Le marché français des études en 2010
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Le marché français des études en 2010
Le marché des études Le marché français des études en 2010 Après une année 2009 catastrophique, 2010 apparaît comme une année positive entre rattrapage et relais de croissance comme le montre la dernière enquête marché de Syntec Marketing Etudes & Opinion. Avec un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros selon Syntec Etudes Marketing & Opinion, le marché des études est en progression en France de + 5,8 % en 2010 sur 2009. Une reprise encourageante après la chute importante qu’avait affichée l’industrie des études entre 2008 et 2009 dont le chiffre d’affaires avait été en repli de – 3,4 %. Pour Syntec Etudes Marketing & Opinion, cette performance doit s’interpréter pour partie, comme un rattrapage de la mauvaise année précédente, et pour partie, comme le fruit d’investissements sur des domaines porteurs, comme le digital. Au final, le marché croît de + 2,2 % entre 2008 et 2010 et confirme sa progression régulière sur près de quinze ans. En 2010, la tendance à la baisse de l’activité études de la Grande consommation, le principal secteur client des études, s’est poursuivie. En effet, la part relative du chiffre d’affaires de la Grande Consommation diminue tous les ans régulièrement depuis 2003. Elle représente encore, malgré tout, la part la plus élevée avec 37 % (- 1). Au sein du marché de la Grande consommation, les secteurs les plus demandeurs d’études sont le secteur « Alimentation » (38 %), suivi par le secteur « Biens d’équipement durable » (25 %), la « beauté/ cosmétique » (17 %). Ensemble, ils représentent 75 % du marché de la grande consommation. La répartition des autres activités restent plutôt stable entre 2009 et 2010. La distribution, les services financiers, les agences de communication présentent une évolution légèrement positive (+ 1 % pour chacun). Les télécommunications, l’automobile, le transport et le tourisme-hôtellerierestauration apparaissent légèrement en retrait en 2010 par rapport à 2009. Progression régulière du online La répartition des modes de recueil au sein des études qualitatives et quantitatives montre que les études en ligne poursuivent leur progression. Depuis 2007, elles gagnent respectivement 6 et 20 points dans les chiffres d’affaires qualitatif et quantitatif. Selon Patrice Bergen, président de Syntec Etudes Marketing & Opinion : « En misant sur le digital et de nouvelles méthodes de recueil, les instituts ont su répondre à l’attente de clients exigeants mais confiants dans l’apport des études ». En 2010, la part des études réalisées via Internet (41 %) pèsent presque autant que l’ensemble des études réalisées avec les modes de recueil traditionnelles (enquête téléphonique 25 %, tests en salle 3 %, face à face 28 %). Pour les études qualitatives, le recueil via Internet a doublé en quatre ans, passant de 6 % en 2007 à 12 % en 2010. Les études quantitatives ad hoc et les panels se partagent 80 % du marché des études, tandis que les études qualitatives et les études périodiques ou continues (y compris les baromètres et omnibus) ont généré respectivement 10 % de l’offre en 2010. Taux de croissance annuel du marché des études en France (2000-2010) Répartition sectorielle du marché des études en France (2009-2010) Secteur 2010 2009 Grande consommation 37 % 38 % Distribution, commerce 8 % 7 % Administration 6 % 6 % Télécommunication / Haute Technologie 5 % 6 % Automobiles 6 % 7 % Finance / Banques / Assurances 7 % 6 % Médical / Pharmaceutique 5 % 5 % Médias 4 % 4 % 2010 + 5,8 % Transports 2 % 3 % 2009 - 3,4 % Sociétés d’études 5 % 3 % Energie / Pétrole 2 % 2 % Agence de Communication 3 % 2 % 2008 + 3,7 % 2007 + 4,1 % 2006 + 2,5 % Tourisme / Hôtellerie / Restauration 1 % 2 % 2005 + 5,2 % Industrie 1 % 1 % 2004 + 5,6 % Associations / Partis politiques 1 % 1 % 2003 + 4,6 % Agriculture 0 % 0 % 2002 + 6 % Autres 7 % 6 % 2001 + 10 % 2000 + 12,9 % Source : Syntec Etudes Marketing & Opinion Source : Syntec Etudes Marketing & Opinion Etudes qualitatives : répartition du CA par modes de recueil Etudes quantitatives : répartition du CA par modes de recueil Mode de recueil 2008 2009 2010 Mode de recueil 2008 2009 2010 Etudes quantitatives via Internet 25 % 34 % 41 % Réunions de groupe 56 % 48 % 48 % Etudes téléphoniques 33 % 25 % 25 % Entretiens individuels 25 % 25 % 24 % Tests en salle 6 % 4 % 3 % Etudes qualitatives via Internet 5 % 10 % 12 % Etudes « face à face » 31 % 33 % 28 % Autres techniques 15 % 17 % 16 % Etudes postales 5 % 5 % 3 % Source : Syntec Etudes Marketing & Opinion Source : Syntec Marketing Etudes & Opinion marketing études 2012 I 32 Eg12_Redac.indd 32 9/01/12 11:59:34 Le marché des études Le marché international des études se relève en 2010 Après une année 2009 en berne qui avait vu le marché mondial des études régresser pour la première fois depuis 1988, l’année 2010 montre un marché de nouveau en positif. Pour le marché mondial des études, l’année 2010 marque enfin un certain retour à la croissance. Finie, la récession qui avait touché toutes les régions en 2009 sans exception. Avec un chiffre d’affaires de 31,2 Md$, le marché des études en 2010 a progressé en net après inflation de + 2,8 %, selon le rapport « Global Market Research 2011 » réalisé par KPMG Advisory pour Esomar. La reprise du marché des études a été enregistrée dans toutes les régions, bien que de façon inégales. La progression la plus faible est constatée en Europe (+ 1 %), la plus forte en Amérique latine (+ 13,9 %), surprenant tous les experts. Le marché de l’Amérique du Nord avec + 3,1 % ne fait pas mieux que le marché d’Asie Pacifique (+ 3,5 %). D’une manière générale, Esomar constate une progression du marché des études dans 54 pays sur les soixante dix huit étudiés. Le marché mondial des études par modes de collecte (2010) Etudes quantitatives 76% Autres quanti 8 % Audience en ligne 1 % Etudes postales 4% Face-à-face 12 % Automatisées/ électroniques 14 % Téléphone 14 % Online 22% Les Etats-Unis conserve leur place de premier marché des études avec un chiffre d’affaires de 9,9 Md$ (+ 2 %) et une part de marché de 32 %, suivi de loin par la Grande-Bretagne (3,1 Md$, - 1 %), l’Allemagne (2,8 Md$, - 1 %), la France (2,5 Md$) et le Japon (1,9 Md$). Ensemble, ces cinq marchés représentent les deux tiers du marché mondial des études. En Europe, les pays qui affichent un chiffre d’affaires études particulièrement dynamiques sont dans l’ordre : l’Autriche (+ 11,9 %), la Pologne (+ 11,8 %), la Russie (+ 9,1 %), la Bulgarie (+ 8,9 %), la Turquie (+ 7,3 %), l’Italie (+ 5,2 %), la France (+ 5,8 %), le Portugal (+ 4,6 %), la Belgique (+ 4,4 %), et la Slovaquie (+ 4 %). Pour la première fois depuis deux ans, le marché américain a fini en positif en 2010 avec une croissance du chiffre d’affaires études de + 3,1 % à 9,9 Md$. Autres 7 % Source : Esomar Global Market Research 2011 Avec 76 % du marché des études, les études quantitatives continuent à drainer l’essentiel du marché, même si les études qualitatives continuent leur progression. Ces dernières pèsent 17 % du marché des études en 2010 contre 13 % en 2009. Le solde (7 %), revient aux études documentaires. D’année en année, le online continue sa progression comme méthode de recueil à 24 % du total marché. En 2010, les études en ligne ont représenté un chiffre d’affaires de 7,5 Md$ dans le monde. Tous les pays s’y sont mis, et s’est en Bulgarie, au Canada, au japon, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, en Nouvelle-Zélande, en Finlande, en Autriche et en Grande-Bretagne que ce mode de recueil est le plus employé. Le marché mondial des études en 2010 Région Ca 2010 (M$) Taux de croissance (après inflation) 2009/2010 PDM monde Evo.% Europe 13 143 +1% 42 % -4 Amérique du Nord 10 614 + 3,1 % 34 % +2 Asie Pacifique 5 082 + 3,5 % 16 % +1 Amérique latine 1 828 + 13,9 % 6% +1 Moyen-Orient & Afrique 573 + 4,3 % 2% - Etudes qualitatives 17% Autres qualitatif 1 % Qualitatif online 1 % Entretiens 2 % Groupes 13 % Le online en hausse Source : Esomar Global Market Research 2011 Industry Report Le Top 15 des marchés des études dans le monde en 2010 Pays Rang 2010 Rang 2009 CA (M$) 2010 CA (M$) 2009 CA (M€) 2010 CA (M€) 2009 USA 1 1 9 915 9 462 7 472 6 794 G-B 2 2 3 185 3 248 2 400 2 332 Allemagne 3 3 2 889 2 897 2 177 2 080 France 4 4 2 533 2 500 1 909 1 795J Japon 5 5 1 916 1 769 1 444 1 270 Chine 6 8 1 114 974 839 699 Brésil 7 11 815 540 614 388 Italie 8 6 771 757 581 543 Espagne 9 7 736 657 555 472 Canada 10 9 699 599 527 430 Australie 11 10 657 576 495 414 Mexique 12 14 429 370 324 266 Suède 13 12 381 363 287 261 Pays-Bas 14 13 359 365 271 262 Corée du Sud 15 15 338 295 254 212 Source : Esomar Global Market Research 2011 Industry Report marketing études 2012 I 33 Eg12_Redac.indd 33 9/01/12 11:59:34 Le marché des études Nielsen N° 1 mondial Contrairement à 2009 qui avait vu le chiffre d’affaires des 25 premières sociétés mondiales des études décliner (- 4,4 %), l’année 2010 leur est nettement plus favorable avec une croissance organique de + 3,5 % en tenant compte de l’inflation. The Nielsen Company garde sa place de leader avec un chiffre d’affaires de 4,9 Md$ en 2010 (+ 6,5 %), suivi de plus en plus près par Kantar 3,1 Md$ (+ 3,9 %). Deux groupes français se retrouvent dans le Top 25 : le groupe Ipsos se place à la cinquième position avec un chiffre d’affaires de 1,5 Md$ (+ 8,3 %). Médiamétrie est en 23ème position avec un CA monde de 92,3 M$ (+ 9,4 %). Au sein du Top 25, les plus fortes progressions sont celles du groupe brésilien Ibope (+25,8 %), du groupe américain Abt SRBI (+ 17,9 %), du japonais Macromill Inc. (+ 16, 2 %), de l’américain Comscore (+ 15 %) ou encore de l’américain Lieberman Research Worldwide (+ 14,5 %). Les régressions négatives sont celles du japonais Video Research Ltd (- 5,4 %), de l’américain ORC international (- 1,9 %) ou de l’américain Harris Interactive (- 0,6 %). Le Top 25 des sociétés d’études mondiales en 2010 Rang 2010 Rang 2009 Raison sociale Nationalité de la maison mère Nb salariés CA études monde (M$) Evo. % % du CA à l’international 1 1 The Nielsen Company USA 32 900 4 958 + 6,5 51,5 2 2 Kantar GB 21 800 3 183,6 + 3,9 75 3 3 IMS Health Inc. USA 7 000 2 211,6 + 0,3 63,8 4 4 GfK Allemagne 10 546 1 716,2 + 7,3 73,7 5 5 Ipsos France 9 498 1 512,8 + 8,3 91,4 6 6 Synovate GB 5 902 884,8 + 5,9 87,7 7 7 SymphonyIRI USA 3 600 727 + 4,6 37,1 8 8 Westat USA 1 964 455,3 - 9,4 - 9 10 INTAGE Inc. Japon 1 997 416,2 + 4,7 3,1 10 9 Arbitron Inc. USA 1 113 395,4 + 2,6 1,3 11 12 The NPD Group Inc. USA 1 135 240,1 + 5,5 27,7 12 11 J.D. Power & Asso. USA 730 231,4 - 5,4 35,3 13 16 Video Research Ltd. Japon 393 212 - 1,2 - 14 17 Groupe Ibope Brésil 2 259 210,8 + 25,8 18,4 15 - ICF International Inc. USA 1 107 200,1 + 9,5 23,4 16 18 comScore Inc. USA 922 175 + 15 18,7 17 15 Harris Interactive Inc. 856 166,8 - 0,6 43,7 22,9 18 16 Maritz Research 743 162,1 + 4,8 13,1 15,4 19 20 Abt SRBI Inc. USA 819 129,4 + 17,9 32,9 20 25 Macromill Inc. Japon 553 115 + 16,2 - 21 22 Lieberman Research Worldwide USA 368 100,8 + 14,5 18,4 22 19 ORC International USA 444 98 - 1,9 34,8 23 21 Médiamétrie France 547 92,3 + 9,4 9,2 24 23 Cello Research & Consulting GB 353 84,5 + 4,8 44 25 24 Market Strategies International USA 257 80,7 + 1,7 16,2 Source : Laurence N. Gold/Inside Research marketing études 2012 I 34 Eg12_Redac.indd 34 9/01/12 11:59:34 Le marché des études Les 15 premiers Instituts d’Etudes Marketing et Opinion en France en 2010 Comme chaque année, depuis onze ans, Marketing Magazine a publié le classement 2010 des 100 premières sociétés d’études marketing et opinion en France. Aperçu. L’embellie est légère, mais certaine. En 2010, même si la progression reste modeste, la plupart des sociétés d’études françaises ont vu leur chiffre d’affaires repasser au vert. C’est notamment le cas pour les premiers groupes de sociétés d’études dont l’activité avait été affectée en 2009 par les aléas du marché économique. Les annonceurs sont revenus aux études, y compris dans le secteur automobile, même si leurs budgets sont plus réduits et moins extensibles que par le passé, conscients qu’une trop longue absence sans lancements de nouveaux produits et services et sans communication marketing ne pouvait que leur être fatale et leur faire perdre des parts de marché. Dans le même temps, la récession économique a provoqué un sursaut salutaire de la part des sociétés d’études. Face aux difficultés inhérentes à leur secteur, elles se sont remises en cause, cherchant de nouvelles façons de travailler, elles ont investi dans le R&D pour trouver de nouvelles méthodologies, de nouvelles synergies, elles se sont développées sur des créneaux porteurs et ont enrichi leurs réflexions sur les apports aux études des nouvelles technologies. Toujours en ayant pour objectif prioritaire de fournir à leurs clients des études toujours plus opérationnelles, dans des délais plus courts et dans une contrainte constante des prix et des coûts. L’activité du secteur des études en hausse En l’absence dans le classement 2010 de TNS Sofres, jusque là leader du marché, pour cause de rachat par Kantar (et donc soumis désormais aux règles comptables boursières internationales du groupe britannique), le groupe GfK prend la première place des sociétés d’études en France. Si Nielsen, Kantar (avec TNS Sofres, Millward Brown, Added Value), IMS Health pouvaient publier leurs chiffres en France, ils figureraient au Top 3 des sociétés d’études dans l’Hexagone. Désormais première société d’études en France avec un chiffre d’affaires de 107 M€ en 2010, le groupe GfK affiche une progression de + 10,3 % (à comparer avec la régression de – 6,7 % en 2009). A rappeler que l’activité ad hoc du groupe GfK en France (GfK Custom Research) a fusionné avec ISL et a pris le nom de GfK ISL Custom Research. La croissance du groupe a bénéficié à la fois d’un regain d’activité dans les panels, secteur qui résiste traditionnellement mieux aux crises, mais aussi dans l’ad hoc. Ipsos France régresse d’une place en 2010 et se retrouve en deuxième position avec un chiffre d’affaires de 103 M€ (+ 2,2 %). On peut penser qu’il retrouvera sa place de leader en 2011, suite au rachat par le groupe Ipsos du réseau Synovate dans le monde. En France, Synovate est 11ème avec un chiffre d’affaires de 14,6 M€ en baisse cette année encore mais, cette année, de -17,3 %. Médiamétrie prend la troisième place avec un chiffre d’affaires de 69,6 M€ et une progression de + 9,5 % (notamment due au développement de la TNT et donc des études qui l’accompagnent). BVA, à la quatrième place, annonce une progression à deux chiffres de son chiffre d’affaires (+ 10 % à 60 M€) de même que l’Ifop (+ 12,1 % à 33 M€), en 6ème position. Le groupe MV2 prend la cinquième place. La palme de la plus belle progression au sein des 20 premiers revient à Harris Interactive (9,51 M€, + 20,2 %), ainsi qu’à MICA Research (+ 24,4 %) et à MSM (+ 30,1 %). A noter que le chiffre d’affaires des deux premières sociétés d’études (qui dépassent les 100 M€) devance de loin celui du N° 3 (Médiamétrie) et du N° 4 (BVA) dont le CA se situent autour de 60 M€, et qui eux-mêmes devancent fortement les suivants. Ifop France, CSA, Groupe LH2-Test se maintiennent autour des 30 M€ de chiffre d’affaires. D’une façon générale, le marché des études reste concentré dans les mains des 10 premières sociétés d’études. D’après le classement Marketing Magazine, les 10 premières pèsent 62,4 % du chiffre d’affaires des cent premières. Et encore, ce classement ne tient pas compte des absents de l’enquête, pourtant poids lourds du marché (Nielsen, Kantar, IMS Health). Comment est réalisée l’enquête de Marketing Magazine Le classement des 100 premières sociétés d’études que réalise Marketing Magazine est basé sur les réponses des instituts d’études à un questionnaire postal. Ce dernier est envoyé à 500 sociétés d’études en France. Seules sont prises en compte les sociétés ayant répondu au questionnaire. De nombreuses sociétés d’études, et non des moindres, ne figure pas dans le classement. Certaines pour des raisons qui leur sont propres. D’autres, pour des raisons de règles comptables boursières internationales qui leur interdisent la publication de chiffres d’affaires par pays. Le groupe Kantar, par exemple, ne publie jamais ces chiffres par société filiale par pays. C’est ainsi que des sociétés parmi les plus importantes du marché des études telles Nielsen, l’ensemble des sociétés d’études du groupe Kantar (TNS Sofres, Millward Brown, Added Value), IMS Health, SymphonyIRI, ... ne figurent pas dans le classement des 100 premières sociétés françaises. Pour information, ces dernières figuraient respectivement en 1ère, 2ème, 3ème et 7ème place du classement des sociétés d’études mondiales réalisé par Inside Research en 2009. Le classement Marketing Marketing est basé sur le déclaratif de chiffre d’affaires HT réalisé en France dans le secteur études. Les sociétés dont l’activité terrain représente plus de la moitié du chiffre d’affaires ne figurent pas dans le classement des 100 premières sociétés d’études. marketing études 2012 I 35 Eg12_Redac.indd 35 9/01/12 11:59:34 Le marché des études Le Top 15 des sociétés d’études en France Rang 2010 Rang 2009 Raison sociale CA 2010 (M€ ) CA 2009 (M€ ) Evolution 2009/2010 (%) CA France (%) CA International (%) Effectif 1 2 GfK France 107,0 97,0 + 10,3 50 50 742 2 1 Ipsos France 103,0 97 + 2,2 NC NC 546 3 3 Médiamétrie 69,61 63,56 + 9,5 90 10 535 4 5 BVA 60,0 54,60 +10 80 20 300 5 6 Groupe MV2 49,32 47,51 + 3,8 24 76 155 6 7 Ifop France 37,0 33,0 + 12,1 60 40 197 7 8 CSA 32,65 30,90 + 5,7 80 20 353 8 9 Groupe LH2Test 30,50 30,10 - 1,3 75 25 142 9 10 Cegma Topo/ présence 20,15 18,10 + 11,3 78 22 48 10 12 A+A 16,25 14,40 + 12,8 33 67 85 11 11 Synovate 14,69 17,75 - 17,3 65 35 61 12 13 Sorgem 13,10 12,50 + 4,8 40 60 62 13 14 MKG Group 11,0 10,50 + 4,8 70 30 60 14 15 Repères 10,30 10,20 + 1,0 70 30 48 15 16 Stratégir 9,83 9,72 + 1,2 70 30 54 Source : Marketing Magazine / Top 100 2010 marketing études 2012 I 36 Eg12_Redac.indd 36 9/01/12 11:59:35 Le marché des études Les principaux groupes de sociétés d’études en France en 2010 Raison sociale CA 2010 (M€ ) Evolution 2009 / 2010 (%) Filiales en France Kantar NC NC TNS Sofres, Millward Brown, Added Value IMS Health NC NC IMS, Logimed, Source, Groupe PR, Gyd Institut, Areks GfK France 107,0 + 10,3 GfK Marketing Services, GfK ISL Custom Research, IFR, Statistème, MarketingScan (50/50 avec Médiamétrie) Ipsos France 103,2 101,0 + 2,2 y compris Ipsos Novaction BVA 60,00 54,56 + 10,0 BVA, In Vivo BVA Médiamétrie 69,61 63,56 + 9,5 Médiamétrie Médiamétrie/NetRatings, Médiamétrie sStat, Metric Line, MarketingScan (50/50 avec GfK) Les 12 plus fortes progressions au sein des 50 premières sociétés d’études en 2010 Base : classement Top 100 Marketing Magazine 2010 Rang 2010 Raison sociale CA 2010 (M€ ) Evolution 2009 / 2010 (%) Plus forte hausse au sein des 20 premiers instituts : 20 MSM + 30,1 6,71 18 MICA Research + 24,4 6,27 16 Harris Interactive + 20,1 9,51 Plus forte hausse au sein des 21-50 premiers instituts : 22 GN Research + 63,4 6,28 49 Ducker Research Europe + 55,6 2,8 41 Côté Clients + 42,3 2,6 43 Eurosyn + 33,9 3.52 27 qualimétrie +31,7 5,4 32 GMV Conseil + 31,6 5,00 44 SAD Marketing + 25,0 3,5 42 LLH + 24,1 3,6 46 ED Institut + 20,4 3,1 marketing études 2012 I 37 Eg12_Redac.indd 37 9/01/12 11:59:35 Le marché des études L’évolution de l’industrie des études et de la fonction Etudes Crise économique, montée en puissance des nouvelles technologies, nouvelles attentes clients... Quelles sont les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités pour le métier des études. Que devient la fonction Etudes ? Deux enquêtes apportent des éléments de réponse. L’évolution de la fonction Etudes Deux facteurs principaux affectent aujourd’hui le secteur des études en Europe, bien qu’à des degrés divers. Selon une enquête de Research Now réalisée online début 2011 auprès de 528 professionnels des études de marché en Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie, Espagne, Irlande), il s’agit d’une part de la réduction des budgets des clients (60 % la considèrent comme importante) et de l’autre, de la migration des méthodes traditionnelles vers les méthodes en ligne (60 %). Parmi les tendances anticipées, viennent ensuite en troisième position la croissance du do-it-yourself (36 %), puis la fusion des données attitudinales et comportementales (31 %), la montée en puissance des politiques d’achat (28 %), la consolidation du secteur études (23 %), le développement des études réalisées par des moyens internes (22 %), l’accroissement du nombre de nouveaux entrants (16 %) et la migration du quanti vers le quali (16 %). Selon cette enquête, il ressort que la fonction Etudes est principalement rattachée à la direction marketing (55 %) et à la direction générale (28 %), qu’il peut y avoir plusieurs services/fonction Etudes au sein d’une même entreprise (49 %). La moitié des services Etudes (53 %) est composée de une à deux personnes, 27 % de 3 à 5 personnes et 20 % de plus de 6 personnes (mais ces derniers regroupent entre autre le CRM). En moyenne les services Etudes traitent une trentaine d’études ad hoc par an (13 % des services Etudes en traitent plus de 50). Pour 43 % des professionnels interrogés, les études récurrentes (baromètres, panels) sont le type d’études principalement réalisé par leur entreprise (en valeur), pour 32 % des études tactiques permettant de valider et de prendre des décisions à court et moyen terme et 25 % des études stratégiques, U&A, de segmentation à moyen et long terme. Un peu plus de 6 services Etudes sur 10 (65 %) réalisent une partie de leurs études directement, (38 % occasionnellement, 27 % régulièrement). Selon les professionnels interrogés, le budget moyen par étude (hors panels) est de 31 000 €. Lors des dernières JNE organisées par l’Adetem, l’UDA a présenté les résultats d’une étude réalisée pour l’occasion par TNS Sofres du 22 novembre au 3 décembre 2010 auprès d’un échantillon de 251 personnes travaillant dans un service Etudes en France dont 138 responsables de services. Interrogés sur leurs attentes à l’égard d’un institut d’études, la « qualité de l’analyse et des recommandations » vient tout naturellement – et il fallait s’y attendre- en premier et de loin (64 %). Viennent ensuite la « capacité à adapter les méthodologies en fonction de la problématique posée (44 %), la « qualité des rapports/des livrables » (42 %), la qualité des équipes mises à disposition (41 %), le « rapport qualité/prix » (6 %). Répartition du budget Etudes des entreprises par grands postes Quanti ad hoc Etudes quali Panels Baromètres Autres 28 % 23 % 22 % 22 % 5% Source : UDA/TNS Sofres, « Panorama de la Fonction Etudes » marketing études 2012 I 38 Eg12_Redac.indd 38 9/01/12 11:59:35 Le marché des études Les types d’études réalisées occasionnellement ou régulièrement Type d’étude Réalisées occasionnellement Régulièrement Etudes de compréhension des marchés/segmentations/U&A 45 % 46 % Etudes d’image/de marque/tracking de marque 36 % 54 % Etudes de communication publicitaire (pré/post test) 26 % 57 % Etudes d’innovation (test de concept, d’offres, de pack, trade off) 24 % 57 % Mesures d’efficacité publicitaire 35 % 37 % Etudes d’opinion/sur une thématique liée à votre activité 41 % 30 % Marchés test simulés 36 % 10 % Etudes internes (climat social) 28 % 11 % Source : UDA/TNS Sofres, « Panorama de la fonction Etudes » Les Identification des problématiques prioritaires selon les responsables études français Problématique/sujet En 1er Total L’identification d’opportunités de développement/innovation 30 73 La mesure du ROI des actions marketing/communication 17 54 Le management de la marque/du portefeuille des marques 16 53 La relation et la satisfaction client 20 45 L’analyse des informations qui viennent du web (forum, blog, communautés,…) 4 30 La connaissance de nouveaux marchés à l’international 7 12 La prise en compte des attentes en matière de RSE, développement durable 2 11 NSP 3 NC Source : UDA/TNS Sofres, « Panorama de la fonction Etudes » marketing études 2012 I 39 Eg12_Redac.indd 39 9/01/12 11:59:35 Le marché des études L’impact d’Internet sur le métier des études En 15 ans, Internet s’est imposé comme un mode de collecte incontournable pour les études de marché et d’opinion. Réflexion. Interrogés par Research Now par Internet en début 2011, 528 professionnels des études de marché dans six pays (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie, Espagne, Irlande) estiment que le CATI et le face-à-face sont des modes de recueil qui devraient fortement décliner dans un proche avenir. A l’inverse, les études via Internet, via les smartphones et les réseaux sociaux devraient progresser fortement. Pour les responsables études français interrogés par TNS Sofres pour l’UDA dans le cadre de l’enquête « Panorama de la fonction Etudes » présentée aux dernières JNE de l’Adetem, 84 % des professionnels interviewés estiment que les études quanti online vont se développer et 65 % pour ce qui concerne les études quali online. Deux tendances lourdes émergent pour les responsables Etudes selon Research Now : l’intégration de critères de segmentation dans les quotas et la fusion de données attitudes et comportementales. Celles-ci vont présenter trois opportunités majeures : le recours aux réseaux sociaux, les études qualitatives online et les études via les smartphones. A chaque fois, va se poser l’enjeu de la qualité avec en particulier la difficulté à différencier les panels providers, une perception des clients finaux assez équilibrée entre la recherche de la qualité et la recherche de la rapidité, une nette tendance chez les clients finaux de rechercher le meilleur coût (quel effet sur la qualité ?). Internet : opportunités et enjeux pour les responsables études Européens Item % Je souhaite utiliser des critères de segmentation sur mesure pour créer des quotas pour mes échantillons online 67 % Je souhaite intégrer en recueil online des données attitudinales et comportementales 60 % Je souhaite réaliser des études via les réseaux sociaux 52 % Je souhaite réaliser mes études online avec mes propres outils 52 % Je souhaite conduire du qualitatif online 51 % Je souhaite réaliser des études via mobile phones 50 % Il est difficile de différencier entre eux les online providers 45 % Mes clients sont plus en recherche de rapidité que de qualité 42 % Mes clients sont plus intéressés par la qualité des données que par leur coût 26 % Je préfère des prix bas même au détriment de la qualité 6% Source : Research Now Pour bien choisir ses études en ligne : Syntec Etudes Marketing et Opinion : Charte des pratiques éthiques dans les études sur Internet Esomar : “ Guideline on Online Research ” Esomar : “26 Questions to Help Research Buyers of Online Samples” Esomar : “Guideline on Social Media Research” Esomar : “Guideline on Research via Mobile” Le point de vue de Michael Bendavid, dg de Strategic Research Qu’en est-il des évolutions prévisibles du métier dans les prochaines années ? Il est acquis que la réserve de croissance réside plus dans les économies émergentes que les régions matures. Certains de ces marchés émergents sont bien structurés en termes d’offre et disposent d’infrastructures permettant de déployer des moyens d’études sophistiqués. Pour d’autres, les challenges sont de taille et beaucoup de choses restent à faire. Dans tous les cas, l’enjeu pour les instituts est de réussir à combiner des moyens d’investigation et d’analyse sérieux avec une intelligence des réalités locales. La collecte de l’information reste un enjeu déterminant dans ces zones. De façon générale, la collecte de l’information online s’impose progressivement. La raison de ce succès est simple : le online permet de baisser le coût nominal des études pour les clients et de maintenir les marges des instituts. Une double aubaine qui devrait continuer à alimenter sa diffusion. A condition toutefois de réussir à maintenir les taux de réponse des panels existants et de développer des panels de qualité dans les économies émergentes. Nous n’y sommes pas encore. Certaines tendances de fond impliquent une rénovation des méthodes d’investigation. Par exemple, la digitalisation du point de vente (qui représente 6 % du retail aux USA) mais, plus largement, l’influence du web sur les achats on/off line oblige à repenser la façon d’interroger le consommateur dans son rôle de shopper. On peut également citer la fragmentation des médias et la place croissante d’Internet dans l’information et l ‘achat qui pousse à une révision des approches sur l’efficacité des moyens moteurs. Enfin, last but not least, la segmentation du marché entre une demande de données simples à bas coût et une demande d’accompagnement et de valeur ajoutée se radicalise. Cette fracture est inévitable et elle confirme simplement que le marché des études est tout autant un marché de services qu’une industrie. La seule véritable menace de cette évolution est la confusion des genres. Il n’est pas certain que tous les responsables études mesurent la différence qu’il peut y avoir aujourd’hui dans l’offre des prestataires d’études. Et il n’est pas certain que les responsables études aient aujourd’hui le poids en interne pour imposer leurs convictions et leurs préférences face aux pressions sur leur budget et au rôle croissant des acheteurs dans les décisions d’achat d’études. marketing études 2012 I 40 Eg12_Redac.indd 40 9/01/12 11:59:35 La fonction études Quand la fonction Etudes évolue du Market Research au Consumer Insight Dans un environnement qui évolue de plus en plus vite, notamment sous l’impact des nouvelles technologies, la fonction Etudes dans l’entreprise s’attache à être au plus près de ses clients, acheteurs, consommateurs pour permettre au marketing d’être toujours plus réactif a leurs besoins et attentes. Les missions Qu’on les appelle Consumer Insight Manager, Consumer & Shopper Insight Manager, Consumer Knowledge Manager, Consumer Intelligence Manager,… ces nouveaux profils dans les entreprises ont pour mission de faire évoluer les études vers plus d’opérationnalité, tout en devenant plus stratégiques. Rattachées pour la plupart à la direction marketing, ces fonctions ont plus d’autonomie que la fonction de responsable études traditionnels. Leurs dirigeants assistent à toutes les réunions du staff. Leurs missions sont multiples : Etre proche des unités opérationnelles et les accompagner dans leurs démarches. Avoir bien sûr, une parfaite connaissance des méthodologies études, mais, en plus, une excellente connaissance du marketing et de l’activité de l’entreprise. Passer du « data » à la compréhension, du « what » au « why », pour arriver à l’insight. Conjuguer toutes les expertises depuis la documentation, la veille, les études, l’observation, la prospective. Anticiper le changement Etre pro-actif. Il ne suffit pas d’identifier de nouvelles tendances, il faut inciter le marketing à travailler sur ces nouvelles attentes consommateurs. Faire preuve de qualité d’immersion et d’insémination. Avoir de grandes capacités relationnelles, pour être capable de travailler comme force de proposition. Ces nouvelles fonctions traduisent surtout une nouvelle posture d’entreprise qui place le client au cœur de la stratégie. Signal fort donné à l’interne, on les retrouve dans des entreprises comme Procter & Gamble, Nestlé, Kraft Foods, Colgate, Danone, Coca-cola, PepsiCo, Unilever, British Airways, Sainsbury’s, LVMH, Diageo,… Le « nouveau » responsable Etudes doit être capable de mettre en œuvre des outils et des études transverses pour arriver à une compréhension toujours plus fine du consommateur. Il doit être en mesure de dégager de la synergie entre toutes les expertises pour arriver à l’élaboration de plans d’actions pertinents et opérationnels. Une récente étude réalisée pour Actencia par AnneMarie Dugast auprès des responsables marketing et études en France souligne l’importance qu’ils accordent à la recherche d’insights pertinents. Qu’il soit consommateur, shopper, citoyen, salarié, qu’il s’agisse de sa sphère privée ou professionnelle, l’individu est désormais étudié sous toutes ses composantes. Une posture d’entreprise Le développement des nouvelles technologies apporte de nouvelles sources de connaissance du vécu consommateur, mais représente également un nouveau défi, exigeant une connaissance parfaite des priorités de l’entreprise pour mieux faire ressortir les points saillants et enrichir la réflexion. La pro-activité n’est pas la moindre des qualités Consumer Insight Manager. Une fois les nouvelles tendances identifiées, il doit inciter le marketing à travailler sur les nouvelles attentes consommateurs. La fonction s’accompagne d’une véritable mission d’accompagnement des équipes marketing, de sensibilisation de l’interne, d’un sens de la pédagogie, puisqu’il s’agit de faire évoluer les façons de travailler. Le Consumer Insight Manager a un rôle de veilleur, de leader de l’immersion en interne et de disséminateur des connaissances consommateurs. Parce qu’il doit être capable de travailler comme force de proposition, cette fonction exige un profil qui allie les qualités exigées d’un expert des études à une grande dimension relationnelle. Les 4 stades d’évolution de la fonction Etudes Traditional MR function Les études sont essentiellement tactiques et destinées au marketing. Bonne connaissance du marché des études et de leur utilisation. Business Contribution Team Des études stratégiques et tactiques avec une certaine influence au-delà du marketing. Focus plus important sur les connaissances des comportements individuels. Strategic Insight Organization En plus des études stratégiques et tactiques, la connaissance des comportements des consommateurs permet d’identifier des insights et donc de faire des recommandations stratégiques au service de toutes les directions de l’entreprise. Construction de bases de données d’études et comportementales. Strategic Foresight Organization La recherche des besoins auprès des consommateurs devient une priorité stratégique. La constitution et l’analyse des données études et d’intelligence économique permettent d’identifier et d’anticiper les besoins futurs. Source : BCG (Boston Consulting Group) marketing études 2012 I 41 Eg12_Redac.indd 41 9/01/12 11:59:35 Les outils de recueil Outils de recueil quantitatifs Les études quantitatives représentent plus de 5 millions d’euros dans le monde. En France, selon Syntec Etudes Marketing & Opinion, les études quantitatives ad hoc et les panels ont représentées 80 % du marché des études estimé à 2 Md€ en 2010. Les études en continu ou périodiques, les baromètres et omnibus ont généré en 2010 près de 10 % de l’offre. Sous la poussée d’Internet, la contribution des différentes modes de recueil au chiffre d’affaires des instituts d’études est en train d’évoluer. Le recueil en ligne, dont la part de marché dans le CA quantitatif s’élevait à 25 % en 2008, en représentait déjà 41 % en 2010. Soulignant ainsi la migration de nombreux types d’études (tests de concept, pré et post-tests de communication, U&A, tests de concept, études de satisfaction,…) vers le online. Le recueil téléphonique qui avait reculé de 33 % en 2008 à 25 % en 2009, reste stable. Ce sont les études en face-à-face qui perdent le plus de terrain, passant de 37 % en 2007 à 28 % en 2010. Les études postales sont à 3 % en 2010 ainsi que les tests en salle. Face-à-face Lieux de recueil A domicile L’enquêteur se déplace au domicile de l’interviewé (porte à porte ou rendez-vous préalable). Technique employée pour les études complexes, les questionnaires longs (jusqu’à 1h30), lorsqu’il est nécessaire de présenter un matériel (produits, packagings, publicité), à condition qu’il ne soit pas trop lourd ou encombrant. Dans le cas d’études de site internet, un chargé d’études peut se rendre chez les utilisateurs et surfe avec eux pendant deux heures environ. Elle permet, par exemple, d’observer les rapports parents-enfants devant l’ordinateur. Méthode la plus coûteuse. En salle L’enquêteur recrute les personnes dans la rue, et les invite à venir répondre à un questionnaire dans une salle (salle fixe ou salle louée ponctuellement par l’institut). Très utilisé pour les différents tests marketings (facilité pour présenter un matériel, même encombrant, possibilité de présenter un linéaire reconstitué, de projeter des éléments visuels...). Dans la rue L’enquêteur aborde la personne et l’interroge dans la rue. C’est une technique à utiliser avec beaucoup de précautions (questionnaire très court, pas de matériel à présenter), et rejetée par de nombreux instituts (risque de biais de l’échantillon). Utilisation du CAPI (Computed assisted personal interviewing) L’enquêteur saisit directement les réponses sur un ordinateur. Permet de multiplier les questions filtres et autorise les questions à renvois multiples sans trop compliquer la tâche de l’enquêteur. Facilite le contrôle du travail de l’enquêteur (durée et heure à laquelle le questionnaire a été passé sont enregistrées). Enfin, accélère la remontée des informations (transmises par modem et non plus par la poste). Technique introduite depuis 1993 sur le marché français. Depuis 1998, les progrès de la technologie ont permis l’apparition des enquêtes par CAPI multimédia. Avantages P ossibilité d’utiliser toutes sortes de questions (classements complexes, échelles d’attitude...). Possibilité de présenter un matériel (test de produit, de packaging, de publicité). Limites P eu adapté à une collecte de données sur une large zone géographique (lourdeur de l’organisation, coût élevé). Difficulté de contrôle du travail des enquêteurs (pour l’enquête à domicile) en temps réel. Présence de plus en plus fréquente de codes électroniques à l’entrée des immeubles dans les grandes villes, ce qui complique la tâche de l’enquêteur en porte à porte (nécessité parfois d’effectuer un pré-repérage téléphonique). N écessité d’avoir un réseau d’enquêteurs professionnels avec un contrôle terrain. Autres : enquête auto-administrée à l’aide d’ordinateur à écran tactile. Téléphone Principe La baisse du coût du téléphone et l’augmentation du parc de téléphones en France et l’arrivée d’une « génération téléphone » fait du recueil des données par téléphone un outil privilégié. Il permet des gains de productivité importants, notamment avec l’arrivée, depuis 1985, du système CATI (Computed assisted telephone interview). Il remplace peu à peu le face-à-face dans les enquêtes qui ne nécessitent pas la présentation de matériel.Grâce à la mise en réseau des ordinateurs, le système CATI permet d’appeler automatiquement les interviewés, de rappeler automatiquement des répondants en cas d’absence, de contrôler les quotas au fur et à mesure... Il offre les mêmes avantages que le CAPI en termes de contrôle et de rapidité. L’ergonomie des écrans CATI / CAPI est aujourd’hui de plus en plus efficace, permettant la normalisation des questionnaires. Avantages M éthode la plus rapide (surtout avec l’utilisation du CATI). Permet de toucher des individus répartis sur une large zone géographique. Permet de garantir la fiabilité du questionnaire d’un point de vue technique (aiguillage, déroulement...). Permet d’avoir une saisie au fur et à mesure des interviews. Permet de gérer les fichiers d’adresses en temps réel (avec utilisation de logiciels CATI notamment le Pollux développé par Axiom). Facilite le contrôle des enquêteurs (présence physique des chefs d’équipe, système d’écoutes). Technique privilégiée pour atteindre certaines cibles (en milieu professionnel, par exemple). Limites D ifficile à utiliser quand l’enquête porte sur certains sujets sensibles. A éviter quand il faut montrer du matériel (photo), mais on peut faire écouter du son. Impossible d’utiliser des classements à plus de quatre ou cinq items, à moins d’avoir recours au système CATI. Risques de biais d’échantillon : existence de listes rouge et orange (interdiction d’usage commercial), difficulté plus grande à joindre certaines cibles (cadres...), nécessite d’appeler le soir ou le week-end pour les études grand public (les personnes actives présentes chez elles dans la journée seront forcément atypiques), difficulté de toucher les populations dites marginales (elles ne disposent pas d’un téléphone). Hausse du nombre d’individus et foyers Mobile Phone Only dû à la migration des équipements du foyer vers le téléphone portable, et de la multiplication des individus et foyers ne disposant pas d’une ligne fixe. marketing études 2012 I 42 Eg12_Redac.indd 42 9/01/12 11:59:35 Les outils de recueil Téléphone portable (technologie WAP) Principe Un sondé ou un sondeur saisit sur un téléphone portable des réponses qui sont envoyées dans une base de données par les réseaux de télécommunications. Avantages Proposition directement applicable à l’animation d’une population nomade (consultants…), d’un réseau commercial (agents généraux, franchisés…). Elle vaut tant pour l’interne que pour l’externe (relation/client dans le business to business). Elle peut très bien s’appliquer à des enquêtes marketing, des questions de ressources humaines, des tests de connaissance. L’utilisation d’enquêtes interactives régulières auprès des collaborateurs permet de recueillir des opinions et des besoins, et de démontrer la volonté d’échanger avec les équipes. Cette méthode est aussi transposable à des sondages d’opinion très rapides à grande échelle, concernant par exemple des mesures gouvernementales. La hausse rapide d’équipement des individus en smartphones autorisent de nouveaux types de questionnaires et de questionnement grâce aux nouvelles fonctionnalités de ce type d’appareils. Et déjà, des sociétés d’études mettent en place des panels de Mobinautes (Harris Interactive, OpinionWay, TNS Sofres,…). Esomar est en train de réactualiser sa directive sur les enquêtes par téléphones mobiles « Esomar Guideline on Mobile Research » pour prendre en compte l’évolution de la technologie. Postal Principe Le questionnaire est adressé par voie postale à un échantillon de répondants potentiels (liste de clients de l’entreprise, fichier de noms loué, sélection aléatoire dans un annuaire...). Avantages P eu coûteux en principe (à condition que le taux de réponse ne soit pas trop faible). Plus fort sentiment d’anonymat de l’interviewé (intéressant en cas d’enquête sur un sujet délicat). Limites L enteur des remontées d’information (minimum de trois à cinq semaines entre l’envoi des questionnaires et l’exploitation des résultats). Le questionnaire doit être très simple (pas d’assistance d’un enquêteur). Taux de réponse assez faible en général (sauf en cas de panel postal). Biais induit par les non-réponses (les répondants risquent d’être plus impliqués par le sujet de l’étude ou plus compétents). Bornes interactives Principe Le questionnaire est auto-administré par l’interviewé avec éventuellement l’assistance d’enquêteurs pour animer et expliquer. Avantages P ouvoir utiliser l’image, le son, travailler sur système d’icônes. Réaliser un plus grande nombre d’interviews, plus rapidement, avec moins d’heures d’enquêteurs. Fiabilité (assez peu d’erreurs possibles en déclaratif). Limites E ncore difficile d’accès pour le public. La borne interactive ne peut pas être placée n’importe où. Internet Principe Enquête d’internautes par questionnaire informatique sur Internet. Avantages Récupération des données de façon instantanées. Aspect moderne de la passation du questionnaire. Mondialisation de l’échantillon. Possibilités de travailler sur les mêmes questions en plusieurs langues. Coût accessible. Possibilité d’évoluer vers le CAWI (Computer Assisted Web Interview). Limites R eprésentativité totale de la population nationale non encore atteinte pour le moment. Taux d’équipement des foyers en accès limité en France et en Europe. La protection des données est nécessaire. Il est nécessaire d’informer sur l’existence du questionnaire pour que les individus répondent (démarche volontaire des répondants). Sondages sur access panel d’internautes L’institut sollicite sur l’access panel un échantillon de quelques centaines d’internautes, sélectionnés sur les critères les plus pertinents pour la problématique client. Elle les invite par e-mail à se rendre sur le site web retenu pour répondre au sondage. Pop up surveys Sur un site web, une fenêtre apparaît et propose à l’internaute de répondre à une enquête de quelques questions sur le site. Cette méthode d’étude a le mérite de viser le cœur de cible. La fenêtre pop up est proposée à un visiteur une fois et une seule pour ne pas l’indisposer. L’étude peut être déclenchée à tout moment : à l’entrée sur le site, à l’issue d’une opération précise (achat en ligne, par exemple), ou encore lorsque l’internaute quitte le site. Sondages ad hoc sur un échantillon de population fourni par le client. Technique qui peut être utilisée pour tester en interne un site intranet, par exemple. Cette offre est transposable à l’évaluation de tout produit Internet ou Intranet. C’est une excellente réponse à l’exigence croissante des internautes. Elle permet de vérifier et valider ce qui a été mis en place pour la vente, la promotion et la fidélisation. Charte des pratiques éthiques dans les études sur Internet Syntec Etudes Marketing et Opinion a publié la Charte des Pratiques Ethiques dans les Etudes sur Internet, qui a pour objectif de promouvoir la qualité scientifique des études en ligne quantitatives et qualitatives. Esomar vient de réactualiser son « Guideline on Online Research » pour tenir compte des derniers développements en matière de technologie et de pratiques, et a publié un document pour aider les clients des instituts à mieux sélectionner les fournisseurs de panels online, « 26 Questions to Help Research Buyers of Online Samples ». La Charte repose sur plusieurs principes directeurs : une collecte loyale des données, la transparence vis-à-vis du public et des entreprises clients, la rigueur scientifique dans la réalisation de l’étude, l’intégrité dans l’exploitation des résultats. Sociétés spécialisées Certaines sociétés se sont spécialisées dans le recueil de l’information : Le Terrain, Catherine Delannoy, Action Hexagone. ISL fait désormais partie du groupe GfK. Les principales sociétés d’études ont filialisé leurs activités terrain : BVA, Ipsos (Ipsos Interviews), Ifop (Phone City), CSA (CCSI, CES),… Internet a suscité la création de fournisseurs de données : Toluna, Ciao, SSI, Research Now, GMI,… Il existe également des sociétés spécialisées dans l’analyse informatisée de questionnaires (Ask Force de Cogitude). Ainsi que des sociétés spécialisées dans le traitement des questionnaires (Stetson, Eole, Sociologiciels,…). Contrôle de la qualité du terrain Quelle que soit la qualité de l’analyse, sa pertinence dépend de la fiabilité des données recueillies. Les instituts procèdent à des contrôles plus ou moins approfondis des interviews. Certains clients vont plus loin et soumettent les terrains des instituts qui travaillent pour eux à un contrôle minutieux de la conformité des recueils de données. Ce contrôle est effectué par un cabinet extérieur. On peut citer en France la société OCRD-Stratdev. Les méthodes mises en œuvre sont adaptées aux études par téléphone, études face a face, études ad-hoc, études répétitives. Des réflexions sont en cours pour proposer des audits sur des panels et omnibus. marketing études 2012 I 43 Eg12_Redac.indd 43 9/01/12 11:59:35 Les outils de recueil Plus de 30 millions d’interviews en France Chaque année, en France, ce sont certainement plus de 30 millions d’interviews qui sont réalisées, quel que soit le mode de collecte utilisé, plus de la moitié d’entre eux étant le fait des dix premiers instituts d’études. La montée en puissance d’Internet comme mode de recueil fait exploser ce chiffre tous les ans, les annonceurs ayant tendance à multiplier les études légères ou à augmenter la taille de l’échantillon quand ils ont recours au online, le coût d’une étude Internet revenant moins chère qu’une étude face-à-face et même téléphone. Les règles d’or pour la conformité du recueil des données A faire Pilotage du questionnaire Faire tester le questionnaire par des enquêteurs afin d’établir sa durée, relever les termes non compris ou ambigus, rédiger des consignes spécifiques et finaliser le questionnaire en tenant compte des observations formulées par l’équipe. Intégration CATI ou CAPI Valider l’intégration du questionnaire papier sur informatique, vérifier les libellés des questions, des transitions et des réponses. Valider les arborescences. Eviter les listes d’items sur deux écrans. Intégrer les instructions enquêteurs à l’écran. Eviter les écrans d’aide qui nécessitent une manipulation supplémentaire et sont donc rarement utilisés. Briefing encadrement Assister au briefing des encadrants, expliquer le contexte de l’étude, définir si besoin les termes techniques, écouter et tenir compte des commentaires des personnes présentes. Briefing enquêteurs. D emander les dates, horaires et lieux des formations afin d’assister aux briefings enquêteurs que ce soit en salle ou par conférence téléphonique. Demander le plan de formation. Selon la complexité du questionnaire, rédiger des consignes pour les encadrants et les enquêteurs. Salle de téléphone, organisation du terrain d’enquêtes S’informer sur le nombre et l’expérience des superviseurs ou chefs d’équipe. Demander quelles sont les procédures d’encadrement des enquêteurs et de contrôle des enquêtes. S’informer sur les analyses de suivi statistique de production des enquêtes pour repérer les éventuels biais enquêteurs : taux de refus, taux de réponses, durée de passation, écart concernant des réponses « ne sait pas »... Ces analyses sont-elles réalisées au fur et à mesure de l’enquête ou uniquement en fin de terrain ? S ’informer sur la réalisation des contre-enquêtes. S ’informer sur la réalisation des écoutes enquêteurs (suivi moniteur, écoutes notées, enregistrements). Passation d’enquêtes par téléphone/ Passation d’enquêtes en face-à-face Demander à être informé des lieux, dates et horaires de travail des enquêteurs pour d’éventuels contrôles. Rédiger des consignes concernant le recrutement de l’interviewé, les non-réponses, les relances et reformulations. Prévoir des réponses aux objections pour minimiser les taux de refus. Préciser les recommandations du client concernant les relances sur les items et en ouvert : une seule relance, plusieurs, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de commentaires, etc. Valider lors de contrôles que les règles de base sont appliquées par les enquêteurs : - Respect du mot à mot des libellés des questions, des phrases de liaison, des réponses et aussi le cas échéant des relances et reformulations. - Absence de suggestion de réponses aux interviewés. - Absence d’interprétation des réponses des interviewés. - Neutralité et courtoisie du ton. - Début adapté à l’enquête. Pour le recueil des questions ouvertes, expliquer à l’institut ce que l’on attend du traitement des réponses. S’informer sur le recueil de données ouvertes : est-il saisi en temps réel, note sur papier puis saisi par l’enquêteur immédiatement après l’interview ou a posteriori par une autre personne ? Si des questions nécessitent d’être souvent reformulées, modifier la question ou encore rédiger une phrase de reformulation qui sera utilisée par tous les enquêteurs (par exemple, l’intégrer dans le questionnaire informatisé). A ne pas faire A ssister uniquement aux premières formations et aux premières passations de questionnaires sans tenir compte du turn-over et des briefings des nouveaux enquêteurs en cours de production. Faire part de ses observations directement aux enquêteurs en court-circuitant le responsable aux briefings ou lors de la production des enquêtes. Cela peut le discréditer ou le dévaloriser et empêcher la diffusion des informations à l’ensemble de l’équipe. Oublier qu’un enquêteur qui ne respecte pas les consignes n’est pas un mauvais enquêteur, mais une personne mal sélectionnée ou mal briefée, ou encore mal encadrée. Ignorer les observations des responsables terrain, qui sont souvent pertinentes. Méconnaître la déontologie des études (cf. code de pratiques loyales concernant les panels et les enquêtes répétitives – guide des relations annonceurs – sociétés d’études réalisé par l’UDA et le Syntec Etudes de marché, code international CCI/ Esomar). Source : Elisabeth Guidicelli, OCRD-Stratdev. Enquête omnibus Principe Enquête multi sujet et multi client, menée à l’initiative d’un institut, à dates fixes, auprès d’échantillons structurés de façon identique. L’échantillon est souvent le même d’une enquête à l’autre. Appelée ainsi par analogie avec un train omnibus : elle permet à chaque client d’acheter un « ticket » pour de petits parcours (quelques questions seulement), tout en bénéficiant de l’infrastructure (échantillon important). Avantages Rapidité. Minimise le coût de la collecte d’informations pour chaque participant. Permet l’accès à un large échantillon (représentatif national, par exemple) pour un budget limité. Pour cette raison, l’omnibus est très utilisé par les médias, qui peuvent acheter 5 ou 6 questions afin de proposer à leurs lecteurs un « sondage exclusif ». Limites Adaptée uniquement à un problème simple (quelques questions). Le questionnaire étant en général assez long, la place dans le questionnaire joue un rôle non négligeable (les « mauvaises places » sont en fin de questionnaire : l’interviewé risque d’être lassé). Questionnaire peu motivant pour l’enquêteur et pour l’interviewé (longueur, pas d’unité, on passe d’un sujet à un autre). Panels En France, les sociétés spécialisées en panel représentent environ 42 % de l’activité études. Principe Etude périodique réalisée pour le compte de plusieurs clients. A la différence de l’omnibus, les enquêtés et les questions sont identiques d’une vague d’enquête à l’autre (même si on admet un taux de renouvellement du panel, du fait d’abandons). Le terme « panel » désigne à l’origine l’échantillon fixe de personnes interviewées ; par extension, on donne le nom de panel à la procédure même de l’étude. Nécessite, lors d’une phase de recrutement, de s’assurer la collaboration des interviewés. Avantages L’intérêt principal du panel d’individus est de mesurer directement des évolutions d’attitudes ou de comportements (chez les mêmes individus), ce qui est plus délicat par une série d’études ad hoc (risque d’erreurs lié à l’échantillonnage...). Limites Théoriquement, l’échantillon devrait rester strictement le même, ce qui est impossible (abandon de certains panélistes par lassitude) ; en pratique, il est périodiquement renouvelé. Risque de « biais de panélisation » : habitués à être interrogés, par exemple sur leur comportement d’achat, les panélistes rationalisent leur comportement d’achat et deviennent moins représentatifs. marketing études 2012 I 44 Eg12_Redac.indd 44 9/01/12 11:59:36 Les outils de recueil Principaux types de panels Panels de consommation Principe : Recueil d’informations sur leurs achats auprès d’un échantillon de ménages. Objectifs : Répondre aux questions « qui consomme quoi, en quelles quantités ? » (taux de pénétration, quantités achetées...) et en mesurer l’évolution dans le temps. Possibilité, grâce à des analyses spéciales, d’étudier les phénomènes de brand switching (changement de marque pour un même type de produit), la répartition de la clientèle (petits, moyens et gros consommateurs), de dresser une typologie des consommateurs selon leur comportement d’achat, de mesurer les effets d’une publicité ou d’une promotion, de réaliser des études médias-produits... Principaux panels - Métascope : panel postal de TNS Sofres portant sur 20 000 foyers et 49 600 individus représentatifs de la population des ménages résidant en France : consommation de biens d’équipement, voiture, loisirs, services, produits financiers,… - Consoscan : panel de Kantar Worldpanel de 20 000 foyers équipés d’un home-scanner. Grande consommation : alimentation, textile, entretien, hygiène, loisirs, services individuels. - Homescan : panel ACNielsen composé de 14 000 foyers, équipés de home-scanners. Access Panels (panels de consommateurs) Principe : Recueil d’informations auprès d’individus ou de foyers, représentatifs de la population nationale, qui ont accepté de participer de façon ponctuelle à des enquêtes. Ils sont interrogés sur leurs pratiques, leurs opinions, leurs goûts et leurs préférences. Objectifs : A la différence des panels de consommation qui sont réservés à la mesure des achats des ménages, les access panels donnent accès à un échantillon représentatif de consommateurs afin de réaliser des études ad hoc (test de produit, test de concept, études usages et attitudes, tracking, autres études longitudinales...). Ils donnent la possibilité d’atteindre au meilleur coût des cibles pointues (populations rares, marchés à rotation lente...). La collecte d’informations sur les données les plus variées (grande consommation, santé, médias, services financiers, biens d’équipement, loisirs...) s’effectue par voie postale, téléphone ou face à face. Access panels généralistes sur Internet Principe : Recueil d’informations auprès d’internautes panélisés qui ont accepté de participer de façon ponctuelle à des enquêtes. Le recrutement s’effectue avec des moyens massifs (campagnes de bandeaux, e-mailing, moyens de communication généralistes, programmes d’affiliation, référencement moteurs de recherche). Les access panels en ligne sont proposés par les instituts d’études généralistes (Kantar, Ipsos, CSA Directpanel, QualiQuanti…), des instituts plus spécialisés dans les études en ligne, (Harris Interactive, CRMmetrix, Panel on the Web,…) ou des fournisseurs de données (Research Now, SSI, GMI, etc…). Objectifs : Les Access Panels sur Internet permettent de réaliser toutes sortes d’études ad hoc (pré et post-tests, U&A, enquête de satisfaction/fidélité, test de produits à domicile, test de notoriété, test de segmentation, test de concept, etc…). Ils donnent la possibilité d’atteindre des interviewés au meilleur Panels : les mutations majeures selon Syntec Etudes Marketing et Opinion Des gains importants en réactivité Les progrès sont significatifs dans la rapidité de restitution de l’information. Aujourd’hui, les résultats sont fournis à J + 9, c’est-à-dire deux fois plus vite qu’il y a 10 ans, lors des débuts du scanning. Le partenariat avec les distributeurs a permis d’améliorer et d’automatiser la collecte, avec des gains importants en fiabilité. Une amélioration de la couverture circuits Aux données des hypermarchés et supermarchés, s’ajoutent maintenant les données issues du scanning dans les circuits spécialisés : les magasins de proximité, le hard discount. L’objectif : obtenir les circuits les plus larges possibles qui incluent tous les maillons de la chaîne de fabrication-distribution. Les distributeurs deviennent à leur tour des prescripteurs d’études. La transparence En plus des circuits, les panels permettent maintenant d’obtenir des informations au niveau des enseignes. Ils deviennent ainsi des outils de dialogue commun entre les fabricants et les distributeurs et permettent de mesurer « en live » les effets des décisions prises au niveau marketing et merchandising. Les enseignes qui acceptent déjà de jouer le jeu représentent plus de 40 % du potentiel de la distribution. Une offre de produits enrichie et diversifiée Progressivement, les sociétés de panels ne vendent plus seulement des données. Elles proposent aussi de l’information immédiatement opérationnelle accessible en ligne, à retravailler en fonction des formats spécifiques de l’utilisateur, de plus en plus d’analyses spéciales et de modèles. Les gammes d’outils sont ciblées sur tous les paramètres du marketing mix. En interne, les expertises s’adaptent à cette forte demande de valeur ajoutée. coût et rapidement. La collecte d’informations qui s’effectue en ligne peut aussi être complétée par une enquête par voie postale, par téléphone ou en face-à-face. Avantage : De plus en plus d’études ne peuvent être faites que par Internet (études ultra-rapides, cibles rares, études sur fichier e-mail, test de contenus audio-visuels ou virtuels,…) Autres types d’access panels sur Internet Panels online propriétaires : Les panels dédiés online sont des observatoires de population spécifiques (clients ou consommateurs) et réservés au suivi d’une problématique (satisfaction, tests, U&A, profiling, notoriété-image,...) d’un marché en évolution, de détection de tendance. Ils permettent d’interroger de façon privilégiée ses consommateurs/clients soit de façon ponctuelle en réaction à tous événements, soit de façon récurrente, en tant qu’observatoire, tracking, baromètres, suivi de consommation. Les panels dédiés online ont l’avantage de présenter des coûts performants, un accès optimisé à des cibles pré-recrutées, pré-qualifiées, pour un retour sur investissement (recrutement) plus rapide qu’un panel classique. Parmi les instituts qui ont la plus grand expérience dans ce domaine : TNS Sofres, Ipsos, Harris Interactive, Research Now , SSI, Areyounet, Toluna, QualiQuanti,… Panels spécialisés : Panels de médecins, de pharmaciens, de petits porteurs d’action, d’agriculteurs,…par exemple. Panels autour d’un univers : Panel de marathoniens, d’amateurs de voyage, de musique,… par exemple. Panels de distributeurs (ou « panels de détaillants ») Principe : Recueil d’informations auprès d’un échantillon de points de vente. Objectifs : Connaître les volumes, prix de vente et parts de marché des différentes marques d’un segment ; connaître la présence de la marque dans les différents canaux de distribution (DN, DV) ; suivre les évolutions de la distribution (canaux en hausse et en baisse) ; connaître l’offre disponible au point de vente (linéaire accordé aux différentes marques, ruptures de stocks, promotions) ; mesurer l’impact sur les ventes d’une modification de l’offre. Principaux panels : - Scantrack (Nielsen) : tous les magasins généralistes en libre service intégral ou partiel, ayant au moins un rayon alimentaire, dont la surface de vente est supérieure à 40 m2, y compris les enseignes de magasins populaires, à l’exception des hard discount, grands magasins, marchés, stations services, kiosques, cinéma. - InfoScan Census (SymphonyIRI Group) : collecte quotidienne des données de plus de 5 700 points de vente représentant 97 % du CATP des hypermarchés et supermarchés, et de la collecte mensuelles des ventes du hard discount. - NPD : panel Beauty Trend (produits de beauté vendus en circuit sélectif), Euro Toys (panel jouets), Sport Tracking Europe (panel équipements sportifs), Panel restauration hors foyers,… - Kantar Worldpanel : Fashion panel, panel automobile, panel restauration,… Panels d’audience Principe : Echantillon représentatif de foyers dont on mesure l’écoute des différentes chaînes de télévision. Objectifs : Mesurer l’audience des chaînes, suivre les comportements en matière de consommation TV, analyser les diverses données d’audience sur les programmes et la publicité. Depuis l’arrêt du panel Sofres-Nielsen, il n’existe plus qu’un panel d’audience : Médiamat, géré par Médiamétrie. A la différence de son ancêtre Audimat, Médiamat permet de mesurer les audiences individuelles (audience de chacun des membres du foyer et de leurs invités). marketing études 2012 I 45 Eg12_Redac.indd 45 9/01/12 11:59:36 Les outils de recueil Les omnibus au service de l’ad hoc Le nombre d’omnibus en France souligne l’importance que ce mode de recueil, rapide et d’un prix accessible, revêt sur le marché des études hexagonal. Avec la montée en puissance des études on line, des omnibus en ligne sont venus s’ajouter aux traditionnels omnibus téléphoniques ou en face-à-face. Les omnibus représentent environ 4 à 5 % des investissements études. Principaux omnibus en France Institut Nom de l’omnibus Périodicité Taille de l’échantillon Ad'Hoc Research Omnielec 2 x mois 300 électriciens installateurs Audirep Omnibus téléphonique Bimensuel 1 000 BVA Omnitel Hebdomadaire 1 000 (15+) Callson Pastel Hebdomadaire 1 000 (15+) Efficience 3 Effibus 1 vague/mois 1 000 (15+) Entreprise et Développement Régioscan Alsace 5 vagues/an 500 GfK/ISL Toptel Bimensuel 1 000 (15+) Ifop EuroFilifop Mensuel 5 000 Européens (France, GB, Allemagne, Italie, Espagne) Ifop Filifop Hebdomadaire 1 000 (15+) Ifop e-filifop Hebdomadaire 350 internautes Ifop Filifop Pro Mensuel 1 000 à 2000 (15+) Ipsos Express Hebdomadaire 1 000 à 2 000 (15+) Ipsos Pro-Express Mensuel 1 000 dirigeants d’entreprise de moins de 10 salariés Le Terrain TEO Hebdomadaire 1 000 (18+) Le Terrain Omnifield Quotidien 210 (15+) LH2 OmniClear hebdomadaire 1 060 individus (15+) Synovate Omnibus CATI Bihebdomadaire 1 000 (15+) Téléperformance Etudes Omnifil Hebdomadaire 1 000 (18+) intégrant les « mobiles only » TNS Sofres Omniphone Hebdomadaire 1 000 (15+) BVA Omnicap Bimensuel 1 000 interviews CSA Domibus Mensuel 2 000 (15+) GfK/ISL Flash Bimensuel 2 000 (15+) Ifop (Catherine Delannoy) Omcapi Bimensuel 2 000 (15+) Ifop Junior Bimestriel 400 (6-14 ans) Ifop Senior Mensuel 800 (50+) Ifop Flash TPE Mensuel 500 dirigeants d’entreprise de 0-19 salariés Ipea Tremplin Maison Tous les 2 mois 2 000 ménages Ipsos Capibus Hebdomadaire 1 000 à 2 000 (15+) LH2 Harris Stop Hebdomadaire 1 000 Synovate Omnibus CAPI Bihebdomadaire 1 000 TNS Sofres Omniface 2 x mois 2 000 (15+) TNS Sofres Baby’Bus (CAPI multimédia) 2 x an sur cibles TNS Sofres Sofop 2 x mois 1 000 (18+) BVA Omniweb Bimensuel 1 000 interviews (15-64 ans) BVA Omniweb européen Trimestriel 4 500 interviews (18-65 ans) dans 8 pays européens Ciao Omnibus on line Bimensuel GB, France, Allemagne CSA Webus Bimensuel 1 000 (15+) Dialego NetJet Omnibus on line - 1 000 individus par pays (France, GB, Allemagne) Harris Interactive Omnibus Tracker pub France Hebdomadaire 150 (15 +) Harris Interactive Omnibus Internautes Hebdomadaire 500 Harris Interactive Omnibus national représentatif 2 x mois 1 000 (15 +) Harris Interactive Omnibus européen Mensuel 5 000 Harris Interactive Youth Omnibus Mensuel 500 (8-14 ans) + 500 (15-25 ans) Ifop e-bus Mensuel 800 internautes (1 000 à la demande) Ifop Observatoire Ifop-L’Etudiant A la demande 1 000 étudiants Institut des Mamans E-quizz Ad hoc 300 mamans Institut des Mamans Omnibus Femmes enceintes Trimestriel 300 femmes enceintes Ipsos i:omnibus Hebdomadaire 1 000 à 2 000 (15-64 ans ou 250 jeunes 8-14 ans) Ipsos Net Capi Europe face à face domicile Hebdomadaire 1 000 internautes France, GB, Allemagne, Espagne, Italie (15+) LH2 OmniNet - 1 000 interviews ; 15 % par pays (France, GB, Allemagne, Espagne, Italie) Lightspeed Research Lightspeed Omnibus Hebdomadaire 1 000 (18-64 ans, 17 pays) Opened Mind Aix en Provence Easy Answer Région Grand Sud - 600 internautes 15 ans + représentatifs du Grand Sud (Languedoc Roussillon,Provence, Alpes Côte d'Azur) Opened Mind Roubaix Easy Answer Grand Nord - 600 individus 15 ans + représentatives du Grand Nord (Nord, Pas de Calais,Picardie) Opinion Way Omnibus online Hebdomadaire 1 000 (15+) Opinion Way Omniway/omnibus vidéo - 50 individus Panel on the Web Omnibus on line Bimensuel 1 000 Research International Omnibus on line Mensuel 1 000 Research Now OmniTaxi cf. institut cf. institut Synovate SOS (Synovate Online Screener) vague d’enquête trimestrielle effectuée sur la totalité du panel on line ViewsNet (USA, Europe de l’Ouest) Variable cf. institut Omnibus téléphoniques (CATI) Omnibus face-à-face et CAPI Omnibus on line marketing études 2012 I 46 Eg12_Redac.indd 46 9/01/12 11:59:36 Les outils de recueil Principaux access panels consommateurs on line des instituts d’études (au 30 juin 2011) Société Nom Taille Spécificité Recrutement Incentive Cegma Topo Panel TOPEO 40 000 Français Lancé en 2010 Recrutement naturel - CSA Directpanel BuzzPanel 50 000 individus 15+ 500 critères de qualification, forte représentation des seniors Continu, multi-sources off et online Points cadeaux avec seuil de conversion GfK GfK Global Consumer Panel 1 million de panélistes dans 30 pays Qualification “Influencials” et “SegmentationGreen ». Double opt in, multi-sources off et online Points convertibles en argent/ bons cadeaux/tirage au sort Harris Interactive Harris Interactive Access Panel Plusieurs millions (15+) dans plus de 50 pays. Réseau exclusif de partenaires agréés au niveau mondial Nombreux sous-panels (senior, cosmétique, mobinautes, santé,…) Partenariat avec plus de 1 000 sites distincts, double opt in Tirage au sort mensuel pour gagner des bons d’achat Ipsos Interactive Services/Observer Ipsos Access Panels (IAP) 4 millions de panélistes dans 38 pays Système d’assurance qualité (Ipsos Panel Integrity) Double opt-in, multi-sources off et online Points convertibles en bons cadeaux ou dons à des œuvres caritatives, loteries, programme VIP Kantar Panel Kantar (géré par Lightspeed Research) 3,5 M de panélistes dans 26 pays - Points échangeables en dons caritatifs ou bons cadeaux - OpinionWay NewPanel 75 000 panélistes en France - multi-sources off et online Maximiles, dons à des organismes caritatifs OTO Research Panel One 15 000 individus (France), 25 000 (Italie) Qualifiés sur critères “early adopters” Pop up Points transformables en bons cadeaux ou en dons à des organismes caritatifs QualiQuanti TestConso.fr 500 000 individus Panel tourné vers les études online à forte valeur ajoutée qualitative Référencement naturel complété par PanelConso.com Chèques cadeaux Panel on the Web Panel on the Web 12 000 internautes (15+) en France gérés directement, 1 M en partenariat, 15 M dans le monde 1 800 critères d’opinions, d’attitudes et de comportement Multi-source off et online Points convertibles en chèques cadeaux Sondagéo Panel Sondagéo 700 000 internautes français Lancé en 2010 Double opt-in - Synovate ViewsNet 15 M dans le monde Synovate a été racheté en juillet 2011 par le groupe Ipsos. ViewsNet devrait à terme fusionner avec l’AP d’Ipsos Double opt-in - Principaux access panels consommateurs on line des fournisseurs de terrain (au 30 juin 2011) Société Nom Taille Spécificités Recrutement Incentive Cint Cint Panel Exchange 3 M de panélistes dans plus de 40 pays - - - GMI GlobalTestMarket Plus de 7 M de foyers dans 200 pays - Multi-sources Attribution de MarketPoints Maximiles Maximiles Etudes/NewPanel Près de 4 M dans 7 pays européens - Multi-sources Attribution de points Research Now Valued Opinion Fusion avec les AP d’e-Rewards Plusieurs millions dans le monde (225 000 en France) - Chèque cadeau SSI Opinionworld (en France : places des opinions) Plus de 6 M - Co-marketing, double opt-in Tirage au sort Toluna Toluna 3,2 millions de panélistes actifs dans 38 pays (ouverture de l’Afrique du Sud, Turquie, Thaïlande, Malaisie, Tunisie) Qualification sur plus de 500 critères de profils organisés en panels spécialisés Multi-sources, double opt-in Points convertibles en bons d’achat (loterie et donations caritatives selon les besoins) marketing études 2012 I 47 Eg12_Redac.indd 47 9/01/12 11:59:36 Les outils de recueil Outils de recueil qualitatifs Toutes les études auprès des professionnels des études s’accordent à souligner la place que les études en ligne auront à l’avenir sur le marché des études, y compris dans les études qualitatives. Selon Syntec Etudes Marketing & Opinion, les investissements dans les études qualitatives se sont élevés autour de 14 % du marché total. Internet monte en puissance comme mode de recueil. La part du online est passé de 5 % en 2008 à 12 % en 2010. Les instituts d’études se sont apropriés cette technique pour proposer outre les focus group en ligne de nouvelles méthodologies (chat, blog, communautés,…). Entretiens de groupe Principe Technique de recueil d’information de type qualitatif. Plusieurs personnes sont réunies dans un même lieu, et sont interviewées collectivement sous la conduite d’un animateur. Le discours produit par le groupe est enregistré (manuellement, sur magnétophone ou vidéo). Fondements théoriques La pratique des entretiens de groupe s’appuie sur la théorie des groupes restreints formulée par Kurt Lewin : un groupe restreint est un ensemble d’individus dont la dynamique se traduit par une interaction forte entre les membres. Concrètement, la discussion de groupe donne : une perspective plus large (le groupe apporte une expérience plus riche et plus variée), la mise en commun d’informations permettant à chacun d’envisager d’autres solutions que celles qui lui étaient venues à l’esprit, une adhésion individuelle plus forte lorsqu’un problème est résolu en groupe. Modalités On distingue plusieurs types de groupe, suivant le degré de structuration des réunions, leur objectif, ainsi que le profil des participants. 1. Groupe de discussion Principe : la discussion n’est pas structurée. L’animateur reste en retrait. Durée de trois à quatre heures. 4 à 8 membres. Objectifs : étude des motivations et freins. Formulation d’hypothèses. Apprentissage d’un vocabulaire... 2. Focus group ou groupe de réflexion Principe : ce type de groupe « à l’américaine » utilise la dynamique des groupes restreints. L’investigation est semi-structurée, autour d’un thème : l’animateur se borne à canaliser le groupe sur le thème de la discussion et à faire parcourir tous les points du guide d’animation. Il doit également équilibrer les temps de parole entre les leaders et les personnes plus réservées. Durée de deux à quatre heures. 6 à 12 participants (7 à 10 le plus souvent). Les participants sont généralement indemnisés (40 à 55 € en grand public, jusqu’à 230 € pour une cible professionnelle). Dans le cas où un site internet est testé, l’institut d’études réunit dans des locaux une dizaine de participants. Chacun dispose d’un PC connecté et peut surfer sur le site testé. La séance est filmée. Objectifs : très large domaine d’application en marketing (identification des axes d’un problème, recueil d’éléments d’image, étude de situations de consommation, test de packaging, pré-test publicitaire, etc.). Limites : risque de recruter des « professionnels des réunions », motivés uniquement par l’indemnisation (mais Syntec Etudes propose aux instituts un contre-fichier qui recense ces « professionnels »). 4. Mini-groupe Principe : proche du focus group, mais avec moins de participants (3 à 5). Formule proposée de plus en plus fréquemment par les instituts. Objectifs : recherche d’idées, motivations et freins... Avantages : recueil rapide d’informations ; permet de bénéficier de la dynamique du groupe tout en bénéficiant des avantages du recueil individuel (intime, chacun peut s’exprimer) ; coût plus restreint. Outil performant pour les tests simples. Limites : la richesse de l’information et les bénéfices de la dynamique de groupe ne pourront pas être les mêmes que dans le cas d’un « vrai » groupe. Peu indiqué pour la compréhension de phénomènes complexes. 3. Focus group on-line Principe : réunion on line sur Internet de 6 à 10 internautes simultanément. Après recrutement (extraction d’un panel ou d’un public fourni par le client, tels des salariés, des clients ou prospects…), un rendez-vous est fixé dans une chat room (canal dédié aux discussions). Un chat d’une durée d’une heure trente, s’instaure, modéré par un animateur de l’institut d’études. Objectif : test de concept, de produits, de communication, U&A… Avantages : économie de 20 % à 30 % ; l’essentiel du coût de l’étude étant concentré sur la valeur ajoutée et non sur l’organisation des réunions. Spontanéité des interviewés qui emploient un langage parlé et restent anonymes. Participation possible du client qui dialogue en direct avec l’animateur et peut intervenir dans la discussion sans que les intervenants le sache. Limites : en l’absence de représentativité des internautes, ce type de table ronde en ligne ne convient pas, pour le moment, aux produits de consommation courante. Il est davantage recommandé aux produits dont les internautes sont de bons porte-parole. 6. Groupe de créativité Principe : réunion de 5 à 10 personnes, pendant un à deux jours. Investigation non structurée. Objectifs : recherche d’idées et de solutions. 5. Diade ou triade Principe : proche du focus group, mais avec deux participants (diade) ou trois (triade). Formule proposée de plus en plus fréquemment par les instituts, notamment quand il s’agit d’interroger des enfants ou des jeunes. Objectifs : recherche d’idées, motivations et freins… Avantages : recueil rapide des informations ; permet de bénéficier de la dynamique du groupe tout en bénéficiant des avantages du recueil individuel ; coûts plus restreints ; outil performant pour interroger les enfants ou les jeunes. 7. Groupe nominal Principe : réunion de 8 à 12 personnes, pendant une à deux heures. A la phase de discussion de groupe (génération d’idées et mise en commun) succède une phase de réflexion individuelle : les participants sont munis d’une grille de réponse qu’ils sont invités à remplir. La discussion est beaucoup plus structurée que dans le cas d’un focus group. Objectifs : étude des critères de choix d’un produit, recensement des utilisations d’un produit, recherche d’idées... 8. Groupe d’experts Principe : réunion de 8 à 12 participants « experts » du thème ou du domaine abordé. Ces participants peuvent, éventuellement, appartenir au personnel de l’entreprise (vendeurs...). Objectifs : études d’innovation surtout. Etudes d’image. marketing études 2012 I 48 Eg12_Redac.indd 48 9/01/12 11:59:36 Les outils de recueil Avantages : parfois plus rentable qu’un groupe de consommateurs (notamment pour les recherches d’innovation), prend en compte le passage (généralement admis) d’un « marketing de la demande », où les nouveaux produits visent à combler les besoins des consommateurs, à un « marketing de l’offre », dont les propositions résultent d’un travail de créativité (soit en interne, soit par le recours à des experts extérieurs). participants très impliqués (notamment s’ils sont recrutés dans le personnel de l’entreprise). Limites : souvent plus coûteux qu’un groupe de consommateurs. de façon détaillée. Ce « don de temps » permet d’atteindre des niveaux inédits de profondeur, de détail et de qualité d’analyse. Avantages : méthode qui convient bien aux cibles internes et professionnelles (méthode adaptée aux cibles dispersées et peu disponibles, préserve l’anonymat, modernité qui séduit les cibles B to B), ainsi que les mères actives et autres consommateurs débordés. Elle convient également très bien pour interroger les participants à proximité de leur expérience et mener un travail ethnographique approfondi. Elle donne la possibilité de traiter des publics dispersés géographiquement, des cibles étrangères. 9. Groupe Delphi Principe : une variante du groupe d’experts : les phases de groupe alternent avec des phases de questionnement individuel. Les experts sont d’abord interrogés individuellement, puis se réunissent et sont tenus au courant des réponses des autres participants : ils sont alors libres de maintenir leur position ou de la modifier en fonction des autres réponses. Ce processus itératif peut se répéter plusieurs fois. Objectifs : prévision des ventes, test de l’acceptabilité d’innovations technologiques. Avantages : bonnes performances en matière de prévision (comparativement aux autres méthodes possibles), surtout en raison de la convergence qui finit par s’établir entre les avis d’experts. Limites : lenteur du processus (un mois par étape). Difficulté de recruter les « bons » experts, et surtout de les fidéliser (un abandon en cours de route serait dramatique). Une certaine confusion tend à mêler qualité du recrutement et « professionnalisme » des recrutés. La qualité du recrutement dépend fondamentalement du respect des critères définissant le profil des personnes interrogées que ce soit dans le cadre de réunions de groupe ou dans celui d’entretiens qualitatifs. L’élaboration de questionnaires de recrutement adéquats est essentielle à cet égard. 10. Focus groupe on line Principe : « Chat » modéré. L’animateur donne rendez-vous à une heure précise à 7 ou 8 participants. Le groupe (synchrone) dure de 1h30 à 2 heures. De 40 à 50 questions sont posées. Méthodologie : fonctionne comme un groupe virtuel, où les consommateurs échangent leurs opinions par écrit. Avantages : l’étude se déroule dans un temps limité, où les participants répondent aux questions et réagissent à des stimuli et aux réponses des autres participants. Limites : les minutes sont comptées, ce qui restreint considérablement les réponses des participants. 11. Bulletin Board Principe : Méthode d’étude qualitative on line longue durée. Des échantillons ciblés de 15 à 30 personnes, prérecrutés par Internet et généralement sélectionnées par téléphone, sont invités à répondre au moment où elles le souhaitent à des questions qualitatives ouvertes, regroupées par thèmes, posées par un modérateur. L’interrogation peut durer une ou plusieurs semaines (les participants sont avertis par mail dès qu’il y a de nouvelles questions). Méthodologie : tous les jours, le modérateur lance de nouvelles séries de questions, qui tiennent compte des nouvelles expériences des interviewés et des réponses de la veille. Objectif : le temps alloué permet aux participants de réfléchir sur leurs expériences de manière plus poussée et d’exposer leurs ressentis et perceptions Recrutement Le « professionnalisme » qui affecte plus particulièrement les études menées auprès de cibles grand public, n’est pas à proprement parler une source de non-qualité, s’il ne s’accompagne d’un non respect des critères de recrutement. Il peut même constituer un critère : on peut, pour certaines études rechercher des personnes ayant une expérience des réunions de groupe, vouloir mêler des personnes ayant cette expérience à d’autres ne l’ayant pas ou exclure totalement cette population. De nombreux annonceurs ont réagi depuis plusieurs années à la « professionnalisation » des recrutés en imposant des recrutements sur fichiers, à partir des abonnements téléphoniques, de manière aléatoire, ou sur points de vente. Entretiens qualitatifs Objectif L’entretien de type qualitatif (entretien en profondeur) vise à recueillir des informations. Domaines Historiquement, les premiers entretiens qualitatifs appliqués au marketing l’ont été dans le domaine des études de motivation (recherches d’Ernest Dichter, dans les années 1940). Cette technique permet en effet de dépasser le discours rationnel pour aboutir aux pensées inconscientes ou « motivations » profondes, moteur fondamental des discours et des comportements. Principe Technique de recueil d’information qualitative individuelle. La personne interrogée est en face à face avec l’enquêteur. L’entretien prend la forme d’une discussion peu structurée. L’enquêteur (souvent psychologue de formation) reste en retrait, laisse s’exprimer l’interviewé, respecte ses silences, et l’encourage par une attitude de grande écoute. En fait, l’entretien peut être plus ou moins structuré ; on en distingues trois types : 1. Entretien non directif ou entretien en profondeur Déroulement : après avoir donné la consigne de départ, l’enquêteur laisse l’interviewé s’exprimer librement, limitant ses interventions à de brefs encouragements ou à quelques demandes d’explication. Il peut aussi relancer l’interviewé en reformulant ses derniers propos. Durant tout l’entretien (d’une durée de trois quarts d’heure à deux heures), il observe une attitude de neutralité et d’empathie. L’entretien est enregistré sur magnétophone, l’enquêteur ne prend pas de notes. Domaines : peu utilisé en marketing, l’entretien non directif l’est essentiellement pour étudier les motivations profondes, les inhibitions, les représentations et les symboles. Avantages : fondations théoriques solides fournissant un cadre explicatif au discours. Limites : difficilement applicable aux questions marketing (difficultés d’interprétation). Nécessité pour l’enquêteur d’avoir une formation de clinicien. 2. Entretien semi-directif Déroulement : d’une durée de trente minutes à une heure, l’entretien semi-directif, enregistré au magnétophone, est plus structuré, autour d’un guide d’entretien. Plus souple qu’un questionnaire, ce guide indique quelques thèmes autour desquels s’orientera l’interview. Il répertorie également les phrases d’introduction et de transition qui seront répétées à l’identique pour tous les entretiens. Enfin, il recense les principaux points devant faire l’objet d’approfondissements ou de relances par l’enquêteur. Ce dernier doit laisser le répondant aborder les thèmes prévus dans l’ordre qu’il souhaite, éviter de l’interrompre, respecter ses silences dans une certaine limite (dix à quinze secondes) avant de le relancer. Il doit adopter une attitude bienveillante, ne pas commenter les réponses ni marquer de surprise. Domaines : études des motivations et freins, études d’images de marque, études d’usage d’un produit... Avantages : interview plus facile à ex-ploiter qu’un entretien non directif. Limites : nécessité, pour les enquêteurs, d’avoir une formation spécifique. Temps de traitement restant assez long (l’entretien est à retranscrire). 3. Entretien papier-crayon Déroulement : d’une durée plus courte (trente minutes environ), l’entretien papier-crayon est plus dirigé que l’entretien semi-directif ; l’enquêteur dispose d’une liste de points-clés à aborder dans l’ordre (sous forme d’un guide-répertoire), et note les réponses au fur et à mesure (l’entretien n’est pas enregistré). Il doit cependant rester neutre face au discours de l’interviewé. Domaines : recueil d’éléments d’image de marque, étude d’usage d’un produit, apprentissage d’un vocabulaire technique, recensement d’axes de recherche... Avantages : plus économique (pas de retranscription ultérieure, formation rapide des enquêteurs), plus rapide que l’entretien non directif. Limites : l’investigation reste assez superficielle (moins riche que dans un entretien semi-directif ; risque de rationalisation du discours). Deux autres techniques, plus particulières, sont à signaler : marketing études 2012 I 49 Eg12_Redac.indd 49 9/01/12 11:59:37 Les outils de recueil 4. Entretien triangulaire Consiste, dans le déroulement, à faire intervenir une tierce personne en lui faisant jouer le rôle d’un interviewé qui aurait terminé de répondre aux questions dans une salle voisine. A un moment donné, l’enquêteur se retire, laissant le « vrai » interviewé et le « faux » dialoguer ensemble, ce qui apporte des compléments d’information précieux par rapport au discours tenu à l’enquêteur. Ce procédé est employé lorsque le sujet est trop délicat à aborder devant un inconnu mais peut l’être devant un de ses « semblables ». 5. Entretien par protocole A pour but de faire verbaliser par un individu l’ensemble de ses comportements dans une situation donnée. Cette technique est notamment employée pour étudier le processus d’achat : équipé d’un magnétophone, le répondant a pour consigne de faire ses courses en énonçant à haute voix toutes les pensées qui lui viennent à l’esprit. Observatoires qualitatifs Encore peu répandue en France, cette démarche vise à systématiser le recueil d’information sur un ou plusieurs thèmes avec une certaine fréquence, de manière à identifier des changements et des évolutions. L’observatoire qualitatif peut se concrétiser par la réalisation d’entretiens, de réunions de groupe, d’études de cas de foyers. Diverses problématiques donnent actuellement naissance à des observatoires qualitatifs : le suivi des usages et attitudes à l’égard des technologies nouvelles, telles les pratiques générées par Internet, l’étude des évolutions socioculturelles vis-à-vis de changements importants tels la création de l’Union Economique, la mise en place de l’Euro… l’approfondissement des sources de non-qualité et la recherche de solutions en aval des outils de mesure de satisfaction des clients. Principaux nouveaux outils d’observation des tendances et de prospective A llegoria Consultants : IPCA Anacom : Observatoire pour l’anticipation de la communication Danielle Rapoport Conseil : Observatoire qualitatif du temps, Observatoires thématiques GfK : Roper Reports Worldwide GfK/Roper : The Influentials In Process : Observatoire des usages Inter°View : Carnet de tendances Ipsos : Trend Observer, Observatoires thématiques Millward Brown : funkyLabs, Life Values Research International : Carnet de tendances The Added Value Icon : Leading Edge, Youth Pulse Observation directe Observation ethnographique Principe Au lieu de demander au consommateur de décrire son comportement, celui-ci est observé directement, en général par une personne formée spécifiquement à ce type d’observation (ethnographe). L’observation peut avoir lieu en situation naturelle, ou en situation de laboratoire. Elle peut avoir lieu en toute discrétion (glace sans tain, caméra invisible) ou au contraire faire intervenir activement l’observateur (ex : interview in situ). Domaines d’application Observation de différents types de comportements. Exemples : comportement d’achat en linéaire, lecture d’un magazine, déplacements, comportement au foyer... Essentiellement utilisée au stade exploratoire, pour formuler des hypothèses sur les ressorts du comportement. L’observation in situ est généralement complétée par des interviews de vérification. Avantages Principe La plupart des techniques utilisées sont issues de la psychologie (association libre de Jung, Rorschach, test de frustration de Rosenzweig, T.A.T de Murray...), plus ou moins directement. Les tests consistent à faire réagir l’individu par rapport à un support (mots, phrases, dessins...). Plus le support sera vague, flou, ambigu plus la projection sera forte, mais plus l’interprétation sera difficile. Principaux tests utilisés 1. Test d’association Le test d’association de mots, conçu par Carl Jung, consistait pour le médecin à énoncer une liste de mots « inducteurs », en demandant au patient d’indiquer la première chose lui venant spontanément à l’esprit. Ce test a été assez naturellement appliqué aux études marketing, les interviewés étant invités à citer les mots associés par eux à une marque, à un mot-clé... Pour les études d’image, certains instituts utilisent le test d’association contrôlée de mots : cette fois, l’interviewé doit choisir le qualificatif qu’il associe à une marque, parmi une liste proposée. Moins riche que le test associatif pur, ce test est plus facile à analyser. Les tests d’association peuvent aussi jouer sur les images. P ermet de pallier aux biais induits par le discours du consommateur, lorsqu’on lui demande de décrire son comportement (discours dans le vide, rationalisation trompeuse, surdéclaration des éléments valorisants), et de pallier aux problèmes de mémoire. Permet de recenser tous les indices, même ceux qui paraîtraient totalement insignifiants aux yeux du consommateur. Observation au domicile : permet de comprendre l’utilisation réelle des produits. 2. Test de transposition Le test de transposition le plus célèbre est le portrait chinois : les études de marché s’en sont emparées pour analyser une image de marque. Le test consiste alors à demander aux interviewés, « si la marque X était un homme célèbre, un animal, une plante etc., ce serait... ». Certains instituts spécialistes du qualitatif ont inventé leurs propres tests, dérivés du même principe. Le jeu de rôle (assez peu utilisé en études) est une autre forme de test de transposition. Limites 3. Test de phrases à compléter Consistent à faire terminer par les interviewés une courte histoire ou une phrase. Plusieurs types de biais peuvent se produire : - effet de halo (l’observateur plaque un sentiment personnel dominant sur l’ensemble des observations), - effet de cobaye (se sachant observés, les individus adoptent un comportement différent de leur comportement habituel), - effet de focalisation (l’observateur ne voit que les faits les plus saillants). Coût : plus élevé que pour les interviews (nécessité d’avoir des observateurs bien formés, temps de collecte des données assez long...). Techniques projectives Objectif Les techniques projectives permettent de découvrir les attitudes et motivations des individus, et ce en contournant leurs barrières conscientes (liées à la méfiance, à la gêne...) et inconscientes. Le principal procédé consiste à leur faire endosser leurs pensées et sentiments à un autre individu, réel ou fictif. Certains instituts vont plus loin et pratiquent, par exemple, l’interview sous hypnose, toujours dans le même but : faire émerger les pulsions profondes, les véritables motivations des comportements. 4. Test de la troisième personne Variante du test de phrases à compléter : cette fois, l’interviewé doit compléter une phrase qui met en scène une tierce personne (par exemple un consommateur du produit X). Dans ce test, la projection est plus forte : outre l’effort de construction que demande le test, l’individu est poussé à se mettre à la place de la personne décrite par la phrase ; il aura tendance à lui prêter son cadre de référence, ses sentiments, avec d’autant moins de gêne qu’il parle au nom d’un autre. 5. TAT (Thematic Apperception Test) Ce test (destiné, au départ, à révéler les conflits, aspirations et valeurs fondamentales d’un individu) vise à amener le répondant à dire ce qu’il croit être, voudrait être et refuse d’être, et ce qu’il perçoit des autres - toujours par projection. Le TAT (Thematic Apperception Test), développé à l’origine par Murray en psychologie, est constitué d’une série d’images (dessins et photos) à la signification ambiguë : l’interviewé est invité à donner cette signification. Dans le domaine des études, ce test permet notamment de mettre en évidence des freins et motivations « profonds » face à des produits. marketing études 2012 I 50 Eg12_Redac.indd 50 9/01/12 11:59:37 Les outils de recueil 6. Test de frustration Ce test consiste à présenter à l’interviewé un dessin ou une photographie mettant en scène deux personnages dans une activité de la vie quotidienne. L’un des personnages prononce une phrase volontairement agressive ; la personne testée doit imaginer la réponse de l’autre personnage. Avantages : Outil indispensable pour comprendre les motivations d’achat et les freins d’un consommateur, sans le biais de la rationalisation. Limites : Difficulté à interpréter les résultats. Même pour un test « simple » comme le portrait chinois, il est difficile de savoir si les animaux, hommes célèbres etc. évoqués sont connotés positivement ou négativement, quel aspect est privilégié par l’interviewé. Problème de l’application de tests conçus à l’origine dans un but clinique (le test risque de mesurer des éléments de personnalité autant que des motivations vis-à-vis du produit). Analyse de contenu Objectif L’analyse de contenu est une technique d’analyse visant à décrire un discours (interview, document...) de façon objective et systématique. L’objectivité résulte de l’application d’un code de traitement qui s’impose à tous les analystes. L’analyse doit être systématique, c’est-à-dire prendre en compte toutes les données de base. Enfin, l’analyse fait très souvent appel à des traitements quantitatifs, sur la base d’indices. Domaines d’application L’analyse de contenu peut servir à décrypter un entretien non directif, une réunion de groupe, un message publicitaire, etc... Elle est beaucoup utilisée pour les interviews qualitatives. Ce qui se dit sur Internet est désormais soumis à l’analyse de contenu. Il s’agit alors d’exploiter ce qui se dit sur les sites Internet, les écrits des internautes (e-mails envoyés à des sites, blogs, chat, contribution à des forums, des communautés, …). D éroulement : 1. Transcription sur un support papier du contenu des interviews, puis lecture d’ensemble du corpus retranscrit. 2. Choix de l’unité d’enregistrement, ou unité de contenu (= unité de découpage et de codage des données brutes). En fonction de l’objectif de l’étude, cette unité peut être le mot (ex : pour recenser les caractéristiques de produits ou de marques), la phrase (intéressante pour repérer des enchaînements systématiques, par ex. pour l’étude d’argumentaires) ou le thème (unité la plus fréquemment employée en marketing). Pour quels cibles ? cibles adolescentes (elles sont difficiles à interviewer d’une façon générale d’une part, et d’autre part, elles sont familières du média) cibles difficiles à réunir (pour des raisons spatiales, temporelles, diplomatiques) cibles très impliquées et qui prennent déjà la parole sur des forums spontanés Pour quels sujets ? 3. Choix des groupes de catégories. Le corpus sera découpé en unités classées dans des catégories qu’il faudra définir. Il s’agit, à ce stade, de définir le cadre général du classement (les catégories ne seront nommées qu’après dépouillement). Fréquemment, le guide d’entretien sert de canevas. (Exemples de groupes de catégories : motivations, images des pro-duits, lieux d’achat...). 4. Découpage du corpus et catégorisation : les discours sont découpés suivant l’unité choisie et répartis dans des catégories regroupant des éléments de même sens. 5. Analyse (syntaxique, lexicale ou thé-matique) : il s’agit d’établir comment chaque élément a été abordé, au sein de chaque interview (analyse verticale) et par l’ensemble des interviewés (analyse horizontale). L’analyse comprend très souvent une partie quantitative, basée sur le calcul d’indices. Les deux indices les plus utilisés sont : l’indice de fréquence d’apparition (d’un mot, phrase ou thème, au sein de chaque interview ou pour l’ensemble du corpus). Chaque catégorie évoquée est rapportée à l’ensemble des évocations, afin d’en estimer le poids. l’indice de fréquence d’association ou de concomitance : le principe consiste à relier les catégories qui se succèdent durant le discours d’un individu, puis à comptabiliser leur fréquence d’association. Leviers de motivations à des questionnaires en ligne Tel Face-à-face Réunions Internet Contact humain, dialogue, échange Contact humain, dialogue, échange Rencontre, échange Etre acteur Confort d’être chez soi Approche souriante Convivialité, une expérience enrichissante Flexibilité, liberté Identification de l’institut La valorisation : se sentir écouté, en tant que consommateur « précurseur » Avoir le temps de la réflexion, pratique et simple, ludique, sujets intéressants car ciblés, anonymat Curiosité Pertinence des techniques de recueil on line sujets sensibles et intimes sujets polémiques sujets ayant trait au média Internet (pratique d’achat en ligne par exemple) sujets techniques Pour quels objectifs ? sémantique = identifier le vocabulaire employé par une population/cible (préparation à un quanti, par exemple) identifier les modes d’entrée dans un univers (préoccupations clé) découvrir des insights publicitaires, des mises en situation d’expériences ou de vécu produits Source : Sorgem Avantages Rigueur, objectivité. Limites A nalyse souvent longue et fastidieuse. Nécessite de recourir à des analystes compétents (d’où un certain coût). Types d’analyse Analyse syntaxique : Repère les structures du discours (temps, mode des verbes...). Assez peu utilisée en marketing. Analyse lexicale : Analyse la nature et la richesse du vocabulaire (fréquence d’apparition des mots, fréquence d’association...). Analyse thématique : Découpe le discours par thème, puis calcul de la fréquence d’apparition des thèmes, de la fréquence d’association... Développements technologiques Depuis quelques années, les logiciels d’analyse de contenu se sont généralisés. La montée en puissance d’Internet et du web 2.0 a donné jour à une nouvelle génération de logiciels qui analyse le contenu du web (blog, forum, etc…) pour suivre le buzz d’une entreprise, d’une marque, d’un produit ou d’un service. Ces logiciels peuvent être développés par des sociétés éditrices (exp . AMI Software) ou par des sociétés d’études (Ifop, GfK, ...). Source : QualiQuanti marketing études 2012 I 51 Eg12_Redac.indd 51 9/01/12 11:59:37 Les outils de recueil Sémiologie Définition La sémiologie, science des signes, réactualise aujourd’hui, une préoccupation que le développement des systèmes de communication non linguistique a rendu singulièrement active : la recherche de la signifiance. La sémiologie / sémiotique s’attache à dégager la structure formelle impliquée dans toute représentation effectuée à l’aide de signes. Elle se décompose en deux plans : le « signifiant » (la forme, l’expression) et le « signifié » (le contenu, la substance, la tonalité). On découpe ainsi le signifiant en éléments de plus en plus petits, de façon à trouver des règles de leur ordonnancement, dégageant la structure formelle. Historique Le vocable n’est pas de création récente : en effet, dès 1916, F. de Saussure s’y intéresse et le définit comme l’étude de la vie des signes au sens de la vie sociale. Ch. S. Pierce en 1935 propose le terme Semiotics avec pour sens : une doctrine des signes, des pratiques signifiantes, de systèmes de significations. En 1968, L. Prieto déclare : la sémiologie est la science qui étudie les principes généraux qui soutiennent le fonctionnement des systèmes de signes ou codes et qui établit leur typologie. En 1975, U. Eco amplifie le champ : la sémiotique est une discipline qui étudie tous les phénomènes de culture comme des systèmes de signes. En 1979, A. J. Greimas affirme : la théorie sémiotique doit se présenter comme une théorie de la signification. Son souci premier sera d’expliciter les conditions de la saisie et de la production du sens. Sans oublier Barthes qui écrivait : « La signification devient le mode de penser du monde moderne un peu comme le fait a constitué précédemment l’unité de réflexion de la science positive »… Aperçu de l’analyse sémiologique Les supports de l’analyse sémiologique : Toute analyse sémiologique repose sur la réunion préalable du matériel documentaire qui lui servira de support. Un corpus est donc définit formé par l’ensemble des documents qu’elle aura à prendre en considération (messages publicitaires, rapports annuels, mailing, courrier clients, communication interne…). Règles de constitution la règle de l’exhaustivité, la règle de représentativité, la règle de non-sélectivité, la règle d’homogénéité (limitation dans l’espace et dans le temps), la règle d’identité du signifié. Principes directeurs d’analyse le principe de pertinence, le principe d’exclusion, le principe de totalité, le principe de neutralité, le principe d’immanence, Les différentes approches L’analyse lexicale du Credoc Le symbolic design La sémiologie sensorielle Le diagnostic sémiologique de linéaire La Sémiométrie (TNS Sofres), La sémio-linguistique (Anacom) qui complète son analyse de l’image voulue par une enquête qualitative sur l’image perçue afin de mesurer les décalages et de les rectifier. Applications La méthode d’analyse par la sémiologie / sémiotique longtemps appliquée à la seule recherche publicitaire, est désormais entrée en communication de gestion, communication interne, marketing direct, communication institutionnelle, en communication de réseau de ventes, en design, en études de logo et slogan, en études de PLV, packaging... Elle mesure la structuration, le parcours de lecture, la thématique, la tonalité, l’argumentation, les visuels, les rapports textes / discours / images. Elle permet d’objectiver la communication et d’anticiper (Anacom, Origines). « organisée », sous « contrôle » des marques et des instituts, en acceptant de participer à des discussions, des activités, partager des informations et des idées sur une période étendue, en utilisant Internet comme mode de communication. Les participants peuvent être recrutés via des panels online, des médias sociaux pour créer une communautés online dédiée. Solution quali/quanti Meta Group online : solution basée sur une plateforme de chat intelligente permettant d’interroger plusieurs centaines de participants en même temps et de mettre en lumière des consensus pondérés, hiérarchisés, valorisés. Charte des bonnes pratiques : Tenant compte de la montée en puissance des études qualitatives sur Internet, Esomar vient de publier un nouveau code de bonne conduite, « Esomar Guideline on Social Media Research ». Source : « Réflexion sémiologique et création publicitaire », Georges Péninou, en trois parties, dans La Revue Française du Marketing, N° 19 à 21. « Les applications de la sémiologie de l’image à l’analyse industrielle », Catherine Bitoun, Revue Française du Marketing, N° 152. « Les apports de la sémiotique au marketing », Claude Le Boeuf, Revue Française du Marketing, N° 51. « Dictionnaire du Marketing » Guy Seraf, Revue Française du Marketing, N° 109. Limites L’analyse sémiologique / sémiotique n’est pas une science, mais une méthode. Elle permet donc des hypothèses de réception mais n’autorise pas la hiérarchisation de ces hypothèses. Il faut donc croiser les résultats de l’analyse sémiologique avec d’autres méthodes (quali, pré-test, post test...). Le Quali 2.0 Les modes de recueil Modes de recueil synchrones Focus groupe online (format « Chat ») Webcam Interviews (Chat + vidéo, possibilité d’ouvrir à une animation en groupe) Modes de recueil asynchrones Blog individuel Bulletin Board Méthodes mixtes Communautés online : groupe d’individus partageant des intérêts communs, et les échangeant naturellement, spontanément de façon Restitution des rapports d’études Les études et notamment, les études qualitatives, disposent d’une palette de délivrables qui sont de plus en plus audio-visuels et pédagogiques et qui permettent de rendre compte des résultats de multiples manières : Blogs, Livres blancs, Outil de veille, Schémas animés et mise en perspective d’images, Présentation PPR à diffuser en slideshare, Outils de présentation de plus en plus visuels et mieux adaptés aux nouvelles normes de consultation des documents, Slidecast (présentation PPT avec voix off » Source : « Du Brand Content à la Brand Culture »/QualiQuanti Principaux outils qualitatifs online Application Définition / Outil Focus Chat Espace d’expression synchrone, 2H, 8 participants Bulletin Board Blog Espace d’expression établi sur Forum dédié asynchrone, 15/20 plusieurs jours, participants/test 15 participants/test Usages Consumer insights, test de concept et publicité Consumer insights, analyse exploratoire, positionnement du produit Journal de consommation, carnet de vie, observation/ perception, usages spontanés Spécificités Suivi individuel et collectif, animation semi-directive via un guide, interactivité Suivi individuel et collectif, animation semi-directive via un guide, interactivité et échanges d’expérience Suivi individuel, retranscription libre, peu de relances et d’animation via des thématiques, contenus personnels (photos, vidéos) Communauté online Espace d’expression établi sur plusieurs jours, semaines, mois, 50 à 300 participants et + Panel qualitatif, génération et échanges d’idées, carnet de vie, observation/perception, usages spontanés Suivi individuel et collectif, animation semi-directive et non directive via des thématiques, carrefour vers d’autres outils Source : Harris Interactive marketing études 2012 I 52 Eg12_Redac.indd 52 9/01/12 11:59:37 Les problématiques études Les principales problématiques études Tests marketing Tests de concept Principe Test réalisé en amont, au stade où le futur produit n’est encore qu’un « concept ». Le test doit permettre d’en juger l’intérêt aux yeux des futurs consommateurs. Objectifs Eliminer les pistes qui ne présentent pas d’intérêt, focaliser le développement sur les produits les plus prometteurs. Matériel testé Annonce de ce que pourrait être le produit, présentée en général sous forme de concept-board et comportant : une définition du produit, un bénéfice consommateur présenté de façon descriptive, éventuellement, la composition du produit et un visuel (dessin ou photo) de prototype, s’il existe. Méthodologie : Peut être qualitative ou quantitative. Démarche qualitative (groupes ou entretiens). Eléments à recueillir : définir l’univers de référence du produit, évaluer les attentes et freins en regard du concept et de son bénéfice utilisateur, définir le profil des utilisateurs potentiels (cible), évaluer l’adéquation à la marque, donner des premiers axes de développement pour une recherche packaging, si un prototype est disponible, lister les attitudes vis-à-vis du prototype. Nouveaux outils quali proposés par les instituts pour les screening de concept : Genius (GfK), Processus d’innovation intégré (Synovate), Validation de concept (MSM), The Ideas Generator (The Added Value Icon), Le Voyage Imaginaire (Insemna), Concep-Lab et Inno-Lab (Reason Why), Screen Lab (Research International)… Démarche quantitative Echantillon de type «test», soit une centaine de consommateurs potentiels (consommateurs de la catégorie de produits étudiée). Types d’informations : - a vantages consommateur, crédibilité du concept, - degré d’intérêt ou intention d’achat, - utilisation en complément ou en remplacement d’un produit existant, - prix que l’on serait prêt à payer. Possibilité d’utiliser la méthode du trade-off (faire classer une série de concepts). Tests de produit Objectifs Les tests de produit peuvent concerner : un nouveau produit, aux différentes étapes de développement (une fois le concept validé), afin d’évaluer son acceptation par le consommateur, de tester ses différentes formules jusqu’au produit finalisé (« screening » ou filtrage), un produit existant, dont on souhaite améliorer ou modifier (pour des raisons d’économie) la formule. Méthodes Recueil de l’information Quantitatif, généralement sur un échantillon limité de personnes (50 à 500, le plus souvent 100-200). Lieux de recueil : A domicile (conditions plus réalistes de consommation, qui intègrent l’effet de la famille ; mais plus long et plus coûteux : nécessité de disposer de plus de produits). En salle ou en unité mobile (plus rapide, moins coûteux, permet de focaliser l’attention sur certains critères comme le goût ; mais le produit n’est essayé qu’une fois, dans une situation moins réaliste). Présentation du produit Le produit peut être présenté en aveugle (« blind »), sans présence de la marque, ou en « identifié », avec son packaging où figure la marque. Intérêt du blind : tester les caractéristiques du produit indépendamment de la marque. Intérêt de l’identifié : tester le produit comme un tout, avec sa marque et son packaging. Plans d’expérience possibles 1. Monadique Chaque interviewé évalue un seul produit, sur une échelle. S’il s’agit de tester deux produits, deux échantillons appariés testent chacun une formule. Avantages : plus proche de la réalité (les consommateurs qui veulent faire l’essai d’un produit l’achètent seuls et font la comparaison avec les produits qu’ils ont l’habitude d’acheter), permet de « normer » les résultats (comparaison entre produits dans le temps), recueil d’information non biaisée par la dégustation d’autres produits. Inconvénients : réponses souvent vagues (la personne a du mal à se remémorer les qualités et défauts de son produit habituel), difficile à interpréter en l’absence de normes, réduction des écarts entre les produits (peu d’écarts significatifs), difficulté d’apparier les échantillons sur les critères explicatifs, coût plus élevé (multiplication des échantillons). 2. Comparatif Chaque interviewé juge plusieurs produits/packagings, etc. et les évalue les uns par rapport aux autres, en termes de différences et de préférences. Avantages : plus sensible aux différences, le produit de référence (dans l’univers de concurrence) est défini, moins coûteux qu’une évaluation en monadique (1 échantillon). Limites : conditions peu naturelles (par exemple, un consommateur ne verra jamais un produit conditionné dans deux packagings différents), tendance à amplifier les différences, nécessité d’intervertir l’ordre de présentation, sinon risque de biais. 3. Monadique séquentiel L’interviewé évalue successivement plusieurs produits en monadique. Les produits sont ensuite évalués comparativement. Avantages : permet de tester beaucoup de produits, la phase comparative augmente les écarts entre les produits. Limites : pas d’évaluation réellement monadique sauf pour le premier produit testé (information biaisée par la dégustation du premier produit : les autres le sont en référence au premier). 4. Round robin Plusieurs produits testés simultanément. Les comparaisons sont réalisées pour toutes les paires de produits possibles. Avantages : augmente la taille efficace des échantillons, et donc la précision des résultats. Limites : suppose une transitivité (si A préféré à B et B préféré à C, alors A doit être préféré à C) qui n’est pas toujours vérifiée (notamment si les comparaisons se font sur des critères différents). Exemple : tests de goût (produits alimentaires) Si on souhaite mesurer l’accueil des caractéristiques objectives du produit (pour éventuellement en modifier la formule) : - test en monadique (pas besoin d’intégrer l’univers concurrentiel), - l’interviewé doit être de préférence utilisateur de la catégorie de produit ou non hostile au type de produit (nouveau produit), - information à recueillir : profil du produit, comparaison au produit habituel. Si on souhaite évaluer les performances du produit comparativement aux produits concurrents (notamment en cas de produit proche de la concurrence) : marketing études 2012 I 53 Eg12_Redac.indd 53 9/01/12 11:59:37 Les problématiques études - t est comparatif, ou monadique dans une première partie avec comparaison dans une deuxième partie, - informations à recueillir : points forts et points faibles par rapport à la concurrence. Si on souhaite identifier une différence entre deux formules : - utilisation d’un jury d’experts (analyse sensorielle), - informations recueillies : description des profils de chaque produit. Tests des éléments du mix De la même façon que les tests de produit, les tests portant sur certains éléments du mix (ou sur l’ensemble du mix) peuvent avoir lieu à différentes étapes d’élaboration, de la recherche de concept à la finalisation. Là encore, les méthodes sont ad hoc, le recueil peut être de type qualitatif ou quantitatif selon le problème posé. Le quantitatif est en général « léger » : échantillon de 100 à 200 consommateurs (le problème de représentativité n’est pas le même que dans le cas d’une étude lourde, de type usages et attitudes). Tests de packaging Principe Tester un nouveau packaging ou le packaging d’un nouveau produit à différents stades de finalisation (recherche d’axes, roughs d’agence, pack finalisé...). Objectifs Recherche d’axes, améliorer un packaging existant, choisir entre plusieurs versions (screening)... Méthodes Généralement qualitatives pour la recherche de directions créatives (souvent sous forme de groupe) ou pour comprendre le fonctionnement du packaging (entretiens, groupes, sémiologie) ; quantitatif léger pour choisir entre plusieurs packagings (ancien/ nouveau, plusieurs projets...). Techniques Pour tester la valeur d’impact des différents éléments du packaging Utilisation du tachitoscope (appareil permettant de mesurer la vitesse de reconnaissance d’un stimulus visuel au moyen d’un projecteur muni d’un obturateur à vitesses échelonnées). Le packaging peut être projeté à plusieurs vitesses, les interviewés sont ensuite interrogés sur ce qu’ils ont vu (possibilité d’étalonner les résultats). Pour tester la valeur d’impact du packaging en linéaire Linéaire projeté au tachitoscope pendant 1 ou 2 secondes. Les interviewés sont ensuite interrogés sur ce qu’ils ont vu. Présente l’intérêt de se rapprocher des conditions réelles. Mais la notoriété des marques peut brouiller l’effet du seul packaging. Eye-tracking (mesure le parcours de l’oeil sur le linéaire projeté). Calcul de la vitesse de reconnaissance du produit testé, inséré dans un linéaire reconstitué et projeté. Pour évaluer la valeur incitative du pack Les méthodologies, ad hoc, permettent de mesurer les bénéfices du produit à travers le pack, l’agrément du pack, l’envie de consommer le produit… (test du packaging seul en salle, ou linéaire reconstitué, magasin expérimental, magasin virtuel). Principaux outils normés : CSA (Visiopack), Stratégir (étude de l’impact d’un pack en linéaire en taille réélle avec phase de reconnaissance), E/O Conseil (Visual Track, étude de pack avec CAPI multimédia utilisant un ordinateur Touchsreen)… Offres récentes en magasin expérimental et/ou en magasin virtuel : TNS Sofres, Ipsos, BVA In Vivo, Stratégir, Mica, Harris interactive, GMI,… Tests de prix Principe L’élément « prix » du mix est sans doute le plus difficile à étudier. Attirer l’attention du consommateur sur cette variable risque en effet de le pousser à rationaliser beaucoup plus qu’il ne le fait en situation réelle d’achat. Objectifs Etablir le prix optimal d’un nouveau produit ; modifier le prix d’un produit existant (hausse ou baisse, modification de l’écart par rapport aux marques de distributeurs ou aux marques premiers prix) ; optimiser le prix de différents produits d’une gamme. Méthodes Le problème est plus simple si on hésite entre deux prix possibles (test du mix à deux prix différents, dans deux cellules monadiques). Si on veut établir un prix optimal sans a priori : Prix psychologique : cette méthode se fonde sur la théorie selon laquelle le prix ne doit pas être trop élevé (pour ne pas décourager l’acheteur), mais pas trop bas (pour ne pas induire une image bas de gamme du produit). On demande aux consommateurs potentiels au-dessus de quel prix ils estiment que le produit est trop cher, et au-dessous de quel prix ils estiment que le produit ne pourrait pas leur donner satisfaction. On obtient ainsi une plage de prix psychologiquement acceptable au sein de laquelle on peut choisir le prix du produit. Inconvénient : méthode déclarative qui attire artificiellement l’attention sur le prix ; nécessite que les consommateurs connaissent bien les prix de la catégorie de produit. Trade-off : méthode la plus pratiquée. Il est nécessaire de pouvoir faire varier les autres éléments du mix (on présente aux consommateurs potentiels une série de combinaisons avec des prix différents). Présente l’intérêt de pouvoir mesurer le poids de la variable prix aux yeux du consommateur. Mais l’inconvénient, là encore, est d’attirer l’attention sur la variable prix, au risque de le faire rationaliser son choix. Simulation : enfin, le prix peut être testé dans le cadre d’un marché test simulé voire d’un marché test dans quelques magasins (méthode du carré latin). Le prix optimum est celui qui génère le plus de ventes. Méthode la plus satisfaisante en théorie car la plus proche des conditions réelles. Mais le coût est élevé et le nombre de prix à tester limité. Trade-off Objectif Evaluer les critères de choix d’un consommateur confronté à des alternatives. Postulat de départ Les choix du consommateur portant sur un objet (attitude ou comportement) sont multi-attributs (le consommateur se décide en fonction de plusieurs attributs) et cognitifs (le consommateur tient compte de ce qu’il sait, ou croit savoir de l’objet, pour se construire une attitude). Par ailleurs, tout choix implique des « compromis » à faire : ces compromis dépendront de l’importance accordée par le consommateur à chacun des attributs. Déroulement de la méthode Créer une situation qui amène l’interviewé à révéler quelles sont ses attentes vis-à-vis du produit, ceci indirectement, par un processus de choix et de classement. L’individu ne révèle qu’indirectement quelles sont ses attentes : on ne lui demandera jamais quels sont ses critères de choix, mais ses compromis le révéleront. Exemple théorique : une femme a le choix entre quatre maris : un « beau et riche », un « laid et pauvre », un « beau et pauvre », un « laid et riche ». La plupart des femmes classeront le « beau et riche » en premier, le « laid et pauvre » en dernier : ceci n’apprendra pas grand-chose sur ses processus de choix (de même, un consommateur choisira le plus beau produit au meilleur prix en premier - exemple caricatural de la Rolls Royce à 2 e - et le plus cher et moins beau en dernier - la 2 CV à 30 000 e). En revanche, va-t-elle classer le « laid et riche » ou le « beau et pauvre » en deuxième position ? On saura alors quelles sont ses attentes prioritaires : beauté ou richesse... Dans la pratique, la situation est plus complexe : plus de deux paramètres interviennent. Il serait fastidieux de tester toutes les combinaisons possibles. On peut, grâce à la loi du corps de Gallois, construire un plan d’expérience qui limite le nombre de combinaisons. Ainsi, on peut tester quatre paramètres ayant chacun trois variables (prix P1, P2 et P3, marque M1, M2 et M3, couleur A, B et C, formes a, b et g) à l’aide de seulement 9 combinaisons, avec le plan d’expérience suivant (carré gréco-latin). Ici, chaque élément se retrouve un nombre de fois égal avec les autres : M1 M2 M3 P1 A a B b C g P2 C b A g B a P3 B g C a A b On demandera ensuite au consommateur de classer 9 produits résultant de ces combinaisons (de P1M1Aa à P3M3Ab) suivant ses préférences. Dans un second temps seulement, une analyse de ces données permettra, par calcul, de retrouver, marketing études 2012 I 54 Eg12_Redac.indd 54 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études pour chaque individu, la valeur qu’il attribue à chaque élément (prix P1, marque M1, etc.), ainsi que sa sensibilité aux différentes variables (sensibilité au prix, à la marque, à la couleur...) grâce à un calcul de l’écart entre la plus petite valeur et la plus grande valeur accordée à un état d’une variable. Eventuellement, simuler un marché sur la base de ce qu’on a appris. Applications La plus classique : évaluer différentes hypothèses de mix (avec plusieurs possibilités de prix, de packaging, etc.). Le trade-off permet aussi de tester le prix, à condition de disposer d’alternatives pour les autres éléments (le seul prix ne peut pas varier). Pour les produits automobiles, industriels, etc. où les options, les paramètres peuvent beaucoup varier, permet de choisir une combinaison d’options préférée par un groupe de personnes. Enfin, le trade-off est utilisé parfois pour des études de satisfaction clientèle, par exemple par Research International. Avantages Une méthode basée sur un « bon sens marketing » solide (cf. postulat de départ). Permet de gérer des phénomènes assez complexes. Ou un grand nombre de paramètres (exemple : pour un produit industriel dont on teste les packages d’options, on sait introduire jusqu’à 40 ou 50 paramètres). Limites L e trade-off se prête mieux à la mesure de la sensibilité à des paramètres objectifs qu’à des paramètres subjectifs (par exemple, dans le domaine du luxe, des parfums...). Une solution : une des caractéristiques du produit peut être remplacée par la vision qu’en a l’individu. Concernant l’utilisation prédictive du trade-off et la simulation : il faut souvent introduire des paramètres compensateurs, propres à certains marchés ; par exemple, en grande consommation, tenir compte de la DV. A utre exemple : pour des études France Télécom, où le marché réel est toujours inférieur au marché potentiel, il faut introduire la notion d’inertie du fait que le consommateur doit demander lui-même le produit et n’est pas démarché. Calcul simple : l’utilité du produit est comparée avec la pénétration réelle, on ajuste ensuite selon la réalité du marché. Marchés tests Marché test réel Principe et objectifs Le marché test « réel », ou marché-témoin, consiste à tester le lancement d’un nouveau produit sur une zone géographique limitée avant de le lancer nationalement (cette zone doit être représentative). Une fois le produit mis en place et la campagne de publicité diffusée, on mesure les quantités vendues. Le marché test peut également être constitué de deux zones, dans lesquelles on teste deux mix différents, afin d’en comparer les résultats. Avantages Possibilité de tester l’accueil de la distribution et l’effet de la publicité, ce qui n’est pas possible dans un marché test simulé. Limites Non-confidentialité du projet de lancement. Coût élevé (coût de référencement, coût de réalisation du film publicitaire, de fabrication du produit et de finalisation du packaging). Délais importants (nécessité d’atteindre un taux d’essai important avant de pouvoir mesurer le taux de réachat du produit). Marché test réel ou single Principaux outils de marchés-témoin en France BehaviorScan (MarketingScan, filiale commune de Médiamétrie et GfK) : Depuis avril 2011, le dispositif BehaviorScan compte les trois villes de MarketingScan (Angers, le Mans et Poitiers, cette dernière depuis 2010) auxquelles s’ajoutent les 3 ex-zones de Scanel (Kantar Worldpanel) qui y ont été intégrées : Brive-la-Gaillarde, Château-Thierry et Sens. Le dispositif passe ainsi de 12 000 à 22 000 foyers représentatifs des ménages français. Ceci profite directement aux post-tests d’efficacité publicitaire de MarketingScan et notamment à WebScan qui permet de mesurer précisément si le foyer modifie son comportement d’achat visà-vis du produit après avoir vu une publicité sur Internet. WebScan est actionnable en complément d’un post-test TVScan, RadioScan, AffiScan. Marché test expérimental Principe et objectifs Le lancement du nouveau produit est testé dans quelques magasins. Leur représentativité n’est pas assurée ; l’intérêt de cette méthode consiste surtout à prétester le mix (packaging, prix, promotion, publicité) : par la méthode du carré latin consistant à tester différentes hypothèses de mix dans différents magasins, et à effectuer une rotation. en ayant recours aux marchés tests expérimentaux proposés par certains instituts, qui se sont constitués un panel de magasins/ consommateurs dans une zone précise : Avantages Mesure l’impact de tous les éléments du mix. Expose le consommateur à la publicité et à la promotion de façon naturelle. Marché test simulé Principe et objectifs Le marché test simulé est un modèle qui permet avant lancement de connaître le potentiel d’un nouveau produit et d’en optimiser la stratégie de lancement. Il permet rapidement, pour un coût limité, d’être totalement confidentiel. Il permet : de déterminer le volume des ventes que réalisera à terme le produit, en fonction des investissements marketing réalisés en termes de distribution, publicité et promotion, et selon leur montant, leur calendrier, leur nature et leur qualité. d’évaluer un taux d’essai et un taux de réachat afin de décider de l’intérêt ou non à lancer ce produit (go/no go). Un volume de ventes satisfaisant ne suffit pas à décider du lancement : il peut résulter d’un fort taux d’essai associé à un faible taux de réachat. d’optimiser le mix de lancement (dosage publicité/promotion). Modalités La prévision des ventes résulte d’une enquête consommateurs auprès desquels on teste le produit avec son mix publipromotionnel, afin d’évaluer un taux d’essai, puis, après dépôt du produit à domicile, un taux de réachat. Le modèle est généralement validé par l’institut après lancement du produit (vérification si les résultats réels de vente correspondent à ceux obtenus par le modèle, corrigé des données réelles d’investissements de lancement)... Avantages Confidentialité, coût réduit et délais vs. Marchés tests réels et expérimentaux. Des mix non encore finalisés peuvent être évalués. Explique et quantifie ce qui est attractif ou non dans le mix marketing. Permet de simuler des prévisions de vente selon plusieurs hypothèses de support marketing (niveau de soutien publicitaire : promotion, prix, niveau et qualité de distribution, par exemple). Aide à l’optimisation du mix marketing, son exécution et sa stratégie de lancement. Permet d’intégrer une analyse concurrentielle du marché. Limites Les modèles comparatifs nécessitent plusieurs cellules pour évaluer différentes qualités de distribution (part de linéaire, par exemple). Ne permet pas de tester l’accueil par la force de vente et par la distribution. Limites Non-confidentialité. Coût relativement élevé, surtout si l’on veut tester plusieurs hypothèses de mix. Ne permet pas d’évaluer l’accueil de la distribution (accords préalables avec les magasins de la zone). marketing études 2012 I 55 Eg12_Redac.indd 55 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études Tests publicitaires Pré-Tests Principe Test d’annonces publicitaires avant leur diffusion effective. L’annonce peut être plus ou moins finalisée : simple concept, maquette (ou story-board, ou animatic en cas de film TV ou cinéma), ou réalisation finalisée. Objectifs Par définition, on peut tester la qualité de la création mais non l’efficacité du plan médias. Il est ainsi presque impossible de pré-tester l’effet de la publicité sur les ventes. Le pré-test a généralement pour objet : d’améliorer et enrichir une proposition d’annonce, de sélectionner un projet parmi plusieurs (screening), d’évaluer la proposition publicitaire en évitant des erreurs grossières (contresens sur le message, inadéquation à la marque...). Et ce, en fonction d’un certain nombre de critères : niveau de compréhension, de qualité d’attention, de crédibilité, de mémorisation, adéquation à l’image de la marque, éventuellement incitation à l’achat. Méthodes Le pré-test peut être qualitatif (réunion de groupe, entretien individuel), quali/quanti (notamment s’il s’agit de vérifier l’adéquation de l’image à la marque). Il peut être quantitatif (indispensable si l’on veut évaluer l’impact). Même au sein des tests quantitatifs, on peut distinguer les tests de diagnostic (qui s’attachent surtout à la compréhension du message) des pré-tests centrés sur la prévision de l’impact.Certains instituts proposent des outils de pré-test standardisés, ce qui permet de normer les résultats (ex. : AdVantage de GfK, Buy Test de CSA, Publitest de Research International, AdJust de TNS Sofres, Link Test de Millward Brown, Plus qualitatif, Story-Vision d’Ipsos). Les instituts ont souvent recours dans les pré-tests qualitatifs ou quali/quanti à une phase sémiologique en complément : MSM, Ipsos, IOD. Ou à l’analyse cognitive (Research International). La technique « Télémètre » de MSM (test des animatics ou des films) permet de comprendre la légende, les rumeurs qui vont naître à propos d’une publicité, d’appréhender le processus par lequel va se construire une image collective outre les informations habituelles sur la valeur d’impact et de compréhension. Outils et techniques Film TV (pose le plus de problèmes en pré-test) Matériel à tester : les coûts de production sont tels qu’on ne peut en tester que la maquette, sous différentes formes selon le degré de finalisation : Story board (planches de dessins relatant le scénario), D iaporama (une série de diapositives, qui peuvent être accompagnées d’une bande sonore, retracent le film), Animatic (enchaînement de roughs constituant une sorte de dessin animé, accompagné d’une bande sonore synchronisée), Vidéo. Limites : les créations reposant sur des effets visuels, sur un jeu de comédiens ou sur un effet humoristique sont particulièrement difficiles à prétester sous une forme non finalisée. Outils : Le folder consiste à insérer le spot à tester dans un faux écran publicitaire. Le split run consiste à insérer plusieurs versions du spot dans un même écran (la mémorisation, la compréhension, la crédibilité et l’incitation sont évaluées par comparaison). Le Schwerin : le message est présenté dans un programme, généralement court. Spot radio Le spot est généralement inséré dans une bande sonore comprenant d’autres spots ou programmes. Annonce presse Le folder test consiste à placer l’annonce à tester dans un magazine composé d’autres annonces publicitaires et d’articles. Les interviewés sont invités à feuilleter le « folder » ainsi constitué. Le temps de lecture peut être chronométré. On leur demande ensuite de citer les annonces dont ils se souviennent et de les décrire. Les annonces non testées peuvent être étalonnées. Ce test permet essentiellement de tester la valeur d’attention et d’impact de l’annonce. Le split run consiste à insérer l’annonce dans un support ou une région déterminée, tandis qu’on insère une annonce témoin dans un autre support ou une autre région. Généralement, les deux messages sont accompagnés d’un système de remontées d’information (coupon réponse, bon de réduction...). On compare ensuite le taux de remontées, ce qui permet soit de tester le message, soit le support (si les 2 messages sont identiques). L’inconvénient majeur de ce test est d’isoler les facteurs dus à l’annonce elle-même des autres facteurs liés à l’environnement de l’annonce (ce n’est pas une situation de laboratoire). L’eye tracking consiste à observer la trajectoire du regard d’un interviewé exposé à l’annonce. Affiche La méthode du carrousel consiste à projeter une série de diapositives pendant un temps limité (permet de tester la valeur d’accroche et la lisibilité). Inconvénient : méthode assez éloignée du contexte réel de vision d’une affiche. Post-tests et tracking Principe Le post-test consiste à évaluer l’efficacité d’une publicité après sa diffusion réelle. Il peut avoir lieu après diffusion des premières annonces (DAR ou Day After Recall : mesure de la mémorisation de l’annonce 24 heures après sa diffusion) ou en fin de campagne. Objectifs A la différence du pré-test, le post-test permet de mesurer réellement l’effet de la publicité : efficacité du message (valider s’il reste pertinent dans le contexte réel, donc concurrentiel) et efficacité du plan médias. Comme le pré-test, il s’appuie sur un schéma de fonctionnement de la publicité (visibilité -> modification des attitudes -> modification des comportements). Indicateurs mesurés Indicateurs du fonctionnement publicitaire (reconnaissance, attribution, agrément, compréhension) et indicateurs de modifications d’attitudes par rapport à la marque/au produit (indices de « persuasion », propres aux instituts) et de comportement (achat). Ces deux derniers types d’indicateurs sont généralement calculés (dans le cadre d’un bilan de campagne) en fonction de l’exposition aux médias. Types de post-tests Le post-test peut porter sur un seul média ou sur l’ensemble des médias mis en œuvre dans la campagne. On parle alors de « bilan de campagne », qui consiste pour beaucoup à valider l’efficacité du plan médias. Le tracking dépasse la mesure ponctuelle du post-test pour évaluer dans le temps les effets de la campagne. Son intérêt est de mieux intégrer les réactions de la concurrence et de prendre en compte l’effet à moyen terme d’une campagne publicitaire. Méthodes Les méthodes sont le plus souvent ad hoc, le plus souvent quantitatives, mais peuvent être qualitatives, selon l’objectif et le matériel testé. Jusque là les méthodes employées étaient le face à face ou par téléphone. Depuis quelques années, les principaux outils de pré-tests, post-tests et trackings ont une version online. Pour y remédier, certains instituts proposent des méthodes alternatives, de type : projection d’une vidéo retraçant les déplacements d’un piéton ou d’une voiture dans la rue. Un certain nombre de panneaux d’affichage sont visibles ; l’affiche à tester est insérée électroniquement sur l’un des panneaux. marketing études 2012 I 56 Eg12_Redac.indd 56 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études Principaux outils d’études publicitaires Pré-tests Audirep Prét-test créatif CSA Ad Test GfK Ad Vantage+, Ad Vantage Multimedia Ifop Quoide+, Emotional Advert Impact Mémoire Be-Op, IM+ Ipsos ASI gamme Next Millward Brown Link, Total Link Repères Add+Impact Synovate Ad Check TNS Sofres Ad Eval TNS Sofres Ad Eval Tests de Screening GfK Ad Creator Ifop Idea Map Ipsos ASI Next Express (online), Next Idea, Strategy Screener Millward Brown Adecept MSM Next Idea, Next Express Tracking GfK ATS Ipsos ASI Ad*Graph/Brand Graph Millward Brown ATP TNS Sofres Adjust Post-tests et Bilans de campagne BVA Publi test CSA AdPost GfK View Test Ifop Adplus Ipsos ASI Bilan de campagne TNS Sofres AdEffect TNS Sofres Adeffect Création de noms de marques Définition Sur le plan juridique, la marque désigne « tous signes matériels servant à distinguer les produits, objets ou services d’une entreprise quelconque ». Cette définition inclut donc, outre le nom de la marque, tout emblème, logotype, forme, ensemble de couleurs... Sur le plan du marketing, sont souvent désignés sous le nom « marque », le nom de marque, le nom de marque accompagné de son logotype, le nom de marque accompagné du logotype et de son emblème (représentation graphique + images qui l’accompagnent). On parlera ici de la création du seul nom de marque. Méthodes & Outils Recherches et études préliminaires : inventaire du portefeuille des marques, inventaire des marques concurrentes, définition du territoire de marque, étude sémiologique des marques concurrentes… Rédaction du cahier des charges de la marque à créer. Certaines sociétés spécialisées ont développé des outils spécifiques : Gimca (Analyse créative avec le client), Insight Marques (Solving Mark), Cabinet Danielle Rapoport… Création de la marque Plusieurs méthodes et outils sont alors disponibles : Groupes de créativité constitués, selon les cas, de personnes de l’entreprise, de consommateurs ou de créatifs plus ou moins spécialisés ; exploitation des résultats par un groupe de finalisation ayant des compétences linguistiques, une connaissance des langues étrangères, une certaine sensibilité juridique. Recours à des logiciels informatiques de création de noms. Atout : exploitation combinatoire rapide et efficace. Limite : absence de réelles innovations, de forme comme de sens. Principaux logiciels Emulation lexicale Conçu en 1975, par Roland Moreno, réécrit et adapté par Marcel Botton, ce logiciel est un « émulateur 25 » qui, à partir d’un corpus de références, cherche à reproduire des règles formelles implicites par l’analyse des caractéristiques de ce corpus (fréquence des lettres, fréquence des groupes de lettres, probabilité statistique des enchaînements et des groupes de lettres, longueur moyenne des mots, caractéristiques des débuts et des fins de mots). Il est particulièrement adapté à la création de marques peu ou non signifiantes. Logiciels combinatoires Ils permettent de combiner des syllabes, des mots, des racines, d’une structure et d’une longueur données, de façon systématique ou aléatoire. Certains disposent d’une ébauche d’intelligence artificielle. Recherches documentaires Avec la multiplication des marques déposées et les difficultés, de plus en plus grandes, à découvrir des marques disponibles dans le seul vocabulaire courant, les recherches documentaires prennent une importance grandissante. Elles consistent à rechercher dans les dictionnaires, encyclopédies, bases de données, des mots présentant, par leur forme et leur signification, un intérêt particulier. Les bases de données de noms (mises au point par certains grands utilisateurs et des sociétés spécialisées en création de nom, telles Bessis Marques, Raison d’Etre, Démoniak, Nomen, Kaos, Apanage...). Elles ne présentent d’intérêt que si le système de classement prend en compte à la fois le type de produit, le type d’évocation et les caractéristiques littérales des mots. Il existe également des bases de racines et de mots internationaux (ceux qui, dans différentes langues, possèdent le même sens et la même forme). Recherches de disponibilité Vérification préliminaire des noms pour dégager les probabilités raisonnables de succès juridique, Recherche juridique approfondie sur la disponibilité du nom. Tests de validation Tests de validation linguistique et d’acceptation du nom, en particulier à l’étranger (prononciation, lisibilité, connotations négatives et positives...), soit par interrogations d’experts, soit par réunions de groupe, soit par interviews d’étrangers en transit (Bessis…). Etudes de satisfaction de la clientèle Objectifs Nouvelle approche marketing qui fait passer l’entreprise d’une culture produit à une culture client et d’une stratégie de conquête à une stratégie de fidélisation. Postulat de départ L’intérêt porté par les responsables de l’entreprise à la qualité et à la satisfaction repose sur un « schéma mental » constitué par une série d’équivalences : 1ère équivalence : la qualité du service fourni par l’entreprise se traduit par la satisfaction de ses clients, 2e équivalence : la satisfaction se traduit par une meilleure fidélisation de la clientèle, 3e équivalence : une clientèle fidèle est plus profitable pour l’entreprise à court terme mais aussi à moyen et à long terme. (1) marketing études 2012 I 57 Eg12_Redac.indd 57 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études Etat de la recherche Les premières approches de modélisation de la satisfaction ont consisté, dans une démarche « corrélationnelle », à mettre en relation le niveau de satisfaction observé et les caractéristiques et attributs des produits étudiés. Une telle approche avait pour avantage d’établir un lien direct avec les variables d’action correspondant à la définition de l’offre ; de nombreuses utilisations pratiques y ont d’ailleurs encore recours. Du point de vue méthodologique, des études s’appuient généralement sur un modèle linéaire reliant, dans une somme pondérée, les attributs du produit au niveau de satisfaction et calculant le poids de ceux-là dans la valeur de celui-ci. Au-delà de cette simple fonction de diagnostic, la recherche théorique s’est ensuite orientée vers des modèles visant, dans une perspective de compréhension du phénomène et de ses déterminants, à identifier et représenter le processus de formation de la satisfaction. Ces modèles ont été élaborés dès la fin des années 70, puis approfondis et testés au cours des années 80 ; ils peuvent être rassemblés dans une structure commune ayant de nombreuses variantes : le paradigme de la disconfirmation (modèle qui prédit la formation de la satisfaction comme un processus comparatif). Sur le plan des perspectives de recherches, on peut penser que les principales d’entre elles devraient concerner l’approfondissement et l’application des travaux réalisés au cours des années 60 : Liaison entre satisfaction des consommateurs et qualité des produits et services ; Prise en compte du temps par le développement d’études longitudinales ayant pour objet la mesure de l’évolution du niveau de satisfaction et le suivi du processus d’évolution de l’expérience de consommation ; Renforcement de l’intérêt pour la disconfirmation positive (passer de la réaction à la disconfirmation et aux plaintes des consommateurs à une approche proactive, accroître le niveau de satisfaction). Deux directions nouvelles devraient être envisagées : sur le plan théorique, la compréhension de l’influence de la disconfirmation sur la satisfaction devrait bénéficier de l’intégration de travaux issus de la psychologie de la décision et de la théorie des choix ; l’extension du champ au cas du marketing business to business, et plus généralement à la satisfaction d’un groupe. (2) Autre champ d’étude : les études « miroir » Il s’agit d’une interrogation en parallèle des clients (sur leur perception de la prestation) et des collaborateurs (sur la manière dont ils perçoivent la prestation fournie). Les approches qualitatives et quantitatives, permettent aux salariés de confronter la perception qu’ils ont de leur propre prestation à celle des clients. Réalisées de manière ponctuelle, elles sont l’outil idéal pour faire prendre conscience aux collaborateurs des dimensions sur lesquelles ils sous-évaluent leur prestation ou a contrario la sur-estiment. Parmi les sociétés d’études ayant le plus d’expérience dans ce domaine : TNS Sofres, Ipsos, Ifop, BVA, INIT, MV2, etc… Méthodologie des enquêtes de satisfaction Il existe un quasi consensus sur le déroulement de la démarche satisfactio : quantifier les attentes et les satisfactions des clients, identifier les dimensions critiques. Puis établir un suivi de la satisfaction, en mesurant en continu l’effet des actions de l’entreprise étudiée sur la satisfaction des clients (par rapport à la concurrence). Panorama des options méthodologiques Objet de la mesure satisfaction partielle ou globale … ponctuelle ou cumulée … isolée ou comparée Population étudiée clientèle du secteur ensemble de la clientèle de l’entreprise une catégorie particulière de la clientèle Echantillon aléatoire raisonnée Lieu d’interview in situ domicile, lieu de travail Moment de la mesure à chaud à froid Mode de contact face-à-face téléphone postal Minitel Internet enquêtes mystères Périodicité enquête périodique enquête continue Mesure de la satisfaction échelle notation Mesure de l’importance question directe (mesure) détermination indirecte (calcul) Analyse des données indication de satisfaction simple indice de satisfaction relative (par rapport à la concurrence) hiérarchisation des dimensions de satisfaction Présentation des résultats profil de satisfaction matrice importance x satisfaction matrice importance x position commerciale (3) Principaux instituts ayant développé des modèles ou approches de satisfaction / fidélité Audirep, BVA, Cegma Topo, Cogitude, Cocedal, Côté Clients, CSA, GfK, GMV Conseil, GN Research, Ifop, INit Marketing, Ipsos Mélétys, Millward Brown, MV2, Research International, Synovate, TNS Sofres, 100 % Satisfaction... (1) Pourquoi la satisfaction des clients ?, par Jean-François Boss, Revue Française du Marketing, n° 144-145, 1993/4-5, p. 5. (2) La satisfaction des consommateurs : état des recherches, par Yves Evrard, Revue Française du Marketing, op. cit., pp. 53-65. Etudes de styles de vie/ Systèmes de vie Définition Le « style de vie » d’un individu résulte de ses valeurs, de ses attitudes et activités, et de son comportement de consommation. L’approche en termes de systèmes de vie consiste à regrouper les personnes ayant des pratiques homogènes. On distingue les approches a priori, fondées sur les valeurs, activités, intérêts et opinions, et les approches a posteriori, centrées sur les modes de consommation. Objectifs Les études de systèmes/styles de vie se sont développées dans les années 60, d’abord aux Etats-Unis, dans le but de dresser un portrait du consommateur plus riche que celui fourni par les seuls critères socio-démographiques. Elles apportent ainsi de nouvelles clés de compréhension des comportements de consommation. Elles peuvent également servir de base à une segmentation du marché. Applications Les études systèmes/styles de vie trouvent une application dans différents domaines : Publicité En pratique, les études systèmes/styles de vie ont été très utilisées pour imaginer et valider des thèmes de campagnes publicitaires. Le message est conçu à partir des profils de styles de vie des segments visés. Médias Les systèmes/styles de vie sont également très utilisés pour compléter les mesures d’audience par des données plus qualitatives. L’annonceur pourra ainsi sélectionner les médias en fonction du profil en termes de systèmes/styles de vie de leur audience (cf. les études Média Styl développées par le CCA : Presse Styl’ décrit 150 titres de presse écrite, Radio Styl’ présente l’audience des stations et des écrans horaires, Télévision Styl’ celle des chaînes et des principales émissions, Cinéma Styl’ l’audience du cinéma). Segmentation Les systèmes/styles de vie peuvent également se révéler un outil de segmentation : les segments (existants ou potentiels) une fois définis peuvent être décrits en termes de systèmes/styles de vie afin de mieux définir les axes de la stratégie marketing. Dans d’autres domaines, les systèmes/ styles de vie sont encore peu utilisés mais peuvent se révéler pertinents. Distribution La description en termes de systèmes/styles de vie des habitués de tel ou tel circuit de distribution peut se révéler intéressante (cf. Styl’distribution, typologie de magasins et de clientèles proposée par le CCA). Lancement de produits Les systèmes/styles de vie peuvent permettre de mieux cerner le profil des consommateurs réceptifs à un nouveau concept de produit. (3) Méthodologie des enquêtes de satisfaction clientèle, par Jean-Philippe Faivre, Revue Française du Marketing, op. cit. p. 89 marketing études 2012 I 58 Eg12_Redac.indd 58 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études Différentes approches L’approche AIO (Activités, Intérêts, Opinions) : C’est la démarche la plus répandue aux Etats-Unis. Elle s’efforce de définir le système/style de vie d’un individu en décrivant ses valeurs, telles qu’elles apparaissent au travers de ses activités (travail, vacances, sorties, shopping...), de ses intérêts (famille, maison, loisirs...) et de ses attitudes (vis-à-vis des questions sociales, économiques, culturelles, vis-à-vis des produits...). Généralement, les études AIO se basent sur un questionnaire important (souvent 300 à 500 items), bâti de façon empirique, qui en phase de traitement fait l’objet d’une analyse typologique. L’approche VALS (Value and Life-style Survey), elle aussi utilisée aux Etats-Unis, est davantage axée sur la notion de valeurs. Elle qualifie les individus selon leurs croyances (« accomplis », « croyants »), leur statut (« réalisateurs », « bâtisseurs », « méritants », « débrouillards ») et leurs actions (« aventuriers », « faiseurs »). A noter qu’elle réintroduit des critères sociodémographiques, puisqu’elle prend en compte les revenus du foyer (ressources faibles ou élevées). La Cofremca a développé en France une approche originale. Après avoir observé, dans ses études qualitatives, l’apparition de tendances lourdes dans la société, l’institut a systématisé son approche pour suivre une cinquantaine de courant socioculturels. Le système, baptisé 3SC (pour Système Cofremca de Suivi des Courants Socio-culturels), a pour but de détecter les évolutions de courants socioculturels, d’en comprendre la signification vécue par les consommateurs et de mesurer l’emprise de chaque courant dans les différents segments de la population. L’émergence de nouveaux courants et l’évolution sont détectées par des enquêtes qualitatives et ethnologiques en profondeur, tandis qu’une étude quantitative annuelle, auprès de 2 500 Français, vise à chiffrer l’importance des différents courants. Le CCA (Centre de Communication Avancée) a sans doute le plus contribué à médiatiser l’approche en termes de styles de vie. Depuis 1972, l’institut dirigé par Bernard Cathelat propose en effet d’utiliser ses « socio-styles » dans différents domaines du marketing. L’approche du CCA se base elle aussi sur une analyse des flux socioculturels qui traversent la société française, analyse par nature qualitative (ex. : tendance au néo-conservatisme, montée de l’élitisme, déclin de l’esprit d’aventure...). Depuis 1977, cette analyse est complétée par des études quantitatives lourdes, réalisées tous les deux ans, qui permettent de dresser une typologie des individus, regroupés au sein des fameux « socio-styles ». Ces quelques 14 socio-styles sont regroupés en 5 mentalités : Décalés, Activistes, Egocentrés, Matérialistes et Rigoristes. Un mapping (suivant 3 axes : aventure/ recentrage, plaisir/ascétisme et masse/élitisme) permet de se représenter très facilement cette typologie. Pour chaque socio-style, l’étude du CCA délivre des informations sur les motivations, les opinions, les comportements, la vie privée, sociale, professionnelle et politique, la culture ainsi que les comportements de consommation. Depuis 1989, le CCA s’est allié à Europanel (représenté par TNS Secodip en France) afin d’enrichir les données des panels consommateurs de données en termes de socio-styles : des eurosocio-styles ont ainsi été définis. RISC International est, depuis plus de 20 ans, un cabinet de conseil spécialisé dans l’analyse des tendances de consommation mondiales et leur déclinaisons dans 50 pays. Ces analyses reposent sur des enquêtes terrain et une base de données constituée à partir d’un questionnaire administré auprès de plus de 1,5 millions de personnes. RISC International analyse les évolutions sociales et comportementales des consommateurs à travers la diversité et les dynamiques des marchés et des marques, les contextes socioculturels spécifiques, les évolutions sociétales et les changements sociaux. D’abord présent sur les marchés d’Europe de l’Ouest au début des années 80, RISC International a progressivement couvert depuis les années 90, l’Europe de l’Est, les Etats-Unis, le Japon et les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Avantages U ne approche très qualitative (même si le recueil s’opère sur une base quantitative) qui permet d’enrichir les données socio-démographiques, lesquelles restent très « sèches » (pour décrire un segment, qualifier une audience...). Simplicité de présentation (sous forme de mapping) très séduisante (véritable carte du marché, sur laquelle on peut repérer sa clientèle). Prise en compte nécessaire de l’environnement socioculturel, repérage des évolutions et des nouveaux courants. Limites E tudes très lourdes donc coûteuses. Questionnaires longs à remplir, souvent autoadministrés, d’où certains doutes sur leur validité (lassitude des interviewés au bout d’un certain temps ?). Destinés à l’origine à supplanter les critères sociodémographiques, les systèmes/styles de vie se révèlent en fait moins prédictifs du comportement ; l’approche en styles de vie permet en fait de compléter le portrait socio-démographique et ne peut le remplacer. Approche pas toujours opérationnelle (difficulté d’identifier, dans une population, les personnes relevant d’un système/style de vie précis) ; les études d’audience des médias et de fréquentation de la distribution permettent cependant de pallier à cet inconvénient. Plus généralement, la valeur prédictive de l’approche en termes de systèmes/styles de vie a été remise en cause par certains sociologues qui l’estiment trop rigide. D’après ces critiques, les individus ont un comportement de plus en plus variable selon les situations (exemple type : dîner dans un bon restaurant un jour et déjeuner au McDonald’s le lendemain), il faudrait davantage raisonner en termes de situations/fonctions qu’en termes de systèmes/ styles de vie. Etudes Shopper Objectif Longtemps, la vision du consommateur est restée séparée de la vision de l’acheteur. Ce n’est que récemment que les études ont compris que pour mieux comprendre le comportement du consommateur, il fallait intégrer sa dimension « acheteur » et donc son comportement en magasin. Les études « shopper » ont depuis acquis une véritable légitimité, les entreprises et les instituts d’études ayant pris conscience que le premier point de contact avec une marque était le point de vente. Sept décisions d’achat sur 10 sont prises au point de vente. L’offre études s’est étoffée. Récemment, les principaux instituts d’études « généralistes » se sont structurés pour présenter une offre pointue dans le domaine des études shopper : TNS Sofres (avec un pôle Retail & Shopper Insight auprès de son unité Consumer), Ipsos (qui a lancé un Observatoire des shoppers et qui intègre une expertise Shopper dans le cadre de la réorganisation d’Ipsos Marketing), GfK (qui a développé une offre globale de category management qui s’appuie sur les données de panel, sur l’ad hoc et sur des données de possesseurs de cartes de fidélité d’enseignes via MarketingScan), Research International, (solutions Boîte à outils RI shopper), BVA (avec le rachat de In Vivo), CSA (ShopperExperience),… Parmi les autres sociétés d’études actives sur la thématique shopperr, on peut citer Millward Brown, Synovate, Stratégir, Concret International, Cohésium, Market Audit, LH2, Ifop,… Les sociétés de panel à leur tour ont développé leurs expertises dans ce domaine : IRI France (l’acquisition de la société MCA a permis le développement d’une offre ad hoc « Shopper Insights »), Nielsen (qui a lancé une série d’études à vision shopper sur la base d’Homescan), MarketingScan (Consumer Zoom). Méthodologie d’enquêtes A nalyse d’impact de la communication au point de vente ou des catalogues/prospectus, Pré et post test des médias du point de vente, Analyse d’impact des points de contacts, médias et hors-médias (y compris le point de vente), Diagnostic et analyse d’implantation merchandising, E tude d’organisation et d’optimisation du linéaire. Store check, Analyse des comportements psychologiques d’achat, Etude de comportement d’achat au point de vente (in situ ou en linéaire reconstitué, accompagné ou non), Analyse des attentes client, satisfaction, Visites mystères, Montage de dossiers Category Management. marketing études 2012 I 59 Eg12_Redac.indd 59 9/01/12 11:59:38 Les problématiques études Etudes Internes Objectifs Connaître l’opinion, les valeurs et les attentes des salariés d’une entreprise pour mieux mettre en œuvre une politique des ressources humaines ou adapter les méthodes (négociation, management, dialogue social, etc.) aux attitudes des salariés, connaissance également nécessaire dans le cadre de fusions d’entreprises, afin de faciliter l’intégration culturelle de sociétés à l’origine différente. Mobiliser le capital humain, reconnu comme un vecteur clé de performance durable.Quelques exemples de problématiques : Comment retrouver des marges de manœuvre pour piloter un corps social en situation d’isolement culturel et de refus du changement ; la préparation de la renégociation des avantages acquis ; la gestion d’un processus d’accompagnement de fusion / acquisition ou d’intégration, ou comment gérer les différences ; améliorer la lisibilité d’une stratégie d’entreprise et la mobilisation des salariés ; accompagner la remise à plat des pratiques managériales ; comment expliquer la baisse de l’implication chez les ouvriers d’un site industriel ; identifier les ressorts de l’implication des salariés et disposer d’un outil d’animation managériale ; gérer l’internationalisation des équipes ; comment recruter les jeunes dont l’entreprise a besoin ; quelle place pour les femmes dans l’équipe managériale ; disposer d’un instrument d’anticipation et de compréhension du corps social de l’entreprise ; sensibiliser les managers aux nouveaux enjeux managériaux… Approches La palette d’approches est large et les études qualitatives, en amont comme en aval, y ont désormais de plus en plus leur place. Même si les études internes s’articulent autour de méthodologies relativement standardisées, ce sont avant tout des prestations ad hoc. On distingue les études plutôt de communication, les études plus stratégiques d’aide à la décision et les études mix communication/stratégie sur des chantiers ponctuels. Etudes orientées communication Audit du système de communication interne, Etudes de lectorat, Pré et post-tests de supports de communication interne, Attente / satisfaction à l’égard de l’Intranet. Etudes plus stratégiques Baromètres de climat social, Bilans qualitatifs d’image interne, Audit de dialogue social, Bilan d’efficacité (qualitatifs et quantitatifs des politiques et outils de management), Trackings pour piloter le changement, Audit de forces de vente, Etudes de motivation, Enquêtes d’engagement des salariés, Etudes de satisfaction interne, Etudes de fidélisation des ressources humaines, Etudes mystères, Etudes miroir, Impact et bilan des conventions internes. Quel mode de recueil ? Les méthodes d’enquêtes d’opinion interne ont évolué. L’enquête exhaustive avec questionnaire autoadministré (postal ou Internet) tend à supplanter l’enquête par échantillon. Afin de maximiser la participation, certains protocoles d’enquêtes prévoient d’interroger tous les salariés sur leur lieu de travail, par groupe, dans une salle réservée à cet effet. Les enquêtes par téléphone sur le lieu de travail avec prise de rendez-vous préalable sont également utilisées. Le on line est de plus en plus utilisé car il réduit les coûts quand on décide d’interroger l’ensemble des salariés ou dispersés géographiquement. Parmi les sociétés d’études les plus impliquées dans ce type d’études : Cofremca-Sociovision, TNS Sofres, CSA, Ifop, Ipsos, BVA, Cocedal,… Etudes Corporate Objectifs Dans les années 80, les entreprises ont pris conscience de l’importance de leur image vis-à-vis de leurs salariés, de leurs consommateurs, de leurs fournisseurs, de leurs actionnaires, des Pouvoirs Publics. Elles se sont rendues compte que l’image pouvait constituer un véritable capital. La communication corporate peut revêtir deux formes : la communication institutionnelle (faire connaître et valoriser les performances économiques et techniques de l’entreprise) et la communication d’entreprise (la firme n’est plus appréhendée comme une institution humaine et économique mais comme un système conçu et géré pour entreprendre, produire, vendre et générer des résultats financiers). La communication corporate est toujours associée à la communication interne. Elle regroupe l’ensemble des actions de communication visant à développer la notoriété de l’entreprise et, dans un second temps, à améliorer puis entretenir son image. Principaux types d’études Ad hoc et continues Etudes d’image (qualitatives, baromètres), Etude de notoriété, Contrôle de communication : pré-tests, études d’efficacité, bilans de communication sur des événements, des outils ou des actions de communication institutionnelle (communication publicitaire, publications, identité visuelle, sponsoring, mécénat, relations publiques, relations presse,…), études sémiologiques, Etudes de cadrage sur la communication d’entreprise, Etudes et baromètres sur le développement durable. Etudes en souscription TNS Sofres, Ifop, Ipsos, OpinionWay, Harris Interactive ont une forte activité dans ce domaine. A titre d’exemples, on peut citer chez TNS, le Baromètre Signatures, le Corporate Social Responsibility Monitor, le TRIM*M Reputation Manager,… Panels Exemple : Panel EuroLeaders (TNS Sofres). Etudes sur les médias Principales études d’audience Télévision - Mediamat (Médiamétrie) : outil de référence de la mesure d’audience en télévision en France au niveau national. Panel représentatif de la population française : 3 910 foyers équipés TV (9 600 individus âgés de 4 ans et +). L’outil couvre la diversité de l’offre télévisuelle (réception hertzienne, par câble, satellite, TNT et ADSL) et l’ensemble de l’équipement multimédia (magnétoscope, DVDR, décodeurs à disque dur,…). L’échantillon passera à 5 000 foyers en 2012, et sera déployée la technologie de mesure utilisant le « watermarking ». A juin 2010, 50 % du panel Médiamat est déjà équipé d’audimètres Nouvelle Génération (technologie du watermarking). En janvier 2011, sera intégré le « différé » (visionnage en décalé sur un poste de TV d’un programme initialement diffusé en « live »). - Mediamat’Thématik (Médiamétrie) : Remplace l‘ancienne étude d’audience de référence MediaCabSat en prenant en compte l’ensemble de l’univers de réception de la TV par câble, satellite, ADSL (plus de 100 chaînes). Depuis janvier 2011, l’étude intègre l’audience en différé. - MediaCabSat (Médiamétrie) : Depuis 2001, mesure de façon permanente les comportements d’écoute TV des individus âgés de 4 ans + dont le foyer est abonné à une offre élargie soit du câble, soit à CanalSat, soit à TPS. Il comporte environ 1 020 foyers (3 200 individus). L’ensemble des souscripteurs dispose de résultats sur 26 cibles standard sur un cumul semestriel. - Zoom local (Médiamétrie) : Depuis mars 2007, Médiamétrie mesure l’impact de la diffusion simultanée sur les télévisions locales. - Mesure d’impact et d’audience des TV aux points de vente (Médiamétrie) : Médiamétrie expérimente une mesure d’impact et d’audience des médias audiovisuels et interactifs dans les points de vente et lieux d’attente. Radio - La 126 000 Radio (Médiamétrie) : Fournit une mesure permanente de l’audience « dernières 24H » de la Radio et des stations en France ainsi qu’une description de l’auditoire selon les critères socio-démographiques, de consommation et de niveau de vie. Enquête permanente auprès de 120 000 individus 13 ans +, interrogés entre 17h30 et 21h30 sur leur téléphone fixe ou mobile. Deux catégories de webradios ont été définies et sont intégrées à l’étude de l’audience de la radio. L’audience de l’ensemble des webradios pesait mi-2007 environ 0,2 % d’audience cumulée, soit environ 80 000 personnes sur une journée moyenne. - Le Panel Radio (Médiamétrie) : Mesure en profondeur des comportements et des habitudes d’écoute des Français sur 3 semaines consécutives. - L’audience des grilles d’été (Médiamétrie) : Nouvelle étude qui vient compléter les quatre vagues de la 126 000 Radio. Elle offre de nou- marketing études 2012 I 60 Eg12_Redac.indd 60 9/01/12 11:59:39 Les problématiques études veaux éclairages sur l’écoute de la Radio en juillet et août par le public, y compris celui en vacances, et, est réalisée auprès d’un très large échantillon de 15 000 personnes de 13 ans et plus. Sont interrogés les résidents : individus présents à leur domicile, ou en déplacement de moins de quatre jours au moins quatre jours consécutifs, pour des raisons personnelles (vacances, congés, visites familiales...) La représentativité socio-démographique et la stratification géographique de l’échantillon sont contrôlées au quotidien, les interviews sont équi-réparties entre les jours d’enquête. - Mesure de la catch up radio et streaming live radio (Médiamétrie-eStat) : mesure de référence de la radio de rattrapage (programmes radio sur Internet, podcast et streaming live). Cinéma - 75 000 Cinéma (Médiamétrie) : Etude de référence du marché du cinéma fournissant une mesure permanente de l’audience du cinéma en France sur la population des 6 ans+. Interviews téléphoniques quotidiennes. Les indicateurs portent sur la fréquentation du cinéma, la composition du public des spectateurs, la distribution du nombre de séances, le nombre moyen de séances par spectateur, l’estimation du nombre d’entrées. - Cin’Hebdo (Médiamétrie) : Permet d’éva-luer l’évolution de la notoriété d’un film par le public avant sa sortie en salles et de mesurer l’efficacité de la promotion réalisée. - Ciné Salles (Médiamétrie) : Dispositif d’enquête s’adressant aux distributeurs des films en salles et aux éditeurs/distributeurs vidéo. Etude qui intervient dès la 1ère semaine d’exploitation du film et permet de connaître le premier public d’un film Paris/province, son niveau d’appréciation, son comportement futur en matière de « bouche à oreille », ou encore l’intention d’achat en vidéo au moment de sa sortie. - L’Observatoire du Public des films (Médiamétrie) : Permet de savoir quel spectateur va voir quel film au cinéma et quels ont été les spectateurs d’un film en France. Etude réalisée auprès de 27 000 individus 15 ans+ ayant déclaré être allés au cinéma au cours des 12 derniers mois. - Cinétest (Médiamétrie) : Dispositif de projection test. Le principe de CinéTest est de tester un film avant sa sortie, auprès d’un échantillon représentatif des spectateurs de cinéma et de répondre à quatre problématiques majeures : l’identification des forces et faiblesses du film, la pertinence de son montage et de son positionnement et la validation de la campagne de promotion. - CinéPro (Médiamétrie/Nielsen EDI) : Première mesure quotidienne de référence des entrées cinéma en régions. Affichage - Affimétrie : Mesure de l’audience de l’affichage par croisement des déplacements des habitants des agglomérations de plus de 100 000 habitants et de la présence des panneaux d’affichage. L’étude mesure l’audience de plus de 270 000 faces publicitaires réparties sur l’ensemble du territoire. Presse - AEPM (Audipresse): étude d’audience de la presse magazine réalisée en face à face double CAPi auprès d’un échantillon de 23 901 personnes sur 171 titres de la presse magazine grand public. - Epiq (Audipresse) : étude d’audience de la presse quotidienne réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 25 812 personnes ; - Audipresse Premium (Audipresse) : étude d’audience de la presse lancée en 2009 sur un échantillon de 10 000 individus sur les populations cadres (Premium ACTIV) et les hauts revenus (Premium Easy) - Ipsos IT (Ipsos MédiaCT) : Mesure l’audience de 41 titres de presse et de la fréquentation d’Internet auprès des décideurs de l’informatique. Etude bi-annuelle menée auprès de 1 817 individus. Nouveauté méthodologique en 2002 : recueil des informations au travers d’un questionnaire auto-administré expédié et renvoyé selon le choix de l’interviewé par Internet ou par voie postale. Etude annuelle. Etude étendue à la Grande-Bretagne depuis 2001. - ONE (Audipresse) : Etude d’audience unique pour les quotidiens et les magazines lancée en 2011 (35 000 interviews nationales + 15 000 locales). - OJD-Diffusion Contrôle : Certifie les chiffres annoncés par les éditeurs. Internet - CybereStat (Médiamétrie) : Mesure collective site centric de l’Internet en France fournissant des analyses fines du comportement et de l’intérêt des visiteurs. - Panel France Médiamétrie//NetRatings (société créée et détenue conjointement par Médiamétrie et ACNielsen NetRatings) : Mesure l’audience de l’Internet auprès d’un panel de 25 000 panélistes. Depuis septembre 2008, un nouveau logiciel de mesure a été installé sur l’ordinateur des panélistes (NetSight), plus performant sur les applications du web 2.0. - Audience de l’Internet à tous les lieux de connexion (Médiamétrie) : A partir d’une modélisation réalisée en se basant sur les résultats de trois études Médiamétrie (le panel Médiamétrie / NetRatings, l’Observatoire des usages Internet et une étude développée spécifiquement pour la mesure tous lieux, Médiamétrie a mis au point une méthodologie unique permettant d’avoir une vue complète de l’audience d’un site depuis l’ensemble des lieux de connexion. - Comscore WorldMetrix (comScore Euro-pe) : Mesure mensuelle de l’audience des sites web en Europe, et en particulier sur le trafic, les profils démographiques des visiteurs, le pouvoir d’achat en ligne, sur le marché européen. - e-Stat (Médiamétrie/MMA) : Fréquentation de l’Internet mobile sur les téléphones portables via le Wap/i-mode. - L’Observatoire des usages Internet (Médiamétrie) : Réalisé chaque mois auprès de 1 000 individus âgés de 11 ans et plus interrogés par téléphone. - e-Stat Cibles (Médiamétrie eStat) : Nouvelle mesure quotidienne de l’audience Internet lancée en juillet 2011. Cet outil fusionne la mesure de la fréquentation Internet avec le panel Médiamétrie Net Ratings permettant de donner chaque jour aux éditeurs le profil des internautes qui ont consulté chacune des pages de leur site, et donc d’en mesurer la performance éditoriale. - Audience de l’imprimé combinée à celle d’Internet (Comscore/GfK MRI) : Le partenariat Comscore/GfK MRI signé en juin 2011 permettra de fournir des études sur les audiences de l’imprimé combinées à celles d’Internet. Indicateurs de performance d’un plan média Indice d’affinité = pénétration d’un support sur une cible / pénétration de ce support sur l’ensemble de la population. Contact = exposition d’un individu au message publicitaire contenu par le support. Pour la radio, on parle d’occasion d’entendre (ODE), pour la TV, la presse, le cinéma ou l’affichage, d’occasion de voir (ODV). Coût au mille = coût de l’insertion publicitaire / audience en milliers. Coût au GRP = coût de l’insertion / audience exprimée en GRP. Couverture = proportion de la population utile (cible) exposée au moins une fois au message publicitaire. Duplication = audience commune à deux supports. GRP (Gross Rating Point) = nombre moyen de contacts à la campagne publicitaire pour 100 personnes de la cible = somme des audiences (en pourcentage) de chaque insertion du message. Se calcule par la formule : GRP = couverture (en %) X répétition moyenne. Répétition moyenne = nombre moyen de contacts par individu touché. SIMM (Kantar Worldpanel) : Etude média-marché réalisée par TNS Media Intelligence Sécodip, étudiant la consommation et la fréquentation médias des consommateurs français. 7 000 marques étudiées, 27 secteurs (mode, hygiène-beauté, alimentation, banque/assurance, automobile, distribution, etc.), 5 grands médias (dont Internet), 180 titres de presse, toutes les chaînes TV (hertziennes, câble, satellite). 10 000 Français de 15 ans et + sont interrogés par questionnaire auto-administré par voie postale. Périodicité annuelle. TGI Europa (Kantar Media Research) Enquête européenne, interrogeant 65 000 personnes de 15 ans et plus, en single source dans 5 pays européens (France, GB, Allemagne, Espagne, Italie) sur leur consommation (18 secteurs), leur comportements d’achats, leurs styles de vie (250 items), leur budget temps, leur exposition médias. 180 catégories de produits, 1 700 marques dont 500 internationales. marketing études 2012 I 61 Eg12_Redac.indd 61 9/01/12 11:59:39 Les problématiques études Téléphone Mobile - Panel Mobinautes (Médiamétrie/MMA France) : Mesure de l’audience des sites Internet, télévision et téléchargement effectués auprès de 2 000 mobinautes, âgés de 15 ans et plus, ayant également accès à l’Internet fixe (deux vagues annuelles : mai/ juin et septembre/octobre). - Audience de l’internet mobile (Médiamétrie) : nouvelle mesure d’audience en association avec l’AFMM (Association française du multimédia mobile) et les opérateurs mobiles (SFR, Orange, Bouygues Télécom) qui couvrira dès le 3ème trimestre 2010 l’intégralité des connexions à l’Internet mobile et aux applications mobiles de mobinautes. - M3 (Ipsos MédiaCT/Zokem) : Nouvelle mesure des usages des supports mobiles (smartphones, tablettes) lancée en 2011 par Ipsos MediaCT en partenariat avec le finlandais Zokem. L’outil prend en compte tous les usages depuis la communication simple aux médias (presse, TV, …) en passant par toutes les autres fonctionnalités (photo, réveil, calendrier). Plurimédia - La Référence des Equipements Multimédias (Médiamétrie – Groupe GfK) : Médiamétrie et le groupe GfK se sont associés pour mettre en place une étude unique. La Référence des Equipements Multimédias remplace l’enquête Multimédia Référence d’ISL-GfK et le Baromètre Multimédia de Médiamétrie. 22 000 foyers sont interrogés par an en face à face à domicile par GfK-ISL. Ce recensement du parc multimédia est rapproché des ventes réelles issues des panels distributeurs de GfK Marketing Services. - Le Temps des Médias (Médiamétrie) : Expertise sur des thématiques complexes comme comparer les pratiques médias et multimédias entre elles, grâce à des indicateurs communs, enrichir l’approche monomédia, dans un contexte de convergence des médias et des activités multimédias, affiner les stratégies marketing et média par une meilleure connaissance des cibles en termes d’équipement, de localisation, de mobilité et d’activité. Enquête auprès de 9 500 personnes. - Budget Temps Multimédias (CESP) : Dénombre les occasions de contacts avec les différents médias et supports, en fonction de l’emploi du temps de la veille, réparti en 63 activités. - Métridom (Médiamétrie) : Mesure de référence de l’audience des médias (TV, radio, presse quotidienne et presse hebdomadaire TV) et de l’équipement radio/TV dans les départements d’Outre-Mer. Deux enquêtes par an, une par semestre, sont réalisées sur les 15 ans et plus en Guadeloupe, Martinique et à la Réunion, soit 12 600 interviews téléphonique menées par des enquêteurs parlant le français et le créole. - Offre cross média (Médiamétrie/Audimétrie/ Affimétrie) : Dispositif d’étude de mesure d’audience pluri-médias qui inclut pour la première fois en 2011 l’audience de l’Internet mobile et mesure ainsi tout l’Internet. Désormais, elle s’appuie sur une étude socle renforcée (l’enquête hub) avec 15 000 personnes interrogées (au lieu de 10 000 précédemment). - Média in Life (Médiamétrie) : Etude qui mesure et analyse la place que prennent les médias au cour d’une journée de la vie des personnes vivant en France à partir de 13 ans et qui témoigne de l’évolution des pratiques des Français dans le domaine des médias. Autres études médias Veille des médias TV, radio, presse, Internet Etudes mobilité Affimétrie, Clear Chanel, JCDecaux figurent au nombre des sociétés les plus avancées dans ce domaine. Méthodes : mesure des remontées (bons de réduction, concours...). mesure des ventes « incrémentales », générées par la seule opération de promotion, grâce aux panels de distributeurs (les nouveaux panels scannérisés, grâce à leurs délais plus rapides et au relevé des opérations de promotion en magasin, se révèlent des outils précieux d’évaluation quantitative des promotions). consommateurs touchés : évaluation à partir d’une analyse des remontées (si questionnaire), d’études à partir des panels consommateurs (mesure du brand-switching...) etc. Marketing direct Etudes sur le hors-medias Mesures d’audience - BALmétrie (Ipsos MediaCT/GIE BALmétrie) Première mesure d’audience du courrier publicitaire lancée dans sa phase test en 2011 sur la base d’un échantillon recruté par téléphone. Les personnes retenues seront interviewées par téléphone. Pour les consommateurs équipés d’Internet (80 % de l’échantillon), le recueil de l’information se fera sur le Web. Les personnes non connectées à Internet recevront un questionnaire par voie postale. Chaque répondant tiendra un « journal de lecture » pendant 9 jours consécutifs. L’outil devrait être lancé en grandeur réelle début 2012. Le GIE comprend sept partenaires, distributeurs, annonceurs et prestataires (La Poste, Mediapost, Mediapost Publicité, Adrexo, le Syndicat national de la communication directe, l’Observatoire du hors-média, le Club de recherche tous médias). Tests de promotion Objectifs Tester l’impact, l’effet sur les ventes (général et auprès des différentes catégories de consommateurs) d’une opération de promotion. Et ce, avant la réalisation de l’opération (pré-test) ou après (post-test). Méthodes Pré-tests Objectif : choisir un type de promotion (on pack : lot, coupon ; concours, produit girafe, produit cravate..., mise en avant, échantillonnage...) ou une création (type de concours...). Critères (en fonction de l’objectif de la promotion) : visibilité, impact, effet sur les ventes, capacité à provoquer l’essai, respect de l’image de la marque... Méthodes : qualitatives (recherche de pistes, adéquation à l’image...) ou quantitatives (impact, effet sur les ventes...). En déclaratif (test en salle...) ou expérimental (split-run, test en magasin de 2 opérations avec la méthode du carré latin). Post-tests Objectif : vérifier si les objectifs de l’opération de promotion (volume de ventes générés, consommateurs touchés) sont atteints. Définition Ensemble de techniques permettant de communiquer un message directement à une personne, l’incitant à une réponse immédiate. Les investissements en marketing direct se sont élevés en 2005, selon France Pub 2005, à 10,085 Md€ (+ 0,4 %). Principe Les principaux vecteurs du marketing direct sont : les publipostages ou mailings, les boîtes aux lettres (ISA), le catalogue, le téléphone, les SMS, MMS... l’e-mailing, l’annonce presse avec coupon réponse. Le marketing direct peut être adressé ou non adressé. Méthodologies Les calculs de rendement. Les études de rentabilité. Les pré-tests : ils peuvent avoir pour objet de comparer le rendement de plusieurs support de presse, ou encore, pour un même support, de plusieurs formats d’annonce ; ou de comparer le rendement de plusieurs rédactions ou de plusieurs présentations typographiques d’un mailing ; ou encore de comparer le rendement de diverses fréquences d’expédition d’un catalogue à des prospects d’une catégorie déterminée, etc. Les post-tests pour vérifier si les objectifs de l’opération sont atteints (mesure des remontées, mesure des ventes incrémentales, évaluation des consommateurs touchés à partir des panels consommateurs). Les études d’image. Les trackings (de plus en plus de trackings intègrent les opérations de marketing direct dans les données). Les marchés test simulés en situation réelle (MarketingScan). Les outils de ROI qui intègrent les actions de marketing direct (Ipsos Novaction & Vantis, MarketingScan, Millward Brown…). marketing études 2012 I 62 Eg12_Redac.indd 62 9/01/12 11:59:39 Les problématiques études Relations publiques Objectifs La montée en puissance des relations publiques/ relations presse se confirme. Selon la dernière enquête Irep et France Pub, les annonceurs français ont investi 1,748 Md€ dans des opérations de relations publiques en 2005 (+ 4,5 %). Qui dit maturité d’un secteur, dit outils études de pilotage. Méthodologies Veille des médias Pour les entreprises et les institutions, il est vital d’être en permanence au courant de ce que les médias publient à leur sujet. Premier niveau d’analyse d’une campagne de relations presse, les analyses quantitatives de retombées médias (quel nombre d’articles et d’interviews mis en parallèle avec le nombre de communiqués de presse diffusés, quelle taille ou visibilité, quel message,…). Parmi les spécialistes de l’activité de monitoring (un marché qui pèse environ 50 millions d’euros en France) : Kantar Media (N°1 en France avec plus de 20 % du marché grâce au rachat en 2005 de Presse + et de Exactitude en 2006) ; L’Argus de la presse, Presse Index, Factiva, Occurrence. Parmi les outils qui se développent chez Kantar Media, les Observatoires de marché et l’UBM (unité de bruit médiatique), qui analyse la pression média. En 2006, Kantar Media a étendu son Observatoire de la cosmétique à l’international (quatre pays en dehors de la France) et a lancé un Observatoire du marché de la joaillerie/horlogerie. Internet oblige également les entreprises et leurs agences et sociétés d’études à renforcer leur outil de veille sur ce média. De nouveaux outils sont proposés par Kantar Media, Millward Brown, I&E avec Digiming, Hopscotch et Human to Human, oneTOne Research. Arrivent sur le marché de nouveaux outils encore plus puissants de surveillance et de collecte d’informations sur les blogs et forums, couplés avec du data mining et des outils sémio (AMI Software, Harris Interactive, OpinionWay, Repères,…). Analyse des médias Si le quantitatif apporte une mesure, il n’apporte pas toutes les réponses. Seule l’étude média qualitative peut permettre l’analyse de la contribution de ce canal aux efforts de l’entreprise Kantar Media, OpinionWay, Occurrence proposent de nouvelles solutions. Occurrence a lancé en 2005 avec l’ANAé un bilan d’impact événementiel. Selon Syntec-RP, l’étude média doit pouvoir répondre aux questions suivantes : Quels sont les objectifs ? Quel est l’état présent ? Quel public vise-t-on ? Quels sont les mes- sages et supports de communication adaptés ? Quelle réaction attend-on ? A quel moment doivent réagir les cibles ? Quels points précisément doit-on évaluer pour savoir si les objectifs ont bien été atteints et si, en conséquence, les actions s’avèrent rentables. Restitution des résultats Les rapports d’étude standard qui permettent de faire un point complet sur les indicateurs de base, Les outils d’analyse et de reporting en ligne qui permettent de recourir aisément à des indicateurs pondérés en fonction de critères et de besoins spécifiques, Les outils d’aide à la décision qui constituent des applications complètes permettant de trouver des réponses rapides et pertinentes aux questions du moment, Les études rédigées, complément des rapports chiffrés. Marketing événementiel Principe Faire parler de l’entreprise ou du produit autrement que par les médias traditionnels. Le marketing événementiel regroupe des techniques diverses : parrainage d’événements sportifs (sponsoring), mécénat, opérations spéciales, street marketing... Avantages Création rapide de notoriété, démultiplication par retombées presse ; impact sur image si l’opération est bien choisie ; impact en interne ; prétexte à contacts personnels avec la distribution, les partenaires divers. Inconvénients : spéculatif avec effets pouvant être négatifs ; actions trop souvent ponctuelles. Méthodologies Etudes d’audience de l’événement, Etudes d’impact, Etudes d’image, Baromètres (par exemple, sur l’image du sponsoring), Etudes d’image du sponsor ou du parrain, les études d’adéquation de l’événement, du sport, de la personnalité avec les valeurs de l’entreprise, Trackings, Etudes bilan, Etudes de ROI : rares sont encore les études qui permettent de répondre à cette question. Parmi les sociétés d’études les plus engagées dans ce type de problématiques : TNS Sofres, Kantar Media Intelligence, BVA, CSA, Ifop, Occurrence, GfK, OpinionWay,… Le sondage, outil de RP Commandité en vue d’une campagne de relations publiques/relations presse, le sondage d’opinion est de plus en plus utilisé pour faire parler autrement de l’entreprise émettrice. L’étude doit : Disposer des atouts impératifs d’une étude « classique » être pertinente, en posant les bonnes questions aux bonnes cibles, être intéressante, en révélant les leviers réels, en sortant des sentiers battus, être utile et opérationnelle, pour analyser une situation et guider des décisions. Mais en plus, elle doit : être valorisante (position de leader, de responsable, image induite,…), être originale pour être médiatique …. sans être superflue, ê tre régulière pour être un rendez-vous, être transversale pour intéresser le plus grand nombre… sans être banale. Source : Marketing Magazine marketing études 2012 I 63 Eg12_Redac.indd 63 9/01/12 11:59:39 Les nouveaux outils d’études Les nouveaux outils d’études 2010/2011 Etudes web Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Millward Brown FanIndex Méthode normée d’évaluation de la qualité de l’expérience des visites de pages de fans Facebook et de leur impact sur la marque. 100 à 200 interviews en fonction du nombre de fans 2011 International cf. institut Mouvance Votre blog : créé et géré par Mouvance Création du blog, gestion, suivi, remise des verbatims. 8 à 10 participants par Blog conseillé 2011 France, international cf. institut TNS Sofres Digital Behave Plateforme de recherche unique et polyvalente qui combien enquête « active » et mesure « passive » des comportements online, de manière holistique. - Février 2011 France, Allemagne, USA, G-B, Chine cf. institut TNS Sofres VQ – Virtual Qualitative Approche du quali online via une plate-forme web 2.0 pour la collecte et la restitution de tout type de data (texte, photo, vidéo…) sur une base individuelle (blogs) et/ou collective (groupes on line/chat). - Octobre 2010 International cf. institut TNS Sofres Social Media Insights Outil combinant l’écoute du web et des études traditionnelles pour analyser les conversations des consommateurs en ligne. - Février 2011 International cf. institut TNS Sofres Twittoscope Baromètre mensuel de l’opinion publique dans la perspective de la Présidentielle 2012 sur twitter. - Février 2011 France cf. institut TNS Sofres Mobile Behave Outil de suivi des usages des mobinautes sur smarphones mesurant l’ensemble des fonctionnalités et applications du mobile (usages SMS, MMS, emails, voix, réseaux sociaux, … ; réveil). L’outil combine un dispositif de mesure passive (usages) avec une mesure active (questions ad hoc). - Juin 2011 France cf. institut eQual equal Community Plateforme communautaire de conversations et d’échanges, sur un mode collectif, participatif et interactif. De 10 à plus de 200 par plateforme, sur quelques jours ou plusieurs mois 2010 monde à partir de 8 000 € Etudes de consommateurs/Insight consommateurs/Veille/Prospective Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Harris Interactive ValuesConnect Modèle propriétaire basé sur une approche qualitative d’investigation approfondie des motivation des consommateurs et cherchant à identifier les aspirations. Ad hoc Mars 2011 Tous cf. institut Harris Interactive Pathways to purchase A travers une batterie de questions propriétaires de Harris Interactive, l’outil permet d’évaluer le poids et le profil de 6 grands segments de comportements consommateurs ainsi que les étapes clés de leur processus de décision. Ad hoc Mai 2011 Tous cf. institut Terrain Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Harris Interactive Harris Mobile Solutions d’enquêtes via mobiles selon 3 protocoles (SMS, Web-mobile et application) compatibles avec tous les systèmes d’exploitation mobiles pour téléphones et tablettes. - Juin 2011 Tous cf. institut marketing études 2012 I 64 Eg12_Redac.indd 64 9/01/12 11:59:39 Les nouveaux outils d’études Etudes publicitaires/communication/Médias Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Feedback Sponsor Zoom Outil évaluant l’impact commercial et publicitaire des actions de sponsoring. 500 à 600 personnes Février 2010 France, Europe cf. institut Feedback OptiTrade Outil de post-test quali/quanti permettant de mesurer l’impact de campagnes de communication sur le lieu de vente (1 phase d’observation avec comptage + 1 phase d’interviews en rayon). 300 interviews Octobre 2010 France cf. institut Feedback Impact 360 Outil permettant de mesurer l’efficacité d’un plan global de communication (média et hors média) et de déterminer le mix le plus adapté à la cible. 300 à 600 interviews Décembre 2010 France, Europe cf. institut Ipsos MediaCT BALmétrie Mesure d’audience du courrier publicitaire. - Juin 2011 France cf. institut Kantar Media Digital Media Veille publicitaire des médias numériques. - 2011 France cf. institut Kantar Worldpanel Base Media Benchmark Media Way Ad Hoc : Affinités et efficacité d’une stratégie pour aller plus loin dans l’optimisation d’un plan media avec l’accès à la consommation media des cibles marketing et des cibles attitudinales. Media Way Software : Logiciel à disposition des régies et agences pour réaliser des études d’affinité et d’efficacité publicitaires et des tests de plans médias sur des cibles marketing. Worldpanel échantillon de 20 000 ménages 2010 France cf. institut MédiamétrieeStat eStat’Cibles Mesure quotidienne du profil des contenus web, audio et vidéo. France Juin 2011 cf. institut 10 000 à 20 000 € HT selon la cible. Millward Brown CrossMedia Modèle qui évalue la contribution directe et les effets de synergie entre les différents points de contact, sur l’ensemble des indicateurs de santé de la marque, en fonction des investissements. 1400 interviews (400 avant le pic d’activité de la campagne de communication marketing, 100 pendant) 2010 International cf. institut Research Now ADimension Technologie permettant d’analyser l’impact et l’efficacité de campagnes publicitaires conduites sur Internet via le panel Research Now. 225 000 panélistes en France, plusieurs millions dans le monde 2011 France, USA, G-B, Allemagne, NouvelleZélande, Australie pour le moment cf. institut TNS Sofres/ Alenty Digital AdEffect Partenariat européen pour une solution mesurant l’exposition réelle au display et analysant l’impact des publicités online. - Janvier 2010 France cf. institut TNS Sofres Mobile Behave Mesure de l’ensemble des fonctionnalités et application du mobile afin de suivre les usages des mobinautes sur smartphones. France Juin 2011 cf. institut cf. institut TNS Sofres Digital Adeffect Solution mesurant l’exposition réelle au display et analysant l’impact des publicités online quel que soit le format (bannières, vidéo, autres formats créatifs). - Février 2011 France, Allemagne, Espagne, G-B cf. institut Tests de concept, tests de produits/Etudes de positionnement-/Etudes de pack/Etudes de prix/Innovation Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Catherine Finet Conseil OGO (Online Game Optimization) Test de jeu en lignes pour enfants et pré-adolescents. 16 à 24 enfants par mini-groupes de 4 enfants suivis d’une phase d’interrogation après 2 semaines d’usage du jeu. Novembre 2010 Europe 15 000 à 20 000 € Cegma Topo Topo Lab Groupe de travail sur l’innovation produit. - Janvier 2011 France cf. institut Harris Interactive Price Calibrator A travers quelques questions propriétaires, l’outil permet de prendre en compte le niveau de connaissance hétérogène des consommateurs sur une catégorie de produits et d’estimer le prix potentiel en fonction du profil des répondants. Ad hoc Décembre 2010 Tous cf. institut Sorgem Innnovation process Méthodologie visant à valider et optimiser des cycles d’innovation (notamment industriel). Ad hoc 2010 International cf. institut Sorgem Parallel Pré-test de concept quali-quanti ad hoc 2010 International cf. institut marketing études 2012 I 65 Eg12_Redac.indd 65 9/01/12 11:59:39 Les nouveaux outils d’études Panels Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Harris Interactive Panel de mobinautes Panel composé de panélistes ayant accès à Internet via un téléphone mobile ou une tablette. Plusieurs milliers (qualification au fil de l’eau) Juin 2011 France cf. institut Ipsos MediaCT/ Zokun M3 Outil développé par Ipsos MediaCT en partenariat avec le finlandais Zokun destiné à mesurer de manière passive les usages sur smartphones et tablettes du panéliste. - Juin 2011 Europe cf. institut Kantar Worldpanel Worldpanel Beauty Panel d’individus acheteurs de produits hygiène-beauté 35 000 individus 15+ Juin 2011 France cf. institut Nielsen Indices Météoéco Produit commun Nielsen et Metnext permettant une analyse de la météo-sensibilité des ventes d’une catégorie (variables climatiques influençant les ventes, seuils critiques, disparité entre régions,…) pour aboutir à une modéliser des ventes et à la mesure hebdomadaire de la contribution de la météo au volume de la catégorie. - Mars 2010 France cf. institut Nielsen ScanTrack Consumer Eclairage des informations de suivi des ventes en magasin (Panel Distributeurs) grâce à la pertinence des données Homescan (Panel de consommateurs). 4 applications : Consumer Due To (calcul de la contribution aux ventes magasins des leviers consommateurs), Ventes par profils sociodémographiques, Sales Buyers Flow (décomposition des ventes en fonction du flux d’acheteurs), Ventes Manquées (calcul des ventes réalisées à l’extérieur d’une enseigne ou d’un circuit par les acheteurs d’une marque ou d’une enseigne). 14 000 foyers pour l’échantillon Homescan Novembre 2010 France, Italie, G-B (autres pays à venir) cf. institut OpinionWay SmartPanel Panel d’utilisateurs de smartphones et répondant via l’application mobile SmartPanel 5 000 2011 France cf. institut QualiQuanti Consumer Worldwide.com pour les études internationales. - 2010 - cf. Institut Panel on the Web Panel online distribution Lancement d’un panel spécifique à l’univers de la distribution (hyper/super et enseignes de proximité). - Septembre 2011 France cf. institut Panel on the Web Panel online cosmétiques Lancement d’un panel spécifique à l’univers des cosmétiques - 2012 France cf. institut Repères Panel de Quartiers Repères Des consommateurs habitant ou travaillant à proximité des locaux de Repères viennent chercher les produits pour les tester à domicile. Ils se connectent ensuite sur le site de Repères pour répondre à un questionnaire. Ad hoc 2010 France A titre indicatif : 6 900 € HT pour une première étude pour un test de 3 produits en monadique à domicile auprès de 240 personnes (80 par produit) auprès d’une cible ayant un taux de pénétration de 30 % à 40 %. Etudes de marques Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Harris Interactive BrandLife Tracker Outil d’aide à l’évaluation d’une image de marque au travers de mesures de Brand Equity et de composantes émotionnelles et rationnelles pour aboutir à l’indice Consumer Connection. Ad hoc Janvier 2011 Tous cf. institut Harris Interactive Consumer Connexion Grâce à quelques questions propriétaires, l’outil permet d’évaluer les composantes émotionnelles et rationnelles qui unissent une marque au consommateur, ainsi que sa proximité. Ad hoc Janvier 2011 Tous cf. institut Panel on the web Star Metrix Module d’étude ayant pour fonction d’évaluer le transfert de l’image d’une personnalité ou d’une égérie sur l’image de la marque. Ad hoc Novembre 2010 Europe, USA, Amérique centrale et du sud, Asie, Moyen-Orient cf. institut Sorgem BrandDashboard Outil stratégique permettant le pilotage de marques. Ad hoc 2011 International cf. institut marketing études 2012 I 66 Eg12_Redac.indd 66 9/01/12 11:59:40 Les nouveaux outils d’études Etudes en souscription Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Adjuvance Les modèles de la contemporanéité féminine Les modèles de la féminité s’adaptent au monde technologique et impacte les relations à l’environnement et à la consommation. 4 années d’études qualitatives de la presse féminine et du luxe. Novembre 2011 France A partir de 5 000 € Kantar Media Miroir dis-moi Nouvelle étude TGI analysant le rapport des adolescentes de 11-19 ans à leur apparence. - Juillet 2011 France cf. institut Kantar Media SIMM-TGI Youth Remplace l’étude ConsoJunior SIMM. - Novembre 2011 France cf. institut OpinionWay/ NelliRodi Observatoire des Styles Outil croisant l’analyse des styles et le décryptage des valeurs consolidé par une quantification de marché. - Juillet 2011 France cf. institut Ifop Ifop Trends 2011/2012 Cahier de tendances réalisé par le Planning Stratégique de l’Ifop. NC Début 2010 Europe, USA, Japon 7 900 € Ifop Living Luxury in Emerging Markets Etude exclusive menée auprès des populations acheteuses du luxe dans les pays émergents décrivant le style de vie, les pratiques de consummation, les circuits d’influence, la relation au luxe, la perception des marques de luxe). NC Mars 2011 Brésil, Russie, Inde, Chine, Mexique, Argentine cf. institut Ifop Numeri’Lab TV sur mobile 2è vague d’une enquête quantitative réalisée auprès de « mobispectateurs » (individus de 15+ regardant la TV sur mobile au moins 2 à 3 x mois via les application des chaînes TV ou le service TV de leur opérateur de téléphonie mobile) afin d’identifier les pratiques et les motifs de consommation de la TV sur mobile. 600 Terrain réalisé en avril 2011 France 8 500 € HT Ifop Etudes Ingrédients Alimentaires Le volet France de l’étude mesure les niveaux de connaissance et d’implication des Français envers les ingrédients alimentaires et détermine lesquels des 60 ingrédients testés constituent un levier ou un frein à la consommation. Plus de 300 marques sont évaluées pour mesurer la confiance des consommateurs français quant à la composition de leurs produits. 1 500 Français Octobre 2010 France cf. institut TNS Sofres Digital Life Etude internationale menée sur les activités et comportements en ligne des consommateurs et plus généralement les attitudes et motivations des internautes (90 % de la population mondiale, dans 46 pays). 50 000 Février 2011 46 pays cf. institut TNS Sofres Mobile Life Etude internationale annuelle sur les usages et comportements des consommateurs de technologies mobiles. Elle permet de comprendre comment les consommateurs utilisent et interagissent avec les technologies mobiles. L’étude offre une vision holistique de l’expérience client dans ce domaine et de son évolution. 34 000 Juin 2011 46 pays cf. institut TNS Sofres TRU – Teenage Research Unlimited L’étude donne les points de repères et les clés de compréhension pour bien communiquer et consolider ses relations avec les adolescents à travers l’étude du profil des adolescents, leurs comportements de consommation, leur consommation média et de produits technologique, leur mode de vie, leurs perspectives d’avenir. Echantillon représentatif des 12-19 ans dans chacun des pays mai 2011 46 pays cf. institut marketing études 2012 I 67 Eg12_Redac.indd 67 9/01/12 11:59:40 Les nouveaux outils d’études Etudes de merchandising/Linéaires/Shopper/Distribution/Category management Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Cegma Topo Topo Drive Outil d’aide à l’implantation de points de vente drive. - Janvier 2011 France cf. institut Kantar Worldpanel Etudes Drive/ Proximité Permet de mesurer les leviers de développement, les sources de croissance, les motivations de fréquentation, le nombre et la taille des paniers, les types de clientèles et leur niveau de fidélité des ménages français fréquentant le commerce de proximité et le drive. Worldpanel échantillon de 20 000 ménages Mars 2011 France cf. institut Kantar LinkQ Faire le lien entre comportement d’achat et attitudes, comprendre les raisons du comportement d’achat, quantifier des groupes issus de questionnement. - 2010 France cf. institut Repères Competitive Screening Méthodologie reconstituant de façon réaliste le parcours du consommateur afin d’évaluer le potentiel de nouveaux produits ou réaliser un bilan qualité de produits existants commercialisés sur des marchés matures. 200 à 300 2010 Tous pays France : 18 000 € en salle et 22 000 € à domicile pour 200 observations auprès d’une cible avec NA de 35 % Stratégir Mobile StratEyes Eye tracking mobile 60 mesures pour un linéaire de 2m de large. Février 2011 Tous pays cf. institut Stratégir Virtual Shelf Simulation du déplacement d’un consommateur dans le rayon en l’exposant à un rayon vidéo-projeté. Ad hoc 2010 Tous pays cf. institut Etudes de satisfaction/Fidélité/Relation Client/Qualité Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Feedback ZOOM Loyalty Approche permettant l’identification des critères clés de satisfaction et de fidélité, prenant en compte la dissymétrie de comportement des satisfaits et insatisfaits. 500 à 600 personnes Juin 2010 France, Europe cf. institut Kantar Worldpanel Trademan V2 Démarche de catégorie management basée sur une recherche des opportunités de développement de la fidélité à l’enseigne et aux marques. Worldpanel échantillon de 20 000 ménages 2011 France cf. institut Autres Institut Nom de l’outil Descriptif Echantillon Date de lancement Pays couverts Prix Adjuvance Compétence Outil de planning stratégique et de dispositif qualitatif d’accompagnement spécialisé pour les compétitions d’agence de communication. Phase 1 : planning stratégique, Phase 2 : échantillon quali Septembre 2010 France, Espagne, Allemagne, USA 3 500 à 18 000 € Adjuvance Négocier les réformes territoriales Etude générale sur les ressortissants des Chambres de commerce + module territorial personnalisé. 20 à 50 ressortissants recrutés sur fichier consulaire Septembre 2011 France A partir de 15 000 € eQuaL EQUAL Twin Experience Programme complet d’accompagnement à l’innovation, - de l’identification d’insights consommateurs et environnementaux à la proposition de nouveaux produits ou services-, mené en collaboration avec Twin, agence partenaire en prospective et design. Varie à chaque étape Janvier 2011 Europe à partir de 20 000 € marketing études 2012 I 68 Eg12_Redac.indd 68 9/01/12 11:59:40 Les nouveaux outils d’études Les nouveaux logiciels d’études 2010/2011 Editeur Nom du logiciel Descriptif Date de lancement Prix Easy Panel E-Relatio Outil de gestion de panel en ligne prêt à l’emploi. Opérationnel depuis 2011-08-18 cf. institut Easy Panel Qualiboard Outil de forums d’études en ligne. Depuis 2010 (officiel depuis 2011) cf. institut Easy Panel Easy Survey Solution de terrains d’études online, en auto-administration, sur panels de consommateurs. 2011 cf. institut Kantar Worldpanel Courbes de réponse Module directement intégré dans les solutions logicielles permettant d’approfondir l’analyse de l’impact Média sur chacun des indicateurs clefs de la performance et ainsi mesurer précisément l’apport de chaque contact additionnel. Mai 2011 France cf. institut Kynos Modalisa Logiciel de traitement d’enquête et d’analyses de données Novembre 2010 Monoposte : 1 340 €, serveur d’enquête : 1 290 € Crmmetrix EZ-View Plateforme de reporting en ligne 15 septembre 2010 cf. institut Marketing Studio Service E Studio/ G Studio Reporting on line Janvier 2011 A partir de 5 000 € HT Research Now Online Reporting Tool Permet de générer des rapports en tableaux croisés et de créer des rapports sur mesure. 2011 cf. institut Sphinx SurveyShaker Solutions d’enquêtes et d’analyse de données en ligne Septembre 2011 500 € HT pour 3 mois d’abonnement Sphinx Sphinx iQ Logiciels d’enquêtes et d’analyse de données. Septembre 2011 1 950 € HT Toluna Toluna QuickSurveys Service en ligne de lancement et consultation de sondages Internet. Juin 2011 Gratuit pour toute utilisation des contacts de l’annonceur, moins de 500 € pour une enquête rapide sur le panel Toluna. Areyounet eSurvey V2 Nouvelle version du logiciel hébergé de collecte, reporting, traitement et gestion de panels. Octobre 2011 Selon les différents modules, licence 1er niveau à partir de 1 900 €HT/an ADN Harmonie Logiciel autonome de traitement d’enquêtes 3è trim. 2010 1 720 €/an ADN Slidie-Z Logiciel de composition de rapports d’études sous Powerpoint 3è trim. 2010 2 400 €/an marketing études 2012 I 69 Eg12_Redac.indd 69 9/01/12 11:59:40 Comment travailler avec une société d’études ? Comment travailler avec une société d’études ? Voici quelques règles pour bien choisir une société d’études et travailler au mieux avec elle. Michael Bendavid, dg de Stratégic Research livre quelques réflexions sur la façon d’obtenir le meilleur de son institut. Bien choisir son institut Etre attentif à la profitabilité de l’institut S ’informer sur ses expertises (quali, quanti, Internet ; par secteurs : grande consommation, santé, industrie, services, agriculture,… ; par métiers : marketing produit marque, publicité/communication, satisfaction/fidélité, opinion, médias,…). Connaître sa capacité à travailler à l’international. Obtenir le maximum d’information sur le profil professionnel et l’expertise de ses équipes aussi bien senior que junior. L’interroger sur son profil de clientèle et le type d’études menées. Demander la liste de clients pour éviter un conflit d’intérêt. S’informer sur sa façon de travailler et les méthodologies employées, ses capacités terrain, ses expertises quanti, quali et Internet. S’assurer que l’institut se conforme aux différents « Codes & Guidelines » en vigueur dans la profession, et notamment le Code Esomar. Savoir si l’institut est accrédité auprès d’ un organisme professionnel (Esomar, Syntec Etudes Marketing & Opinion, et autres organismes ou syndicats nationaux) et bénéficie d’une norme (ISO 9001). Si chacun sait dans l’institut qu’un client : a) est difficile à vivre ; b) change d’avis tous les deux jours ; c) tarde à donner son accord sur le démarrage du terrain pour exiger d’anticiper de deux semaines la date de remise des résultats ; d) que toutes les études réalisées pour ce client sont des gouffres financiers, que le client le sait, mais qu’il n’en a rien à faire… il sera difficile de maintenir un focus sur la qualité. Rien n’est plus démotivant pour les équipes que de savoir que leur travail a une contribution négative sur la profitabilité de leur entreprise. C’est à l’institut qu’incombe la responsabilité d’alerter le client pour sortir d’une logique improductive Mais, c’est au client d’être à l’écoute de l’institut quand lui sont remontés des messages relatifs à la non rentabilité du projet. La question du prix Il n’y a pas que le prix et quatre éléments clés devraient intervenir dans le processus de choix : Briefer 2 instituts, voire 3 sur de gros projets. Plus n’aurait aucun sens. Moduler l’importance du critère prix en fonction de la nature du projet. Bien gérer un budget ne signifie pas systématiquement acheter du lowcost. C’est plutôt bien acheter le tactique pour pouvoir investir sur le stratégique. Chercher à comprendre ce que l’on achète. Un écart de prix entre deux projets de 15 % ou 20 % implique des choix différents sur la méthode, le contrôle, la séniorité des équipes, le temps alloué, etc… Indiquer une fourchette de budget si possible. Cela permet à l’institut d’adapter la méthodologie pour rentrer dans l’enveloppe disponible pour le projet et éviter une réponse inadaptée à ses besoins. Etre transparent sur la performance de l’institut Le marché des études marketing est fortement concurrentiel et les clients peuvent être tentés de « consommer » des instituts. Il faut insister ici sur les avantages à établir un partenariat durable entre le client et son institut. Un des outils de pilotage de la relation reste l’évaluation de la performance des instituts. Rien n’est plus important pour un institut que de disposer d’un feed-back sur la prestation réalisée. Si le feed-back est honnête, dénué de langue de bois et réalisé avec un minimum de recul, l’institut aura en main les cartes nécessaires pour optimiser sa prestation. Une revue semestrielle ou annuelle des instituts est recommandée. Etablir des relations de partenariat Un brief précis Etre partenaire, c’est partager des objectifs communs au-delà de la réalisation d’une étude. Pour le client, les bénéfices sont évidents : disposer d’interlocuteurs efficaces, qui connaissent les marchés et les enjeux, permettant une capitalisation du savoir accumulé au travers des différents projets menés en commun. Pour l’institut, c’est une opportunité de motiver ses équipes, de développer une relation plus riche et stratégique avec les équipes clients, et d’investir plus de moyens dans cette relation qui s’inscrit sur le long terme. On n’insistera jamais assez sur la qualité du briefing, qui doit exposer clairement les objectifs de l’étude, et qui doit être vu comme un moment d’écoute, d’échange et de questionnement. Etre clair sur les enjeux et contraintes Budget et contrat V érifier chacun des postes budgétaires, préciser les conditions de paiement, le timing, le type de rapport obtenu. Préciser ou faire préciser quelles procédures de qualité sont prévues par l’institut et quels sont les systèmes de contrôle mis en place avec les sous-contractants. Un institut travaillera mieux s’il a une vision claire de la situation marketing et de la stratégie du client, il pourra mieux adapter les méthodologies à mettre en œuvre, formuler des recommandations plus pertinentes, en lien avec les enjeux et contraintes du marketing (timing de l’étude, politique interne, contraintes budgétaires). marketing études 2012 I 70 Eg12_Redac.indd 70 9/01/12 11:59:40 Comment travailler avec une société d’études ? Comment mener à bien une étude à l’international ? Les études internationales sont une tendance toujours plus lourde du marché des études liée au développement de la globalisation des marchés, au besoin de réaliser des économies d’échelles dans les investissements marketing, au progrès dans les modes de communication et à la montée du digital. En 2010, sur les 2 milliards d’euros investis dans le marché des études selon Syntec Marketing Etudes & Opinion, près du cinquième de l’activité est réalisée à l’international. Au sein des 50 premières sociétés d’études en France, parmi celles qui réalisent 40 % et plus de leur chiffre d’affaires à l’international, on peut citer : GfK France, Ifop, Groupe MV2, A+A, Sorgen, OpinionWay, Groupe MAP, Numsight,ADN Marketing Science, LLH, Ducker Research Europe, Sociovision, SAD Marketing, IHS Global, Cubes Marketing Research. Nombreuses aussi sont les instituts d’études qui réalisent 30 % de leur chiffre d’affaires à l’international : Synovate, MKG Group, Repères, Stratégir, Harris Interactive, Mica Research, Echo Research, Feedback, Crmmetrix, CoSprit. S i c’est une filiale, existe-t-il des « best practices » internationales, une façon commune de travailler, des règles et des process écrits ? Les mêmes méthodologies sont-elles bien comprises et utilisées dans tous les pays ? De la cohérence des méthodologies peut dépendre la bonne décision. De quelles compétences spécifiques a-t-on besoin ? Cherche-t-on un institut plutôt quanti ou plutôt quali ? S e reporter au document « Esomar World Research Codes & Guidelines : International Research » qui fournit des éléments utiles à la bonne marche d’une étude internationale, et des points et étapes à surveiller. Objectifs des études internationales D ans l’institut : L’idéal est d’avoir une contrepartie (cellule, équipe projet,…) en s’assurant que le profil des équipes est bien multi-culturelles, provenant d’horizons différents, ouvertes aux cultures locales. L es études internationales ont pour objectif d’apporter des réponses à des questions souvent cruciales pour l’avenir d’une entreprise, d’une marque, d’un produit ou d’un service. Pour les entreprises exportatrices ou multinationales, la diversité des cultures, des marchés, des comportements consommateurs entre les pays, sont autant de champs à connaître, comprendre, analyser pour assurer le succès de leurs activités. Les études vont les aider à s’assurer que les mêmes actions sont pertinentes d’un pays à un autre, du point de vue du consommateur et que l’offre produit, la communication, le positionnement de la marque sont bien adaptés. Elles vont aider à identifier des groupes de consommateurs homogènes dans chacun des pays. Elles vont permettre d’identifier les marchés porteurs et leur potentiel. Choix de l’institut En amont de toute étude, il est important pour le client de se poser quelques questions au moment du choix d’un institut. La société d’études dispose-t-elle d’un réseau dans chaque pays ? S’agit-il d’une filiale ou d’un partenaire ? Si c’est un partenaire : quelle relation existe avec la société d’études (actionnariat, habitude, exclusivité). Quelle organisation ? C hez le client : Définir une cellule, une équipe projet habilitée à prendre les décisions clé sur le projet (définition et structure de l’échantillon, questionnaire ou guide d’entretien, modalités de restitution, modes de collecte, méthodes de redressement, …). Harmoniser recueil et méthodologies Dans une étude internationale – comme pour une étude nationale-, l’objectif dépend toujours du problème à résoudre. C’est lui qui déterminera les informations dont on a besoin, la cible visée et, par voie de conséquence, la méthodologie à utiliser. Avec la différence, pour une étude internationale, que la méthodologie doit être « harmonisable », c’est-à-dire pouvoir être utilisée dans tous les pays choisis pour l’étude. Quel mode de recueil ? Aux Etats-Unis, on a surtout recours aux études CAWI ou dans les malls ; en Inde, le téléphone est un luxe ; en Russie ou en Chine, les internautes sont nombreux mais leur mentalité est différente de celle du reste de la population. Dans le cadre de modes de collecte différents, il s’agit de prévoir des méthodes de redressement. A savoir, que même dans les pays où le taux de pénétration de l’Internet est faible, il est possible de faire des études en ligne, en faisant venir des gens dans des salles et en mettant des ordinateurs à leur disposition. Quel échantillon ? Pour quelle représentativité ? Dans certains pays, outre les quotas de base (âge, sexe), il convient d’ajouter des quotas spécifiques par religion, ethnie, ville, langue. En Malaisie, par exemple, la population malaise et chinoise est très importante. Aux Etats-Unis, les quotas de population varient selon les régions. En Chine, on ne retient pour le moment dans les plans d’échantillonnage que les quatre principales villes et banlieues. Au Brésil, les six principales villes. En Belgique comme en Suisse, il est important de prévoir des échantillons par région et par langue. Dans les pays développés, les interviews se font essentiellement sur la base de catégories ABC ; au Japon, elles se font sur la base du statut marital. Quelle durée de questionnaire ? En France, les questionnaires quanti face à face ont une durée moyenne de 45 minutes, en Grande-Bretagne de 35 minutes et au Japon de 50 minutes. En règle générale, la durée d’un questionnaire dépend également de la maturité du marché. La traduction est une étape essentielle qui doit être contrôlée avec beaucoup de minutie. Il convient également de vérifier avant le terrain que les iconographies appellent le même type de réponse. Et de s’interroger sur les types de questions (univers concurrentiel différent, habitudes d’usage différents, s’assurer que la question est comprise de la même façon et appelle le même type de réponses), la valeur des échelles (certains pays situent le 1 comme la note la plus élevée, d’autres lisent de droite à gaucher), leur consistance (mesurent-elles la même chose dans les différents pays ?). Quel traitement, quel plan d’analyse ? Il est important de s’assurer de la qualité, de la conformité et du format des fichiers de données, de s’assurer des résultats, des agrégations possibles, des pondérations. La mise en forme des résultats : s’assurer que les graphiques sont synthétiques et lisibles. Organisation et coordination terrain : assurer et vérifier la qualité du recueil et son homogénéité, demander des field reports réguliers. La difficulté du quali à l’international Le qualitatif est une approche particulièrement appropriée dans des pays émergents où les structures existantes ne permettent pas des études quantitatives dans de bonnes conditions. C’est aussi une étape souvent incontournable pour comprendre un nouveau marché, un nouveau pays. Les études qualitatives déjà difficiles à mener à bien dans un marché national, sont encore plus ardues à l’international, mais riche d’enseignements. Il s’agit, encore une fois, de ne pas se tromper sur le choix des instituts et prestataires. Le recours à Internet permet de réaliser des groupes asynchrones dans de nombreux pays. marketing études 2012 I 71 Eg12_Redac.indd 71 9/01/12 11:59:40 Comment travailler avec une société d’études ? Encore faut-il éviter certains écueils. Ce qu’il faut faire Avant de choisir un institut, il convient de se renseigner auprès de ses homologues et recueillir leur avis. Si l’on n’arrive pas à trouver d’institut, il est préférable d’envoyer un animateur que l’on connaît bien et avec lequel on a déjà travaillé. Attention au problème de langue. Quand un bon institut/interlocuteur a été trouvé, il est important de s’arranger pour le garder. Dans le cas d’études multipays, il est important de recourir à une coordination confiée à un cabinet international. Ce qui présente un double avantage : d’abord, il libère de l’essentiel de la logistique, voire du suivi, qui peuvent être très lourds ; ensuite, il fournit une synthèse commune. Il est recommandé de visiter les bureaux dès l’arrivée dans les locaux et repérer le personnel. C’est le meilleur moyen de vérifier que l’on ne retrouve pas ces mêmes visages dans la prochaine réunion de groupe ! Il ne faut pas faire l’impasse sur le contrôle du questionnaire de recrutement. En ce qui concerne la taille de la réunion de groupe : six participants est la taille idéale, on peut même aller jusqu’à neuf. Il faut s’assurer que l’institut a prévu plus de participants que le groupe ne l’exige. Il faut se souvenir que dans certains pays, un accord donné n’engage personne. Il vaut mieux se méfier des animateurs complaisants qui essaient de faire dire aux participants ce qu’ils croient que les clients veulent entendre. Sur le guide d’entretien, il convient de respecter la même structure et les mêmes thèmes d’investigation tout en prenant en compte les spécificités culturelles à la fois dans le sujet traité et dans la technique de recueil. Il est important de définir le type de rapport que l’on attend (importance du rapport, analyse, photocopie du matériel,…). Dans les pays émergents Ne pas oublier de pré-tester son institut et sa confidentialité. Bien définir la méthodologie souhaitée et l’imposer à l’institut. Contrairement aux idées reçues, le projectif marche bien partout. Seules les techniques sont à moduler. Il est préférable d’envoyer un schéma d’animation extrêmement précis. Il convient également de définir le timing, de prévoir les relances, et d’être très strict sur ce point. Il est recommandé de faire un groupe pilote. Il est impératif d’assister aux réunions de groupe afin de redresser l’animation, si besoin est, et de faire sa propre analyse. Dans certains cas, c’est peut-être tout ce que l’on n’obtiendra. Après chaque groupe, il est important de faire un débriefing complet avec l’animateur. Mais encore : Il faut éviter de faire confiance d’emblée à ceux qui disent « Je sais faire ». Il faut d’abord le vérifier. Il faut également éviter de faire confiance à un institut qui parle trop facilement de vos concurrents. Il risque d’en faire autant avec vous. Il ne faut pas se dispenser de reprendre en introduction les données du questionnaire de recrutement, même s’il a été contrôlé. On risque, si on ne le fait pas, d’avoir des surprises désagréables. Il ne faut pas hésiter à adapter les méthodologies. Par exemple : proposer deux techniques comparables au choix de l’animateur, adaptables à la culture du pays. Mais, il vaut mieux éviter de faire des collages dans les pays où la presse magazine est relativement pauvre. Il ne faut pas hésiter à annuler un groupe. Il ne faut pas croire un interlocuteur ou un animateur qui affirme qu’un groupe ne peut pas durer plus de 2 heures. Il ne faut pas oublier de prévoir une traduction simultanée par un interprète de conférences internationales. C’est le seul qui ne laissera passer aucune information sous prétexte qu’elle lui semble de peu d’importance ou une redite. Il ne faut pas hésiter à discuter avec l’interprète. Il peut vous apprendre des choses sur la culture locale. Il faut éviter de laisser un participant s’asseoir hors du champ de vision de l’animateur. S’il s’est placé là, c’est pour se faire oublier. Dans les pays émergents : Il vaut mieux ne pas faire de groupe dans de grands hôtels internationaux si l’on teste des produits de grande consommation. L’interviewé risquerait de s’y sentir mal à l’aise. Il est conseillé d’éviter de faire confiance à un rapport d’analyse qui arrive trop vite. En revanche, il ne faut pas hésiter à faire refaire un rapport. Il est important de s’assurer que l’animateur envoyé connaisse bien la mentalité du pays. Dans le cas contraire, cela peut être source de contresens. marketing études 2012 I 72 Eg12_Redac.indd 72 9/01/12 11:59:40 Bibliographie & Webographie Bibliographie & Webographie Bibliographie Sélection effectuée avec la collaboration du Centre de documentation de l’Adetem. Etudes de marché et marketing Techniques d’études de marché Eric Vernett, Vuibert, 2011 Le Guide ultime du webmarketing Michael Miller, First Interactive, 2011 Le marketing culturel Laurent Benarbia et Marck Lebailly, Pearson, 2011 S tratégie et marketing de l’innovation technologique : Lancer avec succès des produits qui n’existent pas sur des marchés qui n’existent pas encore Paul Millier, Dunod, 3ème édition, 2011 E-marketing & e-commerce – Concepts, outils, pratiques Thomas Stenger, Dunod, 2011 Réussir son étude de marché en 5 jours (CD inclus) Diana Derval, Eurolles, 2011 Marketing : l’essentiel pour comprendre, décider, agir Marc Vandercammen, De Boeck, 3ème édition, 2011 Le grand livre du marketing : Connaître pour comprendre, Positionner pour durer, Concevoir pour convaincre, Déployer pour réussir Jean-Marie Ducreux, Editions d’Organisation, 2011 Les 11 lois du marketing créatif Katalin Berenyi, Editions d’Organisation, 2011 Stratégie de marque : élément de consolidation de la relation client Charaf-Deen Osseni, Editions Universitaires Européennes, 2011 Le Crm comme outil d’optimisation commerciale Charaf-Deen Osseni, Editions Universitaires Européennes, 2011 Le marketing et la communication face à l’imprévisible : mobilité, réactivité, adaptation Michel Hébert, L’Harmattan, 2011 L’atlas du marketing 2011-2012 Nathalie Van Laethem, Olivier Bertin, Corinne Billon, Eyrolles, 2011 Marketing Jean-Pierre Helfer, Jacques Orsoni, Vuibert, 2011 Marketing Book 2011, Vol. 1 et 2 Sous la direction de Babette Leforestier, éditeur TNS Sofres, 2011 Internet a tout changé : marketing, styles de vie, e-commerce Henri Kaufman, Laurence Faguer, Mickaël Guillois, Xavier Wargnier (sous la direction de), Emmanuel Delale (illustrations), Agence Kawa, 2è édition, 2010 L e neuromarketing en action, comment parler et vendre au cerveau ? Patrick Georges, Michel Badoc, Eyrolles, 2010 Le marketeur : fondements et nouveautés du marketing Christian Michon, Jean-Claude Andréani, Olivier Badot, Ganaël Bascoul, Pearson Educatin, 2010 Principes de marketing Philip Kotler, Gary Armstrong, Emmanuelle Le Nagard-Assayag, Thierry Lardinoit, Pearson Education, 2010 R echerches en marketing des activités culturelles Coordonné par Isabelle Asassi, Dominique BourgeoRenault, Marc Filser, Vuibert, 2010 Marketing management Philip Kotler, Delphine Manceau, Kevin Keller, Pearson Education, 13è éd., 2009 Le marketing sensorial du point de vente Coordonné par Sophie Rieunier, 3è éd., Dunod, 2009 Marketing Anatomy : les nouvelles tendances marketing Nicolas Riou, Eyrolles, 2009 Marketing mobile Florence Jacob, Fabien Liénarde, 2009, Dunod Etudes de marché : approche socio-marketing Patrick Legros, Mikaël Legros, Ellipses Marketing, 2009 Permission marketing Seth Godin, Maxima, 2009 Au coeur de la marque Géraldine Michel, Dunod, 2009 Marketing Denis Lindon, Frédéric Jallat, Dunod, 2009 Le management stratégique de la marque : construire, évaluer et exploiter des marques fortes K. Keller, N. Fleck, I. Fontaine, Pearson Education, 2009 Le marketing sur Internet Jan Zimmerman, Editions Générales First, 2009 Toutes les clés pour réussir son plan marketing Estelle Levresse, Alain Hassler, ESF, 2009 Analyse de données en marketing, en management et en sciences sociales : conceptualisation et applications Jean-Jacques Croutsche, Eska, 2009 Le plan marketing à l’usage du manager Philippe Villemus, Eyrolles, 2009 Le e-marketing à l’heure du web 2.0 Catherine Viot, Gualino Editeur, 2è éd., 2009 Etudes qualitatives Les études qualitatives : théorie, applications, méthodologie, pratique Claire Couratier, Christian Miquel, L’Harmattan, 2007 Sondages L’état de l’opinion 2010 TNS Sofres, présenté par Olivier Duhamel et Brice Teinturier, 2010, Seuil Etudier l’opinion X. Marc, J. Tchernia, Presses Universitaires de Grenoble 2007 Analyse de données Les enquêtes par questionnaire avec Sphinx Stéphane Ganassali, Pearson Education, 2007 Etudes marketing avec SPSS Naresh K. Malhotra, Jean-Marc Decaudin, Afifa Bouguerra, Pearson Education, 2007 Consommateur Comportement du consommateur Michael R. Solomon, Elisabeth Tissier-Desbordes, Benoît Heilbrunn, Pearson Educatin, 6è éd., 2010 Marketing critique, le consommateur collaborateur en question Bernard Cova, collection EDF, Tec & Doc Lavoisier, 2010 Marketing comportemental : exploiter la donnée marketing client Alain Sanjaume, Arnaud Caplier, Dunod, 2010 Francoscopie 2010 Gérard Mermet, Rupert Hasterock, Larousse, 2009 Le comportement du consommateur Joël Bree, Dunod, 2009 Le consommateur ambulant Collectif, Erès, 2009 marketing études 2012 I 73 Eg12_Redac.indd 73 9/01/12 11:59:41 Bibliographie & Webographie Webographie Réalisé avec l’aide de l’Adetem et du Guide Internet des sources d’information marketing (auteur : Corinne Ruchaud), édité par l’Adetem. Sites Internet A DETEM - Association française d’études de marché - www.adetem.org Syntec Etudes Marketing & Opinion http://www.syntec-etudes.com/ Commission des sondages http://commission-des-sondages.fr/ Outils et méthodes Neuromarketing (Le) http://www.comao.com/html/neuromarketing.html Portail sur la modélisation et les techniques statistiques http://ww.aiaccess.net/f_gm.html Sample satisfaction survey forms (extracts) http://customercomms.com/ What is brainstorming http://www.brainstorming.co.uk/tutorials/whatisbrainstorming.html Les échelles marketing AMSTAT – American Statistical Association http://www.amstat.org Echelle marketing htpp://bougez.com/echellesdemarketing/index. asp?lang=fr http://www.univ-lille.fr/iupmv/echellesmarketing.html L’analyse statistique – la statistique Hyperstat online statistics textbook http://davidmlane.com/hyperstat/index.html Méthode Delphi http://www.is.njit.edu/pubs/delphibook/index.html Modèles en marketing http://www.marketing-science-center.com Rechstat (RECHerche STATistique) http://www.kyxar.fr/-jalac Test du chi deux http://www.sphinxonline.com/suristat/simu3.htm Les techniques de créativité Creafrance http://www.crea-france.com/, site de l’association française pour le développement de la créativité. Intelligence creative http://www.intelligence-creative.com Tendances de consommation Besok http://www.besok.com L’observatoire de la chronomobilité http://www.groupechoronos.org Consulendo http://www.consulendo.com Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie http://www.credoc.asso.fr E mergences http://e-mergences.ne Influencia http://www.influencia.net Market Research News http://marketresearchnews.fr La Minute Marketing http://www.mbk.secodip.com/histo_ideedujour. asp L’Observateur du Cetelem http ://www.observateur-cetelem.com/observateur/observateur.html L’œil Laser http://www.oeil-laser.com Trendwatching.com http://trendwatching.com BLOGS http://lesideesquiparlent.typepad.com (auteur : Thierry Maillet) http://marketingisdead.blogspirit.com (auteur : François Laurent) http://aliceblondel.blogsmarketing.adetem.org http://marketingpharmaceutiques.blogsmarketing. adetem.org (auteur : Nathanaël Gruszka) http://sensduclient.blogsport.com (auteur : Thierry Spencer) http://lucmilbergue.blogspirit.com http://brandculture.fr (auteur : Daniel Bô) http://waitmarketing.blogspirit.com Blogs Etudes et Tendances (sélection) http://alexsens.typepad.com/alexsens/ http://testconso.typepad.com/semiologie/ (auteur : Daniel Bo) http://brandcontent.fr (auteur : Daniel Bo) http://veillebrandcontent.fr (auteur : Daniel Bo) http://www.chasseusedetendances.com http://francoisabiven.blogspirit.com http://etudes.blogsmarketing.adetem.org http://lemondedesetudes.fr http://testconso.typepad.com/marketingetudes/ (auteur : Daniel Bo) http://www.trendsnow.net http://visionary.wordpress.com/about/ (auteur : Jérôme Delacroix, Christine Alexandre, Odile Biger, Olivier Bender) http://etude-marketing.blogsport.com (auteur : Christian Barbaray) A detem-blogs marketing (site ressource pour trouver des blogs francophones sur le marketing) http://www.adetem.org/index.php?th=367 Marketing général (sélection) h ttp://gregorypouy.blogs.com/marketing/ h ttp://www.vaninadelobelle.com/ h ttp://denisfailly.blogspirit.com http://henrikaufman.typepad.com/et_si-lon-parlait-marketi/ marketing études 2012 I 74 Eg12_Redac.indd 74 9/01/12 11:59:41