Nouvelles pistes cyclables à Lyon ce que la

LE PROGRES
22.01.15
Nouvelles pistes cyclables à Lyon : ce que la
Métropole fait pour vous
Déplacements. Rencontre avec Gilles Vesco, conseiller
délégué (apparenté PS) en charge de la Nouvelle mobilité
urbaine dans l’agglomération lyonnaise.
Gilles Vesco sur la passerelle Mazaryk dédiée aux vélos et piétons. Photo Sophie Majou
Combien de pistes cyclables à Lyon aujourd’hui ?
Il y a 152 km contre 75 km en 2008 de bandes (dessinées) et pistes (aménagement physique)
cyclables. Nous avons commencé par des aménagements assez logiques et faciles à réaliser.
Nous continuons le maillage, sur des axes plus difficiles à matérialiser car plus impactant en
termes de stationnement. L’enjeu : faire descendre les vélos des trottoirs et pacifier le trafic
automobile grâce à un aménagement sur la voirie.
Un vélo dans une petite rue, ça énerve les voitures…
Le trafic qui augmente sans cesse, + 400 % depuis 2001, + 21 % entre 2013 et 2014, aide la
collectivité à continuer dans cette voie. Les vélos sont partout désormais. Le rôle de la
collectivité est d’accompagner ce changement sociétal.
LE PROGRES
22.01.15
Le cycliste va toujours au plus court…
Le cyclopède raisonne comme un piéton véloce. Il n’aime pas s’arrêter, il n’aime pas stopper
sa force cinétique ! Il faut en tenir compte dans les aménagements et notamment les doubles
sens cyclables. Le cycliste en vélo électrique, lui, ne craint pas de devoir redémarrer, d’où un
meilleur respect des feux rouges.
La Métropole va-t-elle relancer l’aide financière pour l’achat de vélos électriques ?
Cette aide a connu un grand succès en 2012 et 2013 avec 1 700 subventions de 250 €
attribuées. Le Grand Lyon l’a suspendue en 2014, année électorale. Elle est à l’arbitrage du
président de la Métropole.
Le séparateur en béton sur le pont Kitchener est bien gros…
Il manque encore les pictogrammes pour désigner les circulations vélos et piétons, ce qui
permettra à l’aménagement d’être mieux compris.
Sur les autres ponts, il n’y a pas forcément de séparateur physique…
À Lyon, nous avons deux fleuves, 22 ponts et le double de débouchés de ponts, points noirs
qu’on essaye de résorber. Sur certains ponts, une bande cyclable est dessinée. L’expérience
montre qu’un séparateur canalise mieux les flux. Depuis l’aménagement du séparateur rue
Bouchut, entre le boulevard Vivier-Merle et le parking des Cuirassiers, il n’y a plus de valises
à roulettes sur la piste cyclable ! Idéalement, nous préférons mettre des pistes cyclables sur la
chaussée, comme sur le pont Morand, mais ce n’est pas toujours possible, car il faut assurer
aussi la fluidité de la circulation automobile.
Pourquoi ne pas réserver des espaces séparés pour piétons et vélos sur les Berges, c’est
dangereux !
Les Berges sont réglementairement une voie verte où la règle est la mixité piétons/vélos
partout, même si le bitume a plutôt été conçu pour les vélos et le granulat, près du fleuve pour
les piétons. Partage, convivialité et respect de tous doivent prévaloir. Plus personne, piétons
compris, ne peut traverser la ville dans sa bulle sans faire attention aux autres. On ne
fonctionne pas en tranches napolitaines !
Sur le quai Joseph-Gillet (4e ), vous avez retiré les zébras situés au centre des voies…
C’était un aménagement des années 70 correspondant à l’ère du tout voiture ; ces séparateurs
constituaient de véritables aspirateurs à vitesse, car sécurisaient les voitures qui se croisaient,
le tout se révélant particulièrement dangereux pour les cyclistes ; en les retirant, deux bandes
cyclables ont pu être dégagées de part et d’autre, sauf sur une portion où le stationnement a
été conservé.
Un décret de 2008 introduit la généralisation des doubles sens cyclables en zone 30 sauf arrêté
municipal contraire. Quelle est la situation à Lyon ?
Il y a 19 km de double sens cyclables à Lyon sur 86 km de voirie et un nouveau programme
équivalent est prêt à être soumis au maire de Lyon.
Propos recueillis Sophie Majou