JJUUIILL06 Un mot sur le vrai Présentation du modèle réduit
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JJUUIILL06 Un mot sur le vrai Présentation du modèle réduit
P47.qxt 29/06/03 0:03 Page 2 Laurent Buissyne vidéo en libre accès sur www.rcpilot-online.com JJ U UII L L06 038 Un mot sur le vrai Monstre parmi les monstres, le P47 a marqué de son empreinte la seconde guerre mondiale. Tout d’abord rejeté par les pilotes qui le trouvaient trop gros et trop pataud, ils ont su ensuite l’apprivoiser et utiliser au mieux ses fantastiques capacités d’accélération pour en faire un redoutable adversaire mais aussi un fin chasseur-bombardier. Du 6 juin 1944, date du débarquement en Normandie au 8 mai 1945, les P47 détruisirent plus de 155000 véhicules dont 80000 wagons et 9000 locomotives. Ils totalisèrent également plus de 3700 victoires en combat aérien et plus de 3300 avions détruits au sol. Présentation du modèle réduit Il y a déjà longtemps que je rêvais d’avoir un P47 au sein de mon escadrille personnelle mais je trouvais la machine trop connue et trop “dans les sentiers battus” pour franchir le pas, j’avoue avoir un faible pour les sujets rares. J’ai quand même craqué et je ne le regrette pas. Avec ces 1,38 m d’envergure, vous allez peut être trouver ce modèle P47.qxt 29/06/03 0:03 Page 3 Le modèle du plan encarté de ce mois est bien entendu également disponible, comme toutes les créations de Laurent Buissyne pour RC Pilot, sous forme de “Short Kit”, que vous pouvez commander sans attendre en page 37 “petit”, mais le Razorback est très volumineux. De plus, c’est un avion presque “carré”, sa longueur n’est que de très peu inférieure à son envergure. Ses mensurations, associées aux contraintes du format du plan encarté, m’ont donc amené à choisir l’échelle du 1:9 donnant donc une envergure voisine de 1,40 m pour une longueur raisonnable de 1,17 m. Il a fallu revoir à la baisse le nombre de nervures et de couples pour être sûr de pouvoir tout caser sur le plan. C’est un sport que j’affectionne et un véritable défi pour ce modèle. La version razorback a bien sûr été retenue car elle permet de s’affran- uu Cette année semble bien être l’année du P47, il a fleuri chez beaucoup de fabricants et votre revue préférée ne pouvait que vous en proposer un ! C’est chose faite avec ce modèle et je suis heureux de vous le présenter aujourd’hui. L’hélice quadripale est bien entendu réservée au statique, mais avouez que ça en jette... même si, récupérée sur un ancien modèle, elle est trop petite pour l’échelle ! JJ U U IIL L 06 039 P47.qxt 29/06/03 0:04 Page 4 uu chir du moulage de la verrière. Il est donc possible de développer cette bulle en fermant toutefois les yeux sur la partie située au dessus de la tête du pilote qui, en réalité, est très légèrement bombée. Et puis c’est la version que je préfère le plus car elle donne encore plus de volume au fuselage. Fidèle à mes habitudes, je vous propose une construction 100% balsa et contre-plaqué, capot y compris. Bien assi sur sur train rentrant, le P47 Thunderbolt de Laurent retranscrit assez bien l’aspect massif de ce warbitd, fameux pour sa robustesse... L’aile peut et doit, à mon avis, recevoir un train rentrant mécanique. Ce P47 se contentera d’un 6,5 à 7,5 cm3 en deux temps et jusqu’à 8 cm 3 en quatre temps, il est néanmoins possible d’y adapter une motorisation électrique moyennant un aménagement pour l’accu de propulsion (solution non intégrée dans la conception). Tous les servos sont au format standard avec juste l’utilisation vivement conseillée d’un servo spécial train ren trant type hitec HS75BB si l’option train rétractable est retenue. Comme d’habitude, je vous propose une notice détaillée de la construction incluant environ 190 photos (voir encart). “Razorback” ou “bubble top”, au choix Si vous préférez la version “bubble top” (verrière en goutte d’eau) à la version “razorback”, ce n’est pas un problème, j’ai pensé à vous et vous trouverez sur le plan le contour des découpes à réaliser pour modifier les couples F6, F9, F10 et F11. Pour la bulle, qui n’est plus développable dans cette version, il doit être possible de trouver chez PB Modélisme une bulle type P51 qui pourra s’adapter au modèle. Enfin et pour ceux qui craqueraient pour le Short Kit, les pièces sont découpées pour la version “razorback” mais les in- dications figurant sur le plan vous permettront de modifier les pièces sans problème pour la version “bubble top”. Plus grand ? Pour ceux qui souhaiteraient réaliser le P47 en plus grand, je peux vous conseiller d’adopter un facteur de 20 % et d’agrandir le plan par 1,2. Ce choix porte l’envergure à 1,70 m environ mais il permet surtout de rester dans une gamme standard au niveau des baguettes, le 5x5 devient 6x6 et le 10x5 devient 12x6. On conservera un coffrage en 2 mm pour le fuselage et on pourra coffrer l’aile en 2 mm. Les pièces en contre-plaqué de 1,5 mm passeront à 2 mm d’épaisseur. La mécanique de train rentrant pourra se trouver chez Eurokit (pneumatique) et la motorisation idéale tournera autour du 15 cm3 en quatre temps. P47.qxt 29/06/03 0:04 Page 5 Un servo, mais deux gaines pour commander les Le logement du réservoir impose un modle long et volets de la profondeur. On estime également bien étroit (ici de marque Ming). Notez les allègement ici la forte largeur du fuselage ! évidemment faits d’origine dans le “short kit”. La majorité des couples sont en balde l’aile ainsi que les deux plansa de 3 mm, une quantité imporchettes faisant office de plancher tante de lisses en balsa assure la pour la cabine. Le stabilisateur est liaison entre tous ces couples. Un construit en “l’air”, l’assise est plaCompte-tenu des formes du fuseflanc interne en balsa de 3 mm ascée à plat sur le chantier. Les diffélage du P47, c’est un assemblage socié à une doublure en contre-plarentes nervures sont ensuite collées par deux demi-coquilles qui a été qué de 1,5 mm assure la rigidité bien perpendiculairement et aliretenu afin de reproduire au mieux interne pour la partie avant du fugnées par collage des pièces S2. Il les formes du fuselage. Les difféselage. Lors de l’assemblage des reste alors à coffrer en balsa de 1,5 rents demi-couples prennent appui deux coquilles, il ne faut pas mm la structure du stasur un jeu de planchettes en balsa oublier d’insérer la pièce bilisateur. de 2 mm. Ces planchettes sont siF7 supportant les Ce dernier est tuées sur le contour longitudinal du écrous de positionné et fuselage et assurent une grande fixation collé sur le fusurface de collage lors de la réuniselage pour on des deux demi-coquilles. Avec permettre l’asce principe, un décalage de semblage de la quelques millimètres entre deux partie fixe de la parties de couples en vis-à-vis dérive directement ne constitue pas un problèsur le fuselage. Il me d’assemblage. reste alors à coffrer le fuselage en utilisant un balsa tendre de 2 mm. La structure de l’appareil Les ailes La voilure est constituée de deux panneaux construits séparément puis assemblés à l’aide des planches de coffrages centrales d’intrados et d’extrados. Cette méthode ne nécessite aucune clé d’aile et donc présente un gain de poids intéressant pour une solidité largement suffisante. La construction de chaque demi-aile commence à l’envers, l’extrados contre le chantier. Vue générale du compartiment radio, bien évidemment accessible en retirant l’aile. Chaque nervure est équipée d’un talon de nervure, ce qui lui assure un positionnement parfait et une garantie du vrillage négatif nécessaire pour la stabilité aux grands angles. Seule la nervure d’emplanture doit être inclinée latéralement pour l’obtention du dièdre, le gabarit d’inclinaison figure sur le plan. Après la pose des longerons, des supports de mécanique de train et du faux bord d’attaque, on peut coffrer l’aile. Le coffrage s’étend du longeron principal au faux bord d’attaque et sur environ le tiers de la corde en partant du bord de fuite. On peut également poser les chapeaux de nervures et préparer la zone qui recevra plus tard la trappe supportant le servo d’aileron. La demi-aile est ensuite retournée, les talons de nervures sont éliminés, on peut alors coller les âmes et coffrer le dessus de l’aile. On aura pris soin de caler l’aile pour ne pas modifier la valeur de vrillage. uu Bien que proposé ici en version “Razorback”, ce modèle est facilement transformable en version “bubble top”. Le Short kit est également conçu pour faciliter cette transformation. JJU U IIL L 06 041 P47.qxt 29/06/03 0:04 Page 6 Le train rentrant utilisé ici est un EZ Supra Retract 60 uu Une fois les deux ailes finies, elles sont assemblées dans un premier temps en contre-collant ensemble leurs nervures d’emplanture. A ce stade, l’aile a sa géométrie mais aucune résistance mécanique au centre. Il faut alors poser les planches de coffrage sur les zones centrales. Ces planches recouvrent d’une seule pièce les deux ailes et c’est cette opération qui une fois réalisée à l’intrados et à l’extrados, va donner toute sa raideur à la voilure. Les ailerons sont ensuite tracés puis découpés, les chants laissés libres sur l’aile sont ensuite coffrés en 2 ou 5 mm suivant les endroits. Enfin, les saumons sont découpés dans des planches de balsa contre-collées pour obtenir l’épaisseur souhaitée puis collés sur la dernière nervure et enfin rabotés et poncés. Le capot Le bois est un matériau magique et, moyennant une conception réfléchie, il est tout à fait possible de fabriquer des capots légers et solides. Pour le P47, le squelette du capot s’articule autour de trois couples constitués de deux pièces (droite et gauche) qui sont reliés par l’intermédiaire de quatre longerons (deux latéraux, un en bas et un en haut). Cette structure est ensuite renforcée par des baguettes, un peu comme le fuselage) et enfin coffrée. Le coffrage nécessite du balsa de 2 mm qui sera, là encore, mouillé pour adopter la bonne courbure. Le plastron avant est, quant à lui, réalisé à partir de bloc de balsa. Ces derniers sont découpés et assemblés pour que la fibre du bois soit le plus souvent “tangent” à l’arrondi du capot en vue de face. Là encore, la notice intègre par l’image la réalisation de cet élément. La bulle Le coté pratiquement développable de la verrière razorback m’a influencé dans le choix de la version Le servo de train rentrant. Les planches (à imprimer) des nombreux marquages du modèle reproduit ici sont disponibles sur le CD notice de construction proposé par laurent. JJ U U IIL L06 042 est très rigide. Vous trouverez sur le plan comme dans le short kit ces composants. Une fois le poste de pilotage aménagé, on peut passer à la mise en place de la bulle. Le gabarit disponible sur le CD “notice” vous permettra de préparer dans du rhodoïd de 0,3 mm et en une seule pièce les parties latérales, les pointes avant et la zone vitrée situé juste au dessus du pilote. C’est cette dernière zone qui n’est pas vraiment développable sur le vrai P47 mais cette différence sur le modèle réduit passe pratiquement inaperçu. Il reste alors à réaliser la partie mais comme je vous l’ai déjà dit, c’est aussi cette version que j’affectionne le plus pour le P47. Comme sur mes précédents modèles, le support de la verrière est constitué d’arceaux en contre-plaqué de 1,5 mm. Cela peut paraître léger mais une fois assemblée, cette structure Une commande d’aileron... No comment, c’est du classique. bombée du pare brise située juste au dessus de la pointe avant. Cette pièce n’est pas du tout développable et pour l’obtenir sans passer par un thermoformage, j’ai récupéré une partie du blister d’emballage d’un des deux cônes utilisés sur mon DH88 Comet. Ce blister s’adapte parfaitement sur le P47. P47.qxt 29/06/03 0:04 Page 7 Le train d’atterrissage Par défaut, la conception de ce P47 intègre un train rentrant fonctionnel. C’est un modèle mécanique (EZ Supra Retract size 60 disponible chez Topmodel) qui a été retenu. Il serait vraiment dommage de s’en passer tant l’allure de la machine en vol est magnifique avec les roues rentrées. Le servo chargé d’actionner la rétraction est placé au centre de l’aile, ment des commandes (corde à piano) a été prévu et intégré dans les nervures du short kit. Le servo du type mini pourra prendre place au centre de l’aile, les points d’accrochages des bombes se situent au niveau des servos d’ailerons, la commande débouche juste devant et il est tout à fait possible de bricoler quelque chose. C’est un vénérable OS 40 FSR qui propulse avec vigueur ce gros bourdon... Pour une fois, pas de version électrique proposée d’origine, mais la conversion reste facile. devant les longerons. Il s’agit d’un servo spécial train, ici un Hitec HS75BB. Pour la roulette arrière, j’ai privilégié la simplicité et la fiabilité au détriment de l’aspect maquette. La roulette est donc située juste au niveau du volet de dérive avec lequel elle est conjuguée. Les équipements Le moteur, un vénérable OS 40FSR, est installé incliné vers le bas afin de positionner son échappement dans l’axe du fuselage. Le capot est suffisamment vaste pour incorporer la totalité du moteur, il conviendra juste de découper un orifice pour l’accès à la bougie. Le logement pour le réservoir nécessite le recours à un modèle étroit et long (marque Ming par exemple). Pour rester réaliste, je pense qu’il ne faut pas dépasser 7,5 cm3 de cylindrée sur cette cellule. Coté radiocommande, chaque aileron dispose de son propre servo (taille standard et 3 kg.cm suffisent). Les deux cordes à piano commandant les volets de profondeur sont reliés par un domino triple au niveau du servo. La dérive et la profondeur pourront se contenter de servo standard de bonne qualité. Le récepteur, un micro 5/7 MPX, prend place à coté des servos. En cas de recouvrement métallisé, je vous invite vivement à sortir au plus court l’antenne du fuselage et la tendre afin qu’elle ne soit pas à proximité de ce dernier. La batterie de 4 éléments NiMh 1600 se loge devant les servos contre un flanc du fuselage. Avec cette disposition, le centrage est obtenu sans un gramme de plomb. J’avais prévu initialement de doter ce modèle d’un système de largage de bombes fonctionnel mais le temps m’a manqué pour aller jusqu’au bout de sa réalisation. Néanmoins et si ce détail vous intéresse, sachez que le chemine- La finition Ah, voilà le gros morceau ! Après de longues recherches sur le net et dans la littérature propre à cette machine, j’ai enfin pu dénicher une décoration chatoyante et sortant du traditionnel vert olive dont les razorback étaient souvent recouverts. La livrée retenue est donc celle du Hun Hunter 14, un appareil du 65ème fighter squadron. L’entoilage est classiquement réalisé à partir d’Oracover, seule la bande vert olive située sur le fu- selage devant le cockpit a été réalisée avec de la peinture humbrol. Tous les marquages (Hun Hunter, sérial number, étoiles américaines) ont été reproduits sur PC avant d’être imprimés puis collés sur l’entoilage. Suivant leurs destinations, les marquages sont soit imprimés sur des feuilles autocollantes blanches ou transparentes. Il est bien évident que ces marquages comportent également le “nose art” du capot mais aussi une bonne partie des inscriptions situées un peu partout sur le fuselage. Vous pourrez retrouver toutes ces planches (pdf) sur le CD de la notice, il ne vous restera plus qu’à lancer les impressions, si bien sûr vous souhaitez adopter cette livrée. Enfin et pour ceux qui restent branchés sur la version “bubble top”, il faut savoir que le 65ème fighter squadron a également utilisé cette version avec juste une variation sur le numéro : Hun Hunter 16 à la place de Hun Hunter 14. En chiffre latin, il vous suffira juste d’inverser quelques lettres. Pour le reste des détails, les canons des mitrailleuses sont découpés dans de la gaine plastique puis enfoncés dans le bord d’attaque (prévoir les perçages dans ces derniers). Enfin et pour le détail qui “tue” en statique, l’hélice maquette a été empruntée à mon vieux Corsair (Maquettes Volantes Magazine n°14). Les essais en vols Après un hiver dont on se souviendra par sa longueur, les beaux jours sont enfin de retour, le P47 va enfin pouvoir prendre son envol. Après les dernières vérifications d’usage accompagnées d’un test de portée moteur tournant, le P47 est déclaré apte à quitter le plancher des vaches. Le vent est faible, Innovation : Le CD notice de construction uu Vous avez craqué pour ce warbird, normal, le P47 est un superbe appareil ! Vous avez déplié le plan et vous doutez quant à vos capacités pour monter la machine ? Pas de problème, nous avons pensé à vous et nous vous proposons une notice de montage qui va vous guider pas à pas dans la réalisation de ce modèle. L’assemblage est détaillé sur environ 190 photos toutes accompagnées de leurs légendes. Les ailes, le fuselage en deux demies coquilles, le capot, tous les explications nécessaires sont présentes sur ce CD. Et si la décoration Hun Hunter du modèle présentée vous intéresse, vous trouverez également sur ce CD les fichiers informatiques (format PDF) qui vous permettront d’imprimer les autocollants. Le format « Acrobat » le rend lisible sur la majorité des PC (et Mac). Si vous ne disposez pas de PC, vous pouvez toujours vous rendre dans une boite à copies qui pourra vous imprimer les pages de cette notice. Pour recevoir ce CD, c’est simple : Envoyer vos coordonnées sur papier libre accompagnées d’un chèque de 10 euros à l’ordre de Laurent Buissyne à l’adresse suivante et nous lui ferons suivre : RC PILOT – CD P47 Thunderbolt – 2, rue Réaumur, Z.A. de l’Ormeau, 77380 Combs la Ville JJ U UII L L06 059 P47.qxt 29/06/03 0:04 Page 8 Pour reproduire au mieux l’aspect du réel, un vernis mat recouvre l’entoilage en Oracover métallisé, car celui-ci est vraiment trop brillant d’origine... Le premier atterrissage s’est déroulé comme dans un rêve ! uu JJ U U IIL L06 060 les conditions météo sont idéales et le photographe en place, yapuka ! Je pousse les gaz, le P47 accélère et dérive sur la gauche, je contre légèrement mais pas assez, pas grave, la piste est large, je préfère me concentrer sur la profondeur pour contrer tout tendance à passer sur le nez. Après une trentaine de mètres, je décolle l’appareil en tirant légèrement sur le manche. Le train est rentré dans la foulée et je poursuis la montée en réglant les trims, premier virage et retour vers la piste avec passage dans la foulée d’un premier tonneau ! Oui, vous avez bien lu, le P47 est vite adopté et je me sens immédiatement à l’aise à ses commandes, merveilleux. Le moteur tourne comme une horloge et très rapidement, j’enchaîne les passages bas pour immortaliser ce premier vol. Zut, le train s’est mal verrouillé et les roues ne sont pas complètement escamotées, il fallait bien quelque chose pour ce premier galop d’essai ! Ce n’est pas grave mais l’allure est un peu dégradée à mon goût ! Après dix minutes passées en radada, je prépare le P47 pour l’atterrissage, sortie du train et réduction des gaz, Le modèle se présente en finale et se pose après un arrondi bien négocié. Je suis soulagé après ce premier vol et je me précipite pour régler ce problème de train. Après quelques tours de chapes pour aug- menter la longueur des commandes de train, le problème est réglé. Je passe (NDLR : presque) sous silence l’aller-retour à l’atelier pour ressouder une des deux chapes afin de remettre le P47 en l’air dans la même après-midi. En effet, le rédacteur en chef ne pouvait repartir sans avoir filmé le deuxième vol afin de vous faire vivre, via le site internet, les évolutions de mon dernier joujou. Voici donc une analyse un peu plus détaillée du vol : pendant la phase d’accélération, le P47 ne montre aucune tendance à passer sur le nez, il faut juste contrer à la dérive la tendance naturelle à partir à gauche. Le décollage demande une trentaine de mètres afin de quitter le sol avec une vitesse convenable. Les trajectoires sont tendues avec un soupçon de snaking, les évolutions réalistes ne nécessitent que la moitié de la puissance moteur. Les virages peuvent être serrés aussi bien à gauche qu’à droite sans tendance à déclencher. Le dièdre important, conforme au vrai P47, se fait sentir par vent traversier. L’essai de décrochage (voir vidéo) montre un caractère extrêmement sain avec juste des abatées dans l’axe. Toute la voltige de base passe sans problème, le vol dos nécessite une petite correction. La variation de vitesse est impressionnante lors du looping, le P47 perd beaucoup de vitesse en haut de la boucle sans pour autant déclencher et reprend très vite sa vitesse dans la deuxième partie de la figure. Pour l’atterrissage et malgré un fuselage dodu, le P47 allonge un peu et il faut se présenter bas et loin pour ne pas effacer la piste, je préfère cette approche qui aboutit à un atterrissage queue haute bien plus joli qu’un posé trois points. La largeur de la voie du train garantit un taxiage facile et facilite les retours au sol. Le troisième vol aura lieu durant la rencontre warbird organisée par le club de Douai le 11 juin dernier. Durant ce vol, la chape liée au boisseau du moteur décidera d’abandonner sa commande, je me suis donc retrouvé avec un moteur bloqué à 70 % de sa puissance sans possibilité de passer au ralenti. J’ai donc tourné pendant un bon 15 minutes en secouant l’appareil dans tous les sens pour faire caler le moteur qui, bien sûr, refusa de s’arrê- Fiche technique Concepteur : Laurent Buissyne Envergure : 138 cm Longueur : 117 cm Masse : 2250 g Surface alaire : 34 dm2 ter ! Cette expérience m’a permis une fois de plus de tester le caractère sain de la machine et de tester l’atterrissage moteur calé qui s’est déroulé sans souci particulier. Le P47 s’adresse donc à des pilotes maîtrisant parfaitement un avion de transition bien motorisé. Seule la présence du train rentrant nécessitera de soigner particulièrement les atterrissages afin de préserver l’intégrité de ce mécanisme. Alors, heureux ? Ravi, heureux ? Oui ! Comme d’habitude ? Et Bien, oui, mais la géométrie du P47 et les choix aérodynamiques retenus laissaient peu de chance à un échec. Je ne regrette bien sûr pas du tout de m’être attaqué à ce projet et je ne peux que vous encourager à en faire autant. Je vous souhaite de bons vols et de bonnes vacances estivales… à bientôt ! P47 Thunderbolt Charge alaire : 66 g/dm2 Motorisation : OS 40 FSR Hélice : 10x6 Radio : 6 voies, 6 servos