Nettoyage de la machine à traire
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Nettoyage de la machine à traire
Nettoyage de la machine à traire Le nettoyage complet de l’installation de traite génère des coûts de trois ordres : produits, énergie et éventuellement eau. L’astreinte est parfois jugée importante en l’absence d’automatisation. Les dangers de tenter de réduire les coûts ou l’astreinte sont • un encrassement des canalisations avec à terme une augmentation des germes et de lourdes pénalités • la persistance de bactéries responsables de mammites au niveau des manchons trayeurs, qui entraînent la contamination des autres vaches à la traite suivante. A quoi ça sert ? • Eliminer, après le passage du lait dans les circuits de la machine à traire, ce qui reste sur les parois : - les matières organiques, permettant le développement des germes ; - les matières minérales, responsables de dépôt de tartre ou de pierre de lait, qui pourront favoriser le développement des germes ou perturber le fonctionnement de compteurs à lait ou de dépose automatique. • Désinfecter l’installation de traite, (et notamment les manchons trayeurs) des microbes provenant des vaches, du local de traite, du trayeur. Parmi ceux-ci, il y a des bactéries inoffensives (ex : les lactiques), mais il peut y avoir également des bactéries indésirables, ayant un impact négatif sur la conservation ou la transformation du lait et des bactéries pathogènes (ex : bactéries responsables de mammites). Si la pénalité financière a lieu à partir de 50 000 germes, être régulièrement entre 20 et 50 0000 traduit un défaut de nettoyage ou de refroidissement ou de pré-refroidissement du lait. Conditions d’efficacite • Nettoyage complet à chaque traite : - eau potable ; - nettoyage préalable de l’extérieur des faisceaux trayeurs avant la pose sur les plateaux de nettoyage eux mêmes nettoyés ; - ne pas oublier de laver l’ensemble du matériel de traite (pots…) ; - utilisation de produits prévus à cet effet et respect des préconisations d’utilisation. • L’efficacité est conditionnée par 4 facteurs : - la température de l’eau ; - la concentration du produit ; - la durée (ou le temps de contact du produit) ; - l’action mécanique ou turbulence. Alléger un de ces facteurs peut conduire à un défaut de nettoyage avec les conséquences évoquées ci-dessus. • Un nettoyage de la machine à traire se caractérise par deux phases : - une phase BASIQUE qui a une action détergente (dissolution des matières grasses) et désinfectante, produits appelés alcalin-chloré ; - une phase ACIDE qui permet un détartrage et dissout les dépôts de sels de calcium et magnésium. Le passage régulier d’un produit acide est donc nécessaire, en alternance avec un alcalin chloré. On peut recommander les fréquences suivantes : • Sans dépose automatique ni compteurs à lait : en Bretagne, l’eau n’étant pas calcaire, une fréquence d’utilisation d’acide d’une à deux fois par semaine peut suffire. • Avec dépose automatique ou compteurs à lait : les équipements ont un fonctionnement basé sur la mesure de la conductivité du lait via des électrodes qui sont particulièrement sensibles à l’entartrage : deux fois par semaine est dans ce cas un minimum et l’alternance acide-alcalin/ matin- soir se justifie. Deux points critiques • Les besoins en eau chaude ne sont pas toujours couverts : inadéquation entre besoins importants notamment le jour du nettoyage du tank et volume du chauffe eau ou température bloquée pour des besoins de sécurité. • Les produits sont efficaces aux concentrations recommandées. Un abaissement de ces concentrations peut entrainer un défaut de désinfection. Surveillance de la qualité du nettoyage • Vérifier la température en sortie de chauffe eau (65 à 70°C). • Vérifier les quantités d’eau disponibles. • Protocole précis dans le respect des préconisations d’utilisation des produits. • Surveillance visuelle des « endroits à risque » . Toujours indispensable Compte-tenu des risques et de leurs conséquences, il est déconseillé d’alléger les protocoles de lavage. Acteur en élevage laitier, j’analyse, j’agis - Santé du troupeau Chambres d’agriculture de Bretagne ([email protected]) Mars 2010