Quand la déco intérieure s`installe à l`extérieur

Décoration et Architecture
Carolina Brabeck-Letmathe
Quand la déco intérieure
s’installe à l’extérieur
Intérieur ou extérieur ? La décoration
se fond de l’un à l’autre, mélange
subtil aux frontières floues. Carolina
Brabeck-Letmathe et Stefanie Smithuis, deux décoratrices de Montreux,
cultivent avec talent cette élégante
ambiguïté.
Stefanie Smithuis:
«J’aime les ambiances gaies et colorées».
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Décoration et Architecture
Décoration et Architecture
Les 3 coups de cœur de Carolina pour l’été
D’
un côté, il y a Carolina
Brabeck-Letmathe,
la
créative audacieuse; de
l’autre, Stefanie Smithuis, la créative sage. Deux jeunes femmes
cosmopolites passionnées de déco
qui ont créé ensemble, il y a plus
d’un an, le Glass House, un atelierboutique de décoration d’intérieur
et d’extérieur. «Carolina ose tout,
plaisante Stefanie Smithuis. Elle va
casser les styles, mettre ensemble
des choses qui, en principe, ne vont
pas ensemble. Moi, je suis un peu
plus classique et surtout plus pragmatique. J’adore les décors origi-
Les tendances fortes
• Les années 60 et 70.
• Le retour des couleurs
après le règne du no color,
avec du noir, du beige, etc.
• Le papier peint.
Des pots de formes et de tailles différentes en terre cuite avec glaçage.
Un look brut qui s’habille d’une
palette de couleurs naturelles et
douces: beige, gris pâle…
naux, mais elle doit me convaincre
qu’ils seront aussi pratiques à vivre.
Généralement, nous tombons toujours d’accord à la fin».
Installées dans l’ancienne serre
centenaire de l’hôtel Montreux-Palace, les deux amies se sont d’abord
concentrées sur les aménagements
extérieurs – «J’adore vivre dehors»,
dit Stefanie Smithuis – avant de
s’aventurer à l’intérieur des maisons.
«Les gens demandaient toujours un
petit conseil, une petite idée pour
leur salon en même temps que pour
leur terrasse, alors nous nous sommes lancées».
La boîte à pique-nique
style explorateur
du XIXe siècle
pour conserver le froid
et le chaud.
Le rocking chair
pour enfant. Que le chat
adore aussi squatter !
La waterette, pratique et esthétique,
pour ne plus avoir à cacher le tuyau d’arrosage.
Le style Glass House? L’absence de
style, justement. Ici, le style devient
caméléon, international – les deux
femmes ont vécu aux quatre coins
du monde –, léger et épuré. Bref,
agréablement indéfinissable! «Je
n’aime pas les choses trop lourdes,
ni l’abondance du doré, précise Stefanie Smithuis. La règle, c’est plutôt
la simplicité».
Le métissage de matériaux – cuir,
fer forgé, bois, acier – et de textures
– lisses, à relief, douces, brutes… est à l’honneur. De même que celui
des couleurs, dont Stefanie Smithuis adore souligner les atmosphères. «Par exemple, dit-elle, je vais
mettre de grands canapés réalisés
dans un tissu neutre avec un pouf
ou une chaise d’une teinte forte.
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Les murs sont aussi de merveilleux
supports pour la couleur. On peut
en peindre un avec une couleur forte ou encore l’habiller d’un papier
peint. Un peu comme un tableau».
Une idée qu’elle reprend également
pour la mise en scène de la lumière,
privilégiant les lampes imposantes
qui s’inscrivent dans une recherche
esthétique proche de celle d’une
œuvre d’art. «Avant, les lampes
n’étaient que des objets utilitaires,
remarque-t-elle. Aujourd’hui, elles
permettent de créer et de changer le
décor. J’ai un faible pour les lampes
en verre ou cristal coloré aux teintes un peu folles comme le rose ou
le vert. C’est une nouvelle tendance
qui commence à se dessiner». n
Wladimir Bianchi
On oublie les classiques fauteuils
de réalisateur en toile unie
ou à rayures.
Les deux décoratrices
les proposent sur mesure,
dans les tissus d’ameublement
que l’on veut. Motifs géométriques,
effets de texture, couleurs…
Un esprit très haute couture.
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