Journal du développement durable 2015
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Journal du développement durable 2015
le journal du développement durable de mcdonald’s france rapport de l’année 2015 cahier reporting développement durable 2015 4 Bilan carbone P. 31 e Des résultats qui confortent nos objectifs P. 12 2 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE SOMMAIRE Le cahier magazine 4 6 8 10 Points de vue : interview croisée de Delphine Smagghe et Emmanuel Barbier 12 mois d’actions Les Rencontres de l’agriculture Un acteur économique de premier plan 12 Dossier : le quatrième Bilan Carbone® Des résultats qui confortent les objectifs pour 2020 Des actions guidées par l’enjeu climat : quelques exemples Une mobilisation sur tous les fronts avec EcoProgress™ Écosystème 20 Filières agricoles, travailler ensemble sur les enjeux de demain Contractualisation Le Programme jeunes agriculteurs Stratégie agro-écologique, phase 2 24 Vers une nouvelle conception du service 27 Des livres toute l’année ! 28 Autour des Maisons Ronald McDonald, un réseau de solidarité 30 Invité : Alexandre Jardin Le cahier reporting 32 37 41 47 Agir sur l’ensemble de nos responsabilités environnementales Trois axes structurants de notre politique sociale Un engagement sociétal à 360 degrés Nos indicateurs DD et leurs référentiels Plus d’informations sur le site Données Corporate, la version en ligne du Journal du Développement Durable : tous les articles des éditions précédentes, tous nos indicateurs de développement durable. www.mcdonalds-donneescorporate.fr Merci à tous ! Merci à tous ceux qui nous ont aidés pour la réalisation de ce Journal du Développement Durable et à ceux qui contribuent à réduire l’impact environnemental de nos activités : les équipiers, les référents EcoProgress™, les managers, les directeurs de restaurant, les franchisés, les collaborateurs du siège ainsi que tous les fournisseurs et experts. LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE COMPENSATION VOLONTAIRE Depuis 2007, par l’intermédiaire d’un organisme spécialisé, McDonald’s France compense les émissions de GES* générées par l’impression et la livraison de ce journal. Par ce dispositif, McDonald’s verse à l’organisme retenu une somme correspondant aux coûts liés à la réduction des émissions de GES produites par ces opérations. Celle-ci est alors utilisée pour financer des projets permettant de lutter contre les changements climatiques (équipements moins énergivores, production d’énergies renouvelables…) ou pour soutenir des projets de développement social et économique locaux, notamment dans les pays en voie de développement. Pour l’édition 2015 du Jounal du Développement Durable, McDonald’s a souhaité soutenir le projet Neema par l’intermédiaire d’EcoAct, organisme mandaté pour sa compensation carbone, et dont l’objectif est la protection de la forêt kenyane et la promotion d’entreprises durables. * Gaz à effet de serre. LA VÉRIFICATION PAR SGS Le Jounal du Développement Durable de McDonald’s France 2015 a été vérifié par nos soins. La véracité des assertions et des données chiffrées contenues dans ce rapport a été contrôlée par le biais d’une analyse des justificatifs présentés, complétée par des entretiens avec des interlocuteurs cités dans ce journal. En particulier, nous avons examiné si, pour établir le rapport : • les principaux enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux avaient été pris en compte ; • la saisie des données significatives en matière de développement durable était correcte et fiable ; • les déclarations étaient compréhensibles et exactes ; • ces déclarations correspondaient aux données prélevées. Sur la base des informations examinées et après consolidation, nous confirmons que les informations qualitatives et quantitatives publiées dans le Jounal du Développement Durable de McDonald’s France 2015 donnent une image conforme à la réalité. Philippe FUSILLER Président de SGS ICS, filiale française du groupe SGS, leader mondial de la certification. Le Journal du Développement Durable de McDonald’s France est édité par McDonald’s France 1, rue Gustave Eiffel 78045 Guyancourt Cedex www.mcdonalds.fr Nawfal Trabelsi Président-directeur général de McDonald’s France Directrice de la publication : Delphine Smagghe Direction éditoriale : Sophie Boucher et Orane Faivre de Condé Nous le faisons en assumant nos responsabilités : loin de l’opportunisme commercial, nous développons et souhaitons développer des relations contractuelles pluriannuelles avec les agriculteurs et les éleveurs, autour d’un cahier des charges qui permet de faire évoluer positivement les pratiques, de développer notre démarche agro-écologique et d’inventer l’agriculture de demain. Conseil éditorial et direction artistique : Catherine de Naurois Thierry Puisieux Loic Le Guillou Exécution graphique : Ludovic Barbier Conception et réalisation : Deloitte Développement Durable 185, avenue Charles de Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine, France www.deloitte.fr Rédaction : Catherine de Naurois, Muriel Jaouën Secrétariat de rédaction : Marion Charpiot, Clélia Martinez, Corinne Duval, Denis Hugot, Thierry Klajman, Céline Lopez, Pierre-Jean Vatinel, Camille Ratonnat, Ghislaine TabareauDesseux, Florence Robillard, Florence Baugier. Illustrations & infographies : Bomboland : page 12, pages 28-29 et page 31 Laurence Berthel - Tout feu tout flamme : pages 10-11, 23 Crédits photos : Vincent Arbelet : couverture, p. 6, 7, 9, 21, 22, 48 - Antoine Doyen : p. 3, 13 - Arnaud Meyer : p. 4, 5, 8, 24 - Arnaud Brunet / EYEDEA ILLUSTRATION : p.6 - André Lapalus : p. 6 - McDo Kids Sport TM : p7 - Thinkstock : p.7, 20, 21, 22, 23 27 - Morgan Lhomme : p. 9 - Xavier Schwebel / Picture Tank : p.14 - Olivier Panier des Touches / Picture Tank : p. 16, 17 Olivia Gay / Picture Tank : p. 16, 24, 25, 26. Tirage : Imprimé en 22 500 exemplaires par l’imprimerie Loire Offset Titoulet, certifiée ISO 14001 et labellisée Imprim’Vert, sur du papier UPM Cote Matt 1.3, 70 g. Dépôt légal : mai 2016 “ Plus que jamais modernes, populaires et utiles ÉDITORIAL Dans nos restaurants comme ailleurs, tout change et tout change très vite. Clients, salariés, partenaires, institutionnels sont de plus en plus exigeants et… ont bien sûr raison de l’être ! Leurs aspirations évoluent et McDonald’s se doit de les anticiper, de se transformer en ouvrant sans cesse des voies nouvelles, en renforçant ses engagements ou en en développant de nouveaux. McDonald’s construit et anticipe chaque jour le modèle d’une restauration française qui innove, contribue au lien social et conjugue excellence et succès populaire. Nous nous donnons les moyens de la qualité, du champ au restaurant et de la responsabilité dans toutes ses dimensions. Que ce soit dans la qualité de nos produits ou dans la qualité du service que nous proposons à nos clients. Nous transformons leur expérience en leur offrant des fromages AOP* dans nos hamburgers, de la viande charolaise ou de la baguette au petit déjeuner. Nous les surprenons en développant le service à table, que nous voulons le plus rapide du monde, ou encore la personnalisation de la commande. Nous sommes devenus au fil des années un acteur incontournable de l’agriculture française : nous avons acheté en 2015 pour près de 630 millions d’euros auprès d’entreprises agroalimentaires françaises et plus de 275 000 tonnes de matières premières agricoles produites en France. Nous portons une attention toute particulière aux familles. Être le restaurant de la famille, être le restaurant préféré des enfants nous donne en effet des responsabilités. De ces responsabilités, nous avons fait des engagements. Nous avons fait le pari novateur de donner le goût des fruits aux enfants en intégrant il y a quelques années la gamme des fruits à croquer dans nos Happy Meal. Cela a marché au-delà de nos espérances, à la fois pour la filière et pour l’éveil au goût des enfants : 60 % des fruits consommés par les enfants en restauration commerciale le sont chez McDo**. Dans un tout autre domaine qui me tient particulièrement à cœur, nous mettons cette logique d’utilité cette fois-ci au service du livre. Nous en avons distribué plus de 8 millions dans nos menus enfants l’an passé. Nous en sommes fiers et nous ferons mieux encore l’année prochaine. Nous sommes aussi un des employeurs qui crée le plus d’emplois nets en France, à 80 % en CDI. En 2015, McDonald’s et ses franchisés ont créé plus de 2 000 emplois. Nous basons notre recrutement sur la motivation et le talent, et non sur le CV. Nous sommes aujourd’hui pour beaucoup une voie d’entrée sur le marché du travail, une opportunité, une chance pour les plus motivés et méritants de faire une carrière ou encore de valoriser leur expérience au travers de la validation des acquis de l’expérience. Enfin, nous nous investissons également de manière significative pour préserver l’environnement et les ressources. Et notre 4e Bilan Carbone® « restaurant », réalisé en 2015, révèle une baisse de 43,4 % des émissions de gaz à effet de serre, par client servi, sur les 10 dernières années. L’ensemble de ces résultats repose sur la mobilisation de tous et montre à quel point les objectifs peuvent et doivent être ambitieux ! L’ambition, nous l’avons. Mais plus encore, nous nous donnons chaque jour les moyens d’être plus que jamais à la fois modernes, populaires et utiles. ” * AOP : Appellation d’Origine Protégée. ** Panel NDP Group, Crest France, de janvier à décembre 2012. Enfants de 3 à 8 ans. 3 4 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE POINTS DE VUE “ Notre quatrième Bilan Carbone® montre que nous sommes sur la bonne trajectoire pour atteindre nos objectifs en 2020. Il nous faut encore imaginer des solutions, des innovations et maintenir le dynamisme nécessaire pour garder cet élan. ” Delphine Smagghe, vice-présidente Achats, Qualité, Développement durable et Relations extérieures de McDonald’s France. Le mode de gouvernance de McDonald’s France s’appuie sur deux forces qui interagissent en permanence : le siège, avec ses départements spécialisés, et le réseau des franchisés. Il permet d’articuler les engagements aux niveaux national et local. Illustration de cette complémentarité dans un entretien croisé avec Delphine Smagghe et Emmanuel Barbier, autour de trois thèmes : la contribution agricole, les avancées environnementales et la politique sociale. “ Souvent, nos salariés découvrent une réalité qu’ils ne soupçonnaient pas en postulant : la possibilité d’exercer un métier riche, d’être reconnu pour ses qualités au sein d’une équipe, de progresser dans son métier. ” Emmanuel Barbier, président du Bureau exécutif des franchisés de McDonald’s France. McDonald’s, partenaire de longue date de l’agriculture française, va encore plus loin dans sa contribution en 2015. Les résultats du quatrième Bilan Carbone® confortent les objectifs de réduction pour 2020. McDonald’s offre à son échelle une réponse aux enjeux de l’emploi. Delphine Smagghe : En 2015, plus de 70 % des produits alimentaires qui ont été servis dans nos 1 384 restaurants ont été achetés auprès d’entreprises françaises de l’agroalimentaire, soit près de 630 millions d’euros. Nous sommes un contributeur de premier plan pour les filières bœuf, poulet, blé, salade et pomme de terre françaises. Au-delà des chiffres, les relations de fidélité que nous entretenons depuis plus de vingt ans nous ont permis de développer la contractualisation, qui apporte une visibilité économique à l’ensemble des acteurs et en premier lieu les agriculteurs. Ainsi, le nombre de bovins sous contrat a pratiquement doublé entre 2014 et 2015, pour passer à plus de 30 000 animaux, faisant de McDonald’s l’un des principaux acteurs de la réservation de bovins en élevage. Enfin, cette relation de long terme nous a permis de nous engager collectivement en 2010 dans un plan de progrès agricole pour réduire l’impact environnemental de notre amont agricole d’ici 2020. Delphine Smagghe : La lutte contre le réchauffement climatique Delphine Smagghe : Notre taille et notre notoriété nous donnent Emmanuel Barbier : D’une certaine manière, les franchisés avec leurs restaurants font le lien entre les producteurs et le consommateur final. Nous avons tous, dans les régions où nous sommes implantés, des producteurs qui fournissent McDonald’s, et parfois nous les connaissons. Nous sommes persuadés que cette connaissance mutuelle est nécessaire : c’est le sens des Rencontres de l’agriculture que McDonald’s organise depuis le mois de novembre 2015 à travers toute la France, pendant lesquelles nous invitons les agriculteurs sous contrat à échanger avec nous. Les franchisés y participent, bien sûr, de même qu’ils s’intéressent de près au Programme jeunes agriculteurs, un excellent outil pour dialoguer avec la nouvelle génération d’exploitants. est le fil conducteur de notre stratégie environnementale et la réduction des gaz à effet de serre sous-tend toutes nos actions. En 2005, après notre premier Bilan Carbone®, nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux pour 2020 : une réduction de 20 % par client servi sur un périmètre élargi qui englobe toutes les émissions directes et indirectes, de l’amont à l’aval des restaurants. Ce périmètre inclut notamment les filières amont agricoles, qui représentent 84 % de nos émissions. Pour atteindre cet objectif global, un effort important des restaurants était nécessaire, avec un objectif de réduction de 60 %. Aux deux tiers du parcours, ce quatrième Bilan Carbone® montre que nous sommes sur la bonne trajectoire. Il nous faut encore imaginer des solutions, des innovations et maintenir le dynamisme nécessaire pour garder cet élan. Emmanuel Barbier : Entre 2005 et 2015, les émissions liées aux consommations d’énergie ont diminué de plus de 85 %. Ces résultats, nous les devons en premier lieu à l’implication de nos restaurants et à la mobilisation de nos équipes dans le dispositif EcoProgress™. Bien sûr, une meilleure gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets se traduit par des économies d’ordre financier, c’est un aspect non négligeable. Mais nous constatons dans nos équipes une véritable prise de conscience des enjeux environnementaux. La présence active des référents y est pour beaucoup. Nous leur adressons un grand bravo ! des responsabilités, notamment en matière sociale. Pour les jeunes en particulier, McDonald’s offre une réelle solution à l’entrée dans la vie professionnelle. Aux plus motivés et méritants, nous offrons la possibilité de faire une carrière dans nos restaurants ou au siège de l’entreprise. Nous recrutons sur la base des compétences nécessaires pour réussir et progresser, le diplôme n’est pas déterminant. Nous donnons accès à un métier, à une formation de qualité et à une expérience valorisante qui peut déboucher sur l’obtention d’un diplôme grâce à notre programme de validation des acquis de l’expérience. Emmanuel Barbier : Notre conviction est qu’on apprend sur le terrain : nous avons des métiers exigeants qui requièrent des qualités très précises. Souvent, nos salariés découvrent une réalité qu’ils ne soupçonnaient pas en postulant : la possibilité d’exercer un métier riche, d’être reconnu pour ses qualités au sein d’une équipe, de progresser dans son métier. Nos managers, par exemple, sont de véritables gestionnaires, des professionnels du marketing et de bons formateurs. Les recruteurs ne s’y trompent pas : une expérience chez McDo, à n’importe quel échelon, est très appréciée ! Nous avons aussi de nombreux exemples d’employés qui sont entrés chez McDonald’s “en attendant mieux” et qui occupent aujourd’hui des fonctions de directeurs et managers. Ils sont fiers de leur réussite. Nous aussi. 5 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 12 MOIS SEPTEMBRE Logistique, une plateforme à hautes qualités environnementales D’ACTIONS FÉVRIER AVRIL Le 2e acte de la stratégie agro-écologique Le 5 février 2015, à mi-parcours du plan de progrès agricole 2010-2020, McDonald’s France a réuni les parties prenantes de sa stratégie agro-écologique et de nombreux experts afin de partager les résultats de près de 50 pratiques innovantes, testées dans des conditions réelles de production, et d’accélérer le déploiement des pratiques probantes (lire pages 22 & 23). La 2e édition de la Journée des Métiers Le 10 avril 2015, comme en 2013, les restaurants ont ouvert leurs portes dans une centaine de villes en France. Les salariés ont pu dialoguer directement avec le public, auquel ils ont fait découvrir la réalité de leur métier. RENDEZ-VOUS LEDECOUVRIR 10AVRIL NOS METIERS POUR 6 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Plus d’informations et inscriptions sur mcdonalds.fr FÉVRIER MARS McDonald’s fête ses 15 ans de présence au SIA Chaque année, depuis 2000, McDonald’s France participe avec ses principaux fournisseurs au Salon International de l’Agriculture, au parc des expositions de Paris, Porte de Versailles. NOVEMBRE 1,47 million d’€ collectés pour la Fondation Ronald McDonald Depuis plus de 10 ans, l’opération Act Big Mac permet de récolter des fonds pour les Maisons Ronald McDonald : pour l’achat d’un sandwich Big Mac (seul ou en menu), le restaurant reverse 1 € à la Fondation. La mobilisation des restaurants du 11 au 15 novembre 2015 a permis de récolter 1 472 905 €, malgré un contexte national particulièrement difficile (lire pages 28 & 46). TOUTE L’ANNÉE McDonald’s et ses fournisseurs ont choisi d’ouvrir au public une ferme de référence sur chacune des filières engagées dans la stratégie agro-écologique. Ces visites, une vingtaine par an, sont des espaces pédagogiques qui permettent de faire découvrir les actions concrètes mises en place à des publics divers : élus locaux et nationaux, lycées agricoles et écoles d’ingénieurs, DRAAF*, franchisés et leurs équipes. Elles sont très appréciées, aussi bien des publics d’initiés et de techniciens, que des non spécialistes des questions agricoles. NOVEMBRE 3 pommes 100 % France Vergers écoresponsables ! * DRAAF : Direction régionale de l’agriculture de l’alimentation et de la forêt 338 visiteurs accueillis dans les 5 fermes de référence ouvertes au public Martin Brower a lancé le chantier d’une nouvelle plateforme à La Brède, près de Bordeaux. Opérationnelle à l’été 2016, la plateforme sera trois fois plus grande que la précédente. Sa construction répond à une démarche HQE, avec pour objectif la certification de ses performances environnementales et énergétiques. Lire pages 22 & 23 Florette Food Service lance pour McDonald’s un sachet de pommes fraîches prédécoupées. Il contient trois variétés de pommes 100 % cultivées dans des vergers écoresponsables français, c’est-à-dire appliquant une méthode de production de fruits de haute qualité donnant la priorité aux pratiques de culture respectueuses de l’environnement. 7 ÉTÉ Avec le McDo Kids Sport™, 38 800 enfants s’initient au sport Chaque année, la tournée sportive gratuite McDo Kids Sport™ parcourt la France pour faire découvrir différentes disciplines olympiques aux enfants de 5 à 12 ans. En 2015, la 5e édition a déployé simultanément trois villages McDo Kids SportTM dans 124 villes-étapes (lire page 45). DÉCEMBRE Régionales EcoProgress Fêter les restaurants les plus performants Le Défi EcoProgress™ est conçu comme un challenge amical qui récompense chaque année les restaurants les plus actifs en matière d’environnement. Une grande tournée est organisée en fin d’année pour la remise des trophées. En tout, 10 événements dédiés aux référents gagnants dans toute la France. Lire pages 16 & 17 8 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LES RENCONTRES de l’agriculture La rencontre de cet après-midi était exceptionnelle : les participants étaient intéressés, concentrés, impliqués. Un tour de France pour cultiver l’échange Depuis le mois de novembre 2015, McDonald’s France et ses fournisseurs ont entrepris de parcourir toute la France à la rencontre des agriculteurs sous contrat pour l’approvisionnement des restaurants. McDonald’s France représente un débouché important pour ses principales filières agricoles avec lesquelles un modèle original de relations solides, pérennes et de proximité a été mis en place au fil des années (lire page 43). Avec ses principaux fournisseurs, McDonald’s encourage depuis plus de 10 ans la contractualisation et a développé plusieurs modèles de contrats pluriannuels, selon des schémas adaptés aux différentes filières (bœuf, poulet, pomme de terre, blé et salade). C’est ainsi que plus de 2 953 agriculteurs étaient sous contrat en 2015 (lire page 20). Les Rencontres de l’agriculture sont nées de la conviction qu’il est important d’échanger davantage entre les différents maillons des filières, sur le terrain, tout au long de l’année. Organisées en partenariat avec les Chambres d’agriculture dans différentes régions de production, ces journées permettent à McDonald’s France et à ses fournisseurs d’inviter les agriculteurs sous contrat, dans les filières de la région visitée, à venir les rencontrer. “ Comment se déroule une Rencontre ? directrice Communication et Développement durable de McDonald’s France. “ Notre stratégie agro-écologique, par exemple, suscite l’intérêt parce qu’elle entre en résonance avec leurs propres démarches pour développer des bonnes pratiques en matière d’environnement. ” Jean-Claude Dauchez, franchisé, présent aux Rencontres de Nancy. La matinée est consacrée à des rendez-vous individuels avec les organisations syndicales agricoles ainsi que les élus et membres de l’administration locale. L’après-midi, une séance plénière réunit McDonald’s, ses fournisseurs, les agriculteurs et les acteurs locaux des filières représentées dans la région (notamment les coopératives). Le programme est adapté aux filières présentes : la politique agricole et l’organisation des filières, la stratégie agro-écologique, ses enjeux et les pratiques en déploiement (lire pages 20 & 23). Parce que le but principal de ces rencontres est de favoriser les échanges, des temps de questions/réponses sont prévus entre chaque séquence. La première de ces Rencontres a eu lieu à Arras, fin novembre : plus de 80 participants ont répondu présent, agriculteurs sous contrat et membres de coopératives, dans les filières bœuf et pomme de terre de la région. La deuxième s’est déroulée à Nancy fin janvier, en présence de 45 participants de la filière bœuf. Les participants ont apprécié l’opportunité qui leur a été offerte de formuler leurs questions directement aux responsables des approvisionnements de McDonald’s et de ses fournisseurs, mais aussi d’obtenir des réponses concrètes. La possibilité de rencontrer l’ensemble des représentants de leur filière est également un atout. Les Rencontres de l’agriculture se poursuivront dans les bassins d’approvisionnement de McDonald’s jusqu’en juin 2017. Prolonger les liens créés avec les producteurs par Ces rencontres nous permettent de mieux nous connaître, mais aussi de ces rencontres. Orane Faivre de Condé, “ 9 montrer aux producteurs que nous ne sommes pas déconnectés de la réalité de leur travail et que nous souhaitons la faire découvrir à nos clients de la manière la plus vraie possible. Nous relayons les efforts réalisés par les agriculteurs en matière de qualité et d’environnement, nous nous plaçons dans cette même dynamique. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous souhaitons prolonger dans la durée les liens créés avec les producteurs par ces rencontres. Nous envisageons par exemple d’organiser avec eux, selon les possibilités locales, des visites de fermes de référence, de sites de nos fournisseurs, mais aussi de restaurants. Améliorer notre connaissance mutuelle pour mieux travailler ensemble sur des enjeux d’avenir. Nous avons souhaité rassembler en un même lieu les différents maillons de nos filières : producteurs, coopératives, transformateurs... et McDonald’s, qui fait le lien avec le consommateur. Nous n’avons pas souvent l’occasion d’échanger directement avec les producteurs et ces rencontres nous permettent d’expliquer ce qui dicte les exigences de nos cahiers des charges et de rappeler comment fonctionne la contractualisation dans leur filière. De notre côté, nous avons apprécié la franchise des discussions. Je pense que ces rencontres remplissent leur objectif : améliorer notre connaissance mutuelle pour mieux travailler ensemble sur des enjeux d’avenir. D’une certaine manière, l’accueil que nous avons reçu valide le bien-fondé de notre politique de contractualisation : les échanges autour de cette question ont été très positifs. ” ” “ Ces rencontres sont une excellente initiative et nous pouvons tirer une leçon de cette première expérience à Arras : les agriculteurs souhaitent être associés à ce type de démarche. Elle leur permet de mieux comprendre quelles sont les attentes de l’ensemble de leur filière, jusqu’aux consommateurs. Les producteurs ont besoin de savoir pour qui ils travaillent et dans quel but. Ils ont participé à cette rencontre dans un esprit de construction, et cela permet de dépassionner un certain nombre de sujets. Jean-Bernard Bayard, “ “ C’est une démarche intéressante, qui témoigne que McDonald’s nous apporte son soutien parce que son avenir est lié à celui des agriculteurs. McDonald’s et ses fournisseurs ont répondu de façon transparente, de professionnels à professionnels, aux questions des producteurs sur des points techniques qui concernent la sécurité alimentaire, la qualité des produits, l’environnement… Cet apaisement du dialogue est un élément fondamental pour instaurer une véritable relation à long terme. J’ai été agréablement surpris qu’une entreprise de cette taille ait conscience d’avoir besoin de nous autant que nous avons besoin d’elle. Nous avons aujourd’hui l’impression d’être oubliés des acteurs de l’agroalimentaire. Ces rencontres nous montrent qu’il existe tout de même des acteurs proches de la «vraie vie » des agriculteurs ! Luc Grasland, Vincent Demange, ” franchisé, présent aux Rencontres d’Arras. “ directeur Achats-Qualité-Logistique de McDonald’s France. ” agriculteur, présent aux Rencontres de Nancy. Nous n’avons que peu, voire pas du tout, l’occasion de voir ce type d’initiative sur le terrain : Rémi Rocca, ” président de la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, présent aux Rencontres d’Arras. la présence de tous les maillons d’une filière est innovante. Cette journée a apporté aux éleveurs présents des informations sur la finalité de leur production de viande : où elle va, sous quelle forme, comment elle est transformée… ” Julien Tisserand, ingénieur développement, coopérative CLOE, présent aux Rencontres de Nancy. 10 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE En 2015, McDonald’s France a réalisé 1 168 M€ d’achats pour l’approvisionnement et l’activité de ses restaurants. UN ACTEUR ÉCONOMIQUE DE PREMIER PLAN 295 14 Nord-Pas de Calais PRÈS DE 100 % DES ACHATS DE McDONALD’S FRANCE RÉALISÉS EN EUROPE 129 5 HauteNormandie 208 6 BasseNormandie 520 11 Bretagne Près de 100 % de ce chiffre d’affaires a été réalisé en Europe auprès de 212 sites de production. Il s’agit essentiellement de produits alimentaires, mais aussi d’emballages, de consommables opérationnels, de petit équipement pour le nettoyage… et du service de logistique associé. La distribution de tous ces produits est centralisée par Martin Brower prestataire logistique des restaurants McDonald’s. L’approvisionnement est essentiellement réalisé en France : 75 % du chiffre d’affaires en 2015, soit 877 M€, auprès de 128 sites de production répartis sur l’ensemble du territoire. L’enseigne a contribué à l’activité d’au moins 2 630 salariés*. McDonald’s France représente également un débouché important pour l’agriculture : avec ses fournisseurs, l’enseigne a contribué à l’activité Suède 208 4 Picardie Danemark 307 3 Lorraine 117 3 ChampagneArdenne 75 28 Île-de-France <0,1 % 11%% 5% Irlande 3% Pays-Bas Grande Bretagne Belgique 3 Alsace 75 % 0,4 % 5% 2% 3% pologne Allemagne <0,1 % Autriche Luxembourg <0,1 % <0,1 % Hongrie France 3% Italie 272 8 Pays de LA Loire 1% 296 8 Centre Espagne 80 3 Bourgogne 1 FrancheComté > 875 M€ de 10 à 15 M€ de 60 à 65 M€ < 5 M€ de 25 à 40 M€ 30 3 PoitouCharentes 30 Limousin 122 1 Auvergne Répartition des achats par catégorie 23 10 Rhône-Alpes de plus de 58 000 agriculteurs et éleveurs, dont plus de 39 000 en France. * Chiffres communiqués par les fournisseurs au prorata du chiffre d’affaires représenté par McDonald’s France. Répartition des achats réalisés en 2015 par McDonald’s France auprès d’entreprises produisant en France de 180 à 250 M€ de 40 à 70 M€ de 15 à 37 M€ de 1 à 10 M€ Nombre de sites de production. Nombre d’agriculteurs ou éleveurs sous contrat. < 1 M€ Bassins d’approvisionnement des 5 principales filières : bœuf, poulet, blé, salade et pomme de terre. Alimentaire 24 6 Aquitaine 72 % 151 4 Midi-Pyrénées 22 6 PACA 44 1 LanguedocRoussillon Emballages 5% transport autres 7% 16 % Produits alimentaires : pain, bœuf, porc, poulet, légumes, frites, potatoes, boissons, poisson, fromage, glace, huile, pâtisserie, fruits, sauces... Emballages : boîtes pour sandwichs ou salades, gobelets, porte-gobelets, pailles... Autres : essuie-mains, produits d’entretien, papier toilette, serviettes en papier, autres consommables. Transport : service de distribution des produits. 11 12 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone La lutte contre le réchauffement climatique constitue le fil rouge de la stratégie environnementale de McDonald’s France et la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) sous-tend l’ensemble des plans d’action engagés. Dans ce cadre, le Bilan Carbone est un outil indispensable à l’élaboration et au pilotage de la stratégie. Deux périmètres sont pris en compte : le périmètre opérationnel des restaurants intègre la responsabilité directe de l’activité de restauration, le périmètre élargi englobe toutes les émissions directes et indirectes, en incluant notamment les filières amont agricoles et les déplacements des clients (voir page suivante). 13 PÉRIMÈTRE opérationneL des restaurants 2005 2008 2011 2015 2020 0% 2005 0% ® Un premier Bilan Carbone® réalisé en 2005 a permis d’identifier les principaux postes responsables des émissions et de définir des plans d’action. L’enseigne s’est alors fixé des objectifs à la hauteur des enjeux : réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par repas sur le périmètre opérationnel de ses restaurants, et de 20 % par repas sur son périmètre élargi, entre 2005 et 2020. Les bilans régulièrement réalisés permettent de suivre les résultats des actions engagées et de préciser le cap des actions restant à mener. -10% -20% efforts de réduction portent leurs fruits et que nous sommes sur la bonne trajectoire pour atteindre nos objectifs », souligne Sophie Boucher, manager Environnement et Développement durable McDonald’s France. « Ils sont aussi un bon indicateur de notre capacité de mobilisation pour réduire encore l’empreinte environnementale de notre activité. » -30% -10% -40% -35% -15% -43,4% -50% -60% -20% -60% En 2005, un repas pesait 873 g équivalent CO2. En 2015, il pèse 495 g éq.CO2, une baisse qui représente l’équivalent des émissions de 97 000 voitures en moins* sur les routes en un an ! PÉRIMÈTRE élargi Sur le périmètre opérationnel des restaurants, une réduction des deuxtiers de l’objectif. Ces résultats sont notamment le fruit de l’engagement 2015 de l’ensemble des restaurants dans un plan énergie qui 2005repose 2008sur trois 2011 axes 2020 complémentaires et indissociables : la réduction des consommations d’énergie via le dispositif EcoProgress™ (voir reportage pages 16 et 17)0% , l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et le soutien aux énergies renouvelables (par l’achat de Garanties d’Origine couvrant 100 % des consommations électriques des restaurants). -10% -8 de l’objectif. Sur le périmètre élargi, une réduction proche de la moitié -20% 2005 Le chiffre de -9 % doit être rapporté à la forte proportion que représentent les produits alimentaires dans l’ensemble des émissions : 84 %. La baisse sur -30% ce périmètre, amorcée en 2011 avec -2 %, se confirme en 2015. Elle s’explique principalement par la diversification de l’offre avec des salades, des fruits et une -40% plus grande variété de sandwichs. % 2008 2011 2015 2020 0% 0 -5% % -2% -10% -9% -35 -15% -43,4% -60% “ -5% OBJECTIF Les résultats du quatrième Bilan Carbone® font apparaître une réduction des émissions de GES de 43,4 % sur le périmètre opérationnel des restaurants et de 9 % sur le périmètre élargi. « Ces résultats montrent que nos -50% -8% * Sources Ademe 2014 et Insee 2014, équivalence calculée pour un véhicule OBJECTIF moyen neuf émettant 114 g de CO2 par km et une moyenne kilométrique annuelle des Français de 12 753 km. -20% OBJECTIF -20% -60% Nous devons plus que jamais rester Les résultats de ce quatrième Bilan Carbone sont incontestablement encourageants. mobilisés ! Pour ce qui est des émissions directement liées à l’activité des restaurants, le rythme Des résultats qui confortent les objectifs pour 2020 Sophie Boucher, manager Environnement et Développement durable McDonald’s France ® des réductions est en cohérence avec nos objectifs. Nous pouvons raisonnablement être optimistes quant à notre capacité à les atteindre en 2020, tout en restant conscients que les marges de progrès sont de plus en plus étroites au fur et à mesure que nous en approchons. Nous devons donc rester mobilisés et jouer sur tous les leviers possibles. Sur le périmètre qui englobe l’ensemble de nos émissions, directes et indirectes, nous observons pour la première fois une diminution significative. C’est un signe positif, mais l’objectif pour 2020 reste très ambitieux. Néanmoins, à condition de pouvoir traduire dans notre Bilan Carbone® l’effort qui va être fait au niveau du maillon agricole, nous sommes convaincus que notre stratégie agro-écologique portera ses fruits. ” 14 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone ET LA SUITE ? PERSPECTIVES ET PLANS D’ACTION 7% AMORTISSEMENTS HAPPY MEAL 8% JOUETS sur le PÉRIMÈTRE élargi Avec 84 % de l’ensemble des émissions, les produits alimentaires représentent le principal poste émetteur, loin devant le périmètre opérationnel des restaurants et les déplacements des clients. Le déploiement de la stratégie agro-écologique dans les principales filières d’approvisionnement doit permettre d’accélérer la réduction constatée en 2015 pour les 5 années à venir. 6,5 % PÉRIMÈTRE 7% TOTAL OPÉRATIONNEL RESTAURANTS ET CHAMBRES FROIDES 4% CLIMATISATION 1% DÉPLACEMENTS PROFESSIONNELS 23% EMBALLAGES 8% ÉNERGIE 9FIN%DE VIE DES DÉCHETS DIRECTS DÉPLACEMENTS DES CLIENTS 23% DÉPLACEMENTS DOMICILE > TRAVAIL 1,5% AUTRES AMONT 1% FRET LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone Déplacements des salariés : un outil informatique pour mettre en place un plan de mobilité En 2016, un module informatique sera ajouté au logiciel EcoProgress™ (voir page 16) pour aider les restaurants à rationaliser les déplacements des salariés entre leur domicile et leur lieu de travail, en encourageant l’usage des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle : vélo, transports en commun, covoiturage... Cet outil a été développé en partenariat avec des étudiants de l’Université catholique de Lille dans le cadre d’un appel à projet. En 2012, un premier groupe d’étudiants a d’abord travaillé à l’élaboration d’un guide méthodologique pour les restaurants : audit des habitudes de mobilité des salariés, inventaire des modes d’accès au lieu de travail, détermination d’un plan d’action. Un second groupe a ensuite conçu un outil informatique d’aide à la décision, basé sur le guide méthodologique. C’est cet outil qui sera intégré au logiciel EcoProgress™. % 16 LIVRAISONS Sur le périmètre opérationnel des restaurants % 84 PRODUITS ALIMENTAIRES Les émissions liées aux consommations d’énergie ont diminué de près de 87 %, passant ainsi de la première à la cinquième place. Les nombreuses optimisations menées sur les emballages ont permis de diminuer leur impact de 27 %, de même pour les jouets avec une baisse de 26 % (lire page 15). Ces résultats permettent de préciser les plans d’action pour les 5 prochaines années : renforcement des actions liées à l’optimisation des emballages, recherche de carburants moins émissifs pour la logistique (comme le biocarburant issu des huiles usagées, lire page 18) ou encore remplacement graduel des fluides utilisés pour la climatisation et les chambres froides. Le déploiement en cours dans les restaurants du tri des emballages en salle et des biodéchets en cuisine (lire page 18) est un axe de travail bien engagé. Enfin, il faut commencer à travailler sur la question des déplacements des salariés des restaurants (lire page 15). DES ACTIONS GUIDÉES PAR L’ENJEU CLIMAT... Emballages : réduire à la source et optimiser la composition McDonald’s agit sur la conception des emballages en travaillant autour de deux axes. Premier axe, réduire leur nombre, leur poids et leur volume : limiter les emballages intermédiaires, supprimer certains emballages volumineux, travailler sur les formes et la densité des matériaux, utiliser des conditionnements de grande contenance réutilisables côté cuisine... Petites améliorations, économies importantes : compte tenu des volumes de vente, quelques grammes en moins sur un emballage génèrent quelques centaines de tonnes d’économies de matière. Réduire les dimensions d’un emballage implique aussi moins de place pour le stocker et moins de camions pour le transporter. Deuxième axe, le choix des matériaux. L’utilisation de ressources renouvelables est privilégiée : 90 % des emballages utilisés pour le service sont en papier ou en carton. Les fibres utilisées proviennent en totalité de forêts certifiées par des labels reconnus : FSC et PEFC*. 61 % d’entre elles ont été recyclées. * FSC (Forest Stewardship Council) - PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification). Jouets : moins de piles, plus de livres… deux pistes intéressantes pour limiter leur impact Énergie et eau : une interface simple pour piloter les consommations en temps réel La fabrication des piles jetables est une source non négligeable d’émission de gaz à effet de serre. L’un des leviers possible pour limiter l’impact de la production des jouets distribués avec les menus Happy Meal était donc de diminuer le nombre de jouets fonctionnant avec une pile. Depuis 2006, la proportion de ces jouets avait progressivement baissé dans les programmes présentés dans les restaurants McDonald’s en France, jusqu’à disparaître presque complètement en 2015. Autre levier : proposer un livre en alternative au jouet. De 2012 à 2014, une collection exclusive de 4 ouvrages était présentée durant un mois. Désormais, c’est tout au long de l’année que les enfants ont le choix entre un livre et un jouet dans chaque menu. Intégralement imprimés en Europe, sur du papier certifié FSC*, les livres ont été préférés au jouet 1 fois sur 10 en 2015, ce qui représente plus de 8 millions de livres. Et une manière pérenne d’améliorer l’impact carbone du jouet (lire page 27). Les restaurants ont depuis 2014 la possibilité de s’équiper de systèmes de pilotage énergétique : l’installation de plusieurs compteurs permet une mesure différenciée des consommations sur différents postes (cuisine, éclairage, chauffage et climatisation, gaz, eau...) et les données recueillies sont transmises en temps réel au système de pilotage. L’interface logicielle reliée à ce système reste cependant assez technique. Un module a été développé pour permettre au référent environnement de visualiser des outils d’analyse au jour le jour. Il sera relié au logiciel EcoProgress™ en 2016 (lire page 16). Premier avantage : plus besoin de saisir les consommations qui sont renseignées automatiquement. Le référent pourra ainsi consulter ses consommations quotidiennes, ventilées par tranche horaire et par poste. Il pourra aussi les comparer à celles du même jour de la semaine précédente. Autre avantage : le référent peut ainsi être très réactif en cas de surconsommation anormale. 15 16 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone 2 556 MW h d’électricité économisés* soit la consommation de 17 628 télés allumées pendant un an *économies d’électricité et de serviettes réalisées par les 240 restaurants lauréats du Défi 2014/2015 182 765 serviettes économisées* soit la surface de 16 terrains de tennis Un réseau de référents dynamique et vivant Le réseau de référents est la clé du système de management environnemental EcoProgress™, mis en place depuis 2008. Le dispositif combine communication, animation, formation et management. Vecteur essentiel du déploiement de la démarche environnementale de l’enseigne, il est aujourd’hui bien ancré dans la vie quotidienne des restaurants. Reportage au restaurant Bordeaux Victoire, franchise de Christian Luttmann, avec le référent Jordan Barbin. dossier Bilan carbone LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Sensibiliser et mobiliser les équipes L’action conduite en restaurant ne peut être que la résultante de petits gestes quotidiens appliqués par tous, avec constance : mobiliser les équipes du restaurant au jour le jour est l’une des missions des référents. Jordan, comme ses homologues, impulse et coordonne les efforts, il veille à la bonne application des recommandations. Il est soutenu par une équipe d’animation dédiée qui assure une présence quotidienne auprès des référents (formation et accompagnement). Le Défi, challenge national, est un bon moyen de maintenir la motivation des équipes : un point régulier sur l’analyse des consommations permet de relancer la vigilance et d’envisager des plans d’action. Un logiciel pour faciliter le pilotage des pratiques Jordan s’appuie sur un logiciel spécifiquement conçu pour le management environnemental des restaurants : fiches conseils, outils personnalisés, fonctionnalités de reporting et d’analyse sont à sa disposition. À partir du tableau de bord, il visualise en un coup d’œil les consommations du restaurant (électricité, eau, consommables…) et pilote le Défi en cours, en identifiant rapidement ses points forts et ses points de progrès. Une mobilisation sur tous les fronts avec Le Défi, une facette très efficace de l’animation Appliquer les bonnes pratiques au jour le jour Les bonnes pratiques préconisées, appliquées chaque jour dans un grand nombre de restaurants, font de grandes économies : contrôler la régulation des températures de chauffage et de climatisation, fermer les portes des chambres froides, signaler les fuites d’eau et couper les robinets à la plonge, bien tasser les poubelles… Les équipements de cuisine représentent 40 % de la consommation d’énergie d’un restaurant : faire des économies sur ce poste implique par exemple de respecter le plan d’allumage qui gère de façon optimale l’allumage et l’extinction des appareils de cuisson, de couvrir les cuves de friteuses pendant la montée en température et en dehors des périodes de pointe pour diminuer les pertes thermiques, de garder le rabat des grils fermé lorsqu’ils ne sont pas utilisés… Le Défi, qui récompense chaque année les restaurants les plus actifs, permet au référent d’embarquer chaque année les équipes dans une compétition stimulante. Pour la remise des trophées une grande tournée, les Régionales, est organisée en fin d’année dans des lieux variés partout en France. À la Maison Ronald McDonald de Bordeaux, Jordan a reçu en décembre 2015 un trophée au nom de l’ensemble de l’équipe. L’occasion, entre autres, de partager son expérience avec d’autres référents au cours d’ateliers en petits groupes : Jordan restitue ici les idées de son groupe. 17 18 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE dossier Bilan carbone Valoriser les déchets des restaurants Petites centrales hydroélectriques et biodiversité des cours d’eau Pour réduire l’impact des déchets en termes d’émissions de gaz à effet de serre, McDonald’s travaille sur deux axes : la prévention, c’est-àdire la réduction des volumes utilisés et le choix des matériaux (lire page 14) et la valorisation des différents matériaux issus des déchets générés en restaurant. Du côté des cuisines, les huiles de friture usagées et les cartons de livraison sont collectés depuis de nombreuses années. Les cartons (environ 13 000 tonnes en 2015) sont recyclés en filière papetière. Quant aux huiles (environ 7 300 tonnes en 2015), elles sont valorisées en biocarburant (lire ci-dessous). Le tri des biodéchets (pertes de produits, marc de café, graisse des grils, éventuellement les déchets verts) se déploie progressivement. Ces déchets sont alors acheminés vers des filières de méthanisation ou de compostage. Dans la salle Les petites centrales hydroélectriques produisent une énergie propre, renouvelable et qui n’émet pas de gaz à effet de serre. Pour autant, l’évaluation de leur impact environnemental ne peut être complète que si elle tient compte de leur influence sur la biodiversité des rivières. C’est l’objet d’un projet de recherche auquel McDonald’s de restaurant, les phases expérimentales sur le tri des emballages se poursuivent. En 2015, un travail de fond a été réalisé pour établir le socle solide d’un bon déploiement. Le geste a été optimisé pour mieux prendre en compte les « non-trieurs », il est cohérent avec les habitudes des clients chez eux et la communication a été renforcée. L’accent a été mis sur la sensibilisation et la formation des équipiers, essentielles pour accompagner les clients et leur permettre de bien comprendre l’importance des consignes. Les premiers résultats des expérimentations réalisées dans plusieurs restaurants sont positifs. Enfin, le processus complet s’articule autour des centres de tri, clé de voûte du dispositif. s’est associé. Objectif : créer un indicateur de biodiversité basé sur des données scientifiques, qui puisse s’intégrer à l’analyse du cycle de vie (ACV) des petites centrales hydroélectriques dites “au fil de l’eau”. Ces centrales utilisent la force du courant, sans barrage de retenue : elles turbinent en continu l’eau descendant des rivières. Si elles peuvent avoir des impacts négatifs sur le transport des sédiments et la circulation des poissons migrateurs, un large panel d’équipements, comme les échelles à poissons, permet aujourd’hui de limiter ces impacts. Si McDonald’s France s’intéresse à cette question, c’est que les producteurs d’énergie qui fournissent les Garanties d’Origine couvrant les consommations des restaurants (lire page 34) sont majoritairement de petites centrales hydroélectriques françaises au fil de l’eau. Un bureau d’études spécialisé s’est donc penché sur la construction de cet indicateur. « L’indicateur est maintenant utilisable dans le cadre de toutes les études qui pourraient être menées sur la filière de la petite hydroélectricité », explique Pierre Picard, de l’association Énergies Nature partenaire du projet. « La démarche de McDonald’s vise à fournir, sur des bases scientifiques, des éléments qui attestent de la qualité de cette énergie. » ÉCOSYSTÈME Feu vert pour rouler grâce à l’huile de friture ? Après 6 ans d’expérimentation, McDonald’s et Martin Brower ont démontré l’intérêt environnemental du biocarburant issu des huiles alimentaires usagées. Reste à obtenir l’autorisation de faire rouler tous les camions qui livrent les restaurants avec du biocarburant issu en grande partie de leurs huiles de friture valorisées. Depuis plus de 10 ans, les huiles de friture utilisées sont collectées auprès des restaurants McDonald’s (environ 7 300 tonnes en 2015). Elles sont valorisées en biocarburant dans une usine de Limay. L’utilisation d’un biocarburant issu à 100 % d’huiles alimentaires usagées (B100) n’est pas autorisée en France. Afin d’explorer la possibilité d’alimenter à terme la flotte de livraison, McDonald’s et son prestataire logistique Martin Brower ont obtenu 5 dérogations successives, entre juillet 2009 et juin 2015, leur permettant de faire rouler plusieurs camions au B100 à des fins d’expérimentation. La conclusion est favorable à ce carburant issu du recyclage d’un déchet : non toxique, il contient peu de soufre et son utilisation permet de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et de différents polluants ayant un impact négatif sur la qualité de l’air et sur la santé. « Les modalités d’une utilisation pérenne du B100 portant sur la totalité des camions de Martin Brower sont en cours de discussion avec les pouvoirs publics », se réjouit Blandine Dorge-Olivier, manager Logistique McDonald’s France. « Si nous obtenons le feu vert, nous pourrions commencer par des livraisons dans les grands centres-villes, à commencer par Paris. » La réduction de l’empreinte carbone de l’enseigne n’est pas l’apanage des restaurants. Elle résulte d’actions, de recherches et de projets mis en œuvre par un ensemble d’acteurs, partenaires et fournisseurs. À l’étude : des algues pour les poulets McDonald’s France et son fournisseur Cargill ont amorcé un projet de recherche innovant : étudier la pertinence de valoriser les algues vertes comme source de protéines alternative au soja dans l’alimentation des poulets d’élevage. « Nous sommes au début d’un procédé qui pourrait s’avérer intéressant », explique Hugo Jansen, directeur Développement durable de Cargill. « Pour définir une méthodologie irréprochable et garantir l’objectivité de cette expérimentation, nous travaillons avec des partenaires scientifiques de référence en France*. » Après une première phase d’analyses de leurs propriétés nutritionnelles en 2015, les algues mises en culture, puis séchées, ont été incorporées dans la ration alimentaire de poulets élevés dans une ferme expérimentale de Vendée. Ce travail de recherche apportera des enseignements précieux sur l’intérêt alimentaire de cette source de protéines, en analysant notamment ses effets potentiels sur la résistance immunitaire des animaux. Il permettra également d’évaluer sa faisabilité d’un point de vue économique. Si les résultats de cette expérimentation s’avèrent concluants, un déploiement à plus grande échelle ne serait envisageable qu’à un horizon de 10 ans. D’un point de vue environnemental, la culture des algues présente des atouts par rapport à la culture du soja : elle nécessite moins d’espace au sol et n’entre pas en concurrence avec des productions alimentaires. L’impact reste à préciser, mais en réduisant notamment la pression sur les forêts et le recours aux protéines importées, cette solution s’avérerait certainement avantageuse en termes d’émissions de gaz à effet de serre. * Partenaires du projet : le CEVA (Centre d’Étude et de Valorisation des Algues), seul centre technique en Europe dédié à l’étude et à la valorisation des végétaux marins, et l’ITAVI (Institut Technique de l’AVIculture), institut de recherche au service, notamment, des professionnels de la filière avicole. 19 20 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE FILIÈRES Session de travail en groupe avec les jeunes agriculteurs. SIA, février 2014 AGRICOLES Travailler ensemble sur les enjeux de demain Contractualisation, dialogue avec les jeunes générations d’exploitants, stratégie agro-écologique… McDonald’s mène un travail de fond avec ses filières agricoles. moins théoriques, on comprend l’incidence de la qualité de la pomme de terre livrée à McCain sur le produit fini. J’ai été impressionné de voir comment McDo sait travailler avec ses fournisseurs. L’idée est d’aller ensemble plus loin et mieux ! » LE PROGRAMME JEUNES AGRICULTEURS Construire des filières pérennes et responsables Le Programme jeunes agriculteurs a recruté sa troisième promotion à l’automne 2015. Construit autour d’une meilleure connaissance des filières, de partages d’expérience et d’échanges, il a pour ambition d’établir un lien durable entre McDonald’s et la jeune génération de ses partenaires agriculteurs. 30 000 bovins français réservés en élevage McDonald’s et Moy Park Beef Orléans*, son principal fournisseur de steaks hachés, ont poursuivi en 2015 leur politique de réservation de bovins en élevage : le nombre d’animaux sous contrat a pratiquement doublé entre 2014 et 2015. Depuis plus de 10 ans, différents schémas de contractualisation sont développés, en lien avec des groupements d’éleveurs et des partenaires abattoirs. « Le modèle que nous privilégions aujourd’hui consiste à réserver les animaux directement dans les élevages, sur leur numéro d’identification, en s’engageant sur un prix fixe à terme », explique Mathieu Pissot, responsable Filière et Contractualisation de Moy Park Beef Orléans. « Ce prix est basé sur les coûts de production, indépendamment des fluctuations du marché. Il permet une juste rémunération de chacun. L’éleveur, notamment, connaît le prix de chaque animal réservé un an à l’avance, ce qui lui donne de la visibilité. » Les programmes de réservation se développent : ils sont passés de 15 600 animaux en 2014 à plus de 30 000 en 2015, faisant de l’enseigne et son fournisseur des leaders de ce type de contrat en France. « Depuis deux ans, nous allons à la rencontre des éleveurs et des coopératives pour expliquer notre modèle et son fonctionnement, de quelle manière on arrive à un prix qui doit être rémunérateur pour l’éleveur », témoigne Éloi de La Celle, manager Achats-Qualité chez McDonald’s France. « Dans un contexte de forte volatilité des prix, ce système semble convaincre de plus en plus d’éleveurs. » Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la politique de contractualisation avancée menée depuis plus de 10 ans par McDonald’s France dans ses filières agricoles, avec ses principaux fournisseurs. Depuis quelques années, selon différents schémas en fonction des filières, une contractualisation sur le long terme se développe et se pérennise (lire aussi page 43). * McKey Food Service devient Moy Park Beef Orléans en novembre 2015. Initié en 2014 par McDonald’s France, en collaboration avec ses principaux fournisseurs, le programme accompagne chaque année une vingtaine de jeunes producteurs de blé, bœuf, poulet, pomme de terre, et salade. L’objectif de ce programme réparti en 5 sessions courtes (1 ou 2 jours) sur une année : permettre aux participants de mieux appréhender les enjeux de leur filière (qualité et sécurité alimentaires, environnement, équilibres économiques, attentes du consommateur…) et de partager l’expérience de leurs homologues d’autres filières. Associant visites de terrain, rencontres professionnelles et interventions d’experts, le programme est adapté chaque année aux attentes des agriculteurs de la promotion. Les portes de sites de production, d’un restaurant et de centres de recherche leur sont ouvertes. Quatre sessions sont communes à l’ensemble de la promotion et une session, réalisée en sousgroupes, est dédiée à l’approfondissement d’une filière. « La visite de l’usine de McCain et la vue d’ensemble de la filière pomme de terre m’ont particulièrement intéressé », raconte Hubert Darras, qui a participé à la deuxième promotion. « Les cahiers des charges deviennent La session dédiée à la communication (Parler de son métier : les clés d’une communication positive) est un bon exemple de contenu créé à la demande des jeunes agriculteurs. « L’objectif est de les convaincre qu’ils sont les mieux placés et les seuls légitimes à parler de leur métier », explique Antoine Part, de Passion Céréales, qui anime cette journée. « C’est à eux de prendre la parole, d’exprimer leur fierté de faire partie d’une filière, d’enlever un peu de technique pour ajouter beaucoup de passion ! » Pour McDonald’s et ses fournisseurs, le Programme est aussi une opportunité d’instaurer un dialogue avec les jeunes producteurs. Au fil des promotions (60 jeunes agriculteurs pour les trois premières), une compréhension mutuelle des façons de travailler, des contraintes et des exigences de chacun s’installe. « Nous avons besoin de bien nous connaître pour avancer ensemble », conclut Jeanne Zeller, ingénieure Filières agricoles McDonald’s France. « Nous souhaitons établir un lien privilégié avec nos partenaires agricoles de demain et continuer à faire vivre le réseau ainsi créé. » Pour en savoir plus : www.mcdonalds.fr/programme-jeunes-agriculteurs “ Hubert Darras, jeune agriculteur de la deuxième promotion. J’ai été impressionné de voir comment McDo sait travailler avec ses fournisseurs. L’idée est d’aller ensemble plus loin et mieux ! ” 21 22 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE La filière blé Fournisseur : East Balt, principal fournisseur de petits pains de McDonald’s France, depuis 1991. Méthode : certaines pratiques sont obligatoires. D’autres font partie d’une « boîte à outils », dans laquelle les producteurs choisissent au moins une pratique à mettre en œuvre. Des objectifs de déploiement sont fixés pour chaque type de pratique. Les producteurs sont informés via différents canaux (signatures des contrats, réunions de producteurs, extranet…). Les coopératives sont en charge du suivi du plan de déploiement. Suivi : effectué tous les ans à l’occasion d’une rencontre réunissant l’ensemble des acteurs de la filière. Le taux de déploiement est obtenu à partir d’une enquête réalisée auprès de l’ensemble des producteurs. STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE, PHASE 2 Déploiement, mesures d’impact et poursuite des expérimentations Quelle est son ambition ? Réduire significativement l’impact environnemental de l’amont agricole, tout en garantissant la pérennité économique des acteurs des filières, la qualité des produits et un approvisionnement suffisant et régulier. Que s’est-il passé entre 2010 et 2014 ? Chaque filière a mis en place un réseau de fermes et de parcelles de référence. Des agriculteurs et des éleveurs volontaires ont testé plus de 50 pratiques innovantes. Les résultats obtenus ont été évalués sur des critères environnementaux, agronomiques, économiques et sociaux. Que s’est-il passé en février 2015 ? À mi-parcours, les participants de la concertation et les acteurs de la stratégie se sont à nouveau réunis pour partager les résultats de 5 années de tests et préparer les 5 prochaines années. Parmi les pratiques testées dans la première phase, certaines ont été identifiées comme “probantes” et feront l’objet d’un déploiement progressif dans les filières. Et ensuite ? La phase 2, de 2015 à 2020, consiste à organiser et à évaluer le déploiement des pratiques probantes dans chacune des filières. McDonald’s a également demandé à ses fournisseurs le suivi d’indicateurs permettant de mesurer l’impact de ce déploiement : émissions de gaz à effet de serre, fréquence des traitements phytosanitaires, consommation d’eau, utilisation d’antibiotiques pour la filière poulet. Parallèlement, dans les fermes de référence, d’autres pratiques innovantes continuent d’être testées. La stratégie agro-écologique de McDonald’s France, qu’est-ce que c’est ? Un plan de progrès agricole, initié par McDonald’s et ses principaux fournisseurs, qui s’inscrit dans la décennie 2010-2020. Élaboré à l’issue d’une large phase de concertation, il repose sur un dispositif d’expérimentation de pratiques dans des conditions réelles de production. Cinq filières sont engagées dans la stratégie : blé, pomme de terre, salade, bœuf et poulet (lire aussi page 33). À partir des feuilles de route finalisées en 2015, chaque fournisseur élabore le plan de déploiement et le suivi. Les méthodes diffèrent d’une filière à l’autre : les échéances de collecte des résultats varient notamment en fonction des périodes de récolte. L’ensemble est piloté par les équipes de McDonald’s France, avec des points de suivi réguliers dans chaque filière. Les taux de déploiement et les indicateurs clés seront vérifiés par une tierce partie à la fin de 2016. La filière pomme de terre Fournisseurs : les deux fournisseurs de frites et de Deluxe Potatoes, McCain depuis 1985 et Lamb Weston depuis 1996. Méthode : pour chaque pratique à déployer, des indicateurs de suivi et des objectifs de déploiement sont définis. Chaque fournisseur choisit la méthode de diffusion aux producteurs la plus adaptée. McCain, par exemple, informe les agriculteurs lors des réunions hivernales ou par le biais de courriers et de lettres d’information. Suivi : effectué tous les ans ou tous les 3 ans en fonction de la technique déployée. Une synthèse des résultats accessibles est communiquée à McDonald’s lors d’une réunion annuelle. La filière salade Fournisseur : Florette Food Service, fournisseur depuis 30 ans pour l’ensemble de la gamme ultra-frais. Pour un approvisionnement tout au long de l’année, les salades proviennent de trois bassins en fonction des saisons : Nord-Ouest et Sud de la France, Espagne. Méthode : les objectifs sont adaptés aux bassins d’approvisionnement, les conditions climatiques et de pression en bioagresseurs étant différentes. Des rencontres de sensibilisation destinées aux producteurs ont été organisées dans le courant de 2015. Suivi : le taux de déploiement est évalué tous les ans par le biais d’un questionnaire envoyé à l’ensemble des producteurs. Les indicateurs sont alimentés à chaque campagne à partir d’un échantillonnage représentatif de producteurs dans chaque bassin. * McKey Food Service devient Moy Park Beef Orléans en novembre 2015. la filière poulet Fournisseur : Cargill, principal fournisseur depuis 1993. Méthode : certaines pratiques sont préconisées et doivent être déployées en fonction de la situation locale de chaque élevage. D’autres pratiques sont obligatoires et doivent être mises en place sur tous les élevages à court ou moyen terme. Suivi : pour chaque enjeu clé (efficacité énergétique des bâtiments, bien-être animal, durabilité de l’alimentation et valorisation des déjections animales) un indicateur de suivi est défini et permet de vérifier la progression du déploiement. Zoom sur quelques enjeux de la filière : l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments est un enjeu important, avec un objectif de réduction de 20 % de la consommation d’énergie fossile dans les élevages produisant pour la filière entre 2010 et 2020. Les résultats à fin 2015 sont disponibles et montrent que l’objectif 2015 a été atteint et même légèrement dépassé, mais il faut tenir compte d’un hiver particulièrement doux. La réduction de l’utilisation des antibiotiques est en bonne voie, puisque les objectifs fixés pour 2015 ont été dépassés. Les leviers d’action : sensibilisation des éleveurs, amélioration de la gestion sanitaire et notamment de la qualité de l’eau, utilisation d’alternatives comme l’homéopathie, la phytothérapie et les huiles essentielles. En ce qui concerne l’alimentation, un test est en cours sur la valorisation des algues vertes comme source de protéines alternative au soja (lire page 19). La filière bœuf Fournisseur : Moy Park Beef Orléans*, principal fournisseur de steaks hachés. Particularité de la filière : de nombreux éleveurs sont concernés, avec de multiples systèmes d’élevage. L’identification de pratiques spécifiques à chaque exploitation passe d’abord par un diagnostic environnemental. C’est l’objectif de CAP’2ER, le premier outil français d’évaluation des impacts environnementaux et d’identification de plans d’action dans les élevages bovins viande. Il a été développé par Moy Park Beef Orléans en collaboration avec l’Institut de l’élevage et la filière viande. Méthode : en partenariat avec 12 coopératives, une phase de diagnostic CAP’2ER dans 50 élevages pilotes a débuté en octobre 2015. À la fin de février 2016, 23 diagnostics étaient réalisés et 14 planifiés. Ils permettront de définir, pour chaque exploitation, des plans d’action qui seront ensuite mis en œuvre à partir d’avril 2016. Une nouvelle phase de diagnostic aura lieu en 2017, afin d’identifier les pratiques les plus pertinentes et de définir un plan de déploiement entre 2018 et 2020 pour la filière. Un second outil de diagnostic concerne le bienêtre animal : il a été développé par Moy Park Beef Orléans avec le soutien de McDonald’s, d’un institut de recherche et d’experts du bien-être animal. Une phase de test sera menée en 2016 avec les coopératives partenaires. 23 24 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 25 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE VERS UNE NOUVELLE CONCEPTION DU SERVICE “ Dans les cinq restaurants de la franchise de Fabrice Clément, en Normandie, le service a beaucoup évolué depuis quelques années. Une évolution qui peut se résumer en quelques mots : faire passer les équipes de l’autre côté de la barrière que constitue le comptoir. « Pour amener les équipes vers les clients, nous avons commencé par des gestes simples », raconte Fabrice Clément. « Débarrasser leur plateau, ce qui donne l’occasion d’échanger quelques mots, leur ouvrir la porte pour entrer ou sortir… Très vite, les équipes ont constaté que c’était agréable, les gens disaient merci, ils étaient contents ! C’était un premier élément de motivation. » Aujourd’hui, une équipe dédiée assure une présence attentive dans la salle : selon leur souhait, les clients vont commander aux bornes, ou bien sont invités à s’assoir à table où on leur apporte… le menu ! Dans tous les cas, ils sont servis à table où l’encaissement se fait également (voir le reportage photo). « Nous laissons les clients choisir, nous les orientons simplement », explique Mohammed Abakouyi, directeur du restaurant de Coutances. « Nous prenons le temps, nous sommes à l’écoute. Quand un client arrive, qu’on lui ouvre la porte et que la chaise bébé est déjà prête, il est agréablement surpris d’emblée ! Et quand il s’en va en disant : “on a passé un super moment, merci”, c’est gagné. Et très gratifiant. Le projet est porté par tout le monde, c’est un état d’esprit. Je suis aussi dans la salle avec un manager, on partage un vrai moment de convivialité. » Quand le client s’en va en disant : ‘‘on a passé un super moment, merci’’, c’est gagné. Et très gratifiant. ” , Je vous souhaite bon appetit, si vous avez besoin de quelque chose, n'hesitez pas. Quelques explications avant de faire votre choix ? vice-présidente Ressources humaines de McDonald’s France. Une nouvelle approche du service dans nos restaurants est en train de voir le jour. Elle est fondée sur une plus grande proximité avec les clients, une multiplicité des possibilités de contact et une relation individuelle plus riche avec chacun d’entre eux. Déjà à l’œuvre dans la plupart de nos restaurants, la culture service est appelée à se généraliser mais surtout à se développer dans une approche plus qualitative. La nouvelle génération de restaurants, qui combine entre autres la disparition physique du comptoir, la variété des moyens de prise de commande et le service à table accélérera ce processus. Le changement de culture supposera des évolutions en termes de ressources humaines. Le recrutement mettra l’accent sur certaines qualités relationnelles et notamment la capacité à aller au-devant du client. Nous devrons aussi concevoir l’intégration et la formation différemment. Cette évolution de l’accueil et du service, parce qu’elle suscite des réactions positives et chaleureuses, est d’ailleurs très valorisante pour les équipes. Elle permet à nos collaborateurs de développer des compétences complémentaires qui s’ajoutent aux qualités et savoir-faire qui leur sont déjà reconnus : savoir accueillir, accompagner, écouter, expliquer, guider... C’est ce qui contribuera encore à faire d’une expérience professionnelle chez McDonald’s un atout en matière d’employabilité. ” , “ Claire Silva, Bonjour et bienvenue lle ! au restaurant de Granvi Installez-vous, je vous apporte Comment concilier les exigences de la restauration rapide et une qualité de service plus proche de la restauration traditionnelle ? Comment permettre aux équipes d’établir une relation plus enrichissante avec leurs clients avec la même efficacité ? Votre choix est fait Je prends votre comm? ande. un men u. C’est le sens d’une réflexion en cours chez McDonald’s autour du “service de demain”. Certains franchisés ont déjà travaillé dans cette voie et mis en place des actions destinées à personnaliser la relation avec les clients. Mais la prise de conscience est aujourd’hui partagée par l’ensemble du réseau et fait l’objet d’un véritable projet d’entreprise porté par la direction Culture Service, créée en avril 2015. « La création d’une direction dédiée témoigne de la dimension stratégique du projet », commente Annabelle Jacquier, directrice Culture Service. « D’une certaine façon, nous cherchons à opérer un retour aux sources : dans les débuts de McDonald’s en France, il y avait dans nos restaurants une dimension conviviale, décontractée, ludique… Nous avons grandi et nous nous sommes concentrés sur les aspects opérationnels et les évolutions technologiques. Toutes les étapes de production et de service sont codifiées, nous y avons gagné en efficacité, mais sans doute un peu perdu en spontanéité. Aujourd’hui, la multiplicité des usages de nos restaurants et la variété des moyens de commande permettent une réelle fluidité, mais à une condition : que les équipiers soient dans la salle au contact des clients, pour les accueillir et les accompagner. » “ Les gens sont détendus, on a le temps de parler, le contact est très différent, plus proche, plus amical. ” La mise en place s’est faite progressivement mais l’organisation est aujourd’hui bien rodée dans les restaurants de Fabrice Clément. « Le service a autant d’importance que l’opérationnel, il a sa place dans la formation et dans les évaluations », remarque Flora Huaut, responsable commerciale des restaurants. « C’est une notion plus délicate à faire passer parce qu’on ne peut pas écrire une procédure, il faut s’adapter à chaque client, improviser. Nous aidons les plus timides mais pour certains c’est très naturel. Au final, on y gagne un vrai confort de travail : pas de queue, moins de stress, un travail varié. Et surtout un retour positif des clients qui valorise énormément les équipiers. » Les équipiers, parfois réticents dans les premiers temps, ont vite adopté le service en salle. « Au début j’ai trouvé ça étrange, ça ne ressemblait pas à McDo ! Aujourd’hui j’y prends vraiment plaisir, les gens sont détendus, on a le temps de parler, le contact est très différent, plus proche, plus amical », témoigne Maryline Rault, équipière. « Les clients ont le temps de choisir. Ils posent des questions sur la composition d’une sauce ou un nouveau sandwich… ». Pour Fabrice Clément, la démarche est gagnante sur tous les tableaux : « Pour fidéliser ma clientèle, j’ai choisi d’investir dans la qualité du service. Les résultats sont là, mes ventes sont en croissance. Et au quotidien, voir les équipes travailler avec le sourire, recevoir les compliments des clients, c’est plus que plaisant ! » ... ” , ? n carte ble ue Vou s reglez e me. Pas de proble , Je debarrasse vot re platea u, a u revoir et bonn e journee ! Certains des restaurants de la franchise de Christian Luttmann, à Bordeaux, correspondent à la dernière génération en cours de développement qui regroupe toutes les innovations : commande en ligne ou sur les bornes, nouvelle cuisine permettant une personnalisation des sandwichs, bars à salade… Le comptoir y est ouvert, supprimant la frontière physique entre la cuisine et la salle. « Cette disposition facilite la proximité de la relation entre équipiers et clients », constate Christian Luttmann. « Mais le service aujourd’hui, c’est essentiellement dans la salle que ça se passe, quelle que soit la configuration du restaurant. La qualité de l’accueil est prédominante. Cette évolution a libéré certaines énergies qu’on ne soupçonnait pas dans nos équipes. Il y a toujours un cadre normé indispensable, mais l’initiative a toute sa place pour expliquer et guider tout en laissant à chacun le choix de “vivre son McDo” à sa façon. Il faut savoir s’adapter à la personnalité du client. » Pour inviter les restaurants de la franchise à insuffler une ambiance un peu plus festive, des challenges internes ont été créés. Une fois tous les deux mois environ, ont lieu les “mercredis de folie” sur un thème à l’initiative du restaurant, qui adapte la décoration et propose des animations. Les équipiers sont déguisés, les clients sont invités à le faire. Eliot Luttmann, responsable Marketing de la franchise, constate : « Super-héros, Hawaï, bateau pirate… les idées ont fusé, tout le monde y met de l’enthousiasme, c’est un formidable moyen de souder une équipe ! » , ... Au-delà des initiatives des franchisés, comment définir et concrétiser cette nouvelle conception du service au niveau national ? « Cette évolution doit encore être écrite, partagée et déployée », précise Annabelle Jacquier, directrice Culture Service de McDonald’s France. « Elle concernera à terme tous nos restaurants, de l’équipier au franchisé, mais aussi les collaborateurs du siège et nos partenaires. La culture du service doit être prise en compte à toutes les étapes et aura une influence sur les profils de recrutement, l’intégration, la formation, l’encadrement, les uniformes… À côté du cadre national que nous allons définir, les actions concrètes seront conçues par chaque franchisé qui construira son propre projet. C’est pourquoi nous travaillons avec les franchisés sur tous les aspects de la démarche. » La formation dispensée au siège doit elle aussi évoluer pour stimuler ce changement. « Nous allons passer d’un cadre très normé, qui laissait peu d’espace à l’initiative, à une fenêtre de liberté qui permettra aux équipiers d’être spontanés, de laisser s’exprimer leur personnalité », observe Éric Bisson, directeur des Opérations nationales McDonald’s France. « Ce sera évident pour certains, beaucoup moins pour d’autres. Il faut pouvoir former et accompagner tout le monde, à tous les niveaux hiérarchiques. Nous devons changer le regard que nous portons sur nos équipes, leur accorder une attention particulière pour qu’ils en fassent autant avec nos clients : leur donner confiance en eux, les valoriser, savoir s’appuyer sur leurs forces... » DES LIVRES , LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE toute l annee ! McDonald’s France propose tout au long de l’année le choix entre un livre et un jouet dans chaque menu Happy Meal, avec une collection inédite de contes revisités. Susciter l’envie de lire chez les plus jeunes, porter le livre à la rencontre des enfants, démultiplier les lieux d’accès à la lecture… C’est l’objectif du dispositif lancé en janvier 2015 par McDonald’s France, en partenariat avec l’éditeur Hachette Jeunesse. Le principe est simple : offrir dans chaque menu Happy Meal, tout au long de l’année, le choix entre un livre et un jouet. « Proposer de manière pérenne des livres inédits et de qualité marque une nouvelle étape dans l’offre faite aux familles. Tout comme pour la promotion des fruits et du sport, l’encouragement à la lecture s’inscrit pleinement dans le prolongement des relations que nous entretenons avec les familles : des expériences qui se vivent dans le plaisir, la bonne humeur et le partage », explique Nathalie Legarlantezec, directrice Famille, Marque et Partenariats de McDonald’s France. Cette initiative, qui cible en priorité les enfants de 3 à 8 ans, a donné lieu à une première collection inédite reprenant des références incontournables de la littérature enfantine, du Chat botté au Petit Chaperon rouge, en passant par le Petit Poucet. Douze contes librement “revisités” par l’écrivain Alexandre Jardin. Avec la complicité de l’illustrateur Hervé Le Goff, il propose une lecture originale des contes, en y invitant de petits héros qui vont plonger dans le conte pour contredire la fatalité. Intégralement imprimés en Europe, sur du papier issu de forêts certifiées FSC, ces ouvrages ont rencontré l’approbation des familles. Une étude menée par McDonald’s France a montré que les parents apprécient majoritairement le livre et estiment qu’il durera dans le temps. McDonald’s reconduit le dispositif en 2016, cette-fois-ci autour de Fables de La Fontaine. Là encore, l’invitation à la lecture s’appuie sur le double ressort de l’amusement et de l’innovation. Les fables se prêteront à une narration inédite, toujours sous la plume d’Alexandre Jardin : en révéler les “petits secrets’’. Qu’est-ce que le lièvre a vraiment fait pendant que la tortue avançait avec obstination ? Que s’est-il réellement passé pendant que Perrette rêvait en cheminant vers le marché ? , “ Cette évolution a libéré certaines énergies qu’on ne soupçonnait pas dans nos équipes. Il y a toujours un cadre normé indispensable, mais l’initiative a toute sa place. , 26 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 8 Plus de millions de livres ont été distribués en 2015 dans les restaurants. Une séance de lecture chez McDo ? L’introduction des livres dans l’univers Happy Meal a commencé en 2012 : jusqu’en 2014, une collection exclusive de 4 ouvrages était présentée pendant un mois. Depuis janvier 2015, le choix entre un livre et un jouet est permanent. McDonald’s souhaite prolonger cette démarche avec une nouvelle initiative. À compter d’avril 2016, certains restaurants proposeront des Ateliers de lecture, le mercredi ou le samedi après-midi, par exemple. Le principe est simple : il s’agit d’animer des temps calmes en restaurant en lisant à haute voix des livres aux enfants pendant une demi-heure environ, sur un fond sonore approprié à l’ambiance recherchée. Les livres proposés à la lecture seront choisis parmi les collections spécifiques au menu enfants, mais pas seulement. La lectrice ou le lecteur pourra présenter d’autres livres, guidé(e) dans son choix par une recommandation de lecture. 27 28 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE AUTOUR DES MAISONS RONALD McDONALD, UN RÉSEAU DE Lire aussi page 46 , solidarite Plus de 20 000 euros collectés en cinq jours ! Hervé Clément, franchisé à la tête de 17 restaurants de la région parisienne, invite ses collaborateurs à se mobiliser pour récolter des dons auprès de sa clientèle. Comme partout en France, ses restaurants participent à l’opération Act Big Mac™ au mois de novembre : pour chaque Big Mac vendu, les restaurants reversent 1 € pour soutenir les Maisons Ronald McDonald. Parallèlement, tout le monde se mobilise pour une campagne d’appel à la générosité : « Pendant ces cinq jours, membres de la direction, équipes de gestion et équipiers mettent la main à la pâte : ils distribuent des dépliants dans la rue, conçoivent et animent des jeux et des ateliers dans les restaurants... Ce second levier nous a permis de collecter 20 394 € en plus de la collecte nationale », explique Hervé Clément. Hervé Clément, franchisé. C’est un peu comme une seconde maison. Geneviève est bénévole depuis dix ans à la Maison Ronald McDonald de Lille. « Pour moi, c’est un peu comme une seconde maison », témoigne-t-elle. Deux jours par semaine, elle vient y assurer l’accueil physique et téléphonique, ainsi que des permanences pour alléger la charge de travail des salariés. Régulièrement, elle dîne avec les parents. Un réel engagement, dans lequel elle s’investit pleinement et dont elle affirme aujourd’hui qu’il est devenu indispensable à son propre épanouissement. « La directrice et l’équipe de salariés savent qu’ils peuvent compter sur moi à tout moment pour donner un coup de main. Mais je n’ai aucun mérite : à 80 ans, j’ai du temps ! » La Fête de Printemps, une journée qui rassemble Chaque année, les 9 Maisons Ronald McDonald proposent un rendez-vous devenu incontournable : la Fête de Printemps. Cette journée est un temps fort dans la vie de ces lieux d’accueil pour les familles d’enfants hospitalisés. « Ce rendez-vous marque un temps de respiration dans la vie de la Maison et des familles. Il offre un moment très précieux d’échanges et de retrouvailles pour tous ceux qui font vivre la Maison : salariés, bénévoles, familles, franchisés, fournisseurs, partenaires, institutionnels… », explique Edwige Cousty, directrice de la Maison de Limoges, qui a organisé en juin 2015 sa 7e Fête de Printemps. C’est bien dans une intention de convivialité que cette journée, placée sous le signe de la solidarité et de la bonne humeur, a été initiée. La plupart des Maisons en profitent pour organiser un grand “nettoyage de printemps”, où chacun met la main à la pâte pour astiquer, repeindre, réparer, tondre la pelouse, bêcher les plates-bandes… L’après-midi est consacré à des réjouissances variées : animations, jeux, tombola, barbecue… Geneviève Fierens, bénévole. De nombreux partenaires se mobilisent aux côtés de la Fondation et apportent leur soutien aux Maisons. Ainsi, depuis une dizaine d’années, Sealed Air, offre des produits de nettoyage indispensables au bon fonctionnement de l’ensemble des Maisons Ronald McDonald et participe activement aux actions de collecte de fonds qu’elles mènent. Un partenariat créé à l’initiative de Jean-Baptiste Fantuzzi, chef de marché France et Europe du Sud. « La direction du groupe Sealed Air m’a toujours soutenu dans ce projet de partenariat. Aujourd’hui, c’est une solide relation de compagnonnage qui nous lie aux Maisons Ronald McDonald », explique-t-il. « Plus de 3 tonnes de produits d’entretien sont offertes chaque année aux 9 Maisons et près de 120 heures de bénévolat sont effectuées par des salariés lors des opérations de nettoyage de printemps.» Une solide relation de compagnonnage. Personne ne s’y trompe : ce grand ménage collectif n’est qu’un prétexte. L’occasion idéale de constituer des équipes sur le principe du tirage au sort, pour encourager les échanges et les rencontres entre personnes venues de tous les horizons, et cimenter plus solidement encore le lien social tissé au fil des années par les Maisons. En 2015, la vingtaine de salariés et de bénévoles de la Maison de Limoges ont réuni environ 150 personnes de bonne volonté, qui sont pour certains des fidèles de l’événement. « Chaque fois, on voit revenir des familles accueillies plusieurs années auparavant. Certaines habitent loin. Quel meilleur témoignage de leur attachement et de leur reconnaissance ? », se réjouit Edwige Cousty. « Pouvoir offrir à des parents dont les enfants sont hospitalisés au CHU un lieu de vie à proximité immédiate, c’est un vrai plus. La mission d’un hôpital d’expertise à rayonnement régional tel qu’un CHU induit que des enfants de toute la région soient amenés éventuellement à être hospitalisés à l’hôpital des Enfants », explique Valérie Astruc, directrice adjointe en charge de la filière Mère-enfant, Lactariums et Petite enfance du CHU de Bordeaux, tout proche de la Maison Ronald McDonald. Construite sur un terrain mis à disposition par l’hôpital, la Maison est gérée par l’association Parents Enfants Soleil, dont le CHU de Bordeaux est co-administrateur. Valérie Astruc joue le rôle de lien entre les deux structures, participant volontiers aux différents événements de la Maison : manifestations culturelles ou levée de fonds, gala annuel, Fête de Printemps. « De notre côté, nous organisons régulièrement des rencontres entre les services de soin et les bénévoles. La relation qui s’est construite entre nous est à la fois solide et amicale », explique-t-elle. « Je suis amenée à intervenir de temps à autre, et de manière plutôt informelle, pour faciliter la résolution de certains dossiers. Mais la Maison est gérée et animée de A à Z par ses salariés et ses bénévoles, qui le font parfaitement bien.» Un vrai plus pour l’hôpital. Valérie Astruc, directrice adjointe en charge de la filière Mère-enfant, Lactariums et Petite enfance au CHU Bordeaux. Jean-Baptiste Fantuzzi, chef de marché France et Europe du Sud de Sealed Air. En septembre 2014, la Maison Ronald McDonald de Strasbourg initiait l’opération Partage du cœur sous l’impulsion de son président Laurent Liautaud. Durant cinq jours, une centaine de restaurants de la région ont proposé à la vente de petits bracelets en fils de couleur au prix de 1 €. « C’est un levier incroyablement efficace. Nous avons collecté près de 90 000 € en 2014 et en 2015 grâce à une trentaine de franchisés et une centaine de restaurants », se réjouit Yolande Samson, directrice de la Maison de Strasbourg. Devant le succès de l’opération, les Maisons de Bordeaux et Toulouse l’ont mise en place à leur tour en juin 2015. Les sommes collectées sont reversées aux Maisons pour améliorer la qualité d’accueil des familles. Partage du cœur est aussi un facteur de cohésion de tout l’écosystème des Maisons. « Tout le monde se mobilise pour promouvoir l’opération dans les restaurants : familles, partenaires, fournisseurs, et bien sûr franchisés », souligne Yolande Samson. En juin 2016, les 9 Maisons et la Parenthèse d’Arras, porteront l’opération avec les restaurants participants. Partage du cœur : une initiative qui fait des émules. Yolande Samson, directrice de la Maison Ronald McDonald de Strasbourg. 29 30 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ‘‘de lecteurs ! La France doit devenir une nation cahier reporting 2015 développement durable STRATÉGIE REPÈRES PLANS D’ACTION INDICATEURS ’’ P. 32 L’écrivain Alexandre Jardin prône la lecture comme outil de réduction des fractures sociales. Le travail qu’il a réalisé avec McDonald’s France et Hachette Jeunesse sur des collections de livres à destination de tous s’inscrit dans le droit fil d’un combat initié il y a plus de quinze ans. P. 37 Pourquoi vous êtes-vous engagé dans l’initiative lancée par McDonald’s France ? Je suis profondément persuadé que la France doit devenir une nation de lecteurs. C’est seulement ainsi qu’elle pourra résoudre toutes les fractures sociales dont elle souffre : intégration, emploi, blocages économiques, violence… Promouvoir le livre, agir pour que se développe le goût de la lecture, c’est pour moi un vrai combat politique. L’un des principes moteur, c’est d’extraire le livre de tout carcan, de toute idée de contrainte. Si on associe le livre au plaisir, on se donne déjà toutes les clés pour réussir. Les enfants vont chez McDonald’s pour le plaisir. Cette démarche s’inscrit-elle dans le droit fil de Lire et faire lire, l’association d’éveil au plaisir de la lecture que vous avez créée en 1999 ? On ne parviendra pas à faire de la France une nation de lecteurs par un seul chemin. Le défi est très ambitieux et il appelle un maximum de leviers. Il faut démultiplier les lieux et les opportunités d’accès au livre. L’association Lire et faire lire est une pierre à l’édifice, mais il en faut d’autres. Le fait qu’une marque comme McDonald’s décide d’entrer dans la danse est une bonne nouvelle : par son maillage, McDonald’s couvre tout le spectre social du pays. Des bibliothèques, il n’y en a pas beaucoup dans les cités. Des librairies, encore moins. En revanche, les restaurants McDonald’s sont très présents dans les quartiers populaires. Comment sont nés les arguments respectifs de ces deux premières collections ? D’une réflexion commune. Hachette, McDonald’s, les deux illustrateurs et moi-même avons vraiment travaillé main dans la main. Dans les deux cas, nous avons tenu à exprimer une idée forte. Et dans les deux cas, le propos est en parfaite résonance avec l’idée de citoyenneté active que je défends. Avec les contes, il s’agissait de donner à chaque enfant l’envie d’agir, de s’émanciper : « Toi, petite fille, toi petit garçon, si tu le veux, si tu le décides, tu peux arrêter la fatalité.» Pour les Fables de La Fontaine, nous avons voulu mobiliser un socle quasi-patrimonial. Ces fables, tout le monde en a entendu parler. Pour autant, de nombreux enfants n’en ont sans doute jamais lu une seule. Sur le plan narratif, j’ai conservé les grands éléments substantiels de chaque fable, en donnant plus de rondeur à l’argument. L’idée n’était pas de dévoyer l’œuvre, mais bien au contraire d’y faire venir les enfants en aiguisant leur appétit. Alexandre Jardin en quelques dates 1965 Naissance à Neuilly-sur-Seine. 1985 Publie son premier roman, Bille en tête, pour lequel il obtient le prix du Premier Roman en 1986. 1988 Reçoit le prix Fémina pour son livre Le Zèbre, adapté plus tard au cinéma. 1999 Co-fondateur de l’association Lire et faire lire, un programme national éducatif d’ouverture à la lecture et de solidarité intergénérationnelle : plus de 17 000 bénévoles de 50 ans et plus transmettent le plaisir de la lecture à plus de 600 000 enfants. 2014 Lancement du mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre, qui appelle les citoyens et élus locaux à réaliser des projets concrets d’intérêt général, auxquels il donne une visibilité. P. 41 32 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING ENVIRONNEMENTAL 2015 AGIR SUR L’ENSEMBLE DE NOS RESPONSABILITÉS La stratégie environnementale de l’amont à l’aval des restaurants 1 4 BILANS CARBONE® : en 2005, 2008, 2011 et 2015. 2 86,7 % C’EST LA BAISSE DES ÉMISSIONS DE GES LIÉES AU POSTE ÉNERGIE sur le périmètre opérationnel des restaurants entre 2005 et 2015, par client servi. 3 Dans les 5 PRINCIPALES FILIÈRES AGRICOLES 4 Plus de 30 pratiques en cours de déploiement dans le cadre du plan de progrès agricole 2010-2020. 2015 EN AMONT DES RESTAURANTS environnementales REPÈRES CAHIER REPORTING ENVIRONNEMENTAL LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Les premiers pas de McDonald’s France pour limiter son empreinte environnementale datent de 1992. Les efforts ont d’abord porté sur la réduction du poids des emballages, du volume des déchets, des consommations d’énergie ou d’eau… Avec la création d’une direction de l’Environnement et du Développement durable en 2005, McDonald’s France a consolidé ses actions environnementales en une stratégie structurée autour de son activité de restauration rapide. En amont des restaurants : déploiement de la stratégie agro-écologique, réduction des impacts dans les usines des fournisseurs et optimisation de la logistique. Au sein des restaurants : déploiement du plan énergie et gestion des ressources naturelles, intégration paysagère, efficacité énergétique des bâtiments et des équipements. LA STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE, UN PLAN DE PROGRÈS 2010-2020 EN 2010, À L’ISSUE D’UNE LARGE PHASE DE CONCERTATION AVEC L’ENSEMBLE DES PARTENAIRES et les parties prenantes de ses principales filières agricoles ainsi que de nombreux experts, McDonald’s France met en place un plan de progrès agricole à 10 ans pour ses 5 principales filières d’approvisionnement : blé, bœuf, poulet, pomme de terre et salade. Un programme d’action, piloté par le principal fournisseur et les équipes de McDonald’s France, a été défini dans chacune des filières. Plus de 50 pratiques de culture et d’élevage ont été testées dans un réseau d’une trentaine de fermes de référence. Les résultats obtenus ont été évalués sur des critères environnementaux, agronomiques, économiques et sociaux. Un conseil scientifique se réunit chaque année pour évaluer et enrichir les programmes d’action. 4 objectifs communs aux 5 filières : réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver la ressource en eau, favoriser le maintien de la biodiversité, améliorer le bien-être animal. Après 5 années de tests, plus de 30 pratiques ont été retenues comme « probantes » pour un déploiement progressif dans les filières. L’expérimentation de nouvelles pratiques se poursuit parallèlement. Lire pages 22 & 23 PLUS DE 50 pratiques de culture et d’élevage testées depuis 2010. PRÈS DE 30 PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ 100 % des approvisionnements en poisson pour les sandwichs sont issus de pêcheries s’engageant à respecter le référentiel MSC (Marine Stewardship Council) pour une pêche durable. pratiques en cours de déploiement. En aval des restaurants : éco-conception des emballages, Programme Emballages Abandonnés, tri et valorisation des déchets en fin de vie. La lutte contre le changement climatique, fil rouge de la stratégie La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un engagement transversal à toutes les actions environnementales. Deux périmètres complémentaires sont pris en compte : le périmètre opérationnel des restaurants intègre la responsabilité directe de l’activité de McDonald’s (consommation d’énergie, emballages, déplacements des salariés…) ; le périmètre élargi englobe toutes les émissions directes et indirectes, incluant notamment l’amont agricole et les déplacements des clients. Objectifs : réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre par client servi sur le périmètre opérationnel des restaurants, et de 20 % sur le périmètre élargi, entre 2005 et 2020. Les résultats du 4e Bilan Carbone® font apparaître une réduction des émissions de GES de 43,4 % sur le périmètre opérationnel des restaurants et de 9 % sur le périmètre élargi, confortant à la fois les objectifs et la mobilisation de McDonald’s France pour réduire encore l’empreinte environnementale de son activité. Lire le dossier pages 12 à 19 2005 873 2008 710 2011 535 2015 495 g eq.CO2 en moyenne par client servi sur le périmètre opérationnel des restaurants. AVEC LES FOURNISSEURS RÉDUCTION DES IMPACTS DANS LES USINES - 43,4 % Attentifs depuis longtemps à la maîtrise de l’impact écologique de leurs activités, les principaux fournisseurs de McDonald’s France se sont engagés aux côtés de l’enseigne pour réduire leur empreinte environnementale. Outre leur implication dans la mise en œuvre de la stratégie agro-écologique, les sites des principaux fournisseurs ont mis en place des politiques environnementales et notamment des solutions de valorisation des déchets. 63 sites de production de nos fournisseurs ont obtenu une certification ISO 14001. OPTIMISATION DE LA LOGISTIQUE Martin Brower, partenaire logistique de McDonald’s, gère l’ensemble des flux d’approvisionnement de tous les restaurants. Une chaîne logistique totalement intégrée et une relation étroite de plus de 25 ans les ont amenés à travailler ensemble à la réduction des impacts liés à la livraison des restaurants. Quelques exemples : respect des dernières normes antipollution, bridage des camions à 80 km/h, conducteurs formés à l’écoconduite, tournées optimisées pour réduire les distances parcourues. Un système de cloisons mobiles permet de livrer dans un même camion des produits surgelés, frais et ambiants, réduisant ainsi le nombre de camions sur les routes et donc de kilomètres parcourus. 8 plateformes Aix-en-Provence, Beauvais, Bordeaux, Fleury, Lyon, Nancy, Rennes et Toulouse. Rouler au B100 : lire page 18 33 34 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING ENVIRONNEMENTAL 2015 CAHIER REPORTING ENVIRONNEMENTAL LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015 DANS LES RESTAURANTS 1 277 LE PLAN ÉNERGIE ISSU D’UNE CONSTRUCTION PROGRESSIVE, LE PLAN ÉNERGIE REPOSE SUR TROIS PILIERS COMPLÉMENTAIRES ET INDISSOCIABLES. • Réduire les consommations d’énergie en sensibilisant les équipes des restaurants aux bonnes pratiques (allumage et extinction des équipements en cuisine, régulation des températures de chauffage et de climatisation...). • Accroître l’efficacité énergétique grâce à l’utilisation d’équipements moins consommateurs d’énergie et aux nouvelles technologies. • Faire le choix des énergies renouvelables, en couvrant 100 % des consommations électriques des restaurants avec des Garanties d’Origine. Répartition des consommations électriques par poste en restaurant* CUISINE 48 % chauffage, ventilation, climatisation des consommations électriques des restaurants sont couverts par de l’électricité d’origine renouvelable. 1,77 527 kWh électrique par client servi. Soit l’équivalent du fonctionnement pendant environ 30 minutes d’une plaque à induction d’une puissance de 3 400 W. 9% éclairage millions de kWh d’électricité économisés depuis 2008. Soit l’équivalent de la consommation moyenne annuelle de 71 500 Français. AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES ÉQUIPEMENTS DE CUISINE Les équipements de cuisine représentent 48 % de la consommation totale d’énergie d’un restaurant. C’est pourquoi la performance énergétique constitue un critère important dans la recherche et le développement de ces matériels à l’initiative de l’enseigne. 42 % 100 % restaurants ont mis en place un plan d’allumage pour gérer de façon optimale l’allumage et l’extinction des appareils de cuisson. 1% Eau chaude sanitaire * Pour un bâtiment drive utilisant de l’électricité et du gaz : le type de restaurant le plus répandu. Quelques exemples : les appareils frigorifiques fonctionnent avec un gaz réfrigérant à base de propane en remplacement du HFC*, qui permet de réduire de 15 à 20 % la consommation électrique. Le nouveau modèle de toaster vertical réduit de 29 % la consommation d’énergie. La nouvelle génération de friteuses diminue de 20 % la quantité d’huile à chauffer, d’où une économie d’électricité de 5 % minimum. BIEN GÉRER L’EAU LA CONSOMMATION D’EAU DANS LES RESTAURANTS CONCERNE MAJORITAIREMENT LES SANITAIRES ET LE NETTOYAGE DES ESPACES EXTÉRIEURS : avec un système de cuisson basé sur la friture et le gril, une vaisselle réduite, le process en cuisine utilise peu d’eau. Le second poste important est la fabrication de boissons, sur lequel il est difficile d’intervenir. Les efforts sont donc concentrés sur les sanitaires et les extérieurs. Économiser l’eau Les urinoirs sans eau permettent, pour chaque restaurant équipé, d’économiser chaque année 150 à 200 m3 d’eau, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une famille de 4 personnes. Les restaurants s’équipent également de robinetterie limitant les quantités d’eau : les « mousseurs », qui s’adaptent facilement sur les robinets, permettent d’économiser 30 à 35 % de la quantité d’eau consommée. L’application de bonnes pratiques mises en place dans le cadre du dispositif de management environnemental EcoProgress™ vient en parallèle de ces équipements. Limiter le recours à l’eau potable quand elle n’est pas nécessaire Les eaux de pluie peuvent être utilisées pour alimenter les chasses 65 piscines olympiques, c’est l’équivalent du volume d’eau économisé sur l’année grâce à l’installation d’urinoirs sans eau dans 802 restaurants. 8 d’eau des sanitaires, l’arrosage et le nettoyage des extérieurs. Un récupérateur d’eau de pluie permet de couvrir de 35 % à 40 % des besoins annuels en « eaux techniques ». Dans les régions où la pluviométrie est suffisante, le récupérateur d’eau de pluie est proposé systématiquement aux franchisés pour toute ouverture ou rénovation de restaurant. litres d’eau consommés par client servi*. À titre de comparaison : 10 à 20 litres consommés par repas en restauration collective**. * La consommation en eau d’un restaurant englobe les sanitaires, la composition des boissons, les opérations de nettoyage et d’arrosage. **Source : Guide restauration et développement durable de l’ARPE Midi-Pyrénées, décembre 2012. Espaces verts L’aménagement des espaces extérieurs est conçu pour un apport minimal en eau (éléments minéraux privilégiés, plantes peu gourmandes en eau...), de façon à éliminer l’arrosage, l’eau de pluie étant suffisante. Les restaurants qui procèdent encore à un arrosage privilégient le goutte-à-goutte et n’arrosent pas pendant les heures d’ensoleillement. 3,7 millions de m3 d’eau économisés depuis le lancement d’EcoProgress™ en 2008, dont 87 % liés aux bonnes pratiques (étude de 2014). * HFC : hydrofluorocarbures ECOPROGRESS™, LE SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL L’application des bonnes pratiques en restaurant repose sur un système de management environnemental original et efficace, EcoProgress™, mis en place depuis 2008, structuré en quatre piliers : • Les référents, au cœur du système : ils sont là pour mobiliser les équipes, assurer le suivi des consommations, renseigner le logiciel... • Un logiciel pour piloter les pratiques : actualités, conseils, fonctionnalités de reporting et d’analyse des consommations du restaurant. Lire pages 16 & 17 1158 référents EcoProgress™ en restaurant. 2 749 personnes formées depuis le lancement d’EcoProgress™ en 2008. •L ’animation pour avancer au quotidien : une équipe dédiée assure une présence quotidienne auprès du référent, propose des supports de sensibilisation et des « classes à distance ». •L e Défi, vecteur de motivation : conçu comme un challenge amical, le Défi EcoProgress™ récompense chaque année les restaurants les plus actifs en matière d’environnement. 453 connexions par semaine en moyenne au logiciel EcoProgress™. 80 % des économies d’électricité réalisées par les restaurants depuis 2008 sont liées aux bonnes pratiques appliquées dans le cadre d’EcoProgress™ (étude de 2014). CONSTRUCTION 65 % des restaurants drive sont des bâtiments à ossature bois. MODALITÉS DE COLLECTE ET PÉRIMÈTRE Ces données ont été collectées auprès des différents départements de McDonald’s France Services (Environnement, Construction Nationale, Achat-Qualité-Logistique, Informatique...) et sont extraites du logiciel de gestion environnementale EcoProgress™ pour les consommations d’eau et d’électricité. Sauf indication contraire, les chiffres mentionnés portent sur les 1 384 restaurants ouverts au 31 décembre 2015 et couvrant le périmètre France métropolitaine. 35 36 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING ENVIRONNEMENTAL 2015 CAHIER REPORTING SOCIAL 2015 EN AVAL DES RESTAURANTS LE PLAN DÉCHETS McDonald’s accorde une importance particulière à la réduction de la quantité et des impacts environnementaux des déchets produits par l’activité des restaurants. Le plan déchets regroupe l’ensemble des actions menées par l’enseigne pour agir à chaque étape de la filière, de la conception à la valorisation, sans oublier le problème de l’abandon des emballages aux alentours des restaurants. Chaque voie possible de progrès est testée avant d’être déployée. Cette volonté d’agir à chaque étape est reflétée par les trois axes du plan déchets : Lutter contre les emballages abandonnés sur la voie publique en partenariat avec les collectivités locales. Éco-concevoir les emballages : réduire le nombre, le poids et le volume des emballages, sélectionner des matières d’origine renouvelable ou recyclées... Valoriser l’ensemble des déchets en matière et en énergie : cartons de livraison, huiles de friture, emballages, déchets organiques... INTÉGRER, FORMER, QUALIFIER 3 AXES STRUCTURANTS DE NOTRE POLITIQUE L’ÉCO-CONCEPTION DES EMBALLAGES Des progrès ont été engagés dès 1992 sur le nombre, la taille et le volume des emballages (travail sur les formes, les densités les matériaux…). En parallèle, McDonald’s privilégie l’utilisation de matériaux d’origine renouvelable et l’utilisation d’emballages réutilisables et de grande contenance côté cuisine. 90 % des emballages de service sont en papier ou en carton. Les fibres utilisées proviennent en totalité de forêts certifiées par des labels reconnus : FSC et PEFC*. 61 % d’entre elles ont été recyclées. REPÈRES 1 * FSC (Forest Stewardship Council) - PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification). LA VALORISATION DES DÉCHETS Pour réduire au maximum ses impacts environnementaux, McDonald’s cherche depuis plusieurs années à valoriser au mieux les différents matériaux issus des déchets générés en restaurant. Cela repose notamment sur l’identification des meilleures filières de traitement et des circuits logistiques optimisés. Côté cuisine, certains déchets sont déjà collectés et valorisés : • les huiles de friture usagées valorisées en biodiesel, • les cartons de livraison recyclés en filière papetière, • plus de 60 tonnes d’aérosols de crème fouettée en aluminium ont été collectées en 2015 pour être recyclées. Un travail est aujourd’hui réalisé pour la valorisation des biodéchets. Répartition par type de déchets 16 % 9% FRANCHISÉS 20 % Déchets organiques cuisine 11 % 2 Déchets recyclables Cartons de livraison 3 7 300 tonnes d’huiles de friture usagées collectées pour valorisation en biocarburant. 13 000 tonnes de cartons de livraison recyclées en filière papetière. 247 restaurants ont engagé un partenariat avec leur collectivité. 80 % 229 RESTAURANTS SONT DES RESTAURANTS « COMPAGNIE » exploités notamment par des sociétés filiales du groupe McDonald’s en France. LE PROGRAMME EMBALLAGES ABANDONNÉS Mutualiser et coordonner les moyens de lutte contre les emballages abandonnés sur la voie publique, travailler en collaboration pour organiser le ramassage des déchets et les actions de sensibilisation : ce sont les objectifs du Programme Emballages Abandonnés mené par McDonald’s France en partenariat avec les collectivités. Une charte nationale signée en 2008 entre l’AMF (Association des Maires de France) et le Snarr (Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide) se décline en conventions locales. PLUS DE DES RESTAURANTS SONT GÉRÉS PAR DES FRANCHISÉS. Déchets non recyclables Huiles usagées 44 % 1 384 317 RESTAURANTS Côté salle, McDonald’s travaille sur la mise en place progressive du tri sélectif en restaurant, en partenariat avec les collectivités locales et des prestataires privés. Plus de 80% des déchets générés sont recyclables. PLUS DE LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 4 ENVIRON 50 SALARIÉS EN MOYENNE dans chaque restaurant qui fonctionne comme une PME. Tous les métiers y sont représentés : gestion, management des équipes, préparation des produits, accueil et service des clients, hygiène, sécurité alimentaire… sociale Acteur dynamique de l’emploi en France, McDonald’s offre à sa façon et à son échelle une réponse aux enjeux de l’emploi. Plus de 80 % des restaurants sont gérés par des franchisés, qui sont totalement indépendants sur leur stratégie de ressources humaines. L’enseigne et ses franchisés partagent néanmoins les principaux enjeux sociaux et travaillent ensemble sur de nombreux sujets. La politique ressources humaines s’articule autour de trois grands axes. Renforcer et enrichir les méthodes de recrutement et d’intégration, pour favoriser la mixité sociale et générationnelle, garantir l’égalité des chances. Les restaurants sont à la recherche de profils adaptés à l’exigence de leurs métiers : McDonald’s travaille de façon privilégiée avec Pôle emploi à partir d’une méthode de recrutement fondée sur le repérage des habiletés (méthode de recrutement par simulation). Un accord-cadre a été signé en septembre 2012. Offrir un tremplin pour faire une carrière, en externe ou en interne, grâce à la place donnée à la promotion interne et à la qualité de la formation effectuée en restaurant et dispensée au centre national de formation. Preuve de cet engagement : 80 % des managers et directeurs adjoints ont débuté leur carrière en tant qu’équipiers. Développer l’employabilité et valoriser les métiers. Chaque restaurant fonctionne comme une PME d’une cinquantaine de salariés. Tous les métiers y sont représentés : gestion, management des équipes, préparation des produits, accueil et service des clients, hygiène, sécurité... En matière de recrutement, le potentiel d’un candidat a toujours été considéré à égalité d’intérêt avec ses diplômes. Pour autant, les salariés qui le souhaitent sont incités à transformer leur expérience en diplôme, qui reste en France un sésame en termes de perspectives professionnelles. C’est pourquoi la dynamique collective de validation des acquis de l’expérience (VAE), initiée depuis 2004, fonctionne parfaitement chez McDonald’s. La direction des ressources humaines CRÉER LES CONDITIONS D’UNE DYNAMIQUE COLLECTIVE La mission principale de la direction RH de McDonald’s France est d’animer la politique ressources humaines de l’ensemble du réseau. Les orientations et les projets sont débattus au sein de la commission RH, composée de 10 franchisés élus par leurs pairs. Elle se réunit tous les mois et couvre un spectre assez large de sujets : recrutement, accompagnement et développement des équipes, qualification... La direction RH accompagne le réseau de franchisés dans le développement de leurs entreprises et des collaborateurs experts des ressources humaines sont à leur disposition dans chacune des cinq directions régionales de McDonald’s France. 37 38 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING SOCIAL 2015 CAHIER REPORTING SOCIAL LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015 RECRUTEMENT ET INTÉGRATION LA MÉTHODE DE RECRUTEMENT PAR SIMULATION (MRS) Équitable et non discriminatoire, la méthode de recrutement par simulation est utilisée par McDonald’s depuis plusieurs années, notamment lors des ouvertures de restaurants pour lesquelles elle est particulièrement adaptée. Elle permet de recruter sans CV, sans rien savoir du niveau de diplôme ni de l’expérience, en cherchant uniquement à repérer les habiletés requises pour le poste à pourvoir. Ces habiletés sont évaluées à partir d’une série d’exercices recréant par analogie des situations significatives du poste de travail. La sélection se fait sur des critères mesurables et identiques pour tous. Les candidats retenus sont ensuite présentés à l’entreprise, qui s’engage à les recevoir tous, pour un entretien de motivation. La MRS permet ainsi de réduire les différentes formes de discrimination tout en préservant les exigences professionnelles des recruteurs. La méthode requiert un partenariat étroit entre Pôle emploi et l’entreprise, tout au long du processus. Afin de déployer localement la collaboration, un accord cadre a été signé avec Pôle emploi le 25 septembre 2012. 50 683 2 651 recrutements en CDI. 70 000 PLUS DE (donnée extrapolée sur la base des effectifs des restaurants compagnie). Répartition employés/encadrement 11 % ENCADREMENT TEMPS DE TRAVAIL Le temps partiel est structurel dans l’activité de restauration rapide, qui se concentre aux heures des repas. Un tiers des équipiers sont des étudiants : le temps partiel permet de concilier emploi et études. 80 % TEMPS PARTIEL 20 % TEMPS PLEIN 10 % 11 % Apprentissage CIE Contrat de génération 38 % 7 % 58 % Encadrement 42 % 54 % 46 % Femmes Emploi d’avenir Autres ORGANISATION DU DIALOGUE SOCIAL La direction des ressources humaines et l’ensemble du réseau de franchisés font du dialogue social une priorité. La présence d’institutions représentatives (CE, DP...) dans les restaurants facilite la qualité des échanges entre la direction des restaurants et les employés. QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL organisations syndicales en présence active (CFDT, FGTA-FO, CGT, CFE-CGC, CFTC, UNSA). McDonald’s 12e au classement Great Place to Work Institute France 2015 et certifié Top Employeurs en 2015 pour la 7e année consécutive. Hommes Répartition des salariés par âge 58 % 6 RELATIONS SOCIALES Répartition hommes/femmes FORMATION UNE PÉDAGOGIE SUR-MESURE 29 % RÉPARTITION DES RECRUTEMENTS PAR TYPE DE CONTRAT La majorité des contrats sont des CDI. Le recours au CDD est nécessaire dans les restaurants qui ont une forte activité saisonnière. 18 % CDD 13 % Professionnalisation 89 % EMPLOYÉS ORGANISATION DU TRAVAIL 82 % CDI 21 % de travailleurs en situation de handicap (sur la base de 787 restaurants). recrutements réalisés par les Centres de l’emploi et des métiers. Répartition des contrats aidés 3,7 % salariés en restaurant Global RECRUTEMENT DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ DES CHANCES EFFECTIF ET RÉPARTITION 8 % Moins de 18 ans (1 %) De 18 à 24 ans De 25 à 34 ans De 35 à 44 ans De 45 à 49 ans (2 %) 50 ans et plus (2 %) LES CENTRES DE L’EMPLOI ET DES MÉTIERS Créés au début des années 2000 pour faire face à un turnover élevé et professionnaliser le recrutement, les Centres de l’emploi et des métiers garantissent aux restaurants gérés par McDonald’s France la qualité du recrutement et de l’intégration. Ils ont aussi pour vocation d’accompagner la promotion interne. 4 CENTRES : 2 à Paris et 1 à Bussy-Saint-Georges qui recrutent pour une soixantaine de restaurants compagnie en Île-de-France, celui de Lyon pour une quinzaine de restaurants. APPRENDRE AU JOUR LE JOUR Les métiers du restaurant s’apprennent sur le terrain. Les équipiers sont accueillis dès leur arrivée par un formateur qui les parraine et leur transmet les savoir-faire et savoir-être essentiels. Le suivi est personnalisé et la formation se déroule côte à côte, en condition réelle de travail. Les nouveaux embauchés se familiarisent ainsi de façon concrète avec les gestes du métier et gagnent rapidement en autonomie. Au fil des jours, ils développent leurs compétences et apprennent à maîtriser une gamme étendue de tâches et de responsabilités, de l’accueil à la production des repas, en passant par le respect des normes d’hygiène. UNE ÉCOLE POUR ALLER PLUS LOIN Donner à chaque collaborateur la possibilité d’être formé pour progresser est un enjeu majeur pour McDonald’s, qui a son propre centre de formation au siège de Guyancourt (78). Pour chaque niveau de responsabilités, le centre propose un parcours et des outils de formation continue liés à l’exploitation des restaurants et adaptés à la prise de responsabilités progressive. Les formations dispensées mobilisent 13 formateurs. La mission du centre est de définir une stratégie et des standards de formation à l’échelle nationale, de fournir des programmes de développement des compétences opérationnelles et en pratique de leadership. Son rôle est d’être un facilitateur de la stratégie en favorisant sa compréhension et sa mise en œuvre auprès des équipes restaurant. FORMATION CONTINUE 2,4 % de la masse salariale consacrée à la formation. Ce chiffre tient compte des formations dispensées aux salariés des restaurants à l’exclusion des parcours suivis au centre de formation de Guyancourt. 4 758 118 802 salariés des restaurants ont bénéficié d’une formation au centre de formation de Guyancourt. heures de formation au centre de formation de Guyancourt. 39 40 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING SOCIAL 2015 CAHIER REPORTING sociétal LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015 QUALIFICATION ET ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE PROMOTION VALORISATION DES COMPÉTENCES salariés diplômés de la VAE (validation des acquis et de l’expérience) 227 BACHELORS 112 CAP 76 BTS des managers, directeurs adjoints et directeurs ont commencé comme équipiers en restaurant. 3 015 promotions internes ont été attribuées sur l’année. LE PROGRAMME DE VAE McDonald’s est engagé depuis 2004 dans une démarche collective de Validation des acquis de l’expérience (VAE) qui permet aux salariés des restaurants, après trois ans d’ancienneté, de transformer leur expérience en un diplôme reconnu par l’Éducation nationale. Les démarches administratives sont effectuées par le franchisé et les candidats, volontaires, bénéficient d’un accompagnement, indispensable à la réussite du projet. La VAE permet de sécuriser les parcours des salariés qui n’ont pas pu suivre un cursus complet de formation initiale. • Pour les directeurs, depuis 2008, un Bachelor en partenariat avec un réseau d’écoles de commerce. • Pour les équipiers, depuis 2009, un CAP Agent polyvalent de restauration, diplôme professionnel de l’Éducation nationale. • Pour les managers, depuis 2012, un BTS Management des unités commerciales (MUC). LE CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE Tout au long de leur expérience au sein des restaurants McDonald’s, les managers acquièrent une grande expérience qu’il est important de valoriser. Membre actif du Syndicat national de l’alimentation de la restauration rapide (Snarr), l’enseigne a fortement contribué à la mise en place, en 2003, au sein de la branche professionnelle, d’un Certificat de qualification professionnelle (CQP) pour les responsables opérationnels. 3 485 Certificats de qualification professionnelle recensés depuis 2003. societal À 360 DEGRÉS 80 % , 415 UN ENGAGEMENT MODALITÉS DE COLLECTE ET PÉRIMÈTRE Les chiffres collectés sont issus pour partie d’une base de données interne et complétés par un formulaire envoyé aux franchisés. Ces données ont été obtenues sur 940 restaurants, soit un échantillon représentatif de 68 % des 1 388 restaurants ayant eu une activité sur l’année 2015, à partir duquel une extrapolation a permis de fournir des chiffres couvrant l’ensemble de ce périmètre. Sauf indication contraire, les chiffres mentionnés concernent l’année 2015 et couvrent le périmètre France métropolitaine. REPÈRES 1 DE PRÉSENCE EN FRANCE 2 des salariés du siège ont commencé en restaurant Répartition hommes/femmes Répartition employés/ agents de maîtrise/cadres 73 % CADRES 55 % 45 % 16 % AGENTS DE MAÎTRISE 11 % EMPLOYÉS Femmes Hommes 1 055 75 % DES ACHATS DE McDONALD’S FRANCE ONT ÉTÉ RÉALISÉS EN FRANCE. AU SIÈGE salariés au total DANS COMMUNES 3 557 26 % 37 ANS 4 9 MAISONS RONALD McDONALD ACCUEILLENT LES FAMILLES D’ENFANTS HOSPITALISÉS. McDonald’s France totalise 37 années de présence en France en 2015 et ses 1 384 restaurants servent tous les jours en moyenne près de 2 millions de clients. Sa taille offre des opportunités de progrès et peut être mise au service de la société. Comme toute entreprise, McDonald’s a une responsabilité sociétale qui commence par tout ce qui touche son modèle économique, son modèle de production et ses produits. En 2015, McDonald’s France a réalisé 75 % de ses achats pour l’approvisionnement et l’activité de ses restaurants auprès d’entreprises françaises, soit 877 M€ de chiffre d’affaires et 200 M€ supplémentaires ont été investis pour l’ouverture de 46 restaurants supplémentaires et la rénovation de restaurants existants. L’enseigne représente un débouché important pour ses principales filières agricoles avec lesquelles elle a mis en place au fil des années un modèle original de relation, solide, pérenne et de proximité. C’est ce qui lui permet d’offrir des produits de qualité à ses clients. Une qualité qu’elle considère comme plurielle : de la qualité des relations qu’elle entretient avec ses partenaires agricoles à la qualité des matières premières et des produits servis en restaurant, sans oublier le travail sur la qualité environnementale de ses modes de production. L’enseigne est engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche de progrès nutritionnel en diversifiant son offre pour donner plus de choix et en travaillant sur les caractéristiques nutritionnelles de ses produits. L’information nutritionnelle est disponible sur tous les emballages des produits permanents de McDonald’s ainsi que sur son site internet. McDonald’s est le restaurant de la famille et ce statut particulier lui donne des responsabilités. Prendre en compte les besoins des enfants est donc une priorité, traduite en 2007 par l’élaboration d’une charte d’engagement. Enfin, la Fondation Ronald McDonald, qui a fêté ses 20 ans en 2014, porte les valeurs de l’entreprise. Elle témoigne de l’engagement sociétal de l’enseigne et de ses franchisés. Ces derniers sont très impliqués aussi bien financièrement que dans la gestion des Maisons de Parents, et dans les actions menées pour collecter des fonds. 41 42 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING sociétal 2015 CAHIER REPORTING sociétal LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015 CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE LA POLITIQUE D’ACHATS La politique d’achats de McDonald’s France contribue au développement des territoires par le maintien des activités agricoles ou la création et le développement de nouvelles filières d’approvisionnement. Elle se caractérise par un nombre relativement restreint de fournisseurs directs, principalement des entreprises agroalimentaires, sur des volumes importants. Les relations de partenariat et de fidélité que l’enseigne entretient avec ses fournisseurs lui permettent de faire évoluer ses cahiers des charges vers toujours plus de sécurité et plus de qualité pour ses produits, mais aussi vers une prise en compte encore plus large de l’environnement. Les approvisionnements européens, et plus particulièrement français, sont privilégiés. Quelle que soit l’origine des achats, ils répondent aux mêmes exigences. IMPACT EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL McDonald’s s’est approvisionné auprès de 128 381 sites de production en France. fournisseurs de fournisseurs et autres acteurs des filières agricoles (coopératives agricoles ou groupements de producteurs). UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC LES FILIÈRES AGRICOLES IMPACT ÉCONOMIQUE 4,6 milliards d’euros de ventes totales sous enseigne. 200 46 UN FONCTIONNEMENT EN FILIÈRES nouveaux restaurants ouverts dans l’année. 877 millions d’euros investis dans l’ouverture de nouveaux restaurants et la rénovation des restaurants existants. millions d’euros d’achats ont été réalisés auprès d’entreprises produisant en France pour approvisionner les restaurants. APPROVISIONNEMENTS AGRICOLES EN FRANCE 196 300 t 5 084 t 9 964 t 78 % du total - 330 producteurs 30 % du total - 97 producteurs IMPACT INDIRECT EN TERMES D’EMPLOI PLUS DE 2 600 Lire pages 10 & 11 emplois indirects en France (salariés chez les fournisseurs à l’activité desquels McDonald’s France a contribué). 58 % du total - 268 éleveurs 40 937 t 24 884 t 96 % du total - 588 producteurs 51 % du total - 38 300 éleveurs Blé pour le pain McDonald’s France fonctionne en filières et partage avec ses principaux fournisseurs une vision de long terme. Les fournisseurs transforment ou préparent les matières premières (viande bovine, poulet, farine, pommes de terre, fruits et légumes) achetées à des agriculteurs, meuniers et abattoirs/ateliers de découpe sélectionnés conformément aux exigences de qualité de McDonald’s. L’enseigne travaille avec ses fournisseurs historiques LE PROGRAMME JEUNES AGRICULTEURS Initié en 2014 par McDonald’s France, en collaboration avec ses principaux fournisseurs, le Programme jeunes agriculteurs accompagne chaque année une vingtaine de jeunes producteurs de blé, bœuf, poulet, pomme de terre et salade. Cinq sessions sont organisées sur une année autour des thèmes de la qualité et de la sécurité alimentaire, des spécificités et des équilibres économiques dans chaque filière, de la préservation de l’environnement, des attentes des consommateurs et de la depuis plus de 20 ans, parfois 30 ans, entretenant avec eux des relations de partenariat et de fidélité. La constance de cet engagement mutuel crée des filières agricoles stables sur des volumes importants, et donne la visibilité nécessaire à l’ensemble des acteurs pour se développer et s’adapter. Partenariats de long terme et confiance permettent aussi d’engager ensemble des démarches qui se construisent dans la durée, par exemple en matière de qualité, d’innovation, de nutrition ou encore de réduction de l’impact environnemental. communication. Elles alternent les rencontres professionnelles et les visites de terrain, favorisant ainsi le partage d’expérience avec différents acteurs des filières. À l’issue de l’année, les candidats peuvent se voir proposer une contractualisation pendant plusieurs années avec l’un des fournisseurs, s’ils répondent aux critères d’approvisionnement de la filière souhaitée, mais également un accompagnement individualisé pour la réalisation d’un projet personnel sur leur exploitation. La 3e promotion a été recrutée à l’automne 2015 : 20 jeunes agriculteurs âgés de 20 à 37 ans et répartis dans 17 départements. 59 agriculteurs engagés dans le Programme jeunes agriculteurs de McDonald’s France depuis 2013. UNE POLITIQUE AVANCÉE DE CONTRACTUALISATION Depuis plus de 10 ans, McDonald’s encourage la contractualisation dans ses filières agricoles via ses principaux fournisseurs. Depuis quelques années, l’enseigne va plus loin en développant une contractualisation sur le long terme, selon différents schémas en fonction des filières. Quelques exemples : POMME DE TERRE Notre fournisseur de frites pratique la contractualisation avec les producteurs de pommes de terre depuis près de 30 ans sur 100 % des volumes, dont 30 % en contrats pluriannuels (contrats sur 3 ans glissants depuis 2009). BLÉ La filière blé pour les petits pains pour hamburgers est entièrement contractualisée depuis plus de 10 ans. En 2011, nous avons signé avec nos partenaires de la filière, un accord sans précédent dans ce secteur soumis à une forte fluctuation des prix. Renouvelé en 2014, ce contrat porte désormais sur l’achat à prix fixe de près de 17 000 tonnes de blé sur chacune des récoltes 2015 et 2016, soit 43 % des besoins annuels d’East Balt pour la production des buns destinés à McDonald’s France. POULET Cargill et Moy Park, fournisseurs de produits à base de poulet, contractualisent 100 % de leurs approvisionnements. En 2015, le partenariat avec la filière avicole française a été renforcé et porte les approvisionnements à près de 10 000 tonnes de poulet français. BŒUF Moy Park Beef Orléans, principal fournisseur de steaks hachés, développe depuis plus de 10 ans différents schémas de contractualisation, en lien avec des groupements d’éleveurs et des partenaires abattoirs. En 2015, plus de 30 000 animaux ont été réservés en élevage. PORC En 2014, McDonald’s a contractualisé avec deux groupements d’éleveurs bretons et leurs partenaires pour un tonnage (1 000 tonnes) qui correspond à 100 % de ses approvisionnements prévisionnels de jambon. Le prix fixé est basé sur les coûts de production de chacun et peut être revu tous les 4 mois en fonction de l’évolution du cours des aliments. 2 953 agriculteurs sous contrat en amont des filières. Lire page 20 43 CAHIER REPORTING sociétal 2015 UNE DÉMARCHE DE PROGRÈS NUTRITIONNEL DIVERSIFIER L’OFFRE Afin de permettre au consommateur d’adapter ses choix à son style de vie, à ses besoins nutritionnels et parce que l’équilibre alimentaire passe par une alimentation variée, McDonald’s France s’est engagé depuis plusieurs années à diversifier son offre. Quelques exemples clés : Les salades sont présentes depuis plusieurs années dans l’offre et leurs recettes évoluent régulièrement. Dernières nées de cette évolution, les grandes salades ont fait leur entrée à la carte des restaurants à partir de l’été 2014, avec trois recettes inédites pouvant constituer la base d’un repas. Trois nouvelles recettes sont venues enrichir la gamme à partir de mai 2015. Des accompagnements alternatifs aux produits frits ont été développés avec les P’tites Tomates et la P’tite Salade. La gamme de fruits s’est également diversifiée depuis 2003, et des produits issus de l’agriculture biologique (yaourt à boire, jus de fruit) ont fait leur entrée permanente dans l’offre enfant en 2010. Parallèlement à la diversification de son offre, l’enseigne travaille avec ses fournisseurs et les partenaires du monde agricole sur le profil nutritionnel de ses produits. Quelques étapes de cette démarche : Amélioration de la qualité nutritionnelle de l’huile de friture pour les produits frits en restaurant : l’huile de colza classique a été remplacée en 2007 par une huile au profil nutritionnel optimisé, mélange de tournesol classique, tournesol oléique, colza classique et colza oléique. millions de bols de grandes salades ont été vendus en 2015. 945 Réduction du taux de matières grasses de certains produits : - 55% dans la tortilla des McWraps (2011), - 30% dans le mélange glacé du Sundae et - 28% pour celui des Frappés (2012). Réduction de la teneur en sel : - 12% dans le cheddar fondu, l’emmental fondu et le ketchup (2012). Passage du lait entier au lait demi-écrémé pour les boissons lactées de l’offre McCafé (en 2012). INFORMATION NUTRITIONNELLE Précurseur en la matière, McDonald’s a mis en place dès 2006 un système d’information nutritionnelle commun à tous ses restaurants en Europe. Bien que la nouvelle réglementation européenne INCO, qui a pris effet en décembre 2014, ne lui impose pas de le faire, l’enseigne continue à communiquer de manière transparente les valeurs nutritionnelles de ses produits. L’information nutritionnelle est disponible sur les emballages des produits permanents, au verso des sets à plateau et sur le site internet (www.mcdonalds.fr). Ce dernier, disposant de davantage de place, fournit des informations supplémentaires. kcal (Moyenne des valeurs nutritionnelles des sandwichs, des boissons et des accompagnements proposés dans le menu Best Of, croisées avec leurs ventes respectives.) Source : Table de comparaison nutritionnelle des aliments Ciqual 2012. Aujourd’hui, celle-ci se décline en 4 piliers : • garantir le choix et la qualité dans le menu enfants, • faire aimer les fruits en les proposant au fil de l’année sous une forme pratique et ludique, • transmettre le plaisir de lire en proposant toute l’année le choix entre un jouet et un livre dans le menu enfants, • initier au sport avec entre autres la tournée McDo Kids Sport™. UNE TOURNÉE MULTISPORT DANS TOUTE LA FRANCE Initiée en 2006, la tournée sportive a pris le nom de McDo Kids Sport™ en 2012. Elle invite les enfants de 5 à 12 ans à participer à une tournée gratuite et nationale pour découvrir et s’initier à différentes disciplines olympiques, sans notion de compétition. C’est l’occasion pour les enfants de s’amuser en se dépensant et de trouver leur sport pour le reste de l’année. 6 Du sport, de la bonne humeur et beaucoup de proximité : les étapes de la tournée sont avant tout des événements locaux et fédérateurs. Que ce soient les franchisés McDonald’s à l’initiative de la venue d’une étape, les municipalités en tant que partenaires ou les clubs sportifs qui soutiennent l’animation du village, les acteurs locaux participent activement au dispositif. 38 800 enfants accueillis. Sel Sucres Par sandwich Dont acides gras saturés Soit : une entrecôte 180 g + 50 ml de sauce au poivre + 150 g de frites + 250 ml de soda. McDonald’s est le restaurant de la famille et ce statut particulier lui donne des responsabilités. Prendre en compte les besoins des enfants est donc une priorité, traduite en 2007 par l’élaboration d’une charte d’engagement. mois de tournée, d’avril à septembre, avec le soutien du CNOSF (Comité national olympique et sportif français). Étiquetage nutritionnel : exemple pour le Big Mac. Matières grasses un menu Best Of moyen équivaut à un déjeuner classique de brasserie. 2015 UNE CHARTE D’ENGAGEMENT PLUS DE 10,6 CAHIER REPORTING sociétal LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE UNE ATTENTION PARTICULIÈRE PORTÉE AUX ENFANTS TRAVAILLER SUR LE PROFIL NUTRITIONNEL DES PRODUITS Calories 44 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE * % de l’apport de référence quotidien pour un adulte type (8 400 kJ/2 000 kcal). Un apport de référence représente la quantité d’un nutriment considérée comme suffisante pour une journée, afin qu’un adulte ait un régime alimentaire équilibré. 124 villes-étapes dans toute la France. 517 clubs de sport locaux impliqués. VARIÉTÉ DE L’OFFRE DANS LE MENU ENFANTS 540 combinaisons possibles avec des portions adaptées aux enfants. ENCOURAGER LA CONSOMMATION DE FRUITS Pour encourager les enfants à consommer plus de fruits, McDonald’s France a développé une offre adaptée au jeune public dans son menu enfants. Des fruits sont proposés toute l’année : un sachet de pommes, ou en alternance une tranche d’ananas ou un sachet de fruit de saison (kiwi, orange, melon, poire...). Depuis septembre 2010, dans le cadre de l’opération Mercredis à croquer, un sachet de fruits est offert tous les premiers mercredis du mois, pour l’achat d’un menu enfants. 24 % 1 FOIS SUR 2 20 C’est la part de fruits en sachet choisis comme dessert. Un dessert fruitier* est choisi * fruits en sachet et spécialité de fruit en berlingot. millions de sachets de fruits ont été vendus en 2015. PLACE À LA LECTURE Depuis janvier 2015, les restaurants proposent le choix entre un livre et un jouet avec le menu enfants. McDonald’s s’associe à l’éditeur Hachette Jeunesse pour proposer tout au long de l’année des contes exclusifs. Ces livres sont issus d’une collection inédite imaginée par l’auteur Alexandre Jardin et l’illustrateur Hervé Le Goff. Lire page 27 45 46 LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CAHIER REPORTING sociétal LE JOURNAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015 Nos indicateurs dd et leurs référentiels MÉCÉNAT - LA FONDATION RONALD McDONALD 9 Créée en 1994 sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Ronald McDonald mène deux grandes missions. L’accueil des familles d’enfants hospitalisés : • Les Maisons Ronald McDonald, pour accueillir les familles des enfants hospitalisés. La construction, la gestion et l’animation des Maisons sont assurées par la Fondation Ronald McDonald. • Les Parenthèses Ronald McDonald, des accueils de jour au sein des centres hospitaliers régionaux et généraux. Maisons Ronald McDonald Villejuif (1991) - Marseille (1997) Bordeaux (2001) - Lille (2002) Strasbourg (2004) - Toulouse (2005) Nantes (2006) - Limoges (2007) - Grenoble (2011) 1 Le soutien de projets d’aide à l’enfance, par le financement de nombreuses initiatives d’associations locales. 173 chambres disponibles dans les 9 Maisons Ronald McDonald. 75 % 10 € taux d’occupation moyen. par nuit et par famille, un prix unique pour loger 3 à 4 personnes. 3 749 425 familles accueillies dans les Maisons. familles accueillies dans la Parenthèse Ronald McDonald. UN LIEU DE VIE « COMME À LA MAISON » Pour recréer les conditions nécessaires à une vie familiale, les Maison Ronald McDonald ont été conçues de manière à offrir des espaces d’intimité et de vie aux familles. Celles-ci disposent de leur propre chambre où 3 à 4 personnes peuvent loger. Lieux d’écoute et de partage, les Maisons offrent également de nombreux espaces de vie (cuisine, salle à manger, salon, bibliothèque, salle de jeux, jardin ou terrasse) où les familles peuvent échanger et se soutenir mutuellement. McDonald’s France s’est engagé volontairement dans la publication d’indicateurs de développement durable dès 2012. La structure de son reporting est inspirée des directives de l’article 225 de la loi Grenelle 2 et permet de suivre les chiffres clés en matière de responsabilités sociale, environnementale et sociétale au niveau national et par régions. Tous les indicateurs de développement durable présents dans ce document sont issus d’un reporting développement durable global présenté sur un site dédié : Données Corporate. La liste complète des indicateurs est présentée ci-dessous, ainsi que leur correspondance avec les principaux référentiels extra-financiers. Parenthèse La première Parenthèse Ronald McDonald, se situe dans le Centre hospitalier d’Arras (Nord-Pas de Calais). GRI G4 Principe directeur de l’OCDE Principe du Pacte Mondial des Nations Unies ISO 26000 EFFECTIF ET RÉPARTITION Effectif total III.2.g 6.4.3 Répartition des effectifs par catégorie III.2.g LA12 - LA1 6.4.3 III.2.g 6 6.4.3 LA12 - LA1 III.2.g 6 6.4.3 6.5.3 ; 6.5.4 8;9 6.5.3 ; 6.5.4 GESTION DES DÉCHETS ET DES NUISANCES VALORISATION DES DÉCHETS ombre de restaurants engagés dans un partenariat avec leur N collectivité pour la lutte contre les emballages abandonnés VI.1 c 8 6.5.3 T onnes d’huiles de friture usagées collectées pour valorisation en biocarburant III.2.g 6 6.4.3 III.2.g LA11 6.4.3 III.2.g 6.4.3 6.4.3 ; 6.4.7 art de managers, directeurs adjoints et directeurs P ayant commencé comme équipiers en restaurant 6.4.3 ; 6.4.7 6.4.4 Certification Top Employeur III.2.g VI.6.d 8 6.5.3 ; 6.5.4 VI.1 a 7 6.5.3 Part des déchets recyclés EN23 VI.6.d 8 6.5.3 ; 6.5.4 Part des camions circulant au B30 VI.6.d 8 6.5.3 ; 6.5.4 III.2.g 6.4.4 ORGANISATION DU TRAVAIL CDI/ CDD 6.4.4 ; 6.4.3 Répartition temps plein/temps partiel III.2.g 6.4.4 ; 6.4.3 8 6.5.3 ; 6.5.4 RÉDUCTION DES NUISANCES art des restaurants ayant bénéficié d’un programme P de réduction du bruit en cuisine 8 6.5.3 ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE g eq CO2 en moyenne par client servi sur le périmètre restaurant EN15 ; EN16 ; EN17 Répartition des temps partiels par type de contrat hebdomadaire FORMATION VI.1 a 7 6.5.3 ; 6.5.5 ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE É volution des émissions de GES entre 2005 et 2015 sur le périmètre restaurant EN19 VI.1 b 8 6.5.3 ; 6.5.5 É volution des émissions de GES entre 2005 et 2015 sur le périmètre global EN19 VI.1 b 8 6.5.3 ; 6.5.5 VI.1 a 8 8 6.5.3 ; 6.5.5 6.5.3 ; 6.5.5 Nombre de Bilans Carbone© réalisés depuis 2005 EN15 ; EN16 ; EN17 VI.1 c 8 6.5.3 ; 6.5.5 PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ art des approvisionnements en poisson issus de pêcheries P s’engageant à respecter le référentiel MSC (Marine Stewardship Council) VI.6.b 8 6.5.4 ; 6.5.6 SOCIETÉ CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE AU TERRITOIRE IMPACT ÉCONOMIQUE EAU ontant et proportion des achats de transport réalisés M auprès de sites français VI.1 a 7 6.5.3 G4-9 III.2.a 6.8.5 EC 9 EC 9 II.A.3 II.A.3 II.A.3 6.8.7 6.8.7 6.8.7 ontant et proportion des achats d’emballage réalisés auprès M de sites français EC 9 II.A.3 6.8.7 Nombre de restaurants équipés de récupérateurs d’eau de pluie épartition des achats par catégorie R (Alimentaire ; Emballage ; Logistique ; Autres) ÉNERGIE ombre de sites de production par catégorie d’achats N en France art des consommations électriques des restaurants P couverts par l’électricité d’origine renouvelable via l’achat de Garanties d’Origine IMPACT INDIRECT EN TERMES D’EMPLOI VI.6.b 8;9 6.5.4 8;9 6.5.4 EC 9 EC8 II.A.3 6.8.7 FORMATION CONTINUE Nombre de restaurants ayant mis en place un plan d’allumage ombre d’emplois indirects en France N (sites de production français) Part de la masse salariale consacrée à la formation Nombre de kWh électriques par client servi IMPACT EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL Nombre de kWh économisés par les restaurants depuis 2008 ombre de sites de production en France des fournisseurs N de McDonald’s VI.6.b EN-6 6.4.7 II.A.4 ombre de salariés des restaurants ayant bénéficié N d’une formation au centre de formation de Guyancourt 6.4.7 II.A.4 ; II.A.8 Nombre d’heures de formation dispensées sur l’année au siège LA9 6.4.7 II.A.4 ; II.A.8 FORMATION QUALIFIANTE ET DIPLÔMANTE ombre de salariés diplômés de la VAE N (Validation des Acquis de l’Expérience) LA10 II.A.4 ; II.A.8 6.4.7 ombre de CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) N recensés depuis 2003 LA10 II.A.4 ; II.A.8 ; V.5 6.4.7 DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ DES CHANCES HANDICAP Part des travailleurs en situation de handicap LA12 V.1.e 6 6.4.3 INSERTION DES JEUNES Répartition des contrats aidés 6.8.5 III.2.9 ORGANISATION DU DIALOGUE SOCIAL Nombre d’organisations syndicales en présence active V.1.a ; V.1.b 3 6.4.5 EN-3 EN-6 8;9 6.5.4 VI.6.b 8;9 VI.1 a 7 VI.6.b 6.5.4 6.5.4 7 6.5.4 Nombre total de pompes à chaleur installées VI.6.b 8;9 6.5.4 UTILISATION DE MATIÈRES PREMIÈRES Part de fibres vierges FSC ou PEFC dans les emballages EN2 VI.6.b 8 6.5.4 Part des emballages utilisant des ressources renouvelables VI.6.b 8 6.5.4 Part des fibres recyclées dans les emballages EN2 VI.6.b 8 6.5.4 EC7 II.A.1 6.8.9 Taux d’occupation des Maisons Ronald McDonald EC7 II.A.1 6.8.9 ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES ombre d’enfants accueillis lors de la tournée N McDo Kids Sport TM 6.8.4 Nombre de villes-étapes de la tournée McDo Kids Sport TM 6.8.4 EC8 EC8 II.A.3 6.8.4 6.8.4 SOUS-TRAITANCE ET FOURNISSEURS POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE ombre de fournisseurs ayant mis en place une politique N environnementale VI.6 7 EN33 GESTION DES RESSOURCES EN-8 ombre de chambres disponibles sur l’année dans les N Maisons Ronald McDonald 6.6.6 VI.6 7 6.6.6 ombre de fournisseurs ayant mis en place le tri sur au N moins un de leurs sites de production Montant des achats auprès d’entreprises françaises Volume d’eau consommé en restaurant par client servi 6.8.9 6.8.9 ombre de sites de production des fournisseurs disposant N de la certification ISO14001 ontant et proportion des achats alimentaires réalisés M auprès de sites français 6.5.3 II.A.1 II.A.1 ombre de restaurants qui mènent des actions locales N en relation avec le sport VI.1 a Nombre de nouveaux restaurants Mc Donald’s ouverts 8 EC7 bjectif de réduction des émissions de GES entre 2005 O et 2020 sur le périmètre global art des remorques silencieuses Piek équipant les camions P de livraison 6.5.3 EC7 Nombre de projets soutenus par la Fondation Ronald McDonald ombre de clubs de sport impliqués dans la tournée N McDo Kids SportTM ontant des ventes totales sous enseigne M (en milliards d’euros HT) 8 ombre de familles accueillies au sein des Maisons Ronald N McDonald bjectif de réduction des émissions de GES entre 2005 O et 2020 sur le périmètre restaurant Part de restaurants disposant d’un plan de propreté VI.6.b TEMPS PLEIN/TEMPS PARTIEL 6.4.4 ; 6.4.3 VI.6.d E quivalent en piscines olympiques du volume d’eau économisé sur l’année grâce à l’installation d’urinoirs sans eau dans les restaurants Répartition CDI/CDD III.2.g EN28 LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE EC 9 art des agents de maîtrise et cadres disposant d’un régime P de prévoyance souscrit en plus de l’Isica III.2.g EN23 VI.6.d 6.4.4 AVANTAGES SOCIAUX LA2 6.5.3 ; 6.5.4 Répartition par type de déchets VI.6.d Rang au classement Great Place to Work III.2.g 8 Nombre de camions de livraison circulant au B100 Nombre de promotions internes attribuées sur l’année III.2.g VI.6.b EN28 PROMOTIONS III.2.g EN23 EN23 ; EN28 RECRUTEMENT LA1 Les données « Contribution économique et sociale au territoire » et « Sous-traitance et fournisseurs » ont été collectées auprès des fournisseurs de McDonald’s France et de Martin Brower, prestataire logistique et mandataire des restaurants McDonald’s, excepté pour les indicateurs concernant le montant de ventes totales sous enseigne et le nombre de nouveaux restaurants ouverts, issus d’une base de données interne. Les données des autres catégories sont extraites de cette même base. Sauf indication contraire, les chiffres mentionnés portent sur les 1 388 restaurants ayant eu une activité sur l’année 2015, ils concernent l’année 2015 et couvrent le périmètre France métropolitaine. 6.5.3 ; 6.5.4 Âge moyen des salariés par catégorie 6.4.3 Nombre de recrutements réalisés par les centres d’emploi et des métiers sur l’année MODALITÉS DE COLLECTE ET PÉRIMÈTRE 8;9 Tonnes de cartons de livraison recyclés en filière papetière III.2.g Nombre de recrutements en CDI sur l’année Chaque Maison est gérée par un noyau dur constitué d’un président, d’un trésorier et d’une directrice. Autour d’eux une équipe de franchisés, de permanents et de bénévoles se mobilise. VI.7 Répartition des effectifs par ancienneté QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL La gestion d’une Maison Ronald McDonald est assurée par une association tripartite régie par la loi de 1901. Elle regroupe des franchisés McDonald’s de la région, des associations de parents et des membres du personnel de l’hôpital. 8;9 Nombre de référents formés à EcoProgressTM en 2015 VI.7 Répartition des effectifs par âge LE FONCTIONNEMENT D’UNE MAISON RONALD McDONALD Nombre de référents EcoProgressTM en restaurant ombre de connexions par semaine en moyenne au logiciel N EcoProgressTM Répartition des effectifs par genre 29 162 850 €. ECOPROGRESSTM EMPLOI G4-9 MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL VI.7 SOCIAL LA12 associations se partagent une subvention de ENVIRONNEMENT Correspondance totale ou partielle avec les principaux référentiels extra-financiers VI.6 II.A.3 ombre de plateformes logistiques N Nombre d’agriculteurs sous contrat en amont de nos filières II.A.3 ombre de fournisseurs de fournisseurs et autres acteurs N des filières agricoles ACTION DE SOUTIEN, DE PARTENARIAT, DE MÉCÉNAT 6.6.6 EN33 VI.6 7 6.6.6 ombre de fournisseurs disposant d’un rapport N environnemental ou de développement durable VI.6 7 6.6.6 ÉTHIQUE ET CONFORMITÉ Part des fournisseurs ayant signé le “Code of Conduct” G4-56 ; SO4 III.3 ; IV.3 1;2;4;5 6.6.6 POLITIQUE SOCIALE art des fournisseurs soumis à un audit sur leurs pratiques P sociales HR10 IV.3 ; IV.5 1;2;4;5 6.6.6 LOYAUTÉ DES PRATIQUES PRÉVENTION DE LA CORRUPTION art des salariés du siège suivant une formation en ligne P annuelle SO4 VII.6 10 6.6.3 art des salariés du siège ayant signé le code éthique de P McDonald’s G4-56 ; SO4 VII.1 ; VII.2 ; VII.3 ; VII.6 ; III.3.b 1 ; 2 ; 10 6.6.3 SANTÉ ET SÉCURITÉ DES CONSOMMATEURS ombre d’audits complets « hygiène et sécurité » effectués N au sein des restaurants McDonald’s durant l’année VIII.1 6.8.7 7 ombre de fournisseurs ayant réalisé une évaluation N de leur empreinte environnementale 6.7.4 ombre de points de contrôle de qualité vérifiés chaque jour N en restaurant VIII.1 6.7.4 NUTRITION POLITIQUE NUTRITIONNELLE Nombre de possibilités de menus enfants Happy Meal. art des combinaisons du menu Happy Meal respectant les P recommandations nutritionnelles liées aux besoins des enfants 6.7.4 ombre de sachets de fruits vendus dans l’année. N Part des produits permanents servis présentant leurs informations nutritionnelles directement sur leur emballage ou sur le site internet VI.2.a 6.7.2 FONDATION CONSTRUCTION Part des restaurants drive construits avec ossature bois VI.6.b STRATÉGIE AGRO-ÉCOLOGIQUE ontant des subventions accordées par la Fondation Ronald M McDonald pour des projets d’aide à l’enfance (en euros HT) EC7 II.A.1 6.8.9 Nombre de fermes de référence VI.6.b 8 6.5.5 ; 6.5.6 ombre de pratiques innovantes identifiées comme N probantes destinées à réduire l’impact environnemental de la production de matières agricoles VI.6.b 7;8;9 6.5.5 ; 6.5.6 www.mcdonalds-donneescorporate.fr 47 VENEZ vous rendre compte de nos avancées agro-écologiques par vous-même ! S’il est un endroit où l’on peut toucher du doigt le fruit des efforts que nous déployons avec nos partenaires pour construire l’agriculture de demain, c’est bien dans nos fermes de référence ouvertes au public. Cinq fermes pilotes - une pour chacune de nos principales filières d'approvisionnement : pomme de terre, bœuf, salade, poulet et blé - qui expérimentent des pratiques agro-écologiques et font partager leur expérience d’une autre agriculture, plus responsable et tout aussi performante. Merci aux agriculteurs, nos partenaires, d’avoir accepté, dès 2011, d’ouvrir leurs exploitations pour faire partager leur démarche innovante. Grâce à eux, nous passerons cette année le cap du 1000e visiteur, en poursuivant le déploiement des pratiques probantes dans l’ensemble de nos filières. Plus d’information sur : mcdonalds.fr/entreprise/developpement-durable/agriculture Chaque rencontre est une découverte. Chaque visite nous fait progresser. Pour visiter une de nos cinq fermes de référence, merci de contacter Nicolas Delage 06 78 39 38 23 [email protected]