18ème édition - Ecole d`architecture de Toulouse

Transcription

18ème édition - Ecole d`architecture de Toulouse
18ème édition
Toulouse,
du 20 au 26 avril 2009
Zakopane, genius loci du modernisme polonais
dossier de presse
… La chaîne des Tatras, de plus en plus lumineuses, se dévoilait à l’horizon dans toute sa majestueuse splendeur. Le soleil se
couchait. Une partie des montagnes tantôt se recouvrait, tantôt traversait et déchirait d’épais brouillards qui, tourbillonnant,
troublaient par des apparitions ou disparitions successives, s’accrochaient aux sommets ou sombraient dans les ravins. Juste
pour un instant, les rayons rouge vermeil embrasèrent les Tatras. Quel spectacle ! Quelles couleurs ! Un tableau d’une beauté
inégalable. Nous nous sommes arrêtés éblouis. On aurait dit que toute cette contrée alpestre enchantée voulait nous annoncer sa
grandeur et clamait : Me voilà ! Rendez hommage à la Reine.
Józef Ignacy Kraszewski
Du temps des Autrichiens, Zakopane était une sorte d’îlot de polonité
où on ne voyait ni enseignes « kakaniennes » (koenig und keiser),
ni couleurs jaune et noir (habsbourgeoises).
Zakopane était toujours rouge et blanc
avec ses sommets couverts de neige immaculée,
ses vallées empourprées de soleil couchant.
On n’y entendait pas la langue allemande,
on n’y trouvait pas de produits de Vienne.
On y était chez soi !»
Magdalena Samozwaniec "Maria et Magdalena":
; Librairie Toulouse ; Conservatoire d; Théâtre du Grand Rond de Toulouse ;
Sommaire :
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Sommaire
p. 2
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Version abrégée du programme
p. 3
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Zakopane - introduction
p. 4
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Calendrier
p. 5
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Expositions
p. 6
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Théâtre
p. 6 - 7
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Concerts
p. 8 - 10
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Soirée littéraire
p. 11
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Films
p. 12
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Semaines Polonaises
p. 13
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Partenaires institutionnels
p. 14
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Lieux
p. 14
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Contacts
p. 14
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18ème édition
Toulouse
20 – 26 avril 2009
Zakopane, genius loci du modernisme polonais
La dix-huitième édition des Semaines polonaises est consacrée à la génération d'artistes, écrivains, compositeurs et architectes
qui se réunissaient à Zakopane, petite bourgade dans les Tatras, connue également pour ses attraits paysagers et climatiques.
Devenue îlot de la liberté d’expression et de l’avant-garde artistique à l’époque du modernisme, au-delà de la sectorisation
politique de la Pologne occupée, Zakopane persiste dans son euphorie bohème durant toute la période d’entre-deux-guerres et
reste, aujourd’hui encore, un espace d'échanges et de rencontres entre les hommes des lettres et des arts. L'année 2009, pour les
plus célèbres d'entre eux, comme Witkiewicz, Gombrowicz, Szymanowski, Kar_owicz, Noskowski, Modrzejewska,
Cha_ubi_ski, Saba_a, est la date de leur jubilé. C’est à ces derniers qu’est dédiée cette édition dont le programme, fondé sur
l’approche interdisciplinaire, est composé de conférences, expositions, concerts, spectacles théâtraux et cinématographiques.
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série de conférences :
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Maria Delaperrière (INALCO)
Janusz Odrow__-Pieni__ek (directeur du Musée de Littérature de Varsovie)
Franciszek Ziejka (Université de Cracovie)
Jerzy Jarz_bski (Université de Cracovie)
Edyta Barucka (Université de Varsovie)
Maciej Pinkwart (directeur du Musée de Szymanowski - Atma)
Wies_aw Wójcik (directeur de la revue „Wierchy”)
Alain Van Crugten (Université Libre de Bruxelles)
Daniel Artymowski (Château Royal, Varsovie)
Anna Wende-Surmiak (Musée des Tatras de Zakopane)
Jacques Arlet (président de l’Association des Amis d’Auguste Zamoyski)
Luc-Olivier d’Algange (écrivain, poète et philosophe)
Anna Masson (Université de Toulouse le Mirail)
Aleksandra Wojda (Université de Toulouse le Mirail)
Kinga Joucaviel (Université de Toulouse le Mirail)
projection de films (VOST):
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films de fiction :
« L’adieu à l’automne » de M. Treli_ski, 1990,
« Le bois de bouleaux » de A. Wajda, 1970,
« Monter et descendre l’escalier » de A. Domalik, 1988 ,
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films documentaires :
« La ligne de la vie de Karol Szymanowski » de D. Pawelec, 2002,
« Les visages de Witkacy ou le règlement de l’entreprise de portraits » de A. Maj, 1986,
« La tumeur de Witkacy » de Grzegorz Dubowski, (scénario A. Van Crugten) 1985,
« Le chant de la vie éternelle » de J. Zygad_o, 1996,
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„ Zakopane et ses artistes dans la collection du Musée de Littérature” (exposition conçue par Jolanta Pol,
•
conservateur du Musée de Littérature de Varsovie)
„Zakopane sous la pluie” (exposition de photos réalisée à Zakopane par Luc Adolphe)
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expositions :
spectacles théâtraux :
„ L’écho du murmure” par Alexandra Malfi, d’après différents documents biographiques de H. Modrzejewska
« Alors que tout allait si bien, il a fallu que tout se gâte » par Ph. Dupeyron, d’après les textes de S.I. Witkiewicz
concert :
concert :„Chants” de I. Paderewski, Z. Noskowski, M. Kar_owicz et de K. Szymanowski –
Bogumi_a Dziel-Wawrowska (soprano) et Robert Morawski (piano)
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Zakopane
Zakopane est une ville située au pied des Tatras dans les Carpates. On retrouve ce toponyme pour la première fois
dans les documents du XVIIe, cependant la ville ne commence à être connue qu’à partir de la deuxième moitié du
XIXe siècle* avec le développement du tourisme de haute montagne et à la suite de la découverte par le médecin
Tytus Cha_ubi_ski des vertus thérapeutiques du climat. L’attrait du paysage fait également venir les premiers
écrivains, artistes et savants qui, séduits non seulement par la beauté du site, mais aussi par le charme du folklore
des Tatras, affluent à Zakopane pour y trouver une source d’inspiration.
La fondation de nombreuses associations (Société des Tatras, en 1873), de revues locales à caractère culturel,
littéraire et social, de clubs de rencontres d’écrivains et d’intellectuels, de salles de lecture et de conférence, de
théâtres, de musées, contribuent à l’essor de la vie culturelle et à son rayonnement sur tout le territoire polonais,
compartimenté alors en secteurs russe, autrichien et prussien. **
Par ailleurs, les brimades de la part des occupants à l’encontre de toute forme de pensée libre et
de progrès, font de Zakopane un foyer « protégé » de la vie culturelle et politique, mais aussi…
universitaire. C’est ici que venaient se réfugier les savants et les professeurs destitués de leur
chaire pour diffuser des cours de vacances sous le nom d’Université d’Eté et pour promouvoir
les acquis des sciences et les méthodes de recherche modernes.
D’autre part, l’activité patriotique étant dangereuse dans les grandes villes, Zakopane située aux confins de l’empire
autrichien, le moins répressif, est devenue un foyer du débat politique et d’actions clandestines patriotiques (I.
Daszy_ski, W. Korfanty, J. Pi_sudski…). Plus tard, c’est ici que naîtront des organisations militantes nationales et se
formeront des centres de passage à l’étranger des personnes persécutées.
A la charnière des XIXe et XXe siècles, la vie artistique y est florissante, les échanges d’idées intenses, les
initiatives créatrices abondantes. Zakopane devient un centre d’avant-garde littéraire rayonnant sur tous les
territoires polonais. Parmi les hommes de plume venus se ressourcer à Zakopane, ne citons que les plus connus : I.
Kraszewski, A. Asnyk, H. Sienkiewicz, W. Reymont, S. Zeromski, A. Strug, S. Witkiewicz, J. Kasprowicz, K.
Przerwa-Tetmajer, Witkacy, L. Staff, J. Iwaszkiewicz, K. Makuszy_ski, W. Gombrowicz….
Il ne manque pas non plus de célébrités dans d’autres domaines comme la musique et les arts plastiques.
Szymanowski et Kar_owicz y ont composé les plus belles de leurs œuvres, I.Paderewski, G. Fitelberg, L. Ró_ycki et
A. Szeluta y ont fait des séjours plus ou moins longs. Zakopane attira également des peintres tels que Gerson, J.
Kossak, O. Bozna_ska…. Auguste Zamoyski, créateur du formisme dans la sculpture, variante polonaise du
cubisme, venait fréquemment à Zakopane pour des activités sportives.
Les initiatives théâtrales méritent également d’être mentionnées ; les représentations du répertoire des théâtres venus
de Cracovie et de Lvov ont ouvert la voie à l’apparition des nombreuses troupes d’amateurs et à la naissance, après
la Première Guerre mondiale, du théâtre formiste (fondé par Witkacy). La plus grande actrice polonaise, Helena
Modrzejewska, y a donné plusieurs séances de récitation à but caritatif. C’est également à Zakopane que se
produiront, après la Deuxième Guerre mondiale, les théâtres professionnels de Cracovie, Varsovie, Wroc_aw,
Katowice. En 1985, pour le centième anniversaire de la naissance de l’écrivain, est inauguré le Théâtre de Witkacy.
Toutes ces personnalités, artistes, écrivains, intellectuels, possédaient à Zakopane leurs
résidences, dont certaines sont transformées aujourd’hui en musées.*** Il suffit de citer : Atma
(Szymanowski), Harenda (Kasprowicz), Modrzejów (Modrzejewska), Fortunka (M. Kar_owicz,
M. Curie-Sk_odowska), Koliba (Gnatowski) ou la villa Pod Jedlami, où se réunissaient les
représentants éminents du modernisme polonais, appelé la Jeune Pologne.
Après la Première Guerre mondiale, ce « haut lieu intellectuel » s’est transformé en site de
villégiature culturelle et de sports d’hiver pour les élites éclairées et… fortunées, un peu à la
façon des stations climatiques occidentales et américaines. Il le demeure encore aujourd’hui…
* N.B. Au début du 19ème siècle, Zakopane (Ku_nice) était le centre de ferronnerie.
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** A partir de 1795, le territoire polonais est partagé et occupé par les trois grands empires : autrichien, russe et prussien. Privés de liberté, les
Polonais développaient une intense activité culturelle et patriotique à l’étranger et dans le pays au risque de sévères représailles.
*** La concentration à Zakopane de la fine fleur d’intellectuels de toute la Pologne a favorisé l’éveil du mouvement des montagnards
(propagation du style « zakopianien », organisation de manifestations régionales et apparition de premiers récits littéraires régionaux).
Calendrier
Lundi 20 avril 2009
14h30 - Fabrique Culturelle - UTM - dans le cadre du Cinémirail
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« L’adieu à l’automne », M. Treli_ski, PL, 1990, VOST
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17h00 - Atrium de la Bibliothèque Universitaire – UTM (du 20 au 24 avril) et CMAV (du 4 au 10 mai )
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vernissage de l’exposition « Zakopane et ses artistes dans la collection du Musée de Littérature »
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20h00 Théâtre du Grand Rond - spectacles théâtraux:
« „ L’écho du murmure” par Alexandra Malfi, d’après différents documents biographiques de H. Modrzejewska
(Compagnie Lever du Jour)
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« Alors que tout allait si bien, il a fallu que tout se gâte » par Philippe Dupeyron, d’après S.I. Witkiewicz
(La Dynamo-théâtre)
Mardi 21 avril 2009
15h30 – Cinémathèque de Toulouse (petite salle)
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« La ligne de la vie » doc. D. Pawelec, PL, 2002 , VOST
16h00 - Cinémathèque de Toulouse (petite salle)
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« Le chant de la vie éternelle » doc. J. Zygad_o, PL, 1996, VOST
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18h00 - Forum des Cordeliers (du 21 au 24 avril)
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vernissage de l’exposition de photos « Zakopane sous la pluie » par Luc Adolphe
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21h00 – Cinémathèque de Toulouse (grande salle)
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« Le bois de bouleaux », A. Wajda, 1970, PL, VOST
Mercredi 22 avril 2009
12h45 – Fabrique Culturelle - UTM - spectacles théâtraux :
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„ L’écho du murmure” par Alexandra Malfi, d’après différents documents biographiques de H. Modrzejewska
(Compagnie Lever du Jour)
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« Alors que tout allait si bien, il a fallu que tout se gâte » par Philippe Dupeyron, d’après S.I. Witkiewicz
(La Dynamo-théâtre)
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15h30 – Cinémathèque de Toulouse (petite salle)
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« Les visages de Witkacy » doc. A. Maj, PL, 1986, VOST
16h30 - Cinémathèque de Toulouse (petite salle)
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« L’adieu à l’automne », M. Treli_ski, PL, 1990, VOST
19h00 – Cinémathèque de Toulouse (grande salle)
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« Le bois de bouleaux », A. Wajda, 1970, PL, VOST
Jeudi 23 avril 2009
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Salon bleu du château – UTM - conférences et films
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9h00 - Anna Wende-Surmiak : « Les Tatras - le temps des explorateurs » diaporama commenté
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10h00 - Franciszek Ziejka : « Naissance de la légende de Zakopane »
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11h00 - Edyta Barucka : « Réflexion sur le style de Zakopane »
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11h30 - Daniel Artymowski : « Stanis_aw Witkiewicz »
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13h30 - Wies_aw Wójcik : « Saba_a, le Homère zakopianien »
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14h00 - Maria Delaperrière : « Zakopane - l’ombilic du monde »
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14h30 - Jerzy Jarz_bski : « Zakopanoptikon »
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15h00 - Janusz Odrow__-Pieni__ek : « Zakopane et Gombrowicz »
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15h30 - film de fiction : « Monter et descendre l’escalier » d’A. Domalik, PL, 1988, VOST
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18h00 – Librairie Ombres Blanches
« Zakopane, Witkiewicz, Szymanowski et les autres » - F. Ziejka et A. Van Crugten
Vendredi 24 avril 2009
Salon bleu du château – UTM - conférences et films
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8h30 - film doc. « Le chant de la vie éternelle », J. Zygad_o, PL, 1996, VOST
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9h00 - Maciej Pinkwart : « Quelques réflexions sur Mieczys_aw Kar_owicz pour le centième anniversaire de sa mort.»
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9h30 - film doc. :« La ligne de la vie », D. Pawelec, PL, 2002, VOST
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10h00 - Aleksandra Wojda : « Une avant-garde de l’écoute. Harnasie de Karol Szymanowski »
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11h00 - Kinga Joucaviel : « Modrzejewska zakopianienne »
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11h30 - Jacques Arlet : « Auguste Zamoyski à Zakopane. Le formisme »
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13h30 - Luc-Olivier d’Algange « Le désastre et l'Adieu dans l'œuvre de Witkiewicz ».
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14h00 - Alain Van Crugten : « Witkacy et son théâtre à Zakopane » •
14h30 - extraits du film de fiction : « La tumeur de Witkacy », G. Dubowski, A. Van Crugten, 1985, PL, VO
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15h00 - film de fiction : « Les visages de Witkacy » de A. Maj, PL, 1986, VOST
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19h30 – Salon Rouge du Musée des Augustins - récital de chant, piano
„Chants” de Noskowski, de Kar_owicz et de Szymanowski
Bogumi_a Dziel-Wawrowska (soprano), Robert Morawski (piano)
Expositions :
•
„Zakopane et ses artistes dans la collection du Musée de Littérature” – exposition
conçue et réalisée par Jolanta POL, conservateur au Musée de Littérature de
Varsovie. Cette exposition présente les artistes qui ont séjourné et créé à
Zakopane ; Witkiewicz, Gombrowicz, Modrzejewska, Zamoyski, Witkacy,
Kasprowicz, Makuszy_ski, Sienkiewicz, Szymanowski, Kar_owicz,
Paderewski…
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„Zakopane sous la pluie” – exposition réalisée par Luc ADOLPHE (Ecole
Nationale Supérieure d’Architecture et INSA), composée de 35 panneaux,
photos prises à Zakopane en août 2008, présentant en particulier les villas dans le
style architectural zakopianien : Pod Jedlami, Atma, Harenda, Koliba….
Théâtre :
•
« L’écho du murmure » - lecture théâtrale de différents textes - lettres, critiques,
extraits de monodrame, poèmes dédiés à l’actrice Helena Modrzejewska interprétée par Alexandra Malfi et Karine Monneau (Compagnie Lever du Jour)
A la fin du XIXe, Modrzejewska, actrice déjà reconnue, décide de "jouer l'éloignement" en
s'installant quelque temps à Zakopane, petit village polonais reculé, mais aussi lieu
incontournable des intellectuels et artistes de l'époque. Elle sera l'objet de bien des galanteries pour son plus grand bonheur - et de bien des convoitises et des rumeurs - pour son plus grand
malheur. Ce sera une des raisons de son expatriation en Amérique… Au travers de sa
correspondance, poèmes et récits, la compagnie Lever du Jour propose une lecture agitée de ces
« folles années polonaises » de Modrzejewska.
Pour les contemporains, surtout pour les Américains, Bernhardt, Duse et Modrzejewska
formaient un « trio d’actrices remarquable »…. En 1936, Skinner cita les trois grandes actrices
de sa génération : « Bernhardt, la fougueuse, Duse, la mélancolique et Modjeska, la souveraine
». Tymon Terlecki « Pani Helena », p. 300
Helena Modrzejewska, Modjeska, de son vrai nom Helena Misel, est née à Cracovie en 1840 et
décédée à Newport Beach en 1909. L’histoire de sa vie pourrait servir de modèle à l’allégorie
d’une Grande Actrice du XIXe siècle. Sa jeunesse fut mouvementée et jalonnée de scandales ;
elle est à la fois enfant naturelle et mère célibataire. En 1861, Helena fait ses débuts d’actrice
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dans une troupe théâtrale itinérante avec Gustaw Zimajer (Sinnmayer), son amant, mais aussi son
Pygmalion. Ils s’inventent un nom de scène : Modrzejewski et partent à la conquête du public de
Galicie (partie sud-est de la Pologne, occupée alors par l’Autriche). Assoiffée de nouveaux
succès ou lasse de la
Modrzejewska dans le rôle d’Ophélia de Shakespeare
tutelle pesante de Zimajer, en 1865, Helena s’enfuit avec son fils (sa fille meurt très jeune) à
Cracovie. Commence alors sa longue et brillante carrière, tout d’abord dans les théâtres polonais
cracovien et varsovien, ensuite européens, puis… mondiaux. Elle part en Amérique en 1876,
avec son époux, Karol Bodzenta Ch_apowski, fervent admirateur, fidèle impresario et de surcroît
aristocrate de bonne lignée, pour fonder un phalanstère avec quelques amis (dont H.
Sienkiewicz) et vivre dans un ranch loin de toute civilisation. Cette expérience écologique ne
durera pas longtemps ; Modrzejewska revient sur scène, apprend l’anglais de façon intensive et
connaît un succès foudroyant en interprétant des rôles de Shakespeare dans la langue originale.
Elle reviendra plusieurs fois sur le continent américain, fera de nombreuses tournées voyageant
dans un wagon privé spécialement aménagé, et se produira sur des scènes de New York,
Washington, Philadelphie, Boston… En 1880, la gloire la propulse jusqu'en Grande Bretagne, où
elle reçoit des ovations et y retourne à plusieurs reprises. En 1883, elle obtient la citoyenneté
américaine.. En 1905, à l'initiative d'Ignacy Paderewski, Modrzejewska est publiquement
honorée au théâtre de l'opéra métropolitain à New York City. Elle finit sa carrière en 1907,
s’éteint en 1909 en Californie et est inhumée, selon ses souhaits, au cimetière Rakowicki à
Cracovie. Individualité forte, persévérante, d’une rare intelligence et beauté, gratifiée d’un don
unique, Modrzejewska ne peut être comparée qu’avec Sara Bernhard ou Eléonore Duse.
Entourée et admirée par de nombreux amis célèbres, artistes et écrivains, Tytus Cha_ubi_ski,
Stanis_aw Witkiewicz, Henryk Sienkiewicz, Adam Chmielowski, Józef Che_mo_ski, Ignacy
Paderewski, elle est considérée comme la plus romantique des héroïnes des temps nonromantiques.
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« Alors que tout allait si bien, il a fallu que tout se gâte » d’après S.I. Witkiewicz - montage de
textes et d’images préparé par Philippe Dupeyron et Jean Frouin (La Dynamo-théâtre)
Stanis_aw Ignacy Witkiewicz (Witkacy), né en 1885 à Varsovie, fils d’un peintre, critique d’art et
prosateur, est lui-même peintre, critique d’art et écrivain, mais aussi dramaturge, philosophe, photographe,
réformateur du théâtre, apôtre de la Forme Pure. Il passe la jeunesse à Zakopane où son père veille à ce qu’il
obtienne une éducation solide, mais sans contrainte institutionnelle. Après le baccalauréat passé en candidat libre, il
s’inscrit à l’Ecole de Beaux Arts de Cracovie. Il se lie d’amitié avec K. Szymanowski et T. Mici_ski, voyage
beaucoup : Italie, Allemagne, France, Australie... Enrôlé dans l’armée impériale en tant que « sujet russe », il
participe à la Première Guerre mondiale, puis assiste à l’éclatement de la Révolution d’Octobre. Bien qu’apprécié
par ses camarades bolcheviques, il est marqué à jamais par la secousse de la révolution qui est à l’origine, selon lui,
de la fin de la culture européenne. De retour en Pologne en 1918, il s’installe à Zakopane, mais fait des séjours
fréquents à Varsovie. En 1923, remis du suicide de son ancienne fiancée, il épouse Jadwiga Unrug, petite fille de J.
Kossak, qui accepte avec complaisance son mode de vie extravagant. Propagateur d’un mouvement artistique « le
formisme », avec Léon Chwistek, Tytus Czy_ewski et Auguste Zamoyski, Witkacy crée à Zakopane en 1925, le
« théâtre formiste expérimental ». Artiste hors du commun, génie solitaire, précurseur devançant les différents
courants artistiques et philosophiques européens, doté de multiples talents, Witkacy ne trouve pas de forces pour
résister à la réalité tragique qui aura raison de lui ; il se suicide le lendemain du partage de la Pologne entre
l’Allemagne hitlérienne et la Russie stalinienne en septembre 1939…
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Stanislaw Ignacy Witkiewicz
:
Les œuvres de Witkiewicz sont traduites et publiées aux éditions L'Âge d'Homme :
• Les 622 chutes de Bungo, roman, 1910
• L'adieu à l'automne, roman, 1927
• L'Inassouvissement, roman, 1930
• Narcotiques / Les âmes mal lavées, essai
• Les formes nouvelles en peinture
• L'unique issue
• Théâtre complet (6 tomes, 36 pièces, parmi lesquelles : Les cordonniers, Les
pragmatistes, Tumeur Cervykal, Le fou et la nonne …)
Œuvres
Concert :
Programme
1. Ignacy Paderewski
Krakowiak Fantasia
2. Zygmunt Noskowski
Trois chants op. 62 (sur la poésie de Marian Gawalewicz)
„Tristesse”
„Pratique”
„Les strophes printanières”
Trois chants avec l’accompagnement au piano op. 68
„Chant d’automne” poème de Jan Grawe Wyszy_ski
„Motif populaire” poème de Józef Ko_cielski
„Ecoute, jeune fille !” poème de W_adys_aw Nawrocki
„Les brouillards blancs” op.74, nr 1 paroles S_awomir Stecki
„Asters” op.55, nr 1 paroles. Adam Asnyk
3. Mieczys_aw Kar_owicz
Chants op. 1
„A celle qui est attristée” paroles K. Gli_ski, nr 1
„Les premières étoiles” paroles J S_owacki, nr 2
„Sur la neige” paroles M. Konopnicka, nr 3
„Je me souviens de ces jours, doux, clairs, dorés” paroles K. Tetmajer, nr 5
Chants op. 3
„Parle-moi encore ” paroles K. Tetmajer, nr 1
„Poème d’amour” paroles J. Wa_niewski, nr 2
8
„Va dans les champs” paroles K. Tetmajer, nr 3
„Avant la nuit éternelle” paroles Z. Krasi_ski, nr 6
„Le large” paroles K. Tetmajer, nr 9 posth.
„Princesse enchantée” paroles A. Asnyk, nr 10 posth.
„Les feuilles mortes” paroles K. Tetmajer
„Avec le nouveau printemps ” paroles Cz. Jankowski
„Sous le platane” (chant populaire)
4. Karol Szymanowski
Chant de Roxane de l’opéra „Roi Roger”
Chants de Kurpie op.58 : „Lecio_y zórazie” nr 1,„Wys_a burzycka” nr 2,„Uwoz, mamo”
nr 3,
„U jeziorecka” nr 4,„A pod borem siwe kunie”, nr 5„Bzicem kunia” nr 6,„Wys_y rybki,
wys_y” nr 11
Interprètes
Bogumi_a Dziel-Wawrowska - soprano
Elle a terminé avec distinction les études vocales dans la classe du professeur Jadwiga Rappe à l’Académie de
Musique F. Chopin à Varsovie en 2004. Lauréate de nombreux concours vocaux nationaux et internationaux,
l’artiste interprète le répertoire d’opéra et d’opérette. Elle a participé à des représentations théâtrales, des galas, des
concerts de musique de chambre et des concerts symphoniques en Pologne et à l’étranger, interprétant les œuvres
musicales depuis le baroque jusqu’à l’époque contemporaine. Elle s’est également produite sur des scènes en
Allemagne, Autriche, Hollande, Luxembourg, Suisse, Biélorussie, République Tchèque, Danemark et de Suède, et a
enregistré plusieurs concerts pour la radio et la télévision.
Robert Morawski - piano
Diplômé de l’Académie de Musique F. Chopin de Varsovie en 1999 dans la classe du professeur Bronislawa
Kawalla (piano) et du professeur Jerzy Marchwi_ski (musique de chambre, piano), Robert Morawski est lauréat de
nombreux concours de piano dans le pays et à l’étranger. Il a donné des concerts dans de nombreux pays européens
(Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Norvège, France), au Canada et bien sûr en Pologne. Son répertoire comprend
la période du baroque jusqu’à l’époque moderne. Il accompagne des artistes polonais les plus éminents. Depuis
quelques années, il se consacre à l’enseignement tout en poursuivant sa vocation de pianiste « caméraliste » à
l’Académie de Musique.
Compositeurs
Ignacy Paderewski, né en 1860 en Podolie (aujourd’hui en Ukraine) dans une famille de
noblesse polonaise, pianiste, compositeur et homme politique, jouissait de son vivant d’une
célébrité mondiale. Il la mettra à profit pour plaider la cause de l’indépendance de la Pologne
pendant la Première et au début de la Deuxième Guerre mondiale. Il entre au conservatoire de
Varsovie à l’âge de 12 ans, puis part à Berlin où il étudie la composition musicale et rencontre
Richard Strauss. En 1886, il entame une carrière de pianiste de concert en se produisant à
Vienne, puis à Paris et à Londres. Sa virtuosité séduit le public, qui lui fait une série de
triomphes au cours d'une centaine de récitals aux États-Unis. Plus tard, il décide de se consacrer
à la composition musicale, essentiellement à des pièces pour piano. Il compose un opéra, Manru,
qui est joué à Dresde le 29 mai 1901. Il reprend ensuite son activité de pianiste et effectue un
certain nombre de tournées internationales jusqu'au milieu des années 1930. Il participe au film
Moonlight Sonata, sorti en 1937, où il interprète son propre rôle. Il meurt le 29 juin 1941 à New
York ; en 1992, sa dépouille est solennellement transférée en la cathédrale Saint-Jean de
Varsovie.
9
Ignacy Paderewski
Œuvres :
• Symphonie
• Concert pour piano
• Fantaisie polonaise pour piano et orchestre
• Humoreski koncertowe (Karakowiak Fantasia)
• opéra - Manru
Karol Szymanowski, né en 1882 en Ukraine, mort en 1937 en Suisse, est un des plus illustres compositeurs et
pianistes du XXe siècle. Il étudie tout d’abord à Ielizavetgrad dans la classe de Gustave Neuhaus, puis à Varsovie
dans la classe de Zygmunt Noskowski. C’est à Varsovie qu’il rencontre Grzegorz Fitelberg avec lequel il fonde la
Société d'Edition de Jeunes Compositeurs Polonais, connue plus tard sous le nom de la « Jeune Pologne ». On
distingue traditionnellement dans ses œuvres trois périodes. La première est d'inspiration romantique avec un fort
attachement à son prestigieux aîné, Chopin, mais aussi à Richard Strauss dont les opéras l'ont inspiré pour ses
premières œuvres vocales. La seconde période est marquée par la musique russe, Stravinsky en particulier ;
Szymanowski crée alors son propre langage associant l’impressionnisme (Debussy) et l’expressionnisme. La
troisième, appelée « polonaise » voit la redécouverte du folklore de Podhale et de Kurpie, mais la musique orientale
reste sa source d’inspiration. En 1930, Szymanowski s’installe à Zakopane, parallèlement, il prend la direction du
Conservatoire de Varsovie. Ses tournées de concerts dans toute l’Europe lui assurent une renommée internationale et
ses œuvres jouissent encore aujourd’hui d’une vaste audience. La musique de Szymanowski, à la fois subtile,
raffinée et expressive, est un exemple de l'intense ferveur créatrice qui a bouleversé la musique au début du XXe
siècle. Nombre de spécialistes considèrent Szymanowski comme le plus grand musicien polonais après Chopin.
Karol Szymanowski
Œuvres :
• musique religieuse : Stabat Mater, Litanies
• musique symphonique : Chant de la Nuit
• Pie_ni Kurpiowskie, Mazurkas
• opéra : Le Roi Roger.
• Ballet : Harnasie
Mieczys_aw Kar_owicz, né en 1876 près de Vilnius et mort en 1909 à Zakopane, est le premier
grand compositeur de symphonies polonais. Sa famille, ayant quitté la Lituanie natale, après des
séjours à Heidelberg, Prague et Dresde, s’est fixée à Varsovie, ville que Kar_owicz quittera plus
tard pour s’installer à Zakopane. Eduqué dans le culte de la musique, il a connu très tôt les
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œuvres de Bizet, Weber, Brahms, Smetana, et pris tout d’abord des cours de violon, à Dresde et
à Prague, puis de composition, à Varsovie dans la classe de Noskowski et ensuite à Berlin dans
la classe de Urban. C'est de cette époque-là que datent ses premières œuvres musicales. Après
1901, il devient membre actif de la Direction de la Société de la Musique de Varsovie où il fonde
et dirige un orchestre à cordes. En même temps, il compose des poèmes symphoniques, son
genre de prédilection. Brouillé avec la direction de la Philharmonie de Varsovie, il adhère à
M_oda Polska ("Jeune Pologne"), courant artistique d’avant-garde, fondé avec d’autres
compositeurs polonais : Karol Szymanowski, Arthur Rubinstein et Grzegorz Fitelberg. En 1906,
subjugué par la beauté du site, le compositeur s’installe à Zakopane et devient membre de la
Société de Tatras. Il compose et, en même temps, publie des articles sur les montagnes.
Passionné de randonnée, de ski et de photographie, il sera un des pionniers de l’alpinisme
polonais. Alors que la chance commence à lui sourire - son concert de 22 janvier 1909 emporte
un grand succès - lui-même est emporté par une avalanche lors d’une excursion en montagne.
Mieczys_aw Kar_owicz
Œuvres :
• Six poèmes symphoniques : Les vagues qui reviennent, Chant éternel, Une triste histoire,
Stanis_aw et Anna O_wiecim, Chant de l'éternelle aspiration, Durant une mascarade
• Une symphonie : Renaissance
• Une musique de scène : Bianca de Molena
• Vingt-trois Lieder
Zygmunt Noskowski, né en 1846 et mort en 1909 à Varsovie, est compositeur, chef d’orchestre
et pédagogue de renom ayant formé de nombreux compositeurs célèbres : Karol Szymanowski et
Mieczys_aw Kar_owicz. Il a étudié le piano et le violon sous la direction de J. Horniziel, mais
son premier grand maître fut Stanis_aw Moniuszko. Noskowski a peu voyagé, séjournant à
Cracovie et à Zakopane.
Zygmunt Noskowski
Œuvres :
• Ouverture Morskie Oko op. 19
• I Symphonie, II Symphonie "Elegijna" et III Symphonie en Fa Majeur
• Polonaise en Mi Mineur
• Steppe op. 66, premier poème symphonique polonais
• Voix et souvenirs
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Soirée littéraire à la librairie Ombres Blanches :
Alain Van Crugten
Alain Van Crugten, né à Bruxelles en 1936, professeur de littérature à l’Université Libre de
Bruxelles, écrivain, nouvelliste, dramaturge et traducteur. Il est auteur des romans Principessa
(Luce Wilkin, 2008), Bibardu (Luce Wilquin, 2005), Korsakoff (Luce Wilquin, 2003), Spa si
beau (L'Âge d'Homme, 1999), Des Fleuves impassibles (L'Âge d'Homme, 1997; traduit en
néerlandais et polonais), des nouvelles Stef et autres fictions (Luce Wilquin, 2005), Personnes
déplacées (L'Âge d'Homme, 2001), de sept pièces de théâtre, dont Diable!, d'après "Le Maître et
Marguerite" de Bulgakov (L'Âge d'Homme, 1994), d'une monographie, S.I. Witkiewicz-Aux
sources d'un théâtre nouveau (L'Âge d'Homme, 1971), d'un roman pour adolescents Pourquoi
pas moi? (Éditions Averbode, 2006) et de nombreux essais et écrits critiques. Il est le traducteur
de Witkiewicz (L'inassouvissement; Théâtre complet…), de Hugo Claus (Le Chagrin des Belges;
Théâtre complet…) et de nombreux auteurs polonais, néerlandais, russes, tchèques et anglais
(Ró_ewicz, Mro_ek, Pankowski, Grochowiak, Tom Lanoye, J. Zwagerman, Zinoviev, Capek,
Robert Nye).
Franciszek Ziejka
Franciszek Ziejka, né en 1940, historien de la littérature polonaise, professeur à l’Université de Cracovie, dont il a
été recteur de 1999 à 2005. Il a œuvré, en particulier, pour l’intégration de la Pologne dans le contexte culturel et
universitaire européen. Auteur de nombreuses publications scientifiques, monographies, il a également rédigé des
pièces de théâtre et des émissions radio. Franciszek Ziejka, détenteur du titre honoris causa de différentes
universités, est également lauréat de nombreuses distinctions, parmi lesquelles figurent les Palmes Académiques
(1994) et la Légion d’Honneur (2006). Il est l’auteur de :
W kr_gu mitów polskich (1977), Studia polsko-prowansalskie (1977), Moje spotkania z
Portugali_ (1983), Z_ota legenda ch_opów polskich (1985), Panorama rac_awicka (1985),
Dialog serdeczny (1988), Pary_ m_odopolski (1993), Nasza rodzina w Europie (1995), Poeci,
misjonarze, uczeni. Z dziejów kultury i literatury polskiej (1998)
Panorama de la littérature polonaise des origines à 1822 (1991); en coopération avec Maria
Delaperriere, Mythes polonais. Autour de "La Noce" de Stanis_aw Wyspia_ski. (2001, Lille),
Gaudium veritatis (2006)
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Films :
Le bois de bouleaux – film de fiction de Andrzej Wajda, PL, 1970, 98 minutes, VOST, avec
Daniel Olbrychski, Olgierd _ukaszewicz, Emilia Krakowska…
Le bois de bouleaux est une adaptation cinématographique d’une nouvelle éponyme de Jaros_aw
Iwaszkiewicz, cette dernière écrite dans la maison de K. Szymanowski Atma à Zakopane. Tourné
dans la Forêt Kampinoska, ce film est une transposition filmique des toiles de Malczewski, mais
y on voit aussi l’influence des autres maîtres tels que Gierymski et Wyspia_ski. C’est une
méditation sur l’amour et la mort, sur la joie de vivre opposée à la mélancolie de renoncement.
Sta_, malade, mais épris de vie, vient rendre visite à son frère, Boles_aw enfermé dans le deuil
après la mort de sa femme. Paradoxalement, la mort de Sta_ ramènera Boles_aw à la vie.
Monter et descendre l’escalier – film de fiction de Andrzej Domalik, PL, 1988, 103 minutes,
VOST, avec Jan Nowicki, Maciej Robakiewicz, Anna Dymna, Maria Pakulnis…
Ce film est une adaptation libre du roman éponyme de Micha_ Choroma_ski. L’action se déroule
à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Karol, jeune étudiant en arts plastiques, arrive à
Zakopane et se lie avec la bohème artistique, décadente et dissolue ; ce sera une espèce
d’épreuve « initiatique » dans la carrière du jeune peintre. Parmi les personnages, on reconnaîtra
plusieurs artistes de l’époque…
L’adieu à l’automne – film de fiction de Mariusz Treli_ski, PL, 1990, 98 minutes, VOST, avec
Jan Frycz, Maria Pakulnis, Gra_yna Trela, Henryk Bista, Jan Peszek, Leszek Abrahamowicz…
Le film, inspiré du roman de S.I. Witkiewicz « L’adieu à l’automne », raconte la vie des gens
décadents à l’époque de l’arrivée de la mécanisation… Le cinéaste se sert des paroles de
l’écrivain comme exergue de son film ; il transpose à l’écran le climat catastrophiste de l’époque
précédent la Deuxième Guerre mondiale, exhibe l’érotisme teinté de perversité, dévoile l'effroi
face au déclin des valeurs spirituelles et individuelles. Le grotesque et le surréaliste s’y
combinent avec le tragique, quelque peu loufoque. Atanazy Bazakbal, pour annoncer les
fiançailles avec une jeune aristocrate à sa maîtresse, provoque en duel le fiancé de cette
dernière…On considère ce film comme étant le premier film postcommuniste et postmoderniste. Il a été primé au Festival du Film à Venise.
Les visages de Witkacy ou le Règlement de l’Entreprise de Portraits - documentaire de
Andrzej Maj, PL, 1986, 43 minutes, VOST, avec Tadeusz Huk, Alicja Bienicewicz, Anna
Dymna…
A travers les textes extraits de « Regulamin Firmy Portretowej » et quelques textes comiques de
S.I. Witkiewicz, ce film montre le regard de ce dernier sur la tradition littéraire, les mœurs, le
sexe et soi-même.
La ligne de la vie – film documentaire de Dariusz Pawelec, PL, 2002, 24 minutes, VOST
Novateur dans sa forme, réalisé avec les techniques informatiques et d’animation modernes, le film retrace la vie et
l’œuvre d’un des plus grands compositeurs du XXe siècle, Karol Szymanowski. Des photos souvenirs alternent avec
des extraits de sa correspondance, des films d’archives récemment restaurés et des fragments de ses compositions
les plus connues.
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Harnasie – film musical (ballet filmé) de Jacek Szmidt, PL, 1987, 45 minutes, avec Edyta Was_owska, Roman
Komassa, Tadeusz G_sienica-Giewont, Jan Karpiel-Bu_ecka, Andrzej Krzeptowski-Bohac, Stanis_aw Bachleda.
Ce film, inspiré du ballet éponyme du compositeur polonais Karol Szymanowski, est porté à l’écran par Jacek
Schmidt. Tant les photos de plein air tournées dans les Tatras que la chorégraphie de Witold Gruca reprennent les
motifs du folklore montagnard polonais. Le livret raconte l’histoire d’une jeune montagnarde, enlevée le jour de ses
noces, par un chef des brigands – Harna_ – à qui elle avait auparavant donné son cœur. N.B. Ce ballet, dans la
chorégraphie de Serge Lifar, a été présenté à l’Opéra de Paris en 1936.
Le chant de la vie éternelle, film documentaire de Jacek Zygad_o, PL, 1996, VOST, 27 minutes, avec Wanda
Wi_komirska, Tomasz Mracielnik-G_sienica, Jan Zatorski.
Ce film, inspiré de la musique de Kar_owicz, raconte les dernières années de vie du compositeur passées à
Zakopane. C'est là qu'il peut réaliser ses deux passions : composer et faire de l'alpinisme. Cette dernière lui sera
fatale ; Kar_owicz périra emporté par une avalanche à 33 ans. Dans le film ont été exploités des documents
d'archives, des lettres, ainsi que des photos des montagnes prises par Kar_owicz lui-même.
La Semaine Polonaise de Toulouse
est une association réunissant étudiants et enseignants de la Section de Polonais de l’UTM.
Depuis dix-huit ans, elle organise des manifestations appelées Semaines polonaises qui ont pour
vocation de présenter au public universitaire et extra-universitaire les différents aspects de la
culture polonaise : la littérature, la musique, le théâtre, les arts plastiques et le cinéma. Chaque
édition des Semaines Polonaises fait référence à l’actualité littéraire et artistique en Pologne ou
commémore les dates importantes ayant trait à la culture et à l’histoire de la Pologne. Au fil des
années, cette manifestation est devenue une plate-forme d’échanges entre enseignants, étudiants,
artistes et sympathisants français et polonais très appréciée.
Rappel des 17 éditions des Semaines Polonaises :
1992 – « Clin d’œil au cinéma polonais »
1993 – « Gombrowicz passionné par Gombrowicz »
1994 – « Eros et Thanatos – Jaros_aw Iwaszkiewicz »
1995 – « S.I. Witkiewicz – insoutenable étrangeté de l’être »
1996 – « Bruno Schulz, témoin d’un temps révolu »
1997 – « Wis_awa Szymborska, portrait au féminin »
1998 – « Adam Mickiewicz – bicentenaire de la naissance »
1999 – « Andrzej Wajda, paysages romantiques de l’existence »
2000 – « Chopin toujours »
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2001 - « Cracovie, mémoire vivante. L’espace et le temps dans le théâtre de Wyspia_ski, Kantor
et Mro_ek « 2002 – « Quo vadis - contexte historique, littéraire, philosophique et artistique du roman de H.
Sienkiewicz »
2003 – « L’art pour l’art – l’art pour l’âme. Pulsions inspiratrices du décadentisme polonais.
Littérature -–St. Przybyszewski. Musique – I.R. Wieniawska »
2004 – « Trans-Atlantique. Gombrowicz, un sarmate européen » 2005 – « Paradis perdu des poètes disparus ; A. Mickiewicz et Cz. Milosz »
2006 – « Kultura ou la voie/x de la liberté ; J. Giedroyc, J. Czapski, K. Jele_ski »
2007 – « Joseph Conrad Korzeniowski. Altérité / Identité. »
2008 – « Entre science et conscience » Réflexion sur les limites épistémologiques, éthiques et
esthétiques dans l’œuvre de Stanislaw Lem
Partenaires institutionnels :
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Université de Toulouse le Mirail : Section de Polonais, Fonds de Solidarité et de
Développement des Initiatives Etudiantes (FSDIE), Centre de Promotion
Scientifique (CPRS), Equipe de recherche (LLA), Centre des Initiatives
Artistiques du Mirail (CIAM), Conseil Scientifique (CS), Institut de Recherches
pluridisciplinaires en Arts, Lettres et Langues (IRPALL), Commission de
Diffusion des Savoirs Scientifiques, UFR de Langues, Bibliothèque Universitaire
(BU), Relations Internationales (RI), Fabrique Culturelle
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse
INALCO - Paris
Université Libre de Bruxelles
Université Jagellonne
Université de Varsovie
Institut de l’Art PAN (IS PAN)
Filmothèque Nationale de Varsovie
Télévision polonaise – TVP
Musée de Littérature de Varsovie
Musée K. Szymanowski „Atma” de Zakopane
Musée des Tatras de Zakopane
Musée - Château Royal de Varsovie
Institut A. Mickiewicz à Varsovie
Ministère des Affaires Etrangères à Varsovie
Ambassade de Pologne à Paris
Consulat Général de Pologne à Lyon
Ville de Toulouse
Ville de Zakopane
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ADDA31
Forum des Cordeliers
Centre Méridional de l’Architecture et de la Ville - CMAV
Cinémathèque de Toulouse
Librairie Ombres Blanches
Association des Amis d’Auguste Zamoyski
Association des Amis de la Pologne
Association Apolina
Lieux du déroulement des manifestations :
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Université de Toulouse II - le Mirail: Bibliothèque Universitaire, Salon
bleu du Château, Fabrique Culturelle – 5, allées A. Machado
Cinémathèque de Toulouse – 69, rue du Taur, Toulouse
Librairie Ombres Blanches – 50, rue Gambetta, Toulouse
Théâtre du Grand Rond – 23, rue des Potiers, Toulouse
Salon Rouge du Musée des Augustins, 21, rue de Metz, Toulouse
Centre Méridional de l’Architecture et de la Ville - 5, rue St Pantaléon,
Toulouse
Forum des Cordeliers - 15, rue des Lois, Toulouse
Contacts :
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Association la Semaine Polonaise de Toulouse :
05 61 74 60 57 / 06 77 90 06 90 (Pierrette Calmel)
06 87 91 13 23 (Karolina Folerzy_ska)
[email protected]
site : www.semainepolonaise.fr
[email protected] (Kinga Joucaviel)
ENTREE LIBRE à toutes les manifestations (à l’exception de la Cinémathèque)
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