Duvalier et Martelly ciblés par Des Manifestations
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Duvalier et Martelly ciblés par Des Manifestations
Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Email: [email protected] Tel: 718-421-0162 Web: www.haitiliberte.com Sitin devan Ministè Lajistis pou mande jije Jean-Claude Duvalier Page 6 7 février: Duvalier et Martelly ciblés par des manifestations Voir page 4 L’acteur Sean Penn fait l’éloge de Martelly ! Page 8 Des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Port-au-Prince le 7 février, en ce 26e anniversaire de la chute de la dictature des Duvalier, arrachant des lampadaires et des bannières roses de Martelly Visite de la présidente brésilienne en Haïti ! Voir page 4 Le double veto pour interdire la guerre impériale contre la Syrie Page 12 La première photo de Mumia depuis 17 ans La présidente du Brésil, Dilma Rousseff et son homologue haïtien Michel Martelly, le 1er février, au cours d’une visite de quelques heures à Port-au-Prince. Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel:718-421-0162 Fax: 718-421-3471 Choc entre les deux têtes de l’exécutif haïtien ! Par Berthony Dupont A lors que le grotesque continue à fleurir en Haiti, voici qu’une lutte d’influences vient d’éclater entre le président Martelly et son Premier ministre Gary Conille. Il semblerait que l’exécutif mis en place par Washington à travers Hillary et Bill Clinton, est scindé en deux gouvernements; l’un dirigé par la Présidence et l’autre par la Primature. A la lumière des derniers événements, il convient de poser de bien malencontreuses questions quant aux plans que préparent ces deux protagonistes pour satisfaire leurs intérêts de classe et cela semble, à première vue, avoir porté l’affaire à un point de non-retour. En effet, comme une bête traquée, le président Martelly se faufile vers une stratégie bolivarienne, soit par opportunisme sinon par conviction politique, en s’appuyant sur des principes de changement comme le font certains dirigeants anti-impérialistes. Or on ne saurait le croire vu que les faits parlent d’eux-mêmes. Tout d’abord, en s’affichant publiquement à encourager l’impunité et l’injustice contre le peuple haïtien dans le dossier de justice de Duvalier et en appliquant la politique économique de Washington comme l’illustrent les industries d’assemblage et de sous-traitance que vont créer les multinationaux à Caracol, de telles initiatives sont inconciliables avec une orientation progressiste et n’ont rien de vraiment patriotique. Même quand le Nouvelliste a indiqué que : « Les Américains croyaient que l’arrivée de ce chanteur à la présidence de la République allait refroidir les relations entre Port-au-Prince, La Havane et Caracas ». Il n’y a pas lieu pour nous de croire que le président opte sciemment pour une autre alternative. Comment peut on, ainsi, prendre au sérieux celui qui, la semaine d’avant accompagnait à Davos les grands manitous et bandits capitalistes et la semaine suivante, il participait à la réunion de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de l’Amérique (ALBA), une entité contraire à celle de Davos. Mais en réalité quel a été le mobile du chef de l’Etat haïtien en se rendant à ce nid de faucons capitalistes ? Selon lui, Haïti a le droit de se regrouper avec d’autres pays pour le bien-être de son peuple. Certes, mais qu’a donc tiré le pays du sommet de Davos ? Pourtant à Caracas « Il est de la responsabilité des pays de l’Amérique latine de rester unis pour aider Haïti…Nous devons trouver 1,000 manières de coopérer davantage avec Haïti, trouver des ressources, inventer, créer » a déclaré le Président vénézuélien Hugo Chavez. A la vérité, il ne nous est pas encore permis de commenter avec une évidente satisfaction les voyages de Martelly au Venezuela, mais quand même, nous applaudissons volontiers sa participation au sommet de l’Alba espérant que les Fonds Petro Caribe et toutes autres formes d’assistance bilatérale et multilatérale offertes par le Venezuela, ne seront pas gaspillés, dilapidés comme antérieurement. De même l’invitation à l’endroit de Chavez et de Raul Castro pour visiter Haiti est à apprécier, sauf que ces actions ne tiennent pas la route, en d’autres termes, l’équation n’est pas balancée. Elle ressemble plus 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis à une politique de prostitution qu’à une démarche conséquente. Ou du moins, cette tangente vers la gauche de l’Amérique latine, est-elle pour soutirer de l’argent ou pour faire pression sur les Etats-unis qui déjà semblent être plus amoureux de Conille que de Martelly? Comme Martelly n’a pas jusqu’à nos jours rencontré Obama, des secteurs bien intentionnés commencent à faire courir toutes sortes de bruits à savoir que le président iranien sera également en Haiti et que Haiti n’est pas prête pour recevoir un terroriste. Une façon de montrer leur attachement aux Etats-Unis et le député Arnel Belizaire a osé déclarer que l’aide des Etats-Unis à travers l’USAID est supérieure à celle du Venezuela et de Cuba. Quelle indigence d’esprit ! Mais cela ne peut que entrer dans le cadre d’une propagande bien orchestrée pour empêcher la venue de Chavez et à la rigueur celle du président cubain. Et au Nouvelliste d’ajouter : « Comment Martelly va-t-il pouvoir maintenir le cap de tenir ses promesses à une population incapable de satisfaire ses besoins primaires, s’il persiste à privilégier la coopération Sud-Sud au mépris de Washington… » ? C’est dans cet esprit qu’il convient de placer le voyage d’environ cinq jours à Washington du Premier ministre Garry Conille pour rencontrer les dirigeants du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale. En réalité, à quel jeu se livre ce dernier ? De là à nous rappeler que les antagonismes entre les deux têtes de l’exécutif haïtien avaient déjà commencé réellement à prendre forme bien avant l’investiture de Conille, et amplifié avec l’affaire Martelly-Belizaire, lorsque le Premier ministre utilisait ce faux pas de la présidence pour marquer des points politiques. Et rappelons cette phrase indulgente et célèbre de Martelly « je vais laisser diriger le Premier ministre » Toutefois, on ne saurait cacher qu’une profonde inquiétude agite plus qu’à aucun moment aujourd’hui la présidence, suite à la question d’enquête sur la nationalité étrangère tout comme la publication de l’amendement de la Constitution de 1987, que la Communauté internationale, le Parlement et également Conille militent coûte que coûte à publier et contre laquelle Martelly se rebiffe. Mais à quelle fin finalement profitera cette guerre froide ? Martelly n’a pas le droit de publier l’amendement. Pourquoi donc lui demander de le faire quand nous savons pertinemment que ce doit être la tâche d’un gouvernement sortant. Et de plus, publier l’amendement de la Constitution 87, quant à présent, est un acte illégal et assurément pas fortuit et qui semble vouloir peser de façon décisive sur la décision de l’avenir du pays en cas d’empêchement du président. Puisqu’à ce stade, cette solution est inconcevable, Garry Conille est il allé à Washington pour donner sa démission, se confesser du fait qu’il est gêné, humilié ou pour porter plainte au Département d’Etat à la Secrétaire d’État, Hillary Clinton ? Certaines puissances tutrices semblent volontiers être disposées à verser de l’huile sur le feu pour attiser la chaleur entre les deux représentants de l’exécutif. Quel meilleur moyen de déstabiliser l’un pour garder l’autre, toujours au bénéfice de leur occupation de la terre de Dessalines. Bulletin d'AbonnmentB Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $80 pour un an $42 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com Directeur Berthony Dupont Editeur Dr. Frantz Latour Rédaction Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wadner Pierre Jean Ristil Collaborateurs Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Jean-Claude Cajou Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. 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Mais avant, il convient aussi de vous éclairer sur le bien fondé de la déclaration du juge Carvès Jean qui dit avoir laissé parler sa conscience lorsqu’il a envoyé Jean Claude Duvalier hors des liens de la prévention. De fait, le procureur n’a pas eu tort quand lui-même ne fut autre qu’un ancien employé au cabinet de Reynold Georges, avocat chargé de la défense du dictateur. Adrien, Pierre Bernard, Pierre-Louis, le lycée construit par le régime Lavalas, porte son nom à l’Anse d’Ainault. Chenet,...... (Officier de l’armée) Elenord, Gustave Florestal, Miguel Lionel, Douyon, la première victime du régime aux Cayes. Monestime, Prévoit Sous-lieutenant, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Dimanche Monestime, Probus Lieutenant, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Dimanche Monfiston, Jean Assassiné pour avoir caché les frères Jumelle chez lui. Monroe, Max Montas, Roland Journaliste Moreau, Yvan Emmanuel Sénateur duvaliériste Morel, Mamousette Mornay, Gérard Mosquette, Saintimène Multidor, Antoine Colonel Murat, Jean Murat, Lamarre Musac, Yves Mort, cellule #1, Fort Dimanche, juin 1976 Napoléon, Jean Croix-des-Bouquets. 1972. Nau, Christian Avocat. Nazaire, Guy Antoine Neptune, Wilbert Nérestan, Jean-Marc Mort, cellule #3, Fort Dimanche, 1976. Nestor, Rochambeau Nézac, Yvon Noël, Bernard Noël, Casimir Noël, Emile Noël, Gérard Noël, Louis Mort, cellule #6, Fort Dimanche, 1976. Numa, Marcel Groupe Jeune Haïti, mort héroïque, exécuté par F. Duvalier, 1964 Obanno, Cambronne Mort, cellule #8, Fort Dimanche,, 1976 Obas, Pierre Michel Capitaine, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Dimanche Octa, Charles Mort, cellule #8, Fort Dimanche, 1976. Osias, Semonville Avocat. 1975. Paris, Max Lieutenant Paris, Mme Max Pasquet, Alix Capitaine, mort glorieusement le 29 juillet 1958. Pasquis, Guy Paul, Jacques Mort, cellule #8, Fort Dimanche, juin 1976. Paul, Oveny Exécuté à Fort Dimanche, 14 août 1974 Paysans de Cazale Massacrés Paysans de Grand Gosier Massacrés Paysans de Marigot Massacrés Rabais! Le riz parfumé au meilleur goût, cuit en 12 minutes. Paysans de Thiotte Massacrés Paysans de Nan Bwapen Massacrés Paysans de Chambellan Massacrés Pean, René Pérard, Ronald Exécuté à Fort Dimanche, 14 Août 1974. Perpignan, Henri Lieutenant, mort glorieusement le 29 juillet 1958 Petit, Eddy Exécuté au Fort Dimanche le 19 juin 1969 Petit, Georges Petit, Odney Phanor, Jean-Claude Soldat léopard, cellule #2, Fort Dimanche, 3 mai 1976. Philippe, Darty Cellule #2, Fort Dimanche, novembre 1973. Philogène, Blucher Capitaine Picault, Jean Tué au Portail Saint-Joseph Pierre, Arnoux Pierre, Charles Exécuté à Fort Dimanche, 14 août 1974. Pierre, Dieudonné Pierre, Dumercier Pierre, Edouard Mort à Fort Dimanche, 1975 Pierre, Félius Pierre, Flaubert Pierre, Georges Pierre, Lubin Mort, cellule #5, Fort Dimanche, 1 novembre 1975 Pierre, Manud Pierre, Mérès Pierre, Raphaël Lancelot Pierre, Verdieu Pierre-Louis, Rossini Ancien député anti-duvaliériste Pierre-Louis, Lubin Pierre-Louis, Louisius Pierre-Louis, Bernard Pierre-Louis, Arnold Pierre-Paul, Salma Avocat, mort cellule Rabais! Champion: Le Rabais! Groenland, meilleur Riz Basmati du monde du lait frais à 100% pur. #3, Fort Dimanche, 17 septembre 1976 Pierre-Paul, Luc Comptable, mort cellule #2, Fort Dimanche, Juillet 1976. Pierre-Paul, Edmond Avocat Pierre-Paul, Antoine Avocat Pierre Victor, Joseph Avocat Pierrot Mazile, jeune des Côteaux, assassiné par un macoute en pleine rue de Port-au-Prince vers 5:00 a.m. Pipirite (ainsi connu) Mort cellule #3, Fort Dimanche, 1976. Piquion, Tony Tué par l’officier Aderbal Lhérisson, d’après rapport de l’OEA Piverge, Yvon Etudiant, tué pendant une interrogation Pognon, Garcia Poisson, Urbain Poitevien, Albert Colonel duvaliériste, mitraillé par Mme Roland Degand d’après l’OEA Pollas, Crispin Polynice, Renard Prédestant, Dès Exécuté, 14 août 1976. Price, Eddy Mort à Fort Dimanche, mars 1976. Prophète, Denise Racine, René Racine, Wilson Rameau, Mario Raoul (ainsi connu) Milicien, mort cellule #4, Fort Dimanche, 1976. Rateau, Clerveaux Avocat. Raymond, Bertrand. Professeur, mort, cellule #1, Fort Dimanche, 1975. Raymond, Toussaint Rémy, Alix Lieutenant, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Dimanche Rémy, Charles Renaud, Jacques Viau René, Frank René, Gros (ainsi connu) Renoir, Jean Ernest Resley, Jean Denis Reynold, (ainsi connu)… Soldat léopard, mort à Fort Dimanche, octobre 1976. Riboul, Pierre Richard, Georges Richard, Léopold Richard, Lucien Photographe. Richard, Wilmer Riché, Willemain Rigaud, Georges E. Dentiste et chef de parti Rigaud, Henri Rigaud, Roland Groupe Jeune Haïti, mort héroïque, 1964 Rigaud, Yanick Tuée par des macoutes le 2 mai 1969 Riobé, André Commerçant. 1963. Riobé, Hector 1963, mort héroïque. Robert, Jean (alias Derecul) Mort, cellule #6, Fort Dimanche, 1976. Roc (ainsi connu) Avocat de Jacmel. Roche, Henri Rock Desroses Rodney (ainsi connu) Sergent Roland, Antony Romain, René Rommel (ainsi connu) Cellule #7. Portau-Prince. 1975. Rossini, Timothée Cellule #6. Arcahaie. 1975 Rousseau, Roger Médecin duvaliériste. Rousseau, André Duvaliériste Roy, Colonel Edouard 26 avril 1963 Roy, Jean-Louis Exécuté à Fort Dimanche, 25 mars 1976. Sabalat, Ernest Avocat Saint-Amand, Jacques Suite à la page (15) Rabais! Patent Barley & Glucose de la Rabais! Délicieux: marque Dr Robert rendent les enfants plus Real Guyana Chowmein, la recette au dos forts et coûtent moins chers. Bouillis ou du sachet. refroidis. Rabais! Le Thé Senna de la marque Dr Robert, nettoie l'estomac. Les Meilleur Biscuits au monde sont du marque Break-O-Day: Noix de coco “Nice”, “Puff” citron, les Biscuits du gingembre “Snack Up,” biscuits et craquelins en fromage. Rabais! Champion: Meilleur farine pour la pâtisserie. Rabais! Beurre du marque Anchor, pour les yeux et la peau. Un paquet de fromage Tip-Top vous assurent 8 sandwiches. Look on all store shelves, supermarkets, delis & discount stores. Wholesale: AFN 908-486-0077. Blue Angel, 24 Brooklyn Terminal Market, Brooklyn, NY. Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 3 Visite de la présidente brésilienne en Haïti : 7 février: Duvalier et Martelly ciblés Des organisations exigent par des manifestations le retrait de la MINUSTAH Par Kim Ives Par Isabelle L. Papillon L e mercredi premier février 2012, pour la première fois, depuis son accession à la première magistrature de la république fédérative du Brésil, la présidente, Dilma Rousseff a effectué une visite de quelques heures à Port-au-Prince. En lisant entre les lignes les déclarations faites en cette circonstance, on pourrait conclure que l’objectif de cette visite serait de renforcer les liens de coopération bilatérale en matière d’infrastructure et de politique publique entre les deux pays. Considérant que le Brésil joue un rôle de sous-impérialisme dans le sous-continent, la place qu’il occupe, tant numériquement que du point de vue de commandement à l’intérieur des forces d’occupation de l’ONU en Haïti depuis Juin 2004, sous le label de la MINUSTAH, doitt-on parler de renforcement de la coopération bilatérale ou de diktat de l’impérialisme ? Il est évident qu’au-delà de la soi-disant coopération, c’est toujours le cas, les intérêts des occupants prennent le dessus. Dans les relations internationales, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des intérêts. La façon dont on traite le phénomène migratoire qui est en train de se développer actuellement entre Haïti et les autres pays de l’Amérique latine, particulièrement le Brésil justifie cette thèse. Arrivée à l’aéroport International Toussaint Louverture de Port-au-Prince en provenance de Cuba, Mme Dilma qui se faisait accompagner de son ministre de la défense, Celson Amorim a été accueillie par le président Michel Martelly et sa femme, le Premier ministre, Garry Conille et d’autres membres du gouvernement. La délégation a été conduite au palais national où il y a eu un entretien avec le président Martelly en présence du Premier ministre, Garry Conille et d’autres membres du gouvernement. Selon ce qu’on a rapporté, les discussions ont porté sur un ensemble de sujets, tels : la migration, le retrait des troupes brésiliennes de la Minustah, la coopération bilatérale concernant entre autres, l’énergie, l’assistance à la production de biodiesel, l’économie et les investissements, la lutte contre la faim et la malnutrition. A l’issue de cette rencontre, les deux présidents se sont adressés à la presse pour informer le grand public de la conclusion de cette visite. Le président Martelly a énuméré les différents domaines, dans lesquels la présidente brésilienne a promis d’aider Haïti : « L’aide du Gouvernement Brésilien a été aussi sollicitée en vue d’inciter les membres de l’Association Brésilienne de l’Industrie du Textile (ABIT) et de la Confédération Nationale des Industries (CNI) du Brésil, à venir investir en Haïti. Les éventuels investisseurs pourraient profiter des avantages offerts par la loi HELP (Economic Lift Program) selon laquelle, les produits haïtiens peuvent entrer aux États Unis, sans payer de frais de douane. La loi HELP pourrait ainsi être votée par le Parlement brésilien afin que les compagnies brésiliennes puissent s’installer en Haïti Par rapport au crédit, nous avons parlé de l’éligibilité d’Haïti à la Banque Nationale de Développement Économique et Social pour que les entreprises brésiliennes désireuses de traiter avec Haïti puissent bénéficier de prêts. Il a été également question de l’énergie, un point très important pour Haïti, la Présidente Rousseff est également la Présidente du Conseil de Direction de l’entreprise pétrolière d’État du Brésil, PETROBA. Nous avons évoqué la possibilité que la compagnie PETRO- 4 BA nous fournisse une assistance technique pour la production de biodiésel et d’éthanol en Haïti et l’amélioration de notre capacité de stockage de biodiésel. Nous avons rappelé les détails de l’usine hydro électrique de 30Mw sur le fleuve Artibonite, communément appelée projet 4C. C’est un projet de 192 millions de dollars dont 40 millions sont financés par le Brésil et 30 millions par la BID. Il y a toujours un manque de 110 millions pour compléter ce projet et nous restons toujours ouverts à un partenariat public-privé. J’ai aussi insisté sur son appui à la construction de logements, madame la Présidente m’a promis qu’à travers la coopération, elle verra comment le Brésil peut nous aider à ce niveau. Dans le domaine des sports, nous cherchons aussi une coopération : formations, infrastructures et des matchs amicaux. Par rapport aux forces de sécurité, la Présidente a abordé le sujet du retrait, ou encore de la diminution des forces brésiliennes au niveau de la Minustah. On a aussi parlé de notre volonté de reconstituer notre propre force de sécurité nationale, parce que lorsqu’on parle du départ de la Minustah, il faut bien que l’on parle aussi d’une alternative, qui puisse maintenir la Paix au pays. À cet effet, une Commission mixte sera créée, qui aura pour objectif de travailler sur la faisabilité d’un tel projet. Et bien sûr, nous avons parlé du retrait de la Minustah et travaillé sur un calendrier. » Quant à la présidente brésilienne, elle a informé que son gouvernement a renouvelé sa volonté d’apporter la solidarité à Haïti, d’appuyer les projets d’infrastructure et de développement économique et social. Elle a évoqué également le retrait des troupes brésiliennes des forces de l’ONU. « Nous avons discuté de l’importance de la participation du Brésil à la reconstruction d’Haïti, de garantir la présence en Haïti d’investissements privés brésiliens et cela s’exprime par l’organisation d’un forum des chefs d’entreprises brésiliens qui viendraient investir en Haïti. Concernant le logement, le Brésil est disposé à donner son appui pour un programme de construction de logements permettant de retirer la population d’Haïti sous les tentes. Nous avons également parlé des Haïtiens qui vivent au Brésil, à la recherche d’opportunités. Nous allons continuer à coopérer pour créer de meilleures conditions de vie pour les haïtiens en Haïti. Nous sommes prêts à recevoir des citoyens haïtiens qui chercheraient de nouvelles opportunités au Brésil. De nouvelles mesures ont été adoptées par le Brésil. À travers ces mesures, le gouvernement brésilien a créé une catégorie supplémentaire de visa permanent, exclusivement pour les Haïtiens, dont la concession n’est pas subordonnée à la démonstration, par exemple, d’un contrat d’emploi, et ceci pendant 5 ans. Nous pourrons recevoir dans cette catégorie de visa, 1,200 familles haïtiennes par année. De la même façon, nous légaliserons les familles qui se trouvent déjà au Brésil. L’esprit qui fait vivre l’action du Brésil en Haïti, est un respect à la souveraineté, de coopération, de développement, d’amitié fraternelle, d’ouverture au dialogue et de respect mutuel. » Par ailleurs, avant de mettre fin à sa visite en Haïti, dans sa tournée de la Caraïbe, la présidente brésilienne accompagnée du président Martelly s’était rendue à la base du contingent brésilien des forces d’occupation de la Minustah. Dans sa déclaration, Mme Dilma Rousseff s’est félicitée de la présence de son pays dans ces forces d’occupation qui ne fait que violer les droits de l’homme en Haïti, le droit à l’autodétermination du peuple haïtien, l’introduction de l’épidémie du Choléra qui a déjà fait plus de 7 mille morts et infecté plus de 500 mille Haïtiens. Ces forces qui n’ont jamais cessé de violer Haiti Liberté/Haitian Times L es tensions politiques montent rapidement en Haïti tandis que des confrontations approchent au sujet des dossiers devant déterminer si le Président d’Haïti Michel Martelly a violé la loi, et si l’ancien président Jean-Claude Duvalier, considéré par beaucoup comme le mentor politique de Martelly, échappera à la justice pour ses violations flagrantes des droits humains, il y a un quart de siècle. Des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Port-auPrince le 7 février, en ce 26e anniversaire de la chute en 1986 de la dictature des Duvalier, qui a duré 29 ans. \Lors d’un rassemblement devant le ministère de la Justice, des manifestants ont condamné la décision du juge d’instruction Jean Carvès le 30 janvier de renoncer à la poursuite des crimes contre l’humanité - exécutions extrajudiciaires, emprisonnements, et tortures - commis par «Baby Doc» Duvalier durant son règne de 1971 à 1986. Carvès dit qu’il ne ferait que poursuivre l’ancien «président à vie» pour avoir détourné des centaines de millions du trésor haïtien, un crime passible d’une peine maximale de cinq ans de prison. Les manifestants de la deuxième démonstration à laquelle ont concouru beaucoup de personnes présentes à la première manif, ont défilé à partir de la favela du Bel Air et ont marché à travers la capitale pour exiger que Martelly remette son passeport à une commission spéciale du Sénat, enquêtant sur les accusations selon lesquelles lui (et 38 autres hauts fonctionnaires du gouvernement) détiennent une citoyenneté étrangère en violation de la Constitution haïtienne de 1987. La marche, convoquée par un front nouvellement formé et appelé Force Patriotique pour le respect de la Constitution (FOPARK), a vu des manifestants monter des lampadaires et arracher des bannières roses des rues avec le visage souriant du président Martelly proclamant « » Les manifestants ont marché avec les bannières à l’envers (tèt anba) et enfin les ont brûlées. « », a déclaré Rodrigue Joseph, un chauffeur de taxi. « Il semble que, à travers la nation, les professeurs n’ont pas été payés par le gouvernement pour enseigner aux enfants gratuitement, et il n’y a pas d’argent dans le Fonds pour l’éducation nationale mis en place par Martelly à partir d’une taxe illégale sur les transferts de fonds internationaux et les appels téléphoniques. Il semble y manquer près de 30 millions de dollars, à juger par ce que disent les gens de Martelly. Ce pourrait être beaucoup plus. » «Mais il a aussi menti sur sa nationalité,» a interrompu Yolande Sénatus, un étudiant. «Je pense qu›il a un passeport américain alors qu’il s’est porté illégalement à la course à la présidence.» Des manifestations appelant Martelly à faire la lumière sur les accusations, notamment celles du sénateur Moïse Jean Charles disant, qu›il est un citoyen des États-Unis (voir Haïti Liberté, vol. 5, n ° 26, Janvier 11, 2012) ont également eu lieu au Cap-Haïtien le 6 février et à Miragoâne, le 7 février. Toutefois, selon l›Agence haïtienne de Presse, une délégation de parlementaires a été attaquée dans la ville du Plateau central de Lascahobas par une foule pro-Martelly. Le sénateur An- nick Joseph aurait été blessé à la jambe par des pierres lancées. Dans une conférence de presse combative, le 4 février, alors qu›il sortait d›une visite d›État au Venezuela, puis au Panama, le Président Martelly a déclaré qu ‹«il n›existe pas de loi, il n›y a rien qui donne à qui que ce soit ou à quelconque institution le droit de demander à l›Exécutif de faire rapport sur son passeport ... Le passeport restera dans la poche du Président. « Martelly s’est également détourné des questions de la presse au sujet d›une prétendue confrontation salace qu›il a eue avec des législateurs durant une réunion à la résidence du Premier ministre Garry Conille, où il serait arrivé sans prévenir dans la soirée du 1er février. Martelly nie qu’il se soit produit de fâcheux événements - «les trois quarts de ce que vous entendez, ce ne sont que mensonges» fabriqués par un «laboratoire» intentant de fomenter la «déstabilisation», a-t-il déclaré à la conférence de presse. Mais le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, a publié une lettre ouverte à Martelly le 2 février dans laquelle il reproche à Martelly que «Vos propos grivois, vos gestes déplacés, votre propension à la provocation et au scandale ne reflètent pas l›image d›une existence vouée à une noble cause qui déborde l›ordinaire et le commun. Le grotesque des scènes auxquelles vous nous avez habituées, dont celle d›hier soir, à la résidence officielle du Premier Ministre, en présence de nombreux Députés et Sénateurs, témoigne de votre manque d›étoffe et de votre inaptitude à faire partie de cette galerie d›hommes auxquels la patrie devrait vénération et de reconnaissance. « Desras a écrit que «hier soir, au de sortir la Primature, mortifiés, la tête Pleine De réflexions apéritives, après avoir été abreuvés d’injures, sans cause ni motif, par le Président Martelly, nous avons estimé, mes Collègues et moi .. . qu›il s›agit d’un cas avéré d’outrages, portant atteinte à l›honneur du Grand Corps et du Parlement Haïtien, contre lequel nous élevons la plus véhémente protestation «et donc» nous demandons au Président de la République de s›amender et de s›excuser publiquement d’avoir dérogé aux Principes élémentaires de Morale, d›Ethique, de respect et de la Dignité de Nos personnes et de Celle de L›institution que nous représentons. « Pendant ce temps, Le Collectif contre l›impunité, composé de personnes qui ont déposé des poursuites contre Duvalier, a annoncé le 7 février qu›ils allaient interjeter appel à la décision du juge Carves, que le coordonnateur du groupe Danielle Magloire a caractérisé d’«insulte» d’«une perversion des bases d›une démocratie et de l’Etat de droit ». les jeunes de deux sexes dans le pays, pratiquent la torture, l’assassinat, la pendaison, le vol, le viol et l’ingérence dans les affaires internes d’Haïti, par le biais d’actions brutales dans tous les quartiers populaires du pays. Toutes ces actions criminelles des forces de l’ONU ont toujours soulevé des mécontentements de la population et l’indignation des secteurs organisés. C’est dans cet ordre d’idées que, à l’occasion de la visite de la présidente brésilienne en Haïti, le Collectif de Mobilisation pour le dédommagement des victimes de Choléra a adressé une lettre ouverte à Mme Dilma pour exiger d’elle le retrait total et définitif des soldats brésiliens de la Minustah. Le Collectif de Mobilisation pour le Dédommagement des Victimes du Choléra (Komodevik) exige de la présidente du Brésil, Dilma Roussef, qui a visité Haïti cette semaine, le retrait sans délai des casques bleus et des troupes brésiliennes en particulier, suivant une lettre ouverte en date du 1er février 2012. La lettre évoque à l’attention de la présidente brésilienne embrassant plusieurs cas qui ont alarmé l’opinion publique haïtienne : tels la pendaison du jeune Gérald Jean Gilles au CapHaïtien en août 2010, la violation Suite à la page (15) Le juge d’instruction Jean Carvès se réjouissant de son tour de passe Bill Clinton et Jean-Claude Duvalier Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Twa fèy, Twa rasin O! Quelle est «ce» bête? Par Fanfan La Tulipe J ’éprouve un délicieux plaisir, filigrané de gaminerie, à écouter nos musiciens haïtiens lorsque parfois ils se plaisent à tordre le cou à la langue française. J’ai même l’impression qu’ils doivent se sentir comme à Vertières, grenadiers à l’assaut de cette langue qu’ils tournent en dérision, au gré de l’inspiration, à la recherche d’une énième victoire (musicale) sur le colonialisme français. Ainsi, dans l’une des chansons du groupe Scorpion, le chanteur, taquin, narquois, désinvolte, se demande : quelle est «ce» bête ? La réponse ne se fait pas attendre: c’est «une» boa. Une pirouette grammaticale inattendue que seul un Haïtien peut savourer. La langue de Voltaire dans un rond de tenten. C’est vrai que je ne suis pas musicien, n’empêche, je me pose aussi la même question dans la rubrique de cette semaine : quelle est «ce» bête ? Ce n’est pas «une» boa, ce n’est pas un crotale du genre Crotale Diamantin, le plus grand serpent à sonnettes et le plus venimeux d’Amérique du Nord. Ce n’est pas un cobra venimeux de l’Inde ou d’Egypte. Ce n’est pas le python réticulé qui détient le record du plus grand serpent du monde, faisant 10 m de long. Quelle bête est-ce donc ? Jusqu’à présent «ce» bête semble défier toutes les classifications connues. Ce n’est pas un zandolit vèt. Ce n’est ni un crocodile du Nil, ni un caïman noir, ni un caïman étoilé encore que ce dernier se rapproche pas mal de «ce» bête, les deux ayant des affinités voraces communes. Ce n’est pas une veuve noire américaine, la plus dangereuse des araignées venimeuses. Ce n’est pas non plus une araignée errante brésilienne dont la morsure venimeuse cause non seulement une douleur intense mais peut aussi causer l›impuissance chez les hommes (maudit animal !). Ce n’est pas un Taïpan intérieur d›Australie (Oxyuranus microlepidotus), le serpent le plus venimeux du monde dont une simple morsure peut tuer 100 adultes humains. Alors, quelle est «ce» bête ? Un ouistiti à pédales ? Un bonobo ? Ce chimpanzé pygmée vivant en groupe le long du fleuve Congo en République Démocratique du Congo, celui des grands singes qui nous ressemblent le plus et avec qui nous partageons 99.4% de notre code génétique. Un orang-outan de Bornéo? Un gorille de montagne, de plaine ou de marécage? J’en doute parce que les grands singes anthropomorphes (chimpanzés, orang-outans, gorilles), ont des capacités intellectuelles élevées. Or «ce» bête qui m’intéresse ici AVIS DE DIVORCE Le Tribunal de Première Instance de Petit-Goâve a rendu en date du 19 Janvier 2012 le jugement de divorce opposant la dame CAROLE Marcelin dʼavec son époux Jocelin Forest, dont les dispositifs sont ainsi conçus : Par ces motifs, après examen et sur les conclusions conformes du Ministère Public, le Tribunal au vœu de la loi, maintient le défaut requis et octroyé à lʼaudience contre le défenseur pour faute de comparaître ; pour le profit, accueille lʼaction de la demanderesse la dame Jocelin Forest née Carole Marcelin vu que cette demande est juste et fondée ; Admettre le divorce des époux Jocelin Forest, lʼépouse née Carole Marcelin ; Ordonne à lʼOfficier de lʼEtat Civil compétent de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement ; Dit quʼun extrait sera publié dans lʼune des colonnes dʼun quotidien sʼéditant à la capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers sʼil y échet ; Commet lʼhuissier Jean Fruisner Monice, de notre Tribunal pour la signification du présent jugement ; Compense les dépens vu la qualité des parties. Jean Lunes DABIA, Avocat Quelle est «ce» bête ? Un python réticulé qui détient le record du plus grand serpent du monde, faisant 10 m de long possède des qualités intellectuelles très limitées. Alors, quelle est «ce» bête ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, «ce» bête est un président de la république. Je ne vous dirai pas de quelle république, ne voulant pas m’attirer une morsure de la veuve noire américaine, mortelle pour de petits pays comme le Honduras. Je ne mentionnerai pas non plus le nom du président pour ne pas encourir les foudres étouffantes d’un grand serpent venimeux d’Haïti, le Pythonus nelsonus. Il paraît qu’il aurait failli étouffer un député qui avait commis l’imprudence de ne pas applaudir les gesticulations fantaisistes de «ce» bête. Et quelle bête ! Quel passé ! Grand exhibitionniste fessard durant les parcours carnavalesques. Musicien adulé par cette toute mince tranche dévergondée de la population, surtout de jeunes garçons oisifs, dépravés, sans autre repère moral que le grennnanboudatisme, et des femmes désoeuvrées en quête de stimulations visuelles fortes, sans oublier les ti grangou anba Bèlantre et ces éléments du lumpen toujours prêts à se retremper dans l’atmosphère malsaine, grivoise, graveleuse, licencieuse des propos désobligeants et grossiers d’un minable minus habens. Guignol de carnaval. Clown en mal de choquer les bonnes gens. Pitoyable bouffon avide de s’exhiber dans les night clubs chics fréquentés par des libertins dissolus de la haute passionnés du tout voum se do. Les rumeurs les plus folles courent dans la ville. Voilà plusieurs mois que cet ex-fessard est à la tête de la république, agité, impulsif, sanguin, tèt cho quoique tèt kale. Tout un chacun est sur sa faim ne cessant de se demander : quelle est «ce» bête ? Est-ce «une» boa ? Non, ce n’est pas «une» boa. C’est un président de la république. Comment a-t-il pu se hisser jusqu’au Quelle est «ce» bête? Un bonobo, ce chimpanzé pygmée avec qui nous partageons 99.4% de notre code génétique Quelle est «ce» bête? Une veuve noire américaine, la plus dangereuse des araignées venimeuses fauteuil bourré et se glisser sous les décombres du palais national ? Avec l’adresse d’un vieux singe ou, mieux, avec l’agilité du mamba noir, le serpent le plus rapide du monde? Secret washingtonien, secret onusien, secret d’ambassade, secret cinquante-étoilé, secret de femme, secret Hillaryant devenu secret de polichinelle. Et partout en ville, on se demande encore : quelle est «ce» bête ? La presse est devenue la bête noire de «ce» bête prêt à bondir quand il se sent attaqué, un peu comme les najas, groupe de serpents le plus connu et le plus répandu parmi les cobras. Lorsqu’ils sont excités les najas ont la capacité de pouvoir se dresser face à un prédateur présumé, disons un journaliste antchouchou par exemple, et de gonfler leur cou. C’est une ruse de défense qui leur permet de paraître beaucoup plus gros aux yeux de l’adversaire afin de l’impressionner. A titre d’information, il faut rappeler que les cobras dits cracheurs, au lieu de mordre leur victime peuvent éjecter leur venin, le jet pouvant atteindre quarante centimètres. Sans oublier non plus que l’agressivité est également spécifique de l’espèce cobrate, ou de toute autre espèce malfrate. Moralité : ne pas provoquer «ce» bête, car il est assez bête pour laisser gicler sa salive jusque dans l’intimité de votre mère. Koumanman ! Koumabiston ! Quelle est «ce» bête ? Ce n’est pas «une» boa, c’est un président dont on dit que les choses de l’esprit lui sont comme lait et citron. Goering, produit du pays des Niebelungen tirait pourtant son revolver quand on citait devant lui le mot culture. Quant à ce président, musicien de son état, il n’a sans doute jamais entendu parler de Frédéric Marcelin, de Fernand Hibbert, voire d’Anthony Lespès. Pourtant, il a le culot d’aller se mesurer à un Hugo Chavez. Quand on lui rappelle le libellé des articles 135 et 137 de la Constitution stipulant que pour être président de la république il faut être Haïtien d’Origine et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité, il écume et préfère vous tuiper, prêt à laisser gicler un jet de salive, tchoup. Surtout n’insistez pas car il est spécialisé en grossièretés gynécologiques. L a sote manman w. Il se plaît dans la vulgarité, le terre à terre, c’est un terre à terriste entouré d’affairistes, toutistes, patatistes, opportunistes et autres misérabilistes qui lui conseillent de foncer dans la bêtise, tèt kale. Quelle est «ce» bête ? C’est un président voyageur, prenant l’avion avec on ne sait quel passeport, s’invitant un peu partout au risque même de se faire éconduire par une présidente qui n’aimerait pas voir sa dignité de femme éclaboussée par un malappris, un malotru, un rustre, un goujat en mal de guetter la mère des autres. Assis parmi ses homologues intellectuellement mieux constitués que lui il accumule gaffes, gaffures, gaffades. C’est un gaffeur né. C’est de justesse que son ministre des Relations extérieures arrive souvent à le tirer d’embarras. Ainsi, lors d’un récent colloque, se gorgeant de ses projets de modernisation (sic) du pays, «ce» bête a dit vouloir construire son barrage (sic)… des Trois-Gorges, entendez un barrage pareil à cet immense complexe hydraulique situé au cœur de la Chine, sur le Yangtsé. Son ministre est intervenu à temps pour rectifier et dire que la gorge nationaliste et grandiloquente du président le porte parfois à s’égarer dans ses déclarations, et qu’il ne fallait pas s’en faire. Pas besoin de dire que tous les participants à ce colloque en ont fait bien des gorges chaudes, n’arrêtant pas de se demander: quelle est «ce» bête ? C’est un président dont la dernière et embarrassante pratique en usage est la tuipade assortie d’un koutje susceptible de vous assommer. Il tuipe à bâbord et à tribord. La meilleure façon de déclencher une tuiperie de sa part c’est de lui demander d’apporter des précisions sur sa triple nationalité présumée. Alors là, il entre dans une sacrée colère tuipante, annonciatrice d’une possible grossièreté de nature gynécologique. Aussi il faut vite se mettre à couvert, muni d’un gilet paregyèt manman, pour ne pas se faire éclabousser. Quelle est «ce» bête ? Un étrange «bipède doué pour le langage et la connerie». Que dis-je ? Un étrange bipède doué pour les gros mots sales et la connerie. C’est une tristesse de savoir que «ce» bête, bête, arrogant, stupide est le président d’une petite mais combien grande nation, parce que mère de liberté. Un président des petits copains de classe, rompu aux pratiques du virewon grandiloquent et creux. Un président sans honte et qui fait honte à la république par ses fracassantes frasques et inconduites politiques. Non, Dieu de miséricorde ! Les journalistes ont raison :Trop, c’en est trop ! The Bible Speaks Academy 5205 Foster Avenue, Brooklyn, NY 11203 Dr. DAVID DERISSE Dentiste Haïtien • Fillings & Cleaning • Implants • Bad Breath • Bleeding Gums Preschool & Kindergarten We have a few rare openings and are now accepting applications! The Bible Speaks Academy offers a happy, safe and loving environment for you to leave your children for the day. 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Asanble a di: alaremò! 26 lane aprè gwo soulèvman popilè 7 fevriye 1986 la, lajistis Ayisyen krache sou memwa plis pase 30 mil krim politik rejim makout Divalye a te komèt sou tout moun ki t ap batay pou chanje peyi a ak tout sistèm kapitalis sovaj la. N ap raple Franswa Divalye te toujou di {rekonesans se yon lachte}. Alòske lendi 30 janvye 2012 la, lajistis Ayisyen montre rekonesans li genyen anfavè diktatè Jan Klod Divalye a, lè Jij enstriksyon Kavès Jan di li pa jwenn rezon pou lajistis jije diktatè a pou vyolasyon dwa moun ak krim kont limanite. Jij la, sèlman mande pou yon tribinal koreksyonèl jije Jan Klod Divalye pou vòlè lajan ak lòt byen peyi a. Tout moun mèt atann se menm desizyon anfavè Jan Klod Divalye a, tribinal koreksyonèl la pral pran. Dayè nou sonje prezidan Michèl Mateli te deja deklare li pare pou bay diktatè a gras. Dapre li, se yon fason pou rekonsilyasyon an ka fèt. Alòske nou konnen viktim pa ka rekonsilye ak bouwo, sitou lè kriminèl yo toujou awogan. Men tou, lè yo kontinye ap chache rezon pou jistifye krim yo te fè, jan mèt Renòl Jòj ap fè sa trè byen. Desizyon sa a, pa ka fè pèsonn sezi, paske nou konnen lajistis se enstitisyon ki pi kowonpi nan peyi a. Dayè fakilte dwa Gonayiv la bay yon egzanp klè, lè dènye pwomosyon an chwazi Jan Klod Divalye kòm parenn. Nou deja wè nan lane ki pral vini la yo, ki kalite moun ki pral kontinye okipe aparèy jistis la. Se vre, pwofesè, etidyan ak responsab lekòl dwa Gonayiv la pran yon pozisyon politik. Men tou, chwazi kòm parenn yon pwomosyon, yon diktatè ki fè krim kont limanite, ki vòlè plizyè santèn milyon dola al sere aletranje, sa poze yon gwo kesyon moral ak etik, se yon pozisyon ki grav anpil, ki merite fè plis diskisyon nan peyi a. Pou moun k ap di yo jèn, yo pa konnen sa diktati makout la te fè, n ap raple pou yo, se diktati ki te pi fewòs, pi retograd nan Amerik la. Konsa, nan non ak nan memwa plis pase 30 mil viktim diktati makout Divalye a, nou pa ka kite pwomosyon makout sa a bay jenès Ayisyèn lan sa a kòm modèl. Paske, nou chaje modèl fanm ak gason konsekan nan listwa peyi a. Plizyè landan yo se pitit vant Gonayiv tankou:Jan Wobè Siyis, Makennsonn Michèl, Danyèl Izrayèl ak Jak Estefèn Aleksi rejim Divalye manje. Se vre nou konnen aparèy Leta kowonpi, Leta bandi, Leta mafya ki genyen nan peyi a se rezilta 29 lane rejim makout, fachis Divalye a. Men tou, nou akize rejim lavalas, lespwa ak Inite a, pou gwo reskonsablite yo genyen nan fason makout yo retounen sou pouvwa jounen jodi a. Paske rejim lavalas la: - Pa t fè okenn jefò pou jije makout yo pou krim, vyòl ak vòl yo te fè sou pèp ayisyen ak nan administrasyon piblik la. - Pa chanje Leta jan mouvman 7 fevriye 1986 la t ap mande sa, kòm pi gwo revandikasyon peyi a. Okontrè rejim Lavalas yo repwodwi yon bann nan move pratik makout yo. - Gaspiye gwo lejitimite popilè 7 fevriye te ba yo. Lè nou konsidere senpati ak konfyans yon gwo sektè nan peyi a te genyen nan lavalas yo, si yo te gen volonte politik, yo te kapab jije rejim makout la. Pou fini, nou menm yon ventèn òganizasyon ak komite kan ki manm FRAKKA, nou denonse òdonans jij Kavès Jan an ki blanchi diktatè Jan Klod Divalye a. Nou ankouraje pozisyon pou kontinye pouswit diktatè a devan lajistis jouk nan bout. Men tou, nou kwè se yon gwo mobilizasyon nasyonal ki dwe fèt kont retou anfòs makout yo nan tèt Leta a. Nou pwofite di makout yo, 2012 se pa 1957, se pa 1971 ni se pa peryòd koudeta 1991 lan. Pòtoprens vandredi 3 fevriye 2012 Reyneld SANON Sekretè Egzekitif BOUKAN 101.9 FM • SCA Radyo Pa Nou Emisyon KAKOLA Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti • Nouvèl • • Analiz • • Kòmantè • • Deba • Pou yon Ayiti Libere (917) 251-6057 www.RadyoPaNou.com Mèkredi 9-10 pm 6 Haiti Liberté/Haitian Times Sitin devan Ministè Lajistis pou mande jije Jean-Claude Duvalier M adi 7 fevriye 2012, Kolektif Mobilizasyon pou dedomaje viktim Kolera yo nan tèt kole ak divès lòt òganizasyon viktim ak dwa moun tankou : Kolektif Sitwayen pou Jije Jean Claude Duvalier (KOSIJID), FRAKKA, POHDH, PAPDA, GARR elatriye te òganize yon sitin devan ministè Lajistis pou mande jije ansyen diktatè a, Jean Claude Duvalier, k ap paweze kò l nan tout peyi a. Manifestan yo denonse prezidan Martelly k ap tolere enpinite ak enjistis nan peyi a, pandan l ap pale sou Etadedwa ak rekonsilyasyon. Sou pankat ki te nan men manifestan yo te genyen diferan eslogan, epi tout moun ki t ap pase te li yo : « Fòk Jean-Claude Duvalier jije. Jistis pou 30 mil viktim Duvalier yo. Eta de dwa pa danse kole ak enpinite. Fòk viktim Duvalier yo jwenn jistis. Martelly sispann tolere enpinite nan peyi a. Anilasyon òdonans tèt chat jij Carvès Jean. » Menm eslogan sa yo te make sou tout miray ministè Lajistis la. E men chante manifestan yo t ap chante : « Twòp san koule, fòk Jean Claude Duvalier jije. Jean Claude ak Martelly se marasa. Viktim yo nan lari a kriminèl yo nan pouvwa a. » Nan konferans pou laprès òganizasyon sa yo te bay lendi 6 fevriye a, yo te lanse tout yon seri mobilizasyon pou fòse lajistis peyi Ayiti jije Jean Claude Duvalier pou krim kont limanite e pou detounman lajan Leta. Youn nan konferansye yo te fè konnen : « Nou menm nan mouvman Sosyal Ayisyen an, nou endiye anpil aprè piblikasyon òdonans tèt Sitin devan ministè Lajistis pou mande jije ansyen diktatè a, Jean Claude Duvalier, k ap paweze kò l nan tout peyi a chat, jij Carvès Jean te rann sou dosye ansyen diktatè, Jean Claude Duvalier a, òdonans sa a se yon wont pou lajistis, se yon sabotaj Etadedwa ak demokrasi yo di yo vle tabli nan peyi Ayiti a. Se yon souflèt pou viktim yo ak tout moun k ap batay kont enpinite nan peyi Ayiti, an menm tan se yon siy klè ki montre otorite yo ap ankouraje enpinite nan peyi a. Lè n konsidere te genyen yon trantèn plent pou krim kont limanite tankou: Tòti, disparisyon, asasina, amprizonman, egzil fòse, elatriye ki pa gen preskripsyon. Lè n konsidere rejim Duvalier yo te touye plis pase 30 mil moun, san konte sa l te voye an ekzil. Lè n konsidere rejim Duvalier a te detounen plizyè santèn milyon dola ki te la pou fè wout, bati lèkol, lopital ak kay pou moun rete. Nou pa ka konprann aprè tout krim sa yo, pou jij Carvès Jean deside blanchi Duvalier, sou entimidasyon pouvwa anplas la, paske Prezidan Martelly te deja voye yon mesaj klè bay jij la, lè prezidan an te envite Duvalier nan seremoni ofisyèl 12 janvye a epi deklare nan laprès etranje “Rekonsilyasyon pi enpòtan pou li pase jijman Jean Claude Duvalier a.” Li klè pou tout moun ni pouvwa ekzekitif la ni pouvwa jidisyè a nan peyi a se dwa viktim Duvalier yo, yo vyole, se enpinite a y ap bay jarèt. » Oganizasyon sa yo di y ap rete mobilize jiskaske Lajistis peyi Dayiti arete, jije epi kondane Jean Claude Duvalier ak tout akolit li pou tout krim yo te fè sou pèp ayisyen sòti Avril 1971 pou rive 7 fevriye 1986, ki se yon dat pèp ayisyen an pap janm bliye. Pozisyon POHDH sou ratifikasyon PIDESC la : Asanble Nasyonal 31 Janvye 2012 P OHDH salye ratifikasyon Pak Entènasyonal sou Dwa Ekonomik, Sosyal ak Kiltirèl Platfòm Oganizasyon Ayisyen Dwa Moun yo (POHDH) aprann avèk satisfaksyon vòt Asanble Nasyonal la sou dekrè lwa ki ratifye Pak Entènasyonal sou Dwa Ekonomik, Sosyal ak Kiltirèl yo (PIDESC an franse), jou madi 31 janvye 2012 la. POHDH ap raple Nasyonzini te vote epi adopte dokiman entènasyonal sa a depi lane 1966, nan Asanble Jeneral menm lè avèk Pak sou Dwa Sivil ak Politik yo (DCP an Franse). Men divès Lejislati ki pase yo pa t janm ratifye gwo enstriman sa a ki garanti yon latriye dwa tankou: Dwa pou moun manje, Dwa pou moun jwenn bonjan ledikasyon, Dwa pou moun jwenn bon kay pou yo rete an sekirite, Dwa pou moun travay, Dwa pou moun gen sekirite sosyal, Dwa pou moun jwenn bon swen lasante ak fè prevansyon pou yo pa malad, Dwa moun genyen pou jwenn lwazi ak rekreyasyon, elatriye…. Nan sans sa, Platfòm Oganizasyon Ayisyen Dwa moun yo (POHDH) salye epi felisite manm Asanble Nasyonal la (Senatè ak Depitè yo) pou dokiman sa a yo ratifye a ki vin ranfòse kad legal sou Dwa Ekonomik, Sosyal ak Kiltirèl Pèp Ayisyen an. Platfòm nan ankouraje Palman Ayisyen an kontinye ratifye lòt konvansyon ak Pak ki konsène dwa moun nan peyi a tankou: Konvansyon kont move tretman (contre la Torture), estati Wòm (Statut de Rome) ki rekonèt konpetans Tribinal Penal Entènasyonal, Konvansyon Nasyonzini ki pwoteje Dwa Travayè Migran yo ak manm fanmi yo….. POHDH mande pouvwa Egzekitif la pibliye arete ki ratifye Pak sou Dwa Ekonomik, Sosyal ak Kiltirèl yo san pèdi tan nan jounal ofisyèl peyi a “Le Moniteur” jan lalwa di sa nan atik 144 konstitisyon 1987 la. POHDH mande pou tout sitwayen ak sitwayèn yo nan peyi a kontinye rete mobilize pou fòse Leta Ayisyen pran dispozisyon administrativ pou tout moun kapab jwi dwa yo kòmsadwa san paspouki nan lespri Konstitisyon 1987 la ak tout konvansyon, akò yo Peyi Dayiti siyen ak ratifye. Pòtoprens, 01 Fevriye 2012 Antonal MORTIME Sekretè Egzekitif POHDH KOLEKTIF MOBILIZASYON POU DEDOMAJE VIKTIM KOLERA YO Lèt tou louvri pou Dilma Roussef Prezidan peyi Brezil Prezidan, Nan non zansèt nou yo ki te fè Bwa kayiman epi batay pou libere Peyi Ayiti anba kolonizasyon ak dominasyon kolon, nou menm nan kolektif òganizasyon k ap goumen pou MINUSTAH kite Peyi a epi pou fòse Nasyonzini dedomaje viktim kolera yo, nou salye ou. Nou menm divès oganizasyon ki nan kolektif la, nou mete vwa nou ansanm pou nou di w madanm prezidan : Pèp Ayisyen an gen lontan l ap di tout patwon MINUSTAH yo, li pa bezwen koli sa a ki vin tabli kò li nan peyi a depi premye jen 2004. N ap raple MINUSTAH te vin ranplase militè enperyalis meriken, franse ak kanadyen ki te debake nan peyi a, apre Aristid te fin pèdi pouvwa a, nan mwa fevriye 2004. Lajan k ap depanse pou okipe fòs kadejakè a nan peyi a ta kapab sèvi pou bay popilasyon an sèvis tankou : edikasyon, sante ak kay pou yo dòmi. Peyi Ayiti konnen plis vyolasyon dwa moun pandan prezans fòs okipasyon yo nan peyi a ; Nou menm òganizasyon manm kolektif la, menm jan ak anpil konpatriyòt nou yo toupatou nan peyi a, nou di pa gen anyen ki kapab jistifye prezans fòs okipasyon an nan peyi Dessalines Suite à la page (16) Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Perspectives On sonne l'hallali: Bèf la tonbe Par Jean Erich René L es dérapages inadmissibles du Président Michel Martelly durant les 10 premiers mois de son mandat ont fini par le marginaliser aux yeux des observateurs tant nationaux qu›internationaux. Outre les outrages aux Parlementaires, l’Administration Publique devient une vraie pétaudière. Le 56e Président d’Haïti et son épouse en voulant tout entreprendre personnellement ont créé une vraie cacophonie au sein de l’Appareil d’État avec les Programmes: «Aba Grangou» , «Aba blackout» etc., sans aucun support technique bien défini. Par un maladroit coup de tête, ils ont décidé carrément d’organiser les Carnavals dans la Métropole des Cayes. Voilà une façon originale de faire la décentralisation d’Haïti. On commence par le Mardi Gras, un domaine dans lequel il excelle et qui lui a valu son aura politique. Est-ce aussi une façon de divertir les esprits afin de les détourner du dossier brûlant de sa triple nationalité, engagé sur une voie de non retour. Ce serait faire preuve d’une naïveté idiote de tenter de tromper toute une nation par la diversion. D’abord les festivités carnavalesques relèvent des Edilités de chaque Commune qui de concert avec les commerçants de la ville, les artistes et certains bénévoles s’activent pour agrémenter la vie de leurs commensaux, de trois jours d’ambiance, arrosés d’alcool, agrémentés de musique et de masques les plus drôles afin de décrisper les esprits et leur aménager dans ce laps de temps un oasis de bonheur. Ordinairement le Président n’intervient jamais dans l’organisation des carnavals. Il se comporte au rang de simple citoyen. Décidément on aura tout vu ! Le dossier de la Double Nationalité s’affirme comme un fléau qui risque de lézarder dangereusement la Maison Nationale. L’Exécutif et le Législatif en reçoivent les cinglantes rafales de plein fouet. Il n’y a pas moyen d’arrêter le processus enclenché. Comme une épidémie toute la faune politique est atteinte. A peine les plus justes seront sauvés. Déjà le député de Mirebalais atteint de la peste de la Double Nationalité est prié par ses pairs de se mettre en isolement. Charité bien ordonnée commence par Le député Abel Descollines, citoyen français, doit tirer la révérence en donnant sa lettre de démission soi-même. Avant que la Chambre des députés procède à sa destitution, Abel Descollines, citoyen français, doit tirer la révérence en donnant sa lettre de démission. Il est demandé aux autres Bèf la tonbe ! cornes soudées, tapies dans l’ombre au Parlement, de tirer la révérence car la faucheuse de la destitution sera sans pitié. La Commission d’Enquête Parlementaire a adressé une correspondance officielle au Président Michel Joseph Martelly pour une vérification en bonne et due forme de ses documents de voyage. Il s’est avéré que le Sénateur Moïse Jean Charles a déposé les preuves tangibles de sa triple nationalité et de la double nationalité d’une pléiade de ministres. Une infraction grave que les articles : 11, 15, 135 et 157 de la Constitution de 1987 condamnent avec véhémence. L’issue la plus probable, si le cas y échet, c’est sa destitution. Les Sages d’Haïti dont un échantillon rare comme Mme Odette Roi Fombrun qui nous a allaités des premières Notions de Civisme, voudraient écarter la destitution de Martelly, afin d’empêcher tout dérapage. S’il faut éviter cet embrasement défavorable à la paix sociale, le 56e Président devrait choisir aussi la Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine Dr. Kesler Dalmacy We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Une présidence en sursis ! voie de la sagesse et de la conciliation en obtempérant à la requête de la Commission d’Enquête Sénatoriale. Malencontreusement, il prend position dans la Tribune d’en face en brandissant des arguments spécieux pour dresser des barrages qui vont davantage le plonger dans la fange : 1. La Commission « Abra Grangou » vise à masser une frange de la population, comme ceinture de protection, contre toute action légale prise par le Parlement pour sa destitution. 2. L’organisation des Carnavals aux Cayes, encore un autre dérivatif qui ne va pas produire non plus l’effet escompté comme placebo pour distraire les attentions et assurer à Martelly l’aura populaire indispensable afin de renverser les vapeurs. « Une mauvaise entente vaut mieux qu’un bon procès », nous conseille un vieil adage. Le Président Michel Martelly serait prêt à sacrifier les membres de son Cabinet jouissant de la Double Nationalité pour se procurer une retouche cosmétique en vue d’une cure de beauté. Compte tenu des plis qui balafrent sa face aucun mascara ne saurait les effacer. Même la chirurgie plastique n’y arrivera pas. Quand la clameur publique est déjà en branle, on ne peut plus montrer un visage d’innocent. « Malheur à celui par qui le scandale arrive », nous prévient l’Evangile, selon Saint Luc (Luc 17,1). La plus grande erreur du Président Michel Martelly c’est d’avoir une vue étriquée de l’échiquier politique national. Il sous-estime la pression lavalassienne qui a acquis une recrudescence de force depuis le retour de son Secrétaire Général A Vie. Quand le feu couve sous les cendres, il n’est pas moins dangereux. Il suffit d’un peu d’huile pour qu›il éclate rapidement, au moment le plus inattendu, en incendie meurtrière. Le Parlement est majoritairement lavalassien. L’Espoir, l’INITE et d›autres factions ne sont que des excroissances lavalassiennes. En filigrane c’est le même courant de pensées qui trône au sein de presque tous les Partis Politiques présents au Parlement. En brèves hachures d’idées nous voulons dire par là que le Président Michel Martelly ne sortira pas gagnant dans son bras de fer avec le Parlement. Bèf la tonbe. Sur son passeport haïtien ne figure aucun visa américain. Or il rentre souvent aux USA. Logiquement il est citizen et détient un passeport américain. Le 56e Président d’Haïti affiche l’attitude du coupable qui dans son dernier retranchement préfère se pendre au lieu de cheminer dans le caudus des Romains c’est à dire la fourche caudine ou encore le Chemin de la Honte. Pourtant la Roche Tarpéienne est proche du Capitole. Sa destitution n’est qu’une simple question de formalités procédurales. Il n’est plus question de faire le gros dos comme Mimi tandis que sa moustache est blanche du lait qu’il vient de chiper, sans même s’en apercevoir. Défoulez-vous bien durant les 3 jours gras mais la mardigrature prendra fin le mercredi des Cendres. Il n’y pas d’alternative. Pour éviter tout scandale inutile, la démission du Président Michel Martelly serait plus sage. Déjà les Ambassadeurs des Puissances amies n’assistent plus aux cérémonies officielles en Haiti. Ils n’étaient pas présents lors de l’ouverture de la session du Parlement du 7 Janvier 2012. On sonne l’hallali: Bèf la tonbe. 2 février 2012 Par Catherine Charlemagne M aintenant ce ne sont plus les opposants qui s’interrogent. La République tout entière se penche sur le cas de son Président. Hier, les adeptes étaient prêts à monter des bûchers pour immoler les incroyants. Les fidèles ne voulaient entendre aucune voix discordante sur le passé et le présent de leur idole. Tant pour eux, le messie est déjà sur le chemin de Damas, voie qui conduirait le pays vers Canaan. Sinon le paradis. Malgré les mises en garde des uns. Les appels désespérés des autres. Les conseils amicaux de certains. Rien ni personne ne semblait être en mesure de faire entendre raison aux incrédules pour qui, tous les autres, c’est-à-dire la majorité du pays, avaient tort. Pourtant, très tôt après le 14 mai 2011, la nature avait repris ses droits. Le loup que certains voulaient désespérément vendre avec le visage d’un agneau résiste. Ses cris au fond de son Palais en ruine ne laissaient aucun doute. Il ne changera point. Incorrigible. Indécrottable. Animal il est, animal il restera. C’est sa nature. Les docteurs Folamour de la politique haïtienne de ces vingt dernières années n’ont pas pu réussir leur coup. Le monstre ne s’est pas transformé en être humain. Oh attention danger ! Il est en effet devenu encore plus méchant qu’auparavant. Il a le pouvoir. Tout le pouvoir. Tant qu’il invective les journalistes cela passe encore. Dans la profession on a l’habitude. Les médias en général et les journalistes en particulier ont toujours été les souffre-douleur des dirigeants médiocres. Des chefs dérangés. Des Présidents de la République dont la place devrait être dans un asile. Des Présidents qui ne seront jamais des chefs d’Etat. Surtout pour les apprentis dictateurs. Bref, les journalistes haïtiens connaissent la chanson. Ils savent qu’ils auront le dernier mot. Car ils font partie de la Cité. Du peuple. De la nation. En somme de la majorité. Ils vaincront toujours. En s’en prenant à la presse, hier, les fidèles du chef applaudissaient. Ils lui donnaient raison. L’encourageaient même. Puisque, à l’arrivée, il y a la récompense. Une motocyclette par-ci et une poignée de gourdes par-là. Nous sommes au royaume des ventres creux. Tous les moyens sont bons pour apporter une pitance à la maison. A ce petit jeu, le monstre finit par prendre goût. Se prendre aux jeux. Il devient intarissable. Insatiable. Finalement antisocial. Celui qui se prend pour l’un de ses compatriotes présumés, Néron ou Caligula attaque et invective comme du temps des Romains - suivez notre regard - les sénateurs de la République. Mais avant d’arriver à ce stade, certains partisans du Président tentaient encore de dissuader la population que ce sont les autres qui ont tort. Leur idole agit en connaissance de cause étant saint d’esprit et de corps. Et pour cause, Michel Martelly n’attaque que ceux qui l’attaquent. Ainsi quand il a déclenché l’opération de l’arrestation du député Arnel Bélizaire, il l’a fait en guise de représailles contre un parlementaire qui a osé lui parler sur le même ton qu’il s’était adressé à lui. Pourtant les multiples dérapages du Président et l’altercation avec le député Bélizaire qui avaient conduit à son arrestation commençaient à susciter quelques inquiétudes sur la santé mentale du chef de l’Etat. Des psychiatres, en effet, s’étaient interrogés sur le comportement agressif et répétitif du détenteur de la plus haute responsabilité publique du pays. Certains de ses courtisans criaient au scandale. Au dénigrement. Comme si l’Haïtien avait besoin de ces Le Président Michel Martelly aura à affronter de gré ou de force le Sénat de la République sur sa nationalité dérapages pour comprendre qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la tête de l’ancien président du Compas. Mais au fil des mois, l’on commence à s’apercevoir que les soupçons des psychiatres sont loin d’être sans fondement. Aujourd’hui dans certains milieux, l’on dit même qu’on commence à prendre très au sérieux les soupçons de ces spécialistes en psychiatrie concernant le chef de l’Etat. Après l’intervention et l’altercation de la manière la plus répréhensible du Président à la résidence privée de son chef de gouvernement en signe de protestation contre ce qu’il appelle un « Complot contre sa présidence », même ses propres supporters commencent, non seulement à prendre leur distance avec ces dérapages incontrôlés, mais aussi à cautionner la thèse que le chef de l’Etat a un vrai problème psychique. L’attitude du Président de la République vis-à-vis de tout ce qu’il ne contrôle pas est, en effet, plus qu’inquiétante. Et pas étonnant que même au sein de ses propres soutiens de toujours l’on refuse catégoriquement de prendre sa défense comme avant. C’est la goutte d’eau. En dépit du fait que le Premier ministre, Gary Conille, puisse organiser une rencontre politique avec des parlementaires sans en avertir la présidence peut paraître suspect ; autant le comportement du Président Martelly s’apparente à une pathologie plus ou moins grave dans la mesure où il n’arrive plus à se contrôler. Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’il laisse éclater sa colère sur des parlementaires qui sont aussi des élus comme lui. Pire, cette énième sortie outrancière a eu lieu dans la résidence privée de son Premier ministre, l’hôte de la rencontre. Quand on apprend la teneur et les propos qui ont été prononcés, on Suite à la page (18) Menez Jean-Jerome Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives Haïti-Jamaïque : L’influence occidentale recule dans les Caraïbes Par Delphine Jaen L es pays à fort potentiel économique comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ne sont pas les seuls à résister aux diktats occidentaux. C’est aussi le cas de petits pays pauvres qui bordent la mer des Caraïbes (lesquels d’ailleurs profitent indirectement de l’émancipation des BRICS). On a cité en 2011 le rapprochement de Surinam et du Guyana avec le Venezuela. La dernière initiative remarquable dans le même registre est celle de la Jamaïque. Le nouveau premier ministre de cette île Mme Portia Simpson-Miller, du Parti national du peuple (PNP) qui a remporté les élections du 29 décembre dernier face aux travaillistes (centre droit), a déclaré jeudi lors de sa prise de pouvoir son intention de faire sortir son pays du Commonwealth pour en faire une république, ce qui signifie que la reine d’Angleterre cessera d’en être la souveraine. “J’aime la reine (Elizabeth II) qui est une femme excellente (…), une femme sage et remarquable (…) Mais il est temps d’achever le processus d’accession à l’indépendance”, a déclaré Mme Simpson-Miller. En France le quotidien de droite Le Figaro (le 8 janvier), qui qualifie ce premier ministre de “populiste” note que “cette volonté de rompre les liens avec l’ex-empire apparaît comme un camouflet pour les Britanniques, aux premiers jours de l’année du jubilé de diamant d’Élisabeth II”. “Le sentiment républicain progresse en Jamaïque depuis plusieurs décennies, ajoute le quotidien conservateur. En 1975, la chanson de Bob Marley No Woman, no Cry était censée faire référence à la reine.” Un référendum devrait prochainement entériner cette réforme constitutionnelle. Au lendemain de sa prise de fonction le 6 janvier, la chef du gouvernement de la Jamaïque a reçu le vice-président du Conseil d’Etat cubain Esteban Lazo Hernández. L’agence de presse cubaine Granma qui relate cette nouvelle rappelle que l’ancien premier ministre Percival Patterson qui gouverna l’île de 1992 à 2006 et qui appartient au même parti que Mme SimpsonMiller était lui-même un “ami de Cuba”. En 2001 il s’était prononcé contre l’exclusion de Cuba du CARICOM (organisation régionale pro-occidentale) qui frappait La Havane depuis plusieurs décennies. Sous son mandat, la Jamaïque avait intégré Petrocaribe, le projet qui permet à la Jamaïque de bénéficier du pétrole bon marché et de prêts à 1 % d’intérêt en provenance du Venezuela. Hugo Chavez a immédiatement appelé Mme Simpson-Miller après son élection pour l’inviter à Caracas. Celle-ci a répondu : “Je suis avec vous et avec le véritable esprit bolivarien” (cf AVN). La Jamaïque bénéficie des soins attentionnés de nombreux médecins cubains : la Mission miracle, déployée gratuitement par les services médicaux cubains à travers le monde pour Le nouveau premier ministre de la Jamaïque Mme PortiaSimpson-Miller traiter les problèmes ophtalmologiques, a soigné 20 000 Jamaïcains, des bons offices qui sont en concurrence avec ceux des pays du Nord comme la mission floridienne Don Daly financée par la Sandals Foundation (la Fondation philanthropique de la chaîne hotelière de luxe Sandals Resorts International qui possède Air Jamaica et multiplie les profits malgré la crise économique que connaît l’île). La Chine est aussi impliquée pour aider le non-alignement jamaïcain. Le 7 janvier la Première ministre et des membres de son gouvernement ont rencontré l’ambassadeur chinois Zheng Qingdianqui pour discuter du prêt de 400 millions d’euros que Pékin va octroyer au Programme jamaïcain d’urgence pour l’emploi (PEEP). L’élection de Mme Simpson-Miller (qui avait déjà été premier ministre en 2007) a été acquise à une très large majorité (elle détient 42 sièges sur 63 au Parlement). Dans ce pays de 2,8 millions d’habitants où la dette atteint 130 % du PIB, la première ministre, qui est née dans un ghetto de Kingston, s’est engagée à combattre la pauvreté et créer des emplois. Elle a aussi des positions plus ouvertes que ses adversaires sur des thèmes sociétaux comme l’homosexualité (ce qui lui vaut des accusations au sein de son propre parti d’être financée par des groupes homosexuels étrangers et lui a valu une mise en garde et l’incitation du pasteur Wellesley A Blair membre du PNP dans un de ses prêches pour qu’elle préserve la souveraineté du pays à cet égard aussi). A une autre échelle, Haïti, malgré le terrible tremblement de terre qui l’a ravagée en 2010, et malgré l’occupation militaire d’une mission de “maintien de la paix” de l’ONU depuis le renversement d’Aristide par les Français et les Américains, tient tête elle aussi aux exigences occidentales en poursuivant son projet de reconstruire une armée de métier pour se défendre. En novembre dernier, le Canada qui est devenu un auxiliaire important de l’ingérence des pays du Nord en Amérique latine (il était monté au créneau aussi après la réélection de Daniel Ortega au Nicaragua à l’automne dernier), avait fait savoir qu’il s’opposait à la recréation de cette armée en raison du coût de l’opération. Quelques jours plus tard tous les Occidentaux avaient déclaré qu’ils ne paieraient pas pour financer ce projet même l’ancien président costaricain et prix Nobel de la paix Oscar Arias avait été mobilisé pour dissuader le Président haïtien Michel Mar- telly de rétablir l’armée, après que celuici eût précisé dans une conférence de presse à la Havane (ce n’est sans doute pas un hasard) où il devait rencontrer Raul Castro, qu’il était prêt à former 500 hommes, pour un coût de 25 millions de dollars qui pourraient être prélevés sur le budget de la police. Une commission a été chargée d’examiner le projet et a rendu un rapport favorable, rendu public le 1er janvier à l’occasion du 208e anniversaire de l’indépendance du pays. Pour beaucoup d’Haïtiens le remplacement de la force de l’ONU par une armée nationale est indispensable à la dignité et à la souveraineté du pays. Les relations d’Haïti avec le Venezuela et Cuba, comme celle de la Jamaïque avec ces deux pays, sont au beau fixe. Le Venezuela a été le premier pays (juste devant les Etats-Unis en volume) pour les promesses de don à Haïti après le tremblement de terre de 2010, les dons alimentaires en provenance de Caracas ont afflué tout au long de l’année 2010, et les installations énergétiques qui traitent le pétrole vénézuélien bon marché dans le cadre de l’accord Petrocaribe représenterait un cinquième de la consommation d’énergie électrique du pays. Des centaines de médecins cubains officient à Haïti, l’Ecole latinoaméricaine de Médecine (Elam) de Cuba a également formé quelque 700 médecins haïtiens et 300 autres sont en cours de formation dans une annexe de l’Elam à Santiago de Cuba. Atlas alternatif 31 janvier 2012 L’acteur Sean Penn fait l’éloge de Martelly ! Sean Penn ne tarissait pas d’éloges pour le président haïtien Michel Martelly dont il glorifiait le « leadership déterminant » et les « grands progrès » Roger Annis est coordonnateur du Réseau de solidarité Canada-Haïti / Canada Haiti Action Network et rédacteur du site Web de cette organisation. Il écrit un blog hebdomadaire sur le site Rabble.ca. Son dernier article sur ce site s’intitule « As UN denies responsibility for cholera outbreak, Haitian victims protest and launch lawsuit ». On peut le contacter à l’adresse de courriel suivante : [email protected]. Par Roger Annis L a semaine dernière, l’émission Tavis Smiley, du réseau de télévision PBS, présentait coup sur coup deux interviews d’une demi-heure avec l’acteur de Hollywood, Sean Penn, une figure de proue dans le travail de secours humanitaire pour Haïti depuis le séisme du 12 janvier 2010. Présenté par l’émission en tant qu’acteur et humaniste, Penn a vigoureusement défendu le 8 régime néocolonial mis en place en Haïti par l’élection de 2010-2011 – un processus électoral entaché par l’exclusion et l’intervention étrangère – de même que le plan de « reconstruction » postséisme également dirigé par des forces étrangères et dont le fer de lance est Bill Clinton. Penn n’a fait aucune allusion à la force d’occupation militaire étrangère – la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) – qui est de plus en plus dénoncée par les Haïtiens. (Au cours de cette semaine seulement, des soldats de l’ONU à Portau-Prince et aux Gonaïves ont encore fait l’objet d’accusations d’abus sexuel envers des mineurs haïtiens, un phénomène récurrent pour lequel, pourtant, personne n’a été poursuivi en justice.) De manière plus remarquable encore, Penn ne tarissait pas d’éloges pour le président haïtien Michel Martelly dont il glorifiait le « leadership déterminant » et les « grands progrès » bien qu’il n’ait nommé aucun des programmes de Martelly qui l’ont tant Haiti Liberté/Haitian Times impressionné. « Pour nous qui étions là-bas sur le terrain, il était vraiment clair que [Martelly] était le candidat que [le peuple haïtien] voulait pour président », a déclaré Penn, prétendant que la population faisait preuve d’un « énorme élan moral dans un genre de moment historique (sic) lorsqu’elle a réussi à défier le statu quo » en élisant Martelly. Il semble que le fait que moins de 25 % de l’électorat haïtien se soient prévalus de leur droit de vote ne gêne nullement Sean Penn. Les Haïtiens ont refusé en grand nombre de participer à ce processus imposé par des puissances étrangères, entaché de fraudes et de violence et dont la « sélection » excluait le parti Fanmi Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, tout comme cela a été le cas dans toutes les élections depuis le coup d’État de 2004 contre son gouvernement. Monsieur Penn a également défendu l’Organisation des États américains (OEA) après que celle-ci soit intervenue de manière impudente et sans vergogne dans le processus électoral souverain de Haïti afin d’écarter du deuxième tour de scrutin le candidat du parti de l’ancien président René Préval pour favoriser Martelly. Monsieur Penn a qualifié la prise de contrôle de l’OEA de simple « regard » sur le processus électoral et a approuvé les menaces des États-Unis et de l’OEA contre le gouvernement d’Haïti et son conseil électoral comme étant, de manière salutaire, « capables d’influencer finalement ce que je considère comme l’inclusion Paul J. Jourdan Maggie Flambeau Attorney at Law Restaurant 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL LEARN TO DRIVE Phone: (718) 859-5725 (718) 338-0222 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings légitime du candidat Martelly qui est devenu par la suite le président Martelly ». (Le gouvernement cubain a surnommé, avec justesse, le ministre américain délégué à l’OEA « ministre des Affaires coloniales ».) Il s’agirait vraiment d’un moment « historique » si les États-Unis apportaient leur contribution pour promouvoir la démocratie et « défier le statu quo » en Amérique latine, mais ce n’est vraiment pas ce qui s’est produit. De façon encore plus lamentable, Penn a appelé à la « réconciliation » avec l’ancien dictateur Jean-Claude « Baby Doc » Duvalier, qui est revenu en Haïti en janvier dernier. Des citoyens haïtiens et des groupes de défense des droits de la personne travaillent avec Suite à la page (16) 1436 Flatbush Avenue (between Farragut & Glenwood) Brooklyn, NY 11210 Loubing, General Manager Breakfast - Lunch - Dinner 7 days a week, 9 am - 10 pm Samedi Bouyon Dimanche Soup Giromon, Pintad, diri djondjon Free Delivery Catering for all occasions 347-462-9029 La Différence Auto School 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 This Week in Haiti Review of Robin Blackburn’s The American Crucible: February 7 Anniversary: Demonstrations Target Slavery and Emancipation Duvalier and Martelly in the Americas By Roger Annis The American Crucible: Slavery, Emancipation and Human Rights; By Robin Blackburn; Verso, 2011; 502 pp. R leaders of the revolution in Saint Domingue (the name given by the French colonizers to the western half of the island of Hispanola) were American-born, some commanders were African-born (Macaya, Sans Souci, Belley*), and the same was true for many rank and file soldiers and middle-level leaders. They brought with them African ideas and methods of struggle. The insurgents often employed guerrilla tactics that they might well have practiced as soldiers in Africa, prior to capture.” Summing up Haiti’s history, Blackburn quotes David Geggus’ The Caribbean in the Age of Revolution: “Of all the Atlantic revolutions, SaintDomingue’s most fully embodies the contemporary struggle for freedom, equality and independence, and it produced the greatest degree of economic and social change. Beginning as a home-rule movement among wealthy white colonists, it quickly spread to militant free people of color seeking political rights and then gave rise to the largest slave uprising in the history of the Americas. “Its narrative is a succession of major precedents: colonial representation in a metropolitan assembly, the ending of racial discrimination, the first abolition of slavery in a major slave society, and the creation of a Latin American state. By 1804, colonialization and slavery, the defining institutions of the Caribbean, were annihilated precisely where, for three hundred years of unchecked growth, they had prospered.” Blackburn is working on a book about the African societies that were raided and pillaged by the European slave traders and colonizers. The scholar pays tribute in the Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 P olitical tensions are rapidly rising in Haiti as showdowns approach over determining if Haiti’s President Michel Martelly has broken the law, and if former president Jean-Claude Duvalier, viewed by many as Martelly’s political mentor, will get away with flagrantly doing so a quarter century ago. Hundreds of demonstrators marched through the streets of Portau-Prince on Feb. 7, the 26th anniversary of the 1986 fall of the 29-year Duvalier dictatorship. In one rally in front of the Justice Ministry, demonstrators condemned Investigating Judge Jean Carvès’s decision on Jan. 30 to waive prosecution of the crimes against humanity – extrajudicial killings, jailings, and torture – committed by “Baby Doc” Duvalier during his reign from 1971 to 1986. Carvès said he would only pursue the former “President for Life” for embezzling hundreds of millions from the Haitian treasury, a crime which carries a maximum sentence of five years in jail. “Martelly stop tolerating criminals in the country,” read the sign held by one demonstrator. “Duvalier must be judged.” The second demonstration, which many from the first rally attended, marched from the hillside slum of Belair down through the capital to demand that Martelly turn over his passport to a special Senate commission investigating charges that he and 38 other high government officials hold foreign citizenships in violation of the 1987 Haitian constitution. The march, called by a newly formed front called the Patriotic Force for Respect of the Constitution (FOPARK), saw demonstrators climb up lampposts and tear down pink street banners with President Martelly’s smiling face proclaiming “In Port-au-Prince, 41,402 children are in school for completely FREE, a promise is a debt.” The protesters then carried the posters upside down and finally set them ablaze. “President Martelly lies to us about providing free education,” said Rodrigue Joseph, a taxi driver. “It appears that, around the nation, school masters have not been paid by the government for teaching kids for free, and the National Education Fund that Martelly set up with an illegal tax on international money transfers and phone calls has no money in it. Close to $30 million from it seems to be missing, and that’s just going by what the Martelly people say. It might be much more.” “But he’s also lying about his citizenship,” interrupted Yolande Sénatus, a student. “I think he has a U.S. passport and so ran for president illegally.” “If you don’t have double nationality, give your passport!” read one demonstrator’s poster. “Hunger tèt kale, poverty tèt kale, unemployment tèt kale, double nationality tèt kale” read another poster, where “tèt kale” – previously a campaign refrain – refers to Martelly’s “bald head” and also means “completely.” Demonstrations calling for Martelly to shed light on the charges, parnew book to recent authors of Haitian history. “The first decade of [the 21st century], helped by Haiti’s bicentennial [2004], was marked by publication of important new works by Haitian and overseas historians.” Many of those books in Eng- Hundreds of demonstrators marched through the capital to demand that Martelly turn over his passport to a special Senate commission investigating charges that he holds foreign citizenship in violation of the 1987 Haitian constitution Haïti Liberté obin Blackburn has written another masterful book on the history of the slave order in the Americas and the emancipation struggle that ultimately vanquished it. The American Crucible is an overview of the entire rise and fall of the slave regimes of the Americas from the early 16th century to the end of the 19th century. His previous two books on slavery – The Making of New World Slavery (1998) and The Overthrow of Colonial Slavery (1988) – cover much of the same period. What is new is his treatment of the rise and fall of the 19th century slave systems in Cuba, the United States, and Brazil. Slavery survived and prospered in the Americas following the Haitian Revolution of 1791-1804 (which had won abolition throughout the French Empire for a period of time). It withstood other revolts in the Caribbean as well as the ban on the Atlantic slave trade by Britain and the U.S. in 1807. The mass, abolition movement in Britain won victory in 1833 but not in other empires. Slavery survived in France’s Caribbean colonies until 1848; in the United States until 1865; in Cuba until 1886; and in Brazil until two years after that. In an interview with the International Socialist Review in May 2011, Blackburn explained that “what I do [in the book] is offer a broad synthesis tracing the contradictory impact of capitalist growth on the one hand and the surge of antislavery politics on the other, with the Haitian Revolution of 1791–1804 being the central event, breaching the slave systems but also clearing an opening for new producers in the U.S. South, Brazil and Cuba.” Large sections of The Crucible accord the Haitian Revolution a central place in the anti-colonial revolt in the Americas that opened with the American Revolution of 1776-1883. The book also details how the fissures in colonial and monarchical rule from Europe opened space for revolutions against slavery to surge forward. These revolutions, the Haitian at their helm, were of course impelled by conditions of extreme exploitation and human suffering. Blackburn is foremost among many scholars of slavery in arguing the central place of the Haitian Revolution in the demise and eventual downfall of slavery. He was also something of a lone voice beginning several decades ago in arguing slavery’s importance to the rise of industrial capitalism. Many scholars have heretofore accorded to slavery a secondary place in the accumulation of social wealth (expansion of agricultural production, trade and transportation; creation of the world’s first, mass-traded consumer luxuries, etc) that laid the foundation for the Industrial Revolution. Blackburn explains, “Plantation slavery was a form of ‘primitive accumulation,’ as described by Marx in the first volume of Capital, being a form of exploitation based not on wage labor but on the direct appropriation of the labor of the exploited… I call the intensified systems of slave exploitation a regime of ‘extended primitive accumulation, feeding industrial growth.’” The American Crucible extensively documents the critical role played by Black peoples in their emancipation. He says there has been significant research and publishing on this subject in recent decades. “I think in the last two decades, things have changed a very great deal. African-American agency is being recognized. I think the attention given to the Haitian Revolution is part of this awareness… Black witness and Black abolitionism were in fact central to the development of white abolitionism, especially the more radical currents of white abolitionism. White abolitionists acquired deeper understanding of the slave regime by reading the life stories of Olaudah Equiano, Mary Prince, Frederick Douglass, William Wells Brown, Linda Brent and about one hundred others.” Of the Haitian Revolution, he writes, “While most of the well-known Haïti Liberté by Kim Ives Demonstrators tore posters off of lampposts, carried them upside down, and finally set them ablaze ticularly from Sen. Moïse Jean Charles, that he is a U.S. citizen (see Haïti Liberté, Vol. 5, No. 26, 01/11/12) were also held in Cap Haïtien on Feb. 6 and in Miragoâne on Feb. 7. Meanwhile, according the Haitian Press Agency, a pro-Martelly mob attacked a delegation of parliamentarians in the central plateau town of Lascahobas. Sen. Annick Joseph was reportedly hurt in the leg by a thrown rock. In a combative press conference on Feb. 4 as he was leaving on a state visit to Venezuela and Panama, President Martelly declared that “there is no law, there is nothing that gives anybody or any institution the right to ask the Executive to report on his passport... The passport will stay in the President’s pocket.” Martelly also backhanded questions from the press about an allegedly curse-filled confrontation he had with lawmakers meeting at Prime Minister Garry Conille’s residence, where he reportedly arrived, without being invited, on the evening of Feb. 1. Martelly denies that anything untoward happened – “three quarters of what you are hearing, it’s all is lies” produced by a “laboratory” intent on creating “destabilization” he told the press conference. But the Senate’s president, Simon Dieuseul Desras, issued an open letter to Martelly on Feb. 2 in which he reproached Martelly that “Your vulgar comments, your obscene gestures, your propensity to provocation and scandal do not reflect the image of a life devoted to a noble cause... The grotesque scenes to which you have made us accustomed, including the one last night at the official residence of the Prime Minister, witnessed by many deputies and senators, demonstrates your lack of moral fiber and your inability to be part of this collection of men whom the country should view with reverence and gratitude.” Desras wrote that “Last night, my colleagues and I, after leaving the Prime Minister’s house mortified, with our heads full of thoughts... after being covered with insults, without cause or reason, by President Martelly, we felt... this is a clear case of contempt, affecting the honor of... the Haitian Parliament, against which we raise the most vehement protest,” and therefore “we ask the President of the Republic to make amends and apologize publicly for having departed from the basic principles of morality, ethics and respect for the dignity of our people and that of the institution we represent.” Meanwhile, the Collective against Impunity, which is comprised of people who have filed suits against Duvalier, announced on Feb. 7 that its members would appeal judge Carvès’s decision, which the group’s coordinator Danielle Magloire characterized as an “insult” and “a perversion of the foundations of a democracy and a state of law.” lish are listed in the Books page of the Canada Haiti Action Network website; reviews of some appear on the Book reviews page of the same website. He poses beside a bust of the antislavery Abbé Raynal, the editor of the multi-volume, anti-colonial Histoire des Deux Indes (History of the Two Indias), published in 1770 and considered the single most widely circulated work of the French Enlightenment. * Belley is featured in the iconic 1797 portrait by Anne-Louis Girodet. Haiti Liberté/Haitian Times 9 CONFIEZ LA PRÉPARATION DE VOS IMPÔTS (INCOME TAX) À CES ÉTABLISSEMENT DE LA COMMUNAUTÉ Excellence Denasse Income Kenny Accounting & J&M ACCOUNTING Idole Tax & Realty Income Tax Service Tax Services Income Tax SERVICE Lebrens Denasse Jean R. 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Encore une fois, nous sommes heureux de présenter en février prochain D’hier à aujourd’hui, un événement culturel des plus inspirants et divertissants organisé par la TD qui met à l’avant-plan l’une des communautés les plus importantes du Canada. Venez célébrer le Mois de l’histoire des Noirs en participant à l’une de nos nombreuses activités, incluant des projections de films, des concerts, des expositions et des spectacles offerts par une brochette d’artistes canadiens et des quatre coins du monde. Qui sait, toutes ces activités palpitantes vous donneront peut-être l’occasion de vivre votre propre moment historique! Pour en savoir plus sur les activités et leur emplacement, visitez le www.td.com/dhieraaujourdhui. MD / Le logo TD et les autres marques de commerce sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion ou d’une filiale en propriété exclusive au Canada et(ou) dans d’autres pays. Vol. 5,HaitiLib_ST.indd No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 P1614 1 Haiti Liberté/Haitian Times 1/17/12 11 4:28 PM Le double veto pour interdire la guerre impériale contre la Syrie Le CCG et l’OTAN perdent leur leadership Par Thierry Meyssan C ontrairement à ce qui s’était passé lors de l’attaque de l’Irak, la France n’a pas défendu les principes du droit international dans l’affaire syrienne, mais s’est ralliée au camp impérial et à ses mensonges. Avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis, elle a essuyé une défaite diplomatique historique, tandis que la Russie et la Chine sont devenues les champions de la souveraineté des peuples et de la paix. Le nouveau rapport de force international n’est pas seulement la conséquence de la décadence militaire des Etats-Unis, il sanctionne aussi le déclin de leur prestige. En définitive, les Occidentaux viennent de perdre le leadership qu’ils se sont partagés durant tout le XXe siècle parce qu’ils ont abandonné toute légitimité en trahissant leurs propres tours restent à définir. Aucun des projets de Nouvel Ordre Mondial ne s’est concrétisé. Washington et Tel-Aviv ne sont pas parvenus à institutionnaliser le fonctionnement unipolaire qu’ils voulaient ériger en paradigme intangible, tandis que le BRICS n’a pas réussi à créer le système multipolaire qui aurait permis à ses membres de se hisser au plus haut niveau. Comme l’avait anticipé à juste titre le stratège syrien Imad Fawzi Shueibi, c’est la crise syrienne qui a cristallisé un nouveau rapport de forces, et partant de là une redistribution de la puissance que personne n’a pensé, ni voulu, mais qui s’impose désormais à tous [1]. Rétrospectivement la doctrine d’Hillary Clinton de « leadership par l’arrière » apparaît comme une tentative des États-Unis de tester les limites qu’ils ne peuvent plus dépasser, tout en faisant porter la responsabilité et ment, et toujours sur cette base qu’il a formé ses soldats. Aujourd’hui, il dispose de centaines de milliers de joueurs vidéos en guise de soldats. Par conséquent, au moindre contact avec la réalité, leurs forces armées sont démoralisées. Selon leurs propres statistiques, la majorité de leurs morts ne tombe pas au champ d’honneur, mais se suicide, tandis qu’un tiers de leur personnel sous les drapeaux souffre de troubles psychiatriques rendant inapte au combat. La démesure du budget militaire du Pentagone est incapable de compenser son effondrement humain. Par deux fois, le 4 octobre 2011 et le 4 février 2012, des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies ont rejeté des projets de résolution sur la situation en Syrie Son Excellence M Li Baodong, représentant permanent de la Chine aux Nations Unies Son Excellence M Vitaly I. Churkin, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies les troupes impériales et leur pays pourra être détruit. Au contraire, ceux qui résisteront comme Bachar el-Assad et sauront nouer des alliances avec la Russie et la Chine survivront. Son Excellence M Bashar Ja’afari, représentant permanent de la Syrie à l’ONU durant le la 6710ème réunion du Conseil de Sécurité sur la situation au Moyen-Orient valeurs. Par deux fois, le 4 octobre 2011 et le 4 février 2012, des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies ont rejeté des projets de résolution sur la situation en Syrie. Cet affrontement a opposé les membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) à ceux de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). La fin du monde unipolaire Ce quadruple veto scelle la fin d’une période des relations internationales qui a débuté avec l’effondrement de l’Union soviétique et a été marquée par une domination sans partage des États-Unis sur le reste du monde. Il ne signifie pas un retour au système bipolaire précédent, mais l’émergence d’un nouveau modèle dont les con- 12 les conséquences de leur test à leurs alliés britannique et surtout français. Ce sont ces derniers qui sont se sont mis en scène en leaders politiques et militaires lors du renversement de la Jamahiriya arabe libyenne et qui ambitionnaient de l’être à nouveau pour renverser la République arabe syrienne, même s’ils n’agissaient qu’en vassaux et sous-traitants de l’Empire états-unien. Ce sont donc Londres et Paris, plus encore que Washington, qui ont essuyé une défaite diplomatique et en supporteront les conséquences en termes de perte d’influence. Les États du tiers-monde ne manqueront pas de tirer leurs conclusions des derniers événements : ceux qui cherchent à servir les États-Unis, comme Saddam Hussein, ou à négocier avec eux, comme Mouammar elKadhafi, pourront être exécutés par Haiti Liberté/Haitian Times Triomphe dans le monde virtuel, défaite dans le monde réel L’échec du CCG et de l’OTAN fait apparaître un rapport de force que beaucoup soupçonnaient, mais que personne ne pouvait vérifier : les Occidentaux ont gagné la guerre médiatique et ont dû renoncer à la guerre militaire. Pour paraphraser Mao Zedong : ils sont devenus des tigres virtuels. Durant cette crise, et encore aujourd’hui, les dirigeants occidentaux et les monarques arabes ont réussi à intoxiquer non seulement leurs propres peuples, mais une large partie de l’opinion publique internationale. Ils sont parvenus à faire accroire que la population syrienne s’était soulevée contre son gouvernement et que celui-ci réprimait cette contestation politique dans le sang. Leurs chaînes satellitaires ont non seulement réalisé des montages fallacieux pour induire le public en erreur, mais elles ont aussi tourné des images de fiction en studio pour les besoins de leur propagande. En définitive, le CCG et l’OTAN ont inventé et fait vivre médiatiquement durant dix mois une révolution qui n’existait qu’en images, tandis que sur le terrain la Syrie devait affronter seule une guerre de basse intensité menée par la Légion wahhabite appuyée par l’OTAN. Cependant, la Russie et la Chine ayant fait une première fois usage de leur veto et l’Iran ayant annoncé son intention de se battre aux côtés de la Syrie si de besoin, les États-Unis et leurs vassaux ont dû admettre que poursuivre leur projet les absorberaient dans une guerre mondiale. Après des mois de tension extrême, les États-Unis ont admis qu’ils bluffaient et qu’ils ne disposaient pas des bonnes cartes dans leur jeu. Malgré un budget militaire de plus de 800 milliards de dollars, les USA ne sont qu’un colosse aux pieds d’argile. En effet, si leurs forces armées sont capables de détruire des États en voie de développement, épuisés par des guerres précédentes ou par de longs embargos, comme la Serbie, l’Irak ou la Libye, elles ne peuvent ni occuper des territoires, ni se mesurer à des États capables de leur répondre et de porter la guerre en Amérique. Malgré les certitudes du passé, les USA n’ont jamais été une puissance militaire significative. Ils ne sont intervenus que quelques semaines à la fin de la Seconde Guerre mondiale face à un ennemi déjà épuisé par l’Armée rouge ; ils ont été défaits en Corée du Nord et au Vietnam ; ils ne sont pas parvenus à contrôler quoi que ce soit en Afghanistan ; et ils ont été contraints de fuir l’Irak de crainte d’y être écrasés. Durant les deux dernières décennies, l’Empire états-unien a effacé la réalité humaine de ses guerres et a communiqué en assimilant guerre et jeux vidéos. C’est sur cette base qu’il a conduit ses campagnes de recrute- De nouvelles valeurs : la sincérité et la souveraineté L’échec des États du CCG et de l’OTAN est aussi celui de leurs valeurs. Ils se sont présentés en défenseurs des droits humains et de la démocratie, alors qu’ils ont établi la torture en système de gouvernement et que la plupart d’entre eux sont opposés au principe de souveraineté populaire. Même si l’opinion publique en Occident et dans le Golfe est sousinformée sur ce sujet, les États-Unis et leurs vassaux ont mis en place depuis 2001 un vaste réseau de prisons secrètes et de centre de tortures, y compris sur le territoire de l’Union européenne. Sous prétexte de guerre contre le terrorisme, ils ont semé la terreur, enlevant et torturant plus de 80 000 personnes. Durant la même période, ils ont créé des unités d’opérations spéciales dotées d’un budget de près de 10 milliards de dollars annuel qui revendiquent des assassinats politiques dans au moins 75 pays, selon leurs propres rapports. En ce qui concerne la démocratie, les États-Unis actuels ne font pas mystère de ce qu’elle ne signifie pas à leurs yeux « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » selon l’expression d’Abraham Lincoln, mais uniquement la soumission des peuples à leur volonté comme l’ont montré les propos et les guerres du président Bush. Au demeurant, leur constitution récuse le principe de souveraineté populaire et ils ont suspendu leurs libertés constitutionnelles fondamentales en instituant un état d’urgence permanent avec le Patriot Act. Quand à leurs vassaux du Golfe, il n’est pas nécessaire de rappeler que ce sont des monarchies absolues. C’est ce modèle, qui associe sans honte crimes à grande échelle et discours humanitaire, qui a été défait par la Russie et la Chine ; des États, dont le bilan en matière de droits de l’homme et de démocratie pour autant qu’il soit très critiquable n’en est pas moins infiniment supérieur à celui du CCG et de l’OTAN. En faisant usage de leur veto, Moscou et Beijing ont défendu deux principes : le respect de la vérité, sans laquelle la justice et la paix sont impossibles ; et le respect de la souveraineté des peuples et des États, sans lequel aucune démocratie n’est possible. Le moment est venu de se battre pour reconstruire la société humaine après une période de barbarie. Note [1] «Russia and China in the Balance of the Middle East: Syria and other countries», par Imad Fawzi Shueibi, Voltaire Network, 27 janvier 2012. Réseau Voltaire 5 février 2012 Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Lettres Lettre de Ben Dupuy au Avez-vous dit “nantis”? A Mario et Ralph journal Haiti Liberté Monsieur BERTHONY DUPONT En ses Bureaux. Cher BERTHONY, Votre Excellente introduction a été déterminante, pour que je me décide à lire et à commenter cet article historique. Avec mes compliments et respectueuses salutations, voici mes commentaires sur l’article. D Benjamin Dupuy cette dite « COMMUNAUTE INTERNATIONALE.» Je vous prie, Monsieur le directeur, de bien vouloir publier cette lettre, en attendant ma prochaine Conférence de Presse. Patriotiquement, Benjamin Dupuy ou politicien qui se respecte, a «son» représentant, dans ce premier cercle de nos finances réelles ; et vice-versa. Je me rappelle à l’époque où j’écrivais régulièrement, dans un de nos grands quotidiens, ce paternel grand ami de l’ancien Bord de Mer, me gratifiait d’éclairages didactiques, très nutritifs. Sans son support encyclopédique, j’aurais eu à marcher, pendant très longtemps et qui sait, peut-être errant toute la vie, dans les égouts de l’analphabétisme complaisant. Vivre en sous-informé, mal parfumé, est risqué, dans notre milieu ! Le changement d’attitude et de réflexes, tant souhaités par tous, se concrétisera, lorsque nous déciderons, ensemble; sans la pression d’un désastre naturel («12 janvier» bis…!) ou d’une catastrophe politique, de placer ce pays, dans une meilleure place de notre cœur, et aussi, l’inscrire autrement, au petit agenda, bien protégé, dans notre petit coffre blindé… Gilbert Mervilus, 5 février 2012 «Viendra pire que moi», déclara Dumarsais Estimé, en signant sa lettre de démission, le 10 mai 1950. LACROIX MULTI SERVICES PHIL MULTI SERVICES Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 Philippe Bien-Aimé 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 “The Company You Can Trust” www.lacroixmultiservices.com • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Variété & Vibrations Radio Show Avec Yéyé Boul Monday-Friday, 3-6 p.m. WLQY 1320 AM www.DouceFM.com [email protected] Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 IMMIGRATION: TPS, Green Card, Citizenship, Family Petition, etc. NOTARY PUBLIC OU Tel: 954.584.1817 Fax: 954.584.1813 ST S (305) 305-9393 INSURANCE: Auto, Home, Life, Flood, etc. Y 5401 NW 2nd Avenue Miami, FL INCOME TAX: Individual, Corporate 17 South State Road 7 (off Broward Boulevard), Plantation, FL 33317 É Y É B We Buy Gold & Silver R AT I O N CDs, DVDs, Perfumes, Bibles, Minutes on phones, etc. VI B Monsieur le Directeur, Suite à l’éditorial paru dans le Volume 5, No: 29 du 1er au 7 février 2012 d’Haiti-Liberté, titrant « Percée vers la droite pour concilier l’inconciliable », je tiens d’abord à souligner avoir fondé Haiti-Progrès en 1983 et l›avoir dirigé durant plus de 28 ans. Ensuite, je tiens surtout à mettre l’opinion publique au courant que je ne suis plus responsable de la position actuelle du journal, et cela, depuis le «Coup d›Etat» perpétré violemment par des voyous aux ordres du renégat Georges Honorat et de sa concubine Viviane Martelly. Georges Honorat et sa compagne Viviane Martelly m’avaient remis leur démission du journal, juste après la publication en Manchette, dans le volume 28, No: 39, de mon article intitulé: « QUI FINANCE MARTELLY DE L›EXTERIEUR ? ». Dans cet article, j›avais dévoilé que Laurent Lamothe, affilié à la Transnationale de la Communication «ONE WORLD TELECOM», était celui qui finançait la campagne de Martelly. Immédiatement après cet article, ils ont donc fomenté un coup d’état pour s’approprier le journal. Suite à cet événement, le 30 juin 2011, j›avais donné une conférence de presse à Port-au-Prince pour informer l›opinion publique de l›agression et du vol à main armée dont j›avais été victime en ma résidence le 11 juin 2011. Ce forfait avait pour objectif de s›emparer de tout le matériel électronique utilisé pour la mise en page du journal (Ordinateurs, Scanneurs, Lap -Tops, mon pistolet et 3 fusils de chasse, des documents et même de mes effets personnels). Tel que rapporté par le quotidien « Le NOUVELLISTE en date du 1er juillet 2011 » dans un article intitulé: « DES INDIVIDUS TENTENT DE S›EMPARER DU JOURNAL HAITI-PROGRES » dans lequel il expliquait que : « ... tout de suite après l’incident, selon un procès-verbal dressé par la justice haïtienne, lu par M. Dupuy durant la conférence. Un procès-verbal qui certifie que son domicile ... a bel et bien été cambriolé le 11 juin dernier à 2 heures 30 de l’après-midi. Le propriétaire du journal Haiti Progrès explique que ce jour-là, en rentrant dans la cour avec sa voiture, il avait remarqué que des bandits s’y trouvaient ... et avait trouvé cinq individus armés de son propre pistolet et de ses 3 fusils de chasse. Les bandits l’ont tiré de force de la voiture et l’ont obligé à se coucher par terre sous la menace des armes volées dans l’armoire se trouvant dans sa chambre et ont saisi de force les clés de sa voiture. Durant l’incident, la principale victime est blessée au poignet droit où ils lui ont appliqué un coup de machette...La victime a eu recours à la justice... » Monsieur le directeur, ils ont donc choisi la solution digne du «Macoutisme» pour s’accaparer du journal et le mettre au service du gouvernement actuel qui nous a été imposé par eux vieux amis m’ont fait l’agréable surprise, fin de journée de samedi, de m’apporter à la porte de mes casernes, l’article à succès de Arnaud Robert, Les Nantis d’Haïti, introduit par Berthony Dupont, dans la livraison 25-31 janvier 2012 de Haïti Liberté. Si vous avez eu l’opportunité de fréquenter des «bourgeois» dominicains et des illustres de l’élite cubaine – financière, intellectuelle ou politique-, il vous sera douloureux de constater que les riches d’HaïtiThomas, en majorité, ont conservé la mentalité antérieure à la Guerre de l’Indépendance. Colons, multicolores, absentéistes dans l’âme, urgemment préoccupés par les juteuses combines, pleuvant bénéfices, à très brève échéance. L’expression «court terme» me parait trop raffinée… pour ces groupuscules anti-institutionnels, à la démarche trop souvent tribale. L’actuelle mondialisation, contrairement à celle de 1492, offrant des métropoles réelles et aussi un vaste catalogue de choix virtuels, nos riches ont des investissements sur toutes les grandes places financières; pendant que leurs placements-contributions-préoccupations en Haïti atteignent, parfois, très miraculeusement, 20% de leur(s) actif(s).Sans conviction envers ce pays – malgré les propagandes discursives, hyperdiffusées…-, ils constituent un dangereux barrage magnétique, pouvant détruire à distance, toute intention de progrès ou d’amélioration. Haïti étant un triste package, ces pauvres nantis font partie d’un ensemble, lequel ressemblerait à une pyramide inversée, aux angles et ramifications souterraines, à la fois secrètes et complexes. De la théorie du «spaghetti», émise par l’autre, comme à Palerme ou à Bogotá, la «jet-set» nationale représente un véritable spaghetti à la paille de fer. Tout intellectuel, professionnel quelconque, artiste, magistrat, L ORE [email protected] Haiti Liberté/Haitian Times 13 Perspectives Le Brésil a besoin d´un Hugo Chavez Interview de Jean Ziegler : les vrais bandits sont les L multinationales Par Eduardo Guimaraes e 22 janvier, à la suite d´une sentence en faveur d´une société immobilière, la police du gouverneur de Sao Paulo Geraldo Alckhim (de droite) a vidé de ses habitants la favela de Pinheirinho. 2 000 policiers anti-émeute, lourdement armés, soutenus par des hélicoptères ont pourchassé les 6000 habitants. Au moins trois personnes ont été assassinées par les forces de sécurité, dont un enfant. Pour tous ceux qui se sont émus, face au martyre de milliers de familles agressées violemment par l´Etat brésilien, la gifle administrée le 1er février par TV Globo et par son agent Geraldo Alckmin a été particulièrement dure. On peut imaginer ce que les familles massacrées par le bourreau qui dirige Sao Paulo au service d´une poignée de milliardaires, auront éprouvé en le voyant de nouveau exposer son concept de la démocratie à la télé. Il est impératif de réfléchir sur le fait que si quelque chose n´existe pas au Brésil, c´est la démocratie. Comment pourrait être démocratique l´expulsion à coups de bombes de milliers d´hommes, de femmes, d´enfants et de personnes âgées pour le bénéfice exclusif d’une entreprise privée ? Le gouverneur de São Paulo aurait pu avoir la décence de dire que le capita- Rapporteur des Nations unies et militant de gauche, Jean Ziegler ne cesse d’alerter sur la criminalité dans le monde. Fin connaisseur du continent africain, il analyse la popularité des “gangsters patriotes”. Propos recueillis par Ousmane Ndiaye Hugo Chavez lisme est ainsi fait, que c´est un système économique dans lequel, comme le dit son nom, le capital prévaut au détriment de l´être humain et que ce n´est pas sa faute si le Brésil a choisi de vivre sous un tel système. Alckmin confond régime politique et système économique. En démocratie, c´est la majorité qui prévaut, et non la minorité. Dans une démocratie, ce sont beaucoup de personnes qui décident ; sous le capitalisme quelques personnes seulement prennent des décisions auxquelles tous doivent obéir. MAXX TAX SERVICES & REAL ESTATE CONSULTANT CORP Income Tax: Individual • Business • Rapid Anticipation Check (RAC) Real Estate: Residential • Commerical • Condo • Coop • Rentals Notary Public Max W. Marcelin, Tax Consultant. Cell: 718-954-5384 Leonite Gourdet, Tax Consultant. Cell: 718-207-3917 Nou pale kreyòl! 1424 Flatbush Ave., Brooklyn, NY 11210 (Corner of Farragut Road) 718.576.6601 Receive a 20% discount on your tax preparation with this ad. 14 Haiti Liberté/Haitian Times Que l´État lance des troupes pour arracher violemment des milliers de personnes de leurs maisons et les jeter ensuite à la rue ou dans des abris immondes pour le profit d´un groupe de richissimes qui ne rempliraient pas un ascenseur c’est tout simplement le résul- Le gouverneur Geraldo Alckhim, le bourreau qui dirige Sao Paulo au service d´une poignée de milliardaires tat du capitalisme, pas de la démocratie. « Ah, mais nous ne faisons qu´appliquer la loi ! » Même cela est faux : Il y avait conflit entre les instances juridiques (étatique de Sao Paulo et fédérale). Et si le pouvoir judiciaire n’est pas en mesure de comprendre que la démocratie ne peut servir l’intérêt de quelques uns qui massacrent beaucoup, c´est qu´elle n’est pas démocratique. C´est la deuxième fois sur une courte période qu´Alckmin associe la démocratie aux actions violentes de la Police Militaire, alors que le paradigme principal de la démocratie est de substituer la violence par le dialogue. C´est une gifle à la démocratie qu´un téléjournal national diffuse le mensonge absurde selon lequel les résidents auraient été poussés par les dirigeants à rester sur place le jour de l’expulsion. Des centaines de sinistrés ont témoigné par écrit, signé leurs déclarations, et aucun n’a fait état d´une telle chose. Donc nous avons d´un côté des milliers de personnes avec nom, prénom et image expliquant qu´il n´ont pas tenté de résister sous l´emprise de quelque dirigeant mais pour la simple raison qu´ils ne disposaient pas d´autre endroit pour vivre ; et de l´autre l´enregistrement d´un anonyme, sans visage et qui peut être falsifié. Nous avons un homme sans personnalité qui déclare qu´auparavant les sinistrés vivaient dans des logements précaires et que maintenant ils vivent dans des logements dignes, et une télévision qui diffuse ces propos sans le moindre scrupule, sans montrer que c´est à présent qu´ils vivent dans des logements de fortune, pour ne pas dire plus. Qui défendra ce peuple ? Les médias inventent, mentent, déforment, omettent et pas un seul politique de poids (auquel on ne pourrait refuser un espace d´expression) pour démasquer une escroquerie qui ne résisterait pas à trente secondes de contradiction. Le peuple brésilien qui vit en grande partie dans des conditions un peu meilleures que celles que connaissaient les sinistrés de Pinheirinho avant d´être jetés à la rue, se retrouve sans défense, Ousmane Ndiaye : Les populations perçoivent souvent ces “bandits” comme des justiciers. Ontelles raison ? Jean Ziegler : L’exemple du Nigeria est particulièrement instructif. Le delta du Niger est le plus étendu de la planète après ceux de l’Amazone, du Gange et du Brahmapoutre. Le pétrole du delta est exploité par une dizaine de sociétés étrangères, dont la plus puissante est Shell. Cette région génère 90 % des revenus en devises du Nigeria. Mais les populations locales ne profitent pas ou profitent très peu des énormes revenus du pétrole. Au contraire : elles souffrent terriblement de la destruction de leur environnement. Les rebelles décrits sont donc des “gangsters patriotes”. Ils tentent de protéger la population. Ils pratiquent le chantage sur les sociétés et redistribuent l’argent. Cela est particulièrement vrai pour le Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger). Dans pratiquement toutes les villes et tous les villages du delta, les combattants de ce mouvement peuvent compter sur des réseaux de logistique clandestins efficaces et sur des caches innombrables que la police fédérale et les troupes semblent incapables de démanteler. Les prises d’otages à répétition ont permis au Mend de se constituer un véritable trésor de guerre. Celui-ci est mis à profit pour corrompre les membres des troupes d’élite nigérianes lancées à leur poursuite et acheter aux officiers nigérians les armes les plus sophistiquées. Ousmane Ndiaye : La piraterie des Somaliens s’apparentet-elle à une forme de redistribution ? Jean Ziegler : Certainement, les accords de pêche, imposés notamment par l’Union européenne, ravagent jusqu’aux eaux territoriales. Ils ont ruiné la vie de dizaines de milliers de familles de pêcheurs. Ousmane Ndiaye : L’Afrique devient-elle la nouvelle terre des bandits et autres seigneurs du crime ? Jean Ziegler : Le banditisme au sens étymologique du terme [de l’italien bandito, malfaiteur, hors-la-loi] est pratiqué par de nombreuses sociétés multinationales occidentales, chinoises, indiennes. Je prends l’exemple de Glencore, le deuxième trust minier du monde, dont le siège est à Zoug, en Suisse. En Zambie, Glencore possède les Mopani Copper face à la furie du capitalisme sauvage. Ce pays a besoin d´un leader fait de chair, d´os et de sang dans les veines et qui soit capable de s´indigner devant cette honte, devant ce crime de lèse-humanité qu´est la nouvelle classe de « démocratie » de Geraldo Alckmin. Le Brésil a besoin d´un Hugo Chavez ! Source: Blog da Cidadanía de Eduardo Guimaraes Traduction du portugais : Thierry Deronne Larevolucionvive 2 février 2012 Jean Ziegler, Rapporteur des Nations unies et militant de gauche Mines. Le gouvernement de Lusaka accuse le holding de Zoug de manipuler les chiffres pour échapper aux taxes et aux impôts zambiens. Même problème au Katanga. Glencore n’est pas seul dans son activité de faussaire. D’autres sociétés – canadiennes, européennes – font de même. Résultat : en 1982, le secteur minier fournissait 70 % des revenus du Katanga, contre 7 % aujourd’hui. Ousmane Ndiaye : Quel est le poids de la criminalité dans l’économie mondiale ? Jean Ziegler : Par sa puissance financière, celle-ci influence secrètement la vie économique, l’ordre social, l’administration publique et la justice de nombreux Etats. Dans certains cas, cette criminalité organisée dicte sa loi et ses valeurs. De cette façon disparaissent graduellement l’indépendance de la justice, la crédibilité de l’action politique, et finalement la fonction protectrice de l’Etat de droit. La corruption devient un phénomène accepté. Le résultat est l’institutionnalisation progressive du crime organisé. Personne évidemment ne connaît sa part exacte dans le produit mondial brut. Il existe cependant une indication : le CD-Rom Crime. doc, qui inventorie les plus importants cartels du crime organisé, contient plus de 100 000 entrées provenant des 187 Etats membres de l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC, appelée familièrement Interpol). Courrier international 2 février 2012 RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Suite de la page (4) Suite de la page (3) de l’espace universitaire de la faculté d’ethnologie suivie de l’arrestation de l’étudiant Mathieu Junior le 24 mai 2010, le passage à tabac de 3 jeunes par des brésiliens et retrouvés à Titanyen (au nord de la capitale) le 14 décembre 2010, le viol du jeune Johnny Jean par des soldats uruguayens à Port-salut (Sud) et autres. Le 1er février, Dilma Roussef a annoncé le retrait prochain de 300 militaires parmi les 2 200 présents au sein de la Minustah. Le Komodevik exige, pour sa part, le retrait total des troupes brésiliennes qui sont en Haïti, selon l’organisation, « pour défendre les intérêts des entreprises transnationales exploitant sans état d’âme les travailleurs et travailleuses du pays.» Des organisations des droits de l’homme évoluant dans le domaine de la défense des droits des migrants comme le Groupe d’appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a profité de la visite de la présidente Dilma en Haïti pour dénoncer le mauvais traitement dont sont victimes les Haïtiens en difficultés au large du Brésil. Selon la Pastorale de Migration du diocèse de Manaus et d’autres églises chrétiennes, bon nombre de ces 208 Haïtiens qui, après des mois d’attente à Tabatinga, sont arrivés à Manaus le 24 Janvier, n’ont pas un endroit où dormir et souffrent de la faim. Le 25 janvier 2012, au lendemain de l’arrivé de 208 Haïtiens à Manaus, le gouvernement de l’Etat de l’Amazonie, Omar Aziz, a exigé du gouvernement fédéral du Brésil d’assumer ses responsabilités, en prenant en charge ces migrants haïtiens. Le gouvernement de l’Amazonie et la Pastorale de Migration de Manaus avaient envoyé au gouvernement fédéral un rapport sur la situation des Haïtiens dans l’Etat de l’Amazonie. Ils avaient sollicité l’appui de l’administration centrale du Brésil en vue d’acheter des matelas et de la nourriture au profit des Haïtiens. Cependant, le gouvernement central n’a pas encore répondu à leur demande. Selon les informations disponibles sur le phénomène migratoire entre Haïti et le Brésil, au cours du mois de janvier 2012, plus de 4 mille Haïtiens sont entrés illégalement au Brésil. Quelques jours plus tard, le gouvernement brésilien avait pris des mesures pour freiner cette vague d’immigration. Pour mettre un frein à ce phénomène, le gouvernement brésilien a élaboré un cadre légal et formel à cette migration. Le Conseil National de l’Immigration (CNIG) a pris le 12 janvier 2012, une résolution dite, Résolution normative #97 incluant 5 articles. L’article 2 de cette résolution est ainsi libellé : « Tout citoyen haïtien pourra recevoir, pour raisons humanitaires, (en raison de l’aggravation des conditions de vie de la population haïtienne après le tremblement de terre), un visa de 5 ans et une carte d’identité d’étranger. Ce visa humanitaire sera délivré par le ministère des Relations Extérieures du Brésil à travers l’ambassade du Brésil accréditée à Port-au-Prince ; il est prévu d’octroyer aux Haïtiens un total de 1200 visas par année, à raison de 100 par mois. ». Cette résolution va-t-elle résoudre le problème de 484 migrants haïtiens, bloqués à la frontière entre le Pérou et le Brésil depuis plus d’un mois ? Malheureusement, pour Haïti et le peuple haïtien, deux événements majeurs au cours de ces dernières années ont donné l’occasion au Brésil d’occuper la terre de Dessalines et d’humilier ses fils : le Coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004 et le tremblement de terre du 12 janvier 2010. « L’idée est d’aider Haïti dans ses efforts à se remettre sur pied après le violent séisme du 12 janvier 2010 », a déclaré la présidente Dilma, lors de ce voyage en Haïti. Mais elle n’a pas dévoilé le vrai objectif du maintien des troupes brésiliennes à l’intérieur des forces d’occupation de l’ONU présentes en Haïti depuis juin 2004. Et malgré toutes les dérives de ces forces, le Brésil continue à maintenir son commandement dans le but de réduire à néant la souveraineté nationale d’Haïti et de protéger les intérêts des grandes puissances impérialistes. La visite de la présidente du Brésil entre dans le cadre du renforcement de l’occupation et de la recherche des débouchés économiques et commerciaux pour la sixième puissance économique du monde et le peuple haïtien de continuer à attendre toujours le retrait total et définitif des troupes brésiliennes confondues dans les forces criminelles de l’ONU sur le territoire haïtien. Saint-Germain, Lamarre Saint-Germain, Louis Saint-Lot (candidat à la députation) Saint-Lot, Dady Disparu Saint-Louis, Jean-Claude Mort, cellule #7, Fort Dimanche, 13 novembre 1975. Saint-Louis, Marie Thérèse Morte, cellule #10, Fort Dimanche, 1970 Saint-Louis, Raymond Mort à Fort Dimanche, 11 Septembre 1976. Saint-Merzier, Georges Mort, cellule #4, Fort Dimanche, 1976. Saint-Preux, Wildrid Saint-Preux, Moriac Saint-Preux, Maurice Saint-Preux, Galbo (Sergent) Saint-Sauveur, Raymond Saint-Vil, Luc Mort, cellule #5, Fort Dimanche, septembre 1976. Saint-Villus, Jean-Pierre Alias Ti Diab, mort, cellule #5, Fort Dimanche, 10 mars 1976 Saintini (ainsi connu) Journaliste, tué avec toute l’équipe du journal «Judex ». Sajous, Capitaine René Saladin, Thélusmon Mort, cellule #1, Fort Dimanche, 31 décembre 1976. Salès, Pierre Journaliste. San Millan, Frédéric Sanders, Wilfrid Sanez, René Sanon, Klébert Sanon, Oxigène Sansaricq, Daniel Tué le 2 juin 1969 Sansaricq, Mme Pierre Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Pierre Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Lily (infirme) Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Pierre Richard Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Reynold Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Marie-Catherine 6 ans, Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Régine Enfant, Vêpres de Jérémie, 1964. Sansaricq, Stéphane 2 ans, Vêpres de Jérémie, 1964. Sansaricq, Jean-Pierre 6 ans, Vêpres de Jérémie, 1964. Sansaricq, Mme Jean-Claude (enceinte de 3 mois) Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Jean-Claude Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Hubert Vêpres de Jérémie, 1964 Sansaricq, Fred Vêpres de Jérémie, 1964 Santiague (ainsi connu) Sergent, mort, cellule #7, Fort Dimanche, octobre 1976. Scott, Lucien Capitaine Sébastien, Camille Voir Cébastien Sénat, Wilfrid Sénatus, Pierre Séraphin, Frank Député anti-duvaliériste Serval, Marie-Thérèse Sicard, Lisard Siméon, Gasner Marin, mort, cellule #7, Fort Dimanche, 1976. Simon, Carouche Simon, Frank Commerçant Souffrant, Gérard Souffrant, Jean Exécuté au Fort Dimanche, 14 août 1974. Souffrant, Gesner Stephen Claude (paysan accuse d’avoir donne a manger aux rebelles de Jeune Haiti. Il vivait à Despas, Section Communale des Coteaux. Il a été exécuté par le Commandant des macoutes des Coteaux, Miermont St-Joy. Ce dernier fut juge après la chute de Jn-Claude Duvalier, condamné et remis en liberté. Stéphen, Nana Sterlin, Henri Commerçant Stympil, Fritz Sully, Frank Sylvain, Emmanuel Sylvestre, Jilmiste Mort, cellule #1, Fort Dimanche, 1 novembre 1976. Tassy, Harry Capitaine duvaliériste, exécuté par F. Duvalier personne à Fort Dimanche Tassy, L. Télémaque, Frank Télismond, Tony Mort, cellule #6, Fort Dimanche, 1976. Télson, Watson Médecin Tenor, Auguste Templier, Antoine Tertulien..... Tervil, Clarel Exécuté à Fort Dimanche, 25 m ars 1975 Thadal, Michel Sergent Théagène, Edner Mort à Fort Dimanche en 1975. Thénor, Auguste Journaliste, mort, cellule #1, Fort Dimanche, décembre 1974. Théoclès, Jean Théodore, Mme Arrêté par le major Jean Tassy, d’après rapport de l’OEA Théodore, William Théodore, Jules Théodore, Frédéric Thomas, Alix Exécuté à Fort Dimanche, 14 août 1974. Thomas, André Thomas, Pierre Major, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Di- Villedrouin, Mme Guy Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Guy Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Gusley Groupe Jeune Haïti, mort héroïque, 1964 Villedrouin, Frantz 16 ans, Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Fernande Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Mme Chénier 85 ans, Vêpres de Jérémie, 1964 Vilson, Jean Vincent, Célestin Vincent, Fritz Vincent, Luc Vital, Marie-Pierre Vital, Pierre Michel Mort, cellule #6, Fort Dimanche, février 1977. Vitey (ainsi connu) Soldat. Volcy, Volmar Mort, cellule #6, Fort Dimanche, 1976. Voltaire, André Wadestrandt, Jacques Groupe Jeune Haïti, mort héroïque 1964 Washington, Duréna Marin GCDH, mort cellule #5, 16 octobre 1974. Wassenback, Joseph Wellington, Elie Mort à Fort Dimanche, Octobre 1976. Willy, Joseph Wolf, Herman Only $20 for 1 year Online subscription to Haiti Liberté Go to www.haitiliberte.com NICLAS EXPRESS INCOME TAX Fast Refund & INSURANCE AGENCY Also: Immigration Services Affidavit of Support 6234 NE 2nd Avenue Miami, FL 33138 Niclas Pierre Office: 305.759.8244 • 305.759.8485 Cell: 305.409.0213 DÉCÈS DE JEAN CLAUDE DARÉUS Haiti Liberté annonce la nouvelle de la mort de Jean Claude Daréus, survenue le 29 janvier dernier, au Carpenter Beth Israel Hospital, New Jersey, due à une maladie rénale, à lʼâge de 65 ans Mr Daréus était né le 19 février de lʼannée 1945 à St Louis Du Nord, Haiti. Il avait vécu pendant 10 ans à la Floride, puis était retourné en Haiti croyant pouvoir mieux se soigner. Il a survécu pendant 9 ans, période pendant laquelle il avait travaillé au Ministère des Affaires Etrangères. En cette pénible circonstance, nous présentons nos condoléances à son épouse Junie, son fils unique Feldere Claude Daréus, ses frères Daniel Daréus et son épouse Carole, Robert Daréus et son épouse, Wiman Daréus et son épouse ; à Tanis Isma, Fritz Sinéus ; aux parents, alliés et amis éprouvés par cette perte particulièrement les familles Daréus, Barlatier, Semelfort, Piquion, Lyons, Jarbath, Chery, Pierre-Philippe, Alezi, Austin, Isma, Celestin, Alexis, Gilbert, Varérus, François, Lafrance, Alexandre, Bastien, Telfort, Alcindor, Dolcé, Cher-Enfant, Duroseau, Petit-Frère, Haiti Liberté présente ses profondes sympathies. Lʼexposition de la dépouille de Jean Claude Daréus aura lieu le vendredi 10 Février de 7h à 9h pm au Woody Funeral Home sis au 163 Oakwood Ave, Orange New Jersey, Tél. (973)-674-0814. Les funérailles seront chantées le samedi 11 février à lʼéglise Paroissiale St Leo, 103 Myrthle Ave, Irvington New Jersey 07111 Paix à son âme ! Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 manche Thrasybule (ainsi connu) Ti Daddy (ainsi connu) Timoléon, Jean Timoléon, Reynold Exécuté à Fort Dimanche, 14 août 1974. Timothée, Exilé Tintin (ainsi connu) Cellule #9. Limbé. 1971. Tippenhauer, Rudy Tippenhauer, Eric Jr. Tippenhauer, Eric Toussaint, Raymond Toussaint, Kesnel Toussaint, Gérard Turnier, Charles Colonel Turnier, Wilhem Comptable, 1964 Ulysse, Edner Valbrun, Andrénor Valentin, Josma Sous-lieutenant, exécuté par F. Duvalier personnellement à Fort Dimanche Vasseau, Jean Rifla Exécuté à Fort Dimanche, 25 mars 1976. Verdimer, Claude Vernélus, Sergent Dénozé Vernet, Riyand Victomé, Nestor Victome, Théophile Mort, cellule #5, Fort Dimanche, 2 janvier 1975. Vieux, Antonio Avocat. Vieux, Didier Vieux, Georges Vieux, Paul Vil, Edner Agronome. Vilard, Alcé Paul Vilbrun, Romulus Mort, cellule #3, Fort Dimanche, 16 février 1977. Vilfort, Joseph Cellule #3. Kenscoff. 1976. Villedrouin, Mme Victor Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Victor Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Roger Colonel, Vêpres de Jérémie, 1964 Villedrouin, Lisa 18 ans, Vêpres de Jérémie, 1964 DÉCÈS Nous annonçons avec douleur la mort de Mme Veuve Violette Elizabeth Edmond, née Violette Oreste, décédée le Dimanche 5 Février à River Manor Nursing Home à Brooklyn. Nos sympathies à sa fille Marie Michelle, son fils, Jean Robert Oreste et son épouse Sophie Oreste. À ses petites filles, Sophia, Melissa, Michelle et son petit fils Jean Claude, ses grands petits enfants: Timothé et Madison; à ses soeurs Daniela Brillant et famille, Nanotte Metellus et famille, Octavie Guttierez et famille, à Gislaine Desormeaux et famille, Merlet Morel et famille, Jozette Denis et famille. Aux Familles Oreste, Edmond, Reyes, Brillant, Metellus, Morel, Louis, Guttierez, Brevil, Desormeaux, Hypolite, Dorsainvil, Dufresne, Kiviyi; et aux nombreux amis et connaissances attristés par cette perte. Le cadavre sera exposé le vendredi 10 Février 2012 entre 5 et 10 heures du soir à Guarino Funeral Home situé au 9222 Flatlands Ave, Brooklyn, New York 11236. Téléphone: (718) 257-2890 Les funérailles seront chantées le Samedi 11 Février 2012 à 10 heures du matin à l’église de Sainte Thérèse de Lisieux située au 4402 Avenue D, Brooklyn, NY 11203. L'inhumation aura lieu au cimetière Cypress Hills, situé au 833 Jamaica Avenue, Brooklyn, NY 11208. Téléphone: (718) 277-2900. Haiti Liberté/Haitian Times 15 L’acteur Sean Penn Suite de la page (8) ardeur pour que l’ancien tyran subisse un procès pour crimes contre l’humanité et détournement de centaines de millions de dollars de la trésorerie haïtienne au cours des 15 années de son règne. Aujourd’hui, monsieur Penn déclare : « Il existe une notion de vérité et de réconciliation qui n’est pas formalisée mais qui est comprise et acceptée. » Il poursuit : « Dans la société haïtienne, il y a une loyauté inhérente qui pardonne beaucoup… Ce n’est vraiment pas à nous, Américains, de porter un jugement sur cette question, à savoir si une culture est disposée à réintégrer des gens. » Monsieur Penn déduit cette indulgence du fait qu’il a vu récemment, dans un restaurant huppé de Piétonville, que Duvalier ne se faisait pas « accoster » par les clients alors que le « président à vie » y dînait. Se pourraitil que la composition de la clientèle de ce restaurant bourgeois ou que la force de sécurité imposante entourant Duvalier aient quelque chose à voir avec l’absence d’attentions qu’il a reçue pendant cette sortie, qui ne sortait pas de l’ordinaire tout en étant non autorisée depuis sa soi-disant assignation à résidence par un juge d’instruction il y a un an ? (La semaine précédente, le juge avait transmis un avertissement à Duvalier à propos de son mépris insolent face aux restrictions de mouvements imposées par le tribunal.) L’animateur de l’émission, Tavis Smiley, et c’est tout à son honneur, refusait « d’inclure les noms de Duvalier et d’Aristide dans la même phrase » parce que « l’un est un dictateur et l’autre est élu démocratiquement ». Mais il a poursuivi en les comparant, disant : « Les deux ont été expulsés du pays… En ce qui a trait à Aristide, dépendant du point de vue où on se place, il a été expulsé par le peuple haïtien ou il a été expulsé et escorté par le gouvernement des États-Unis. » On aurait pu espérer un peu moins d’agnosticisme de la part de Tavis Smiley, qui avait parlé, à travers les États-Unis, avec le professeur progressiste Cornell West. Réagissant à cette déclaration, monsieur Penn a argumenté : « Je pense qu’il est largement compris que Duvalier ne représente aucune menace politique. » Puis, il a spécifié : « En tant que candidat à la présidence, [il] ne pose aucune menace », comme s’il avait déjà été question de cela. Peut-être que la meilleure réponse à monsieur Penn provient d’une lettre ouverte envoyée le 23 janvier dernier au président Martelly par une vingtaine de victimes du régime Duvalier et par des groupes de défense des droits de la personne en Haïti qui « remarquent avec préoccupation et indignation qu’après un an, Jean-Claude Duvalier n’a pas été inquiété le moins du monde, bien qu’il fasse l’objet d’une poursuite en justice par l’État et de nombreuses plaintes de ses victimes. Les coauteurs et les complices de ses crimes ne sont pas inquiétés. La cause n’a pas progressé de manière satisfaisante du point de vue de l’absolue nécessité de justice. Nous protestons de la manière la plus officielle contre cette tendance à banaliser sa dictature et à ignorer les revendications légitimes pour que justice soit faite aux personnes qui ont souffert et continuent de souffrir en silence face à l’arrogance et aux menaces de ceux pour qui la loi n’est qu’une plaisanterie… Monsieur le président, les autorités gouvernementales ne peuvent pas continuer à jouer les Ponce Pilate. » Par ailleurs, concernant Aristide, monsieur Penn a déclaré qu’il espérait que l’ancien président « apporterait une contribution productive hors du champ de la politique » (souligné par l’auteur). « En Haïti, il fait un peu partie de l’histoire », a dit monsieur Penn en parlant d’Aristide, se faisant ainsi l’écho de plusieurs déclarations du Département d’État des États-Unis. Il s’est ensuite quelque peu rétracté en disant qu’Aristide « a une influence » et que son parti Fanmi Lavalas « a une influence particulièrement forte en Haïti ». Mais il est ensuite revenu très vite au président Martelly dont il a fait l’éloge, disant que ce dernier « apprenait rapidement » et qu’il était « extrêmement perspicace et très pragmatique » dans ses rapports avec les anciens présidents. « Haïti n’est pas le genre de pays qui peut se permettre d’appliquer la transparence vertueuse qui relève de la plus grande responsabilité dans notre propre gouvernement, et dont nous pouvons très rarement nous acquitter », a déclaré monsieur Penn. Au cours du deuxième volet de l’interview, monsieur Penn a, avec effusion, rendu hommage à Bill Clinton, le désignant comme étant « sans aucun doute le joueur étranger le plus significatif en Haïti » et « le grand espoir des partenaires d’Haïti ». Lorsque les gens critiquent l’action du président Clinton, je pense qu’ils doivent comprendre qu’une grande partie des milliards de dollars qui ont été amassés et dont ils se plaignent qu’ils n’aient pas encore été envoyés en Haïti, n’existerait tout simplement pas si le président Clinton n’avait pas été là pour encourager la collecte de ces fonds », a soutenu monsieur Penn. En même temps, l’acteur a affirmé avec vigueur et justesse que « la situation en Haïti aurait été meilleure aujourd’hui s’il n’y avait jamais eu une seule ONG sur l’île au cours des trente dernières années », que les ONG ont été « avant tout une force destructive ». Malheureusement, Sean Penn est aussi ébloui par Clinton que par Martelly. Il conclut donc que les ONG accomplissent présentement un bon travail et « commencent à s’orienter de façon très efficace, en grande partie à cause du leadership du président Clinton ». En résumé, Clinton et sa député Cheryl Mills ont réformé le monde des ONG et ont contribué avec vigueur au « miracle survenu en à peine deux ans ». Les positions de monsieur Penn en faveur des États-Unis et de Martelly ne surprendront pas ceux qui ont lu sa longue réponse aux révélations accablantes de Janet Reitman sur la communauté des ONG, parues dans Rolling Stone, en septembre dernier. Dans cette lettre adressée au magazine, l’acteur au talent indéniable a expliqué comment il avait dû adopter un rôle « anti-riches » lorsqu’il s’est adressé à « un groupe pro-Aristide s’opposant à la ‘communauté des dirigeants’ étrangers » dans un camp de personnes déplacées qu’il avait aidé à mettre en place sur le terrain du seul country club d’Haïti. Il a également dit du retour de Duvalier en janvier 2011 qu’il était « inopportun » et constituait une « distraction » tout comme il a déclaré que le retour d’Aristide en mars 2011 était « incendiaire ».. Monsieur Penn s’est attaqué à Reitman parce qu’elle « écartait Martelly, le qualifiant de militant de droite à la solde du secteur privé et du gouvernement des États-Unis », ce qui est « une affirmation ancrée dans la soif d’une lutte sans fin et de l’imposition de normes américaines sans tenir compte concrètement du contexte haïtien ». Il appuie également l’idée mise de l’avant par Martelly d’une « nouvelle armée haïtienne » (en réalité, la résurrection de la vieille armée à l’origine du coup d’État) parce qu’elle remplacerait supposément les « visages étrangers, les casques, les armes et les véhicules blindés de combat des Casques bleus des Nations unies », tout en rendant hommage au « travail exceptionnel » de ces derniers. (Une étude réalisée l’année dernière par Robert Muggah, directeur de recherche au Sondage sur les armes de petit calibre, de même que d’autres études ont démontré l’opposition quasi universelle des Haïtiens à l’armée projetée par Martelly.) Monsieur Penn a ensuite dénoncé le « sabotage technique » des parlementaires haïtiens (c’est-à-dire leur opposition aux deux premières nominations ultraconservatrices au poste de premier ministre), les accusant de « former un bloc autour des tactiques menaçantes d’un ancien président du parti Fanmi Lavalas, dont le retour intempestif a été principalement favorisé et encouragé par des forces à l’extérieur de Haïti ». (De toute évidence, monsieur Penn n’a pas lu les articles basés sur les informations de WikiLeaks qui ont été publiés par Haïti Liberté sur la façon dont les États-Unis, la France, le Canada et le Vatican ont cherché à contrecarrer le retour d’Aristide et sur les milliers d’Haïtiens qui sont venus l’accueillir.) Monsieur Penn s’est élevé contre les « démagogues » du parti Fanmi Lavalas et leur revendication « romantique pour que soient réparés les dommages réels » et le fait qu’ils « ont calomnié les familles de la bourgeoisie de telle sorte que la construction humaine du progrès en a été réduite à un concours protectionniste minable ». Malheureusement, monsieur Penn semble utiliser ses références progressistes (qui comprennent un appui louable aux gouvernements de Cuba et du Venezuela) pour soutenir la critique démagogique de la droite contre les ONG faite par Martelly, son entourage et ses célèbres partisans internationaux, dont l’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean (voir l’article de l’auteur sur cette dernière sur Rabble.ca). La critique que fait la droite des ONG se distingue par la manière dont elle écarte et dissimule toute explication de l’origine de la « République des ONG » en Haïti. Penn et compagnie identifient les ONG comme étant le seul problème et passent sous silence, comme par hasard, les maîtres poli- Suite de la page (6) nan. Dayè, ou konnen menm jan ak nou, prezans fòs okipasyon an pa kadre ni ak manman lwa peyi a, ni ak pwòp chat Nasyonzini an. Nan sans sa a, ou pa kapab kontinye ap mache sou dwa granmoun peyi a, menm jan prezidan Lula te fè l pandan manda li a. Menm jan nou kwè ou gen anpil sansibilite pou dwa granmoun peyi w la, nou kwè nou menm tou, nou gen dwa pou nou viv nan yon peyi ki granmoun tèt li, kote se pa etranje k ap koupe rache ladan. Prezidan, pa gen moun ki pa konnen : - Se MINUSTAH ki pote kolera nan Peyi Ayiti ki deja touye plis pase 7000 moun epi enfekte plis pase 500,000 lòt dapre chif ofisyèl yo ; - Lajan MINUSTAH koute chak lane te kapab konstwi 71 mil kay chak lane. Kidonk, lajan k ap depanse nan MINUSTAH ta kapab ede anpil viktim tranblemanntè a soti anba moso twal chire sou channmas ak nan lòt “kan konsantrasyon” yo; - Peyi Ayiti klase pami peyi ki gen plis sekirite nan rejyon an, malgre pifò seksyon kominal nou yo pa gen yon grenn polisye. Kidonk, pifò peyi ki nan fòs Okipasyon MINUSTAH, Brezil an patikilye, Ayiti gen plis sekirite pase yo; - Prezans MINUSTAH a, se yon souflèt pou pèp ayisyen an ak pou zansèt nou yo ki te goumen anpil pou wete peyi yo anba grif kolon blan tout kalte epi ki te sèmante pou ti bout tè sa a rele nou chè mèt, chè mètrès ; - Nan mwa out 2010, sòlda nan MINUSTAH pann /sasinen nan yon baz militè Nasyonzini nan Okap Ayisyen yon jenn gason ki te rele Gérald Jean Gilles ; - Sòlda MINUSTAH imilye menm polisye ak ofisyèl nan gouvènman oswa nan palman an elatriye ; - Militè brezilyen ki nan fòs oki- Independent Rent a Car (IRC) Tels: 3712-2510/ 3407-8172/ 3749-6635 USA: (203) 6670261 Email: [email protected] [email protected] Adresse: Fontamara 43, Rue Sassine #12 P.au.P, Haiti 16 Haiti Liberté/Haitian Times tiques qui tirent les ficelles en coulisse. « La suspicion et le cynisme envers la politique américaine en Haïti reposent sur une validité historique honteuse, mais il s’agit maintenant d’un nouveau début », écrit Penn pour conclure sa lettre au magazine Rolling Stone. Ce n’est pas un hasard si les ONG sont devenues si proéminentes en Haïti. Elles ont volontairement été utilisées par les grands pouvoirs étrangers pour affaiblir et saper la souveraineté politique du peuple haïtien. Elles ont été financées et favorisées pour fournir des services, occupant un rôle qui relève complètement d’un gouvernement souverain. Les véritables alliés du peuple haïtien, dont plusieurs organisations internationales et ONG, sont ceux qui reconnaissent l’intervention infâme de l’impérialisme pour ce qu’elle est et qui réagissent pour la contrecarrer, que ce soit en paroles ou en gestes. Malheureusement, Sean Penn prête sa célébrité et son esprit humaniste au mauvais côté de cette équation, alors que se déroule un chapitre crucial de l’histoire d’Haïti. pasyon an pa janm ezite vyole otonomi Inivesite a . Youn nan ka ki te plis revòlte nou kòm ayisyen, se lè militè brezilyen yo te rantre andedan Fakilte Etnoloji epi arete, imilye etidyan Frantz Mathieu Junior, nan dat 24 me 2010; - Nan dat 14 desanm 2011, militè brezilyen nan MINUSTAH maltrete yon seri konpatriyòt epi lage yo nan titanyen. RNDDH ki se yon òganizasyon dwa moun nan peyi a, te fè soti yon rapò sou ka sa a; - Nan mwa jiyè 2011, Militè Irigueyen fè kadejak sou Johnny Jean nan Pòsali, yon vil ki nan depatman sid la ; - Nan moman n ap ekri w lèt sa a, n ap fè w konnen, Nasyonzini ap mennen yon swadizan ankèt sou kadejak sòlda MINUSTAH fè sou yon ti adolesan 14 lane nan Gonayiv; - Peyi Ayiti, jounen jodia, tounen yon moso gato pou kominote entènasyonal la, ONG malfini yo ak antrepriz miltinasyonal yo. Pou tout rezon sa yo, prezidan Dilma Roussef, nou menm divès òganizasyon manm Kolektif la n ap renouvle demand sa yo bay gouvènmen peyi Brezil w ap dirije a : - Pou tout peyi ki toujou di y ap defann dwa granmoun pèp yo, kouwè Bresil an premye, retire twoup yo prese prese nan peyi a ; - Pou tout viktim kolera, kadejak ak represyon MINUSTAH fè nan peyi a, jwenn jistis ak reparasyon sivil, jan sa prevwa deja nan Nasyonzini ; - Pou tout peyi nan rejyon amerik Latin/Karayib la mande ofisyèlman Nasyonzini retire MINUSTAH nan peyi Ayiti san pèdi tan, pou jenn gason ak jenn fanm yo ka sispann pran imilyasyon kadejak anba men sòlda fòs okipasyon an ; - Pou gouvènmen Brezilyen an sispann sipòte zak brital MINUSTAH kontinye ap fè nan peyi AYITI ; Nou menm nan Kolektif Mobilizasyon Pou Dedomaje Viktim Kolera yo, nou kwè li enpòtan anpil pou dirijan Brezil yo sispann twonpe pèp Brezil la sou zafè MINUSTAH, nan fè yo kwè se sekirite yo vin bay ann Ayiti. Li enpòtan pou pèp Brezil la konnen, se enterè kapitalis la, sitou gwo antrepriz transnasyonal yo, MINUSTAH vin defann nan peyi a. Se poutèt sa n ap mande w prezidan, pou fè tout sòlda Brezilyen yo mare pakèt yo, al fè wout yo san pèdi tan. Nou pa vin mande w pou retire yon ti ponyen sòlda jan w vle fè a. Se tout fòs okipasyon an ki pou pati. Konsa, dirijan Brezil yo va montre yo gen respè pou pèp Brezil la ak pou diyite peyi AYITI. Madanm Prezidan, li enpòtan pou n raple w, Ayiti se yon peyi ki granmoun, pèp la pap janmen met ajenou devan okenn fòs okipasyon. Se vre, n ap viv yon moman ki difisil kote se pwòp dirijan nou yo k ap konplote ak nouvo kolon yo sou do peyi a. Men, se pa yon rezon pou nou fè bèk atè. Pandan n ap tann ou anonse depa san pèdi tan, tout militè Brezilyen yo, n ap pwofite di w mèsi madanm Prezidan. Pou Kolektif la : Yves Pierre-Louis, Josué Mérilien, Guy Numa, Siméon Wisly Mèkredi 1e fevriye 2012 Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 A Travers le monde Julian Assange de WikiLeaks fait appel de son Bolivie : extradition devant la Cour suprême du Royaume-Uni réforme scolaire «libératrice» L et contre le patriarcat Par Julie Hyland e fondateur de WikiLeaks Julian Assange a comparu devant la Cour suprême du Royaume-Uni vendredi pour engager deux journées d’audiences contre son extradition vers la Suède pour des accusations d’agression sexuelle qui sont fabriquées de toutes pièces. L’appel devant la plus haute juridiction britannique est le dernier ressort ouvert à Assange dans ce pays pour empêcher son extradition, après avoir été arrêté sous le coup d’un Mandat d’arrêt européen (MAE) publié par la Suède le 7 décembre 2010. Il est assigné à résidence depuis cette date. Deux tentatives précédentes devant la Haute cour pour empêcher l’extradition n’ont pas abouti. Finalement, le 5 décembre, la Haute cour a admis à contre-coeur qu’Assange pouvait se présenter devant la Cour suprême en invoquant une question « d’intérêt général. » La Cour suprême a donné son accord à cet appel le 19 décembre devant sept juges. Il est généralement admis qu’un nombre de juges supérieur à cinq indique que la question soulevée, relève de l’intérêt général. Cependant, l’audience de deux jours se limite à des questions techniques, comme de savoir si le fait que le mandat a été publié par un procureur et non pas un juge, ou dans le cas de la Suède par le Conseil national de la police, invalide la demande d’extradition. Toutefois il n’est pas question d’examiner les coups tordus montés contre Assange, et dont l’objectif était de le réduire, ainsi que WikiLeaks, au silence. Les allégations de viol et d’agression, faites par deux femmes en Suède, relativement à deux relations sexuelles distinctes avec le fondateur de WikiLeaks en août 2010, ne résistent pas à un examen sérieux. Les deux femmes admettent que la relation était consentie, mais Assange est accusé par l’une de ne pas avoir utilisé de préservatif et par l’autre d’avoir eu une relation sexuelle avec elle quand elle n’était pas complètement réveillée. Assange nie ces deux affirmations. Aucune de ces deux femmes dont l’une est membre du Parti Socialdémocrate suédois - ne s’était plainte à l’époque. Lorsqu’elles avaient finalement déposé plainte, leurs allégations n’avaient pas été retenues- la procureure générale suédoise Eva Finné, déclarant, « Je ne crois pas qu’il y ait des raisons de soupçonner qu’il ait commis un viol. ». Leurs accusations n›ont été ravivées qu›après l›intervention de Claes Borgström, sociale-démocrate suédoise de droite et avocate qui a occupé un poste de médiatrice de la République pour l›égalité des chances dans le gouvernement de 2000 à 2007. Elle dirige un cabinet juridique en association avec Thomas Bodström, autre politicien social-démocrate et ex-ministre de la Justice. Suite à l›intervention de Borgström, un MAE a été publié par la procureure générale suédoise Marianne Ny. Lors d’une précédente audience devant la Haute cour britannique, celleci avait été décrite par Brita SundbergWeitman, ex-juge de cour d’appel en Suède, comme une féministe radicale, « malveillante », qui « a des préjugés contre les hommes. » Assange n›a jamais été accusé d›aucune infraction, et pourtant son nom a été jeté en pâture à la presse en tant que violeur potentiel par Ny, déclenchant contre lui une campagne de dénigrement. Son arrestation était intervenue quelques jours seulement après que WikiLeaks ait entamé la publication de 251 287 communications d›ambassades américaines, soit le plus grand ensemble de documents confidentiels jamais rendu public. Parmi les autres détails sur les machinations criminelles de l›impérialisme publiés par WikiLeaks, il y a la vidéo « dommages collatéraux, » qui montre des soldats américains en Irak en juillet 2007 tuant depuis un hélicoptère des civils sans défense et des enfants. WikiLeaks a été par la suite victime d›un blocage des dons financiers par Visa, MasterCard et PayPal, le forçant à interrompre ses activités. La Cour suprême devrait rendre son verdict dans dix semaines. Si l›appel est rejeté, Assange pourrait être extradé vers la Suède en quelques semaines, où il serait immédiatement arrêté et détenu sans possibilité de liberté sous caution. Rien que la semaine dernière, le Premier ministre suédois Reinfeldt s›en est pris à l›action en justice d›Assange parce qu›elle jetterait « la suspicion » Julian Assange de WikiLeaks sur le système judiciaire de son pays. « Bien sûr nous devons tenir nos positions, » a-t-il dit, « et nous prenons les accusations de viol très au sérieux. » L›extradition vers la Suède est largement considérée comme n›étant que le prélude à une extradition d›Assange vers les États-Unis, avec lesquels la Suède a passé un accord de « remises temporaires. » Assange a été désigné comme « terroriste » recherché par des gens influents du monde politique et médiatique américain, ils ont prétendu qu›il avait collaboré avec le soldat Bradley Manning pour publier ces documents top-secrets. Manning, qui a été emprisonné 20 mois durant dans des conditions inhumaines, est confronté à des accusations d›espionnage pour « aide à l›ennemi » - passibles de la peine de mort ou de l›emprisonnement à perpétuité. Manning et Assange nient ces accusations. Au cours d›une audience préliminaire devant la Cour martiale en décembre, l›avocat de Manning, David Coombs, a dit que le traitement qu›il a reçu visait à faire pression pour qu›il accepte une transaction judiciaire en accusant Assange. Une enquête secrète d›un grand jury est en cours en Virginie pour préparer une mise en accusation du fondateur de WikiLeaks. L›affaire politiquement motivée montée contre Assange est le point le plus visible d›une offensive contre tous les droits démocratiques, dont le but est de menacer et d›intimider, tous ceux qui expriment leur opposition. L›élite dirigeante britannique partage les mêmes objectifs. Valsamis Mitsilegas, directeur du centre de justice pénale à l›université Queen Mary de Londres, a déclaré que la Cour suprême avait décidé d›accorder une audience parce qu›« ils veulent envoyer La première photo de Mumia depuis 17 ans Wsws 2 février 2012 EXIT 3 TRUCK BUSES FOR SALE Après trente ans d’isolement, Mumia Abu-Jamal a enfin rejoint les autres prisonniers du pénitencier SCI Mahanoy le vendredi 27 janvier. Deux jours plus tard, il recevait sa première visite sans vitre de séparation, celle de son épouse Wadiya. Sa deuxième visite fut pour Heidi Boghosian, directrice de la ligue nationale des avocats américains, et Johanna Fernandez. Cette dernière, porte-parole de Mumia, nous raconte cette rencontre émouvante «Contrairement aux visites dans le couloir de la mort à SCI Greene et à SCI Mahanoy, lors des semaines d’isolement, la rencontre avec Mumia s’est déroulée dans une grande salle commune en présence d’autres prisonniers et de leurs familles, assis autour de petites tables. Ne plus être derrière une vitre pour se parler rendait Suite à la page (18) un message clair qu›ils prennent cela au sérieux et que le droit a été respecté dans cette affaire. » Le résultat le plus probable cependant, d›après les pronostics de nombreux experts en droit est que, après avoir suivi les procédures en bonne et due forme, l›appel d›Assange sera rejeté. Le juge de la Haute cour Sir Thomas John, qui avait validé la demande d›extradition contre Assange, a dit que les chances de succès du fondateur de WikiLeaks sont « extraordinairement minces. » Devant la Cour vendredi, l›avocat d›Assange, Dinah Rose a prétendu que l›inclusion des procureurs dans la publication des mandats d›extraditions était « contraire à un principe de base, fondamental, du droit. » L›évolution historique de la loi d›extradition donne « le signal très fort » que «des décisions ayant de sérieuses implications quant aux libertés individuelles ne devraient être prises que par des autorités judiciaires indépendantes. » Pourtant, le MAE est au courant d›un ensemble de lois adoptées durant la prétendue « guerre contre le terrorisme » qui visaient à écarter les libertés publiques. Adopté en 2003, il permet aux habitants de n›importe lequel des 27 états-membres d›être extradés vers un autre, sans aucune considération pour la véracité des allégations contre eux et sans se demander si les accusations faites correspondent à des infractions punissables dans le pays d›accueil. Plus de 14 000 personnes sont maintenant soumises à un MAE chaque année, souvent pour des accusations des plus futiles. Le RoyaumeUni extrade trois personnes par jour pour des MAE. De plus, le RoyaumeUni a étendu les procédures du MAE aux extraditions demandées par les États-Unis, l›Australie et le Canada. Au début du mois de janvier, le juge Quentin Purdy a décidé que Richard O›Dwyer, étudiant en informatique de 23 ans, pouvait être extradé vers les États-Unis depuis le Royaume-Uni pour des accusations de piratage parce qu›il opérait un site Web qui donnait des liens vers d›autres sites où les gens pouvaient télécharger des contenus protégés par des droits d›auteur. E vo Morales vient de refondre 12 ans de programmes scolaires pour les jeunes Boliviens. L’éducation a désormais une mission “décolonisatrice, libératrice, révolutionnaire, anti-impérialiste, dé-patriarcalisante et transformatrice des structures économiques et sociales”. Pas moins. 3 millions de jeunes Boliviens ont repris l’école cette semaine. Un tout nouveau programme « révolutionnaire » leur est proposé, avec notamment le retour des savoirs “originaires” pour renouer avec “la communauté cosmique” indigène. Fondamentalement, cette réforme s’attaque à la place centrale du catholicisme. Le cours de religion, principalement catholique, doit être remplacé par un cours de “valeurs, spiritualité et religion”, qui traitera notamment de la vision du monde des peuples indigènes. L’évangélisation catholique et l’éducation aux mains des ordres religieux ont été “l’un des plus forts soutiens de l’établissement d’un ordre colonial”, déclare le texte ministériel. D’autres points du programme cependant inquiètent plus les syndicats d’enseignants. Ainsi en mathématiques, il prévoit l’enseignement de “la symbolique numérique dans les cultures de l’Abya Yala (nom originaire de l’Amérique en Amérique centrale): les chiffres naturels dans le cosmos et les chiffres dans l’économie des peuples ancestraux”. Ils ont donc peur d’un retour en arrière scientifique, au profit d’un système de connaissance basé sur l’animisme. Lundi autour des écoles de La Paz régnait surtout la confusion, et une majorité d’enseignants sondés affirmaient mal connaître le fond du nouveau programme, ne pas avoir été formés, et ne pas disposer des outils ou supports pour l’appliquer. L’Humanité 7 Fevrier 2012 G & S AUTO SALES • We Do Finance • Trade-In • Same Day Plates Open Sundays • Closed Saturdays Year 2000 International Bus (DT466 engine) $4,500 Call Al at Exit 3 Truck Mumia Abu Jamal entouré de Johanna Fernandez, sa porte-parole, et Heidi Boghosian, directrice de la ligue nationale des avocats américains Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 508-397-0019 508-947-3467 4914 Tilden Avenue Brooklyn, NY 11203 Tel: 347.442.3837 Guy Edouard, General Manager 718.791.1094 Ernest Delouis: 646.201.0603 Luc Delsius: 646.377.1008 [email protected] Haiti Liberté/Haitian Times 17 Georges Wolinski: « Le courage du peuple cubain » George Wolinski, dessinateur et président d'honneur de Cuba Si France L’Humanité de ce mardi 7 février fait le bilan de cinquante ans de blocus total imposé par les EtatsUnis à Cuba, depuis le 7 février 1962. Nous publions ici le point de vue de George Wolinski, dessinateur et président d’honneur de Cuba Si France. « En 1970, je suis allé à Cuba pour la première fois. Je représentais la France à une exposition de dessins politiques. Ceux que j’exposais avaient été publiés, pendant les évènements de 1968, dans Action, L’Enragé et Charlie Hebdo. Ensuite, invité par le festival de l’humour de San Antonio de Los Banos, j’ai fait de nombreux séjours à Cuba. J’ai pu côtoyer des dessinateurs roumains, coréens du Nord, polonais, tchèques. Place de la Révolution, trois heures durant, j’ai écouté le discours de Fidel Castro. Plus tard, en 1992, j’ai été le président d’honneur de la biennale de l’humour. Pour rejoindre Cuba, il fallait partir de Madrid ou de Prague et voyager quelques vingt deux heures. A l’époque, étant donné le blocus américain, 80% de l’économie cubaine, dépendaient de Moscou et des pays de l’Est. Puis, il y eut l’effondrement du bloc soviétique et ce fut un coup dur pour Cuba. Le peuple manquait de tout pour vivre comme pour travailler. Charly Bouhana, membre du syndicat de Livre, m’a demandé de le rejoindre pour aider les artistes et les écoliers cubains. Ainsi, est née l’association de solidarité : Cuba Si France. Première initiative : le bateau de la solidarité. Un cargo chargé de cahiers et autres feuilles de papier, de fournitures scolaires, destinés aux écoles. Ensuite, l’association a accompagné différents projets d’aide à l’enfance. Il y eut encore un envoi de matériel destiné aux artistes qui ne disposaient plus de rien pour créer. Des artistes liés au gouvernement en place mais qui, malgré tout, ne pouvaient plus travailler. 18 Depuis cette époque, Cuba Si France n’a pas cessé de manifester son indignation contre le blocus américain. Il y a deux ans, quand je suis retourné à Cuba, j’ai pu observer le courage du peuple pour résister aux conditions de vie provoquées par l’embargo. J’ai vu défiler un million et demi de jeunes cubains, visiblement en pleine santé, devant un Raul Castro souverain. Pas un n’a crié : « Dégage Raul ! » en passant devant la tribune. Le 8 mars, lors de la journée internationale de la femme, j’ai écouté les propos de Mayda Alvarez Suarez, militante du Centre d’Etude de la Femme, organisme sous tutelle du gouvernement. Elle était l’invitée en France de notre association. Après cinquante-deux ans de révolution, Mayda résume la philosophie des Cubaines. A la surprise générale et malgré le peu d’enthousiasme des hommes, elles ont, dit-elle, conquis leur autonomie. L’égalité des salaires est instaurée par la loi et elles peuvent exercer des postes décisionnaires. Et cela, malgré la vie difficile, le manque de denrées alimentaires, les crèches introuvables et la violence en hausse. Quant à la natalité, elle décroît. 1,6 enfant par couple. Avant la révolution Mayda explique que nombre de jeunes filles de 14 ans se retrouvaient enceintes. Aujourd’hui, l’âge moyen pour la natalité est de 24 ans. Qu’en est-il des rapports hommes-femmes ? La formule est envoyée par Mayda : les hommes que veulent les femmes n’existent pas encore. Les femmes que les hommes veulent n’existent plus ! Dans un avenir proche, d’importantes réformes se préparent, comme la perte de 500.000 fonctionnaires. Mayda sourit : « On en a vu d’autres ». L’Humanité 7 fevrier 2012 Haiti Liberté/Haitian Times Suite de la page (7) voit qu’on a frôlé le pire. Imaginons que l’un des parlementaires aurait perdu son sang froid pour comporter de la même façon que le chef de l’Etat. D’ailleurs, selon un des participants, ce soir-là, on a vraiment frôlé la catastrophe quand l’un des hommes de la sécurité du Président, un certain Roro Nelson voulut frapper un des sénateurs qui tentait de riposter aux invectives du chef de l’Etat en présence du Premier ministre qui, paraît-il, tremblait dans un coin, tant il avait peur. Cela devient évident pour tout le monde que cette présidence finira mal. Ce d’autant plus que le Président Michel Martelly aura à affronter de gré ou de force le Sénat de la République sur sa nationalité. Or, à en croire l’intéressé il n’a nulle intention de répondre aux demandes des enquêteurs de la Commission sénatoriale travaillant sur cette affaire de différentes nationalités présumées dont il serait le détenteur. Il se trouve justement que cette épineuse affaire dont la présidence s’en passerait volontiers, si elle le pouvait, devient aujourd’hui un ultime point d’achoppement entre le chef de l’Etat et la majorité du pays qui n’attend que le Président s’exécute. D’ailleurs, les conseillers de Martelly se sont terriblement trompés en laissant le Président faire le mort sur le dossier. Car au point où nous sommes avec cette affaire politicoinstitutionnelle, personne ne peut faire machine arrière. Le chef de l’Etat aussi se trompe gravement quand il prétend qu’il n’y a aucune autorité ou institution qui peut lui demander son passeport. C’est de la pure provocation. Caractéristique de son image et de la perception qu’il a des institutions de la République dont il est censé être garant de leur bon fonctionnement. Mais aussi c’est cette vision qu’il se fait de la société haïtienne. Une société sans respect des normes établies. Sans respect des institutions. Bref, une vision de Président tout puissant qui n’a de compte à rendre à personne. Sauf que, le Président se trompe de contexte et de conjoncture. Une époque révolue. Cette vision passéiste du Président Martelly ne peut que le conduire à sa perte. Il n’est pas au-dessus des lois et des institutions de la République. Le Parlement (Sénat et Chambre des députés) n’est pas encore domestiqué et ce, malgré tous ses efforts pour y parvenir. Certes, quelques parlementaires tentent de tirer leurs marrons du feu en se prostituant auprès de la présidence sur des dossiers en cours. Mais à l’impossible, eux aussi sont condamnés. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. D’un côté, le Président pense pouvoir attirer la sympathie de certains parlementaires pour passer à travers les mailles du filet. De l’autre, il les humilie. Il les insulte. Il les invective en les traitant des pires noms d’oiseaux. Le Président, définitivement, nage dans la folie. L’insouciance. L’inconscience. Selon des informations circulant dans le pays, il ne fait plus de doute, le Président est en sursis. Passé le carnaval, le peuple entrera dans la partie. En refusant de donner son passeport à la Commission pour vérification de sa nationalité, Michel Martelly ne fait que cautionner ce qui était une rumeur. Une simple accusation. Son refus de collaborer avec la Commission accrédite la thèse qu’il a quelque chose à cacher. Pourtant, au lieu de chercher l’apaisement, la coopération, le chef de l’Etat s’entête. Tempête. Injure. Comme s’il n’avait rien à perdre. Comme si le pays était devenu son jardin et qu’il peut en disposer à sa guise. Du coup, le Sénat de la République et la Chambre des députés font face aujourd’hui à un dilemme : obtenir du chef de l’Etat toutes les informations sur sa nationalité ou tout simplement se saborder. Leur crédibilité, sinon leur survie en dépend. La correspondance du Président du Sénat, Simon Dieuseul Desras à l’attention du chef de l’Etat, ne peut rester lettre morte. Cette démarche est louable mais aussi sans ambigüité sur la motivation de son auteur. Elle démontre une certaine posture républicaine de la part des sénateurs. Une décision qui prend le contrepied de la manière dont le Président Martelly traite les élus de l’Assemblée nationale. Empreinte de respect vis-à-vis Only $20 for 1 year de la fonction du chef du pouvoir de l’exécutif, la missive du Président de l’Assemblée nationale porte en elle le caractère souverain de cette noble institution garante de toutes les libertés mais aussi de la stabilité de la nation. Au nom du peuple, c’est à elle que revient le pouvoir de juger si le Président de la République est physiquement et mentalement apte à conduire les affaires de la nation. Ce courrier est un avertissement au Président Michel Martelly. S’il persiste à narguer le Parlement ou les parlementaires et s’il ne revient pas à un comportement digne d’un chef d’Etat, l’avertissement peut devenir un « Casus belli ». En tout cas, la lettre ouverte du Sénat au Président Martelly lui reprochant son irrespect vis-à-vis des parlementaires et son comportement envers la société peut être interprétée comme un tournant dans les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif. Vu le temps qu’il lui reste à passer à la tête du pays, l’on peut vraiment parler de sursis pour la présidence Martelly. C.C Immaculeé Bakery & Restaurant 2 Locations en Brooklyn Spécialités • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Online subscription to Tél: 718.778.7188 Go to 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Haiti Liberté www.haitiliberte.com Tél: 718.941.2644 Suite de la page (17) l’échange plus détendu, plus informel et surtout plus humain. Que de scènes de tendresse autour de nous: des familles entières qui parlaient, des enfants qui sautaient sur les genoux de leurs pères, des couples qui se tenaient la main, des petites amies et des épouses qui volaient un baiser interdit (les baisers ne sont autorisés qu’au début et à la fin de la visite). Ces moments étaient beaux et particulièrement touchants, à l’opposé des images de prisonniers inhumains que l’administration pénitentiaire diffuse à l’extérieur des prisons. «Les noirs, ça résiste toujours!» Lorsque nous sommes entrés dans la salle, Mumia était debout, avançant vers nous et nous vers lui. Il nous serra toutes les deux dans ses bras au point de nous étourdir, tant la chaleur et l’envie de partager avec nous son espace personnel étaient fortes après de si longues années d’isolement. Vous nous paraissez si jeune, lui avons nous dit. Il nous a répondu par un éclat de rire communicatif « Les Noirs ça résiste toujours ! ». Il nous parla des découvertes faites à chaque étape de son quotidien nouveau, des choses ordinaires comme le micro-onde dans la salle de visite. Il nous parla aussi, avec pudeur, de l’intense émotion ressentie lorsqu’il embrassa son épouse pour la première fois depuis 30 ans. Selon ses propres mots, «la seule chose radicalement différente de ma condition d’aujourd’hui serait la liberté». Il a remarqué que tout le monde le regardait dans le parloir. Un repas en commun Partager le repas avec lui fut aussi un moment bouleversant. Tout en poursuivant la discussion, nous mangions et buvions ce que nous avions acheté au distributeur : sandwiches chauds au fromage, viennoiseries aux pommes, biscuits, chocolat chaud. L’autorisation de prendre une photo ensemble fut également un moment fort de la visite. Une première depuis 17 ans, d’où la préparation minutieuse: se pomponner, se coiffer, faire en sorte qu’il n’y ait pas de nourriture entre les dents, et d’en rire nerveusement avant le clic de l’appareil Polaroïd. Et Mumia était aux anges ! Quand vint l’heure du départ, ce fut l’embrassade et puis on nous or- donna de rejoindre la file des visiteurs et de sortir. Cette visite fut une leçon d’humilité et d’humanité. Elle fut aussi un temps très fort de redynamisation et d’inspiration pour la suite du combat dont la prochaine échéance sera le grand rassemblement devant de Ministère de la Justice à Washington le 24 avril prochain pour exiger la libération de Mumia ». L’Humanité 6 Février 2012 DÎNER DE SOLIDARITÉ Le Journal Haiti Liberté vous invite à un Grand Dîner qu’il organise le Samedi 28 Avril 2012, à l’auditorium de CW Mixon New Life Center, situé au 112-50 Springfield Blvd, Queens Village, NY 11429 ; de 9h du soir à 3h du matin Vous êtes tous invités, particulièrement tous ceux là, touchés de l’ampleur de notre travail et qui sont conscients des difficultés que nous éprouvons, sont priés à venir nous aider par leur participation. Prix : $50.00 par personne Information : 718-421-0162 Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Classified Directory Adoption Adopt: A loving, educated, well traveled couple hoping to adopt a newborn. Home filled with love,laughter. Nearby extended family awaits. 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The basis of venue is: Plaintiff’s Residence SUPPLEMENTAL SUMMONS WITH NOTICE Plaintiff’s residence: 7013 Catamaran Way Averne, N.Y 11692 ACTION FOR A DIVORCE To the above named Defendant: YOU ARE HEREBY SUMMONED to answer the complaint in this action and to serve a copy of your answer, or if the complaint is not served with this summons to serve a notice of appearance, on the Plaintiff’s Attorney within twenty (20) days after the service of this summons exclusive of the day of service where service is made by delivery upon personally within the state, or within thirty (30) days after completion of service where service is made in any other manner. In case of your failure to appear or answer, judgment will be taken against you by default for the relief demanded in the complaint, or where the complaint is not served with this summons, for the relief requested in the notice set out below. PLEASE TAKE NOTICE that the nature and object of this action is to obtain a judgment divorcing the parties and dissolving the bonds of matrimony on the grounds of: (1), and (2) DRL § 170(1) – the cruel and inhuman treatment of the Plaintiff by the Defendant, DRL § 170(7) – Irretrievable Breakdown and that the relief requested is: 1- The granting of a judgment of absolute divorce against you and in favor of the Plaintiff dissolving forever the bonds of matrimony between the parties to the above entitled action; 2- Awarding Plaintiff physical and legal custody of the minor child of the marriage, Grant Leveille, DOB: July 3, Social Security No. 064-98-3695 3- Child support for the child of the marriage to be paid by Defendant according to the New York State Basic Child Support Guidelines; 4- Awarding Plaintiff equitable distribution of all marital property, including by not limited to Defendant’s numerous pensions 5- Awarding the Plaintiff maintenance to be paid by the Defendant; and 6- Declaring the rights of the parties to their separate property; 7- Compelling defendant to maintain and provide suitable policies of life and health insurance for the benefit of the infant issue; 8- Awarding to Plaintiff the exclusive use and occupancy of the marital residence located at 7013 Catamaran Way, Arverne, New York 11692; 9- Awarding Plaintiff reasonable sums for counsel, investigative, appraisal, accountant, and other expert fees and expenses; 10- And for such other and further relief as to the Court may seem just and proper, together with the costs and disbursements of this action. NOTICE OF AUTOMATIC ORDERS (D.R.L. 236) PURSUANT TO DOMESTIC RELATIONS LAW § 236 PART B, SECTION 2, as added by Chapter 72 of the Laws of 2009, both you and your spouse (the parties) are bound by the following AUTOMATIC ORDERS, which shall remain in full force and effect during the pendency of the action unless terminated, modified or amended by further order of the court or upon written agreement between the parties: 1- Neither party shall sell, transfer, encumber, conceal, assign, remove or in any way dispose of, without the consent of the Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012 Suite de la page (20) Tel: 718-421-0162 [email protected] other party in writing, or by property, cash accounts, stocks, mutual funds, bank accounts, cars and boats) individually or jointly held by the parties, except in the usual course of business, for customary and usual household expenses or for reasonable attorney's fees in connection with this action. 2- Neither party shall transfer, encumber, assign, remove, withdraw or in any way dispose of any tax deferred funds, stocks, or other assets held in any individual retirement accounts, 401k accounts, profit sharing plans, Keogh accounts, or any other pension or retirement account, and the parties shall further refrain from applying for or requesting the payment of retirement benefits or annuity payments of any kind, without the consent of the other party in writing, or upon further order of the court. 3- Neither party shall incur unreasonable debts hereafter, including, but not limited to further borrowing against any credit line secured by the family residence, further encumbracing any assets, or unreasonably using credit cards or cash advances against credit cards, except in the usual course of business or for customary or usual household expenses, or for reasonable attorney’s fees in full force and effect. 4- Neither party shall cause the other party or the children of the marriage to be removed from any existing medical, hospital and dental insurance coverage in full force and effect. 5- Neither party shall change the beneficiaries of any existing life insurance policies, and each party shall maintain the existing life insurance, automobile insurance, homeowners and renters insurance policies in full force and effect. Albert Mangonès sculpteur et architecte haïtien Dated: August 8, 2011 New York, New York De Leon & Associates, PLLC By: Sharifa Milena Nasser, Esq Attorney(s) for Plaintiff 26 Broadway – Suite 2100 New York, New York 10004 Telephone: (212) 747-0200 Facsimile: (212) 747-0202 Have you suffered a thigh bone/femur injury? Miscellaneous SAWMILLS from only $3997- MAKE & SAVE MONEY with your own bandmill- Cut lumber any dimension. In stock ready to ship. FREE Info/DVD: www.NorwoodSawmills.com 1-800-578-1363 Ext.300N Miscellaneous EARN COLLEGE ONLINE. *Medical, *Business, *Criminal Justice. Job placement assistance. Computer available. Financial Aid if qualified. SCHEV certified Call 888-2018657 www.CenturaOnline.com Vacation Rentals OCEAN CITY, MARYLAND. Best selection of affordable rentals. Full/ partial weeks. Call for FREE brochure. Open daily. Holiday Real Estate. 1-800-638-2102. Online reservations: www.holidayoc.com Wanted BUYING ALL Gold & Silver COINS FOR CASH! 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Cette haïtiannité traitée par Mangonès dans le texte, ne fera pas l’unanimité dans le milieu artistique et sera l’un des sujets de controverse, au cours de ces soixante dernières années dans la production du discours en Haïti. L’auteur ne s’en tiendra pas qu’au seul texte de support et de légitimation paru dans La Phalange. Bien au contraire il prendra soin d’amplifier sa thèse dans l’espace de parole du Centre d’Art : Studio #3 en mars 1946. Cette démarche répond en partie à une remise en question des objectifs premiers du Centre d’Art, qui n’envisageait pas encore de promouvoir la peinture populaire. “ Bien entendu, une fois le principe de cette exposition acquis, son article de mars 1945 apparaîtra comme un texte prémonitoire, annonçant la grande aventure de l’art populaire”. La plupart des écrits postérieurs de Mangonès et particulièrement à l’occasion d’une prise de parole en public amplifiée par le magazine Cultura (1992), l’ancien membre bénévole du conseil d’administration du Centre d’Art insistera sur le qualificatif populaire qu’il estime plus conforme que les autres. “ Il avancera aussi quelques hypothèses sur l’avènement de cet art en Haïti, notamment en 1956 dans son intervention au Congrès des artistes et écrivains noirs à Paris, ou encore au début des années 1970, dans des entretiens accordées à Jean-Marie Drot, hypothèses qui seront reprises par ce dernier et par d’autres auteurs”. Intervenant au 1er Congrès International des écrivains et artistes noirs qui s’est tenu du 19 au 22 septembre 1956 à Paris-Sorbonne, il dit ce qui suit : “ C’est le moment pour moi de céder la place à une éloquence plus convaincante que celle des mots. L’éloquence des couleurs et des formes, l’éloquence de la vision sans détour ni fioriture d’artistes issus d’un peuple témoin de la cause nègre dans le monde (…). Et pour cela, il nous faudra tous refuser la voie que semble vouloir nous assigner le mercantilisme bigarré du monde actuel. L’Afrique des Musées, des statues mortes, l’Afrique coupée de ses sources vives. L’Afrique que nous revendiquons pour nôtre ne sera pas l’Afrique meurtrie, mais l’Afrique du dépassement, du choix libre de la vie nouvelle, l’Afrique de la vie”. (À suivre) (Extrait de l’essai La Scission de 1950…) Haiti Liberté/Haitian Times 19 Albert Mangonès: L’innovateur Témoin et acteur de l’émergence d’un 1 ère partie langage plastique Par Prince Guetjens Q IS YOUR DIRECT CONNECTION TO HAITI YON KONEKSYON DIREK POU HAITI Aromark Shipping specializes in shipping full container loads with personal effects, household goods, commercial cargo, relief goods, etc... 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Il est aussi urbaniste et dès 1955 il lance un cri d’alarme: ”Une ville qui mange, qui boit et qui excrète est condamnée à une catastrophe, si on la laisse à elle-même”. Il propose un aménagement urbain de l’espace public. C’est lui qui se lança également dans la vaste entreprise de sauvegarde, à la direction de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine national (ISPAN) des monuments historiques haïtiens: la Citadelle Laferrière, les forts Jacques et Alexandre, la vieille Cathédrale de Port-auPrince (détruite par une dérive politique), etc. Il est également l’auteur du Marron Inconnu ; l’une des oeuvres charnières du XXe siècle haïtien. Membre fondateur du Cette statut "Nègre Marron" ou "Marron Inconnu", située en face du palais national, à Port-au-Prince, fut l'oeuvre d'Albert Mangonès Centre d’Art, Albert Mangonès est sculpteur et architecte. En 1942, il obtient un diplôme d’architecture à Cornell University et revient en Haïti. Dans un papier paru dans la livraison du 10 mai 1944 de La Nation, il expose la mission du Cen- BILLS DUE tre d’Art, il est désigné par le conseil d’administration pour présenter l’exposition des oeuvres du peintre cubain Carlos Enrique qui s’est tenu du 23 avril au 6 mai 1945. Il a rédigé la présentation de l’exposition Suite à la page (19) BILLS DONE urgent bill starting at $ payments 1 • Guaranteed Proof of Payment2 • Urgent, Next Day and 2nd Day • Over 10,000 Billers 5 transfer fee* Visit WesternUnionPaysMyBills.com by April 1, 2012 for a chance to win $5,000. No purchase necessary. *WESTERN UNION ALSO MAKES MONEY FROM CURRENCY EXCHANGE. For current exchange rate call at 1-800-590-1973. 1 Western Union guarantees to provide a transaction identification number that can be used for bill payment tracking purposes or your fee will be refunded. Payment delivery options may vary by biller. Payment delivery may be delayed or services unavailable depending on certain transaction conditions including the amount sent, destination country, currency availability, regulatory issues, identification requirements, imposition of fees, selection of delayed delivery options, biller cut-off times or posting procedures, or biller failure to properly or timely credit funds sent. Additional restrictions may apply. See Payments form for terms and conditions. Western Union may not be directly contracted with certain billers for the provision of payment services. No Purchase, Transaction or Payment of any Kind is Necessary to Enter or Win. Purchase/Transaction/Payment Will Not Increase Chance of Winning. The Western Union “Pays My Bills” Sweepstakes (the “Sweepstakes”) is subject to complete Official Rules available at www.WesternUnionPaysMyBills.com. The Sweepstakes begins 12:00:00 PM ET (“Eastern Time”) 2/06/2012 & ends at 11:59:59 PM ET 4/01/2012 (the “Entry Period”). Sweepstakes open only to qualifying legal U.S. residents (having a valid Tax Identification Number (TIN) or Social Security Number (SSN), who are 18 years of age or older as of 2/6/12, except for employees of Sponsor, their respective parent companies, subsidiaries, and affiliates and their immediate family members or household members. To Enter On Line complete and submit electronically all the information required on the entry/registration form located at www.WesternUnionPaysMyBills.com anytime during the Entry Period. Limit one Entry per person/email address/per day, up to a total of 7 entries per weekly Entry/Drawing Period. There are a total of 8 weekly grand prizes offered in the Sweepstakes with a total Approximate Retail Value (ARV) of $40,000. Each grand prize consists of a check in the amount of $5,000 each. See full Official Rules for restrictions, complete entry instructions, odds of winning a sweepstakes prize, and Entry/Drawing schedule. Sponsor: Western Union Financial Services, Inc., 12500 E. Belford Ave., Englewood, CO 80112. Licensed as a money transmitter by the Banking Department of the State of New York. ©2012 Western Union Holdings, Inc. All Rights Reserved. 2 0030_USOB_CaribbeanQ1_HaitiLiberte_10x7.indd 1 20 Haiti Liberté/Haitian Times 1/30/12 4:59 PM Vol. 5, No. 30 • Du 8 au 14 Février 2012