Fascicule

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Fascicule
2014-2015
Science des
matériaux
Module M1104 – 1er semestre
Propriétés des matériaux
σ
ε
Science des matériaux
Génie Mécanique et Productique
Science des matériaux
semestre 1
semestre 2
semestre 3
module M1104
module M2104
module F3104
Propriétés des matériaux
Mise en œuvre et
comportement des matériaux
Sélection des matériaux
Cours : 9h - TD : 9h
•Introduction à la science des matériaux
•Propriétés mécaniques des matériaux
•Liaison chimique
•Cristallographie
•Défauts dans les cristaux
TP : 12h
•Mesure de modules élastiques par
ultrasons
•Essai de traction
•Durométrie
Cours : 15h - TD : 14h
•Diagrammes de phases
•Défaillances en service
•Corrosion
•Céramiques
•Polymères
•Composites
TP : 16h
•Microstructure des aciers
•Traitements thermiques
•Ecrouissage
•Revêtement polymérique
Cours : 2h - TD : 11h - TP : 4h
Science des matériaux,
M1104 : cours
Jean Colombani
Pauline Schlosser
04 72 44 85 70
[email protected]
04 72 65 53 41
[email protected]
Supports de cours : Jean Colombani & Laurent Joly
http://sdm.univ-lyon1.fr/
support de cours
annales
informations complémentaires
Science des matériaux,
M1104 : TD et TP
Oriane Bonhomme
[email protected]
polymères et composites
Jean Colombani
[email protected]
céramiques
Estelle Homeyer
[email protected]
matériaux pour l’électronique
Laurent Joly
[email protected]
surfaces des matériaux
Damien Le Roy
[email protected]
métaux
Vittoria Pischedda
[email protected]
céramiques
Pauline Schlosser
[email protected]
métaux
Activités de recherche :
Université Lyon 1 et CNRS
Propriétés mécaniques
des matériaux
Elasticité et plasticité
Essais mécaniques
Essai
F
l
Essai
Essai
Essai
Essai
Propriétés mécaniques
Les essais mécaniques permettent de déterminer le comportement
mécanique des matériaux pour tout type d’effort / nature de contrainte :
Comportement mécanique des matériaux :
contrainte
Contraintes
Comment caractériser un effort
Exemple :
Contrainte
Contraintes conventionnelles
ou charges unitaires nominales
Traction
Compression
Cisaillement
Pression hydrostatique
Déformations
conventionnelles
ou allongements relatifs nominaux
Traction et compression
Déformations
conventionnelles
ou allongements relatifs nominaux
Cisaillement
Pression hydrostatique
Elasticité
Pour des petites déformations
Les modules élastiques
σ
τ
P
ε
γ
∆
σ
Les modules élastiques sont liés :
E = KG / (G+3K) = 3K(1-2ν) = 2G(1+ν)
ε
E (GPa)
Module
d’Young
céramiques
1000
1000
400-650
450
390
380
diamant
WC
SiC
alumine
TiC
120-150 mullite
composites
400-530 cermets (Co+WC)
métaux
406 W
196-207 Fe, aciers
170-190 fontes
100-150 Cu et alliages
70-200 composites
fibres de C
100
94 quartz
69 verre
45-50 béton, ciment
82
76
69-79
40-45
Au
Ag
Al et alliages
Mg et alliages
35-45 composites
fibres de verre
27 graphite
10
14 Pb
9 glace
polymères
6-7
3-5
3,4
3-3,4
1,6-3,4
3
2,6
2,4
9-16 bois // au fil
mélamines
polyamides
plexyglass
polystyrène
acryliques
époxy
polycarbonate
nylon
1
0,9 Polypropylène
0,6-1 bois ⊥ au fil
0,7 polyéthylène haute densité
0,2 polyéthylène basse densité
0,07-0,2 PVC
0,1
0,01-0,1 caoutchouc
0,01
0,001-0,01 mousse de polymère
0,001
Plasticité
Essai de traction
σ
ε
Plasticité
Déformation plastique
et écrouissage
σ
ε
Plasticité
Métaux :
Céramiques :
Polymères :
σ
σ
σ
ε
ε
ε
R e (MPa)
Limite
élastique
10 5
céramiques
50000 diamant
10 4
10000 SiC
7200
6000
5000
4000
4000
3600
quartz
WC
alumine
TiC
mullite
verre
métaux
220-2000 aciers
180-2000 Co et alliages
10 3
composites
180-1320 Ti et alliages
220-1030 fontes
60-960 Cu et alliages
40-627 Al et alliages
80-300 Mg et alliages
34-276 Be et alliages
10 2
85 glace
55
11-55
50
40
Ag
Pb et alliages
Fe
Au
400 béton en compression
600-650 composites
fibres de C
400 béton armé
polymères
60-110
30-100
49-87
34-70
55
45-48
30
19-36
20-30
100-300 composites
fibres de verre
Kevlar
plexiglass
epoxy
nylon
polystyrène
30-50 bois // fil
polycarbonate
PVC
caoutchouc
polypropylène
polyéthylène haute densité
6-20 polyéthylène basse densité
10 1
4-10 bois ⊥ fil
1-10 métaux CFC purs
0,2-10 mousse de polymère
1
0,1
Energie de déformation
énergie de
déformation plastique
σ
σ
énergie élastique
restituée
Re
énergie de
déformation totale
ε
ε
20
dé
ch
arg
e
- 0,001
arg
e
déc
h
40
traction
ch
ar
ge
σ (MPa)
0,001
- 20
e
arg
ch
ε
compression
énergie dissipée
par cycle et par
unité de volume
ε
Dureté
Dureté =
Principaux essais :
Essai mécanique le plus répandu car
mais
Bilan
σ
écrouissage
striction
Rm
Rp
Re
ε
résistant
σ=E
ductile / fragile
rigide / élastique
pente E
εR
0,2 %
domaine
élastique
domaine
plastique
ε
La liaison chimique
Cohésion des matériaux
Les éléments chimiques
Classification périodique de Mendeleïev
Familles d’éléments aux propriétés chimiques semblables
chimiste russe – 19e s.
origine ?
Les atomes
Structure atomique :
neutralité électrique
Dimensions typiques
rayon atome : 0,1 nm (10-10 m)
10 millions d’atomes dans 1 mm
Couches électroniques :
couche
sous-couche
nombre d’électrons
1 (ou K)
s
2
2
2 (ou L)
s
p
2
6
8
s
p
d
2
6
10
18
s
…
2
…
32
3 (ou M)
4 (ou N)
rayon noyau : 1 fm (10-15 m)
100 000 fois plus petit que l’atome !
souscouche
nombre
d’e-
s
p
d
f
2
6
10
14
Occupation des orbitales
Ordre de remplissage des couches
Ordre de
remplissage
6s
5p
4d
5s
4p
3d
4s
3p
3s
2p
2s
1s
Energie
Configurations
électroniques
H
He
Li
Be
B
C
N
O
F
Ne
Na
…
1s1
1s2
1s2 2s1
1s2 2s2
1s2 2s2 2p1
1s2 2s2 2p2
1s2 2s2 2p3
1s2 2s2 2p4
1s2 2s2 2p5
1s2 2s2 2p6
1s2 2s2 2p6 3s1
Remarque pratique : dès que 8 électrons sont présents sur une couche (sous-couches s et p remplies),
la couche suivante commence à se remplir
Réactivité chimique
électrons de la dernière couche électronique =
autres électrons =
Règle de l’octet :
Exemples :
Potassium
Famille des alcalins
Argon
Famille des gaz rares
1 électron de valence :
8 électrons de valence :
Chlore
Famille des halogènes
7 électrons de valence :
solution :
La liaison chimique
Liaison chimique =
Valence =
La liaison ionique
peut concerner :
- plusieurs atomes
- plusieurs électrons
valence =
Exemple : sel de cuisine NaCl
Na
Cl
Na+ Cl-
Exemple : MgF2
Mg
2xF
1s2 2s2 2p6 3s1
1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
F- Mg2+ F-
1s2 2s2 2p6 3s2
1s2 2s2 2p5
Mg2+ 1s2 2s2 2p6
2 x F1s2 2s2 2p6
Na+ 1s2 2s2 2p6
Cl- 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6
La liaison ionique
Solide dont la cohésion est due à la liaison ionique = solide ionique
neutre
rapport fixé entre nombre de cations (ex. : Na+) et nombre d’anions (ex. : Cl-)
Na+ Cl- Na+ Cl- Na+
Cl- Na+ Cl- Na+ ClNa+ Cl- Na+ Cl- Na+
unité constitutive = ion
Cl- Na+ Cl- Na+ Cl-
Caractéristiques :
-
matériaux résistants, température de fusion élevée
matériaux isolants
matériaux contenant des liaisons ioniques :
essentiellement
La liaison covalente
valence =
orbitale moléculaire
Exemple : dihydrogène H2
H
H
1s1
1s1
H
H
H
H
mise en commun
d’un e-
H
H
liaison covalente
simple
"1s2 "
"1s2 "
liaison covalente
double
Exemple : dioxygène O2
O
O
1s2 2s2 2p4
1s2 2s2 2p4
O
O
O
O
mise en commun O
de 2 eO
1s2 2s2 "2p6 "
1s2 2s2 "2p6 "
La liaison covalente
Exemple : méthane CH4
C
1s2 2s2 2p2
H
1s1
mise en commun d’un e- entre
H
1s1
le C et chacun des 4 H
H
1s1
H
1s1
1s2 2s2 "2p6 "
"1s2 "
"1s2 "
"1s2 "
"1s2 "
C
H
H
H
H
H
H
C
H
H
Solide dont la cohésion est due à la liaison covalente = solide covalent
Exemple :
atome de carbone
chaque atome de C
est lié à 4 autres formant un
tétraèdre autour de lui
Caractéristiques :
-
matériaux résistants, température de fusion élevée
matériaux fragiles
matériaux isolants
Matériaux contenant des liaisons covalentes :
-
Iono-covalence
Exemple de la silice SiO2
silicium
2 x oxygène
1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
1s2 2s2 2p4
2 possibilités
4 électrons de valence
6 électrons de valence
laquelle est sélectionnée ?
liaison ionique
Si4+
2 x O2-
1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
1s2 2s2 2p6
8 e- sur la 2e couche
8 e- sur la 2e couche
O2- Si4+ O2-
liaison covalente
Si
2xO
1s2 2s2 2p6 3s2 "3p6"
1s2 2s2 "2p6"
8 e- sur la 3e couche
8 e- sur la 2e couche
En réalité : entre les deux =
O
O
O
Si
Si
O
O
Si
O
- +
+
- +
+
- - +
En fait, peu de liaisons sont purement ioniques ou purement covalentes,
les céramiques sont presque toujours iono-covalentes
La liaison métallique
Liaison métallique :
+
-
+
- + - +
valence =
Caractéristiques :
-
matériaux résistants, température de fusion élevée
matériaux ductiles
matériaux conducteurs
Elle concerne exclusivement les matériaux métalliques
- par exemple :
Bilan : liaisons chimiques
Quelle liaison est sélectionnée ?
Nombre d’électrons de valence
s2p6
s1
s2
s2p1 s2p2 s2p3 s2p4 s2p5
d1s2 d2s2 d3s2 d4s2 d5s2 d6s2 d7s2 d8s2 d9s2 d10s2
http://www.periodni.com/fr/
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/aluminium/science/mendeleiev/
http://www.webelements.com/ (en anglais)
Les liaisons faibles
Liaisons faibles (ou liaisons physiques) :
Exemples :
liaison entre dipôles permanents (molécules polaires)
10 x plus faible qu’une liaison covalente
ex : liaison hydrogène, assurant la cohésion de l’eau et de la glace
O(2-)
H(+)
H(+)
liaison entre dipôles instantanés (= liaison de van der Waals)
100 x plus faible qu’une liaison covalente
physicien néerlandais
fin 19e s. – Nobel 1910
attraction
fluctuation
fluctuation
polarisation
-
+
-
+ -
+
Les liaisons faibles
Caractéristiques :
–
matériaux peu résistants, température de fusion basse
–
matériaux isolants
Elle concerne essentiellement
Complément
Classes de polymères :
liaison
pontale
(covalente)
- thermoplastique : peut être fondu sans être détruit
exemple : PE, PP, …
- thermodurcissable (ou réticulé) : est détruit quand on le chauffe
sous-classe
exemple : PVC, époxy, …
- élastomère : très grande déformation élastique possible (500%)
exemple : caoutchouc
Propriétés mécaniques
Elasticité :
σ
Re
ε
E
εR
E (liaisons fortes) >> E (liaisons faibles)
ionique, covalente, métallique
Plasticité :
Bilan
Liaison ionique
échange d’électron(s)
assure la
cohésion
des
sion des
assure la cohé
céramiques
Liaison covalente
mise en commun d’électron(s)
Liaison métallique
assure la cohésion des
métaux
assure la cohésion des
polymères
mise en commun d’électrons
pour tout un cristal
Liaisons faibles
attraction due à
fluctuation thermique
Cristallographie
Arrangement atomique des solides cristallins
Exemples d’application
Fluage du plâtre en milieu humide
gypse
(111)
(010) ou
(120) ou
(011)
dissolution au contact inter-cristal
Fabrication de diodes laser : InAs déposé sur InP
infrarouge
très utilisées dans les
télécommunications car
minimum d’absorption
dans les fibres de verre
sur face (100)
sur face (311)
Structure cristalline
Cristal :
métaux, céramiques et polymères peuvent être cristallins
Cristallographie :
inventée par les minéralogistes au 19e s.
Réseau :
Motif :
Structure cristalline :
Exemple en 2 dimensions :
+
b
a
Structure cristalline
Exemple à 2D :
Maille élémentaire :
c
b
a
Paramètres de maille :
Exemple en 2 dimensions : carrés, hexagones, … mais pas pentagones
en 3D …
Réseaux de Bravais
Il existe exclusivement 14 façons de répartir des nœuds périodiquement
dans l’espace, on les appelle les réseaux de Bravais
primitif
ou simple
centré
physicien français - 19e s.
faces
bases
centrées centrées
Fe, Al, diamant
Zn, émeraude
Be3Al2(SiO3)6::Cr
:
: tetragonal
martensite, zircon
ZrSiO4
saphir, quartz
Al2O3
SiO2
cémentite, soufre
Fe3C
gypse,
azurite
CaSO4, 2H2O Cu3(CO3)2(OH)2
azurite
turquoise
Cu Al6(PO4)4 (OH)8, 4H20
Directions réticulaires
Méthode pour désigner une direction :
droite passant par 2 nœuds du réseau au moins
1) Tracer dans la maille élémentaire un vecteur parallèle à la direction et passant par l’origine ;
2) Projeter le vecteur sur les axes et exprimer ses coordonnées dans la base (a, b, c) ;
3) Ramener ces coordonnées à des valeurs entières, les plus petites possibles ;
4) Noter la direction de la façon suivante : [uvw] (indices de Miller de la direction)
minéralogiste britannique - 19e s.
Exemple :
c
1)
2)
3) 0, 2, 1
4) [021]
1/2
c
O
a
b
0
1
Indice négatif noté [uvw]. Exemple : [110]
-1
O
b
1 a
Deux directions parallèles sont équivalentes et ont les mêmes indices
Plans réticulaires
Méthode pour désigner un plan :
plan passant par 3 nœuds du réseau au moins
1) Dessiner un plan dans la maille élémentaire qui ne passe pas par l’origine ;
2) Exprimer les coordonnées des points d’intersection du plan avec les 3 axes dans la base (a, b, c) ;
3) Prendre l’inverse de ces coordonnées (uniquement pour les plans) ;
4) Ramener ces coordonnées à des valeurs entières, les plus petites possibles ;
5) Noter le plan de la façon suivante (hkl) (indices de Miller du plan)
Exemple :
1) c
1
2)
3) 1, 2, 1
4) 1, 2, 1
5) (121)
c
O
O
b
a
1/2
1
Plan parallèle à un axe noté 0. Exemple : (100)
O
a
b
1
Deux plans parallèles sont équivalents et ont les même indices
Maille cubique
la direction [uvw] est normale au plan (uvw)
Compacités
Compacité :
Exemple :
cubique centré
(monoatomique) : 68%
Densité atomique surfacique :
Exemple : plan (110) cubique centré
(monoatomique) : 83%
Exemple : plan (110) cubique à faces centrées
(monoatomique) : 56 %
Compacités
plan compact
Exemple : plan (111) cubique à faces centrées
(monoatomique) : 91 % (compacité maximum)
Densité atomique linéaire :
Exemple : direction [100] cubique à face centrée
(monoatomique) : 71 %
Nombre d’atomes par maille :
Coordinence :
Polycristaux
un seul cristal
Monocristaux :
minoritaires, mais importants
(joaillerie, microélectronique, …)
Exemple : demesmaekerite
1 mm
Pb2Cu5(UO2)2(SeO3)6(OH)6·2(H2O)
réseau de Bravais : triclinique primitif
a = 11,94 Å b = 10,02 Å c = 5,62 Å
α = 90,00° β = 100,00° γ = 91,91°
Matériaux polycristallins :
très grande majorité des matériaux
Exemple : acier doux
10 µm
des milliards de cristaux
2 cm
réseau de Bravais : cubique centré
a = b = c = 2,90 Å
α = β = γ = 90,00°
grains et joints de grains
Métaux
Trois structures cristallines les plus répandues :
8 x 1/8 + 6 x 1/2 = 4 nœuds / maille
ex. : Al, Ag, Au, Cu, Pt, Pb …
12 x 1/6 + 2 x 1/2 + 3 = 6 nœuds / maille
ex. : Co, Ti, Zn, Mg, Zr, …
8 x 1/8 + 1 = 2 nœuds / maille
ex. : Fe, Cr, V, W, …
structures compactes (compacité maximum : 74%)
Céramiques
Cristaux ioniques
~ gigantesque molécule
Cristaux covalents
liaison forte dirigée
Exemple : quartz ρ = 2600 kg.m-3, diamant ρ = 3500 kg.m-3 (acier ρ = 7800 kg.m-3)
exemple : silice (SiO2) =
quartz, cristobalite, tridymite en fonction de la structure cristalline
rhomboèdrique
minéral le plus commun sur terre
présent dans le granite, le sable, le grès, …
quadratique
triclinique
Matériaux amorphes
Matériau amorphe ou désordonné :
Concerne surtout
Exemple : silice (SiO2)
silicium
oxygène
cristallisée
(exemple de la cristobalite)
amorphe
constituant principal
du verre
… et
PC, PMMA, polyisoprène, …
PE, PP, PA, PTFE, …
3 à 5 éléments d’alliage de taille très différente
Ex : Pd-Ag-P-Si-Ge, meilleur compromis résistance (Re=1,5 GPa) et ténacité (Kc=200 MPa m1/2)
en 2011
articles de sport
Polymères semi-cristallins
sphérolites
cristallites
Bilan
Structure des matériaux
Métaux
liaisons assurant leur cohésion
principalement cfc, hc et cc
amorphes
Céramiques
ioniques, iono-covalentes et covalentes : divers
Polymères
amorphes ou semi-cristallins
http://cours.cristallo.free.fr/
animations
exercices interactifs, QCM
liens
Défauts dans les cristaux
Les clés de la plasticité
Les défauts de la
structure cristalline
Cristal réel =
Les défauts de la
structure cristalline
Propriétés mécaniques
cristallographie
liaison
défauts
liaison
Défauts ponctuels
Défaut ponctuel =
3 types principaux :
1)
2)
3)
La migration des lacunes
liaison
Défauts ponctuels
Concentration des lacunes à l’équilibre :
température (°C)
fusion
1080
Xl
20
10-17
4 x 10-4
une lacune tous les 2500 atomes
Dislocations
Défaut linéaires =
Dislocation-coin :
ligne de dislocation
cristal en
compression
plan de glissement
cristal en
traction
d’après Callister, 2001
Dislocations
ligne de dislocation
positive
plan de
glissement
ligne de dislocation négative
demi-plan supplémentaire
ligne de dislocation
cœur de dislocation
Dislocations
Exemple :
ligne de dislocation
Dislocations
Dislocation-vis =
plan de glissement
ligne de dislocation
Plus couramment :
dislocations dans du quartz
vues par microscopie électronique en transmission
d’après Leroux, LSPES, Université de Lille
simulation numérique
ParaDiS project (http://paradis.stanford.edu)
Dislocations
densité de dislocations :
physicien néerlandais
20e s.
Vecteur de Burgers b :
b
┴
coin :
vis :
mixte :
┴
plan de
glissement
on effectue le même nombre
de pas dans toutes les directions
Dislocations
Exemple :
demi-plan
supplémentaire
b
ligne de
dislocation
plan de
glissement
Déformation plastique
marche d’une
distance interatomique
Mouvement des dislocations
Mécanisme du mouvement =
mouvement des dislocations
déformation plastique
Systèmes de glissement
Système de glissement =
dans cfc (Al, Cu, Ag, …) : 12 systèmes de glissement
exemple : plan compact (plan (111) de cfc)
Exemple : plan (111) + direction [110]
[101]
[110]
dans cc (Fe, Cr, W, …) : 12 systèmes de glissement
Exemple : plan (110) + direction [111]
[011]
c
dans hc (Co, Ti, Zn, …) : 3 systèmes de glissement
Exemple : plan (0001) + direction [1120]
a
b
trois directions de
glissement possibles
Plasticité
Cristaux covalents :
Cristaux ioniques :
Cristaux métalliques :
Durcissement des métaux
mouvement des dislocations
déformation plastique
entrave au mouvement des dislocations
Autre possibilité : éliminer les dislocations
impossible actuellement
contre-exemple :
trichites = fibres cristallines, diamètre < 10 µm, proches de la perfection
résistance proche de la résistance théorique
(Re = E/15 = 450 GPa/15 = 30 GPa)
durcissement
Durcissement des métaux
entrave au mouvement des dislocations
Bulatov et al.
Nature 2006
durcissement
précipité
dislocation
Défauts surfaciques
joint de grain
10 µm
défaut
d’orientation
grain
[pour un faible défaut d’orientation]
Défauts tridimensionnels
alliage
d’aluminium
sable dans de la roche
précipités de Fe dans
de l'olivine (Fe, Mg)2SiO4
d’après Leroux, LSPES, Université de Lille
Bilan
Migration de lacune
fluage à haute température
mouvement des dislocations
déformation plastique
Propriétés mécaniques des matériaux Exercices
Les expressions littérales s’écrivent exclusivement en
fonction des paramètres donnés dans l’énoncé.
1. Une éprouvette en cuivre (module d’Young E) de longueur l0 est tirée à l’aide d’une
charge unitaire σ. Si la déformation est élastique, quelle sera son élongation ∆l ?
A.N. : l0 = 305 mm, σ = 275 MPa et E = 110 GPa.
2. Un barreau cylindrique de bronze (module d’Young E et cœfficient de Poisson ν) a un
diamètre d0 . Quelle charge unitaire de traction uniaxe σ dans le domaine élastique faut-il
lui appliquer pour produire un allongement ∆d dans le sens transverse ?
A.N. : E = 97 GPa, ν = 0,34, d0 = 10 mm et ∆d = −2,5 × 10−3 mm.
3. Une pièce hémicylindrique en fer (coefficient de Poisson ν et module d’Young E) de rayon
r est étirée dans le sens de sa longueur par une charge F . Quel est son allongement relatif
transversal εt ?
A.N. : ν = 0,3, E = 196 GPa, r = 2 cm et F = 200 kN.
4. Un axe de section triangulaire (hauteur h et base b) de longueur l en acier (module d’Young
E) est emmanché à une extrémité et soumis à une force de compression F parallèlement
à sa longueur. Quel est l’allongement relatif longitudinal ε de cet axe ? Quel est le signe
d’ε ?
A.N. : h = 5 cm, b = 2 cm, E = 200 GPa et F = 5 kN.
5. Le caoutchouc est un matériau ”peu résistant et peu ductile”, ”peu résistant et ductile”
ou ”résistant et ductile” ?
6. Après écrouissage, une pièce est plus résistante ou plus rigide ?
7. Laquelle de ces propositions est exacte ?
- Le cisaillement conserve la forme mais pas le volume de la piece.
- La compression conserve la forme mais pas le volume de la piece.
- La pression conserve la forme mais pas le volume de la piece.
8. La figure ci-dessous représente la courbe de traction d’un acier :
L’éprouvette de section circulaire a un rayon initial r0 = 10 mm et une longueur initiale
l0 = 92 mm.
(a) Calculer les contraintes σ et déformations ε nominales aux points A, B et C.
(b) Calculer le module d’Young de l’acier.
(c) Donner la limite élastique Re et la résistance à la traction Rm de l’acier.
(d) Calculer l’allongement relatif après rupture εR de l’acier.
9. Le résultat d’un essai de traction réalisé sur une éprouvette plate d’aluminium, ainsi que
la photo de l’éprouvette testée, sont présentés ci-dessous.
2
Les deux courbes ci-dessus présentent l’évolution de la contrainte normale en fonction
de la déformation longitudinale et l’évolution de la contrainte normale en fonction de la
déformation transversale.
(a) Déterminer quelle courbe est la déformation longitudinale et quelle courbe est la
déformation transversale. Sur chacune d’elle, identifier la zone élastique et la zone
plastique.
(b) Déterminer le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν du matériau.
(c) Évaluer la limite élastique du matériau en calculant la valeur de la limite d’élasticité
conventionnelle Rp0,2 .
10. On étire un barreau en aluminium de longueur l et de section rectangulaire de côtés a
et b dans le sens de sa longueur jusqu’a l’entrée du domaine plastique. L’allongement du
côté a est alors ∆a. Connaissant le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν de
l’aluminium, déterminez la force F provoquant cette déformation. Déduisez-en la limite
élastique Re de ce matériau.
A.N. : E = 70 GPa, ν = 0,33, a = 4 cm, b = 5 cm et ∆a = −0,01 mm.
11. Calculer la dilatation ∆ en traction pure en fonction du coefficient de Poisson ν et de la
déformation conventionnelle longitudinale ε.
12. Les élastomères se déforment en traction sans changer de volume et peuvent accepter
de grande déformations (ε −→ 500%). Donner une expression approchée de ν pour ces
matériaux aux petites déformations.
3
La liaison chimique Voici
H
He
Li
Be
C
O
F
Na
Mg
Al
Si
Cl
Ti
Zn
Br
Sr
Exercices
les configurations électroniques de quelques éléments qui vous seront utiles :
1s1
1s2
1s2 2s1
1s2 2s2
1s2 2s2 2p2
1s2 2s2 2p4
1s2 2s2 2p5
1s2 2s2 2p6 3s1
1s2 2s2 2p6 3s2
1s2 2s2 2p6 3s2 3p1
1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p5
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 5s2
1. Quelle classe de matériaux ne contient jamais de liaison covalente : les métaux, les
polymères ou les céramiques ?
2. Lequel de ces atomes ne peut pas former de liaison forte : l’hydrogène, l’hélium ou le
lithium ? Pourquoi ?
3. Quelle liaison chimique se retrouve en grande quantité dans les céramiques et les polymères ?
4. Quelles sont les configurations électroniques du zinc et de l’oxygène dans l’oxyde de zinc
ZnO ? De quelle classe de matériaux celui-ci fait-il partie ? Citer deux de ses propriétés.
5. Calculer le nombre d’atomes de zinc nZn contenus dans une masse m d’oxyde de zinc, connaissant les masses molaires du zinc et de l’oxygène MZn et MO et le nombre d’Avogadro
NA .
A.N. : m = 10 g, MZn = 65, 4 g/mol, MO = 16, 0 g/mol et NA = 6, 02 × 1023 at/mol.
6. Quel(s) type(s) de liaison l’atome de sodium est-il susceptible de former ? Même question
pour le chlore.
7. Quelle liaison le strontium et le brome sont-ils susceptibles de former ? Quelle est leur
structure électronique une fois la liaison formée ? Quelle sont la formule chimique et le
nom du composé ? De quelle classe de matériaux celui-ci fait-il partie ?
8. Quelle est la valence du carbone dans le diamant, de l’ion niobate dans le niobate de
lithium (LiNbO3 , cristal à liaison ionique) et du béryllium dans le béryllium métallique ?
9. Donner la valence des atomes dans les molécules SiO2 , Al2 O3 et TiCl2 .
10. Quel type de liaison devrait-on s’attendre à rencontrer dans les matériaux suivants : le
laiton, le caoutchouc, le xénon solide, le bronze, le nylon, la magnésie (MgO), le silicium
cristallin ?
Cristallographie Exercices
Les expressions littérales s’écrivent exclusivement en
fonction des paramètres donnés dans l’énoncé.
1. Déterminer les indices de Miller des directions tracées dans les mailles élémentaires suivantes :
z
z
1/2
1/3
B
1/3
1/2
C
E
F
2/3
A
D
y
y
2/3
x
1/2,1/2
x
2/3
1/3
2. Tracer les directions suivantes dans une maille élémentaire cubique : [1̄10], [1̄2̄1], [01̄2] et
[13̄3].
3. Déterminer les indices de Miller des plans tracés dans les mailles élémentaires suivantes :
z
z
1/2
1/3
C
3/4
A
1/2
B
1/2
y
2/3
x
1/2
y
D
x
1/2
4. Tracer les plans suivants dans une maille élémentaire cubique : (01̄1̄), (112̄), (102̄) et
(13̄1).
5. Dans une maille élémentaire cubique à faces centrées, combien d’atomes en propre coupent
le plan (200) ?
6. Quelle est la coordinence d’un atome dans un cristal cubique simple ?
7. Faire un schéma puis donner les indices de Miller de la droite d’intersection des plans
(111) et (110) dans un système cubique.
8. Connaissant le rayon de l’atome de tungstène r, sa masse molaire M , et sachant qu’il
cristallise dans le système cubique centré, calculer sa masse volumique ρ. On donne le
nombre d’Avogadro NA .
A.N. : r = 0,137 nm, M = 183,85 g mol−1 et NA = 6,02 × 1023 at mol−1 .
9. Donner la valeur exacte de la compacité k du réseau cubique à faces centrées.
10. Donner la valeur exacte de la densité atomique surfacique d du plan (001) du réseau
cubique centré.
11. La structure cristalline du platine est cubique à faces centrées. Sa masse volumique est
ρ et sa masse molaire M . Calculer l’arête a de la maille cubique. Calculer le diamètre
atomique d du platine.
A.N. : ρ = 21370 kg m−3 et M = 195,1 g mol−1 .
12. Lorqu’on le chauffe, le fer subit une transformation allotropique à 912 ◦ C en passant du
système cubique centré (cc) au système cubique à faces centrées (cfc). Connaissant les
rayons respectifs des atomes de fer cc (rcc ) et cfc (rcfc ), calculer la variation relative de
volume d’une pièce en fer lors de cette transformation.
A.N. : rcc = 0,124 nm ; rcfc = 0,127 nm.
13. Dans un acier de structure cubique centrée, les atomes de carbone occupent les sites
octaédriques (les milieux des faces). Calculer le rayon rs de ces sites en fonction de rFe ,
rayon des atomes de fer.
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Examen SdM 2012– Module F114
DUT GMP - IUT Lyon 1
Sujet 1 - durée : 55 min
Aucun document autorisé - calculatrices programmables interdites
Répondre sur la feuille EXCLUSIVEMENT et toujours donner les expressions littérales
NOM :
GROUPE :
Exercice 1 – Questions de cours (5 points)
1. Donner la définition des électrons de valence.
2. Soit un matériau constitué d’un atome métallique et d’un atome non métallique. De quelle famille
de matériaux fait-il partie (justifier) ?
3. La photo ci-dessous représente la section d’une éprouvette après un essai de traction à rupture.
a. Quel est le type de rupture ?
b. Parmi les deux courbes de traction présentées ci-dessous, sélectionner celle qui
correspond à la courbe de traction de ce matériau.
σ0
σ0
X
Courbe 1
X
ε0
Courbe 2
ε0
4. Donnez la définition de la densité atomique linéaire.
Exercice 2 – Essai de traction sur une éprouvette en aluminium (5 points)
En TP, est réalisé un essai de traction sur plusieurs éprouvettes plates dont une en aluminium d’épaisseur
initiale e0, de largeur initiale b0 et de longueur initiale l0.
Au cours de ce TP, les propriétés suivantes sont calculées : module de Young E, limite élastique Re,
résistance en traction Rm et déformation après rupture εR.
A.N. : E = 72,4 GPa ; Re = 120 MPa ; Rm = 125 MPa ; εR = 4,40 % ; l0 = 61,0 mm ; e0 = 1,10 mm; b0 = 24,8
mm ; σr = 92,0 MPa ; ν = 0,330.
1. Quelle est la déformation longitudinale ε lorsque σ est égale à la moitié de la limite élastique ?
2. Jusqu’à quelle force F, l’éprouvette se déforme-t-elle de manière homogène ?
3. Connaissant la contrainte à la rupture σr, quelle est la déformation longitudinale εr juste avant la
rupture de l’éprouvette ?
Examen SdM 2012– Module F114
DUT GMP - IUT Lyon 1
4. Connaissant le coefficient de Poisson ν du matériau, déterminer l’allongement transverse ∆b de
l’éprouvette juste avant sa déformation plastique.
Exercice 3 – Liaison (5 points)
1. Quelle liaison peuvent former le magnésium (Mg : 1s22s22p63s2) et le soufre (S :
1s22s22p63s2.3p4) ? Donner la formule chimique et le nom du composé formé. Déterminer à
quelle famille appartient ce matériau, et en citer deux propriétés physiques. Justifier toutes
vos réponses.
2. Calculer le nombre n d’atomes de nickel et le nombre d’atomes de titane dans 1 g de NiTi.
MNi = 58.7 g/mol ; MTi = 47,9 g/mol ; NA = 6,02 1023.
Exercice 4 – Cristallographie de l’aluminium (5 points)
L’aluminium cristallise dans un système cubique avec une maille cubique à faces centrées de paramètre a.
1. Représenter sur la figure 1 la maille d’aluminium (on fera apparaître les atomes d’aluminium par des
ronds).
Figure 1
Figure 2 : 321
Figure 3 : 212
12 sur la figure 3.
2. Tracez le plan d’indice de Miller 321 sur la figure 2 et la direction 2
3. Sachant que l’aluminium a un rayon atomique r et une masse molaire M, calculer sa masse volumique
ρ. On donne le nombre d’Avogadro NA.
A.N. : r = 0,144 nm ; M = 26,98 g/mol ; NA = 6,02 x 1023 atomes/mole.