Vent de folie à la ferme

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Vent de folie à la ferme
Vent de Folie à la Ferme
2010 - Iran - 43 minutes – sans paroles
Un film de 3 histoires réalisé par : Aviz Mirfakhraï, Ahmad Arabani et Abdollah Alimorad
Distribution : les films du Whippet
1- Le Canard et le Fermier animation de pâte à modeler, couleurs, 6 minutes, sans paroles.
 PRESENTATION :
- Résumé : Un fermier paresseux va devoir se remettre en question face à son dévoué serviteur, le canard.
- Histoire détaillée :
Un canard, dans un champ, ramasse des gerbes tandis que dans une maison, le fermier
ronfle. Un réveil sonne, le canard réveille le dormeur puis lui donne le journal. Il va
ramasser des œufs pendant que le fermier lit. Le canard revient préparer le petitdéjeuner : oeuf au plat, tartine grillée, bol… et
l’apporte au fermier toujours couché. Le canard
reprend ses activités : il fait la lessive, repasse, coupe du bois, répare la clôture,
ramasse des œufs.
Le patron est levé, regarde l’ouvrier qui fait la pause déjeuner en compagnie d’un
petit chien. Le fermier se fâche contre lui. Le petit chien le mord à la jambe et le
tire puis les autres animaux se mettent à leur tour contre lui : bouc, poules et
continuent de l’éloigner. Le canard n’a pas bougé.
 LA REALISATRICE : Aviz Mirfakhraï
Elle est née en 1961 à Téhéran. Sortie Major de l’Ecole d’Art d’Oslo en 1992, elle part étudier
l’Animation au Collège Volda en Norvège. Elle a réalisé trois courts métrages : « Girl & Boy » ;
« The Forest’s Son et « Hapiness ». Elle mène en parallèle une carrière d’artiste peintre et
participe à de très nombreuses expositions en Iran et à l’étranger.
 PISTES D’EXPLOITATION :
1- Raconter l’histoire.
2- Retrouver les principaux personnages : le canard, le fermier, le chien, les
poules, le bouc… Les caractériser et décrire leurs relations au début et à la fin de
l’histoire (à la fin, les animaux se rebellent contre le fermier qui se fâche contre le
canard alors qu’il n’arrête pas de travailler).
Le canard, un symbole ? : Pour les indiens d’Amérique, le canard est le guide
infaillible, aussi à l’aise dans l’eau que dans le ciel. On emploie ses plumes dans
certaines cérémonies rituelles. En Extrême Orient, les canards mandarins sont le
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symbole de l’Amour. Ils sont en couple pour la vie. On dit aussi que si l’un meurt, l’autre reste seul et ne tarde pas à
mourir de solitude.
3- Quel est le thème de l’histoire ? Y a-t-il une morale ? Peut-on comparer avec un conte (Cendrillon) ou une fable
connus (Celles de La Fontaine par exemple) ?
- Décrire les activités effectuées par le canard. (balaie la paille, réveille le fermier, prépare son petit déjeuner, lave,
repasse, répare la clôture, ramasse des œufs…)
4- Qu’est-ce qui compose le petit déjeuner ? Les enfants peuvent comparer avec le
leur.
5- Points de vue cinématographiques :
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Pour comprendre l’histoire qui est sans paroles : importance de la musique et de la bande son ;
les mimiques de la tête du fermier (lorsqu’il est en colère ou mordu par le chien).
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Le montage alterné permet de comparer les activités du canard et du fermier en même temps (le
canard travaille et le fermier est dans son lit : dort, lit le journal ou prend son petit déjeuner…).
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Les couleurs et le graphisme : les enfants peuvent dessiner et colorier des personnages du film.
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La technique d’animation : c’est une animation de pâte à
modeler (cf. paragraphe 4). On peut comparer avec
d’autres animations du même type (poules de Chicken
Run…). On peut faire un travail de modelage.
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2- Le trésor dessin animé, couleurs, 10 minutes, sans paroles.
 PRESENTATION :
- Résumé : la vie d’un paysan va se trouver drôlement perturbée lorsqu’il découvre, dans son champ, un trésor !
- Histoire détaillée :
Générique de début sur fond bleu, bruit d’eau qui coule, un coq chante. On découvre un village, puis une maison
d’où sort une famille de 4 personnes. La femme nourrit des poules et un coq. Le père et un fils coupent du bois. Le
plus jeune joue. La vache sort de l’étable et meugle. Le père sème, le chien aboie, le
champ est traité au pulvérisateur. Ils plantent. Les fleurs poussent et s’alignent. Ils
secouent des arbres pour récolter fruits (cerises) qui tombent dans charrette tirée par un
âne. Ensuite, c’est la cueillette de pommes grâce à un tuyau (cela fait penser à un
aspirateur) qui les fait tomber dans un camion. Pendant la cueillette de pastèques, le
plus jeune fils joue avec comme avec un ballon. On découvre l’épouvantail. Quand la
charrette est remplie, c’est le retour au village. La mère trait la vache, elle porte sa fille
dans le dos (bébé dans le monde) et la vache boit au biberon. Ils arrivent à leur maison (bruit de tambour). C’est la
nuit, puis le 2ème jour : le père et ses 2 fils partent avec une pelle, l’âne court. Ils récoltent des racines : des
betteraves, mais le père tombe sur quelque chose de dur et pense à un trésor. Il creuse avec ses mains et trouve une
jarre qu’il enfouit de nouveau Pendant le retour à la maison, il rêve qu’il est riche et se
déplace en voiture luxueuse. La nuit, il retrouve la jarre mais, comme un hibou le
surveille, il l’enfouit et s’endort en rêvant que le hibou la vole. Il se réveille, récupère la
jarre et part en courant la cacher dans un coffre et s’endort à nouveau. Il rêve que deux
fantômes lui volent et qu’il court après. Il reprend la jarre et l’enfouit à côté de grosses
pierres. Il s’endort et quand il se réveille, les villageois vont au travail. Avec ses fils, ils
ramassent les betteraves, mais il est distrait. La nuit, il reprend la jarre et croit que la lune
le surveille : il jette la jarre du haut d’une falaise et elle se casse. Générique de fin sur ciel étoilé avec la lune.
 LE REALISATEUR : Ahmad Arabani
Il est né en 1947 à Téhéran. Il débute en tant que caricaturiste pour des magazines humoristiques. Il rejoint ensuite le
studio Kanoon en 1973, où il réalise un certain nombre de films dont le premier s’intitule « La Hache » ; puis « Le
Trésor », « Le Silence », « Le Rêveur », « La Réflexion », « Noghli » et « Les fleurs de Tournesol ».
 PISTES D’EXPLOITATION :
1- Raconter l’histoire
2- Discuter de la fin : pourquoi l’homme fait-il cela ? Quand il trouve la jarre, il imagine qu’elle contient un trésor et
il a toujours peur de se faire voler la jarre. Cela transforme sa vie et il décide alors de jeter la jarre pour retrouver son
insouciance d’avant la découverte de la jarre.
3- Justifier le titre. On ne saura pas ce qu’il y a dans la jarre. Les
enfants peuvent l’imaginer ; inventer une autre fin.
Comparer avec un conte ou une fable connus (Le laboureur et ses
enfants de La Fontaine).
4- Retrouver les différents personnages humains et animaux : la
famille, l’âne (cf. paragraphe 4), les poules, la vache, le hibou…et décrire leurs relations.
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5- Les travaux dans les champs : les décrire (le père sème, il y a un traitement au pulvérisateur, des plantations sont
faites, les cerises tombent et sont mises dans la charrette, les pommes sont aspirées et rangées dans le camion, les
pastèques sont lancées dans la charrette, les betteraves sont ramassées avec la pelle …).
6- Points de vue cinématographiques :
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Le début du film montre des mouvements de caméra pour la découverte du village puis le plan rapproché
sur la maison de la famille.
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L’histoire n’a pas de paroles : la compréhension de l’histoire passe par la musique, la bande son : On voit
que les travaux de cueillette se passent dans la joie car on imagine un ballet à partir de la musique et du
rythme des gestes.
D’autres procédés interviennent aussi : l’expression des personnages, le graphisme des moments de rêve (comme
une bulle bleue).
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Le passage du temps est repéré : nuit avec lune et ciel étoilé, jour.
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L’animation est celle d’un dessin animé avec dessins sur cellulos (cf. paragraphe 4).
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3- Le Robot et le Fermier marionnettes animées, 23 minutes, couleur.
 PRESENTATION :
- Résumé : Un étrange vaisseau surgissant de nulle part, atterrit de toute urgence au milieu
d’un champ de pastèques sous les yeux affolés d’un fermier et de son âne fidèle.
- Histoire détaillée :
Un fermier ramasse pastèques et citrouille quand un vaisseau spatial arrive du ciel et se pose en catastrophe. Il en sort
un robot (fumée) qui fait peur à l’homme et son âne. Ils s’enfuient vers leur maison, le robot trouve une jarre et
s’arrose pour éteindre la fumée. L’homme sort avec un gourdin et reçoit des décharges puis, il lance des cailloux au
robot qui part puis déploie comme un bouclier qui le protège des pierres. L’homme prend sa pelle et un couvercle
qui le protège des décharges du robot, mais le robot découpe sa pelle. C’est la nuit. Au réveil, l’homme et l’âne
cherchent le robot et ne le voient pas. L’homme arrive devant l’engin, entre dedans, découvre des écrans avec des
photos prises par le robot, touche les manettes, la porte se ferme. Il s’assoit dans le fauteuil, il est secoué (cf. musique
et lumière boîte de nuit), le siège est éjecté et un parachute s’ouvre. L’homme arrive dans un arbre, prisonnier du
parachute. Le robot vient le chercher. L’homme titube et tombe, l’âne le ramène à la maison. Fondu au noir.
L’homme essaie de tirer le vaisseau spatial hors de son champ mais, c’est le robot qui le déplace. Fondu au noir.
L’homme fume sa pipe et tousse, le robot lui apporte de l’eau puis prend la pipe et fume à son tour. L’homme et
l’âne rient. L’homme fait manger de la pastèque au robot (lèvres). Le robot aide à ramasser des pastèques. L’homme
laboure avec son âne, mais le terrain est pierreux et il tombe sur une grosse pierre. Le robot se fait des mains de
pelleteuse et creuse puis s’arrête (panne). L’homme le remet en route, monte derrière lui et l’embrasse. L’homme
sème dans son champ labouré, mais les corbeaux arrivent, le robot l’aide à les chasser. Il transforme le robot en
épouvantail, mais la nuit, il neige et le robot a froid. L’homme le ramène dans sa maison, l’essuie, lui offre une
boisson chaude après l’avoir installé dans son lit. Fondu au noir. Le blé a poussé et l’homme s’apprête à couper avec
sa faucille, mais le robot a une machine qui coupe et met en sacs les grains. L’homme rit. Le robot empile les sacs et
l’homme rêve qu’il est riche et se marie. Le robot doit partir. Ils s’embrassent. L’homme donne une pastèque au
robot. Le robot monte dans son vaisseau spatial et regarde par son hublot.
Générique de fin pendant lequel on voit des étapes de la fabrication du film : décors, caméra, animation, têtes,
peinture…
 LE REALISATEUR : Abdollah Alimorad
Il est né le 22 novembre 1947 à Téhéran. Après avoir intégré l’Académie des Beaux-Arts de
Bruxelles, il revient à Téhéran où il s’installe dans les studios KANOON, l’Ecole d’Animation
Iranienne où il réalise ses plus grands succès.
 PISTES D’EXPLOITATION
1- Raconter l’histoire
2- Retrouver les principaux personnages et les décrire ou les dessiner: le fermier, son âne, le robot.
3- Le thème du film :
Le réalisateur explique : « A propos du scénario, je suis parti à la rencontre d’une opposition entre la tradition et le
modernisme. C’est pourquoi, j’ai mis en scène un robot et un paysan. L’idée de départ était de mettre en évidence la
confrontation de deux personnages et de deux mondes différents qui s’affrontent avant de s’accepter. Après la peur et
le rejet, l’amitié s’installe peu à peu entre ces personnages, permettant ainsi de réunir le monde moderne avec celui
du paysan. »
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Décrire l’évolution des relations entre le fermier et le robot : au début le fermier veut chasser le
robot qui lui fait peur, puis son attitude se transforme : il lui donne à manger, il l’embrasse, il l’essuie lorsqu’il
est resté sous la neige… De son côté, le robot rend beaucoup de services au fermier : il laboure, chasse les
corbeaux, accepte de faire l’épouvantail, fabrique une machine à couper le blé et mettre les grains en sac…
Au début, le fermier a peur de ce qu’il ne connaît pas, puis les deux personnages « s’apprivoisent » (comme dans « Le
petit prince » de Saint-Exupéry).
Comparer avec une histoire ou une fables connues.
Peut-on tirer une morale ? (Ne pas se fier aux apparences…)
4- Le robot : montrer tout ce que sa technologie lui permet de faire ; comparer son allure à celle d’autres robots :
ceux de la Guerre des étoiles, Wall E, Robot …).
Même comparaison avec le vaisseau spatial.
5- L’âne : cf. paragraphe 4
6- Points de vue cinématographiques :
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Le passage du temps est repérable : différence entre jour et nuit ou fondu au noir.
Fondu : action d’obscurcir ("fermeture") ou faire apparaître ("ouverture") l’image progressivement, souvent en
passant par le noir. S’il y a surimpression d’une fermeture et d’une ouverture, on parle de fondu-enchaîné. Cela permet de
faire une ellipse, indiquant que du temps s’est écoulé sans tout raconter.
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La compréhension de l’histoire, sans paroles est faite par :
- L’utilisation de la musique et de la bande son.
- L’expression des personnages : on comprend quand le fermier et l’âne sont effrayés ou quand ils
sont contents.
- Le changement de graphisme au moment du rêve (couleurs
pastels, un peu flou)
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L’animation est celle de marionnettes (cf. paragraphe
4).
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4- Comparaison entre les films :
A - Les points communs :
 Les trois films racontent des histoires de fermier,
d’où le titre commun de l’affiche : Vent de folie à la
ferme.
Travail sur le titre et l’affiche à faire avant la séance de
projection : à quoi s’attend-on, que voit-on sur
l’affiche ?
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On retrouve certains personnages d’un film à l’autre:
Les poules dans Le canard et le fermier et Le trésor
L’âne et la charrette dans Le trésor et Le fermier et le robot
L’épouvantail dans Le trésor et Le fermier et le robot
Mais le graphisme est différent. Comparer.
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La cueillette ou la récolte fait intervenir différents fruits : cerises,
pommes, betteraves, potirons…
Les retrouver pour chaque film.
Les dessiner.
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L’âne : Il a souvent une mauvaise image de marque ; mais c’est un
animal sensible et intelligent, plus docile que les chevaux. Un âne ne
fera pas une chose qu’il n’a pas comprise. C’est pour cela qu’il est utilisé en montagne. Il peut
transporter de lourdes charges.
Il existe des citations au sujet de l’âne :
La patience est vertu d’âne - Têtu comme un âne - A laver tête d'un âne on perd sa lessive, son savon (C'est peine
perdue de vouloir instruire une personne stupide) - Nul ne peut faire un âne boire, si ce n'est quand il a soif - C'est
folie de faire boire un âne s'il n'a soif (Il faut vouloir les choses en leur temps) - Faire l'âne pour avoir du son (Faire
l'imbécile ou le gracieux pour mieux tromper) - Brider l'âne par la queue (Faire une chose dans le sens opposé à celui
dans lequel elle doit être faite) - Près des ânes l'on attrape des coups de pied. (Indique le danger des mauvaises
fréquentations) - Il ressemble à l'âne de Buridan (Il ne sait pas se décider) ». La légende de Buridan dit : « Un âne est
mort de faim et de soif entre son picotin d’avoine et son seau d’eau, faute de choisir par quoi commencer.
C’est un personnage que l’on retrouve souvent dans la littérature.
Dans l’histoire de « Don Quichotte » de Cervantès, le héros est sur un cheval tandis que son serviteur, Sancho Pança
chemine sur un âne - Le conte de Charles Perrault « Peau d’Ane » le met en scène - La comtesse de Ségur a écrit un
livre intitulé « Les mémoires d’un âne » - L’âne est présent dans les Fables de La fontaine : Le lion et l’âne chassant ;
Les deux chiens et l’âne mort ; L’âne et le petit chien ; L’âne et le chien ; Le cheval et l’âne ; Le vieillard et l’âne ;
L’âne portant des reliques ; L’âne vêtu de la peau du lion ; L’âne chargé d’éponges et l’âne chargé de sel ; L’âne
juge ; Le lion, les deux singes et l’âne ; Le meunier, son fils et l’âne… Il est également présent dans des films :
« Peau d’âne » de Jacques Demy ; « Au hasard Balthazar » de Robert Bresson… et dans les chansons (« Mon âne, mon
âne a bien mal à sa tête…, chanson pour enfants)
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 Ce sont des histoires sans paroles.
 L’humour est présent dans les trois histoires. En rechercher des exemples (la vache qui boit le biberon, le fermier
dans le fauteuil du vaisseau spatial, les lèvres du robot…).
 Dans les 3 histoires se produit une transformation : la réaction des animaux quand le patron du canard se fâche
contre lui dans le premier film ; la découverte de la jarre change la vie du père de famille dans le second film et la
découverte que le robot n’est pas méchant dans le troisième film. Ce sont des histoires inventées, style « Il était une
fois… »
On peut comparer avec la structure d’un conte où la transformation intervient aussi.
 Lexique cinématographique : Rechercher dans les films des techniques du cinéma
Angle de vue : C’est la position de la caméra par rapport au sujet filmé.
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La plongée : la caméra est placée en hauteur par rapport à l’objet filmé.
La contre plongée : la caméra est placée sous l’objet filmé.
La caméra subjective : la caméra adopte le champ de vision d’un personnage.
Cadrage : Comporte la place de la caméra, le choix de l’objectif, l’angle de prise de vues, l’organisation de l’espace et
des objets filmés dans le champ.
Champ : Espace délimité par le cadrage.
Contrechamp : Disposition de la caméra dont l’orientation est opposée à celle du plan précédent. Désigne aussi le
plan filmé de cette manière.
Ellipse : Effet narratif qui consiste à ne pas montrer, à ne pas décrire un moment de l’action. L’imagination comble
alors l’intervalle.
Hors champ : L’espace qui existe au delà du cadre de l’image et qui est suggéré.
Montage : Opération d’assemblage des images et d’assemblage des sons. Les séquences peuvent être montées par
montage alterné ou par montage parallèle.
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Montage alterné : des plans tournés dans un même lieu et en un même temps traitent d’actions différentes.
Montage parallèle : des plans tournés dans un lieu et dans un temps différents se succèdent.
Mouvements de caméra : C’est la position qu’adopte la caméra pendant le tournage d’un plan ou d’une séquence.
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Plan fixe : la caméra ne bouge pas durant toute la durée du plan.
Panoramique : la caméra balaie le champ dans le sens horizontal ou vertical par rotation sur son axe, gauche
droite, droite gauche, haut bas, bas haut.
Travelling : la caméra est mobile placée sur des rails, des pneus, des véhicules.
Travelling avant : approche progressive vers l’objet.
Travelling arrière : éloignement progressif par rapport à l’objet.
Travelling latéral : on suit parallèlement l’objet en mouvement.
Travelling vertical : déplacement de bas en haut ou de haut en bas le long d’un axe vertical.
Travelling d’accompagnement : la caméra suit ou devance le personnage.
Travelling subjectif : la caméra épouse la vision du sujet en mouvement.
Travelling optique ou zoom : rétrécissement ou élargissement du champ de vision, la caméra reste fixe.
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Plan : Un plan est une suite d’images enregistrées en une seule prise. Il est défini par un cadrage et une durée.
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Plan général : Plan descriptif très large, présentant un décor. Utilisé pour localiser une séquence ou en plan
de coupe.
Plan de coupe : Plan inséré entre deux plans pour les raccorder.
Plan d’ensemble : Plan large cadrant un personnage ou un groupe dans un décor net.
Plan moyen : Cadrage d’un personnage ou d’un groupe en pied au premier plan.
Plan italien : Cadrage d’un personnage ou d’un groupe aux genoux, au premier plan.
Plan américain ou demi rapproché : Cadrage d’un personnage ou d’un groupe aux poches - westerns.
Plan rapproché : cadrage d’un personnage ou d’un groupe au buste, le décor n’est plus visible.
Gros plan : Cadrage du visage d’un personnage.
Plan séquence : Unité narrative composée d’un seul plan.
Séquence : Une séquence se compose de un ou plusieurs plans; elle est définie par une unité de temps, de lieu,
d’action. Les séquences peuvent s’enchaîner une liaison de deux plans juxtaposés sans effet, par un fondu au noir ou
enchaîné pour traduire un changement de lieu ou une ellipse temporelle, par un plan de coupe ou par un insert.
Son
•
Mixage : Procédé technique permettant de combiner et d’ajuster les sons les uns par rapport aux autres, de
manière à estomper ou à privilégier certains effets.
•
Son direct : Tout effet sonore, parole, musique ou bruit directement enregistré par le micro, en temps réel
au moment de l’enregistrement. Un son direct peut avoir sa source située hors - champ, en dehors de l’image
cadrée.
•
Son hors - champ : Tout effet sonore, parole, musique, bruit dont la source n’est pas identifiée dans le champ
de l’image.
•
Son « in » : Tout effet sonore, parole, musique ou bruit dont la source est identifiée dans le champ de
l’image. Le son « in » n’est pas nécessairement du son « direct ». Il peut être reconstitué en studio pour des
raisons techniques ou des choix esthétiques.
•
Son « off » : Tout effet sonore, parole, musique, bruit conçu pour être compris par le spectateur comme un
ajout manifeste, délibérément séparé de ce qui a été enregistré en temps réel lors de la prise de vue et de la
prise de son associée à cette prise de vue.
Story board ou scénarimage : Document proposant l’ensemble du film dessiné plan par plan. Sorte de B.D. facilitant
le travail de toute l’équipe. Il comprend la durée des séquences et les principales indications de déplacements et de
jeux des acteurs.
Synopsis : Ebauche du scénario qui présente en quelques pages le sujet du film.
 Ce sont des films iraniens : on le remarque avec l’écriture des génériques de début ou de fin, les décors de villes,
les vêtements des gens, le bazar, la musique…
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Ces films sont produits par L’institut pour le développement intellectuel des enfants et
des adolescents (Kanoon, Iran), créé en 1965. Il a d’abord édité des livres à caractère
éducatif. Puis en 1969, sous l’impulsion d’Abas Kiarostami, il a créé sa section cinéma
qui s’efforce, à travers ses productions de rendre compréhensible aux adultes le monde
des enfants. Les films d’animation qu’il produit se distinguent par leur grande créativité
artistique et par leur dimension poétique et philosophique.
On peut citer d’autres films d’animation iraniens : Le corbeau et un drôle de moineau , La montagne aux bijoux,
Contes persans…
B- Les différentes techniques d’animation
Pour réaliser un film d’animation, 24 images par seconde d’action sont nécessaires pour reproduire correctement le
mouvement : Pour utiliser la persistance rétinienne dans la création de mouvement, il faut que l’image se forme
toujours au même endroit dans l’œil, ce qui se produit si la projection se fait sur un écran. L’arrivée d’une deuxième
image, séparée par un temps pas trop long de la première, permet sa superposition. Si quelque chose a changé entre
les deux images (par exemple la position d’un personnage) le cerveau interprète cela comme un mouvement.
Pour fabriquer un dessin animé, quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour l’animation et écrire le
scénario : succession de séquences avec une description précise des décors, des personnages, des évènements. Il est
ensuite traduit en dessins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte de longue bande dessinée, constituée
d’une centaine de croquis. Les maquettistes dessinent alors au crayon le décor de chaque plan du film en fonction de
l’animation des personnages. Le décor est peint sur une feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache. L’animation
est réalisée par différentes équipes.
Pour un film avec dessins sur cellulos, c’est le cas pour Le Trésor: Les dessins sont tracés à la plume ou photocopiés
sur des feuilles de rhodoïd transparentes ou cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au
verso de chaque cellulo en utilisant de la gouache acrylique. Aujourd’hui, peu de studios utilisent cette technique. Les
dessins sont scannés dans l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel spécifique.
La prise de vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme les cellulos posés sur le décor, image par image, avec
parfois, en plus, des effets spéciaux. Il est possible de superposer plusieurs cellulos. Les dialogues, les bruitages et la
musique sont ensuite mixés à l’image au moment du montage final. Le film est vérifié sur une table de montage.
Il y a plusieurs techniques d’animation :
– L’animation à plat ou en 2 dimensions (2 D) utilise une caméra perpendiculaire au sujet.
–
On peut animer ainsi des peintures ou dessins, des découpages, des matériaux ou objets, des
poudres sur verres (pastel, sable…).
- L’animation en 3 dimensions (3D) utilise une caméra placée en face du plateau de tournage et les
objets sont déplacés devant la caméra. On peut animer des objets rigides, des objets flexibles (pâte à
modeler, fil de fer…), des marionnettes… C’est le cas pour Le canard et le fermier et Le fermier
et le robot.
Les marionnettes doivent avoir des articulations souples pour pouvoir être disposées dans des attitudes successives
exigées par l’animation image par image : la marionnette est placée dans une position puis on fait une prise de vue,
ensuite on modifie un peu sa position : par exemple on déplace un peu le bras ou la jambe et on refait une prise de
vues et ainsi de suite … jusqu’à la fin du mouvement que l’on veut créer. L’utilisation de pâte à modeler permet une
certaine souplesse.
Les photos montrent le positionnement des 2 personnages du film Le fermier et le robot et on voit sur l’une des
deux, l’appareil photo qui permet les prises de vues successives.
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Dans un autre film d’animation, « Le petit chat curieux » de Goda Tsunéo, l’héroïne du film une petite chatte, décide
de réaliser son premier film. On la voit construire ses décors, dessiner et coudre ses marionnettes, filmer image par
image… On comprend la technique d’animation de marionnettes.
A propos du film « Le Robot et le Fermier », le réalisateur explique qu’il n’a plus utilisé le 35 mm pour faire son
film, mais que l’utilisation du digital permet de réduire ou d’agrandir, de tourner à droite et à gauche les décors ; au
lieu de les recréer à chaque fois. Il a quand même fallu un an et demi pour la réalisation de ce film.
- L’animation par ordinateur : les personnages, objets et décors créés par ordinateur en images de synthèse forment
ce qu’on appelle la réalité virtuelle. L’ordinateur peut être utilisé comme un assistant à la réalisation (pour le
montage ou la réalisation d’effets spéciaux) ou comme un outil de création d’images.
A propos du film « Le Robot et le Fermier », le réalisateur dit : « le vaisseau spatial est maintenu par une tige
métallique sur fond vert et les mouvements effectués sont tournés en une seule fois. A la fin du tournage, la tige est
effacée par ordinateur et le fond vert devenu transparent permet le mouvement du vaisseau, pouvant ainsi le placer
dans n’importe quelle scène. »
Activités pratiques : Faire construire des objets :
- Le folioscope (ou « flip book »):
Distribuer aux élèves des feuilles (5cm sur 10, au minimum 12 feuilles ou un petit bloc de « post-it »ou un petit
carnet à reliure collée) sur lesquelles on leur demande de dessiner (dans la partie droite de la feuille pour que les
dessins soient toujours visibles pendant la manipulation). Chaque dessin doit être légèrement différent de celui qui le
précède. Assemblés sur un côté, il ne reste plus qu’à faire défiler les dessins avec le pouce, à des vitesses différentes
pour voir ce qui se produit. Si le rythme est d’environ 24 feuilles par seconde, le cerveau interprétera le défilement
des images comme un mouvement.
- On peut également construire un personnage en pâte à modeler (silhouette simple) et le photographier en
modifiant, entre chaque photo, un détail : par exemple, il penche la tête de plus en plus puis la relève. Lorsque les
photos sont développées, on les superpose dans l’ordre des prises de vue. En les tenant sur un côté, on les fait
tourner rapidement (comme le bloc dans l’exemple précédent) et on a l’illusion du mouvement.
Dossier préparé par Nicole Montaron, bénévole de l’Association Atmosphères 53 dans le dispositif
Ciné-Enfants. Février 2011.
Site : www.lesfilmsduwhippet.com (rubrique films-Vent de Folie à la Ferme) : dossier de presse, dossier
pédagogique, affiche.
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