(Article paru dans l`express) "Dans une Skins party il n`y a

Transcription

(Article paru dans l`express) "Dans une Skins party il n`y a
Dates à retenir:
REUNION DU BUREAU:
Le 5 novembre 2011 à Ligny en Barrois
salle Marguerite de Savoie à 10h00
REUNION DE SECTION:
Le 5 novembre 2011 à Ligny en Barrois
salle Marguerite de Savoie à 14h30
Bonjour à tous,
Le mois d'octobre arrive à sa fin avec au dehors une première note hivernale.
L'hiver qui pour beaucoup est synonyme de solitude et d'ennui, nous nous devons
d'apporter notre soutient envers ces personnes et redoubler notre présence pendant
ses périodes.
L'activité de ce mois ci est calme au niveau des événements,et l'activité de la section
est toujours équivalente.
On entend parler un peu partout de l'alcoolisation des jeunes et des nouveaux
phénomènes
d'alcoolisation massive, et de nouvelles sortes de soirées dont je vais vous parler ce
mois ci
dans le sujet du mois.
Je vous souhaite une bonne lecture à tous,
Jerry
Le 8 octobre 2011 à 9h00 a
eu lieu la réunion de
région de Vie Libre à
Chalon en Champagne, à
cette réunion Nadia,Jean
Claude et Jerry y ont
assisté.
Vous trouverez le compte
rendu de cette réunion sur
le site Vie Libre Meuse
(espace membre)
Le 8 octobre 2011 à 14h30
a eu lieu la réunion de
section à Bar le Duc salle
Marguerite de Savoie, 18
personnes y étaient
présente.
Vous trouverez le compte
rendu de cette réunion sur
le site Vie Libre Meuse
(espace membre)
DERNIERE MINUTE:
ACCES MEMBRE SITE VIE LIBRE MEUSE
En raison de disfonctionnement sur le serveur du site
il est actuellement impossible de se connecter à
l'espace membre du site.
Je suis en attente de réponse de l'hébergeur et je vous
tiendrai au courant dès que j'ai des nouvelles.
En attendant, si vous avez besoin de consulter un
document inséré sur l'espace membre, il vous suffit de
m'en faire la demande et je me ferai un plaisir de vous
l'envoyer.
[email protected]
Nous avons aussi assistés à plusieurs
réunions ce mois ci:
Réunion à Bar le Duc avec la justice
(Nadia)
Réunion de bilan LIGNY FESTY FREE à
Ligny en Barrois (Mireille)
Réunion d'information RESAM (André)
ADDICTIONS ET TRAVAIL
Réunion le 22 octobre à Bar le Duc pour
analyse des questionnaires Ligny Festy
Free, (Mireille, Nadia, Jean Claude, Jerry)
Résultat disponibles dans la semaine ou
à la prochaine réunion.
Le 7 novembre 2011 de 9h00 à 14h30 a lieu une journée de formation à Bar le Duc.
Cette journée est organisée par l' A.N.P.A.A 55 ( journée de formation pour les associations)
Les candidatures ont été envoyée.
LA PHOTO DU MOIS
ANDRE ET MAURICETTE (LIGNY FESTY FREE)
LES SOIREES SKINS
(Article paru dans l'express)
"Dans une Skins party il n'y a
ni interdits ni limites"
Sexe, défonce, provoc: la série britannique Skins donne des idées aux ados français. De plus en
plus d'entre eux se retrouvent pour des fêtes où "tout est permis".
Assis sur le mur de pierre qui domine la jetée, des groupes de jeunes achèvent leurs bouteilles
d'alcool. D'autres roulent des joints dans les escaliers menant à la rive. Plus loin, quelques-uns
arrosent déjà les arbres qui fleurissent les bords de Seine. Il est 23 heures, un vendredi soir, sur le
quai de la Gare, à Paris. Cette nuit, la soirée se prolonge sur une péniche, le Blues Café. A l'entrée,
une jeune fille tamponne les avant-bras des clients privilégiés: eux ont droit aux hard, des
boissons composées d'alcool fort; les autres se "contenteront" de bière et de champagne. Ces
autres, ce sont les mineurs. Selon la demoiselle, "80% des forces en présence".
Ces ados ne sont pas là par hasard. Ils viennent participer à une Skins Party, une fête inspirée de
Skins, la série télévisée anglaise déjantée diffusée sur Canal + depuis 2007, mais surtout visionnée
par les jeunes sur le Web. Le feuilleton met en scène des adolescents très dévergondés noyant leurs
tracas familiaux, scolaires et sentimentaux dans la drogue, l'alcool et le sexe. Un exemple? L'épisode
10 de la saison 1, une bringue monumentale où les langues chargées de cachets d'ecstasy pénètrent
aléatoirement dans les bouches qu'elles rencontrent et où les teen-agers déguisés en tout et
n'importe quoi, dans un état éthylique prononcé, s'abreuvent de démesure.
"L'important, c'est que ça choque."
Sur la péniche, au sous-sol, les jupes courtes et les minishorts côtoient les masques de clown et les
accessoires flashy. La "provoc" et l'excentricité sont les principaux ingrédients d'une Skins Party.
"Chacun peut arriver habillé comme il le souhaite, commente Alex, 18 ans, organisatrice de la soirée.
L'important, c'est que ça choque." Sur la piste de danse, une foule de jeunes s'agite frénétiquement.
L'embarcation remue au rythme des sons électro. Dans un coin, une jeune fille se trémousse à
califourchon sur sa récente conquête. Plus tard, c'est au bras d'un autre qu'elle commande, au bar,
son verre de champagne. A l'extérieur, dans la zone réservée aux fumeurs, l'odeur de nicotine se mêle
à celle de la marie-jeanne. "Dans une Skins Party, il n'y a ni interdits ni limites, raconte Eden, 19 ans.
C'est un label de folie. Cette série a apporté un nouveau concept de soirée au cours de laquelle tout
est permis. Une fois, un couple a même fait l'amour devant tout le monde. On a laissé faire."
Un langage cru, sans emballage dramatique: la série Skins séduit les adolescents parce qu'elle est,
d'après Alain Carrazé, directeur de la société 8 Art City et spécialiste de séries télé, "un exemple
d'authenticité, dépouillé de vision moralisatrice". C'est d'ailleurs par souci de vérité que Bryan Elsley,
réalisateur du show, a engagé son fils de 21 ans après que ce dernier eut qualifié son scénario de
"ringard". Les ados vus par les post-ados: un cocktail détonant. "On se reconnaît dans les
personnages. Ils sont proches de nous", explique Alex. Le succès a été d'une telle ampleur que les
jeunes Anglais ont reproduit les orgies de la série. Et le phénomène a fini par traverser la Manche.
Ces soirées joueraient le rôle de parenthèses dans une existence angoissée, troublée par la peur de
l'avenir
Ce soir-là, quai de la Gare, les responsables de la sécurité font du zèle. L'un rappelle à l'ordre une ado
qui commençait à remonter son débardeur. "A l'origine, une Skins Party, c'est une soirée organisée à
l'arrache, chez quelqu'un ou dans des lieux désaffectés, là où les gens peuvent vraiment se lâcher",
explique Pierre, 20 ans, l'un des organisateurs. Les ados sont prévenus au dernier moment de l'heure
et du lieu, via Internet, ce qui décourage les moins motivés. "Facebook, c'est la clef, le tremplin,
reprend Pierre. Sans lui, les Skins Parties seraient impossibles à mettre en place." Le site
communautaire permet à des "skinneurs" qui ne se connaissent pas de se retrouver. Ils viennent de
tous les milieux sociaux. Habitent dans le département du "neuf-trois" (93), comme dans les
arrondissements huppés de la capitale. Leur motivation commune: "Aller le plus loin possible, sans
se soucier du lendemain", comme l'explique Thomas, croisé trois jours plus tôt dans une autre soirée
organisée au coeur d'un souterrain, tout près du château de Vincennes. La jeune Eden renchérit:
"Dans une Skin Party, il y a de tout, alcool, coke, shit, ecsta. Le but, c'est d'avoir des sensations
fortes."
Pour Monique Dagnaud, sociologue et auteur en 2008 de La Teuf. Essai sur le désordre des générations
(Seuil), ces soirées épiques sont l'illustration du "pessimisme social" qui ronge aujourd'hui les jeunes.
Elles joueraient le rôle de parenthèses dans une existence angoissée, troublée par la peur de l'avenir, et
même du quotidien. "La société a de plus en plus de mal à faire de la place aux ados, analyse la
sociologue. Sans parler de la pression scolaire, alimentée par les mécanismes de sélection." Lorsque
l'on demande à Etienne, 18 ans, pourquoi il ressent ce besoin d'extrême et de débauche, il répond
simplement: "Parce que tout est peut-être un peu trop sérieux."
Coucher n'est pas coucher!
La première fellation de Charles-Antoine*, 16 ans, lui a été faite par la soeur d'une amie, au cinéma, lors
d'une projection du film d'animation Le Monde de Nemo. La scène est à l'image de la sexualité des ados:
entre trash et fleur bleue. L'âge du premier rapport sexuel a finalement peu évolué: 17,9 ans pour les
garçons et 18,9 ans pour les filles nés entre 1944 et 1953, pour 17,4 et 17,6 pour les jeunes nés trente ans
plus tard, selon l'Insee. Les pratiques, en revanche, culte de la performance et banalisation des films
porno obligent, ont changé. "La dimension du rêve, de l'inconnu a disparu, estime David Le Breton,
sociologue. Les ados entrent dans un univers sexuel formaté, dans lequel le désir masculin domine."
Encore vierges, certains ados pratiquent "pipes" et "cuni" comme des évidences. Ils se vantent d'avoir
déjà "fait tous les préliminaires", comme on coche une liste de courses. "Le corps est perçu tel un outil
dont chacun peut, du moins pense pouvoir, se détacher", explique Stéphane Clerget, pédopsychiatre. Les
enfants du divorce, plus matures, plus libres et, aussi, plus désabusés, ont un rapport décomplexé à la
sexualité. Ils pensent la dominer, les filles surtout. "J'ai une copine de 16 ans qui couche chaque fois
qu'elle sort en boîte", raconte Mathilde. Pourtant, comme l'écrit Daniel Marcelli dans l'ouvrage collectif
Cultures adolescentes (Autrement, 2008), si "l'exercice de la sexualité ne fait plus conflit, la rupture
sentimentale est l'un des motifs le plus souvent retrouvés chez les adolescents qui effectuent une
tentative de suicide". Coucher, c'est plus facile qu'aimer.
Jerry PORTE
[email protected]
Tel: 0627914735
http://www.vielibremeuse.fr