Nos conseils pour prendre les bonnes décisions

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Nos conseils pour prendre les bonnes décisions
Nos conseils pour prendre
les bonnes décisions professionnelles
Les décisions absurdes jalonnent l’histoire humaine et
économique. Pour éviter de faire les mauvais choix, il faut savoir
écouter, analyser et transformer les décisions en actes. Nos
conseils. Par Gwenole Guiomard.
« METTRE EN PLACE UN DISPOSITIF D’ÉCOUTE »
Juliette Chapront, formatrice-consultante en marketing pour
l’organisme de formation Demos, propose une autre méthode.
« Je crois à la force de l’écoute et du collectif. Pour prendre de
bonnes décisions, les managers doivent, avant tout, écouter.
Ensuite, il faudra “digérer” ces informations et les analyser
de façon qualitative (étude du comportement) et quantitative
(le Big Data par exemple). » À ce stade, le danger – source de
nombreuses erreurs – est d’estimer que ce que l’on a toujours
réalisé est la solution gagnante. On privilégie alors les façons
de faire traditionnelles et on s’expose au développement de
la concurrence dans un monde où le numérique fait bouger
grandement les choses. On s’aliène aussi toutes solutions
iconoclastes et toutes possibilités de fort développement.
techniques pour prendre la bonne décision aux éditions Dunod, « une bonne décision
professionnelle allie la fiabilité (le processus de prise de décision est basé sur un
système valable et reconnu de tous), la crédibilité (les acteurs adhèrent à ce choix), la
mise en œuvre (le système est capable de transformer dans les faits la décision prise) et
la rapidité (la décision est prise au bon moment) ».
lillois spécialisé en organisation de projets et auteur de
Pratiques de management de projet, 40 outils et techniques
pour prendre la bonne décision aux éditions Dunod. Sans
une vigilance accrue, nous finissons par réaliser des activités
de moindre importance et répondons aux urgences de nos
collaborateurs ou responsables. Comme je le propose dans
mon livre, on peut s’inspirer de la technique d’Eisenhower.
Il classait les activités et tâches à réaliser selon deux axes : la
tâche est-elle importante ? Est-elle urgente ? » Pour poursuivre
dans cette voie de l’excellence dans la prise de décision, le
manager devra ensuite décider d’une solution et la tester. En
« LA TÂCHE EST-ELLE IMPORTANTE ? EST-ELLE URGENTE ? »
cas de succès, il faudra alors déployer sa solution. Dans le cas
« Dans notre vie professionnelle, nous sommes constamment contraire, il faudra arrêter le plus vite possible. Enfin, quand
confrontés à des sollicitations externes de moindre importance, une décision est prise, il faut éviter de la remettre sans cesse
poursuit Vincent Drecq, dirigeant de ConseilOrga, un cabinet en cause. ■
« Il faut se fier à son intuition »
Isabelle Fontaine est journaliste, bloggeuse (histoiredintuition.com) et auteure de Développez votre intuition pour prendre de meilleures décisions, aux
éditions Leducs-Quotidien Malin.
DR
« Pour prendre de bonnes décisions, il faut se fier à son intuition. Les grands patrons comme Richard Branson de Virgin ou le financier George Soros s’en servent.
Selon une étude de la Harvard Business School auprès de 2 000 dirigeants, près de 80 % d’entre eux se fient à leur intuition
pour prendre leurs décisions. Mais seuls 50 % le reconnaissent. C’est dire l’importance de l’intuition, mais aussi les réticences qui
l’entourent. L’intuition est la capacité de capter une information sans passer par la raison. Cela permet de nous adapter au mieux à
une situation donnée. Il faut donc écouter ces signaux. Pour ce faire, il faut analyser ses ressentis. Au réveil ou si au cours d’une
réunion, vous éprouvez un mauvais sentiment ou une excitation, il faut prendre cela en compte. Il est aussi important de disposer des
informations suffisantes. Mais de ne pas s’en encombrer. L’intuition a besoin de paix intérieure. Il faut donc s’aérer, prendre l’air. Cela
permet de prendre de la distance pour faire le bon choix. Enfin, si on a une rapide décision à prendre, je conseille de s’isoler, de couper
son portable, de se concentrer et de respirer profondément. On écoute alors la réponse qui vient tout de suite. C’est la réponse de votre
intuition. C’est ainsi qu’Archimède a poussé son Eureka, que Newton a reçu la pomme sur sa tête. Jean-Sébastien Bach expliquait ses
Isabelle Fontaine.
idées musicales par le fait que “ l’affaire n’est pas de les trouver mais de ne pas les piétiner le matin en sautant du lit ”. »
© Martine Leroux.
E
n matière de mauvaise décision, il n’y a que l’embarras
du choix. Christian Morel, ancien DRH, liste et explique
ces dysfonctionnements dans son ouvrage de 2012
Les décisions absurdes 2, comment les éviter, publié chez
Gallimard. Prenons par exemple l’explosion en vol de la
navette Challenger. Elle est principalement due à la décision
de maintenir des joints défectueux en dépit de mises en
garde qui n’ont pas été écoutées… Pour éviter ces erreurs, une
stratégie en 4 points est nécessaire. Premièrement, il faudra
alors bien saisir et analyser la situation. Deuxièmement, il est
essentiel de transformer les solutions aux problèmes en action.
Troisièmement, on affectera les décisions aux différents
responsables. Quatrièmement, on mettra un suivi contrôlant
Pour Vincent Drecq, auteur de Pratiques de management de projet, 40 outils et
que la décision soit transformée en résultat.

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