Article de Ouest France du 04/06/07 sur le Voyage

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Article de Ouest France du 04/06/07 sur le Voyage
Librairie La Bande Dessinée - La BD - Lyon Croix Rousse
Article de Ouest France du 04/06/07 sur le Voyage au Japon de la BD
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Dans la BD, Glénat rime aussi avec manga
L'éditeur grenoblois a introduit la bande dessinée japonaise en France avec Akira. De retour à Tokyo, vingt ans plus tard,
il explique l'engouement qu'elle suscite.
Photo 1 : Akira de Katsuhiro Otomo a été la première série qui, à la fin des années 1980, a fait découvrir la BD
japonaise aux lecteurs français.
Photo 2 : Un grand moment pour la BD européenne et japonaise. Gidas Le Lidec, l'ambassadeur de France à Tokyo
accueille, en compagnie de Jacques Glénat (à sa doite), Midori Matsushima, la vice-ministre des Affaires étrangères et
Kozo Yamamoto, le vice-ministre de l'Industrie du Japon.
TOKYO (de notre envoyé spécial). L'éditeur Jacques Glénat a organisé un voyage à Tokyo pour permettre à une
cinquantaine de libraires belges, catalans, français et suisses de découvrir la réalité de la bande dessinée japonaise. Au
programme: des visites et des rencontres avec des éditeurs, des auteurs, des imprimeurs et des distributeurs de
mangas. Un voyage, riche, passionnant et néanmoins, Japon oblige, très zen.
Jacques Glénat, vous vous souvenez de votre premier séjour à Tokyo ?
Tout à fait. C'était en 1987. J'étais venu avec mes BD franco-belges sous le bras pour essayer de les placer ici. J'ai été
très bien reçu. On m'a dit que c'était très beau mais les Japonais ont différé leur réponse. Je l'attends toujours d'ailleurs.
En revanche, j'ai découvert les mangas et je suis reparti du Japon avec Akira et Dragon Ball dont j'ai édité les
aventures en France.
Votre initiative a-t-elle été bien accueillie chez nous ?
J'en ai pris plein la gueule ! «Ça, monsieur dans mon magasin, jamais ! », m'ont asséné les libraires. «Vous voulez tuer
les dessinateurs européens », ont accusé les auteurs, J'ai aussi été brocardé par la presse, en particulier la presse
féminine qui pensait que le manga n'était que violence et sexe. Ce qui n'est pas le cas.
Une BD sur trois vendue en France, aujourd'hui, est un manga. Comment expliquez-vous ce succès ?
Le manga a su s'adapterau marché. Codifié, il s'adresse à des publics différents. Il y a des mangas pour les enfants, les
garçons, les filles, les adultes... Les épisodes de chaque série paraissent avec une périodicité très rapprochée,
contrairement à ce qui se passe en Europe où le lecteur doit attendre plusieurs mois pour connaître la suite de son histoire
préférée. Avec les mangas, l'intérêt est soutenu et en plus, c'est pas cher.
Ne craignez-vous pas que les mangas remplacent à plus ou moins long terme la BD franco-belge ?
Dans notre maison d'édition, le nombre de BD traditionnelles n'a pas baissé. Les mangas ne se sont pas substitués à
notre programme de parution. Ils n'ont fait que s'y ajouter. En revanche, si la vente des albums reste stable, le manga
avec un taux de croissance à deux chiffres a un bel avenir devant lui. De toute façon, je trouve important que les comics
américains, les mangas japonais et la BD franco-belge, les trois grandes familles du genre, continuent à cohabiter.
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Librairie La Bande Dessinée - La BD - Lyon Croix Rousse
Des Bretons à Tokyo
Trois libraires de l'Ouest étaient du voyage. Dans la mégalopole japonaise, ils ont touché du doigt la réalité
gargantuesque de l'univers du manga.
Stéphanie Guillou, responsable du rayon BD de l'Espace culturel Leclerc à Quimper. « Ici pour un libraire qui aime le
manga, c'est Disneyland ! Au départ, j'étais plutôt fan de bande dessinée franco-belge, mais le manga s'est imposé peu à
peu à moi. J'ai appris à aimer Taniguchi ou une série comme Monster dont l'ambiance est très proche des thrillers
américains. »
Marie-Paule Kermarec, responsable de la librairie Dialogues à Brest. « Au-delà de l'exotisme, ce voyage organisé par les
éditions Glénat permet de se rendre compte du phénomène de la BD japonaise. Dans notre librairie généraliste, nous
avons toujours vendu des mangas mais le petit meuble d'autrefois est devenu, aujourd'hui, un rayon à part entière.»
Julien Pelletier dirige cinq librairies "Japanim" à Lorient, Vannes, Nantes, Rennes et Saint-Brieuc. « Dans nos magasins,
nous ne vendons que des mangas. Depuis que je suis enfant, j'aime la BD japonaise dont j'ai découvert l'univers dans
Goldorak, Albator, Dragon Ball, les dessins animés diffusés dans le Club Dorothée sur Antenne 2. En venant ici, j'avais
une image du Japon en tête. Mais c'est encore mieux que ce que je croyais. Tout est surdimensionné. »
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