Heure musicale du Choeur de la Collégiale de Moutier 2011

Transcription

Heure musicale du Choeur de la Collégiale de Moutier 2011
125ème anniversaire du Chœur de la
Collégiale de Moutier
Heure musicale
Samedi 29 octobre 2011 à 20h à l’Eglise allemande de Moutier
Avec la participation d’un ensemble de jazz formé de :
Joël Affolter, trompette
Christian Baader, sax. ténor et basse
Roger Robert, piano
Benedikt Vonder Mühl, contrebasse
Christoph Mohler, batterie
Direction du chœur : Claude Lanz
Programme
Gospels traditionnels, arrangements de Jeff Guillen :
• He Never Said a Mumbling Word
• Nobody Knows
• Sometimes I Feel Like a Motherless Child
• Deep River
• Amazing Grace
Session instrumentale du quintet de jazz
Thèmes de jazz accompagnés
• Greensleeves
Anonyme du 17ème siècle, Angleterre, arrangement de Noia Marcello
• Dream a little Dream
Paroles de Gus Kahn, musique de Wilbur Schwandt, arrangement de Berty Rice
• Tu verras
Paroles et musique de Claude Nougaro
• Count Basie (Li’l Darlin’)
Musique de Neal Hefti, adaptation française de Mario Filip
Entrée libre
Collecte à la sortie
En cette année 2011, le Chœur de la Collégiale fête son 125ème anniversaire : une
occasion exceptionnelle de proposer à nos amis mélomanes une heure musicale à la
fois méditative et divertissante.
En première partie, le gospel alliera le rythme aux tonalités souvent mineures pour
donner aux textes d’essence spirituelle l’espoir d’une proche libération que, jadis,
les esclaves déportés d’Afrique fondaient sur une foi chrétienne bien vivante. Cet
art musical connut un essor extraordinaire tel, qu’il devint l’inspiration d’un genre
totalement nouveau appelé jazz. A son tour, celui-ci évolua rapidement au point de
faire de son implantation sur la côte Est des Etats-Unis le terreau des musiciens
noirs au génie artistique incontestable.
Le quintet engagé pour l’accompagnement du chœur en deuxième partie du
programme, proposera en guise de transition quelques thèmes impérissables du
répertoire jazz d’après-guerre. Les timbres caractéristiques de la trompette et du
saxophone, ayant apporté au jazz un son devenu depuis longtemps emblématique,
enrichissent les improvisations aux couleurs parfois surprenantes. La section
rythmique, incontournable dans un style laissant à chacun la possibilité de
s’exprimer en solo, apporte à elle seule cet élément caractéristique appelé swing.
Bien qu’inhabituel pour un chœur d’église, le style jazzy n’en apporte pas moins le
plaisir inhérent aux syncopes et dissonances appelées septièmes ou neuvièmes. Les
textes, souvent simples et naïfs, viennent souligner la dimension terrestre des
sentiments humains. Que de rêves jamais atteints, d’amours impossibles, de
désespoir ou de jubilation ont été mis en musique et admirablement chantés, de la
naissance du jazz à nos jours ! L’originalité de ce style réside en son irrésistible
propension à vouloir arranger n’importe quel thème musical, dans le seul but d’en
augmenter le plaisir du jeu et de l’écoute.
Pourquoi ne pas faire de Greensleeves, mélodie géniale et anonyme, née en
Angleterre au 17ème siècle, un thème aux accents syncopés et dissonants ?
Dream a little dream ? Ah ! la belle leçon de douce séduction que viennent
renforcer les impérissables clichés hollywoodiens !
Tu verras, un texte poétique percutant dans lequel les mots se substituent à la
pulsation insistante d’une rythmique que viennent soutenir des accords de 7ème.
Count Basie reflète toute l’admiration qu’Henri Salvador voua à ce génial pianiste
et chef d’orchestre big band. En musicien de jazz averti, Salvador réussit à faire de
L’il Darlin’, géniale composition de Neal Hefti, un petit chef d’œuvre alliant la
légèreté du propos avec celle de la pulsation musicale.