epreuves communes de langues vivantes - essec

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epreuves communes de langues vivantes - essec
EPREUVES COMMUNES DE LANGUES VIVANTES
TABLEAU DES MOYENNES
Banque d'épreuves - Premières langues
RAPPEL
TRADUCTIONS
EXPRESSION ECRITE
CONCEPTION
ESSEC
HEC
CORRECTION
ESSEC
HEC
PREMIERES
Epreuve n° 1
Epreuve n° 2
MOYENNE GENERALE
LANGUES
Traductions
Expression écrite
Rappel 2005
NOMBRE DE
2006
CANDIDATS
ALLEMAND
8,96
10,19
10,34
9,70
957
ANGLAIS
8,92
9,78
9,71
9,43
5442
13,48
14,38
14,36
14,02
213
9,57
10,67
10,20
10,23
334
ITALIEN
10,93
11,07
10,27
11,02
62
LATIN
10,90
10,90
8,36
10,90
34
PORTUGAIS
14,20
14,57
12,97
14,42
7
RUSSE
15,59
14,23
14,75
14,77
22
ENSEMBLE
9,15
10,05
10,00
9,69
7071
ARABE LITTERAL
ESPAGNOL
(communiqué par la Direction des admissions et concours
de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris)
106
EPREUVES COMMUNES DE LANGUES VIVANTES
TABLEAU DES MOYENNES
Banque d'épreuves - Deuxièmes langues
RAPPEL
TRADUCTIONS
EXPRESSION ECRITE
CONCEPTION
ESCP-EAP
EM LYON
CORRECTION
ESCP-EAP
EM LYON
DEUXIEMES
Epreuve n° 1
Epreuve n° 2
MOYENNE GENERALE
LANGUES
Traductions
Expression écrite
ALLEMAND
Rappel 2005
NOMBRE DE
2006
CANDIDATS
10,03
8,63
9,63
9,19
1819
9,54
9,49
9,41
9,51
1626
ARABE LITTERAL
12,56
12,20
11,60
12,35
57
CHINOIS
11,33
10,90
12,58
11,07
40
9,71
9,40
9,94
9,52
3151
GREC MODERNE
15,00
16,00
10,87
15,60
1
HEBREU
10,57
9,86
9,10
10,14
7
ITALIEN
10,01
10,29
12,45
10,18
221
JAPONAIS
11,50
9,00
13,24
10,00
2
8,76
8,76
8,45
8,76
58
NEERLANDAIS
10,00
12,00
15,20
11,20
4
POLONAIS
14,60
13,20
15,32
13,76
10
PORTUGAIS
14,20
14,57
12,07
14,42
4
8,06
11,64
11,84
10,20
54
TCHEQUE
13,00
13,00
16,60
13,00
1
TURC
11,16
13,70
10,90
12,68
5
VIETNAMIEN
16,17
16,17
13,45
16,17
3
ENSEMBLE
9,79
9,31
9,83
9,50
7063
ANGLAIS
ESPAGNOL
LATIN
RUSSE
(communiqué par la Direction des admissions et concours
de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris)
107
Nous publions ci-après les quelques comptes rendus qui nous sont parvenus :
—
Première langue
:
Version latine
Allemand traductions
Allemand expression écrite
Anglais traductions
Anglais expression écrite
Arabe traductions
Arabe expression écrite
Espagnol traductions
Espagnol expression écrite
Italien traductions
Russe traductions
Russe expression écrite
—
Deuxième langue
:
Version latine
Allemand traductions
Allemand expression écrite
Anglais traductions
Anglais expression écrite
Arabe traductions
Arabe expression écrite
Espagnol traductions
Espagnol expression écrite
Italien expression écrite
Portugais traductions
Portugais expression écrite
Russe traductions
Russe expression écrite
Pour les autres épreuves, il faudra se reporter au rapport des examinateurs de
langues publié par la direction des admissions et concours de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Paris.
108
109
Première langue
VERSION LATINE
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
M. Jean-René TRICHON
Sujet : La métamorphose d’Écho
Ovide, Métamorphoses III vers 379-401
34 copies corrigées (26 en 2005).
notes échelonnées entre 17,5 et 3 ; moyenne : 10,89
à la moyenne et au-dessus : 19 copies
la moyenne est supérieure de deux points et demi à celle de l’an dernier (8,36)
Une métamorphose donc : celle de la nymphe Écho en «écho», ce phénomène physique auquel elle est
censée avoir donné son nom. Littéralement consumée par son amour pour Narcisse, elle en est réduite à n’être
plus qu’une voix (sonus est qui vivit in illa v.23) – préfiguration dans le récit ovidien du sort de Narcisse, victime
lui de son amour pour sa propre beauté.
Dans la première partie du texte (vers 1 à 14) le traducteur ne pouvait pas se contenter de saisir
grossièrement le sens des questions et des réponses échangées. Il devait être sensible au procédé littéraire de
l’harmonie imitative mis en œuvre pour rendre dans les mots eux-mêmes l’infirmité de la nymphe qui ne pouvait
utiliser sa voix que pour «renvoyer les derniers mots de ce qu’on lui disait». On s’est réfugié trop souvent dans
un mot à mot insipide et impuissant à rendre le comique de cette «écholalie».
Dans les deux derniers «échanges» l’humour du poète ne recule pas devant le quiproquo grivois : huc
coeamus «réunissons-nous ici», coeamus «unissons-nous» (v.8-9) ; ante…quam sit tibi copia nostri «avant que
tu ne disposes de moi», sit tibi copia nostri «dispose de moi» (le subjonctif devenant exhortatif dans
l’indépendante et la répétition des pronoms tibi, nostri mimant, par un effet de chiasme, la symétrie de l’écho
(v.13-14).
L’indifférence aux temps des verbes est assez générale. L’alternance présent (imparfait)/parfait (plus
que parfait) devait être préservée dans la traduction, parce qu’elle contribue à la vivacité du récit. Le français,
faut-il le rappeler ? connaît aussi le présent de narration. Au contraire dans la deuxième partie du texte (vers
15 à 23) qui décrit l’état dans lequel la nymphe s’est fixée pour toujours, tous les verbes étant naturellement au
présent, il ne fallait introduire aucune variation temporelle.
Le pronom-adjectif nullus a parfois été mal construit : ainsi aux vers 8-9 le datif nulli ne pouvait
qu’être rattaché à sono complément de responsura («… disposée à répondre plus volontiers à aucun son…»).
De même au vers 22 nullo n’est pas un pronom mais un adjectif se rapportant à monte (nullo in monte).
Certaines expressions requéraient une attention particulière. Ainsi dans alternae deceptus imagine
vocis (v.7) chaque mot devait être traduit : «abusé par l’illusion d’une voix qui alternait avec la sienne». Le mot
à mot «elle-même est favorable à ses propres paroles» pour verbis favet ipsa suis (v.10) n’a guère de sens ; le
contexte permettait de traduire : «elle appuye en personne (de sa personne) ses paroles».
Il faut apprendre à utiliser le Gaffiot. Quelques-uns n’ont pas su y trouver le sens temporel de ex illo
«depuis lors» (v.16), le substantif repulsa «le refus» (v.17), la citation adducit cutem macies («la maigreur ride
sa peau»), le sens figuré d’acies («le regard») (v.3) ou celui de copia construit avec un génitif objectif
(«pouvoir sur», «libre disposition de») (v.13-14).
Cependant l’impression d’ensemble est plutôt satisfaisante, plus de la moitié des copies ayant obtenu
une note supérieure à la moyenne – le nombre des candidats étant par ailleurs en augmentation sensible (+8).
110
Première langue
ALLEMAND
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
L’épreuve d’allemand 1 langue comportait entre autres, comme d’habitude les tests
révélateurs que sont la version et le thème.
Les textes étant légèrement plus longs que pour les autres langues, les correcteurs n’ont pas
manqué de prendre en considération le temps très limité pour la rédaction de ces deux
traductions.
Pour ces 276 candidats, la moyenne globale s’élève à 9,03/20 ; l’épreuve de version,
moins bien réussie que celle du thème, tire cette moyenne vers le bas, le thème obtenant
9,28/20. Les notes globales s’échelonnent de 2,5 à 18/20. 8 copies ont pu être notées de 16 à
18/20, tandis qu’une dizaine de copies faibles n’obtiennent que 2,5 à 3,5 et les 4 ou 4,5 sont
encore trop nombreux.
ère
THEME
Il s’agissait de traduire un extrait d’une biographie du peintre Paul KLEE, parue dans
« LE Monde » en juin 2005. Le sujet faisait appel à quelques notions historiques et artistiques et
contenait un certain nombre d’expressions concernant des lieux et dates.
La notation s’est répartie sur un large éventail de 2 à 9/10, avec une majorité de notes
entre 4,5 et 5,5/10. Malgré une précipitation sensible, surtout au moment de la traduction de la
dernière partie de l’épreuve (trop de candidats n’ont pas traduit la dernière phrase qui ne
présentait aucune réelle difficulté et certains ont arrêté avant les trois dernières phrases), on
peut constater de façon générale l’effort consenti pour présenter un texte cohérent, ainsi que
de réelles connaissances quant à la syntaxe allemande qui n’excluent pas diverses astuces pour
éviter les propositions qualificatives.
Cependant, des erreurs surprenantes, qui ne devraient plus être permises après tant
d’années d’étude de la langue allemande, émaillent un grand nombre de copies : écrire
« in 1920 » ou « im 1920 » (pour « im Jahr 1920 » ou « 1920 » sans préposition), employer
« am » au lieu de « im » avec « Oktober », ignorer la marque du datif après « bei », « mit »,
« von », « zu », ainsi que celle du datif pluriel en « (e)n », voilà qui n’est pas admissible ; il l’est
encore moins de refuser à la ville de « Munich » son appelation d’origine « München » ; et on a
tort de conserver à la ville de « Berne » son « e » français.
Toujours dans le domaine grammatical, beaucoup d’erreurs de conjugaison : « ist
« betrefft » pour « betroffen », « entscheidet » pour « entschieden », « einladete » pour
« lud..ein », kommte » pour « kam », « untergezeichnet », « hat zurückgetreten », etc.
N’apprend-on plus les verbes forts et l’emploi des auxiliaires ?
111
Autres erreurs : confusion de « in » et « nach » devant un nom de lieu géographique ;
beaucoup de « er kehrt in Berlin zurück » (pour « nach »), de « bei » au lieu de « von » pour
l’agent du passif, vraisemblablement sous l’influence de l’anglais. Trop de « er fragt ihm » pour
« er bittet ihn ». L’adjectif épithète est rarement accordé et décliné, tout comme les expressions
en apposition : « … an der Hochschule, dem berühmten Bauhaus », que l’on laisse au
nominatif : « das », voire « der » Bauhaus. A signaler également le grand nombre d’inversions
inopportunes après « denn » (car).
Le vocabulaire manque souvent de précision : citons « erst » pour « zuerst », « mahlen »
(moudre) pour « malen » (peindre) ; le violon (die Geige) devient Flöte » (flûte), « Klavier »
(piano) « Trompete » ! Quantité de « sehbar » pour « sichtbar » (visible). Confusion sur le mot
« œuvre » (= « das Werk », ici le tableau peint par un artiste) qui devient « Opfer » (sacrifice). Si
certains termes ont pris une consonance internationale (« theorisieren » est acceptable), cela
ne dispense pas de traduire « exposition » par « die Ausstellung » et « collection » par « die
Sammlung ».
Un point plus délicat concerne la traduction de l’expression historique « art dégénéré »,
telle qu’elle avait été formulée et proclamée par le régime nazi : « die entartete Kunst ».
Félicitons les 9% des candidats connaissant la formule d’origine ; et citons quelques tournures
fantaisistes rencontrées dans diverses copies : « komische Kunst » (art comique ou bizarre),
« wahnsinning » (fou), « verzweifelt » (désespéré), « nicht menschlich » (inhumain),
« Doofkunst » (art bébête), « blöde Malerei » (peinture stupide), et bien d’autres…
Les erreurs affectant le genre des substantifs continuent d’abonder ; n’oublions pas qu’il
en résulte des fautes de déclinaisons, d’accords des articles et des épithètes. Citons
surtout : « der Kunst » pour « die Kunst » (l’art) et parfois, l’article correct ayant été employé, le
pronom qui remplace ce nom féminin devient « er » (au lieu de « sie »). Genres erronés pour
« Jahr » (année) : « die » au lieu de « das » ; « Name » (nom) : « die » au lieu de « der » ;
confusions analogues pour « Arbeit » (travail), « Satz » (phrase), « Haus » (maison),
« Geschichte » (histoire), etc. Il importe de mémoriser dès le collège les substantifs les plus
usuels avec les articles définis appropriés et dont le genre, bien souvent, ne correspond pas à
leurs équivalent français.
L’influence de l’anglais est toujours perceptible : « him » pour « ihn » ; « a » pour
« ein » ; « bekommen » pour « werden », etc.
Enfin, on aimerait voir respectées quelques règles élémentaires, comme celle qui
prescrit la virgule de séparation entre les propositions ou attribue une majuscule à tout
substantif et a fortiori, à tout nom propre.
112
VERSION
Texte de Heiner MULLER. L’auteur évoque ses origines : d’abord sa grand-mère
maternelle, issue d’une riche paysannerie, marquée cependant par des suicides et des incendies
provoqués pour « toucher l’assurance », qui fut déshéritée pour avoir choisi son mari au bas de
l’échelle sociale ; puis, ses parents, qui avec toute leur famille, connurent l’extrême misère et la
famine durant la 1 guerre mondiale. Le père, grâce à ces capacités intellectuelles et sa réussite
scolaire, put devenir secrétaire de mairie. Leur situation, toutefois, demeura longtemps
précaire.
ère
Le résultat de cette épreuve est dans l’ensemble plutôt décevant. Les contresens et
faux-sens abondent. Les insuffisances de la compréhension provoquent maintes formulations
incohérentes, voire inintelligibles, aggravant les défauts d’une expression française
fréquemment incorrecte, imprécise ou incongrue.
La principale raison de ces déficiences est la méconnaissance du vocabulaire, y compris
des termes de bases de la langue courante.
Certes, il y avait des difficultés, comme il se doit pour un concours de ce niveau.
Ainsi, le mot « Brandstifter » (incendiaire(s)), parfaitement identifiable par les familiers de
l’œuvre célèbre de M.FRISCH « Herr Biedermann und die Brandstifter » (M. Bonhomme et les
incendiaires) mais aussi par ceux qui possèdent quelques notions de l’Histoire contemporaine,
constitue-t-il une énigme pour la plupart. Les solutions imaginées sont variées et souvent
pittoresques : du « loup blanc » aux « chauffeurs de bottes », en passant par les « donateurs »,
les « aristocrates » et les représentants d’une célèbre « marque » ». La perle pourrait bien être
« les fondateurs du Parlement » mais beaucoup traitent simplement ce terme comme un nom
propre : « célèbres comme Brandstifter », ou plus familièrement « comme Brand ».
Ce même procédé s’appliquera d’ailleurs aussi à d’autres mots, beaucoup plus usuels,
tels que « Bauer » (paysan) ; plusieurs copies citent la famille « Bauer », ou « Monsieur Bauer ».
Plus loin, le futur père va travailler « à Rathaus » (mairie), ou à la commune de «Gemeinde »
(commune), quand il ne vit pas confortablement « à Erbsen » (les petits pois), éventuellement
« au frais d’une veuve (« möbliert » = en meublé) ».
Il est bien certain qu’une traduction ne se juge pas sur un seul mot. Mais c’est
l’accumulation d’erreurs et de lacunes (mots laissés en blanc ou allègrement « sautés ») qui est
inévitablement sanctionnée.
-
Voici un relevé de diverses fautes, parmi les plus caractéristiques :
confusion entre « assurance » et « sécurité », à propos de « Versicherung »
confusion entre deux acceptions du mot « grund » en compositions nominales, à savoir
« fondement » et « motif » dans les termes « aus Versicherungsgründen » et
« Grunderfahrung ».
contresens grammatical concernant l’expression « fiel…auf », du verbe « auffallen »
(surprendre) ; d’où des interprétations aberrantes de ce style : « il tomba…sur
l’intelligence » ?!
confusion entre les verbes « hören » entendre et « gehören » (appartenir) ; à noter à ce
propos que « gehören », associé à une préposition, telle que « in », se traduira plus
113
-
-
convenablement par « avoir sa place à, dans… » comme d’aucuns l’on fait, avec
pertinence.
Imprécisions ou erreurs flagrantes dans la traduction de « irgendwann », « irgendeine »,
mais aussi de « davon » et de « deshalb »
Ignorances lexicales diverses : « Näherin » (couturière), « Stube » (chambre), qui
apparaît dans « Stubendecke », dont le premier élément se transforme parfois en
« tube », tandis que le second « Decke » (plafond) est compris dans son sens de
«couverture » ou confondu avec « Deckel » (couvercle) ; il se retrouve dans
« Schreibstube » (bureau administratif), maladroitement traduit par « salle d’écriture »
ou, en tenant compte de « behördlich » (officiel), par « service administratif où il faut
écrire » ; il y a aussi pour ce passage « (une) chaire d’écriture instituée », « une salle
copiste de l’administration » ou mieux, « une caste d’intellectuels ». Ces interprétations
se comprennent davantage lorsqu’on lit que l’apprenti « Lehrling» est devenu un
«enseignant», un « professeur » ou un «écrivain célèbre».
Carences grammaticales : dans « Empfehlung der Lehrer » (= la recommandation des
maîtres), le génitif pluriel «der» a échappé à la majorité des candidats. Manque de
perspicacité analogue en ce qui concerne la dernière phrase : « sie hatten …» = ils (n’)
avaient …, rendu par le féminin singulier : « elle (n’) avait … » ; il en résulte un
contresens, dû à une lecture précipitée, ou à une indifférence anarchique à l’égard de la
conjugaison ( ?)
Français
L’expression en langue française, particulièrement malmenée cette année, mériterait un
rapport spécial, avec une rubrique fournie sur le chapitre de la conjugaison. Le passé simple,
comme cela a déjà été signalé les année précédentes, est la première victime : « il vécu, il
habitat, il viva, il atteigna » etc. sont devenus des formes courantes .
Mais, dans de trop nombreuses copies, outre les absurdités, c’est surtout le style qui frappe,
tantôt vulgaire, tantôt amphigourique, comme le montrent les quelques exemples suivants :
« elle a été embêtée » (déshéritée), « il la mise enceinte » (soignée), «tout autre chose
relevant de l’encrier», « ils ont fondé l’espoir ensembles à partir des fondamentaux de la
sécurité ». Certaines déclarations dérivent vers le fantastique : « Ma mère a déjà été enceinte
une première fois de moi »
CONCLUSION
Les candidats ont manifesté dans le thème une compétence linguistique honorable.
Mais les fautes qu’ils font dénotent leurs insuffisances en matière d’analyse grammaticale,
particulièrement en ce qui concerne les cas de déclinaison, les prépositions, les formes et temps
de conjugaison. Ce sont ces mêmes fautes, s’ajoutant aux carences lexicales, qui provoquent les
principales erreurs de compréhension de la version.
C’est sur ce point déterminant que devrait porter leur effort et celui de leurs
successeurs, afin de mieux pratiquer cette langue, l’allemand, que parle la majorité des
Européens.
114
Première langue
ALLEMAND
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
« Deutschland und die Ostkonkurrenz »
LE FOND
Première question :
Après deux ou trois phrases d’introduction sur l’idée fausse de délocalisations massives
vers l’Europe de l’Est et une fois indiqué que les investissements en Allemagne même restent
d’actualité, il s’agissait d’évoquer et de commenter les arguments issus du texte en faveur du
« Standort Deutschland » (le site de production allemand), à savoir :
-
la « taille » de l’industrie allemande et les gains de productivité liés à la taille des
productions ;
les réseaux denses de fournisseurs et les distances plus courtes ;
la langue allemande ;
le « savoir » industriel accumulé en Allemagne ;
la qualité des infrastructures et, d’une manière plus général, le stock de capital
disponible en Allemagne ;
les conditions générales d’investissement, à savoir la réglementation et les lois.
Les candidats avisés ont ensuite mentionné le fait que tout indique que la « bataille » en
faveur du « Standort » n’est pas pour autant gagnée. Pour rester en tête des classements, il
convient par ailleurs de :
-
maîtriser le coût du travail en Allemagne ;
de favoriser la spécialisation dans des productions « à forte valeur ajoutée ».
Deuxième question :
Cette question devait permettre aux candidats de commenter plus librement la
problématique évoquée dans le texte, à savoir les délocalisations vers les pays de l’Est. Par le
terme « Europe », il fallait comprendre « Union Européenne », sans nécessairement la
mentionner, ou « les pays européens ». Et par le terme « les défis » (die Herausforderungen), il
convenait d’entendre les avantages concurrentiels des pays de l’Est auxquels les pays de l’Ouest
115
doivent trouver des réponses (loyales). Les candidats pouvaient donc évoquer et discuter (ici
dans le désordre ce que les candidats ont écrit) :
-
-
le protectionnisme (déloyal par rapport aux « partenaires ») ;
le contrôle de l’industrie (impossible dans un marché libre), éventuellement par une
politique de subventions de firmes qui ne délocalisent pas (impossible dans le marché
commun) ou par l’introduction d’un « impôt assis sur les délocalisations » ;
l’investissement dans les infrastructures ;
l’investissement dans la recherche et la formation (die Wissensgesellschaft, die
Lissabon-Strategie) ;
le fait de favoriser les productions à forte valeur ajoutée ;
la politique sociale commune (gegen Sozialdumping) ;
la politique fiscale commune (gegen Steuerdumping) ;
pousser en avant les réformes et la flexibilité ;
augmentation du budget européen ou la restructuration du budget en faveur de
l’industrie (moins de moyens pour l’agriculture) ;
favoriser la mobilité des travailleurs ;
le renforcement de l’aide aux pays de l’Est pour les mettre plus rapidement à « notre »
niveau ;
accepter la concurrence afin de mieux nous préparer à la mondialisation (Chine, Inde).
De nombreux candidats ont pu évoquer au moins deux ou trois arguments de ce type.
Remarques des correcteurs :
De nombreuses réponses étaient insuffisamment structurées (mélange incohérent
d’arguments), les termes « Europa », « Herausforderung », « Wettbewerbsvor- oder nachteil »
mal compris. La lisibilité de ces textes en a souffert. Souvent, on constate un « recopiage » de
phrases entières ou un « collage », parfois incohérents, de morceaux du texte initial, ce qui
provoque une forte réduction de points de notation. Certains candidats ne savent pas
distinguer entre des arguments clés et ceux de moindre valeur. Ces défauts s’expliquent par des
« capacités de lecture » réduites.
LA FORME
Au niveau des connaissances grammaticales et lexicales, il a été constaté que de
nombreux candidats :
-
-
abusent de formules toutes faites (parfois employées à contresens), telles « wie dem
auch sei », « in der Tat », « meiner Meinung nach » ; la France a certes une forte
tradition rhétorique, mais ces formules vides de sens font perdre du temps pour la
formulation d’arguments clés.
ne connaissent pas les éléments de base de la langue allemande. Quelques exemples :
les verbes de modalité avec « zu » , le comparatif formé avec « mehr » ; « im »
Deutschland oder « im » Europa ; confusion entre le prétérit de l’indicatif et le
« Konjunktiv II » ; propositions subordonnées (place du verbe) ; ordre des
116
compléments ; « als » au sens de l’anglais « as » (« da » en allemand) ; « muss nicht » au
sens de l’anglais « must not » (« darf nicht » en allemand) ; dans 20% des copies le
verbe « genießen » est employé faussement – il convient d’employer « sich etw.
erfreuen », « von etw. profitieren », « Nutzen ziehen aus » ; « befürchten » est
également mal employé, etc.
Voici un „best of“ de fautes :
« Die deutschen Brandten sind guten Werte » (gemeint sind « Marken »)
« Die Geistesaubildung haben weniger Anhänger »
« Die Näherung » (gemeint : Nähe)
« Die Spezialität » (Spezialisierung)
« steigert », anstelle von « steigt »
« Der Ost wäre mehr langsam als der West »
« Fahrleute », anstelle von « Fachleute »
« Vorstritte machen »
« wettbewerbiger » oder « wettbewerb », anstelle von « wettbewerbsfähig » = « D. ist immer
noch wettbewerb »
« Nivo »
« der Ökonomiker »
« der Verlocker », gemeint « die Anziehungskraft »
« rentabeller »
« die Statten » (Staaten)
« Figuren », besser : Zahlen, Ergebnisse
« der Konsumer »
« der Wissenschaftwirtschaftler »
« die osten Länder »
« der Goldam-Sachs-Ökonom »
« Hongarn » (Ungarn)
« Taxen sollen zahämer sein » ....
Et, pour finir, cette « trouvaille » historique : « Nach dem zweiten Weltkrieg, wünschen,
europäischen Politiker, am meisten Georges Clemenceau, eine einigte und stärke Europa zu
bilden ».
117
Première langue
ANGLAIS
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
Remarques d’ordre général
Cette année, bien que les textes proposés n’aient pas présenté de sérieuses difficultés, les
candidats dans leur grande majorité ont mieux réussi la traduction vers l’anglais que la traduction
vers le français. Cela est révélateur des lacunes des candidats qui ont du mal non seulement à
comprendre un texte en anglais, mais surtout à en rendre le sens et l’esprit dans un français correct.
La méconnaissance qu’ont certains candidats de leur propre langue et de son orthographe est en
effet une tendance inquiétante que nous constatons et dénonçons depuis quelques années déjà.
Les lacunes en anglais ont porté, comme souvent, sur les temps du passé (très nombreux
dans le texte français), la forme de l’interrogation indirecte, la traduction de « en », l’expression du
but avec l’infinitif, les prépositions et les verbes à particule ou phrasal verbs dont l’emploi est souvent
très fantaisiste. Il est à noter que plusieurs candidats ignorent toujours la différence entre les
possessifs his, her et its.
En français, le niveau de langue n’a pas souvent été respecté, ce qui a donné lieu à des
traductions parfois argotiques qui cadraient mal avec l’anglais soutenu de Kazuo Ishiguro ! Les
candidats, comme l’avaient déjà souligné les correcteurs l’année dernière, manquent de recul par
rapport au texte ; ils ne parviennent pas à saisir le contexte général du récit et accumulent ainsi les
contresens, voire les non-sens, s’ils partent sur une interprétation erronée du texte.
I – TRADUCTION DE FRANÇAIS EN ANGLAIS
La Classe de neige est un roman de l’écrivain français Emmanuel Carrère paru en 1995. Nicolas
va rejoindre ses camarades en classe de neige. Un incident sans gravité - son père repart en voiture
en emportant les affaires de son fils - va plonger l’enfant timide dans l’angoisse et révéler un secret
terrifiant. (…) Le passage proposé se situe vers le début du livre au moment où Nicolas se rend
compte que son père est reparti avec son sac.
118
Ce texte avait été choisi pour son style clair et concis ainsi que pour l’alternance entre les
dialogues et les phrases courtes qui permettaient de juger les candidats sur leurs connaissances
grammaticales – essentiellement sur les temps et quelques « classiques » comme l’expression du but
ou l’utilisation du gérondif et de quelques verbes courants. Le lexique était assez simple, à part
quelques verbes moins connus comme : rattraper, bafouiller, se radoucir ou hausser les épaules.
¾ L’expression du but en anglais reste problématique et certains candidats s’entêtent à vouloir
traduire « pour le monter … » par for taking it up to.. [ou for to take it up to…] au lieu de
penser à l’infinitif to take it up to… [ou in order to/so as to take it up to…]. (…)
¾ Les verbes à particule, ou phrasal verbs, dont l’emploi est très courant en anglais, ont permis
à l’imagination des candidats de se débrider. (…) En règle générale, les candidats peinent à
traduire les verbes indiquant un mouvement : entrer, sortir, monter, descendre, etc.
¾ Il est à noter que des mots courants font encore l’objet de confusion dans l’esprit des
candidats.
- look/see/watch
- remember ou recall/remind
- here/there
- bring/take
II – TRADUCTION D’ANGLAIS EN FRANÇAIS
The Remains of The Day, troisième roman de l’écrivain britannique Kazuo Ishiguro, né à
Nagasaki en 1954, a obtenu le Booker Prize en 1989. A travers le personnage de Stevens, vieux
majordome anglais respectueux de la hiérarchie et attaché à l’époque où il travaillait pour Lord
Darlington, Ishiguro fait le portrait d’une classe en déclin dans un style éblouissant. (…) Le passage
proposé est extrait des premières lignes du roman, au moment où l’employeur actuel de Stevens, Mr
Farraday, un millionnaire américain, lui propose de prendre des vacances pour la première fois de sa
vie.
L’une des difficultés de la traduction était de comprendre les rapports qui existaient entre les
deux hommes – Stevens et Mr Farraday. (…)
La mauvaise orthographe de nombreux candidats est un sujet d’inquiétude pour les
correcteurs.
Ce texte avait été choisi pour ses qualités littéraires, la variété des temps employés par
l’écrivain, la subtilité de la structure de ses phrases et la présence d’un style direct (qui relève plus du
monologue que du dialogue car Stevens ne répond pas directement à son employeur) ainsi que
l’emploi de certaines expressions idiomatiques.
Il a permis à certains candidats de briller car ils ont su rendre l’esprit du texte avec un
vocabulaire riche et imagé.
Les candidats qui ont le moins bien réussi cette épreuve n’ont pas compris la situation décrite par le
romancier. Leur faiblesse en grammaire ne leur a pas donné la possibilité de saisir la structure des
phrases et leur manque de vocabulaire les a menés très loin du sens d’origine. (…)
119
Quelques exemples de faux-sens/contre sens
: to reply : refuser,
: consideration : considération
: quite probably : assez probablement
: definite : défini, définitif, convaincant
: went on : partit
Pour terminer deux exemples des difficultés à rendre les Expressions idiomatiques,
Coming out of the blue: Il ne s’agit ici ni d’une allusion à la météorologie, qui a inspiré bon
nombre de candidats (« En sortant sous ce beau ciel bleu, (…) pas plus que d’une allusion à la
tristesse (blue pris pour blues) (« Cela m’avait tiré de la morosité, (…) vêtement (« En enlevant mon
bleu de travail »). Il fallait comprendre que la proposition était imprévue – comme dans l’expression
française : « tomber du ciel. »
I’ll foot the bill for the gas: Cette expression est assez courante en anglais. Elle signifie :
« régler la facture » et non : « Je passerai la loi pour l’essence, je déduirai l’essence de la facture, je
vais couper la note de gaz, je remplirai la facture de gaz, je vais aller à pied payer la facture de
gaz ! (…)
Pour conclure, il est demandé aux candidats de traduire. Les difficultés sont nombreuses et
supposent – à ce niveau de traduction – un vrai entraînement de traducteur/interprète. Etant donné
que les candidats continuent à démontrer leurs faiblesses depuis des années dans ce genre
d’exercice, l’on peut se poser la question de savoir s’il y adéquation entre ce qui est demandé et le
temps dévolu à la préparation pour cette épreuve spécifique.
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Première langue
ESPAGNOL
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
341 candidats ont composé cette année contre 314 en 2005
VERSION
Le texte tiré d’un roman espagnol très récent (2005) était un dialogue entre deux
femmes (deux sœurs, en réalité). Ce dialogue a déjà commencé au moment où le texte débute et
on se rend compte tout de suite que la situation entre les deux femmes est assez tendue et
qu’elles ne partagent pas les mêmes idées.
Ce texte est écrit dans une langue très « coloquiale » mais dont la plupart des
expressions devaient être connue des candidats. La seule phrase qui pouvait les désarçonner
avait été traduite.
Comme d’habitude les correcteurs ont eu le plaisir de lire de bonnes copies qui
réussissaient à rendre le ton du texte, mais, aussi, le lot habituel de copies où les non-sens, les
absurdités, les contresens sont multiples.
Une première constatation, comme nous le faisons chaque année, c’est qu’une grande
partie des candidats ne prennent pas le temps et la précaution de lire au moins une ou deux fois
le texte dans son entier et entreprennent immédiatement la traduction, mot à mot, phrase par
phrase, ce qui mène à des catastrophes.
En effet, une lecture attentive du texte aurait permis de se rendre compte qu’il s’agissait
de deux femmes, puisque l’une parlait de son mari et l’autre disait ne pas connaître la situation
de femme mariée. Une simple lecture aurait donc suffit à éviter un contresens qui fausse tout le
texte, quand « me dijo » est traduit par : « il me dit ».
Autre remarque générale maintes fois répétée : il s’agit de traduire le texte et non de le
récrire. Tout le dialogue était ponctué volontairement par « le dije », « me dijo ». Certains
candidats ont cherché une traduction différente pour chacune de ces incises « rétorquai-je,
m’exclamai-je, suggérai-je… ». Or vous n’avez pas à corriger l’écriture de l’auteur et ces
répétitions avaient leur raison d’être et structuraient le texte.
Enfin dernière remarque générale avant d’aborder certains points du texte, remarque
que nous refaisons chaque année : la qualité du français laisse toujours à désirer, fautes
d’orthographe, de conjugaison, de constructions ? Là aussi, une relecture de la traduction
permettrait peut-être de corriger un certain nombre de fautes. On remarque de plus en plus
d’hispanismes, les candidats ne faisant pas la différence entre la construction française et la
129
construction espagnole ? Par exemple « la vie devient de faible valeur » « quels problèmes
m’imagines-tu que j’ai ».
Principaux passages qui n’ont pas été compris :
Tendrás tus problemas : le futur hypothétique n’est souvent pas perçu. Il devait être rendu
par : »Tu dois avoir tes propres problèmes, tu as sans doute tes propres problèmes… »
Yo qué sé : « Qu’est ce que tu veux que j’en sache », expression très courante de la langue
parlée qui a été souvent mal comprise.
No me líes : expression aussi mal comprise. Il faut cependant reconnaître que certains
candidats, sans la connaître, ont eu l’intuition de son sens et ont proposé des traductions
acceptables. En tout les cas, « líes » étant un subjonctif, ne peut être compris comme « tu ne me
racontes rien, tu ne me mens pas… »
Mosqear : « se mettre en rogne » a souvent donné lieu à des faux-sens ou à des contresens.
A lo mejor : »peut-être fait partie de ces mots, quizá, tal vez, acaso dont dès la 4 , on apprend
la construction et le sens. Or cette expression est souvent inconnue.
Ofensiva : »offensante, blessante… » est souvent devenue « offensive »
Sin mucha sustancia : « un homme quelconque, banal, peu intéressant » a, en général, été
traduit tel quel « sans beaucoup de substance » ce qui ne veut rien dire.
Muermo : « ennuyeux » a rarement été compris, mais nous avons très peu pénalisé les
mauvaises traductions et au contraire bonifié celles qui connaissaient le sens du mot ou
proposaient une traduction s’en approchant.
La alegría de la hurta : là aussi, nous avons surtout bonifié les traductions intéressantes : « Un
type gai comme un pinson, il est la joie incarnée… ». Par contre, certaines traductions étaient
inacceptables et montraient une absence totale de réflexion, et entraînaient de plus une
absurdité totale pour toute la fin de la version.
Sans vouloir faire de bêtisier, on peut quand même s’étonner que des candidats de
première langue puissent écrire : « Il est la joie de la cavale » « s’il t’arrive de coucher avec un
fauché, au final la vie te revient cher (sic) » « Coucher avec un homme mou rend la vie très
dure ! » « S’il t’arrive de découcher une nuit et une nuit et une nuit avec un jaloux… » « S’il
t’arrive de te faire accoster une nuit ou une autre avec quelqu’un mou, eh bien, il est en
danger » « S’il te voit partir avec un autre prisonnier, eh bien tu ne vas pas te coûter cher » « Si
on te prend à coucher nuit après nuit avec un voyou, la vie devient très coûteuse » « Peut-être
est-il un type très typé . S’il t’arrivait un jour d’être accostée par un homme typé, et bien tu
paraîtras moins chère ».
Si nous avons tenu à citer quelques-uns de ces non-sens parmi tant d’autre, c’est que non
seulement le mot « muermo » n’était pas connu, ce qui pouvait se justifier, mais le mot
« acostarse » non plus et c’est beaucoup plus grave, et l’expression « la vida se te hace muy
cuesta arriba » non plus, ce qui a provoqué la traduction par : « cher, chère, chair… » sans
doute venant du verbe « costar » et « arriba » était traduit par « dans l’au-delà, là-haut… »
On attendait simplement : « j’imagine que si tu dois te retrouver nuit après nuit dans le lit d’un
mec (type) ennuyeux, alors la vie ne doit pas être palpitante, la vie ne doit pas être une
sinécure, la vie ne doit pas être drôle tous les jours… »
Il y a donc eu beaucoup d’énormités sur la fin du texte – nous n’en avons donné que quelques
exemples.
Desde luego : « Bien entendu ». Curieusement cette expression très courante a donné lieu à de
nombreux contresens.
ème
130
No es para que te metan en la cárcel : « Il n’y a pas là de quoi mettre les gens en prison ». De
nombreuses fautes aussi : « Ce n’est pour te jeter la pierre, ce n’est pas pour te mettre en boite,
ce n’est pas pour te mettre martel en tête ».
Por algo será : « ça ne doit pas être pour rien, il doit bien y avoir une raison… », a donné lieu a
de nombreux contresens, alors que l’expression fait partie de la langue familière la plus
courante. Ce contresens est doublé par « dijo », traduit par « dis-je ». Certaines variations assez
proches ont été acceptées.
Comme nous l’avons dit, nous avons sanctionné, bien sûr, les gros contresens et les
non-sens, mais dès que les candidats ont tenté de trouver une traduction logique, sensée par
rapport au texte, nous avons largement bonifié cet effort, ce qui explique qu’à côté de notes
déplorables, nous trouvons un nombre appréciable de copies notées entre 15 et 19/20.
Thème
Le texte ne présentait pas de grosses difficultés de vocabulaire ni de syntaxe et certains
candidats s’en sont bien tirés.
Là aussi année après année , nous répétons la même chose.
Un accent écrit ne sert pas à « décorer le mot », il a un rôle précis. Or les accents sont mis sur
n’importe quelle syllabe, quelquefois, on en écrit deux par mot, d’autre fois, pas du tout, les
accents gramaticaux, en particulier sont complètement ignorés.
Beaucoup de fautes de conjugaison, de concordance des temps aussi .
Beaucoup de fautes aussi sur des mots d’un usage très courant : fundo pour fondo, corridor
pour corredor (il était préférable d’employer « pasillo »), occurir pour ocurrir.
J’ai un service à vous demander : « tengo que perirle un favor » faute sur pedir, sur le pronom
le, souvent omis et sur tener que.
C’est pas pour moi : « No es para mí » et non « no es para yo » ou « no es por mí ». (Revoir les
pronoms personnels et les prépositions).
On peut se comprendre : « Podemos comprendernos » et non podemos comprenderse.
Votre garçon : « su chico », alors qu’on trouve de très nombreux « vuestro chico » juste après
l’emploi de usted dans la phrase précédente, confusion qui va se répéter dans l’ensemble du
texte.
Vous en avez vu de toutes sortes : « Usted las pasó moradas, usted las pasó negras, pasó la de
Dios es Cristo, pasó las de Caín.
Nous n’en avons bien sûr pas voulu aux candidats de ne pas connaître cette expression, nous
n’avons jamais sanctionné les traductions correctement écrites en espagnol, même très proches
de l’expression française et bonifié celles qui connaissaient cette expression.
Vous savez tout : « Lo sabe todo ». Lo est obligatoire quand todo est complètement direct.
Je m’y suis faite : « Me acostumbré a ello », très rarement bien traduit.
Comme si l’avenir… : « Como si el futuro fuera… » « Como si » doit obligatoirement être suivi
d’un subjonctif imparfait (Certains candidats y pensent pour le premier verbe mais pas pour le
deuxième : tuviera, d’autres l’oublient pour les deux). La nuance entre futuro et porvenir n’est
pas perçue.
131
J’ignore d’où ça lui vient : « No sé de dónde ». (Oubli de la préposition et de l’accent).
Où on va : « a dónde vamos a parar » Là aussi, oubli de la préposition et de l’accent.
Je vous aime : « La quiero (a usted). Si vous mettez « a usted », qui n’est pas obligatoire, cela
ne vous dispense pas du pronom personnel, complément direct.
Une faute surprenante a été ici l’emploi très fréquent de « me gusta usted », tout à fait impropre
et il y avait de plus, souvent une faute de construction « me gusta a usted »
Faites un geste, prenez pitié : des fautes fautes sur un des impératifs, parfois sur les deux, les
candidats employant la deuxième personne du singulier : haz, ten.
L’impression qui se dégage de ce concours, c’est que les candidats semblent peu
préparés à travailler sur des textes suivis, ce qui est très différent des thèmes grammaticaux ou
de phrases de traduction.
Ils savent mal rendre, tant en version qu’en thème, le ton du texte, le mouvement, la logique
interne. C’est dans ce sens-là que, nous semble-t-il, ils devraient travailler.
Et puis, comme d’habitude, à côté d’excellentes copies qui, manifestement, dominent bien
l’espagnol, de nombreux candidats semblent choisir l’espagnol par rejet de leur véritable
première langue – l’idée que l’espagnol est une langue facile paraît encore dicter leur choix.
C’est ce qui explique ce grand écart des notes.
132
Première langue
ESPAGNOL
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
Le nombre de candidats de LV1 a sensiblement augmenté cette année : 334 ont composé
alors qu’ils étaient 314 l’an dernier. La moyenne des copies corrigées s’établit à 10,67 et les
notes s’échelonnent de 02 à 20 sur 20.
Le texte proposé pour cette épreuve, publié par le journal espagnol El País, était un
article de l’écrivain mexicain Jorge Volpi intitulé Las trompetas de Jericó. Il traite d’un thème
qui concerne le monde globalisé actuel, celui de la frontière. Basant sa réflexion sur l’épisode
de l’Histoire de Rome de Tite Live, qui relate comment Remus fut tué par son frère Romulus pour
avoir voulu franchir la première frontière de Rome, l’auteur tente de montrer combien la
délimitation d’un espace géographique est le fruit de l’imagination et de la volonté humaine
d’affirmer sa propre puissance. En l’espèce, il s’agissait des gigantesques murs dressés entre le
Nord et le Sud, au sud des Etats Unis et de l’Espagne, c’est-à-dire entre le monde développé et
le monde sous-développé, à ce point de contact entre les illusions des uns, qui rêvent d’accéder
à une vie meilleure, et les contradictions des autres, fervents défenseurs des droits de l’homme
qu’ils ne respectent pas à leurs frontières.
La première question reprenait la problématique développée par l’auteur et permettait
de tester les capacités de compréhension et de synthèse des candidats. Ils étaient invités, à
partir de l’argumentation de Jorge Volpi et sans escamoter aucune de ses idées essentielles, à
comparer le rôle joué par chacune des frontières. La principale erreur a consisté à se livrer à un
commentaire verbeux et diffus, voire à une succession d’idées prises çà et là et, par conséquent,
dépourvue de l’articulation logique qui aurait permis d’aboutir à une réelle démonstration. Un
contresens sur le texte, plusieurs fois constaté, a conduit à affirmer que les clôtures frontalières
étaient érigées afin d’éviter l’entrée de la prostitution et de la drogue, caractéristiques des pays
du sud, dans les pays du nord. D’autres candidats n’ont pas su situer dans le temps la
déclaration de José Aznar, ex-président du gouvernement espagnol [« España va bien »],
pensant qu’il venait de lancer un appel à l’émigration ou bien encore qu’il était l’auteur de la
légalisation des immigrants illégaux qui a eu lieu en 2005. Enfin, une connaissance minimale de
la géographie aurait sans doute permis d’éviter de considérer que Ceuta et Melilla son islas
españolas en África ou que Tijuana es una ciudad marroquí !
133
La seconde question invitait les candidats à souligner de manière personnelle [En su
opinión… se référait au candidat et non à l’auteur de l’article !] les avantages et les
inconvénients que représentent pour l’Espagne les mouvements migratoires. Une grande liberté
est alors accordée, tant au plan des idées que des moyens linguistiques mis en œuvre, puisque
le développement repose sur les connaissances historiques et de l’actualité de chacun d’entre
eux. Ainsi certains ont-ils évoqué la présence en Espagne de Latino-américains, notamment des
Equatoriens, soulignant l’enrichissement économique, social et culturel que représente cette
immigration pour le pays. En revanche, le fait de considérer le flux touristique estival comme
faisant partie des mouvements migratoires a beaucoup étonné les correcteurs. Cependant, il va
de soi que la forme l’emporte sur le fond de l’argumentation soutenue par les candidats. En
effet, une primauté absolue est accordée à la maîtrise de la langue, qualité essentielle et
mesurable : la fluidité, l’authenticité, la richesse et la correction de l’expression sont les
critères de base de la notation.
En ce qui concerne les moyens linguistiques utilisés, il est certain que les connaissances
lexicales sont inégales, lorsqu’elles ne font pas cruellement défaut. Que de confusions, par
exemple, entre surtir et elegir ; creer et crear ; pedir et preguntar ; la taza et la tasa ; el nombre et
el número ou la cantidad ; la maniobra et la mano de obra !
Que de barbarismes, calques le plus souvent des termes français que nous citons tels quels :
insormontable, inegal, incarnar, refletar, favorisar, natura, populación, paradiso ; ou encore
envejecimento, enriquecimento, estremendar, testigar, fortalezar, riesgar et bien d’autres tels
que Maroco et maroquino, ou encore frecamente pour frecuentemente ; primamente au lieu de
primeramente.
Que d’approximations aussi quant aux termes Europa et europeo : ainsi la Unión europa, quand
ce n’est pas europeana, au lieu de europea ; l’emploi de pasar à la forme pronominale au lieu de
ocurrir ; et puis la planeta au lieu de el planeta ; la límite pour el límite ; las orígenes pour los
orígenes, etc.
Au-delà du vocabulaire, les correcteurs regrettent que trop de candidats ignorent
superbement la diphtongaison : soñan pour sueñan ; se negan pour se niegan ; recordan pour
recuerdan ; jugan pour juegan ; demostran pour demuestran ; inverten pour invierten ; ou se
livrent à des innovations surprenantes : juezgan pour juzgan ; reconozcó pour reconoció ;
muestraron au lieu de mostraron, etc.
On relève, de même, une grande ignorance des participes passés irréguliers : volvido pour
vuelto ; ponido pour puesto ; ainsi que du passé simple et, notamment, le manque d’accent à la
troisième personne du singulier (pensó, sorprendió, erradicó, existió) tandis que les parfaits
forts sont accentués de façon erronée (hubó, pusó, tuvó, dijó au lieu de hubo, puso, tuvo, dijo).
ƒ
ƒ
ƒ
Au niveau de la syntaxe, soulignons les points suivants, particulièrement significatifs :
La confusion dans l’emploi des prépositions por et para, mais aussi sobre et en : non pas los
clandestinos llegan sobre pateras, mais en pateras ;
l’emploi du gérondif lorsqu’il faudrait une proposition relative : los subsaharianos viniendo
de au lieu de que vienen de ;
l’emploi de l’infinitif au lieu du gérondif après seguir : las poblaciones siguen ignorar pour
las poblaciones siguen ignorando ;
134
ƒ
ƒ
l’emploi de la forme passive alors que la forme active est beaucoup plus fréquente en
espagnol : non pas miles de mujeres son matadas en Ciudad Juárez, mais se mata a miles de
mujeres en Ciudad Juárez ;
l’absence presque systématique de l’article défini alors que les cas d’omission de ce dernier
devraient être connus des candidats.
Enfin, il conviendrait que chacun parvienne à une meilleure maîtrise des outils de
l’articulation du discours (emploi des conjonctions et des locutions conjonctives, en particulier
mientras, mientras que, aunque, siempre que, etc.) et de sa ponctuation.
Pour conclure, il est important de souligner que nous souhaiterions que soit plus réduit
le nombre de candidats dont le niveau de langue est franchement insuffisant. En revanche,
nous avons été favorablement impressionnés par les résultats fort honorables obtenus par tous
ceux qui ont su exceller et montrer qu’ils s’étaient parfaitement préparés à cette épreuve dans
leurs classes de préparation respectives.
135
Première langue
ITALIEN
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
Le nombre de candidats reste stable : 62 copies ont été présentées à la correction.
L’éventail des notes est très ouvert : de 0,6 à 18,5 sur 20. On peut différencier trois groupes :
9 copies notées de 0,6 à 6,5
31 ‘’
‘’
de 6,5 à 12
22 ‘’
‘’
de 12 à 18,5.
La règle de ce genre d’exercice est de rester près du texte, de ne tenter ni de l’interpréter, ni de
le réécrire. Ce qui implique que l’on (re)connaisse les structures syntaxiques propres à chaque langue. A
ce propos, rappelons que les structures de surface peuvent varier d’une langue à l’autre. L’italien peut
fort bien commencer une phrase par un verbe ou un complément, ce qui est plus rare en français. Par
exemple, la phrase : Finiva quel giorno, con quel voto, il secolare predominio della Chiesa ,commence par
le verbe, qui est suivi d’un syntagme prépositionnel complément de temps, puis d’un syntagme
prépositionnel complément d’accompagnement et enfin du groupe nominal sujet ; cet ordre a induit en
erreur plus d’un candidat attaché trop servilement au texte.
Les erreurs les plus fréquentes portent sur :
- l’orthographe souvent désastreuse, tant en français qu’en italien. Les accents graphiques mal
distribués ou manquants, les élisions, les troncations non normées.
- la syntaxe : les accords, la concordance des temps, l’emploi des auxiliaires, la place des
clitiques, l’emploi de nessuno précédé de non, l’emploi de l’adjectif possessif avec ou sans l’article, la
non identification des différentes fonctions de moi (sujet it.io, complément it.me.).
- la morphologie : les paradigmes verbaux, d’où confusion entre passé-simple de l’indicatif et
imparfait du subjonctif. Le manque de cohérence dans l’emploi de la personne de politesse : on
commence la phrase avec la forme Lei et l’on continue avec voi.
- le lexique : les barbarismes fleurissent malgré ou à cause de la parenté des deux langues.
Un bonus a été attribué à nacqui traduisant Je suis né.
Les futurs candidats auraient avantage à lire aussi les rapports des précédentes années.
136
Première langue
RUSSE
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
22 copies étaient présentées à la correction. Le niveau général peut être considéré comme
excellent car il n y a que 2 copies dont les notes sont au-dessous de 10/20. La moyenne est de 15,6.
Le texte en version n’a pas posé de problèmes majeurs aux candidats très bien préparés pour
cette partie d’épreuve. L’impression générale sur la qualité de la version est plus que satisfaisante.
Notons cependant que certains préparateurs l’ont trouvé trop facile.
Concernant le thème, il n’y a pas eu de problèmes de syntaxe ni de fautes d’orthographe
importants.
137
Première langue
RUSSE
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
René GUERRA
Vingt-deux candidats ont composé en russe première langue. A la sous-épreuve n° 2 d’expression écrite, les
notes attribuées s’échelonnent de 8 à 19 et il est à noter que huit candidats, dont certains russophones ont obtenu
18 ou 19.
Le texte proposé, un article publié le 21 novembre 2005 à Moscou dans la «Komsomolskaïa Pravda», intitulé
«Nous emménageons dans des gratte-ciels» traitait des problèmes de logement à Moscou et des critères de choix
pour se loger dans de nouveaux immeubles de plus de trente étages. Cet article a inspiré les candidats qui ont
répondu de façon très pertinente aux deux questions posées (seules deux copies n’atteignent pas la moyenne).
138
139
Deuxième langue
VERSION LATINE
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
M. Jean-René TRICHON
Sujet : La véritable immortalité
Sénèque, Lettres à Lucilius 21 3-5
58 copies corrigées (44 en 2005)
notes échelonnées entre 19 et 0,5 ; moyenne : 8,75
à la moyenne et au-dessus : 26 copies
la moyenne est légèrement supérieure à celle de l’an dernier (8,43)
Epicure a sauvé de l’oubli le nom de son beau-frère Idoménée et Cicéron celui de son ami Atticus,
par le seul fait qu’ils ont entretenu une correspondance avec eux. Lucilius peut donc se persuader que
Sénèque (dont le génie est assuré d’une immortalité au moins relative) lui permettra de survivre dans la
mémoire des hommes (de même que Virgile par son chant a immortalisé les amis légendaires Nisus et
Euryale).
La première phrase a rarement donné lieu à une analyse grammaticale correcte. Comme il ressortait
de la note, le sujet des verbes scriberet, revocaret, inquit est Epicure et le pronom illum reprend Idomeneo. La
méconnaissance de la morphologie verbale a entraîné de nombreuses absurdités : ainsi tangeris et coleris,
ces deuxièmes personnes du passif («tu es touché», «tu es honoré») ont pu être interprétées comme les
formes du parfait actif tetigeris, colueris ! Que faire alors de l’ablatif gloria, de la préposition propter ?
De même dans les lignes suivantes la traduction de mentitus est par «on a menti» ou la confusion de
incido transitif («graver sur», dérivé de caedo) avec incido intransitif («tomber sur», dérivé de cado) ne
laissent pas d’inquiéter. La relative ex quo Idomenei titulus petebatur ne faisait pas difficulté pour qui savait
consulter le dictionnaire (petere ex = «tirer de», Gaffiot II 5) et était un tant soit peu attentif au contexte (cf
l.2). On pouvait la traduire : «(le roi) à qui Idoménée devait son titre».
La phrase qui évoque les lettres de Cicéron à Atticus (l.6-8) a produit tant d’inepties qu’on pourrait
en dresser un copieux sottisier. Sans doute fallait-il savoir que des mots en apposition se mettent au même
cas (Drusus Caesar pronepos = «son arrière petit-fils Drusus César»), mais c’est l’inculture historique qu’il
faut ici principalement incriminer : on n’a jamais entendu parler d’Atticus (ironique démenti apporté aux
propos de Sénèque ?) qui devient «l’Attique», «Athènes» ou encore «les Athéniens» ; Agrippa se mue en
«Agrippine», Drusus en «empereur» et Tibère redevient Tiberius…
C’est dans un style imagé que Sénèque réduit la durée de l’ «immortalité» promise à son disciple
(l.9-10). Il fallait donc s’efforcer d’exprimer exactement l’idée sans sacrifier l’image : profunda supra nos
altitudo temporis veniet «une masse énorme de temps nous submergera», pauca ingenia «un petit nombre de
génies» caput exerent «maintiendront leur tête au-dessus du flot» et in idem quandoque silentium abitura «et
bien qu’ils soient appelés à disparaître un jour ou l’autre dans le même silence»…
140
La citation finale de l’Énéide (dont le deuxième vers était traduit par le Gaffiot s.v. memor) ne
faisait pas difficulté. Encore fallait-il bien respecter la valeur temporelle de la subordonnée dum + indicatif
futur (= « tant que…»), rendre le préverbe ad dans accolet (= «avoisinera»), traduire imperium par «empire»
(et non par «pouvoir») et pater Romanus par «le sénat romain» (et non, sans tenir nul compte de la note, «le
père des Romains» ou «les patriciens» !).
Le nombre des copies a connu une très sensible augmentation (+ 14). La correction laisse
l’impression d’une extrême hétérogénéité : si 26 prestations ont obtenu plus de la moyenne (avec 8 notes
supérieures à 15), malheureusement 23 n’ont pas dépassé 6 (10 entre 2 et 0,5).
141
142
Deuxième langue
ALLEMAND
E x p r e s s i o n é c r i t e (sous épreuve n° 2)
Correction : E.M. LYON
Elaboration 2006 : E.M. LYON
1. Contenu de l’épreuve
L’épreuve « Expression écrite, langue 2 Allemand » proposait cette année pour la deuxième fois un texte en
allemand.
Ce texte est tiré de l’hebdomadaire allemand « Die Welt » du 07.10.2005.
L’article de 630 mots portait sur l’image négative que les Allemands ont d’eux-mêmes et de leur pays.
Il évoquait également des points importants de l’histoire allemande tels que l’après-guerre avec le miracle
économique et la construction d’une nouvelle démocratie sous le chancelier Konrad Adenauer, la
génération des années 68, la réunification et les problèmes actuels de l’économie allemande.
2. Les questions
Première question :
La première question demandait d’expliquer en 200 mots le contenu du texte, c’est-à-dire la position
critique de l’auteur vis-à-vis des Allemands et leur manque d’amour et d’estime pour leur propre nation,
ceci malgré le fait qu’elle soit un pays réunifié et démocratique.
Selon les correcteurs, ce texte était assez difficile pour un candidat LVII. Très peu de candidats ont vraiment
compris l’argumentation de l’auteur et nous avons relevé un grand nombre de candidats qui n’ont pas pu
répondre à la première question, ou qui ont dû passer trop de temps à essayer de comprendre le texte, ce
qui les a empêchés de traiter correctement la deuxième question.
Bon nombre de candidats ont fait de gros contresens en écrivant que les Allemands étaient trop
« nationalistes » ou même encore « national-socialistes ».
Seuls les meilleurs candidats ont pu saisir les nuances de cet article. Leur argumentation était claire et
structurée, et ils ont pu expliquer le contenu du texte tout en montrant leurs bonnes connaissances de
l’histoire et de la culture allemande.
Deuxième question :
La deuxième question était une question libre qui invitait les candidats à montrer en 200 mots leurs
connaissances de l’actualité en Allemagne et en Europe.
Il fallait répondre à la question suivante : Est-ce que le patriotisme est encore important dans l’Europe
actuelle ?
Cette question est certes intéressante, mais la plupart des candidats LVII n’a plus les moyens linguistiques
pour répondre à une telle question.
Les correcteurs déplorent également un gros manque de logique et une culture générale peu étendue.
143
Beaucoup trop de candidats ont seulement répété ce qu’ils savaient sur la création de l’Europe sans élargir
le sujet.
Le contenu des réponses était trop souvent décousu, voire incompréhensible.
3. Le niveau linguistique
Selon les correcteurs, le niveau linguistique des candidats est alarmant, et ils signalent une nouvelle baisse
par rapport au Concours écrit 2004.
La grande majorité des candidats ne maîtrise plus du tout les bases élémentaires de la langue. Les verbes ne
sont plus conjugués, le conditionnel semble inconnu, le participe II est devenu un infinitif, la syntaxe est
fausse, et les conjonctions de subordination sont utilisées d’une façon très peu logique.
Le lexique est devenu très pauvre, il est plein de fautes, et les anglicismes et les barbarismes sont
nombreux.
Il est navrant de constater qu’un candidat « européen » ne maîtrise même pas les nationalités et le nom des
pays en allemand.
Les notes reflètent bien cette évolution : elles varient entre 0,5 avec très peu de notes au-dessus de 15.
Nous avons déjà signalé cette évolution en 2005, mais les résultats 2006 sont à nouveau tirés vers le bas.
Seule une minorité des candidats possède une langue idiomatique, un lexique étendu et une bonne maîtrise
des structures. Leur présentation est claire et les arguments sont judicieux.
A. Fautes grammaticales de base
•
Déclinaisons des noms
•
Syntaxe, position du verbe
•
Conjugaison des verbes (singulier pour un nom au pluriel ou le contraire : Der Autor denken !)
•
Forme du Passé Composé (les candidats mettent un infinitif)
•
Conjonctions de subordination
•
Conditionnel
•
Comparatif, Superlatif (faits à l’anglaise : mehr schön)
•
Passif
•
Verbes de modalité, conjugaison et utilisation
•
Négations les plus simples : kein, nicht, nicht mehr, noch nicht …
•
Omission du pronom réfléchi
144
•
Concordance des temps
•
Verbes + prépositions (kritisieren an !)
•
Adjectifs
B. Orthographe
Nos collègues nous signalent une multitude de fautes : les majuscules ne sont plus utilisés, les candidats
copient même les questions avec de multiples fautes, le « Umlaut » n’est pas du tout utilisé ou utilisé pour
le prétérit et non pour le conditionnel, ce qui entraîne de nombreuses fautes grammaticales.
C. Ponctuation
Les candidats utilisent de moins en moins correctement la virgule. Soit ils l’utilisent « à la française » et
commettent une faute de grammaire (Heutzutage, die Europa haben), soit ils ne l’utilisent plus du tout, et
les principales ne sont pas séparées des subordonnées.
D. Ecriture
Dans l’ensemble, les copies étaient bien lisibles.
E. Nombre de mots
Cette année, nous avons dû constater une augmentation importante du nombre de candidats qui n’ont pas
écrit 200 mots par question.
Cette évolution montre clairement les problèmes linguistiques évoqués ci-dessus.
Beaucoup de candidats marquent d’ailleurs un nombre de mots sur leurs copies qui ne correspond pas du
tout au nombre réel. (Exemple : 208 mots indiqués, le candidat a écrit 120 mots)
4. Conclusion
Les résultats 2006 sont alarmants : Le niveau linguistique est à nouveau en baisse et beaucoup trop de
candidats ne remplissent plus les conditions pour pouvoir obtenir une note honorable.
Si une révision urgente des bases grammaticales et lexicales s’impose, nous devons aussi nous poser des
questions sur les causes de ce phénomène :
Est-ce que cette partie de l’épreuve pose trop de problèmes aux candidats ? Devons-nous proposer des
textes en allemand beaucoup plus courts et beaucoup plus faciles ?
Devons nous tenir compte de ce résultat et baisser nos exigences ?
Et la question la plus importante : Quelles sont les causes de la baisse flagrante du niveau linguistique ?
145
Deuxième langue
ANGLAIS
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESCP-EAP
Correction : ESCP-EAP
1- Choix des sujets
La version était tirée de Runaway Stories de Alice Munro (2004). Le passage choisi (décrivant les
inquiétudes de deux parents pour leur enfant) ne présentait pas d’obstacle particulier de
vocabulaire. Les concepteurs s’accordaient à penser que les principales difficultés viendraient du
« rendu » en français, c’est-à-dire du choix judicieux des mots et expressions.
Le thème, tiré de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part de Anna Gavalda (1999), a
été choisi, comme d’habitude, pour la simplicité du vocabulaire et ses formes grammaticales très
classiques.
2- Critères de correction
Lors de la réunion suivie par tous les correcteurs (durant laquelle plusieurs copies ont été
corrigées en commun puis commentées), il a été demandé de tenir compte des « bonnes choses », de
bonifier le sens du mot juste et de la phrase bien tournée. A l’inverse, l’ignorance des structures de
base devait être strictement sanctionnée, surtout quand elle se trouvait répétée. Les correcteurs se
sont également attachés à récompenser la cohérence des traductions (registre, ton, langue, en
particulier).
Nous avons rappelé que les textes ont été choisis pour leur simplicité ; le but étant de donner à
chaque candidat l’occasion de les traiter à son niveau de connaissance, et de permettre aux meilleurs
d’entre eux d’utiliser une langue idiomatique et naturelle.
Evaluation des copies
Dans la version, les correcteurs ont souvent été agréablement surpris de bonnes trouvailles de
traduction. Beaucoup d’élèves ont su se libérer du mot à mot et trouver des images françaises
correspondant au sens de plusieurs expressions idiomatiques de l’anglais. Cependant, pour le corps
du texte, les candidats se sont souvent cantonnés au calque.
Sur le thème, les correcteurs notent un grand flottement sur les formes grammaticales de base,
la simple question posant souvent des problèmes.
146
3- Difficultés notées
Version : Il n’y a pas eu de problème sur les temps comme l’année dernière. Il est vrai que le
texte ne présentait pas ce type de difficulté. De nombreux candidats ont élégamment traduit les
phrases comme because of her mother’s having taught there, not that she would have wanted to,
buried in books, Eric was apprehensive, they saw too little of her as it was, the air was not clear
between …
Par contre, un grand nombre d’entre eux n’a pas su traduire Torrance house (la maison de
Torrance), readily, boarding school (école de surf)…
Thème : Les correcteurs ne se sont pas trop attachés à la traduction de cheveux par hair ou hairs,
qui était compliquée ici. Ils ont acceptés white hair, alors que grey hair aurait été plus correct.
De grosses difficultés sont toujours notées sur la traduction de depuis (et le temps qui suit),
l’utilisation de la forme progressive (I joke), l’ordre des mots dans les question (you think of it since
when), l’expression de la distance (100 kilometers far from your home), l’expression de la quantité
(I have five, pour j’en ai cinq)…
On note également la pauvreté du vocabulaire : Peu de candidats ont pensé aux verbes to scare,
to frighten, pour traduire tu m’as fait peur, à a while pour un bout de temps, lately pour ces derniers
temps, whenever pour quand tu veux…
147
Deuxième langue
ANGLAIS
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : E.M. LYON
Correction : E.M. LYON
LE TEXTE
Pour la majorité des correcteurs, le texte était bien adapté aux besoins de l'épreuve. Le niveau de
langue et le sujet du texte permettaient aux candidats de traiter les questions dans le temps imparti.
Le texte présentait des points de vue contradictoires qui ont permis de juger des capacités de
compréhension et de synthèse des candidats. La mondialisation de la culture et le rapport progrès/tradition
en Inde ont permis de juger du niveau de réflexion et, plus secondairement, du niveau des connaissances et
d'ouverture sur le monde des candidats.
LES REPONSES – LA LANGUE :
Les correcteurs notent un net changement dans l'approche linguistique. La grande majorité des
candidats, au contraire des années précédentes, n'a pas cherché à utiliser à tous prix les expressions
'idiomatiques' qui rendent la langue artificielle et la communication peu claire. Il y a eu un véritable effort
de 'clarification' de l'expression et une recherche de simplicité linguistique.
Pour autant, cette langue dépouillée de ses artifices laisse apparaître des lacunes et des faiblesses
importantes dans la manipulation de la grammaire de base et du vocabulaire chez un nombre trop
important de candidats :
- confusion des pronoms personnels
- articles (défini/indéfini) très mal utilisés
- barbarismes et gallicismes récurrents ; faux-amis
- manipulation des temps (présent/present perfect/preterit) aléatoire
- orthographe approximative
- longueur des phrases excessive
Il n'est pas rare que la majuscule et le point en début et en fin de phrase soient absents !!
148
Concernant la première sous-épreuve, les correcteurs n'attendent pas un changement de lexique et
de structure grammaticale systématique, mais bien l'usage, quand cela est possible, de mots et tournures
qui ne sont pas présents dans le texte : remplacer 'rickshaw pullers' par 'rickshaw men' n'avait aucun sens.
Il faut que les futurs candidats se préparent non pas au concours (écrit ou oral), mais bien à utiliser
la langue anglaise, d'une manière générale (loisirs, culture, professionnel, académique) ; cela demande
une pratique régulière qui est rendue possible au quotidien par le nombre presque illimité de sources et de
supports en langue anglaise dans leur environnement immédiat. Les futurs candidats doivent garder à
l'esprit que c'est le niveau C1 du CECR qui, aujourd'hui, s'impose comme la référence en langue anglaise en
Europe aux niveaux académique et professionnel.
LES REPONSES – LE CONTENU :
Une majorité de candidats semble se limiter dans l'expression libre à une perception ou une
représentation des attentes des concepteurs et des correcteurs. Ils n'osent pas exprimer une opinion
personnelle, mais vont là où le sujet semble les pousser. L'analyse est restreinte à l'Inde, c'est à dire au
sujet même du texte. Un pourcentage trop faible de copies intègre des éléments extérieurs au texte.
On notera également des faiblesses dans la méthode ; rares sont ceux qui ont défini les termes de la
question. Les notions de 'progrès' et de 'tradition' n'ont pas été renvoyées à la subjectivité ou même
contextualisées, mais utilisées comme des valeurs 'absolues'. La conséquence en a été un 'enfermement'
qui pour beaucoup de candidats explique le manque de portée de la réflexion. Quelques candidats sortent
du lot en cassant la relation 'tradition contre progrès' pour s'aventurer sur une ligne de complémentarité
appuyée par des exemples extérieurs au texte.
CONCLUSION
Les correcteurs souhaitent encourager les futurs candidats à aborder cette épreuve comme un
exercice qui doit montrer leur capacité à communiquer clairement et correctement (de manière intelligible
pour un locuteur anglophone) à l'écrit sur des sujets variés et complexes. Dès lors, la préparation à cette
épreuve ne peut se réduire à une pratique aléatoire ou à une préparation 'scolaire' (révision des règles de
grammaire, liste de vocabulaire, liste d'idiomes, etc ...).
149
150
151
Deuxième langue
ESPAGNOL
Traductions (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESCP-EAP
Correction : ESCP-EAP
1) Choix des sujets
La version était tirée d'un roman d’une auteure espagnole, Julia Navarro, La hermandad de la
Sábana Santa, publié en 2004 par les éditions Plaza Janés, à Barcelone.
Le passage choisi semblait présenter peu de difficultés de vocabulaire, à quelques mots ou
expressions près (mirar de reojo, empeño, apabullado), d’autant plus que le contexte a permis à de
nombreux candidats de s’en tirer plus ou moins bien. En revanche, l’avant-dernière phrase s’est
révélée très difficile du fait de ses nombreux pronoms personnels. Notons enfin que de nombreux
élèves ont « oublié » de traduire la dernière phrase.
Le thème était un extrait d’un texte de Patrick Modiano, La Petite Bijou, publié aux Editions
Gallimard, en 2001 ; comme toujours, le vocabulaire en était très courant, le choix de l’extrait
s’expliquant par ses difficultés grammaticales.
2) Critères de correction
Observons d’abord que les procédures de correction ont connu une nouvelle évolution après la
« révolution » de l’année dernière ; en effet, le correcteur a de nouveau le droit d’indiquer les fautes
sur la copie et il doit y porter la note, laquelle est également inscrite, avec les observations, sur un
bordereau individuel dont le numéro correspond à celui de la copie.
A la suite d’une réunion d’harmonisation à laquelle participaient tous les correcteurs, le
barème de l’année précédente a été reconduit :
La version et le thème sont notés sur 20, la note étant ensuite divisée par 2.
Pour la version, et donc sur 20, le non-sens coûte 3 points, le contresens 2, comme les
barbarismes de conjugaison, les fautes de temps et les grosses fautes de grammaire, et le faux sens 1
point, à l’instar des barbarismes lexicaux et des fautes de grammaire vénielles. Les inexactitudes sont
tarifées 1 demi point et les fautes d’orthographe, les mal dits et les fautes d’accent 1 quart de point,
avec un maximum de deux points pouvant être ôté pour l’orthographe et les accents.
Pour ce qui est du thème, et également sur 20, les fautes de temps et de personne, les
barbarismes de conjugaison et les gros solécismes coûtent 1 point, les fautes de préposition, de
pronom, les accents verbaux et les barbarismes lexicaux 1 demi point, les faux sens, les mal dits et les
inexactitudes 1 quart de point, de même que les accents et les fautes d’orthographe, un candidat ne
pouvant pas perdre plus de deux points pour ces dernières.
152
Une marge d’appréciation a été bien entendu laissée à chaque correcteur, avec la consigne de
ne pas hésiter à donner de très bonnes notes à des copies comportant des fautes vénielles mais
dénotant néanmoins un excellent niveau d’espagnol.
3) Evaluation générale des copies
Tout l’éventail des notes a été utilisé avec un nombre relativement importants de copies très
faibles et peu de copies frôlant les sommets. En général, la version n’a pas été meilleure que le thème
et l’on observe ainsi des notes semblables dans les deux exercices proposés.
4) Principaux défauts relevés dans les copies
Version :
-
-
des lacunes de vocabulaire entraînant une compréhension insuffisante du texte ;
une maîtrise approximative de l’expression française, d’où parfois des non-sens ;
une relecture trop rapide ou distraite, ce qui pourrait expliquer la non traduction fréquente de
la dernière phrase, les nombreuses fautes d’orthographe et les non-sens mentionnés cidessus.
Thème :
Les commentaires des années précédentes peuvent être repris mot pour mot :
« Là encore, les candidats les plus faibles multiplient les fautes les plus grossières :
barbarismes de conjugaison, mauvais emploi des prépositions, emploi systématiquement erroné de
ser et estar ou concordance des temps fautive ; beaucoup de copies sont très inégales, des passages
n’ayant qu’un lointain rapport avec l’espagnol cohabitant avec des tronçons de phrases parfaitement
corrects ; à l’évidence, certains candidats ont compris qu’il s’agit en l’occurrence d’un thème
grammatical, et apprennent par cœur des structures de phrases qu’ils peuvent ainsi « placer » au bon
endroit, ce qui n’a qu’un lointain rapport avec une véritable traduction. »
Il nous faut en outre insister plus particulièrement sur deux points :
La plupart des candidats ont d’énormes lacunes pour ce qui est du vocabulaire de base. Il s’agit
certes d’un thème grammatical, mais il est cependant très agaçant pour le correcteur de découvrir que
nombre de candidats ne connaissent pas la traduction de mots tels que moment, rue, coin, s’arrêter,
rentrer, arriver, etc.
Ce même agacement se produit lorsque le correcteur constate que le candidat, afin de masquer
ses lacunes, choisit de commettre des fautes tactiques susceptibles de lui coûter moins cher qu’une
prise de risque.
153
Deuxième langue
ESPAGNOL
E x p r e s s i o n é c r i t e (sous-épreuve n°2)
Correction : EM LYON
Elaboration 2006 : EM LYON
I – LE TEXTE
Cette année, le texte proposé était un article du journal espagnol « La Vanguardia », écrit par José Antonio
MARINA et intitulé «¿Hay un franquismo inconsciente ?».
Ce texte abordait un sujet prévisible à l’occasion du 30 anniversaire de la mort de Franco : le franquisme et
une réflexion sur le devoir de mémoire. Il n’y avait pas de difficulté de compréhension, l’article était tout à
fait à la portée d’élèves de 2ème langue. Dans l’ensemble, il a été compris par les candidats. Le sujet n’est pas
d’une grande difficulté, il est connu de tous les étudiants d’espagnol.
Le texte proposé était intéressant. Le sujet convenait à ce type de concours, exigeant un certain nombre de
connaissances de faits de société, sans verser dans la spécialisation. Il permet de faire apparaître le niveau
de réflexion, de culture et d’information des candidats.
II – LES QUESTIONS
Deux questions, à répondre en 200 mots chacune.
1) Question n°1 : « Según el artículo, ¿cuáles son las consecuencias del franquismo en la España
actual ? »
La question permettait de faire une évaluation précise du candidat sur sa capacité de reformulation et de
synthétisation.
Nous avons difficilement trouvé des réponses avec un déroulement logique et complet. En effet, certains
candidats piquent des idées à droite et à gauche, sans aucune rigueur, d’autres ont du mal à arriver
jusqu’au bout, la fin étant souvent escamotée ou interprétée à contresens.
L’originalité du traitement du thème a souvent été oubliée. En particulier, les notions d’inconscient, du
franquisme comme traumatisme, ont rarement été prises en compte, ou d’une manière très superficielle,
alors que cette référence psychanalytique était le fil directeur de l’article jusqu’à la conclusion.
2) Question n°2 : « En su opinión, ¿en qué medida ha cambiado la sociedad española desde la época
de Franco ? »
La question permettait une évaluation précise du candidat, car il a été facile de faire le tri entre les
candidats qui alignent des généralités, des connaissances que doit avoir tout candidat à un concours de
cette nature sans pour autant être hispaniste, et les candidats qui ont une culture plus précise sur
l’Espagne.
154
Points positifs :
-
Cette question renvoyait traditionnellement au cours et était dans la plupart des cas riche
d’informations récentes.
Certains candidats ont montré des bonnes capacités à sélectionner des informations pertinentes et
à utiliser leurs connaissances à bon escient.
Un esprit de synthèse notable dans certaines copies, des capacités à organiser un argumentaire.
Certaines copies ressortent du lot dès que le candidat fait preuve de maturité dans l’approche du
sujet et rend un travail personnel, dans lequel on ressent une réelle implication.
Points négatifs :
- Une introduction très longue, qui occupe parfois une dizaine de lignes et qui reprend souvent les
idées de la première question.
- Des généralités dites et redites.
- Dans de très nombreuses copies, pas d’exemples précis ou les quelques exemples sont « la
movida », qu’ils confondent avec « la transición », avec Almodóvar, presque toujours cité et « el
botellón ».
- Une grande ignorance de ce qu’a été l’Espagne depuis Franco jusqu’à Zapatero (on passe souvent
de Franco a Zapatero, en évoquant parfois Aznar, tout le reste étant dans un flou complet).
- Tendance à ne retenir que les éléments les plus médiatisés de l’évolution de l’Espagne (mariage
homo, femmes maltraitées, movida, etc.)
- Connaissance approximative de l’histoire franquiste (certains disent que Franco était le roi
d’Espagne, parlent même de Juan Carlos II).
- Seul Zapatero est mentionné comme artisan de l’évolution de l’Espagne (la « transición », A. Suárez
et F. González ne sont mentionnés que rarement).
- Beaucoup de jugements péremptoires et sans nuances.
- Manque de sens critique. Exposé tout préparé.
- Surprenante pauvreté dans le contenu de cette question: les changements survenus en Espagne
semblent inconnus pour un nombre considérable de candidats.
- En règle générale, ce qui revient le plus souvent est l’église dans l’enseignement, qui occupe une
place démesurée. Ils insistent aussi beaucoup trop sur la passivité des espagnols et sur leur manque
d’intérêt pour la politique.
- La réponse devient trop souvent un fourre-tout de mesures, de lois, d’où toute réflexion,
organisation des idées, est absente. C’est un catalogue des changements de la société, mais sans
structure.
- On constate une insuffisance de connaissances historiques sur la transition (le paradoxe de Marina
sur le rôle du franquisme facteur de passivité et, par là même, favorisant la transition, a rarement
été compris) et l’alternance démocratique et sur le fonctionnement des institutions de l’Espagne
post-franquiste.
- Le sujet supposait à la fois des connaissances historiques et contemporaines sur la réalité
espagnole. Certains candidats sont restés trop dans le « général », sans s’appuyer sur des faits
concrets.
- Beaucoup de candidats parlent dans cette 2ème partie de ce qui correspond à la 1ère, en reprenant des
fragments.
III – LA LANGUE
Niveau faible en général, plus faible que les années précédentes pour la plupart de copies. Les correcteurs
soulignent des lacunes graves, tant sur le plan lexical que syntaxique. Les bases grammaticales le plus
élémentaires (syntaxe, conjugaison, lexique) ne sont pas acquises, ce qui est indigne de candidats issus de
155
classes préparatoires. Un manque de rigueur et de précision dans la langue apparaît chez la majorité des
candidats.
Nous constatons les fautes de langue principalement dans la deuxième question, car elle constitue le sujet
de réflexion. Nous mentionnons les erreurs les plus fréquentes afin d’inciter les futurs candidats à rédiger
avec correction, exactitude et simplicité.
Dans les mauvaises copies, la langue aussi est très mauvaise, les fondamentaux grammaticaux ne sont pas
acquis : conjugaison, concordance des temps, vocabulaire (les doubles lettres sont légions, confusion des
genres, les mots se terminent comme ils peuvent par o, a, e…).
Nous retrouvons sans surprise les classiques favoris :
- Accentuation : les accents sont ignorés, ils ont disparu ou ont été employés de manière totalement
anarchique ou intempestive (democracia, laico, régimen,…).
- Conjugaison : ignorance presque générale de la conjugaison, absence ou abus du subjonctif, confusion
des temps du passé, mauvais emploi des verbes « ser/estar », séparation de l’auxiliaire « haber » et du
participe passé, des confusions dans les constructions pronominales (acordarse de/recordar),
« seguir »suivi d’un infinitif, méconnaissance des participes passés irréguliers, etc.
Il y a une profusion des verbes pronominaux quand ils n’ont pas lieu de l’être et des formes progressives
(quelquefois 3 ou 4 dans la même phrase) pas toujours bien employées et qui alourdissent le style.
Quant à l’emploi des temps et des modes, il y a une confusion entre le présent et le passé : on ne peut
employer l’imparfait quand il s’agit de quelque chose qui se passe de nos jours. On n’emploie pas le
subjonctif chaque fois qu’il y a un « que ».
- Lexique : nous constatons beaucoup de lacunes et de très nombreux barbarismes quant au vocabulaire le
plus courant.
Les candidats ignorent, entre autres, les termes nécessaires pour se référer aux différentes périodes de
l’histoire (« medio edad »( et à la durée dans le temps (después/desde/desde hace). Ils ne connaissent pas
non plus le nom des pays ni les adjectifs de nationalité (Marruecos/marroquí ; Europea/europeanos).
L’inflation de formules toutes faites a un peu diminuée et nous nous en réjouissons. Cependant, elle
persiste dans un trop grand nombre de copies encore : tanto más…cuanto que, hoy por hoy, cabe recalcar,
a propósito de, en efecto, etc. », formules clichés employées à tout bout de champ, qui rendent l’expression
souvent figée et répétitive.
Il existe un fort contraste entre leur ignorance du vocabulaire de base et ce lexique pompeux, souvent
artificiel, employé pour parler de la vie courante.
Des nombreuses tournures idiomatiques pas toujours bien assimilées (« como lo muestra un botón, a lo
hecho pecho », etc.), apprises par cœur et plaquées dans le devoir.
Des termes désuets : « hogaño, antedía », etc.
Des nombreuses confusions sémantiques entre des termes tels que postura/posición ; cree/crear ;
amplio/largo ;
volverse/devolver ;
aprovechar/disfrutar ;
afectar/tocar ; resuelto/resultado ;
suceso/éxito ; volver/volverse ; exprimir/expresar ; preguntar/pedir; lograr/conseguir/triunfar;
antiguos/ancianos, etc.
- Orthographe : de nombreuses confusions orthographiques. Des termes très courants reviennent
éternellement mal orthographiés, tels que « ahorra » (« ahora »), « desarollar », « el thema », « el milión »,
« el govierno », « occurir », « aventaja », « proprietario », « comienzar », « cuidad », « empiezamiento »,
« mayoridad », « minoridad », « evoluar », « populación », « ambiante », « mobilizada », « incresimiento »,
« acostumbre », etc. Monnaie courante sont aussi les doubles consonnes reprises du français qui n’existent
pas en espagnol (ff, mm, ss). Confusions sur le genre des substantifs : il faut insister sur le genre masculin
des mots tels que « el problema », « el valor », « el origen », « el periodo », etc.
156
- Syntaxe : des mots mal accordés ( « la población español ») ; des pronoms mélangés, des adjectifs tels que
mejor, superior prenant la marque du féminin, emplacement erroné des adverbes, emploi méconnu des
prépositions (absence de la préposition « a » devant un complément de personne ou après un verbe de
mouvement - très rares sont les candidats à écrire « ir a » au lieu de « ir en » - ; le régime prépositionnel des
verbes les plus courants est également ignoré (pensar en, participar en, soñar con), « y /o» devant un
« i/o » initial, traduction érronée de « c’est …qui/ c’est…que), confusion permanente entre verbes
transitifs et intransitifs, méconnaissance des démonstratifs (« esta época » pour parler du franquisme),
utilisation impropre du pluriel (« papeles » au lieu de « papel »), « seguir + gerundio » rendu par « seguir +
infinitivo » (« siguió reinar ») ou par « ser siempre », nombreuses confusions d’emploi : por/para ;
ser/estar ; desde/desde hace ; ya/todavía ; tan/tanto, sobre/bajo (sobre Franco), mauvaise utilisation de
l’apocope, des superlatifs, etc.
IV – LES RESULTATS
Les deux questions ont été notées sur 10.
Les notes attribuées s’échelonnent de 0,5 (3 copies) à 19 (1 copie) sur 20.
Le niveau est donc très inégal (de débutant à excellent), les défauts les plus évidents étant les fautes de
langue. La baisse du niveau en ce qui concerne la correction de l’expression est très inquiétante.
Quant au contenu, les candidats sont bien préparés dans l’ensemble et ont une bonne culture générale. Ils
sont au courant de l’actualité.
IV – CONCLUSION
Quelques conseils aux candidats :
- Utiliser une langue claire et correcte, sans expressions figées. Il faut aller vers une langue authentique.
- Le contenu devrait être plus riche, mieux informé, moins formaté. Un rééquilibrage des références
historiques semble s’imposer.
- Il faudrait que les candidats prennent du recul par rapport au texte et restituent avec leurs mots ce qu’ils
ont compris et ce, de façon claire et ordonnée.
- Pour la 2ème question, nous attendons mieux qu’une récitation de cours sans aucun recul.
- Nous insistons sur l’importance de la lecture attentive du texte et des questions.
- La construction des essais en 200 mots n’est pas une dissertation en 3 parties, ce que certains candidats
s’obstinent à faire.
Il serait bien que ces conseils soient pris en considération.
157
Deuxième langue
ITALIEN
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
Il faut signaler tout d’abord une hausse tout à fait remarquable du nombre des candidats
passés de 169 en 2005 (nombre constant depuis des années) à 221 en 2006, ce qui représente
30% d’augmentation. L’éventail des notes est très ouvert, allant de 1,5 à 20.
Se retrouvent, sans doute amplifiées par ce plus grand nombre, les erreurs habituelles
signalées dans les rapports des années précédentes, rapports dont la lecture serait utile aux futurs
candidats. En attendant, voici quelques suggestions et rappels.
Le texte proposé doit être lu soigneusement puisque le candidat y puisera la réponse à la
première question. Il doit aussi être compris puisque la deuxième question invitera le candidat à
donner un avis circonstancié et personnel en développant un autre point du texte. Il convient
d’éviter la pensée unique, les lieux communs, les phrases creuses, les couplets tout prêts, non
adaptés par définition, les expressions toutes faites vides de sens, les phraséologies passe partout
du type : au jour d’aujourd’hui, it :al giorno d’oggi où l’on répète trois fois en français, deux fois en
italien le même mot …Tout ceci ne trahit qu’une pensée faible énonçant des notions
approximatives. Le candidat se doit d’être concis et devrait se garder de reproduire en les
traduisant des expressions malheureuses du type : j’habite sur Paris. C’est ce manque de rigueur
qui entraîne un flou dans l’usage de prépositions telles que : su, a ,in, tra. De même, il est conseillé
d’éviter de confondre les notions d’espace et de temps en employant l’adverbe derrière au lieu de
après, en français ou en italien.
Les erreurs les plus fréquemment rencontrées concernent :
- la syntaxe : la place des clitiques, l’emploi du subjonctif, l’usage des verbes de
nécessité, la distinction participe présent (adjectif) / gérondif (adverbe), l’emploi
des auxiliaires, la phrase dont un infinitif (c'est-à-dire un nom) est le sujet réel : è
necessario fare, l’emploi de questo/quello.
- la morphologie : la confusion des formes verbales et conjonctivales : a, ad ,ha, e, è ; le
genre des mots en –ore.
- le lexique : la différence stare/restare, l’orthographe qui permet une opposition
sémantique : cimento fr.épreuve / cemento fr. ciment. La méconnaissance des noms désignant les
pays et les habitants de l’Europe.
Il convient pour cette épreuve également, d’allier rigueur linguistique et exigence
intellectuelle.
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Deuxième langue
PORTUGAIS
T r a d u c t i o n s (sous-épreuve n° 1)
Correction : CCIP
Elaboration 2006 : CCIP
Quatre candidats ont présenté cette année le portugais en Langue II. Leurs copies ont été notées
9,5 ; 12,5 ; 15,5 ; 16,5. Le niveau est disparate comme on peut le constater, et les notes les plus
médiocres viennent d'une mauvaise maîtrise de la langue portugaise ou à d'un rendu plus
qu'aléatoire du français, tant au niveau lexical que syntaxique et grammatical.
La version était tirée d'un ouvrage d'histoire et portait sur le phénomène classique de
l'immigration au Brésil. L'extrait ne présentait pas de difficultés majeures. Il en allait de même
pour l'épreuve de thème, tiré également d'un ouvrage d'histoire grand public, qui portait sur le
tremblement de terre de Lisbonne de 1755.
Rappelons que le jury n'exige pas des candidats un rendu fidélisé du lexique, surtout pour
une épreuve de seconde langue. Le respect de la teneur du texte, de sa coloration stylistique et
surtout la parfaite correction de la langue restent néanmoins essentiels. Pour ce faire, la
préparation doit être soutenue, le travail de lectures - tant en français qu'en portugais - régulier,
et la connaissance des règles de base de la grammaire est fondamentale. Enfin, rappelons encore
une fois que le portugais est une langue accentuée, ce que certaines copies, par négligence,
distraction ou ignorance, ont une fâcheuse tendance à oublier.
159
Deuxième langue
PORTUGAIS
E x p r e s s i o n é c r i t e (sous-épreuve n° 2)
Correction : CCIP
Elaboration 2006 : CCIP
Le texte proposé à l'expression du candidat était tiré de l'hebdomadaire brésilien Veja et
portait sur les problèmes de crédit, les envolées bancaires et l'endettement au Brésil. Un problème
dont on connaît également le retentissement en Europe. Les questions posées allaient dans le sens
d'éclaircissement et de discussion.
Les copies ont été notées : 12 ; 13,5 ; 14 et 16.
Les problèmes sont venus de la langue, avec parfois beaucoup de fautes tant lexicales
(confusions, barbarismes) que grammaticales (tournures syntaxiques, accords, usage des
prépositions et solécismes). Il faut absolument soigner cette partie et s'efforcer d'écrire dans une
langue claire et correcte.
Par ailleurs, il faut signaler qu'il est également heureux de dépasser la simple reprise ou
résumé du texte pour aller vers un travail de lecture alliant interprétation et débat.
160
Deuxième langue
RUSSE
T r a d u c t i o n s (sous-épreuve n° 1)
Elaboration 2006 : ESSEC
Correction : ESSEC
Cinquante-quatre candidats ont choisi cette année le russe en seconde langue. La version était tirée
d’un article «Vérité sur l’inflation» publié à Moscou dans le n° 25 du célèbre hebdomadaire «Arguments et
Faits» (tirage : trois millions d’exemplaires). Ce texte ne présentait pas de difficultés particulières au niveau
lexical et grammatical mais ceci n’a pas empêché un nombre élevé de contresens ou de faux-sens dans trop de
copies, induits par la méconnaissance d’expressions ou de mots courants.
Pour le thème, nous avons choisi un extrait du livre de J.M.G. le Clézio «Poisson d’or» qui permettait
de vérifier les compétences lexicales et grammaticales des candidats.
Un nombre trop important de copies met en évidence une grave méconnaissance de la construction
des verbes russes, de l’emploi des aspects, des compléments circonstanciels de temps et des prépositions.
Les notes vont de 03 à 19 mais seuls vingt candidats obtiennent la moyenne à cette épreuve de
traductions.
En conclusion, une révision des bases s’impose car il faut redresser la barre pour le concours 2007.
161
Deuxième langue
RUSSE
Expression écrite (sous-épreuve n° 2)
Elaboration 2006 : HEC
Correction : HEC
54 candidats ont composé en russe LV2. Leurs copies ont été notées de 19 à 1. Malgré la
présence de quelques copies très médiocres dont le niveau correspondait plutôt à LV3, le niveau général
peut être considéré comme très satisfaisant car 30 copies ont une note au-dessus de 10/20. La moyenne
est de 11,45.
Le texte proposé cette année n’a pas surpris les candidats. En effet, il s’agissait de vacances de
«nouveaux russes» sur la côte d’Azur en France, phénomène connu et sujet largement traité dans la
presse. La compréhension générale du texte est assez bonne. Les auteurs des bonnes copies s’expriment
assez aisément en répondant aussi bien à la première question, liée directement au texte, qu’à la
deuxième dans laquelle ils font appel à leurs propres connaissances.
Notons cependant des problèmes propres aux mauvaises copies. Il s’agit surtout de problèmes
de syntaxe, mais également des fautes d’orthographe persistantes malgré la présence d’un texte en
langue, ce que nous avions souligné déjà l’année dernière. Il y a même eu cette année une copie (notée
1/20 avec plus de 400 mots pour deux questions) dans laquelle le russe était à peine reconnaissable.
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