pompei FRA :libercolo pompei FRANC.
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pompei FRA :libercolo pompei FRANC.
Petit guide de Pompéi Petit guide de Pompéi Règlement pour la visite des fouilles Bienvenus aux sites archéologiques vésuviens. A’ les zones archéologiques on appliques la loi D. lgs 81/08, selon le règlement à prèservation du patrimoine historique et archéologique d’exceptionelle valeur comme les sites archéologiques de la règion du Vesuvio. Pour jouir pleinement, agréablement et en toute sécurité de ces lieux, vous êtes invités à observer en particulier les règles* ci-dessous: 1. Veuillez vous déplacer avec la plus grande prudence, en évitant soigneusement de stationner en bordure des fouilles ou de monter sur les murs. 2. Veuillez respecter les restrictions concernant l’entrée et l’accès au site. 3. Vous êtes priés d’adopter un comportement correct, d’éviter de chahuter, de vous abstenir d’écrire sur les murs et d’abandonner tout déchet que vous êtes invités à déposer dans les conteneurs prévus à cet effet. 4. Les photographies, les prises de vue pour le cinéma et la télévision sont autorisées uniquement à titre et usage personnel; pour toute prise nécessitant l’usage de trépieds, flashs, éclairages artificiels ou quoi qu’il en soit destinée à un usage commercial, veuillez contacter les bureaux de la Soprintendenza. 5. Le service de guide touristique, pas fourni de la Soprintendenza, est exercé par le personnel qui est autorisé par la Regione Campania et qui est tenu à montrer sa carte d’ autorisation. 6. Il est interdit d'entrer avec des sacs, des sacs à dos et autres bagages. 7. Il est interdit de fumer. 8. Les animaux ne sont pas admis. 9. Les personnes ayant des difficultés de locomotion et des problèmes cardiaques sont invitées à accéder aux Fouilles de Pompéi par Piazza Anfiteatro. Les personnes ayant des difficultés de locomotion et des problèmes cardiaques sont invitées à la plus grande prudence. L’usage de chaussures à talons plats est recommandé. Nous informons que le service de guides audio est organisé par la Soprintendenza. Une aire de pique-nique équipée est à votre disposition à côté de Porta Nola. *du Règlement pour les visiteurs des Fouilles (n. 213 du 22.01.01) Brève histoire de la Ville ancienne et des fouilles Pompéi se dresse sur un plateau (environ 30 m sur le niveau de la mer) formé par une coulée de lave vésuvienne et contrôle la vallée de la rivière Sarno, qui abritait un port actif à son embouchure. Les origines de la ville sont incertaines. Les témoignages les plus anciens sont compris entre la fin du VIIème et la première moitié du VIème siècle avant J-.C., au moment de la réalisation de la première enceinte de murailles en tuf appelé “pappamonte” qui délimitait une surface de 63,5 ha. C’est sous l’influence d’une civilisation “mixte”, dans laquelle se fondaient des éléments indigènes, étrusques et grecs, que la ville se développa. Vers la fin du Vème siècle avant J-.C. les tribus des Samnites, descendues des monts de l’Irpinie et du Sannio, se propagèrent dans la plaine de l’actuelle Campanie (qui signifie “plaine fertile”), en conquérant et en insérant les villes vésuviennes et côtières dans une ligue dont la capitale était Nuceria. A époque samnite Pompéi reçoit une forte impulsion à l’urbanisation: c’est au Vème siècle avant J-.C. que remonte la construction d’une nouvelle fortification en calcaire de Sarno, qui devait suivre un parcours analogue à la précédente. Vers la fin du IVème siècle avant J-.C., suite à une nouvelle pression de populations samnites, Rome s’infiltre dans l’Italie méridionale et peu à peu, des systèmes d’alliances et des campagnes militaires victorieuses imposent sa suprématie sur toute la Campanie (entre 343 et 290 avant J-.C.). Pompéi entre donc comme socia (alliée) dans l’organisation politique de la res publica romaine, à laquelle elle se rebelle cependant en 90-89 avant J-.C. avec d’autres populations italiques, pour réclamer à Rome une dignité socio-politique de même niveau. Prise d’assaut par les troupes de P. Cornelius Sulla, la ville capitule et devient une colonie romaine sous le nom de Cornelia Veneria Pompeianorum (80 avant J-.C.). Après la fondation de sa colonie, Pompéi s’enrichit d’édifices privés et publics, et elle est embellie par la suite, surtout à l’époque des empereurs Octavien Auguste (27 avant J-.C. - 14 après J-.C.) et Tibère (14 - 37 après J-.C.). En 62 après J-.C. un tremblement de terre violent secoue toute la région vésuvienne. A Pompéi la reconstruction commence tout de suite, mais étant donné l’étendue des dommages et les Brève histoire de la Ville ancienne et des fouilles secousses sismiques qui suivent, la restauration des édifices procède lentement, et c’est pourquoi quand le 24 août 79 après J-.C. l’éruption soudaine du Vésuve la recouvre de cendres et de lapillis, la reconstruction de Pompéi était encore en chantier. La redécouverte de cette ville a lieu au XVIème siècle, mais c’est seulement en 1748, sous le règne de Charles III de Bourbon, que commence l’exploration, qui continue systématiquement au XIXème siècle, jusqu’aux interventions plus récentes de fouilles, de restauration et de valorisation de la ville antique et de son patrimoine exceptionnel d’architectures, de sculptures, de peintures et de mosaïques. L'aire archéologique de Pompéi s’étend sur environ 66 ha dont 45 à peu près ont été fouillés. La subdivision de la ville en regiones (quartiers) et insulae (pâtés de maisons) a été faite par G. Fiorelli en 1858, pour des exigences d’étude et d’orientation. Quand le nom du propriétaire est inconnu, les dénominations des maisons ont été attribuées par les archéologues suivant les découvertes spéciales faites sur site ou selon d’autres circonstances. Thermes Périphériques 1 Cette structure (Ier siècle avant J-.C. - Ier siècle après J-.C.) est une propriété privée édifiée sur une terrasse artificielle vers la mer, non loin des murs: éminente à cause de sa position panoramique, elle fut soumise à des spoliations incessantes au cours des siècles. Les salles thermales somptueusement décorées sont au rez-de-chaussée; elles comprennent une piscine d’eau chaude, couverte, et une petite piscine d’eau froide dont les parois sont peintes, qui se termine par une niche: une cascade d’eau jaillissait d’une grotte artificielle tapissée de mosaïques représentant le dieu Mars et de petits amours. Le frigidarium (salle froide) a une décoration à panneaux en stuc. La fresque du vestiaire dans la manière du “quatrième style”* est curieuse: 16 panneaux illustrent des scènes érotiques, et celui qui représente 2 femmes en action reste unique dans la peinture romaine. Porte Marine et Enceinte De Murailles 2 Semblable à un bastion, à l’ouest, c’est la plus imposante des 7 portes de Pompéi, avec la Porte d’Herculanum. Elle s’appelle ainsi parce que la route qui en sortait conduisait à la mer. Elle à deux arcades (ouverture avec arc en plein cintre), qui se rejoignent ensuite en une grande voûte en berceau en opus caementicium*. Le circuit de murs visible aujourd’hui, mis en place dès le VIème siècle avant J-.C., mesure plus de 3 200 m de long: En général la structure est un pan de mur protégé à l’extérieur par un fossé, et à l’intérieur par un terre-plein où se courait le chemin de ronde. Douze tours assuraient également la défense, et elles se concentraient au nord de la ville, plus vulnérable à cause du terrain plat. L’entrée définitive de Pompéi dans l’orbite romaine (avec la colonie de Sylla en 80 avant J-.C.), diminua l’importance des murs, quelquefois réutilisés ou détruits pour faire place à des maisons et à des thermes. Temple de Vénus 3 Construit sur les contreforts ouest de la colline de Pompéi, vers la mer et la rivière Sarno, ce temple fut érigé aux premiers temps de la fondation de la colonie de Sylla (80 avant J-.C.), pour honorer la déesse Vénus, protectrice de Lucius Cornelius Sulla, assimilée à la Vénus Fisica protectrice de la ville: il rentre donc dans le programme architectural “du régime”, inauguré à la conquête romaine. Orienté dans le sens nord-sud vers le littoral, sur un podium en tuf entouré d’un portique, embelli de marbres, il devait être le plus somptueux des édifices religieux de la ville, et le plus splendide au point de vue panoramique. Mais c’est justement sa position éminente qui en a fait l’objet de spoliations incessantes, si bien qu’il est aujourd’hui difficile de l’interpréter. Temple d’Apollon 4 Avec le temple dorique, c’est le sanctuaire le plus ancien de Pompéi, comme le démontre la décoration architecturale qui nous est parvenue. Il remonte à 575-550 avant J-.C., même si le remaniement actuel est du IIème siècle avant J-.C. (il y a eu des modifications par la suite jusqu’au séisme en 62 après J-.C.), quand on a construit le portique à quatre arcades en tuf avec des colonnes ioniques et un entablement dorique à métopes* et triglyphes*. L’édifice associe des éléments italiques (haut podium avec grand escalier d’accès sur le devant) et grecs (colonnade autour de la cella). Le sol de la cella est pavé de losanges de pierre polychromes qui imitent des cubes perspectifs. Sur les côtés du portique il y a les statues d’Apollon et de Diane représentés en archers (les originaux sont au Musée de Naples). L’autel au pied de l’escalier date de l’époque de Sylla (80 avant J-.C. environ). La colonne portant l’horloge solaire date de l’époque d’Auguste. Basilique 5 Elle fut construite au cours de la deuxième moitié du IIème siècle avant J-.C., dans le cadre du projet qui visait à rendre la ville monumentale. Elle a un plan rectangulaire à 3 nefs, une couverture à double versant soutenue par les colonnes centrales et par les demi-colonnes de la partie supérieure des parois, où il reste des décorations dans la manière du “premier style”*. Le tribunal où siégeaient les magistrats était situé au fond, et on y accédait par un escalier en bois. Cet édifice était en effet destiné à l’administration de la justice et aux négociations économiques. Forum 6 Le premier aménagement monumental remonte au IIème siècle avant J-.C., avec quelques édifices et le portique à double ordre de colonnes de tuf, remplacé par du calcaire blanc à l’époque impériale, quand on a refait le pavage du sol et qu’on a ajouté des édifices du côté est, sur l’emplacement de boutiques. Placé au croisement des axes principaux du noyau urbain originel, le forum était la place principale de la ville, et il était interdit aux chars d’y circuler. Tout autour s’élevaient des édifices religieux, politiques, économiques. Au Ier siècle après J-.C. le forum commence à célébrer la maison impériale: on a retrouvé les socles monumentaux de statues commémoratives sur le côté sud, devant les édifices administratifs municipaux, tandis que celles de citoyens illustres étaient placées le long des portiques. Les sculptures n’ont pas été retrouvées. Peut-être ont-elles été emportées par des pompéiens revenus après l’éruption pour prendre ce qui était récupérable. Au centre du côté ouest s’élève une tribune pour les orateurs. Edifices de l’Administration Publique 7 Remaniés en opus latericium* à la suite du séisme en 62 après J-.C. ils ne furent pas construits sur la base d’un projet unitaire. Les deux édifices à l’est sont de la même période (antérieurs à 80 avant J-.C.), mais l’autre est plus récent et conserve un sol en marbre. Les pièces sont rectangulaires, avec des niches centrales, dont la fonction est controversée: la salle à l’est était peut-être le siège des administrateurs, la salle centrale le tabularium (archives des lois), l’autre salle celle des décurions*. Une pièce sans toit appelée Comitium s’ouvrait sur la rue de l’Abondance (Via dell’Abbondanza) et elle servait à convoquer le populus pour l’exercice des droits politiques et administratifs. Complétée dans les années qui précèdent la date de 89 avant J-.C., elle présente une tribune sur le côté sud, décorée de niches avec des statues, où se placaient les administrateurs qui présidaient les assemblées et contrôlaient les opérations de vote. Édifice d’Eumachie 8 La prêtresse Eumachie, patronne des fullones à l’époque de Tibère (14-37 après J-.C.) fit construire cet édifice, dont la façade en opus latericium* est postérieure à 62 après J-.C. Les niches sur le devant abritaient des statues commémoratives de la maison impériale, à laquelle renvoie également le relief délicat en marbre du portail, qui n’est pas sans évoquer les modèles d’Auguste à Rome (d’après certains spécialistes, il décorait l’entrée du temple de Vespasien c’est-à-dire un pilastre). L’intérieur était orné d’un portique à colonnes, avec des statues de la Concordia Augusta dans l’exèdre* au fond, et des personnages de la famille impériale, sur les côtés. Tout autour il y avait un couloir fermé, avec la statue d’Eumachie dans la niche derrière l’exèdre* (l’original est au Musée de Naples). L’édifice abritait peut-être le marché de la laine ou le siège de la corporation des fullones. Une jarre était murée à droite de l’entrée, et on y urinait en montant sur un escalier étroit: l’urine servait à blanchir et à dégraisser les étoffes. Son utilisation fut taxée par l’empereur Vespasien. Aedes Genii Augusti 9 Attribué au culte du Genio de l’empereur Vespasien, cet édifice était en phase de construction ou de remaniement au moment de l’éruption (79 après J-.C.). Le petit temple est au fond d’une cour. Il comprend un haut podium avec 4 colonnes sur le devant. Le piédestal qui portait la statue de l’empereur se trouvait dans la cella au fond du temple. On accédait au podium par 2 escaliers étroits sur les côtés. L’autel, en marbre blanc, est au centre sur une plinthe basse. Il est orné sur un côté long par une scène de sacrifice d’un taureau, typique du culte impérial; à l’arrièreplan on peut voir un temple semblable à celui-ci, ce qui a fait penser qu’il pouvait s’agir du sacrifice célébré à l’occasion de son inauguration. Sur les côtés courts sont représentés les instruments du rite, sur l’autre côté long, la corona civica de feuilles de chêne posée sur un bouclier, une prérogative de la majesté impériale. Certains spécialistes pensent que ce temple a été consacré au Genio d’Octavien Auguste (qui a vécu entre 63 avant J-.C. et 14 après J-.C., et qui est le premier empereur romain: le titre religieux de “Auguste” lui fut conféré par le Sénat en 27 avant J-.C.), et par la suite, au Genio des différents empereurs qui lui ont succédé, le dernier étant Titus Flavius Vespasien. Sanctuaire des lares Publics 10 Il fut peut-être érigé à la suite du tremblement de terre en 62 après J-.C. et consacré aux dieux protecteurs de Pompéi, pour expier publiquement l’aversion divine pour la ville, manifestée à travers le cataclysme (prodigium) qui l’avait frappée. Mais d’après certains spécialistes, il est antérieur à 62 après J-.C. et se rattache au culte de la famille impériale. Cet édifice a une architecture complexe, articulée par des niches et des colonnes adossées aux parois, qui devaient présenter une riche décoration en marbre, jamais terminée. La structure portante est en opus latericium*, les maçonneries en opus reticulatum* et opus incertum*. L’autel destiné aux sacrifices était placé au centre de l’édifice. Macellum 11 L’édifice, qui était le principal marché de la ville, remonte au IIème siècle avant J-.C., et il a été remanié plusieurs fois par la suite. Les socles devant le portique d’entrée soutenaient les statues commémoratives de citoyens illustres. L’intérieur est une cour à arcades, avec des boutiques: les 12 bases placées au centre servaient de support à des poteaux en bois, qui soutenaient un toit conique. Au fond, la salle à droite était utilisée pour la vente de la viande et du poisson, celle de gauche, peut-être, pour des banquets en l’honneur de l’empereur, auquel était consacré un sacellum au centre de la paroi du fond. Sur la paroi nord-ouest il y a des fresques dans la manière du “quatrième style”*: des architectures fantastiques alternées à des panneaux avec des figures isolées, des scènes à sujet mythologique, des natures mortes de goût populaire. Temple de Jupiter 12 Il remonte au IIème siècle avant J-.C. et présente un haut podium, avec un grand escalier d’accès sur le devant, sur lequel s’élève la cella. Celle-ci est précédée de colonnes et divisée en trois par des colonnades à 2 ordres. Elle abritait une statue de Jupiter datant de l’époque de Sylla (80 avant J-.C. environ) dont il reste la tête. A cette même époque l’édifice est transformé en Capitolium et dédié au culte de la triade capitoline (Jupiter, Junon, Minerve). Le sol de la cella, comme dans le temple d’Apollon, était pavé de losanges de pierre polychromes, disposés de manière à imiter des cubes perpectifs (opus scutulatum). Le podium a été restauré à l’époque de Tibère (14 - 37 après J-.C.), quand on a remplacé le grand autel du forum qui se trouvait dans l’axe du temple. Greniers du Forum 13 Le petit marché des fruits et des légumes (‘foro olitorio’) fut réalisé après 62 et il n’était peut-être pas terminé (ou n’était pas utilisé) au moment de l’éruption: il avait remplacé des salles à arcades et était équipé de grandes latrines. Il est maintenant utilisé comme dépôt de matériels archéologiques divers provenant de Pompéi (amphores, éléments architecturaux, éléments décoratifs en marbre destinés aux jardins). Quelques moulages de victimes de l’éruption y sont exposés. Mensa Ponderaria 14 Ce bureau public de contrôle des poids et des mesures se trouvait près du petit marché, encastré dans le mur est du temple d’Apollon. Il était actif depuis la fin du IIème siècle avant J-.C. Les poids et les mesures étaient calibrés sur le système métrique local de type osque, uniformisé plus tard au système mis en place par Auguste, comme le rappelle l’inscription sculptée sur le devant (20 avant J-.C. environ). Il a deux comptoirs en calcaire superposés à distance, dont chacun a des cavités qui correspondent aux différentes mesures, avec un trou en bas pour laisser passer le produit mesuré. Thermes du Forum 15 Ils ont été construits postérieurement à la date de 80 avant J-.C., en imitant le plan des Thermes Stabiens (qui étaient cependant plus grands): sur les côtés des chaudières il y a la section pour les femmes et la section pour les hommes, et en séquence l’apodyterium (vestiaire), le frigidarium (salle pour le bain à l’eau froide), le tepidarium (salle tiède), le caldarium (salle chaude). On accédait à la palestre à arcades à partir de la rue du Forum (Via del Foro) ou du vestiaire de la section pour les hommes. Le tepidarium était chauffé au moyen d’un grand bassin en bronze, donné par M. Nigidio Vaccula. Des télamons* séparent les niches pour recevoir les onguents et les objets de toilette. Des stucs en relief (restaurés à la suite du séisme en 62 après J-.C.) décorent la voûte avec des divisions géométriques et des figures mythologiques. Les thermes publics étaient peu onéreux et très fréquentés. Il semble que l’heure du bain se situait au début de l’après-midi. Temple de l’Auguste Fortune 16 A Rome et dans d’autres villes d’Italie, des édifices consacrés au culte de la Fortuna Redux furent construits au retour d’Auguste des expéditions de 19-13 avant J-.C. A Pompéi c’est le duumvir* M. Tullius qui a voulu élever ce temple en l’honneur de l’empereur (à ses frais et sur son propre terrain) avec des colonnes et des chapiteaux corinthiens en marbre sur le devant. Dans la cella, précédée par 4 colonnes sur la façade et 2 sur les côtés, il y avait la statue de la Fortuna et dans les niches latérales, celles de la famille impériale et peut-être même celle de M. Tullius. Maison du Faune 17 Avec ses 2 970 m2, c’est la plus grande maison de Pompéi: construite au début du IIème siècle avant J-.C. sur une habitation antérieure, elle a atteint sa forme actuelle par des modifications successives. L’entrée à gauche introduit dans le secteur de représentation, la porte à droite aux salles privées: l’atrium dont le toit est soutenu par 4 colonnes, l’étable, les latrines, les thermes, la cuisine. La dignité de cette maison est soulignée par l’inscription latine HAVE à l’entrée, la décoration dans la manière du “premier style”*, les sols en opus sectile*, le seuil pavé de mosaïques (maintenant au Musée de Naples). En effet, elle ressemble plus aux domus aristocratiques romaines qu’aux habitations de la bourgeoisie locale. La statue en bronze d’un faune (IIème siècle avant J-.C.; l’original est à Naples) est placée au centre de l’impluvium* et tout autour sont disposées des salles dont les sols étaient pavés de mosaïques, et les parois ornées de décorations dans la manière du “premier style”*. L’exèdre* s’ouvre entre les 2 jardins à arcades. C’est le centre de l’habitation, avec ses colonnes corinthiennes, ses chapiteaux stuqués et peints, et une mosaïque splendide (maintenant au Musée de Naples) qui représente la victoire d’Alexandre le Grand sur Darius le roi des Perses, ce qui a contribué à suggérer un lien entre ce souverain macédonien et le riche propriétaire inconnu et cultivé de cette maison. Maison de la Petite Fontaine 18 Sa structure d’origine (début du Ier siècle avant J-.C.) reflète le schéma typique de la maison ‘à atrium’, basé sur l’axe entrée-atriumtablinum* qui est organisé d’une manière somptueuse, de telle manière que l’hôte, à peine entré, pouvait deviner le statut social du maître de maison. Presque toutes les salles s’ouvrent sur l’atrium. Le toit a des pans inclinés vers l’intérieur (compluvium*) pour recueillir l’eau de pluie dans une vasque centrale creusée dans le sol (impluvium*) et de là dans la citerne au-dessous, d’où on pouvait la récupérer. Les parois du péristyle* du jardin sont richement décorées de fresques qui représentent des paysages et des édifices maritimes. La fontaine-nymphée, tapissée de mosaïques et ornée de sculptures, se répand au milieu du Ier siècle après J-.C. Maison des Dioscures 19 C’est l’une des maisons les plus somptueuses et les plus grandes de Pompéi datant de la dernière période: fouillée en 1828-1829, elle doit sa célébrité à la richesse de ses peintures dans la manière du “quatrième style”* et à l’articulation de ses grands espaces en plein air. L’habitation est axée sur l’un des quatre ‘atriums corinthiens’ connus à Pompéi, avec le toit soutenu par de nombreuses colonnes (il y en a 12) en tuf. La décoration pariétale est l’oeuvre de l’atelier qui a également travaillé à la Maison des Vettii. Les peintures les plus significatives (celle de l’entrée avec les Dioscures, c’est-à-dire Castor et Pollux, donne son nom à l’habitation) sont au Musée Archéologique de Naples, mais dans le péristyle* on peut encore admirer des panneaux peints qui représentent des architectures graciles et des natures mortes. Maison de Méléagre 20 La peinture désormais estompée qui représente Méléagre et Atalante, à l’entrée à gauche, donne son nom à la maison. Dans la riche articulation de cette maison, il faut remarquer la salle de séjour et de réception (oecus) de type corinthien, c’est-à-dire décorée de colonnes, ce qui est rare à Pompéi. Les salles autour de l’atrium, avec l’impluvium* central, ont conservé leurs sols originaux (époque républicaine) en “opus signinum”*, ornés de tesselles blanches. Maison d’Apollon 21 Le dieu Apollon donne son nom à cette maison car il y est représenté plusieurs fois. Elle a peut-être appartenu à A. Here(n)nuleius Communis, comme indiqué sur une bague portant un sceau retrouvée en 1830. Les statues d’Apollon et de Faunus chassant une biche (maintenant au Musée de Naples) ornaient l’entrée du tablinum*, où il y a également une représentation de Vénus. Le cubiculum au fond du jardin conserve une riche décoration: à l’extérieur le revêtement en calcaire poreux était richement décoré de mosaïques, dont il reste sur place celle où Ulysse reconnaît Achille déguisé et caché parmi les filles du roi Lycomède de Scyros. A l’intérieur il y a des fresques avec des scènes illustrant le mythe d’Apollon. Maison du Poète Tragique 22 C’est une maison typique ‘à atrium’, même si ses dimensions sont réduites par rapport à celles d’autres habitations grandioses. Son nom dérive de l’emblema (panneau) en mosaïque du tablinum*, qui représente la répétition théâtrale d’un choeur satyrique, maintenant au Musée Archéologique de Naples, tout comme d’autres scènes avec Admète et Alceste ainsi que des épisodes de l’Iliade, dont il ne reste aujourd’hui que ceux qui se trouvent dans l’oecus (salle de séjour) et représentent Ariane abandonnée par Thésée, ainsi qu’un nid de petits amours. A l’entrée de la maison il y a une mosaïque célèbre qui représente un chien attaché à une chaîne et l’inscription CAVE CANEM (“attention au chien”), que l’on retrouve dans d’autres habitations de Pompéi. Cet avertissement est également rappelé dans les sources littéraires, comme par exemple dans l’épisode savoureux du Satyricôn de Pétrone, où le protagoniste est épouvanté à mort par un grand chien peint. C’est cette maison, que l’on venait alors de fouiller (18241825), qui servit de modèle à la demeure de Glaukos dans le roman de E. Bulwer-Lytton, Les derniers jours de Pompéi (1834). Maison de Pansa 23 Les chapiteaux ioniques du jardin à arcades permettent de dater cette habitation: elle remonte à 140-120 avant J-.C.. Elle est structurée selon le schéma “à atrium”, c’est-àdire le long de l’axe entrée-atrium-tablinum*, et elle occupe tout le pâté de maisons. Des pierres colorées et des fragments de terre cuite pavent le trottoir devant l’entrée, ainsi que le vestibule. Selon l’annonce peinte dans une ruelle voisine, pendant la dernière période de Pompéi, son propriétaire riche et puissant Cn. Alleius Nigidius Maius, marchand originaire de la Campanie, et duumvir* en 55-56 après J-.C., la louait en partie. Maison du Four 24 Elle remonte au IIème siècle avant J-.C., mais le remaniement qui a suivi le tremblement de terre en 62 après J-.C. a transformé le rez-dechaussée de la maison en salles productives, tandis que la fonction d’habitation a été transférée au premier étage, où l’on montait par un escalier à droite de l’entrée dans l’atrium. Il semble que les travaux n’étaient pas achevés au moment de l’éruption (79 après J-.C.). Pendant longtemps ce fut la seule grande boulangerie retrouvée à Pompéi, alors qu’on en compte 35 maintenant. L’hortus (jardin) regroupe les installations de broyage du blé, de fabrication et de cuisson du pain, c’est-à-dire les bassins pour l’eau, le four couvert à voûte, 4 meules en lave sur une base en opus incertum*. La table sur 2 supports en pierre où le pain reposait avant d’être enfourné se trouvait dans la pièce ouverte à droite, tandis que la salle à gauche du tablinum* était la cuisine. Dans l’étable ouverte sur le jardin et sur la ruelle de Modeste (Vico di Modesto), il y avait une mangeoire adossée au mur. C’est peut-être dans cette maison qu’on a retrouvé le squelette d’un mulet avec tout son harnachement. Maison de Salluste 25 Endommagée par le bombardement en 1943, cette maison est l’une des plus anciennes (IIIème siècle avant J-.C.). On peut l’attribuer à A. Cossius Libanus, comme le suggère une bague portant un sceau retrouvée en 1806, et non au C. Sallustius recommandé sur la façade. Peut-être transformée en auberge, avec beaucoup de salles, également à l’étage supérieur ajouté par la suite, la maison conserve une partie de sa décoration fastueuse dans la manière du “premier style”*. L’ancien jardin avait 2 portiques à colonnes en calcaire. Sur le bord de l’impluvium* en tuf de l’atrium, il y avait une biche en bronze. Un couloir conduit aux salles qui ont été ajoutées au noyau originel du Ier siècle avant J-.C., peut-être utilisées par l’hôtelier. Sur la paroi au fond d’un petit jardin une scène représente Actéon assailli par les chiens de la déesse Diane (que ce chasseur avait osé surprendre au bain). Maison du Chirurgien 26 Cette maison doit son nom aux instruments chirurgicaux en fer et en bronze qu’on y a retrouvé: sondes, forceps gynécologiques, cathéters, bistouris. C’est l’une des plus anciennes de Pompéi (IIIème siècle avant J-.C.), avec ses blocs de calcaire équarris sur la façade et ses murs internes construits en opus africanum*. Elle a un plan régulier et a subi au moins deux remaniements successifs, ainsi que l’adjonction d’un étage dans le secteur réservé aux serviteurs. Des études récentes estiment que l’impluvium* en tuf faisait partie de la structure d’origine. La décoration qui nous est parvenue s’admire surtout dans une salle munie de fenêtres qui donne sur le jardin, avec des peintures dans la manière du “premier style”* à l’extérieur (IIème siècle avant J-.C.) et dans la manière du “quatrième style”* à l’intérieur (postérieurs à 50 après J-.C.). Porte d’Herculanum et Enceinte de Murailles 27 La route qui reliait Pompéi à Herculanum franchissait cette porte, d’où son nom. Elle a 3 portées, c’est-à-dire arcades, dont les latérales sont plus petites. La voûte est partiellement écroulée. Cette porte a été réalisée après la conquête de la ville par le général romain Sylla en 89 avant J-.C. Côté interne, les murs adjacents à la porte remontent au IIIème siècle avant J-.C. L’escalier à droite de la porte permettait d’accéder facilement au chemin de ronde. A l’extérieur de la porte, à gauche, des murs en gros blocs de tuf d’environ 7 mètres de hauteur sont conservés. Le long de ces murs, on peut encore voir les traces laissées par les projectiles de pierre lancés contre la ville au cours du siège de Sylla. Il est également possible de voir un tronçon de mur en entrant par la grille à gauche. Nécropole de la Porte d’Herculanum 28 Fouillée entre 1763 et 1838, la nécropole de la porte d’Herculanum est la plus célèbre de Pompéi, avec ses édifices qui vont du milieu du Ier siècle avant J-.C. au Ier siècle après J-.C. A cette époque, les défunts étaient incinérés et leurs cendres recueillies dans une urne qui était ensuite murée dans la tombe, ou enterrée et marquée par un symbole sous forme de buste humain (columella). Parmi les nombreuses sépultures, nous signalons le tombeau en demi-cercle de la prêtresse Mamia; dont la grande chambre funéraire est surmontée par un édicule circulaire; entre ses colonnes figuraient les statues de personnages éminents de la gens Istacidia. Remarquez également les tombeaux dont l’autel est revêtu de marbre (54-68 après J-.C.) de C. Calventius Quietus (avec le bisellium, c’est-à-dire le double siège, symbole de l’honneur qui lui avait été accordé de s’asseoir en première file au théâtre), de Naevoleia Tyche et de C. Munatius Faustus (le navire marchand se réfère à l’activité commerciale de C. Munatio Fausto). Villa de Diomède 29 Fouillée entre 1771 et 1774, cette villa pseudo-urbaine fut attribuée à M. Arrius Diomedes, dont le tombeau est placé en face de l’entrée monumentale. Celle-ci conduit tout de suite au péristyle* selon les prescriptions de l’architecte latin Vitruve au sujet des villas. La zone thermale est à côté, ainsi que des salles d’habitation et de service. Du triclinium* on avait une vue splendide sur le jardin audessous et sur la mer. On accédait par un escalier au quartier inférieur de cette villa luxueuse (non visitable aujourd’hui), construit sur un cryptoportique, qui servait de cave pour le vin et qui soutient un péristyle* autour du jardin. Près de la porte au fond du jardin on a trouvé deux corps enchevêtrés dont l’un qui avait une bague en or au doigt et une clé d’argent en main, tenait de l’autre un pécule de 1356 sesterces. Dix-huit autres corps, parmi lesquels des femmes et des enfants, asphyxiés par les vapeurs, ont été découverts dans le cryptoportique. Villa des Mystères 30 Construite au IIème siècle avant J-.C. sur la pente qui descend vers le littoral, elle fut remaniée vers 60 avant J-.C., puis au Ier siècle après J-.C. Elle fait partie de la centaine de villas découvertes dans la campagne vésuvienne, rattachées d’habitude à une exploitation agricole, selon la mode répandue dans les classes aisées, qui consistait à posséder un “refuge” hors de la ville, pour y recréer un habitat imprégné de culture grecque. Elle comprend un quartier d’habitation qui donne sur la mer, décoré par de splendides exemples dans la manière du “deuxième style”* (début du Ier siècle avant J-.C. - 20 avant J-.C.), et un quartier réservé aux serviteurs, près des locaux destinés à la vinification (torcularia). Une presse pour pressurer le raisin y a été reconstruite, avec sa barre à tête de bélier. La grande fresque (megalographia) qui a donné son nom à la villa se trouve le long des parois du triclinium*. Elle représente un rite à mystères, c’est-à-dire un rite d’initiation féminine au mariage. Des exemples splendides de décoration dans la manière du “troisième style”* sur fond noir sont représentés dans le tablinum*, avec des motifs miniatures tirés de la peinture égyptienne. Nécropole de la Porte du Vésuve 31 Il y avait une nécropole le long de chaque route qui sortait de la ville, à l’extérieur des murs, sauf, semble-t-il, le long de la route qui franchissait la Porte Marine. Nous remarquons ici un tombeau en tuf, avec un siège en demi-cercle (à schola), typique des personnages féminins importants, qui a appartenu à Arellia Tertulla, peut-être la femme de l’augure et duumvir* M. Stlaborius Veius Fronto. A côté se trouve le tombeau de Septumia, qui a une base en tuf et opus incertum* stuquée, avec une colonne qui devait soutenir un vase en marbre; comme le rappelle l’épigraphe, l’administration communale accorda l’emplacement et l’argent nécessaires à cette sépulture. Le tombeau de C. Vestorius Priscus, édile mort à 22 ans (administrateur des routes, des édifices, de l’ordre public) en 75-76 après J-.C., est monumental: une enceinte entoure un socle surmonté d’un autel, et ce tombeau conserve des stucs en relief avec des ménades et un satyre. Sur les parois internes de l’enceinte il y a des fresques qui représentent des scènes de chasse, de luttes entre gladiateurs, ainsi que des épisodes de la vie du défunt. Une table avec un service d’argenterie indique le statut social de ce personnage. Château d’Eau 32 C’est un répartiteur d’eau, le débouché en ville d’une branche de l’aqueduc d’Auguste provenant de la rivière Serino. Placé au point le plus élevé de Pompéi (42 m), près de la Porte du Vésuve, il exploitait la pression de la chute de l’eau pour la distribuer dans 3 canalisations primaires, et un système de vannes réglait le débit de l’eau en fonction des besoins. Il a un plan circulaire, avec une voûte à coupole d’environ 6 m de diamètre, et à l’extérieur il a la forme d’un trapèze, conservé sur toute sa hauteur. Le côté ouest est en opus reticulatum*, tout comme le côté est, où s’appuyait le mur de la Porte du Vésuve. La paroi nord est en opus incertum*. La paroi sud en opus latericium*, est rythmée par 3 arcades aveugles; elle a peut-être été remaniée à la suite du séisme en 62 après J-.C. et au cours des années suivantes. En effet, le tremblement de terre avait endommagé l’édifice, car en 79 après J-.C. ce grand réservoir et tout le réseau hydrique de la ville, dont une quarantaine de fontaines publiques, n’étaient pas en service. Maison des Petits Amours Dorés 33 Elle doit son nom aux petits amours sur lamelles d’or (maintenant au Musée de Naples), qui ornaient une salle. Des graffitis indiquent comme propriétaire Cn. Poppaeus Habitus, qui était apparenté à Poppée, la deuxième femme de Néron. L’édifice (IIIème siècle avant J-.C., remanié jusqu’au Ier siècle après J-.C.) est organisé autour du péristyle* qui entoure le jardin, où donnent les salles. Des sujets mythologiques et des paysages dans la manière du “troisième style”* ornent les parois du salon de représentation; au sol il y a un médaillon en mosaïque blanche et noire, suivant une mode à l’époque d’Auguste. Le jardin était décoré de reliefs et de sculptures en marbre illustrant le monde naturel et dionysiaque, et les statues étaient quelquefois utilisées comme jets de fontaine, selon le goût consistant à imiter les résidences de campagne. En plus du laraire (édicule) en maçonnerie destiné au culte traditionnel dans le péristyle*, il y en a également un autre, peint, qui représente des divinités égyptiennes: Anubis à la tête de chacal, dieu des morts, Harpocrate, le dieu enfant, fils d’Isis* et d’Osiris, Isis* et Sérapis, le dieu guérisseur. A côté il y a des objets du culte d’Isis*, gardés par le cobra sacré (uraeus), et en bas les serpents agathodemoni, génies bienfaisants. Maison de Cecilio Giocondo 34 Elle a été construite (fin IIIème-début IIème siècle avant J-.C.) en opus africanum* avec le calcaire de la rivière Sarno, et en utilisant le tuf pour les parties décoratives. Elle doit sa célébrité à deux reliefs, dont l’un a été volé, et l’autre (en dépôt) placé comme décoration du laraire (sacellum domestique), représente avec vivacité les effets du séisme (62 après J-.C.) sur certains édifices publics de Pompéi. A gauche du tablinum* il y a un moulage du portrait du banquier L. Caecilius Iucundus, qui habitait la maison en 79 après J-.C. et dont on a retrouvé les archives constituées de 154 tablettes de cire. Elles enregistraient les sommes qu’il avait versées entre 52 et 62 après J-.C. à des personnes pour le compte desquelles il avait vendu des biens (surtout des esclaves) ou touché des locations, en récupérant pour lui-même des commissions comprises entre 1 et 4%. Thermes Centraux 35 L’axe économique et social de Pompéi se déplaçait vers la rue de Stabiae (Via di Stabia), c’est pourquoi on décida de construire un nouveau complexe thermal dans ce quartier, sur l’emplacement d’un pâté de maisons entier de la région IX. Les travaux démarrèrent postérieurement à 62 après J-.C., mais ne furent jamais achevés. Il faut remarquer qu’on n’a pas prévu de sections séparées pour les hommes et pour les femmes. Un système efficace assurait le chauffage des salles, mais au moment de l’éruption il manquait encore les chaudières, et le jardin avec ses arcades à pilastres, la palestre, et la piscine n’avaient pas été organisés. Sur les côtés de l’entrée principale dans la rue de Nola (Via di Nola), deux petites salles devaient servir de guichet et de dépôt des objets de valeur. Maison des Vettii 36 Des inscriptions électorales et 2 bagues portant un sceau nous indiquent que cette domus appartenait aux Vettii, de riches affranchis. Remaniée au Ier siècle après J-.C., elle gravite autour de son péristyle*. Les peintures dans l’entrée illustrent dans un style simple des augures de prospérité: la figure de Priape, le dieu de la fertilité se distingue entre toutes, car il pose son énorme membre sur le plateau d’une balance auquel une bourse pleine d’argent sert de contrepoids. A droite de l’entrée il y a le laraire, un édicule dont le fond peint représente les Lares et le Genio du maître de maison en train de sacrifier. Au-dessous, on voit le serpent agathodemone, un génie bienfaisant. Il y a une grille et des chaudrons sur le foyer de la cuisine; c’est ici qu’on a retrouvé la statue-fontaine de Priape, qui devait se trouver dans le jardin, où il y avait d’autres statues avec des jets d’eau, dans un riche contexte théâtral. L’atrium décoré dans la manière du “quatrième style”* est lui aussi d’une grande finesse, tout comme le compluvium*, avec ses gouttières en terre cuite. Le salon est célèbre grâce à ses panneaux “rouge pompéien” et à la frise de petits amours occupés à différents métiers et à jouer. Les parois dans la manière du “quatrième style”* avec leurs scènes mythologiques, transforment la salle de séjour en une sorte de pinacothèque, qui indique le haut niveau culturel du propriétaire. Maison de la Chasse Antique 37 Sa structure d’origine a été conservée à l’occasion du remaniement successif, avec des décorations dans la manière du “quatrième style”* qui précèdent immédiatement l’éruption en 79 après J-.C. Cette maison est construite suivant le schéma typique “à atrium”, dans un axe entrée-atrium-tablinum* organisé d’une manière somptueuse, de telle manière que l’hôte, à peine entré, pouvait deviner le statut social du maître de maison! La décoration de la deuxième salle à droite de l’atrium est bien conservée, mais il n’en est pas de même en ce qui concerne la grande scène peinte sur la paroi au fond du jardin, qui représente une chasse aux fauves: une allusion aux villas de la campagne et aux domaines de chasse qui y étaient rattachés. Le tablinum qui s’ouvre sur l’atrium et sur le jardin est orné de fresques somptueuses: la plinthe imite des revêtements de marbre, la prédelle propose des paysages nilotiques et de petits amours chasseurs, les parois sont décorées de panneaux bleu ciel semblables à des tapis gonflés par le vent. Boulangerie 38 La “boulangerie” appartenait peut-être à N. Popidius Priscus, qui habitait dans la maison voisine, au n° 20, et qui la gérait par l’intermédiaire d’un affranchi*. Les caractéristiques des 34 boulangeries trouvées à Pompéi sont le four à bois, semblable à un four actuel, et les meules (ici il y en a 4, plus une petite) en pierre lavique, dure et poreuse, qui ne contaminaient pas la farine avec des fragments durs pour les molaires! Les meules comprennent un bloc conique (meta), fixé à une base en maçonnerie, sur laquelle tournait un élément en forme de clepsydre (catillus), lié par une barre à la mule qui le faisait tourner. Le blé était versé dans les catillus puis trituré par le frottement des deux blocs. Dans cette boulangerie il manque le comptoir de vente: le boulanger était probablement un grossiste, ou bien il vendait par l’intermédiaire de vendeurs ambulants (libarii). La consommation de pain se répandit chez les Romains au IIème siècle avant J-.C.: avant cette date, la farine servait à préparer la puls, une bouillie de froment. Lupanar 39 En latin Lupa signifie prostituée, et ce lupanar est le mieux organisé des nombreux bordels de Pompéi, le seul qui ait été construit dans cette optique spécifique. En effet, les autres comportaient une seule petite chambre audessus d’une boutique. Il a 5 salles au rez-dechaussée, et de même à l’étage, plus des latrines. Les lits en maçonnerie étaient recouverts par un matelas. Des scénettes peintes ornent le lupanar et représentent les différentes positions de l’accouplement. Les prostituées étaient des esclaves, généralement grecques ou orientales. Leur prestation coûtait entre 2 et 8 as (une portion de vin coûtait 1 as), mais dans la mesure où il s’agissait de femmes sans personnalité juridique, le gain revenait à leur maître ou au tenancier (lenone) du bordel. Cet édifice date de la dernière période de la ville: dans une salle, l’enduit frais a conservé l’empreinte d’une monnaie datant de 72 après J-.C. Thermes Stabiens 40 C’est l’édifice thermal le plus ancien de la ville (IIème siècle avant J-.C.). Il a été construit sur une structure antérieure (IVème-IIIème siècles), et a été remanié par la suite. A l’est de la palestre centrale à arcades il y a les salles réservées au bain, avec une section pour les femmes et une section pour les hommes: frigidarium (salle avec un bassin pour le bain à l’eau froide), apodyterium (vestiaire), tepidarium (salle tiède), caldarium (salle pour le bain à l’eau chaude), chaudières (pour produire de la chaleur). Au nord il y a de vastes latrines, à l’ouest une piscine (natatio). Des décorations raffinées en stuc polychrome sont conservées dans l’entrée et dans la palestre. Elles précèdent de peu l’éruption de 79, et comportent des figures et des sujets mythologiques dans la manière du “quatrième style”*. Composé de chaux et de calcite, le stuc résistait à l’humidité. Il faut remarquer la méthode de chauffage des salles: le sol était soutenu par de petits pilastres en briques (suspensurae), qui laissaient un espace vide au-dessous (hypocaustum), dans lequel l’air chaud produit par les chaudières circulait. L’air chaud passait également dans les interstices le long des parois, de manière à envelopper la salle entière. Forum Triangulaire 41 Située sur les contreforts sud de la colline de Pompéi, orientée vers la mer et la rivière Sarno, cette place de forme triangulaire est introduite par des propylées (portes) majestueux, avec des colonnes ioniques, et elle est entourée d’un portique de 95 colonnes doriques, sauf sur le côté sud, afin de ne pas masquer le panorama. Elle est insérée dans un projet d’urbanisme articulé, sur la base duquel toute la zone des théâtres et des temples (dorique, d’Isis, de Jupiter Meilichio) fut remaniée au IIème siècle avant J-.C. Le long du côté est de la colonnade, il y a un petit mur qui délimite un large couloir. C’était peut-être une piste pour des courses athlétiques et équestres qui se déroulaient pendant les fêtes religieuses. Il y a ensuite une belle construction circulaire (tholos) –autour d’un ancien puits sacré- avec 7 colonnes doriques en tuf et, peut-être, un toit conique; elle a été construite par le magistrat samnite Numerius Trebius (comme indiqué par l’inscription osque sur l’architrave). Temple Dorique 42 Vers la limite ouest de l’aire sacrée il y a un temple qui date de la première moitié du VIème siècle avant J-.C., et qui a été remanié plusieurs fois. Il a été très endommagé par le tremblement de terre en 62 après J-.C., et est tombé en désuétude avant l’éruption. D’ordre dorique, il avait 11 colonnes sur le côté long et 7 sur le côté court, pour entourer une cella profonde. Il reste les marches du stylobate, quelques chapiteaux, un socle décentré sur le côté est de la cella, auquel correspondait peut-être un socle semblable de l’autre côté: on suppose donc une dédicace à deux divinités, Athéna et Hercule -très vénérées parmi les peuples italiques-, comme le suggèrent également une épigraphe osque retrouvée aux alentours, et les antéfixes qui décoraient le temple. Grand Théâtre 43 Edifié au IIème siècle avant J-.C. il a profité de la pente naturelle dans la construction des gradins (cavea) en fer à cheval. La cavea comprenait 3 zones, dont le secteur inférieur (ima cavea), revêtu de marbre, réservé aux décurions* et aux citoyens importants. Le couloir en anneau qui soutient les gradins supérieurs, et les “loges” au-dessus des accès latéraux ont été ajoutés à l’époque d’Auguste: le théâtre pouvait ainsi contenir environ 5 000 spectateurs. Le plateau et la scène -ornée de marbres et de statues-, en opus latericium*, remontent à la restauration de 62 après J-.C., à la suite du tremblement de terre. On y représentait vraisemblablement des Atellanae (farces populaires en langue osque), les comédies de Plaute et de Térence, des mimes et des pantomimes (avec danses et musique). Portique à Quatre Arcades des Théâtres 44 Cette esplanade ornée d’arcades sur 4 côtés devait être une sorte de foyer, habituel près des théâtres hellénistiques et codifié par Vitruve dans son ouvrage De architectura, où les spectateurs des deux théâtres voisins pouvaient se promener pendant les intervalles entre les spectacles, ou s’abriter en cas de pluie. Il est peut-être contemporain de l’Odeion (80 avant J-.C. environ), mais c’est seulement à la suite du tremblement de terre en 62 après J-.C. que furent ajoutées les pièces sur deux étages le long des murs extérieurs. Les armes de gladiateurs qui y ont été retrouvées suggèrent l’hypothèse que l’édifice, au cours des dernières années de la ville, servait de caserne aux gladiateurs. Petit Théâtre ou Odéon 45 Ce “petit théâtre”, peut-être destiné à des spectacles musicaux et à des déclamations poétiques, fut édifié au cours des premières années de la colonie de Sylla (autour de 80 avant J-.C.). Comme l’attestent les inscriptions qui y ont été retrouvées, il était couvert et pouvait assurer une excellente acoustique. La toiture reposait sur les murs extérieurs qui délimitaient les gradins (cavea), décorés de télamons* sculptés: la partie basse (ima cavea) conserve des gradins bas et larges qui étaient les sièges destinés aux décurions* (bisellia). Une balustrade ornée de pattes de griffons ailés la distingue de la media cavea. Temple d’Asclépios 46 Une inscription découverte près de la Porte de Stabiae y attesterait le culte de Jupiter Meilichio (“doux comme le miel”). Sous cette appellation, qui était également attribuée aux déesses Héra et Aphrodite, Zeus/Jupiter était vénéré surtout en Grèce, car il faisait partie des divinités de l’au-delà et son culte se rattachait à des rites secrets. L’entrée dans l’enceinte sacrée est située le long de la route de Stabiae: par la porte (non monumentale) on accède au portique, soutenu par deux colonnes (il reste des fondations et un chapiteau dorique), et à la cour. Au centre il y a un autel en tuf de Nocera. Un large escalier conduit au podium: 4 colonnes sur la façade et 2 sur les côtés, avec des chapiteaux corinthiens, précédaient la cella, au fond de laquelle se trouvait le piédestal destiné aux statues du culte. L’édifice semble dater des IIIème - IIème siècles avant J-.C., mais il a subi des remaniements à l’époque de Sylla (80 avant J-.C.). On a repris récemment la vieille hypothèse qui attribue ce temple au culte d’Asclépios et d’Hygie?, sur la base de statues en terre cuite et d’autres objets retrouvés dans le temple. Temple d’Isis 47 Une cour à arcades, avec des colonnes corinthiennes stuquées, accueille en son centre le temple sur podium, réalisé à la fin du IIème siècle avant J-.C. et reconstruit en opus latericium* à la suite du séisme en 62 après J-.C. par N. Popidius Ampliatus, qui en attribua le mérite à son fils Celsinus, pour lui ouvrir la voie de la carrière politique! Le grand escalier sur le devant conduit au pronaos, avec 4 colonnes sur la façade et 2 sur les côtés, ainsi que 2 niches latérales qui abritent des statues d’Anubis et d’Harpocrate, divinités égyptiennes liées au culte d’Isis*. Le socle des statues du culte se trouvait au fond, dans la large cella. Il y avait peut-être aussi celle d’Isis*, retrouvée dans le portique. Des salles de service et d’autres destinées au culte s’ouvraient le long du portique, et il y a un puits à l’intérieur, dans l’angle nord-est. Il y a également un purgatorium (enceinte avec un bassin qui contenait l’eau utilisée au cours des purifications) et des autels. Il y avait une riche décoration sculptée en stuc et en plâtre, peinte dans la manière du “quatrième style”*; elle a été détachée au cours des fouilles (1764-1766), et elle est maintenant au Musée de Naples. Palestre Samnite 48 Derrière le temple d’Isis* s’ouvre la “palestre samnite”, qu’une inscription dédicatoire en langue osque date de la deuxième moitié du IIème siècle avant J-.C. Elle a un plan rectangulaire, avec des arcades sur 3 côtés et un piédestal au centre du côté sud, où se déroulaient les cérémonies et les distributions de récompenses. Bien que cet espace soit réduit, il accueillait à l’époque osque des compétitions de gymnastique auxquelles participaient les jeunes pompéiens, ou bien des réunions politiques et militaires “d’associations” d’adultes. Maison du Cithariste 49 Elle occupe une grande partie du pâté de maisons (environ 2 700 m2) et elle a englobé au Ier siècle avant J-.C. des édifices préexistants en opérant des remaniements et en exécutant de nouvelles décorations. Son nom dérive de la statue en bronze d’Apollon Cithariste retrouvée dans le péristyle* (maintenant au Musée de Naples, tout comme les sculptures citées par la suite). L’édifice appartiendrait à des membres de la branche d’origine servile de la famille des Popidii, à laquelle se réfèrent 3 graffitis et 2 inscriptions électorales sur la maison ainsi que 45 programmes illustrant leur candidature le long de la rue de l’Abondance (Via dell’Abbondanza), et des portraits retrouvés dans l’habitation. Les salles de représentation et de repos s’articulent autour des péristyles*, celles des serviteurs sur l’atrium, sans tablinum*. Il y a également des salles thermales, et dans le péristyle* central, de belles sculptures d’animaux en bronze d’où sortaient des jets d’eau. Une boulangerie, une pâtisserie et une taverne rattachées à l’édifice sont peut-être des dépendances du complexe résidentiel. Maison des Ceii 50 Le propriétaire est peut-être L. Ceius Secundus, indiqué dans une inscription électorale peinte sur la façade de la maison. Celle-ci a un plan simple: l’entrée conduit à l’atrium, sur lequel s’ouvrent d’autres salles; au fond, un couloir entre le triclinium* et le tablinum* conduit à l’espace vert. Un escalier dont la paroi est en opus craticium* conduit à l’étage supérieur, en phase de construction. La décoration des salles dans la manière d’un “troisième style”* tardif est riche, avec des sols en “opus signinum”* et en “lavapesta”*, ornés de tesselles qui dessinent des figures géométriques insérées entre des carreaux de marbre polychrome dans le tablinus*. Le jardin s’élargit grâce à la grande scène de chasse peinte sur la paroi du fond, tandis que sur les côtés des paysages évoquant l’Egypte défilent, suivant une mode décorative répandue à Pompéi au cours de ses dernières années de vie, et qui consistait à réévoquer en ville des scènes pittoresques et des paysages lointains. Maison de Ménandre 51 Construite au IIIème siècle avant J-.C. et agrandie ensuite sur plus de 1 800 m2, cette maison a été remaniée (IIème siècle avant J-.C. - Ier siècle après J-.C.) pour déplacer son centre vers le péristyle*. Elle appartint peut-être aux Poppaei, apparentés à Poppée, la deuxième femme de Néron. L’atrium toscan (au toit soutenu par des poutrages) a un impluvium* en marbre, des peintures dans la manière du “quatrième style”* et un petit temple, où l’on vénérait les Lares (protecteurs de la famille) et le Genius, l’esprit vital du chef de famille. Dans la salle à gauche de l’entrée il y a 3 scènes dans la manière du “quatrième style”* tirées de la guerre de Troie. Dans le “salon vert” (ouvert sur le péristyle*) une fresque montre de petits amours entre des sarments de vigne et illustre le récit humoristique des noces d’Hyppodamie. Il y a également une belle mosaïque colorée avec une scène nilotique, en tesselles de petites dimensions. Ménandre, l’auteur dramatique grec qui donne son nom à cette maison, est représenté dans une des niches peintes du péristyle*. Le quartier thermal, en cours de restauration au moment de l’éruption (79 après J-.C.), présente une cour à 4 colonnes, un vestiaire, un caldarium (salle chaude). Ici les mosaïques représentent des animaux marins et des figures négroïdes et, à l’entrée, un serviteur qui tend des récipients à onguents. Fullonica Dite de Stephani 52 L’activité des fullones (foulons) était importante à Pompéi: 13 ateliers travaillaient la laine brute, 7 la filaient et la teignaient, 18 la lavaient. La “fullonica de Stephanus” est un bon exemple à ce titre (Stephani est mentionné dans un message électoral sur la façade, mais était-ce le propriétaire ou le gérant?). L’atelier a été aménagé au rez-de-chaussée d’une maison préexistante qui a été remaniée. Le premier étage était réservé à l’habitation et servait également au séchage des étoffes. Au fond de l’édifice une série de cuves étaient destinées au lavage: les fullones foulaient les étoffes aux pieds dans un mélange d’eau et de soude ou d’urine (on ne connaissait pas le savon), qui étaient des substances dégraissantes parce que riches en ammoniaque. Maison du Laraire D’Achille 53 Sa façade en opus quadratum* indique l’ancienneté de cette maison. La restauration commencée à la suite du tremblement de terre en 62 après J-.C. était encore en cours au moment de l’éruption. Des décorations charmantes dans la manière du “quatrième style”* égayent les salles: scénettes figuratives à caractère mythologique, natures mortes. Le laraire d’Achille doit son nom aux figures, en relief et peintes sur fond bleu, qui illustrent les derniers épisodes de la guerre de Troie: le duel entre Achille et Hector, la mort du troyen, la restitution de son cadavre sur un char à son père, le vieux Priam, escorté par Hermès. Maison de Giulio Polibio 54 Elle remonte au IIème siècle avant J-.C. et occupe une grande partie du pâté de maisons. L’entrée précède une salle fermée et décorée dans la manière du “premier style”* (la fausse porte peinte, dans la manière du “deuxième style”*, masque la fermeture d’une porte préexistante). Le quartier de service comprend la cuisine et le laraire peint destiné au culte des Lares (divinités domestiques), qui sont représentés en haut, avec le serpent agathodemone (protecteur du foyer) et le Genius, protecteur du chef de famille. Dans le péristyle* il y a des moulages en plâtre d’armoires en bois et de portes de la maison. On peut admirer des peintures attribuées à la manière du “troisième style”* tardif sur fond blanc: dans le triclinium* il y a le célèbre médaillon à sujet mythologique illustrant le supplice infligé par Amphion et Zhétos à Dirce, coupable d’avoir maltraité leur mère, en la ligotant à un taureau furieux. C’est dans cette salle qu’on a récupéré un amas de vaisselle précieuse –qui y avait peut-être été entassée à cause des travaux en cours dans la maison- et une statue d’Apollon en bronze, qui porte peutêtre un plateau dans ses bras. Maison du Navire Europe 55 Les salles s’ouvrent sur le péristyle*, qu’on traverse pour aller dans un vaste jardin où poussaient des fèves, peut-être des oignons et des choux, de la vigne, des plantes exotiques (entre le Ier siècle avant J-.C. et le Ier siècle après J-.C., le cerisier, le pêcher, l’abricotier et le pistachier, en provenance de l’Orient, se diffusent), dont les graines ou les boutures étaient placées dans 28 vases de terre cuite retrouvés le long du mur extérieur. Il y avait également des citronniers, introduits par les Hébreux (semble-t-il) et hautement considérés étant donné qu’ils possédaient des vertus médicinales, servaient à se rincer la bouche et à protéger les vêtements rangés contre les insectes! Des animaux étaient élevés dans l’étable au fond du jardin. La maison doit son nom au graffiti sur la paroi nord du péristyle*, qui représente un navire marchand avec l’inscription EUROPE (une allusion à l’héroïne grecque enlevée en mer par Jupiter qui avait pris l’apparence d’un taureau). Jardin des Fugitifs 56 Ce grand espace où l’on cultive la vigne accueille les moulages de quelques victimes de l’éruption en 79 après J-.C., qui ont succombé à la furie des éléments naturels alors qu’elles cherchaient une issue. C’est Giuseppe Fiorelli, directeur des fouilles de Pompéi entre 1860 et 1875, qui a introduit la méthode des moulages. Elle est restée essentiellement la même aujourd’hui: à l’intérieur de la cavité laissée dans le banc de cendre par la décomposition progressive du corps de la victime, on verse du plâtre liquide qui reproduit la forme du corps une fois qu’il s’est solidifié. Dans cette vigne, il y a également un triclinium*, avec des lits en maçonnerie pour les repas en plein air. Maison du Jardin d’Hercule ou du Parfumeur 57 La structure d’origine rentre dans la typologie des maisons “organisées en lotissement” (IIIème siècle avant J-.C.), répandue dans les zones I et II. L’entrée a des chambres sur les côtés (cubicula) et conduit à une cour qui sert d’atrium: on accède ensuite, par un couloir qui donne sur d’autres salles, à l’hortus (jardin) au fond de la maison. L’énorme espace vert derrière la maison fut organisé au milieu du Ier siècle avant J-.C. en remplaçant 5 habitations contemporaines du type “organisées en lotissement”. Des analyses paléobotaniques y attestent la culture dominante d’essences indiquées pour la production de parfums, c’est pour ça qu’ il est probable que le propriétaire était un parfumeur. Dans la section centrale de la paroi est du jardin, il y a un triclinium* en maçonnerie pour prendre des repas en plein air, et à côté il y a un autel et un édicule dédié au culte d’Hercule, dont on a retrouvé une statue de marbre, et qui a donné son nom à la maison. Maison de D. Octavius Quartio 58 La maison, dite de Loreius Tiburtinus, appartint à D. Octavius Quartio, comme le prouve la bague portant un sceau qui a été retrouvée près de l’entrée. Elle conserve partiellement sa configuration d’origine (IIème siècle avant J-.C.). Les chambres (cubicula) et le triclinium* donnent sur l’atrium, coeur de l’habitation. La partie vers l’amphithéâtre, restaurée à la suite du séisme en 62 après J-.C., conserve un jardin enfoui dans la verdure et des bassins d’eau, car elle imite les demeures hors de la ville, selon la mode de la “vie en villa”, typique à l’époque. Cet espace vert s’articule autour de 2 grandes vasques (euripi) disposées en forme de ‘T’. L’euripus supérieur, à arcades, était décoré par des statues qui évoquaient l’Egypte, patrie de la déesse Isis*. Au centre il y a un sacellum avec des fontaines, au fond un double lit pour les repas en plein air et une niche qui imite une grotte, avec des fresques mythologiques. L’euripus inférieur, divisé en trois bassins (peut-être pour contenir des poissons), traverse tout le jardin et était parcouru d’allées recouvertes de tonnelles, récemment remises en état. Maison de la Venus Dans une Coquille 59 Endommagée par une des bombes tombées sur Pompéi en 1943, et fouillée en 1952, cette maison semble construite sur une structure antérieure plus petite. Le péristyle* et le triclinium* ont été agrandis, et les pièces, qui se développent presque toutes autour du jardin, ont été remaniées. C’est à la représentation picturale spectaculaire de sa paroi sud que cette maison doit sa célébrité: un jardin luxuriant de plantes et une faune abondante, avec une transenne basse et d’autres éléments décoratifs s’articule en 3 panneaux. A droite la vasque d’une fontaine est peinte avec des oiseaux; à gauche une statue de Mars; au centre une fenêtre donne l’illusion de s’ouvrir sur la mer, où figure la déesse Vénus dans une coquille rose, accompagnée de deux petits amours, et presque poussée vers Pompéi, dont elle était la protectrice. Bien qu’elle soit peinte d’une manière maladroite, cette composition ne manque pas d’effet théâtral, si on la regarde à une certaine distance. Amphithéâtre 60 Construit vers 70 avant J-.C. par les duumvirs* Q. Valgus et M. Porcius, c’est l’un des amphithéâtres les plus anciens et les mieux conservés. Il pouvait accueillir plus de 20 000 spectateurs. La cavea est divisée en trois secteurs: la ima cavea (première file) pour les citoyens importants, la media et la summa, plus haut, pour les autres. Souvent, un vélum protégeait du soleil les spectateurs sur les tribunes. L’édifice était destiné aux combats entre gladiateurs. Deux portes s’ouvraient dans l’axe principal de l’arène: l’une était réservée à l’entrée de la parade des participants aux jeux, et l’autre servait à évacuer les corps inanimés ou blessés. En 59 après J-.C. des “supporters” de Pompéi et de Nocera déclenchèrent une rixe violente, et l’amphithéâtre fut “disqualifié” pendant 10 ans (disposition annulée à la suite du séisme en 62 après J-.C.): peut-être cet échauffement des esprits cachait-il le ressentiment de Pompéi envers Nocera, qui avait absorbé une partie de son territoire en devenant récemment une colonie! Grande Palestre 61 Ce vaste édifice rectangulaire, orné de portiques sur 3 côtés avec une piscine au centre, date de l’époque d’Auguste: il procurait un espace vert destiné aux exercices gymniques des associations pour la jeunesse, nées suite à la propagande de l’empereur, qui était ici vénéré dans un local placé au centre du portique ouest. Le long des arcades, une double rangée de platanes assurait une zone d’ombrage supplémentaire (on a réalisé des moulages de leurs racines). Les portails du côté est, endommagés par le tremblement de terre en 62 après J-.C., furent reconstruits en opus latericium*. Au moment de l’éruption le mur nord était encore abattu et il a été récemment restauré. Du côté sud on accède à des latrines: une rigole partant de la piscine y amenait l’eau pour les nettoyer. Nécropole de la Porte de Nocera 62 Cette nécropole s’étend tout de suite après la porte de Nocera. Elle est très importante, avec ses tombeaux en exèdre* et sous forme d’édicule. L’édifice funéraire, construit par Eumachie, prêtresse de Vénus, pour sa famille et elle-même à l’époque de Tibère (14 - 37 après J-.C.) est imposant au point de vue architectural. L’exèdre* est positionnée sur une haute terrasse, avec une chambre sépulcrale et une enceinte située derrière. La structure en opus caementicium* était revêtue de tuf de Nocera et articulée en niches avec des statues, séparées par des demi-colonnes, puis couronnée par une frise à figures. Ce tombeau fut inséré entre deux autres sépultures préexistantes en forme d’édicule, d’époque républicaine tardive, constituées d’un podium supportant la cella avec les statues des défunts. Porte de Nocera 63 La porte actuelle, dans le secteur sud-est des murailles de défense, remonte au IVème siècle avant J-.C., tout de suite après la conquête samnite de Pompéi, même si elle a été remaniée à des époques successives: elle est dite de Nocera, parce qu’elle se trouve au début de la route qui conduisait à cette ville. Dans son ensemble, cette porte ressemble à celles de Stabiae et de Nola: en effet, côté ville elle a une salle à voûte en berceau, où se trouvait la porte proprement dite, puis un couloir avec 2 bastions aux extrémités pour protéger l’entrée. Elle est construite en blocs de calcaire et elle semble très haute parce que le niveau de la route a subi un abaissement par la suite. Les murs adjacents sont constitués de blocs de calcaire et de tuf à l’intérieur, et de calcaire à l’extérieur, avec un terre-plein où courait le chemin de ronde. Porte de Nola et Enceinte de Murailles 64 La porte de Nola est ainsi appelée parce que la route qui conduisait dans les campagnes de Nola la franchissait. Une inscription en langue osque (qui n’est plus en place) sur la façade de la porte attribue la construction de cette dernière au meddix tuticus (fonctionnaire suprême) Vibio Popidio (IIIème siècle avant J-.C. environ). Elle présente des parements en opus quadratum, c’est-à-dire des blocs de tuf superposés, et une voûte en berceau en opus caementicium. Une tête de Minerve est sculptée dans la clé de voûte de l’arcade interne, comme si on avait voulu placer l’entrée de la ville sous la protection de cette divinité. A l’extérieur, la porte est précédée de 2 bastions, sur lesquels se greffent les murs. Ils devaient obliger les assaillants éventuels à passer à découvert sur une gorge très dangereuse. Le tronçon sud des murs, à droite en sortant de la ville, est construit sur 100 m environ en opus caementicium, peut-être postérieurement à 100 avant J-.C. Par contre, la partie nord conserve sa double structure, avec une base en calcaire et une partie dressée en tuf. Nécropole de la Porte de Nola 65 A l’est de la route qui sortait de la ville par la Porte de Nola, il y a une aire funéraire, avec trois tombeaux. Celui qui a une enceinte quadrangulaire appartient à M. Obellio Firmo, l’un des personnages les plus importants des dernières années de Pompéi. A l’intérieur de l’enclos il y avait une stèle, une urne funéraire en verre, le trou pour les libations, les restes du bûcher. Les deux tombeaux sont en forme d’exèdre*: l’un est anonyme, l’autre est celui d’Aesquilia Polla, femme de N. Herennius Celsus, un personnage influent à l’époque d’Auguste; au centre il y a un podium avec une colonne ionique surmontée d’un vase en marbre, qui suivant la symbologie funéraire devait contenir l’eau lustrale pour le bain de la défunte. Maison des Mosaïques Géométriques 66 Cette grande habitation qui comprend plus de 60 salles, réunit 2 maisons préexistantes (fin IIIème - IIème siècle avant J-.C.) avec des entrées aux numéros 14 et 16 de la rue. L’aspect actuel est postérieur au séisme de 62 après J-.C., quand on a refait la façade externe (opus reticulatum*) et les parois de la maison au n°16, qui a assumé la fonction principale (c’est la seule partie visitable aujourd’hui). Posée sur les pentes sud-ouest de la ville, dans une position panoramique, cette maison présente la succession typique des entrées: l’atrium (l’un des plus grands à Pompéi), un impluvium* carré et un tablinum* qui conduisait au portique et au vaste péristyle*. La décoration des sols qui nous est parvenue est intéressante: elle est en “opus signinum”* et il y a de belles mosaïques blanches et noires à motifs géométriques. Thermopolium de Vetutius Placidus 67 Les thermopolia étaient des locaux caractéristiques et assez répandus à Pompéi (on en compte 89) où l’on servait des boissons et des plats chauds (le mot “thermopolium” dérive du grec): en effet il était d’usage de déjeuner (prandium=repas de midi) dehors. Sa structure typique est simple: un local ouvert sur la rue, avec un comptoir en maçonnerie, souvent décoré, où étaient encastrées les dolia (jarres) contenant la marchandise: parfois, on pouvait s’asseoir dans les salles situées derrière pour consommer le repas. Dans ce thermopolium on remarque le laraire (édicule) en stuc et peint à la fresque: aux côtés du Genius du maître il y a les Lares (protecteurs de la maison), Mercure (dieu du commerce), et Dionysos (dieu du vin)! Dans la maison annexée à la boutique il y a un triclinium* intéressant, décoré dans la manière du “troisième style”* tardif. Thermopolium Caupona 68 Les thermopolia étaient des locaux caractéristiques et assez répandus à Pompéi (on en compte 89) où l’on servait des boissons et des plats chauds (le mot “thermopolium” dérive du grec): en effet il était d’usage de déjeuner (prandium=repas de midi) dehors. Sa structure typique est simple: un local ouvert sur la rue, avec un comptoir en maçonnerie, souvent décoré, où étaient encastrées les dolia (jarres) contenant la marchandise: parfois, on pouvait s’asseoir dans les salles situées derrière pour consommer le repas. Arcs Commémoratifs 69 En opus latericium*, autrefois revêtus de marbre, ils ferment le forum au nord d’une manière suggestive, pour célébrer la famille impériale. L’arc élevé du côté ouest du temple de Jupiter est attribué à Auguste, l’autre du côté est, à Néron, et il a peut-être été abattu après la mort (68 après J-.C.) et la condamnation de cet empereur, pour ne pas masquer la vue sur l’autre arc situé derrière, à l’entrée nord du forum. Ce dernier présente sur une face 2 niches qui abritaient des statues de Néron et de Drusus, et sur l’autre face 2 fontaines: une statue équestre (peut-être de l’empereur Tibère) surmontait cet arc. L’arc placé au fond, au début de la rue de Mercure (Via di Mercurio), est dit de Caligula, parce que dans les alentours on a retrouvé une statue équestre qui représente peut-être l’empereur Caligula, et était probablement placée sur l’arc. Glossaire abaque: élément architectural superposé au chapiteau, qui sert à soutenir et quelquefois à décorer. affranchi: esclave affranchi, dont les enfants étaient des citoyens libres. compluvium: ouverture au centre du toit de l’atrium des maisons, qui canalisait l’eau dans l’impluvium*. décurion: membre du sénat de la ville, d’habitude c’est un ex-administrateur. deuxième style: décoration picturale pariétale (début du Ier siècle avant J-.C. - 20 avant J-.C.), également appelée “architecturale”, qui représente des édifices et les réalise non en stuc, mais avec une touche picturale, une intuition de la perspective. duumvirs: administrateurs et juges suprêmes de la ville. On en élisait deux chaque année, et ils entraient ensuite au sénat de la ville. exèdre: construction en forme d’abside destinée au repos et à la conversation. impluvium: bassin bas au centre de l’atrium des maisons, où confluait l’eau de pluie qui descendait par le toit à travers le compluvium*. Isis: déesse égyptienne de la nature, épouse d’Osiris et mère d’Horus, représentée avec des cornes ou une tête de vache. Le culte d’Isis et de Sérapis, repris par la dynastie des Ptolémées d’Egypte au IIIème siècle avant J-.C., se répand en Italie à la fin du siècle suivant (le serapeum de Pozzuoli date de 105 avant J-.C.) et fait de nombreux adeptes, surtout parmi les classes défavorisées, auxquelles le culte des mystères isiaques assurait le salut après la mort. lavapesta: sol constitué de débris de lave amalgamés à du sable et à de la chaux. métope: élément rectangulaire sculpté ou peint, qui est placé entre deux triglyphes dans les frises de type dorique. opus africanum: technique de construction dans laquelle des rangées horizontales et verticales de grands blocs délimitent des treillages remplis de pierres plus petites. opus caementicium: technique de construction dans laquelle la structure était constituée d’une pâte amalgamant de la pierraille et du mortier. opus craticium: technique de construction économique dans laquelle un treillage de bois est rempli de pierres amalgamées avec de la chaux et de la boue. opus incertum: technique de construction dans laquelle la structure était constituée de 2 pans externes de pierres de Glossaire moyenne dimension –d’un seul type ou mixtes-, avec une partie interne en opus caementicium* opus latericium: technique de construction, avec une partie interne en opus caementicium* et un parement où les tuiles ou bien les briques de dimensions différentes étaient régulièrement superposées à plat. opus quadratum: technique de construction dans laquelle de grands blocs carrés étaient posés en place sans mortier et déphasés l’un par rapport à l’autre. opus reticulatum: technique de construction, avec une partie interne en opus caementicium* revêtue de petits blocs en forme de pyramide tronquée, disposés la pointe à l’intérieur et la base du côté visible, de manière à former un réseau de losanges. opus sectile: décoration de sols ou de parois en carreaux de marbre, qui délimitent des motifs géométriques ou à figures. opus signinum: tessons de terre cuite amalgamés par de la chaux et du sable, pour en faire un revêtement de sols et de parois imperméable à l’humidité. péristyle: jardin entouré de portiques à colonnes. premier style: décoration picturale pariétale (IIIème siècle - début du Ier siècle avant J-.C.), également appelée ‘structurale’, qui imite une paroi en opus quadratum* ou bien est revêtue de plaques de marbre. quatrième style: décoration picturale pariétale (deuxième moitié du Ier siècle après J-.C.), également appelée “fantastique”, qui amplifie la fantaisie architecturale dans la manière du “deuxième style”* et la touche décorative dans la manière du “troisième style”* tablinum: salle de représentation de la maison, entre l’atrium et le péristyle*. télamons: supports architecturaux sculptés qui représentent des personnages masculins. triclinium: salle à manger, où l’on prenait les repas étendus sur des lits disposés sur 3 côtés. triglyphe: élément de la frise de type dorique, alterné à la métope*, et caractérisé par 3 cannelures verticales. troisième style: décoration picturale pariétale (20 avant J-.C. - 50 après J-.C.), également appelée ‘ornementale’, qui divise la surface d’une manière rigide dans le sens vertical et horizontal au moyen d’éléments architecturaux, végétaux ou linéaires, au centre desquels se trouvent des motifs décoratifs et des panneaux à figures. © 2015 Soprintendenza Speciale per Pompei, Ercolano e Stabia Ce petit guide recueille des textes brefs d’introduction à la visite des sites les plus importants des fouilles. Certaines d’entre eux peuvent être temporairement fermés. En l’absence d’autorisation régulière délivrée par la Direction de l’archéologie de Pompéi, toute distribution de cet imprimé est expressément interdite. Zelig SAPES Luciano Romano Eidos Longobardi Castellammare di Stabia www.nleditore.it traductions Studio Essepi, Milan image et communication textes photographie impression a