Les caisses de l`Etat continuentde se vider

Transcription

Les caisses de l`Etat continuentde se vider
LA FRANCE SOMMÉE DE RECONNAÎTRE
SES CRIMES COLONIAUX
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 mai 2016
N°7787 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
«L’AUTRE
8 MAI 1945»
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT
À PARIS SAMIR GHEZLAOUI EN PAGE 24
DÉPENSES PUBLIQUES
Les caisses de l’Etat
continuent de se vider
PHOTO : B. SOUHIL
■ LIRE L’ARTICLE DE
LYES MECHTI EN PAGE 7
LOUISA HANOUNE À SÉTIF
LE MINISTRE SAOUDIEN DU PÉTROLE LIMOGÉ
«CHAKIB KHELIL
REVIENT POUR SERVIR LES
COMPAGNIES AMÉRICAINES»
QUEL IMPACT
SUR L’OPEP ?
LIRE L’ARTICLE DE KAMEL BENIAÏCHE EN PAGE 3
PRÉLÈVEMENT D’ORGANES SUR
DONNEUR EN MORT ENCÉPHALIQUE
POURQUOI LES ALGÉRIENS
SONT RÉTICENTS
■ Alors que dans les pays
voisins les prélèvements
sur donneur en mort
encéphalique se pratiquent
aisément, en Algérie les
réticences et les a priori
ne facilitent pas le travail
des praticiens à même de
prendre en charge
les greffes.
LIRE LES ARTICLES DE DJAMILA KOURTA EN PAGES 12 ET 13
● En poste depuis 1995, le ministre saoudien du Pétrole vient
d’être limogé par un décret royal. Le départ de
Ali Al Nouaïmi serait dû aux effets néfastes de la chute des
prix du pétrole sur les finances du royaume, et les signes de
mécontentement au sein de la population.
LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 7
GRANDE-BRETAGNE
SA
SADIQ
KHAN, MUSULMAN
D’ORIGINE PAKISTANAISE
D’O
ÉLU
ÉL MAIRE DE LONDRES
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT
À PARIS YACINE FARAH EN PAGE 11
CONTRIBUTION
Le cadeau empoisonné
des Etats-Unis à l’Algérie !
PAR HOCINE MALTI. Ancien haut responsable de Sonatrach
LIRE EN PAGE 2
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 2
CONTRIBUTION
LE CADEAU EMPOISONNÉ
DES ÉTATS-UNIS À L’ALGÉRIE !
Ancien haut
responsable
de Sonatrach
D
ans une récente communication
intitulée «Ils ont osé !» que
j’avais publiée au lendemain
du retour de Chakib Khelil
en Algérie, je disais à propos
de ce retour : «Le second scénario possible
est que Chakib Khelil est chargé d’une
mission encore plus importante dans le
cadre des changements à venir au sein
du pouvoir lors de la succession qui se
prépare. Est-il destiné à occuper une très
haute fonction au sein de la nouvelle sphère
dirigeante ? Est-il le futur Premier ministre,
voire le prochain Président ?» Je soulignais
plus loin que ce sont les Etats-Unis qui
l’avaient dépêché en Algérie pour y occuper
de telles fonctions, tout comme ils l’ont
fait dans de nombreux autres pays au
lendemain de guerres ou de «révolutions»
qu’ils ont provoquées et pilotées.
Ce scénario qui semblait alors irréaliste est
en train de se mettre en place. Nous assistons
actuellement à un show hollywoodien auquel
aucun responsable politique algérien ne
s’était livré jusqu’à ce jour. Chakib Khelil
a entamé une tournée des zaouïas qui va le
mener, dit-on, à travers les 48 wilayas du
pays. S’agit-il d’un acte de rédemption ?
Oh, que non ! Tout comme l’habit ne fait
pas le moine, le fait de se draper dans le
burnous blanc de telle ou telle confrérie ne
signifie pas que l’on a renoncé au whisky ou
au champagne. L’intéressé et la nébuleuse
qui gouverne et agit au nom d’Abdelaziz
Bouteflika cherchent-ils à prouver aux
Algériens, de manière théâtrale, qu’il est
innocent et que toutes les accusations portées
contre lui ne sont que calomnies ? Peutêtre, mais pas que. Car tout le monde sait
qu’aucune onction d’un cheikh de zaouïa
n’exempte un voleur de ses actes. Pour ce
faire, le pouvoir dispose d’un moyen plus
sûr et plus radical. Il lui suffirait de mettre
en branle «la justice de la nuit», qui sait
laver plus blanc que blanc, comme cela a été
démontré en maintes occasions par le passé.
Le but de Chakib Khelil — tout comme celui
de ceux qui ont imaginé cette mise en scène
— est par conséquent de rechercher autre
chose qu’une simple absolution. Il n’est pas
nécessaire d’être devin pour comprendre que
ces visites annoncées et couvertes à grand
bruit par les médias audiovisuels à la solde
du pouvoir font partie d’un plan concocté de
concert entre Alger et Washington. L’objectif
recherché est de frapper l’imagination
populaire, de montrer que toutes les zaouïas
du pays ont fait allégeance à cet individu.
Et à qui fait-on allégeance dans un système
clanique ou au sein de la mafia ? Au puissant
du moment, au chef. CQFD. Tout comme
elles l’ont fait pour Bouteflika lors de chaque
élection présidentielle, les zaouïas ont donc
choisi parmi les 40 millions d’Algériens
celui qu’elles considèrent être le chef, le
leader qui guidera le pays en conformité avec
les vertus découlant de la mission religieuse
dont elles sont investies et qu’elles sont
censées incarner aux yeux du peuple. Nous
savons qu’il n’est, en tout état de cause, pas
de leur ressort de se mêler de politique et
encore moins de gracier un individu accusé
d’avoir trempé dans de grosses affaires de
détournement d’argent public. Mais qu’à
cela ne tienne. Un tel interdit n’empêchera
pas le pouvoir de faire ce qu’il fait chaque
fois qu’on lui résiste : manipuler, menacer,
dégommer, récompenser, cloner ou soudoyer.
Exercer des représailles à l’encontre d’un
chef de zaouïa ne le dérange par conséquent
«
Chakib Khelil
ne remplit pas
les conditions
prévues par la
Constitution
pour occuper le poste
de chef de l’Etat.
Mais pour le
pouvoir, qui connaît
parfaitement l’état
de santé de
Abdelaziz Bouteflika,
il y a le feu à la
maison ; il lui faut
donc agir vite, sans
trop se préoccuper
d’arguties juridiques.
pas. Il se sent d’autant plus à l’aise de le faire
que dans ce cas particulier il bénéficie du
soutien de Washington. Aussi faut-il rendre
hommage à ces quelques cheikhs courageux
qui ont refusé de recevoir Khelil malgré les
menaces et pressions auxquelles ils sont
soumis. Bien sûr, Chakib Khelil ne remplit
pas les conditions prévues par la Constitution
pour occuper le poste de chef de l’Etat. Mais
pour le pouvoir, qui connaît parfaitement
l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, il
y a le feu à la maison ; il lui faut donc agir
vite, sans trop se préoccuper d’arguties
juridiques. Il n’attendra certainement pas
2019 pour mettre en place la relève, puis,
la fin justifiant les moyens, il finira par
trouver l’entourloupe qui lui permettra de
rendre la candidature de Khelil possible ; à
défaut, il lui confiera des leviers importants
du pouvoir. Quand on a vu le fameux tweet
de Manuel Valls, on comprend pourquoi la
cupola considère qu’il y a le feu à la maison.
A propos de ce tweet, je dirais que ce qui a
dérangé la caste qui nous gouverne, ce n’est
pas tant la fourberie du geste du Premier
ministre français, que le fait que ces images
sont venues démentir toutes les affirmations
mensongères du régime et ont convaincu,
même les plus sceptiques, qu’Abdelaziz
Bouteflika avait définitivement perdu toutes
les capacités physiques et intellectuelles
nécessaires pour exercer la fonction de
président de la République. C’est un
homme visiblement ravagé par la maladie
qui nous a été présenté, un homme qui
n’est apparemment même plus en mesure
de constater à quel point son état de
santé s’est dégradé, ni même de se rendre
compte que par soif de pouvoir, son propre
clan, sa propre famille et son propre frère
n’hésitent pas à donner au monde une
image avilissante de lui. Plus que Manuel
Valls, ceux qui sont à blâmer dans cette
affaire ce sont ceux qui ont accepté qu’il
soit ainsi exposé et qui ont surtout permis
qu’il brigue un quatrième mandat. On ne
peut donc que dire honte à vous à Saïd
Bouteflika, Haddad, Saadani, Gaïd Salah
et consorts. Honte à vous, car si nous, le
peuple, vous avez pu nous «raconter des
histoires» quant à la santé de cet homme,
vous, par contre, saviez exactement dans
quel état il était. Etes-vous conscients que
par un tel comportement ignoble vous ne
faites qu’exacerber le sentiment de rejet du
peuple à votre égard ? Savez-vous qu’en
vous voyant agir de la sorte, les grands de
ce monde, c’est-à-dire ceux devant lesquels
vous vous aplatissez, vous mépriseront
encore plus ? Car ils ont compris — et par
la manière dont vous traitez votre propre
chef de clan, vous leur fournissez une preuve
supplémentaire que pour sauver votre peau,
vous êtes prêts à accomplir les pires vilénies,
à accéder à toutes leurs demandes et à leur
concéder encore plus que les ressources
naturelles du pays. Soyez certains qu’ils vous
demanderont toujours plus de forfaitures, y
compris de vous dessaisir de la souveraineté
nationale pour laquelle un million et demi
d’hommes sont morts. Et vous le ferez.
Sachez que les Américains, sur lesquels
vous comptez tout particulièrement pour se
porter à votre secours le jour venu, n’ont pas
d’états d’âme. Contrairement à vous, eux
ont leurs intérêts nationaux en tête. Preuve
en est, sur qui comptent-ils s’appuyer pour
vassaliser l’Algérie ? Sur un homme qui
a montré durant dix longues années qu’il
était un parfait servant de leurs intérêts,
un homme qui a longtemps ferraillé pour
transférer à leurs entreprises les réserves
en hydrocarbures du pays, un homme qui a
permis à Halliburton de s’enrichir encore
plus en surfacturant jusqu’à concurrence
de 700% ses services à travers sa filiale
algérienne, Brown and Root-Condor (BRC).
Les dégâts causés par Chakib Khelil au
secteur pétrolier et à l’Algérie d’une manière
générale ont été maintes fois dénoncés.
Rappelons cependant qu’il a fait en sorte
que BRC — qui a vu son chiffre d’affaires
multiplié par 20 en 12 années d’existence —
devienne la pompe à finances de Halliburton
en Algérie, mais aussi celle des mafieux
des deux bords, américain et algérien, qui
étaient là pour percevoir des commissions
sur chacun des projets qui lui ont été confiés.
Chakib Khelil a également contribué à
faire de cette entreprise une précieuse
source de renseignements de Halliburton
sur les programmes de développement de
l’industrie pétrolière algérienne et de la
CIA sur des questions de défense nationale.
Nous évoquerons aussi et encore une fois les
dégâts considérables causés aux gisements
par la politique de surexploitation qu’il a
imposée afin de satisfaire les besoins des
Etats-Unis, au point que des millions de
tonnes de pétrole et des milliards de mÑ
de gaz sont aujourd’hui perdus à jamais.
Comment pouvait-il d’ailleurs en être
autrement sachant que cet individu ne faisait
après tout que défendre les intérêts de sa
patrie, la vraie, les Etats-Unis d’Amérique,
et non pas ceux de l’Algérie, un pays dont
il a été le ministre de l’Energie, dans lequel
il n’a été que de passage durant quelques
années et qu’il n’a découvert qu’à l’âge de
34 ans ? Car, contrairement à ce qu’il clame,
il est bel et bien citoyen américain. Son
passeport américain en cours de validité en
témoigne. Voilà donc le cadeau empoisonné
que les Américains veulent nous faire, avec
la bénédiction de ceux qui sont censés veiller
aux intérêts du pays mais qui, en réalité,
voient en Chakib Khelil une 2 formidable
couverture pour les ravages causés par 17
années de règne d’Abdelaziz Bouteflika.
Car les Américains savent parfaitement que,
s’il venait à accéder au pouvoir suprême, cet
individu leur rendrait de plus grands services
que par le passé. Ils savent qu’il obéirait au
doigt et à l’œil à leurs directives, qu’il ferait
jouer avec ferveur à l’Algérie le rôle que les
Etats-Unis lui assigneraient dans le Monde
arabe et en Afrique et qu’il serait leur fidèle
allié dans la région ; en plus, bien entendu,
des avantages et privilèges qu’il accorderait
aux entreprises américaines dans le secteur
pétrolier notamment.
Car, indépendamment de tout autre
considération, dont celle de la nationalité,
la justice américaine détient des preuves
accablantes contre lui dans les affaires
scabreuses dont il a été partie prenante par
le passé et sur les réseaux de corruption
qu’il a couverts ou dont il a fait partie.
Voilà très brièvement brossé un tableau de
ce que deviendrait l’Algérie dans le cas
où serait confiée à Chakib Khelil une très
haute responsabilité au sein du régime.
Je rappellerai en conclusion qu’il ne faut
surtout pas oublier que l’interventionnisme
américain a toujours eu pour conséquences
l’instauration d’un climat de violence dans
le pays concerné, voire sa destruction pure
et simple. Des exemples ? Le Vietnam et
l’Afghanistan en Asie, l’Irak, la Libye et
la Syrie dans le Monde arabe, le Chili, la
Colombie et le Venezuela en Amérique
latine, l’Ukraine et la Serbie en Europe, pour
n’en citer que quelques-uns.
H. M.
PUBICITÉ
Par Hocine Maltiti
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
CHAKIB KHELIL
Pari risqué et diversion
La mise en scène indigne les Algériens pour qui l’homme incarne la face corrompue du pouvoir, au point où certains cercles commencent à s’élever et à refuser d’être enrôlés dans le dispositif de «réhabilitation».
D
u démon Khelil à l’ange Chakib ? L’ancien ministre de
l’Energie et des Mines est passé
en deux années de l’individu le plus
recherché contre lequel la justice algérienne a lancé un mandat d’arrêt international à un personnage «réhabilité»
et à qui on attribue un rôle politique.
Le tout est sorti d’un scénario des
plus improbables qui bouscule toutes
les projections. L’homme qui a failli
mettre en péril le règne Bouteflika estil en passe de devenir celui qui sauvera
la maison du pouvoir ?
Par un tour de passe-passe politicojudiciaire, dont seuls les décideurs
algériens détiennent le secret, et par
une opération magico-mystique des
zaouïas, Chakib Khelil est propulsé
sur le devant d’une scène politique
aussi floue que criarde. La stratégie
de blanchiment de l’image de l’ancien
ministre, empêtré dans des scandales
de corruption dont il est difficile de
se débarrasser, a été soigneusement
orchestrée. Le secrétaire général de
l’ex-parti unique, Amar Saadani, a
été le premier à lancer l’opération
en défendant «le plus brillant cadre
algérien sali par les Services spéciaux». Il a méthodiquement mené
la campagne jusqu’au jour où le plus
Texan des Algériens a débarqué à
l’aéroport d’Oran, accueilli par les
autorités locales. Sonnés, les Algériens n’en revenaient pas d’assister à
ce retournement spectaculaire de la
situation. Heurtés au plus haut point,
mais choqués encore plus en découvrant le «mauvais feuilleton Khelil et
sa tournée des zaouïas». Les porteparole du pouvoir sont sommés de
s’exprimer publiquement pour «louer
les qualités et l’intégrité» de l’ami du
Président. Même Ahmed Ouyahia,
pourtant connu pour son opposition
à l’ancien ministre de l’Energie, a
rejoint la cohorte des laudateurs. L’instrumentalisation éhontée des lieux de
culte et des confréries, auxquels on
veut faire jouer le rôle de «fabrique
des Présidents» pour redorer l’image
d’un ancien ministre honni et maudit, tourne au grotesque. La mise en
scène a indigné les Algériens pour qui
l’homme incarne la face corrompue
du pouvoir, au point où certains commencent à s’élever et à refuser d’être
enrôlés dans le dispositif.
La très influente zaouïa rahmania de
Chorfa, à Azazga, a vertement signifié
à l’ancien ministre qu’il n’était pas le
bienvenu chez elle.
Khelil marque une pause-zaouia pour
se consacrer à la communication
«moderne» : une apparition sur sa
page facebook suivie d’«interviews»
télévisées. Une opération de charme
médiatique. C’est la même chaîne
de télé offshore, qui traitait l’ancien
ministre de «brigand», qui est chargée de lui tailler un costume d’expert
international. L’homme pousse la caricature à l’extrême en affirmant avec
aplomb que «seuls 500 Algériens sont
contre lui, alors qu’il a 27 000 like sur
sa page facebook». Et sur le même
plateau, il assume aussi qu’il avait
rencontré à Paris l’intermédiaire qui
démarchait pour Saipem auprès de
Sonatrach, Farid Bedjaoui. Lui aussi
recherché par Interpol et poursuivi
par la justice italienne. En livrant cette
information, Chakib Khelil se rend
ainsi témoin potentiel dans l’affaire
en attente de jugement par le tribunal
de Milan.
En somme, la mécanique mise en
branle par le pouvoir vise-t-elle seulement à le mettre à l’abri d’éventuels
ennuis judiciaires en le réhabilitant ou
bien lui prépare-t-elle une trajectoire
audacieuse d’un destin national ? Peutêtre les deux à la fois, car les objectifs
poursuivis se complètent. Le concerné
demeure ambigu sur ses prétentions
politiques. «Je n’ai pas d’ambition
politique, je ne suis demandeur de rien
de politique ou autre, mais je suis prêt
à aider le pays et si on me demande
à occuper une fonction je suis prêt»,
assurait-il dans une déclaration à une
chaîne de télé.
Chakib Khelil entretient pernicieusement le mystère. Soit nous sommes en
présence d’une grossière manœuvre
de diversion qui vise à occuper l’opinion pendant que les décideurs s’affairent à remodeler violemment le
paysage politico-médiatique en vue
des prochaines échéances politiques,
soit une tentative désespérée d’un
régime en panne de solution qui mise
sur ce qui lui reste pour vendre le pari
Khelil ! A l’évidence, la seconde option comporte des risques. Le pouvoir
— qui maintient le pays dans une périlleuse impasse, n’a plus les moyens
financiers lui permettant d’assurer
la paix sociale et de tenir ses clientèles — tente la gageure de vendre la
«candidature» d’un homme dont la
réapparition elle-même doit passer par
une laborieuse tâche de disculpation.
Hacen Ouali
LOUISA HANOUNE À SÉTIF
«Chakib Khelil revient pour servir les compagnies américaines»
ors d’un meeting organisé à la veille du
71e anniversaire des massacres du 8 Mai
1945, Louisa Hanoune a rendu hommage à
la longue lutte pour la libération. «Le 8 Mai
1945 est un important virage dans la lutte
du peuple algérien. Sous l’égide du PPA,
il a non seulement exigé la libération du
zaïm Messali Hadj et tous les prisonniers
politiques, mais revendiqué le droit à liberté
et à l’autodétermination. Mais l’idéal de
Mai 1945 a été trahi. Ne faisant pas de cette
date une Journée nationale, les officiels,
qui oublient que l’histoire est le socle de la
construction du présent et du futur, organisent
chaque année des festivités creuses», déclare
en préambule l’oratrice. Pour la leader du
Parti des travailleurs, le gouvernement Sellal
— sans le nommer — serait à l’origine de
la paupérisation d’une majorité du peuple
algérien : «La loi de finances 2016 fait dans la
récession, la dégradation du pouvoir d’achat
des couches moyennes et la faillite de l’outil
de production national. Elle favorise l’importimport, la fuite de capitaux et l’émergence de
nouveaux colons et caïds. Avec cette loi, l’Etat
se met au service d’un groupe de nouveaux
riches…» Le nouveau projet de code du travail
est descendu en flammes : «Des travailleurs
qui n’ont pas le droit de s’exprimer sont en
péril. En autorisant le travail des enfants de
moins de 16 ans, le nouveau code n’inspire
pas confiance. Il présente un danger pour la
vie syndicale et la carrière des travailleurs.
La revalorisation de 2,5% des pensions de
retraite, la plus faible depuis 20 ans, est
rattrapée par l’augmentation des taxes et des
prix. Avec sa politique de fuite en avant, le
système va vers le retour de l’indigénat.» Le
déficit n’est pas éludé par la présidente du
PT : «Les agriculteurs, les petits commerçants
et les travailleurs sont obligés de payer leurs
impôts mais de gros bonnets connus détiennent
à eux seuls 10 milliards de dollars d’impôts
non payés. Ils ne se sont pas non plus acquittés
des taxes douanières évaluées entre 2005 et
2015 à 11 milliards d’euros. Si on ne fait rien,
l’ardoise atteindra, en 2020, les 19 milliards
d’euros. Il faut savoir que ces nouveaux riches
bénéficient d’une exonération d’impôts de
90 milliards de dinars.»
avoir dénationalisé les mines en 2001, il a
fait l’impossible pour en faire autant avec
les hydrocarbures en 2005. Chakib Khelil
est revenu pour semer la zizanie. Impliqué
dans l’affaire Sonatrach et l’évasion fiscale,
l’ex-ministre tente de politiser les zaouïas.
Jouissant de la complaisance des autorités,
Chakib Khelil, qui n’a rien de nationaliste,
revient pour servir les intérêts des compagnies
américaines.»
Kamel Beniaiche
LA SOUVERAINTÉ NATIONALE
«MISE À PRIX»
Abordant l’endettement extérieur et l’emprunt
obligataire, Louisa Hanoune met en garde :
«Avec l’apport de capitaux étrangers, la
souveraineté nationale sera mise à prix. Pour
preuve, un représentant de la Banque mondiale
assiste aux réunions du gouvernement tunisien,
fortement engagé dans la lutte contre le
terrorisme. Au lieu de récupérer les 5 milliards
de dollars prêtés au FMI et les créances
détenus par les nouveaux riches n’ayant pas
payé leurs impôts et taxes douanières, on
nous sort cette histoire d’emprunt obligataire
visant des fortunes d’origine inconnue et un
blanchiment ne disant pas son nom, gratifié
en sus d’un taux d’intérêt de 5,75%.» En ayant
visiblement gros sur le cœur, Mme Hanoune
évoque le retour de Chakib Khelil : «Après
AFFAIRE EL KHABAR
Le coup de fil de Grine
«Omar Ourtilane ne doit pas mourir une seconde fois», a lancé hier la secrétaire générale du PT lors
d’un meeting à Sétif. Louisa Hanoune apprendra à l’assistance que le ministre de la Communication,
Hamid Grine, après avoir lu les comptes rendus de son meeting avant-hier à Tébessa, l’a contactée par
téléphone pour lui dire qu’il considérait le dossier El Khabar comme «une affaire purement commerciale»
et qu il n’avait nullement «l’intention de fermer ou de tuer El Khabar». Non convaincue, la responsable
du PT a renvoyé le ministre à ses contradictions : «Faisant dans le deux poids deux mesures, Grine
laisse pourtant faire des gens qui ont acheté quatre journaux», dénonce-t-elle, avant d’appeler à la
mobilisation pour sauver la publication. «Les gens qui ont décidé de s’attaquer à El Khabar ternissent
l’image de l’Algérie. En procédant de la sorte, ils portent un grave préjudice à la liberté d’expression,
au multipartisme et aux sacrifices des 500 jeunes, dont le journaliste Sid Ali Benmechiche (martyr des
événements d’Octobre 1988). Nous condamnons l’instrumentalisation de la justice pour bâillonner un
journal patriotique. Nous dénonçons les pressions exercées sur les journaux ne caressant pas dans le
sens du poil.»
K. B.
PUBLICITÉ
L
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
MASSACRES
DU 8 MAI 1945
ALI BENFLIS À KHERRATA
Le FFS
«L’Etat est tombé entre
les mains des spoliateurs» L au rendez-vous
● L’invité de Kherrata a soutenu : «Aujourd’hui, le pays vit une crise politique dangereuse
et sans précédent du fait de l’inexistence d’institutions de l’Etat, tombées entre les mains
des spoliateurs…»
PHOTO : EL WATAN
L
’Etat-nation qui nous a été
légué par les martyrs est
fragilisé et vidé des valeurs
qui ont permis à ceux qui l’ont
récupéré du colonisateur, la
victoire», a déclaré le président
de Talaie El Houriat (Avantgarde des libertés), Ali Benflis,
hier à Kherrata, à 60 km à l’est
de Béjaïa, lors d’un meeting
populaire organisé à l’occasion
de la commémoration du
71e anniversaire des sanglants
événements du 8 Mai 1945.
L’invité de Kherrata a soutenu
qu’«aujourd’hui, le pays vit
une crise politique dangereuse
et sans précédent du fait de
l’inexistence d’institutions de
l’Etat, tombées entre les mains
des spoliateurs, de ceux qui
cultivent la corruption, le déni
des droits et des libertés, de ceux
qui méprisent la souveraineté
populaire». Il a profité de cette
occasion pour expliquer aux
présents que «l’Etat-nation
dont ont rêvé les moudjahidine
doit être construit par la
nouvelle génération pour sortir
le pays du régime totalitaire et
Le président de Talaie El Houriat, Ali Benflis, hier à Kherrata
de la pensée unique». Lors de
ce rassemblement qui a drainé
environ un millier de personnes,
le n°1 du parti a axé d’emblée
son discours sur l’histoire de
la région en rendant un vibrant
hommage aux 45 000 martyrs
tombés lors des manifestations
du 8 Mai dans les villes de
Sétif, Kherrata et Guelma.
Il a également rappelé les
hauts faits d’armes de cette
population qui, pour être sortie
manifester pacifiquement afin
de rappeler à la France coloniale
sa promesse d’accorder aux
Algériens le droit à disposer
d’eux-mêmes à la fin de la
Seconde Guerre mondiale, s’est
vue réprimandée. Par ailleurs,
Ali Benflis a réitéré le soutien
de son parti au groupe El
Khabar qui est en conflit avec le
ministère de la Communication
pour avoir décidé de vendre des
actions à l’investisseur privé
Issad Rebrab. «Notre position
est claire : pas de démocratie
sans la liberté d’expression
et d’opinion», a martelé
l’orateur. A ses yeux, ce qui
est inquiétant dans cette affaire
est «d’assister à l’ingérence
de l’Exécutif dans une
opération commerciale légale
et ordinaire». Et d’ironiser :
«Le seul tort des propriétaires
du journal El Khabar est de
ne pas prêter allégeance au
pouvoir en place.» Donc, pour
lui, «cette affaire relève d’un
abus de pouvoir. La logique de
l’actuel régime est simple : il
te dit ‘si tu n’es pas avec nous,
tu es donc contre nous’. Et, de
ce fait, nous nous permettons,
en tant qu’autorité, de te priver
de l’exercice de tes droits».
Nordine Douici
e Front des forces socialistes (FFS) a mis le paquet
pour la commémoration du 71e anniversaire des
massacres du 8 Mai 1945. Le plus vieux parti
de l’opposition sera présent par diverses activités,
aujourd’hui, dans la wilaya de Béjaïa, à Sétif et à Guelma.
Ainsi, deux recueillements et un rassemblement sont
prévus.
C’est toute la direction nationale qui est mobilisée pour
la commémoration de ce grand événement dans l’histoire
de l’Algérie et son combat pour l’indépendance. A
Béjaïa, c’est le premier secrétaire du FFS, Mohamed
Nebbou, qui vient de reprendre du service après un congé
de maladie, qui présidera la cérémonie de recueillement
devant la stèle des martyrs de la commune de Kherrata.
A Sétif, la délégation du FFS sera conduite par Ali Laskri,
membre du présidium et ancien premier secrétaire. Une
gerbe de fleurs sera déposée au pied de la stèle de Bouzid
Saâl, le premier martyr des événements de Mai 1945.
Une autre délégation du plus vieux parti de l’opposition,
conduite par d’autres membres du secrétariat national,
tiendra un rassemblement au cimetière des Martyrs, au
centre-ville de Guelma. Les responsables du FFS ne
se sont pas contentés de cérémonies de recueillement ;
ils ont également prévu des conférences-débats sur
ces événements et le tournant qu’a pris la lutte pour
la Libération nationale. Il est à souligner que le
FFS a toujours accordé une grande importance à la
commémoration des grandes dates de la lutte contre
le joug colonial. De l’avis de nombreux historiens, les
événements du 8 Mai 1945 ont été l’élément déclencheur
de la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie.
La féroce répression qui s’est abattue sur les
nombreux Algériens sortis dans les rues pour réclamer
l’indépendance, après la victoire des Alliés et la fin de
la Seconde Guerre mondiale, a convaincu les principaux
acteurs du Mouvement national que la lutte armée était
inévitable pour aboutir à la libération de l’Algérie du joug
colonial.
M. A. O.
CLÔTURE DU CONGRÈS DU RND
hmed Ouyahia, le nouveau secrétaire général
du RND, a rendu hier, à la clôture des travaux
du congrès extraordinaire du parti, un vibrant
hommage à Sidi Saïd, patron de l’UGTA et
son «fidèle ami», présent à cet événement, et à
Abdelkader Bensalah, président du Conseil de
la nation et personnalité ayant assuré la gestion
du parti dans les moments difficiles. Ouyahia
a également remercié Belkacem Mellah, son
concurrent et, pour certains, son «lièvre» du fait
qu’il a contraint les congressistes à aller vers le
vote à bulletins secrets. Néanmoins, le grand
vainqueur de ces assises demeure Ahmed Ouyahia
dès lors qu’il a opéré une sorte de «toilettage» dans
les rangs du parti. En promettant de mettre fin à
la dictature de la minorité, Ouyahia a joint l’acte
à la parole, il a réussi à écarter ses adversaires
du conseil national. Effectivement, plusieurs
poids lourds du RND ont perdu leur siège au sein
de cette instance, à l’image de Cherif Rahmani,
Mohamed Betchine, Aboubakr Benbouzid et
Belkacem Mellah. Ces anciens ministres n’ont été
ni élus ni récupérés par Ouyahia qui dispose, selon
des statuts du parti, de la prérogative de désigner
une dizaine des 421 membres du conseil national.
Les travaux du congrès extraordinaire — qui
s’est transformé en un congrès ordinaire, donc le
cinquième du genre — ont pris fin hier à l’hôtel
El Aurassi par l’adoption de cinq résolutions
notamment organique, politique, économique et
sociale et une résolution relative au programme
d’action du parti. Sur le plan politique, Ouyahia
a réitéré son appui et le soutien inconditionnel
du RND au président Bouteflika ; d’ailleurs,
une motion à part lui a été réservée. Dans son
intervention, le patron du RND a exprimé sa
fierté de faire partie de la majorité au pouvoir ; de
ce fait le RND compte désormais, dit-il, «jouer
pleinement son rôle au gouvernement et au niveau
des institutions élues». «Les règles démocratiques
consacrent l’existence d’une majorité et d’une
opposition. Chez certains, c’est devenu un
complexe d’être un parti au pouvoir. Le RND
n’est pas dans l’opposition et nous assumons cette
position avec fierté», a-t-il asséné, en se vantant de
n’avoir jamais milité dans un autre parti : «Je me
suis toujours mis entièrement au service de l’Etat
et du système.»
Ce jeudi, à l’ouverture des travaux du congrès,
Ouyahia avait tendu la main à l’opposition, alors
qu’hier, à la clôture, il a fustigé certains partis
de l’opposition qu’il accuse de faire dans «la
pure agitation» et «des tours de clown» sans
pour autant présenter d’alternative. Ouyahia cite
l’exemple de la loi de finances 2016 et s’est réjoui
que le RND ait adopté ce texte que l’opposition
a rejeté «en faisant croire aux citoyens qu’elle
allait les affamer sans pour autant présenter
d’alternative. Ces partis ont fait de la pure
agitation et des tours de clown». Et de préciser
que l’approbation par les députés du RND de la
loi de finances 2016 s’est faite par «conviction et
engagement».
Sur le plan économique, le congrès a soutenu
que la crise du marché des hydrocarbures est en
mesure de provoquer un «sursaut salvateur»
grâce à une réforme des mentalités. A ce sujet,
les congressistes ont adopté une résolution qui
plaide pour «l’ouverture du capital des petites et
moyennes entreprises publiques au capital privé
national de sorte à leur offrir un nouvel élan et
permettre à l’Etat de concentrer ses efforts sur les
entreprises économiques publiques stratégiques».
La résolution appelle à la généralisation des
procédures de la finance islamique aux banques
locales, mais aussi à plus de flexibilité dans la
législation du travail et également à l’allongement
de l’âge de la retraite en concordance avec
le prolongement de l’espérance de vie de la
population.
Nabila Amir
PUBLICITÉ
A
Ouyahia s’en prend
de nouveau à l’opposition
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
LE THINK TANK SONDE LES ASPIRATIONS DES ALGÉRIENS
NABNI : un rêve collectif
en construction
● Le sondage révèle une forte aspiration à sortir de l’addiction aux hydrocarbures avec, à la clé, un modèle économique misant
sur les énergies renouvelables et l’agriculture saharienne.
E
n 2030, j’aurai 41 ans si Dieu
me prête vie. J’espère, ce jourlà, m’être réalisée socialement
et professionnellement. Que l’Algérie
sera réellement démocratique, que
le mot corruption ne sera plus qu’un
mot, que mes enfants iront à l’école
publique sans que je m’en inquiète,
que je puisse les emmener à la plage
sans avoir à payer 3000 DA, qu’on
puisse faire le tour de l’Algérie avant
de penser à l’étranger...» Tel est le
rêve de Yasmine, la vingtaine, l’une
des internautes ayant répondu à un
sondage lancé par le collectif Nabni
sur le thème : «Algérie rêvée». Hier,
le remuant think tank a organisé à
l’espace Sylabs (un magnifique lieu de
création sis à Alger-Centre) un grand
débat autour de cette même question :
«De quoi rêvent les Algériens ?»
Nabni a convié des intervenants de
différents horizons (universitaires,
artistes et autres entrepreneurs) pour
dessiner ensemble les contours de ce
que pourrait être le «rêve algérien»,
autrement dit un autre grand récit
national après celui de 1954. Ce
fut l’occasion pour Nabni de livrer
les enseignements de ce sondage
réalisé par internet à l’été 2015
(précisément du 4 juillet au 17 août).
Le sondage a recueilli 222 réponses.
80% des personnes qui ont répondu
sont de sexe masculin, et 42% de
cet échantillon ont entre 25 et 45
ans. «Nous avons retenu surtout les
rêves à caractère collectif», précise
Mehdi Damou, membre de Nabni,
qui a présenté les résultats de ce
sondage. «Nous avons également
voulu éviter le piège ‘‘court-termiste’’
en se projetant à l’horizon 2030»,
a-t-il ajouté. Parmi les leçons de cette
enquête d’opinion : «Les Algériens
rêvent à nouveau de grandeur.» Les
personnes sondées ont mis l’accent,
en l’occurrence, sur le bénéfice à tirer
des expériences des pays émergents,
notamment asiatiques (Corée du
Sud, Indonésie, Malaisie…) et des
pays du BRICS (Brésil, Russie,
Inde, Chine et Afrique du Sud). Un
visuel transformait même l’acronyme
anglais en «Brica», en y incluant
l’Algérie. Le sondage révèle, par
ailleurs, une forte aspiration à sortir de
l’addiction aux hydrocarbures avec,
à la clé, un modèle économique
misant sur les énergies renouvelables
et l’agriculture saharienne, «notre
pétrole vert». «Je rêve qu’un jour la
fiscalité pétrolière ne représentera
que 5% de la fiscalité de l’Etat (…). Je
rêve de conduire la voiture algérienne
de marque ‘‘Fatia’’ fabriquée en
Algérie, et qui (détiendrait) 60% du
marché algérien et 20% du marché
africain et arabe», écrit un internaute.
Autre projection souhaitable : «100%
des besoins alimentaires satisfaits
localement.» On se rêve aussi en
nouvelle Mecque du tourisme
méditerranéen, avec 10 millions de
visiteurs à l’horizon 2030. Certains
aspirent à une «Algérie mobile où
l’on peut enfin se déplacer facilement
dans et entre les villes». D’aucuns
appellent de leurs vœux une meilleure
utilisation du territoire, en exhortant
les décideurs à s’ouvrir sur les autres
régions plutôt que de tout concentrer à
Alger. Un citoyen recommande ainsi
de «faire de Constantine, Annaba,
Batna, Ghardaïa, Tamanrasset, de
nouveaux pôles de développement
d’industrie high-tech, TIC, solaire,
touristique et commercial». Une
autre doléance à méditer : «Investir
sur la matière grise, l’éducation et de
nouveaux leaders.» Un esprit éclairé
préconise : «En 2030, le président
a 45 ans (…) Il faut un président
jeune et dynamique, à l’image de
sa population.» Un «DZ optimiste»
va plus loin : «En 2030, un chiffreclé : zéro vieux au pouvoir.» Enfin,
retenons cette proposition grinçante :
«Pour une Algérie propre… aux deux
sens du terme.»
A noter que le sondage sera relancé,
annonce Nabni, en martelant ce joli
mot d’ordre : «Fahlamou, fahlamou,
fahlamou !» (Rêvez, rêvez, rêvez !)…
Mustapha Benfodil
ENQUÊTE DE CARITAS ALGÉRIE SUR LES MIGRANTES SUBSAHARIENNES
Entre précarité et difficulté à s’intégrer
E
tre femme et migrante subsaharienne en
Algérie n’est décidément pas le profil idéal
pour prétendre à une intégration sociale et
professionnelle. Pourtant, elles sont nombreuses à
lutter quotidiennement pour une vie meilleure et
des lendemains radieux pour leurs enfants, malgré
les préjugés et les obstacles qui se dressent devant
elles dans ce pays d’accueil. Caritas Algérie, une
ONG qui s’intéresse aux migrants et aux personnes
en difficulté, a effectué une enquête entre mai et
décembre 2015 pour définir le profil des migrantes,
leurs motivations ainsi que les difficultés qu’elles
rencontrent. Réalisée en partenariat avec le
département de sociologie de l’université Alger
II, sous la supervision du chercheur Saib Musette,
cette enquête s’est adressée à un échantillon de
559 migrantes subsahariennes (à l’exception des
Nigériennes et Nigérianes pour des raisons de
linguistique : les questionnaires étant rédigés
en français et les réponses claires ou nuancées
étant à prendre avec précision). Ces femmes
sont Camerounaises (59% des sondées),
Maliennes (10%), Ivoiriennes (8%), Libériennes,
Burkinabées, Togolaises, Sénégalaises,
Béninoises... Leur âge varie entre 28 et 38 ans pour
70% des femmes interrogées, tandis que 22% sont
plus jeunes (entre 21 et 27 ans). La présentation
faite hier par Saliha Bencheloui, chargée de
la défense des droits des migrants au sein de
Caritas Algérie, bien qu’elle fasse état des avancées
réalisées en matière d’accueil des migrants et des
efforts fournis pour l’amélioration du quotidien
de ces personnes ayant fui les conditions de vie
catastrophiques dans leur pays d’origine, interpelle
sur les aspects juridiques et les comportements
peu tolérants. L’attitude peu accueillante affichée
à l’égard de ces femmes et les propos racistes et
hostiles qui leur sont lancés au quotidien entravent
leur adaptation professionnelle. L’intégration
sociale et l’amélioration des conditions d’accueil
ne peuvent se faire sans une intégration
professionnelle.
LA MIGRATION CLANDESTINE SE FÉMINISE
Les réponses recueillies dans les wilayas d’Alger,
Oran et Tamanrasset, où le questionnaire a été
distribué, permettent de découvrir le profil des
femmes qui ont atterri en Algérie depuis que le
flux migratoire est en expansion en raison des
changements climatiques, de la recrudescence du
terrorisme et des conflits politiques touchant leur
pays. Ainsi, selon le sondage, 66% des femmes
étaient célibataires avant de quitter leur pays et
23% étaient mariées, veuves ou en concubinage,
mais une grande partie d’entre elles ont été
obligées de se marier pour traverser le désert et
atteindre l’Algérie ou un autre pays d’accueil
«sans trop de dégâts» ; malgré cela, 68% des
femmes disent avoir subi des violences lors de
leur périple. 32% affirment n’avoir subi aucune
violence au cours de leur traversée ou pendant
leur séjour.
NE PAS AFFICHER SES CROYANCES
RELIGIEUSES
Ces femmes ont trouvé le moyen de s’épargner
les hostilités : ne pas afficher leurs croyances
religieuses. Plusieurs d’entre elles indiquent
que le port du foulard, sans être forcément
musulmane, leur évite les comportements hostiles
en Algérie. L’enquête révèle que la plupart de ces
femmes ont l’intention de retourner dans leur pays
d’origine, et 45% y ont laissé des enfants.
L’amélioration de le situation et la fuite de
la pauvreté et des conditions difficiles sont
les raisons principales ayant poussé 74% des
femmes questionnées à émigrer ; 11% ont fui des
problèmes engendrés par des viols, des mariages
forcés, des divorces ou autres violences. L’objectif
principal, pour 50% des femmes interrogées, est
d’atteindre un jour la rive nord de la Méditerranée
et l’Europe. Fuir la guerre n’intervient que dans
3% des cas concernés par cette enquête, explique
Mme Bencheloui. Cette militante appelle le HautCommissariat aux réfugiés (HCR) à faciliter
le contact avec les personnes accueillies dans
ce cadre. Les chiffres dévoilés par l’enquête
indiquent qu’une bonne partie des personnes qui
atteignent l’Algérie ignorent les modalités de
demande d’asile. 74% des femmes interrogées
sont en situation irrégulière, 7% ont introduit des
demandes d’asile auprès du HCR, 7% ignorent les
modalités de cette démarche et 1% abandonnent
les démarches, «les déplacements étant coûteux
et pénibles». Concernant les conditions de vie de
ces femmes, 47% sont hébergées dans des garages
aménagés, 22% par des amis, tandis que 10%
seulement louent des chambres. 2% logent dans des
«maquis», sorte de refuges de fortune payants, où
la personne est nourrie et logée momentanément.
Cette situation préoccupe particulièrement
Caritas Algérie. Bien que ces migrantes ont
un assez bon niveau de scolarité (10% sont
universitaires 44% ont un niveau de lycée, 22%
de collège), elles ont du mal à trouver un
travail. Mme Bencheloui cite l’exemple d’une
licenciée en droit qui peine à gagner sa vie,
alors que 26% seulement arrivent à subvenir à
leurs besoins. «Au mieux, ces femmes arrivent à
s’assurer des revenus en effectuant des travaux
ménagers. Elles ont encore du mal à se faire
accepter dans des domaines qu’elles maîtrisent
République Algérienne Démocratique et Populaire
pourtant, comme la coiffure et la cuisine»,
explique la représentante de Caritas. La circulaire
du ministère du Travail autorisant l’emploi des
migrants dans les secteurs du bâtiment et de
l’agriculture permet à des foyers de subsister. 50%
des femmes interrogées dépendent totalement
de leur mari. «Il faut une circulaire écrite pour
protéger ces travailleurs», plaide maître Aït
Abderrahmane, juriste, présent à cette conférence.
De son côté, Abderrahmane Araar, directeur du
réseau NADA de protection des enfants, estime
qu’il suffirait d’appliquer la convention relative
aux travailleurs migrants et leurs familles qui
est actuellement ignorée. M. Araar préconise un
plaidoyer national pour interpeller, sur les plans
social et politique, sur la question des migrants.
Selon la même ONG, les ministères de l’Education
nationale et de la Santé ont fourni toutes les
conditions pour la scolarisation de 550 enfants
dans les établissements publics. L’assistance a été
particulièrement émue par le dénouement heureux
du périple d’un enfant ivoirien non accompagné
ayant fui son pays après le décès de ses parents.
Arrivé en Algérie, l’enfant a pu être intégré dans
un établissement du moyen. D’un foyer à un autre,
aujourd’hui cet enfant est accueilli par décision de
justice par une famille algérienne qui lui offre la
stabilité et la chaleur familiale.
Fatima Aït Khaldoun-Arab
Groupe électrogène
Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Université Abderrahmane Mira, Béjaïa
Faculté des Sciences Humaines et Sociales
Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population
COLLOQUE NATIONAL
Le Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population
ORGANISE
un colloque national sur la thématique suivante :
Figures de la violence en Algérie :
aspects psychologiques
et sociologiques
l
les 10 et 11 mai 2016.
Ce colloque se déroulera à l'auditorium du campus Aboudaou.
Groupe
électrogène
Moteur
dʼorigine
européenne
Garantie :
02 ans
Tél : 021 21.91.39/40
Fax : 021 21.91.41
Gsm : 0661 65.89.91
0661 56.56.68
Sarl ELITALCO
www.elitalco.com
[email protected]
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 6
L’ACTUALITÉ
PÉTITION D’EL KHABAR
CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS
Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar.
A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les
titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits
de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins
d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille
politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec
le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar
considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle
il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages.
LES SIGNATAIRES
Mokhtar Miloud (Sidi Bel Abbès), Abess Flouri (El Khabar
Skikda), Adlen Hamidechi (Directeur El Khabar Erriadhi
Constantine), Samir Ould Ali (journaliste), Farid Si Amara
(France), Hamouda El Kouri (Tindouf), Kamani Mohamed
(Oran), Abdelaziz Nacer (Jijel), Moulay Mehdi (El Bayedh),
Tahaa Abdeljalil (Biskra), Jamel Ynek (France), Bouta
Abdelaziz (Alger-Centre), Linda Djarahimi (Alger-Centre),
Madjid Khater (USA), Lekhder Moustefaoui, Boualem
Sekaï, Aziouz Daker, Dalila Fekir, Youcef Bekhtaoui,
Ouahiba Zaïd, Assia Siahi, Mohamed Touil, Ali Bouzouada,
Radia Amrouche, Nadia Messaï, Samia Bouhrati, Réda
Mameri, Djamila Bouchendouka, M’hamed Mdelel, Nawel
Hamalet, Abd Ellah Nouasra (journaliste à El Khabar,
Jijel), Rofia Ghouati (pub Constantine), Fayçal Cheyata
(journaliste), Ouarda Nouri (journaliste), Nacera Khiati
(service technique), Salah Lanani (service technique), Sofia
Menghour (journaliste), Lokmane Bahanes (photographe),
Amel Atia (service technique), Chawki Boularas (chauffeur),
Hichem Diami (agent de sécurité), Zakaria Fetnassi
(coordinateur régional), Hafid Djaballah (administration),
Sofiane Cherif Yahia (producteur KBC), Hocine Mchighal
(chef de parc), Mohamed Adel, Rahmani Saïd Mohamed,
Sofiane Derbouz, Kamel Boutrane, Karima Amiti, Amel
Bessiriani, Abdelaziz Bouda, Abdelaziz Ben Amer
(journaliste), Haroun Khamissi (journaliste), Linda Brahimi
(journaliste), Hiba Sentouh (journaliste), Sarah Souadki
(jouraliste), Chaher Abidi, Hichem Kadi, Ben Ali Amar Tissa
(journaliste), Mohamed Selami (El Khabar, Alger), Hamza
Talaïlef (El Khabar), Hichem Betahar, Yacine Ouahmed (El
Watan), Nawel Meslati, Fateh Djerah, Hakim Ben Hamama,
Saïd Mabrouki, Khalil Merabtine, Mahrez Abbas, Rabeh
Yachir, Rafik Beldjilali, Samir Amri, Nacereddine Aoudania,
Abdelkader Zenati, Adel Bela, Messaoud Bouraoui, Abdellah
Ben Hemama, Nadir Ben Hemama, Fayçal Ouahed Kouider,
Nabil Rahmouni, Naïma Ouassaïd, Anis Hicher, Soufiane
Mehenni, Soureya Hemraoui, Rédha Derradj, Farouk
Kechad, Dalila Boumezrak, Hemza Aït Aftis, Nesserine
Taguine, Khadidja Boulassel, Mohamed Hamdani, Sid
Ali Moussaoui, Yahi Alouane, Zakaria Rabi, Walid Khaled
Belarmoul, Malika Belhadj, Amine Toumi, Boubekeur
Seddik, Djamel Bar, Saleh Khan, Amine Mohamed Betnache,
Rafik Rezaki, Zohir Chekred, Abdelhamid Dehane, Ouahab
Abdelmohamed Dahou, Arbi Rabii, Wahiba Mechdal,
Hassiba El Hadj, Nadjia Fertas, Abderrahmane Zemour, El
Hadi Idouik, Zohir Allem, Mourad Khan, Lakhdar Kedadsa,
Mohamed Ben Djabellah, Ramzi Chih (El Khabar), Hanafi
Oudek (El Khabar), Mohamed Diadji (El Khabar), Omar Azradj
(écrivain), Samir Belkadi (journaliste), Mohamed Sidhoum,
Chouaïb Kerrar (El Khabar), Hadouche Amziane (Italie),
Nawel Tabta (correspondante d’El Khabar), Fariza (El Watan),
Chechkour Miloud (Saint-Etienne, France), Mahdi Moulay
(El Bayadh), Zakia Ouartilane (El Khabar), Rabah Khelifi (El
Khabar), Hakim Belbeti (El Khabar), Omar Kahoul (El Khabar),
Abdelaziz Gharmoul (El Khabar), Abrous Outoudert (Liberté),
Omar Belhouchet (El Watan), Hacen Ouali (journaliste),
Ahmed Adimi (Talaie el Houriet), Ahmed Benbitour (ancien
chef du gouvernement), Ahmed Bedjaoui (universitaire),
Beka Samia (El Khabar), Lounes Rahab (Bouira), Brahim
Belkacem (Tizi Ouzou), Zahia Hamadia (Annaba), Hana
Sahem (Annaba), Leila Boutaghou (Alger), Djilali Lakhdar
(correspondant El Khabar), Farid Merkache (Oran), Ahmed
Cherifi (Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay
(Oran), Younes Zedam Lotfi (Jijel), Leila Mimi (Alger), Zoubi
Fadel (KBC), Ahmed Latreche (Guelma), Massi Meziane, Hadj
Kadri (France), Tarek Hafid (DG Impact24), Brahim Ghomri
(correspondant El Khabar), Mouloud Adouane (Canada), Lyès
Merabet (syndicaliste), Lazhar Fekroune (correspondant El
Khabar), Kamel Djouzi, Tayeb Ben Djamaa (El Khabar), Farid
Ferrahi (Blida), Rachid Boutlaa (El Khabar), Abdallah Zerfaoui
(El Khabar), Soumia Aliane (El Khabar) Fouzi Naceri (Canada),
Oum Saad Maki (El Khabar),Riad Terouche (Sétif), Amrouche
Amrouche, Abderraouf Halwadji (El Oued), Mohamed Ben
Radouene Charif (Bordj Bou Arréridj), Sid Ali (Suède),
Rida Tiaiba (Paris, France), Sadek Bacha Arabi (France),
Saïd Dif (Allemagne), Allal Tiriouert (Bordj Bou Arréridj),
Ibrahim Belmoukhe (moudjahid, Alger), Mohamed Oualid
El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des
acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans
une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié
leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion,
de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période,
des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à
plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle
et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et
redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux,
El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le
citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette
Boumaaref (Khenchela), Miloud (Bel Abbès), Nourredine
Kachidi (Alger), Malki (El Taref), Mohamed Dahmani (Blida),
Boualem Ziani (journaliste), M’hamed Medah Araïbi (ancien
député Chlef), Yasmine Allali, Hmida Amer (El Khabar),
Omar Farouk (retraité), Ali Fouzi Rebaïne (président du parti
AHD 54), Ramdan Zerguine (avocat Batna), Khaled Rabeh
(journaliste Biskra), Toufik Loucif (El Khabar), Mohamed
Sirakik (Tizi Ouzou), M’amer Kirous (Tipasa), Zine Artibas
(Allemagne), Ismaïl Saïdani (Jil Jadid), Abdessalam Mamouni
(Adrar), Fouad Zeyouche (France), Lakhdar Rezaoui
(journaliste), Khalifa Kaïd (El Khabar), Abdelhalim Chichoune
(Batna), Yazid Cherki (Djelfa), Madani Baghil (El Khabar),
Arch Aouled Sidi Yahi (Tébessa), Ilyas Heladj (France),
Ahmed Zaâza (ancien correcteur d’El Khabar), Djilali Kassi
(Bouira), Mourad Bara (enseignant), Abdelhafid Dahdouh
(enseignant, Sétif), Lamine Akar (Alger), Ibtissem Ourtilen
(Béjaïa), Ghani Ilyes, Belkacem Abdeli (Béjaïa), Djamel
Arbaoui (El Bayadh), Sadek Bria (Mila), Azzedine Ouahdi
Belizim (RCD Tipasa), Mohamed Ramzi Chaouche (ingénieur
d’Etat), Semar Baghdad (Mascara), Abdelkader Hadad,
Yamina Ben Lahrech Abdelmalek, Youcef Baba Ali (Algérie),
Mustapha Ben Saber (retraité, Mostaganem), Abdelkader
Chedad (ancien député Tiaret), Mohamed Mouhaïbia
(Guelma), Djaïda Adjou, Mohamed Aoued (commerçant
Tipasa), M’hani Aït Hamou (retraité Oran), Khaled Boudia
(El Khabar), Hamid Goumrassa (El Khabar), Othmane
Ellahiani (correspondant El Khabar, Tunisie), Rabah Soussa
(caricaturiste El Khabar), Meriem Ben Salah (Alger), Khelifa
Yaghouni (Béjaïa), Maniche Mohamed Saïd (Bouira), El
Hafnaoui Ben Amer Ghoul (journaliste), Khaled Lekhdari
(Bordj Bou Arréridj), Malika Aouladj Rezki (universitaire),
Merouan Alane (Sétif), Khaled Aouidir (retraité Béjaïa),
Mohamed Nadjib Khankhar (chef d’édition du journal
Algerien Heute, Allemagne), Hocine Laroussi, Zoubir Slimani,
Mourad M’hani (avocat, Sétif), Nacima Adjadj (journaliste,
Algérie), Amine Mani (Bouira), Taher Karzika (Tamanrasset),
Ali Ben Djedou Khalif (El Khabar), Mohamed Esghir Kaoudja
(El Khabar), Moussa Baki (El Khabar), Kamel Ibrahimi
(Tipasa), Nadir Ikhlef (Alger), Djamel Ighrissif (Brésil), Ziane
Hichem, Zouheir Hamour (Béjaïa), Hamid Sabadou (France),
Habib Ben Omar (Canada), Kamel Hilal (Annaba), Ibrahim
Kassi (Canada), Sami Debache, Mohamed Amine Ben Cheikh
(Constantine), Dhia Eddine Ziari (El Khabar), Saâd Ramli
(architecte), Madjid Mendil, Abdelhamid Attia (artiste, El
Taref), Chaâbane Rezaï (Jijel), Abdellah Haboul (juge, Alger),
Massinissa Abri (Singapour), Abdelhakim Belsa (Bordj Bou
Arréridj), Sami Tlemçani (France), Abdelhakim Bela (Alger),
Mohamed Chibane (ancien journaliste, Oum El Bouaghi),
Farouk Henia (Fellah, Chlef), Mahi Mohaned Akli (Tizi
Ouzou), Salem Romane (chef de bureau de Liberté, Tiaret),
Fawzi Gherbi (ancien journaliste, Tébessa), Tahar Hedadji
(Alger), Mohamed Elouahed (journaliste/poète, Tébessa),
Abdelkrim Tahari (El Khabar, Médéa), Zoheir Mebarka (Bordj
Bou Arréridj), Sid Ali Mazif (réalisateur, Alger), Mansour
Bediar (Tiaret), Mohamed Bendjabou (Blida), Mohamed Laïd
Nasri (Sétif), Brahim Belhatri (commerçant, Béjaïa),
Abdelhamid Zoubiri (imam, Alger), Allaoua Mazouni
(Guelma), Azzedine Bouacida Khaldi (retraité, Skikda),
Mohamed Fessih (Alger), Hocine Kasmallah (Tarf), Nacir
Bouchemla (retraité, Alger), Abdennasser Filali (Mila),
Thamen Abdelali (Khenchela), Cherif Bekhouche (retraité,
Khenchela), Abderrezak Absi (Tébessa), Amar Saïdoune
(retraité), Tayeb Oulhassan (Sidi Bel Abbès), Mohamed
Danoun (RCD, Tizi Ouzou), Rochdi Selloum (Alger),
l’association Amal de Ouled Slimane (Sfisef, Sidi Bel Abbès),
Omar Chafa (P/APC Ben Zmanzar, Tizi Ouzou), Mohaned
Ouidir Tachaâbount (El Khabar, Tizi Ouzou), Ali Rayeh (El
Khabar, Tizi Ouzou), Ahmed Ben Zayed (proviseur de lycée,
Tizi Ouzou), Fatiha Khellati Ben Zayed (Jijel), Mohamed
(Mila), Salim Belhimer (Jijel), Kamel Ibrahimi (Tipasa),
Benzitoun (retraité de l’ANP, Bouira), Youcef Bouali (Oum El
Bouaghi), Hadj Zoubir Derkaoui (Beni Yenni, Tizi Ouzou),
Abdelouahid Hamal (retraité, Tizi Ouzou), Boudjemaâ
Amarouche (retraité, Tizi Ouzou), Noureddine Abouri (Aïn
Témouchent), Malek Toufik (Souk Ahras), Messaoud Kerab
(Blida), Mohamed Khirabi (retraité), Amel Khirabi
(architecte), Amer Khirabi (commerçant), Ali Aït Amar
(Boumerdès), Mohamed Cherif Aâmar (Tizi Ouzou), Nacer
campagne féroce que mène le ministre de la Communication contre
le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout
journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre
refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de
toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous
dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons
notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons,
également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et
les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté
d’expression et de la presse en Algérie.
• Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 - [email protected]
Rezki (Jijel), Abdelmalek Boudane (retraité de l’ANP, Mila),
Noureddine Zidani (entrepreneur, Béjaïa), Abdelkader
Boudjouras (ex-élu), Salim Benchama (El Khabar, Tipasa),
Omar Yazid (Alger), Mohamed Belhassine (employé de
banque, Tizi Ouzou), Ahmed Tessa (expert pédagogue El
Khabar, Alger), Kamel Morsli (Tizi Ouzou), Ilham Chaâba
(universitaire, Alger), Hamza Bensaâda (commerçant,
Guelma), Mouloud Bensalem (Sétif), Kamel Boudana
(universitaire, Djelfa), Sid Ahmed Mohaned Aberkane
(retraité, Alger), Idir Arezki (archiviste, Béjaïa), Ahmed Alia
(journaliste, Annaba), Yahi Ould Ahmed (écrivain, Médéa),
Naïma Madjer (parlementaire, Alger), Azzedine (Sétif),
Abdelkader Touhami (enseignant à la retraite, Mascara),
Arezki Bouloum (Alger), Sofiane Belmehel (Mascara),
Abderrahmane Derfouli (Batna), Abdelhamid Marouane
(styliste, Batna), Salah Saker (retraité Ouargla), Mohamed
Bouzidi (Oran), Nacer Selmane (Tizi Ouzou), Karim
(commerçant, Alger), Younès Amine Fertas (Alger),
Mahfoudh Makhzoumi (artiste, Alger), Nacer Samir
(imprimerie El Khabar, Alger), Aïssa Amzal (imprimerie El
Khabar, Alger), Sid Ali Doukar (imprimerie El Khabar, Alger),
Mohamed Sidhoum (imprimerie El Khabar, Alger), Abdeslam
Dakhabnissa (imprimerie El Khabar, Alger), Abdelmoumen
Bendris (imprimerie El Khabar, Alger), Abdelkrim Kaoun
(imprimerie El Khabar, Alger), Mohamed Khettab
(imprimerie El Khabar, Alger), Smaïl Chouiref (imprimerie El
Khabar, Alger), Mourad Amlal (imprimerie El Khabar, Alger),
Smaïl Djouzi (imprimerie El Khabar, Alger), Mourad
Imouloudène (imprimerie El Khabar, Alger), Hicham Hemaïli
(imprimerie El Khabar, Alger), Abderrahmane Mehenna
(imprimerie El Khabar, Alger), Mohaned Oussaïd Aïssa
(imprimerie El Khabar, Alger), Ferhane Berahmoun
(imprimerie El Khabar, Alger), Samir Daïli (imprimerie El
Khabar, Alger), Hamza Hachi (imprimerie El Khabar, Alger),
Nacer Si Youcef (Bouira), Mourad El Yazidi (enseignant de
français, Tizi Ouzou), Mhamed Zeghdar (Constantine),
Ahmed Tahir (Alger), Djaâfar Mostefa (journaliste au Soir
d’Algérie, Sétif), Fethi Naïli (Sétif), Abdelhakim Maouche
(FFS, Béjaïa), Djilali Aliane (photographe, Tizi Ouzou), Naïma
Boudadou (El Khabar, Béjaïa), Abdelghani Mecharih (Jijel),
Slimane Yekhlef (poète et artiste, Mila), Saïd Maâlem
(militant FFS, Mekerra Tizi Ouzou), Ahmed Moussouni
(Béjaïa), Bachir Senouci (Mascara), Madjid Amouche (officier
de marine à la retraite, Alger), Karim Akriche (Béjaïa), Rabah
Aïchour (Sétif), Tahar Guerzou (Alger), Abdelkader
Benmaghia (Relizane), Ali Hadhadj (Relizane), Abdelkader
Djelloul Douadji (Relizane), Abdelkader Benghanou
(journaliste à la radio nationale, Alger), Samir Aoudjif (exmilitaire, Tarf), Hadj Aïssa Kouzi (Alger), Abdenacer Mokrani
(commerçant, Khenchela), Boubrit Aghilès Maâtoub (Tizi
Ouzou), Tarek Hanouda (Constantine), Ouali Abdelaziz
(Alger), Kaâbache Chabane (Tizi Ouzou), Larkat Cherif
(Constantine), Kamni Mohamed (Oran), Abdelaziz Nacer
(Jijel), Tah Abdeldjalil Hama (Biskra), Djamal Yanek (France),
Bouta Abdelaziz (Alger), Linda Brahimi (Alger), Madjid
Khetar (USA), Ouennas Rahab (Bouira), Brahim Belkacem
(Tizi Ouzou), Farid Merakeche (Oran), Ahmed Cherifi
(Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay (Oran),
Mohamed Yaâlaoui (France), Benredouane Mohamed Cherif
(Bordj Bou Arréridj), Ounis Mellouk (El Khabar, Tarf), Daf
Hocine (Tizi Ouzou), Idris Touhami (Tipasa), Aouchène Fayçal
(France), Maradj Mohamed (Relizane), Zohir Kefkef (Sétif,
France), Djerri Toufk (Constantine), Zaâbar Djamal Eddine
(Boumerdès), Abdellah Nador, Mhamed Erkhaâ (El Khabar,
Djelfa), Belkacem Maghzouchène (Tizi Ouzou), Elardja
Boualem (El Khabar, Aïn Témouchent), Nader Kari (Alger),
Thaïri Abdelghani (Bordj Bou Arréridj), Boubekeur Makhloufi
(El Khabar, Bordj Bou Arréridj), Mohamed Allaoua Hadji
(journaliste), Zerrouki Djamal (Mascara), Amira Baâtache
(étudiante en communication), Chebiri Rabah (Tizi Ouzou),
Aoudia Chahinez, Toufik Loucif (El Khabar, Bordj Bou
Arréridj), Laoufi Tayeb (Oran), Tebani Imad (Sétif), Brahim
Benaouf, Guellati Djamel Eddine, Ouazin Saber (Béjaïa),
Fouad Zimouche (Bordj Bou Arréridj, France), Lakhdar
Rezouali, Khelifa Kaïd (El Khabar, El Oued), Sabah
Abdelkader, Slimane Abou Rabie (Ghardaïa), Smaïl Debbah,
Mourad Boukbab, Kaddour Atrous (El Khabar, Souk Ahras),
Youcef Belhamel (Alger), Djilali Harfiche, Zouina Ziouche,
Hicham Bouzid, Benayache Djalal (Batna), Belaïia Ahmed
(Aïn Defla), Baha Tebassi (correspondant El Khabar, Ghaza),
Bouatit Mohamed Alaâ Eddine (Skikda), Linda Nacer,
Mohamed Belabbès, Bouyihi Rachid (Bordj Bou Arréridj),
Lakhdar Selifi, Hamida Abdelkader (Sidi Bel Abbès), Elyas
Bekka (Sétif), Jughurta Mohamed, Oul El Hadj Mohamed,
Sofiane Ben Messaoud (Mila), Belkacem Naït Salah (Oran),
Azzeddine Kettouche, Hocine Farid (Montréal, Canada),
Mohamed Azerâne (Chicago, USA), Kaddou Choufi (Béjaïa),
Mohamed Amine Sassi, Barka Mustapha, Bouchakour
Amour, Salim Si Hocine, Abdelkader Dahmani (El Khabar,
Chlef), Darfour Mohamed (Aïn Témouchent), Redjadj Zoubir
(Montréal, Canada), Khelifi Ablache, Farid Khalesnane,
Youcef Chemami (Blida), Rabah Lounici (Oran), Zohir
Messaoudène (Tizi Ouzou), Mouloud Dris (victime du
terrorisme, Alger), Zoubir Zid El Khil (Béjaïa), Association des
journalistes et correspondants de presse de la wilaya de
Boumerdès, Madjid Zoubiri (Tizi Ouzou), Mourad El Kela,
Ahmed Amara (militant Tizi Ouzou), Rezki Saâd (Bordj Bou
Arréridj), Zineddine Masmoudi, Nabil Boukelmoun, Rabah
Haddad (Lyon, France), Slimane Daous (Mila), Mohamd
Benouis (Annaba), Hamdi Chibane (Skikda), Mohamed Zid El
Abidine (maître assistant à l’université de Blida), Sabri
Benrahil (Annaba), Asma Zenaï (militante Sawt El Ahrar),
Nakib Khaled (Skikda), Mohamed Bounil (artiste et écrivain),
Sid Ali Belmhel (avocat), Salah Talbi (Tizi Ouzou), Belkacem
Faki (Biskra), Mustapha Ghernaïa (El Khabar Erriadhi,
Béjaïa), Khaled Laitaoui (Bouira), Boudjreiou Toufik
(enseignant à Mila), Bouaadj Hachemi (commerçant),
Abdelbaki Sellaï (informaticien et réalisateur), Kamel
Dahmani (réalisateur), Mohamed Boualechloukh, Ahcène
Boukaka (fonctionnaire), Abdelouahab Bouras
(entrepreneur), Mohamed Boutarnikh (entrepreneur),
Youchef Boufaregh (ingénieur en pétrole), Habib Zekad
(député à Mila), Ben Karouk Azeddine (Enseignant en
retraite), Allal Mohand Amokrane (Tizi Ouzou), Hamdiss
Massinissa, Mustapha Bazine, Ayken Hanafi (militant et
syndicaliste), Redhouane Akour (correspondant de presse),
Arezki Slimani (correspondant de presse), Mechemache
Salima (Béjaïa), Mechemache Assia (Béjaïa), Mesbah Farid
(Béjaïa), Attar Amer (retraité), Hitri Saïd (rertraité), Benyahia
Kamel (cadre), Kemachi Nouria (enseignante), Mznsouri
Anaïs (journaliste), Krimi Tassadit (fonctionnaire), Aribi Nabil
(enseignant), Boukou Saleh (agriculteur), Zerari Foudhil
(agriculteur), Arab Yacine (sans emploi), Tefahi Asma (sans
emploi, Béjaïa), Boubekeur Zakia (couturière), Ismaïl Debah
(sous-directeur d’Al Watan TV), Hamid Nadji, Aouane
Athmane, Sabah Abderrezak (enseignant), Ikhlef Bilal
(activiste politique), Boubekeur Djaroudi (architecte),
Bouchen Farid (journaliste), Ribouh Abdelkader, Ali
Makhloufi, Kaci Saleh, Rachid Seddik, Cherif Hadjou
(Journaliste), Zirnini Mohamed, Youcef Hadouche, Merzouk
Mohamed (directeur d’école), Rahmani Soufiane, Hocine
Baâloul, Rabah Kerch, Ahmed Meziane, Abdelraouf Salhi,
Abdelhak Yahiaoui (doctorant, enseignant), Salima Sahraoui
Bouaziz (moudjahida), Arezki Bouaziz (écrivain-cinéaste),
Salim Hadouche, Zahreddine Alalouche, Ahcène Tansaout
(secrétaire RCD), Kamel Karour (écivain), Loukad Hamza
(ingénieur d’Etat) Mechri Ben Fichouh (animateur politique),
Mahdjouba Laaredj (Journaliste), Ahmed Haddah, Bouziane
Mohamed, Saadaoui Mohamed, Rabah Haddad, Abdel Ali
Amar, Mebrouk Abdelbagui, Farid Kahel Essnane, Abar
Rachid, Saadoune Nadia, Boughrara Hafid, Abdelhak
Zouaoui (Chercheur), Saadoune Nabila (Journaliste), Samir
Lilouss (journaliste), Baaziz Ahmed, Bentoumi Akli, Boualem
Abdoune, Akli Abdoune, Abderrezak Ghzou, Wartiss Rabah,
Nouali Tarek (médecin), Hellal El Aïd (avocat), Benmalek
Mohamed, Djebbar Nasreddine, Walid Chihab (journaliste),
Said Imkaline, Amara Zohir, Amara Nassim, Mirouh Ali, Ali
Souilah, Naït Ali Nacer, Hamid Saidani (Journaliste), Ali
Rhaylia (citoyen), Ahmed Bouhima (Inspecteur d’éducation),
Mohamed Sidmou (journaliste), Mahfoud Benarbia
(enseignant universitaire), Hadji Bouzid (Fonctionnaire), A.
Hsani, Soraya Chabane (PT), Nadia Boudrane Yafsah (PT),
Aïssa Moussa (Journaliste), Saïd Mekla (journaliste), Amar
Djamel Debit (cadre), Sahraoui Noureddine (retraité), Naïtali
Nasser (chercheur), Belkat Sassi (chercheur universitaire)…
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 7
ÉCONOMIE
Les caisses continuent
de se vider
● Le ministère des Finances note une augmentation à près de 2040 milliards de dinars des dépenses budgétaires
en janvier et février 2016, contre 1222,6 milliards de dinars sur la même période 2015, soit
une hausse de 66,85%.
a pression à la hausse des dépenses budgétaires du pays
semble, depuis le début de l’année en cours, plus forte que jamais.
Quoique la loi de finances 2016,
basée sur une projection prudente des
revenus des exportations, ait tablé sur
une diminution des dépenses budgétaires de l’ordre de 9%, le ministère
des Finances note déjà, pour les seuls
mois de janvier et février 2016, une
augmentation à près de 2040 milliards
de dinars, contre 1222,6 milliards de
dinars sur la même période 2015, soit
une hausse de 66,85%. Les chiffres
que le ministère révèle montrent le
poids grandissant des dépenses courantes de fonctionnement de l’Etat
qui ont grimpé à 1256,5 milliards de
dinars, contre 937,64 milliards de
dinars en 2015, (+34%), alors que
celles d’équipement sont montées
à 783,5 milliards de dinars, contre
284,96 milliards de dinars (+175%).
La maîtrise du niveau de la dépense
publique et la rationalisation de sa
gestion que prône le gouvernement ne
sont donc pas reflétées, du moins dans
les résultats budgétaires de ces deux
premiers mois de l’année. Bien au
contraire, ces résultats montrent que
l’on s’achemine, au bout du compte,
vers un déficit du budget de l’Etat,
puisque déjà pour les deux premiers
mois de l’année, le Trésor public a
enregistré un déficit de près de 1404
milliards de dinars, à fin février 2016,
contre près de 413 milliards de dinars
à fin février 2015, soit une hausse
de près de 240%. La fiscalité pétro-
PHOTO : H. LYES
L
Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances
lière recouvrée durant cette période
s’est établie, quant à elle, à 321,67
milliards de dinars, contre 405,7
milliards de dinars, enregistrant une
baisse de 20,7%, souligne la même
source. Pour toute l’année en cours,
la loi de finances 2016 table sur
une fiscalité pétrolière budgétisée,
basée sur un prix du baril à 37 dollars, de 1682,55 milliards de dinars.
La baisse des ressources du Trésor
concerne également les ressources
ordinaires, puisqu’elles ont reculé
à 391,91 milliards de dinars, à fin
février 2016, contre 488,73 milliards
de dinars, à fin février 2015. Réunies,
les ressources budgétaires pétrolières
et ordinaires effectivement recouvrées
ont été de 713,6 milliards de dinars,
contre 894,43 milliards de dinars sur
les deux périodes de comparaison,
affichant ainsi une baisse de 20,2%.
Le solde budgétaire a été, de ce fait,
déficitaire de 1326,36 milliards de
dinars sur les deux premiers mois,
contre 328,17 milliards de dinars, à
la même période de 2015 (+304,2%).
Globalement, le déficit du Trésor
a ainsi atteint 1403,86 milliards de
dinars, à fin février 2016, alors que la
LF 2016 table sur un déficit du Trésor
de 2452 milliards de dinars, sur toute
l’année. Pour rappel, le déficit global
effectif du Trésor, en 2015, a été de
3375,1 milliards de dinars contre 3186
milliards de dinars en 2014 (+6%).
Parallèlement à une fiscalité pétrolière budgétisée de 1722,94 milliards
de dinars en 2015, les ressources
ordinaires du Trésor ont augmenté à
2757,26 milliards de dinars, en 2015
(contre 2350 milliards de dinars en
2014), selon les données provisoires
du ministère.
Sur les deux premiers mois de 2016,
les prélèvements sur le Fonds de
régulation des recettes (FRR) se sont
établis à 665,67 milliards de dinars,
précise la même source. Sur l’année
2015, les prélèvements sur le FRR
avaient atteint 2886,5 milliards de
dinars (contre 2965,67 milliards de
dinars en 2014). Les recettes budgétaires effectivement recouvrées en
2015 ont atteint 4480,2 milliards de
dinars (contre 3927,74 milliards de
dinars en 2014). Quant aux dépenses
budgétaires, elles ont augmenté en
passant à 7746,2 milliards de dinars
en 2015 (contre 6995,76 milliards de
dinars). Les dépenses de fonctionnements ont légèrement augmenté en
2015 à 4591,92 milliards de dinars
(contre 4494,32 milliards de dinars)
alors que celles d’équipement ont
augmenté à 3154,28 mds DA (contre
2501,44 milliards de dinars). La loi de
finances complémentaire 2015 avait
tablé sur des recettes de 4953 milliards
de dinars et des dépenses de 7588 milliards de dinars.
Lyes Mechti
GEL DE LA PRODUCTION DU PÉTROLE
L’Iran se dit prêt à y participer
L
a compagnie pétrolière nationale iranienne
NIOC a annoncé la volonté de Téhéran d’adhérer au projet gel de la production de pétrole prévu,
alors que le pays a atteint le niveau de production
souhaité. «Le chiffre souhaité par le ministre du
Pétrole est atteint et nous pouvons rejoindre le plan
pour le gel (de la production, ndlr) du pétrole», a
souligné hier le directeur des relations internationales de la NIOC, Mohsen Kamsari, cité par des
médias iraniens. Le responsable de la compagnie
a cité le chiffre de 4,2 millions de barils par jour,
en se référant aux estimations de l’OPEP. L’Iran
avait exprimé à maintes reprises sa volonté de rétablir son niveau de production de pétrole dans les
mêmes proportions qu’avant les sanctions occidentales, environ quatre millions de barils par jour, un
peu plus de la moitié étant destinée à l’export. Cette
position a été l’une des raisons pour lesquelles les
pays fournisseurs ne sont pas tombés d’accord sur
la possibilité de geler la production de pétrole lors
d’une réunion à Doha, croit savoir l’agence russe
Sputnik. Le même Kamsari a dit en revanche que
la décision finale incombait au ministre. Réunis
au Qatar en avril dernier, les producteurs pétroliers
de l’OPEP et hors OPEP ne sont pas parvenus à
s’entendre sur un gel de la production de chaque
pays au niveau de janvier pour soutenir des prix en
berne sur fond de rivalités entre l’Iran et l’Arabie
Saoudite.
Dix-huit pays membres et non membres de l’OPEP,
dont les principaux producteurs — Arabie saoudite
et Russie—, étaient représentés. Mais après six
heures de tractations, le ministre qatari de l’Energie, Mohammed ben Saleh Al Sada, a annoncé que
les pays concernés ont besoin de «plus de temps».
Aucune date n’a cependant été fixée pour une
nouvelle réunion. Des divergences entre l’Iran et
l’Arabie Saoudite avaient éclaté avant même le
début des discussions, entraînant une décision de
boycott de Téhéran. Un accord, négocié en février
par l’Arabie, la Russie, le Qatar et le Venezuela,
visait à geler la production de brut au niveau de
janvier afin d’enrayer la surabondance de l’offre,
jusqu’à ce que la demande reprenne au 3e trimestre
de 2016. En deux ans, le baril de brent est passé de
110 dollars à moins de 30 dollars en janvier dernier,
atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 13 ans.
La chute d’environ 60% des cours du brut depuis
juin 2014 a été causée par une surabondance de
l’offre, consécutive à une forte augmentation de la
production de pétrole non conventionnel, dont le
pétrole de schiste américain, et le refus par l’OPEP
en novembre 2014 de réduire sa production. Par
conséquent, les pays exportateurs ont perdu des
centaines de milliards de dollars et accusé des
déficits budgétaires ayant conduit à des mesures
d’austérité.
H. L.
LE MINISTRE
SAOUDIEN DU
PÉTROLE LIMOGÉ
Quel impact
sur l’OPEP ?
E
n poste depuis 1995, le ministre
saoudien du Pétrole vient d’être
limogé par un décret royal. Le départ
de Ali Al Nouaïmi serait dû aux effets
néfastes de la chute des prix du pétrole
sur les finances du royaume et les
signes de mécontentement au sein de
la population.
La stratégie de défense des parts de
marché imposées par l’Arabie Saoudite aux pays exportateurs au détriment des cours de l’or noir ne serait
pas du goût de tous les protagonistes
de la scène pétrolière saoudienne. Des
voix s’élèvent ces derniers temps pour
demander une révision de la stratégie
mise en place depuis deux ans, en vue
de favoriser une remontée des prix du
pétrole qui a perdu plus de 60% de
sa valeur, passant de 140 dollars à 45
dollars actuellement.
Le départ de M. Nouaïmi, remplacé
par Khaled Al Faleh, nommé ministre de l’Energie, de l’Industrie et
des Ressources minières, aura-t-il un
impact sur la politique poursuivie par
l’OPEP et sur l’approche saoudienne
de la question des quotas et des prix
du pétrole ?
La question se pose au vu du poids
qu’avait l’ex-ministre saoudien du Pétrole au sein de l’organisation. Il est à
rappeler que l’effondrement des cours
pétroliers a obligé les monarchies
du Golfe, dont l’Arabie Saoudite, à
prendre des mesures sans précédent
portant sur la réduction des subventions sur les carburants et l’imposition
de nouvelles taxes indirectes. Le
royaume, qui prévoit un déficit de 87
milliards de dollars cette année après
un déficit de 98 mds en 2015, a gelé
d’importants projets économiques.
Dans ce pays, où les quelque 21 millions de citoyens étaient habitués à
l’Etat-providence, la réduction des
subventions sur l’eau et l’électricité a suscité des remous et conduit au
limogeage du ministre en charge de
ces deux secteurs. «Les subventions
doivent bénéficier à la classe moyenne
et aux moins nantis» alors que «70%
de ces subventions vont aux riches»,
a expliqué il y a quelques semaines le
vice-prince héritier Mohammed Ben
Salmane, dénonçant au passage «la
corruption» dans le royaume.
L’Arabie Saoudite a annoncé son
intention de vendre en Bourse moins
de 5% du géant pétrolier Aramco et de
se doter d’un fonds souverain de 2000
milliards de dollars, le plus grand du
monde, dans le cadre d’un vaste plan
de transformation de son économie.
Mohammed Ben Salmane a présenté
«une feuille de route» pour le développement du royaume durant les 15 prochaines années, destiné à diversifier
l’économie saoudienne qui dépend
à plus de 70% du pétrole au moment
où les prix du brut sont en chute libre
depuis environ deux ans.
Zhor Hadjam
PUBLICITÉ
DÉPENSES PUBLIQUES
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 8
ALGER INFO
ELLE SE DÉROULERA EN PLUSIEURS ÉTAPES
PRÉSERVATION DE
L’ENVIRONNEMENT
Lancement de la 21e opération
de relogement
DES STEP POUR
EN FINIR AVEC
LA POLLUTION
INDUSTRIELLE
● Elle aura lieu durant le mois sacré de Ramadhan.
L
L
PHOTO : B. SOUHIL
a 21e opération de relogement des familles
vivant dans les bidonvilles débutera la semaine
prochaine. Elle se déroulera
en plusieurs étapes, a annoncé, mercredi dernier, le wali
d’Alger, Abdelkader Zoukh.
«La 21e opération de relogement, qui permettra l’élimination définitive des grands
bidonvilles de la wilaya
d’Alger, sera lancée à partir de la semaine prochaine
et se déroulera en plusieurs
étapes», a indiqué M. Zoukh,
en marge de la présentation de
la nouvelle carte pédagogique
de la formation professionnelle de la wilaya d’Alger. Les
premiers groupes de familles
seront recasés dans les logements disponibles, a-t-il souligné, ajoutant que d’autres
logements, en cours de finalisation, nécessitent plus de
temps pour accueillir le reste.
«Un grand nombre de citoyens seront relogés avant le
mois sacré de Ramadhan», a
précisé M. Zoukh. Il a annoncé également la tenue, dans
les prochaines heures, d’une
réunion avec les membres de
l’instance exécutive afin de
fixer une date pour le lancement de cette opération. Le
nombre des familles recasées
à Alger depuis le lancement
des opérations de relogement
en juin 2014 a atteint 39 000,
dont 9000 ayant bénéficié de
logements sociaux participatifs (LSP) et le reste de logements sociaux locatifs. Les
opérations de relogement ont
Les familles vivant dans des conditions précaires attendent leur tour pour en finir avec la malvie
permis la récupération de 336
hectares d’assiette foncière,
dont 180 hectares en 2015. Ce
qui a permis la relance de projets en suspens et le lancement
de nouveaux projets de logements de type location-vente
de l’Agence pour l’amélioration et le développement du
logement (AADL), de la formule Logement promotionnel
public (LPP), de l’Entreprise
nationale de promotion immobilière (ENPI) et d’autres
projets de développement
touchant divers secteurs, avait
indiqué précédemment le wali
d’Alger. Ces opérations ont
permis l’année dernière d’éli-
miner les points noirs qui
entachaient la capitale, dont
134 sites de bidonvilles, 22
immeubles menaçant ruine
et 1263 terrasses ainsi que
trois quartiers populaires, a-til encore souligné.
La wilaya d’Alger devrait
réceptionner, dans le courant de l’année 2016, plus de
42 000 logements sur un total
de 150 000 unités en cours de
réalisation, fait ressortir un
bilan de l’activité annuelle de
la wilaya, présenté lors des
travaux de la session ordinaire
de l’APW. Les familles vivant
dans des conditions précaires
attendent leur tour pour sortir
définitivement de la malvie
et de la misère. «Nous avons
supporté durant deux décennies des conditions de vie qui
ne sont pas dignes d’êtres
humains. Notre tour est venu
d’avoir une vie décente»,
confie un père de famille
concerné par l’opération de
relogement. Et d’ajouter :
«Nous allons tourner la page
d’une vie qui n’a pas été toujours reluisante, particulièrement pour nos enfants. Nous
remercions les initiateurs de
cette opération, d’autant plus
qu’elle elle va coïncider avec
le mois sacré de Ramadhan.»
K. S. / APS
SUR LE VIF
a plupart des usines installées dans la
wilaya d’Alger ont réalisé des stations
d’épuration des eaux usées (STEP) pour
éliminer la pollution industrielle, a indiqué,
mercredi à Alger, le directeur des ressources
en eau de la wilaya d’Alger, Smaïl Amirouche.
Dans une déclaration à l’APS, en marge de
l’adoption de la nouvelle carte pédagogique
de la formation professionnelle de la wilaya
d’Alger à l’horizon 2025, M. Amirouche a
annoncé la tenue, le 17 mai, d’une journée
d’information pour sensibiliser les entreprises
industrielles sur l’importance de réaliser des
stations d’épuration des eaux usées pour éliminer la pollution industrielle.
Qualifiant de «positifs» les résultats réalisés
par la commission en charge de cette mission,
le responsable a rappelé que celle-ci était composée de plusieurs membres de divers secteurs,
à l’instar de ceux de l’environnement et des
ressources en eau. «La commission a mené
également des opérations de sensibilisation
intensives au niveau de toutes les usines installées dans la wilaya d’Alger afin de convaincre
les gérants de l’utilité des stations d’épuration
des eaux usées», a-t-il affirmé. Les gérants
des usines ont par la suite accepté la demande
de la commission et la majorité d’entre eux
ont réalisé ces stations, a-t-il précisé, ajoutant
que peu d’usines avaient rejeté cette demande.
La wilaya d’Alger compte, à elle seule, 800
usines, selon M. Amirouche. «Seules 70 usines
ont répondu favorablement à la demande de la
commission». Parmi celles n’ayant pas réalisé
de stations d’épuration des eaux usées, il en
existe d’anciennes dont la valeur financière est
nettement inférieure à la valeur de la station
d’épuration des eaux usées, ce qui pourrait
engendrer des problèmes de trésorerie. Avec
l’installation de ces usines d’épuration, la capitale espère avoir des eaux propres afin de réduire les risques de maladies et des épidémies,
à l’instar de la conjonctivite, qui fait chaque
année de nombreux malades.
APS/ R. L.
24 HEURES
RAFISTOLAGE
PHOTO : D. R.
SABLES D’OR : SAISIE
D’UNE QUANTITÉ DE KIF
Agissant sur
renseignements, les
gendarmes de la brigade
des Sables d’or, en
collaboration avec ceux de
la section de sécurité et
d’intervention de
Souidania ont récupéré, à
hauteur de la plage Sables
d’or, une quantité de
28,7 kg de kif traité. Une
enquête est ouverte par la
brigade de Gendarmerie
nationale des Sables d’or.
Cette excavation a été rafistolée avec les moyens dont disposent les riverains. Où sont les
responsables de l’APC pour voir cela ? La photo a été prise à Ouled Fayet.
CHÉRAGA : INCENDIE
DANS UN DOMICILE
Suite à un court-circuit
provenant d’une résistance
électrique, un incendie
s’est déclaré dans le
domicile d’un citoyen, âgé
de 39 ans, à Chéraga,
occasionnant des dégâts à
l’ameublement et à literie.
Une enquête est ouverte
par la brigade de
Gendarmerie nationale de
Chéraga.
DES TOBOGGANS POUR
LES ENFANTS DE BAB
EZZOUAR
A Bab Ezzouar, plusieurs
cités et lotissements
d’habitation ont bénéficié
d’équipements pour
enfants. «Une
cinquantaine d’endroits
ont été équipés en
toboggans et autres
équipements de
puériculture», confie M.
Kermia, président de l’APC
de Bab Ezzouar. Et
d’ajouter : «Cette
opération s’inscrit dans le
cadre du programme de
l’APC visant à offrir plus de
commodités aux
habitants, notamment
pour la frange juvénile.»
Les habitants de Bab
Ezzouar, ceux des cités en
particulier, ont salué cette
initiative. «C’est une
bonne chose, d’autant que
nos cités manquent
cruellement de ce genre
d’équipements. Nos
enfants n’ont pas où jouer.
Hormis les terrains
vagues, aucun
aménagement ne leur a été
consacré», soutient un
père de famille. Et
d’ajouter : «Il est du devoir
des parents de faire en
sorte que leurs enfants
prennent soin de ces
équipements, car la
dégradation de ces
toboggans signifie qu’ils
en seront encore une fois
privés, et cette fois-ci pour
très longtemps.»
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
DIMANCHE 1ER CHAÂBANE 1437
Fadjr…………...………
Chorouk ...……………
Dohr ……………………
Asser……………………
Maghreb….……………
Îcha ………………………
04:07
05:47
12:44
16:32
19:47
21:16
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 8
RÉGION EST
EN DÉPIT D’UN BON NOMBRE DE CONTRAINTES
UNIVERSITÉ BATNA 2
Le liège de Skikda s’exporte bien
Signature
d’une convention
avec le CRTI
● La Chine reste le principal client, même si l’Espagne et le Portugal sont également de gros demandeurs.
L
L
PHOTO : DR
a production et la
transformation du liège à
Skikda semblent renaître
de leurs cendres, et c’est tant
mieux pour une wilaya où le
couvert végétal représente plus
de la moitié de sa superficie
globale.
Avec Jijel, Guelma et Béjaïa,
Skikda continue, bon gré, mal
gré, à pérenniser une activité
qui remonte à très loin et qui
constituait, il y a quelques
décennies seulement, l’une des
filières les plus prometteuses.
Lors du dernier Salon organisé
par la direction de l’agriculture
en vue de vulgariser le potentiel
agricole de la wilaya, les
visiteurs ont été agréablement
surpris de découvrir la présence
de deux entreprises spécialisées
dans la transformation du liège
et… son exportation.
La première, Taleza-Liège, une
entreprise publique implantée
à Collo et qui emploie 103
travailleurs, et la seconde,
Collo-Cork, à Bin-El-Ouidène,
une entreprise familiale de 23
employés, s’efforcent toutes
deux à fructifier un savoirfaire vieux de plus d’un
siècle. «Nous proposons une
gamme de 32 produits et nous
arrivons à couvrir 80% des
besoins nationaux en plusieurs
produits et autres dérivés, mais
l’essentiel de notre production
est destiné à l’exportation. La
Chine reste notre principal
client, même si l’Espagne et le
Portugal sont également de gros
demandeurs de nos produits»,
dira Mohamed-Salah Zair, PDG
de Taleza-Liège. Même son
de cloche chez le représentant
de Collo-Cork : «Pour notre
part, toute notre production
La filière reste des plus prometteuses
est destinée exclusivement à
l’exportation vers la Chine, le
Portugal, l’Inde et l’Espagne.
D’ailleurs, vous remarquez que
même le Portugal, qui reste le
premier producteur mondial de
liège importe nos produits.»
L’embellie de la filière locale
de la transformation du liège
et de son exportation a fini par
emmener, au moins Colo-Cork,
devant la demande importante
à s’approvisionner dans
d’autres wilayas du pays. «Nous
achetons une partie de notre
matière première à Souk Ahras,
Annaba, Guelma…», dira le
représentant de Collo-Cork.
Pour Taleza-Liège, son PDG
estime que le meilleur reste à
venir. «Il faut savoir que les
techniques de transformation
du liège sont en perpétuelle
mutation et il nous appartient de
nous aligner sur ce qui se fait de
meilleur dans ce domaine. Nous
nous attelons à moderniser nos
installations grâce à l’apport de
l’Etat afin de répondre au mieux
et d’ici une à deux années, à
une demande de plus en plus
importante et pressante», a-t-il
précisé.
Il ajoutera que pour
accompagner ces efforts,
l’entreprise a déjà enclenché
un programme de formation
au profit des jeunes de la
région pour les initier aux
techniques de la collecte.
«La main-d’œuvre qualifiée
a tendance à se raréfier et
il nous fallait anticiper pour
nous assurer les moyens de
notre politique et aussi pour
préserver notre patrimoine»,
ajoute M. Zaïr. Il fera également
part d’un futur partenariat avec
les Chinois, en révélant que
le dossier est actuellement au
niveau des instances centrales.
«Ce partenariat aura à
booster notre production et
nous permettra de disposer
de moyens supplémentaires
pour l’écoulement de nos
produits», a-t-il conclu. Puisse
cette dynamique relative
à la transformation du liège
entraîner avec elle la production
de la matière première et par là
rehausser le potentiel national. Il
ne faut pas oublier que jusqu’au
début des années 1990, l’Algérie
occupait le troisième rang
mondial des pays producteurs
de liège, avant de dégringoler
aujourd’hui à la sixième place.
Khider Ouhab
PLUSIEURS QUARTIERS SQUATTÉS À SOUK AHRAS
Pression sur le commerce informel
L
a commission désignée l’été dernier pour
lutter contre la prolifération des commerces informels et les atteintes à la voie publique, composée, pour rappel, des services de
sécurité, de l’APC et des directions du commerce et de l’environnement, n’auront pas à
rougir devant leurs détracteurs. Les chiffres et
résultats confortent leurs récentes déclarations
à ce sujet. Lors de la toute dernière session de
l’APW, la direction du commerce a annoncé,
par le biais de son premier responsable, que
toutes les conditions sont réunies pour que le
phénomène soit éradiqué. «Ceci n’est pas une
campagne conjoncturelle (…) il s’agit d’une
décision irréversible», disait M. Boughrara,
le directeur du commerce, qui a longuement
expliqué les conséquences néfastes de ce
fléau urbain. Les mesures incitatives pour les
personnes qui désireraient exercer une activité
commerciale et un allégement dans les procédures d’acquisition de locaux commerciaux
ont été annoncées lors de ladite session, parallèlement avec les mesures préventives pour
éviter les cas de retour de la part d’éventuels
récalcitrants. L’opération de recensement des
locaux construits et attribués dans le cadre
d’un plan national de résorption du chômage
ainsi que la récupération-réattribution de ceux
abandonnés par les premiers attributaires, est
déjà en cours, a-t-on appris auprès des services
de l’APC de Souk Ahras. «Nous avançons
graduellement et sûrement vers un assainis-
sement global de la voie publique, et ce, grâce
à la fermeté du wali et son intransigeance.
Idem pour les services de sécurité, mobilisés,
devons-nous, reconnaître, depuis la mise à
exécution de l’opération», a déclaré Yousri
Doghmani, vice-P/APC de Souk Ahras. Le
même élu dira au sujet des commerçants qui
squattent trottoirs et chaussées que le passage
de la commission a été couronné par la fermeture de 65 locaux et l’établissement de plusieurs dizaines de procès-verbaux d’infraction
adressés aux propriétaires desdits commerces.
A l’échelle de la wilaya, ce sont 84 commerces
fermés et 243 autres destinataires de mise en
demeure, selon la direction du commerce.
A. Djafri
’université de Batna a signé, mercredi, une
convention avec le Centre de recherche en
technologie industrielle (CRTI), et ce, à
l’occasion de la première rencontre nationale sur la
recherche scientifique et l’innovation technologique.
Une manifestation organisée par l’université Batna
2 et l’Alliance du renouveau estudiantin national
(AREN), en collaboration avec le CRTI.
Cette convention portant sur la collaboration et la
formation entre les deux institutions vise la mobilité
du personnel enseignant et ainsi la réalisation d’une
plateforme de recherche en technologie industrielle.
Une plateforme, nous expliquera le Dr Mustapha Yahi,
directeur général du CRTI, fera l’objet d’un lieu de
démonstration et de pratique, créera une interface
entre l’université et les secteurs socio-économiques
et enfin l’installation d’un incubateur pour les projets
structurants.
Par ailleurs, le responsable du CRTI a tenu à nous
préciser l’apport du centre qu’il dirige, en soulignant
notamment l’accompagnement, la mise à niveau et
le transfert du savoir-faire. Dans sa communication,
Mustapha Yahi s’est attardé sur certains produits
conçus et réalisés par le centre, dont notamment le
premier drone algérien.
Lounes Gribissa
CHELGHOUM LAÏD
(MILA)
Le pouvoir d’achat
laminé
es ménages ne savent plus à quel saint se vouer.
Ld’achat
La preuve étant l’érosion effrénée du pouvoir
depuis quelque temps. Plusieurs pères de
famille, a-t-on constaté, font le tour des marchés
publics et retournent chez eux bredouilles, alors que
beaucoup d’autres n’arrivent pas à subvenir suffisamment à leurs besoins alimentaires.
Retraité du secteur des communications, Noureddine H. nous a fait part de ses déboires. «Je vous jure
que je n’arrive plus à joindre les deux bouts. J’ai 5
enfants et leur maman à nourrir et voilà que depuis
quelques semaines je fais toutes les économies
possibles pour remplir à demi mon couffin, mais en
vain».
Un autre chargé de famille que nous avons interrogé
au niveau d’un ancien marché couvert affirme que
«pratiquement tous les prix des fruits et légumes
ont pris l’ascenseur. Personnellement, j’ai tenté
tous les calculs possibles pour acheter une ration
d’une semaine (de fruits et légumes s’entend), mais
j’ai quand même déboursé pas loin de 4000 DA».
Force est de relever que depuis quelques semaines,
le temps n’est plus au rush des clients sur les souks
de fruits et légumes.
Les chefs de famille s’alimentent chichement face à
cette saignée des prix. Des pères de famille ayant 4
à 5 gosses et disposant d’un revenu qui se situe entre
30 et 35 000 DA assurent ne pas pouvoir nourrir
correctement leur progéniture. Lorsqu’on ajoute à
cette dégringolade continue du pouvoir d’achat les
charges relatives aux frais médicaux, au loyer, à la
consommation électrique, l’internet et tutti quanti, il
n’est pas exagéré de conclure que la majorité des familles n’arrivent pas à se sustenter convenablement.
Mais le hic, c’est que de nos jours de plus en plus
de pères de famille collectent des restes à manger
abandonnés sur les trottoirs.
M. Boumelih
UNE FEMME S’IMMOLE PAR LE FEU AU TRIBUNAL DE SEDRATA
U
ne femme âgée de 49 ans et répondant aux
initiales de D. L. a tenté de mettre fin à ses
jours en s’immolant par le feu au tribunal de
Sedrata. Cet acte suicidaire, qui a eu lieu jeudi
dernier, ne cesse de susciter moult interrogations
quant à la cause de cette réaction de la part de
cette personne. Des sources concordantes ont
indiqué que le fils de l’auteure de cette tentative
de suicide est incarcéré depuis des mois pour une
affaire de drogue. Le dernier verdict prononcé
contre lui, à savoir une peine de six ans de prison
ferme pour plusieurs chefs d’accusation, dont la
détention d’une quantité importante de kif, serait
la cause majeure de cette tentative de suicide.
Les mêmes sources expliquent l’acte par le fait
que l’acolyte de la personne condamnée a pu
bénéficier d’un acquittement prononcé par la
même instance judiciaire. Une source proche des
instances judiciaires de Sedrata estime, quant
à elle, que le tribunal de ladite circonscription
a basé sa décision sur des faits et des preuves
matérielles fournies par les services de sécurité
et que le verdict prononcé répond à la gravité des
faits imputés au mis en cause. Elle ajoutera que
le frère de ce dernier est également incarcéré
pour une affaire similaire. L’émotion de la mère
des deux prisonniers est à l’origine de cet acte,
a ajouté notre même interlocuteur. Une enquête
a été ouverte à ce sujet et la femme en question,
évacuée en urgence vers le CHU de Annaba, est
encore placée sous contrôle médical dans un état
jugé inquiétant.
A. D.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 8
RÉGION OUEST
REPORTAGE
FRONTIÈRE ALGÉRO-MAROCAINE
RELIZANE
L’histoire de la ville
en photos
Le drame
des familles
séparées
L
e Palais des sports de Relizane a été investi, ces derniers jours,
par une forte affluence venue des quatre coins de la wilaya pour
découvrir, si l’on reprend les dires d’un jeune, les grands hommes
ayant marqué le passé de cette région. La louable initiative a été l’œuvre
du bureau de wilaya de l’Entreprise du développement durable, qui
est arrivée à collecter pas moins de 1500 photos d’hommes politiques,
de culte, d’artistes et de sportifs, des chouyoukh de zaouïas et des
enseignants des écoles coraniques. L’opportunité qui a été saluée par
tous les visiteurs, a constitué une occasion, pour les jeunes surtout,
de s’enquérir sur le potentiel ayant caractérisé la région de Relizane
durant les ères passées. «Je suis vraiment surpris par cette exposition
exceptionnelle qui m’a plongé dans les méandres de l’histoire de ma
région», a souligné Kamel, un étudiant au centre universitaire de la
ville en soulignant : «Je pense que cette richesse historique de la région
constitue un grand atout pour notre existence, elle pourra incarner
en nous cette discipline, ce courage et cette volonté pour défier les
contraintes et réussir». De son côté, le président du bureau organisateur
s’est dit heureux de l’intérêt qu’a accordé la population à cette
manifestation et promet d’autres plus intéressantes. «Ce n’était pas de
tout repos pour avoir ce nombre important de photos, mais nous sommes
engagés à faire mieux dans l’avenir pour banaliser toutes les icônes de
la région», a-t-il promis.
Issac B.
● Depuis 26 ans, la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est officiellement
fermée… mais hypocritement ouverte par des voies détournées. Même si ces derniers
temps, le dispositif sécuritaire Plan Lalla Maghnia a cadenassé le tracé frontalier.
TIARET
Un cadre de la direction
de la santé assassiné
PHOTO : DR
L
Frontière algéro-marocaine
L
e 4 août 1994, deux personnes
armées, de nationalité française,
entrent dans le hall de l’hôtel
Atlas Asni de Marrakech (Maroc) et
tirent à bout portant sur deux touristes
espagnols, les tuant sur le coup.
Une Française est blessée dans le
même attentat, vite imputé par les
autorités marocaines aux services
secrets algériens. Début d’une guerre
froide entre deux pays voisins, dont
les victimes seront nombreuses,
particulièrement les familles des
deux côtés de la barrière. Le royaume
décide, alors d’instaurer le visa pour les
ressortissants algériens. La riposte de
son homologue algérien est immédiate.
La réciprocité et la fermeture de sa
frontière terrestre. Conséquences de
ces décisions politiques prises à la hâte:
Des familles entières des deux côtés
sont disloquées. Les visites entre elles
s’estompent brusquement. Solution
palliative : pour se voir ou se parler,
les familles déchirées se retrouvent sur
les rives de l’oued Kiss où 50 mètres
les sépare. Pour communiquer, elles
recourent aux gestes un peu comme
le font les sourds-muets. Une situation
kafkaïenne, faut-il admettre. Entre
Oujda, la grande agglomération de
l’Oriental chérifien, et Maghnia,
première métropole de l’Ouest algérien,
14 kilomètres de même configuration
géographique séparent deux entités de
même langue, de même religion et de
mêmes traditions. Pour aller écouter des
familles de l’autre côté de la barrière,
on doit emprunter la «Route de l’unité»,
enjamber des tranchées profondes de
11 mètres et larges de 7 mètres, creusées
par l’armée algérienne et grimper un
grillage, haut de trois mètres, érigé
par les soldats de Sa Majesté. Une
traversée tolérée par les garde frontières
des deux pays moyennant une somme
d’argent qui varie selon les passagers
clandestins (10 000 et 20 000 DA).
«C’est le droit de passage appliqué
tacitement par ceux qui sont censés
surveiller les frontières», confie notre
passeur de fortune. Au café de France,
sur le boulevard Mohammed V à Oujda,
Miloud, 45 ans, expulsé d’Algérie en
1975 avec son père et ses deux sœurs,
écrase quelques larmes avant de se
confesser d’un ton saccadé. «Excusezmoi vous venez d’en face, mon pays
natal. Là où est enterrée ma mère. Je
ne peux même pas aller me recueillir
sur sa tombe à Tlemcen parce que,
pour y aller, il faut partir à Casablanca
en train, prendre l’avion pour Oran et
payer un taxi jusqu’à Tlemcen. C’est
absurde ! Je n’ai pas les moyens pour
faire tout ce circuit, alors qu’il me
suffit de dix minutes pour traverser la
frontière et aller voir ma mère».
MILOUD LE DÉPORTÉ
«Mon père est marocain et ma mère
algérienne. Mes deux sœurs et moi
sommes nés en Algérie, mais pour la loi
algérienne, nous sommes éternellement
marocains. En 1975, on nous a
séparés de notre mère le jour d’une
fête religieuse, Aïd El Adha. Entretemps, mon père est décédé. Lorsque
les frontières sont rouvertes en 1988,
l’espoir renaît, mais l’obtention du
passeport à l’époque était difficile. Je
ne pouvais traverser clandestinement
parce qu’on nous disait qu’on risquait
gros. Mon rêve, depuis cette triste
date de 1975 est d’aller me recueillir
sur la tombe de ma mère et mourir !»
poursuit-il.
Khalti Halima, septuagénaire, se
remémore la déchirure, le visage
éploré : «Je suis Marocaine et j’étais
mariée à un Algérien. De cette union
sont nés cinq enfants. J’ai été séparée
de mes enfants un matin de décembre.
Mon époux est décédé il y a dix ans et
je n’ai pas pu aller à son enterrement.
Mes enfants risquent leur vie en venant
me voir épisodiquement, mais je n’ai
droit ni aux fêtes ni aux malheurs qui
touchent ma famille en Algérie.» Des
Miloud, des Halima, il en existe par
milliers.
Nous quittons ces déracinés la mort
dans l’âme pour retourner sur le sol
algérien par le même moyen qu’à
l’aller. Ammi Hocine, 80 ans, la
silhouette fatiguée, peine à parler de
son épouse Khadra. «On me l’a enlevée
alors qu’elle préparait le petit-déjeuner.
Elle vit toujours, mais à cause de notre
âge, on ne se voit qu’épisodiquement.
Je ne peux plus marcher pour traverser
clandestinement la frontière. Ce sont
mes enfants qui m’emmènent la voir
‘entre les monts’ sur Oued Kiss et je
‘parle’ à ma femme à distance. Mais
comme nous nous aimons, nous nous
comprenons», confie-t-il pudiquement
et d’une manière à vous fendre le cœur.
Des familles entières ont toujours des
attaches dans le royaume, mais sans
possibilité de rencontre. En attendant
que les politiques des deux pays
«frères» consentent à mettre de côté
leur ego et règlent ce problème de
frontière, les victimes — pour celles qui
le peuvent — continuent à emprunter la
«route de l’unité» malgré les difficultés
et les risques. Pour d’autres, ils se
mettent sur les rives de l’Oued Kiss
pour continuer à s’aimer. Un pied-denez aux gouvernements des deux pays.
Chahredine Berriah
e docteur Sid Ahmed Nezreg, 52 ans, précédemment directeur de
l’EPSP Tiaret, inspecteur à la direction de la santé, a été enterré,
jeudi dernier, en présence d’une foule nombreuse au cimetière de la
ville. Le défunt, qui a laissé derrière lui une veuve éplorée et deux jeunes
filles, a été retrouvé en compagnie de M. Fenni, 55 ans, son collègue de
travail, gisant par terre le corps ensanglanté, à l’entrée de la commune
de Tagdempt, 7 km du chef-lieu de wilaya. La mort tragique du docteur
Nezreg, qui aurait reçu pas moins de 17 coups de couteau, a suscité une
vague d’indignation contre cet acte d’une rare violence.
Evacué dans un état critique, M. Fenni est sorti du coma et est sous
observation médicale. L’enquête,confiée à l’unité spécialisée de la
gendarmerie, progresse.
A. F.
MOSTAGANEM
Trois morts dans une
collision entre un train
et une voiture
U
ne collision entre un train de voyageurs assurant la liaison
Mostaganem-Mohamadia et un véhicule utilitaire Toyota Hilux
s’est produite, avant-hier vers 6h, à hauteur d’un passage à niveau non
gardé situé au douar Ouled Amar, dans la commune de Stidia, à l’ouest
de Mostaganem, faisant trois morts et un blessé grave, apprend-on
auprès de la Protection civile. Trois passagers du véhicule sont morts sur
le coup et le quatrième a été transféré vers l’hôpital de Mostaganem dans
un état très grave. Les victimes sont âgées entre 26 et 63 ans, préciset-on. A noter que le train se dirigeait vers Mostaganem. Les secours,
du fait de la force du choc, ont rencontré beaucoup de difficultés pour
extraire les victimes.
H. L.
SIDI BEL ABBÈS
Trois suicides en trois jours
T
rois cas de suicide ont été enregistrés en moins d’une semaine dans
la wilaya de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris de source sûre. Mardi
dernier, un homme âgé de 66 ans s’est donné la mort par strangulation
dans la commune de Tilmouni, tandis qu’un quadragénaire, originaire
de la ville de Sidi Bel Abbès, a mis fin à ses jours en absorbant des
substances caustiques. Deux jours auparavant, le corps sans vie d’un
octogénaire, résidant dans la commune de Sfisef, a été trouvé pendu
dans son domicile. Les dépouilles ont été transférées pour autopsie au
service de médecine légale.
M. H.
VENDS LOCAL AVEC SOUS-SOL
situé à 6 rue des Pommiers, près de M’dina J’dida,
à Oran.
Prix après visite. Tel : 05 57 05 28 84
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 8
RÉGIONS SUD
WAÂDA DE SIDI MOHAMED SAYAH À BERRIANE
COOPÉRATION
DOUANES-CENTRE
UNIVERSITAIRE
Le rituel annuel s’enracine
VERS LA CRÉATION
D’UN LABORATOIRE
COMMUN À
TAMANRASSET
C
omme chaque année au début du mois de mai,
c’est l’effervescence entre Oued Laroui et
Oued N’sa, à quelque 22 km au sud de Berriane,
en direction de Guerrara, sur le CW 33. Des milliers de personnes, entassées sur des bennes de
camions, des pick-up, des voitures et même des
motos, empruntent une piste cahoteuse, pratiquement impraticable sur plusieurs tronçons des 18
km qui la composent, convergeant dans de longues
processions et enveloppés dans un immense nuage
de sable soulevé par les roues, vers le mausolée du
Saint Patron de la région, Sidi Mohamed Sayah.
PHOTO : EL WATAN
HYMNE À LA PAIX
C’est, en effet, pour assister aux célébrations et festivités, organisées immuablement chaque année à
la même période à la mémoire de cet homme pieux
qui a consacré toute sa vie à la foi et à la transmission du savoir, que certaines personnes traversent
le pays de part en part pour venir assister à cette
grande et paisible manifestation publique qui se
déroule dans le plus grand respect des mœurs et
traditions.
Pour assurer une réussite totale à cette grande
réjouissance collective, les organisateurs ont
déployé les grands moyens en installant des
tentes, des chapiteaux et des centaines de tapis
pour accueillir leurs centaines de convives, en
leur assurant le gîte et le couvert. La célébration
de cette année a été rehaussée par la présence de
Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, de Omar
Daddi Addoune, le P/APW, et des responsables des
services de sécurité de la wilaya de Ghardaïa, qui
ont assisté à l’ouverture des festivités et assisté à
une superbe fantasia, démonstration des cavaliers,
notamment ceux venus de la wilaya d’Oum El
L
Bouaghi, qui ont démontré l’art et la maîtrise de
l’équitation de cavaliers enfourchant des chevaux
pur-sang arabes. Pour l’assistance, ce divertissement équestre, ponctué de salves de baroud tirées
à partir de karabilas du terroir, est un véritable
plaisir pour les yeux. Il faut aussi souligner la
parfaite organisation, en off, des éléments de la
Gendarmerie nationale, déployés par centaines
tout au long de la route menant vers le mausolée,
assurant la fluidité de la circulation, mais aussi et
surtout la sécurité des lieux et des festivités. Ce qui
a certainement participé à la réussite totale de cette
célébration spirituelle. A la tombée de la nuit, après
un copieux repas de viande et de couscous à satiété,
c’est l’heure des madih interprétés par des troupes
locales et des des régions alentour, telles que
Laghouat et Djelfa, et une suite de halaqate de récitations du Saint Coran et de hadiths du Prophète
(QSSSL). Cette fête, qui a drainé une grande foule
venue de plusieurs régions, s’est déroulée dans la
joie et la convivialité et a été, pour beaucoup, un
moment de retrouvailles.
K. Nazim
SUD-EST
Plus de 20 600 candidats ont passé
l’examen de l’Onefd
Q
uelque 20 600 candidats du
moyen et du secondaire, inscrits
à l’Office national d’enseignement
et formation à distance (Onefd de
Ouargla, pour les wilayas de Ouargla, El Oued et Illizi) ont passé leurs
examens de fin d’année les 3 et 4
mai 2016, à l’instar des candidats
des autres wilayas du pays. L’office
a réquisitionné pour cette occasion plusieurs établissements et des
dizaines d’enseignants pour l’encadrement de ces épreuves à travers les
wilayas concernées. Cet organisme
compte en effet 6772 candidats
au moyen, inscrits pour les trois
wilayas, dont 3050 pour la classe de
4e. Les inscrits au secondaire ne sont
pas en reste avec quelque 13800 pos-
tulants, dont 3320 pour la 3e AS. La
wilaya d’El Oued se taille la part du
lion avec 50% des inscrits dans les
deux paliers, suivie de Ouargla avec
45,30%, et enfin 4,70% pour Illizi.
L’organisme compte également 250
détenus répartis entre moyen et
secondaire.
SECONDE CHANCE
Zidouri Mohamed, directeur de l’Office, affirme que son établissement
a enregistré une hausse de 10% du
nombre des inscrits par rapport à
l’année passée, qui s’explique par les
facilités et la modernisation qu’ont
connu les services de l’Onefd ces
dernières années, comme l’informatisation des données, les cours dis-
pensés par internet, la communication avec les encadreurs via internet,
les comptes personnalisés, etc. Notre
interlocuteur affirme notamment
que «le marché du travail nécessite
aujourd’hui un certain niveau d’instruction. Que ceux qui n’ont pas eu
toutes leurs chances avec l’école
classique saisissent cette opportunité pour se mettre à niveau avec les
nouvelles dispositions du marché».
ÉLOIGNEMENT
De par sa position centrale dans le
Sud algérien dont il supervise une
grande partie du Sud-Est, l’Onefd
peine cependant à assurer un encadrement idoine pour mener à bien
sa mission. Une des raisons pour
lesquelles le taux d’inscription dans
la wilaya d’Illizi reste très limité.
En outre, l’exiguïté des locaux, le
manque d’effectif ainsi que l’absence de véhicules de service pour
la livraison des documents scolaires
(manuels) et des documents administratifs rendent la tâche presque
impossible. Une autre difficulté de
taille, cette année, est l’observation
d’une vague d’absentéisme sans
précédent au sein des enseignants
chargés de la surveillance dans les
centres d’examen. Les directeurs
de ces centres ont appelé la tutelle
à prendre les mesures nécessaires
pour éviter que ce genre d’incident
se renouvelle lors des prochaines
épreuves.
Mazouni Walid
a direction régionale des Douanes de
Tamanrasset a procédé, mardi, à la
signature d’un accord de coopération avec
le centre universitaire El Hadj Moussa Ag
Akhamok de la wilaya. La convention, qui
s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de ce
dispositif de sécurité au monde de l’enseignement et de la recherche scientifiques,
porte sur trois axes essentiels, indique un
communiqué de la DDR. Le premier axe
consiste en la formation scientifique et
qualifiante des douaniers de la wilaya. Le
deuxième, précise-t-on dans le même communiqué, concrétise d’une manière opérationnelle les clauses visant à créer un laboratoire commun pour mener des recherches
scientifiques conjointement. Le troisième
axe permet d’élargir les espaces de communication pour que les deux parties, chacune
dans son domaine de compétence, puissent
développer des mécanismes favorables à
l’échange d’expériences, d’information et
de connaissance, notamment lors des différentes manifestations scientifiques, culturelles et sportives organisées dans la wilaya.
Ravah Ighil
TAMANRASSET
DES ENFANTS
SOURDS VISITENT
LA SÛRETÉ DE WILAYA
D
ans le cadre de la mise en application
de la politique de proximité permettant
le rapprochement du corps de la police des
différentes couches et catégories sociales,
une dizaine d’élèves de l’Ecole pour enfants
handicapés auditifs (EEHA) de la commune
de Tamanrasset ont effectué une visite pédagogique à la sûreté de wilaya. Cette visite les
a ainsi conduits dans les différents services,
dont la section de la sécurité routière, le bureau des radars, la brigade de protection des
mineurs et la station de contrôle personnel.
Les jeunes sourds se sont ainsi imprégnés
des moyens mis en place dans le cadre de la
lutte contre le terrorisme routier et le crime
organisé sous toutes ses formes, précise la
cellule de communication de la sûreté de
wilaya, qui souligne l’importance de ce
genre d’initiative sur le plan pratique des
campagnes de sensibilisation programmées
en milieu scolaire en général et au niveau
des établissements spécialisés en particulier.
Ravah Ighil
LES REPRÉSENTANTS DE LA PRESSE LOCALE REÇUS PAR LE WALI DE GHARDAÏA
«Du respect, s’il vous plaît ….»
M
ême si tout le monde convient
que la cérémonie, organisée
mercredi soir en l’honneur de la corporation, pour cause de visite, mardi à
Ghardaïa, du chef d’état-major de la
4e Région militaire, le général-major
Cherif Abderrazak, a été conviviale
et chaleureuse, il y a quand même
lieu de souligner la déception de
la corporation quant aux soi-disant
«cadeaux» offerts aux représentants
locaux de la corporation : une paire de
stylos chinois bas de gamme, n’égalant même pas la valeur d’un sachet
de pistaches servies à profusion à tout
bout de champ et à n’importe quel
événement, futile soit-il. Décevant et
incorrect de la part de ceux qui ont
fait le choix du «superbe cadeau»,
au moment où le wali déclarait, il
y a quelques semaines, que «les
réceptions coûtaient plus cher qu’un
voyage pour le rituel de la omra que
l’on offre à un travailleur».
PARTENARIAT
Au chapitre des satisfactions, les
directives données au chef de cabinet
de doter tous les représentants de la
presse locale d’un badge spécifique et
d’une carte d’accès pour les véhicules
des journalistes et correspondants à
l’intérieur du siège de la wilaya. La
rencontre a, quant à elle, permis de
mettre au devant l’un des récurrents
problèmes auxquels est confrontée
la corporation, à savoir l’accès à la
source d’information, une revendication pourtant prise en charge par les
pouvoirs publics et consacrée par les
textes fondamentaux du pays, mais
qui continue à se poser de manière
récurrente. Azzedine Mechri, le wali
de Ghardaïa qui était entouré du
wali-délégué de la nouvelle wilaya
déléguée d’El Ménéa, de Daddi Addoune Omar, le président de l’APW,
des responsables sécuritaires de la
wilaya et d’élus, a rappelé «que la
liberté de la presse est un acquis
irréversible consacré par la législation et que les journalistes sont libres
d’écrire ce que bon leur semble, en
ayant un seul souci en tête, celui de
l’intérêt général, du citoyen et du
pays par-dessus tout», ajoutant que
«le journaliste est un partenaire des
pouvoirs publics qui doit veiller scrupuleusement à défendre les intérêts
de la collectivité en offrant au lecteur
une information crédible et vérifiée».
Depuis 1993, date à laquelle l’Unesco
a décidé d’institutionnaliser la Journée internationale de la presse — à
la demande de journalistes africains
qui s’étaient réunis à Windhoek, en
Namibie, pour se concerter et parler
de leurs problèmes et des difficultés
qu’ils ont à accomplir leur mission en
présence de journalistes et directeurs
de journaux algériens, en particulier
El Watan, Le Soir d’Algérie, Liberté
et El Khabar — la presse continue à
payer le lourd tribut de la liberté de la
presse et à rencontrer des embûches et
des pressions. Pour preuve, les tracasseries judiciaires vécues par le groupe
de presse El Khabar quant à la cession d’actions à la société NessProd.
K. N.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 -9
RÉGION CENTRE
EXAMENS DE FIN D’ANNÉE À MÉDÉA
SCOUTS
MUSULMANS
ALGÉRIENS (SMA)
L’heure de vérité
Médéa,
un bastion
des scouts
● 16 100 candidats, dont 7908 filles, sont attendus dans 289 centres d’examen implantés
à travers la wilaya.
L
M
PHOTO : H. LYES
a direction de l’éducation
de Médéa est en plein
préparatifs des examens de
fin d’année scolaire 2015/2016,
qui ont été avancés à cause du
mois de Ramadhan. L’examen de
fin du cycle primaire se déroulera
le 22 mai. 16 100 candidats, dont
7908 filles, sont attendus dans
289 centres d’examen implantés
à travers les différentes régions de
la wilaya. Ils seront encadrés par
3946 enseignants détachés pour la
surveillance.
Pour l’examen du BEM, il se tiendra du 24 au 26 mai prochains.
11 278 candidats, dont 51,38%
de sexe féminin, passeront ces
épreuves de trois jours pour le passage au secondaire. Ils seront répartis au sein de 54 centres d’examen
et seront surveillés par un effectif
de 2497 encadreurs affectés à cet
effet. Quant au baccalauréat, la
date est fixée du 29 mai au 2 juin
prochains, la wilaya compte un
effectif de 17 108 «terminalistes»,
dont 51,89% de filles. Les candidats libres sont au nombre de 5719
participants. Pour ces épreuves du
bac, on a prévu 50 centres d’examen et 4130 professeurs détachés
pour la surveillance, et ce, pendant
cinq jours. Aujourd’hui, les autorités locales remettront, lors d’une
cérémonie qui sera présidée par le
wali, au lycée Fékhar de Médéa,
les cartes d’identité biométriques
aux élèves qui devront passer les
épreuves du baccalauréat. Par ailleurs, le secteur de l’éducation de
Médéa va respirer mieux à la prochaine rentrée scolaire 2016/2017.
Le palier primaire sera renforcé par l’ouverture de nouvelles écoles
Il sera conforté par la réception
de nouvelles structures d’accueil
implantées à travers les différentes
localités de la wilaya. Le primaire
sera renforcé par la remise de neuf
écoles neuves, le moyen réceptionnera également quatre CEM
et pour le secondaire, on compte
quatre lycées flambant neufs situés
à Draâ Esmar, d’une capacité de
800 places pédagogiques, dont
200 en internat, à Bouskène (1000
places, dont 300 en pensionnat),
à Méghraoua (800 places dont
200 internes) et à Ouled Mareuf
(800 places dont 200 internes).
Ces infrastructures soulageront
et allégeront énormément la surcharge des salles de classe en surnombre et amélioreront également
les conditions de scolarisation
des élèves ruraux, dont le déplacement vers les établissements
scolaires est souvent pénible à
cause du manque de moyens de
transport. Dans ce même sillage,
il convient de signaler que les
futurs bacheliers de la wilaya seront confrontés à de gros problèmes d’inscription lors de la
prochaine rentrée universitaire
et ceci par rapport à l’insuffi-
sance de structures d’accueil.
Car le projet en cours de réalisation
de 8000 places pédagogiques et
4000 lits, prévu dans la localité
de Ouzera, continue d’accuser du
retard, malgré les promesses de
l’entreprise réalisatrice turque. Les
menaces et coups de gueule du
chef de l’exécutif de wilaya lors
de ses visites d’inspection sur le
chantier n’ont pas servi à grandchose. Ceci va aggraver davantage
la situation des universitaires, qui
seront orientés vers d’autres universités des wilayas limitrophes.
A. Teta
ÉDUCATION À BLIDA
La commission des œuvres sociales
prépare les vacances
E
lue il y a à peine 9 mois, l’actuelle commission des œuvres sociales du personnel
de l’éducation de la wilaya de Blida compte
faire profiter toute personne appartenant à la
famille de l’éducation de diverses prestations.
«Notre équipe veillera toujours à ce qu’il y
ait une transparence totale sur toute activité
concernant un fonctionnaire, tout dossier est
étudié par l’ensemble de la commission. Ceci
pour que le droit de chacun ne sera nullement
bafoué. Les directives en matière d’organisation qui visent l’équité entre les travailleurs
du secteur sont appliquées à la lettre», rassure
le président de ladite commission. Hormis les
grandes prestations, telles que la omra, voyage
à l’étranger, ou l’aide pour l’achat d’un véhicule qui sont gelées, la commission de wilaya
gère actuellement les dossiers des prêts et des
primes. «On a établi des appels d’offres pour
faire bénéficier le personnel de l’éducation
des camps de repos dans différents endroits de
la côte et leur offrir d’agréables séjours après
une année scolaire harassante», ajoute un des
membres de ladite commission.
UNE RÉSIDENCE POUR LES CANCÉREUX
Mise en service depuis janvier 2016, cette
résidence est destinée à l’accueil de toute
personne du secteur de l’éducation ou de ses
proches atteints de cancer, lorsqu’ils viennent
pour une consultation ou durant un traitement
ambulatoire. Ils y trouveront orientation et
accompagnement. Cette structure a été érigée
dans l’enceinte des structures des œuvres
sociales de l’éducation de Blida, elle est dotée
de 26 lits (13 chambres) avec toutes les commodités nécessaires au couchage, ainsi qu’un
autre bloc de restauration équipé de tout le
matériel utile pour la cuisine. «La structure
a une convention avec un centre d’oncologie
de Blida, qui se trouve juste à une centaine de
mètres du siège de la commission des œuvres
sociales. Nous accueillons toute personne de
différentes wilayas, qu’elle soit en exercice
ou en retraite du secteur de l’éducation. C’est
l’unique centre en Algérie qui prend en charge
exclusivement les cancéreux de l’éducation
(pension complète). Notre équipe sera toujours
à l’écoute de l’ensemble des fonctionnaires de
l’éducation de la wilaya de Blida, à qui nous
ferons honneur à la confiance placé en nous»,
conclut le président de la commission des
œuvres sociales.
T . Bouhamidi
LA FRANCE ET LA MORT «MYSTÉRIEUSE»
D’AHMED BOUGUERRA
A l’occasion du 57e anniversaire de la mort
d’Ahmed Bouguerra, la fondation de la Wilaya IV
lui a rendu, jeudi, un vibrant hommage à Ouled
Bouachra, une localité de Médéa, où il est tombé
au champ d’honneur le 5 mai 1959 à l’âge de
31 ans. Si M’hamed, comme l’appelaient ses
compagnons d’armes, était un colonel de la
Wilaya IV, doté de grandes qualité humaines,
très compétent militairement et qui a «beaucoup
fait pour la réussite de l’acheminement des
armes vers l’hermétique zone historique dont il
était responsable», déclare Ahmed Necham,
chargé de la communication de la Wilaya IV.
«Malheureusement, on ne connaît pas encore le
lieu où se trouve son corps. Notre fondation a
sollicité les autorités françaises pour avoir des
précisions dans ce sens, les autorités officielles
du pays l’ont aussi fait, mais en vain», regrette-til. «Ahmed Bouguerra, Bounaâma Djillali, Aïssa
El Bey Khaled et tant d’autres font partie de ces
nombreux chouhada de la Wilaya IV sans tombe.
Nous appelons la France à assumer ses
responsabilités historiques. Nous espérons que
l’appel lancé aux autorités françaises pour ‘lever
le secret’ qui entoure la mort du colonel Si
M’hamed Bouguerra et celle des autres martyrs
sans sépulture soit suivi d’actions concrètes»,
conclut-il avec insistance.
M. Benzerga
édéa est devenue une destination incontournable pour
les groupes scouts voulant organiser d’agréables séjours de
regroupement dans le calme et la
méditation en pleine nature, dans
un splendide paysage féerique. Le
dernier camp destiné à la formation de quarante-cinq chefs scouts
venant de huit wilayas (Adrar,
Aïn Defla, Djelfa, Blida, El Oued,
Sétif, M’sila et Batna), s’est déroulé récemment sur les hauteurs
de la ville de Médéa, à Tibhirine,
à proximité du monastère des
moines, au milieu d’une dense forêt et de vergers d’arbres fruitiers
verdoyants appartenant à des riverains. Un endroit idéal et fabuleux,
qui a reconquis sa quiétude et sa
sécurité d’autrefois depuis plusieurs années. Une tournée sur les
lieux nous a permis de rencontrer
sur notre chemin un nombre important de pèlerins, qui sont venus
visiter et se recueillir sur ces lieux
légendaires. A quelques mètres
plus bas, nous sommes accueillis
par des chants patriotiques scouts
où on se prépare déjà à fêter la clôture de ce séminaire de formation
consacré pendant cinq jours à des
cours pratiques et théoriques pour
décrocher le grade dit «badge de
bois». Il confère aux stagiaires une
reconnaissance de compétences
qui est subordonnée aux missions
pédagogiques dans la gestion des
effectifs, la communication, la
motivation et la débrouillardise
des jeunes scouts, etc.
Ce regroupement, initié par le
commissaire scout de Médéa, Fodhil Safar-Bouni, en collaboration
avec le commandement général,
a été dédié à la mémoire de l’un
des pionniers du mouvement scout
national, Abdelkader Benyahia,
décédé le 15 novembre 2008 à
Médéa, à l’âge de 81 ans. Le fils
et le petit-fils du défunt, présents
à ce regroupement, ont reçu des
hommages pour les grands services rendus à cette organisation
par leur père et grand-père. Aussi,
cette formation a permis aux participants de porter désormais la
nouvelle tenue bleu ciel, avec
un foulard violet et de disposer
de la distinction du badge de
bois. La cérémonie de remise des
tableaux d’honneur et des grades
a été rehaussée par la présence du
commandant Bouzerkoun Boualem, vice-président du commandement général des SMA, et ce, en
présence d’un important nombre
d’invités. A cette occasion, le
représentant de la Protection civile
de Médéa a proposé aux responsables scouts locaux un cycle de
formation ciblant un secouriste
par famille, qui sera lancé très
prochainement en vue de faire
profiter les jeunes éléments du
corps des SMA. Cette formation
leur sera indispensable dans leur
vie courante, surtout pour un scout
avéré, disposé à secourir son prochain à n’importe quel moment de
détresse.
A. Teta
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 9
RÉGION EST
UNIVERSITÉ DE GUELMA
ZONE FRANCHE DE BELLARA À JIJEL
● Pour la concrétisation de cet objectif, il faudra que la société italienne, Daniel, qui
a décroché le contrat de réalisation de ce complexe, livre l’ensemble des neuf lots
nécessaires à son montage.
E
n cours de réalisation sur le
site de Bellara, à El Milia, le
complexe sidérurgique éponyme
sortira ses premiers ronds à béton en
2017. «Plus précisément au deuxième
trimestre de l’année 2017», affirme
Sofiane Chaïb Setti, directeur général
adjoint d’Algerian qatari steel (AQS),
promoteur du projet. Pour cela, il
faudra encore que la société italienne,
Daniel, qui a décroché le contrat de
réalisation de ce complexe, livre, clés
en main, comme le stipule les clauses
de l’accord, l’ensemble des neuf lots
nécessaires à son montage.
Les travaux en cours concernent la
réalisation de deux aciéries et trois
laminoirs, qui sortiront, à leur première
phase, 750 000 tonnes d’acier/an,
en 2017, avant d’atteindre les deux
millions de tonnes/an à leur phase
finale. Au-delà de l’année 2019, date de
la mise en service définitive de l’usine,
il faudra songer à une autre phase de son
extension pour doubler cette capacité,
prévue pour atteindre les 4 millions
tonnes/an. Le principal lot de réalisation
de ce complexe est pris en charge par
Danieli, spécialisée dans la construction
et l’équipement de sites sidérurgiques,
dont l’enveloppe représente 35% du
montant global de l’investissement,
qui est de l’ordre de deux milliards
de dollars. Les lots restants, dont les
contrats ont été attribués ou en voie
de l’être, ont été confiés à des sociétés
étrangères sous-traitante de plusieurs
nationalités. Celles-ci auront la tâche
de réaliser les différentes unités de ce
complexe sous la responsabilité de
Danieli.
Pour la matière première, elle sera
entièrement importée en l’absence
d’une source d’approvisionnement
en minerai de fer en Algérie. «Le
fer de Ghar Djbilet n’est pas encore
à l’ordre du jour, le gisement d’El
Ouanza est en phase d’épuisement, il
faudra donc importer cette matière du
Brésil, d’Australie ou de Suède», nous
confie-t-on. C’est dans cette optique
que deux terminaux, l’un au port de
Djen Djen, et l’autre sur le site du
complexe, seront construits pour la
réception et le transport des produits
miniers. La ligne de haute tension
Teleghma-El Milia de 400 KV, a été
retenue pour l’alimentation en énergie
électrique du complexe, pour pallier
le retard dans les travaux, notamment
de génie civil, de la centrale en cours
de réalisation sur le même site de
Bellara. Il faut rappeler qu’un millier
de personnes sont actuellement recrutés
sur le chantier de ce complexe, dont
l’effectif passera à 2000 à la phase de
montage, avant d’atteindre les 3500
personnes, lorsque tous les lots seront
lancés. Pour les besoins de réalisation
des 1500 pieux sous semelle de 25 à
30 mètres de profondeur et des pieux
d’amélioration du sol, des équipes de
travail sont mobilisées jour et nuit pour
leur achèvement. Le nombre et la taille
des pieux rassemblés sont tels qu’ils
peuvent s’étaler sur une distance de 300
km. C’est dire l’envergure des travaux à
réaliser avant de livrer ce complexe, qui
permettra à son entrée en production de
réduire la dépendance nationale en acier
de l’étranger.
Amor Z.
Un homme perd la vie dans l’explosion d’une
bombe artisanale
U
n homme est mort des suites de ses blessures dans
l’explosion d’un engin explosif, survenu, jeudi dernier,
dans la localité de Mechat, au nord de la ville d’El Milia, à
l’est de la wilaya de Jijel. L’homme, âgé d’une cinquantaine
d’années, qui est allé vérifier ses ruches dans la forêt, non
loin de son domicile, n’a pas donné signe de vie depuis
son départ la matinée jusqu’à la nuit. S’inquiétant pour lui,
des membres de sa famille sont partis à sa recherche, avant
de le retrouver sans vie gisant dans son sang. Blessée aux
deux jambes, dont l’une a été complètement déchiquetée, la
victime aurait succombé à ses blessures suite à l’explosion
d’un engin explosif enfoui sous terre sur lequel il a sauté.
Transporté à l’hôpital tard dans la soirée de jeudi, le corps de
la victime a subi une autopsie, le lendemain, vendredi, avant
d’être inhumé. Le massif montagneux du nord-est de la ville
d’El Milia a souvent été le théâtre d’explosions de ce genre,
causées par des engins de fabrication artisanale que les
terroristes ont enfouies sous terre, du temps où ils sévissaient
dans cette zone à forte densité forestière.
A. Z.
Le colloque international
sur les massacres du 8 Mai 45
n’a pas eu lieu
● C’est une timide table ronde à laquelle a pris part
une poignée de convives.
PHOTO : EL WATAN
Les premiers ronds à béton
sortiront du complexe en 2017
L
es différentes éditions du Colloque national puis international,
organisées depuis l’année 2001 par l’université 8 Mai 1945 de
Guelma, dédié aux massacres du 8 Mai 1945, n’a pas eu lieu
cette année. En substitution, c’est une timide table ronde à laquelle a
pris part, hier, 7 mai, pour une demi-journée, une poignée de convives
et un conférencier de Guelma et un autre de Annaba. En clair, il n’y
avait pas grand-monde à la salle des conférences Sassi Benhamla, du
nouveau campus universitaire de Guelma, comparativement aux années
précédentes. «Après 13 éditions internationales successives, nous n’avons
pas organisé cette année un colloque. Mais cela ne veut pas dire que
c’est la fin du Colloque à l’université de Guelma, bien au contraire, nous
marquons un temps d’arrêt pour permettre aux universitaires, chercheurs
et historiens de rangs national et international de fournir de nouveaux
travaux sur ce le sujet. Nous ne voulons pas tomber dans la redondance»,
a déclaré à El Watan Mohamed Nemamcha, en marge de cette table ronde,
et de conclure : «Cette halte nécessaire, va nous permettre de creuser
d’autres thèmes à proposer pour la prochaine édition.» Ainsi, pour ce
71e anniversaire du triste épisode colonial des massacres du 8 Mai 1945,
le vice-rectorat chargé des relations extérieures, de la coopération, de
l’animation, de la communication et des manifestations scientifiques,
organisateur de cette table ronde, a, en plus des deux conférenciers, convié
deux témoins oculaires des massacres à Kherrata et Sétif, en l’occurrence
Lahcen Bouhouche et Sâal Messaoud, ainsi que A. Yelles de Guelma, dont
les déclarations ont été filmées et portées sur écran, vu que l’homme n’a
pu se déplacer pour cause de maladie.
Karim Dadci
F’KIRINA (OUM EL BOUAGHI)
INTEMPÉRIES À CONSTANTINE
PHOTO : DR
Inondations et difficultés de circulation
La trémie de Boudjenana inondée
S
uite
aux
pluies
accompagnées de grêle
qui se sont abattues sur
la wilaya de Constantine,
dans la nuit du vendredi
à samedi, plusieurs accès
et axes routiers ont été
bloqués. Il était très difficile
de se déplacer, pour les
automobilistes tout autant
que les piétons, la nuit
du vendredi et la matinée
d’hier, sur les routes de la
wilaya. Constantine s’est,
une fois de plus, envasée
à cause du manque de
récurage et dégraissage
des réseaux et des avaloirs
dans les différents quartiers.
Selon les éléments de la
Gendarmerie nationale de
la wilaya de Constantine,
Sissaoui est le quartier qui a
connu le plus de problèmes
suite à ces intempéries, où
les habitants n’ont même
pas pu se déplacer à cause de
l’état déplorable des accès
de cette cité. Ces pluies
diluviennes ont paralysé
aussi et pendant un bon
moment la circulation
routière sur la RN3, reliant
la commune de Constantine
à El Khroub. Même constat
sur le tronçon de la RN5
menant à Aïn Smara. Selon
certains témoignages, cet
axe a été partiellement
inondé. Il y a eu même
un éboulement de terre
à proximité du centre
des Beaux-Arts. Les
avaloirs n’ont pu absorber
l’abondance des eaux
pluviales qui ont charrié
d’énor mes
déchets.
Heureusement, il n’y a pas
eu de dégâts matériels ni de
pertes humaines, selon le
lieutenant Noureddine Tafer,
chargé de communication
à la Protection civile. Selon
ce dernier, il y a eu plusieurs
interventions durant la nuit
de vendredi, sans enregistrer
de dommages. Les pompiers
sont intervenus aussi à 22h,
avant-hier, pour dégager 4
véhicules pris dans les eaux
aux trémies de Zouaghi et
Mimosa.
Y. S.
183 travailleurs sans salaire depuis
deux mois
L
a situation des travailleurs de la commune de la ville de F’Kirina
(sud- est de la wilaya d’Oum El Bouaghi) est des plus précaires en
raison de la non-perception des salaires des mois de mars et d’avril.
Ils sont exactement 183 salariés et contractuels relevant de cette daïra
rurale qui souffrent en silence en attendant que les autorités daignent
s’occuper de leur cas. Pourquoi, avons-nous demandé, y a-t-il ce retard
dans le versement des salaires ? Un employé nous a fait savoir que par le
passé, c’est l’usine d’électricité (ex-Inerga) qui versait une certaine taxe
à la commune, une taxe qui servait justement à payer les ouvriers, les
employés et autres contractuels de la commune.
Le retard du versement de la taxe indiquée a entraîné le non-versement
des paies habituelles. Cette pénible situation a incité nombre de pères de
famille à s’endetter pour faire face aux multiples dépenses et contraintes
de la vie sociale. Par leur appel, les travailleurs de la commune espèrent
attirer l’attention des pouvoirs publics de la wilaya pour mettre un terme à
leurs souffrances.
L. Baâziz
TÉBESSA
Les étudiants en master réclament
les frais de stage
L
es étudiants en master en exploitation minière, électromécanique
minière et métallurgie ayant fait leur stage de fin d’études au niveau
des entreprises nationales, à travers le territoire national, n’ont pas perçu à
ce jour les frais de stage effectué entre février et mars 2014. Dépités par ce
problème et devant le mutisme de la direction de l’université, l’ensemble
des étudiants, notamment ceux issus du système classique, vont saisir le
ministre de l’Enseignement supérieur avant de recourir à la justice. «On
est déterminés à aller jusqu’au bout», dira l’un des étudiants. Rappelons
qu’une partie de leurs condisciples a été rémunérée en janvier 2016. Chose
qui a suscité beaucoup d’interrogations.
Lakehal Samir
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 9
RÉGION OUEST
NOUVELLES D’ORAN
TRIBUNAL CRIMINEL D’ORAN
Un élément de Daech activant
à l’étranger condamné
par contumace
COUP D’ENVOI DU SALON DE L’ÉTUDIANT
Depuis hier et jusqu’au 9 mai, plus d’une soixantaine
d’exposants prennent part au Salon de l’étudiant qu’abrite
le Centre des conventions d’Oran. L’objectif de cette
manifestation, organisée par Win Advents, est d’offrir aux
étudiants et aux nouveaux diplômés des espaces pour
s’informer sur la panoplie des études et offres des différentes
formations et d’être orientés par la même occasion sur des
plans de carrières proposés. Parmi les participants figurent
les représentants des universités, les instituts et écoles
de formation ainsi que des structures de plusieurs pays
spécialisées dans les langues ou la formation professionnelle.
T. K.
● Une peine de 20 ans de réclusion criminelle par contumace a été prononcée contre le
dénommé Dj. Khaled par le tribunal criminel d’Oran. Ce dernier, originaire de Tissemsilt, a
rejoint les rangs de Daech en Syrie.
PHOTO : ABDELKRIM B.
182 LOGEMENTS LPA DISTRIBUÉS AUJOURD’HUI
La première tranche des 182 logements LPA de Belgaïd, dans
la daïra de Bir El Djir, sera distribuée aujourd’hui lors d’une
cérémonie organisée sur site par l’Office de promotion et de
gestion immobilière (OPGI) d’Oran. Après plusieurs années
d’attente, les bénéficiaires de ce quota voient enfin le bout du
tunnel, puisque la distribution de ce programme a été reportée
à maintes reprises à cause du non-achèvement des travaux
de VRD. Les services de l’OPGI ont prévu la distribution, en
juin prochain, d’une seconde tranche de 100 logements LPA
à Aïn El Turck. Ces quotas font partie du programme des 1400
logements LPA confiés à l’Office, dont 1300 ont été réalisés
dans la localité de Belgaïd. Les 100 autres sont prévus à Aïn El
Turck. L’OPGI a également bénéficié d’un quota supplémentaire
de 300 logements LPA entre Belgaïd (50), Brenfréha (125) et
Hassi Mefsoukh (125).
F. A.
La cour d’Oran
L
e 21 avril 2015, les services de
sécurité ont ouvert une enquête
sur le dénommé Dj. Khaled, après
avoir repéré sa photo sur un site de
propagande terroriste avec d’autres
éléments de différentes nationalités, dont
des Marocains, des Tunisiens et des
Syriens. Ces derniers appartenaient au
groupe terroriste de l’Etat islamique
Daech, et certains d’entre eux auraient
été arrêtés par l’organisation dite
«Djamaât ennasra» en Syrie et exécutés
comme étant des mercenaires de Daech.
Toutefois, les dépouilles, à ce jour, n’ont
pas été retrouvées. Suite à la diffusion de
la vidéo sur internet, et après que le mis
en cause a été identifié, les parents de ce
dernier, résidant à Theniet El Had (wilaya
de Tissemlsilt), ont été interrogés sur les
activités de leur fils. Sa mère expliquera
qu’il a quitté le territoire national pour
se rendre en Turquie, puis en Allemagne
pour travailler, et qu’il les a contactés par
téléphone, des appels qui ont été par la
suite vérifiés.
Quant à son frère, il reviendra sur les
activités de Khaled, disant qu’il était
contractuel avec l’armée et qu’il a été
condamné par le tribunal militaire d’Oran
à 8 mois de prison pour outrage à un
supérieur qu’il avait menacé avec une
arme. Après cette affaire, il a été radié et a
quitté ce corps en 2010. Expliquant qu’en
2015 les habitants de Theniet El Had ont
fait plus d’une fois allusion à la vidéo de
propagande terroriste qui a été vue sur les
réseaux sociaux où Dj. Khaled apparaît.
Cette fin de semaine, le procès de ce mis
en cause, actuellement en état de fuite,
s’est tenu devant le tribunal criminel
d’Oran, où une peine de vingt ans de
réclusion criminelle par contumace a été
retenue contre l’accusé.
S. Moncef
MOSTAGANEM
La circoncision traditionnelle
expose les enfants à des risques
E
n dépit de la mise en garde des services sanitaires de
Mostaganem, les circoncisions traditionnelles pratiquées
par des «tahars» (guérisseurs traditionnels) se poursuivent
toujours, et plus particulièrement dans les zones rurales et
semi-urbaines, a-t-on constaté ces derniers jours. De nombreux
médecins ont tiré la sonnette d’alarme, en affirmant que cette
opération ne peut être pratiquée que par un chirurgien dans une
structure sanitaire réunissant toutes les conditions de sécurité
pour sa réussite. Même le corps médical chargé de réaliser
cet acte devrait refuser de le faire s’il ne réunit pas toutes les
conditions de sécurité requises. L’acte de circoncision, à titre
individuel ou dans le cadre d’une campagne collective, est
soumis, ajoute-t-on, aux dispositions réglementaires en vigueur,
notamment, l’instruction 06 du 5 juin 2006, relative à la prise en
charge des circoncisions. Un père de famille de la région rurale
de Aïn Tedles, L. Abderrahmane, fellah de son état, affirme que
les prix des circoncisons pratiquées au niveau des cliniques
privées sont élevés, ce qui pousse les familles nécessiteuses
vers les «tahars» clandestins. Pour Ahmed Belaïli d’El Hachem,
cette pratique traditionnelle est devenue une habitude, voire
une culture, pour les campagnards. Malheureusement, ces
circoncisions se poursuivent malgré les mesures prises par le
ministère de la Santé. Pourtant chaque année à Mostaganem,
les structures de santé sont assaillies d’enfants victimes
de complications de circoncisions graves, notamment les
hémophiles.
H. L.
La BADR a financé plus d’un millier
de projets agricoles
A
yant bénéficié du crédit Ettahadi,
659 agriculteurs de la wilaya de
Mostaganem sont soutenus dans le
cadre de financement pour redynamiser
le secteur de l’agriculture pour un
montant global de 2,9 milliards de
dinars. En effet, ce financement dont le
remboursement s’effectuera à long terme
va permettre aux agriculteurs d’acquérir
le matériel nécessaire pour l’élevage
bovin, avicole, apicole, arboricole,
pour l’agroalimentaire, ou encore pour
l’aménagement de chambres froides. Par
ailleurs, selon la direction locale de la
BADR, 350 fellahs ont bénéficié du crédit
Refig assuré par la même banque. Il s’agit
de 306 projets financés pour la culture de
la pomme de terre sur 934 ha, 29 autres
projets en céréaliculture sur 633 ha, ainsi
que d’autres projets dans diverses filières
agricoles.
Salim Skander
LES TRANSPORTEURS DE LA LIGNE 4G EN COLÈRE
Les transporteurs de la ligne 4G, reliant Yaghmoracène au
marché de l’USTO, ont demandé, hier, une extension de cet
itinéraire, après la fermeture des gares routières d’El Hamri, des
Castors et de Yaghmoracène. La délocalisation de tous les cars
vers la nouvelle gare El Bahia n’a pas été sans conséquences
sur l’activité, ont dénoncé les représentants des transporteurs
lors d’une séance de travail tenue au siège du syndicat du
bureau d’Oran de l’Union nationale des transporteurs algériens
(UNAT). Le collectif a dénoncé la baisse de rentabilité, appelant
les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur le projet
d’extension, ce qui permettra, selon eux, de compenser
le manque à gagner. En effet, les transporteurs de la ligne
4G, dont le terminus était fixé au marché de l’USTO, veulent
désormais prolonger ce tracé pour desservir la cité AADL, la
zone des sièges et l’université Mohamed Boudiaf. En attendant
une prise en charge de leurs doléances, le collectif menace de
recourir à la protestation dans le cas où aucune solution n’est
apportée.
F. A.
UNE FUITE D’EAU DURE DEPUIS PLUS D’UN MOIS À ARZEW
La fuite d’eau qui perdure «depuis plus un mois», selon les
habitants, au niveau de l’ilot 19 de la cité Ahmed Zabana à
Arzew, ne semble apparemment pas du tout «déranger» la
Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR). «Malgré
le fait que plusieurs voisins se sont rendus (individuellement ou
à deux) à la SEOR pour signaler cette fuite, cette dernière n’est
jusqu’à présent pas intervenue», attestent les riverains. «Une
équipe de la SEOR, rappellent-ils, est intervenue une première
fois il y a plus d’un mois quand la fuite a été signalée, et c’était
même un vendredi, chose que nous tenons à saluer, mais on
pense que la brèche a été mal colmatée, car l’eau a continué
à fuiter juste après». On évitera ici de parler de la remise en état
car, de toute évidence, ça ne se fait plus : la chaussée est restée
complètement défoncée et impraticable à ce niveau. Des herbes
sauvages «bien irriguées» foisonnent au bord du trottoir. Cette eau
perdue, peu apparente en surface, se propage insidieusement dans
le sous-sol. D’ailleurs, des fouilles pratiquées dans les alentours
pour la pose de nouveaux lampadaires en sont inondées.
L’AEP n’est pas pour autant coupée pour les habitants. Mais cette
perte d’eau fait mal au cœur à «quelques» riverains qui, après des
démarches vaines auprès de la SEOR, ont tenu à attirer l’attention
sur ce gaspillage. On se demande combien de litres d’eau sont
ainsi perdus chaque jour alors que la SEOR ne cesse de sensibiliser
sa clientèle contre le gaspillage de cette denrée précieuse.
M. M.
RELIZANE
Un jeune emporté par les crues
L
es fortes crues provoquées par les précipitations ayant touché les
régions de Tiaret et Relizane ont été fatales pour la localité de
«Megan», qui longe oued Mina. En effet, l’on apprend de sources
sûres qu’un jeune de la localité a été emporté par les crues et que
tous les moyens humains et matériels mobilisés par la Protection
civile, dont cinq plongeurs, n’ont pas encore réussi à repêcher. L’eau
de l’oued alourdie par les branchages a compliqué l’opération de
recherche entamée par les éléments de l’unité principale, en plus de
ceux des unités de Yellel, Zemmora et Hamadena, soit pas moins de
40 pompiers.
Issac B.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 9
RÉGION SUD
ILS AVAIENT PROJETÉ DE VENDRE LA VOITURE À LA CASSE
DE DJEZZAR
BORDJ OMAR
DRISS
Les coupures
intempestives de
courant provoquent
la colère des
habitants
Tentative d’assassinat
d’un chauffeur de taxi
L
● Ils ont été arrêtés et mis au cachot pour un bon moment, le temps de méditer et assez longuement sur leur
funeste projet qui, fort heureusement, a avorté, le chauffeur de taxi, bien que gravement blessé, s’en étant
miraculeusement sorti.
es incessantes coupures de courant
provoquent la colère de la population de
la commune de Bordj Omar Driss, située à
700 km au nord d’Illizi. «La représentation
locale de la Société de distribution d’électricité et du gaz du Centre n’honore pas ses
engagements et ne respecte pas l’heure du
rétablissement du courant, fixé dans son
préavis de coupure, pour travaux, sur les
affiches placardées dans les quartiers»,
se plaignent des habitants, qui voient leurs
appareils électroménagers de climatisation
et de réfrigération se détériorer. «C’est
du mépris de la SDC envers ses usagers»,
commentent-ils
Bouda Brahim
T
PISTES TUMULTUEUSES
Une route désertique très peu utilisée en raison d’abord de l’impraticabilité de son asphalte, mais aussi
de son isolement total. Et c’est
là que le trio met à exécution son
plan diabolique échafaudé depuis
Ouargla. Le premier s’est attaqué
au chauffeur de taxi en l’étranglant
d’un bras par derrière, alors que
celui assis sur le siège arrière droit
lui plante carrément une paire de
ciseaux dans la poitrine qui, Dieu
merci, n’a touché aucun organe
vital. Pendant toute l’agression et
alors que la voiture continuait de
rouler, le passager à l’avant tenait
le volant pour qu’elle ne se renverse pas. Les coups continuaient
de pleuvoir sur le visage du chauffeur, complètement ensanglanté
et tuméfié. Tombé dans les vaps
IN GHAR
PHOTO : D. R.
out a commencé dans cette
affaire qui a fait grand bruit à
Ghardaïa et qui a laissé courir
beaucoup de supputations, notamment au sein de la corporation des
chauffeurs de taxi et des clandestins, très nombreux localement, le
26 avril vers 6 heures 30, lorsque
3 individus se sont rapprochés
du taxi du jeune et frêle Himoud
Abdelkrim, qui attendait un client
à bord de son véhicule de type
Peugeot 301 au niveau de la gare
routière, dite SNTV, de Ghardaïa.
Déjà refusés par deux taxieurs, à
qui leur mine patibulaire ne revenait pas, mais aussi et surtout très
peu rassurés par le lieu très isolé
où ils voulaient être conduits, ils
ont réussi à convaincre le jeune
taxieur, Abdelkrim Himoud, après
s’être mis d’accord sur le montant de la course, à les déposer à
proximité de la station de pompage
de Sonatrach, dite SP3, située
à quelques kilomètres de Oued
Nechou, en empruntant l’intersection de la route dite «trig lourd»,
qui débouche, pour ses rares utilisateurs, sur le carrefour de Zelfana
et vers El Ménéa.
dans la voiture, le sang coulant
de partout, ses trois agresseurs,
pensant l’avoir tué, ont arrêté la
voiture sur le bas-côté de la route
et tranquillement sont descendus
pour arracher toutes les plaques du
taxi. Pendant ce temps, la victime,
qui avait auparavant cassé la clé de
contact avec sa jambe, a repris un
peu ses esprits et courageusement
bloqué les portes de la voiture de
l’intérieur.
MIRACULÉ
Ses agresseurs, surpris par sa
«résurrection», se sont rués sur
lui ; la vitre côté chauffeur étant
restée baissée, une autre pluie
de coups pleuvait sur son visage
ensanglanté. Supportant tous les
coups, et par un formidable instinct de survie, il réussit à faire
démarrer sa voiture alors qu’une
roue venait d’éclater. Il a conduit
à demi inconscient plus de deux
km avec une roue à plat avant de
voir un individu debout s’activant
à l’intérieur d’un petit périmètre
agricole vers lequel il s’est dirigé
et auprès duquel il s’arrêta avant de
s’évanouir. Le propriétaire du terrain agricole, saisissant rapidement
la gravité de la situation, appela le
10 55 et le 15 48 en même temps.
Très rapidement, deux Toyota de
la Gendarmerie nationale de la
brigade de Oued Nechou arrivèrent
sur place. Le chauffeur, blessé,
a été évacué vers l’hôpital Dr
BrahimTirichine de Sidi Abbaz
pour des soins, avant d’être entendu par des officiers de la brigade criminelle de la Gendarmerie
nationale. Alors que les agresseurs
se sont évanouis dans la nature,
les gendarmes procédèrent aux
constats d’usage sur le taxi à la
recherche du moindre indice. Ils
trouvèrent sur le plancher arrière
des papiers d’identité d’un jeune
handicapé habitant la ville de
Ouargla. Muni d’une autorisation
d’extension du champ de compétence délivré par le procureur de
la République de Ghardaïa, ils se
rendirent à Ouargla (200 km plus
au sud) où ils retrouvèrent le jeune
handicapé qui leur déclara que ses
papiers, ils les avait remis à un
jeune pour qu’il l’aide à bénéficier
d’une pension de handicapé. Identifié et arrêté à Ouargla même, le
jeune reconnut sa participation à
l’agression du taxieur de Ghardaïa
et dénonça ses deux acolytes, qui
seront à leur tour arrêtés. Eux aussi
balancèrent un jeune de Ouargla,
qui leur donna cette idée de voler
une voiture qu’il devait se charger
d’écouler au marché de la casse de
Djezzar. Conduits tous les quatre
à Ghardaïa, ils ont été présentés
mercredi soir devant le procureur
de la République près le tribunal
de Ghardaïa qui les a déférés à son
tour devant le juge d’instruction
qui les a placés sous mandat de
dépôt et écroués à la prison de
Châbet Ennichène de Ghardaïa
pour «tentative d’assassinat avec
guet-apens» pour 3 d’entre eux et
«complicité et non-dénonciation
de tentative d’assassinat» pour le
4e. Il faut souligner le soulagement
des taxieurs de Ghardaïa après
l’arrestation de cette bande de
criminels qui, si elle était restée
en cavale, aurait créé certainement
un sentiment de psychose parmi la
corporation.
K. Nazim
TARAT (ILLIZI)
La population protégée contre les maladies
à transmission hydrique
P
oursuivant sa démarche de diagnostic,
d’inspection et de suivi des programmes de
développement local, le wali d’Illizi, Attalah
Moulati, s’est rendu, le week-end dernier, dans
la localité frontalière de Tarat, à 210 km au sud
d’Illizi. Le wali a inauguré l’extension de la
station de refoulement et de traitement des eaux
usées, située à 2 km de cette localité. Il s’agit
d’un projet inscrit au titre du Programme spécial
du développement des régions du Sud (PSDRS),
à laquelle une enveloppe de 18 millions de
dinars a été alloudée. Cette station, qui sera
gérée par les services de la commune, mettra
fin au calvaire des habitants de cette bourgade et
permettra de préserver la santé de la population
contre les maladies à transmission hydrique.
L’alimentation en électricité était au centre des
problèmes des habitants, qui ont fait part au wali
de leurs préoccupations majeures en la matière.
Une préoccupation qui sera prise en charge par
la réalisation d’un centre de production d’électricité, actuellement en phase d’étude au niveau
de la Société SKTM. Le projet de raccordement
des différents établissements étatiques pour les
alimenter en eau potable sera lancé prochainement, a, d’emblée, souligné le wali, qui a assuré
les habitants de doter leur village d’aires de jeux
et de loisirs au profit des enfants et de revoir le
style de construction des logements dans cette
localité éloignée, connue pour ses inondations.
Le wali a en outre inspecté l’école et la salle de
soins. L’amélioration des prestations médicales,
des conditions de scolarité, l’aménagement urbain et des pistes, le transport, le chômage sont
des préoccupations qui ont été soulevées par
les citoyens au cours de la rencontre-débat, qui
les a regroupés avec la délégation officielle. Le
premier magistrat de la wilaya a affirmé qu’un
plan d’action pour prendre en charge ces préoccupations sera mis en place avec les moyens de
la wilaya, ainsi que ceux des services centraux.
Bouda Brahim
6300 hectares
infestés par les
criquets
C
onfrontées à une attaque de criquets
depuis une dizaine de jours, les zones
agricoles d’In Ghar, daïra située à 60 km
d’In Salah, mènent actuellement une campagne de lutte antiacridienne encadrée
par une équipe de l’Institut national de
protection des végétaux (INPV), issue de
la station voisine d’Adrar. Deux périmètres
de la zone agricole de Taghbara sont ciblés
par cette opération qui touche les zones
infestées de l’ordre de 6300 hectares. D’importants moyens de lutte ont été déployés,
notamment pour préserver la palmeraie
et les champs de blé et de fourrage des
essaims de criquets qui font l’objet d’un
traitement aux pesticides, qui a couvert
une première tranche de 140 hectares et se
poursuivra dans les jours à venir. D’autres
mesures, notamment préventives dans les
zones humides de la région et les oueds
ciblent les foyers acridiens.
H. A.
EL OUED
La fibre optique
pour les villages
reculés
L
a wilaya d’El Oued lance un vaste
chantier de raccordement de quelque
35 antennes communales au réseau de fibre
optique avant la fin de l’année 2016. Cette
démarche permettra notamment la création
de guichets uniques pour la délivrance des
différents documents administratifs dans le
cadre du programme de modernisation de
l’administration communale et d’amélioration du service public, lancé par le ministère
de l’Intérieur et des Collectivités locales,
visant le raccordement des antennes communales à travers le pays au réseau à haut
débit. 66 sur les 101 antennes communales de la wilaya d’El Oued ont déjà été
raccordées, avec un taux de réalisation de
66%. Il est par ailleurs à souligner que sur
un programme visant le raccordement de
29 villages d’El Oued à la fibre optique,
25 ont effectivement pu accéder à la téléphonie et à l’internet. Ce sont des villages
éloignés et/ou frontaliers, ayant une densité
démographique de plus de 1000 habitants,
sur un programme de 29 villages prévus,
conditionné par une densité de population
dépassant les 1000 habitants chacun. H. A.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 10
KABYLIE INFO
IGHIL ALI
8 MAI
Une course
populaire à
Taourirt Ighil
Un mausolée pour Hadj Mohand
n’At-Meqqran dit El Mokrani
● Classement au patrimoine national, restauration de la maison d’El Mokrani, de la médarsa, de la poudrière et de
la grande mosquée, installation d’un réseau d’assainissement. Va-t-on vers la restauration du vieux village d’El Kalaâ ?
RETOUR AUX SOURCES
Hier, une foule grandiose était présente au village. Ils sont venus de
tout le territoire national, et même de
Tunisie. Ils sont tous originaires d’El
Kalaâ et certains arrivent même à re-
PHOTO : D. R.
D
ans le cadre de la commémoration du 175e anniversaire
de la mort au champ de
bataille de Hadj Mohand n’AtMeqqran dit El Mokrani, le wali
de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, en
présence des walis de Bouira et de
Bordj Bou Arréridj, a procédé, hier,
à El Kalaâ n’Ath Abbas, citadelle
se situant à 15 km au sud de la
commune d’Ighil Ali, à la pose de la
première pierre du mausolée devant
abriter la tombe du glorieux martyr
de l’insurrection populaire de 1871.
Ce village, dont le nombre d’habitants permanents ne dépasse
pas la centaine aujourd’hui, était
pourtant la capitale d’un puissant
royaume, les Ath Abbas. Fondé par
des émirs hafsides de Béjaïa en
1510, juste après l’invasion espagnole, le royaume a été longtemps
le bastion d’une farouche résistance
aux Espagnols et, par la suite, à la
Régence d’Alger. Forteresse inexpugnable, juchée sur le sommet
d’une colline à plus de 1200 mètres
d’altitude, au milieu d’un grand
massif montagneux, les Bibans, elle
a été construite sur le modèle de
la Kalaâ des Béni Hammad :
position stratégique, accès potentiellement difficile, portes gardées en
permanence et muraille tout autour.
En y arrivant, on se sent dans une
véritable vigie avec une vue exhaustive sur la vallée de la Soummam.
A son apogée, l’influence du
royaume des Ath Abbas s’étendait
de la vallée de la Soummam jusqu’au
Sahara. Sa capitale, El Kalaâ, avait
concurrencé les villes les plus avancées d’alors. Les Ath Abbas étaient
réputés par leur savoir-faire ayant
enrichi un tissu industriel local florissant. La région garde jusqu’à
nos jours les traditions artisanales.
L’échec de l’insurrection de 1871
mit fin au contrôle politique des Ath
Amokrane sur le royaume, et ce, avec
la reddition d’El Kalaâ face au colonisateur français.
La tombe d’El Mokrani, à El Kalaâ n’Ath Abbas
connaître leur maison ainsi que leurs
biens. «En 1872, après la mort de
Boumezrag, frère de Muhend n’Ath
Meqqran, la grande majorité des
habitants d’El Kalaa avait décidé de
fuir les atrocités des Français, ce qui
provoqua leur émiettement, tout le
territoire algérien était pris pour destination, sans citer ceux qui avaient
rejoint la Tunisie», relate un vieil
homme venu de Blida et descendant
des Ath Meqqran. Aujourd’hui, les
autorités, outre le coup de starter pour
entamer la construction du mausolée,
disent avoir une «sérieuse volonté»
de restaurer le village historique tout
en gardant les mêmes aspects architecturaux.
Première démarche : le classement par décret d’El Kalaâ comme
patrimoine national à sauvegarder. «Désormais, tout permis de
construire doit passer par la direction de la culture pour vérification
de la conformité avec l’architecture
d’El Kalaâ, les maisons doivent être
construites en pierre», instruit le wali
en s’adressant au maire d’Ighil Ali,
avant d’asséner : «Jamais les Kabyles
ne peignent leur maison en jaune,
ni ne posent des citernes au-dessus
des dalles.» Et à un responsable d’un
bureau d’études de l’interpeller :
«Malheureusement, la pochette de
700 000 DA allouée dans le cadre du
Fonal n’est pas conséquente pour la
construction d’une maison en pierre.
C’est pourquoi vous êtes appelés à la
revoir à la hausse.» Deuxième pas :
la restauration de quatre structures
monumentales d’El Kalaâ. Il s’agit
de la maison d’El Hadj Mohead Ath
Meqqran, aujourd’hui en ruine, de
la médersa, fondée en 1933 — ayant
servi d’école pendant la journée et
de centre culturel la nuit — de la
poudrière ayant connu la fabrication d’armement pendant l’insurrection de 1871, actuellement pleine
d’eau, ce qui rend l’accessibilité aux
galeries souterraines qui la composent impossible et, enfin, de la
grande mosquée d’El Kalaâ, bâtie
au XVIe siècle. La troisième mesure
prise est l’instruction d’installer un
réseau d’assainissement pour pallier
les problèmes d’évacuation dont
souffrent les habitants.
COMITÉ DE RESTAURATION
«Les autorités ont revêtu toutes les
ruelles sans penser à placer des
buses devant servir à l’assainissement. Une fosse est creusée, mais des
odeurs répugnantes s’y dégagent,
faute d’une dalle qui l’empêche de se
déployer», regrette un habitant.
Selon Djamel Djoulait, maire d’Ighil
Ali, une première étude a conclu que
la bagatelle de 40 millions de dinars
serait suffisante pour l’installation
de ce réseau, mais vu la complexité
de la tâche, une somme de 32 millions de dinars s’avère indispensable
pour aller au bout du projet. «Avec
des PCD de plus en plus rétrécis,
suite à l’austérité prônée par le
gouvernement, il nous est quasiment
impossible de prendre en charge une
telle dépense», a précisé le président
de l’APC.
Aux côtés de maître Ali Haroun,
originaire d’El Kalaâ, ancien responsable politique de la Fédération
de France et président d’honneur
de la fondation El Mokrani, et du
général-major à la retraite, Hocine
Benmaâlem, ancien secrétaire du
colonel Amirouche, le wali a promis
l’installation d’un comité de suivi
de la restauration d’El Kalaâ n’Ath
Abbas. «Espérons que ce ne sera pas
une énième verbigération qui entonne la même antienne», commente
un adjoint du maire d’Ighil Ali.
Abderrahim Naït Bouda
L’ex-capitale des Ath Abbas décrépite
S
i les originaires d’El Kalaâ s’éparpillent dans
tout le territoire national, ne demandant que
la restauration de quelques sites, ses habitants permanents brossent un tableau sombre de la situation
qui prévaut au sein de l’ex-capitale des Ath Abbas.
Outre son état visiblement dégradé, le chemin qui
relie la localité à la RN106 est marqué par des
chutes de pierres et des éboulements tout au long
de l’année. «En hiver, ça devient plus dangereux.
Parfois, on met quinze jours pour dégager la route.
En sortant, on ne sait pas si on va revenir ou pas»,
fulmine un habitant.
L’AMG, dont il ne reste que la structure, est, selon
l’orateur, sollicitée par des citoyens pour y faire
leurs besoins. «Depuis le départ à la retraite de
l’infirmier en place, aucune relève n’a été affectée», témoigne-t-il, et son ami l’apostrophe : «En
cas d’urgence médicale, on a recours à un taxi
clandestin dont le prix de la course ne se négocie
à pas moins de 1000 DA !» Aussi, ils signalent
l’absence d’eau dans les robinets. «Dans les meilleurs des cas, on la voit une fois tous les quinze
jours», peste un père de famille, avant de parler
d’une absence totale des pistes agricoles : «Toutes
nos terres sont des oliveraies, pourquoi les autorités n’engagent pas l’ouverture des pistes agricoles pour pallier la pénibilité de la cueillette ?»,
s’interroge-t-il. A une question sur la nature de leur
travail, des jeunes nous répondent : «On attend que
des gens originaires d’El Kalaâ viennent bâtir ici
pour travailler sur leurs chantiers.» A Bouni, les
70 habitants qui restent parlent d’une vie «calamiteuse». Avec les fuites que le réseau d’assainissement recèle, tous les puits — uniques sources
d’eau potable dans le village — sont affectés par les
égouts, mettant ainsi la vie des citoyens en danger.
Selon Touchai Abdelmadjid, habitant du village,
les coupures de courant sont fréquentes et l’école
primaire n’a toujours pas rouvert ses portes depuis
sa fermeture en 1999. Même chose pour la salle
de soins fermée en 1996. «En 2009, on avait cru
que notre calvaire connaîtraît son épilogue en
inscrivant nos noms pour bénéficier de logements
sociaux, mais l’affaire en est restée là», regrette-til.
A. N. B.
Quelque 300 participants venus
de toute la wilaya ont pris part,
hier, au semi-marathon organisé
à Taourirt Ighil, dans le cadre de
la commémoration des
événements du 8 Mai 1945.
Initiée par la coordination des
activités culturelles communales
présidée par Ahmed Moussouni,
cette compétition, en sus de son
caractère commémoratif,
poursuit comme autre objectif la
valorisation de la pratique
sportive dans la région.
Les concurrents qui ont couru
une distance de 10 kilomètres
ont pris le départ depuis Iksilen
pour rallier la ligne d’arrivée
fixée à Lambert. Les premières
places sont revenues
respectivement à Berkani Akli
(Akbou), Doussene Omar
(Tazmalt), Yous Laïd (Kherrata),
Baghdali Salim (Bouira), Idrissi
Abdenacer (Aokas), Amrane
Rachid (Béjaïa). Diverses
récompenses (TV plasma
42 pouces, tablettes,
survêtements….) ont été offertes
aux vainqueurs de cette
compétition que les
organisateurs, comptent
rééditer le 20 août prochain.
A noter que la cérémonie de
remise des prix a eu lieu au
monument aux morts de
Lambert, en présence des
autorités locales.
B. B.
M’CISNA
La pinède
en péril
La pinède de M’Cisna, s’étalant
sur un vaste territoire fait de
buttes, de collines et de
piémonts, fait face à mille périls.
Des facteurs naturels et
anthropiques se liguent, pour
ainsi dire, dans une parfaite
synergie, pour infliger de gros
dommages à cette réserve
sylvestre. Le patrimoine ligneux,
intégrant des forêts domaniales
et des terres à vocation
forestière, relevant du domaine
privé particulier, est mis à mal
par les défrichements
inconsidérés, les coupes illicites
et la surexploitation de ses
ressources. Chaque année, de
larges parcours boisés sont
réduits à néant par les
incendies. Les versants ainsi
dénudés sont exposés aux effets
pervers de l’érosion. «C’est un
phénomène qui peut conduire à
terme à l’effacement de la carte,
de parcelles forestières. Le
ruissellement de l’eau dégrade
progressivement le sol et
menace sa stabilité physique.
On peut d’ailleurs en mesurer les
conséquences en aval, en termes
de glissements de terrain, de
coulées de boue et
d’inondations», alerte un
spécialiste en génie de
l’environnement.
De nature fragile, de par la
topographie accidentée du
relief, ces espaces boisés sont
vulnérabilisés par la surchauffe
climatique et le faible apport de
la pluviométrie. La régénération
forestière naturelle est plus que
jamais compromise. La pinède
est sur la pente d’un déclin
inéluctable.
M. Amazigh
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
GRANDE-BRETAGNE
Sadiq Khan, musulman d’origine
pakistanaise, élu maire de Londres
● C’est fait. Sadiq Khan, ce jeune musulman d’origine pakistanaise, a réussi à battre, par 57% de voix, son adversaire conservateur
Zac Goldsmith et devenir ainsi maire de Londres ● Une première dans les annales municipales du monde occidental
qui fait de Londres une ville d’espoir et non de peur.
Paris
De notre correspondant
I
Le nouveau maire
de Londres, Sadiq Khan
PHOTO : DR
mpossible n’est pas anglais. Les
Londoniens viennent d’administrer au monde une véritable
leçon de démocratie et d’ouverture
politique en élisant Sadiq Khan, ce
jeune Anglais musulman, d’origine
pakistanaise, maire de l’une des plus
grandes capitales de la planète.
Fils d’un immigré pakistanais chauffeur de bus et d’une maman couturière, Sadiq Khan a surpassé son
rival conservateur Zac Goldsmith
en obtenant 57% de voix, soit une
majorité absolue.
Emu après les nombreuses attaques
qu’il a subies depuis le début de la
campagne électorale, Sadiq Khan
a laissé enfin éclater sa joie et
celle de son camp travailliste :
«Cette élection n’est pas passée
sans polémique. Je suis fier de voir
que Londres a choisi aujourd’hui
l’espoir et l’unité plutôt que la peur
et la division.» Et d’ajouter que «la
peur n’améliore pas notre sécurité.
Elle ne fait que nous affaiblir. La
politique de la peur n’est tout simplement pas la bienvenue dans notre
ville de Londres». Il a reçu des félicitations des maires du monde entier.
Né dans une famille modeste au sud
de Londres en 1970, Sadiq Khan a
occupé deux fois le poste de ministre
— une fois sous Gordon Brown et
une autre fois sous Tony Blair —
avant de gagner l’investiture du Parti
travailliste pour les élections municipales, en battant notamment Tessa
Jowell, sa compatriote et ministre
des Communautés. L’annonce de sa
victoire a été saluée par le monde
entier. De New York à Paris en passant par Islamabad, de nombreuses
personnalités politiques ont adressé
leurs félicitations au nouveau maire
de Londres. Il succède à Boris Jonhson, conservateur, qui occupa la
même fonction huit ans durant.
Dès son jeune âge, Sadiq Khan
s’est passionné pour la politique. A
34ans, il devient député sous l’égide
du Parti travailliste. Récemment,
une fatwa a été lancée contre lui à
cause de son combat pour le mariage
homosexuel.
Pourfendeur de l’extrémisme religieux, Sadiq Khan veut faire de
Londres une ville ouverte au monde,
tolérante et multiculturelle.
Après Barack Obama aux EtatsUnis, l’élection de Sadiq Khan
comme maire de Londres constitue
un fait majeur dans la politique
internationale. En France, malgré
une longue tradition d’immigration
et plus de 4 millions de personnes
d’origine étrangère, ni Paris ni Marseille n’ont réussi à élire un maire
musulman ou noir. Et ce n’est pas
demain la veille.
Yacine Farah
SAHARA OCCIDENTAL
Le gouvernement britannique
réaffirme son soutien au
principe de l’autodétermination
L
e gouvernement britannique a réitéré, mercredi
dernier, son soutien au principe de l’autodétermination du peuple sahraoui, a rapporté hier l’APS
citant une source parlementaire à Londres. Position réaffirmée suite à la demande d’explication
formulée par le Parlement britannique sur l’organisation du référendum au Sahara occidental. En
effet, le député du Parti national écossais, Alan
Brown, a adressé une question écrite au ministère
britannique des Affaires étrangères concernant
l’organisation d’un référendum au Sahara occidental et aux «récentes consultations entre Londres et
Rabat» à ce sujet. Dans sa réponse, le sous-secrétaire d’Etat au ministère britannique des Affaires
étrangères, Tobias Ellwood, a relevé que le gouvernement «encourage les parties au conflit», à savoir
le Sahara occidental et le Maroc, «à coopérer avec
l’Organisation des Nations unies (ONU) dans ses
efforts pour parvenir à une solution mutuellement
acceptable sur l’autodétermination du peuple sahraoui». Londres réitère sa position en faveur d’une
solution durable au conflit qui inclut l’autodétermination, a indiqué T. Ellwood observant qu’il
était «dans l’intérêt des parties au conflit de régler
définitivement la question du Sahara occidental en
définissant son statut».
POUR LA FORCE DU DROIT
Dans sa déclaration, lors de la réunion du Conseil
de sécurité sur la Mission des Nations unies
pour l’organisation d’un référendum au Sahara
occidental (Minurso) publiée mardi dernier par
le ministère britannique des Affaires étrangères,
l’ambassadeur de la mission britannique à l’ONU,
Matthew Rycroft, a plaidé pour «une solution
politique durable et mutuellement acceptable pour
le Sahara occidental, qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Il a évoqué
le soutien de Londres à la vision de l’ONU, à cet
égard, affirmant que «la position du Royaume-Uni
sur cette question reste la même : le processus
des Nations unies continuera d’avoir notre plein
appui». Il a aussi exhorté toutes les parties à participer de manière constructive à mettre en œuvre le
processus de l’ONU, afin de trouver ensemble une
solution et régler la question du Sahara occidental
«une fois pour toutes».
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le
29 avril dernier, la résolution 2285 par laquelle
il proroge jusqu’au 30 avril 2017 le mandat de la
Minurso. Comme il «déplore que la capacité de la
Minurso de s’acquitter pleinement de son mandat
ait été limitée» après l’expulsion de dizaines de
membres civils expatriés de la mission. Irrité par
les propos de secrétaire général de l’ONU qui
évoquait «l’occupation» du Sahara occidental
par le Maroc, Rabat a expulsé 75 membres civils
expatriés de la mission en mars. La Minurso a
été déployée en 1991 dans cette ancienne colonie
espagnole, annexée par le Maroc en 1975, pour
surveiller le cessez-le-feu et préparer un référendum d’autodétermination.
Amnay Idir
PUBLICITÉ
● L’ambassadeur de la mission britannique à l’ONU, Matthew Rycroft,
a plaidé pour «une solution politique durable et mutuellement acceptable
pour le Sahara occidental».
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 12
SANTÉ
PRÉLÈVEMENT D’ORGANES SUR DONNEUR EN MORT ENCÉPHALIQUE
POURQUOI LES ALGÉRIENS
SONT RÉTICENTS
PUBLICITÉ
qui s’opposent au prélèvement suite à nos
quatre simulations. Il y a aussi, a-t-elle
indiqué, l’absence de chirurgiens préleveurs qualifiés, de médecins anesthésistes,
d’instrumentistes. «Le personnel existant
est insuffisamment formé et informé», a-telle signalé. Le Pr Benhalima estime que
les moyens mis en place peuvent permettre
ponctuellement de pratiquer ce type de
prélèvement, bien qu’en parallèle beaucoup
de choses ont été faites dans le cadre de
cette coordination. Le Pr Benhalima fait
référence à la liste d’attente des receveurs
qui nécessite un travail colossal, car il ne
faut pas oublier que «l’attribution d’un greffon se fait dans un cadre réglementaire et
selon un score. Il est important aujourd’hui
de mettre au point tous ces éléments en
collaboration avec l’Agence nationale de
greffe qui a un rôle primordial à jouer.» Il
est donc important de connaître le profil
de chaque patient candidat à une greffe de
rein particulièrement à partir d’un donneur
en mort encéphalique. C’est un travail de
fourmi qu’effectue quotidiennement une
équipe dévouée du service d’immunologie,
à sa tête le Pr Benhalima, pour mettre en
place un fichier complet et assurer un suivi
de toute cette population dont la greffe est
le seul recours. «En attente d’un greffon,
une mise à jour est régulièrement faite pour
ces candidat afin de mieux les préparer»,
nous confie-t-on en précisant qu’«un logiciel pour sa gestion et sa mise à jour a été
élaboré et un site web est actuellement en
construction». Par ailleurs, un questionnaire
a été adressé pour tous les intervenants afin
de relever les insuffisances dans la mise en
œuvre du programme et le plan 2016-2017.
Ce plan est en cours d’élaboration et s’appuie justement sur ce questionnaire adressé
à tous les chefs de service impliqués dans le
plan d’action. Comme il est aussi prévu de
définir un référentiel pour l’élaboration de
l’organisation cible. La formation est également inscrite au programme du Comité
rein du CHU Mustapha et sera organisée
au profit des équipes dans des services de
greffe à Paris et à Marseille. «Nous sommes
condamnés à réussir. On ne peut pas rester
en marge des autres pays arabes où le prélèvement sur cadavre est aisément pratiqué,
notamment au Maroc et en Tunisie. Les
équipes médicales sont aujourd’hui mobilisées et volontaires. Nous avons des patients
entre les mains que l’on peut sauver et nous
● Alors que dans les pays
voisins les prélèvements
sur donneur en mort
encéphlique se pratiquent
aisément, en Algérie les
réticences et les a priori ne
facilitent pas le travail des
praticiens à même de
prendre en charge les
greffes.
sommes
dans l’obligation d’informer
et de sensibiliser. Certes, le
problème réside dans la société, mais il faut
parvenir à sensibiliser et à convaincre»,
a plaidé le Pr Hadoum, chef de service de
néphrologie au CHU Mustapha et coordonateur du Comité greffe lors de la journée
scientifique consacrée à la coordination
hospitalière. Un plan externe en dehors de
l’hôpital doit être aussi élaboré et expliqué
à travers, par exemple, estime le Pr Benhalima, une conférence nationale regroupant tous les acteurs (équipes médicales,
religieux, société civile pour aborder cette
problématique du don et relever toutes les
insuffisances.
L’Agence nationale de greffe a du pain sur
la planche si on veut réellement faire de
cette activité une thérapeutique comme
toutes les autres ; il est temps de se mettre
au travail. La création d’une structure com-
munication dédiée a
familles, les rassure
tions d’accueil son
qui constituent des
ligne le Pr Benhalim
à partir de donne
réelle évolution de
en 1986 à l’hôpita
études sur dossiers
que ce soit sur le p
De 1986 à 2008, le
sein de la famille (p
De 2009 à 2015,
conjoints et cela a
patients d’être greff
une nette augment
pour atteindre les 8
à une année con
précédentes. Cette
est atteinte grâce a
marché et aux néph
cette activité qui d
ment les rejets», aà partir de donneu
peut connaître cet
pouvoirs publics l
priorité nationale, s
pour une adhésion m
LARBÈS KELTOUM. Coordinatrice paramédica
«L’APPROCHE DES FAMILLES EST UNE ÉTAPE CR
À NE PAS NÉGLIGER»
Vous venez de bénéficier
d’une formation dans un établissement hospitalier français
spécialement pour l’approche des
parents. Pensez-vous être en mesure de convaincre les familles ?
Ma formation dans l’établissement français m’a fait beaucoup
de bien, cela m’a permis d’assister à toute la chaîne et les étapes
du prélèvement. L’approche des
familles était une étape cruciale à
ne pas négliger, il fallait d’abord
comprendre le mécanisme et la
logistique qui a été mise autour du
prélèvement d’organes sur patient
en état de mort encéphalique, puis
rentrer dans le vif du sujet, c’està-dire le but de ma formation qui
était de suivre toutes les étapes
du prélèvement : du diagnostic
clinique et paraclinique de la mort
encéphalique du donneur potentiel
jusqu’à l’approche des familles,
puis le prélèvement s’il y a eu acceptation des familles. Pour arriver
à avoir l’acceptation des proches du
donneur potentiel, ce n’est pas l’affaire de la coordinatrice seulement,
PHOTO : D. R.
I
nformer, communiquer, sensibiliser et convaincre sont les maîtresmots des équipes médicales pour
le prélèvement d’organes à partir
de patients en mort encéphalique.
Une activité qui peine à avoir une
place dans les traitements de l’insuffisance
rénale chronique en matière de greffe, qui
se limite aujourd’hui au donneur vivant
apparenté. Dépasser ce cap semble être
une lourde tâche pour les spécialistes,
malgré l’avis favorable des religieux à
procéder au prélèvement sur cadavre, la
disponibilité des spécialistes à développer
cette activité et de tous les moyens nécessaires à sa réalisation. L’introduction de
cette activité au CHU Mustapha Bacha,
décidée en 2015, a été un challenge pour
l’équipe multidisciplinaire qui s’est rendu
compte au bout d’une année que la tâche
n’est pas sans beaucoup de contraintes et
de difficultés. Une journée d’étude a été
justement organisée au mois d’avril dernier et avait pour thème «La coordination
hospitalière et le prélèvement d’organes
et de tissus à partir de donneur en mort
encéphalique». Armée d’une volonté de fer
pour faire aboutir ce projet, la présidente du
Comité greffe, le Pr Malika Benhalima, chef
de service d’immunologie au CHU Mustapha, ne se laisse pas abattre par toutes les
insuffisances relevées dans cette première
évaluation sur les capacités de cet établissement à se lancer dans cette «aventure»,
car elle estime qu’en parallèle des efforts
importants ont été consentis par le ministère
de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ainsi que la direction de
l’hôpital dans l’acquisition des équipements
nécessaires et les laboratoires biologiques
sans lesquels rien ne peut se faire.
«L’évaluation est faite à partir d’une étude
de faisabilité de ce projet qui fait ressortir
que sur le plan logistique les moyens mis en
place peuvent être jugés satisfaisants, mais
des insuffisances ont été relevées concernant la communication et l’organisation.
On note également de légers dysfonctionnements liés à notre manque d’expérience,
à l’absence de procédures et à l’absence
d’une structure dédiée à la coordination
opérationnelle», signale la présidente du
comité qui relève que durant cette étude,
deux goulots d’étranglement sont les facteurs essentiels dans cette difficulté d’avancer, à savoir la réticence des porches parents
cela dépend de toute une équipe
pluridisciplinaire dont le premier
maillon de la chaîne est le médecin
réanimateur qui déclenche tout le
processus du prélèvement.
La coordinatrice a un rôle
primordial dans l’approche des
familles. Pensez-vous que tous les
moyens sont fournis pour assurer cette lourde tâche ?
Certes, la coordinatrice a un
rôle primordial dans l’approche des
familles, et pour cela il faut se baser
sur la formation, «la vraie», c’està-dire vivre de réels cas de prélèvement et acquérir les compétences
d’une coordinatrice qualifiée et
professionnelle. Les compétences
doivent être d’ordre relationnel,
psychologique, organisationnel et
pédagogique, c’est la valeur ajoutée d’une coordinatrice de prélèvement d’organe capable d’avoir
une approche en toute sérénité et
accompagner les familles dans leur
deuil. La formation théorique est
aussi importante, mais si elle n’est
pas accompagnée par un vécu de
cas de patients et une persévérance
sur le terrain elle reste incomplète.
Le don d’organes semble
difficile à être accepté par les
familles algériennes. Quelles
sont les raisons évoquées à leur
approche lors des simulations
organisées au niveau de votre
établissement ?
Il faut dire qu’il y a un manque
de sensibilisation dans les mosquées, dans les écoles et les univer-
sités. Lo
delà, l’ap
médecin
je ne su
dans cett
n’assimi
qu’un pa
cérébral
à respire
vie seule
(respirat
lors qu’
au décès
reste am
circonsta
Nous
est quelq
nel et e
chacun d
de deuil
à arrive
qu’interv
natrice
des fam
convainc
harceler,
un réel p
qui peu
algérien.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 13
SANTÉ
PREMIER CONGRÈS INTERNATIONAL
DE PSYCHIATRIE UNIVERSITAIRE
POUR L’UTILISATION
RATIONNELLE ET EFFICIENTE
DES ANTIPSYCHOTIQUES
L
au don pour informer les
er et améliorer les condint autant de propositions
s pistes de travail, souma. «La greffe d’organe
eur vivant a connu une
epuis la première greffe
al Mustapha Bacha. Nos
s le montrent assez bien,
plan médical ou sociétal.
e don ne s’effectue qu’au
(parents, frères, enfants).
le don s’est élargi aux
a permis à de nombreux
ffés. Sur le plan de survie,
tation a été enregistrée
82% à cinq ans et à 99%
ntrairement aux années
amélioration de survie
ux traitements mis sur le
hrologues qui maîtrisent
diagnostiquent précoce-t-elle indiqué. La greffe
ur en mort encéphalique
essor, pour peu que les
l’inscrivent en tant que
sensibiliser la population
massive de la société.
Djamila Kourta
ale
RUCIALE
ors des simulations et aupproche a été faite par des
ns ; moi, personnellement,
uis pas du tout intervenue
te procédure. Les familles
ilent pas encore le fait
atient soit mort sur le plan
et qu’il continue toujours
er ; or, il est maintenu en
ement grâce aux appareils
teur). Je pense que dès
on met les familles face
s de leur proche, la mort
mère, quelles que soient les
ances, le deuil est imposé.
s savons tous que le deuil
que chose de très personst vécu différemment par
de nous. Souvent, le travail
n’est pas engagé et tarde
r et c’est à ce moment
vient le rôle de la coordidans l’accompagnement
milles. Il ne s’agit pas de
cre les familles ni de les
, mais le souci réside dans
problème de santé publique
ut concerner tout citoyen
.
D. K.
MALIKA BENHALIMA.
Présidente du comité greffe
«LA RÉTICENCE
S’EXPLIQUE
PAR L’ABSENCE
D’INFORMATION»
Lors des simulations organisées pour
l’approche des parents, les familles ont
catégoriquement refusé le prélèvement ;
pourquoi d’après vous ?
Il est d’abord important de s’assurer que
la population est bien informée que le prélèvement d’organe sur cadavre est possible,
que ce soit sur les plans médical et religieux
car le prélèvement ne concerne pas seulement le rein. La réticence s’explique par
l’absence d’information sur le prélèvement
et que cet acte peut sauver des vies.
Comment, d’après vous, peut-on
informer davantage alors que les médias
traitent souvent de ce sujet ?
Outre le travail que peuvent faire les
médias, il y a un travail à faire d’abord au
sein de la corporation médicale qui doit
être elle aussi sensibilisée et convaincue. Le
corps médical a un grand rôle à jouer dans
l’aboutissement de cette activité. Il est en
contact permanent avec les patients et leur
famille. Mais, il est d’abord important de
faire adhérer ce corps.
Comment peut-on sensibiliser ce
corps médical pour qu’il puisse à son tour
informer ?
Plusieurs pistes peuvent être exploitées
pour faire passer le message. Ces dernières
doivent être bien étudiées pour être facilement assimilables. Aujourd’hui, il est temps
de mettre en place une liste des refus comme
cela se fait par ailleurs dans le monde. C’est
l’unique moyen de parvenir à réaliser notre
objectif. L’inscription au sein des instances
judiciaires sur un registre des refus peut
faciliter la tâche. Le travail en réseau sous la
direction de l’Agence nationale des greffes
peut mener à une meilleure compréhension
et sans doute à l’adhésion de la société à
notre projet dont l’objectif est de soulager et
sauver des vies de milliers de malades. D. K.
’actualité sur les antipsychotiques est le thème
que le collectif des psychiatres hospitalo-universitaires
ont choisi pour baptiser leur
premier congrès international
de psychiatrie universitaire. Une
journée d’information et de formation animée par des spécialistes étrangers et les principaux
chefs de service des centres
hospitaliers de l’Est, de l’Ouest
et du Centre du pays. Le thème
a été traité dans toute sa complexité et sous différents aspects.
Cette journée se veut un état
des lieux dans le recours aux
antipsychotiques, explique le
Pr Boualem Semaoune, chef
de service à l’hôpital de Aïn
Naâdja, membre du collectif
organisateur de ce 1er congrès.
Ce dernier s’inscrit, a-t-il souligné, dans le cadre de l’enseignement sachant que de nombreuses
nouveautés viennent enrichir
l’arsenal thérapeutique dans la
prise en charge des troubles du
comportement. «Aujourd’hui, il
est important de renforcer la
formation des praticiens, notamment les généralistes d’autant
plus que lors du cursus universitaire peu de temps est consacré à
la spécialité. Les traitements se
sont multipliés et il est important
de connaître et maîtriser leur
usage. Les patients souffrant de
troubles psychiatriques sont traités en externe. Un suivi rigoureux est exigé», a-t-il indiqué. La
consommation de ces produits
est en nette augmentation, que
ce soit sur avis médical ou sans,
ont noté les spécialistes, c’est
pourquoi il est essentiel d’accorder une grande importance à leur
usage. L’addictologie ne figure
pas dans les enseignements officiels, d’où l’intérêt de ce genre
de rencontre scientifique pour
justement discuter et échanger
les expériences, notamment
avec les spécialistes
étrangers. D’ailleurs, le collectif ne
compte pas s’arrêter là. Trois Sociétés savantes, dont
la Société algérienne de psychiatrie biologique, la
Société algérienne
de psychiatrie universitaire et la Société algérienne
d’épidémiologie
psychiatrique
ont été
créées
à
l’issue
des travaux de ce premier
congrès. «Tous les spécialistes
sont les bienvenus dans notre organisation, a lancé d’emblée le
Pr Madjid Tabti, chef de service
de pédopsychiatrie à l’hôpital
de Chéraga. Notre objectif est
d’associer tous les psychiatres
sans exclusive, notamment les
jeunes résidents», a-t-il signalé
et de préciser que ce premier
congrès consacré aux antipsychotiques s’inscrit dans le cadre
de la formation continue car des
molécules de nouvelle génération sont arrivées et avec une
meilleure efficience qu’il faut
absolument connaître et aider à
soulager le patient. «Comme il
est aussi important aujourd’hui
d’identifier le profil épidémiologie de cette pathologie, son
impact et son ampleur à travers
des enquêtes pour une meilleure prise en charge des patients algériens. C’est pourquoi
nous sollicitons tout le monde
à contribuer dans le cadre de
ces nouvelles Sociétés savantes
afin d’atteindre cet objectif»,
a-t-il encore souligné. Pour le Pr
Benatmane Mohand Tayeb, chef
de service au CHU Mustapha
Bac h a ,
revient sur la prise en
charge d’un trouble important
qui est la dépression, pour lequel
un ouvrage a été consacré pour
la première fois en Algérie et
rédigé par une trentaine de psychiatres. Un outil pédagogique,
explique le Pr Benatamane, dédié aux étudiants en formation,
en graduation et en post-graduation qui revient sur tous les
aspects de la dépression. Revenant sur la sémiologie des états
dépressifs dans l’ouvrage, le Pr
Benatmane précise que cette
maladie dont la prévalence varie
entre 1,5 à 2% dans le monde,
reste tout de même stable chez
nous. Il explique que «la dépression n’est pas une maladie isolée, mais un état. 10 à 15% des
dépressifs font une tentative de
suicide. La prise en charge est
donc importante dès le premier
diagnostic car à chaque rechute
la tentative est omniprésente».
Les signes, a-t-il encore précisé,
sont souvent révélateurs de ce
trouble de comportement. «Les
premiers troubles annonciateurs
sont d’abord les troubles du
sommeil dans la qualité et la
quantité, les troubles de carac-
tère,
la trist e s s e ,
l’indifférence,
l’isolement, le ralentissement
psychomoteur, etc. «Le diagnostic est souvent bien posé et les
traitements sont aujourd’hui disponibles pour la prise en charge
de ces troubles. Mais il ne faut
pas passer à côté de la dépression masquée chez les personnes
âgées qui sont vulnérables. Le
rôle du médecin généraliste
est donc très important», a-t-il
encore déclaré. La dépression
constitue une cause majeure de
souffrance psychologique et de
handicap fonctionnel, note le Pr
Mohamed Taleb, le coordinateur
de l’ouvrage La dépression, un
problème de santé publique.
Cette pathologie sera un lourd
fardeau dans les années à venir,
d’ici 2020, selon l’OMS, elle
sera la pathologie la plus forte de
morbi-mortalité. La dépression
est aujourd’hui définie comme
le résultat d’un dysfonctionnement cérébral. Une enquête
réalisée en 2000 réalisée dans le
Grand-Alger a montré que 30%
de la population algéroise souffrait de symptômes dépressifs
suite à la décennie noire.
Djamila Kourta
PREMIER OUVRAGE ALGÉRIEN SUR LA DÉPRESSION
L
’ouvrage en question se veut une
synthèse des connaissances actuelles
sur la dépression. Ce travail est destiné à
tous les médecins et étudiants en médecine, aux psychologues, aux infirmières
et à toute personne s’intéressant aux
problèmes de santé mentale, indique le Pr
Mohammed Taleb, coordinateur de l’ouvrage et président de la Société algérofrançaise de psychiatrie. Il explique que la
dépression est l’expression d’un dysfonctionnement cérébral lié aux interactions
entre le cerveau et son environnement.
«Cet ouvrage est un projet ambitieux et
nécessaire eu égard à la prévalence de
cette maladie. Elle constitue un problème
de santé publique majeur, notamment à
travers tous les dommages qu’elle génère
comme les absences au travail, les difficultés à assumer les tâches domestiques
et familiales les plus usuelles», note en
préface le Pr Amine Benyamina. Le Pr Taleb
signale en introduction que la dépression
est un trouble psychiatrique touchant 350
millions de personnes dans le monde. «Si
la dépression peut survenir à tout instant de l’existence, son incidence est par
contre à son maximum dans les classes
d’âge moyennes. En dehors du suicide, la
dépression a une influence considérable
sur la mortalité en raison des conséquences
négatives qu’elle peut avoir sur l’évolution
des troubles somatiques.» Les troubles
dépressifs représentent, signale-t-il, un
problème majeur de santé publique. Leurs
coûts directs ou indirects sont comparables
à ceux d’autres pathologies considérées
comme graves. «Il a été estimé par exemple
que le nombre de jours de travail perdus en
raison de la dépression dépasse la plupart
de ceux causés par les autres affections.
Cela peut correspondre à plus de 60% du
coût total lié à la maladie et peut représenter une proportion considérable du PIB»,
a-t-il souligné et de signaler que les futures
recherches sur les coûts totaux de la dépression doivent pouvoir tenir compte également de la morbidité avec diverses autres
maladies et la dégradation de la qualité de
vie éprouvée par les malades.
D. K.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 14
C U LT U R E
UN OUVRAGE SUR LA VILLE D’ORAN DE RABÉA MOUSSAOUI
ÉDIT. HOUMA 2016
Histoire et légendes
QUELS CARACTÈRES
POUR LA LANGUE
BERBÈRE DE
ABDURRAHMAN
BENATIA
● Oran, histoire et légendes est un ouvrage original sur la cité de Sidi El Houari que vient de publier Rabéa Moussaoui
avec le soutien du ministère de la Culture et de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».
L
L
PHOTO : D. R.
’auteure est connue pour être la
directrice de la culture à la wilaya
d’Oran, mais elle a derrière elle une
longue habitude d’écriture entamée
en 2002. «Dans ma jeunesse, j’ai
passé quelque temps au quartier de Sidi El Houari
et je garde encore de bons souvenirs d’enfance
des ruelles de cette cité au milieu des gens du
quartier que j’ai adoré», confie-t-elle. Le hasard
a voulu qu’elle revienne à Oran des années plus
tard, et le poste qu’elle occupe la met, malgré elle,
face à l’histoire de cette ville par le biais des sites
et monuments dont elle a la charge. C’est ce mix
entre les récits historiques puisés d’ouvrages ou
de sources écrites et ce que racontent les gens au
sujet de leur ville qui font l’originalité de l’ouvrage.
Les légendes font aussi partie de la culture et ce
sont les contacts avec les personnes âgées qui lui
ont donné l’idée de publier ce livre qui s’intéresse
autant à l’histoire du Bouyuyou, le tram qui reliait
Oran à Hammam Bouhdjar, qu’à celle de personnalités assez méconnues, à l’instar de Kheira Bent
Bendaoud, une femme au grand cœur qui aurait fait
le voyage à Sétif après le massacre du 8 Mai 1945
pour ramener des orphelins. Elle évoque également
Aziza, la femme de Youcef Bentachfint, le dernier
des princes almoravides et tant d’autres récits passionnants, comme El Alia, dont la légende explique
pourquoi cette jeune femme s’est jetée du haut
de la montagne qui porte aujourd’hui son nom :
Djorf El Alia. Plus insolite est l’origine des klaxons
obligatoires à l’entrée du tunnel de la Pêcherie, une
origine pas très lointaine, mais qui a déjà été oubliée
pour laisser place à la spéculation. L’ouvrage compile les récits autour des quartiers, de places ou de
monuments d’Oran, ses anciennes mosquées synagogue ou églises, sa gare d’inspiration mauresque
Un livre dédié entièrement à la ville d’Oran
construite durant la période coloniale, son musée et
tant d’autres lieux, comme les arènes d’Eckmühl.
Les textes sont accompagnés d’illustrations, parfois
d’époque, à l’instar de celles évoquant l’occupation
espagnole.
Toutes les sources écrites sont citées minutieusement et la bibliographie est particulièrement riche,
mêlant auteurs algériens et européens comme
un signe de tolérance envers tous ceux qui ont
écrit sur Oran. Historiens confirmés, à l’instar de
Yahia Bouaziz, ou simplement passionnés, comme
Houari Chaïla, côté algérien, elle s’est également
intéressée pour avoir évoqué, côté européen,
des auteurs comme Jacques Gandini ou Angèle
Maraval-Berthoin, la dame dont elle retient surtout
l’humanisme. Evidemment, les personnalités mar-
quantes du mouvement national figurent en bonne
place. Tayeb Lamhadji, Saïd Zamouchi parmi les
fondateurs de l’école El Fallah, El Yadjouri et, plus
loin, Zabana.
Parmi ses ouvrages précédents, on peut citer le
roman sociologique Geryville ou les sources taries
retraçant la vie de sa famille et de son village natal.
Sorti en 2003 chez ENAG Edition, une partie du
livre a été adaptée en 2015 en scénario pour un
film documentaire prévu pour cette année devant
être réalisé par Larbi Lakhal. «Dans ce livre, j’ai
voulu restituer la vie d’antan, qui était finalement
commune à tous les Algériens, une vie imprégnée
de solidarité et de partage, mais qu’on ne retrouve,
déplore-t-elle, plus aujourd’hui.»
Djamel Benachour
L’ÉCRITURE ACTUELLE ENTRE HYBRIDITÉ THÉMATIQUE
ET TRANSGRESSION FORMELLE
Le cas Bouziane Ben Achour
C
omment interroger l’écriture de
Bouziane Ben Achour et son rapport à l’écriture de l’histoire et l’écriture mémorielle ? Comment cet auteur
convoque l’histoire de son pays et l’imbrique dans ses récits ? D’où l’hybridité
de cette nouvelle forme d’écriture en
termes de typologie textuelle. Nadia
Ben Achour, enseignante à l’université d’Oran, tente d’y répondre. «Le
point de départ de notre réflexion sera
l’articulation dans la fiction et les
formes du langage impliquées dans les
romans de Bouziane Benachour. Nous
interrogerons cette formulation thématique et surtout la forme nouvelle assez
singulière de cette écriture», dit-elle en
préambule. Et d’ajouter: «Le fait de se
rapprocher de plus près de l’œuvre romanesque, de cet auteur, nous a fait découvrir quelques procédés d’écriture.
Premièrement, la forme pose problème,
elle ne répond nullement à la forme dite
traditionnelle du roman algérien, qui
combine et associe, généralement, le
mnémonique au réel, dans des structures romanesques dominées par l’imaginaire. Deuxièmement, les procédés
narratologiques semblent être empruntés à un autre genre : le théâtre. Troisièmement, l’évocation de l’Histoire
de l’Algérie est en filigrane des trames
racontées et le contexte de CRISE est
mis en évidence. Nadia s’interroge sur
le choix de ces romans. Bouziane Ben
Achour est d’abord journaliste, il est
également romancier, mais aussi un
dramaturge qui compte a son actif plus
de 9 pièces théâtrales.» «L’écriture
de l’auteur est au début déroutante,
puisque dans la quasi-totalité de ses
romans, il fait parler les ‘‘sans voix’’,
ces petites gens marginalisées de la
société qui racontent, sous un éclairage
nouveau, leur parcours débridé par des
aveux dévastateurs et renversants».
Selon l’enseignante, Bouziane excelle
dans la description psychologique de
ces morceaux d’humanité. Il utilise
pour cela un patrimoine générationnel,
la mémoire collective, en revisitant des
fragments d’histoire de son pays et les
histoires de ses personnages atypiques
qu’il semble parfaitement connaître
pour les avoir côtoyés. «L’auteur fouille
l’âme profonde de ces personnages
issus de milieux populaires qui vivent
d’un bonheur infiniment simple malgré
leur précarité et leur naufrage dans les
aléas de la vie. Des artistes méconnus
et sans gloire, ce qui les rend plus
touchants et agréables à découvrir».
La trame de ses récits est faite de suspenses, de digressions et d’intrigues
inattendues. Le style s’écarte volontiers
de la préciosité par une écriture rimée,
aérée et musicale par endroits. Le
lecteur est tenu en haleine d’un bout à
l’autre. A notre tour de nous interroger
: quel est le rôle de cette littérature-témoin, une littérature qui accompagne
l’histoire ou l’explique à sa manière,
une littérature où histoire et fixation de
mémoire se donnent la main pour fixer
l’instant ? Est-elle convoquée pour
expliquer quelque chose ? «Difficile
de trouver une réponse définitive et
surtout convaincante, mais nous avons
émis notre première hypothèse : l’écriture de Ben Achour est un nouveau
genre où il réécrit de façon théâtrale
l’histoire de son pays afin de l’apprivoiser, l’analyser pour enfin la comprendre. Il faut dire que cette écriture
théâtrale épouse les canons du récit
dit ‘‘traditionnel’’, d’où l’hybridité de
ces écrits, partie de l’idée que cela est
justifiable, étant donné qu’au commencement notre auteur est dramaturge et
là se trouvent ses premiers amours.» Le
roman et le théâtre sont assez distinctifs, par leur mode d’énonciation, (l’une
est scénique l’autre est scripturale). Les
frontières entre écriture dramatique et
écriture narrative semblent donc particulièrement fines. Prenons le roman
Sentinelle oubliée (publié en 2004)
qui revient à travers trois moments de
l’histoire algérienne. Les moments les
plus marquants, l’auteur les fragmente
en trois grandes parties où le référent
histoire est omniprésent, la symbolique
aussi. D’abord, la Révolution, la lutte
de Libération nationale, présentées
de façon frénétique par une grandmère. Voulant à tout prix réhabiliter la
mémoire de ceux qui se sont sacrifiés
pour une Algérie devenue quelque peu
oublieuse, cette aïeule est synonyme
intangible de retour au passé, un passé
pas aussi lointain que cela, une période
qui continue de hanter cette «vieille»
frôlant, par moments, l’aliénation par
son acharnement à vouloir récupérer,
coûte que coûte, des ossements de
chouhada. Plongée dans des réminiscences, cette grand-mère nous délivre
des fragments de l’histoire. Son histoire
à elle. Une histoire à plusieurs. Une
sentinelle de la mémoire assumée, une
femme en perpétuelle quête d’identité. Ensuite, le deuxième moment : le
tableau de post-indépendance. L’auteur
l’a voulu espace pris en charge par une
belle fille, femme passive et résignée
à son sort, femme qui ne peut vivre
que sous domination masculine. Là
encore, un appel à la mémoire se fait
subtilement en faisant allusion à «des
moments-clés» de l’histoire post-indépendance du pays dans lequel sont nées
ces deux femmes appartenant à deux
générations différentes. Enfin, une troisième période. C’est celle du moment
présent caractérisé par la rébellion,
de la jeune fille (une célibataire de 30
ans), plutôt l’esprit tourné vers l’avenir.
Une femme instruite, harassée par son
milieu social, dont l’incompatibilité
d’humeur et l’insoumission demeurent
les principaux traits de caractère…
Nous sommes en plein dans la décennie
noire. Rancunière vis-à-vis de ses deux
congénères de la condition, elles sont
toutes deux des femmes inscrites dans
des périodes historiques déterminées,
donc demeurant la cause principale de
ses échecs à elle et, par ricochet, ces
moments désignaient des crises qui ont
généré la crise qu’elle vit et qui secoue
son pays qu’elle désigne par la décennie noire. Trois temporalités représentées, à savoir la décennie noire (crise),
et c’est du présent qu’on opère des
allers et retours vers d’autres sphères
temporelles comme le passé (rétrospection) et l’avenir (le rêve). Les textes de
Ben Achour préservent la transparence
de l’histoire et sa lisibilité. Les discours
portent sur l’affrontement entre le
passé, le présent et l’avenir… En fait,
l’auteur fait appel à des moments-clés
de l’histoire algérienne pour expliquer l’instant présent, justifier la crise
actuelle et dire son temps ! «Bouziane
Ben Achour, un témoin de l’histoire
algérienne ? Oui, sûrement !»
Chahredine Berriah
e livre L’émancipation de l’écriture, du docteur en médecine
Abdurrahman Benatia, ne pouvait
mieux tomber. Au moment où le débat
sur tamzight prend un autre tournant, cet
ouvrage de 130 pages veut nous éclairer,
bien qu’en s’interrogeant sur les caractères envisagés pour la langue berbère.
D’entrée, Benatia nous met dans le bain
langagier. «La langue parlée par un
peuple, une nation, une communauté,
représente l’ensemble des mots dont
se servent les locuteurs de cette langue
pour communiquer entre eux, exprimer
une idée, raconter un récit. Si la parole
est l’expression verbale de toute langue,
l’écriture, elle, en est la traduction au
moyen de signes tracés sur un support
quelconque : l’écriture sera alors le
véhicule de cette langue écrite. L’arabe,
de même que le berbère, les deux
idiomes utilisés au nord de l’Afrique
occidentale font partie de la famille des
langues hamito-sémitiques, la famille
linguistique avérée la plus ancienne».
Le Dr Benatia donne des exemples
concernant les appellations : Alger,
fondée par les Phéniciens et appelée par
eux Ikosim, était, avant l’occupation
française de 1830, et surtout après cette
dernière, peuplée en majorité d’habitants originaires de Kabylie. La situation
géo-spatiale de cette ville, entre la Haute
Kabylie, à l’Est, et les monts Chenoua,
à l’Ouest, des régions qui sont restées
berbérophones jusqu’à nos jours, corrobore le sens de l’appellation ancienne de
cette cité «Jazaïr des Beni Mezghenna»,
du nom d’une tribu berbère, comme
l’indique le radical M. Z. GH, duquel
dérive le terme amazigh. De nombreux
mots de tamazight ont acquis droit de
cité dans le parler arabe et sont perçus
comme des termes arabes. Exemples Al
lus (beau-frère) Agnin (al gnina lapin) A
bakkuch (al bakouch, muet), Tâbrât (al
briyya, lettre), Afardhûdh (Al fartatou,
papillon), Azakrun (azakrun verrou).Le
docteur se réfère souvent à ses ouvrages
précédents, comme Ibérie et berbérie et
plonge dans l’histoire très ancienne des
populations issues des deux versants de
la Méditerranée. Quelle écriture pour
la langue berbère ? Deux parties irréductibles s’affrontent : les partisans de
l’alphabet latin estiment que ce dernier
est usité dans la majeure partie des pays
du globe. Les partisans de l’utilisation
de l’alphabet arabe plaident plutôt pour
des raisons plus nationales qu’internationales : tous les enfants scolarisés
depuis 1962 sont en mesure d’écrire et
lire les caractères de l’alphabet arabe.
Le Dr Benatia prévient en conclusion
que beaucoup d’amalgames ont été
faits au cours de l’histoire, comme
l’utilisation du mot barbare homonyme
de berbère. Une sémantique insultante
pour tout un peuple, déshonorante pour
celui qui l’emploie, surtout en arabe,
où l’absence de voyelles ne permet pas
de faire une lecture différentielle. Le
docteur en appelle aussi au retour aux
appellations authentiques des noms
propres. Jazaïr en caractères latins et
ses habitants, Jazaïrois, Jazaïri au singulier, en lieu et place des appellations
actuelles. La naissance de l’histoire se
confond avec l’apparition de l’écriture.
Mais de nombreux peuples de tradition
orale ne connaissaient pas l’écriture ou
en avaient perdu l’usage. Ils n’ont pas
laissé de traces écrites. Est-ce à dire que
ces peuples ne possédaient pas une histoire ?
H. T.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 15
C U LT U R E
TARTINE PRODUCTION
Tranche de vie d’artiste
● «Ils s’appellent Leila, Sarah, Faïza, Benoît, Tiffen, Mahasine, Marie-Hélène et Emilie. Ils sont jeunes. Et ce sont des agitateurs de talents
intervenant sur les deux rives de la Méditerranée. Une ruche œuvrant sous le label «Tartine production».
PHOTO : D. R.
C
réée en février 2012, basée à
Chambéry et à Paris, l’association
à caractère culturel — régie par
la loi 1901— (de bienfaîteurs),
Tartine Production s’est fixé un
objectif. Une ambition affichée. Celle de découvrir, suivre, accompagner et conseiller — professionnellement — des artistes émergents. Et ce,
en mettant à leur service des moyens humains et
des outils administratifs adaptés à leurs éventuels
projets. De front, Tartine Production fait aussi
dans l’édition. «L’idée était de créer un concept
déclinable. Une aire d’accueil, une plateforme,
une pépinière où foisonnent des projets. Ceux
d’artistes français, maghrébins ou encore britanniques. L’un des buts de Tartine Production est de
consolider les liens entre l’Algérie et la France.
Des liens ténus. Les groupes, les musiciens, les
chanteurs ont des choses à dire. Il s’agit de créer
un pont culturel et artistique entre l’Algérie et
la France et le Maghreb aussi. Nous souhaitons
créer une tournée accessible en Algérie. Participer aux festivals de Timgad ou Djemila. Créer
une coopération maghrébine pour faciliter les
tournées. L’avenir est dans le Sud. L’Afrique.
Nous avons envie d’une autre image du continent africain. Une autre vision plus intéressante… Nous sommes motivés, gonflés à bloc.
Nous avons besoin de le faire. C’est quelque
chose qu’on aime. Donner envie que cela
marche et que c’est possible…», indiquera Leila
Chaibeddra, chargée de diffusion et de programmation chez Tartine Production.
La fine équipe de Tartine Production
PROFESSION : AGITATEURS DE TALENTS
découvrir la beauté et la richesse de sa musique.
Fusion de rumba gitane, flamenco et musiques
traditionnelles d’Afrique du Nord tels que le
gnawa et le chaâbi. Qu’il chante en arabe, sa
langue maternelle, en français ou espagnol,
Nedjim Bouizzoul raconte de sa voix expressive des histoires empreintes d’authenticité qui
oscillent entre réalisme et espoir, douceur et
Ce label soutient de nombreux artistes tels
que Anis Benhallak, Djazia Satour, Aquila, La
Bougeotte, Etno Rytmik Profusion, Omar et
Mon accordéon, les Colporteurs, The White
Rattlesnake, ou encore le groupe Labess qui
signifie «tout va bien» en arabe, vous propose de
fureur. Il chante l’exil en retraçant les joies et les
détresses qui parsèment le parcours de la terre
d’origine à la terre d’accueil, et vice-versa. A
travers sa poésie, il propose une réflexion sur la
diversité culturelle et sur la nécessité de vivre
unis malgré les différences. C’est sûr, le «posse»
ou le «crew» Tartine Production tranche avec le
circuit ambiant. Salut les artistes !
K. Smaïl
HOMMAGE AU CHEIKH BOUAMRANE
Une halte temporelle
●«Le culte du souvenir est la condition de survie de l’âme d’un peuple». Marcel Proust.
PHOTO : D. R.
C
’est par une radieuse journée printanière du 23 avril 2016, plus d’un demisiècle après qu’un lieu symbolique
d’éveil au savoir a renoué des liens avec ceux
dont il a bercé l’enfance studieuse des années
durant. C’est l’école de l’ex-Rampe Valée,
actuellement la Soumam Rampe Louni Arezki
qui a accueilli ses anciens élèves scolarisés au
cours de l’année 1950 en compagnie de leur
premier instituteur, le professeur Bouamrane
Cheikh, l’actuel président au Haut conseil
islamique (HCI). Ceux-ci, aujourd’hui septuagénaires, venus en nombre ont été ravis de la
rencontre pour le revoir 66 ans après et revisiter
ainsi une époque charnière de leur existence
où leur maître, éducateur et pédagogue émérite
accompagnait en guide et souvent en protecteur
face à l’adversité ségrégationniste coloniale,
soucieux de l’épanouissement moral de ceux
qu’il considérait comme ses propres enfants.
Dès son arrivée à la porte de l’école sur un
fauteuil roulant, le Pr Bouamrane, aujourd’hui
âgé de 92 ans, a été accueilli par une salve de
youyous et des tonnerres d’applaudissements
avec un magnifique bouquet de roses offert
par la directrice de l’école accompagnée de
deux jeunes élèves. Visiblement très ému,
celui-ci n’a pas cessé de scruter tous les lieux
et les alentours de l’établissement ainsi que
les visages qui l’entouraient dans de profonds
soupirs de réjouissance, ceci en compagnie
de certains de ses enfants qui ont vu le jour à
l’école où il a enseigné et habité pendant plus
de 6 années. Des retrouvailles émouvantes où
des évocations et témoignages des anciens
élèves qui à la prononciation de leurs noms
éveillait le regard du Pr Bouamrane qui, bien
qu’affaibli, ne cessait de porter en leur direction un regard de tendresse. Ce sont les Yahia
Bouraba, Merzak Khalfouni, Mourad Tidadini, Omar Saoudi, Mustapha Mameri, Rezki
Bentayeb, Lounis Aït Aoudia, Madjid Djebara
le frère du regretté Omar Djebara l’inoubliable
vice-président de l’association et d’autres.
Tous étaient figés par une poignante sensation
d’affection de revivre un instant de souvenir de
la première rentrée en classe avec leur maître,
Monsieur Bouamrane comme ils aimaient
bien le désigner, un des leurs, algérien avec
son imposante et impeccable prestance en
blouse noire d’usage professionnel, cravate et
lunettes écaillées à la mode de l’époque. Pour la
jeunesse présente en force ce jour-là, il faudra
lui révéler que cette école a eu aussi un élève
qui deviendra plus tard son idole-phare de la
chanson chaâbie, le génial Amar Ezzahi. Les
noms des collègues d’antan du Pr Bouamrane
ont été rappelés par la pensée, particulièrement
Loumi Salem, un ami d’enfance d’El Bayadh
sa ville natale et figure marquante de l’école,
Zalouk, Ounas, Charavel avec son inséparable
béret, pour ne citer que ceux-là avec le directeur
Escheynes, une personnalité libérale, populaire
du quartier, ami des Algériens qui était aussi le
père du célèbre violoniste de réputation mondiale Marc Escheynes avec son trio artistique
très en vogue en cette période. Devant une
nombreuse assistance réunie dans la vaste salle
de conférences de l’école, la vie ainsi que le
parcours intellectuel et culturel du professeur
Bouamrane Cheikh ont été retracés par l’auteur
de ces quelques lignes qui fût aussi son élève,
ceci soutenu didactiquement par l’exposition
de ses nombreux ouvrages exposés et harmonieusement exhibés par intermittence par des
jeunes membres de la chorale de l’école avec
le concours imaginatif de Rabah Haouchine
qui, en modérateur et poète inspiré, a assuré
une animation fertile en évocations et souvenirs
à la satisfaction d’un auditoire très attentif et
transposé dans l’univers cyclique d’un passé à
travers ses implacables rotations des âges et du
temps. Le corps enseignant, l’encadrement pédagogique, les chefs d’établissement, les élèves
ont avec motivation contribué au succès de ce
véritable pèlerinage de la mémoire où la directrice de l’école La Soummam, Madame Houria
Boukhouidem, s’est investie et a concouru au
succès de l’événement. Des personnalités de
premier plan étaient également présentes à ce
rendez-vous de retrouvailles, à l’image de Ali
Haroun, Ahmed Doum de la Fédération de
France du FLN historique, Zahir Ihadadene,
Tahar Gaïd, Saïd Chibane, des historiens
et penseurs de notoriété, certains membres
de la direction du Haut Conseil islamique,
Noureddine Saoudi, musicologue et directeur
de l’Opéra d’Alger, ainsi que les présidents
des Assemblées populaires communales de La
Casbah, MM. Rachid Ibadiouene et Athmane
Sahbane de Bab El Oued. Ceux-ci ont enrichi
en la circonstance la résurrection du souvenir à travers d’éloquents témoignages sur les
valeurs humaines et intellectuelles, ainsi que
l’œuvre littéraire et philosophique du professeur Bouamrane Cheikh. Enfin, cette rétrospective temporelle de l’hommage consacré au
Pr Bouamrane Cheikh se veut être essentiellement un acte de pédagogie de la mémoire pour
le renouement avec l’échelle des valeurs de la
société algérienne où, jadis, le savoir et ceux
qui le diffusaient, notamment l’instituteur qui
formait des générations successives, étaient
une référence traditionnelle d’ancestralité de
grande considération, de respect et de gratitude
unanimement voués dans la constante reconnaissance à leur égard.
Lounis Aït Aoudia
Président de l’Association des Amis
de la Rampe Louni Arezki-Casbah
BLOC-NOTES
■
EXPOSITION
Musée du
Bardo
3, rue Franklin
Roosevelt
Jusqu’au 5
juin 2016
Expositionévénement
«Tropique du
cancer».
■ COMMUNICATION
Institut français d’Alger
7, rue Hassani Issad
Mardi 10 mai à 18h
Communication intitulée «Les
transformations de la famille occidentale :
l’exemple de la France», donnée par JeanHugues Déchaux, professeur de sociologie
à l’université Lumière-Lyon-II.
Entrée libre.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 16
CONTRIBUTION
MISE EN CONFORMITÉ DES CONSTRUCTIONS
«LA DÉMOLITION
N’EST PAS LA SOLUTION»
Arch., conseil expert, président du Collège
national des experts architectes (CNEA)
A
la veille de l’expiration du délai de la
prolongation de la durée de la loi 08/15
fixant les règles de mise en conformité
des constructions et de leur achèvement, les
membres du CNEA ont jugé utile d’apporter
leur point de vue concernant les résultats
enregistrés sur le terrain quant à l’application
réelle de ladite loi et ses décrets.
Durant toute cette période, le Collège national des experts architectes n’a cessé d’initier
des rencontres et des débats en apportant à
chaque fois des suggestions et des recommandations susceptibles de garantir une
meilleure réussite de cette opération, en
réalisant un pont entre l’administration et
l’usager.
Le CNEA s’est félicité de l’intérêt que les
autorités du pays accordent au secteur de la
construction en vue de régler définitivement
le spectre des constructions inachevées
(créant la bidonvillisation de nos villes) dont
le phénomène a pris des proportions d’une
grande ampleur.
Cette fâcheuse situation a occasionné des
conséquences graves en matière d’environnement et de cadre de vie que le pays subit
de par l’incohérence et l’agressivité du cadre
vie.
Il est paradoxal qu’un parc immobilier estimé
à environ plus de 1 200 000 de bâtisses
demeure inachevé alors que l’Etat lance des
programmes ambitieux de logements neufs
pour résorber une demande exponentielle en
la matière.
Là-dessus et devant la crainte de la démolition qui pointe à l’horizon, on s’interroge
sur l’utilité d’une telle solution en sachant
que l’économie nationale et les habitants
ont dépensé d’énormes moyens financiers,
humains et matériels ; et que dire de l’Etat qui
a importé des matériaux de construction avec
une lourde enveloppe financière en devises.
Sans compter qu’il devient paradoxal de détruire des centaines de milliers de logements
alors qu’on parle d’une crise de logement
dans notre pays.
Par ailleurs, cela ne devra pas être un prétexte pour encourager d’autres usagers à
enfreindre les critères de construction et de
l’urbanisme.
L’exemple le plus malencontreux qui illustre
le marasme dans ce domaine est aux portes de
Hamiz et Djorf qui se sont imposés d’euxmêmes au mépris de l’Etat et de l’environnement au détriment de Makam Echahid
qui pourtant a été conçu dans le respect des
normes.
Il faut admettre que si les lois qui existent depuis des décennies avaient été respectées, on
n’en serait jamais arrivé à initier la loi 08/15
qui revient ni plus ni moins qu’à cautionner
des non-conformités. (Notre pays souffre de
la non-application des lois, un manque de
2 000 000 de cadres dans le domaine...). Tout
comme les commissions de daïra qui doivent
se réunir plus fréquemment. S’agissant des
contrôles systématiques sur site effectués par
les techniciens de la commune, cette formule
nous paraît inappropriée puisque les dossiers
des architectes sont accompagnés de reportages photographiques irréfutables. Il ne faut
pas perdre de vue que les architectes sont
assermentés
La responsabilité lourde incombe aux autorités locales. Les lois sont claires, mais à
nos yeux elles ne sont pas étoffées quantitativement et qualitativement en personnel de
contrôle technique. (Voir la loi 90-290 du 1er
décembre 1990 dans son article 73 : le wali,
le président de l’Assemblée populaire communale, ainsi que les agents ou assermentés
ou commissionnés peuvent à tout moment visiter les constructions en cours, procéder aux
vérifications qu’ils jugent utiles et se faire
communiquer, à tout moment, les documents
techniques se rapportant à la construction).
C’est à ces structures que revient la mission
de veiller à l’application de la loi et de la porter à la connaissance de l’usager.
On ne devra plus tolérer un fait accompli
à l’avenir, car on ne pourra plus intervenir une fois que le mal est fait. Le
CNEA regrette la non-association des
architectes, ingénieurs, urbanistes, et géomètres experts dans le suivi et le contrôle de
l’application de cette loi.
La partie suivi et contrôle des travaux est
capitale dans la construction, mais elle est
malheureusement délaissée ; une fois le permis de construire obtenu, les usagers et les
tâcherons sont livrés à eux-mêmes.
Même l’aléa sismique n’est souvent pas pris
en compte malgré les expériences que le pays
a vécues en la matière ces dernières années
avec son le lot de destructions et de pertes
humaines.
Sans une stratégie nationale rigoureuse et
l’implication effective des experts en matière
de construction, on ne pourra jamais garantir
la non-répétition de cette situation.
Il est même à craindre que cette loi soit
l’occasion pour que le phénomène prenne
une plus grande ampleur.
La vie active d’une commune est du ressort
des usagers eux-mêmes, des associations
locales, des architectes et urbanistes, des
paysagistes et sociologues, etc. dont la participation doit être permanente.
Parmi les raisons qui ont engendré cette situation, le CNEA note l’absence d’une politique
rigoureuse du volet foncier, les contraintes de
financement auxquelles sont confrontés les
usagers concernés, ainsi qu’aux obstacles qui
freinent la vente des terrains et des bâtisses
inachevées. Il n’existe aucun critère rigoureux pour l’attribution des terrains.
Comment peut-on expliquer qu’un usager
dont le revenu est faible puisse bénéficier d’un lot de terrain et d’un permis de
construire et même d’exiger de lui l’achèvement de la construction ? Il est recommandé
de réviser les modalités d’attribution des
prêts bancaires à des taux d’intérêt réalistes.
Alléger et faciliter les procédures de vente
de ces constructions inachevées qui sont le
plus souvent dépourvues de titre de propriété
(décisions avec permis de construire, papier
timbré), de permis de construire et de certificat de conformité.
Le règlement de ces nombreux cas permettra
sans doute des transactions immobilières
au profit de nouveaux propriétaires dont la
capacité financière est garantie pour l’achèvement de ces bâtisses. Activer l’élaboration
et l’approbation des POS (suivant l’article
34 : chaque commune doit être couverte par
un POS dont le projet est établi à l’initiative
et sous la responsabilité du P/APC) pour permettre aux administrations de régler la situation juridique de nombreux lotissements.
Tenir compte des constructions inachevées
dont les dossiers se trouvent au niveau de la
justice.
Dans le cadre de la régularisation des lotissements qui ont été attribués depuis de longues
années, il est souhaitable de retenir le prix du
m2 de l’époque avec pondération par rapport
au taux d’inflation réelle pour ne pas pénaliser les usagers auxquels le retard n’incombe
pas.
Nous devons retenir la leçon de l’expérience
vécue dans ce domaine pour qu’à l’avenir
aucun laxisme ne sera toléré. La main lourde
de l’Etat doit être actionnée pour combattre
«
Il est
paradoxal
qu’un parc
immobilier
estimé à
environ plus de
1 200 000 de
bâtisses demeure
inachevé alors que
l’Etat lance des
programmes
ambitieux de
logements neufs pour
résorber une demande
exponentielle en la
matière.
toutes les dérives qui ont conduit à la prolifération de villes sans âme, au mépris des lois
et de l’environnement. Seule une stratégie
conçue scientifiquement pour le moyen et le
longs termes pourra permettre un redressement judicieux en termes de cadre bâti.
Sans la responsabilité des professionnels
du bâtiment, l’administration continuera à
subir les défaillances relevées sur les sites
de construction et le marasme demeurera
chronique.
Quelques statistiques :
Le 29/12/2011 : sur 100 000 dossiers, seulement 3000 ont été régularisés (2 dossiers/
commune en 3 ans).
Le 28/04/2012 : sur 151 509 dossiers déposés, les commissions en ont traité 78 518, soit
51 dossiers/commune.
Le 21/04/ 2015 : sur 12 000 dossiers en souffrance depuis 2009, seulement 3 dossiers ont
été régularisés sur les 35 communes de la
wilaya de Chlef.
Le 04/06/2014 : à la 2e rencontre des experts
fonciers (3 et 4 juin 2014 à El Affroun ont
déclaré que le taux d’avancement ne dépasse
pas les 3%.
A titre indicatif, il faut bien comprendre que
ce souci de régularisation n’est pas nouveau
puisque le décret n°65-318 relatif à la création d’une commission chargée de l’achèvement des constructions de logement (le
reste de la réalisation des logements lancés
en 1958), tout comme le décret 85-212 du
13/08/1985, déterminent les conditions de la
réglementation dans leur droit de disposition
et d’habitation des occupants effectifs de
terrain public ou privé, objet d’actes et ou de
constructions non-conformes aux règles en
vigueur (un bilan sans commentaire).
Il demeure que les résultats restent insuffisants compte tenu de l’ampleur qui caractérise les constructions inachevées au niveau
de tous les villages, mechtas, hameaux et
villes de notre pays.
A. B.
PUBLICITÉ
Par A. Boudaoud
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 17
PUBLICITÉ
Importante société
d'imagerie médicale,
Alger
Importante société
d'imagerie médicale,
Alger
Important groupe
industriel à Alger
RECRUTE
RECRUTE
RECRUTE
Universitaire, option
scientifique pour fonction
technico-commerciale
Ingénieurs électroniciens
pour maintenance
d'équipements médicaux
Une assistante
de direction
- Parfaite maîtrise du français, anglais souhaité
- Expérience nécessaire
- Apte à se déplacer
- Permis de conduire avec expérience
Envoyer CV à :
[email protected]
Ascenseur
Etude et réalisation
Ascenseur
◗ Monte-charge
◗ Monte-plat
◗ Monte-malade
◗ Escalator
◗
Tél . : 0661 55 14 27
0550 49 64 99
Email : [email protected]
- Expérience nécessaire
- Parfaite maîtrise du français, anglais
indispensable
- Apte à se déplacer
- Permis de conduire avec expérience
Envoyer CV à :
[email protected]
Pacher Tours
Réservez vos vacances
dʼété 2016
Pacher Tours vous propose
des séjours en
Espagne
Grèce
Malte
Pour de plus amples informations
Veuillez nous contacter au
Tél: 025.21.64.58 / 025.21.64.60 / 025.21.64.65
Fax : 025.21.64.61
Mob. : 0553.46.77.52
[email protected]
[email protected]
Site web : www.pachertours.com
N°06 Ave Mekerkeb Benyoucef,
09000 Blida, Algérie
Ramdane Kamel,
dit Sofiane
survenu le 17 avril
2016 à l’âge de 46 ans,
connu pour sa gentillesse, son amabilité et son
respect envers sa famille, ses proches et ses
amis, la famille Mohammedi et alliés de Batna
et d’Alger, sa mère et son père remercient
vivement toutes les personnes qui ont compati
à leur douleur et leur manifestent leur
profonde gratitude.
Puisse Dieu le Miséricordieux l’accueillir en
Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
revenons."
40e jour
Le 28 mars 2016, nous
a quittés notre chère et
regrettée mère, grandmère et tante
El Hadja Madi
Louisa épouse de
Madi Mohamed
dit Madassi
à l’âge de 79 ans. Aussi, aujourd’hui, à
l’occasion du 40e jour de son décès, toute la
famille Madi d’Alger et de M’doukal et son fils
Ahmed Madi, président du Syndicat national
des éditeurs du livre (SNEL), demandent à
tous ceux et celles qui l’ont connue et côtoyée
d’observer une halte et d’avoir une pieuse
pensée pour cette bonne, généreuse et
sympathique mère. Que Dieu l’accueille en Son
Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
- Expérience 03 années minimum
Merci de transmettre CV détaillé ainsi que la
lettre de motivation par fax au :
021 23.21.53
Email : [email protected]
Il ne sera répondu qu’aux candidatures
jugées intéressantes
A LOUER
EF / Academy International
Boarding Schools
ou à vendre
LYCÉES À L’ÉTRANGER
Angleterre & Etats-Unis
Oxford, Torbay & New York
Zone d’activité de Sidi Chahmi à Oran
dépôt sur 2000 m2 entièrement couvert en panneaux sandwich avec
• Bureaux équipés
• Plusieurs quais de chargement (dont 2 hydrauliques)
• Groupe électrogène • Transfo 400 KVA • Gerbeur électrique
Conviendrait pour le stockage (ou production) de produits agroalimentaires ou d’hygiène, boissons gazeuses ou eau minérale,
produits laitiers.
Libre de suite. Tél. : 0555 014 183/82
Ne gaspillez pas votre argent
pour une façade insignifiante
ALFA ET CONSTRUCTION vous propose
une large variété de produits + conception
Appelez dès maintenant, le devis est gratuit
Mob. : 0770 41.11.83
[email protected]
Tél. : 024 95.19.93
Fax : 024 95.19.94
Adresse : 70 zone urbaine
"Corso-Boumerdès"
Pour élèves âgés de 13 à 18 ans
Prochaine session : 19 juin 2016
Inscription : 0550 62 19 85 / 0550 42 71 94
Site : www.ef.dz/academy/
A VENDRE
Unité
comprenant local 1200 m²
sur deux niveaux sur terrain
3000 m² à DBK, Tizi Ouzou.
Tél. : 0661 66 26 49
Fédération algérienne des donneurs de sang
Remerciements
Très touchés par
la sympathie et le
réconfort qui leur ont
été apportés suite au
décès de leur fils
Profil requis
- Diplôme universitaire
(licence en gestion ou équivalent)
- Parfaitement bilingue (français et arabe)
- Très bonne maîtrise de l’outil informatique
Exigences :
- Agée 30 à 45 ans
- Résider axe Kouba - les Anassers - Hussein Dey
de préférence
Condoléances
C'est avec une immense tristesse
que la direction régionale d'Oran,
le syndicat ainsi que l'ensemble des
travailleurs de la Banque extérieure
d'Algérie ont appris le décès de leur
collègue
Bendjafer Abdellah
ex-cadre de la direction
régionale Oran
En cette pénible circonstance,
ils présentent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt
et demandent à tous ceux qui l'ont
connu d'avoir dans leur prière une
pieuse pensée.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous revenons."
Pensée
A la date du 8 mai
2009 s'est éteint celui
qui restera à jamais
dans nos cœurs et
pensées, notre bienaimé époux, père et
grand-père
Cherif Rabah
Il était et restera notre
exemple de générosité et de sagesse,
d'honnêteté et de droiture.
Durant toute sa vie, notre affectueux
papa personnifiait l'entraide et l'amour
de l'autre. Merci papa.
Nous demandons à tous ceux qui l'ont
connu d'avoir une pieuse pensée pour lui.
Nacéra
52, boulevard Mohamed V - Alger Tél./Fax : 213 21 63.80.07 - Mob. : 0772 20 09 08
CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 - CCP n° 72372 70 clé 08
La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec le ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs,
et l'Agence nationale du sang lancent un appel à l'ensemble de
la population âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans (65) et
en bonne santé, de répondre en masse à l'appel du cœur et
aller offrir un peu de son sang.
Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à des gens qui en
ont besoin, et c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à
un malade.
Le matériel de prélèvement est un matériel à usage unique et
stérilisé, donc aucune crainte de ce côté.
Comptant sur votre générosité à cette action hautement humanitaire, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades vous remercient.
"Dieu vous le rendra"
Pour le bureau fédéral, le président
El Watan
Pour toutes vos annonces publicitaires à
GUELMA
une seule adresse...
Boulevard Souidani Boudjemaâ
Tél : (037) 26 71 21
Pensée
Le 8 mai 2014 s'est
éteint celui qui
restera à jamais dans
nos cœurs et pensées,
notre
bien-aimé
frère, père et ami
Djaafar
Benfahsi
Nous demandons à
tous ceux qui l'ont
connu d'avoir une pieuse pensée pour lui.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 18
PUBLICITÉ
Le 16 février 2014, déjà
LABEL
deux ans
que tu nous
asIMMO
quittés à jamais
cher
VEND
et regretté petit frère
F3 Jolie Vue 2 Kouba refait acte,
17,9u. Tél. : 0775 753 980
Ghanes Arezki dit
Kiki Terrains
120,Dieu
130,le140,
Que
tout 150,
200m2t’accorde
urbanisés
puissant
Sa
et viabilisés
avec
Sainte
Miséricorde
et
acte et
t’accueille
enLF.
son àvaste
Sidi Abdellah.
Paradis.
VEND F3 Coopemad Nord 3e
étage. Tél. : 0558 0358 597
Tes frères et sœurs, ta
femme etTÉL
tes enfants,
:
tes neveux et nièces,
0561 639 128
0550 032 326
VENTE
D’APPARTEMENTS
VD F3 F4 B. Ezzouar, F4 Réghaïa.
Tél. : 0550 633 187
AG BRODJ EL BAHRI vend F4 sup.
105m2 1er étage, acte. 1750u. Tél. :
0550 182 060
ANNABA part. à part. vend apprt.
F4, rdc, 130m2 avec livret foncier
clôturé prix après visite, accepte
prêt bancaire. Tél. : 0778 62 06 49
A VENDRE Les Vergers F3. Tél. :
0554 294 264
VEND F3 Les Annasers 5e étage.
Tél. : 0558 038 597
VEND apparts 110m2 120m2 F4
avec boxe de stationnement au
sous-sol à Bordj El Bahri Beni
Merad à Bida. Tél. : 0554 566 779
VEND F3 Garidi I sup 72m2 2e
étage. Tél. : 0558 038 597
VEND F3 1er étage Joie Vue. Tél. :
0558 038 597
VEND F5 Garidi 2, F5 au 4e
étage. Tél. : 0558 038 597
VEND F5 rdc cité Malky Hydra.
Tél. : 0558 038 597
VEND F4 EPLF Oued Romane.
Tél. : 0558 038 597
VEND F4 2e étage Texraïne +
box. Tél. : 0558 038 597
KOUBA Coop Sud vend F3 rdc.
Tél. 0665 689 500 Ag.
clôturée et gardée avec parking au
s. sol apparts haut standing F3 et
F4. T él. : 0770 938 388 - 023 37 10
28
VEND F3 de luxe Chéraga 4e
étage + box. Tél. : 0551 021 985
VENTE DE VILLAS
25 km est de Annaba part. à part.
vend villa R+1, cour, garage et jardin fruitier, actée. Prix après visite,
accepte prêt bancaire. Tél. : 0778
62 06 49
VILLA 800m2 pied dans l’eau avec
piscine à la Madrague. Tél. : 0661
273 274
INFOGÉNIE vend villa coloniale
R+1 Kouba. Tél. : 0661 506 403
INFOGÉNIE vend villa R+1 Les
Sources 500m2 résidentielle. Tél. :
0661 506 403
AG SIDO vend carcasse 2 fa.
160m2 El Hamiz très commerciale.
Tél. : 0550 573 436 - 0661 573 426
AG SIDO vend très belle résidence
4000m2 idéale pour ambassade
Poirson. Tél. : 0550 573 436 - 0661
573 426
VEND F4 Gué de Constantine rdc
235m2. Tél. : 0542 608 935
INFOGÉNIE vend villa commerciale R+2 Les Vergers. Tél. : 0661
506 403
HYDRA vd promo finie 80% F3 F4
top. Tél. : 0560 051 110
BOUZARÉAH AG vend F5 + 2
duplex de 6 p avec box. standing
livrable fin juin 2016. Tél. : 0661
510 700 - 021 935 954
TÉLEMLY vend villa R+1 v/mer
300m2 bâti 140m2 jardin, gge. Tél.
: 0665 689 500. Ag.
VD des apparts en Espagne. Tél. :
0541 213 503
VEND F3 Coop Nour avec terrasse. Tél. : 0550 474 260
HYDRA vd F4 155m2 + terrasse
50m2, 2 box 8m. Tél. : 0560 051
110
INFOGÉNIE vend F5 Serbat Garidi
158m2. Tél. : 0661 506 403
VEND F3 110m2 Ben Aknoun
ITFC. Tél. : 0550 474 260
F5 122m2 à Aïn Benian. Tél. : 0661
273 274
TELEMLY F2 1er. bel immeuble
1150u. Ag. Tél. : 0550 053 026
VEND ou loue bel F4 à proximité
du lycée international. Tél. : 0773
381 006
AG vend F3 Saïd Hamdine 444
logts, état normal. Tél. : 0553 463
739 - 0659 176 005
KOUBA Coop Sud vend F3 rdc
84m2. Tél. : 0665 689 500 Ag.
TÉLEMLY vend F5 180m2 v/sur
mer. Tél. : 0665 689 500. Ag.
HYDRA vend F4 bien situé 1er
étage 120m2. Tél. : 0665 689 500.
Ag.
INFOGÉNIE vend F3 Urba 2000 El
Achour 97m2 avec garage 2u. Tél. :
0661 506 403
DIDOUCHE MOURAD vend F6 joli
immeuble. Tél. : 0665 689 500. Ag.
VD F4 rdc Aïn Allah Les Rouges.
Tél. : 0559 456 821
AC PARC vend F4 + F5 Didouche
Mourad. Tél. : 0550 640 678 - 021
61 70 39
PAP vend appart. F3 720 logts
Aïn Naâdja 1er étage, acte refait à
neuf libre de suite. Tél. : 0561 335
822
VEND appart. 100m2 Hydra 3,6
milliards. Tél. : 0699 517 800
A BABA ALI vend super appart.
rdc haut standing box jardin avec
acte et livret foncier. Prix après
visite négociable. Tél : 0779 912
339
PART. vend F4 à Koléa, refait
luxueusement. Tél. : 0770 310 558
VEND belle villa Hydra b. située.
Tél. : 0559 734 058
VEND villa aux Eucalyptus
400m2 R+4 avec 4 garages
toutes commodités. Tél. : 0550
931 746 - 0668 680 023 - 0561
430 243
VEND F2 Euclayptus 51m2 3e
étage. G A+LF. Tél. : 0551 021 985
VEND R+2 D. Ibrahim R+2 Chéraga. Tél. : 0560 458 142
VEND F3 Zéralda 1er étag. 75m2
côté BMPG. Tél. : 0551 021 985
AG vend villa coloniale 385m2
R+1 + 2 s.-sol Bir Mourad Raïs Les
Sources 20m de façade vue
dégagée, 9 milliards500u. (nég).
Tél. : 0556 093 893
VEND F2 Kouba g standing
110m2 + box. Tél. : 0551 021 985
VEND F3 les Vergers. Tél. : 0554
294 264
A VENDRE F5 et F4 Chemin
Mackley. Tél. : 0550 184 720
VEND F3 120m2 + garage Hydra
5,5m, F4 2e ét 120m2 + garage
Mackley 5,5m, F6 luxe 270m 2e
ét résid. la Terrasse 9,5m, F5
duplex 160m2 2e ét Birkhadem
3,7m. Tél. : 0554 140 205
VEND F4 5e étage moderne
107m2 refait cuisine équipée rés.
ferme 3200u. Tél. : 0770 484 693
- 0559 585 382
VEND studio 22m2 Bd des Martyrs. Tél. : 0555 175 480
VEND F3 les Annassers Kouba 1er
étage. Tél. : 0542 608 935 - 0550
080 743
AFFAIRE À SAISIR vend F6 rue
Ali Boumendjel 3e étage 200m2.
Tél. : 0542 608 935
PROMOTION vend F4 standing
parking clôturé gardé. Tél. : 023 37
10 69 - 0770 994 104 ag
NOUVELLE promotion à Chéraga
vend apparts. standing F2 F3 F4
F5. Tél. : 0770 938 - 388 - 023 37
10 69
VD à Staouéli dans belle résidence
AG vend belle villa 326m2 R+1
Birkhadem centre, terrasse 6p.
cuisine équipée beau jardin 8
milliards 500u. (nég). Tél. : 0556
093 893
VEND villa à l’entrée de Beni
Messous côté Dar Diaf R+3 terrain
460m2 prix 107. Tél. : 0770 919
302 - 0542 308 517
TELEMLY vend villa R+1 v/mer.
Tél. : 0665 689 500 Ag.
GOLF vend villa à démolir
270m2. Tél. : 0665 689 500 Ag.
AFFAK Birkhadem vend villa R+2.
Tél. : 0665 689 500 Ag.
VEND bloc admin. 500m2 R+2
Les Sources. Tél. : 0558 038 597
VEND villa 220m2 La Cadat Les
Sources. Tél. : 0558 038 597
VEND villa à Hydra 580m2 côté
mairie. Tél. : 0551 021 985
AG vend à Bouzaréah villa coloniale R+1 sup 1038m2 puits + jardin acte. Tél. : 0557 173 311
AG vend au Télemly un ensemble
immobilier composé d’une villa
R+1 garage + jardin et un
immeuble R+2 03 locaux sup
464m2 bâti 250m2. L’ensemble
possède vue panoramique sur la
baie d’Alger. Acte + LF. Tél. : 0557
173 311
AG vend à Chéraga 2 villas R+3.
sup 396m2, 198m2 pour chacune
acte + L. foncier. Tél. : 0557 173 311
VEND villa 400m2 R+1 + piscine,
Chéraga, villa 580m2 à démolir à
D. Ibrahim. Tél. : 0554 140 205
AFFAIRE À SAISIR. vd villa R+3
250m2 Jolie Vue Kouba. Tél. :
0542 60 89 35
VENTE DE TERRAINS
VEND ter. 350m2 S. Hadmine
façade 16m 25u/m2 nég. Tél. :
0560 051 120
334M2 à Bou Smaïl 1600m2 à Ain
Benian 800m2 à Benzergua. Tél. :
0661 273 274
AG SIDO vend terrain 340m2 Souidania Les Palmiers acte. livret. Tél. :
0550 573 436 - 0661 573 426
VEND 1085m2 Les Sources
convient hôtel + promotion. Tél. :
0542 608 935
AG SIDO vend terrain 220m2 Hassiba à côté hôpital Mustapha act. +
liv.+cur.. Tél. : 0550 573 436 - 0661
573 426
VEND 1050m2 + hangar 650m2
Birtouta. Tél. : 0542 608 935
PART. vend 70 lots à Beni Haoua
très belle vue sur mer convient
pour maison de vacances + acte
notarié. Prix promo pour les 20
premiers, lots 50. Inter. s’abstenir.
Tél. : 0550 702 831
BARAKA vd 600m2 Shaoula. Tél.
: 0662 919 838 - 0661 528 349 021 33 58 78
PARC à vendre à Kourifa 300m2
avec 3 hangars bloc adf R+2 2
accès toutes commodités. Tél. :
0550 931 746 - 0668 680 023 0561 430 243
INFOGÉNIE vend 480m2 960m2 Chéraga côté El Qods. Tél.
: 0661 506 403
VEND terrain 45 000 m2 zone
industrielle. Tél. : 0559 734 058
BARAKA vend 180m2 Ouled
Fayet, 240m2 à Kouba. Tél. : 0661
528 349 - 0662 919 838
BARAKA vend 260m2 bdr. Dély
Ibrahim. Tél. : 0661 528 349 0662 919 838
VEND 800m2 2f R+4 bdr D. Ibrahim 2000m2 + 4000m2 R+5 O.
Fayet, 4000m2 R+6 bdr. Bou
Ismaïl, 15 000m2 3f bdr Bou
Ismaïl, 2000m2 z. indust. Dar El
Beïda. Tél. : 0554 140 205
A VENDRE terrain Chemin Mackley. Tél. : 0550 184 720
PART. vend 3000m2 z. activité
Dellys. Tél. : 0558 792 244
PART. vend terrain 500m2 + acte
Bouzaréah bien situé. Tél. : 0551
366 958
VEND terrain Dar Diaf 2700m2
(R+5), A. + L. foncier. Tél. : 0551
021 985
AG IMMO vend des terr convi. pour
promo. 3000 m2 Chéraga 750m2
Hydra R+3/R-3 à Dély Ibrahim
800m2 R+4 act. liv foncier. Tél. :
0555 044 333
TER à Saoula 17 000m2 Baba
Hassen 2700m2. Tél. : 0551 021
985
INFOGÉNIE vend 17 000m2 Fouka
promotionnel. Tél. : 0661 506 403
INFOGÉNIE vend 300m2 Daid
Hamdine côté hôtel Capuchin. Tél. :
0661 506 403
VEND 250m2 13m façade R+3 acte
Rovigo. Tél. : 0560 375 260
200M2 rési. clôrurée à Ouled
Fayet. Tél. : 0675 703 286
VEND lots de terrain 200m2
300m2 à Médéa viabilisés nbr
limité. Tél. : 0550 488 792
VEND ter à Médéa 8000m2 R+5
viabilisé pour promotion ou institution. Tél. : 0550 488 792
VEND ter 500m2 Birkhadem. Tél.
: 0558 038 597
VD. VILLA Golf coloniale 280m2.
Tél. : 0559 62.29.90
VEND terrain 500m2 120 000 DA/
m2 à Draria. Tél. : 0561 500 002
VD. VILLA Parc Miremont 600 m2.
Tél. : 0559 62.29.90
D. IBRAHIM vend terrain 300m2.
Tél. : 0665 689 500. Ag
PART. vend terrain centre El Biar
148m2 dvlp. LF. Act 2/5 R+1. Tél. :
0541 728 606
VEND villa R+1 700m2 Bou
Ismaïl. Tél. : 0550 053 336
INFOGÉNIE vend 350m2 Les Vergers. Tél. : 0553 345 800
LOUE terrain 5000m2 Koléa. Tél.
: 0559 734 058
VEND
BOUZARÉAH Air de France vend
joli terrain plat 312m2. Tél. : 0665
689 500 Ag.
LOUE ter 9000m2 à 40 000m2
ZI Rouiba, Baraki, Khemis El
Khechna. Tél. : 0550 264 291
GOLF vend terrain plat 270m2. Tél.
: 0665 689 500 Ag.
VEND 5000m2 à 2ha ZI Dar El
Beïda. Tél. : 0550 264 291
AG SIDO bonne affaire p. promoteur 3800m2 Birkhadem act. liv.
Tél. : 0550 573 436 - 0661 573 426
AGENCE ABDELAZIZ vend terrain 5800m2 bdr axe Khemis El
Khechena Chebacheb. Tél. : 024
74 12 05 - 0661 650 946
Villa R+1
150/450 à Dar El
Alia, Bouzaréah
possibilité piscine
sans vis-à-vis, air pur
sécurité, vue sur baie
d’Alger
Prix 8 unités.
Tél. :
0661 505 099
0558 081 750
AG SIDO affaire à saisir pour promoteur 1400m2 acte + livret, El
Biar. Tél. : 0550 573 436 - 0661 573
426
AG SIDO vend terrain Dély Ibrahim
dans résidence 490m2 acte livret.
Tél. : 0550 573 436 - 0661 573 426
VEND terrain 920m2 à El Achour.
Tél. : 0699 517 800
AGENCE ABDELAZIZ vend terrain 6700m2 urbanisé R+5 à Khemis El Khechena. Tél. : 024 74 12
05 - 0661 650 946
VEND 2200m2 + hangar 700m2
ZI. Baba Ali. Tél. : 0542 608 935
PARC à vendre à Kourifa 300m2
avec 3 hangars bloc adm. R+2 2
accès toutes commodités. Tél. :
0550 931 746 - 0668 680 023 0561 430 243
PARC à louer dans la ZI Oued
Smar 1200m2 avec loge de gardien clôturé toutes commodités
et bureau. Tél. : 0550 931 746 0668 680 023 - 0561 430 243
VENTE DE LOCAUX
AUDIN vend local 100% commercial façade 4m 15Ms. Tél. : 0560
051 120
VEND ou loue hangar zone
Hamadi 1200m2 livr. F. Tél. : 0559
622 990
VEND magasin au centre-ville
d’Oran sup 64m2 + soupente. Tél.
: 041 21 24 31 - 0556 917 631.
courtiers s’abstenir svp.
VEND local à Chéraga 180m2
grand boulevard. Tél. : 0550 488
792
LOCATION
D’APPARTEMENTS
F2 Kouba 3,2u 2 niv F5 les
Sources. Tél. : 0556 560 939
B. MOURAD RAÏS loue F3 55 000
DA. Tél. : 0550 615 414. Ag
F4 meublé pour bureaux Bd V 75
000 DA. Tél. : 0550 615 414. Ag
HYDRA loue F3 80 000DA. Tél. :
0550 615 414 Ag
PARTICULIER loue F3 équipé
meublé 6e étage avec ascen. 12u
par mois. Tél. : 0550 648 496. plus
F5 1er étage Didouche Mourad,
Alger 15u. Tél. : 0550 648 496
AG IMMO loue des apparts. duplex
et niv. de villa F3 à F7 pour habit.
ou brx. B. Aknoun, Hydra, D. Ibrahim, Chéraga El Biar, Sahraoui,
Chabani, El Achour. Tél. : 0555 044
333
F2 Didouche 5u joli F2, Bd V 5 u.
joli F3 Hydra 10u. Tél. : 0555 476
432
LOUE Urba 2000 F3 80 m2 4e
étage asc. top. Tél. : 0560 051 110
LOUE Sidi Yahia F4 100m2 meubl.
top. 20u. Tél. : 0560 051 110
AG loue F3 2e ét. bd Sidi Yahia
meublé. Tél. : 023 57 37 42 - 0659
176 005 - 0553 463 739
F4 à Dély Ibrahim F2 meublé à La
Madrague. Tél. : 0661 273 274
LOUE F4 Hydra F4 Ben Aknoun F4
S. Hamdine, F4 El Biar, F4 B. Hassen. Tél. : 0777 232 215
RÉSIDENCE LES PINS loue joli F4
200m2 + box p. 2 voitures. Tél. :
0665 689 500. Ag.
URBA 2000 loue joli F4 2e étage
+ cuis. équipée 1re tranche. Tél. :
0665 689 500. Ag.
LES VERGERS loue F4 4e étage,
5,5 u. Tél. : 0665 689 500. Ag.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 19
PUBLICITÉ
AIVAH
cherche pour ses
clients en attente des
villas ou niveau en
location sur Hydra,
El Biar, Poirson, Ben
Aknoun, Les Sources
Texeraïne.
Tél. :
021 60 18 11
0560 032 972
www.aivah-immobilier.com
PLACE 1ER MAI loue F4 6e étage
55 000 DA Tél. : 0665 689 500.
Ag.
D. IBRAHIM loue F3 avec gge. 60
000 DA + F3 meub. + gge 10 unités. Tél. : 0665 689 500. Ag.
HYDRA centre loue F2 F3 meub.
Tél. : 0665 689 500
AG SIDO loue nv F3 110m2 D. Ibrahim derrière FAF 7u. Tél. : 0550
573 436 - 0661 573 426
LOUE F5 cité DNC Hydra, F4 cité
DNC Hydra, loue nv de villa Hydra,
loue nv de villa Poirson. Tél. :
0550 184 720
AG loue à Hydra Djenane El Malik
F3 1er étage refait. Prix 9u. nég.
Tél. : 0552 796 717
AG loue duplex F7 Tixeraïne. Tél. :
0560 610 297
LOUE 2 apparts. F2 meublé niv
villa tt. commo (chaudière, internet,…) quartier calm. Kaïdi Bordj
El Kiffan 60 000 DA. Tél. : 0557
165 621
O. FAYET centre F3 1er 80m2 clim
4,5u. Ag. Tél. : 0780 450 011
TIXERAINE F3 rdc 3u fixe ag. Tél. :
0550 053 026
HYDRA loue villa standing pour
ambassade 1000 m2. Tél. : 0560
051 120
AGENCE PARC loue local 36m2
Sacré-Cœur. Tél. : 0550 640 678 021 61 70 39
BOUZARÉAH La Fanton loue joli
pavillon R+1 v/mer gge. + F7 10
unités nég. Tél. : 0665 689 500.
Ag.
AGENCE PARC loue local 25m2
rue Didouche Danton imm. Tél. :
0550 640 678 - 021 61 70 39
EL ACHOUR loue 2 villas jumelées
1000m2 F28 jamais habitée. Tél. :
0665 689 500. Ag.
D. IBRAHIM loue villa R+2 F8 gge.
+ jardin prix 20 unités nég. Tél. :
0665 689 500 Ag.
AG SIDO loue villa R+1 10p. +
grand jardin à El Biar centre. Tél. :
0550 573 436 - 0661 573 426
AG SIDO loue très belle villa pour
ambassade 600m2 gar. 6 voitures
à El Biar à côté amb. Hollande. Tél.
: 0661 573 426 - 0550 573 436
INFOGÉNIE loue villa R+1 Les
Sources lot Cadat pour étrangers.
Tél. : 0553 345 800
PARTICULIER loue villa 12 pièces
pour étranger avec garage toutes
commodités El Biar. Tél. : 0662
492 326
LOUE villa standing sur 700m2 7
pièces toutes commodités Oued
Romane. Tél. : 0561 551 638
AG loue très belle petite villa
250m2 toute meublée avec goût
+ piscine dans un lieu résidentiel à
Chéraga, sans vis-à-vis prix 35u.
Tél. : 0771 960 172
AG loue jolie villa 400m2 neuve
avec piscine couverte à l’entrée de
Baba Hassen meublée. prix 35u.
Tél. : 0771 960 172
LOUE nv F4 piscine 180m2 Poirson. Tél. : 0555 175 480
A VENDRE ou à louer villa Draria
quartier résidentiel. 210m2 R+2
avec 2 garages toutes commodités. Tél. : 0550 931 746 - 0668
680 023 - 0561 430 243
LOUE appart. F3 à Urba 2000
97m2 2e étage. Tél. : 0550 488
792
LOUE villa R+2 La Cadat Les
Sources. Tél. : 0558 038 597
LOUE F2 Ruisseau 1er étage,
refait. Tél. : 0672 454 112
LES SOURCES loue jolie villa
meub. avec piscine, jardin 35u. Tél.
: 0665 689 500. Ag
LOUE F3 Garidi 1 sup. 78m2 Tél. :
0558 038 597
LOUE F3 Garidi 2 au 3e étage. Tél.
: 0558 038 597
LOUE F4 à Aïn Naâdja 4e étage.
Tél. : 0558 038 597
HYDRA Paradou loue F2 F3 meub.
Tél. : 0665 589 500. Ag
LES VERGERS loue F3 3e étage.
Tél. : 0665 689 500. Ag
LOUE F5 Sebala 125m2 1er étage
40 000 DA. Tél. : 0559 622 990
LOUE F4 meub. jard R. Makiez.
Tél. : 0555 175 480
LOCATION DE VILLAS
AG IMMOB. loue des villas à
usage d’habitation/bureaux de F5
à F12 Hydra, B. Aknoun, Chéraga,
D. Ibrahim, El Biar, Kouba, Birkhadem. Tél. : 0555 044 333
AG IMMOB loue villa moderne à
D. Ibrahim accès facile bât. 200m2
R+1 sur terr. 900m2 bois et mati.
nobles, garage, grand jardin, piscine, quartier résidentiel. Tél. :
0555 044 333
AGENCE PARC loue local 120m2
la Grande-Poste. Tél. : 0550 640
678 - 0699 872 527
AG SIDO loue local idéal pour ag.
voyage 100m2 refait à Dély Ibrahim 6u. Tél. : 0550 573 436 - 0661
573 426
LOUE hangar 1000, 2000, 3000,
6000 ZI Rouiba, O. Smar, Hamadi,
Dar El Beïda, Zéralda, Blida. Tél.
0550 457 659
LOUE 2 locaux 280m2 + cave
170m2 et 210m2 + cave de 120m2,
1 appart. 130m2 pour prf. libérale,
sis bd à 20m CNT Blida. Tél. :
0550 461 606
LOUE local Sebala pour toute activité 320m2. Tél. : 0559 622 990
LOUE local commercial 65m2 El
Biar Alger, très bien situé. Tél. :
0778 078 553
PROSPECTION
URGENT cherche achat ou location F1, F2, F3, F4 à Télemly BV S.
Cœur, Hydra, Audin, D. Ibrahim,
Les Vergers, Kouba. Tél. : 021
74.93.89 - 0665 55.62.13
LOUE plusieurs hangars ZI. (ag).
Tél. : 0777 232 215
ACHAT ou location appartement à
Alger. Tél. : 0550 615 414
CIA achète villa ou immeuble El
Biar uniquement. Tél. : 0661 523
152 - 0771 409 349
AG cher p. ambassade loc villa nv
appart Hydra, El Biar, Ben
Aknoun, D. Ibrahim, BMR. Tél. :
0771 602 834
AG IMMOB. cherche à Hydra pour
un client en attente un terrain ou
vieille bâtisse à démolir 500 m2
dans qrt. résid. Tél. : 0555 044 333
LABEL IMMO cherche villa./
apparts, terrain, locaux, hangar
Alger. Tél. : 0561 65.25.20
URG cherche achat villa D. Ibrahim (env). Tél. : 0560 458 142
STÉ cher. achat bloc adm. w 16.
Tél. : 0561 042 469
CHER achat location apparts.
Hydra environs. Tél. : 0560 051 110
CHER. achat belle villa Hydra, El
Biar, Chemin Mackley, Les Vergers
ag. Tél. : 0553 567 603
STÉ ch. immeuble 1200m2 Hydra,
Ben Ak. S. Hamdine D. Ibrahim.
Tél. : 0560 051 120
AG IMMOB cherche des hangars
et terrains en locat. ds des zones
indust. de 1000 m2 à 8000 m2 et
plus O. Smar Rouiba Hamadi Baba
Ali, Chéraga, Zéralda, B. Smail
Blida, Boufarik. Tél. : 0555 044
333
AG IMMOB. cherche des apparts.
duplex et niv. de villa en location
F2 à F7 pr bureaux et habit. ds
qrt. calme B. Aknoune, Hydra, D.
Ibrahim, El-Biar, Sahraoui, Chabani, Chéraga. Tél. : 0555 044 333
AG IMMOB loue des hangars Z.
indust. de 800m2, 1500m2,
2000m2 et 8000m2 couverts et
plus conv. pour dépôt ou unit. de
production Blida, Tipasa, Koléa, B.
Ismail, Rouiba, Hamadi, O. Smar,
Chéraga, Boufarik, Sidi Moussa,
Baraki, Baba Ali. Tél. : 0555 044
333
PLUSIEURS couples cherchent
location appartements à Alger.
Tél. : 0771 775 516
AG cher. achat, location appart.
Tél. : 021 56.32.64
A LOUER villa à Draria quartier
résidentiel 250m2 R+2 avec 3
garages toutes commodités. Tél. :
0550 931 746 - 0668 680 023 0561 430 243
LOUE local 180m2 S. Yahia +
80m2 Dély Ibrahim. Tél. : 0560
051 120
CHER. achat villa O. Fayet Baba
Hassen R+1. Tél. : 0559 62.29.90
ETRANGER cherche location F2,
F3 meub. avec terrasse ou jardin à
Hydra, Télemly, Ben Aknoun. Tél. :
021 74.93.89 - 0665 55.62.13
LOUE villa Hydra 12 pièces, loue
villa Val d’Hydra. Tél. : 0550 184
720
LOCATION DE
LOCAUX
T. URG ch. achat belle villa Hydra
Poirson Mackley. Tél. : 0550
26.42.91
URGENT cherche achat F1 F2 F3
Télemly, Bd V, S. Cœur, Didouche
Mourad, Audin, El Biar, Hydra, B.
Aknoun. Tél. : 021 74 93 89 - 0665
556 213
URG AG IMMOB. cherche bloc
administr. moderne en location
conv. pr siège société min 800 m2
dévlop. res. Internet, parking pr
40 vtres exigé accès facile Hydra,
B. Aknoun, D. Ibrahim. Tél. : 0555
044 333
D. IBRAHIM loue jolie villa R+2
jardin gge. prix 20u. Tél. : 0665
689 500. Ag
ENTREPRISE import/export fabrication cherche des emprunts et
financement avec un taux d’intérêt à moyen terme pour toute
information contactez 0560
95.03.75
VEND OU
LOUE
TERRAIN
5000M2
à Baba Hassen pour
toute activité au
bord de lʼautoroute
facçade 140m2
Tél. :
0559 622 990
CHER. locat. pour étranger
appart. villa. Tél. : 0555 175 480
ECHANGE
ECHANGE villa au Télemly 270m2
contre appart. à Alger. Tél. : 0555
586 290
IMMEUBLES
VD IMM R+10 b. situé à Hydra. Tél.
: 0550 26.42.91
AG loue à Dély Ibrahim immeuble
s. sol + RDC + 3 sup. 446m2 à
usage de bureaux ou école, cour
190 m2. Tél. : 0557 173 311
CIA vd immeuble Hydra R+2
800m2 parking. Tél. : 0661 523 152
- 0771 409 349 - 0550 336 455
DIVERS
VEND logiciel de pointage. Tél. :
0776 519 338
VEND plieuse guillotine 2500
Omag rouleuse et bordeuse de
tôle grugeoire grignoteuse presse
10t. Tél. : 0772 201 117 - 0772 366
077
ACHAT meubles d’occasion chaudière et divers. Tél. : 021 23.25.60
VEND laine de verre, laine de
roche, tôle aluminium. Tél. : 0661
51.86.24
ACHAT meubles d’occasion et
divers objets + froid. Tél. : 0664
365 765 - 021 23 17 75
VENTE de chaîne de peinture
électrostatique pour peinture
époxy dotée de deux fours avec
traitement de surface état neuf.
Tél. : 0540 03.91.61
ENTR. indust vd ligne complète
de fab de carreaux granito (presse
ocem opa 650 + greseuse 6 têtes)
+ access. Tél. : 0558 105 494
OFFRES
DE SERVICES
RÉPARATION TV plasma à domicile par tech Sonacat. Tél. : 0771
121 410
TRAVAUX plomberie chauffage
central. Tél. : 0541 73.26.68
RÉPARATION machines à laver
toutes marques. Tél. : 0770 405
316 - 0542 2926 00- 0662 631 923
TRAVAUX étanchéité, peinture.
Tél. : 0550 39.27.81
AUTO
A VENDRE Logan Stepway 2
neuve. Tél. : 0555 78.57.71
PROPOSITION
COMMERCIALE
UN OUVRIER cherche un associé
qui possède local, le matériel est
disponible serrurerie soudure. Tél.
: 0555 436 596 - 0668 625 788
PERDU-TROUVÉ
M. BADACHE NOURREDINE
déclare avoir perdu un cachet portant : EGTPH Badache Nourredine,
rue Boukhalfa Rezki-Baghlia Boumerdès RC : 07 A 3640085.
Décline sa responsabilité quant à
son utilisation frauduleuse.
OFFRES D’EMPLOI
S. PRIVÉE sise à Draria cherche
chargé finance et administration
avec expérience. Tél. : 0660
84.41.89 - 023 26.86.02
EURL ROYAL BAG import export
sise à Kouba cherche deux assistantes commerciales maîtrisant
anglais, outil informatique et
internet. Tél.- Fax : 021 46 21 08 0552 516 641
PHARMACIE sise à Bordj El Kiffan
cherche vendeur expérience exigée. Tél. : 0552 117 603.
[email protected]
RECHERCHONS urgent maçon
carreleur, électricien BT électricien
industr. plombier, peinture chantier B. Ezzouar. Tél. : 0559 71.51.49
FAMILLE cherche femme de
ménage couchante Chéraga Alger
Tél. : 0549 105 599- 0560 039 743
SOCIÉTÉ AGROALIMENTAIRE à
Tizi Ouzou cherche des techniciens maintenanciers, frigoristes.
Tél. : 0560 38.16.22 - Email : [email protected]
HÔTEL MIZRANA Tigzirt sur mer
recrute 01 chef cuisinier en gastronomie, 10 ans d’expérience + serveur expérimenté + femme de
chambre. Envoyez CV au 026 25
80 86
DEMANDES D’EMPLOI
H. 56 ans maintenance industrielle ITEEM 1982 électroméca-
Le 16 février 2014, déjà
deuxCHERCHE
ans que tu nous
as quittés à jamais cher
et regretté petit frère
Ghanes
Arezkide
dit
dépôt
Kiki
plus de
400m2 à
Sebala.
Que Dieu le tout
puissant t’accorde Sa
Sainte Miséricorde et
t’accueille en son vaste
Paradis.
Tes
frères et sœurs, ta :
Contactez-nous
femme et tes enfants,
377
tes0770
neveux748
et nièces,
nique + organisation de maintenance cherche emploi région
centre. Tél. : 0779 20.45.67
J.F. 27 ans lic. en compt. exp. 2
ans. Tél. : 0794 48.77.91
J.H. ayant 14 ans exp. domaine
commerce international cherche
emploi chargé opération import.
Tél. : 0771 26.86.20
J.F. licenciée en sciences juridiques + CAPA cherche emploi
dans le domaine ou autres, 5 ans
d’expérience dans le domaine
administratif. Tél. : 0664 52.12.40
J.H. 30 ans ing. en génie industriel de l’Ecole nationale polytechnique, 3 ans d’exp. en production
et logistique disponible immédiatement cherche emploi. Tél. :
0670 14.04.30
J.H. sérieux dynamique possède
véhicule cherche emploi comme
chauffeur avec ou sans son véhicule. Tél. : 0553 903 742/0555 427
130
H. 50 ans ing. chim. hab. axe w.
15, 16, 35 cherche emploi domaine
ou autres. Long. expérience. Tél. :
0551 603 929
CHARGÉ d’exploitation et de gestion maintenance bâtiment planification d’opérations préventives
et correctives maîtrise GMAO
cherche emploi. Tél. : 0771
86.35.96 - 0551 79.84.11
ARCHITECTE agréé 20 ans d’exp.
cherche tous travaux d’études, de
suivi, d’expertise, dossier de régularisation, permis de construire.
Tél. : 0771 93.99.89
J.F. mariée licenciée en science
commerciale management et
master en finance de l’INC exp. 5
ans habite à Beni Messous
cherche emploi à mi-temps ou à
plein temps. Tél. : 0540 431 327
J.H. 43 ans, études supérieures
dans l’administration générale +
diplôme finance, comptabilité,
audit, 16 ans d’exp. Tél. : 0661
92.76.93
F. mariée 30 ans, sérieuse dynamique cherche emploi comme
responsable commercial dans une
sté privée ou étatique. Tél. : 0555
784 031
JH. 39 ans topographe sérieux
dynamique ayant plus de 10 ans
d’exp. cherche emploi dans sté
privée ou étatique. Tél. : 0783 007
608
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Action de réunir sous une même
direction 2.Menue monnaie. Preneur de son. Faire feu 3.
Praséodyme. Affliction. Glace anglaise 4.Suit de près Alma.
Cercueil. Verte réprimande 5.Coups sur la joue. Contraire aux
lois 6.Deux de neuf. Compartiment à chevaux 7.Désœuvré.
Fuse dans l’arène. Sans effet 8.Missives. Etain. Chrome 9.Des
lustres et des lustres ! Portions de cercle. Eludée 10.Désert.
Cours suisse. Egouttoir. Tableau chair 11.Bossions dur.
Prisons 12.Joie populaire. Note 13.Fin de journée. Fin de soirée. Avant midi. Paresseux 14.Porte-plumes. Factionnaire 15.
Né d’un même parent. Cube. Petite planchette de bois.
VERTICALEMENT : 1.Systèmes de fermeture des fenêtres
2.Gangrener. Patrie d’Abraham 3.Ingurgité. Tête d’affiche.
Infécondité 4.Aliment complet. Le sommet de la hiérarchie.
Métro parisien 5.Pied de vers. Faible 6.Roche métamorphique. Fin de verbe. Personnes sottes 7.Ventile. Région d’Italie. Préposition 8.Epreuve de course moto. Tamisent 9.Vases
un peu creux. Port en Méditerranée 10.Cœur d’elle. Eclos.
Mère de Titans. Iridium 11.Qualifie un vent de la
Méditerranée. Existence. Mérite bien le bonnet 12.
Conjonction. Actinium. Qui a le même aspect 13.D'une basse
vulgarité. Largeur d’étoffe. Article 14.Quote-part. Querelle
violente. Gendre du Prophète 15.Lieux de combats. Bien
faites.
Quinze sur 15
1
N° 728
8
REGLE DU JEU
3
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
Tout Codé
6
7
VII
7
VIII
10
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.ANTEDILUVIENNES 2.POURRIE. INOUI 3.
PRE. NO. CL. ERS 4.RI. PIROUETTES 5.EASTMAN. UR. VA 6.
INEPTIE. PA 7.INTACT. TREPASSA 8.ABUSAIT. ANISE 9.TARE. NIN.
INO. ER 10.NOMMONS 11.OPINIATRE. TIR 12.NINAS. IMAGINER
13.ES. ENNA. AU 14.AG. CRU. LIBERTIN 15.TERRE. MELE. DITE.
6
Solution
Sudoku
précédent
9
1
6
complotistes
peupler de
colons
8
1
10
12
8
10
10
13
mélodies
4
5
9
10
12
9
10
14
9
2
13
14
5
2
11
13
13
9
11
8
5
3
9
10
2
10
5
6
5
7
8
11
13
3
3
8
7
7
3
4
6
9
2
8
5
1
5
6
8
3
1
4
7
2
9
2
1
9
5
7
8
3
4
6
9
5
1
4
3
7
2
6
8
3
4
2
8
6
5
9
1
7
6
8
7
1
2
9
5
3
4
8
7
3
2
4
1
6
9
5
voiliers à
un seul mât
mammifère
aquatiques
4
9
6
7
5
3
1
8
2
1
2
5
9
8
6
4
7
3
HORIZONTALEMENT
I- DÉSINVOLTE. II - EXIGUËS - OU. III- NP - TENUS. IV - ELLEBORES. V - GI - ER - AU. VI- ACE
- UNIFIE. VII - TITI - US - VU. VIII - ITALIE - PRE.
IX -OE - OPEREE. X- ETE - OUEST.
VERTICALEMENT
1- DENEGATION. 2 - EXPLICITE. 3 - SI - ETA. 4 IGNEE - ILOT. 5 - NU - BRU - IPE. 6 - VETO NUEE 7 -OSERAIS - OR. 8 - NEUF - PEU. 9
-TOUS - IVRES. 10 - EUS - FEUS.
Fléchés Express
N° 4428
en vérité
nez
brame
textuellement
réfuter
baisse de
popularité
9
5
VERTICALEMENT
1- Origine d’un mot. 2 - Organiser dans le détail - A l’intérieur de. 3- Vallées côtières - Zone interne du globe terrestre. 4- Armée de libération - C’est nickel. 5- La Terre
personnifiée - Taupe modèle- Fut en vogue jadis. 6- Classer d’une manière plus ou moins arbitraire. 7- Toilettes
pour dames - Cité du carnaval. 8- Fondateur de l’Oratoire
italien - Robert en deux volumes. 9 - Antilope d’Afrique.
10 - Lettre grecque - Vétuste - Protecteur de doigt.
solution
5
6
10
érosion
progressive
4
5
9
avertie de
8
4
8
2
4
pourvu
d’ailes
3
7
SOLUTION N° 4427
Remarque, plaisanterie désobligeante.
2
6
HORIZONTALEMENT
I- Qui cause du dépit. II - Ensemble des soins de propreté
du corps. III - Monnaie chinoise - Homme politique roumain. IV- Possessif - Chevalin. V- La personne qui en
trouve a bonne mine - En ivoire pour s’isoler - Question
d’égaré. VI- Centaure. VII- Dieu scandinave. VIII- Enfantillage. IX- Sigle d’un institut - Irlande du poète. X- Préposition - Arbre à baie.
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
1
5
X
9
4
7
4
IX
8
5
6
3
VI
6
3
9
2
V
5
8
1
1
IV
4
2
6
10 11 12 13 14 15
II
3
8
9
N°4428
Par M. IRATNI
III
5
2
8
3
7
Définition
du mot encadré
5
Mots croisés
I
6
N° 4428
4
2
7
1
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.APPRECIATION.AT 2.NORIA. NBA. PIEGE 3.TUE. SATURNINS 4.ER.
UT. ASE. NA. CR 5.DRU. MICA. MISERE 6.II. PANTIN. NU 7.LENINE.
TINTIN 8.OR. PT. NORMALE 9.VI. OUTRE. MEA. IL 10.INCURIE. IM.
GOBE 11.EOLE. EPANOUI 12.NU. TU. ANON. NORD 13.NIET. PSI.
STE. TI 14.REVASSE. IRAIT 15.SASSA. AERER. UNE.
Sudoku
2
N° 4428
bruni par
le soleil
circonspecte
onéreux
12
cobalt
5
10
8
8
14
5
5
11
13
11
9
3
9
10
5
13
19
8
11
11
8
3
8
10
3
8
17
11
5
13
3
9
5
1
13
14
3
D
11
3
5
7
3
17
20
4
9
11
note
15
9
accord
russe
3
13
16
8
2
4
8
7
8
3
18
philosophie
chinoise
5
isolées
13
11
5
13
15
9
11
10
13
2
11
13
13
3
exprime par
des cris
infidèle
en amour
tissus
légers
P
halos
pièce de
serrure
le temps
des glaces
tour
symbolique
poisson
sels de
l’acide
urique
8
privatif
tempête
19
5
13
14
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
mal bien
exprimé
ORGELET - ROBERT CARLYLE
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : PITOYABLE / CRASSEUX / ETES / AR / IN / FINIT / MOTEL / ON / NE
/ ADN / AN / MESSE / ADAM / UN / PIECETTES / RN / SAO / REIN / PRIT / SELLETTE.
VERTICALEMENT : DICTIONNAIRES / TRENTE / DENIE / BOAS / AC / NL / YS / FLAMMES /
RASAI / DE / TAPE / BERNONS / TORT / ELU / IN / SUE / IT / EXIT / DENSITE.
sur la rose
des vents
grand
arbre
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 21
L’ÉPOQUE
TV
OPÉRATION PORTS BLEUS
ON VOUS LE DIT
Neuf associations
immergent des récifs
artificiels
Incendie à l’APW de Tizi
Ouzou
Le bureau de la cellule d’information et
communication de l’Assemblée populaire de la
wilaya ( APW) de Tizi Ouzou a été ravagé par un
incendie qui s’est déclaré, hier en début d’après
midi. Des ordinateurs, des meubles de bureau ainsi
que des documents et des archives ont été brûlés. Il a
fallu l’intervention des éléments de la Protection de
civile pour maitriser les flammes. Un court-circuit
serait à l’origine de cet incendie.
19.55 CINÉMA
LES MILLER, UNE FAMILLE EN HERBE
Petit dealer, David se fait voler toute sa
marchandise et son argent. Incapable
de rembourser son grossiste, il doit
accepter une mission : se rendre au
Mexique récupérer un chargement de
cannabis. Pour traverser la frontière,
David a l’idée de voyager en campingcar, en compagnie...
20.00 HISTOIRE
APRÈS HITLER
En mai 1945, après la mort d’Adolf Hitler,
la peste brune commence à se dissiper. Il
faut reconstruire l’Europe dévastée et
panser les plaies des populations civiles,
affaiblies par la faim et animées par la
soif de vengeance. L’Europe est un
continent de réfugiés. Des millions de
femmes et d’hommes déportés, internés
ou soumis au travail forcé attendent des
semaines voire des mois avant de...
Nadjia Hamlaoui est une enseignante de Blida ayant
à son actif 38 ans de service. Il y a environ une année,
elle a été accusée par la direction de l’éducation
d’abandon de poste pendant plusieurs jours.
Sanctionnée et détachée dans un établissement loin
de son domicile, elle se dit victime d’une
«machination» de la part de la directrice de
l’académie de Blida et d’une inspectrice. Elle a porté
son affaire devant la justice et a eu gain de cause.
«J’avais une classe d’enfants cancéreux dans un
hôpital de Blida. Un jour, l’inspectrice est passée à
12h20 et ne m’a pas trouvé, sachant qu’il s’agissait
pourtant de l’heure de pause. Lors de son deuxième
passage, j’avais exceptionnellement un retard de
5 minutes et c’est là qu’elle a décidé d’établir un
rapport défavorable, d’où le recours à mon
détachement. La justice a demandé ma réintégration,
alors que le scénario a été commandité afin de me
priver de mon logement de fonction et l’attribuer à
une tierce personne», dénonce-t-elle.
Bilan de la Protection civile
sur les accidents de la route
Dix-sept personnes sont mortes et 68 autres
blessées dans 18 accidents de la circulation
survenus durant la période du 5 au 7 mai, sur
le territoire national, a indiqué hier un rapport
de la Protection civile. Le
bilan le plus lourd a été
enregistré dans
la wilaya de
Mostaganem
avec cinq
personnes
décédées et
huit autres blessées suite
à trois accidents de la circulation, dont le plus grave
est dû à la percussion d’un véhicule utilitaire par un
train de transport des voyageurs, desservant la ligne
Mostaganem-Mascara, au lieudit Ouled Ammar,
commune de Stidia. Les éléments de la Protection
civile sont par ailleurs intervenus pour procéder à
l’extinction d’incendies dans les wilayas de
Mostaganem, Chlef, Annaba et Skikda. Des
opérations de sauvetage et épuisement des eaux
pluviales, à l’intérieur des habitations, ont en outre
été menées dans les wilayas de Tissemsilt, Médéa,
Mila, Djelfa, Constantine, Naâma et Bouira, suite aux
dernières chutes de pluie.
Marathon national
contre la drogue à Bouira
Hier, des athlètes venus de 34 wilayas ont pris part
hier à la septième édition du semi-marathon national
qu’organise chaque année la Ligue communale sport
pour tous de M’chedallah (Bouira) pour sensibiliser
les jeunes aux dangers de la drogue. Placé sous le
signe «Non à la drogue», «ce semi-marathon a eu lieu
dans de très bonnes conditions et sans aucun
incident», a assuré M. Laouari, qui s’est réjoui de la
réussite de cette manifestation qui s’est déroulée en
présence d’un public nombreux.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
PHOTOS : D. R.
Cri de détresse d’une
l’enseignante de Blida
E
n marge de l’opération Ports
bleus 2016, la 4e édition du
genre, qui se déroule aujourd’hui dans 14 ports et 12 barrages et qui a pour but de débarrasser autant que possible les ports
des tonnes de détritus et d’objets
hétéroclites, parfois toxiques, qui
gisent dans leurs fonds, un groupe
de 9 associations va immerger
des récifs artificiels à Annaba,
Skikda, Béjaïa, Alger, Cherchell,
Mostaganem, et dans un barrage
à Sidi Bel Abbès. L’opération
inaugurale de ce programme aura
lieu au Cap de Garde de Annaba.
Cette action totalement montée
et financée par les associations,
qui a reçu in extremis l’aval des
pouvoirs publics, ministères et
wilaya concernées, va se pour-
suivre durant tout le mois de mai.
Elle a pour objectif premier de
contribuer à la conservation de la
biodiversité marine fortement menacée en Méditerranée par la pollution, la destruction des habitats,
l’urbanisation et certains modes
de pêche. Si à cela on ajoute les
effets du changement climatique
qui bouleversent le fonctionnement des écosystèmes marins
mais aussi terrestres, il faut savoir
que la pollution tellurique aboutit,
pour ce qui concerne les bassins
versants côtiers algériens, à la
mer au bout de 3 ans. En plus de
contribuer à attirer et offrir des
abris pour la faune et la flore, les
récifs artificiels sont implantés de
manière à dissuader les pêcheurs à
y jeter leurs filets. Ils deviennent
donc des protecteurs de ces îlots
de vie qui vont se reconstituer.
Les populations de poissons vont
pouvoir se reconstituer et favoriser la pêche dite artisanale, plus
sélective et moins ravageuse. Des
îlots qui, ailleurs, sont parties
intégrantes de circuits touristiques
à haute rentabilité. L’immersion
des récifs, tiennent à rappeler les
scientifiques qui encadrent cette
opération, est scrupuleusement
codifiée. Du choix des matériaux
à leur architecture qui sont fonction des sites sélectionnés par
des études de milieu, ils mettent
en garde contre des opérations
similaires qui ne seraient que
des subterfuges pour se débarrasser d’engins encombrants.
Slim Sadki
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES ORGANISATIONS
DE DONNEURS DE SANG
Un Algérien élu secrétaire général
19.50 TÉLÉFILM
INSPECTEUR LEWIS
Une bombe a explosé dans un bureau de
l’université d’Oxford, tuant sur le coup
Adam Capstone, un jeune et brillant
maître de conférences. Les explosifs se
trouvaient dans une enveloppe reçue le
matin même par le professeur…
19.55 SPORT
TOULOUSE / AGEN
Après leur élimination en quart de
finale de la Coupe d’Europe, Guilhem
Guirado et les Toulonnais sont plus que
motivés pour décrocher le titre de
champion de France. Au terme de la 21e
journée, le RCT avait repris sa marche
en avant et occupait la troisième
position du Top 14…
19.50 CINÉMA
L’ÉTÉ MEURTRIER
Une jeune femme, que l’on appelle Elle,
s’installe dans un paisible village du
sud de la France avec sa mère,
surnommée Eva Braun à cause de son
origine allemande, et son père adoptif.
Court vêtue, les ongles vernis, la jeune
fille fait tourner la tête des hommes qui
la croisent. La petite aguicheuse le sait
et joue de sa beauté et de son mystère…
19.55 CULTURE INFO
● Le docteur Sayah Abdelmalek, membre du bureau fédéral de la
Fédération algérienne des donneurs de sang, a été élu secrétaire général
de la Fédération internationale.
L
e docteur Sayah Abdelmalek, membre du bureau fédéral de la Fédération
algérienne des donneurs de
sang, a été élu à l’unanimité secrétaire général de
la Fédération internationale
des organisations de donneurs
de sang. Cette distinction
s’est faite lors des travaux
de l’assemblée générale de
cette institution mondiale qui
s’est tenue les 29 et 30 avril
dernier à Lisbonne, au Portugal. Cette consécration, qui
fait la fierté de la Fédération
algérienne des donneurs de
sang, mais aussi de toute
l’Algérie, est, en fait, une
reconnaissance de toutes les
actions de ce médecin qui, depuis son placement
à la tête du comité de la wilaya de Bouira, puis au
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
bureau national, n’a épargné
aucun effort pour la collecte
de sang, notamment avec des
campagnes de sensibilisation.
L’activité la plus connue reste
certainement celle du semimarathon des donneurs de
sang à Aïn Bessem, Bouira.
Un succès qui met aussi en
valeur le travail de tous les
donneurs qui ne ratent aucun appel de don de sang et
prouvent à chaque fois leur générosité et leur mobilisation.
Créée le 4 décembre 1955, la
Fédération internationale des
organisations des donneurs
de sang (FIODS) est présente
aujourd’hui dans 75 pays.
Quelque 18 millions donneurs
y sont comptabilisés, contribuant à la collecte
de 25 millions de dons par an dans le monde.
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
ZONE INTERDITE
Chaque année, au début du mois de mai,
plus de 700 000 visiteurs se pressent dans
les allées de la Foire de Paris, la grandmesse du commerce à l’ambiance festive.
Tout s’achète : objets de décoration,
meubles, ustensiles de cuisine ou de bienêtre ainsi que des gadgets superflus…
19.55 CINÉMA
CE SOIR, JE DORS CHEZ TOI
Alex, jeune auteur de romans, est fou
amoureux de Lætitia, 30 ans, aussi belle
que dynamique. Mais quand Lætitia
suggère qu’ils pourraient vivre sous le
même toit, il panique. A force de petits
stratagèmes, le jeune homme est toujours
parvenu à vivre comme un célibataire et...
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 22
SPORTS
ESPAGNE/37e JOURNÉE
ZINÉDINE ZIDANE :
«J’y croirai jusqu’à
la dernière
seconde»
La Liga retient son souffle !
e Real Madrid, troisième du championnat d’Espagne, n’aborde pas en position de force la 37e et
avant-dernière journée aujourd’hui, mais son entraîneur Zinédine Zidane a assuré hier qu’il croirait au
titre «jusqu’à la dernière seconde du dernier match».
Le Real (3e, 84 pts) doit espérer des faux pas du FC
Barcelone (1er, 85 pts) et de l’Atletico Madrid (2e, 85
pts) pour rêver du 33e titre de champion d’Espagne
de son histoire. «Il nous reste deux matches et ce sont
deux finales», a commenté le technicien français en
conférence de presse à la veille de la réception de
Valence. «On est toujours dans les clous et c’est ce
qu’il faut se mettre en tête. Le message aux joueurs,
c’est que tant qu’il y aura des minutes (à jouer), on
y croira jusqu’au bout. Moi j’y croirai jusqu’à la
dernière seconde du dernier match», a lancé Zidane.
Conforté dans ses fonctions mercredi avec une qualification pour la finale de la Ligue des champions
le 28 mai, le Français a refusé de se prononcer sur
son avenir sur le banc merengue, renvoyant cette
question à plus tard. «Nous n’avons rien gagné pour
le moment», a-t-il rappelé. «Nous verrons cela à la
fin de la saison», a ajouté le technicien, sous contrat
jusqu’en 2018, qui s’est dit très à l’aise en Espagne.
«Je vis ici depuis longtemps, même si on ne dirait
pas parce que mon espagnol est affreux», a plaisanté
l’ancien meneur de jeu du Real (2001-2006). «Mais
j’ai quelque chose d’espagnol en moi. J’ai une relation très spéciale avec les Espagnols.» Au passage,
Zidane a déclaré n’avoir pas été affecté par les doutes
qui ont accompagné sa nomination début janvier,
notamment concernant son manque d’expérience
comme entraîneur. «Je ne veux pas faire taire les
sceptiques, je dis juste que j’ai toujours été un compétiteur», a-t-il lancé. «Mes parents m’ont toujours
dit qu’il faut se battre pour avoir les choses. C’est ce
que je fais. Je suis heureux de ce que je fais et ça n’a
pas de prix.»
AFP
PAYS-BAS/
DERNIÈRE JOURNÉE
Qui de l’Ajax ou
du PSV ?
L
’Ajax et le PSV Eindhoven ont 90 minutes pour
se départager : à égalité de points au moment de
disputer, aujourd’hui, la 34e et dernière journée du
championnat des Pays-Bas, le club d’Amsterdam
bénéficie simplement d’une meilleure différence
de buts. Les deux équipes totalisent 81 points après
33 journées. La différence de buts est favorable à
l’Ajax (+60 contre +54) qui, avec une victoire sur
la pelouse de De Graafschap (17e), s’assurerait probablement un 34e titre national. Mais Philipp Cocu,
l’entraîneur du PSV champion sortant, veut toujours
y croire avant d’aller affronter le PEC Zwolle (7e).
«J’ai pour philosophie de toujours rester positif,
même si nous ne sommes pas dans la meilleure
situation, a déclaré Cocu. Il ne nous reste qu’une
chance très mince. Mais une chance très mince,
c’est une chance non ?» Pour motiver les joueurs de
De Graafschap, un sponsor du PSV est allé jusqu’à
proposer de leur offrir de coûteux téléphones en cas
de succès face à l’Ajax. La pratique n’est pas interdite aux Pays-Bas, où seules les primes en argent
sont punissables. Reste que les joueurs de l’Ajax
seront eux aussi très motivés à l’idée de décrocher
un titre qu’ils s’empresseraient de dédier à Johan
Cruyff, l’idole du club décédée le 24 mars.
AFP
PHOTO : DR
L
ans une ambiance irrespirable, le championnat d’Espagne retient son souffle
pour la 37e et avant-dernière journée, vitale dans la course au titre
entre le Real Madrid, l’Atletico
et le FC Barcelone qui peut être
sacré dès ce soir en cas de concours
de circonstances. Etouffant derby
pour le Barça. Sur le papier, Barcelone (1er, 85 pts) reste le mieux
placé pour succéder à lui-même au
palmarès de la Liga : le club catalan
devance l’Atletico (2e, 85 pts) à la
différence de buts particulière et
compte un point d’avance sur le
Real (3e, 84 pts). Deux victoires
lors des deux dernières journées lui
assureraient donc le titre, mais par
malchance, le Barça doit négocier
aujourd’hui une affiche étouffante :
un derby contre l’Espanyol Barcelone (14e) au Camp Nou (16h).
Même si le club «perico» vient
d’être racheté par un ambitieux
groupe chinois, un monde sépare
les deux équipes catalanes et le
géant blaugrana a largement pris
l’ascendant dans leurs confrontations ces dernières années. Pourtant, lors de l’avant-dernière journée de 2006-2007, l’improbable
s’était produit : l’attaquant de l’Espanyol Raul Tamudo avait inscrit
un doublé au Camp Nou pour arracher un match nul (2-2) et priver le
Barça du titre. Cet épisode, connu
en Espagne sous le nom de «Tamudazo» («le coup de Tamudo»), reste
un profond traumatisme pour le
FC Barcelone. «Ce sera difficile
jusqu’au bout, parce que tout est
très disputé», a assuré l’entraîneur
blaugrana Luis Enrique le weekend dernier, tout en se montrant
optimiste : «J’ai le sentiment qu’il
Le titre de la Liga risque de se jouer ce soir entre les trois rivaux
(le titre) se rapproche petit à petit.»
De fait, le Barça est le seul des trois
clubs de tête qui peut être sacré dès
aujourd’hui : il lui faut pour cela
gagner, que l’Atletico perde au
même moment, et que le Real ne
gagne pas.
L’ATLETICO ET LE REAL,
UN PARFUM DE FINALE
Les deux clubs madrilènes, eux,
n’entendent sûrement pas lâcher
prise : revenus contre toute attente
sur les talons du Barça, ils guettent
un ultime faux pas du leader. Et la
perspective de disputer la finale
de Ligue des champions le 28 mai
à Milan peut donner un nouveau
souffle à l’Atletico et au Real,
malgré leur débauche d’énergie en
milieu de semaine pour se qualifier.
Le club «colchonero» dispose a
priori du match le plus facile aujourd’hui : un déplacement sur
la pelouse de la lanterne rouge
Levante, déjà mathématiquement
reléguée. «Tout le monde aime
jouer ces moments-là où il y a
beaucoup de tension pour le championnat, pour la Ligue des champions», a commenté jeudi Antoine
Griezmann, buteur mardi face au
Bayern Munich (1-0, 1-2) pour
expédier l’Atletico en finale de C1.
Quant au Real, tombeur de Manchester City mercredi (0-0, 1-0), il
reçoit aujourd’hui Valence (9e), une
équipe qui n’a plus rien à craindre
ni à espérer. L’entraîneur merengue
Zinédine Zidane devrait certes être
privé de l’attaquant Gareth Bale
(genou) et du gardien Keylor Navas
(pied), touchés contre City. Mais
«ZZ», conforté par la perspective de disputer sa première finale
européenne comme entraîneur, n’a
cessé de répéter ces derniers jours
que la Liga était à portée du Real,
même si son équipe doit espérer
des faux pas de ses deux concurrentes. «Tout peut arriver. On va
y croire jusqu’au bout», a résumé
Zidane.
GETAFE-GIJON, CHOC
EN APNÉE
En bas du tableau aussi, la course
est haletante. Si le Betis Séville
(13e, 41 pts) et l’Espanyol (14e,
40 pts) semblent tout proches du
maintien, les choses s’annoncent
serrées entre La Corogne (15e,
39 pts), Grenade (16e, 36 pts), le
Rayo Vallecano (17e, 35 pts), Gijon
(18e, 35 pts) et Getafe (19e, 35
pts). Un choc va concentrer les
regards : Getafe et le Sporting Gijon s’affrontent aujourd’hui (17h)
et l’éventuel vaincu risque fort
d’accompagner Levante à l’étage
inférieur la saison prochaine...
AFP
DÉCÈS DU JOUEUR EKENG
Le foot camerounais à nouveau endeuillé
L
a mort en plein match de Patrick Ekeng
sur un terrain en Roumanie a replongé le
football camerounais dans le deuil, treize ans
après la tragédie de Marc-Vivien Foé. «Les
tristes images de ce drame m’en rappellent
un autre : celui du 26 juin 2003 à Gerland»,
a écrit sur sa page facebook la grande star
des Lions Indomptables des quinze dernières
années, Samuel Eto’o. «Comme un record
battu de tristesse et de tragédie, Patrick Ekeng
nous a quittés, frappé par la mort», a ajouté
Eto’o, qui est «complètement effondré et
abattu». Ekeng s’est effondré à 26 ans sur le
terrain de son club, le Dinamo Bucarest, sept
minutes après son entrée en jeu contre le Viitorul Constanta, vendredi. Il n’a pu être ranimé
puis est décédé dans la nuit. A la Fédération
camerounaise de football (Fécafoot), «nous
sommes consternés», a réagi auprès de l’AFP
son président, Tombi A Roko Sidiki. «Les mots
me manquent pour exprimer ma tristesse», a
ajouté le dirigeant. Le Cameroun perd encore
«un jeune footballeur prometteur, a déclaré
M. Tombi A Roko, nous pensions que nous
pouvions compter sur lui pour remporter la
CAN de 2019 (organisée au Cameroun).» Le
football roumain aussi est endeuillé, et la Fédération roumaine de football (FRF) a annoncé
le report de tous les matches du week-end et de
la finale de la coupe de Roumanie, que devait
disputer le Dinamo d’Ekeng contre le CFR
Cluj, le 10 mai. Elle a été reportée au 17 mai
«UN CAUCHEMAR»
«Je n’arrive pas à y croire, a réagi Ionel
Danciulescu, directeur général du Dinamo.
(L1), a aussi croisé Ekeng au Mans. «C’était
vraiment quelqu’un de bien et un bon joueur.
Une mort comme ça, dans un match, ça nous
marque forcément. Alors, quand il s’agit d’un
ancien coéquipier, c’est encore pire», a témoigné l’international espoir français.
C’est un cauchemar. Pour moi, pour l’équipe
et pour tous les supporters du Dinamo. C’est
trop.» «C’est comme si on était maudit», a-til ajouté. La mort d’Ekeng rappelle le décès
d’un autre joueur du club, Catalin Haldan,
en octobre 2000 à Oltenita (sud), au cours
d’un match amical contre l’équipe locale de
Santierul Naval. Parti du Canon Yaoundé, ex-
PHOTO : DR
PHOTO : DR
D
Patrick Ekeng, décédé vendredi soir en match
du championnat roumain
géant d’Afrique, Ekeng était arrivé en janvier
au Dinamo, après quelques saisons en France,
notamment au Mans, également effondré par
son décès. Sans club en début de saison, il est
revenu s’entraîner durant plusieurs semaines
au Mans avec le groupe de Richard Déziré
évoluant en CFA 2. «Pat’ était encore avec
nous en début de saison», a raconté à l’AFP
Grégory Cerdan, toujours défenseur au Mans
FC. «Il avait toujours le sourire ; 26 ans, ce
n’est pas un âge pour mourir. C’est incompréhensible. Je suis triste et choqué», a-t-il ajouté.
Morgan Sanson, désormais à Montpellier
«UN LION NE MEURT PAS, IL DORT»
Fan de lecture, notamment de Dan Brown,
marié et père d’une fille de deux ans, Patrick
Ekeng a évolué entre 2009 et 2013 au Mans
(35 matchs de Ligue 2 et 25 en CFA), avec un
prêt à Rodez. Il avait rejoint Lausanne-Sport
en Suisse en 2013, puis Cordoue en 2014, tout
juste promu en Liga espagnole. Sa mort a rappelé au monde du football dans son ensemble
les tragédies des années passées, qui «se
multiplient hélas, a regretté le président de la
Fécafoot. La FIFA est en train de prendre des
dispositions. Nous espérons (qu’elles) contribueront à réduire ce genre d’accidents.»
Le dernier cas de mort d’un joueur de football professionnel des suites d’un malaise
cardiaque remonte au 30 avril 2015 avec la
disparition de Grégory Mertens, défenseur
de Lokeren (1re div. belge), décédé trois jours
après une crise cardiaque sur le terrain. Plus
avant, l’Italien Piemario Morosini avait perdu
la vie le 14 avril 2012, d’un arrêt cardiaque
lors d’un match Pescara-Pérouse. Le Lion
Indomptable Patrick Ekeng a rejoint Foé, rappelant à Samuel Eto’o le mantra de l’époque
: «Un Lion ne meurt pas, il dort.» «Le football
avait encore besoin de toi, mais la vie en a décidé autrement. Repose en paix jeune frère !» a
conclu Eto’o.
AFP
El Watan - Dimanche 8 mai 2016 - 23
SPORTS
PARTENARIAT
CEVITAL-SLIMANI
LIGUE 2 (U21)
Le Paradou AC
sacré
es jeunes (U21) du Paradou AC ont été sacrés
champions, vendredi soir, du championnat
Lprofessionnel
de Ligue 2 de la catégorie, suite à leur
large succès à domicile face au CA Bordj Bou Arréridj (3-0) en match de la 30e et dernière journée de
la compétition. Un titre qui s’est joué lors de cette
ultime journée du championnat U21 de Ligue 2. Le
PAC devance de deux points seulement son concurrent direct, l’USM Bel Abbès, lui aussi vainqueur à
domicile face au CA Batna (U21).
A. B.
Stade de l’Unité maghrébine (Béjaïa)
Arbitres: Malang Deiddhiou, Djibril
Camara, El Hadji Malick Samba
Averts : Mebarki, Koulibali (EST)
MOB : Rahmani, Khadir, Benali,
Lakhdari, Mebarakou, Sidibé, Bentayeb, Yaya (Salhi 79’), Zerdab,
Belkacemi, N’Doye (Athmani 84’)
Entr. : Amrani
EST : Moez Bencherifia, Ihab Mebarki, Hocine Rabia, Chamssedine
El Daouadi, Mohamed Ali Yakoubi,
Hocine Ragued, Focini Koulibali,
Driss Mhirsi (Nafzi 90’+4), Ghailen
Challali, Haithem Jouini (Lakhmissi
77’), Adem Rjaibi (Bolboa 78’)
Entraineur : Ammar Souayah.
L
es Crabes du MOB ont compromis leurs chances pour
se qualifier au prochain tour
de la Coupe de la CAF et ce, en se
contentant d’un match nul sur le
score de parité (0-0).
Domination des
Tunisiens
our cette quatrième et dernière journée des
Championnats arabes d’athlétisme juniors qui
P
prendront fin aujourd’hui à Tlemcen, les athlètes
tunisiens se dirigent tout droit vers le sacre. La
sélection algérienne (filles et garçons) — qui a
remporté 20 médailles dont 3 en or — occupait
encore, hier, la 3e place au classement général.
L’Algérie a excellé surtout dans les épreuves techniques. Hier, le sauteur en longueur Amine Triki, en
lice, était le grand favori pour s’adjuger l’or. Par ailleurs, au meeting de Doha disputé vendredi, Yacine
Hathat a réussi sa rentrée en terminant 3e sur 800 m
(1’46’’06). Dans les prochaines compétitions,
Hathat est assuré de réaliser les minima (1’46’’).
C. B.
Bencherifa. N’Doye, de son côté,
aurait pu offrir l’avantage à son
équipe à la 29’, lorsqu’il a servi
Yaya, mais son tir passe à côté des
bois.
Les Tunisiens ont réagi à quelques
Pas de changement en prévision des Seychelles
Le terrain mythique L
rouvert aux jeunes
de proximité Romane (en référence
grenadiers qui ornaient le site) du quartier
LCIA,eauxterrain
au centre de Chlef, a été rouvert aux jeunes
CHAMPIONNATS ARABES
D’ATHLÉTISME (JUNIORS)
Pourtant, les Béjaouis se sont procuré plusieurs occasions de but,
notamment en première période
par Zerdab à deux reprises (13’ et
15’), sans pour autant parvenir à
tromper la vigilance du gardien
ÉQUIPE NATIONALE
CHLEF
après une longue fermeture de plus de 30 ans.
C’est le lieu où de grands joueurs de l’ASO ont fait
leurs premiers pas, à l’image de Meksi, Megharia,
Hammouni et Bouhalla. L’événement a été accueilli
avec joie par tous les habitants de la région, en particulier les jeunes mordus du sport-roi. Ces derniers
ainsi que les représentants de la population ont tenu
à remercier le wali de Chlef d’avoir répondu favorablement à leur demande. «Le premier responsable
de la wilaya a répondu avec célérité à notre sollicitation en ordonnant aux services de l’APC d’enlever les détritus s’y trouvant et de réaménager cet
espace au profit des jeunes de la ville», a souligné
un des initiateurs de l’opération. C’est Mohamed
Hemici, vice-président de l’APC chargé de l’environnement, qui a supervisé l’opération de réhabilitation du site, dont les travaux se poursuivent. Des
techniciens ont, eux aussi, accueilli avec satisfaction
la réouverture de ce terrain, qui constitue un support
nécessaire à la prospection de jeunes talents du football.
A.Yechkour
Les Béjaouis ont manqué d’efficacité
reprises par Jouini qui a raté, seul
face à Rahmani (23’), alors que
Mhirsi aurait pu tromper le gardien béjaoui sur un centre tir. La
première mi-temps se termine sur
le score de 0-0.
De retour des vestiaires, on assiste
à un réveil des Tunisiens qui auraient pu marquer à trois reprises
notamment par Jouini, Rjaibi et
Challali, qui ont raté de belles
occasions face au gardien, alors
que les Béjaouis ont affiché un
manque d’efficacité sur le plan
offensif, dont la dernière occasion
de Khadir, qui a failli tromper le
gardien Bencherifia.
La rencontre s’est terminée sur ce
score de parité, ce qui a provoqué
la colère des fans, qui ont ouvert
les hostilités à l’intérieur du stade
de l’UMA et les ont poursuivies à
l’extérieur.
L. Hama
a sélection nationale de football entamera, dans moins de
deux semaines, ses préparatifs
en prévision du déplacement à
Victoria, la capitale des Seychelles, pour affronter son homologue seychelloise, en match de
la 5e et avant-dernière journée des
éliminatoires de la CAN-2017
qu’abritera le Gabon en janvier
prochain. Un match décisif pour
les Verts, sous la conduite du
sélectionneur intérimaire Nabil
Neghiz, puisqu’il devra officialiser la qualification de l’EN algérienne pour la prochaine CAN, elle
qui n’a besoin que d’un point dans
un match a priori largement à sa
portée. Ainsi, pour mettre tous les
atouts du côté de la sélection et as-
surer la qualification dès le 2 juin à
l’occasion de la confrontation face
aux Seychelles, les Verts entreront
en stage le 21 mai, soit plus de
dix jours avant la très attendue
rencontre. Un long stage favorisé
par la clôture des différents championnats européens où évoluent la
plupart des internationaux algériens, ce qui leur permet d’être disponibles pour la sélection pendant
plusieurs jours. D’ailleurs, une
fois n’est pas coutume, pour ce
déplacement en terre seychelloise,
les Verts effectueront un séjour
de près d’une semaine (6 jours)
avant d’affronter leurs hôtes, et ce,
pour mettre les joueurs dans les
meilleures conditions possibles
pour décrocher la qualification,
avant même l’ultime journée de
ces éliminatoires de la CAN prévue, pour rappel, au mois de
septembre prochain à Alger face
au Lesotho. La sélection, toujours
sans entraîneur en chef après la
démission de Christian Gourcuff,
sera dirigée face aux Seychelles
par l’adjoint du Breton, Nabil
Neghiz. Confirmé au poste d’entraîneur intérimaire par la FAF,
Nabil Neghiz devrait annoncer
dans les tout prochains jours, probablement cette semaine, la liste
des 23 joueurs qui effectueront le
déplacement aux Seychelles. Une
liste qui ne devrait pas être différente de celle établie par Gourcuff
pour la double confrontation face
à l’Ethiopie en mars dernier, avec
un seul changement en attaque,
pour remplacer le goleador des
Verts, Islam Slimani, suspendu
pour la circonstance pour cumul
de cartons. Pour le remplacer, on
évoque Baghdad Bounedjah et, à
un degré moindre, Ishak Belfodil.
En attendant, la FAF poursuit sa
quête pour trouver un successeur à
Christian Gourcuff. Un successeur
qui devrait être connu avant le
dernier match de ces éliminatoires
face au Lesotho, en septembre
prochain à Blida.
Leader du groupe 1 (10 points),
devant l’Ethiopie (5 points) et les
Seychelles (4 points), l’Algérie n’a
besoin que d’un point pour décrocher son billet pour la prochaine
CAN.
T. A. S.
ES SÉTIF
Hamar annonce l’arrivée d’un entraîneur de renom
L
e président de l’Entente de Sétif, Hassan
Hamar, a annoncé que son club est sur
le point d’engager un nouvel entraîneur de
renom en remplacement du Suisse Alain
Geiger. «Nous allons bientôt engager un nouvel
entraîneur local de renom en remplacement
de Geiger en prévision de la prochaine saison et le reste de la compétition africaine», a
annoncé Hamar à la radio locale El Hidhab.
Le président du club des Hauts-Plateaux
a également écarté, lors de la même émission, le retour de Kheireddine Madoui qui
est toujours lié par un contrat avec son club
saoudien Al Wihda. La direction de l’ESS
n’a pas dévoilé le nom du futur entraîneur et
ce ne sera probablement pas le coach Amrani
qui a été annoncé par les médias récemment.
L’annonce à propos de la venue de Amrani
a vite fait réagir les responsables du club
de Béjaïa qui affirment que leur coach est
toujours lié par un contrat avec les Crabes.
Le premier responsable du club sétifien,
qui s’est qualifié pour la troisième de suite
à la phase des poules de la Ligue des champions africaine, a promis le renforcement
de l’effectif par au moins six joueurs pour
réussir le meilleur parcours et pourquoi pas
récupérer le trophée de la compétition africaine. Sans les nommer, Hamar a annoncé
le recrutement de six éléments dans diffé-
rents compartiments et selon les besoins de
l’équipe. Cette décision intervient au moment
où les internationaux olympiques, à l’image de
Kenniche, Haddouche et Amokrane seront
laissés à la disposition de l’équipe nationale
pour les JO de Rio, l’été prochain. La direction
de l’ESS compte également saisir la FAF pour
trouver un terrain d’entente afin de combler
le vide laissé par la convocation de ces trois
joueurs au Brésil.
A. B.
PUBLICITÉ
ambassadeur sportif des marques Tchina et Skor
du groupe agroalimentaire Cevital. Le contrat liant
Cevital au joueur sera signé ce soir, à l’hôtel El
Aurassi (Alger), en présence du buteur des Verts
et du patron du groupe Cevital, Issad Rebrab. La
signature du contrat sera suivie d’un point de presse
animé par les deux hommes.
K. G.
Les Béjaouis compromettent
leurs chances
PHOTO : DR
Signature
du contrat ce soir
de la sélection nationale de football
sociétaire de la formation portugaise du
L eet buteur
Sporting Lisbonne, Islam Slimani, sera le premier
COUPE DE LA CAF. MOB 0 – ES TUNIS 0
Société de Promotion immobilière SCI Saint Augustin propose, dans sa Résidence LYLIA
sise à Djenane Sfari - Birkhadem, la vente avec Acte de propriété de 04 locaux commerciaux
de surface variant entRe 17 et 23 M²
SERVICE COMMERCIAL
Villa N°05, Route de Dély IBrahim, Cheraga (Wilaya d’ALGER)
(à proximité du centre commercial EL QODS et face à Maison CITROEN)
Mobile : 05 50 43 76 45 - E-mail : [email protected]
météo
ALGER
14°
31°
ORAN 14°
25°
14°
CONSTANTINE 27°
OUARGLA 20°
36°
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 mai 2016
COMMENTAIRE
La mascarade
continue
Par Réda Bekkat
D
«L’autre 8 Mai 1945»
Paris
De notre correspondant
omme chaque année, la
mobilisation du mouvement associatif en
France est de mise pour réclamer la reconnaissance des
crimes coloniaux du 8 Mai
1945. De nombreux collectifs
organisent aujourd’hui des
manifestations, rassemblements
et conférences dans la région
parisienne, mais aussi dans les
grandes villes de province, sous
l’appellation unitaire de
«L’autre 8 Mai 1945».
A Paris, c’est le Collectif unitaire pour la reconnaissance des
crimes d’Etat en Algérie (Sétif,
Guelma, Kherrata) qui a appelé
à un rassemblement près de
l’Hôtel de Ville à partir de 16h.
Les organisateurs, dont l’historien Olivier Le Cour
Grandmaison et M’hamed
Kaki, président de l’association
Les Orangers, insistent sur la
nécessité que ce crime d’Etat
soit enfin reconnu par la France.
PHOTO :DR
C
Les crimes coloniaux du 8 Mai 1945
Ils appellent ainsi le président
français, François Hollande, à
franchir ce pas pour réconcilier
les mémoires collectives en
France et en Algérie. Ce collectif a vu le jour en avril 2015. En
plus de sa lutte pour la reconnaissance des massacres du 8
Mai comme crimes d’Etat, ses
initiateurs demandent également «l’ouverture de toutes les
archives, l’inscription dans la
mémoire nationale de ces évé-
nements par le biais de gestes
forts des plus hautes autorités
de l’Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l’Education nationale comme dans
les médias publics».
L’année dernière, ce groupement d’associations antiracistes
et anticolonialistes a réussi à
obtenir le soutien du Conseil
municipal de Paris qui a formulé une requête, votée à l’una-
nimité, au chef de l’Etat lui
réclamant de reconnaître ces
massacres comme crimes
d’Etat. Un communiqué du collectif affirme que d’autres
vœux dans ce sens ont été adoptés par les villes de Nanterre,
Bobigny, Ivry-sur-Seine et
Rennes. La capitale bretonne
célèbre chaque année cet événement, devenu un rendez-vous
annuel incontournable pour la
réconciliation des mémoires et
le renforcement de l’amitié
franco-algérienne unie par une
longue histoire commune.
Initiée par l’association de
jumelage Rennes-Sétif, la commémoration débutera par un
recueillement au square de Sétif
à 16h et sera suivie d’une soirée-débat.
De leur côté, soutenant ces
commémorations et la revendication de reconnaissance, la
Ligue française des droits de
l’homme et le Mouvement pour
la paix ont appelé à une dizaine
de rassemblements à travers la
France.
Samir Ghezlaoui
POINT ZÉRO
La puissance des cercles
concentriques
U
n enfant qui fait une bêtise va commencer par la nier, ce qui fait partie
de la nature humaine. Pour cette raison, le système judiciaire anglo-saxon a mis
en place une procédure : plaider coupable
donne droit à des réductions de peine. Mais
en Algérie, l’aveu de sa culpabilité n’allège
en rien la sanction, et ce n’est évidemment
pas pour cette raison que l’Américain Chakib
Khelil nie tout en bloc et n’explique pas
comment autant d’argent s’est évaporé alors
qu’il était le patron du secteur et supervisait
tous les contrats. Cependant, il a fini par
livrer quelques éléments, pas à la justice
mais à la télé, ce qui est révélateur, le transfert d'un million de dollars vers un compte
suisse, deux maisons et c’est tout. C’est probablement une vérité, une demi ou un cinquième de vérité, puisque Khelil ne possède
pas un mais cinq comptes suisses et, surtout, s’il n’a rien à se reprocher, pourquoi
avoir engagé des avocats pour empêcher la
justice suisse d’avoir accès à ses comptes ?
Cet appel pour ne pas être fouillé dans ses
transactions vient d’ailleurs d’être rejeté par
le tribunal fédéral suisse, mais Khelil pourra
encore faire appel devant la Cour suprême.
Et comme cette procédure a été enclenchée
suite à une requête de la justice algérienne
en 2012, à l’époque où elle pensait l’exministre coupable, tout va finir dans un
tiroir, là où atterrissent tous les scandales.
Mais comme les enfants, comme
Bouchouareb ou Saadani, il s’agit de nier, ce
qui n’est possible que parce que la justice
algérienne ne fait pas son travail et évite de
s’autosaisir dès qu’il s’agit d’un membre du
clan. Comment fonctionne cette oligarchie ?
Un exemple vient d’être fourni par le président Bouteflika à l’occasion de l’élection
d’Ouyahia à la tête du RND. Le président du
FLN, qui est aussi président de la
République, félicite le directeur du RND, qui
est aussi son directeur de cabinet à la
Présidence. C’est la règle du cercle, il vaut
mieux être agent de la circulation à côté de
la présidence que commissaire à In
Guezzam.
Par Chawki Amari
PUBLICITÉ
LA FRANCE SOMMÉE DE RECONNAÎTRE SES CRIMES COLONIAUX
écidément, Chakib Khelil ne manque pas de
culot. Faisant fi de l’indignation et du
sentiment de révolte au sein de l’opinion
qu’évoque son nom, associé aux affaires de
corruption Sonatrach ou Saipem en Italie, l’ancien
ministre de l’Energie a poussé l’arrogance jusqu’à
admettre, sur une chaîne de télé privée, avoir rencontré
Farid Bedjaoui à Paris. Le neveu de l’ancien ministre
des Affaires étrangères, un sulfureux intermédiaire, est
lui-même recherché par la justice italienne, parce que
mêlé au scandale des pots-de-vin — de l’ordre de 198
millions de dollars — versés par l’entreprise italienne à
des responsables algériens en échange de juteux
contrats. C’est toute honte bue et avec un mépris absolu
à l’égard des Algériens qu’il affirme, dans le même
entretien accordé à la télévision Ennahar, réputée
proche du clan présidentiel, qu’il reconnaît posséder des
comptes en Suisse, où il aurait déposé 900 000 euros !
En se mettant ainsi en scène, il a tenu à montrer, aux
yeux de tous, qu’il jouit d’une impunité sans limite. On
peut penser que ce n’est pas en comptant sur la baraka
des saints des quelques zaouïas qui ont accepté de
l’adouber qu’il tire cette confiance, mais plutôt de ses
amitiés présidentielles.
En effet, beaucoup s’attendaient, après son retour au
pays, suite à son exfiltration, qu’il repasse comme le
prévoit la procédure devant le parquet qui a lancé
l’enquête et que toute la lumière soit faite sur son
affaire. Loin s’en faut, le voilà qui se comporte comme
si de rien n’était, allant jusqu’à faire croire que le
moindre soupçon ne peut être retenu contre lui. Prêt à
jurer par tous les marabouts qu’il est innocent et qu’une
«poignée seulement» serait persuadée du contraire.
Preuve en est que sous le régime de Abdelaziz
Bouteflika, M. Khelil est loin d’être un justiciable
comme les autres et qu’il est bel et bien au-dessus des
lois. Un tel comportement ne peut qu’entretenir le
discrédit général à l’égard de la justice algérienne. Une
mise en scène où l’ancien ministre campe le rôle de
l’accusé à tort, une situation qu’il tourne en sa faveur en
se montrant arrogant et sûr de son bon droit. Alors qu’il
devrait normalement expliquer pourquoi rencontrer
ailleurs qu’à Alger et en dehors du siège de son
ministère des intermédiaires et des représentants de
partenaires étrangers pour discuter de l’attribution de
marchés relevant de son secteur. Pour être à l’abri des
regards indiscrets, sans doute...
Partout ailleurs des aveux semblables tenus par un haut
responsable de l’Etat suffiraient pour l’ouverture
d’enquêtes afin de savoir pourquoi un ministre en
fonction conserverait-il ouverts des comptes en Suisse
ou ailleurs à l’étranger. Et si des transferts financiers y
sont effectués, quelle en est l’origine ? Autant de
questions qui intéressent l’opinion et auxquelles on
n’apportera sans doute aucune réponse tant que
perdurera l’autoritarisme d’un système de pouvoir
reconnaissant envers les siens et tous ceux qui le
servent. Du coup, beaucoup d’Algériens se mettent à
espérer que la fin de cette mascarade vienne un jour de
la justice étrangère.