François SANCHEZ, accueil d`Andrey KOMAROV, grâce à une
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François SANCHEZ, accueil d`Andrey KOMAROV, grâce à une
Témoignage de François SANCHEZ à propos de l’accueil d’Andrey KOMAROV, chercheur russe, grâce à une bourse de mobilité internationale Marie Curie IIF Mai - Juin 2009 Par Gaëtan DROUET François SANCHEZ est enseignant-chercheur à l’université d’Angers au laboratoire des Propriétés Optiques des Matériaux et Applications (POMA) et responsable des activités sur les lasers à fibre. L’obtention d’une bourse de mobilité Marie Curie lui a permis d’accueillir de janvier 2007 à janvier 2009, Andrey KOMAROV, un jeune post-doctorant russe. L’un des buts affichés du projet PMLFL était de développer un modèle général pour décrire un laser à fibre à impulsions courtes. De gauche à droite : ème François SANCHEZ (5 ), Andrey KOMAROV (dernier) et l’équipe Lasers à fibre du POMA Récit d’une aventure scientifique et humaine: Genèse des opportunités En juin 2003, je me trouvais à Saint-Pétersbourg pour un congrès et j’ai rencontré un jeune chercheur russe qui allait soutenir sa thèse. A mon retour à Angers, il m’a contacté en manifestant une forte motivation pour venir faire un stage post-doctoral sur les lasers à fibre dans mon équipe au laboratoire POMA. Après avoir étudié les différentes possibilités, j’ai fait une demande de bourse régionale ce qui m’a permis d’accueillir Andrey KOMAROV pour une durée de 11 mois étalés sur 2004 et 2005. Ses compétences, essentiellement théoriques, étaient complémentaires des nôtres. A la fin de ce stage, le bilan était assez exceptionnel et j’ai à nouveau proposé à Andrey de revenir faire un second stage post-doctoral. C’est à ce moment là que j’ai entendu parler des bourses Marie Curie IIF. En collaboration avec la Cellule Europe de l’université, j’ai déposé début 2006 une demande pour une durée de 2 ans (durée maximale). Andrey a ainsi pu revenir au laboratoire en 2007 et 2008. Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche Le montage du projet Le dossier de demande est finalement assez léger comparé aux demandes ANR alors que le financement obtenu est sensiblement identique. Ceci dit, en première lecture, certains points du dossier nous sont apparus confus ou bien redondants. Il a été indispensable de se tourner vers la Cellule Europe qui, de manière rapide et efficace, nous a apporté toutes les réponses nécessaires à l’optimisation du dossier. Une partie à ne pas négliger, qui semble souvent peu importante au scientifique, concerne la description, dans la proposition, de l’environnement et des facilités proposées au candidat. Le déroulement du projet Une fois la bourse Marie Curie obtenue, la production de documents écrits est assez légère : il y a un rapport à mi-parcours et un rapport final. Le bilan financier nécessite une aide de la cellule Europe ainsi que des services financiers de l’Université. Les deux années sont finalement passées bien vite. Le bilan est extrêmement positif sur le plan scientifique (11 publications internationales, présentations à des conférences internationales) et très enrichissant au niveau personnel. Au niveau financier, le projet a permis de rémunérer Andrey sur une base beaucoup plus intéressante que le salaire moyen proposé à un jeune post-doc en France. Et pour le laboratoire, la Commission européenne apportait un complément pour les coûts d’environnement, les déplacements. Un projet intéressant à tout point de vue ! Coté anecdote, il y en a une qui me vient à l’esprit. Andrey s’étant rapidement mis à apprendre le Français (il suivait des cours à l’Institut municipal de la ville d’Angers) et au bout de peu de temps, nous en sommes arrivés à parler surtout en Français et c’est devenu naturel pour lui. L’an dernier, nous avons accueilli un doctorant Russe au laboratoire qui ne parlait pas un mot de Français. Cela n’a pas empêché Andrey, imperturbable, de lui tenir de longs discours en Français ce qui a bien fait rire tout le monde sauf le doctorant ! Selon Andrey, l’expérience en France a été très enrichissante, elle lui a permis de considérablement élever son niveau professionnel, en travaillant avec un laboratoire maîtrisant les techniques expérimentales sur les lasers à fibre. Par ailleurs, il a pu se familiariser avec le système éducatif et de recherche français, ce qui lui a permis de mieux comprendre les nombreux points communs ainsi que les différences entre l’Europe de l’Ouest et la Russie. Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche Et après la bourse ? Poursuite de la collaboration… Andrey est maintenant rentré à Novosibirsk depuis mi janvier. Depuis son retour il a obtenu un poste de chercheur sénior permanent à l’Institut d’Automatisation et d’Electrométrie de l’Académie des Sciences russe (laboratoire de Physique non linéaire) et, malgré la distance, nous continuons de collaborer sur plusieurs sujets théoriques en relation avec nos expériences. D’un commun accord, nous souhaitons trouver une source de financement pour permettre à Andrey de revenir au laboratoire POMA pour une durée de 2 ou 3 ans supplémentaires. PMLF en quelques mots : Acronyme : PMLFL Titre complet : “Modeling of the passive mode-locking in fiber lasers” Programme européen : 6ème Programme Cadre de Recherche et de Développement Type de projet : Marie Curie Incoming International Fellowships (IIF) Durée : 2 ans Budget : 150 000 € Chercheur responsable du projet : François SANCHEZ Chercheur accueilli : Andrey KOMAROV (Russie) Laboratoire angevin : Propriétés Optiques des Matériaux et Applications - POMA FRE CNRS 2988. A propos des lasers à fibres optiques : Ils trouvent de très nombreuses applications aussi bien dans le domaine des télécommunications que dans le monde industriel pour la découpe, la soudure ou bien le marquage. Certaines configurations expérimentales permettent de réaliser des lasers émettant des impulsions de lumière très courtes, au-dessous du millionième du millionième de seconde (picoseconde). Les lasers à fibres sont ainsi un outil de choix pour étudier la création et l’interaction de plusieurs impulsions.... Sujet de recherche : L’objet du projet PMLFL était d’étudier les interactions entre les impulsions dans le milieu dissipatif que constitue le laser à fibre (en d’autres termes, cela veut dire qu’il faut apporter de l’énergie à un système pour qu’il fonctionne). Le sujet de recherche proprement dit a concerné la modélisation des régimes à plusieurs solitons (onde solitaire qui se propage sans se déformer dans un milieu non-linéaire et dispersif, analogue à une vague qui se propagerait sans étalement à la surface de l’eau) dans un laser à fibre verrouillé en phase. De manière plus imagée, nous nous sommes intéressés à la génération et à l’interaction de petite « particules de lumière », des solitons, dans un laser à fibre qui est monté dans une configuration l’obligeant à émettre des impulsions lumineuses ultra-courtes. Sous certaines conditions, il est possible de contrôler les interactions entre solitons permettant ainsi d’obtenir des structures ordonnées équivalentes à un cristal où les atomes sont régulièrement espacés sauf…. que nous le faisons avec de la lumière ! Le service Europe Recherche est à votre disposition pour toute information et pour vous aider dans les démarches de montage et de gestion de projet. http:// à compléter Tél : 02.43.83.31.17 Pour en savoir plus : CORDIS : http://ec.europa.eu/research/mari ecurieactions/ Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche