Affaire GA KIEFFER - CONVAINCRE

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Affaire GA KIEFFER - CONVAINCRE
Bernard KIEFFER
Septembre 2009
Affaire G.A. KIEFFER : où en est-on aujourd’hui ?
1/ L’implication de hauts dignitaires du régime ivoirien :
L’instruction judiciaire, confiée aux juges Patrick RAMAEL et Nicolas BLOT, a très rapidement permis
de mettre en évidence l’implication probable de hauts dignitaires du régime ivoirien (l’entourage du
couple présidentiel et du ministre de l’économie de l’époque, Paul Bohoun BOUABRE) et de leurs
hommes de mains dans l’enlèvement puis la disparition du journaliste Guy-André KIEFFER, qui
dénonçait sans relâche les turpitudes financières du régime.
Menée avec courage, opiniâtreté et détermination par les juges français, l’enquête n’a jamais cessé
d’avancer depuis avril 2004, malgré tous les obstacles qui se sont dressés devant les juges et les
enquêteurs français dans le contexte des relations tumultueuses de la France et de la Côte d’Ivoire.
2/ Deux témoins-clés :
Deux témoignages-clés sont venus confirmer les présomptions qui pèsent sur les protagonistes
présumés de cette affaire, commanditaires et exécutants :
-
le premier, recueilli en 2006, émane de Seydou BERTE, un jeune Ivoirien (aujourd’hui réfugié
en France) qui était le chauffeur du commando qui a enlevé et fait disparaître le journaliste
Guy-André KIEFFER,
-
le second, qui date de l’été 2009, émane d’Alain GOSSE, un militaire ivoirien qui était en
service au palais présidentiel ivoirien le jour de l’enlèvement de Guy-André KIEFFER. Ce
témoin a été entendu par le juge Patrick RAMAEL en août 2009 au Bénin.
Ces deux témoignages se complètent de manière cohérente et confortent la thèse de l’implication de
l’entourage présidentiel dans cette affaire. Ils désignent avec précision tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à l’élimination de Guy-André KIEFFER, selon un scénario de plus en plus précis qui
fait notamment transiter Guy-André KIEFFER par l’une des cellules situées au sous-sol du palais
présidentiel à Abidjan (ce qui vient conforter les informations que l’on détenait de deux autres
Ivoiriens).
3/ Les tentatives de diversion de la justice ivoirienne :
Face à cette accumulation de présomptions, la partie ivoirienne fait feu de tout bois pour tenter de
repousser les accusations : les principaux suspects, Mme Simone GBAGBO, l’épouse du président,
et l’ex-ministre de l’économie, Paul Bohoun BOUABRE, que les juges français ont pu enfin entendre
en avril 2009, se prétendent totalement étrangers à cette affaire. Tous les commanditaires et
exécutants présumés tiennent le même discours. Le procureur de la république d’Abidjan, M.
TCHIMOU, tente d’ouvrir des contre-feux en relançant régulièrement une hypothétique « piste
française » que rien ne vient sérieusement étayer et en tentant de politiser l’affaire. Les témoins,
Seydou BERTE et Alain GOSSE, sont mis en cause pour faux témoignage et dénonciation
calomnieuse.
4/ L’enquête se poursuit. La vérité avance :
L’enquête n’a pas encore permis d’établir avec certitude ce qu’est devenu Guy-André KIEFFER, ni
l’endroit où se trouve son corps s’il a été exécuté, comme l’affirment les témoins précités. Les juges
français, les parties civiles (notamment la famille et Reporters sans frontières) font tous leurs efforts
pour faire émerger la vérité dans cette affaire qui présente toutes les caractéristiques d’un crime d’Etat
et pour confondre commanditaires et exécutants qui sont impliqués dans sa mise en oeuvre. Le travail
d’investigation mené par la justice française depuis avril 2004 a permis d’avancer de manière
suffisamment probante pour que l’on puisse espérer connaître prochainement l’entière vérité.
Pour vous tenir informés sur cette affaire : www.guyandrekieffer.org

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