brotherhood iv : the complex

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brotherhood iv : the complex
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BROTHERHOOD IV : THE COMPLEX
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Titre original : BROTHERHOOD IV : THE COMPLEX
Année : 2006
Nationalité : Canada
Acteurs : Sebastian Gacki, Graham Kosakoski, Brody Harms, April Telek, Angelique Naude, Chad E. Rook,
Brett Viberg, Adam Woods & Emery Wright
Réalisateur : David DeCoteau
Scénario : Matthew Jason Walsh
Musique : Joe Silva
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Chaud les marrons! Avec ce quatrième épisode de la série
des BROTHERHOOD, David DeCoteau a très nettement
relevé la barre, et ce dans tous les départements (et, non, on ne
parle pas de ce qui se passe en dessous de la ceinture).
Un bémol : l´intrigue qui évolue relativement peu du schéma
initial. Soit l'histoire d'un jeune étudiant (Sebastian Gacki,
héros de BEASTLY BOYZ) qui souhaite devenir stratège
militaire et qui débarque dans une école exclusive de la Navy.
Ses aptitudes le font repérer par une société secrète, les Black
Skulls, qui veulent l´intégrer dans leurs rangs par l'entremise
d'une cérémonie occulte.
Le concept VOODOO ACADEMY poussé à l´extrême livre
donc son secret. Les dirigeants de ce monde sont tous membres
des Black Skulls, ancienne confrérie de pirates et experts en
navigation. Ils ont passé un pacte avec une succube dont ils
dénichèrent l´antre. C´est l´évidence même : si le monde est
aujourd´hui dans un tel bordel, la faute en revient à une
démone du sexe. Rumsfeld est un sacré cachottier doublé d´un
fichu hypocrite !
Mais revenons à nos boxers. Pourquoi regarder
BROTHERHOOD IV ?
Parce qu´il s´agit d´un film
fantastique ? Un peu. Pour voir si DeCoteau va enfin sortir un
vrai bon film ? Aussi. Pour ses acteurs en sous-vêtements ?
Bien sûr. Il ne faut pas se voiler la face. Et il y en a plein, des
garçons à moitié nus qui marchent au ralenti nimbés de lumière
bleutée. Partout. Le réalisateur a vraiment poussé le bouchon le
plus loin et autant que ce type de production le permet. Il
l´avait promis et il a tenu parole. Cela s´avère toutefois
nettement plus payeur que BEASTLY BOYZ. Notamment
parce que BROTHERHOOD IV offre une consistance
narrative, une structure plus qu´un concept. Mais cela n´enlève
en rien la médiocrité du scénario !
Indéniablement, les spectateurs hétérosexuels mâles vont se
sentir mal à l´aise, un peu perdus dans cet univers. Le goût sûr
de l´érotisme au masculin est à son Top. La cérémonie
d´intronisation via un rêve reste un modèle d´homoérotisme à
vocation érectile. Comme d´habitude, le personnage féminin
(joué de manière convaincante par April Telek) y fait pâle
figure, juste une excuse afin que la cérémonie ne dégénère pas
en partouze musclée. Mais côté acteurs, par contre, l´ensemble
relève le niveau. Hormis une scorie. La palme de
l´interprétation constipée revient à Chad Rook pour la scène de
douche. Dans une scène qui peut semble être un répondant gay
à celle dans CREEPOZOIDS, on y découvre un corps
impeccable et une expressivité déplorable. Heureusement, il
sait se doucher devant la caméra. Ca aide. Mais le passage de
statut de mannequin à celui d´acteur requiert plus que de se
mettre (presque) à poil devant la caméra !
Le budget s´avérant plus élevé que les trois précédents
épisodes (on frise les 500 000 $, le luxe !), un soin encore plus
particulier est apporté aux décors, aux éclairages, aux
mouvements de caméra et aux effets spéciaux ce qui, en outre,
faisait cruellement défaut à BROTHERHOOD III : YOUNG
DEMONS, pour ne citer que le pire. Le scénario se voit
également gratifié d´implications politico-guerrières qu´on ne
connaissait pas chez le tandem David DeCoteau / Matthew
Jason Walsh. Si la trame usuelle BROTHERHOOD,
BROTHERHOOD II YOUNG WARLOCKS et de
BROTHERHOOD III : YOUNG DEMONS s´y retrouve, on
reconnaît une meilleure charpente qu´à l´habitude et une
certaine ambition. Le changement de producteur a du
certainement jouer un rôle majeur. On y décèle des figures
inhabituelles : le père du héros, le directeur du complexe de
l´armée, la présence d´un missile nucléaire, la domination
mondiale… Sans compter le fait que le film s´inspire
outrageusement d´un autre métrage sur une confrérie du même
genre… THE SKULLS.
Le style visuel donne toujours dans le haut de gamme. Un
cadre hyper soigné des intérieurs de l´académie militaire, des
décors multiples sous tous les angles de prises de vue
possible… rien à voir avec le décor unique qui resservit à
plusieurs films dont BROTHERHOOD, FINAL SCREAM ou
encore LA LEGENDE DE LA MOMIE 2 ! Exit les orages et
éclairs, adieu ralentis brumeux confinant à la rêverie éveillée.
L´Académie militaire a du bon. Et la mise en image évolue.
Plus naturelle, dans la scène de lutte gréco-romaine (45mn26),
comme un écho à celle, plus stylisée, présente dans THE
FRIGHTENING. Dans la scène du rêve (mais est-ce vraiment
un rêve ?), les acteurs sont comme transportés au-delà du sol
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vers l´antre de la succube (71mn35), menant aux interdits à
transgresser. Avec toujours une pointe de conservatisme sous
vestimentaire : le jeune pur porte boxer blanc alors que les
membres de la confrérie sont eux tous vêtus de noir. Et le jeune
héros semble alors générer un conflit d´identité et se voit
transporté sur un lit (72mn40) parsemé de ses camarades en
boxer noir et bottes militaires. Ouch !
grizzly enragé, on retombe toujours dans les poils. Comme
quoi il est difficile de changer.
Francis Barbier
Autre modification, la partition musicale échoit à Joe Silva.
Un virage plus électro/techno que dans les autres films de
David DeCoteau, ce qui n´est pas pour déplaire et donner une
tonalité plus moderne. A noter que Joe Silva est le compositeur
attitré de David DeCoteau depuis THE SISTERHOOD (hormis
la musique additionnelle effectuée pour WOLVES OF WALL
STREET).
Ceci dit, le film reste conforme à ce que DeCoteau a
souhaité pour l´ensemble de ses films. A savoir aucune nudité
frontale, pas de gore, pas de cigarettes, pas de gros mots, pas de
gay déclaré. Juste de quoi obtenir un classement PG-13 de la
censure américaine du MPAA lui permettant de voir ses films
trôner sur les rayonnages de la chaîne de magasin Blockbuster.
Le DVD Zone 1 offre tout d´abord un version "Widescreen"
1.77 avec un transfert 16/9 de toute beauté. Le télécinéma rend
une vraie grâce au tournage effectué en caméra HD : piqué des
couleurs, précision des contours des personnages, aucun
moirage, des contrastes saisissants… Une bien meilleure
qualité que les trois autres opus qui n´offraient d´ailleurs, pour
les versions au format respecté s´entend, aucun transfert 16/9.
Autre innovation, il s´agit du premier mixage original en 5.1
pour un film de David DeCoteau si l'on omet les remix réalisés
parfois n'importe comment pour des sorties vidéo. Force est de
reconnaître que là aussi le mixage se révèle de belle qualité.
Les effets sonores se répartissent sur l´ensemble des canaux, en
parfaite adéquation (ou presque !) avec l´image sur l´écran.
Seuls les dialogues semblent maintenus sur les canaux avant.
Une autre piste sonore permet d'obtenir un mixage anglais en
stéréo, d´un intérêt moindre. Aucune présence de sous-titrage
de quelque nature que ce soit n'est à noter.
Les autres éditions DVD Zone 1 de la série des
BROTHERHOOD sorties chez Regent Entertainement étaient
pourvues de commentaires audio. Il n´en est rien ici, ou hormis
le chapitrage en 18 séquences, on retrouve cinq films annonce
du catalogue de chez Liberation Entertainement, dont ce
BROTHERHOOD IV mais également deux autres DeCoteau,
KILLER BASH… ainsi que THE BROTHERHOOD qui
ressort chez cet éditeur.
Alors voilà, on arrive sans peine au bout des 96 minutes du
métrage grâce à un meilleur rythme que celui des opus II et III
et avec un effort pour faire évoluer le schéma initial, sans trop
s´en démarquer cependant pour bien marquer son territoire. De
plus, un soin particulier apporté au visuel, au montage et à la
direction d´acteurs donne le meilleur film de la série. Si on met
juste de côté une explosion finale un peu ridicule, on pourra
savourer un ultime rebondissement plutôt réjouissant.
Mais sérieusement, David, déclares tes protagonistes en tant
que gays tout de suite et passe à autre chose. 2006, ce n´est
plus les années 60 où le cinéma passait par énormément
d´artifices pour ne pas appeler un chat un chat. De faire prendre
des vessies pour des lanternes à tes spectateurs au bout de
quatre épisodes, cela parait un brin irrespectueux quant à leur
intellect. Visiblement, le tournage de GRIZZLY RAGE pour le
Sci-Fi Channel change la donne puisque cette fois-ci, c´est la
furie animale qui sera l´écran. Mais comme il s´agit d´un
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