Didier Nourrisson - Lire à Saint

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Didier Nourrisson - Lire à Saint
DIDIER NOURRISSON
Crus et cuites. Histoire du buveur
Perrin
Didier Nourrisson, ancien élève de l’ENS, enseignant à l’Université Claude-Bernard
Lyon I, est Président du comité scientifique du Colloque « Boire et manger : une histoire culturelle » qui, du 4 au 6 Novembre, se tient à Montbrison. « Crus et cuites »
est son huitième ouvrage.
De la première gorgée de bière, ou plus exactement de cervoise, qui a régalé les ancêtres
de nos ancêtres les Gaulois, au Château-la-pompe royalement proposé depuis toujours
aux robinets des fontaines publiques, en passant par le vin de pomme ou de poire « que
Bertrand Duguesclin aimait à siroter au début du XIVe siècle », en passant aussi par le
verre de lait « complet, pasteurisé, bouilli, chaud l’hiver.» que le gouvernement Pierre Mendès France proposait six cents ans plus tard aux enfants de la République, sans oublier le
Ratafia et le « Monte-en-ligne » de nos piou-pious de 14 et encore moins le jus de la treille
- oui le jus de la treille - qui depuis la cuite de Noé à la fin du Déluge fait de l’homme un
merveilleux boit-sans-soif, Didier Nourrisson passe en revue, à la moulinette ou au peigne
fin - (si je puis me permettre ces expressions) - toutes les boissons qui ont permis à l’Homo
erectus d’étancher sa soif depuis la nuit des temps. Et même plus que d’étancher sa soif
nous dit Rabelais : « buvez avant que la soif advienne, car boire est le propre de l’homme.
Je ne dis pas boire simplement et absolument, car aussi bien des bêtes boivent, je dis
boire du vin bon et frais.» Goûtons donc si le vin est bon et oublions le Coca-Cola qui n’est
ni un cru ni un fauteur de cuite et à la saga duquel Didier Nourrisson a pourtant consacré
tout un ouvrage.
Mais qui dit boire parle aussi du « bien boire » et du « trop boire », de « l’alcool médicament» comme de « l’alcool-plaisir ». Des dérives et des interdits. De la Croix bleue et de la
Croix blanche. De « la culture de la défonce » comme de la loi Evin, de la lutte contre l’alcoolisme et en particulier celle du bon vieux temps et même celle d’un autre temps, celui
de François Ier qui punissait les ivrognes « d’amputation d’aureille ». Or même si une oreille
n’est plus tout à fait une « aureille », il vaut mieux couper son vin que de se la faire couper,
l’oreille.
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