’édifice puisque la demoiselle qui a été choisie pour chanter dans une grande comédie musicale de Brodway avec le fameux LCJ de Winton Marsalis, aligne déjà quelques 8 albums depuis son premier opus en 2009, dont deux avec le guitariste brésilien Diego Figueiredo. Signant en 2014 chez Mack Avenue à Detroit (le label de Kenny Garrett) l’album ensoleillé « It’s a good day », cette fan d’Ella Fitzgerald qui admire également la simplicité de l’icône latino Gretchen Parlato (Hancock, Shorter, Glasper…) a publié l’an dernier « Let’s Get Lost » une suite plus lunaire, dévoilant une autre face de sa personnalité romantique et mélancolique. Forte de sa maturité et de la complicité établie en tournée avec ses musiciens dont le fidèle guitariste Michael Valeanu qui cosigne titres et arrangements, Cyrille Aimée y mêle reprises et compos portées notamment par les climats délicats de deux guitares et où se mélangent toutes les influences de son vaste parcours, du jazz manouche au jazz latino en passant par un zeste de country. Avec toujours ce bop bien balancé et ce scat qui fait de son chant un instrument à part entière, qualité exceptionnelle qui lui a déjà valu de décrocher le 1er Prix du concours vocal du Montreux Jazz Festival en 2007, finaliste du très prestigieux Thelonious Monk International Competition en 2010 (remporté par sa « consoeur » Cécile Mc Lorin-Salvant) puis lauréate du Sarah Vaughan International Jazz Competition en 2012. Avec un tel palmarès, aucun doute que la jeune vocaliste a de très solides arguments pour revenir conquérir le public de son pays d’origine, avant d’aller s’installer à la Nouvelle-Orléans pour de nouvelles aventures. ©Ariane Rousselier www.cyrillemusic.com Co-réalisation : Opéra de Saint-Étienne et la Ville de Saint-Étienne 5 r u e t a mm n! z ditio nes, jaz é e i e m a t 38è améric de cet e t t ce ue es u de musiqu n musiq d n nt atte re des ui o e re e q s t t u l s e i p m to ev ien s les de l’his ent les usic aint, St e t m s i es ss an art sav el, d len Tou des re un p iciens n n n u o ’ A ti s liv ra l mus xcep r John, e Il se oce nou eu de g D in p r cast risson, AJ C B, très n u ’ o & M éd et R là. agn ec Van en,… p n m o faç a acco ène av ingste r r c Il se gé la s ruce Sp ales …. B a ic part r Band, ns mus e o Mill ds friss Gran a r g o r d du P r a g e r Le 6 AJ Croce (USA) Majestic / Firminy 19€/22€ Mardi 4 Oct. 20h30 La nostalgie des seventies revisitée Est-ce parce qu’il a connu de graves problèmes de vision dans sa tendre enfance qu’Adrian James Croce a très tôt développé un réel talent pianistique en s’inspirant de Ray Charles et de Stevie Wonder ? Toujours est-il que le chanteur (également guitariste) a commencé sa carrière pro dès 18 ans sur les tournées de B.B King avant de se faire un nom, ou plutôt un prénom. Car il faut rappeler qu’A.J. Croce est le fils unique de la grande figure du blue-folk américain Jim Croce, un song-writer réputé du début des seventies qui a inscrit nombreux « greatest-hits » dans les charts avant de disparaître à l’âge de 30 ans -comme d’autres légendes de la musique- dans un crash aérien. Celui qui ressemblait physiquement à Zappa aura eu tout juste le temps de graver au panthéon US quelques love-songs au charme intemporel (Time in Bottle, What is Love…), un legs que son fils, en digne héritier, a su honorer de la plus belle façon, qu’il s’agisse de reprises ou de ses propres compos. Ry Cooder et Willie Nelson figurent aussi naturellement parmi les grandes références d’A.J.Croce qui depuis 1993 a pondu une dizaine d’albums, vaste discographie régulièrement primée et couronnée de succès outre-Atlantique, comme c’est le cas pour son très ambitieux « Twelve Tales » paru en 2014. Avec sa voix qui rappelle parfois les débuts d’Elton John, son blue-rock limpide et ses boogie-woogie au swing irrésistible, Croce junior est désormais, à 45 ans, l’un des meilleurs ambassadeurs de ces rythmes américains, représentant avec une sincère honnêteté toute une génération devenue mythique. Cette fameuse âme des seventies qu’il perpétue partout, tant aux Etats-Unis que par le monde, entouré de musiciens issus du gratin de cette époque. En effet, son batteur Gary Mallaber est un requin de studio qui a joué entre autres pour Bruce Springsteen, Van Morrison, et surtout connu pour ses 27 années passées au sein de l’inoubliable Steve Miller Band. Son compère David Barard à la basse est une icône de la Nouvelle-Orléans après trois décennies derrière Dr John, mais aussi Allen Toussaint, Etta James, BB King ou encore les Neville Brothers, excusez du peu ! Enfin à la guitare depuis quinze ans aux côtés d’A.J Croce, on retrouve Michaël Bizar, l’homme de Chicago découvert par Budy Guy avant de rejoindre L-A et jouer avec Phil Lesh du Greatful Dead. Un casting de rêve pour magnifier des mélodies nostalgiques, tantôt sensuelles, tantôt énergiques, indéniablement éternelles. A.J. Croce : Piano, guitare, voix Gary Mallabar : Batterie David Barard : Basse Michael Bizar : Guitare ©Shelby Duncan www.ajcrocemusic.com Partenariat : Ville de Firminy 7 r u e t a ramm e, oup r g de ’un et d r la gran t, r u e te u han basé s son Pick c n l i ’u re ité d épertoi rown, W é n a r t B n spon heur, u James a l z c t î ra ee che ugu lent et f puisée o f ta e la ion tout re avec nspirat t s C’e ous liv Une i ! qui n ue R&B époq ing…. K Earl g o r P u ard d Le reg 8 Alexis Evans 6tet (fr) Le Pax / Saint-Etienne 12€/15€ Mercredi 5 Oct. 20h30 Vintage de raison Si le talent n’attend pas le nombre des années, on peut dire que du haut de ses 24 ans, Alexis Evans fait preuve d’une grande maturité et d’une culture musicale étonnante pour un garçon d’aujourd’hui. Chanteur et guitariste, le bogosse au look toujours très smart et au charme enjoué semble tout droit sorti de ces mythiques fifties, âge d’or qui a directement influencé ses choix musicaux comme son attitude. C’est dans sa ville de Bordeaux qu’il lance son groupe en 2011, un trio formé avec le bassiste Olivier Perez et le batteur d’origine lyonnaise Eric Boréave, mais qui va par la suite s’étoffer avec l’arrivée de deux cuivres, la trompette de Maxime Lescure et le sax ténor d’Alexandre Galinie, puis avec l’orgue infernal de Damien Daigneau. Une formule qui a su trouver son public avec des centaines de concerts au compteur. Vintage et festif en diable, le sextet d’Alexis Evans offre des compos teintées de R&B et de blues soul où transpirent –c’est bien le cas de le dire- les influences directes du leader et de ses camarades de jeu, avec des référents tels que James Brown, Wilson Pickett, Sam & Dave, Earl King et autre Rufus Thomas dont ils offrent aussi quelques reprises inspirées. En mode sextet, le répertoire du groupe trouve ampleur et plénitude pour nous replonger avec une tonifiante fraîcheur dans ces ambiances d’époque qui n’ont pas pris une ride. Une folle énergie au service d’un seul mot d’ordre : venez groover les amis ! Alexis Evans : Voix, guitare Olivier Perez : Basse Eric Boreave : Batterie, percussions Damien Daigneau : Orgue, piano Alexandre Galianie : Saxophones Maxime Lescure : Trompette ©DR alexisevans.fr Partenariat : Le Pax 9 r u e t a amm toire r e p ré e, un Shir d t i i v u s prod ffrin, Da films de t n o chi l, le es osce e Lalo S tes » d la sou b n d nt i! de st lu n jus e films t prena éborde s e ’ c : d ifice so ues d en n t ù r u m t o ’ a e e ’ d qu iq no tal n en a olligno es mus es « to Taranti feux y x ’ u n d C u Il la sa éric t autour s musiq nces à que i d t é é M e a n rén …C mbi issa ux f a e sais y Jones , des a c or c 0 em d Quin es 70/8 k… e i ér é ann et le fun t une s s , jazz sultat e é Le r ioses. d gran r g o r P rd du Le rega 10 Médéric Collignon - Jus de Bosce (fr) La Source / Fontaine 14€/17€ Mercredi 5 Oct. 20h30 Frénétiques collisions... « Si un film vous marque à vie, c’est souvent en rapport avec sa musique et son ambiance sonore. Je me suis ainsi mis à pêcher certains thèmes de plusieurs compositeurs que nous avons durci, rehaussé, électrifié… Ils laissent une place royale à l’impro » explique Médéric Collignon pour justifier son dernier opus « MoOvies » paru au printemps et qu’il définit comme « une odyssée où l’image s’écoute et la musique se fait image ». On ne présente plus l’électron libre du jazz français, créateur d’avant-garde à la forte personnalité, hyperactif boulimique doué d’une imagination débordante mise au service de quasiment tous les styles musicaux depuis de nombreuses années. Avec son cornet à pistons de poche, sa trompette à coulisse, son bugle et ses vocalises suraigües de beatboxer utilisées à force d’effet électroniques comme un instrument, il n’a pas son pareil pour manipuler les sons et les pousser toujours plus loin. Après avoir rendu hommage aux années électriques (68-75) de Miles Davis pour son énergie et son audace instinctive, donné pareillement une version déjantée du répertoire d’Ennio Morricone, puis en 2013 s’être lancé dans une relecture très inspirée du rock progressif de King Crimson (qui lui a valu sa 3E Victoire du Jazz en six ans !), l’homme aux deux Django d’Or poursuit inlassablement son œuvre aussi pléthorique que pertinente. Pour « MoOvies » donc, réalisé avec son groupe Jus de Bocse deuxième génération (Emmanuel Harang remplace désormais Fred Chiffoleau à la basse, et Yvan Robillard reprend le Fender Rhodes tenu précédemment par Franck Woeste, auxquels s’ajoute le fidèle batteur Philippe Gleizes), Médo nous fait ses B.O perso après avoir choisi une douzaine de musiques de films essentiellement composées par Lalo Schifrin, David Shire et Quincy Jones. Autant dire le gratin d’une époque et d’un univers qui semble vraiment marquer Collignon, celle des polars seventies qu’il revisite de son talent fou, autant de bandes originales qu’il a délibérément voulu restituer d’oreille sans se focaliser strictement sur les partitions initiales. De ce riche matériau créatif, courant de la fin des sixties au début des eighties, le Jus de Bocse produit une musique aux mille visages, renforcée par des re-recordings de cornet, bugle, trompette et voix qui donnent une dimension incroyable au quartet semblant ainsi être armada, surtout côté cuivres bien sûr où Médéric à lui seul sonne comme une véritable section d’assaut. Fabuleux feu d’artifices aux couleurs étincelantes, rythmique démoniaque dans la pure tradition du jazz-rock vrombissant des seventies, voilà de frénétiques collisions comme lui seul sait en provoquer, avec la généreuse espièglerie qu’on lui connaît à envoyer du lourd d’un air léger. Immanquable ! Médéric Collignon : Cornet, bugle, chant & effets Yvan Robillard : Fender Rhodes Philippe Gleizes : Batterie Emmanuel Harang : Basse ©Alexandre Lacombe Partenariat : Ville de Fontaine, La Source 11 r u e t a ramm e orm f e un o; est u Rhin o l so ra t du ramme . n e g nne m o e i e r c g p i us nt nga te m , l’e lièreme re. t x e i c o ez /v cu en celle s parti èle du g èreté ch n o l g d io on lo v us aim t un mo é et la lé o s t a es iber t un e no C’es cale qu rla Maz eur, la l u i a mus d’Ana C et la rig e i celu ’exigenc l Il y a g o r P u ard d Le reg 12 Ana Carla Maza solo (fr) Théâtre de Givors 6€/12€ (Billetterie uniquement au Théâtre de Givors) Jeudi 6 Oct. 20h30 Entre caresses et tempêtes Fille du grand compositeur et pianiste d’origine chilienne Carlos Maza, Ana Carla est née à Cuba, là où son père s’était exilé pour fuir la dictature de Pinochet. Si son grand-père était guitariste, la lignée de musiciens s’est perpétuée avec elle puisque Ana Carla a commencé le violoncelle dès l’âge de huit ans, intégrant très vite la formation de son paternel avec lequel elle a depuis enregistré cinq albums. Installée désormais à Paris où elle a poursuivi ses études musicales au CNSM puis à la Sorbonne, la jeune instrumentiste n’a pas tardé à faire montre de tout son talent, collaborant avec de grandes figures du jazz tels que Louis Sclavis, Richard Galliano ou Vincent Ségal, autre violoncelliste virtuose. Egalement soliste de l’Orchestre Symphonique Méditerranée en Espagne, cette petite brunette de 21 ans qui a aussi joué pour plusieurs musiques de films a dernièrement accompagné Jean-Louis Aubert sur la tournée autour des textes de Michel Houellebecq. Sollicitée pour son violoncelle ensorceleur, Ana Carla s’est progressivement mise au chant et sa voix mutine vient aujourd’hui servir un répertoire qui conjugue reprises de standards qui l’ont bercé et quelques compositions personnelles que l’on retrouvera sur son tout premier album perso. Entre bossa brésilienne et habanera cubaine, la chanteuse pétillante et espiègle se présente seule en scène avec ses instruments tour à tour acoustique et électrique pour délivrer une énergie spontanée pleine de fraîcheur. Entre caresses et tempêtes, un séduisant voyage imaginaire dans des contrées d’Amérique du Sud d’où elle nous rapproche en quelques coups d’archet. Ana Carla Maza : Violoncelle, voix ©DR Partenariat : Théâtre de Givors, Ville de Givors 13 r u e t a ramm ie part c t i a ve ais rio f lpes, a ale t e ,c ic e-A nées Rhôn se mus n a urs gion nthè lusie t en ré t la sy p il y a t créan réalisen M e Y é E vivant ekry, ils r é p z e ns r lations ed Abo o i v sa am évé Nou elles r et Moh b ï des n Bado a i Mar ite. a parf g o r P rd du Le rega 14 EYM Trio invite Marian Badoï et Mohamed Abozekry (fr) Hot Club / Lyon Jeudi 6 Oct. 21h30 Jeudi EYM... Quelle belle moisson récoltée l’an dernier par ce jeune trio lyonnais ! Lauréat du tremplin Jeunes Talents au festival Jazz à Saint-Germain des Prés, et remportant celui du Festival de Gexto (Pays Basque espagnol) où il a assuré la première partie de Stanley Clarke, EYM Trio a également reçu le Ier Prix du prestigieux Concours national de Jazz à La Défense. Autant de distinctions qui honorent à raison ces trois musiciens qui se sont rencontrés au Conservatoire de Lyon en 2010 où ils partageaient la même passion pour réarranger des standards et composer des morceaux métissés où s’entrevoit leur goût commun pour le jazz des « anciens » (Ellington, Coréa, Pétrucciani…) et celui des « modernes » (E.S.T, Brad Mehldau, Josuah Redman… ou encore Radiohead dont ils reprennent le fameux « Paranoid Android »). Sans oublier une prédilection affichée pour les musiques traditionnelles bulgares provenant sans doute de l’influence du maître Mario Stantchev qui fut leur directeur artistique à leurs débuts. En premier lieu côté piano, avec Elie Dufour, qui après de longues études en classique s’est orienté sur le jazz puis les musiques du monde qu’il a parcouru, et dont le jeu actuel fait merveilleusement la synthèse (comme on a pu le voir aussi avec Voudou Kasstou au Rhino 2013). A la contrebasse, Yann Phayphet est tout autant éclectique, l’ancien élève de Jérôme Regard multipliant les collaborations allant du nu-soul / hip-hop (Electrophazz) aux musiques latinos en passant par le jazz contemporain. Batteur depuis ses dix ans, ayant décroché de nombreux prix de Conservatoire en percussions classiques avant de rejoindre la fameuse Royal Academy of Music de Londres, le redoutable polyrythmicien Marc Michel tient les baguettes métronomiques du trio avec une technique parfaite. Leur premier album « Genesi » enregistré en Italie en 2013 a reçu un excellent accueil, faisant l’unanimité à la fois pour sa rythmique palpitante et par les harmonies mélancoliques qu’il dégage. Un subtile amalgame qui séduit tous les auditoires tant par sa virtuosité que par le plaisir qu’il communique. Forts de cette belle audience, nos trois trentenaires lyonnais ont enregistré cette année un nouvel opus « Khamsin » qui paraîtra à la fin de ce mois d’octobre. Dans la continuité d’esprit du précédent mais cette fois qu’avec des compos, signées pour la plupart d’Elie Dufour, qui a souhaité apporter de nouvelles couleurs sonores puisant à la fois au nord de l’Afrique et aux Balkans. Pour ce faire, le trio s’est adjoint la maestria du jeune accordéoniste rom Marian Badoï (accueilli au Rhino d’été 2014) qui apporte une touche festive endiablée en belle unisson avec le piano, et celle du oudiste égyptien Mohamed Abozekry avec lequel EYM Trio a déjà établi une belle complicité lors de précédents concerts. Après une tournée réalisée cet été en Inde sous l’égide de l’Alliance Française de Bangalore, le trio version quintet offre donc au Rhino la primeur lyonnaise de ce nouveau répertoire dans l’antre du Hot Club. Yann Phaypet : Contrebasse Elie Dufour : Piano Marc Michel : Batterie Marian Badoï : Accordéon Mohamed Abozekry : Oud ©DR Partenariat : Hot Club de Lyon 15 r u e t a ramm ne s, l’u ux e u a tiq artis princip ent s e es uip nn x éq union d questio nies, u e d o ré ntre is, une s » qui symph belle e e r nt ice ne Un les enco Etats- xploratr nouvel C’est u équipe r e l e e … el ux e ne b autre a jazz « ivent d genres vec cett u t s ’ s tl ta de te de écr ncer ncer rance e siques le, ils angent o o c c n l a Ce e en F s mu usic se mé stival u e é m d s ù e a e s f o r b r atiè ires ic du ateu agit n, la m s territo au publ o r e le s hent d résente c i p défr ion de s occa ique. t artis g o r P rd du Le rega 16 Shore to Shore (The Bridge #4) (fr/usa) Périscope / Lyon Jeudi 6 Oct. 21h Un pont transatlantique Comment décrire une musique qui s’est mise à exister au printemps 2014 à Chicago, comme une île surgie des profondeurs de l’océan, qui n’apparaissait encore sur aucune carte ? Peut-être avec les mots de Julien Desprez : « Les deux basses et la guitare représentent pour moi comme un profond tunnel, éclairé par les instruments à vent. Au-delà de ce tunnel, nous attendent, peut-être, la lumière ou l’obscurité… » Ce quintet est né de l’envie d’explorer les possibilités d’une formation dénuée de claviers et de percussions, mais dotée d’une section de cordes d’un genre particulier : les ébullitions de deux bassistes (Matt Lux et Mathieu Sourisseau) qui ne jouent pas de contrebasse, et les influx d’un guitariste (Julien Desprez) qui joue de l’électricité. Avec, pour se placer sur orbite ou pour sortir de cet orbite, par expulsion d’une masse sonore propulsive, la circulation tourbillonnaire de deux instruments à vent : un cornet (Rob Mazurek) et un saxophone baryton ou une clarinette (Mwata Bowden). Une musique de gravités, de forces d’attraction, donc. Cet ensemble est aussi né de la rencontre – à distance déjà – de quelques individus ayant répondu à l’appel de The Bridge, réseau transatlantique d’échanges entre musiciens de Chicago et de France. Rob Mazurek et Matt Lux se connaissent depuis toujours, depuis l’expérience d’Isotope 217 notamment, et se côtoient régulièrement dans les orchestres imaginés par Mazurek (Exploding Star Orchestra, Pharoah and the Underground, Pulsar Quartet...). Ce nouveau quintette est pour eux l’occasion de se produire réellement avec un « Chicagoan » bien-aimé, directeur de plusieurs ensembles à l’Université de Chicago, et qui a reçu le Chicago Jazz Hero Award en 2013 : Mwata Bowden. Si Julien Desprez et Mathieu Sourisseau n’avaient encore jamais joué ensemble, l’un et l’autre ont pris part à certaines des aventures collectives qui ont défrayé la chronique de l’improvisation en France ces dernières années (telle l’hydre du collectif Coax pour le premier, ou le Tigre des platanes pour le second). L’un comme l’autre pratique allégrement le nécessaire mélange des genres, du jazz, de la musique improvisée, des musiques électriques ou électroniques, des musiques dites « du monde »... Ce qui ne devrait pas indisposer les musiciens de Chicago, habitués à l’inhabituel par nature et culture. Qu’ils utilisent l’improvisation comme un système de guidage capable de reconnaître la route, l’itinéraire, capable de lire et d’effacer les traces, de changer le paysage, le territoire, l’environnement, ce qui compte pour eux est de recomposer toutes les provenances et toutes les destinations. Suivez le guide ! Rob Mazurek : Cornet électronique Mwata Bowden : Clarinette, saxophone baryton Julien Desprez : Guitare électrique Matt Lux : Basse électrique Mathieu Sourrisseau : Basse électro-acoustique © DR, Ariele Monti, Jeff Humbert, Lauren Deutsch, Daniel Vass www.acrossthebridges.org The Bridge est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Sacem, le FCM, l’Onda, la Spedidam, l’Adami, l’Institut Français et Intencity. Partenariat : Le Périscope 17 Tribeqa r u e t a ramm uis dep ui z z Ja q a de estival ès u o tr nD uf re U ès bea ommes era i a t i s tr rs es nive pe un o, nous ation, c teau u l a p n i la o iv lis fest e dével e du Rh n coréa ns un p e l avec e équip a périod soirée e imagino s n t l boro s ; cet e dans lus une e nous a l l o qu né née sc de p Nou eurs an aque an ne fois rochain p. i u p o plus rcale ch rtager ctobre o-hip h e r a o ct s’int ux de p eur en / éle s e r d e r u iqu he ansbo mus r T t e u z a e jaz entr g o r P rd du Le rega 18 Tribeqa (fr) Soul Square (fr) Supa Dupa (fr) Jeudi 6 Oct. 20h30 Transbordeur / Villeurbanne 8€/14€ Le Hip-Hop qui nous happe... Comme cela est déjà arrivé lorsque les dates se chevauchent, le Rhino et Un Doua de Jazz préfèrent faire cause commune plutôt que de programmer chacun son concert. En collaboration avec le Transbordeur, c’est donc un très conséquent plateau qui est ainsi proposé avec comme fil rouge le meilleur du hip-hop hexagonal puisque l’affiche est purement frenchy, démontrant le riche creuset de nos musiciens sur ce créneau satellite du jazz. D’abord avec Tribeqa, quatuor nantais fondé en 2003 sous l’égide du flûtiste Magic Malik, devenu ensuite quintet avec l’ajout d’un DJ pour produire un hip-hop tendance afro-jazz. Après quatre ans de réflexion, le groupe a sorti en avril dernier son 3e opus « Experiment » cette fois en trio, mariant les sonorités boisées du balafon de Josselin Quentin à la précision rythmique du guitariste Etienne Arnoux-Moreau auxquels se joint l’énergie de Jonas Le Fillastre aux platines. Un très beau mix d’instruments acoustiques et de boucles électro, subtile dosage d’influences traditionnelles et de sons actuels pour offrir une alchimie des plus convaincantes où rayonne la solarité de l’Afrique. Mélodies ensorcelantes, beats redoutables, scratchs pétillants, Tribeqa s’inscrit dans un down-tempo au groove fluide et léger, irrésistible et « à écouter absolument » comme l’indique l’un de leur grand fan, Manu Katché. Autre trio nantais agrémenté lui aussi d’un 4e larron aux platines –et qui prouve qu’après C2C et HocusPocus il y a décidément une « vibe » spécifique à Nantes-, Soul Square avait déjà frappé très fort en 2010 avec l’album à succès « Live and Uncut ». Les ex Drum Brothers sont de véritables beatmakers défenseurs d’un hip-hop « old school » qui trouve ses références dans le mouvement originel des années 90 (Pete Rock, Jay Dee, DJ Premier…), cette forme de rap où les parties instrumentales restent prédominantes. Partant du jazz et inspirées de la black music des seventies, les compos de Soul Square suintent un groove tenace où la musicalité reste le premier des mots d’ordre, comme on le constate sur la trilogie de EP « Millésimes » lancée en 2013 avec à chaque fois la mise en avant d’un DJ. Pour ce live, c’est Jay Crate qui officiera aux machines. Troisième tête d’affiche du plateau et régionaux de l’étape, les jeunes Lyonnais de Supa Dupa ne sont pas en reste sur le créneau du hip-hop tendance soul-jazz. Avec un nom qui fait un évident clin d’œil au « Supa Dupa Fly » le premier album de l’icône du rap US Missy Eliott (il y a déjà 20 ans !..), le gang emmené par le batteur Arthur Caget développe un flow acéré qui n’a rien à envier aux productions d’outre-Atlantique. Un super collectif que ce septet masculin réuni autour de la voix envoûtante de Manon Cluzel et où la présence massive de cuivres et celle du MC de Nota Bene (et rappeur d’Electrophazz) débouche sur un son puissant et savamment maîtrisé qui trouve en live toute sa pleine dimension. Bref, que du très lourd pour une grosse soirée riche et copieuse avec ce qui se fait de mieux en la matière ! Coproduction : Le Transbordeur, Un Doua de Jazz ©DR 19 u e t a m gram o r P u d d r a g e re L 20 r s, lean t r O ew en es N rfaitem es u q i l s a s mu rtera p vents et e d r o u s p auto e qui ivres, le e r i u o rt cu tiq répe n artis sur les n o s e té itio ec e av propos n, orien t n e és le tio ra pr rès bel me édi . e s e 8è Ell e t ffle t un e cette 3 de sou s e ’ c rit d toire l’esp une his : voix Dee Dee Bridgewater & Théo Crocker’s DVRK Funk (USA) Salle Aristide Briand / Saint-Chamond 32€/36€ Vendredi 7 Oct. 21h Hommage au Jazz de la Nouvelle-Orléans La plus française des divas américaines nous revient après déjà plus de quarante ans de carrière où elle a brillamment honoré toutes les facettes du jazz sur les plus grandes scènes de la planète. Native de Memphis, cette fille de trompettiste qui a depuis engrangé trois Grammys Awards outre-Atlantique et une Victoire de la Musique en France, a mis son exceptionnel timbre vocal au service de nombreux répertoires chaque fois abordés avec un charisme radieux. Après avoir triomphé dans Lady Day où elle incarnait Billie Holiday, la chanteuse tout-terrain s’est notamment attaquée à Edith Piaf, Horace Silver, puis aux musiques mandingues du Mali. La grande Dee Dee fait son come-back aujourd’hui avec son dernier projet dévolu au jazz de la Nouvelle-Orléans, sa ville préférée qui comme elle, est la plus française des villes américaines. Créé à l’origine avec le New-Orleans Jazz Orchestra d’Irvin Mayfield (l’album « Dee Dee Feathers » est paru l’an dernier chez Sony), ce répertoire qui rend un vibrant hommage autant à l’histoire qu’à la résistance de ses habitants depuis le passage de l’ouragan Katerina, est présenté en tournée avec le DVRK Funk. Un groupe emmené par un autre prodige de la trompette, le jeune Théo Croker, virtuose bardé de prix qui est l’héritier de son légendaire grandpère Doc Cheatham, incontournable figure de la Nouvelle-Orléans. Belle façon d’établir un pont entre les générations, qui enjambe avec grâce et fougue un pan éternel de la musique noire. ©DR www.deedeebridgewater.com Partenariat : Ville de Saint-Chamond 21 La regard du Programmateur Il y aura sur cette nuit du blues 2016 tout ce que l’on aime propos er au public du festival : Une découverte : The Tw o, un groupe que l’on suit depuis de nomb reuses années : les Moutain Men (avec la participation de Denis Barthe à la batte rie) et puis les « gardiens du temple » et des musiques blues : Zac Harmon. Two ce qu’on aime ... Nuit du Blues Le sceau du Delta plane... Salle Aristide Briand / Saint-Chamond 16€/20€ The Two (SUI) Un plus un égale deux, mais avec ce duo suisse c’est bien plus encore. D’abord la rencontre il y a trois ans du Lausannois Thierry Jaccard, guitariste échappé du combo funky Brainless, avec Yannick Nannette, d’origine mauricienne, lui aussi fin gratteux doué d’une voix exceptionnelle tout en raucité suave et chaleureuse. Sous ses airs de rastamarleysien se cache en effet un as du blues métissé, passion partagée avec son compère et qui les porte vers une bonne vibration mutuelle. Confluence originale du Léman avec le Mississippi, The Two c’est aussi le mariage de belles guitares « dobro » typiques qui sonne à merveille pour servir une énergie « dirty » délibérément éloignée du son léché du Chicago blues, pour retrouver les racines du Sud, ce fameux Delta blues ici mêlé au blues créole et au traditionnel « sega » mauricien. Sauvages par leur spontanéité animale, mais ménageant aussi de douces plages émouvantes, les compos de leur premier album « Sweetdirty blues » enregistré live en studio, respirent la profondeur des terres et se font poignant appel au voyage, dans une spiritualité qui envoûte les sens. Car les prestations de The Two ne laissent jamais indifférent, le duo étant déjà lauréat du Swiss Blue Challenge en 2014 et demi-finaliste de celui de Memphis en 2015.Une notoriété grandissante qui emmène depuis ces grands voyageurs « on the road again » sur toutes les scènes européennes, recevant partout un accueil très enthousiaste, qu’il s’agisse d’un petit club ou de l’Arena de Genève où le courant est d’emblée passé avec 10000 personnes en ouverture du concert de Johnny Halliday. Un esprit de communion tant entre eux deux qu’avec le public qui trouve chez ces grands fans d’Eric Bibb, de Martin Harley et de Ray Charles, les chantres actuels du renouveau du blues. Une troisième génération qui aura l’insigne honneur d’allumer la mèche pour embraser la soirée. Yannick Nannette : Guitare, voix Thierry Jaccard : Guitare ©DR http://the-two.ch 22 Samedi 8 Oct. 20h 23 Nuit du Blues Le sceau du Delta plane... Salle Aristide Briand / Saint-Chamond 16€/20€ Mountain Men Quartet (USA) Mississippi ever... Troisième volet de cette grosse soirée, et troisième venue pour nos montagnards favoris, les Mountain Men seront avec nous pour clôturer la fête. Accueillis en découverte en 2009 puis revenus en cœur d’affiche sur la Blues Night 2013, le duo franco-australien que d’aucun croient venus du Mississippi (mais qui nous viennent en fait du massif de la Chartreuse) n’a cessé de gravir les sommets avec déjà plus de 500 concerts et plusieurs albums au compteur, dont « Hope » qui fut la meilleurs vente de blues en France. C’est désormais en tête d’affiche que Mr Mat-le guitariste à voix enivrante- et son complice Barefoot Iano - l’harmoniciste aux riffs d’enfer- conquièrent les festivals avec leur légendaire énergie festive qui produit partout une ferveur incroyablement communicative. Déjà, avec « Against the Wind » paru l’an dernier, les Mountain Men poursuivent un parcours où, assis sur de solides bases du delta-blues, ils ne cessent de se réinventer en gardant comme ligne bleue l’intensité des émotions, toujours entre rires et frissons. Sort aujourd’hui encore un nouvel opus pour un nouveau virage où l’acoustique se mêle cette fois à l’électrique, ce qui ajoute à leur blues inclassable une nouvelle intensité rock. D’autant que le drummer qui s’y greffe en compagnie d’un bassiste, n’est autre que Denis Barthe, le batteur de Noir Désir qui est par ailleurs le réalisateur de cet album. Avec leur âme toujours autant généreuse, un cœur et des tripes pour envoyer des mélodies accrocheuses, les Mountain Men se présentent donc cette fois-ci en quartet qui devrait être carré d’as pour nous envoyer définitivement au tapis. Mr Mat : Voix/Guitare Barefoot Iano: Harmonica Denis Barthe : Batterie Olivier Mathios : Basse ©Vincent Assie mountain-men.fr 24 Samedi 8 Oct. 20h 25 Nuit du Blues Le sceau du Delta plane... Salle Aristide Briand / Saint-Chamond 16€/20€ Zac Harmon (USA) ... and Mississippi river On restera donc pleinement dans l’esprit des racines originelles de ce Delta blues avec une légende du sud US, qui comme son confrère Roy Gaines accueilli ici l’an dernier, est de ces fines gâchettes de la seconde génération qui ont su traverser le temps pour faire le pont entre les anciens et les modernes. Avec Zac Harmon, on replonge en effet dans le berceau du blues pour ce natif de Jackson dont la mère était pianiste et le père harmoniciste. Tôt initié, l’ado a vite écumé les clubs et bars du Mississippi avant de partir à 20 ans tenter sa chance à Los Angeles où il va vite imposer aux studios son jeu de guitariste hors-pair. Mais c’est surtout comme compositeur et producteur qu’il va connaitre ses plus grands succès, écrivant notamment pour Evelyn King, Freddie Jackson ou les Whispers et raflant en 1994 un Grammy Award pour avoir produit le groupe de reggae Black Uhuru. Parcimonieux quant à sa propre discographie, Zac Harmon attend 2002 pour sortir son propre premier album qui récoltera de nombreux prix. Avec sa guitare qui rappelle directement son idole Albert King et sa voix chaleureuse celle de Luther Allison, ce grand ambassadeur du Mississippi sera ensuite lauréat du prestigieux International Blue Challenge de Memphis en 2004 et recevra un Guitar Award de la Blue Music Foundation de Nashville en 2009. Entre-temps, il se fait aduler en Europe en 2007 lors de la grande tournée du Chicago Blues. Représentant la deuxième décade du blues américain mais ouvrant par son style un nouveau millénaire, Zac Harmon appartient à cette « nextgeneration of the blues » qui sait allier tous les meilleurs ingrédients dans une redoutable combinaison comme il l’a fais en 2012 dans son avant dernier album, en y mêlant des éléments plus soulfunk, R&B, gospel, reggae parfois, et façonnant ainsi un blues-rock moderne qui trouve ton son punch lors de ses performances scéniques. C’est dans cet esprit que cette grande figure de l’histoire du blues vient nous visiter pour cette nouvelle tournée européenne qui présente son dernier opus « Right Man, Right Now » paru l’an dernier sur le mythique label BlingPig. Zac Harmon : Voix Olivier Mathios : Basse Cory Lacy : Piano Cedric Goodman : Batterie ©DR www.zacharmon.com 26 Samedi 8 Oct. 20h 27 r u e t a amm s ique s u m es r des letro, d u œ uc l’é ire a nd de able. es, o t r te pe rd roy ur ré l’on en ore inc guimba e l t en ! où es son rare qui fond sicales chesse inois, d à t E ri ois l ch ble mu el ! onn ns chin pièces s d’une musica nclassa i t p Exce musicie s, des des son imoine ! C’est i r , x e Deu ionnell étitives s du pat bouche t i à t p trad ques ré trumen orgue i n s s u !! mu tir d’in ême ent m r a t m e p u l s A abso flûte des ter/voir écou r g o r P rd du Le rega 28 Wang Li - Wu Wei (chn) Musée d’Art contemporain et moderne de Saint-Etienne Métropole / St Priest en Jarez 5€/8€ Dimanche 9 Oct. 16h Un nouveau lexique de la zénitude C’est une tradition maintenant. Un rendez-vous intime du Festival au MAM pour un dimanche automnal qui trouve dans ce temple du modernisme un écrin idéal à baigner de musiques toujours rares et étonnantes, souvent en belle adéquation avec les œuvres murales. Parfait endroit donc pour y retrouver l’électron libre Wang Li découvert au Rhino 2013 pour son « Green Apocalypse » alors en duo avec le facétieux Yom. Ce jeune autodidacte passé chez les séminaristes avait déjà fait sensation en présentant l’aspect ovnique de ses projets musico-écolos qui nous emmènent dans des brumes vaporeuses et provoquent des vibrations organiques, sensorielles jusqu’au vertige. Avec sa collection de guimbardes de cuivre « huang » et sa flûte à calebasse, ce fils de la Mer jaune -au Nord-Est de la Chine- est un prodigieux ciseleur d’émotions dès qu’il manipule ses drôles d’instruments anciens. C’est en 2012 pour une première création qu’il rencontre son compatriote Wu Wei qui lui vient du Sud-Est de la Chine et vit désormais à Berlin. Une ville où il est soliste dans le prestigieux orchestre Philharmonique comme dans celui de Los Angeles. Un spécialiste de l’orgue de bouche, par ailleurs soliste de sheng dans l’Orchestre de Shanghai. Autant dire une perle rare tricontinentale puisque celui qui fut déjà grand violoniste depuis l’âge de 5 ans s’est converti à cet incroyable instrument dès l’adolescence. Outre leurs origines communes, les duettistes réunis se sont retrouvés surtout pour leur art et la passion qu’ils partagent à défricher les contrées musicales classiques, en exploitant toutes les nuances, toutes les riches sonorités de leurs (d)étonnantes lutheries millénaires. Car si leur musique ouvre au cœur des paysages insolites et infinis, elle crée un langage harmonique inédit, qui prolonge avec grâce des racines ancestrales jusqu’aux portes de notre univers contemporain. Mystiques voire chamaniques, les compères développent un spiritisme qui dégage de profonds sentiments de paix. Méditatif et léviatique, leur répertoire se fait lexique d’une zénitude toute contemplative. Quoi de mieux au MAMC ?.. Wang Li : Guimbardes et flûte à calebasse Wu Wei : Sheng ©HayZhang www.zamanproduction.com Partenariat : Musée D’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne 29 r u e t a ramm ent lem ar b a t p ri t vé erprété n o us int i no /vocal u q zz te ssis on du ja nts. a b e r e ti cont la tradi t de tal n u e s t ns es e cert da ’énergie s u e n co ant es d s ch c’est un rempli i o r T s its, alité sédu ersonn p des g o r P u ard d Le reg 30 The Glossy sisters (FR) Eglise de Génilac 12€/15€ Dimanche 9 Oct. 17h Voix Liées, vent en poupe A chaque génération son approche du jazz vocal que l’on a déjà vu s’exprimer sous toutes les formes, mais combinant toujours un immuable triptyque fait d’énergie, de swing et d’humour. En France comme ailleurs, le creuset est régulièrement fertile mais peu souvent original. Mais voilà que s’immisce un second souffle dans l’exercice polyphonique, tout droit sorti du CNSM de Lyon où nos trois donzelles ont fait leurs armes. Pour être « glossy », pardon - brillantes, les Glossy Sisters le sont à tous égards, et leurs éclats n’en finissent plus d’attirer l’œil – et heureusement les oreilles - depuis la constitution officielle du trio en mars 2014. Déjà complices en duo, Marion Chrétien et Lisa Caldognetto ont élargi leur champ vocal en accueillant Claudine Pauly, l’alto qui manquait aux mezzo et soprano. Si Marion a toujours baigné dans la musique et le jazz dont raffole son père Gérard (le boss de Focal, ndlr), Lisa fille d’un pianiste vaudais a déjà beaucoup tourné avec le groupe Laomé, mais aussi Loop Deluxe et le Vincent Périer Septet. Soit trois belles « girls » plantureuses qui se rejoignent dans le mariage du chant, du beatbox et des percussions corporelles, juste accompagnées du prodige de la contrebasse Michel Molinès -du Conservatoire de Chambéry- véritable pilier de leurs arrangements qu’il déroule comme un tapis de dentelle, tout en utilisant lui aussi son instrument comme percussion. Et ça percute grave dans ce répertoire au glamour néo-vintage où le groove est certes jazzy mais pas que. De Piaf et son « Accordéoniste » revu en swing manouche, au « I kissed a girl » le méga tube de Katy Perry dont la cover des Glossy Sisters a fait exploser le compteur de leur notoriété, en passant par Adèle, Beyoncé et… Boris Vian, les filles jouent les sexy-girls dans une complicité mutine, vampant l’auditoire sans omettre de se taquiner mutuellement dans l’autodérision. En totale complémentarité harmonique, sublimant la formule américaine du fameux « close harmony » qui dès avant-guerre propulsa les Andrews Sisters avant de déboucher aujourd’hui sur les Puppini Sisters, voilà donc nos Glossy Sisters qui ont décroché le Ier Prix à la fois du public et du jury du Concours International de Crest Jazz Vocal alors que paraît un premier EP dévoilant leur palette en chanson française et soul-R&B, joliment intitulé « Babillages ». Ces trois brunes ne comptent pas pour des prunes et niveau babillages n’ont pas fini de vous faire causer ! Marion Chrétien : Chant Lisa Caldoquetto : Chant Claudine Pauly : Chant Michel Molinès : Contrebasse ©Lenny Guetta www.glossysisters.com Partenariat : Commune de Génilac 31 r u e t a ramm ltra s u de e s u s te chan usique le à – ca tm s nne mêlen ne musi e i c i se us vei e m cert où s cette r it un t u a r u t n n q s o c n da t co ici à ent un seules n o e i r s i s qu ! affa s propo sont le nes es s r è n a c s e o r l s e l v s !E les s a s fill alité toutes n Nou tueuses lues. Ce ions. n t rso ur n tale folk et b t d’émo des pe z pas s e , , n jazz er auta re fées entendr ’ t n don nt qua vous n e o Ce s toire qu r e rép g o r P u ard d Le reg 32 Songbirds Collective (usa/can) L’Echappé / Sorbiers 15€/18€ Mardi 11 Oct. 20h30 L’envol des dames oiselles Depuis des décennies, l’Amérique du Nord abreuve la planète par une veine ininterrompue de songwriters -compositeurs-interprètes de renom, marquant de leur empreinte le répertoire musical mondial. Le festival Songbirds notamment y décèle le meilleur de la relève et c’est là qu’est né il y trois ans ce collectif exclusivement féminin, formé de quatre fortes personnalités qui ont choisi d’agréger leur talent respectif. Chacune musicienne virtuose et poétesse, toutes chanteuses aux nuances complémentaires, réunies entre filles de leur temps souvent inspirées par la mystique de la Nature pour exprimer pleinement leur maturité créative. La jeune Canadienne Kyrie Kristmanson -qui a déjà partagé un projet avec le Quatuor Voce et assuré en Europe les premières parties d’Emily Loizeau et de Sophie Hunger- écrit des chansons originales dans l’esprit d’un folk contemporain inspiré du jazz, de la pop et de la musique médiévale. Titulaire d’un master effectué à la Sorbonne sur les troubadours du sud de la France au Moyen-Age, cette lutine au génie vocal proche de Björk enfourche avec le même brio guitare et trompette. A ses côtés Ashia « Bison Rouge » native de Portland développe une voix puissante et très expressive, à l’image de son merveilleux violoncelle qu’elle manie avec quelques effets en direct sans avoir besoin de synthés ni de trucages électroniques. Une maestria qu’elle a développé en tournant avec le Cirque du Soleil et lors de nombreuses performances à Berlin où elle réside. La New-yorkaise Rachelle Gamiez apporte quant à elle sa voix profondément bluesygospel et pose ses doigts experts tant sur le piano que sur les touches de son accordéon. Egalement pianiste, Daisy Chapman boucle enfin la composition du séduisant quatuor avec un grain vocal pop-folk qui colle à la perfection aux sonorités de son piano et à celles des cordes. Au-delà de leur performance individuelle indéniable, c’est bien leur unisson parfaite qui constitue l’attrait enchanteur de leurs prestations live, comme un pack d’énergie intense qu’elles distillent savamment dans un vaste chant (champ) mélodique offrant en continuum leur best of soul perso. Puisant au meilleur d’hier, leurs compos livrées avec une revigorante fraîcheur s’apparentent (comme l’évoque d’ailleurs l’album solo de Kyrie Kristmanson) à « bâtir du moderne sur des ruines ». A ce niveau d’architecture musicale, c’est du grand art. Stephanie Nilles : Piano, voix Kyrie Kristmanson : Guitare, trompette, voix Ashia Bison Rouge : Violoncelle, voix Rachelle Garniez : Piano, guitare, accordéon, voix ©DR www.jaro.de Partenariat : Ville de Sorbiers, l’Échappé 33 r u e t a ramm ste timi n n i au ieu ce l s livrer nde , e r oi ra ou Darg te qui n d’une g à l is nt affo r-guitar musica L e u it rg ube chante n espr . a ’ l e u e à ur c blues, ssez rar ira o u p d a ro s re se p r mesu usique picking m Ada aillé su r les m guitare t u est toire s n jeu de r u e rép se et d’ s fine g o r P u ard d Le reg 34 Adam Karch (can) Auberge Laffont / Dargoire 12€/15€ Mardi 11 Oct. 20h30 Karch, le «fingerstyle» cash Dans la lignée de son compère Cisco Herzhaft accueilli ici lors du Rhino 2014, voilà un autre guitariste « fingerstyle » en solo qui sait faire briller le blues-rock country dans la plus pure tradition. Avec sa barbe et sa chemise à carreaux, son profil naturel de bon gars de la campagne, ce Québécois de 33 ans venu d’une ferme de l’Acadie, sur la rive sud de Montréal, est égal à lui-même, désarmant d’authenticité quand il s’agit d’enfourcher son instrument pour nous servir une fusion très personnelle de l’héritage musical américain et notamment de revisiter le patrimoine des Appalaches. Tout a commencé lorsque son père lui offre pour ses quinze ans une première guitare acoustique de gaucher. Le garçon doué va dévorer des transcriptions, étudiant particulièrement les partitions de ses héros, Jeff Healey, Stevie Ray Vaughan ou Colin James. Ecumant les bars et petits festivals de sa région, Adam Karch sera vite repéré à la fois pour son doigté d’exception mais aussi pour sa voix qui colle au registre du blues. Et c’est justement au côté de son idole Jeff Healey qu’il va effectuer sa première tournée (en Allemagne) dès sa majorité, avant d’embrasser une carrière sous son propre nom. Un parcours qui en quinze ans a été parsemé de quatre albums, le dernier sortant cet automne. Sur « Blueprints » paru en 2014, il égrène des reprises de standards du rock (Springsteen, Lou Reed, Skip James, Leadbelly…) et va jusqu’à offrir une surprenante version du « Stayin alive » des Bee Gees ! En empruntant au folk pour aller explorer les racines profondes du blues, Adam Karch déconstruit brillamment, au contraire des reprises habituelles très sur gonflées, tous les titres qu’il aborde, avec un strict sens de la mélodie dépourvue de tout artifice. Guitare et voix sont là pour y apposer sa propre couleur en creusant toujours leur empreinte fondamentalement bluesy. Et si le sympathique garçon aime tant la formule solo, c’est pour la liberté totale qu’elle lui procure, notamment dans l’impro d’un répertoire passé au « Karch airs » qu’il façonne au contact instantané de son auditoire. Une spontanéité vraie, une générosité qui fait tout l’attrait de ses prestations, sincères et partageuses. Adam Karch : Guitare / voix ©DR www.adamkarchmusic.com Partenariat : Association « Une Goutte d’Eau au Faso » 35 g o r P u d d r a g e r e L 36 r u e t a ramm n erso t d n ai yA . Ra cert av u d ten con s at t son è r t e essé t c s s e n a ’ a o ln Rhin de 20 uel i q u e a s l u c n se l neu erso il y a p i , ave d d m n n lu a A ss B Ray festival alité a r n e n B d o t r pers it au ocke etou Le r it produ prits. upe le P 0 ans. est une 2 s o s’éta ué les e son gr plus de nderson c q mar ient ave depuis e, Ray A u re v Il re produi pe uniq n ! e ie de s un grou x music t C’es fabuleu n et u Ray Anderson’s Pocket Brass Band(usa) pôle culturel l’OPSIS / Roche-la-molière 17€/20€ Mercredi 12 Oct. 20h30 Une énergie rock et Jazz « Quand le trombone d’Ander…sonne » Né à Chicago, Ray Anderson fut d’abord découvert à la fin des seventies par Anthony Braxton avant que de nombreuses stars convoitent la présence de son bouillonnant trombone à leurs côtés, d’abord Luther Allison pour un long cheminement, puis John Zorn, Carla Bley, John Scofield ou encore Charlie Haden pour n’en citer que quelques-uns. Grosse carte de visite donc pour celui qui vient plutôt du rock et du R&B mais qui, grâce à sa culture encyclopédique du jazz en devînt l’un des meilleurs innovateurs en s’intéressant à la fois au be-bop et aux big bands. Si sa technique est éprouvée, avec un ample vibrato et toujours un gros son qui va chercher les limites techniques de son instrument, Ray Anderson se plaît à rendre hommage à la longue histoire de cette musique, polissant avec respect la nostalgie mais en insufflant de manière percutante et incisive un esprit très contemporain et un jeu on ne peut plus moderne. Sur de nombreux fronts qui correspondent à sa prolixité de musicien (plus de 20 albums enregistrés), producteur, chef d’orchestre et surtout arrangeur très prisé, ce souffleur de génie s’aligne encore avec diverses formations renommées, mais surtout depuis les années 2000 avec le désormais légendaire Pocket Brass Band. Une fanfare de poche qui déménage comme un big band de rue, densifiant toute l’énergie sonore dans un quatuor ultra compact. A leader exceptionnel, accompagnateurs hors-pair : avec Steven Bernstein le charismatique leader de Sexmob à la trompette, José Davila au tuba et le fidèle batteur de Blue Organiques, Tommy Campbell, Ray Anderson nous propose une lumineuse peinture sonore inspirée des bruissements de Chicago comme du style New-Orleans qu’ils revisitent dans un répertoire des plus joyeux où le groove est… in the pocket ! Ray Anderson : Trombone Steven Bernstein : Trompette José Davila : Tuba Tommy Campbell : Batterie ©Erika Kapin www.rayanderson.org Partenariat : Ville de Roche-la-Molière, Pôle Culturel de l’OPSIS 37 g o r P u d d r a g e r e L 38 r u e t a ramm ël pha , a R te ns onis e-Orléa e h p o sax ouvell sique n e l N u r pa e la et la m é d t r s s po ue in et le est usiq l’huma z e m z é s a m j e le cérit y Ho dans l rsion où e n i n m s è is e e sc gé sur e et un usic est plon ne imm , t M n e e ’ rc ,u aël s roup lues ellem une fo n n Le g rt, Raph e, du b c o e ti n e émo nent av e Imb Louisia h ric son de la u’un. ert très iane ré q c s font un con la Loui t C’es ques de i mus vante. i capt Music is my home / Raphaël Imbert (usa/fr) NEC / St Priest en Jarez 18€/22€ Jeudi 13 Oct. 20h30 L’âme du Deep South à coeur ouvert Figure incontournable de la créativité musicale au Conservatoire de Marseille, Raphaël Imbert est un explorateur aussi atypique qu’exigeant. Saxophoniste autodidacte spécialisé dans les musiques improvisées, il se passionne pour la spiritualité de la musique afro-américaine. Pour son dernier projet Music is My Home, il fait se côtoyer des pointures légendaires de la Nouvelle-Orléans et quelques jeunes pousses hexagonales dont l’incroyable Anne Paceo, la jeune batteuse au palmarès unique qui récolte tous les prix depuis quelques années. Narrateur idéal de ce blues originel, Alabama Slim considéré comme le plus digne héritier de Moody Waters et de John Lee Hooker est, à 75 ans, une mémoire vivante des histoires les plus marquantes comme celle de l’ouragan Katerina qu’il a personnellement vécu en perdant tout. Même destin pour Leyla Mc Calla, spécialiste en folk louisianais qui tient ici la contrebasse. D’un hommage au discours de Martin Luther King (MLK) à « Black Atlantic » qui honore les milliers de noyés qui ont tenté de traverser l’océan, d’une évocation onirique du Mississippi à quelques reprises monumentales du patrimoine (Bessie Smith, Big Run Hunter…) Raphaël Imbert et ses partenaires nous ouvrent pleinement l’âme ce cette musique, de ses lieux, de ses (sur)vivants. Raphaël Imbert : Saxophones, voix, claviers Leyla McCalla : Voix, violoncelle, banjo Big Ron Hunter : Voix, guitares Alabama Slim : Voix, guitare Anne Paceo : Batterie, voix Alain Soler : Harmonica Simon Sieger : Trombone, piano, orgue, accordéon Thomas Weirich : Guitares Pierre Fenichel : Contrebasse, ukulélé basse Marion Rampal : Voix Sarah Quintana : Voix ©Martin Sarrazac www.ninespirit.org Partenariat : Ville de Saint-Priest-en-Jarez, Le Nec 39 r t zz e a j e ne sd ique s liés à u rt s u m ua tif e les nts fes pe au q r t n e e u troit ds mom son gro é n e n li er ra ts le rs de g navigu r e c u aire con ujo ses sont to et de f s n s rm da me concert i lui pe u s é qu es Il r nk. S usicale u f le m eur rigu ur ! o de t u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 40 BONEY FIELDS & The Bone’s Project (usa/fr) Salle Jean Dasté / Rive de Gier 15€ Jeudi 13 Oct. 20h30 Fonk à donf ! C’est une tornade à la fois joviale et volcanique. Si le live est son lieu de prédilection, y mettant à chaque fois tout son cœur, le redoutable showman laisse à chaque prestation une véritable traînée de poudre sur son passage. Né dans le ghetto de Chicago à la fin des fifties, élevé aux prêches du gospel avant de grandir dans le fameux blues électrique de cette ville dont le son est devenu emblématique, le trompettiste s’est nourri de tout l’héritage de la black music américaine avant de trouver sa propre signature. Du blues donc, de la soul et du R&B, mêlant les subtilités du jazz à l’énergie du rock, l’homme au chapeau rond peut s’appuyer sur la rythmique de dingue de son infernal septet pour produire des compos originales qui s’inscrivent au meilleur du répertoire funk. La section cuivre où l’on trouve notamment sa fidèle complice depuis vingt ans, la bretonne Nadège Dumas (dont les références vont de Mickaël Brecker à Macéo Parker en passant bien sûr par l’autre sax-woman de renom Candy Dulfer) n’a en effet rien à envier aux légendaires JB’Horns et autres Tower of Power. Autant dire de la très haute température que le maître de cérémonie distille à l’envi. Fort d’une longue expérience acquise après deux décennies de tournées auprès des éminents bluesmen Buddy Guy, Albert Collins ou Little Milton, ayant enregistré avec Macéo Parker, Bootsy Collins ou George Clinton, Boney Fileds s’est installé à Paris pour travailler ensuite avec Luther puis Bernard Allison, Alpha Blondy, Paco Sery, Lucky Peterson, Fred Wesley ou Liz Mc Comb. Une prestigieuse carte de visite qui le place désormais sous son propre nom, en tant que trompettistechanteur et auteur- compositeur, parmi les plus grands de la black music actuelle. Du beau, du bon, du Boney !... Boney Fields : Trompette, voix Pierre « Chabs » Chabrele : Trombone Nadege Dumas : Saxophone, choeurs Hervé Samb ou Alex Soubry : Guitare Jerry Leonide : Piano Mike Armoogum : Basse Enrico Mattioli : Batterie ©Yancho Sabev boneyfields.com Partenariat : Ville de Rive de Gier 41 r t dien é r g cho e in mm jà fait é ns o c é ix da a vo nett a d 2 ans . Un l s al en uis son opo obyn B rée dep u festiv r p R s a nou elle de ns repé année ù o o c i e 16 le, ett l’av n 20 généra . Nous duira c o i t i éd pro ain ion ette ammat ’est cert , elle se c r r s Su prog public, c de prè ctive. a l e e e d s du à suivr n persp è r p e es au rtist concert a s e l beau très u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 42 Robyn Bennett and Bang Bang (usa/fr) Centre Culturel Jean Carmet / Mornant 18€/20€ Vendredi 14 Oct. 20h30 Le swing du rétro-chic Dans l’esprit du Rose Betty Klub et de Bobby and Sue qui ont enflammé le public du Rhino 2015, voilà un combo de choc où punch et esthétique souriante se condensent en une énergie positive. Avec leur répertoire rétro-chic endiablé où le swing US est inoculé comme un virus contagieux, Robyn Bennett et ses boys donnent à la nostalgie un coup de peps « Too much », pour reprendre le titre de leur premier radio hit. Dans le rôle de la belle plante à l’élégance bourgeoise, la blonde Robyn qui vient de Pennsylvanie n’est pas la fille de Tony (Bennett) mais de parents universitaires qui lui ont donné l’opportunité d’étudier le français, et laissé libre cours à sa passion pour le jazz et le classique. Apprenant très tôt le chant, le piano et la trompette, la jeune fan de Harry Connick Jr avait déjà un solide bagage culturel et artistique pour aller parfaire sa formation en comédie musicale à New York, puis se produire dans la reprise de West Side Story. Un passeport adéquat pour venir en 2006 s’installer en France et rejoindre la troupe de Cabaret, toujours à bonne école en matière de perfection scénique et d’esprit de groupe. C’est là qu’elle rencontrera le tromboniste Ben Van Hille, compositeur et arrangeur avec lequel elle se marie et se lance dans un répertoire de standards en formant le Bang Bang autour de quelques musiciens. Un band qui va enregistrer deux disques, l’un fait de reprises en 2011, puis un premier album de compos « The Wait » en 2013, donnant près de 200 concerts dans toute l’Europe. C’est au printemps dernier que leur nouvel opus «The song is You » est paru. Des cuivres groovy à souhait, une contrebasse entraînante sous les doigts du bien nommé Gino Chantoiseau, quelques riffs de guitares « tarantinesques » et autres « james-bonderies » de Max Mastella… si les mélodies semblent simples et limpides comme si on les avait toujours connues, tout est bien dans la rythmique métronomique qu’elles dégagent. Posant dessus son grain médium et passe-partout, l’affriolante Robyn Bennett lisse la route et nous embarque pour un road revival qui pétille comme du champagne. Robyn Bennett : Voix Ben Van Hill : Trombone Max Mastella : Guitare Julien Raffin : Saxophone Gino Chantoiseau : Contrebasse David Pouradier-Duteil : Batterie ©Nina Robinson www.robynbennett.com Partenariat : COPAM, Centre culturel Jean Carmet 43 r : tes s i t r es a and r e g ce d rès t n e x s deu pré es jazz s a l n , o s blic musiqu u unis p é r es du s nou kins. sés stoire d i , r e p i n s è op ’h e sc a Lee H ants trè an de l m ê t p d m n ns e un une et Li es i Sur a Scott sont d i incarn u d Rho oncerts alités q c n Ces person uals. it x deu ro spir g & ne u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 44 Rhoda Scott & Linda Lee Hopkins – Soul Sisters (usa/fr) Vendredi 14 Oct. 20h30 L’Ecluse / Lorette 12€/15€ Le tiercé dans l’orgue... Doit-on encore présenter Rhoda Scott, fascinante « diva aux pieds nus » (à ne pas confondre avec Césaria Evora !) considérée depuis des décennies comme l’une des plus grandes organistes de la planète. Celle qui promène ses orteils sur les basses de son pédalier a su traverser le temps, depuis ses débuts aux côtés de Count Basie à Harlem. Sa simplicité, son charme et sa gentillesse ont fait de cette fille de pasteur une figure incontournable de l’orgue Hammond, qu’elle s’attaque aux classiques du jazz, au negro-spiritual ou à quelques grands tubes de la chanson française qu’elle connaît bien pour avoir étudié auprès de Nadia Boulanger, après avoir reçu le grand prix de la prestigieuse Manhattan School of Music de New York. Un talent exceptionnel prodigué sur toutes les scènes du monde et à travers une quarantaine d’albums, qui explique l’adhésion fervente du public envers cette musicienne et chanteuse généreuse. Après avoir beaucoup tourné cette formule « Soul Sisters » en compagnie de sa compatriote La Velle, c’est avec une autre grande voix que nous l’accueillons cette fois puisque Linda Lee Hopkins est du voyage. Établie à Paris depuis un quart de siècle, Linda qui a été choriste de Gloria Gaynor, Percy Sledge ou Al Jarreau, a accompagné depuis le gratin de la chanson hexagonale, de Jonasz à Lavilliers, en passant par Eddy Mitchell, et plus récemment Christophe Maé ou Ben l’Oncle Soul. Une voix en or choisie par l’Unesco pour chanter devant Mandela, entendue également en première partie de Prince, et qui a reçu le prix de l’« Entertainer of the year » en 2013. Pour ce concert en trio, les deux divas seront rythmées par les baguettes expertes de Lucien Dobat, figure incontournable de la batterie et vieux compagnon d’arme de Rhoda Scott. S’il s’est fait connaître dans les seventies derrière Claude François ou Nino Ferrer, Dobat est devenu une référence dans les musiques afro-américaines, sideman attitré auprès de T.Bone Walker, Myriam Makéba, Kassav et surtout Manu Dibango puisqu’il est celui qui a créé la fameuse rythmique du Soul Makossa. Trois pointures donc pour un tiercé dans l’orgue qui va assurément séduire tous les publics ! Linda Lee Hopkins : Chant Rhoda Scott : Chant et piano Lucien Dobat : Batterie ©Isabelle Delfourne / DR lindaleehopkins.info www.rhodascott.com Partenariat : Ville de Lorette 45 r u e t a ramm s, onie e m r ha tt des mes ce re c e nt av om ons nous s sicale e vre l l i a mu et rav œu us t sique, contre la man o n u à en es e nné res de m r cette r ui sera a re d t s s q i e e i s o r n g at te re eu on ’un zz. mbr conserv endre s Dr Les d o t n e ja pe s nt le de uis ales, de ents d’e le grou sica iques de p u e m D t ! pati mus chor he e ! ence des e très im Veauc usicale intellig ent les unicatif e n é ann monie d ontre m e d’une cloison nt comm p é c r e u d l’Ha ette ren un gro ent et mplem i r c t sur ster es qui ouv t, tout s e L an ns Dr sitio ux, vibr o p com génére t C’es g o r P u d d r a g e re L 46 Docteur Lester & L’Harmonie des verriers de Veauche (fr) Samedi 15 Oct. 20h30 Escale / Veauche 16€/19€ Danse avec Lester... On ne présente plus la formation lyonnaise fondée en 2005 par le trompettiste Rémi Gaudillat et qui réunit sept cuivres émérites autour de la batterie et des percussions de Vincent Laibe. Dans l’esprit de la fameuse « fantaisie cuivrée » du légendaire Lester Bowie (Art Ensemble of Chicago) – d’où le choix de leur nom- cette fanfare urbaine de fanfarons fantaisistes et fiévreux s’est fédérée autour d’un répertoire vivant et populaire pour offrir une relecture de tubes et autres standards puisés dans un répertoire éclectique allant du jazz à la pop en passant par le meilleur du rock (Led Zep, AC/DC, Queen, Muse…) plus quelques emprunts aux B.O de films. Mais pas que… Décrochant le Prix du Jury, Docteur Lester fut la révélation de Suivez le Jazz en 2006 avant de signer son premier album l’année suivante. Depuis, le groupe n’a cessé de démultiplier projets et créations, aussi bien pour imaginer des contes musicaux et autres spectacles jeune public (Orphée en 2011) que pour rendre hommage à de grandes figures musicales. Et bien sûr signer des compos originales que l’on retrouve dans leur opus « No Way !» estampillé révélation 2012 de Jazz Mag. Contrairement à son titre, point d’impasse dans cet album en forme d’invitation aux grands espaces, loin des sentiers battus, où les préceptes du bon docteur s’affichent clairement : la liberté dans l’exigence, l’ébullition dans la rigueur. Un manifeste soufflant d’enthousiasme où tout est calé sur mesure(s) et où le sérieux des arrangements n’enlève rien à l’évident plaisir du jeu collectif. Et pour être collectif, la prestation prévue à Veauche va l’être grandement puisque, à l’issue de quelques répétitions communes prévues en septembre, les huit impétrants vont se voir rejoints pour les quatre derniers morceaux du concert par l’Harmonie locale et ses quelques 45 musiciens ! Un plateau géant qui va incité à danser puisque le programme proposé se veut festif à souhait. Rémi Gaudillat : Trompette Cédric Gautier : Trompette Yannick Pirri : Trompette Loïc Bachevillier : Trombone Sylvain Thomas : Trombone Aloïs Benoît : Euphonium Sébastien Pigeron : Tuba Corentin Quemener : Batterie L’Harmonie de Veauche (Président Philippe Carrot) ©DR Partenariat : L’Escale et la ville de Veauche 47 r toire r e p de n ré 6. U ui s’éva n 1 0 q l2 , u stiva cordéon lezmer e f e k ac s ec es d tils, un onorité ! t r e uv ts ub x s déco ntaux s ose au de talen s e l li rie rtu bel des èmes o ette vi st remp e n th c’e rin t l’u o es ale des une cla e l’air… i r t m Ce interc s, ’ lkan ibre com s a b ù o l s iste s le dan ssionn u perc u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 48 Bey.Ler.Bey (fr) Ferme Sorlin / La Grand’Croix 12€/15€ Samedi 15 Oct. 19h Le bel air d’Anatolie « Comme si John Coltrane s’était égaré dans un village d’Anatolie un soir de fête » a-t-on pu lire dans Libé à propos de la parution l’été dernier de « Mauvaise langue », le premier album de ce trio nomade. C’est dire la rencontre du troisième type que constitue cette formation hybride et délibérément énigmatique. Un mystère entretenu dès leur appellation provenant d’une expression turque qui signifie « Chef des Chefs ». En brassant des folklores historiques ou imaginaires, ces trois instrumentistes entendent revisiter la tradition musicale des Balkans dans un discours aussi audacieux que spontané. Une démarche en adéquation avec l’art de l’improvisation jazzistique qui détourne la matière sonore initiale pour produire des mélopées oniriques et lancinantes souvent pétries de nostalgie. Autant de brèves séquences que ces trois garçons enchaînent frénétiquement dans un étourdissant itinéraire. A l’accordéon, Florian Demonsant, formé très jeune au bal musette, s’est vite intéressé à la musique tzigane auprès de l’expert Marius Manole du Taraf de Haïdouks, avant de travailler les musiques improvisées avec Denis Badault. Au sein de Bey.Ler.Bey, il vient jouer l’élément perturbateur entre la clarinette de Laurent Clouet, ancien élève du maître bulgare Nikolas Iliev, et les percussions de Wassim Halal. Le premier, souffleur breton fan de musique klezmer-notamment roumaine et moldave- a élargi sa géographie musicale à la Turquie en s’installant un temps à Istanbul avant de revenir approfondir ses connaissances jazzistiques au Conservatoire de Cholet. Quant au second qui tient le darbuka, le daf et le bendir, il s’est longtemps frotté au répertoire des musiques de mariages du Liban, son pays de cœur qu’il visite régulièrement, et voue lui aussi une grande passion pour les sonorités tziganes et turques. A eux trois, c’est donc un vaste Orient qu’ils nous proposent de parcourir, dans un périple où ils nous entraînent sans boussole pour mieux nous dérouter. Laurent Clouet : Clarinette Florian Demonsant : Accordéon Wassim Halal : Darbuka, bendir ©DR Partenariat : Commune de la Grand’Croix 49 r le re, i a n n e part mmatio u e i a es u l rogr azz et l s a p e v e le j nou e le cett ’un rt sur roisent e group d pa cl ein ec u s e de dé es où s sie ave a s u é ra nise urs, l’id s musiq ent réu a g r Fe lem de s’o ert ozier à ert sur est tota c n o R c nc te Ce u du ter le co la recet a e t Châ d’orien uelles ; t t étai ques ac es ! t i s mu troplan s Mon u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 50 Les Monstroplantes (fr) Château du Rozier / Feurs 12€/15€ Samedi 15 Oct. 20h30 Plantes piquantes au Rozier : le bouquet de Feurs ! Un troisième opus « Singer’s Dilemma » sorti des serres lyonnaises cet automne vient fleurir la passionnante et inspirée saga discographique de ce collectif instinctif basé à Oullins, cinq ans après un premier album enregistré au studio du Peuple de l’Herbe et annonçant puissamment la couleur. Tout un concept influencé par l’univers des comics et des B.O du cinéma seventies pour nous projeter dans un troisième millénaire de mutants, scénarios, vidéos et musiques à l’appui. Et l’on peut dire que ça appuie ! Car ces neuf musiciens azimutés -lauréats Jeunes Talents 2014 du concours Esprit Musique de la Caisse d’Epargne- se sont beaucoup rôdés aux ciné-concerts avant de concevoir leur propre « monstro-style », une Drum’& Brass « electrorganique », autrement dit le mariage de vents, cuivres, percussions et cordes vocales venant de brass band américains tels que les fameux Young Blood BB, au jungle-beat des machines sur lesquelles le (gros)son est basé. Avec une section cuivre massive, des percus fracassantes et un chant survolté, ces Monstroplantes forment une fanfarelectro qui tient de l’armada atypique, comme autant de branches folles reliées au tronc, la colonne vertébrale centrale du show avec Julien Burel au micro. Un grain soul envoûté qui a la puissance rageuse du métal et qui fait idéalement le lien entre toutes les influences que partage le gang : la soul de Wilson Pickett et d’Otis Redding, le funk de James Brown, la créativité jazzistique de Miles, la puissance du hard-rock avec ses riffs tranchants, et le rentre-dedans « stylé » du hip-hop, cette culture urbaine liée à un certain esprit de rue qu’ils aiment conserver et développer en scène. En faisant la preuve par neuf qu’ils sont les maîtres pour polliniser le groove partout où ils sèment et nous aiment, les Monstroplantes vont sans doute laisser éclore de belles boutures dans le bien nommé Château du Rozier, comme un bouquet de F(l)eurs piquantes dans ce nouveau lieu partenaire du Rhino pour la première fois. Une charmante demeure du XVIe siècle avec un vaste parc de deux hectares au cœur de la ville, réaménagée avec salle de concert et bar pour développer un esprit de cabaret populaire et de proximité. Une pépinière intime (pensez à réserver !) où nos belles plantes « monstrueuses » vont s’épanouir à merveille... Julien BUREL : Chant Sébastien MARTINAN : Ténor Sax Damien GOMEZ : Alto & baryton Sax Gregory JULLIARD : Trombone Yannick PIRRI : Trompette Tanguy MOUCHEBOEUF : Sousaphone Magen MOOKEN : Percussions Gilles VRILLAUX : Machines & guitare Kévin BORQUE : Batterie © Pix’n’Love photography Partenariat : Château du Rozier 51 r u e t a ramm té j’ai é le , e l i p Tem lité grac u d na au arre person e C u a e blim t t t u r e s e c nc x, oix n co tte voi la v e t r e e e e l’ais rpe cout rt par c a à é h i ’ l s une aus ces de allé conce diat. , t s e s i r e n u é u a je s ame d t, imm e guit elle ambia e s i u a t n u q m audes Lors dès l’en alent br ène : u sûr, n ch c t e i i s s z b sur les sai tri d’un is sur z a j u , o é er, d lyrique et p aient tr t n a t le ch Ils é .Ni. out frôlent t t u a d’Al fille pe es qui issant ! e u Cett es thèm st éblo e d ’ sur , bref c s blue g o r P rd du Le rega 52 Ala.Ni (uk) Eglise de Villars 16€/19€ Dimanche 16 Oct. 18h Les succès Ala.Ni Il n’y manque que les grésillements d’un vieux poste radio ou les craquements d’une galette de bakélite. A l’écoute de « You & I » (Sony) album paru au printemps, la nostalgie vient illuminer un quotidien morose et violent, Ala.Ni apparaissant comme une perle brillante et rare, une marchande de sable venue nous envoûter en semant ses confettis d’or. Autant de berceuses hors du temps, d’ambiances nocturnes et cotonneuses qui inscrivent dans la modernité des mélodies d’hier au charme intemporel. Auteure, compositrice et interprète, mais aussi vidéaste et designer de mode, cette londonienne originaire des Grenadines est une artiste complète aussi éduquée qu’exigeante, trouvant dans le travail le prix de son plaisir et de sa liberté d’expression. Si elle a débuté par la danse de ballet dès ses premiers pas – d’où elle tire sa gracile fluidité corporelle- c’est sa voix qu’elle a choisi de travailler à l’âge de onze ans auprès de grands chanteurs de l’opéra italien. Comme pour prolonger l’histoire de son grand-oncle Hutch, crooner sulfureux qui fut une star du music-hall des années 30. Un univers qui attire particulièrement cette amoureuse du blues-jazz et des ambiances rétro dont la voix exceptionnelle couvre cinq octaves. Soprano nuancée, Ala.Ni fut d’abord choriste de stars telles qu’Andrea Bocelli, Mary J.Blige, Nitin Shawney et surtout Damon Albarn (Blur) qui l’a convaincue d’affirmer enfin son plein statut de diva jazzy, et il y a de quoi ! Par son folk-gospel et ses love songs aux sentiments pacifiques, de « Cherry Blossom » en ouverture au « Circle » final qui boucle le répertoire en nous laissant en pâmoison, après être passé par « Suddently », « One Heart » ou « I’ll remember » -autant de titres déroulés comme un film couleurs sépia narrant l’idylle d’une servante noire et le fils d’un maître blanc dans la Louisiane d’autrefois- Ala.Ni nous transporte avec délicatesse et suavité dans l’intimité de ces histoires d’amour déchirantes. Quelque part entre la Julie Garland des grandes heures de Broadway et la Billie Holiday d’un mythique Cotton Club, avec l’élégance hiératique et languide d’une Sade en dreadlocks et le lyrisme opératique d’une Wilhelmenia Fernandez (« Darkness at Noon ») Ala.Ni impose avec succès son élégance naturelle, dans le dénuement et la maîtrise des silences propices à distiller une émotion quasi religieuse. Une transcendance qui porte à la lévitation spirituelle et pour laquelle l’église de Villars sera l’écrin idéal. © DR Partenariat : Commune de Villars 53 r u e t a ramm l ione L , o» al, Rhin e festiv s u d de otr nt enfa s dans n donner nce « à es rie lle un d plus fo arbre, r l’expé t s e n s a duo tures le dans u dusé p ,à e c é nter m en assée de e v c v s i a l n n i é p ie es ub se r . usic onfier l maine ur un p à m é s e c e it é un és s po n ! u t c d n i i v l a e u g n t a p n o a u s ie in ca qu L’u in s’es utre scolaire u music de une randes s ont im mérica t a r a e l a r i M g s d r ent ev, velle ossè r de ical iteu très avec rts pou nt mus urs, il p les de Stantch ompos la Nou a e e c e o s conc ngagem nd touj s music e Mario ues du siteur d n de q n i d e e o o ’ o r i s l i p t e p u t i t c a m e ur pe t co pagn des m el s form tros . n i Lion rer des en com autour sionnan ue ire s , é nifiq isionna g gén ce duo pertoire alk, pa a v m h é une libre et Avec enant r Gottsc t n , e r u s nt surp Morea ropo st brilla p s s i ou c’e Lou ns. ils n siteur, , a o é l o u Or ce d e comp c e d v s A ique mus g o r P rd du Le rega 54 « Jazz before Jazz » Lionel Martin / Mario Stantchev (fr) Eglise de Ste Croix en Jarez 12€/15€ Dimanche 16 Oct. 16h30 «Jazz before Jazz», aux prémices du jazz d’aujourd’hui Toujours à l’affût pour défricher de nouveaux territoires musicaux, ces deux lyonnais sont parmi les grandes figures du jazz d’aujourd’hui. Mario Stantchev, originaire de Sofia (Bulgarie) est en effet depuis trente ans indissociable du Conservatoire de Lyon où il a créé le département jazz et fut l’un des fondateurs de l’incontournable AIMRA. Un enseignant à la belle carrière professionnelle, porté sur le jazz ethnique et dont le piano émérite souvent sollicité par de grandes formations a notamment brillé aux côtés de Daniel Humair et de Michel Perez. Son complice d’aujourd’hui Lionel Martin - habitué du Rhino depuis longtempsest quant à lui un saxophoniste éclectique, membre entre autres du trio Résistances de Bruno Tocanne. Réunis par le caractère métissé de la musique de Louis Moreau Gottschalk, ces deux instrumentistes de haute volée auront travaillé durant deux ans autour des mélodies de ce pianiste-compositeur né à la Nouvelle-Orléans en 1829, pour y apporter leur propre patte et révéler ainsi les saveurs épicées d’un répertoire aussi passionnant qu’il est peu connu. Prodigieux musicien dans la pure tradition romantique, grand voyageur invité à donner des récitals dans les cours royales d’Europe, Gottschalk qui fut élève de Liszt et fréquenta Chopin ou Pleyel (des compositeurs que Stantchev découvrit très jeune par l’intermédiaire de son père lui aussi pianiste), est sans doute l’un des premiers à avoir relié deux univers alors distincts, intégrant la technique savante européenne aux mélodies nées dans le sud des Etats-Unis et dans les Caraïbes que Gottschalk écuma. Inventant dès lors une sorte de « proto-jazz », précurseur avant l’heure du jazz à venir. D’une rare finesse et gorgés de rythmes afro-cubains, les thèmes de sa musique sont simples et sobres mais permettent des variations virtuoses par les forts climats qu’ils dégagent. Si la terminologie des titres est très évocatrice (« Souvenir de Porto-Rico », « Romance cubaine », « Ballade créole », « Danse nègre », « Bamboula »…) Stantchev et Martin ont réussi à en proposer une relecture gourmande et inspirée, sans exotisme trop appuyé. Avec leur album au titre explicite « Jazz before Jazz » paru au printemps dernier, le duo transcende en effet l’héritage de Gottschalk par leur forte expérience à la fois du classique et du jazz pour proposer une belle promenade patrimoniale très instructive, puisqu’au plaisir savoureux de l’écoute s’ajoute une dimension pédagogique très pertinente. Une façon de rendre intemporelles ces mélodies écrites au XIXe siècle, démontrant que le passé peut ouvrir sur un futur sans cesse renouvelé. Mario Stantchev : Piano Lionel Martin : Saxophones ©Yves Dugas Partenariat : Commune de Sainte-Croix-en-Jarez 55 ur salle éta e t a m a gram ns. L aux ble ge a u n rq a ema , son a jà 7 r é d e l l a na lya atio ad Jam n ée i r e m int hm am rogr ière l que A r p r a s c ! te on l’avi rceaux ise une zmen, s u az No me mo i réal ds j m è n o 2 a r r i g le H lus uis Dep des p s côté en… i gard o r P u d d r a g e re L 56 s t dè bou it de Hiromi (jap/usa) Auditorium de Lyon 8€ à 38€ Lundi 17 Oct. 20h L’Hiromi du (res)sort... Venue jouer en France pour la première fois en 2003 dans le cadre du Rhino Jazz(s) Festival, Hiromi Uehara s’inscrit dans la haute lignée de ces jeunes pianistes virtuoses que le Japon nous lègue à chaque passage de génération. Avec des débuts d’enfant prodige dès l’âge de 6 ans au sein de la fameuse Yamaha School of Music, avant un exil aux USA en 1999 qui l’a conduit naturellement à l’incontournable Berklee College of Music de Boston, graal de tous les meilleurs d’où sortent les plus grosses pointures mondiales. L’ado passionnée abonde de démos vite repérées par deux géants qui deviendront dès lors ses mentors, Chick Corea et Ahmad Jamal. On fait pire comme parrains ! Avec le premier elle joue dès 2009 sur le double live à Tokyo « Duet » tandis que le second sera coproducteur de son premier album « Another Mind », carte de visite écoulée à plus de 100000 exemplaires et, raflant comme le suivant d’ailleurs, tous les plus grands prix internationaux. D’emblée, les deux atouts majeurs d’Hiromi que sont technique et énergie vont bousculer les paramètres classiques du jazz, d’abord sur le fond, avec une musicalité complexe et sophistiquée, mais aussi dans la forme, avec une frénésie volubile et démonstrative qui frise parfois la débauche au risque de déconcerter certains puristes. Qu’importe. Cette grande lanceuse de défi se veut caméléon, consciente qu’elle est capable de tout et n’entendant surtout pas s’en priver. Dans ses foisonnantes compositions (déjà 10 albums en 13 ans), elle ne cherche qu’à agglomérer tout ce qu’elle a écouté et apprécié, de la musique classique au rock le plus métal, façonnant son propre jazz-fusion instrumental où son piano est l’objet d’une exploration sans fin. Le clavier étant son double inné, elle livre ainsi une introspection sur son identité de musicienne. D’autant plus ambigüe à cerner puisque le champ exploratoire est sans barrière, quand on sait ses références privilégiées aussi bien à Martha Argerich, Horowitz et Errol Garner, qu’à Jeff Beck, Zappa ou King Crimson ! C’est sans doute cette totale ouverture d’esprit qui l’a nourri en permanence, expliquant sa versatilité de compositrice sans redondance. Avec son dernier opus « Spark » paru au printemps dernier chez Concord, Hiromi retrouve le son « tridimensionnel » voulu auprès de ses deux éminents acolytes depuis 2011 sur les albums « Voice » puis « Moove » en 2012, avant « Alive » en 2014 annonçant le retour scénique du trio magique. Parce que la tête d’affiche se partage obligatoirement dans ce « Trio Project » qui voit la demoiselle escortée du légendaire bassiste Anthony Jackson (sideman attitré de Paul Simmons, Michel Camillo, Steely Dan, et bien entendu Ahmad Jamal et Chick Coréa…) et du tout autant grand maître de la batterie Simon Phillips (Toto, David Guilmour, The Who !…) aux baguettes aussi délicates que puissantes. Soit une rythmique de rêve pour enrober les improvisations ingénieuses et passionnelles d’Hiromi, qui peut tout aussi bien laissée flotter son doigté raffiné comme marteler le clavier avec cette fougueuse vitesse qui l’a rendu si célèbre. Car c’est cette alternance de phases tantôt effrénées tantôt versées dans la sérénité minimaliste qui impressionne, autant que son étourdissant transfert main droite-main gauche. Et quand on sait qu’elle se fait fort à chaque fois d’aborder le live d’un concert « comme si c’était le dernier », le show mérite d’être au rendez-vous. Hiromi : Piano Anthony Jackson : Basse Simon Philipps : Batterie Co-Production : Jazz à Vienne et l’Auditorium de Lyon ©Muga Miyahara hiromimusic.com 57 o r P u d d r a g e re L 58 r u e t a m gram tre qua t s e le. C couran ona i t ce a ern urs de t n i rse jazz ène s précu punk ! c s la le it » de g sont un espr k c o n s « r blessi zz avec u l p e ja et le Get th tage le t r a u r e Le q ciens d rock pa i mus cal où le ! i mus and art r Du g Get the blessing (uk) Théâtre municipal de Vienne 12€ à 22€ Mardi 18 Oct. 20h30 Un grand trip atmos-féérique Peu médiatisé malgré ses seize ans d’existence et sa stature internationale, le quartet de Bristol fait partie de ces groupes -tels Portico Quartet- qui échappent à toute classification et autre étiquetage prédéfini. Une identité hybride et mystérieuse comme le Rhino aime en accueillir d’autant que Get the Blessing se fait rare dans nos contrées. L’occasion rêvée pour tous les curieux de découvrir l’une des formations les plus surprenantes du jazz contemporain, arrimée à de solides références quand on sait que la rythmique est tenue par deux membres de Portishead, avec Jim Barr à la basse et Clive Deamer aux drums, qui est aussi le second batteur live de Radiohead ! S’y ajoutent le davisien trompettiste Pete Judge et Jack Mc Murchie au saxophone, cuivres aux profondeurs abyssales dont les pédaliers électroniques et autres delay utilisés sont une des composantes importantes de leurs sidérantes prestations live. Lauréat du prestigieux BBC Jazz Award en 2008, Get The Blessing a réuni dès 2000 ces quatre pointures qui partagent la même admiration pour Ornette Coleman et sa liberté à induire un esprit « punk » dans le jazz. Une ouverture d’esprit qui se traduit par des mélodies lancinantes offertes dans une spontanéité collective et vite contagieuse. Une vaste palette d’émotions fortes déployées au gré des impros, à coup de grosse rythmique typique du meilleur jazz-rock et du dub mais mâtinée de loopings trip-hop et atmosphériques. Tantôt excitante ou apaisante, tantôt inquiétante ou envoûtante, la musique à la fois ténébreuse et planante de Get the Blessing ne se dépare jamais d’une esthétique furieusement futuriste et sophistiquée, mais dont le sérieux est détendu par une âme toujours joyeuse, humour british oblige. Après le très remarqué « Lope & Antilope » sorti en 2014 et nourri de sons glanés sur la route, le quartet toujours smart et classieux façon City (smokings noirs et chemises blanches) accélère encore son introspection sonore dans le bien nommé « Astronautilus », 5ème opus paru à l’automne dernier et enregistré entre mer et voie lactée au fin fond de l’énigmatique Cornouaille. Une nouvelle et passionnante invitation aux grands espaces, pour un vaste trip vers d’inconnues contrées musicales où l’on se laisse bien volontairement emmener, avec notre bénédiction les yeux fermés ! Jim Barr : Basse Clive Deamer : Batterie Pete Judge : Trompette Jake McMurchie : Saxophone ©DR www.theblessing.co.uk Partenariat : Jazz à Vienne et Théâtre de Vienne 59 La regard du Programmateur L’un des missiles de cette 38ème édition : The Comet is Coming. Ce trio renverse tout su r son passage, c’est puissant, c’est mélodieu x, saisissant …. il y a la présence du saxo phoniste Shabaka Hutchings leader et fig ure de proue de ce trio qui va compter indén iablement dans les musiques inclassables. Ca vous prend aux tripes ! La soirée se poursuivra avec un assemblage parfait entre une voix atypiq ue, celle de Sir Jean , et un Brass Band qui déro ule impeccablement es musiques puisées de la Nouvelle-Orléans, au funk avec une orientat ion bien pesée dans l’afro-beat. Afrobeat Experience Le Fil / Saint-Etienne 16€/20€ The Comet is Coming (uk) Les chevaliers de l’Apocalypse «Dans le ciel sera vu un feu, traînant une queue d’étincelles »… un quatrain de Nostradamus qui a inspiré le dernier projet du caribéen Shabaka Hutchings, saxophone leader des Sons of Kemet et coqueluche actuelle du milieu musical londonien. Pour rappel, ce fameux quatuor britannique en forme de petit brass band surgonflé distille un ethio-jazz panoramique allant de la Nouvelle-Orléans à l’Egypte ancienne en passant par l’Afrique de l’Ouest, dans des cérémoniaux incantatoires tels un rite spirituel d’avant la fin du monde. Avec le même mordant efficace, le « Roi » Shabaka lance donc aujourd’hui The Comet is Coming avec Danalogue « le Conquérant » aux claviers et Betamax « le Killer » aux drums, comme un trio de héros qui par la lumière et la joie entendent nous sauver de l’Apocalypse annoncée. Des Kemet aux Comet on reste donc dans l’esprit d’un jazz cosmique au son space funk où ces trois invaders, fans des séries B de science-fiction des années 70, osent marier l’afro-beat au krautrock, ce post-punk électronique né dans les clubs berlinois des années 80. Une folle liberté, jouissive et bariolée, non sans rappeler l’époque Hendrix et Zappa mais aussi le Gong avec Didier Malherbe. Après les théières volantes de ces derniers, voilà donc les soucoupes violentes des Comet is Coming où, sur des lignes mélodiques égrenées comme des mantras sismiques à faire trembler la porcelaine, le phénoménal Shabaka Hutchings lâche ses envolées de saxophone au psychédélisme échevelé. Saccadé jusqu’à la transe, son jeu très physique et sa présence ininterrompue en font une vraie performance que l’énorme son du trio qui va crescendo rend encore plus impactant. On comprend vite pourquoi ce nouveau groupe a été la grande attraction des Transmusicales 2015 (concert immortalisé par Arte) après un premier EP bien nommé « Prophecy » qui depuis vient de déboucher sur l’album « Channel the Spirits ». Autant de titres intrigants et aux visées prophétiques pour cet ovni délirant, dont un fameux « Space Carnival » qui résume parfaitement à lui seul la cosmogonie musicale de ce trio de feu. Danalogue : Synthétiseur effets Shabaka Hutchings : Ténor saxophone et effets Betamax : Batterie ©Fabrice Bourgelle thecometiscoming.bandcamp.com Co-Production : La Limace / Le Fil 60 Jeudi 20 Oct. 20h30 61 Afrobeat Experience Le Fil / Saint-Etienne 16€/20€ Sir Jean feat NMB Afrobeat Experience (fr) De Lagos à la Nouvelle-Orléans, dans le brasier de l’afrobeat Comme lors du Rhino 2015 qui avait réunis au Fil Vaudou Game et Tony Allen, l’afrobeat est à nouveau à l’honneur pour cette soirée fiévreuse proposée en co-plateau et mettant à l’affiche à la fois une formation régionale d’envergure internationale, l’autre venant de Londres. Si les Comet is Coming développent une spiritualité spaciale et offrent une vue cosmique sur la rencontre de l’afrobeat originel avec le brass band louisianais, Sir Jean et le NMB nous en donnent une version plus enracinée dans la profondeur des terres. Là où l’on entend comme un cri du cœur les lamentations de tous les peuples opprimés- et notamment celui d’Afrique noire- face aux guerres et violences qui secouent perpétuellement le monde. Plongeant dans le bouillonnement de cette fournaise politico-sociale, le charismatique Jean Gomis -aka Sir Jeand’origine sénégalaise, était le sorcier wolof idéal pour créer cette véritable alchimie vaudoue, comme un grand festin de « yoruba » offert à tous les orphelins du félin Féla. Une voix, un flow, une présence scénique incontournable auprès des groupes dub et afro-électro qui ont le plus compté ces vingt dernières années où on l’a entendu avec Meï Teï Shô, le Peuple de l’Herbe, Ezekiel, Zenzile ou Brain Damage. Que du sérieux et du lourd donc, comme c’est encore le cas avec le NMB Brass Band pour ce projet « Afrobeat Experience » débouchant sur un album (Permanent War) et ce live travaillé en résidence au Fil en début d’année. Car avec un line-up déjà très costaud, le nonet se fait ainsi tentet tentaculaire où le groove porte à la transe tant par les rythmes que par la scansion des textes livrés par Sir Jean. Le NMB Brass Band réunit des musiciens régionaux bien connus (notamment Pierre Vadon aux claviers, Nicolas Mondon à la guitare et les frères Paulet parmi les cuivres…) tous portés sur les musiques afro-américaines et qui ont fait leurs armes lors d’un séjour au Burkina-Faso où ils ont enregistré l’album « Democrazy » en 2014. Avec aujourd’hui ce nouveau répertoire engagé et puissant sur le fond comme sur la forme, des titres tels que « One for all » « Emergency » et surtout « Permanent War », on retrouve aussi comme une filiation directe avec le Bob Marley de « War ». Quarante ans après, le message semble toujours d’une brûlante actualité et, soufflant sur les braises qui persistent sur les terres noires, de Lagos jusqu’à la Nouvelle-Orléans, Sir Jean & NMB nous le délivrent avec une permanente incandescence. Sir Jean : Voix David Addaoui : Grosse caisse, shekere Vincent Pradier : Caisse claire, percussions Jean-Marie Robin : Sousaphone Pierre Vadon : Guitare, claviers Jérémy Zenou : Percussions Yan Paulet : Saxopnone alto Renaud Paulet : Trombone Léo Ouillon : Saxophone baryton Co-Production : La Limace / Le Fil 62 ©DR wwww.sirjean-nmbafrobeatexperience.com Jeudi 20 Oct. 20h30 63 r u e t a ramm de péra es O i nd ph l’Am e des o s le à an ou ira odu e, elle j tistes d uvre r p œ se nt ar Qui captiva gnée d’ crit une ment ! e e i rar ienne ne po , ont é otal deux t » l t c i u o a s n e r s ic us mus une m joué pa y au pia concert uvre ce t e j t co e nt br ob es n « ine Ott strume hieu Ga sicale. C ublic dé u t t C’es Christ st un in et Ma té mu ue le p . u t e Lyon enot, c’ stine Ot de bea utile q t i t e Mar e… Chr renant olumen p d s mon cale sur l est ab oire. t i i mus sable, ce réper s a t incl ciens e i mus g o r P u ard d Le reg 64 « Snowdrops » Christine Ott & Mathieu Gabry (fr) Amphi Opéra / Lyon 18€ Jeudi 20 Oct. 20h30 Sur la même langueur d’ondes... Attention rareté ! De ces petits bijoux extra-terrestres typiquement « esprit Rhino ». Ne serait-ce que par la présence d’un des instruments les plus énigmatiques et complexes qui soient, en l’occurrence ces fameuses Ondes Martenot du nom de son inventeur au début du XXe siècle. Un drôle de « clavier », ancêtre du synthé d’avant l’électro, machine bizarroïde et monodique qui fascina ses premiers utilisateurs tels qu’Honneger, Messiaen ou Jolivet. Proches de la scie musicale, les Ondes Martenot évoquent des voix et ses variations d’intensité permettent un rendu émotionnel très expressif. Du coup, seul une vingtaine de musiciens dans le monde en ont fait leur spécialité et la strasbourgeoise Christine Ott est de ceux-là, tout en maniant aussi kalimba, cordes et percussions. Issue du CNSM de Paris et enseignant au Conservatoire de Strasbourg, cette rousse magicienne aux doigts de fée est peu médiatisée malgré un parcours impressionnant et de prestigieuses collaborations (40 albums au compteur !). Dix ans aux côtés de Yann Tiersen avec lequel elle joue notamment sur la B.O d’Amélie Poulain. Christine Ott a travaillé avec bon nombre de figures françaises (Dominique A, Loïc Lantoine, Têtes Raides, Noir Désir, Jean-Philippe Goude, Cascadeur…) et a amplifié sa notoriété dans l’univers pop-rock en jouant avec Radiohead et Tindersticks, sur albums et en tournées. Après un sublime premier album en 2009 « Solitudes Nomades », elle a sorti en mai dernier « Only silence remains » dans la même veine scotchante. Entre jazz, néo-classique et musique improvisée, ses compos ont l’élégance baroque des chambristes (Chostakovitch, Debussy…) et ses pièces immatérielles dilatent le temps. Un onirisme total on ne peut plus dépaysant, ouvrant un large spectre sur l’imaginaire. Avec des titres très évocateurs (« Sexy Moon », « Le passage des anges »..) inspirés des éléments de la nature et du cosmos, sa poésie sonore mystérieuse et profonde est tour à tour angélique et inquiétante. Évanescence hypnotique et planante au dessus des brumes automnales qu’elle perce d’un rai de lumière apaisante, on est ici transporté quelque part entre le minimalisme d’un John Cale ou d’un Philip Glass, et l’ambiant vaporeux des Sigür Ros. Pour ce tout nouveau projet «Snowdrops », l’elfe Christine s’est associée au pianiste strasbourgeois Matthieu Gabry, trentenaire formé à la fois au classique et au jazz, un compositeur et arrangeur porté également sur le rock-progressif. Un duo de fins sculpteurs de la matière sonore, pour un répertoire astral déroulé tel un chapelet d’odes mystiques et célestes où la langueur contemplative de ces bonnes ondes va nous propulser loin dans la stratosphère. Bienvenue à bord de la fusée Snowdrops ! Christine Ott : Ondes Martenot, kalimba, cordes, percussions Matthieu Gabry : Piano ©Jean-Pierre Rosenkranz / Dominique Leroux www.christineott.fr 65 etra g o r P rd du r ménale, ce uis la u e t a éno onq très ramm nt c x ph i ils o ert est pop/ , i t t c pine ue con hèmes é S t r o o i t, p ucc s, chaq ur des t n r r a e n F s le re siste nationa mener tchant ! surp s o a u b r m d e re co te t un cont nes in e nous : c’est s e c C’es ni. i è d sc ité o jazz mpl Mag son co grandes a capac ers du l iv Avec rt des , ils ont ans l’un a e plup aculair estant d t r c spe tout en rock Le rega 66 eP lle d e vo un par Musica Nuda (IT) Le Quarto / Unieux 19€/22€ Vendredi 21 Oct. 20h30 Toutes les musiques à nu Après l’ébouriffant Zimbaria l’an dernier, le Rhino accueille encore, dans un tout autre registre, ce que l’Italie a de meilleur. Un duo voice’n’bass tellement atypique qu’il est devenu culte après avoir donné près d’un millier de concerts à travers le monde et produit déjà huit albums en douze années de carrière. Le dernier « Little wonder », paru en 2015 chez Warner, est l’occasion de reprendre la route et s’arrêter chez nous. Il faut dire que la rencontre du napolitain Ferruccio Spinetti avec la toscane Petra Magoni a d’emblée fait l’effet d’une bombe. Entre celui qui fut longtemps le leader de l’élégant groupe Avion Travel (10 albums et des B.O récompensées) puis contrebassiste des jazzmen Paolo Fresu et Stefano Bollani, et celle qui s’est forgée la voix en Conservatoire dans un répertoire de musiques anciennes sacrées ou lyriques, le fil conducteur est sans doute à chercher dans leur passion commune pour l’univers de la pop, du rock et de la dance. Outre quelques compos, ce sont surtout leurs fantastiques reprises, si éloignées des covers attendues, qui ont subjugué tous ceux qui ont déjà eu le privilège d’entendre ce duo unique qui tient de la pure performance. Sans emphase mais dans une sobriété qui relève du génie, leur répertoire interpelle à la fois par son éclectisme et surtout par l’inventivité qu’ils mettent à revisiter aussi bien de gros tubes de la bande FM (Pink Floyd, Police, Elton John, Gloria Gaynor…) que les grands standards italiens ou américains du jazz. Énigmatiques dans leurs intros avant qu’un lâcher de bride nous mettent sur la voie, les morceaux choisis sont d’emblée habités par le charisme et la présence mutine de Petra Magioni, vocaliste hors-pair et tout terrain qui tient parfois de la diva foldingue. Pour Petra Magoni, avec les seules cordes de son partenaire associées à ses propres cordes vocales, on touche la grâce. Rarement un duo aura trouvé telle osmose, alchimie parfaite où tout devient possible, puisqu’ils peuvent décidément tout se permettre pour mieux nous épater. Petra Magoni : Chant Ferruccio Spinetti : Contrebasse ©Simone Cecchetti www.musicanuda.com Partenariat : Ville d’Unieux, Le Quarto 67 r e nt d e m ue tru r ins ns lorsq u o a ap qui il y a 3 t e t s it ti ifs e t u n n d e e é v ts rum ès in r inst alemen ois. t i s t l f t u re ce m ’avait to remière es sono , e n p m op cè ur s asse. Il pour la léidosc s. s l u a mé sk la b ition t se Il es lection program éritable compos i v préd l’avions sont de istre de g s nou oncerts ns le re c a Ces iches d r très u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 68 Vendredi Stracho Temelkowski Solo (fr) 21 Oct. Le Prieuré / Saint Just Saint Rambert 8€/14€ 20h30 Le temps suspendu « Ma musique est viscérale, elle est un chant de cordes et de percussions. Elle prend sa source dans les Balkans et se nourrit d’autres sonorités, celles de ma réalité. Les sons se rencontrent et dialoguent, entre Orient et Occident, ils sont le reflet de mon identité. Fruits d’une culture hétéroclite, ils rappellent que mes racines ont aussi poussé dans le bitume. Entre silences et décibels, cette musique est ma manière de respirer, de raconter mon histoire, ma souffrance, ma joie. Ce cheminement est intuitif, il m’amène à jouer des mélodies improvisées et hypnotiques. En privilégiant le sens et l’instant, il semble que le temps ait une autre valeur, comme affranchi de toutes cadences inhumaines ». Stracho Temelkovski a en effet le don de suspendre le temps dès qu’il s’empare d’un instrument, quel qu’il soit. Car ce grenoblois originaire de Macédoine est un incroyable multi-instrumentiste, passant de la mandole aux percussions (et souvent en réalisant l’exploit de jouer des deux en même temps !), de la viola à la basse, tout en étant compositeur et arrangeur. Déroulant son répertoire entre acoustique et électrique, il n’aime rien tant que de tisser les sons et les sortir de leurs éléments au gré de ses intuitions, alternant plages envoûtantes et envolées sonores ferventes, délibérément urbaines et donc plus rock. Accompagnateur d’artistes de renom tels que le chanteur Antonio Placer, le pianiste Jean-Marie Machado, ou encore aux côtés de Jean-François Baez ou Gabriele Mirabassi, Stracho Temelkovski démultiplie ses participations avec des plasticiens, conteurs ou chorégraphes (notamment avec François Veyrunes). Ici en solo, il nous ouvre un peu plus de son âme, entrant dans un dialogue intime avec l’auditoire qu’il captive par sa poésie mélodique. Stracho Temelkowski : Mandole, percussions, viola, basse ©Laurence Fragnol www.strachotemelkovski.com Partenariat : Ville de Saint-Just-Saint-Rambert 69 g o r P u d d r a g e r e L 70 r u e t a ramm e cadr e l ns où rt da mbias, e c n o cu ier c jazz et m e r très p ts t s n r u e u o c ac nt ujo o. ra so rée aux danse. sical to in Rhin e n u iv la on ha da d sique cu appel à ment m du proc n e i b u n s ge la Su t une m sont u l’enga uverte t e t t o s ,e uar die c’es déc Le Q stival ; es mélo t riches belles l s n e du f hme et ions so une de t t t i le ry ompos oupe es r c Les nt, ce g e prés La Subienda (fr) Espace le Châtelard / Tartaras 12€/15€ Vendredi 21 Oct. 20h30 Dans la chaleur du sud-américain Quartet fort de trois cuivres et d’une batterie, La Subienda tire son nom de la chanson du même nom, qui se traduirait par «la pêche miraculeuse ». Tout d’abord une section rythmique, composée de Xavier Savin (RedStar Orkestar) et Sébastien Fink (Direction Survet) -deux experts toujours soucieux de distiller un groove simple mais efficace- à laquelle s’adjoignent les duettistes d’ArtDeko, avec Baptiste Sarat (Marteau Matraque) à la trompette, et l’incontournable tromboniste stéphanois Franck Boyron. Ce dernier, décidément sur tous les fronts de la création régionale (N&SK, Vincent Perrier 7tet, La Grosse Couture, le Grôlektif…) est par ailleurs un fidèle du Rhino puisqu’il a animé l’an dernier l’opération « Trombone sur crèches » auprès de la petite enfance, et le public du Rhino d’été 2014 avait déjà pu l’apprécier au sein d’Ompa Bompa au château de la Roche. Le répertoire conçu pour La Subienda puise dans les traditions musicales de l’Amérique du Sud, particulièrement dans les fameuses cumbias de Colombie et les choros du Brésil. Si les arrangements reprennent fidèlement les écrits souvent très élaborés de cette musique, la formation n’hésite pas à en exploser les contours à la manière d’un quartet de jazz qui se napperait d’une sauce hautement calorifique. Lors de la création de ce répertoire, la recherche aura tout d’abord été axée autour de la rythmique. Une fois le choix fait d’un quartet acoustique mais immobile du fait de l’utilisation d’une batterie traditionnelle (et non d’éléments déambulatoires), ces inventifs musiciens ont su trouver la manière la plus efficace pour que l’ensemble vrombisse et groove naturellement. Ensuite est venu le temps de peaufiner les arrangements des cuivres, avant d’en exploser quelque peu les contours, toujours dans le format d’un quartet de jazz mais qui emprunterait au rock toute son énergie. Car l’idée première de La Subienda est bien d’amener le public à la danse, à partager un esprit festif et populaire, fidèle aux origines de cette musique chaleureuse comme l’Amérique du sud sait si bien en proposer. Tartaras à la récré, ça va chauffer ! Franck Boyron : Trombone Baptiste Sarat : Trompette Xavier Savin : Hélicon Sébastien Fink : Batterie Partenariat : Commune de Tartaras ©DR 71 r u e t a ramm al usic a de l m e tre t. s i g e d n re raimen pertoir u ffre énage v eau ré o s b u i no , ça dém n très u q k u stive mes fun ment e f e al hè rès re t ns aux t ède ég ! a f n fa oss nd léa Une elle-Or ease p rass Ba l v Nou ater P , 100% B W s No osition p com g o r P rd du Le rega 72 No Water Please (fr) MJC de Saint Martin la Plaine 11€/14€ Samedi 22 Oct. 18h Groove marmelade... Ça va tartiner ! On aime bien se mouiller à St-Martin-la-Plaine et plonger pour une seconde fois dans les bonnes eaux du Rhino, puisqu’après Waterbabies en 2015 Saint-Martin-la-Plaine accueille No Water Please (un groupe qui en rend plus qu’il n’en boit…) pour un goûter quelque peu explosif. Si l’équipe de Saint-Martine-laPlaine a eu la bonne idée de se mettre au chaudron pour confectionner de gourmandes confitures à déguster et emporter, un autre chaudron va bouillonner côté scène avec cette fanfare à haut rendement sonore. Armés de cuivres (saxophone et trombone), de percussions, d’un soubassophone et d’un banjo, nos sept mercenaires s’appuient sur le réputé ingé-son Moon le Noan (Grace, Rose, Le Sacre du Tympan…) véritable 8ème homme du brass band pour réaliser le son NWP, et c’est du lourd! Il y a du métier chez ces routards militants de la cause cuivrée et des arts de la rue, qui en quinze ans et plus de 600 concerts dans la plupart des festivals européens ont gagné identité et notable réputation. Après un featuring sur la compil hommage aux 30 ans des Washington Dead Cats, les lascars déjantés ont sorti l’an dernier leur 5ème album perso, bien nommé Brass Band et concocté dans leur centrifugeuse maison avec les meilleurs ingrédients. Un cocktail punchy qui, s’il garde la Nouvelle-Orléans en toile de fond, se bourre de vitamines venues du jazz évidemment (de Mingus à Fishbone…) du funk forcément, et surtout de l’héritage du ska punk- rock qui les animent tant, osant même une reprise du « HLM » des Ludwig von 88. C’est dire la déferlante que peut engendrer cette fusion autant fiévreuse qu’elle en devient instantanément contagieuse, puisqu’il est tout simplement irrépressible de ne pas taper du pied dès les premières (dé)mesures. No Water Please ou l’art bouillonnant de transformer tout rythme en une redoutable machine à groove… Kloo Le Noan : Caisse claire, percussions, chant Nicolas Debrie : Grosse caisse, percussions, chant Laurent Dumont : Saxophone baryton, chant Eric Muller : Banjo , chant François Piriou : Trombone, chant Julien Varin : Soubassophone, chant Julien Matrot : Trompette, chant ©DR www.nowaterplease.fr Partenariat : Commune de Saint-Martin-la-Plaine 73 o r P u d d r a g e re L 74 r u e t a m gram ! sang e l n s dan èdent u d n ba es ss rass s, ils po musiqu al b u sic it d isée des espr ien réal allant sprit mu ’ l t ire tb . ne s on rkai memen réperto tés d’u ez rare o y n s w i n ê ne tu xtr , te t as iens s sont e oposen derne » ance es c i s u r r n o et p en F sitio six m zz m Ces compo unique es « ja ésence e r s m Leur e group des thè », leur p d à son rleans groove o « new ibre et l très The Rad Trads (usa) Samedi 22 Oct. Château du Mollard / Châteauneuf 12€/15€ 20h30 Une nuit à Brooklyn, au tempo des musiques New-Orleans Ils puisent leur inspiration dans le chaudron magique de New York City, leur base depuis qu’ils se sont tous rencontrés à l’université en 2012, en provenance des quatre coins des USA (L-A, Detroit, Chicago, Washington..). Sept jeunes garçons brillants, fous de musique, tous profondément empreints de l’héritage populaire américain -et le legs est grand- de Taj Mahal à Springsteen, de Dylan à James Brown. Groupe fétiche des clubs de Brooklyn dont ils sont vite devenus la coqueluche avant de porter leur généreuse énergie dans tout le pays, The Rad Trads réunit cette nouvelle génération de musiciens qui ont chacun comme point commun de connaître tout le fil de la musique depuis le blues et le rock en passant par la soul, jusqu’au hip hop et la scène indépendante d’aujourd’hui. Une culture pleinement assimilée et qu’ils entendent fusionner dans une intense union. Un objectif porté par une profonde amitié, un sens total de la communauté de partage, qui les a poussé à décliner une offre d’Universal et des grandes agences artistiques pour privilégier le label artisanal d’un pote et développer un relationnel direct avec les scènes et festivals qu’ils quadrillent inlassablement avec un plaisir sans fin. Ne pas devenir comme ces grands groupes coupés de leur audience dans des lieux démesurés, mais au contraire rester dans un rapport direct avec le public et sans calcul, tout au « feeling », dont ces bons vivants ne manquent pas. Ayant abandonné la contrebasse et l’acoustique des débuts, The Rad Trads se présente désormais en électrique pour cette seconde tournée européenne, avec quatre cuivres démoniaques en front-line, une batterie-percus et une guitare de fou pour la rythmique, le septet alignant pas moins de quatre incroyables chanteurs qui balaient ainsi un très large spectre musical, du classique jazz à la soul music. Un répertoire construit par et pour un melting-pot(es) autour d’un son, le leur, qui tente de refléter tout le parcours de la musique US du XXe siècle, depuis ses racines à la Nouvelle-Orléans – un genre qui domine ce programme- jusqu’à ses déclinaisons les plus actuelles dans les clubs branchés de Big Apple. Dans l’intimité du Château du Mollard, voilà une nuit qui s’annonce aussi insolite qu’exaltante, transplantant dans la quiétude automnale du bourg lafièvre ordinaire d’un saturday nightin Brooklyn ! Michael Fatum : Trompette Patrick Sargent : Saxophone Sam Crittenden : Trombone Alden Harris McCoy : Guitare, voix John Fatum : Batterie, percussion, voix Michael Harlen : Basse, voix ©DR www.theradtrads.com Partenariat : Commune de Châteauneuf 75 o r P u d d r a g e re ur ra et vio e t a m e ko gram ur d L 76 te – ellis lonc sse e lai ès s n tr !O joue oué ubtil et j n n u e s bi tre ent un duo e en m u e t q i u es iq ag gnif ques, c’ em a u g m i o et us ial un d beau leurs m t t n s e s C’e riste. plem uer dan sicale. a m t i i s u g out embarq rche mu t t s a C’e ment dém e a l l i c s a n f e da solid Chérif Soumano / Sébastien Giniaux (mli/fr) Eglise de la Terrasse sur Dorlay 12€/15€ Dimanche 23 Oct. 17h Accords et à cordes... « Djatta » qui ouvre les portes-fenêtres de leur nouvel album African Variations (LDC Music), pourrait parfaitement figurer à l’entame d’une compil du baléarique Café Del Mar, face à la mer dans la plénitude lounge du soleil couchant, le regard béat tendu vers l’infini horizon de l’Afrique. Parce que ce dialogue intime entre jazz et musiques africaines marie à la fois les cordes de deux instrumentistes d’exception mais aussi leur âme profonde, unissant la délicatesse de leur doigté pour atteindre une extraordinaire sonorité, ce duo échappé du sextet La Mélodie des Choses nous délivre une musique baignée de lumière et de sérénité (« A Thousand Years »). Une délicatesse absolue qui n’est pas sans rappeler le duo Segal / Sissokho, mais qui crée un nouveau maillage de cordes entre deux autres fortes personnalités qui ont également trouvé leur propre diapason. Sébastien Giniaux est en effet un artiste complet, esthète très créatif puisque ce grand musicien (Didier Lockwood, Biréli Lagrène, Taraf de Haïdouks…) compositeur et arrangeur de renom est aussi peintre et poète, partant du principe que « tout est langage ». Ayant commencé le violoncelle à 6 ans, puis passé par le CNR de Boulogne, il a débuté la guitare en autodidacte dès sa majorité, en se passionnant pour Django Reinhardt et les musiques trad’, manouches, balkaniques ou du Mali. C’est ce pays d’Afrique qui l’a connecté depuis 2012 au jeune joueur de kora et de sang Chérif Soumano, un prodige de l’improvisation pour fusionner avec grâce la tradition mandingue au jazz. Son aisance et sa générosité ont été révélées en 2008 aux côtés de Dee Dee Bridgewater sur son répertoire malien. Considéré comme le choriste le plus doué de sa génération, l’étoile du Chérif brille aussi sur les enregistrements de Tiken Jah Fakoly, Roberto Fonseca et Marcus Miller. En entrelaçant les quelques 21 cordes et fils de pêche de la kora à celles multiples et variées de Sébastien Giniaux, le duo nous enserre avec douceur pour une escapade onirique en direction du « Paradise », comme le bien nommé hit de Phil Collins repris « à nu » pour clore le voyage et dont ils révèlent avec subtilité la simple mais universellement touchante sève mélodique. Sébastien Giniaux : Guitare acoustique, violoncelle Chérif Soumano : Kora ©DR www.africanvariations.com Partenariat : Commune de La Terrasse sur Dorlay 77 r vent u o s . t uen en duo o j s n , il er hino retrouv vezin, u R u e td Pa ncer jeu de s lise de o c ég r ce t le t pou s jouen e petite n e t l ialem Rhino i ans cet c é p d is s re r le réun ais pou r mesu iens. a s e u On l mble, m ncert s s music e o e ens ra un c pour c n e i Ce s ble écr a t i vér u e t a m gram o r P u d d r a g e Le r 78 Airelle Besson / Lionel Suarez (fr) Eglise de Pavezin 12€/15€ Dimanche 23 Oct. 17h30 Airelle et Lionel se donnent des ailles... Ils font partie des personnalités parmi les plus marquantes et incontournables de la scène actuelle française, avec des parcours déjà impressionnants de richesse dans la diversité. Pour le Rhino Jazz(s), ils jouent en duo dans le ravissant cocon de l’église de Pavezin. L’éblouissante trompettiste Airelle Besson possède déjà un parcours musical fulgurant. Elle fait ses gammes au côté de Winston Marsalis et partage en tant que sidewoman les grandes formations du jazz français, avec François Jeanneau, Didier Levallet, Laurent Cugny, l’ONJ… Plus personnellement, son duo avec le guitariste brésilien Nelson Veras -un protégé de Pat Metheny rencontré chez Daniel Yvinec- fut le choc de l’année 2015, leur album « Prelude » remportant le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz et la Victoire du Jazz de la meilleure révélation. Lionel Suarez issu d’une grande famille de musiciens, côtoie pour sa part Art Mengo, André Minvielle et joue aussi sur « La Note Bleue » le dernier Nougaro. Une carte de visite élogieuse à l’heure du grand retour de l’accordéon dans la chanson, qui l’emmènera ensuite à Paris rejoindre Lavilliers, Maurane, Sanson, Alagna ou Pagny. Tous deux réputés pour leur fine délicatesse à effleurer et caresser les notes, ils savent mieux que personne donner un souffle poétique et aérien aux partitions qu’ils abordent. Nous avons hâte de les retrouver dans cette petite église du Pilat. Airelle Besson : Trompette Lionel Suarez : Accordéon ©Gérald Fleury / DR www.airellebesson.com www.lionelsuarez.com Partenariat : Commune de Pavezin 79 u e t a m gram o r P u d d r a g e re L 80 r s dan n o i édit hone», e m à 8é hop tte 3 «Scratc électro s e c e s dan ce du le côté dans l , e l a n s r r rigin a prése distille ovateu fanfare o s plu our des ès n ec l te la ral, av pièce p C’est tr hèmes u o d . st st e sans orche e tout ussions x grand e r au erc lage té d ! anfa La f assemb t inven res et p pertoire arition é n p v son strume de cui liant le r elle ap b e n un i nsembl , tout en est une s e cet osition phone » p com cratcho S ce « Jazz Combo Box (fr) Salle du cercle / Saint Joseph 12€/15€ Dimanche 23 Oct. 17h30 Scratchophonie et fanfaronnades... C’est au contact de la fanfare québécoise Grüv n’Brass rencontrée lors d’une création qu’est née l’idée de créer un brass band festif fusionnant divers styles dans un répertoire original. Mais la vraie originalité de ce Jazz Combo Box du pays nantais réside surtout dans la présence d’un DJ au milieu de la fanfare. Une marque de fabrique qui se distingue de tous leurs homologues et qui fait depuis 2009 le succès de cette formation invitée dans nombreux festivals aux quatre coins du monde. Issu du Conservatoire de la Rochelle, Brieuc Bestel tient le fameux scratchophone, néologisme adéquat pour définir cette platine montée sur fût et reliée à une mini-table de mixage et qui apporte la touche hip-hop à ce combo électrofunk dont le groove est toujours baigné d’afro-jazz. Car il y a du beau monde dans cet octet joyeux et audacieux rôdé aux déambulations de rue fracassantes mais qui ne lésine pas dans le partage d’une énergie contagieuse lorsqu’ils envahissent une scène. Dans ce Jazz Combo Box, les cuivres sont à l’attaque. Emmenée par le soubassophone de Fabien Thomas, la section composée de Geoffrey Chartre à la trompette, Nicolas Scheid au saxophone ténor (formé auprès de Denis Badault, Claude Barthélémy et Laurent Cugny) et du tromboniste Elias Delaunay (issu du Conservatoire d’Angers, il a notamment travaillé avec Phil Abraham et Marc Ducret) tient la dragée haute aux percussions et caisse claire qui rivalisent de frénésie dans des battles endiablées. Aux baguettes, Mike Herjan développe ses qualités de rythmicien apprises auprès du maître Félix Sabal Lecco tandis que le banjo d’Hugo Journaud s’invite à la fiesta. Chaud devant, Saint-Joseph priez pour nous ! Fabien Thomas : Soubassophone Mickael Herjean : Caisse claire Lucca Ferrari : Grosse caisse Brieuc Bestel : Scratchophone Hugo Journaud : Banjo Élias Delaunay : Trombone Nicolas Scheid : Saxophone ténor Geoffrey Chartre : Trompette ©DR www.jazzcombobox.fr Partenariat : Commune de Saint-Joseph 81 tes n a icip re t r a es p ptemb l o c s é 30 Se e l s dan : 19 au r e i Atel oncerts c s: aux e r i a col ctobre s s t 4O cer Con 1, 13, 1 1 10, 82 Possible(s) Quartet (fr) Scolaires 3€ Tout est Possible avec ... Possible(s) Quartet Quatre souffleurs qui partent à la découverte du chant des possibles. Quatre explorateurs qui prennent toutes les libertés, se servant de mélodies chaleureuses et aventureuses comme autant de phares dressés au gré de compositions à la beauté sereine. Quatre conteurs qui racontent et improvisent des histoires précieusement éphémères. Une fanfare poétique et inouïe qui se fait tour à tour joyeuse et désordonnée, intimiste et mélancolique, explosive et électrisante, sans pour autant perdre la cohésion d’un son acoustique et singulier ; des compositions, originales, qui font découvrir la richesse des timbres et l’utilisation large des instruments aux sonorités cuivrées et boisées, des sourdines, des embouchures, becs et autres jeux de clés… des voyages pour l’imaginaire. Et puis au détour d’une mélodie, c’est une histoire d’éléphants ou de Petit Géant qui part à la recherche de la couleur du vent qui se raconte, mêlant intimement les démarches poétiques, littéraires et musicales. Rémi Gaudillat : Trompette et bugle Fred Roudet : Trompette et bugle Laurent Vichard et/ou Pierre Horckmams : Clarinette basse Franck Boyron : Trombone ©DR Partenariat : Inspection académique de la Loire 83 nes es o h op phon x a S axo at : l S l i : F uel onthus n a M sP e u q Jac ©DR 84 Hors Scolaires Manuel Fillat et Jacques Ponthus (fr) Ca Jazze ! Dans les crèches Des concerts dans les centres petites enfances, dans les périscolaires, au sein des IME… un duo de saxophonistes à la portée des petites oreilles ! Manuel Fillat et Jacques Ponthus, deux musiciens saxophonistes et complices, se produiront pour une tournée dans ces lieux inattendus, que sont les crèches, la petite enfance et les structures dédiées aux handicapes. Ils joueront un répertoire basé sur les musiques de jazz(s), des musiques libres, des comptines sonores émouvantes et éloquentes. Ils puiseront dans leurs trésors musicaux pour jouer une « Histoire en Saxs » en entraînant dans leur sillage une trentaine de lieux. Depuis plus 15 ans le festival déploie une partie de sa programmation en–direction des tous petits… et des CONCERTS CRECHES ET AUTRES LIEUX RHINO JAZZ(s) 2016 plus grands, des concerts attendus et salués. ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► Crèches & Périscolaires : Solo Crèches IME : Duo & Périscolaires : SOLO IME : Duo 85 Projet en résonnance en partenariat avec le pôle métropolitain Le 23 Juin dernier, au Pôle Culturel l’OPSIS de Roche-la-Molière, Rhino Jazz(s) et le Pôle Métropolitain re-présentaient la création 2015 : RhinOversize Pour RhinOversize, le RhinoJazz convoque une formation musicale inédite, le quartet GraNd BizarrE, qui engage une nouvelle création musicale originale et audacieuse en direction de 4 conservatoires de musique. Jazz & Dance connection en partenariat avec Jazz à vienne « Dans les rues de Vienne » Initiée en 2011, cette journée permet à de nombreuses personnes d’assister gratuitement à des concerts, des créations, des événements… pour fêter le jazz ! En 2016, Jazz à Vienne et le Rhino Jazz(s) cherchent à surprendre, encore et toujours, avec une journée sur la relation entre danse et musique. En Europe, aujourd’hui, c’est surtout au concert que l’on a l’occasion d’entendre du jazz, et que nombreux sont les amateurs qui, même au cabaret, l’écoutent sans songer à danser. On a tendance à oublier que le jazz est essentiellement une musique de danse. Le rythme régulier, le tempo continu sont ce que sont à l’homme les battements du cœur. Cette journée Jazz & Dance Connection débutera par un bal swing, suivi du défilé “Ensemble, pour aller guincher” qui sera présenté à la Biennale de la Danse en septembre prochain. Journée en coproduction avec Jazz à Vienne et en collaboration avec la Biennale de la Danse, la MJC de Vienne, le Conservatoire de Musique et de Danse de Vienne, le Centre Social Vallée de Gère et le Lycée Galilée. 86 Dimanche 3 Juillet / Vienne Autour du Festival se gani u r o l a d estiv s Jeudis ou F ) s z( le s o Jaz mois : mateur les n i h e a R u ns al, le de chaq usiciens 9h, da v i t s 1 à dis sm u fe ge d niers jeu uvrir de ez-vous r a m r d o s en s les de ur déc ai, ren n a o à m ez. tou rts uis 5 ts p e c Dep oncerts concer vembre du Jar n u c o s co rs des au. De s. De n Châtea e u d e t l e u t e d a Châ ssionn ption ine spect a t e e c f n é o r pr e uara 3000 ns d q salo e ’un rès de d p lus te t ! p e s le si r u s à j u o é s n Dé amm z-v iptio e r c d r s n (in prog s au re tter e l s le new par t fidè e iaux soc ) x e u r a b i ée l .COM rése Entr sur les NOJAZZ I s Info et : RH n r inte 87 n arte np ion e : vec a t a ari cets e La s et ésam e S e s e s n nd Tre ien aiso rune85 aint-Ét on des e Alpes M la n S is IME ciation P ine de e la Ma AC Rhô M R d Asso e de la ipation par la D é c s i u t Mu la par uten o s c Ave ojet est r Ce p t Créa 88 De Eau et de Houille (fr) Vernissage : le 5 octobre à 18h30, Entrée Libre Autour du Festival Représentations publiques avec les jeunes de l’IME : 5 Octobre, 12 Octobre et 19 Octobre de 15h à 18h, Entrée Libre. Hors Représentations : Entrée 3€ Une mine artistique Dans le cadre du projet « De Eau et de Houille » qui lie le Puits Couriot Parc-Musée de la Mine au collectif Le M a T r i C e et à l‘IME La maison de Sésame, le musée accueille pendant la durée du RhinoJazz(s) Festival 2016 l’installation artistique du collectif Le M a T r i C e (du 5 au 23 octobre). Le vernissage du projet se déroulera le 5 octobre avec les artistes et les ados de l’IME à 19h00. Pour le RhinoJazz(s) Festival 2016, trois artistes du collectif et trois adolescents ont travaillé ensemble à l’élaboration d’une création qui s’inspire notamment de l’histoire et de la mémoire de la vallée du Gier. Une installation audio-visuelle ainsi que des performances par les artistes du collectif présents au Musée de la Mine seront proposés au public. Occupant l’ancien atelier d’entretien des locomotives, les artistes proposent une installation mettant en lien la vidéo, le son et la lumière. Des ateliers publics sont proposés les mercredis 5, 12 et 19 octobre de 15h à 18h pendant lesquels, les jeunes de l’IME effectuent une performance avec les artistes. Le M a T r i C e. . . se situe au croisement de l’action artistique, de l’installation et du spectacle vivant. Dans un souci permanent de complémentarité, les artistes du M a T r i C e . . . partagent leurs compétences dans le souci d’élargir leurs champs d’investigations. Ils développent « l’art en cours » qui se fonde sur la captation, le “pris sur le vif”, la transformation in-situ, les expérimentations dans lesquelles le public et/ou son environnement deviennent vecteur de création. Les artistes du M a T r i C e . . . préfèrent privilégier le faire avec plutôt que le faire pour. Porteurs de savoir-faire, liant social, liens culturels, ils se font passeur de savoir-être. 89 6 1 9 5 9 1 7 m 7 o c : . 4 e n z 0 o h z p lé a é j o Par t n i h r @ e i r e t t e l l : i il a b m Par e-m o c . z z a j o e sur rhin n g ) li n e ie ptembre e S 5 Billetter 1 i Jeud h partir du Samedi 9 h - 13 (à l a i: 1v3h30 - 18h30 et le t s e f u d u redi a e r au Vend i u d n b u L u du A uverture ’o d s e ir a Hor Réservations téléphoniques Les réservations doivent être impérativement confirmées par règlement dans les 72 heures par l’envoi d’un chèque à l’ordre de Festival International de Jazz et d’une enveloppe timbrée, libellée à votre adresse pour le retour des billets. Retrait possible des billets à la billetterie du festival aux heures d’ouvertures. Le retrait au guichet sera à effectuer 15 minutes avant le début du concert. Moyens de paiements acceptés Sur les lieux de concerts, espèces et chèques uniquement Carte bancaire et carte M’RA (uniquement au bureau du Festival) Chèques culture, APACS culture tarification Tarif normal : se reporter au calendrier des concerts Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif) : moins de 18 ans, étudiants, titulaires de la carte M’RA, demandeurs d’emploi Gratuit : moins de 12 ans (réservation obligatoire) Pour information L’horaire annoncé est celui du début des concerts. Après celui-ci, les places ne sont plus réservées. Le placement est libre, en configuration debout ou assis. En cas de perte ou de vol, les billets ne sont ni échangés, ni remboursés. Autres points de vente pour certains concerts Mairies partenaires Office de Tourisme de St-Etienne : 04 77 49 39 00 Réseau FNAC : 0 892 636 22 (0,34€/min) ou www.fnacspectacles.com Réseau Ticketnet : 0 892 390 100 (0,34€/min) ou www.ticketnet.fr ' 90 Abonnements ► Cochez le pass choisi ► Découpez ou photocopiez ce coupon ► Retournez-le avec votre chèque libellé, une photo pour le Grand Pass, accompagnés d’une enveloppe timbrée, à l’ordre de FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ à : Rhino Jazz(s) Festival - Château du Jarez 11 rue Benoît Oriol - 42400 Saint-Chamond Billetterie Grand Pass Rhino* : ► 99€ -Accès à tous les concerts du Festival - SAUF concert de Dee Dee Bridgewater ► 120€ -Accès à tous les concerts du Festival - AVEC concert de Dee Dee Bridgewater Ce pass est strictement nominatif et personnel : photo d’identité obligatoire. Réservation impérative - achat au bureau de la billetterie et par correspondance uniquement Pass Rhino* : Choisissez librement vos concerts dans le programme du festival ! A partir de 3 concerts achetés, bénéficiez du tarif réduit. Achat obligatoire au bureau de la billetterie et par correspondance uniquement. Concerts séléctionnés : Nom : .............................................................. Prénom : ....................................................... Artistes Date Ville Tarif Réduit Plein Tarif Cyrille Aimée 02-oct Saint-Etienne 19 € 25 € AJ.CROCE 04-oct Firminy 19 € 22 € Alexis Evans 05-oct Saint-Etienne 12 € 15 € Médéric COLLIGNON - Jus de Bocse 05-oct Fontaine 14 € EYM TRIO 06-oct Lyon 17 € 10 € Adresse : ....................................................... The Bridge - Shore To Shore 06-oct Lyon 8€ 10 € Tribeqa / Soul Square / Supa Dupa 06-oct Villeurbanne 8€ 14 € .......................................................................... Nuit du Blues 08-oct Saint-Chamond 16 € 20 € The Glossy Sisters 09-oct Génilac 12 € 15 € Songbirds Collective 11-oct Sorbiers 15 € 18 € Ray Anderson's Pocket Brass Band 12-oct Roche la Molière 17 € 20 € Music is my home 13-oct St Priest en Jarez 18 € 22 € Tél : ................................................................. E-mail : ....................................................... Vous désirez que votre abonnement : vous soit envoyé dès réception du règlement par courrier soit à retirer au bureau du festival aux horaires d’ouverture de la billetterie * Grand Pass et Pass Rhino non valables sur : wAna Carla Maza Solo, le 6 octobre Wang Li Wu Wei, le 9 octobre Adam Karch, le 11 octobre Les monstroplantes, le 15 octobre Hiromi, le 17 octobre Get the blessing, le 18 octobre Boney Fields 13-oct Rive de Gier Robyn Bennett 14-oct Mornant 18 € 20 € Rhoda Scott & Linda Lee Hopkins - Soul Sisters 14-oct Lorette 12 € 15 € Dr Lester + Harmonie de Veauche 15-oct Veauche 16 € 19 € Bey.Ler.Bey 15-oct La Grand Croix 12 € 15 € Ala.Ni 16-oct Villars 16 € 19 € Jazz Before Jazz - Stantchev / Martin 16-oct Sainte Croix en Jarez 12 € 15 € 20-oct Saint-Etienne 16 € 20 € SnowDrops - Christine Ott & Mathieu Gabry 20-oct Lyon Stracho Temelkowski 21-oct Saint Just Saint Rambert 12 € 14 € Musica Nuda 21-oct Unieux 19 € 22 € La Subienda 21-oct Tartaras 12 € 15 € No Water Please 22-oct Saint Martin la Plaine 11 € 14 € The Comet is Coming + Sir Jean Feat NMB Brass Band 15 € 18 € The Rad Trads 22-oct Châteauneuf 12 € 15 € Jazz Combo Box 23-oct Saint Joseph 12 € 15 € Chérif Soumano / Sébastien Giniaux 23-oct La Terrasse sur Dorlay 12 € 15 € Airelle Besson / Lionel Suarez 23-oct Pavezin 12 € 15 € 91 DEMANDE D’ACCREDITATION PRESSE RHINO JAZZ(s) 2016 Formulaire d’accréditation presse à retourner 15 jours avant le début des concerts par mail à [email protected] Le retour de cette demande ne peut être considéré comme un accord de notre part. Nous vous ferons parvenir rapidement notre réponse, dès enregistrement et étude de votre demande. En cas d’accord, l’accréditation pourra être retirée une semaine avant les concerts au bureau du Rhino Jazz(s), Château du Jarez, 11 rue Benoît Oriol à Saint-Chamond. Vos coordonnées Nom : Prénom : Tel : Email : Adresse : Photo JOURNALISTES Nom Média représenté : Nom du rédacteur en chef : Mail de la rédaction : Merci de nous fournir la date de parution ou diffusion du reportage effectué, et à en faire parvenir une copie par email ou courrier. JOURNALISTES INDÉPENDANTS Médias auxquels vous collaborez : Merci de nous fournir la date de parution ou diffusion du reportage effectué, et à en faire parvenir une copie par email ou courrier. PHOTOGRAPHES Site internet ou blog : Merci de nous fournir par email au festival une copie des photos à l’issue du festival. Concerts sélectionnés : Interviews souhaités ? Oui Non Avec l’organisation Avec un artiste / des artistes. Précisez lesquels : Interview en amont du festival Les soirs de concert, sur les lieux 92 Presse Le Pack Média est disponible dès à présent sur notre site internet : rhinojazz.com, onglet Presse. Merci de prendre en compte, avant chaque concert, les consignes vidéos et photos (disponibles sur rhinojazz.com). Pour toute demande ou complément d’information, n’hésitez pas à contacter Leslie par email : [email protected] ou par téléphone : 04.77.19.59.15. 93 Équipe Jean Paul CHAZALON : Président Simone BALLAGUY : Secrétaire Christophe MERLE : Trésorier Ludovic PAULET-CHAZALON : chargé de programmation et production [email protected] Marie Pierre MATHEVET : comptabilité / administration [email protected] Vanessa HAUDEBOURG : chargée de projets scolaires / logistique [email protected] Rémy JACQUET : chargé de projet [email protected] Leslie FABRE : chargée de communication / presse [email protected] Manon RODOT : chargée des relations publiques [email protected] Marie SEGURA : chargée de billetterie [email protected] Anna DOGAN : stagiaire communication Lilian GRACIA : stagiaire communication Michel CLAVEL : rédaction, journaliste critique musical [email protected] Mélody FASSINA : graphisme, mise en page magazine [email protected] Pascal DERATHÉ : création du site, webmastering [email protected] Visuel 2016 d’après une idée originale de Leslie FABRE Les bénévoles de l’association : Eric BARJOT, Michel PEREZ, André et Béatrice PEREZ, Vincent et Josiane MARTORANA, Bernard et Gisèle LIVET, Christine FREYSSINET, Guy et Malou FOURNIER, Michel MORO, David SUBIT, Michel DALIBARD et les autres nombreux bénévoles pour leur indispensable soutien. André MOUMARD : régie générale son Hervé CHAPELON : régie générale lumière Jean Michel BOUTEILLE, Pierre Henri MARTIN, Jean Pierre SUDRIE, Olivier DURRY, Aurélien PREAU, Mathieu ANDRES, Jules BADOR : son, lumière, installations techniques 94 Partenaires 95