deux soirées de spectacle au Relais culturel de Thann

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deux soirées de spectacle au Relais culturel de Thann
Thur et Doller dossier
DIMANCHE 24 MARS 2013 25
Parlez-en Mélodies d’une vie : deux soirées de spectacle au Relais culturel de Thann
la part belle à toute une palette
Vendredi 5 et samedi
différents. Ainsi, le mime,
6 avril, le Relais culturel d’arts
la musique, le chant, la vidéo et la
de Thann lèvera
danse viennent compléter le tale rideau sur « Mélodies bleau. Un vrai challenge pour les
Bâtisseurs, tant au niveau technid’une vie »,
que que dans la mise en scène.
un spectacle musical
Huit décennies
de grande ampleur,
impliquant plus de 160 de la grande histoire
Ce grand spectacle retrace huit
personnes sur scène.
Après s’être arrêtés à Masevaux et
à Guebwiller, les Bâtisseurs boucleront au Relais culturel de
Thann la tournée du spectacle
Mélodies d’une vie. Un spectacle
atypique et novateur pour la troupe de théâtre thannoise, plutôt
habituée aux grands spectacles
sons et lumières sur une bandeson préenregistrée.
Dans ce spectacle, le théâtre classique n’occupe qu’une petite place, puisque Mélodies d’une vie fait
décennies de la grande histoire à
travers autant de petites histoires
dont l’amour est le fil conducteur.
À travers les saynètes proposées,
c’est toute l’évolution de la société
qui rejaillit et les 36 musiques
interprétées sont autant d’évocations de souvenirs et de tranches
de vie. À travers ces huit décennies, le temps d’une vie en quelque sorte, les Bâtisseurs offrent
un voyage à travers le temps, chaque musique éveillant une émotion, chaque animation
transportant dans un monde en
fond de scène, entre la chorale et
les musiciens, afin de découvrir
les nombreuses vidéos qui ponctueront le spectacle. Dans la plupart de ces créations originales,
Dimitri Frank et sa société Splitscreen a fait appel à des comédiens Bâtisseurs pour passer
devant l’objectif de la caméra. Il
s’est également appliqué à dénicher des images d’archives illustrant les grands faits marquants
de ces huit décennies.
Tout a été mis en œuvre pour
faire ces deux dernières dates de
Mélodies d’une vie un véritable régal pour les spectateurs.
Textes et photos:
Anthony Garrelhas
« Mélodies d’une vie » fait la part belle à toute une palette d’arts différents : mime, musique, chant,
vidéo et danse.
perpétuelle évolution.
Ce spectacle a germé dans l’esprit
de Martine Muck, chanteuse de
Bourbach-le-Haut. Après avoir
sollicité la troupe thannoise pour
concrétiser son projet, Patrice
Windholtz, Bâtisseur de la première heure, séduit par l’idée, a
très vite pris le spectacle en main,
assurant la mise en scène générale, mais également la coordination entre les 160 participants.
Les Bâtisseurs proposent un voyage à travers le temps.
Afin de finir cette tournée en
beauté, de nombreux petits changements ont été apportés au
spectacle. L’équipe des musiciens
a pu s’en donner à cœur joie,
FY ALLER Vendredi 5 et samedi
6 avril à 20 h 30 au Relais culturel de
Thann. Réservation : 03.89.37.92.52.
Tarif plein : 14 €, réduit (15-25ans,
seniors, Ircos, CE +): 12 €, moins de
15 ans : 5,50 €.
rajoutant au répertoire des chansons telles que Je l’aime à mourir
de Francis Cabrel, Sur la route de
Gérald De Palmas ou encore Les
cactus de Jacques Dutronc.
Un écran géant
Un nouveau jeu scénique a vu le
jour, traitant de la loi Veil du
17 janvier 1975 sur l’interruption
volontaire de grossesse, et la plupart des mises en scène ont également été retravaillées, afin
d’exploiter au maximum le grand
espace scénique du Relais culturel.
Un écran géant sera installé en
Pas moins de 160 personnes monteront sur scène.
« Ouverture vers d’autres disciplines culturelles » « Une aventure musicale et humaine »
Dominique Rost est présidente de
l’association les Bâtisseurs de
Thann et membre de l’équipe décors.
« J’aime ce spectacle car il a été
réalisé en collaboration avec des
musiciens, chanteurs et choristes
extérieurs à l’association, ce qui
illustre bien notre envie d’ouverture vers les autres disciplines culturelles, comme la danse, le chant,
la musique, le cirque, que nous
intégrons le plus souvent possible
dans nos créations.
Nous avons également conçu un
spectacle pouvant s’exporter dans
différentes salles. Car, souvent,
nos créations d’ampleur sont réfléchies pour un endroit privilégié.
Nous aimons associer un lieu original à une histoire, comme c’était
le cas avec l’Engelbourg en 2009
et 2010 pour La mécanique des
sentiments.
En plus d’assurer la présidence de
l’association, je fais partie de
l’équipe décors des Bâtisseurs, ce
Dominique Rost.
qui me tient à cœur car c’est ce
pour quoi je suis arrivée dans l’association à l’origine. Notre travail
commence dès la création du spectacle. Le metteur en scène partage
sa vision et on réfléchit à une
ambiance, à l’esprit général de la
pièce, on cherche des idées ou
encore des solutions aux différents
problèmes.
Beaucoup d’éléments doivent aussi correspondre à une époque. Certains sont chinés, récupérés chez
les uns ou les autres, ou inventés
et fabriqués de toutes pièces.
Nous disposons à présent dans
notre collection d’un grand nombre d’objets et de créations diverses que nous essayons, quand
c’est possible, de réutiliser ou de
réinventer.
Pour Mélodies d’une vie, la quantité d’éléments est très importante,
certains accessoires sont également de grande taille. Nous avons
imaginé, par exemple, un mur formé de différents blocs que les acteurs peuvent déplacer, construire
et déconstruire en direct, comme
un puzzle géant.
Dans le spectacle, ma scène préférée est probablement la Java de
Broadway. J’aime les scènes chorégraphiées et décalées et, dans
celle-ci, on découvre une mise en
scène étonnante avec des rollers
et des chariots de supermarché.
Nous avons su créer à la fois des
scènes de foules très dynamiques
et aussi des scènes très intimistes
et touchantes. »
Christelle Gaschy est chef de
chœur de la chorale les Enchanteurs.
« Je dirige la chorale des Enchanteurs du collège de Brunstatt depuis mon arrivée en 2005. Les
professeurs d’éducation musicale
au collège dirigent presque tous
une chorale d’élèves volontaires.
Pascale Lisch et Agnès Walszewski,
professeurs à Brunstatt avant moi,
ont largement donné l’impulsion
de la chorale au collège. Les élèves
changent chaque année mais, sur
les quatre années de scolarité, un
bon nombre d’entre eux participent à la chorale tous les ans.
Pour Mélodies d’une vie, une cinquantaine de jeunes montent cette fois encore sur scène. Certains
anciens participants, aujourd’hui
lycéens, reviendront également.
Pour m’aider à gérer les jeunes
durant les répétitions ou le spectacle, j’ai la chance d’avoir l’aide de
mes collègues et amies Marie Heller, Nathalie Muller, Virginie Munier et Martine Nussbicker, qui
Christelle Gaschy.
sont toujours là pour nous donner
la pêche. Il y a également Christian Oswald, principal du collège,
Catherine Frossard, principale adjointe, Willy Lochert et les agents
du collège qui sont là pour permettre les répétitions exceptionnelles
au collège et qui soutiennent de
cette façon notre participation au
spectacle.
Dans Mélodies d’une vie, nous
avons un rôle de chœur. Il y a un
gros travail autour de la justesse
et de la concentration. C’est très
utile quand il faut retrouver rapidement la bonne note de départ,
surtout lorsque plusieurs voix sont
superposées. Nous travaillons les
morceaux une fois par semaine en
commençant par des échauffements, des étirements, des exercices d’articulation ou
d’exagération. Tout ça dans la
bonne humeur.
Les jeunes sont très enthousiastes
à l’idée de participer au spectacle.
Ceux qui ont fait partie de la distribution l’année dernière motivent
sans cesse les nouveaux. Ils ont
adoré l’ambiance, la rencontre
avec les musiciens, acteurs et solistes, mais ils ont également adoré monter sur scène et être
applaudis. Cette valorisation les
aide à prendre confiance en eux.
C’est un trésor pour toute leur vie.
Pour les collégiens, Mélodies
d’une vie est une aventure assez
fatigante et prenante, mais qui
reste inoubliable et dynamisante
par la richesse humaine et musicale qu’elle engendre. »
« Aucune barrière d’âge entre les membres »
« Première fois dans une salle aussi grande »
Colette Blum est comédienne
chez les Bâtisseurs.
Jérémy Bischoff est batteur.
« Dans le spectacle, je fais partie
du groupe de musiciens et je joue
de mon instrument préféré : la
batterie. L’amour de cet instrument a commencé très tôt, dès
l’âge de 5 ans. Je suis issu d’une
famille de musiciens, j’ai toujours
baigné dans cet univers. J’ai choisi
la batterie car c’est pour moi un
instrument extrêmement technique.
Mon grand-père a commencé mon
apprentissage, mon oncle m’a
également soutenu. Par la suite
j’ai suivi des cours pendant cinq
ans aux Dominicains à Guebwiller.
J’ai pu m’y perfectionner. J’ai même intégré le groupe Ilocorb, un
quatuor de jeunes de 14 à 16 ans.
Nous créons des compositions de
toutes sortes, on évite de s’enfermer dans un style musical particulier.
L’aventure Mélodies d’une vie a
commencé pour moi grâce à Martine Muck, la personne à l’origine
« Je suis arrivé chez les Bâtisseurs
en 1999, plutôt par hasard. Tout a
commencé lors de mon pot de
départ à la retraite. Je cherchais
alors comment occuper mon
temps libre. Une collègue couturière m’a dit que comme je faisais
toujours le clown et que j’avais de
la répartie, je devais contacter sa
fille, membre de la troupe des
Bâtisseurs. Je n’y ai pas donné
suite immédiatement, mais un an
plus tard, j’ai pris mon courage à
deux mains et je me suis rendue à
leur assemblée générale.
Je m’y suis sentie bien et je suis
devenue membre pour m’occuper
du rangement des costumes, une
vraie passion pour moi. Après
quelque temps, le metteur en scène du son et lumière alors en
préparation m’a dit que j’avais
une voix intéressante, qui sonnait
bien. Il m’a demandé de poser ma
voix sur une bande-son. J’ai beau-
Colette Blum.
coup aimé cette première expérience.
Mais un de mes plus grands challenges est arrivé quelques années
plus tard, en 2004, lorsque Patrice, metteur en scène de Mélodies
d’une vie, m’a contactée pour tenir un rôle dans la pièce 8 femmes
de Robert Thomas. J’avais un trac
incroyable, je n’avais jamais joué
du théâtre en direct avant ça. Je
pensais ne pas arriver à assimiler
tout le texte que le rôle exigeait,
mais grâce au soutien de toute
l’équipe, j’ai surmonté cette peur
et nous avons réalisé un très beau
spectacle. Néanmoins, je ne sais
pas si je pourrais retenter une
expérience comme celle-ci. J’apprécie les sons et lumières, en
particulier nos spectacles de Noël
auxquels je participe toujours.
Mais ce que j’aime surtout chez les
Bâtisseurs, c’est qu’il n’y a aucune
barrière d’âge entre les membres.
Nous sommes tous égaux.
Dans Mélodies d’une vie, je participe, entre autres, à une scène très
émouvante qui se déroule juste
après la catastrophe de Tchernobyl. Je joue une grand-mère qui
doit évacuer sa maison, laissant
derrière elle ses souvenirs. Je ne
dis pas un mot et pourtant je peux
m’exprimer par le jeu, j’y mets
tout mon cœur. »
Jérémy Bischoff.
du spectacle. Lorsqu’elle s’est mise à contacter des musiciens pour
former un groupe, ma tante, une
de ses connaissances, lui a parlé
de moi.
Ce spectacle m’a beaucoup apporté, c’est d’ailleurs la première fois
que je vais me produire dans une
salle aussi grande que le Relais
culturel de Thann. Avec les autres
musiciens, nous répétons depuis
plus d’un an, environ une fois par
semaine, afin d’être vraiment au
point pour réussir ces deux dernières dates. Le groupe a légèrement
changé depuis Masevaux et Guebwiller, ce travail a donc été nécessaire.
Je suis le benjamin du groupe mais
ça ne m’effraye pas. Jouer avec des
gens plus âgées que moi, c’est
rassurant et enrichissant car ils
ont beaucoup d’expérience.
Mon moment préféré dans le spectacle c’est lorsque nous jouons
Hotel California des Eagles. J’adore ce morceau. J’aime également
le medley rock des années 80
qu’on a préparé.
Dans le futur, j’aimerais bien maîtriser un autre instrument, comme la guitare ou la guitare basse,
et pourquoi pas continuer dans la
musique de manière professionnelle. »