TERMES DE REFERENCES POUR LE RECRUTEMENT D`UN

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TERMES DE REFERENCES POUR LE RECRUTEMENT D`UN
 TERMES DE REFERENCES POUR LE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT Appui à la mise en œuvre de l’Alliance Mondiale contre le changement climatique (AMCC) ou Global Climate Change Alliance (GCCA) COMPOSANTE 1 : Amélioration des systèmes d’informations hydro climatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest Stratégie : Etudes sur l’impact du changement climatique sur la salinisation des terres agricoles côtières de l’Afrique de l’Ouest (de la Mauritanie au Nigéria) Lieu : Pays du CILSS et CEDEAO Date limite de candidature : 31 octobre 2011 Catégorie supplémentaire Alliance Mondiale pour la lutte contre le changement climatique Type de contrat : Contrat individuel Niveau du poste : Consultant Langues requises : Français et anglais Date de commencement Novembre 2011 Durée du contrat initial 60 jours Durée prévue de la mission : 40 jours 1. CONTEXTE 1 Le changement climatique représente une menace importante pour le développement socio économique de l’Afrique de l’Ouest et risque de compromettre les efforts déployés par les pays en vu de réduire le niveau de pauvreté. D’importants efforts ont été déployés par les états à travers l’adoption des Programme d’action nationaux d’adaptation aux changements climatiques (PANA) et au niveau régional avec l’élaboration et l’adoption du Programme d’action sous régional de réduction de la vulnérabilité face aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest (PASR‐RV‐AO) Au niveau international, le GCCA est une des initiatives adoptées, dont l’ambition est d’intensifier la coopération entre l’Union Européenne et les pays en développement les plus vulnérables aux changements climatiques. Parmi les options d’adaptation retenues dans ces programmes figurent la gestion des zones côtières, y compris la lutte contre la dégradation des terres agricoles. 2. JUSTIFICATION Le CILSS a bénéficié auprès de l’UE d’un financement (cadre financier intra ACP du 10ème FED) pour la mise en œuvre d’un programme entrant dans le cadre du «Support to the Global Climate Change Alliance (GCCA) ou Alliance Mondiale contre le Changement Climatique». A travers ce financement, il s’agit d’appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux changements climatiques par la mise en œuvre des mesures prioritaires d'adaptation et d'atténuation. Le programme d’appui à la mise en œuvre du GCCA comprend trois composantes. La présente consultation porte sur la composante «Amélioration des systèmes d’informations hydro climatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest» et de façon spécifique, sur l’analyse de « l’impact du changement climatique dans la salinisation des terres agricoles côtières en Afrique de l’Ouest ». Le besoin d’amélioration des connaissances sur ce thème se justifie par le fait qu’en Afrique de l’Ouest, les zones les plus vulnérables à une montée du niveau des océans sont, entre autres, constituées d’écosystèmes productifs (mangroves, deltas et estuaires) qui sont à la base d’une activité économique importante dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture et du tourisme. Or, selon les observations sur le climat et les océans, il s’avère que l’Afrique de l’Ouest a subi une hausse des températures de l’ordre de 0,6 à 0,7 °C, plus rapide que la moyenne globale. Au même moment, il a été observé partout sur les côtes ouest africaines une augmentation du niveau de la mer corrélativement à la hausse de la température globale, à la dilatation thermique des océans et à la fonte des glaces. En effet, les projections futures indiquent des élévations de du niveau de la mer pouvant atteindre 0,5 m d’ici 2100 au niveau les côtes ouest africaines. Les terres agricoles et les activités économiques côtières seraient fortement menacées par l’inondation, l’érosion côtière et l’intrusion marine, qui est à la base de la salinisation des terres agricoles dans la plupart des pays côtiers africains, notamment au Sénégal, en Guinée Bissau, en Mauritanie, etc. L’élévation du niveau marin constitue aujourd’hui un facteur majeur de désertification de surfaces agricoles côtières. C’est, donc pour mieux comprendre le phénomène et identifier des mesures de lutte efficace, que la présente consultation été engagée par le CILSS. La consultation couvrira les côtes ouest africaines de la Mauritanie au Nigeria, particulièrement les zones où le phénomène de salinisation des terres agricoles côtières est le plus important. 3. OBJECTIFS 2 Les objectifs de cette étude sont :  Faire un état de lieux des effets et impacts de la montée du niveau de la mer liée aux changements climatiques sur les écosystèmes côtiers plus particulièrement les terres agricoles côtières ;  Recenser et capitaliser les meilleures expériences adoptées dans les pays en matière de lutte contre la salinisation des terres agricoles côtières en vue de leur diffusion. 4. RESULTATS ATTENDUS  Les tendances d’élévation du niveau des mers dans la région ouest africaine sont connues  Une meilleure connaissance des effets et impacts de la montée du niveau des mers sur les écosystèmes côtiers, notamment les terres agricoles ;  Les zones et les écosystèmes les plus touchées et les pertes en termes économiques sont identifiées et connues ;  Les initiatives engagées par les états et leurs partenaires en vue de lutter contre la salinisation des terres sont répertoriées et analysées dans un but de vulgariser les meilleures pratiques. 5. TACHES DU CONSULTANT ‐ Décrire les tendances actuelles et futures d’élévation du niveau de la mer ; ‐ Expliquer le processus à l’origine du phénomène de salinisation des terres agricoles côtières ‐ Décrire les impacts de la montée du niveau des océans (inondations, érosion côtière, augmentation de la salinité dans les estuaires et les nappes phréatiques côtières) ; ‐ Recenser et cartographier les zones agricoles touchées par la salinisation des terres agricoles (identifier les types d’écosystèmes côtiers, les systèmes de cultures, les types de cultures, les surfaces agricoles touchées, les populations concernées) ; ‐ Recenser les bonnes pratiques (endogènes et /exogènes) mises en œuvre pour lutter contre la salinisation des terres agricoles côtières ; ‐ Inventorier les politiques, les initiatives, les programmes et projets mis en œuvre pour lutter contre la salinisation des terres agricoles côtières ; ‐ Traduire en termes économiques les impacts de la montée du niveau de la mer sur les écosystèmes agricoles côtiers ; ‐ Définir les conditions de diffusion des bonnes pratiques sur la lutte contre la salinisation des terres agricoles côtières. 6. CONDUITE DE LA MISSION DU OU DE LA CONSULTAN(E) Le ou la consultant(e) travaillera en étroite collaboration avec le Comité de Suivi durant toute la durée de la mission et communiquera les résultats de ces travaux suivant un calendrier élaboré au début de sa mission. Dès le début de sa mission, le ou la consultant(e) fournira une note d’orientation écrite ainsi qu’une présentation Powerpoint sur sa méthode de travail qui sera adoptée par le Comité de Suivi. 7. PRODUITS ATTENDUS ET FORMATS 3 Trente (30) jours après la signature du contrat, il devra déposer un rapport d’avancement de l’étude et les versions préliminaires des documents au Comité de Suivi qui les examinera dans la perspective de l’organisation de l’atelier de validation. A l’issue de l’étude, le CILSS organisera un atelier technique de validation des documents produits en deux langues (français et anglais). Cette rencontre d’une (1) journée regroupera le consultant et les membres du comité de suivi du CILSS. A la fin de la mission, il déposera les versions finales des documents produits dans les deux langues (en 6 exemplaires support papier et 6 exemplaires numériques, CD rom) prenant en compte toutes les observations et recommandations de l’atelier. La version finale du rapport sera rédigée en français et en anglais (60 pages au maximum y compris les références bibliographiques) En outre, le consultant devra élaborer un poster en français et anglais qui résume et illustre les principaux résultats obtenus 8. QUALIFICATIONS ET EXPERIENCES REQUISES  Etre titulaire d’un diplôme universitaire de niveau Doctorat ou au moins Bac + 5 dans le domaine des sciences agronomiques, de l’environnement ;  Avoir dix (10) ans d’expérience dans les domaines de l’agropédologie, l’agronomie, l’environnement, la géographie ou tout autre domaine connexe ;  Bien connaître la problématique du changement climatique, notamment de la montée du niveau des océans et de ses effets et impacts sur les écosystèmes côtiers en Afrique de l’Ouest ;  Avoir des compétences avérées dans les domaines de la capitalisation et la valorisation des connaissances ;  Avoir une capacité de synthèse, d’analyse et de rédaction en français et/ou en anglais. La connaissance des autres langues de travail de la sous‐région constitue un atout ;  Avoir fait des publications dans le domaine de la salinisation, la dégradation et/ ou la récupération des terres agricoles dégradées. Compte tenu de la pluralité des thèmes étudiés, le consultant pourra proposer une équipe de 2 personnes. 9. DUREE DE L’ETUDE Le ou la Consultant(e) disposera de 40 jours de consultation sur une période de 60 jours pour réaliser sa mission jusqu’à la finalisation de son étude. 10. DOSSIER DE CANDIDATURE Chaque candidat devra soumettre une offre technique et financière de la réalisation de l’étude. Les soumissionnaires prépareront une enveloppe fermée, portant uniquement la mention : « APPEL D’OFFRES POUR LA REALISATION d’une «Etudes sur l’impact du changement climatique sur la salinisation des terres agricoles côtières de l’Afrique de l’Ouest ; À N'OUVRIR QU'EN SÉANCE DE DÉPOUILLEMENT » et adressée au Secrétaire Exécutif du CILSS, 03 BP 7049 Ouagadougou 03, BURKINA FASO. Cette enveloppe contiendra une «Offre technique » et une « Offre financière ». Les offres doivent être reçues au plus tard le lundi 31 octobre à 15 heures 30 minutes. 4