1 JPB et Ségolène Royal - Michel Delord

Transcription

1 JPB et Ségolène Royal - Michel Delord
JPB et Ségolène Royal
Fil « Pour un master de séduction »
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2010/03/03/pour-un-master-de-seduction.html
Jean-Paul Brighelli a appelé à voter pour Nicolas Sarkozy, ce qui est son droit : je personnalise la question pour pouvoir répondre à des
arguments précis mais je pense que de nombreuses autres personnes partageaient plus ou moins ses arguments et notamment par l’analyse, à
mon avis tout à fait discutable, du rôle de Ségolène Royal. En me limitant aux arguments touchant le domaine scolaire, j’avais écrit début
novembre une réponse à un des mails de JPB sur ce sujet . Je crois qu’elle suffit en gros pour le débat actuel mais je compléterai si
nécessaire.
*
* *
1
Le 25 octobre 2009, JPB écrivait dans le fil « Sagesse du professeur »
Michel, je n'essaierai pas de polémiquer. Le Bris est un ami, et je n'ai eu besoin de personne pour lui dire, et il y a pas mal de
temps, que les chemins qu'il prenait étaient piégés. Quant à son livre, c'est moi qui l'ai incité à l'écrire — j'avais donc en sus du
reste des raisons éditoriales pour le soutenir : Guy éventuellement t'expliquera ce que ça signifie.
Quant à mes prises de position politiques… La seule chose qui, en 2007, m'intéressait vraiment, c'était de savoir sur quel
gouvernement nous aurions le plus d'influence en matière d'éducation. Dans cette perspective (dans cette seule perspective), il n'y
avait pas photo : l'arrivée au pouvoir de sainte Ségolène, c'était la mort — violente — de tout ce que nous avons défendu, et tu te
demanderas à qui, dans un ministère Meirieu, tu aurais demandé la subvention du GRIP. Je peux même aller plus loin : dans la
perspective 2012, qui commence à se rapprocher, Royal au pouvoir en 2007 signifiait la mort annoncée de toutes nos espérances :
le pouvoir ne se partage pas, et le sien moins que quiconque.
Ce qui m'amène directement aux choix à venir — et je peux te garantir, mais tu le sais bien, qu'un vote (au second tour…) en 2007
n'implique pas un soutien au premier en 2012 — loin, très loin de là.
FG qui a voté Bayrou au premier tour t'expliquera, quand elle aura le temps et sera sorti des embêtements, les raisons de son choix
de l'époque — et du mien aujourd'hui. Tu n'es pas arrivé à l'âge qui est le tien sans savoir que l'on ne va en ligne droite que par des
chemins détournés.
À moins de s'appeler Lafforgue — mais là, c'est qu'on est fou. De cela aussi, tu es au courant. Tu devrais même me féliciter de ne
pas avoir encore exposé au grand jour, sur ce blog, les turpitudes juridiques de Laurent — et là, je te le dis en toute amitié, ceux
qui le soutiennent dans ses délires seront emportés par la même vague : on ne peut pas combattre — avec raison — le réseau que
tente de monter Anne Coffinier et approuver quoi que ce soit des délires mystico-fascistes de Laurent F***.
JPB
Ecrit par : brighelli | 25 octobre 2009
*
* *
Reprenons :
Jean-Paul Brighelli : Michel, je n'essaierai pas de polémiquer.
Michel Delord : Plus rien sur Hergé ?
2
Jean-Paul Brighelli : Le Bris est un ami, et je n'ai eu besoin de personne pour lui dire, et il y a pas mal de temps,
que les chemins qu'il prenait étaient piégés.
Michel Delord : Je ne parle pas de chemins « piégés ou pas » mais du contenu de son livre.
Jean-Paul Brighelli : Quant à son livre, c'est moi qui l'ai incité à l'écrire j'avais donc en sus du reste des
raisons éditoriales pour le soutenir
Michel Delord : La question du contenu du livre semble devenir secondaire par rapport aux « raisons
éditoriales »
Jean-Paul Brighelli : Guy éventuellement t'expliquera ce que ça signifie.
Michel Delord : Pourquoi Guy ? Et surtout pourquoi pas ici ? Je suppose que ça intéresse tout le monde. Qui va
expliquer « ça » ?
Passons aux choses sérieuses :
1
2
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/10/12/sagesse-du-professeur.html#comments
Cf http://michel.delord.free.fr/blogjpb-tintin -jpb-25102009.pdf
http://michel.delord.free.fr/blogjpb-jpb-sego.pdf
1
Jean-Paul Brighelli : Quant à mes prises de position politiques… La seule chose qui, en 2007, m'intéressait
vraiment, c'était de savoir sur quel gouvernement nous aurions le plus d'influence en matière d'éducation.
Michel Delord :
A) A la place de « savoir sur quel gouvernement nous aurions le plus d'influence en matière d'éducation »,
j’aurais préféré quelque chose du type « Savoir quel gouvernement avait le plus de chance de répondre à ‘notre’
projet [ à condition qu’il soit défini].» De plus il ne faut pas confonde « J’ai influencé le gouvernement » et « Le
gouvernement s’est servi de moi » : attention, ce n’est pas une attaque personnelle car tout gouvernement se sert
toujours de tous. Je rappelle ce que je disais dans le texte sur le désobéisseurs
«Ce qui est sûr est que le pouvoir a utilisé dans son propre intérêt ‘ la fine fleur de l’antipedagogisme’ rassemblée par toi car cela
fait partie de la norme et ***on ne connaît aucun gouvernement qui procède autrement***.
La « seule » question qui se pose est donc de voir quel était l’intérêt du pouvoir à proposer ce qu’il a proposé par rapport aux
3
programmes, c'est -à-dire une refonte très partiellement positive des programmes réduite au primaire et menée à la hussarde …»
B) Un élément de mon analyse de la situation (historique au sens réduit, c'est-à-dire depuis une
trentaine/quarantaine d’années) est la suivante - exposée rapidement - :
4
1) Ça fait belle lurette que « les dirigeants » ont compris qu’il suffisait qu’une « élite » de 10 à 20%
5
sur la planète soit relativement bien formée . J’ai donné, ici-même et plusieurs fois, plusieurs textes de l’époque
de « l’ardente obligation du plan », provenant des « organes républicains de planification », textes qui
expliquaient que la majorité des métiers ne demandaient plus - déjà en 70/75 et y compris pour des métiers dits
6
intellectuels - qu’une « formation sur le tas.» Quelle est donc la fonction de l’école pour les 80% / 90% restant ?
Je ne le traiterai pas ici et j’ai tenté de donner quelques éléments de réponse en 2001 dans « Je voudrais en
7
rajouter une louche » . Disons qu’il y a plusieurs hypothèses : l’hypothèse « gentille » est qu’il s’agit d’une
garderie. Une plus réaliste est qu’à la garderie s’ajoute, pour ceux qui ont le bac en étant incapable de suivre en
fac, un « traitement social du chômage des jeunes » moins cher, par exemple, que le paiement d’indemnités de
chômage ( quoique avec la baisses des indemnités …) J’en évoquerai d’autres mais l’essentiel est de comprendre
que la « transmission des connaissances » que je n’écris pas par hasard avec des guillemets n’intéresse plus les
responsables que pour une petite minorité d’élèves. Et je ne parle pas du contenu de la culture réservée à cette
8
élite
3
.
Citation complète ( http://michel.delord.free.fr/blogjpb-desobeisseurs.pdf )
« J’insiste beaucoup sur le sujet - et j’y reviendrai pour détailler les choses - car comme la question des programmes n’est que très
partiellement traitée positivement au niveau du primaire et toujours pas traitée au niveau secondaire , il faudra bien la traiter et il
faut bien tirer des leçons de ce qui s’est passé pour que cela ne se reproduise pas.
Ceci dit, il y a peut-être d’autres manières que celle que tu présentes de comprendre ce qui s’est passé. Ce qui est sûr est que le
pouvoir a utilisé dans son propre intérêt « la fine fleur de l’antipedagogisme » rassemblée par toi car cela fait partie de la norme et
on ne connaît aucun gouvernement qui procède autrement.
La « seule » question qui se pose est donc
-de voir quel était l’intérêt du pouvoir à proposer ce qu’il a proposé par rapport aux programmes, c'est -à-dire une
refonte très partiellement positive des programmes réduite au primaire et menée à la hussarde
-de délimiter les parts respectives de niaiserie et d’accord conscient des divers membres de la « fine fleur de
l’antipédagogisme » avec les orientations du gouvernement, orientations qui ont produit ce à quoi nous en sommes
maintenant.
Je reviendrai sur cette question de bilan car elle est fondamentale pour tous.
Michel Delord »
4
Et peut -être beaucoup moins pour certains, ce taux variant aussi suivant le ‘type’ de pays, la France faisant - encore - quand même partie
des bureaux de l’entreprise mondiale.
5
"We want one class of persons to have a liberal education and we want another class of persons, a very much larger class of necessity, to
forgo the privileges of a liberal education and fit themselves to perform specific difficult manual tasks." , Woodrow Wilson , Address to The
New York City High School Teachers Association, Jan. 9th, 1909
6
7
Pour les USA, on peut lire John Taylor Gatto, The underground history of American Education
http://michel.delord.free.fr/rajouter_louche-2001.pdf
8
C’est volontairement que je ne m’intéresse pas ici au contenu éducatif et au mieux mécaniste de ce que l’on eut appeler cette “absence
d’enseigenement de connaissances ‘humanistes’ ” puisque cela a peu de conséquences dans l’argumentation de ce texte.
http://michel.delord.free.fr/blogjpb-jpb-sego.pdf
2
2) Apparition donc d’une petite fissure : la production de cette élite se déroulait en France tant bien que
mal jusqu’aux années soixante sous l’effet de l’inertie du système scolaire. Mais ces mêmes dirigeants ont
effectivement commencé à avoir des craintes lorsqu’ils se sont aperçu - en gros en France à partir de la fin des
9
années 80 - qu’il risquait d’y avoir un problème pour la production de cette élite ; que les ingénieurs risquaient
10
de mal ingénier, etc., etc. …. Et donc la dénonciation des antipédagogistes pouvait convaincre sur ce terrain de
défense de l’élitisme par l’élite dominante. Qu’il faille profiter de cette lézarde pour tenter de développer une
vision démocratique de l’enseignement, c’est sûr et c’est ce que j’ai toujours recommandé. Mais justement les
défenseurs de l’élitisme (y compris républicain) - élitisme dont rappelons-le une fois de plus la signification en
bon français est **défendre l’élite au détriment de la masse** - était les plus mal équipés théoriquement pour ne
pas se faire manipuler. Ils étaient même a priori manipulables puisqu’ils demandaient à l’élite sociale (supposée)
de se reproduire.
3) A partir de ce moment la tendance est qu’aussi bien la droite (Xavier Darcos) que la gauche
(Chevènement ) aient une fraction minoritaire « antipédagogiste » même si la gauche met un certain retard pour
s’y mettre. Une raison est probablement que la droite avait une vision beaucoup plus réaliste du pédagogisme (
ils savaient par exemple que les raisonnements des SDE sur le redoublement n’étaient faites que pour
« satisfaire Bercy » ou avant la rue de Rivoli)
4) Par rapport aux partis politiques, la bonne méthode, toute bête, très classique et qui permet au
maximum - mais certes pas totalement - d’éviter de se faire manipuler est d’avoir au moins une plate-forme
minimum portant sur les points que l’on estime fondamentaux, de la présenter aux différents candidats et de leur
demander de prendre position. C’est incomparablement mieux que « savoir sur quel gouvernement nous aurions
le plus d'influence en matière d'éducation»
Jean-Paul Brighelli : Dans cette perspective (dans cette seule perspective), il n'y avait pas photo : l'arrivée au
pouvoir de sainte Ségolène, c'était la mort violente de tout ce que n ous avons défendu,
Michel Delord : Dommage, il y avait photo ! Parce que justement UNE PARTIE de la droite ET de la gauche
perçoivent qu’il y a un problème pour la formation de l’élite.
Une faute de raisonnement est de faire comme s’il y avait la droite comme un bloc d’un coté et la gauche comme
un bloc de l’autre. Elle oblige par exemple à faire comme si JPC n’existait pas et n’était pas « aussi » de gauche
et d’autre part comme s’il n’y avait pas de « pédagogistes » à l’UMP.
Or comme tu le sais ( Je ne sais si tu ignores le deuxième point en tout cas tu n’en a jamais parlé)
1) Il y a des pédagogistes à l’UMP et les antipédagogistes de l’UMP ne cassent pas trois pattes à un
canard ( double euphémisme)
2) Juste avant les élections, la personne qui avait une grosse influence sur Segolène Royal était JeanPierre Chevènement et ça embêtait effectivement une partie du PS .
Jean-Paul Brighelli : et tu te demanderas à qui, dans un ministère Meirieu, tu aurais demandé la subvention du
GRIP.
Michel Delord : Double réponse
1) Réponse bête et directe comme la question : au(x) copain(s) de JPC qui serai(en)t obligatoirement
présent(s) dans le cabinet du ministre, même minoritaire(s). Comme tu le sais il suffit qu’il y ait un conseiller qui
soit d’accord et qui ait l’accord du ministre pour obtenir une subvention.
2) Mieux : tout pouvoir est actuellement obligé de donner des subventions aux deux tendances
pédagogistes et antipédagogistes et pour le pouvoir actuel - de droite, y compris sous Darcos - probablement
9
Il semble que ce soit beaucoup plus tôt aux USA (Voir les déclarations de l’amiral Nimitz dans les années 40)
10
Que ces antipédagogistes croient qu’il s’agit d’un brusque tournant humaniste des susdits dirigeants qui tiennent (enfin !!!) compte de ce
qu’ils disent est simplement une preuve d’imbécillité ; il n’est cependant pas impossible que tel ou tel dirigeant puisse sincèrement penser ce
qu’il dit à un moment donné. Cette dernière remaruqe est aussi une attaque directe contre ceux qui prétendent savoir … ce que le ministre
pense. Qu’ils puissent savoir ce qu’il DIT ou ce qu’il LEUR a dit est possible … mais en tenant compte du fait qu’ il ne dit pas
obligatoirement la même chose partout (Vous apprécierez l’euphémisme).
http://michel.delord.free.fr/blogjpb-jpb-sego.pdf
3
dans un rapport de 20 ou 100 à 1 en faveur des ‘pédagogistes’. Je pense qu’un pouvoir de gauche a de fortes
chances de faire la même chose. Et pour répondre à ta question « personnalisée », il est sûr que Philippe Meirieu
lui-même comme ministre aurait été favorable à l’idée de donner quelques petites choses parce que Meirieu sait
comme tout homme politique que dans le système actuel, il faut arroser un peu partout. Et qu’après tout donner
quelques argents à des gens qui bricolent dans leur petit coin permettra aussi de passer pour des visionnaires
dans le cas où ils réussiraient.
Jean-Paul Brighelli : Je peux même aller plus loin : dans la perspective 2012, qui commence à se rapprocher,
Royal au pouvoir en 2007 signifiait la mort annoncée de toutes nos espérances : le pouvoir ne se partage pas, et
le sien moins que quiconque.
Michel Delord : Est-ce vraiment la question ?
Jean-Paul Brighelli : Ce qui m'amène directement aux choix à venir et je peux te garantir, mais tu le sais bien,
qu'un vote ( au second tour…) en 2007 n'implique pas un soutien au premier en 2012 loin, très loin de là.
FG qui a voté Bayrou au premier tour t'expliquera, quand elle aura le temps et sera sorti des embêtements, les
raisons de son choix de l'époque et du mien aujourd'hui.
Michel Delord : J’accepte toute explication comme pour la question supra, celle à laquelle tu demandes à Guy de
répondre : mais pourquoi ne donnes-tu pas toi-même ces explications ?
Jean-Paul Brighelli : Tu n'es pas arrivé à l'âge qui est le tien sans savoir que l'on ne va en ligne droite que par
des chemins détournés.
Michel Delord : Je veux bien que l’on soit « tactique » c'est-à-dire que l’on utilise des détours et la « pédagogie
du détour » ne me pose aucun problème si l’on sait où l’on va. Mais tu dis : « On NE va en ligne droite QUE par
des chemins détournés .» Ce qui est tout autre chose et interdit d’aller en ligne droite.
Jean-Paul Brighelli : À moins de s'appeler Lafforgue mais là, c'est qu'on est fou. De cela aussi, tu es au courant.
Tu devrais même me féliciter de ne pas avoir encore exposé au grand jour, sur ce blog, les turpitudes juridiques
de Laurent et là, je te le dis en toute amitié, ceux qui le soutiennent dans ses délires seront emportés par la
même vague : on ne peut pas combattre avec raison le réseau que tente de monter Anne Coffinier et approuver
quoi que ce soit des délires mystico-fascistes de Laurent F***.
JPB
Ecrit par : brighelli | 25 octobre 2009
Michel Delord : Je n’ai, par exemple, aucune raison de te « féliciter de ne pas avoir encore exposé au grand
jour, sur ce blog, les turpitudes juridiques de Laurent» . Mais nous reviendrons sur ces sujets plus tard et aussi
sur la différenciation que je faisais, lors de la réunion du 17 novembre 2007 au minis tère, justement entre la
« réforme générale de l’école » et « les « réformes » sous forme d’expérimentations qui ont un caractère
dérogatoire » et ce que l’on pouvait attendre des deux . (Voir PS)
A chaque jour suffit sa peine.
MD
PS :
« En conséquence, il semble judicieux de différencier fondamentalement ce que l’on peut construire de relativement pérenne de ce qui est
beaucoup plus soumis aux « aléas de la conjoncture », c’est-à-dire
- que soient nettement distinguées deux choses qui peuvent certes entretenir des rapports mais sont nullement identiques et
peuvent même être contradictoires : d’une part, la réforme générale de l’école conduite par le pouvoir politique et, d’autre part les
« réformes » sous forme d’expérimentations qui ont un caractère dérogatoire et, en particulier la réforme représentée par
l'expérimentation SLECC.
- que, au vu des limitations - possibles et mêmes probables - d’une réforme générale de l’école notées supra, l’expérimentation
SLECC soit considérée avant tout comme la mise en place d’un modèle de référence, qui doit perdurer en étant le plus
indépendant possible des limitations des pouvoirs politiques et des limitations de l’appareil scolaire, ce qui lui permet de ne pas
avoir à essayer de s’adapter au niveau moyen forcément bas de l’école à un moment donné ».
in Michel Delord, Rectificatif au compte-rendu de Jean-Paul Brighelli, page 1.
http://michel.delord.free.fr/rectif-cr_reunion071107.pdf
http://michel.delord.free.fr/blogjpb-jpb-sego.pdf
4