Politique Sites et Sols Pollués
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Politique Sites et Sols Pollués
15 novembre 2007 COMMISSION SPPPI - ORDIMIP POLITIQUE SOLS POLLUES du Ministère de l ’Ecologie datée du 8 février 2007 1 Sommaire 1 Rappel de notions essentielles 2 Réglementation du 8 février 2007 3 Les outils : IEM et plan de gestion 4 Conclusion 2 Danger et risque Il est important de distinguer le DANGER du RISQUE : • DANGER – Propriété intrinsèque d’une substance, d’un procédé… Exemple : une substance peut être toxique, inflammable • RISQUE – Caractéristique d’une situation dans laquelle un DANGER menace un ENJEU (la population, la faune…) Exemple : une nappe phréatique polluée utilisée pour la consommation humaine 3 Quand y a-t-il un risque ? SCHEMA CONCEPTUEL Notion fondamentale en risque sanitaire R= f (S,T,C) SOURCE TRANSFERT CIBLE ⇒ Si les 3 paramètres ne sont pas réunis, il n’y a pas de risque ⇒ Ne pas confondre ces notions de risque et de danger 4 Illustration du schéma conceptuel DANGER Source - Potentiel de danger Milieu d’exposition - Cible …………. Milieu de transfert 5 RISQUE = SOURCE (DANGER) + TRANSFERT + CIBLE Que craindre d’une pollution des sols ? Contact cutané et/ou ingestion Consommation légumes Baignade Captage AEP Poussières Inhalation des vapeurs Irrigation Source 6 Quels sont les grands principes de la politique nationale ? 1er principe : pollueur - payeur Politique volontariste et pragmatique Responsabilité des exploitants 2e principe : gestion du risque et non du danger en fonction de l’usage par des actions sur : La source (excavation, traitement…) et/ou La voie de transfert (confinement) et/ou La cible (servitudes) 3e principe : en premier lieu des actions concrètes reposant sur les meilleures technologies disponibles puis une modélisation post travaux 7 Les étapes de la politique nationale: 14 années 1993 Mise en place d’une politique de réhabilitation et de traitement des sites pollués par le ministère en charge de l’environnement 1996 Évaluation Simplifiée des Risques : outil de hiérarchisation et de classification des sites Mise en place d’un dispositif pour les sites à responsables défaillants 1999 Politique de gestion des risques suivant l’usage, à l’identique des avancées dans ce domaine dans les autres pays Outil : Évaluation Détaillée des Risques Création d’un site Internet : www.sitespollues.ecologie.gouv.fr 8 GARDER la MEMOIRE, INFORMER les différents acteurs BASIAS http://basias.brgm.fr Création de la base de données des Inventaires Historiques Régionaux (IRH) des anciens sites industriels ou d ’activités de service La France a été l’un des premiers pays européens à conduire des inventaires des sites pollués d’une façon systématique (premier inventaire en 1978). Leurs principaux objectifs : • recenser tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement, • conserver la mémoire de ces sites, • fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l'environnement (notaires, aménageurs, collectivités, public …). État d’avancement : l décembre 2005 : 67 départements, environ 150 000 sites l septembre 2007 : 86 sur les 95 départements, 9 environ 204 000 sites BASIAS http://basias.brgm.fr Au 20/09/07 : 10 départements en cours d’inventaire (Guadeloupe, Martinique, Charente-Maritime, Vienne, Creuse, Seine&Marne, Meuse, Meurthe&Moselle, Vosges, Hautes Alpes) Au 20/09/07 : 3 départements non commencés (Guyane, Corse (2)) 10 GARDER la MEMOIRE, INFORMER les différents acteurs BASOL http://basol.ecologie.gouv.fr Sites pollués ou potentiellement pollués faisant l’objet d’une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif Couvre France métropolitaine, DOM et COM Actualisée tous les trois mois : 3995 fiches au 21 septembre 2007 DRIRE MIDI-Pyrénées : 176 fiches soit 4,4% des sites DRIRE Rhône-Alpes : 571 fiches soit 14,3 % des sites DRIRE Nord Pas de Calais : 544 fiches soit 13,6 % des sites DRIRE Ile de France : 397 fiches soit 9,9 % des sites 11 Mise à jour février 2007 BASOL 12 L’état des sites recensés est répertorié en 5 catégories : bilan national sept. 2007 Site à connaissance sommaire, diagnostic éventuellement nécessaire ou site sous surveillance avant diagnostic: 149 sites 3.73 % MIP 8% n Site mis à l’étude, diagnostic prescrit ou nécessitant des investigations supplémentaires 1109 sites 27.76 % MIP 27% n Site en cours de traitement, objectifs de réhabilitation et choix techniques définis ou en cours de mise en œuvre 261 sites 6.53 % MIP 6% n Site sous surveillance après diagnostic, pas de travaux dans l’immédiat ou site traité avec surveillance, travaux réalisés, surveillance imposée ou site traité travaux réalisés, servitudes imposées 2088 sites 52.27 % MIP 49 % n Site « banalisable » pour un usage donné, Site libre de toutes restrictions, travaux réalisés, aucune restriction, pas de surveillance nécessaire 388 sites 9.71 % MIP139% 2005 - 2007 : Retour d’expérience Outils actuels « robustes » et « reconnus » Faiblesse en terme de clarté des conditions et du contexte d’utilisation des différents outils Présentation « linéaire » conduisant souvent à aligner l’ensemble des études proposées Le Ministère souhaite ne pas imposer explicitement un outil ou un type d’étude Concepts techniques et politique de gestion inchangés Redécoupage et redistribution dans de nouveaux ensembles pour répondre à la question « comment gérer le site » Objectif de la nouvelle approche : amener l’utilisateur vers la construction d’un scénario 14 de gestion 8 Février 2007 - Nouvelle approche pragmatique : 5 Textes 1 Note aux préfets relative aux sites et sols pollués - Modalités de gestion et de réaménagement des sites pollués 2 Circulaire relative aux Installations Classées. Prévention de la pollution des sols. Gestion des sols pollués 3 Circulaire relative à l'implantation sur des sols pollués d'établissements accueillant des populations sensibles 4 Circulaire BPSPR/2005-371/LO relative à la cessation d'activité d'une Installation Classée - Chaîne de responsabilité - Défaillance des responsables 5 Circulaire BPSPR/2006-77/LO relative aux Installations Classées Modalité d'application de la procédure de consignation prévue à l'article 514-1 du code de l'environnement 15 1 - Note aux préfets relative aux sites et sols pollués • Annexe 1 : (document explicatif synthétique) La politique et la gestion des sites pollués en France. Historique, bilan et nouvelles démarches de gestion proposées DIGEST • Annexe 2 : Modalités de gestion et de réaménagement des sites pollués. Comment identifier un site (potentiellement) pollué. Comment gérer un problème de site pollué GUIDE • Annexe 3 : Les outils et les documents utiles pour la gestion des sites pollués 16 2 - Circulaire du 8/02/07 spécifique aux ICPE • • • • • Elle décrit les modalités de gestion d’un site pollué ICPE : D’abord et avant tout : Prévenir la pollution des sols, des milieux Réalisation d’un schéma conceptuel de gestion pour un usage donné Deux démarches de gestion mais un même objectif garantir la compatibilité entre l’état des milieux et leurs usages : – IEM pour les milieux hors du site ICPE avec son outil – Plan de gestion : pour les milieux sur site ICPE avec Bilan coût - avantages et Analyse des risques résiduels (ARR) Établissement d’un procès-verbal de récolement des travaux Mise en œuvre de servitudes Bilan quadriennal de surveillance environnementale 17 Ces deux documents abrogent : • l’ensemble des textes à caractère méthodologique • les circulaires de 1993, 1996, 1999 • les outils ESR et EDR 18 Quelles évolutions depuis février 2007 ? AVANT le 8 février 2007 : ESR (VDSS, VCI) puis EDR DEPUIS le 8 février 2007 : Deux démarches de gestion qui constituent en fait un mode d’emploi des outils méthodologiques Interprétation de l’État des Milieux : compatibilité avec les usages constatés Plan de gestion : Compatibilité avec l ’usage choisi On ne remet pas en cause les dossiers traités, on poursuit leur examen en les adaptant avec les évolutions de la nouvelle approche privilégier des actions concrètes de réhabilitation des sites 19 Ce qui change? Pas de rupture … une évolution Ce qui est vraiment nouveau : La démarche IEM et son outil • L’analyse des risques résiduels sur les expositions résiduelles • L’outil d’aide à l’élaboration du plan de gestion • Le bilan quadriennal 20 Ce qui change? Pas de rupture … une évolution • Les études historiques, documentaires • La visite préliminaire • Le schéma conceptuel – 96 conservé devenu le guide de visites reste l’élément fondamental de toute démarche • Le diagnostic initial, le diagnostic approfondi restent les outils de diagnostic • La partie calculatoire de l’EDR (EQRS) - 99 • Les valeurs cibles d’acceptabilité des risques inchangée mais adaptée adaptées au contexte de leur utilisation • La politique nationale reste bâtie autour de 2 concepts principaux ( l’examen et la gestion du risque plus que l’attachement au niveau de pollution intrinsèque ( une gestion en fonction des usages 21 Ce qui change? Pas de rupture … une évolution Privilégier la mesure Rappel : on est dans le cas de la découverte d’un milieu suspect Généralement de telles situations perdurent depuis des dizaines d’années, l’état des milieux est stabilisé La ‘’bonne’’ utilisation d’un modèle de transferts conduit à caler le modèle avec … des mesures appropriées La modélisation est utilisée à des fins prospectives alors qu’ici, l’enjeu est de savoir s’il y a un risque ou non 22 Quels références réglementaires ? • pour les eaux : rapport INERIS du 1er mars 2006 qui selon les usages défini des valeurs : usage de baignade, piscicoles, eaux potables reprend les normes de potabilité du Décret du 20/12/2001 (très proches des VCI us) • pour les sols : comparaison au fond géologique local – existence de bases de données au niveau national et local (une 10e répertoriée disponible sur demande pour certaines) • base ASPITET disponible librement sur Internet http://etm.orleans.inra.fr/webtm2.htm • Inventaire minier National au BRGM sur demande • base ETM des sols agricoles français par INRA à ORLEANS – détermination locale par des mesures de terrains dans un environnement proche (terrains de jeux, champs cultivés, bois, zones habitées liées à l’établissement, etc.) • une dizaine de prélèvement prélevés dans un horizon de terrain naturel • pour les végétaux : règlement CEE 466/2001 23 Extrait de données ASPITET Métal As Pb Cd Cr Etc. Sols ordinaires Anomalies modérées Données en mg/kg sur le brut 1 à 25 30 à 60 9 à 50 60 à 90 0,05 à 0,45 0,7 à 2 10 à 90 90 à 150 Fortes anomalies naturelles 60 à 284 100 à 10180 2 à 46 150 à 3180 Extrait du règlement CEE 466/2001 Légumes et fruits, à l’exclusion des légumes-feuilles, des fines herbes, de tous les champignons, des légumes-tiges, des légumes racines et des pommes de terres Cadmium : 0,05 mg/kg de poids à l’état frais Plomb : 0,1 mg/kg de poids à l’état frais 24 Quels outils réglementaires pour les ICPE ? Loi « risques » n° 2003-699 du 30 juillet 2003 ⇒Modifié le livre V du code de l’environnement (loi 16 juillet 1976) ⇒En particulier, l’article L.512-17 du code de l’environnement Décret n° 2007-1467 du 12 octobre 2007 instituant la partie réglementaire du code de l’environnement, notamment ses articles R 512-74 à 512-80 (ex articles 34-1 à 34-6 D 21/09/77) ⇒L’arrêté préfectoral d’autorisation doit déterminer l’état de restitution du site lors de l’arrêt définitif de l’installation ⇒Demande d’autorisation déposée après 1er mars 2006, doit contenir l’avis du propriétaire et du maire sur l’usage ultérieur du site 25 Art. L. 512-17. - Lorsque l’installation est mise à l’arrêt définitif, son exploitant place son site dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et qu’il permette un usage futur du site déterminé conjointement avec le maire ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme et, s’il ne s’agit pas de l’exploitant, le propriétaire du terrain sur lequel est sise l’installation. A défaut d’accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, lorsque l’installation est mise à l’arrêt définitif, son exploitant place son site dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et qu’il permette un usage futur du site comparable à celui de la dernière période d’exploitation de l’installation mise à l’arrêt. Toutefois, dans le cas où la réhabilitation prévue en application de l’alinéa précédent est manifestement incompatible avec l’usage futur de la zone, apprécié notamment en fonction des documents d’urbanisme en vigueur à la date à laquelle l’exploitant fait connaître à l’administration sa décision de mettre l’installation à l’arrêt définitif et de l’utilisation des terrains situés au voisinage du site, le préfet peut fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d’urbanisme. Pour un nouveau site sur lequel les installations ont été autorisées à une date postérieure de plus de six mois à la publication de la loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, l’arrêté d’autorisation détermine, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, l’état dans lequel devra être remis le site à son arrêt définitif. 26 Articles R 512-74 à 512-76 Résultent de l’article L 512-17 du code de l’environnement Applicable depuis le 1er octobre 2005 La procédure de cessation d’activité s’articule autour de trois phases distinctes : mise en sécurité : R 512-74 (ex art 34-1) détermination de l’usage : R 512-75 (ex.art 34-2) réhabilitation (pour usage futur) : R 512-76 (ex. art 34-3) Pose le principe d’une préparation de la cessation d’activité en amont de l’autorisation Sanctions pénales en cas de non-exécution des travaux de 27 réhabilitation prescrits Le choix de l’usage : art 512-75 • Première étape d’une réhabilitation pour le long terme • A terme : déterminé par le DDAE + AP d’autorisation • Pour les sites existants (DDAE avant le 1er mars 2006) – Procédure contradictoire avec propriétaire et maire (ou président EPCI1 compétent) – Désaccord possible en cas d’incompatibilité d’urbanisme exemple : parcelle industrielle isolée au sein d’habitations – Arbitrage éventuel du préfet 1 - EPCI établissement public de coopération intercommunale 28 L’exploitant notifie, informe et propose Le Maire Le Propriétaire Réception cessation & propositions Réception cessation & propositions Le préfet Reçoit le récépissé de notification Reçoit la notification de l’exploitant et délivre un récépissé 3 mois Notification du désaccord à l’exploitant Informe le préfet sur le résultat de la consultation Examine les conclusions de la consultation Statue sur l’usage ou reporte la décision Si incompatibilité manifeste, consulte exploitant & propriétaire (s/s 2 mois) 4 mois Rédige et transmet le mémoire Reçoit le mémoire et émet un avis Reçoit le mémoire et émet un avis Reçoit le mémoire Reçoit les avis propriétaire & l’exploitant 2 mois Fixe les usages devant être pris en compte 29 Les deux démarches de gestion : mode d’emploi des outils méthodologiques 30 Les 4 situations typiques susceptibles de relever d’une démarche de gestion Hors site Milieux suspects…. Maîtrise et surveillance des impacts des installations classées en fonctionnement – ICPE Les usages des milieux sont fixés Sur Site Cessation d’activité des ICPE avec ou sans changement d’usage Les usages peuvent être choisis, l’état des milieux peut être changé, maîtrise des moyens d’action sur l’état des milieux Projet de réhabilitation hors ICPE 31 Deux types de situation bien distincts deux démarches de gestion distinctes Hors site Les usages des milieux sont fixés Enjeux : S’assurer de la compatibilité entre l’état des milieux et de leurs usages constatés La démarche d’interprétation de l’état des milieux - IEM 32 Deux types de situation bien distincts deux démarches de gestion distinctes Sur Site les usages peuvent être choisis, l’état des milieux peut être changé, maîtrise des moyens d’action sur l’état des milieux Enjeux : Projet de réhabilitation : construire des logements sains, Rétablir la compatibilité entre état des milieux et usages constatés Le plan de gestion IEM 33 Deux démarches de gestion Suivant la situation, les deux démarches : • peuvent se présenter séparément • ou simultanément Mais un même objectif : garantir la compatibilité entre l’état des milieux et leurs usages 34 Le plan de gestion 35 Le Plan de gestion : Sur site Choix des usages et maîtrise de l’état des milieux IEM Maîtrise des sources Études historiques Gestion des terres excavées Études documentaires Études de vulnérabilité Schéma Conceptuel Maîtrise des Impacts Les mesures de gestion Identification des différentes options de gestion Bilan coûts- avantages Choix d’un plan de gestion diagnostics Visite des lieux •Traitement sur site, hors site •Excavations, •Mesures de construction active ou passives •Confinement, •Atténuation naturelle 36 Sur site Le plan de gestion : Le bilan coûts et avantages • Objectif : atteindre le meilleur niveau de protection de l’environnement, humain et naturel, à un coût raisonnable, tout en évitant de mobiliser des ressources inutilement démesurées au regard des intérêts à protéger • La notion de « bilan coûts - avantages » est reprise dans l’article R 512-76 du code de l ’environnement pour les ICPE • A bilan coûts - avantages comparables, doivent être recherchées : – en premier lieu les mesures visant à l’élimination de la source (ex : traitement, enlèvement de taches de pollutions concentrées…) – en second lieu celles conduisant à désactiver, à couper les voies de transfert, c’est à dire les possibilités de mise 37 en contact avec les polluants Le Plan de gestion : choix des usages et maîtrise de l’état des milieux Sur site Le plan de gestion choisi est exécuté ARR : analyse des risques résiduels sur expositions résiduelles OUI expositions résiduelles NON acceptable OUI Identification des mesures de gestion et des pollutions résiduelles à vérifier sur le site au cours des travaux NON Modification du plan de gestion … Organisation travaux Contrôle, vérification du chantier Bilan quadriennal 38 La Démarche d’interprétation de l’état des milieux 39 les usages des milieux sont fixés : Démarche IEM Populations, Ressources naturelles à protéger Études historiques ? Hors site État des milieux Schéma conceptuel Études documentaires Diagnostics Visite des lieux Études de vulnérabilité compatibilité NON OUI mesures simples ? NON Rétablir la compatibilité usage / état des milieux Bilan quadriennal Plan de gestion … 40 Objectif de l’IEM : identifier les sites susceptibles de poser problème Les campagnes de mesures font partie intégrante de la démarche de gestion Elles conduisent à connaître les usages réels des milieux, à connaître les modes plausibles de contamination donc à construire le schéma conceptuel • La démarche privilégie la mesure des expositions 41 IEM : La prise de décision • En premier lieu sur : – Les valeurs de gestion réglementaires en vigueur Les valeurs de gestion réglementaires définissent le niveau de risques accepté par les pouvoirs publics pour l’ensemble de la population – la comparaison à l’état naturel de l’environnement • Si besoin, sur une évaluation quantitative des risques menée de manière raisonnée, en cohérence avec la gestion sanitaire en place 42 Les critères de gestion Substance s à Effet de Seuil L’interprétation des résultats Substances Sans Effet de Seuil Inférieur à 0,2 Inférieur à 10-6 Compris entre 0,2 et 5 Compris entre 10-4 et 10-6 Supérieur à5 Supérieur à 10-4 Les actions à engager Sur les milieux L’état des milieux est compatible avec les usages constatés Aucune, si la source de pollution primaire est maîtrisée Sur les usages La mémorisation des usages peut être nécessaire pour s’assurer de la pérennité des usages actuels qui sont compatibles avec l’état des milieux Zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion Le recours à une argumentation appropriée, au retour d’expérience La mise en œuvre de mesures de gestion simples et de bon sens La réalisation d’une évaluation quantitative des risques réfléchie La mémorisation des usages peut être nécessaire pour s’assurer de la pérennité des usages actuels L’état des milieux n’est pas compatible avec les usages La définition et la mise en œuvre d’un plan de gestion pour rétablir la compatibilité entre l’état des milieux et les usages 43 Site en fonctionnement depuis longtemps pas de surveillance régulière, pas d’étude d’impact exploitable Manganèse : Milieu à investiguer par des mesures : le sol et les légumes Pas de données sur le Mn dans le fond géochimique local Pas de valeurs alimentaires dans le règlement CEE n°466/2001 Donc utilisation de la grille de calcul figurant dans l’outil IEM. Voie d'exposition unique : Ingestion de sol Substance testée MANGANESE Tm N o m b re d e jo u r d 'exp o sitio n th éo riq u e an n u elle mg/kg mg/j année jour 1 Donnée du diagnostic VTR VT R (san s seu il d 'effet) P VT R (seu il d 'effet) Ef Pério d e d e tem p s su r laq u elle est m o yen n ée l’exp o sitio n (su b stan ce san s seu il d 'effet : T m est assim ilé à la d u rée d e la vie en tière, p rise co n ven tio n n ellem en t ég ale à 70 an s) T V0 Po id s co rp o rel d e l'in d ivid u Paramètres du scénario Qs D u rée d 'exp o sitio n th éo riq u e Cette grille de calcul de l'IEM ne doit pas être utilisée pour fixer des objectifs de réhabilitation Cs Q u an tité jo u rn alière d e so l in g érée Facteurs de l'équation : Grille de calcul IEM C o n cen tratio n d e la su b stan ce d an s le so l E X E M P L E kg année mg/kg/j (mg/kg/j)-1 70 0.00005 110 6 340 15 Données issues de bases de données ou d'enquêtes de terrain Le Qd est inférieur à 0,2 Quotient de danger : 0.1 Excès de risque individuel : 0.0E+00 44 Utilisation des intervalles de gestion pour analyser les résultats Les critères de gestion Substances à Effet de Seuil E X E M P L E L’interprétation des résultats Substances Sans Effet de Seuil Inférieur à 0,2 Inférieur à 10-6 Compris entre 0,2 et 5 Compris entre 10-4 et 10-6 Supérieur à5 Supérieur à 10-4 Les actions à engager Sur les milieux L’état des milieux est compatible avec les usages constatés Aucune, si la source de pollution primaire est maîtrisée Sur les usages La mémorisation des usages peut être nécessaire pour s’assurer de la pérennité des usages actuels qui sont compatibles avec l’état des milieux Zone d’incertitude nécessitant une réflexion plus approfondie de la situation avant de s’engager dans un plan de gestion Le recours à une argumentation appropriée, au retour d’expérience La mise en œuvre de mesures de gestion simples et de bon sens La réalisation d’une évaluation quantitative des risques réfléchie La mémorisation des usages peut être nécessaire pour s’assurer de la pérennité des usages actuels L’état des milieux n’est pas compatible avec les usages La définition et la mise en œuvre d’un plan de gestion pour rétablir la compatibilité entre l’état des milieux et les usages Le Qd est inférieur à 0,2 : il n’y a pas d’impact sanitaire 45 dû au manganèse : Fin du processus 3 - Définition d’un établissement sensible - circulaire du 8/02/07 Circulaire signée conjointement par les ministères de la santé, de l’équipement et de l’écologie Définition précise d’un établissement sensible : ce sont les crèches, écoles maternelles, primaires, collèges et lycées professionnels ou généraux ainsi que les aires de jeux et les espaces verts attenants à ces établissements Cible visée : population jeune < 18 ans Action précise : éviter leur implantation sur les sites même dépollués quel que soit la nature des polluants 46 3 - Implantation sur des sols pollués établissements accueillant des populations sensibles • Si impossibilité démontrée : – dépollution selon les règles de l ’art : tierce expertise éventuelle - bilan coût-avantages et mesures constructives (vide sanitaire à privilégier) ARR • Délivrance du permis de construire subordonnée à l’avis soit de la DRIRE soit de la DDASS • Coordination par le préfet pour une mise en œuvre homogène et concertée 47 4 et 5 - 2 circulaires pour les sites défaillants Décrivent la chaîne des responsabilités - Défaillances des responsables - modalités de la procédure de consignation Responsabilités & actions Le dernier exploitant Le mandataire judiciaire Réhabilitation 1- Mise en sécurité 2- Réhabilitation Le propriétaire Mise en sécurité Maîtrise des impacts L’État Mise en sécurité 48 4 et 5 - Intervention en cas de défaillance des exploitants : 2 circulaires du 08/02/2007 État se substitue à l’exploitant ⇒ Maîtrise d’ouvrage confiée principalement à l’ADEME Engagement par l’ADEME de procédures de recouvrement L’État après avis favorable de la Commission Nationale des Aides engage entre 6 et 10 M€ chaque année pour mettre en sécurité entre 15 à 20 sites 49 Action de la CNA : 2000 - 2006 50 Les hypothèses à garder en mémoire... Une personne normalement constituée respire de l’air (sans pouvoir le choisir) : pour les installations classées et les SSP, dans bien des cas, c’est la voie d’exposition prépondérante consomme une eau qui vient généralement du réseau d’eau potable ou des eaux minérales mange des aliments achetés ou cultivés dans son jardin Mais ne mange pas ou veille à ce que ses enfants ne mangent pas du sol, aussi régulièrement et en quantité aussi conséquente qu’aujourd’hui communément admise … 51 Les écueils à éviter ... Aujourd’hui, le retour d’expérience montre que ce ne sont pas, voire vraiment pas, l’ingestion de sols et d’eau qui posent problème pour les expositions liées aux installations classées et aux SSP … mais la voie « inhalation » : émissions des installations classées en fonctionnement, des vapeurs provenant des sols et des eaux souterraines pollués Ne pas se tromper d’enjeux en se focalisant sur la seule voie d’ingestion de sols 52 En conclusion : les mots clefs ... Réhabilitation en fonction de l’usage défini Schéma conceptuel complet pour tous les milieux Proportionnalité des sites et donc des enjeux Exploitation du Bilan coût-avantages pour obtenir des propositions concrètes d’action de dépollution qui visent à : Privilégier la suppression des sources obtenir des actions visant à maîtriser les risques identifiés s’il y a encore des expositions résiduelles, Les études ne doivent plus justifier l’inaction en cas de pollution avérée. 53