les expériences des jeunes lgbt des communautés culturelles

Transcription

les expériences des jeunes lgbt des communautés culturelles
LES EXPÉRIENCES DES
JEUNES LGBT DES
COMMUNAUTÉS
CULTURELLES: QU’EN
SAVONS-NOUS?
Présentation: Sabrina Paillé
Équipe de recherche:
Line Chamberland (chercheure principale)
Michael Bernier
Marilyne Chevrier
Christelle Lebreton
Gabrielle Richard
Université du Québec à Montréal
LES EXPÉRIENCES DES JEUNES
LGBT DES COMMUNAUTÉS
CULTURELLES: QU’EN SAVONSNOUS?
Plan de la séance:
• Tour de table/présentations
• L’impact de l’homophobie et de la violence
homophobe sur la persévérance et la réussite
scolaires: grandes lignes de la recherche
• Méthodologie
• Résultats
• Intervention d’Arc-en-ciel d’Afrique
• Questions/discussion
L'impact de l'homophobie et de la violence
homophobe sur la persévérance et la réussite
scolaires
-Recherche à l’échelle du Québec réalisée entre 2007 et 2010, menée
en collaboration avec des chercheur-es des universités UQAM,
Concordia et McGill.
- Initiée dans la foulée des travaux du Groupe de travail mixte contre
l’homophobie et des recommandations de la Commission des droits de
la personne et de la jeunesse dans son rapport De l’égalité juridique à
l’égalité sociale (mars 2007)
-Vise à dresser un portrait provincial du climat relatif à l’homophobie
en milieu scolaire secondaire et collégial
- Vise à examiner et documenter les répercussions du climat
d’homophobie et des expériences de victimisation vécues par les
jeunes de minorités sexuelles sur la réussite et la persévérance
scolaire
L'impact de l'homophobie et de la violence
homophobe sur la persévérance et la réussite
scolaires
-Des
entrevues, individuelles semi-structurées (n= 45)
ou en groupe (n=20) ont été menées entre janvier
2008 et avril 2010 auprès de 65 jeunes s’identifiant
comme gais, lesbiennes, bisexuels, en questionnement
ou provenant d’une famille homoparentale et ayant
vécu des difficultés en milieu scolaire en lien avec
l’homophobie.
* 14 ENTREVUES RÉALISÉES AUPRÈS DE JEUNES LGB
ISSUS DES COMMUNAUTÉS ETHNOCULTURELLES
JEUNES ISSUS DES
COMMUNAUTÉS
CULTURELLES
Lorsque nous parlons des jeunes issus
des communautés culturelles, nous
entendons soit:
- Des jeunes nés ici de parents
immigrants (immigrants de deuxième
ou troisième génération)
-Des
jeunes nés dans un autre pays et
qui ont immigré ou sont venus vivre au
Québec, seuls ou avec leur famille
- Attention: il ne s’agit pas d’un groupe
homogène
MÉTHODOLOGIE
•
Caractéristiques des participants:
- 5 filles et 9 garçons entre 17 et 24 ans,
s’identifiant comme lesbiennes, gais ou bisexuelles
-Originaires
de Russie, du Portugal, d’Haiti, des
Antilles françaises,
de l’île de la Réunion,
d’Afrique, d’Amérique latine, de Chine, du MoyenOrient et du Maghreb
-
Résidant dans plusieurs régions du Québec
La majorité des participants fréquentaient l’école
secondaire, le CÉGEP, ou l’Université au moment
de l’entrevue
-
MÉTHODOLOGIE
y
Entrevues
Thèmes abordés lors de l’entrevue:
- l’orientation sexuelle (et/ou l’identité de genre) du participant et sa
visibilité en milieu scolaire
-
la visibilité des sujets relatifs à l’homosexualité en milieu scolaire
les événements homophobes vécus par eux ou dont ils ont été témoins
dans leurs établissements scolaires
-
-
les impacts scolaires et psychologiques de ces événements
-
les facteurs de soutien et de résilience
-thèmes
liés spécifiquement à leur identité ethnoculturelle en lien avec leur
orientation sexuelle, tels que la double discrimination, la religion et/ou
ethnicité et les ressources spécifiques aux LGBT des communautés
culturelles.
RÉSULTATS
1) Réalités des jeunes LGB issus des
communautés ethnoculturelles en
milieu scolaire
2) Relations avec la famille et la
communauté d’origine
3) Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
4) Double discrimination
5) Ressources et soutien
Milieu scolaire
y
Convergence avec les expériences des autres
jeunes LGB québécois:
-
Mauvaise gestion des situations homophobes de la part des
professeurs et de la direction.
- Homosexualité peu abordée en classe.
- Enseignants endossant l’homophobie en n’intervenant pas ou
en tenant eux-mêmes des propos homophobes.
- Effet négatif du climat homophobe sur la réussite scolaire :
l’homophobie perçue et vécue en milieu scolaire augmente le
taux d’absentéisme et diminue le rendement scolaire.
- Peu d’élèves qui sont stigmatisés ou qui vivent des situations
homophobes en parlent ou rapportent les incidents au
personnel de l’école.
Milieu scolaire
y
Réalités des écoles multiculturelles
fréquentées à l’égard de la diversité
sexuelle
«Et ce que j’ai remarqué, surtout, c’était la différence nette que
je voyais entre les élèves immigrants et les élèves québécois
de souche. C’est-à-dire que les élèves québécois de souche
n’étaient pas aussi homophobes que les élèves immigrants que
moi je connaissais. […] Par exemple, lors de cette intervention
du gars de GRIS Montréal qui est venu parler, les questions
neutres comme les questions vraiment de curiosité, pour savoir
c’est quoi, vraiment, le fait d’être gai ou lesbienne, ça venait
surtout des Québécois. Les questions d’insultes venaient
d’immigrants, mais les questions neutres, pour savoir, pour se
renseigner davantage… venaient surtout des Québécois […]
Fait que c’était vraiment des préjugés de la part des élèves
immigrants et… un peu plus d’ouverture de la part des
Québécois… si on peut dire… »
(Hendrick, 19 ans, gai, d’origine africaine)
Milieu scolaire
y
Réalités des écoles multiculturelles
fréquentées à l’égard de la diversité
sexuelle
«Je ne veux pas dire de type… une ethnie,
comme telle… mais, il y avait beaucoup
d’immigrants… Il y avait beaucoup d’Arabes,
d’Hispanophones, de Noirs… et c’était surtout
ces personnes-là qui faisaient de la violence
verbale envers les personnes qui passaient…
que c’était des homosexuels. […] Moi, j’ai eu
plus de violence envers moi par les personnes
des ethnies, comme… les Arabes. Et c’était
vraiment dur…»
(José, 24 ans, gai, d’origine latino-américaine)
Milieu scolaire
y
Réalités des écoles multiculturelles
fréquentées à l’égard de la diversité
sexuelle
«Dans l’université, il y a beaucoup de nationalités différentes,
aussi bien des personnes du Brésil et des choses comme ça,
qui viennent, que de Russes et des choses comme ça. Et du
coup, ça fait une sorte de mélange. […] Et certaines personnes
viennent de milieux que pour eux, ce n’est pas du tout un
problème. Il y a un mélange qui fait que… et surtout aussi avec
l’âge. Je pense que l’on vient d’une génération où on
commence à être plus ouvert sur plein de choses. […] Du coup,
je pense que c’est pour ça que les personnes ont moins de
problèmes, à l’université, à vraiment l’afficher et des choses
comme ça.»
(Abdoullaye, 23 ans, bisexuel, d’origine africaine)
Milieu scolaire
Points à retenir:
y
Au secondaire, perçoivent les jeunes immigrants comme plus
homophobes et les jeunes québécois d’origine comme plus
ouverts face à la diversité sexuelle
.
y
Se disent victimisés davantage par d’autres jeunes issus des
communautés culturelles.
y
À l’université, la diversité culturelle est plutôt perçue comme
étant le gage d’une ouverture à d’autres formes de
différences.
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
« Lorsque je lui ai dit (mère), elle a pleuré… et
elle m’a dit : ‘‘si je ne t’avais jamais amené au
Canada… tu ne serais jamais devenu gai…
Maintenant, je regrette de vous avoir amené ici,
toi et tes frères… ici, au Québec, parce que la
société québécoise t’a corrompue et c’est à
cause de la société d’ici que tu es rendu gai.’’
Pour elle, le mal, c’était la société québécoise.
Même qu’une fois, elle m’a dit : ‘‘je voudrais
qu’on soit resté dans la guerre et qu’on ait
risqué d’être tué dans la guerre que d’être venu
ici’’.»
(Hendrick, 19 ans, gai, d’origine africaine)
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
«C’est mal parce que la religion est assez forte là-bas
(Salvador). Fait que c’est mal vu. C’est vraiment mal vu.
C’est une abomination. C’est vraiment une des pires
choses qui peuvent arriver à ton enfant, parce qu’ils
pensent que dès que tu es gai, tu as le SIDA. Tu couches
avec plein de gars et tu es vraiment une folle, un
travesti.»
(Ricardo, 17 ans, gai, d’origine latino-américaine)
«Sur le coup, ma mère ne l’a pas bien pris.
Premièrement, elle était très religieuse catholique. Elle
voyait l’homosexualité comme une maladie, quelque
chose qui allait conduire à l’alcool, à la drogue, à la
pédophilie. Oui, c’est ca. C’était alcool, pédophilie, enfer
et maladie. Tout ce que les Québécois croyaient de
l’homosexualité avant les années 60. C’était trop
complexe pour elle.»
(Olivier, 24 ans, gai, d’origine haïtienne )
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
« Ma mère avait beaucoup de signes que j’étais gai, mais
elle voulait toujours ne pas voir. C’est-à-dire que… elle
n’est jamais venue en parler avec moi pour dire, bon : «
j’ai tellement eu beaucoup de signes que tu es gai, donc
finalement, on va essayer d’en parler pour savoir où estce qu’on en est rendu dans ce problème-là ». C’était
toujours, bon, soit qu’elle ne m’en parle pas…Ou soit elle
me fait des reproches pour se protéger elle-même… pour
me dire, bon : « ne continue pas ça, sinon je serais
considérée comme une mère de la honte… comme si
j’étais… Ça va nuire à ma réputation. » Mais, elle (ma
mère) a toujours essayé d’ignorer (OS)… Je mets
l’accent sur ça, parce que, après, quand j’ai fait mon
coming out à elle, beaucoup plus tard après, elle a réagi
d’une façon comme si… elle n’avait jamais su que j’étais
gai. »
(Hendrick, 19 ans, gai, d’origine africaine)
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
«Il faut dire que moi, en dehors du fait que je
sois homosexuel, il y a plein de choses que je
suis et qu’il n’y a pas de questions de sexualité.
Que ce soit ma façon de penser, ma façon de
voir les choses, ma façon d’agir, ce que j’aime,
mes activités et ce que je n’aime pas. Ce sont
tous des choses quasiment contradictoires
avec la culture haïtienne ou bien la jeunesse
haïtienne dans laquelle j’étais. Ce qui fait
qu’automatiquement ça fait en sorte que je n’ai
pas eu de liens attachants avec la culture
haïtienne, du tout. Ce qui fait que ça a été très
facile pour moi de m’éloigner d’eux (famille).»
(Olivier, 24 ans, gai, d’origine haïtienne)
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
« Maintenant, elle le prend bien (mère). Après 3
ans, oui. Finalement, elle m’a surpris. Je pense
qu’elle a fait beaucoup de recherches sur
l’homosexualité, ce qui fait que, finalement, elle
l’a accepté. Maintenant, j’ai un très bon rapport
avec ma mère. J’ai aussi de très bons rapports
avec ma famille. Ils savent que je suis gai, ils
savent que je suis athée et puis, ils savent que
je vais dans des organismes gais. Ils savent
que je ne suis pas quelqu’un comme eux, que
je ne corresponds pas à leurs stéréotypes et
préjugés gais. Ils le savent et puis, ils sont
corrects avec ça. »
(Olivier, 24 ans, gai, d’origine haïtienne)
Relations avec la famille et la
communauté d’origine
Points à retenir:
y
y
y
y
y
y
Homosexualité souvent perçue comme quelque chose
d’étranger à la communauté (ex: phénomène occidental;
«maladie de Blanc», etc…)
Personnes croyantes et religieusement pratiquantes et
familles où prédominent des valeurs traditionnelles (mariage,
famille) ou une culture machiste perçues comme moins
tolérantes face à la diversité sexuelle
Homosexualité d’un enfant souvent vécue comme honte ou
déshonneur pour la famille
Tensions entre identité ethnoculturelle et identité sexuelle
lorsqu’il s’agit de faire son coming-out à sa famille: peur des
conséquences pour soi (rejet) et pour la famille (qui risque
d’être ostracisée par la communauté)
Nécessité de prendre ses distances avec sa famille pour
mieux vivre son orientation sexuelle
Les relations peuvent s’améliorer avec le temps
Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
«J’ai commencé à le dire (OS) à des gens au
travail. Les premières fois, je m’attendais à être
frappé. Je voulais que les gens me frappent
pour me dire combien j’étais dans le tort. Il faut
dire que je suis Portugais, croyances
religieuses catholiques, donc d’une culture très
machiste. Je trouvais ça déplacé que les gens
me disent que c’est pas grave pis qu’ils me
touchent. Pour moi, c’était la mort.»
(Joachim, 23 ans, gai, d’origine portugaise)
Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
«Dans la religion musulmane, l’homosexualité, ce n’est
pas bien. C’est considéré comme une épreuve et qu’en
fait, la religion va pouvoir surpasser cette épreuve. (…)
Si, par exemple, j’arrive à surpasser cette épreuve-là, je
serai un meilleur musulman. (…) Je me dis que même si
c’est vrai que par rapport à la religion, ce n’est pas bien
ce que je fais, mais moi, je me sens bien quand je le
fais.»
Abdoullaye, 23 ans, bisexuel, d’origine africaine
«Évidemment, quand tu penses au monde qui est moins
tolérant là-bas, dans les pays plus orientaux, c’est sûr
que tu te sens plus révolutionnaire, admettons.»
Milad, 22 ans, gai, originaire du Moyen-Orient
Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
« Je pense qu’il y a beaucoup de gais haïtiens
qui ont peur de faire leur coming-out à leur
famille. Parce qu’ils ont peur de perdre ce qu’ils
ont avec cette famille-là. (…) Ils ne veulent pas
faire leur coming-out parce qu’ils ont beaucoup
de liens avec la communauté haïtienne et ils ne
veulent pas perdre la communauté haïtienne. »
(Olivier, 24 ans, gai, d’origine haïtienne)
Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
« Oui, mais ils savent (Haitiens) que ça existe. Ils
savent clairement qu’il y a des Haïtiens gais.
Mais, c’est caché. La majorité des hommes gais
sont mariés en Haïti. C’est comme ma mère va
me dire plus tard : « En Haïti, ça n’existe pas des
hommes gais, ça existe des hommes
bisexuels». Elle va me dire de devenir bisexuel
comme les autres hommes haïtiens. Elle voulait
comme sauver les apparences et que je me
marie quand même.»
(Olivier, 24 ans, gai, d’origine haïtienne)
Identité ethnoculturelle et orientation
sexuelle
Points à retenir:
y
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y
y
y
Appartenance à une double minorité (minorité ethnique et
minorité sexuelle) dont il est essentiel de tenir compte pour
comprendre le vécu de ces jeunes. Enchevêtrement de deux
identités minorisées.
Homophobie intériorisée pouvant survenir chez les jeunes
évoluant dans un environnement hostile à la diversité
sexuelle
Difficultés à faire son coming-out découlant des réalités
culturelles et familiales
Sentiment de conflictualité entre orientation sexuelle et
identité ethnoculturelle (ou religion): sentiment d’avoir à faire
un choix entre les deux identités, perçues comme
incompatibles et difficiles à concilier
Certaines personnes optent pour une double vie
Double discrimination
« Je sentais que si moi, je faisais comme
lui (gai flamboyant à l’école) j’aurais eu
plus de discrimination à mon égard,
juste parce que je suis un immigrant, un
Noir. Et, du fait que je suis noir, c’est ce
que j’ai remarqué après, quand j’ai fait
vraiment mon coming out, les Noirs me
traitaient comme si j’étais un traître. Si je
suis gai et que je fais mon coming out,
c’est comme si je veux devenir un
Blanc.»
(Hendrick, 19 ans, gai, d’origine africaine)
Double discrimination
«Je me sentais seul (dans le groupe LGBT du cégep), du
fait que ce n’était pas du monde qui ont eu la même
culture que moi. Des fois, on manquait de conversation
quand j’allais avec eux, on n’avait pas beaucoup
d’affinités à part le fait qu’on est homosexuels (...) J’ai vu
du monde qui ne voulait rien savoir des gais et
lesbiennes en Afrique, par exemple… parce qu’ils étaient
juste intéressés par les gais ici, à Montréal (…) J’aurais
aimé ça qu’ils me posent un peu de questions sur
comment ça se passe… est-ce qu’il y a de la
discrimination en Afrique? Est-ce que c’est accepté? Fait
que de ce côté-là, j’ai été un peu déçu, mais ce n’est pas
leur faute parce que quand tu es dans un groupe
majoritaire, c’est la pensée de la majorité qui l’emporte.
Je veux dire… vu que j’étais comme le seul ou l’un des
seuls rares Noirs qui étaient là… ces LGBT-là, qui étaient
là… qui étaient caucasiens… qui étaient nés ici, ils
n’étaient pas plus intéressés que ça…»
(Hendrick, 19 ans, gai, d’origine africaine)
Double discrimination
y
Préjugés ethnosexuels
«Il y avait toujours les propos sur la
morphologie sexuelle. Disons que pendant un
moment, je rencontrais des gars, mais qui me
rencontraient juste parce qu’ils aimaient
rencontrer des Noirs, faire l’amour avec des
Noirs. Et ils n’allaient pas plus loin que ça,
quoi. Même quand je rencontre encore
aujourd’hui, c’est ça. Ils me rencontrent parce
que je suis noir. Si j’avais été autre chose, ils
ne me prendraient pas, au fond.»
(Abdoullaye, 23 ans, bisexuel, d’origine africaine)
Double discrimination
Points à retenir:
y
y
•
•
•
Jeunes LGB issus des minorités ethnoculturelles vulnérables
à la fois à l’homophobie et au racisme
Ne se sentent pas partie prenante:
de leur communauté ethnoculturelle en raison de leur
orientation sexuelle
ni de la communauté LGBT en raison de leur origine
ethnoculturelle.
Font face à l’homophobie dans leur communauté d’origine
Communauté LGBT peu représentative de la diversité
ethnoculturelle
Racisme latent ou manifeste dans la communauté LGBT (ex:
préjugés ethnosexuels = objectification sexuelle des
personnes d’autres origines ethniques)
Ressources et soutien
«(Mon ami gai), il était d’origine musulmane. Ça
m’a aidé à me dire que je n’étais pas seul, en
fait. Je n’étais pas le seul bisexuel. Ça a fait
qu’on s’est un peu identifié. C’est ça qui a fait le
rapprochement. Disons que si ça avait été une
personne qui était, par exemple, athée, je ne
pense pas que j’aurais été aussi proche.»
(Abdoullaye, 23 ans, bisexuel, d’origine africaine)
Ressources et soutien
« D’un côté, oui, elle m’aide (tante lesbienne).
Elle m’aide à trouver des solutions à mes
questions. Elle me pose des questions aussi
parce que vu qu’elle n’a pas vraiment connu ce
que moi je vis en ce moment, la génération
avant. Donc, on se parle, on se donne des
conseils, on se tend la main, plein de choses et
tout.»
(Célia, 18 ans, lesbienne, originaire de l’île de la
Réunion)
Ressources et soutien
Points à retenir:
y
y
y
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y
y
Ressources de la communauté LGBT peu adaptées aux
réalités des jeunes issus des communautés ethnoculturelles
Peu de visibilité des communautés ethnoculturelles dans le
milieu LGBT, donc difficulté pour les jeunes issus de ces
communautés de s’y identifier
Manque de modèles connus pour les jeunes LGBT des
communautés ethnoculturelles, tout comme pour les jeunes
LGBT en général
Modèles identifiés ne sont pas des gens connus mais plutôt
des personnes ordinaires et des membres de l’entourage
Importance de ne pas se sentir seul (ex: connaître d’autres
musulmans gais, d’autres homosexuels Noirs…)
Importance des groupes LGBT ethnoculturels: permettent de
réconcilier les deux identités
Ressources et soutien
y
Quelques groupes LGBT ethnoculturels à Montréal:
Arc-en-ciel d’Afrique (communauté noire)
www.arcencieldafrique.org
y Helem (groupe libanais)
http://montreal.helem.net/
y ADA (groupe de discussion en espagnol)
http://www.lgbt-ada.org
y GLAM (gais et lesbiennes d’origine asiatique à Montréal)
http://www.geocities.com/glamtl/
y Ethnoculture (événements LGBT ethnoculturels)
www.ethnoculture.org
y Homospectrum (nouveau groupe de discussion de Projet 10 pour les jeunes
LGBT de minorités ethniques et leurs alliés)
http://p10.qc.ca
y AGIR (Action Gay, Lesbienne, Bisexuelle, Trans et Queer pour Immigrants et
Réfugiés)
http://www.agir-qc.info/
y
Soutien financier et
institutionnel