Journal du développement durable 2015

Transcription

Journal du développement durable 2015
le journal
du développement
durable
de mcdonald’s france
rapport de l’année 2015
cahier
reporting
développement
durable 2015
4
Bilan
carbone
P. 31
e
Des résultats qui confortent nos objectifs
P. 12
2
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
SOMMAIRE
Le cahier magazine
4
6
8
10
Points de vue : interview croisée de Delphine Smagghe et Emmanuel Barbier
12 mois d’actions
Les Rencontres de l’agriculture
Un acteur économique de premier plan
12 Dossier : le quatrième Bilan Carbone®
Des résultats qui confortent les objectifs pour 2020
Des actions guidées par l’enjeu climat : quelques exemples
Une mobilisation sur tous les fronts avec EcoProgress™
Écosystème
20 Filières agricoles, travailler ensemble sur les enjeux de demain
Contractualisation
Le Programme jeunes agriculteurs
Stratégie agro-écologique, phase 2
24 Vers une nouvelle conception du service
27 Des livres toute l’année !
28 Autour des Maisons Ronald McDonald, un réseau de solidarité
30 Invité : Alexandre Jardin
Le cahier reporting
32 37 41 47 Agir sur l’ensemble de nos responsabilités environnementales
Trois axes structurants de notre politique sociale
Un engagement sociétal à 360 degrés
Nos indicateurs DD et leurs référentiels
Plus d’informations sur le site Données Corporate,
la version en ligne du Journal du Développement
Durable : tous les articles des éditions précédentes,
tous nos indicateurs de développement durable.
www.mcdonalds-donneescorporate.fr
Merci à tous !
Merci à tous ceux qui nous ont aidés pour la réalisation de ce Journal
du Développement Durable et à ceux qui contribuent à réduire l’impact
environnemental de nos activités : les équipiers, les référents EcoProgress™,
les managers, les directeurs de restaurant, les franchisés, les collaborateurs
du siège ainsi que tous les fournisseurs et experts.
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
COMPENSATION
VOLONTAIRE
Depuis 2007, par
l’intermédiaire d’un organisme
spécialisé, McDonald’s France
compense les émissions de
GES* générées par l’impression
et la livraison de ce journal.
Par ce dispositif, McDonald’s
verse à l’organisme retenu
une somme correspondant aux
coûts liés à la réduction des
émissions de GES produites par
ces opérations.
Celle-ci est alors utilisée
pour financer des projets
permettant de lutter contre
les changements climatiques
(équipements moins
énergivores, production
d’énergies renouvelables…)
ou pour soutenir des projets
de développement social
et économique locaux,
notamment dans les pays
en voie de développement.
Pour l’édition 2015 du Jounal
du Développement Durable,
McDonald’s a souhaité
soutenir le projet Neema par
l’intermédiaire d’EcoAct,
organisme mandaté pour sa
compensation carbone, et dont
l’objectif est la protection de la
forêt kenyane et la promotion
d’entreprises durables.
* Gaz à effet de serre.
LA VÉRIFICATION
PAR SGS
Le Jounal du Développement
Durable de McDonald’s France
2015 a été vérifié par nos soins.
La véracité des assertions et
des données chiffrées contenues
dans ce rapport a été contrôlée
par le biais d’une analyse des
justificatifs présentés, complétée
par des entretiens avec des
interlocuteurs cités dans ce
journal. En particulier, nous
avons examiné si, pour établir
le rapport :
• les principaux enjeux
environnementaux, sociaux et
sociétaux avaient été pris en
compte ;
• la saisie des données
significatives en matière de
développement durable était
correcte et fiable ;
• les déclarations étaient
compréhensibles et exactes ;
• ces déclarations
correspondaient aux données
prélevées.
Sur la base des informations
examinées et après
consolidation, nous confirmons
que les informations qualitatives
et quantitatives publiées dans
le Jounal du Développement
Durable de McDonald’s France
2015 donnent une image
conforme à la réalité.
Philippe FUSILLER
Président de SGS ICS, filiale
française du groupe SGS, leader
mondial de la certification.
Le Journal du
Développement Durable
de McDonald’s France
est édité par McDonald’s France
1, rue Gustave Eiffel
78045 Guyancourt Cedex
www.mcdonalds.fr
Nawfal Trabelsi
Président-directeur général de McDonald’s France
Directrice de la publication :
Delphine Smagghe
Direction éditoriale :
Sophie Boucher
et Orane Faivre de Condé
Nous le faisons en assumant nos responsabilités :
loin de l’opportunisme commercial, nous développons
et souhaitons développer des relations contractuelles
pluriannuelles avec les agriculteurs et les éleveurs,
autour d’un cahier des charges qui permet de faire
évoluer positivement les pratiques, de développer
notre démarche agro-écologique et d’inventer
l’agriculture de demain.
Conseil éditorial et direction
artistique :
Catherine de Naurois
Thierry Puisieux
Loic Le Guillou
Exécution graphique :
Ludovic Barbier
Conception et réalisation :
Deloitte Développement Durable
185, avenue Charles de Gaulle,
92200 Neuilly-sur-Seine, France
www.deloitte.fr
Rédaction :
Catherine de Naurois, Muriel
Jaouën
Secrétariat de rédaction :
Marion Charpiot, Clélia Martinez,
Corinne Duval, Denis Hugot,
Thierry Klajman, Céline Lopez,
Pierre-Jean Vatinel, Camille
Ratonnat, Ghislaine TabareauDesseux, Florence Robillard,
Florence Baugier.
Illustrations & infographies :
Bomboland : page 12, pages 28-29
et page 31
Laurence Berthel - Tout feu tout
flamme : pages 10-11, 23
Crédits photos :
Vincent Arbelet : couverture, p. 6,
7, 9, 21, 22, 48 - Antoine Doyen :
p. 3, 13 - Arnaud Meyer : p. 4, 5,
8, 24 - Arnaud Brunet / EYEDEA
ILLUSTRATION : p.6 - André
Lapalus : p. 6 - McDo Kids Sport
TM : p7 - Thinkstock : p.7, 20, 21,
22, 23 27 - Morgan Lhomme :
p. 9 - Xavier Schwebel / Picture
Tank : p.14 - Olivier Panier des
Touches / Picture Tank : p. 16, 17 Olivia Gay / Picture Tank : p. 16,
24, 25, 26.
Tirage :
Imprimé en 22 500 exemplaires
par l’imprimerie Loire Offset
Titoulet, certifiée ISO 14001 et
labellisée Imprim’Vert, sur du
papier UPM Cote Matt 1.3, 70 g.
Dépôt légal : mai 2016
“
Plus que jamais
modernes,
populaires
et utiles
ÉDITORIAL
Dans nos restaurants comme ailleurs, tout change
et tout change très vite. Clients, salariés, partenaires,
institutionnels sont de plus en plus exigeants et…
ont bien sûr raison de l’être ! Leurs aspirations
évoluent et McDonald’s se doit de les anticiper, de
se transformer en ouvrant sans cesse des voies
nouvelles, en renforçant ses engagements ou en en
développant de nouveaux. McDonald’s construit et
anticipe chaque jour le modèle d’une restauration
française qui innove, contribue au lien social et
conjugue excellence et succès populaire.
Nous nous donnons les moyens de la qualité, du
champ au restaurant et de la responsabilité dans
toutes ses dimensions. Que ce soit dans la qualité
de nos produits ou dans la qualité du service que
nous proposons à nos clients. Nous transformons
leur expérience en leur offrant des fromages AOP*
dans nos hamburgers, de la viande charolaise ou
de la baguette au petit déjeuner. Nous les surprenons
en développant le service à table, que nous voulons le
plus rapide du monde, ou encore la personnalisation
de la commande.
Nous sommes devenus au fil des années un acteur
incontournable de l’agriculture française : nous avons
acheté en 2015 pour près de 630 millions d’euros
auprès d’entreprises agroalimentaires françaises
et plus de 275 000 tonnes de matières premières
agricoles produites en France.
Nous portons une attention toute particulière aux
familles. Être le restaurant de la famille, être le
restaurant préféré des enfants nous donne en effet
des responsabilités. De ces responsabilités, nous
avons fait des engagements. Nous avons fait le pari
novateur de donner le goût des fruits aux enfants
en intégrant il y a quelques années la gamme
des fruits à croquer dans nos Happy Meal. Cela a
marché au-delà de nos espérances, à la fois pour la
filière et pour l’éveil au goût des enfants : 60 % des
fruits consommés par les enfants en restauration
commerciale le sont chez McDo**. Dans un tout autre
domaine qui me tient particulièrement à cœur, nous
mettons cette logique d’utilité cette fois-ci au service
du livre. Nous en avons distribué plus de 8 millions
dans nos menus enfants l’an passé. Nous en sommes
fiers et nous ferons mieux encore l’année prochaine.
Nous sommes aussi un des employeurs qui crée
le plus d’emplois nets en France, à 80 % en CDI.
En 2015, McDonald’s et ses franchisés ont créé plus
de 2 000 emplois. Nous basons notre recrutement
sur la motivation et le talent, et non sur le CV. Nous
sommes aujourd’hui pour beaucoup une voie d’entrée
sur le marché du travail, une opportunité, une chance
pour les plus motivés et méritants de faire une
carrière ou encore de valoriser leur expérience au
travers de la validation des acquis de l’expérience.
Enfin, nous nous investissons également de manière
significative pour préserver l’environnement et les
ressources. Et notre 4e Bilan Carbone® « restaurant »,
réalisé en 2015, révèle une baisse de 43,4 % des
émissions de gaz à effet de serre, par client servi, sur
les 10 dernières années.
L’ensemble de ces résultats repose sur la mobilisation
de tous et montre à quel point les objectifs peuvent et
doivent être ambitieux !
L’ambition, nous l’avons. Mais plus encore, nous nous
donnons chaque jour les moyens d’être plus que
jamais à la fois modernes, populaires et utiles.
”
* AOP : Appellation d’Origine Protégée.
** Panel NDP Group, Crest France, de janvier à décembre 2012. Enfants de 3 à 8 ans.
3
4
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
POINTS
DE VUE
“
Notre quatrième Bilan Carbone® montre
que nous sommes sur la bonne trajectoire
pour atteindre nos objectifs en 2020.
Il nous faut encore imaginer des solutions,
des innovations et maintenir le dynamisme
nécessaire pour garder cet élan.
”
Delphine Smagghe,
vice-présidente Achats, Qualité, Développement durable
et Relations extérieures de McDonald’s France.
Le mode de gouvernance
de McDonald’s France
s’appuie sur deux forces
qui interagissent en
permanence : le siège, avec
ses départements spécialisés,
et le réseau des franchisés.
Il permet d’articuler les
engagements aux niveaux
national et local. Illustration
de cette complémentarité
dans un entretien croisé
avec Delphine Smagghe et
Emmanuel Barbier, autour de
trois thèmes : la contribution
agricole, les avancées
environnementales et la
politique sociale.
“
Souvent, nos salariés découvrent une réalité
qu’ils ne soupçonnaient pas en postulant :
la possibilité d’exercer un métier riche,
d’être reconnu pour ses qualités au sein
d’une équipe, de progresser dans son métier.
”
Emmanuel Barbier,
président du Bureau exécutif des franchisés
de McDonald’s France.
McDonald’s, partenaire de longue date de l’agriculture
française, va encore plus loin dans sa contribution en 2015.
Les résultats du quatrième Bilan Carbone®
confortent les objectifs de réduction pour 2020.
McDonald’s offre à son échelle une réponse
aux enjeux de l’emploi.
Delphine Smagghe : En 2015, plus de 70 % des produits alimentaires qui
ont été servis dans nos 1 384 restaurants ont été achetés auprès d’entreprises
françaises de l’agroalimentaire, soit près de 630 millions d’euros. Nous sommes
un contributeur de premier plan pour les filières bœuf, poulet, blé, salade
et pomme de terre françaises. Au-delà des chiffres, les relations de fidélité
que nous entretenons depuis plus de vingt ans nous ont permis de développer
la contractualisation, qui apporte une visibilité économique à l’ensemble
des acteurs et en premier lieu les agriculteurs. Ainsi, le nombre de bovins
sous contrat a pratiquement doublé entre 2014 et 2015, pour passer à plus
de 30 000 animaux, faisant de McDonald’s l’un des principaux acteurs de la
réservation de bovins en élevage. Enfin, cette relation de long terme nous a
permis de nous engager collectivement en 2010 dans un plan de progrès agricole
pour réduire l’impact environnemental de notre amont agricole d’ici 2020.
Delphine Smagghe : La lutte contre le réchauffement climatique
Delphine Smagghe : Notre taille et notre notoriété nous donnent
Emmanuel Barbier : D’une certaine manière, les franchisés avec leurs
restaurants font le lien entre les producteurs et le consommateur final. Nous
avons tous, dans les régions où nous sommes implantés, des producteurs qui
fournissent McDonald’s, et parfois nous les connaissons. Nous sommes persuadés
que cette connaissance mutuelle est nécessaire : c’est le sens des Rencontres de
l’agriculture que McDonald’s organise depuis le mois de novembre 2015 à travers
toute la France, pendant lesquelles nous invitons les agriculteurs sous contrat
à échanger avec nous. Les franchisés y participent, bien sûr, de même qu’ils
s’intéressent de près au Programme jeunes agriculteurs, un excellent outil pour
dialoguer avec la nouvelle génération d’exploitants.
est le fil conducteur de notre stratégie environnementale et la
réduction des gaz à effet de serre sous-tend toutes nos actions. En
2005, après notre premier Bilan Carbone®, nous nous sommes fixé
des objectifs ambitieux pour 2020 : une réduction de 20 % par client
servi sur un périmètre élargi qui englobe toutes les émissions directes
et indirectes, de l’amont à l’aval des restaurants. Ce périmètre inclut
notamment les filières amont agricoles, qui représentent 84 % de nos
émissions. Pour atteindre cet objectif global, un effort important des
restaurants était nécessaire, avec un objectif de réduction de 60 %.
Aux deux tiers du parcours, ce quatrième Bilan Carbone® montre que
nous sommes sur la bonne trajectoire. Il nous faut encore imaginer
des solutions, des innovations et maintenir le dynamisme nécessaire
pour garder cet élan.
Emmanuel Barbier : Entre 2005 et 2015, les émissions liées
aux consommations d’énergie ont diminué de plus de 85 %. Ces
résultats, nous les devons en premier lieu à l’implication de nos
restaurants et à la mobilisation de nos équipes dans le dispositif
EcoProgress™. Bien sûr, une meilleure gestion de l’énergie,
de l’eau, des déchets se traduit par des économies d’ordre
financier, c’est un aspect non négligeable. Mais nous constatons
dans nos équipes une véritable prise de conscience des enjeux
environnementaux. La présence active des référents y est pour
beaucoup. Nous leur adressons un grand bravo !
des responsabilités, notamment en matière sociale. Pour les jeunes
en particulier, McDonald’s offre une réelle solution à l’entrée dans
la vie professionnelle. Aux plus motivés et méritants, nous offrons
la possibilité de faire une carrière dans nos restaurants ou au
siège de l’entreprise. Nous recrutons sur la base des compétences
nécessaires pour réussir et progresser, le diplôme n’est pas
déterminant. Nous donnons accès à un métier, à une formation
de qualité et à une expérience valorisante qui peut déboucher sur
l’obtention d’un diplôme grâce à notre programme de validation
des acquis de l’expérience.
Emmanuel Barbier : Notre conviction est qu’on apprend sur
le terrain : nous avons des métiers exigeants qui requièrent
des qualités très précises. Souvent, nos salariés découvrent une
réalité qu’ils ne soupçonnaient pas en postulant : la possibilité
d’exercer un métier riche, d’être reconnu pour ses qualités au sein
d’une équipe, de progresser dans son métier. Nos managers, par
exemple, sont de véritables gestionnaires, des professionnels du
marketing et de bons formateurs. Les recruteurs ne s’y trompent
pas : une expérience chez McDo, à n’importe quel échelon, est très
appréciée ! Nous avons aussi de nombreux exemples d’employés
qui sont entrés chez McDonald’s “en attendant mieux” et qui
occupent aujourd’hui des fonctions de directeurs et managers.
Ils sont fiers de leur réussite. Nous aussi.
5
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
12 MOIS
SEPTEMBRE
Logistique,
une plateforme
à hautes qualités
environnementales
D’ACTIONS
FÉVRIER
AVRIL
Le 2e acte
de la stratégie
agro-écologique
Le 5 février 2015, à mi-parcours
du plan de progrès agricole
2010-2020, McDonald’s France
a réuni les parties prenantes
de sa stratégie agro-écologique
et de nombreux experts afin
de partager les résultats de près de 50 pratiques innovantes, testées
dans des conditions réelles de production, et d’accélérer le déploiement
des pratiques probantes (lire pages 22 & 23).
La 2e
édition de la
Journée des
Métiers
Le 10 avril 2015, comme en 2013,
les restaurants ont ouvert leurs
portes dans une centaine de villes
en France. Les salariés ont pu
dialoguer directement avec le
public, auquel ils ont fait découvrir
la réalité de leur métier.
RENDEZ-VOUS
LEDECOUVRIR
10AVRIL
NOS METIERS
POUR
6
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Plus d’informations et inscriptions sur mcdonalds.fr
FÉVRIER
MARS
McDonald’s fête
ses 15 ans de
présence
au SIA
Chaque année, depuis 2000,
McDonald’s France participe avec
ses principaux fournisseurs au Salon
International de l’Agriculture, au parc
des expositions de Paris, Porte de
Versailles.
NOVEMBRE
1,47 million
d’€ collectés
pour la Fondation
Ronald McDonald
Depuis plus de 10 ans, l’opération
Act Big Mac permet de récolter
des fonds pour les Maisons Ronald
McDonald : pour l’achat d’un
sandwich Big Mac (seul ou en
menu), le restaurant reverse 1 €
à la Fondation. La mobilisation des
restaurants du 11 au 15 novembre
2015 a permis de récolter 1 472 905 €,
malgré un contexte national
particulièrement difficile
(lire pages 28 & 46).
TOUTE L’ANNÉE
McDonald’s et ses fournisseurs
ont choisi d’ouvrir au public une
ferme de référence sur chacune des
filières engagées dans la stratégie
agro-écologique. Ces visites, une
vingtaine par an, sont des espaces
pédagogiques qui permettent de faire
découvrir les actions concrètes mises
en place à des publics divers : élus
locaux et nationaux, lycées agricoles
et écoles d’ingénieurs, DRAAF*,
franchisés et leurs équipes. Elles sont
très appréciées, aussi bien des publics
d’initiés et de techniciens, que des non
spécialistes des questions agricoles.
NOVEMBRE
3 pommes
100 % France
Vergers
écoresponsables !
* DRAAF : Direction régionale de l’agriculture
de l’alimentation et de la forêt
338 visiteurs accueillis
dans les 5 fermes de référence
ouvertes au public
Martin Brower a lancé le chantier
d’une nouvelle plateforme à
La Brède, près de Bordeaux.
Opérationnelle à l’été 2016,
la plateforme sera trois fois
plus grande que la précédente.
Sa construction répond à une
démarche HQE, avec pour
objectif la certification de ses
performances environnementales
et énergétiques.
Lire pages
22 & 23
Florette Food Service lance pour
McDonald’s un sachet de pommes
fraîches prédécoupées. Il contient
trois variétés de pommes 100 %
cultivées dans des vergers
écoresponsables français, c’est-à-dire
appliquant une méthode de production
de fruits de haute qualité donnant
la priorité aux pratiques de culture
respectueuses de l’environnement.
7
ÉTÉ
Avec le McDo Kids Sport™,
38 800 enfants s’initient
au sport
Chaque année, la tournée sportive
gratuite McDo Kids Sport™
parcourt la France pour faire
découvrir différentes disciplines
olympiques aux enfants de 5
à 12 ans. En 2015, la 5e édition
a déployé simultanément trois
villages McDo Kids SportTM dans
124 villes-étapes (lire page 45).
DÉCEMBRE
Régionales EcoProgress
Fêter les
restaurants
les plus
performants
Le Défi EcoProgress™ est conçu comme un challenge amical
qui récompense chaque année les restaurants les plus actifs
en matière d’environnement. Une grande tournée
est organisée en fin d’année pour la remise des trophées.
En tout, 10 événements dédiés aux référents gagnants dans
toute la France.
Lire pages
16 & 17
8
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LES RENCONTRES
de l’agriculture
La rencontre de cet après-midi était
exceptionnelle : les participants étaient
intéressés, concentrés, impliqués.
Un tour de France pour cultiver l’échange
Depuis le mois de novembre 2015,
McDonald’s France et ses fournisseurs ont
entrepris de parcourir toute la France à
la rencontre des agriculteurs sous contrat
pour l’approvisionnement des restaurants.
McDonald’s France représente un débouché important
pour ses principales filières agricoles avec lesquelles
un modèle original de relations solides, pérennes et de
proximité a été mis en place au fil des années (lire page 43).
Avec ses principaux fournisseurs, McDonald’s encourage
depuis plus de 10 ans la contractualisation et a développé
plusieurs modèles de contrats pluriannuels, selon des
schémas adaptés aux différentes filières (bœuf, poulet,
pomme de terre, blé et salade). C’est ainsi que plus de 2 953
agriculteurs étaient sous contrat en 2015 (lire page 20).
Les Rencontres de l’agriculture sont nées de la conviction
qu’il est important d’échanger davantage entre les
différents maillons des filières, sur le terrain, tout au long
de l’année. Organisées en partenariat avec les Chambres
d’agriculture dans différentes régions de production,
ces journées permettent à McDonald’s France et à ses
fournisseurs d’inviter les agriculteurs sous contrat, dans
les filières de la région visitée, à venir les rencontrer.
“
Comment se déroule une Rencontre ?
directrice Communication
et Développement durable
de McDonald’s France.
“
Notre stratégie agro-écologique, par exemple, suscite l’intérêt
parce qu’elle entre en résonance avec leurs propres démarches pour
développer des bonnes pratiques en matière d’environnement.
”
Jean-Claude Dauchez,
franchisé, présent aux Rencontres de Nancy.
La matinée est consacrée à des rendez-vous individuels avec les
organisations syndicales agricoles ainsi que les élus et membres
de l’administration locale. L’après-midi, une séance plénière réunit
McDonald’s, ses fournisseurs, les agriculteurs et les acteurs locaux
des filières représentées dans la région (notamment les coopératives).
Le programme est adapté aux filières présentes : la politique
agricole et l’organisation des filières, la stratégie agro-écologique,
ses enjeux et les pratiques en déploiement (lire pages 20 & 23).
Parce que le but principal de ces rencontres est de favoriser les échanges,
des temps de questions/réponses sont prévus entre chaque séquence.
La première de ces Rencontres a eu lieu à Arras, fin novembre :
plus de 80 participants ont répondu présent, agriculteurs sous contrat
et membres de coopératives, dans les filières bœuf et pomme de
terre de la région. La deuxième s’est déroulée à Nancy fin janvier,
en présence de 45 participants de la filière bœuf. Les participants
ont apprécié l’opportunité qui leur a été offerte de formuler leurs
questions directement aux responsables des approvisionnements
de McDonald’s et de ses fournisseurs, mais aussi d’obtenir des
réponses concrètes. La possibilité de rencontrer l’ensemble des
représentants de leur filière est également un atout.
Les Rencontres de l’agriculture se poursuivront dans les bassins
d’approvisionnement de McDonald’s jusqu’en juin 2017.
Prolonger les liens créés avec les producteurs par
Ces rencontres nous permettent de mieux nous connaître, mais aussi de
ces rencontres.
Orane Faivre de Condé,
“
9
montrer aux producteurs que nous ne sommes pas déconnectés de la réalité
de leur travail et que nous souhaitons la faire découvrir à nos clients de
la manière la plus vraie possible. Nous relayons les efforts réalisés par les
agriculteurs en matière de qualité et d’environnement, nous nous plaçons
dans cette même dynamique. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous
souhaitons prolonger dans la durée les liens créés avec les producteurs par
ces rencontres. Nous envisageons par exemple d’organiser avec eux, selon
les possibilités locales, des visites de fermes de référence, de sites de nos
fournisseurs, mais aussi de restaurants.
Améliorer notre connaissance
mutuelle pour mieux travailler ensemble
sur des enjeux d’avenir.
Nous avons souhaité rassembler en un même lieu les différents maillons de nos filières :
producteurs, coopératives, transformateurs... et McDonald’s, qui fait le lien avec le consommateur.
Nous n’avons pas souvent l’occasion d’échanger directement avec les producteurs et ces rencontres
nous permettent d’expliquer ce qui dicte les exigences de nos cahiers des charges et de rappeler comment
fonctionne la contractualisation dans leur filière. De notre côté, nous avons apprécié la franchise des
discussions. Je pense que ces rencontres remplissent leur objectif : améliorer notre connaissance mutuelle
pour mieux travailler ensemble sur des enjeux d’avenir.
D’une certaine manière, l’accueil que nous avons reçu valide le bien-fondé de notre politique de
contractualisation : les échanges autour de cette question ont été très positifs.
”
”
“
Ces rencontres sont une excellente initiative et
nous pouvons tirer une leçon de cette première
expérience à Arras : les agriculteurs souhaitent être
associés à ce type de démarche.
Elle leur permet de mieux comprendre quelles sont les attentes de
l’ensemble de leur filière, jusqu’aux consommateurs. Les producteurs ont
besoin de savoir pour qui ils travaillent et dans quel but. Ils ont participé
à cette rencontre dans un esprit de construction, et cela permet de
dépassionner un certain nombre de sujets.
Jean-Bernard Bayard,
“
“
C’est une démarche
intéressante, qui témoigne
que McDonald’s nous apporte
son soutien parce que son
avenir est lié à celui des
agriculteurs.
McDonald’s et ses
fournisseurs ont
répondu de façon
transparente, de
professionnels à
professionnels,
aux questions des
producteurs sur des points
techniques qui concernent la
sécurité alimentaire, la qualité
des produits, l’environnement…
Cet apaisement du dialogue est
un élément fondamental pour
instaurer une véritable relation
à long terme.
J’ai été agréablement surpris qu’une
entreprise de cette taille ait conscience
d’avoir besoin de nous autant que
nous avons besoin d’elle. Nous avons
aujourd’hui l’impression d’être oubliés
des acteurs de l’agroalimentaire. Ces
rencontres nous montrent qu’il existe tout
de même des acteurs proches de la «vraie
vie » des agriculteurs !
Luc Grasland,
Vincent Demange,
”
franchisé, présent
aux Rencontres d’Arras.
“
directeur Achats-Qualité-Logistique
de McDonald’s France.
”
agriculteur, présent aux Rencontres de Nancy.
Nous n’avons que peu, voire pas
du tout, l’occasion de voir ce type
d’initiative sur le terrain :
Rémi Rocca,
”
président de la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, présent aux
Rencontres d’Arras.
la présence de tous les maillons d’une filière est
innovante. Cette journée a apporté aux éleveurs présents
des informations sur la finalité de leur production de
viande : où elle va, sous quelle forme, comment elle est
transformée…
”
Julien Tisserand,
ingénieur développement, coopérative CLOE, présent aux
Rencontres de Nancy.
10
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
En 2015, McDonald’s France a réalisé
1 168 M€ d’achats pour l’approvisionnement
et l’activité de ses restaurants.
UN ACTEUR
ÉCONOMIQUE
DE PREMIER
PLAN
295 14
Nord-Pas de Calais
PRÈS DE 100 % DES ACHATS DE McDONALD’S
FRANCE RÉALISÉS EN EUROPE
129 5
HauteNormandie
208 6
BasseNormandie
520 11
Bretagne
Près de 100 % de ce chiffre d’affaires a été réalisé en Europe auprès de 212 sites de
production. Il s’agit essentiellement de produits alimentaires, mais aussi d’emballages,
de consommables opérationnels, de petit équipement pour le nettoyage… et du service
de logistique associé. La distribution de tous ces produits est centralisée par
Martin Brower prestataire logistique des restaurants McDonald’s.
L’approvisionnement est essentiellement réalisé en France :
75 % du chiffre d’affaires en 2015, soit 877 M€, auprès de 128 sites de production
répartis sur l’ensemble du territoire. L’enseigne a contribué à l’activité d’au moins
2 630 salariés*.
McDonald’s France représente également un débouché important pour
l’agriculture : avec ses fournisseurs, l’enseigne a contribué à l’activité
Suède
208 4
Picardie
Danemark
307 3
Lorraine
117 3
ChampagneArdenne
75 28
Île-de-France
<0,1 %
11%%
5%
Irlande
3%
Pays-Bas
Grande
Bretagne
Belgique
3
Alsace
75 %
0,4 %
5%
2%
3%
pologne
Allemagne
<0,1 %
Autriche
Luxembourg
<0,1 %
<0,1 %
Hongrie
France
3%
Italie
272 8
Pays de LA Loire
1%
296 8
Centre
Espagne
80 3
Bourgogne
1
FrancheComté
> 875 M€
de 10 à 15 M€
de 60 à 65 M€
< 5 M€
de 25 à 40 M€
30 3
PoitouCharentes
30
Limousin
122 1
Auvergne
Répartition des achats par catégorie
23 10
Rhône-Alpes
de plus de 58 000 agriculteurs et éleveurs, dont plus de 39 000 en France.
* Chiffres communiqués par les fournisseurs au prorata du chiffre d’affaires
représenté par McDonald’s France.
Répartition des achats réalisés
en 2015 par McDonald’s France
auprès d’entreprises produisant
en France
de 180 à 250 M€
de 40 à 70 M€
de 15 à 37 M€
de 1 à 10 M€
Nombre de
sites de production.
Nombre d’agriculteurs
ou éleveurs sous contrat.
< 1 M€
Bassins d’approvisionnement des 5 principales filières :
bœuf, poulet, blé, salade et pomme de terre.
Alimentaire
24 6
Aquitaine
72 %
151 4
Midi-Pyrénées
22 6
PACA
44 1
LanguedocRoussillon
Emballages
5%
transport
autres
7%
16 %
Produits alimentaires : pain, bœuf, porc, poulet,
légumes, frites, potatoes, boissons, poisson, fromage,
glace, huile, pâtisserie, fruits, sauces...
Emballages : boîtes pour sandwichs ou salades, gobelets,
porte-gobelets, pailles...
Autres : essuie-mains, produits d’entretien, papier
toilette, serviettes en papier, autres consommables.
Transport : service de distribution des produits.
11
12
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
dossier
Bilan carbone
La lutte contre le réchauffement climatique constitue le
fil rouge de la stratégie environnementale de McDonald’s
France et la diminution des émissions de gaz à effet de serre
(GES) sous-tend l’ensemble des plans d’action engagés.
Dans ce cadre, le Bilan Carbone est un outil indispensable à l’élaboration et
au pilotage de la stratégie. Deux périmètres sont pris en compte : le périmètre
opérationnel des restaurants intègre la responsabilité directe de l’activité de
restauration, le périmètre élargi englobe toutes les émissions directes et indirectes,
en incluant notamment les filières amont agricoles et les déplacements des clients
(voir page suivante).
13
PÉRIMÈTRE opérationneL
des restaurants
2005
2008
2011
2015
2020
0%
2005
0%
®
Un premier Bilan Carbone® réalisé en 2005 a permis d’identifier les principaux
postes responsables des émissions et de définir des plans d’action. L’enseigne s’est
alors fixé des objectifs à la hauteur des enjeux : réduire de 60 % les émissions
de gaz à effet de serre (GES) par repas sur le périmètre opérationnel de
ses restaurants, et de 20 % par repas sur son périmètre élargi, entre 2005
et 2020. Les bilans régulièrement réalisés permettent de suivre les résultats des
actions engagées et de préciser le cap des actions restant à mener.
-10%
-20%
efforts de réduction portent leurs fruits et que nous sommes sur la bonne trajectoire
pour atteindre nos objectifs », souligne Sophie Boucher, manager Environnement
et Développement durable McDonald’s France. « Ils sont aussi un bon indicateur
de notre capacité de mobilisation pour réduire encore l’empreinte environnementale
de notre activité. »
-30%
-10%
-40%
-35%
-15%
-43,4%
-50%
-60%
-20%
-60%
En 2005, un repas pesait 873 g équivalent
CO2. En 2015, il pèse 495 g éq.CO2, une
baisse qui représente l’équivalent des
émissions de 97 000 voitures en moins*
sur les routes en un an !
PÉRIMÈTRE élargi
Sur le périmètre opérationnel des restaurants, une réduction des deuxtiers de l’objectif. Ces résultats sont notamment le fruit de l’engagement
2015
de l’ensemble des restaurants dans un plan énergie qui
2005repose
2008sur trois
2011 axes
2020
complémentaires et indissociables : la réduction des consommations d’énergie via
le dispositif EcoProgress™ (voir reportage pages 16 et 17)0%
, l’amélioration de l’efficacité
énergétique des équipements et le soutien aux énergies renouvelables (par l’achat de
Garanties d’Origine couvrant 100 % des consommations
électriques des restaurants).
-10%
-8 de l’objectif.
Sur le périmètre élargi, une réduction proche
de la moitié
-20%
2005
Le chiffre de -9 % doit être rapporté à la forte proportion que représentent
les produits alimentaires dans l’ensemble des émissions : 84 %. La baisse sur
-30%
ce périmètre, amorcée en 2011 avec -2 %, se confirme
en 2015. Elle s’explique
principalement par la diversification de l’offre avec des salades, des fruits et une
-40%
plus grande variété de sandwichs.
%
2008
2011
2015
2020
0%
0
-5%
%
-2%
-10%
-9%
-35
-15%
-43,4%
-60%
“
-5%
OBJECTIF
Les résultats du quatrième Bilan Carbone® font apparaître une réduction
des émissions de GES de 43,4 % sur le périmètre opérationnel des
restaurants et de 9 % sur le périmètre élargi. « Ces résultats montrent que nos
-50%
-8%
* Sources Ademe 2014 et Insee 2014, équivalence calculée pour un véhicule
OBJECTIF
moyen neuf émettant 114 g de CO2 par km et une moyenne kilométrique annuelle
des Français de 12 753 km.
-20%
OBJECTIF
-20%
-60%
Nous devons plus que jamais rester
Les résultats de ce quatrième Bilan Carbone sont incontestablement encourageants.
mobilisés !
Pour ce qui est des émissions directement liées à l’activité des restaurants, le rythme
Des résultats qui confortent
les objectifs pour 2020
Sophie Boucher,
manager Environnement
et Développement durable
McDonald’s France
®
des réductions est en cohérence avec nos objectifs.
Nous pouvons raisonnablement être optimistes quant à notre capacité à les atteindre
en 2020, tout en restant conscients que les marges de progrès sont de plus en plus
étroites au fur et à mesure que nous en approchons. Nous devons donc rester mobilisés
et jouer sur tous les leviers possibles. Sur le périmètre qui englobe l’ensemble de nos
émissions, directes et indirectes, nous observons pour la première fois une diminution
significative. C’est un signe positif, mais l’objectif pour 2020 reste très ambitieux.
Néanmoins, à condition de pouvoir traduire dans notre Bilan Carbone® l’effort qui va
être fait au niveau du maillon agricole, nous sommes convaincus que notre stratégie
agro-écologique portera ses fruits.
”
14
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
dossier
Bilan carbone
ET LA SUITE ?
PERSPECTIVES
ET PLANS D’ACTION
7% AMORTISSEMENTS
HAPPY MEAL
8% JOUETS
sur le PÉRIMÈTRE élargi
Avec 84 % de l’ensemble des émissions, les produits
alimentaires représentent le principal poste émetteur,
loin devant le périmètre opérationnel des restaurants
et les déplacements des clients. Le déploiement de
la stratégie agro-écologique dans les principales filières
d’approvisionnement doit permettre d’accélérer la
réduction constatée en 2015 pour les 5 années à venir.
6,5
%
PÉRIMÈTRE
7% TOTAL
OPÉRATIONNEL RESTAURANTS
ET
CHAMBRES FROIDES
4% CLIMATISATION
1% DÉPLACEMENTS
PROFESSIONNELS
23% EMBALLAGES
8% ÉNERGIE
9FIN%DE VIE DES
DÉCHETS DIRECTS
DÉPLACEMENTS
DES CLIENTS
23% DÉPLACEMENTS
DOMICILE > TRAVAIL
1,5% AUTRES
AMONT
1% FRET
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
dossier
Bilan carbone
Déplacements des salariés :
un outil informatique pour mettre
en place un plan de mobilité
En 2016, un module informatique sera ajouté au logiciel EcoProgress™ (voir page 16) pour
aider les restaurants à rationaliser les déplacements des salariés entre leur domicile
et leur lieu de travail, en encourageant l’usage des modes de transport alternatifs
à la voiture individuelle : vélo, transports en commun, covoiturage... Cet outil a été
développé en partenariat avec des étudiants de l’Université catholique de Lille dans
le cadre d’un appel à projet. En 2012, un premier groupe d’étudiants a d’abord travaillé
à l’élaboration d’un guide méthodologique pour les restaurants : audit des habitudes
de mobilité des salariés, inventaire des modes d’accès au lieu de travail, détermination
d’un plan d’action. Un second groupe a ensuite conçu un outil informatique d’aide à la
décision, basé sur le guide méthodologique. C’est cet outil qui sera intégré au logiciel
EcoProgress™.
%
16
LIVRAISONS
Sur le périmètre opérationnel des restaurants
%
84
PRODUITS
ALIMENTAIRES
Les émissions liées aux consommations d’énergie ont diminué de
près de 87 %, passant ainsi de la première à la cinquième place.
Les nombreuses optimisations menées sur les emballages ont permis
de diminuer leur impact de 27 %, de même pour les jouets avec une
baisse de 26 % (lire page 15). Ces résultats permettent de préciser les
plans d’action pour les 5 prochaines années : renforcement des actions
liées à l’optimisation des emballages, recherche de carburants moins
émissifs pour la logistique (comme le biocarburant issu des huiles
usagées, lire page 18) ou encore remplacement graduel des fluides utilisés
pour la climatisation et les chambres froides. Le déploiement en cours
dans les restaurants du tri des emballages en salle et des biodéchets
en cuisine (lire page 18) est un axe de travail bien engagé. Enfin, il faut
commencer à travailler sur la question des déplacements des salariés
des restaurants (lire page 15).
DES ACTIONS GUIDÉES PAR L’ENJEU CLIMAT...
Emballages : réduire à la source
et optimiser la composition
McDonald’s agit sur la conception des
emballages en travaillant autour de deux axes.
Premier axe, réduire leur nombre,
leur poids et leur volume : limiter les
emballages intermédiaires, supprimer
certains emballages volumineux, travailler
sur les formes et la densité des matériaux,
utiliser des conditionnements de grande
contenance réutilisables côté cuisine... Petites
améliorations, économies importantes :
compte tenu des volumes de vente, quelques
grammes en moins sur un emballage génèrent
quelques centaines de tonnes d’économies
de matière. Réduire les dimensions d’un
emballage implique aussi moins de place
pour le stocker et moins de camions pour
le transporter.
Deuxième axe, le choix des matériaux.
L’utilisation de ressources renouvelables
est privilégiée : 90 % des emballages utilisés
pour le service sont en papier ou en carton.
Les fibres utilisées proviennent en totalité
de forêts certifiées par des labels reconnus :
FSC et PEFC*. 61 % d’entre elles ont été recyclées.
* FSC (Forest Stewardship Council) - PEFC (Program for the Endorsement
of Forest Certification).
Jouets : moins de piles,
plus de livres… deux pistes
intéressantes pour limiter
leur impact
Énergie et eau :
une interface simple pour
piloter les consommations
en temps réel
La fabrication des piles jetables est une source
non négligeable d’émission de gaz à effet de serre.
L’un des leviers possible pour limiter l’impact de la
production des jouets distribués avec les menus
Happy Meal était donc de diminuer le nombre de
jouets fonctionnant avec une pile. Depuis 2006,
la proportion de ces jouets avait progressivement
baissé dans les programmes présentés dans
les restaurants McDonald’s en France, jusqu’à
disparaître presque complètement en 2015.
Autre levier : proposer un livre en alternative au
jouet. De 2012 à 2014, une collection exclusive
de 4 ouvrages était présentée durant un mois.
Désormais, c’est tout au long de l’année que les
enfants ont le choix entre un livre et un jouet
dans chaque menu. Intégralement imprimés en
Europe, sur du papier certifié FSC*, les livres ont
été préférés au jouet 1 fois sur 10 en 2015, ce qui
représente plus de 8 millions de livres. Et une
manière pérenne d’améliorer l’impact carbone du
jouet (lire page 27).
Les restaurants ont depuis 2014 la possibilité de s’équiper
de systèmes de pilotage énergétique : l’installation de
plusieurs compteurs permet une mesure différenciée des
consommations sur différents postes (cuisine, éclairage,
chauffage et climatisation, gaz, eau...) et les données
recueillies sont transmises en temps réel au système
de pilotage. L’interface logicielle reliée à ce système reste
cependant assez technique. Un module a été développé
pour permettre au référent environnement de visualiser
des outils d’analyse au jour le jour. Il sera relié au logiciel
EcoProgress™ en 2016 (lire page 16).
Premier avantage : plus besoin de saisir les
consommations qui sont renseignées automatiquement.
Le référent pourra ainsi consulter ses consommations
quotidiennes, ventilées par tranche horaire et par poste.
Il pourra aussi les comparer à celles du même jour de la
semaine précédente. Autre avantage : le référent peut ainsi
être très réactif en cas de surconsommation anormale.
15
16
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
dossier
Bilan carbone
2 556 MW
h
d’électricité économisés*
soit la consommation de 17 628
télés allumées pendant un an
*économies d’électricité
et de serviettes réalisées
par les 240 restaurants
lauréats du Défi 2014/2015
182 765
serviettes économisées*
soit la surface de
16 terrains de tennis
Un réseau de référents
dynamique et vivant
Le réseau de référents est la clé du système de
management environnemental EcoProgress™,
mis en place depuis 2008. Le dispositif combine
communication, animation, formation et management.
Vecteur essentiel du déploiement de la démarche
environnementale de l’enseigne, il est aujourd’hui
bien ancré dans la vie quotidienne des restaurants.
Reportage au restaurant Bordeaux Victoire,
franchise de Christian Luttmann,
avec le référent Jordan Barbin.
dossier
Bilan carbone
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Sensibiliser et mobiliser les équipes
L’action conduite en restaurant ne peut être que la résultante
de petits gestes quotidiens appliqués par tous, avec constance :
mobiliser les équipes du restaurant au jour le jour est
l’une des missions des référents. Jordan, comme ses
homologues, impulse et coordonne les efforts, il veille
à la bonne application des recommandations. Il est
soutenu par une équipe d’animation dédiée qui assure une
présence quotidienne auprès des référents (formation et
accompagnement). Le Défi, challenge national, est un bon
moyen de maintenir la motivation des équipes : un point
régulier sur l’analyse des consommations permet de relancer
la vigilance et d’envisager des plans d’action.
Un logiciel pour
faciliter le pilotage
des pratiques
Jordan s’appuie sur un logiciel
spécifiquement conçu pour le
management environnemental
des restaurants : fiches
conseils, outils personnalisés,
fonctionnalités de reporting et
d’analyse sont à sa disposition.
À partir du tableau de bord, il
visualise en un coup d’œil les
consommations du restaurant
(électricité, eau, consommables…)
et pilote le Défi en cours, en
identifiant rapidement ses points
forts et ses points de progrès.
Une mobilisation
sur tous les fronts
avec
Le Défi, une facette très
efficace de l’animation
Appliquer les bonnes pratiques au jour le jour
Les bonnes pratiques préconisées, appliquées chaque jour dans un grand nombre de restaurants, font de grandes économies :
contrôler la régulation des températures de chauffage et de climatisation, fermer les portes des chambres froides, signaler
les fuites d’eau et couper les robinets à la plonge, bien tasser les poubelles… Les équipements de cuisine représentent
40 % de la consommation d’énergie d’un restaurant : faire des économies sur ce poste implique par exemple de respecter
le plan d’allumage qui gère de façon optimale l’allumage et l’extinction des appareils de cuisson, de couvrir les cuves
de friteuses pendant la montée en température et en dehors des périodes de pointe pour diminuer les pertes thermiques,
de garder le rabat des grils fermé lorsqu’ils ne sont pas utilisés…
Le Défi, qui récompense chaque année
les restaurants les plus actifs, permet au
référent d’embarquer chaque année les
équipes dans une compétition stimulante.
Pour la remise des trophées une grande
tournée, les Régionales, est organisée en
fin d’année dans des lieux variés partout
en France. À la Maison Ronald McDonald
de Bordeaux, Jordan a reçu en décembre
2015 un trophée au nom de l’ensemble
de l’équipe. L’occasion, entre autres, de
partager son expérience avec d’autres
référents au cours d’ateliers en petits
groupes : Jordan restitue ici les idées
de son groupe.
17
18
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
dossier
Bilan carbone
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
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dossier
Bilan carbone
Valoriser les déchets
des restaurants
Petites centrales hydroélectriques
et biodiversité des cours d’eau
Pour réduire l’impact des déchets en termes
d’émissions de gaz à effet de serre, McDonald’s
travaille sur deux axes : la prévention, c’est-àdire la réduction des volumes utilisés et le choix
des matériaux (lire page 14) et la valorisation des
différents matériaux issus des déchets générés
en restaurant. Du côté des cuisines, les huiles
de friture usagées et les cartons de livraison
sont collectés depuis de nombreuses années.
Les cartons (environ 13 000 tonnes en 2015)
sont recyclés en filière papetière. Quant aux
huiles (environ 7 300 tonnes en 2015), elles
sont valorisées en biocarburant (lire ci-dessous).
Le tri des biodéchets (pertes de produits, marc
de café, graisse des grils, éventuellement les
déchets verts) se déploie progressivement. Ces
déchets sont alors acheminés vers des filières de
méthanisation ou de compostage. Dans la salle
Les petites centrales hydroélectriques produisent une énergie propre, renouvelable
et qui n’émet pas de gaz à effet de serre. Pour autant, l’évaluation de leur impact
environnemental ne peut être complète que si elle tient compte de leur influence
sur la biodiversité des rivières. C’est l’objet d’un projet de recherche auquel McDonald’s
de restaurant, les phases expérimentales sur le
tri des emballages se poursuivent.
En 2015, un travail de fond a été réalisé pour
établir le socle solide d’un bon déploiement.
Le geste a été optimisé pour mieux prendre
en compte les « non-trieurs », il est cohérent
avec les habitudes des clients chez eux et la
communication a été renforcée. L’accent a été
mis sur la sensibilisation et la formation des
équipiers, essentielles pour accompagner
les clients et leur permettre de bien comprendre
l’importance des consignes. Les premiers
résultats des expérimentations réalisées dans
plusieurs restaurants sont positifs. Enfin, le
processus complet s’articule autour des centres
de tri, clé de voûte du dispositif.
s’est associé. Objectif : créer un indicateur de biodiversité basé sur des données scientifiques,
qui puisse s’intégrer à l’analyse du cycle de vie (ACV) des petites centrales hydroélectriques
dites “au fil de l’eau”. Ces centrales utilisent la force du courant, sans barrage de retenue :
elles turbinent en continu l’eau descendant des rivières. Si elles peuvent avoir des impacts
négatifs sur le transport des sédiments et la circulation des poissons migrateurs, un large panel
d’équipements, comme les échelles à poissons, permet aujourd’hui de limiter ces impacts.
Si McDonald’s France s’intéresse à cette question, c’est que les producteurs d’énergie qui
fournissent les Garanties d’Origine couvrant les consommations des restaurants (lire page 34)
sont majoritairement de petites centrales hydroélectriques françaises au fil de l’eau.
Un bureau d’études spécialisé s’est donc penché sur la construction de cet indicateur.
« L’indicateur est maintenant utilisable dans le cadre de toutes les études qui pourraient être
menées sur la filière de la petite hydroélectricité », explique Pierre Picard, de l’association
Énergies Nature partenaire du projet. « La démarche de McDonald’s vise à fournir, sur des
bases scientifiques, des éléments qui attestent de la qualité de cette énergie. »
ÉCOSYSTÈME
Feu vert pour rouler
grâce à l’huile de friture ?
Après 6 ans d’expérimentation, McDonald’s
et Martin Brower ont démontré l’intérêt
environnemental du biocarburant issu
des huiles alimentaires usagées. Reste à
obtenir l’autorisation de faire rouler tous
les camions qui livrent les restaurants avec
du biocarburant issu en grande partie de
leurs huiles de friture valorisées.
Depuis plus de 10 ans, les huiles de friture
utilisées sont collectées auprès des restaurants
McDonald’s (environ 7 300 tonnes en 2015).
Elles sont valorisées en biocarburant dans une
usine de Limay. L’utilisation d’un biocarburant
issu à 100 % d’huiles alimentaires usagées
(B100) n’est pas autorisée en France. Afin
d’explorer la possibilité d’alimenter à terme
la flotte de livraison, McDonald’s et son
prestataire logistique Martin Brower ont
obtenu 5 dérogations successives, entre juillet
2009 et juin 2015, leur permettant de faire
rouler plusieurs camions au B100 à des fins
d’expérimentation.
La conclusion est favorable à ce carburant
issu du recyclage d’un déchet : non
toxique, il contient peu de soufre et son
utilisation permet de réduire significativement
les émissions de gaz à effet de serre et de
différents polluants ayant un impact négatif
sur la qualité de l’air et sur la santé.
« Les modalités d’une utilisation pérenne du
B100 portant sur la totalité des camions de
Martin Brower sont en cours de discussion
avec les pouvoirs publics », se réjouit Blandine
Dorge-Olivier, manager Logistique McDonald’s
France. « Si nous obtenons le feu vert, nous
pourrions commencer par des livraisons dans
les grands centres-villes, à commencer
par Paris. »
La réduction de l’empreinte
carbone de l’enseigne n’est
pas l’apanage des restaurants.
Elle résulte d’actions, de
recherches et de projets mis
en œuvre par un ensemble
d’acteurs, partenaires et
fournisseurs.
À l’étude :
des algues
pour les
poulets
McDonald’s France et son
fournisseur Cargill ont amorcé
un projet de recherche innovant :
étudier la pertinence de valoriser
les algues vertes comme source
de protéines alternative au soja
dans l’alimentation des poulets d’élevage.
« Nous sommes au début d’un procédé qui
pourrait s’avérer intéressant », explique
Hugo Jansen, directeur Développement
durable de Cargill. « Pour définir une
méthodologie irréprochable et garantir
l’objectivité de cette expérimentation, nous
travaillons avec des partenaires scientifiques
de référence en France*. » Après une
première phase d’analyses de leurs
propriétés nutritionnelles en 2015, les
algues mises en culture, puis séchées,
ont été incorporées dans la ration
alimentaire de poulets élevés dans
une ferme expérimentale de Vendée.
Ce travail de recherche apportera
des enseignements précieux sur l’intérêt
alimentaire de cette source de protéines, en
analysant notamment ses effets potentiels
sur la résistance immunitaire des animaux.
Il permettra également d’évaluer sa
faisabilité d’un point de vue économique.
Si les résultats de cette expérimentation
s’avèrent concluants, un déploiement
à plus grande échelle ne serait envisageable
qu’à un horizon de 10 ans.
D’un point de vue environnemental,
la culture des algues présente des atouts
par rapport à la culture du soja : elle
nécessite moins d’espace au sol et n’entre
pas en concurrence avec des productions
alimentaires. L’impact reste à préciser,
mais en réduisant notamment la pression
sur les forêts et le recours aux protéines
importées, cette solution s’avérerait
certainement avantageuse en termes
d’émissions de gaz à effet de serre.
* Partenaires du projet : le CEVA (Centre d’Étude et de Valorisation
des Algues), seul centre technique en Europe dédié à l’étude et à
la valorisation des végétaux marins, et l’ITAVI (Institut Technique
de l’AVIculture), institut de recherche au service, notamment, des
professionnels de la filière avicole.
19
20
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
FILIÈRES
Session de travail en groupe
avec les jeunes agriculteurs.
SIA, février 2014
AGRICOLES
Travailler ensemble
sur les enjeux de demain
Contractualisation, dialogue avec les jeunes
générations d’exploitants, stratégie agro-écologique…
McDonald’s mène un travail de fond avec ses
filières agricoles.
moins théoriques, on comprend l’incidence de la qualité
de la pomme de terre livrée à McCain sur le produit fini.
J’ai été impressionné de voir comment McDo sait travailler
avec ses fournisseurs. L’idée est d’aller ensemble plus loin
et mieux ! »
LE PROGRAMME JEUNES
AGRICULTEURS
Construire des
filières pérennes
et responsables
Le Programme jeunes agriculteurs a recruté sa
troisième promotion à l’automne 2015. Construit
autour d’une meilleure connaissance des filières,
de partages d’expérience et d’échanges, il a pour
ambition d’établir un lien durable entre McDonald’s
et la jeune génération de ses partenaires
agriculteurs.
30 000
bovins français
réservés
en élevage
McDonald’s et Moy Park Beef Orléans*, son principal
fournisseur de steaks hachés, ont poursuivi en 2015
leur politique de réservation de bovins en élevage :
le nombre d’animaux sous contrat a pratiquement
doublé entre 2014 et 2015.
Depuis plus de 10 ans, différents schémas de
contractualisation sont développés, en lien avec des
groupements d’éleveurs et des partenaires abattoirs.
« Le modèle que nous privilégions aujourd’hui consiste à
réserver les animaux directement dans les élevages, sur
leur numéro d’identification, en s’engageant sur un prix
fixe à terme », explique Mathieu Pissot, responsable Filière
et Contractualisation de Moy Park Beef Orléans. « Ce prix
est basé sur les coûts de production, indépendamment des
fluctuations du marché. Il permet une juste rémunération
de chacun. L’éleveur, notamment, connaît le prix de chaque
animal réservé un an à l’avance, ce qui lui donne de la
visibilité. »
Les programmes de réservation se développent : ils sont
passés de 15 600 animaux en 2014 à plus de 30 000 en 2015,
faisant de l’enseigne et son fournisseur des leaders de ce
type de contrat en France. « Depuis deux ans, nous allons à
la rencontre des éleveurs et des coopératives pour expliquer
notre modèle et son fonctionnement, de quelle manière on
arrive à un prix qui doit être rémunérateur pour l’éleveur »,
témoigne Éloi de La Celle, manager Achats-Qualité chez
McDonald’s France. « Dans un contexte de forte volatilité
des prix, ce système semble convaincre de plus en plus
d’éleveurs. »
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la politique de
contractualisation avancée menée depuis plus de 10 ans
par McDonald’s France dans ses filières agricoles, avec
ses principaux fournisseurs. Depuis quelques années,
selon différents schémas en fonction des filières, une
contractualisation sur le long terme se développe et se
pérennise (lire aussi page 43).
* McKey Food Service devient Moy Park Beef Orléans en novembre 2015.
Initié en 2014 par McDonald’s France, en collaboration
avec ses principaux fournisseurs, le programme
accompagne chaque année une vingtaine de jeunes
producteurs de blé, bœuf, poulet, pomme de terre,
et salade. L’objectif de ce programme réparti en
5 sessions courtes (1 ou 2 jours) sur une année :
permettre aux participants de mieux appréhender les
enjeux de leur filière (qualité et sécurité alimentaires,
environnement, équilibres économiques, attentes du
consommateur…) et de partager l’expérience de leurs
homologues d’autres filières. Associant visites de terrain,
rencontres professionnelles et interventions d’experts,
le programme est adapté chaque année aux attentes
des agriculteurs de la promotion. Les portes de sites
de production, d’un restaurant et de centres de recherche
leur sont ouvertes.
Quatre sessions sont communes à l’ensemble
de la promotion et une session, réalisée en sousgroupes, est dédiée à l’approfondissement d’une
filière. « La visite de l’usine de McCain et la vue d’ensemble
de la filière pomme de terre m’ont particulièrement
intéressé », raconte Hubert Darras, qui a participé à la
deuxième promotion. « Les cahiers des charges deviennent
La session dédiée à la communication (Parler de son
métier : les clés d’une communication positive) est un
bon exemple de contenu créé à la demande des jeunes
agriculteurs. « L’objectif est de les convaincre qu’ils sont
les mieux placés et les seuls légitimes à parler de leur
métier », explique Antoine Part, de Passion Céréales, qui
anime cette journée. « C’est à eux de prendre la parole,
d’exprimer leur fierté de faire partie d’une filière, d’enlever
un peu de technique pour ajouter beaucoup de passion ! »
Pour McDonald’s et ses fournisseurs, le Programme
est aussi une opportunité d’instaurer un dialogue
avec les jeunes producteurs. Au fil des promotions
(60 jeunes agriculteurs pour les trois premières), une
compréhension mutuelle des façons de travailler,
des contraintes et des exigences de chacun s’installe.
« Nous avons besoin de bien nous connaître pour avancer
ensemble », conclut Jeanne Zeller, ingénieure Filières
agricoles McDonald’s France. « Nous souhaitons établir
un lien privilégié avec nos partenaires agricoles de demain
et continuer à faire vivre le réseau ainsi créé. »
Pour en savoir plus :
www.mcdonalds.fr/programme-jeunes-agriculteurs
“
Hubert Darras,
jeune agriculteur
de la deuxième promotion.
J’ai été
impressionné de
voir comment
McDo sait
travailler avec ses fournisseurs.
L’idée est d’aller ensemble plus
loin et mieux !
”
21
22
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
La filière blé
Fournisseur : East Balt, principal fournisseur
de petits pains de McDonald’s France, depuis 1991.
Méthode : certaines pratiques sont
obligatoires. D’autres font partie d’une « boîte
à outils », dans laquelle les producteurs
choisissent au moins une pratique à mettre
en œuvre. Des objectifs de déploiement sont fixés pour chaque
type de pratique. Les producteurs sont informés via différents
canaux (signatures des contrats, réunions de producteurs,
extranet…). Les coopératives sont en charge du suivi du plan
de déploiement.
Suivi : effectué tous les ans à l’occasion d’une rencontre
réunissant l’ensemble des acteurs de la filière. Le taux de
déploiement est obtenu à partir d’une enquête réalisée auprès
de l’ensemble des producteurs.
STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE,
PHASE 2
Déploiement,
mesures d’impact
et poursuite des
expérimentations
Quelle est son ambition ? Réduire significativement
l’impact environnemental de l’amont agricole, tout en
garantissant la pérennité économique des acteurs des filières,
la qualité des produits et un approvisionnement suffisant et
régulier.
Que s’est-il passé entre 2010 et 2014 ? Chaque filière
a mis en place un réseau de fermes et de parcelles de
référence. Des agriculteurs et des éleveurs volontaires
ont testé plus de 50 pratiques innovantes. Les résultats
obtenus ont été évalués sur des critères environnementaux,
agronomiques, économiques et sociaux.
Que s’est-il passé en février 2015 ? À mi-parcours, les
participants de la concertation et les acteurs de la stratégie
se sont à nouveau réunis pour partager les résultats de
5 années de tests et préparer les 5 prochaines années.
Parmi les pratiques testées dans la première phase, certaines
ont été identifiées comme “probantes” et feront l’objet d’un
déploiement progressif dans les filières.
Et ensuite ? La phase 2, de 2015 à 2020, consiste à organiser
et à évaluer le déploiement des pratiques probantes dans
chacune des filières. McDonald’s a également demandé
à ses fournisseurs le suivi d’indicateurs permettant de
mesurer l’impact de ce déploiement : émissions de gaz à
effet de serre, fréquence des traitements phytosanitaires,
consommation d’eau, utilisation d’antibiotiques pour la filière
poulet. Parallèlement, dans les fermes de référence, d’autres
pratiques innovantes continuent d’être testées.
La stratégie agro-écologique de McDonald’s France,
qu’est-ce que c’est ? Un plan de progrès agricole,
initié par McDonald’s et ses principaux fournisseurs, qui
s’inscrit dans la décennie 2010-2020. Élaboré à l’issue d’une
large phase de concertation, il repose sur un dispositif
d’expérimentation de pratiques dans des conditions
réelles de production. Cinq filières sont engagées dans
la stratégie : blé, pomme de terre, salade, bœuf et poulet
(lire aussi page 33).
À partir des feuilles de route finalisées en 2015, chaque
fournisseur élabore le plan de déploiement et le suivi. Les
méthodes diffèrent d’une filière à l’autre : les échéances
de collecte des résultats varient notamment en fonction des
périodes de récolte. L’ensemble est piloté par les équipes de
McDonald’s France, avec des points de suivi réguliers dans
chaque filière.
Les taux de déploiement et les indicateurs clés seront vérifiés
par une tierce partie à la fin de 2016.
La filière
pomme
de terre
Fournisseurs : les deux fournisseurs de frites et de Deluxe
Potatoes, McCain depuis 1985 et Lamb Weston depuis 1996.
Méthode : pour chaque pratique à déployer, des indicateurs
de suivi et des objectifs de déploiement sont définis. Chaque
fournisseur choisit la méthode de diffusion aux producteurs
la plus adaptée. McCain, par exemple, informe les agriculteurs
lors des réunions hivernales ou par le biais de courriers et de
lettres d’information.
Suivi : effectué tous les ans ou tous les 3 ans en fonction
de la technique déployée. Une synthèse des résultats accessibles
est communiquée à McDonald’s lors d’une réunion annuelle.
La filière
salade
Fournisseur : Florette Food Service,
fournisseur depuis 30 ans pour l’ensemble
de la gamme ultra-frais. Pour un approvisionnement tout au
long de l’année, les salades proviennent de trois bassins en
fonction des saisons : Nord-Ouest et Sud de la France, Espagne.
Méthode : les objectifs sont adaptés aux bassins
d’approvisionnement, les conditions climatiques et de
pression en bioagresseurs étant différentes. Des rencontres
de sensibilisation destinées aux producteurs ont été organisées
dans le courant de 2015.
Suivi : le taux de déploiement est évalué tous les ans par
le biais d’un questionnaire envoyé à l’ensemble des producteurs.
Les indicateurs sont alimentés à chaque campagne à partir
d’un échantillonnage représentatif de producteurs dans chaque
bassin.
* McKey Food Service devient Moy Park Beef Orléans en novembre 2015.
la filière
poulet
Fournisseur : Cargill, principal
fournisseur depuis 1993.
Méthode : certaines pratiques sont préconisées et doivent
être déployées en fonction de la situation locale de chaque
élevage. D’autres pratiques sont obligatoires et doivent être
mises en place sur tous les élevages à court ou moyen terme.
Suivi : pour chaque enjeu clé (efficacité énergétique des
bâtiments, bien-être animal, durabilité de l’alimentation et
valorisation des déjections animales) un indicateur de suivi est
défini et permet de vérifier la progression du déploiement.
Zoom sur quelques enjeux de la filière : l’amélioration
de l’efficacité énergétique des bâtiments est un enjeu important,
avec un objectif de réduction de 20 % de la consommation
d’énergie fossile dans les élevages produisant pour la filière
entre 2010 et 2020. Les résultats à fin 2015 sont disponibles et
montrent que l’objectif 2015 a été atteint et même légèrement
dépassé, mais il faut tenir compte d’un hiver particulièrement
doux.
La réduction de l’utilisation des antibiotiques est en bonne voie,
puisque les objectifs fixés pour 2015 ont été dépassés. Les
leviers d’action : sensibilisation des éleveurs, amélioration de la
gestion sanitaire et notamment de la qualité de l’eau, utilisation
d’alternatives comme l’homéopathie, la phytothérapie et les
huiles essentielles. En ce qui concerne l’alimentation, un test est
en cours sur la valorisation des algues vertes comme source de
protéines alternative au soja (lire page 19).
La filière
bœuf
Fournisseur : Moy Park Beef
Orléans*, principal fournisseur de steaks
hachés.
Particularité de la filière : de nombreux éleveurs
sont concernés, avec de multiples systèmes d’élevage.
L’identification de pratiques spécifiques à chaque exploitation
passe d’abord par un diagnostic environnemental.
C’est l’objectif de CAP’2ER, le premier outil français d’évaluation
des impacts environnementaux et d’identification de plans
d’action dans les élevages bovins viande. Il a été développé
par Moy Park Beef Orléans en collaboration avec l’Institut de
l’élevage et la filière viande.
Méthode : en partenariat avec 12 coopératives, une phase
de diagnostic CAP’2ER dans 50 élevages pilotes a débuté en
octobre 2015. À la fin de février 2016, 23 diagnostics étaient
réalisés et 14 planifiés. Ils permettront de définir, pour chaque
exploitation, des plans d’action qui seront ensuite mis en œuvre
à partir d’avril 2016. Une nouvelle phase de diagnostic aura lieu
en 2017, afin d’identifier les pratiques les plus pertinentes
et de définir un plan de déploiement entre 2018 et 2020 pour
la filière.
Un second outil de diagnostic concerne le bienêtre animal : il a été développé par Moy Park Beef Orléans
avec le soutien de McDonald’s, d’un institut de recherche
et d’experts du bien-être animal. Une phase de test sera menée
en 2016 avec les coopératives partenaires.
23
24
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
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LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
VERS UNE NOUVELLE
CONCEPTION DU SERVICE
“
Dans les cinq restaurants de la franchise de Fabrice
Clément, en Normandie, le service a beaucoup évolué
depuis quelques années.
Une évolution qui peut se résumer en quelques mots :
faire passer les équipes de l’autre côté de la barrière que
constitue le comptoir. « Pour amener les équipes vers les clients,
nous avons commencé par des gestes simples », raconte Fabrice
Clément. « Débarrasser leur plateau, ce qui donne l’occasion
d’échanger quelques mots, leur ouvrir la porte pour entrer ou
sortir… Très vite, les équipes ont constaté que c’était agréable,
les gens disaient merci, ils étaient contents ! C’était un premier
élément de motivation. » Aujourd’hui, une équipe dédiée
assure une présence attentive dans la salle : selon leur souhait,
les clients vont commander aux bornes, ou bien sont invités
à s’assoir à table où on leur apporte… le menu !
Dans tous les cas, ils sont servis à table où l’encaissement se fait
également (voir le reportage photo). « Nous laissons les clients choisir,
nous les orientons simplement », explique Mohammed Abakouyi,
directeur du restaurant de Coutances. « Nous prenons le temps, nous
sommes à l’écoute. Quand un client arrive, qu’on lui ouvre la porte et
que la chaise bébé est déjà prête, il est agréablement surpris d’emblée !
Et quand il s’en va en disant : “on a passé un super moment, merci”,
c’est gagné. Et très gratifiant. Le projet est porté par tout le monde,
c’est un état d’esprit. Je suis aussi dans la salle avec un manager,
on partage un vrai moment de convivialité. »
Quand le client s’en va en disant :
‘‘on a passé un super moment, merci’’,
c’est gagné. Et très gratifiant.
”
,
Je vous souhaite bon appetit,
si vous avez besoin de quelque
chose, n'hesitez pas.
Quelques explications
avant de faire
votre choix ?
vice-présidente Ressources
humaines de McDonald’s France.
Une nouvelle approche du service dans
nos restaurants est en train de voir le jour.
Elle est fondée sur une plus grande
proximité avec les clients, une multiplicité
des possibilités de contact et une relation
individuelle plus riche avec chacun d’entre
eux. Déjà à l’œuvre dans la plupart de nos
restaurants, la culture service est appelée à se
généraliser mais surtout à se développer dans
une approche plus qualitative. La nouvelle
génération de restaurants, qui combine entre
autres la disparition physique du comptoir, la
variété des moyens de prise de commande
et le service à table accélérera ce processus.
Le changement de culture supposera des
évolutions en termes de ressources humaines.
Le recrutement mettra l’accent sur certaines
qualités relationnelles et notamment la
capacité à aller au-devant du client. Nous
devrons aussi concevoir l’intégration et la
formation différemment. Cette évolution de
l’accueil et du service, parce qu’elle suscite
des réactions positives et chaleureuses, est
d’ailleurs très valorisante pour les équipes.
Elle permet à nos collaborateurs de développer
des compétences complémentaires qui
s’ajoutent aux qualités et savoir-faire qui
leur sont déjà reconnus : savoir accueillir,
accompagner, écouter, expliquer, guider...
C’est ce qui contribuera encore à faire d’une
expérience professionnelle chez McDonald’s
un atout en matière d’employabilité.
”
,
“
Claire Silva,
Bonjour et bienvenue
lle !
au restaurant de Granvi
Installez-vous,
je vous apporte
Comment concilier les exigences de la
restauration rapide et une qualité de service
plus proche de la restauration traditionnelle ?
Comment permettre aux équipes d’établir une relation plus
enrichissante avec leurs clients avec la même efficacité ?
Votre choix est fait
Je prends votre comm?
ande.
un men u.
C’est le sens d’une réflexion en cours chez McDonald’s autour du “service de demain”.
Certains franchisés ont déjà travaillé dans cette voie et mis en place des actions
destinées à personnaliser la relation avec les clients. Mais la prise de conscience
est aujourd’hui partagée par l’ensemble du réseau et fait l’objet d’un véritable
projet d’entreprise porté par la direction Culture Service, créée en avril 2015.
« La création d’une direction dédiée témoigne de la dimension stratégique du projet »,
commente Annabelle Jacquier, directrice Culture Service. « D’une certaine façon,
nous cherchons à opérer un retour aux sources : dans les débuts de McDonald’s
en France, il y avait dans nos restaurants une dimension conviviale, décontractée,
ludique… Nous avons grandi et nous nous sommes concentrés sur les aspects
opérationnels et les évolutions technologiques. Toutes les étapes de production
et de service sont codifiées, nous y avons gagné en efficacité, mais sans doute un peu
perdu en spontanéité. Aujourd’hui, la multiplicité des usages de nos restaurants
et la variété des moyens de commande permettent une réelle fluidité, mais à une
condition : que les équipiers soient dans la salle au contact des clients, pour
les accueillir et les accompagner. »
“
Les gens sont détendus,
on a le temps de parler,
le contact est très
différent, plus proche,
plus amical.
”
La mise en place s’est
faite progressivement
mais l’organisation est
aujourd’hui bien rodée
dans les restaurants de
Fabrice Clément.
« Le service a autant d’importance
que l’opérationnel, il a sa place dans
la formation et dans les évaluations »,
remarque Flora Huaut, responsable commerciale des restaurants.
« C’est une notion plus délicate à faire passer parce qu’on ne
peut pas écrire une procédure, il faut s’adapter à chaque client,
improviser. Nous aidons les plus timides mais pour certains c’est
très naturel. Au final, on y gagne un vrai confort de travail : pas de
queue, moins de stress, un travail varié. Et surtout un retour positif
des clients qui valorise énormément les équipiers. »
Les équipiers, parfois réticents dans les premiers temps,
ont vite adopté le service en salle. « Au début j’ai trouvé ça
étrange, ça ne ressemblait pas à McDo ! Aujourd’hui j’y prends
vraiment plaisir, les gens sont détendus, on a le temps de parler,
le contact est très différent, plus proche, plus amical », témoigne
Maryline Rault, équipière. « Les clients ont le temps de choisir.
Ils posent des questions sur la composition d’une sauce ou un
nouveau sandwich… ». Pour Fabrice Clément, la démarche est
gagnante sur tous les tableaux : « Pour fidéliser ma clientèle, j’ai
choisi d’investir dans la qualité du service. Les résultats sont là,
mes ventes sont en croissance. Et au quotidien, voir les équipes
travailler avec le sourire, recevoir les compliments des clients,
c’est plus que plaisant ! »
...
”
,
?
n carte ble ue
Vou s reglez e
me.
Pas de proble
,
Je debarrasse vot
re platea u,
a u revoir et bonn
e journee !
Certains des restaurants de la franchise de Christian
Luttmann, à Bordeaux, correspondent à la dernière
génération en cours de développement qui regroupe
toutes les innovations : commande en ligne ou sur les bornes,
nouvelle cuisine permettant une personnalisation des sandwichs,
bars à salade… Le comptoir y est ouvert, supprimant la
frontière physique entre la cuisine et la salle. « Cette disposition
facilite la proximité de la relation entre équipiers et clients »,
constate Christian Luttmann. « Mais le service aujourd’hui,
c’est essentiellement dans la salle que ça se passe, quelle que
soit la configuration du restaurant. La qualité de l’accueil est
prédominante. Cette évolution a libéré certaines énergies qu’on
ne soupçonnait pas dans nos équipes. Il y a toujours un cadre
normé indispensable, mais l’initiative a toute sa place pour
expliquer et guider tout en laissant à chacun le choix de “vivre
son McDo” à sa façon. Il faut savoir s’adapter à la personnalité
du client. »
Pour inviter les restaurants de la franchise à insuffler une ambiance
un peu plus festive, des challenges internes ont été créés. Une fois
tous les deux mois environ, ont lieu les “mercredis de folie” sur
un thème à l’initiative du restaurant, qui adapte la décoration et
propose des animations. Les équipiers sont déguisés, les clients
sont invités à le faire. Eliot Luttmann, responsable Marketing de la
franchise, constate : « Super-héros, Hawaï, bateau pirate… les idées
ont fusé, tout le monde y met de l’enthousiasme, c’est un formidable
moyen de souder une équipe ! »
,
...
Au-delà des initiatives des franchisés, comment définir
et concrétiser cette nouvelle conception du service au
niveau national ?
« Cette évolution doit encore être écrite, partagée et déployée »,
précise Annabelle Jacquier, directrice Culture Service de
McDonald’s France. « Elle concernera à terme tous nos restaurants,
de l’équipier au franchisé, mais aussi les collaborateurs du
siège et nos partenaires. La culture du service doit être prise en
compte à toutes les étapes et aura une influence sur les profils
de recrutement, l’intégration, la formation, l’encadrement, les
uniformes… À côté du cadre national que nous allons définir,
les actions concrètes seront conçues par chaque franchisé qui
construira son propre projet. C’est pourquoi nous travaillons
avec les franchisés sur tous les aspects de la démarche. »
La formation dispensée au siège doit elle aussi évoluer pour
stimuler ce changement. « Nous allons passer d’un cadre très
normé, qui laissait peu d’espace à l’initiative, à une fenêtre de
liberté qui permettra aux équipiers d’être spontanés, de laisser
s’exprimer leur personnalité », observe Éric Bisson, directeur des
Opérations nationales McDonald’s France. « Ce sera évident pour
certains, beaucoup moins pour d’autres. Il faut pouvoir former et
accompagner tout le monde, à tous les niveaux hiérarchiques. Nous
devons changer le regard que nous portons sur nos équipes, leur
accorder une attention particulière pour qu’ils en fassent autant
avec nos clients : leur donner confiance en eux, les valoriser, savoir
s’appuyer sur leurs forces... »
DES LIVRES
,
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
toute l annee !
McDonald’s France propose
tout au long de l’année
le choix entre un livre
et un jouet dans chaque
menu Happy Meal, avec
une collection inédite
de contes revisités.
Susciter l’envie de lire chez les plus
jeunes, porter le livre à la rencontre
des enfants, démultiplier les lieux
d’accès à la lecture… C’est l’objectif
du dispositif lancé en janvier
2015 par McDonald’s France,
en partenariat avec l’éditeur
Hachette Jeunesse.
Le principe est simple :
offrir dans chaque menu
Happy Meal, tout au long
de l’année, le choix entre un
livre et un jouet.
« Proposer de manière pérenne
des livres inédits et de qualité
marque une nouvelle étape dans
l’offre faite aux familles.
Tout comme pour la promotion des
fruits et du sport, l’encouragement à la
lecture s’inscrit pleinement dans le prolongement des relations
que nous entretenons avec les familles : des expériences
qui se vivent dans le plaisir, la bonne humeur et le partage »,
explique Nathalie Legarlantezec, directrice Famille, Marque
et Partenariats de McDonald’s France.
Cette initiative, qui cible en priorité les enfants de 3 à 8 ans,
a donné lieu à une première collection inédite reprenant
des références incontournables de la littérature enfantine,
du Chat botté au Petit Chaperon rouge, en passant par le
Petit Poucet. Douze contes librement “revisités” par l’écrivain
Alexandre Jardin. Avec la complicité de l’illustrateur Hervé Le Goff,
il propose une lecture originale des contes, en y invitant de petits
héros qui vont plonger dans le conte pour contredire la fatalité.
Intégralement imprimés en Europe, sur du papier issu de forêts
certifiées FSC, ces ouvrages ont rencontré l’approbation des
familles. Une étude menée par McDonald’s France a montré que
les parents apprécient majoritairement le livre et estiment qu’il
durera dans le temps.
McDonald’s reconduit le dispositif en 2016, cette-fois-ci
autour de Fables de La Fontaine. Là encore, l’invitation à la
lecture s’appuie sur le double ressort de l’amusement et de
l’innovation. Les fables se prêteront à une narration inédite,
toujours sous la plume d’Alexandre Jardin : en révéler les “petits
secrets’’. Qu’est-ce que le lièvre a vraiment fait pendant que la
tortue avançait avec obstination ? Que s’est-il réellement passé
pendant que Perrette rêvait en cheminant vers le marché ?
,
“
Cette évolution a libéré certaines
énergies qu’on ne soupçonnait pas
dans nos équipes. Il y a toujours un
cadre normé indispensable, mais
l’initiative a toute sa place.
,
26
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
8
Plus de
millions de livres
ont été distribués en 2015
dans les restaurants.
Une séance de lecture
chez McDo ?
L’introduction des livres dans l’univers
Happy Meal a commencé en 2012 :
jusqu’en 2014, une collection exclusive
de 4 ouvrages était présentée pendant
un mois. Depuis janvier 2015, le choix
entre un livre et un jouet est permanent.
McDonald’s souhaite prolonger cette
démarche avec une nouvelle initiative.
À compter d’avril 2016, certains restaurants
proposeront des Ateliers de lecture, le
mercredi ou le samedi après-midi, par
exemple. Le principe est simple : il s’agit
d’animer des temps calmes en restaurant
en lisant à haute voix des livres aux enfants
pendant une demi-heure environ, sur un fond
sonore approprié à l’ambiance recherchée.
Les livres proposés à la lecture seront choisis
parmi les collections spécifiques au menu
enfants, mais pas seulement. La lectrice ou le
lecteur pourra présenter d’autres livres, guidé(e)
dans son choix par une recommandation de lecture.
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LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
AUTOUR DES MAISONS
RONALD McDONALD,
UN RÉSEAU DE
Lire aussi page 46
,
solidarite
Plus de
20 000 euros
collectés en
cinq jours !
Hervé Clément, franchisé à la tête de 17 restaurants de la région parisienne, invite ses
collaborateurs à se mobiliser pour récolter des dons auprès de sa clientèle. Comme partout
en France, ses restaurants participent à l’opération Act Big Mac™ au mois de novembre : pour
chaque Big Mac vendu, les restaurants reversent 1 € pour soutenir les Maisons Ronald McDonald.
Parallèlement, tout le monde se mobilise pour une campagne d’appel à la générosité : « Pendant
ces cinq jours, membres de la direction, équipes de gestion et équipiers mettent la main à la
pâte : ils distribuent des dépliants dans la rue, conçoivent et animent des jeux et des ateliers
dans les restaurants... Ce second levier nous a permis de collecter 20 394 € en plus de la
collecte nationale », explique Hervé Clément.
Hervé Clément, franchisé.
C’est un peu
comme une seconde
maison.
Geneviève est bénévole depuis dix ans à la
Maison Ronald McDonald de Lille. « Pour moi,
c’est un peu comme une seconde maison »,
témoigne-t-elle. Deux jours par semaine, elle
vient y assurer l’accueil physique et téléphonique,
ainsi que des permanences pour alléger la charge
de travail des salariés. Régulièrement, elle dîne avec les parents.
Un réel engagement, dans lequel elle s’investit pleinement et dont
elle affirme aujourd’hui qu’il est devenu indispensable à son propre
épanouissement. « La directrice et l’équipe de salariés savent qu’ils
peuvent compter sur moi à tout moment pour donner un coup de
main. Mais je n’ai aucun mérite : à 80 ans, j’ai du temps ! »
La Fête de Printemps,
une journée qui rassemble
Chaque année, les 9 Maisons Ronald McDonald proposent
un rendez-vous devenu incontournable : la Fête de Printemps.
Cette journée est un temps fort dans la vie de ces lieux d’accueil
pour les familles d’enfants hospitalisés.
« Ce rendez-vous marque un temps de respiration dans la vie de la Maison et des familles.
Il offre un moment très précieux d’échanges et de retrouvailles pour tous ceux qui font vivre
la Maison : salariés, bénévoles, familles, franchisés, fournisseurs, partenaires, institutionnels… »,
explique Edwige Cousty, directrice de la Maison de Limoges, qui a organisé en juin 2015
sa 7e Fête de Printemps. C’est bien dans une intention de convivialité que cette journée, placée
sous le signe de la solidarité et de la bonne humeur, a été initiée. La plupart des Maisons en
profitent pour organiser un grand “nettoyage de printemps”, où chacun met la main à la pâte
pour astiquer, repeindre, réparer, tondre la pelouse, bêcher les plates-bandes… L’après-midi
est consacré à des réjouissances variées : animations, jeux, tombola, barbecue…
Geneviève Fierens, bénévole.
De nombreux partenaires se mobilisent aux côtés de la Fondation
et apportent leur soutien aux Maisons. Ainsi, depuis une dizaine
d’années, Sealed Air, offre des produits de nettoyage indispensables
au bon fonctionnement de l’ensemble des Maisons Ronald McDonald et
participe activement aux actions de collecte de
fonds qu’elles mènent. Un partenariat créé
à l’initiative de Jean-Baptiste Fantuzzi, chef
de marché France et Europe du Sud.
« La direction du groupe Sealed Air m’a
toujours soutenu dans ce projet de partenariat. Aujourd’hui, c’est
une solide relation de compagnonnage qui nous lie aux Maisons
Ronald McDonald », explique-t-il. « Plus de 3 tonnes de produits
d’entretien sont offertes chaque année aux 9 Maisons et près
de 120 heures de bénévolat sont effectuées par des salariés lors
des opérations de nettoyage de printemps.»
Une solide relation
de compagnonnage.
Personne ne s’y trompe : ce grand ménage collectif n’est qu’un prétexte. L’occasion idéale de
constituer des équipes sur le principe du tirage au sort, pour encourager les échanges et les
rencontres entre personnes venues de tous les horizons, et cimenter plus solidement encore le
lien social tissé au fil des années par les Maisons. En 2015, la vingtaine de salariés et de bénévoles
de la Maison de Limoges ont réuni environ 150 personnes de bonne volonté, qui sont pour
certains des fidèles de l’événement. « Chaque fois, on voit revenir des familles accueillies plusieurs
années auparavant. Certaines habitent loin. Quel meilleur témoignage de leur attachement et de
leur reconnaissance ? », se réjouit Edwige Cousty.
« Pouvoir offrir à des parents dont les enfants sont hospitalisés au CHU un lieu de vie à proximité
immédiate, c’est un vrai plus. La mission d’un hôpital d’expertise à rayonnement régional tel qu’un CHU
induit que des enfants de toute la région soient amenés éventuellement à être hospitalisés à l’hôpital
des Enfants », explique Valérie Astruc, directrice adjointe en charge de la filière Mère-enfant, Lactariums et
Petite enfance du CHU de Bordeaux, tout proche de la Maison Ronald McDonald. Construite sur
un terrain mis à disposition par l’hôpital, la Maison est gérée par l’association Parents Enfants
Soleil, dont le CHU de Bordeaux est co-administrateur. Valérie Astruc joue le rôle de lien entre les
deux structures, participant volontiers aux différents événements de la Maison : manifestations
culturelles ou levée de fonds, gala annuel, Fête de Printemps. « De notre côté, nous organisons
régulièrement des rencontres entre les services de soin et les bénévoles. La relation qui s’est construite
entre nous est à la fois solide et amicale », explique-t-elle. « Je suis amenée à intervenir de temps à autre,
et de manière plutôt informelle, pour faciliter la résolution de certains dossiers. Mais la Maison est gérée
et animée de A à Z par ses salariés et ses bénévoles, qui le font parfaitement bien.»
Un vrai plus
pour l’hôpital.
Valérie Astruc, directrice adjointe en charge de la filière Mère-enfant, Lactariums et Petite enfance au CHU Bordeaux.
Jean-Baptiste Fantuzzi, chef de marché France
et Europe du Sud de Sealed Air.
En septembre 2014, la Maison Ronald McDonald de Strasbourg initiait l’opération Partage du
cœur sous l’impulsion de son président Laurent Liautaud. Durant cinq jours, une centaine de
restaurants de la région ont proposé à la vente de petits bracelets en fils de couleur au prix de 1 €.
« C’est un levier incroyablement efficace. Nous avons collecté près de 90 000 € en 2014 et en
2015 grâce à une trentaine de franchisés et une centaine de restaurants », se réjouit Yolande
Samson, directrice de la Maison de Strasbourg. Devant le succès de l’opération, les Maisons de
Bordeaux et Toulouse l’ont mise en place à leur tour en juin 2015. Les sommes collectées sont
reversées aux Maisons pour améliorer la qualité d’accueil des familles.
Partage du cœur est aussi un facteur de cohésion de tout l’écosystème
des Maisons. « Tout le monde se mobilise pour promouvoir l’opération
dans les restaurants : familles, partenaires, fournisseurs, et bien sûr
franchisés », souligne Yolande Samson. En juin 2016, les 9 Maisons et la
Parenthèse d’Arras, porteront l’opération avec les restaurants participants.
Partage du cœur :
une initiative qui
fait des émules.
Yolande Samson, directrice de la Maison Ronald McDonald de Strasbourg.
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30
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
‘‘de lecteurs !
La France doit
devenir une nation
cahier
reporting 2015
développement
durable
STRATÉGIE
REPÈRES
PLANS D’ACTION
INDICATEURS
’’
P. 32
L’écrivain Alexandre Jardin prône
la lecture comme outil de réduction
des fractures sociales. Le travail qu’il
a réalisé avec McDonald’s France et
Hachette Jeunesse sur des collections
de livres à destination de tous s’inscrit
dans le droit fil d’un combat initié
il y a plus de quinze ans.
P. 37
Pourquoi vous êtes-vous engagé dans l’initiative lancée par McDonald’s France ?
Je suis profondément persuadé que la France doit devenir une nation de lecteurs. C’est seulement
ainsi qu’elle pourra résoudre toutes les fractures sociales dont elle souffre : intégration, emploi,
blocages économiques, violence… Promouvoir le livre, agir pour que se développe le goût de la
lecture, c’est pour moi un vrai combat politique. L’un des principes moteur, c’est d’extraire le
livre de tout carcan, de toute idée de contrainte. Si on associe le livre au plaisir, on se donne déjà
toutes les clés pour réussir. Les enfants vont chez McDonald’s pour le plaisir.
Cette démarche s’inscrit-elle dans le droit fil de Lire et faire lire,
l’association d’éveil au plaisir de la lecture que vous avez créée en 1999 ?
On ne parviendra pas à faire de la France une nation de lecteurs par un seul chemin. Le défi
est très ambitieux et il appelle un maximum de leviers. Il faut démultiplier les lieux et les
opportunités d’accès au livre. L’association Lire et faire lire est une pierre à l’édifice, mais
il en faut d’autres. Le fait qu’une marque comme McDonald’s décide d’entrer dans la danse
est une bonne nouvelle : par son maillage, McDonald’s couvre tout le spectre social du pays.
Des bibliothèques, il n’y en a pas beaucoup dans les cités. Des librairies, encore moins.
En revanche, les restaurants McDonald’s sont très présents dans les quartiers populaires.
Comment sont nés les arguments respectifs de ces deux premières collections ?
D’une réflexion commune. Hachette, McDonald’s, les deux illustrateurs et moi-même avons
vraiment travaillé main dans la main. Dans les deux cas, nous avons tenu à exprimer une idée
forte. Et dans les deux cas, le propos est en parfaite résonance avec l’idée de citoyenneté active
que je défends. Avec les contes, il s’agissait de donner à chaque enfant l’envie d’agir, de
s’émanciper : « Toi, petite fille, toi petit garçon, si tu le veux, si tu le décides, tu peux arrêter la
fatalité.» Pour les Fables de La Fontaine, nous avons voulu mobiliser un socle quasi-patrimonial.
Ces fables, tout le monde en a entendu parler. Pour autant, de nombreux enfants n’en ont sans
doute jamais lu une seule. Sur le plan narratif, j’ai conservé les grands éléments substantiels de
chaque fable, en donnant plus de rondeur à l’argument. L’idée n’était pas de dévoyer l’œuvre,
mais bien au contraire d’y faire venir les enfants en aiguisant leur appétit.
Alexandre
Jardin
en quelques
dates
1965
Naissance à Neuilly-sur-Seine.
1985
Publie son premier roman, Bille en
tête, pour lequel il obtient le prix
du Premier Roman en 1986.
1988
Reçoit le prix Fémina pour son
livre Le Zèbre, adapté plus tard au
cinéma.
1999
Co-fondateur de l’association Lire
et faire lire, un programme national
éducatif d’ouverture à la lecture et
de solidarité intergénérationnelle :
plus de 17 000 bénévoles de 50 ans
et plus transmettent le plaisir de la
lecture à plus de 600 000 enfants.
2014
Lancement du mouvement citoyen
Bleu Blanc Zèbre, qui appelle les
citoyens et élus locaux à réaliser des
projets concrets d’intérêt général,
auxquels il donne une visibilité.
P. 41
32
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING ENVIRONNEMENTAL
2015
AGIR SUR L’ENSEMBLE DE
NOS RESPONSABILITÉS
La stratégie environnementale
de l’amont à l’aval des restaurants
1
4
BILANS
CARBONE® :
en 2005, 2008,
2011 et 2015.
2
86,7 %
C’EST LA BAISSE
DES ÉMISSIONS
DE GES LIÉES
AU POSTE
ÉNERGIE
sur le périmètre
opérationnel des
restaurants entre 2005
et 2015, par client servi.
3
Dans les
5
PRINCIPALES
FILIÈRES
AGRICOLES
4
Plus de
30
pratiques en cours
de déploiement
dans le cadre du
plan de progrès
agricole 2010-2020.
2015
EN AMONT DES RESTAURANTS
environnementales
REPÈRES
CAHIER
REPORTING ENVIRONNEMENTAL
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Les premiers pas de McDonald’s France pour limiter son empreinte environnementale
datent de 1992. Les efforts ont d’abord porté sur la réduction du poids des emballages,
du volume des déchets, des consommations d’énergie ou d’eau… Avec la création d’une
direction de l’Environnement et du Développement durable en 2005, McDonald’s France a
consolidé ses actions environnementales en une stratégie structurée autour de son activité
de restauration rapide.
En amont des restaurants : déploiement de la stratégie agro-écologique, réduction des
impacts dans les usines des fournisseurs et optimisation de la logistique.
Au sein des restaurants : déploiement du plan énergie et gestion des ressources naturelles,
intégration paysagère, efficacité énergétique des bâtiments et des équipements.
LA STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE,
UN PLAN DE PROGRÈS 2010-2020
EN 2010, À L’ISSUE
D’UNE LARGE PHASE
DE CONCERTATION
AVEC L’ENSEMBLE DES
PARTENAIRES et les parties
prenantes de ses principales filières
agricoles ainsi que de nombreux
experts, McDonald’s France met en
place un plan de progrès agricole
à 10 ans pour ses 5 principales
filières d’approvisionnement :
blé, bœuf, poulet, pomme de terre
et salade.
Un programme d’action, piloté
par le principal fournisseur et les
équipes de McDonald’s France, a
été défini dans chacune des filières.
Plus de 50 pratiques de culture et
d’élevage ont été testées dans un
réseau d’une trentaine de fermes
de référence. Les résultats obtenus
ont été évalués sur des critères
environnementaux, agronomiques,
économiques et sociaux. Un conseil
scientifique se réunit chaque
année pour évaluer et enrichir les
programmes d’action.
4 objectifs communs aux 5 filières :
réduire les émissions de gaz à effet
de serre, préserver la ressource
en eau, favoriser le maintien de la
biodiversité, améliorer le bien-être
animal.
Après 5 années de tests, plus de 30
pratiques ont été retenues comme
« probantes » pour un déploiement
progressif dans les filières.
L’expérimentation de nouvelles
pratiques se poursuit parallèlement.
Lire pages 22 & 23
PLUS DE
50
pratiques
de culture
et d’élevage
testées
depuis 2010.
PRÈS DE
30
PRÉSERVATION DE
LA BIODIVERSITÉ
100 %
des approvisionnements
en poisson
pour les sandwichs sont issus
de pêcheries s’engageant
à respecter le référentiel MSC
(Marine Stewardship Council)
pour une pêche durable.
pratiques
en cours de
déploiement.
En aval des restaurants : éco-conception des emballages, Programme Emballages
Abandonnés, tri et valorisation des déchets en fin de vie.
La lutte contre
le changement
climatique,
fil rouge de la
stratégie
La réduction des émissions de
gaz à effet de serre (GES) est un
engagement transversal à toutes
les actions environnementales.
Deux périmètres
complémentaires sont pris
en compte : le périmètre
opérationnel des restaurants
intègre la responsabilité directe
de l’activité de McDonald’s
(consommation d’énergie,
emballages, déplacements des
salariés…) ; le périmètre élargi
englobe toutes les émissions
directes et indirectes, incluant
notamment l’amont agricole et
les déplacements des clients.
Objectifs : réduire de 60 %
les émissions de gaz à effet
de serre par client servi sur
le périmètre opérationnel des
restaurants, et de 20 % sur le
périmètre élargi, entre 2005
et 2020.
Les résultats du 4e Bilan Carbone®
font apparaître une réduction
des émissions de GES de 43,4 %
sur le périmètre opérationnel
des restaurants et de 9 % sur
le périmètre élargi, confortant
à la fois les objectifs et la
mobilisation de McDonald’s
France pour réduire encore
l’empreinte environnementale
de son activité.
Lire le dossier
pages 12 à 19
2005
873
2008
710
2011
535
2015
495
g eq.CO2 en moyenne
par client servi
sur le périmètre
opérationnel des
restaurants.
AVEC LES FOURNISSEURS
RÉDUCTION DES IMPACTS
DANS LES USINES
- 43,4 %
Attentifs depuis longtemps à la maîtrise de l’impact écologique
de leurs activités, les principaux fournisseurs de McDonald’s France
se sont engagés aux côtés de l’enseigne pour réduire leur empreinte
environnementale. Outre leur implication dans la mise en œuvre de la
stratégie agro-écologique, les sites des principaux fournisseurs ont mis
en place des politiques environnementales et notamment des solutions
de valorisation des déchets.
63
sites de production de
nos fournisseurs ont obtenu
une certification ISO 14001.
OPTIMISATION
DE LA LOGISTIQUE
Martin Brower, partenaire
logistique de McDonald’s,
gère l’ensemble des flux
d’approvisionnement de tous les
restaurants. Une chaîne logistique
totalement intégrée et une relation
étroite de plus de 25 ans les ont
amenés à travailler ensemble
à la réduction des impacts liés
à la livraison des restaurants.
Quelques exemples : respect des
dernières normes antipollution,
bridage des camions à 80 km/h,
conducteurs formés à l’écoconduite, tournées optimisées
pour réduire les distances
parcourues. Un système de
cloisons mobiles permet de
livrer dans un même camion
des produits surgelés, frais et
ambiants, réduisant ainsi le
nombre de camions sur les routes
et donc de kilomètres parcourus.
8
plateformes
Aix-en-Provence,
Beauvais, Bordeaux,
Fleury, Lyon, Nancy,
Rennes et Toulouse.
Rouler au B100 :
lire page 18
33
34
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING ENVIRONNEMENTAL
2015
CAHIER
REPORTING ENVIRONNEMENTAL
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2015
DANS LES RESTAURANTS
1 277
LE PLAN ÉNERGIE
ISSU D’UNE CONSTRUCTION PROGRESSIVE,
LE PLAN ÉNERGIE REPOSE SUR TROIS PILIERS
COMPLÉMENTAIRES ET INDISSOCIABLES.
• Réduire les consommations d’énergie en sensibilisant les
équipes des restaurants aux bonnes pratiques (allumage
et extinction des équipements en cuisine, régulation des
températures de chauffage et de climatisation...).
• Accroître l’efficacité énergétique grâce à l’utilisation
d’équipements moins consommateurs d’énergie et aux
nouvelles technologies.
• Faire le choix des énergies renouvelables,
en couvrant 100 % des consommations électriques des
restaurants avec des Garanties d’Origine.
Répartition des consommations
électriques par poste en restaurant*
CUISINE
48 %
chauffage,
ventilation,
climatisation
des consommations électriques
des restaurants sont couverts
par de l’électricité d’origine
renouvelable.
1,77
527
kWh électrique par client servi.
Soit l’équivalent du fonctionnement
pendant environ 30 minutes
d’une plaque à induction
d’une puissance de 3 400 W.
9%
éclairage
millions de kWh
d’électricité économisés depuis
2008. Soit l’équivalent
de la consommation moyenne
annuelle de 71 500 Français.
AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
DES ÉQUIPEMENTS DE CUISINE
Les équipements de cuisine représentent
48 % de la consommation totale d’énergie
d’un restaurant.
C’est pourquoi la performance énergétique
constitue un critère important dans
la recherche et le développement
de ces matériels à l’initiative de l’enseigne.
42 %
100 %
restaurants
ont mis en place un plan
d’allumage pour gérer de façon
optimale l’allumage et l’extinction
des appareils de cuisson.
1%
Eau chaude sanitaire
* Pour un bâtiment drive utilisant de l’électricité et du gaz :
le type de restaurant le plus répandu.
Quelques exemples : les appareils
frigorifiques fonctionnent avec un
gaz réfrigérant à base de propane
en remplacement du HFC*, qui permet
de réduire de 15 à 20 % la consommation
électrique. Le nouveau modèle de toaster
vertical réduit de 29 % la consommation
d’énergie. La nouvelle génération de
friteuses diminue de 20 % la quantité d’huile
à chauffer, d’où une économie d’électricité
de 5 % minimum.
BIEN GÉRER L’EAU
LA CONSOMMATION D’EAU DANS LES RESTAURANTS CONCERNE
MAJORITAIREMENT LES SANITAIRES ET LE NETTOYAGE
DES ESPACES EXTÉRIEURS : avec un système de cuisson basé
sur la friture et le gril, une vaisselle réduite, le process en cuisine utilise
peu d’eau. Le second poste important est la fabrication de boissons,
sur lequel il est difficile d’intervenir. Les efforts sont donc concentrés
sur les sanitaires et les extérieurs.
Économiser l’eau
Les urinoirs sans eau permettent,
pour chaque restaurant équipé,
d’économiser chaque année 150
à 200 m3 d’eau, soit l’équivalent
de la consommation annuelle
d’une famille de 4 personnes. Les
restaurants s’équipent également
de robinetterie limitant les
quantités d’eau : les « mousseurs »,
qui s’adaptent facilement sur les
robinets, permettent d’économiser
30 à 35 % de la quantité d’eau
consommée. L’application de
bonnes pratiques mises en place
dans le cadre du dispositif de
management environnemental
EcoProgress™ vient en parallèle de
ces équipements.
Limiter le recours à l’eau potable
quand elle n’est pas nécessaire
Les eaux de pluie peuvent être
utilisées pour alimenter les chasses
65
piscines olympiques,
c’est l’équivalent du volume d’eau économisé sur l’année
grâce à l’installation d’urinoirs sans eau dans 802 restaurants.
8
d’eau des sanitaires, l’arrosage
et le nettoyage des extérieurs.
Un récupérateur d’eau de pluie
permet de couvrir de 35 % à 40 %
des besoins annuels en « eaux
techniques ». Dans les régions
où la pluviométrie est suffisante,
le récupérateur d’eau de pluie est
proposé systématiquement aux
franchisés pour toute ouverture
ou rénovation de restaurant.
litres d’eau consommés par client servi*.
À titre de comparaison : 10 à 20 litres consommés
par repas en restauration collective**.
* La consommation en eau d’un restaurant englobe les sanitaires, la composition des
boissons, les opérations de nettoyage et d’arrosage.
**Source : Guide restauration et développement durable de l’ARPE Midi-Pyrénées, décembre 2012.
Espaces verts
L’aménagement des espaces
extérieurs est conçu pour un
apport minimal en eau (éléments
minéraux privilégiés, plantes peu
gourmandes en eau...), de façon à
éliminer l’arrosage, l’eau de pluie
étant suffisante. Les restaurants
qui procèdent encore à un arrosage
privilégient le goutte-à-goutte et
n’arrosent pas pendant les heures
d’ensoleillement.
3,7
millions de m3 d’eau économisés depuis le
lancement d’EcoProgress™ en 2008, dont 87 %
liés aux bonnes pratiques (étude de 2014).
* HFC : hydrofluorocarbures
ECOPROGRESS™, LE SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
L’application des bonnes pratiques
en restaurant repose sur un système
de management environnemental
original et efficace, EcoProgress™,
mis en place depuis 2008, structuré
en quatre piliers :
• Les référents, au cœur du système : ils sont là
pour mobiliser les équipes, assurer le suivi des
consommations, renseigner le logiciel...
• Un logiciel pour piloter les pratiques : actualités,
conseils, fonctionnalités de reporting et d’analyse
des consommations du restaurant.
Lire pages
16 & 17
1158
référents EcoProgress™
en restaurant.
2 749
personnes formées
depuis le lancement
d’EcoProgress™ en 2008.
•L
’animation pour avancer au quotidien : une équipe
dédiée assure une présence quotidienne auprès du
référent, propose des supports de sensibilisation et
des « classes à distance ».
•L
e Défi, vecteur de motivation : conçu comme
un challenge amical, le Défi EcoProgress™
récompense chaque année les restaurants les plus
actifs en matière d’environnement.
453
connexions par semaine
en moyenne au logiciel
EcoProgress™.
80 %
des économies d’électricité
réalisées par les restaurants
depuis 2008 sont liées aux
bonnes pratiques appliquées
dans le cadre d’EcoProgress™
(étude de 2014).
CONSTRUCTION
65 %
des restaurants drive
sont des bâtiments à
ossature bois.
MODALITÉS DE COLLECTE
ET PÉRIMÈTRE
Ces données ont été collectées auprès des différents départements
de McDonald’s France Services (Environnement, Construction
Nationale, Achat-Qualité-Logistique, Informatique...) et sont
extraites du logiciel de gestion environnementale EcoProgress™
pour les consommations d’eau et d’électricité. Sauf indication
contraire, les chiffres mentionnés portent sur les 1 384 restaurants
ouverts au 31 décembre 2015 et couvrant le périmètre France
métropolitaine.
35
36
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING ENVIRONNEMENTAL
2015
CAHIER
REPORTING SOCIAL
2015
EN AVAL DES RESTAURANTS
LE PLAN DÉCHETS
McDonald’s accorde une importance particulière à la réduction de la
quantité et des impacts environnementaux des déchets produits par
l’activité des restaurants. Le plan déchets regroupe l’ensemble des
actions menées par l’enseigne pour agir à chaque étape de la filière, de
la conception à la valorisation, sans oublier le problème de l’abandon
des emballages aux alentours des restaurants. Chaque voie possible de
progrès est testée avant d’être déployée.
Cette volonté d’agir à chaque étape est reflétée par les trois axes du plan
déchets :
Lutter contre
les emballages
abandonnés sur la
voie publique en
partenariat avec les
collectivités locales.
Éco-concevoir
les emballages :
réduire le nombre,
le poids et le volume
des emballages,
sélectionner des
matières d’origine
renouvelable ou
recyclées...
Valoriser l’ensemble
des déchets en
matière et en
énergie :
cartons de livraison,
huiles de friture,
emballages, déchets
organiques...
INTÉGRER, FORMER, QUALIFIER
3 AXES STRUCTURANTS
DE NOTRE POLITIQUE
L’ÉCO-CONCEPTION
DES EMBALLAGES
Des progrès ont été engagés dès 1992 sur le nombre, la taille et
le volume des emballages (travail sur les formes, les densités
les matériaux…). En parallèle, McDonald’s privilégie l’utilisation
de matériaux d’origine renouvelable et l’utilisation d’emballages
réutilisables et de grande contenance côté cuisine.
90 %
des emballages de service sont en papier
ou en carton. Les fibres utilisées
proviennent en totalité de forêts certifiées
par des labels reconnus : FSC et PEFC*.
61 % d’entre elles ont été recyclées.
REPÈRES
1
* FSC (Forest Stewardship Council) - PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification).
LA VALORISATION DES DÉCHETS
Pour réduire au maximum ses impacts environnementaux, McDonald’s
cherche depuis plusieurs années à valoriser au mieux les différents
matériaux issus des déchets générés en restaurant. Cela repose notamment
sur l’identification des meilleures filières de traitement et des circuits
logistiques optimisés.
Côté cuisine, certains déchets sont déjà collectés et valorisés :
• les huiles de friture usagées valorisées en biodiesel,
• les cartons de livraison recyclés en filière papetière,
• plus de 60 tonnes d’aérosols de crème fouettée en aluminium
ont été collectées en 2015 pour être recyclées.
Un travail est aujourd’hui réalisé pour la valorisation des biodéchets.
Répartition par type de déchets
16 %
9%
FRANCHISÉS
20 %
Déchets organiques
cuisine
11 %
2
Déchets
recyclables
Cartons de livraison
3
7 300
tonnes d’huiles de friture usagées collectées
pour valorisation en biocarburant.
13 000
tonnes de cartons de livraison recyclées
en filière papetière.
247
restaurants ont engagé un partenariat
avec leur collectivité.
80 %
229
RESTAURANTS
SONT DES
RESTAURANTS
« COMPAGNIE »
exploités notamment
par des sociétés filiales
du groupe McDonald’s
en France.
LE PROGRAMME EMBALLAGES ABANDONNÉS
Mutualiser et coordonner les moyens de lutte contre les
emballages abandonnés sur la voie publique, travailler en
collaboration pour organiser le ramassage des déchets et les
actions de sensibilisation : ce sont les objectifs du Programme
Emballages Abandonnés mené par McDonald’s France en
partenariat avec les collectivités. Une charte nationale signée en
2008 entre l’AMF (Association des Maires de France) et le Snarr
(Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide)
se décline en conventions locales.
PLUS DE
DES RESTAURANTS
SONT GÉRÉS PAR
DES FRANCHISÉS.
Déchets non
recyclables
Huiles usagées
44 %
1 384
317
RESTAURANTS
Côté salle, McDonald’s travaille sur la mise en place progressive du tri
sélectif en restaurant, en partenariat avec les collectivités locales et des
prestataires privés. Plus de 80% des déchets générés sont recyclables.
PLUS
DE
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
4
ENVIRON
50
SALARIÉS EN
MOYENNE
dans chaque restaurant
qui fonctionne comme
une PME. Tous les
métiers y sont
représentés : gestion,
management des
équipes, préparation
des produits, accueil
et service des clients,
hygiène, sécurité
alimentaire…
sociale
Acteur dynamique de l’emploi en France, McDonald’s offre à sa façon et à son échelle
une réponse aux enjeux de l’emploi. Plus de 80 % des restaurants sont gérés par
des franchisés, qui sont totalement indépendants sur leur stratégie de ressources
humaines. L’enseigne et ses franchisés partagent néanmoins les principaux enjeux
sociaux et travaillent ensemble sur de nombreux sujets. La politique ressources
humaines s’articule autour de trois grands axes.
Renforcer et enrichir les méthodes de recrutement et d’intégration, pour favoriser la
mixité sociale et générationnelle, garantir l’égalité des chances. Les restaurants sont à la
recherche de profils adaptés à l’exigence de leurs métiers : McDonald’s travaille de façon
privilégiée avec Pôle emploi à partir d’une méthode de recrutement fondée sur le repérage
des habiletés (méthode de recrutement par simulation). Un accord-cadre a été signé en
septembre 2012.
Offrir un tremplin pour faire une carrière, en externe ou en interne, grâce à la place donnée
à la promotion interne et à la qualité de la formation effectuée en restaurant et dispensée
au centre national de formation. Preuve de cet engagement : 80 % des managers
et directeurs adjoints ont débuté leur carrière en tant qu’équipiers.
Développer l’employabilité et valoriser les métiers. Chaque restaurant fonctionne comme
une PME d’une cinquantaine de salariés. Tous les métiers y sont représentés : gestion,
management des équipes, préparation des produits, accueil et service des clients, hygiène,
sécurité... En matière de recrutement, le potentiel d’un candidat a toujours été considéré
à égalité d’intérêt avec ses diplômes. Pour autant, les salariés qui le souhaitent sont incités
à transformer leur expérience en diplôme, qui reste en France un sésame en termes de
perspectives professionnelles. C’est pourquoi la dynamique collective de validation des acquis
de l’expérience (VAE), initiée depuis 2004, fonctionne parfaitement chez McDonald’s.
La direction
des ressources humaines
CRÉER LES CONDITIONS
D’UNE DYNAMIQUE COLLECTIVE
La mission principale de la
direction RH de McDonald’s
France est d’animer la politique
ressources humaines
de l’ensemble du réseau.
Les orientations et les projets
sont débattus au sein de la
commission RH, composée de
10 franchisés élus par leurs pairs.
Elle se réunit tous les mois
et couvre un spectre assez large
de sujets : recrutement,
accompagnement et
développement des équipes,
qualification...
La direction RH accompagne
le réseau de franchisés dans
le développement de leurs
entreprises et des collaborateurs
experts des ressources humaines
sont à leur disposition dans
chacune des cinq directions
régionales de McDonald’s France.
37
38
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING SOCIAL
2015
CAHIER
REPORTING SOCIAL
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2015
RECRUTEMENT ET INTÉGRATION
LA MÉTHODE DE RECRUTEMENT
PAR SIMULATION (MRS)
Équitable et non discriminatoire, la méthode de recrutement par simulation
est utilisée par McDonald’s depuis plusieurs années, notamment lors des
ouvertures de restaurants pour lesquelles elle est particulièrement adaptée.
Elle permet de recruter sans CV, sans rien savoir du niveau de diplôme
ni de l’expérience, en cherchant uniquement à repérer les habiletés
requises pour le poste à pourvoir. Ces habiletés sont évaluées à partir
d’une série d’exercices recréant par analogie des situations significatives
du poste de travail.
La sélection se fait sur des critères mesurables et identiques pour tous.
Les candidats retenus sont ensuite présentés à l’entreprise, qui s’engage à
les recevoir tous, pour un entretien de motivation. La MRS permet ainsi de
réduire les différentes formes de discrimination tout en préservant les
exigences professionnelles des recruteurs.
La méthode requiert un partenariat étroit entre Pôle emploi et l’entreprise,
tout au long du processus. Afin de déployer localement la collaboration, un
accord cadre a été signé avec Pôle emploi le 25 septembre 2012.
50 683 2 651
recrutements
en CDI.
70 000
PLUS
DE
(donnée extrapolée sur la base des effectifs
des restaurants compagnie).
Répartition employés/encadrement
11 % ENCADREMENT
TEMPS DE TRAVAIL
Le temps partiel est structurel dans l’activité de restauration rapide, qui se
concentre aux heures des repas. Un tiers des équipiers sont des étudiants : le
temps partiel permet de concilier emploi et études.
80 %
TEMPS PARTIEL
20 %
TEMPS PLEIN
10 %
11 %
Apprentissage
CIE
Contrat de génération
38 %
7 %
58 %
Encadrement
42 %
54 % 46 %
Femmes
Emploi d’avenir
Autres
ORGANISATION DU DIALOGUE SOCIAL
La direction des ressources humaines et l’ensemble
du réseau de franchisés font du dialogue social une
priorité. La présence d’institutions représentatives
(CE, DP...) dans les restaurants facilite la qualité
des échanges entre la direction des restaurants
et les employés.
QUALITÉ DE VIE
AU TRAVAIL
organisations syndicales
en présence active
(CFDT, FGTA-FO, CGT, CFE-CGC,
CFTC, UNSA).
McDonald’s 12e au classement Great
Place to Work Institute France 2015
et certifié Top Employeurs en 2015
pour la 7e année consécutive.
Hommes
Répartition des salariés par âge
58 %
6
RELATIONS SOCIALES
Répartition hommes/femmes
FORMATION
UNE PÉDAGOGIE SUR-MESURE
29 %
RÉPARTITION DES RECRUTEMENTS PAR TYPE DE CONTRAT
La majorité des contrats sont des CDI. Le recours au CDD est nécessaire dans
les restaurants qui ont une forte activité saisonnière.
18 % CDD
13 %
Professionnalisation
89 % EMPLOYÉS
ORGANISATION DU TRAVAIL
82 % CDI
21 %
de travailleurs
en situation de handicap
(sur la base de 787 restaurants).
recrutements réalisés
par les Centres de l’emploi
et des métiers.
Répartition des contrats aidés
3,7 %
salariés en restaurant
Global
RECRUTEMENT
DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ DES CHANCES
EFFECTIF ET RÉPARTITION
8 %
Moins de 18 ans (1 %)
De 18 à 24 ans
De 25 à 34 ans
De 35 à 44 ans
De 45 à 49 ans (2 %)
50 ans et plus (2 %)
LES CENTRES DE
L’EMPLOI ET DES MÉTIERS
Créés au début des années 2000 pour faire face à un
turnover élevé et professionnaliser le recrutement, les
Centres de l’emploi et des métiers garantissent aux
restaurants gérés par McDonald’s France la qualité du
recrutement et de l’intégration. Ils ont aussi pour vocation
d’accompagner la promotion interne.
4 CENTRES :
2 à Paris et 1 à Bussy-Saint-Georges qui recrutent pour
une soixantaine de restaurants compagnie en Île-de-France,
celui de Lyon pour une quinzaine de restaurants.
APPRENDRE AU JOUR LE JOUR
Les métiers du restaurant s’apprennent sur le terrain. Les équipiers
sont accueillis dès leur arrivée par un formateur qui les parraine et
leur transmet les savoir-faire et savoir-être essentiels. Le suivi est
personnalisé et la formation se déroule côte à côte, en condition
réelle de travail. Les nouveaux embauchés se familiarisent ainsi de
façon concrète avec les gestes du métier et gagnent rapidement
en autonomie. Au fil des jours, ils développent leurs compétences
et apprennent à maîtriser une gamme étendue de tâches et de
responsabilités, de l’accueil à la production des repas, en passant
par le respect des normes d’hygiène.
UNE ÉCOLE POUR ALLER PLUS LOIN
Donner à chaque collaborateur la possibilité d’être formé
pour progresser est un enjeu majeur pour McDonald’s, qui a
son propre centre de formation au siège de Guyancourt (78).
Pour chaque niveau de responsabilités, le centre propose un
parcours et des outils de formation continue liés à l’exploitation
des restaurants et adaptés à la prise de responsabilités progressive.
Les formations dispensées mobilisent 13 formateurs.
La mission du centre est de définir une stratégie et des standards
de formation à l’échelle nationale, de fournir des programmes
de développement des compétences opérationnelles et en pratique
de leadership. Son rôle est d’être un facilitateur de la stratégie
en favorisant sa compréhension et sa mise en œuvre auprès
des équipes restaurant.
FORMATION CONTINUE
2,4 %
de la masse salariale consacrée à la formation.
Ce chiffre tient compte des formations dispensées aux salariés des
restaurants à l’exclusion des parcours suivis au centre de formation
de Guyancourt.
4 758
118 802
salariés des restaurants
ont bénéficié d’une formation au centre de formation de Guyancourt.
heures de formation au centre de formation de Guyancourt.
39
40
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING SOCIAL
2015
CAHIER
REPORTING sociétal
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2015
QUALIFICATION ET ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE
PROMOTION
VALORISATION
DES COMPÉTENCES
salariés diplômés
de la VAE
(validation des acquis
et de l’expérience)
227
BACHELORS
112
CAP
76
BTS
des managers, directeurs adjoints et directeurs
ont commencé comme équipiers en restaurant.
3 015
promotions internes ont été attribuées sur l’année.
LE PROGRAMME DE VAE
McDonald’s est engagé depuis 2004 dans une démarche
collective de Validation des acquis de l’expérience
(VAE) qui permet aux salariés des restaurants, après trois
ans d’ancienneté, de transformer leur expérience en un
diplôme reconnu par l’Éducation nationale. Les démarches
administratives sont effectuées par le franchisé et les
candidats, volontaires, bénéficient d’un accompagnement,
indispensable à la réussite du projet.
La VAE permet de sécuriser les parcours des salariés qui n’ont
pas pu suivre un cursus complet de formation initiale.
• Pour les directeurs, depuis 2008, un Bachelor en
partenariat avec un réseau d’écoles de commerce.
• Pour les équipiers, depuis 2009, un CAP Agent polyvalent
de restauration, diplôme professionnel de l’Éducation
nationale.
• Pour les managers, depuis 2012, un BTS Management des
unités commerciales (MUC).
LE CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE
Tout au long de leur expérience au sein des restaurants
McDonald’s, les managers acquièrent une grande expérience
qu’il est important de valoriser. Membre actif du Syndicat
national de l’alimentation de la restauration rapide (Snarr),
l’enseigne a fortement contribué à la mise en place, en 2003,
au sein de la branche professionnelle, d’un Certificat de
qualification professionnelle (CQP) pour les responsables
opérationnels.
3 485
Certificats de qualification
professionnelle recensés
depuis 2003.
societal
À 360 DEGRÉS
80 %
,
415
UN ENGAGEMENT
MODALITÉS DE COLLECTE
ET PÉRIMÈTRE
Les chiffres collectés sont issus pour partie d’une base de données
interne et complétés par un formulaire envoyé aux franchisés.
Ces données ont été obtenues sur 940 restaurants, soit un échantillon
représentatif de 68 % des 1 388 restaurants ayant eu une activité
sur l’année 2015, à partir duquel une extrapolation a permis de fournir
des chiffres couvrant l’ensemble de ce périmètre. Sauf indication
contraire, les chiffres mentionnés concernent l’année 2015 et couvrent
le périmètre France métropolitaine.
REPÈRES
1
DE PRÉSENCE
EN FRANCE
2
des salariés du siège ont
commencé en restaurant
Répartition
hommes/femmes
Répartition employés/
agents de maîtrise/cadres
73 % CADRES
55 %
45 %
16 % AGENTS DE MAÎTRISE
11 % EMPLOYÉS
Femmes
Hommes
1 055
75 %
DES ACHATS
DE McDONALD’S
FRANCE ONT ÉTÉ
RÉALISÉS EN FRANCE.
AU SIÈGE
salariés au total
DANS
COMMUNES
3
557 26 %
37 ANS
4
9
MAISONS RONALD
McDONALD
ACCUEILLENT
LES FAMILLES
D’ENFANTS
HOSPITALISÉS.
McDonald’s France totalise 37 années de présence en France en 2015 et ses
1 384 restaurants servent tous les jours en moyenne près de 2 millions de clients.
Sa taille offre des opportunités de progrès et peut être mise au service de la société.
Comme toute entreprise, McDonald’s a une responsabilité sociétale qui commence
par tout ce qui touche son modèle économique, son modèle de production
et ses produits. En 2015, McDonald’s France a réalisé 75 % de ses achats pour
l’approvisionnement et l’activité de ses restaurants auprès d’entreprises françaises,
soit 877 M€ de chiffre d’affaires et 200 M€ supplémentaires ont été investis pour
l’ouverture de 46 restaurants supplémentaires et la rénovation de restaurants existants.
L’enseigne représente un débouché important pour ses principales filières
agricoles avec lesquelles elle a mis en place au fil des années un modèle original de
relation, solide, pérenne et de proximité. C’est ce qui lui permet d’offrir des produits
de qualité à ses clients. Une qualité qu’elle considère comme plurielle : de la qualité
des relations qu’elle entretient avec ses partenaires agricoles à la qualité des matières
premières et des produits servis en restaurant, sans oublier le travail sur la qualité
environnementale de ses modes de production.
L’enseigne est engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche de progrès
nutritionnel en diversifiant son offre pour donner plus de choix et en travaillant
sur les caractéristiques nutritionnelles de ses produits. L’information nutritionnelle
est disponible sur tous les emballages des produits permanents de McDonald’s ainsi
que sur son site internet.
McDonald’s est le restaurant de la famille et ce statut particulier lui donne des
responsabilités. Prendre en compte les besoins des enfants est donc une priorité,
traduite en 2007 par l’élaboration d’une charte d’engagement.
Enfin, la Fondation Ronald McDonald, qui a fêté ses 20 ans en 2014, porte les valeurs
de l’entreprise. Elle témoigne de l’engagement sociétal de l’enseigne et de ses franchisés.
Ces derniers sont très impliqués aussi bien financièrement que dans la gestion des
Maisons de Parents, et dans les actions menées pour collecter des fonds.
41
42
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING sociétal
2015
CAHIER
REPORTING sociétal
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2015
CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
LA POLITIQUE D’ACHATS
La politique d’achats de McDonald’s France contribue au
développement des territoires par le maintien des activités
agricoles ou la création et le développement de nouvelles
filières d’approvisionnement. Elle se caractérise par un nombre
relativement restreint de fournisseurs directs, principalement
des entreprises agroalimentaires, sur des volumes importants.
Les relations de partenariat et de fidélité que l’enseigne entretient
avec ses fournisseurs lui permettent de faire évoluer ses cahiers
des charges vers toujours plus de sécurité et plus de qualité pour
ses produits, mais aussi vers une prise en compte encore plus large
de l’environnement.
Les approvisionnements européens, et plus particulièrement
français, sont privilégiés. Quelle que soit l’origine des achats,
ils répondent aux mêmes exigences.
IMPACT EN MATIÈRE
DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
McDonald’s s’est approvisionné
auprès de
128
381
sites de production en France.
fournisseurs de fournisseurs
et autres acteurs des filières
agricoles (coopératives agricoles
ou groupements de producteurs).
UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC
LES FILIÈRES AGRICOLES
IMPACT ÉCONOMIQUE
4,6
milliards d’euros
de ventes totales
sous enseigne.
200
46
UN FONCTIONNEMENT
EN FILIÈRES
nouveaux
restaurants ouverts
dans l’année.
877
millions d’euros
investis dans l’ouverture
de nouveaux restaurants
et la rénovation
des restaurants existants.
millions d’euros d’achats
ont été réalisés
auprès d’entreprises
produisant en France
pour approvisionner
les restaurants.
APPROVISIONNEMENTS AGRICOLES
EN FRANCE
196 300 t
5 084 t
9 964 t
78 % du total - 330 producteurs
30 % du total - 97 producteurs
IMPACT INDIRECT
EN TERMES D’EMPLOI
PLUS DE
2 600
Lire pages
10 & 11
emplois indirects
en France
(salariés chez les fournisseurs
à l’activité desquels McDonald’s
France a contribué).
58 % du total - 268 éleveurs
40 937 t
24 884 t
96 % du total - 588 producteurs
51 % du total - 38 300 éleveurs
Blé pour
le pain
McDonald’s France fonctionne
en filières et partage avec ses
principaux fournisseurs une vision
de long terme. Les fournisseurs
transforment ou préparent les
matières premières (viande
bovine, poulet, farine, pommes de
terre, fruits et légumes) achetées
à des agriculteurs, meuniers et
abattoirs/ateliers de découpe
sélectionnés conformément
aux exigences de qualité de
McDonald’s. L’enseigne travaille
avec ses fournisseurs historiques
LE PROGRAMME JEUNES
AGRICULTEURS
Initié en 2014 par McDonald’s
France, en collaboration avec
ses principaux fournisseurs, le
Programme jeunes agriculteurs
accompagne chaque année une
vingtaine de jeunes producteurs
de blé, bœuf, poulet, pomme de
terre et salade.
Cinq sessions sont organisées
sur une année autour des thèmes
de la qualité et de la sécurité
alimentaire, des spécificités et
des équilibres économiques dans
chaque filière, de la préservation
de l’environnement, des attentes
des consommateurs et de la
depuis plus de 20 ans, parfois
30 ans, entretenant avec eux
des relations de partenariat et
de fidélité. La constance de cet
engagement mutuel crée des
filières agricoles stables sur des
volumes importants, et donne la
visibilité nécessaire à l’ensemble
des acteurs pour se développer
et s’adapter. Partenariats de long
terme et confiance permettent
aussi d’engager ensemble des
démarches qui se construisent
dans la durée, par exemple en
matière de qualité, d’innovation, de
nutrition ou encore de réduction
de l’impact environnemental.
communication. Elles alternent
les rencontres professionnelles et
les visites de terrain, favorisant
ainsi le partage d’expérience avec
différents acteurs des filières.
À l’issue de l’année, les candidats
peuvent se voir proposer une
contractualisation pendant
plusieurs années avec l’un des
fournisseurs, s’ils répondent aux
critères d’approvisionnement de la
filière souhaitée, mais également
un accompagnement individualisé
pour la réalisation d’un projet
personnel sur leur exploitation.
La 3e promotion a été recrutée
à l’automne 2015 : 20 jeunes
agriculteurs âgés de 20 à 37 ans
et répartis dans 17 départements.
59
agriculteurs engagés dans le Programme
jeunes agriculteurs de McDonald’s France
depuis 2013.
UNE POLITIQUE AVANCÉE
DE CONTRACTUALISATION
Depuis plus de 10 ans, McDonald’s encourage la contractualisation
dans ses filières agricoles via ses principaux fournisseurs.
Depuis quelques années, l’enseigne va plus loin en développant
une contractualisation sur le long terme, selon différents schémas
en fonction des filières.
Quelques exemples :
POMME DE TERRE
Notre fournisseur de frites pratique la contractualisation
avec les producteurs de pommes de terre depuis près de 30 ans
sur 100 % des volumes, dont 30 % en contrats pluriannuels
(contrats sur 3 ans glissants depuis 2009).
BLÉ
La filière blé pour les petits pains pour hamburgers est entièrement
contractualisée depuis plus de 10 ans. En 2011, nous avons signé
avec nos partenaires de la filière, un accord sans précédent dans
ce secteur soumis à une forte fluctuation des prix. Renouvelé
en 2014, ce contrat porte désormais sur l’achat à prix fixe de près
de 17 000 tonnes de blé sur chacune des récoltes 2015 et 2016,
soit 43 % des besoins annuels d’East Balt pour la production
des buns destinés à McDonald’s France.
POULET
Cargill et Moy Park, fournisseurs de produits à base de poulet,
contractualisent 100 % de leurs approvisionnements. En 2015,
le partenariat avec la filière avicole française a été renforcé et porte
les approvisionnements à près de 10 000 tonnes de poulet français.
BŒUF
Moy Park Beef Orléans, principal fournisseur de steaks hachés,
développe depuis plus de 10 ans différents schémas de
contractualisation, en lien avec des groupements d’éleveurs et
des partenaires abattoirs. En 2015, plus de 30 000 animaux
ont été réservés en élevage.
PORC
En 2014, McDonald’s a contractualisé avec deux groupements
d’éleveurs bretons et leurs partenaires pour un tonnage (1 000 tonnes)
qui correspond à 100 % de ses approvisionnements prévisionnels
de jambon. Le prix fixé est basé sur les coûts de production de
chacun et peut être revu tous les 4 mois en fonction de l’évolution
du cours des aliments.
2 953
agriculteurs sous contrat en amont
des filières.
Lire page 20
43
CAHIER
REPORTING sociétal
2015
UNE DÉMARCHE DE PROGRÈS NUTRITIONNEL
DIVERSIFIER L’OFFRE
Afin de permettre au consommateur d’adapter ses choix
à son style de vie, à ses besoins nutritionnels et parce que
l’équilibre alimentaire passe par une alimentation variée,
McDonald’s France s’est engagé depuis plusieurs années
à diversifier son offre.
Quelques exemples clés :
Les salades sont présentes depuis plusieurs années dans l’offre
et leurs recettes évoluent régulièrement. Dernières nées de cette
évolution, les grandes salades ont fait leur entrée à la carte
des restaurants à partir de l’été 2014, avec trois recettes inédites
pouvant constituer la base d’un repas. Trois nouvelles recettes
sont venues enrichir la gamme à partir de mai 2015.
Des accompagnements alternatifs aux produits frits ont été
développés avec les P’tites Tomates et la P’tite Salade.
La gamme de fruits s’est également diversifiée depuis 2003,
et des produits issus de l’agriculture biologique (yaourt à boire,
jus de fruit) ont fait leur entrée permanente dans l’offre enfant
en 2010.
Parallèlement à la diversification
de son offre, l’enseigne travaille
avec ses fournisseurs et les
partenaires du monde agricole
sur le profil nutritionnel de ses
produits.
Quelques étapes de cette
démarche :
Amélioration de la qualité
nutritionnelle de l’huile de
friture pour les produits frits
en restaurant : l’huile de colza
classique a été remplacée
en 2007 par une huile au
profil nutritionnel optimisé,
mélange de tournesol classique,
tournesol oléique, colza
classique et colza oléique.
millions de bols de grandes
salades ont été vendus en 2015.
945
Réduction du taux de matières
grasses de certains produits :
- 55% dans la tortilla des
McWraps (2011), - 30% dans
le mélange glacé du Sundae
et - 28% pour celui des Frappés
(2012).
Réduction de la teneur en sel :
- 12% dans le cheddar fondu,
l’emmental fondu et le ketchup
(2012).
Passage du lait entier au lait
demi-écrémé pour les boissons
lactées de l’offre McCafé (en
2012).
INFORMATION NUTRITIONNELLE
Précurseur en la matière, McDonald’s a mis en place dès 2006 un
système d’information nutritionnelle commun à tous ses restaurants
en Europe. Bien que la nouvelle réglementation européenne INCO,
qui a pris effet en décembre 2014, ne lui impose pas de le faire,
l’enseigne continue à communiquer de manière transparente les
valeurs nutritionnelles de ses produits. L’information nutritionnelle
est disponible sur les emballages des produits permanents, au verso
des sets à plateau et sur le site internet (www.mcdonalds.fr). Ce
dernier, disposant de davantage de place, fournit des informations
supplémentaires.
kcal
(Moyenne des valeurs nutritionnelles des sandwichs, des boissons
et des accompagnements proposés dans le menu Best Of, croisées
avec leurs ventes respectives.)
Source : Table de comparaison nutritionnelle des aliments Ciqual 2012.
Aujourd’hui, celle-ci se décline en 4 piliers :
• garantir le choix et la qualité dans le menu enfants,
• faire aimer les fruits en les proposant au fil de l’année sous une forme
pratique et ludique,
• transmettre le plaisir de lire en proposant toute l’année le choix entre
un jouet et un livre dans le menu enfants,
• initier au sport avec entre autres la tournée McDo Kids Sport™.
UNE TOURNÉE MULTISPORT
DANS TOUTE LA FRANCE
Initiée en 2006, la tournée sportive
a pris le nom de McDo Kids Sport™
en 2012. Elle invite les enfants
de 5 à 12 ans à participer à une
tournée gratuite et nationale pour
découvrir et s’initier à différentes
disciplines olympiques, sans notion
de compétition. C’est l’occasion
pour les enfants de s’amuser en se
dépensant et de trouver leur sport
pour le reste de l’année.
6
Du sport, de la bonne humeur et
beaucoup de proximité : les étapes
de la tournée sont avant tout des
événements locaux et fédérateurs.
Que ce soient les franchisés
McDonald’s à l’initiative de la venue
d’une étape, les municipalités
en tant que partenaires ou les
clubs sportifs qui soutiennent
l’animation du village, les acteurs
locaux participent activement au
dispositif.
38 800
enfants accueillis.
Sel
Sucres
Par sandwich
Dont acides gras
saturés
Soit : une entrecôte 180 g
+ 50 ml de sauce au poivre
+ 150 g de frites
+ 250 ml de soda.
McDonald’s est le restaurant de la famille et ce statut particulier lui
donne des responsabilités. Prendre en compte les besoins des enfants
est donc une priorité, traduite en 2007 par l’élaboration d’une charte
d’engagement.
mois de tournée,
d’avril à septembre,
avec le soutien du CNOSF
(Comité national olympique
et sportif français).
Étiquetage nutritionnel :
exemple pour le Big Mac.
Matières grasses
un menu Best Of moyen équivaut
à un déjeuner classique
de brasserie.
2015
UNE CHARTE D’ENGAGEMENT
PLUS DE
10,6
CAHIER
REPORTING sociétal
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
UNE ATTENTION PARTICULIÈRE PORTÉE AUX ENFANTS
TRAVAILLER SUR LE PROFIL
NUTRITIONNEL DES PRODUITS
Calories
44
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
* % de l’apport de référence quotidien pour un adulte type (8 400 kJ/2 000 kcal).
Un apport de référence représente la quantité d’un nutriment considérée
comme suffisante pour une journée, afin qu’un adulte ait un régime alimentaire équilibré.
124
villes-étapes dans
toute la France.
517
clubs de sport
locaux impliqués.
VARIÉTÉ DE L’OFFRE
DANS LE MENU ENFANTS
540
combinaisons possibles
avec des portions adaptées
aux enfants.
ENCOURAGER LA
CONSOMMATION DE FRUITS
Pour encourager les enfants à consommer plus de fruits,
McDonald’s France a développé une offre adaptée au jeune public
dans son menu enfants. Des fruits sont proposés toute l’année :
un sachet de pommes, ou en alternance une tranche d’ananas ou
un sachet de fruit de saison (kiwi, orange, melon, poire...).
Depuis septembre 2010, dans le cadre de l’opération Mercredis à
croquer, un sachet de fruits est offert tous les premiers mercredis
du mois, pour l’achat d’un menu enfants.
24 %
1 FOIS SUR 2
20
C’est la part de fruits
en sachet choisis
comme dessert.
Un dessert fruitier* est choisi
* fruits en sachet
et spécialité de fruit
en berlingot.
millions de sachets de fruits
ont été vendus en 2015.
PLACE À LA LECTURE
Depuis janvier 2015, les restaurants proposent le choix entre un livre
et un jouet avec le menu enfants. McDonald’s s’associe à l’éditeur
Hachette Jeunesse pour proposer tout au long de l’année des contes
exclusifs. Ces livres sont issus d’une collection inédite imaginée par
l’auteur Alexandre Jardin et l’illustrateur Hervé Le Goff.
Lire page 27
45
46
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CAHIER
REPORTING sociétal
LE JOURNAL DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
2015
Nos indicateurs dd
et leurs référentiels
MÉCÉNAT - LA FONDATION RONALD McDONALD
9
Créée en 1994 sous l’égide de la Fondation de France,
la Fondation Ronald McDonald mène deux grandes
missions.
L’accueil des familles d’enfants hospitalisés :
• Les Maisons Ronald McDonald, pour accueillir les
familles des enfants hospitalisés. La construction, la
gestion et l’animation des Maisons sont assurées par
la Fondation Ronald McDonald.
• Les Parenthèses Ronald McDonald, des accueils de
jour au sein des centres hospitaliers régionaux et
généraux.
Maisons Ronald McDonald
Villejuif (1991) - Marseille (1997)
Bordeaux (2001) - Lille (2002)
Strasbourg (2004) - Toulouse (2005)
Nantes (2006) - Limoges (2007) - Grenoble (2011)
1
Le soutien de projets d’aide à l’enfance, par
le financement de nombreuses initiatives
d’associations locales.
173
chambres disponibles dans les 9 Maisons
Ronald McDonald.
75 %
10 €
taux d’occupation moyen.
par nuit et par famille, un prix unique
pour loger 3 à 4 personnes.
3 749
425
familles accueillies dans les Maisons.
familles accueillies dans la Parenthèse
Ronald McDonald.
UN LIEU DE VIE
« COMME À LA MAISON »
Pour recréer les conditions nécessaires à une vie
familiale, les Maison Ronald McDonald ont été conçues
de manière à offrir des espaces d’intimité et de vie aux
familles. Celles-ci disposent de leur propre chambre
où 3 à 4 personnes peuvent loger. Lieux d’écoute et de
partage, les Maisons offrent également de nombreux
espaces de vie (cuisine, salle à manger, salon,
bibliothèque, salle de jeux, jardin ou terrasse) où les
familles peuvent échanger et se soutenir mutuellement.
McDonald’s France s’est engagé volontairement dans la publication d’indicateurs de développement durable dès 2012.
La structure de son reporting est inspirée des directives de l’article 225 de la loi Grenelle 2 et permet de suivre les chiffres clés
en matière de responsabilités sociale, environnementale et sociétale au niveau national et par régions. Tous les indicateurs
de développement durable présents dans ce document sont issus d’un reporting développement durable global présenté sur
un site dédié : Données Corporate. La liste complète des indicateurs est présentée ci-dessous, ainsi que leur correspondance
avec les principaux référentiels extra-financiers.
Parenthèse
La première Parenthèse Ronald McDonald,
se situe dans le Centre hospitalier
d’Arras (Nord-Pas de Calais).
GRI G4
Principe directeur de l’OCDE
Principe du Pacte Mondial des Nations Unies
ISO 26000
EFFECTIF ET RÉPARTITION
Effectif total
III.2.g
6.4.3
Répartition des effectifs par catégorie
III.2.g
LA12 - LA1
6.4.3
III.2.g
6
6.4.3
LA12 - LA1
III.2.g
6
6.4.3
6.5.3 ; 6.5.4
8;9
6.5.3 ; 6.5.4
GESTION DES DÉCHETS
ET DES NUISANCES
VALORISATION DES DÉCHETS
ombre de restaurants engagés dans un partenariat avec leur
N
collectivité pour la lutte contre les emballages abandonnés
VI.1 c
8
6.5.3
T onnes d’huiles de friture usagées collectées pour
valorisation en biocarburant
III.2.g
6
6.4.3
III.2.g
LA11
6.4.3
III.2.g
6.4.3
6.4.3 ; 6.4.7
art de managers, directeurs adjoints et directeurs
P
ayant commencé comme équipiers en restaurant
6.4.3 ; 6.4.7
6.4.4
Certification Top Employeur
III.2.g
VI.6.d
8
6.5.3 ; 6.5.4
VI.1 a
7
6.5.3
Part des déchets recyclés
EN23
VI.6.d
8
6.5.3 ; 6.5.4
Part des camions circulant au B30
VI.6.d
8
6.5.3 ; 6.5.4
III.2.g
6.4.4
ORGANISATION DU TRAVAIL
CDI/ CDD
6.4.4 ; 6.4.3
Répartition temps plein/temps partiel
III.2.g
6.4.4 ; 6.4.3
8
6.5.3 ; 6.5.4
RÉDUCTION DES NUISANCES
art des restaurants ayant bénéficié d’un programme
P
de réduction du bruit en cuisine
8
6.5.3
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE
g eq CO2 en moyenne par client servi sur le périmètre
restaurant
EN15 ; EN16 ; EN17
Répartition des temps partiels par type de contrat hebdomadaire
FORMATION
VI.1 a
7
6.5.3 ; 6.5.5
ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE
É volution des émissions de GES entre 2005 et 2015
sur le périmètre restaurant
EN19
VI.1 b
8
6.5.3 ; 6.5.5
É volution des émissions de GES entre 2005 et 2015
sur le périmètre global
EN19
VI.1 b
8
6.5.3 ; 6.5.5
VI.1 a
8
8
6.5.3 ; 6.5.5
6.5.3 ; 6.5.5
Nombre de Bilans Carbone© réalisés depuis 2005
EN15 ; EN16 ; EN17
VI.1 c
8
6.5.3 ; 6.5.5
PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ
art des approvisionnements en poisson issus de pêcheries
P
s’engageant à respecter le référentiel MSC (Marine
Stewardship Council)
VI.6.b
8
6.5.4 ; 6.5.6
SOCIETÉ
CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
AU TERRITOIRE
IMPACT ÉCONOMIQUE
EAU
ontant et proportion des achats de transport réalisés
M
auprès de sites français
VI.1 a
7
6.5.3
G4-9
III.2.a
6.8.5
EC 9
EC 9
II.A.3
II.A.3
II.A.3
6.8.7
6.8.7
6.8.7
ontant et proportion des achats d’emballage réalisés auprès
M
de sites français
EC 9
II.A.3
6.8.7
Nombre de restaurants équipés de récupérateurs d’eau de pluie
épartition des achats par catégorie
R
(Alimentaire ; Emballage ; Logistique ; Autres)
ÉNERGIE
ombre de sites de production par catégorie d’achats
N
en France
art des consommations électriques des restaurants
P
couverts par l’électricité d’origine renouvelable via l’achat
de Garanties d’Origine
IMPACT INDIRECT EN TERMES D’EMPLOI
VI.6.b
8;9
6.5.4
8;9
6.5.4
EC 9
EC8
II.A.3
6.8.7
FORMATION CONTINUE
Nombre de restaurants ayant mis en place un plan d’allumage
ombre d’emplois indirects en France
N
(sites de production français)
Part de la masse salariale consacrée à la formation
Nombre de kWh électriques par client servi
IMPACT EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
Nombre de kWh économisés par les restaurants depuis 2008
ombre de sites de production en France des fournisseurs
N
de McDonald’s
VI.6.b
EN-6
6.4.7
II.A.4
ombre de salariés des restaurants ayant bénéficié
N
d’une formation au centre de formation de Guyancourt
6.4.7
II.A.4 ; II.A.8
Nombre d’heures de formation dispensées sur l’année au siège
LA9
6.4.7
II.A.4 ; II.A.8
FORMATION QUALIFIANTE ET DIPLÔMANTE
ombre de salariés diplômés de la VAE
N
(Validation des Acquis de l’Expérience)
LA10
II.A.4 ; II.A.8
6.4.7
ombre de CQP (Certificat de Qualification Professionnelle)
N
recensés depuis 2003
LA10
II.A.4 ; II.A.8 ; V.5
6.4.7
DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ
DES CHANCES
HANDICAP
Part des travailleurs en situation de handicap
LA12
V.1.e
6
6.4.3
INSERTION DES JEUNES
Répartition des contrats aidés
6.8.5
III.2.9
ORGANISATION DU DIALOGUE SOCIAL
Nombre d’organisations syndicales en présence active
V.1.a ; V.1.b
3
6.4.5
EN-3
EN-6
8;9
6.5.4
VI.6.b
8;9
VI.1 a
7
VI.6.b
6.5.4
6.5.4
7
6.5.4
Nombre total de pompes à chaleur installées
VI.6.b
8;9
6.5.4
UTILISATION DE MATIÈRES PREMIÈRES
Part de fibres vierges FSC ou PEFC dans les emballages
EN2
VI.6.b
8
6.5.4
Part des emballages utilisant des ressources renouvelables
VI.6.b
8
6.5.4
Part des fibres recyclées dans les emballages
EN2
VI.6.b
8
6.5.4
EC7
II.A.1
6.8.9
Taux d’occupation des Maisons Ronald McDonald
EC7
II.A.1
6.8.9
ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES
ombre d’enfants accueillis lors de la tournée
N
McDo Kids Sport TM
6.8.4
Nombre de villes-étapes de la tournée McDo Kids Sport TM
6.8.4
EC8
EC8
II.A.3
6.8.4
6.8.4
SOUS-TRAITANCE ET FOURNISSEURS
POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
ombre de fournisseurs ayant mis en place une politique
N
environnementale
VI.6
7
EN33
GESTION DES RESSOURCES
EN-8
ombre de chambres disponibles sur l’année dans les
N
Maisons Ronald McDonald
6.6.6
VI.6
7
6.6.6
ombre de fournisseurs ayant mis en place le tri sur au
N
moins un de leurs sites de production
Montant des achats auprès d’entreprises françaises
Volume d’eau consommé en restaurant par client servi
6.8.9
6.8.9
ombre de sites de production des fournisseurs disposant
N
de la certification ISO14001
ontant et proportion des achats alimentaires réalisés
M
auprès de sites français
6.5.3
II.A.1
II.A.1
ombre de restaurants qui mènent des actions locales
N
en relation avec le sport
VI.1 a
Nombre de nouveaux restaurants Mc Donald’s ouverts
8
EC7
bjectif de réduction des émissions de GES entre 2005
O
et 2020 sur le périmètre global
art des remorques silencieuses Piek équipant les camions
P
de livraison
6.5.3
EC7
Nombre de projets soutenus par la Fondation Ronald McDonald
ombre de clubs de sport impliqués dans la tournée
N
McDo Kids SportTM
ontant des ventes totales sous enseigne
M
(en milliards d’euros HT)
8
ombre de familles accueillies au sein des Maisons Ronald
N
McDonald
bjectif de réduction des émissions de GES entre 2005
O
et 2020 sur le périmètre restaurant
Part de restaurants disposant d’un plan de propreté
VI.6.b
TEMPS PLEIN/TEMPS PARTIEL
6.4.4 ; 6.4.3
VI.6.d
E quivalent en piscines olympiques du volume d’eau
économisé sur l’année grâce à l’installation d’urinoirs
sans eau dans les restaurants
Répartition CDI/CDD
III.2.g
EN28
LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT
CLIMATIQUE
EC 9
art des agents de maîtrise et cadres disposant d’un régime
P
de prévoyance souscrit en plus de l’Isica
III.2.g
EN23
VI.6.d
6.4.4
AVANTAGES SOCIAUX
LA2
6.5.3 ; 6.5.4
Répartition par type de déchets
VI.6.d
Rang au classement Great Place to Work
III.2.g
8
Nombre de camions de livraison circulant au B100
Nombre de promotions internes attribuées sur l’année
III.2.g
VI.6.b
EN28
PROMOTIONS
III.2.g
EN23
EN23 ; EN28
RECRUTEMENT
LA1
Les données « Contribution économique et sociale au territoire » et
« Sous-traitance et fournisseurs » ont été collectées auprès des fournisseurs
de McDonald’s France et de Martin Brower, prestataire logistique et
mandataire des restaurants McDonald’s, excepté pour les indicateurs
concernant le montant de ventes totales sous enseigne et le nombre de
nouveaux restaurants ouverts, issus d’une base de données interne. Les
données des autres catégories sont extraites de cette même base. Sauf
indication contraire, les chiffres mentionnés portent sur les 1 388 restaurants
ayant eu une activité sur l’année 2015, ils concernent l’année 2015 et couvrent
le périmètre France métropolitaine.
6.5.3 ; 6.5.4
Âge moyen des salariés par catégorie
6.4.3
Nombre
de recrutements réalisés par les centres
d’emploi et des métiers sur l’année
MODALITÉS DE COLLECTE
ET PÉRIMÈTRE
8;9
Tonnes de cartons de livraison recyclés en filière papetière
III.2.g
Nombre de recrutements en CDI sur l’année
Chaque Maison est gérée par un
noyau dur constitué d’un président,
d’un trésorier et d’une directrice.
Autour d’eux une équipe de franchisés,
de permanents et de bénévoles se
mobilise.
VI.7
Répartition des effectifs par ancienneté
QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
La gestion d’une Maison Ronald
McDonald est assurée par une
association tripartite régie par la loi
de 1901. Elle regroupe des franchisés
McDonald’s de la région, des
associations de parents et des
membres du personnel de l’hôpital.
8;9
Nombre de référents formés à EcoProgressTM en 2015
VI.7
Répartition des effectifs par âge
LE FONCTIONNEMENT
D’UNE MAISON RONALD McDONALD
Nombre de référents EcoProgressTM en restaurant
ombre de connexions par semaine en moyenne au logiciel
N
EcoProgressTM
Répartition des effectifs par genre
29
162 850 €.
ECOPROGRESSTM
EMPLOI
G4-9
MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
VI.7
SOCIAL
LA12
associations se partagent une subvention de
ENVIRONNEMENT
Correspondance totale ou partielle avec les
principaux référentiels extra-financiers
VI.6
II.A.3
ombre de plateformes logistiques
N
Nombre d’agriculteurs sous contrat en amont de nos filières
II.A.3
ombre de fournisseurs de fournisseurs et autres acteurs
N
des filières agricoles
ACTION DE SOUTIEN,
DE PARTENARIAT, DE MÉCÉNAT
6.6.6
EN33
VI.6
7
6.6.6
ombre de fournisseurs disposant d’un rapport
N
environnemental ou de développement durable
VI.6
7
6.6.6
ÉTHIQUE ET CONFORMITÉ
Part des fournisseurs ayant signé le “Code of Conduct”
G4-56 ; SO4
III.3 ; IV.3
1;2;4;5
6.6.6
POLITIQUE SOCIALE
art des fournisseurs soumis à un audit sur leurs pratiques
P
sociales
HR10
IV.3 ; IV.5
1;2;4;5
6.6.6
LOYAUTÉ DES PRATIQUES
PRÉVENTION DE LA CORRUPTION
art des salariés du siège suivant une formation en ligne
P
annuelle
SO4
VII.6
10
6.6.3
art des salariés du siège ayant signé le code éthique de
P
McDonald’s
G4-56 ; SO4
VII.1 ; VII.2 ; VII.3 ; VII.6 ; III.3.b
1 ; 2 ; 10
6.6.3
SANTÉ ET SÉCURITÉ DES CONSOMMATEURS
ombre d’audits complets « hygiène et sécurité » effectués
N
au sein des restaurants McDonald’s durant l’année
VIII.1
6.8.7
7
ombre de fournisseurs ayant réalisé une évaluation
N
de leur empreinte environnementale
6.7.4
ombre de points de contrôle de qualité vérifiés chaque jour
N
en restaurant
VIII.1
6.7.4
NUTRITION
POLITIQUE NUTRITIONNELLE
Nombre de possibilités de menus enfants Happy Meal.
art des combinaisons du menu Happy Meal respectant les
P
recommandations nutritionnelles liées aux besoins des enfants
6.7.4
ombre de sachets de fruits vendus dans l’année.
N
Part des produits permanents servis présentant leurs
informations nutritionnelles directement sur leur emballage
ou sur le site internet
VI.2.a
6.7.2
FONDATION
CONSTRUCTION
Part des restaurants drive construits avec ossature bois
VI.6.b
STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE
ontant des subventions accordées par la Fondation Ronald
M
McDonald pour des projets d’aide à l’enfance (en euros HT) EC7
II.A.1
6.8.9
Nombre de fermes de référence
VI.6.b
8
6.5.5 ; 6.5.6
ombre de pratiques innovantes identifiées comme
N
probantes destinées à réduire l’impact environnemental
de la production de matières agricoles
VI.6.b
7;8;9
6.5.5 ; 6.5.6
www.mcdonalds-donneescorporate.fr
47
VENEZ
vous rendre compte de nos avancées
agro-écologiques
par
vous-même !
S’il est un endroit où l’on peut toucher du doigt le fruit des efforts que nous déployons avec nos
partenaires pour construire l’agriculture de demain, c’est bien dans nos fermes de référence
ouvertes au public. Cinq fermes pilotes - une pour chacune de nos principales filières
d'approvisionnement : pomme de terre, bœuf, salade, poulet et blé - qui expérimentent des pratiques
agro-écologiques et font partager leur expérience d’une autre agriculture, plus responsable et tout
aussi performante.
Merci aux agriculteurs, nos partenaires, d’avoir accepté, dès 2011, d’ouvrir leurs exploitations
pour faire partager leur démarche innovante. Grâce à eux, nous passerons cette année le cap du
1000e visiteur, en poursuivant le déploiement des pratiques probantes dans l’ensemble de nos filières.
Plus d’information sur : mcdonalds.fr/entreprise/developpement-durable/agriculture
Chaque rencontre est une découverte.
Chaque visite nous fait progresser.
Pour visiter une de nos cinq fermes de référence,
merci de contacter
Nicolas Delage
06 78 39 38 23
[email protected]

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