J`ai le plaisir
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J`ai le plaisir
Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon “mon journal” #3 septembre octobre 2003 eloul 5763 - tichri 5764 J’ai le plaisir l’édito de guy slama de vous annoncer quelques bonnes nouvelles... ! ça bouge sommaire Il n’y a pas que Pharaon qui durcit son cœur par Tom Cohen p.2 et 3 Les activités de la rentrée p.4 (encart) Calendrier 5764 p.5 (encart) Yiddish connection p.6 Une belle reconnaissance… Enfin dans nos murs ! A l’occasion du 75 ème anniversaire de la première Convention Internationale des Rabbins Libéraux, l’UJL a rejoint avec cinq autres communautés européennes, la World Union for Progressive Judaism*. Ce Congrès a rassemblé, le 11 juillet, plus de 100 délégués de communautés juives européennes et américaines. J’ai eu l’honneur de présenter notre nouvelle communauté et ses activités. De nombreux participants se rappelaient leur visite en novembre 99 à Lyon où se tenait la Conférence européenne de la WUPJ et la création de l’UJL a été perçue comme un acte positif, compte tenu des 40 familles fondatrices, du fort potentiel de la région et de nos réalisations en 5 mois d’existence. D’ailleurs, parmi les nouvelles communautés, Marseille, Bruxelles et Milan compteront chacune 2 communautés libérales… alors que Florence et Varsovie créeront leur première congrégation. La WUPJ en organisant ce Congrès en Allemagne a souhaité que les communautés juives européennes prennent conscience du renouveau du judaïsme dans ce pays où la population juive est passée dans les dix dernières années de 30 000 à 150 000 personnes (d’origine soviétique à 80%). L’Union des Juifs Libéraux d’Allemagne compte 13 communautés dans les principales villes et un nouveau séminaire libéral “Abraham Geiger College Rabbinical Seminary” a été ouvert à Berlin en 99 avec le soutien financier de la WUPJ. Une atmosphère émouvante a accompagné le déroulement de ces conférences et débats dans l’ancienne capitale du Reich et nouvelle capitale fédérale. Le ministre de l’Intérieur, M. Schily, dans les locaux restaurés du Centre Communautaire berlinois, a rappelé combien le peuple allemand souhaitait la paix et la réconciliation, que son gouvernement était attentif et vigilant à tout acte antisémite, et qu’il favorisait la renaissance de tous les courants du judaïsme en Allemagne. Cette réunion s’est conclue par l’allumage de six bougies commémorant à la fois la tragédie de la Shoah et la renaissance des nombreuses composantes du judaïsme allemand . Après de longues recherches de locaux, notre communauté a enfin un port d’attache. Un bail a été signé le 25 Août, pour un bel espace situé au 14 rue Garibaldi (à proximité du Parc de la Tête d’Or) Lyon 6ème. Des travaux sont à prévoir : toutes les bonnes volontés pour aider à rafraîchir le plus vite possible ce local sont les bienvenues et vous trouverez plus loin les contacts utiles pour toutes vos propositions, La B’nai Brith nous avait aimablement proposé son accueil pour célébrer nos offices de Tichri mais pour cette première année d’existence, nous aurons la satisfaction de pouvoir vivre les grandes Fêtes dans notre propre local, qui se compose d’une grande et de trois petites pièces ; il est prévu d’y équiper une petite cuisine pour les repas shabatiques. * Organisation mondiale du judaïsme libéral Grandes Fêtes : libres et responsables ! Conformément à l’esprit qui anime notre communauté, le conseil d’administration a décidé de la gratuité des places pour les fêtes de Tichri. Je vous invite donc selon vos moyens, à soutenir notre communauté par vos dons et votre participation. Notre situation financière est saine car l’absence de locaux pour la synagogue pendant nos premiers mois d’activités et l’accueil de Debbie Cole pour le Talmud Torah ont réduit nos dépenses. Nous pouvons donc envisager sereinement notre installation et les travaux nécessaires. Pour faire fonctionner notre communauté (loyer, charges…) et envisager l’achat de livres et matériels ainsi que la venue des rabbins, nous devons reconstituer un budget équilibré. Vivement demain ! De nombreux membres travaillent à la réussite de notre projet communautaire ; les avis des familles de l’UJL et du Cercle se font entendre à la fois, au sein de nos conseils d’administration qui se tiennent toutes les six semaines et dans les Commissions où il n’est pas nécessaire d’être administrateur pour prendre une part active. Il est utile de rappeler que tous les membres sont les bienvenus dans les Suite en dernière page >>> union juive libérale de lyon fêtes de tichri Il n’y a pas que Pharaon qui durcit par le rabbin Tom Cohen Alors que nous nous préparons à l’arrivée de l’Année Nouvelle et aux bénédictions que nous espérons qu’elle apportera, il nous est également demandé d’observer l’année qui s’est écoulée et d’évaluer quel est l’état de notre vie. La quintessence des actes pour nous Juifs en cette période de l’année est de sonder nos âmes. Illuminer les coins sombres de nos mémoires, afin d’examiner de manière approfondie les actions de l’année écoulée, en particulier celles dont nous sommes les moins fiers. Tandis que chacun de nous doit jeter un regard honnête dans le miroir afin d’essayer de trouver ces choses que nous aurions pu réaliser mieux et rechercher à redresser les erreurs que nous avons commises, ce ne sont pas les seules activités que nous sommes censés entreprendre. L’autre moitié de l’équation est de regarder en nous-mêmes pour trouver la capacité de pardonner aux autres le mal qu’ils auraient pu nous faire. I l y a une parabole hassidique qui raconte l’histoire d’un roi qui à raison reprochait quelque chose à son fils. Comme ils se querellaient, dans un accès de colère le roi bannit son fils du royaume. Les années passèrent et le fils parcourut seul le monde. Il vint un temps où le cœur du roi s’adoucit et il envoya des ministres à la recherche de son fils pour lui demander de rentrer. Quand ils localisèrent le jeune homme, il leur répondit qu’il ne pouvait rentrer au royaume - il avait bien trop souffert et son cœur était plein de ressentiment. Les ministres portèrent la triste nouvelle au roi. Le roi leur dit de porter à son fils le message suivant : “Reviens aussi près que tu peux, je ferai le reste du chemin vers toi”. Ce qui rend cette histoire remarquable c’est la dureté du cœur, la foi, le pardon et l’amour. Que nous nous identifions au roi ou à son fils, nous comprenons tous ce qu’est le combat contre le pardon. Par moment nous sommes comme si, pour utiliser l’imagerie du Talmud, “l’argile remplit nos cœurs et nous ressentons de la dureté au lieu de la douceur”. Le triomphe du roi réside dans sa capacité à dépasser la rage qui dirigeait ses sentiments et qui a mené celui qu’il aimait à l’exil. Le pardon lève le fardeau de nos cœurs. La noirceur de la haine ou de la colère, même le mépris ou juste une espèce de pitié vertueuse que nous pouvons abriter, blesse rarement autant l’offensé qu’elle ne blesse celui qui ne pardonne pas. Son influence est bien plus dangereuse pour notre cœur et notre spiritualité. Quiconque a débuté l’apprentissage de l’hébreu moderne a rencontré le mot seli’ha, “excusezmoi” ou “pardon”. Il est prononcé des centaines de fois par jour dans les villes israéliennes quand les gens se bousculent, montent dans le bus, et font des courses au marché. Alors que ce mot est facilement compris lors d’un voyage en Israël, le concept qui en découle est bien plus complexe. D’autant que si l’on creuse à la racine du mot seli’ha on aperçoit que le mot hébreu pour “pardon” sla’h est uniquement utilisé dans le contexte biblique d’une relation envers Dieu. Il apparaît que seul Dieu est capable du pardon au sens le plus complet du mot. Alors, le fait que seul Dieu pardonne complètement, nous débarrasse-t-il de cette obligation ? Est-ce que cela nous excuse de ne pas rechercher le pardon de ceux que nous avons blessé et d’avoir échoué à pardonner à ceux qui nous ont offensés. Bien entendu, non ! Nous devons bien nous souvenir des phrases de l’office de Yom Kippour “Pour les offenses contre Dieu le Jour d’Expiation rachète, mais pour les offenses d’un être humain contre un autre, le Jour d’Expiation ne compense pas à moins qu’ils n’aient réciproquement fait la paix”. Les offenses paraissent toujours plus graves quand elles sont commises à notre encontre. Notre tradition nous rappelle le pardon, néanmoins c’est toujours à nous qu’il en incombe. Quand quelqu’un qui a mal agi vient dans un esprit de repentance et demande véritablement à réparer ses fautes et qu’on refuse d’accepter, le fardeau du mauvais comportement nous revient. vendredi 12 sept à 19 h00 dimanche 7 sept à 11 h 2 > Shabbat Ki Tavo office de Kabbalat shabbat > rentrée du talmud torah suivi d’un repas. dimanche 14 sept à 10 h 30 > rencontre autour du "livre des questions" Si nous refusons trois fois le pardon, l’offenseur est pardonné mais nous devenons redevables de l’offense car nous avons fermé notre cœur à quelqu’un qui cherche à changer de direction, pour faire Teshouva. Nous pardonnons en partie parce que nous avons besoin du pardon. Chacun de nous a meurtri un autre, a trahi et mal traité quelqu’un, même ceux que nous aimons, peut être particulièrement ceux que nous aimons. Existe-t-il un mariage, une famille ou une amitié qui dure sans un pardon permanent ? Le judaïsme nous enseigne que nous devons créer dans ce monde ce en quoi nous voulons espérer. Nous ne pouvons avoir ce que nous ne donnerons pas nousmêmes. La tradition a certainement ses limites. La repentance est un ouvrage personnel, il ne peut y avoir d’amnistie ou de pardon pour ceux qui ne se repentent pas. Alors comment pardonner ? Pour atteindre le pardon - car c’est un état et pas uniquement un acte - nous devons réaliser certaines choses. Le pardon est plus une question de raison ou de compréhension. Souvent notre colère se dissout quand nous comprenons véritablement les situations des autres, mais cela n’est pas synonyme de pardon. Bien qu’il soit important d’essayer de comprendre les motivations des autres, un réel pardon intervient là où la conduite a été inexcusable, et non quand cela était compréhensible. Un malentendu qui est levé n’est pas l’occasion du pardon, mais l’occasion de plus de clairvoyance. Le pardon est une générosité du cœur, pas un exemple de pensée lucide. ••• dimanche 21 sept à 10 h samedi 27 sept à 10 h > talmud torah > office de Rosh Hashana dimanche 14 sept à 10 h > talmud torah 30 août 6 septembre 13 septembre E L O U L 5 7 6 3 20 septembre vendredi 26 sept à 19 h00 > office de Erev Rosh Hashana 27 septembre 4 octobre T I fêtes de tichri son cœur... ••• Pardonner, c’est croire que l’autre a eu tort et c’est accéder à un niveau moral qui nous positionne au-dessus des autres. Le Pardon c’est renoncer à cette supériorité. C’est le domaine du lâcher prise. L’étape suivante est de nous pardonner à nous-mêmes. Quiconque a enduré la rancœur en connaît ses effets dévastateurs. La tradition juive avertit, la colère est comme le lait sur le feu et personne ne peut contrôler où et comment il débordera. Le cœur humain porte les blessures de la vie. Nous sommes tous balafrés, écrasés et cassés de bien des manières. Beaucoup de ces blessures sont inévitables. Nous ne pouvons échapper aux pertes que la vie procure. Mais nous surveillons si notre psychisme est noueux, hargneux ou tordu. Nous ne pouvons être le maître du monde, mais chacun de nous est le maître de son âme. Pour conclure, quand nous nous adressons à l’autre, n’oublions pas la phrase en hébreu “ils ont fait la paix” âd shèyiratzé, qui n’est pas synonyme de sla’h, pardon, mais plutôt proche de “apaiser”, ou “trouver un esprit de bon gré”. Le Pardon peut apparaître comme un exploit écrasant pour nous, Recette pour les fêtes simples mortels, mais il nous est demandé d’au moins permettre à ceux qui ont offensé d’atteindre le degré zéro de l’acceptation, tout comme nous demandons à ceux que nous avons offensés d’arriver à un point non négatif dans leur relation avec nous. Ad shèyiratzé, ne nous permet pas d’être amis ou amoureux mais cela nous permet de continuer nos vies dans la plénitude, beshalémout. C’est dans cet esprit que je présente mes humbles excuses à toute personne à laquelle j’ai pu causer du tort durant l’année écoulée, avec ou sans intention. Acceptez je vous en prie mes excuses sincères et dites moi si j’ai commis un quelconque méfait afin que je puisse prendre les dispositions pour changer et faire teshouva. Ensuite, quiconque cherche le pardon de ma part est ici, pardonné. Que personne n’augmente sa culpabilité par ma faute. J’espère que ces Grandes Fêtes vous permettront de forger un être qui soit plus aimant, plus vivant et plus relié aux autres. Ma famille et la grande famille de Kehilat Gesher se joint à moi pour vous souhaiter Shana Tovah. Rabbin Tom Cohen > Kol nidre > Construction de la souccah mardi 14 oct vend 10 oct , 19 h à 20 h30 Lundi 6 oct à 10 h > Office > office de samedi 11 oct Yom Kippour 11 octobre C H R I Cette recette est un mets raffiné servi plus précisément le 2ème soir de Roch Hachana. Le poulet peut être nettoyé et découpé à l’avance et la sauce préparée avant Roch Hachana. Ingrédients : 1 gros poulet découpé en morceaux, 3 cuillerées à soupe d’huile, 3 cuillerées à soupe de miel , sel poivre, gingembre, safran, 100 g d’amandes épluchées et blanchies, citron, cannelle. Mélanger l’huile et le miel à petit feu, dans une casserole. Frotter les morceaux de poulet avec le citron, puis enduire du mélange de miel et huile (en garder la moitié). Saupoudrer le poulet de sel, poivre, Merci ! Rectificatif : A la suite d’une petite erreur, la rédaction précise que les rabbins Daniel et Gabriel Fahri ne font pas partie de la Fédération du Judaïsme Libéral Francophone et leur adresse toutes leurs excuses. mardi 21 oct à 20 h30 > Simhat Torah 5 7 6 4 29 octobre Mon conseil : Servir avec du riz pilaf au cumin et aux oignons. On l’accompagne également de beignets de courgettes et d’aubergines. Un grand merci à la famille Elmalek qui offre à notre communauté un choffar pour les fêtes de Tichri. 3 samedi 18 oct > groupe d’étude > Simhat Torah > Souccot 18 octobre Bon appétit ! A noter… vendredi 17 oct à 19h15 > groupe d’étude l’idée du retour dans le judaïsme (1) gingembre, safran et de très peu de cannelle. Mettre au four à 225°C (thermostat 7) pendant 1 heure et de temps en temps à l’aide d’un pinceau badigeonner les morceaux de poulet avec la sauce au miel (comme pour le canard laqué). Quelques minutes avant la fin de la cuisson, rajouter un peu d’huile et les amandes. Quand le poulet commence à être doré, rajouter le restant de sauce au miel. Présenter le poulet disposé dans un plat de service. Napper de la sauce au miel et aux amandes récupérée du plat de cuisson. Site web : L’équipe pour la création de notre site web se constitue. Nous vous attendons pour démarrer ! (Tél Frédéric Guedj : 04 78 58 83 25) jeudi 9 oct , 19 h dimanche 5 oct à 19 h 00 Poulet au miel et aux amandes 1 novembre l’idée du retour dans le judaïsme (2) 8 novembre 15 novembre H E C H V A N le Choffar C’est une mitzvah que d’entendre le Choffar le jour de Roch Hachanah, comme il est dit dans la Torah: Vous observerez le jour de la sonnerie du Choffar (Nb. 29,1). ’est une mitzvah que d’entendre le Choffar le jour de Roch Hachanah, comme il est dit dans la Torah : Vous observerez le jour de la sonnerie du Chofar (Nombres 29,1). La Tradition donne plusieurs explications concernant le Choffar (voir introduction). Les sections liturgiques pendant lesquelles le Choffar est sonné insistent sur les thèmes suivants : Malhouyot/royauté divine, Zihronot/rappel des révélations de Dieu à Israël et Choffarot/promesse divine de la Rédemption à venir. Lorsque le son du Choffar retentit, on doit se concentrer sur sa signification et sur la démarche à laquelle il nous invite. La notion de kavanah/intention est essentielle dans l’accomplissement de cette mitzvah (M. Roch Hachanah 3:7, B. Roch Hachanah 28b). Pour ceux qui ne peuvent pas se rendre à la synagogue pour cause d’infirmité ou de maladie, on doit faire le nécessaire afin qu’ils puissent entendre le Choffar. Dans nos synagogues, le Choffar est C sonné à Roch Hachanah, même si ce jour est un Chabbat. Le Choulhan Aroukh (Orah Hayim 588.5) précise que le Choffar n’est pas sonné le Chabbat de peur que celui qui doit sonner ne le transporte. Mais comme le précise le rabbin S. Freehof : • puisque sonner du Choffar le jour du Chabbat n’est pas interdit, • puisque sonner du Choffar le jour de Roch Hachanah est un commandement biblique, • puisque certaines autorités ont permis de sonner du Choffar le premier jour de Roch Hachanah qui tombe un shabbat, même s’il est possible de le faire le second jour, et, • puisque dans nos synagogues Roch Hachanah dure un jour, comme le prescrit la Torah (tel était le cas lorsque ce texte fut rédigé), il n’est donc pas interdit de sonner du Choffar si le premier jour de Roch Hachanah tombe un shabbat (Recent Reform Responsa p.36-41). Extrait du Mahzor sefat hanechamah Rentrée du Talmud Torah Le talmud torah de l’UJL a pour objectif d’apprendre à chaque enfant le bonheur et les responsabilités d’être juif. Nous sommes six professeurs et nous vous accueillerons tous les dimanches matin à partir de 10 heures (selon le calendrier joint) pour les plus jeunes et 9 heures pour les enfants en âge de préparer leur bar ou bat mitsva. Voici le programme d’une matinée : > chacun apprendra l’hébreu (lecture et compréhension) selon ses capacités, > nous nous retrouverons pour un petit office animé par chaque classe à tour de rôle, > puis nous aurons un moment de détente et de vie communautaire avec goûter, > nous nous répartirons en ateliers d’application (histoire, préparation des fêtes, chants, danses, théâtre etc...). Notre volonté est que chacun puisse apprendre à vivre son judaïsme au sein de la communauté. Nous souhaitons que cette année 5764 apporte à tous la paix et le bonheur. Chana Tova ! Responsable du talmud torah : Catherine Colin, Professeurs : Jean-Elie Cohen, Richard Guedj, Benjamin Sillam, Deborah Slama, Sarah Zeitoun. Adresse : 14 rue Garibaldi 69006 Lyon code 5682 Tél : 04 72 47 01 27 (soir) - Mail : [email protected] ➜ Entendre agenda Offices de Tichri Les Offices de Tichri auront lieu au centre communautaire de l’UJL, 14 rue Garibaldi Lyon 6e, le code d’accès est 5682, RDC droite, métro Masséna. Roch Ha Chana Offices : vendredi 26 septembre à 19 h et samedi 27 septembre à 10 h La cérémonie de Tachli’h au cours de laquelle on jette symboliquement dans un cours d’eau les péchés commis au cours de l’année écoulée (cf. Michée 7: 8 : " …Tu jetteras (Tachli’h) dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés … "), aura lieu le dimanche 28 septembre à 11 h au bord du Rhône ; nous nous retrouverons à l’entrée du parc de Gerland (derrière le Palais des Sports). Yom Kippour Dimanche 5 octobre Kol nidré à 19 h Lundi 6 octobre Chaharit à 10 h Office de Minha à 15 h Office de Yzkor à 18 h Nehila à 19 h Fin du jeûne à 20 h Souccot, du 11 au 19 octobre Construction de la Souccah : jeudi 9 octobre à 19 heures au centre communautaire ; apporter fruits et légumes pour la décoration. Office vendredi 10 octobre à 19 h Dimanche 12 octobre cérémonie du Loulav à 11 heures Simhat torah, le samedi 18 octobre Office le samedi 17 octobre à 19 h suivi d’un repas shabbatique sous la souccah. Programme culturel Dimanche 14 septembre à 10 h30 dans les locaux de Magazine, 14 quai Lassagne, Lyon 1er (code : B29A), rencontre autour du “Livre des questions” de Edmond Jabés animée par Manuela Wyler. Mardi 14 octobre et 21 octobre à 20h30, au centre communautaire : groupe d’études sur le thème du “Retour dans le Judaïsme”. Dimanche 9 et 16 novembre à 15 heures au centre communautaire : stage de danses folkloriques israéliennes animée par Régine Rocher, danseuse professionnelle. Samedi 22 novembre à 19h30 : conférence sur le thème des rencontres judéo-musulmanes et chrétiennes, notamment le voyage à Auchwitz du Rabbin Daniel Farhi en compagnie du Père Emile Shoufani, (curé à Nazareth et auteur de “Comme un veilleur attend la paix”) et d’étudiants palestiniens à la mairie du 6ème (entrée rue Bossuet) Dimanche 21 décembre : animation de danses pour Hanouka (plus de détails dans le prochain numéro). Dimanche 25 janvier 2004 : visite du Paris Juif en compagnie du Rabbin Tom Cohen Réservez votre date : le samedi 20 mars , jour du printemps à 20h30 : concert de musique populaire yiddish par le groupe “Yiddishka”. 5 CALENDRIER 5764 2003-2004 V1 - août ao t 2003 2003 Septembre Octobre 1 4 1 5 1 6 2 5 2 6 2 3 6 3 7 3 4 7 4 8 4 5 8 5 9 Kol Nidré 6 9 6 10 Yom Kippour 7 10 ✡ Ki Tétsé 8 11 Haazinou 2004 Novembre Noah Décembre Janvier Février 1 6 1 7 7 2 7 2 8 8 3 8 3 9 9 4 9 4 10 5 10 5 11 6 12 6 14 7 13 7 15 8 14 8 16 5 10 6 11 6 11 7 11 7 12 7 12 8 12 8 13 Lekh lekha ✡ ✡ Va-Yétsé 8 13 1 Va-Yiggach ✡ 9 Mars ✡ 1 8 Avril 2 10 2 9 2 11 3 11 3 10 3 12 4 12 4 11 5 13 5 12 6 13 Be-Challah 7 14 Mai 1 10 Jeûne d'Esther Tetsaveh Zakhor ✡ Pourim 8 15 1 10 Juin Aharé Mot / Qedochim Juillet 1 12 1 12 2 11 2 13 2 13 3 12 3 14 3 14 4 13 4 13 4 15 5 14 5 14 5 16 6 15 Chabbat Hagadol - Tsav Pessah 1 Be-Haalotekha ✡ Août 1 14 2 15 Balaq 3 16 4 15 4 17 5 16 5 18 6 15 6 17 6 17 6 19 7 16 Omer 7 16 7 18 7 18 7 20 8 17 8 17 8 19 8 19 8 21 9 13 9 14 9 14 9 15 10 14 10 15 10 15 10 16 11 14 11 15 Soukkot 11 16 11 16 11 17 11 19 11 18 11 20 11 20 11 22 12 15 12 16 12 17 12 17 12 18 12 20 12 19 12 21 Pessah 7 12 21 12 23 13 17 13 18 13 18 13 19 13 21 13 20 13 22 13 22 13 24 14 18 14 19 14 19 14 20 14 22 14 23 14 23 14 25 14 25 14 27 15 18 15 19 15 20 15 21 15 23 15 24 15 24 15 26 15 26 15 28 16 19 16 20 16 21 16 21 16 22 17 20 17 21 17 22 17 22 17 23 18 21 18 22 18 23 18 23 18 24 19 22 19 23 19 24 19 24 19 25 Ki Tavo 13 16 14 17 ✡ ✡ Sim. Tor. /Chemini Alséret ✡ ✡ Va-Yéra Va-Yichlah ✡ 15 20 ✡ ✡ Chemot 9 17 9 16 9 18 9 18 10 17 10 19 10 19 ✡ 9 12 10 13 Va-Yéhi 10 18 Emor 16 23 16 25 17 26 Yom Hachoah 18 27 18 29 19 28 19 30 20 29 20 29 21 30 21 20 26 20 28 21 26 Hanoukkah 2 21 27 21 29 22 25 22 26 22 27 22 27 Hanoukkah 3 22 28 22 30 23 26 23 27 23 28 23 28 Hanoukkah 4 23 29 23 24 27 24 28 24 29 24 29 Hanoukkah 5 24 25 28 25 29 25 30 25 30 Hanoukkah 6 25 2 26 29 26 30 1 Kislev 26 ✡ 1 Han.7 Tévet 26 3 1 Adar 28 11 29 7 29 8 29 9 29 10 29 11 29 12 30 8 30 9 30 5 4 13 7 10 ✡ Ki Tétsé week end 23 1 Adar talmud torah (dimanche) 6 10 24 7 28 10 27 5 Teroumah ✡ 28 6 31 9 paracha ✡ Va-Yiqra Nasso 30 10 31 11 30 11 ✡ Houqqat 25 7 25 8 26 8 26 9 27 9 Tichah be-Av 27 10 30 12 31 13 Chofetim 23 6 Devarim 28 9 30 4 9 24 6 27 8 29 7 6 23 5 24 5 28 8 29 6 vacances scolaires 23 4 24 4 27 7 29 4 8 23 3 28 7 29 4 2 22 5 27 6 29 3 Légende : 22 4 Be-Midbar 25 6 29 3 Bo 21 4 22 3 22 2 Chavouot 26 7 27 5 30 7 20 3 21 3 25 5 28 6 31 8 1 ✡ Tammouz 20 2 21 2 26 6 27 4 30 5 Tazria / Metsora 1 Éloul 19 2 25 4 28 5 31 6 24 3 18 1 Av 26 5 27 2 Han. 8 Mi-Qets ✡ 23 2 19 17 30 25 3 28 3 31 5 1 Nissan 24 2 1 Iyyar 18 29 Qorah Reeh 16 29 Mattot / Massé 26 4 27 2 30 4 23 22 20 1 Sivan 13 26 25 3 28 3 Toledot Va-YaqhelPeqoudé ✡ 12 25 13 24 26 4 28 2 1 Roch Tichri 27 1 Hechvan 21 28 22 29 24 2 28 2 27 20 27 Michpatim Cheqalim 11 24 16 27 18 27 10 23 12 23 17 28 19 28 9 22 Pinhas 11 22 16 27 18 25 20 25 Han.1 Va-Yéchev ✡ Chelah 17 28 19 26 21 26 26 ✡ 17 26 9 20 10 21 18 26 20 25 Béréchit 16 25 Chemini Be-Har / Be-Houq. 9 20 10 21 19 27 21 25 1 Chevat Va-Era 15 22 17 24 20 24 ✡ ✡ 16 24 20 23 Nitsavim Va-Yélekh Hayyé Sarah 14 21 17 25 21 24 ✡ Yitro Ki Tissa Parah Lag ba-Omer Éqev Ki Tétsé 30 13 Va-Ethannan 31 14 NB : les fêtes commencent les veilles des dates indiquées. nouveau mois Yom Kippour jour de fête Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon UJL : 14 rue Garibaldi, 69006 Lyon Tél : 04 78 24 44 64 - Couriel : [email protected] culture et dépendance suite Yiddish Connection ’est à ces hommes peu recommandables qu’étaient les gangsters juifs, que s’intéresse Rich Cohen dans son premier ouvrage Yiddish Connexion. Ici on nous raconte, une fois de plus, l’histoire du crime New-Yorkais, mais cette fois du point de vue des membres de la Murder Inc. , un groupe d’assassins juifs de Brooklyn qui recevaient leurs ordres des plus gros pontes de la ville, juifs comme italiens. Ici donc meurtres, rackets et arnaques en tout genre sont au programme, mais l’originalité de cet ouvrage réside dans le point de vue de l’auteur, qui bien qu’extrêmement documenté, revendique à tout moment son point de vue de “petit juif de banlieue” qui cherche au sein de sa communauté religieuse des figures héroïques. Spider-man ou Superman n’étant pas juifs (leurs créateurs l’étaient, eux), le petit Rich a dû chercher ailleurs et c’est du côté des récits de ses grands-parents, tous deux gérants du bar préféré de ces dits gangsters, qu’il les a trouvés. Tout au long du récit, l’auteur ne cesse de divaguer et nous raconte tout autant sa vie et celle de sa famille que celle de ces gangsters, et lie les deux dans une démonstration adressée aussi bien aux lecteurs qu’à lui-même: les juifs n’ont pas pour nature d’être persécutés, mais qu’ils peuvent être tout aussi féroces que n’importe quel viking. Ce thème est d’ailleurs repris dans le deuxième ouvrage de Cohen, les Vengeurs (encore une référence super héroïque), qui nous narre les aventures, C 6 véridiques, d’un groupe de résistants juifs dans une Pologne sous l’occupation nazie. C’est donc d’héroïsme qu’il est question, mais apparemment les valeurs d’exemple ne sont pas les mêmes à Brooklyn et dans le reste du monde, puisque les membres de la Murder Inc. étaient effectivement considérés comme des héros par leurs voisins, qui bien souvent luttaient pour joindre les deux bouts dans une Amérique en crise des années 1930, où être juif n’était sûrement pas un avantage pour trouver du travail. Rich Cohen est un ancien journaliste de Rolling Stone et, pour devenir écrivain, il a délaissé les héros du rock de sa jeunesse pour s’intéresser à ceux de la pègre. Ces mafieux casher ne sont pas les seuls personnes auxquelles l’auteur rend hommage puisque une place de choix est accordée aux admirateurs de ces gangsters, c’est à dire le père de l’auteur et ses amis (parmi lequel le journaliste de CNN Larry King), qui durant leur enfance n’avaient d’yeux que pour ces hommes nés dans l’Europe de l’Est et qui roulaient dans les plus belles voitures et faisaient le bien pour leurs voisins. Yiddish Connexion est donc tout autant un livre sur le crime que sur la culture juive américaine, ce qui le rend doublement recommandable. Hugo Wyler Yiddish Connection, Rich Cohen, Collection Folio, Gallimard, 2002 (titre original Tough Jews : Fathers, Sons and Gangsters Dreams) réunions de travail. C’est par la participation que s’exerce le pouvoir démocratique au sein de notre association. Comme nous en avons rendu compte dans les deux précédents numéros d’Itoni, toutes les activités proposées ont rencontré de beaux succès*. De nombreuses activités communautaires sont prévues pour l’année 5764 ; vous en trouverez le calendrier du premier trimestre dans ce numéro. 5763 s’achève donc pour l’UJL de la meilleure manière possible. Je souhaite que l’année qui arrive voit se développer les premiers fruits de notre travail. Je vous souhaite à toutes et à tous “une année de paix, une année qui vous permettra de réaliser vos espérances et enrichir votre existence”. Nous aurons l’occasion de nous revoir avant Roch Hachana, le 12 septembre à 19 heures pour l’office de shabbat qui sera suivi d’un repas communautaire dans nos nouveaux locaux ! Chana Tova ! ➜ Dans Gangs of New York Martin Scorsese nous a rappelé que la nation américaine s’était fondée dans la violence et l’affrontement communautaire. Les immigrants juifs du début du siècle n’ont pas été une exception, au contraire, puisque des hommes comme Arnold Rothstein ou Meyer Lansky ont largement contribué à faire du crime organisé une des industries les plus importantes de l’Amérique du début du siècle. >>> Suite de l’édito de Guy Slama * de 50 à 70 personnes pour Pourim, sortie d’Izieu, conférence-débat, repas shabatiques et plus de 100 personnes lors du Seder de Pessah ! post scriptum Rue des Evzones ... suite Voici la lettre reçue par la rédaction à la suite de la publication de la nouvelle parue dans le dernier numéro d’Itoni. Cela vous apportera quelques lumières sur son auteur. “J’ai découvert Itoni dans ma boite aux lettres en repassant par Paris la semaine dernière. Je l’ai lu avec beaucoup d’intérêt, et j’y ai trouvé un bon climat pour mes " Souvenirs de la rue des evzones " (nouvelle qui, oh surprise, et je tiens absolument à le préciser, est parue il y a deux ans... en Grèce). J’en ai écrit quelques autres, mais en général, je pratique surtout “l’écriture à deux”, en accompagnant des adolescents dans le cadre d’un atelier d’écriture en milieu psychiatrique, et... des psychiatres, dans le cadre d’une collection, appelée " Le passé recomposé ", où l’autobiographie d’un auteur éclaire sa manière de travailler avec ses patients. Cela m’a permis de travailler avec des personnalités passionnantes : Henri Danon-Boileau (grand psychanalyste) sur le thème de la vieillesse , et surtout Stanislaw Tomkiewicz, dit Tom, pédopsychiatre (très connu pour son travail avec les enfants autistes et les adolescents en difficulté, mais aussi pour sa lutte contre les violences institutionnelles, et son extraordinaire humour) ; dans ce livre, terrible et drôle à la fois, L’adolescence volée ; il raconte son passé d’adolescent juif dans le ghetto de Varsovie, dans le camp de Bergen Belsen, et dans les hôpitaux français d’après guerre ; il éclaire ainsi son travail avec des adolescents exclus et son engagement pour une psychiatrie plus humaine. Evidemment je le conseille à vos lecteurs !” Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon Ont participé à ce numéro : Manuela et Hugo Wyler, Catherine Colin, Frédéric Zeitoun, Frédéric et Gabriel Guedj. UJL : 14 rue Garibaldi, 69006 Lyon (code porte : 5682) Président : Guy Slama, Secrétariat : Daniela Touati, Tél : 04 78 24 44 64 - Couriel : [email protected] Prix : 6 euros - Abonnement annuel (4 à 5 numéros) : 20 euros Dans le prochain numéro : • Introduction à la conférence du rabbin Daniel Farhi • Miracle, vous avez dit miracle, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Hannouka …