Domus et villas

Transcription

Domus et villas
Domus de Vénus à la coquille
Fresque de Vénus donnant le nom à la domus
La maison de Vénus à la Coquille était habitée par des gens aisés. Elle a été restaurée en
1952. Elle doit son nom à la grande fresque de « Vénus » qui s'y trouve.
La déesse Vénus est entourée de deux anges (des amours) Eros et Himéros, dont l'un est
installé sur un dauphin. Vénus est allongée dans une coquille. C'est une peinture qui a une
valeur décorative.
Reconstitution en 3D
d'une domus romaine typique
Péristyle et jardin
de la domus de Vénus à la coquille
Inès Bertrand et Gabrielle Chauvet
Pompéi
Domus de Loreius Tiburtinus
La maison de Loreius Tiburtinus appartenait à
une noble famille romaine. Son ancien
propriétaire était Octavius Quartius. Elle se
situe au coin d'une rue qui s'appelle la rue de
l'Abondance.
Dans son jardin, on a creusé un canal avec une
cascade, un bassin et un kiosque. Il était bordé
de statues ornementales, d'animaux, de Muses
et de la statue d' Hermès en marbre.
Canal du jardin
Plan de la maison et du jardin
Inès Bertrand et Gabrielle Chauvet
Pompéi
Domus du poète tragique
La maison doit son nom à une mosaïque placée au centre
du tablinum (pièce donnant sur l'atrium). Cette mosaïque
représente des acteurs, des musiciens, des costumes, des
masques...
Mosaïque du tablinum
Sur le sol du vestibule, une mosaïque représente un chien tenu
en laisse.
On peut y lire «Cave Canem» qui signifie « prends garde au
Mosaïque de sol de l'atrium
chien ! ».
Plan de la domus du poète tragique
A - Boutiques
B - Vestibule
C – Atrium (entrée)
D – Impluvium (bassin de stockage de eaux
de pluie)
E - Escalier menant à l'étage supérieur
F - Cubiculi(chambres)
G – Tablinum (bureau)
H – Ala (pièce ouverte le long de l'atrium)
I – Oecus (salle commune ou salon)
J – Péristyle (colonnade bordant le jardin)
K - Cuisine
L - Salon
M – Laraire (autel consacré aux Lares,
dieux domestiques protecteurs de la
maison)
N - Posticum (arrière-corps)
Pierre Dupré et Florian Vergoz
Pompéi
Domus du Faune
La maison du Faune doit son nom à la mise au jour d'une statuette en bronze d'un faune
dansant sur un piédestal de marbre. Cette maison date de la première moitié du II ème siècle
avant J.-C.
Le faune dansant (bronze)
Cette villa occupe l’intégralité d’une parcelle, délimitée par quatre rues qui ne se coupent
pas à angle droit. La forme de cette parcelle a conditionné le plan de la domus, qui n'est pas
un rectangle parfait. L’édifice mesure alors 90 m par 34 m et occupe une surface au sol
d’environ 3000 m2, ce qui classe cette domus parmi les plus grandes de Pompéi. Elle
comportait deux atriums, deux péristyles et des salles à manger pour toutes les saisons.
La façade de la maison du Faune, au sud, offre six accès. Quatre d’entre eux ouvrent sur des
boutiques, ce qui était assez courant. Elles étaient sans doute tenues par des esclaves du
dominus (maître) ou louées à des affranchis. Les deux accès restants mènent chacun, via un
vestibule, à un atrium.
On peut aussi apercevoir des fresques
peintes sur les parois, particulièrement
détaillées. Le sol des salles était
constitué de mosaïques de grande
beauté. La plus célèbre séparait les deux
péristyles : elle représente la bataille
d'Alexandre le Grand contre Darius,
roi des Perses. L'original est exposé au
musée de Naples.
Mosaïque de la bataille d'Alexandre le Grand contre
Darius
Axel Fouchard et Justinien Bailly
Pompéi
Domus des Vettii
A Pompéi, l'une des plus célèbres domus est la Maison des Vettii, préservée comme le reste
de la ville romaine par l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C. Sa fouille minutieuse a permis
de conserver la quasi-totalité des fresques murales, magnifiques peintures illustrant
plusieurs scènes mythologiques, ainsi que des frises d'amours occupés à des tâches
domestiques. Toutes ces œuvres sont très bien conservées.
Cette maison est située dans une petite rue. Elle appartenait à deux frères affranchis, de
riches marchands. Elle illustre bien l'émergence de cette classe sociale, capable d'investir
aussi bien que l'aristocratie pour l'ornementation des maisons.
Elle est construite autour de deux compluvium
(trous laissant passer la pluie pour la récupérer) et
un atrium. De grandes décorations à fresques
animent le péristyle et ses espaces de vie. La
maison avait environ 30 chambres. Toute la
structure indique qu'il y avait un niveau supérieur
où l'on a pu notamment retrouver des articles de
toilette et des bijoux, comme dans d'autres
maisons de Pompéi.
Impluvium au 1er plan et péristyle en
arrière-plan
Le jardin avec ses plantes et ses jeux d'eau a été
reconstitué d'après les données fournies par la
fouille, et on y a remplacé les sculptures qui le
décoraient.
Dans cette maison on peut encore admirer aujourd'hui un
laraire en forme de petit temple entouré de deux colonnes
surmontées d'un fronton triangulaire. Au centre, l'ancêtre de la
famille, vêtu d'une toge, fait une libation, entouré des dieux
Lares qui dansent en tenant en main un rhyton (corne
d'abondance). En bas figure un serpent qui représente le génie
du propriétaire.
Laraire
Justinien Bailly et Axel Fouchard
Pompéi
Villa des Mystères
Villa vue du ciel
La Villa des Mystères ou Villa dei Misteri est
un ancien complexe de villas à proximité de
Pompéi.
Cette somptueuse demeure a été ensevelie par le
Vésuve en 79 après J.-C. Elle se nomme ainsi du
fait de ses fresques représentant les mystères
dionysiaques.
Elle fut construite aux environs du IIème siècle ap
J.-C., mais elle fut rénovée et embellie à l'époque
impériale, période au cours de laquelle elle acquit
sa splendeur. Après le tremblement de terre de l'an 62 après J.-C., elle fut abandonnée par
son propriétaire et elle perdit des meubles et des objets précieux.
La villa des Mystères reste sans doute l'édifice le plus connu et le plus admiré de Pompéi,
notamment grâce à ses multiples salles décorées de grandes peintures artistiques.
C'est la fresque faisant le tour de la salle à manger (triclinium) qui a d'ailleurs donné son
nom à cette villa. Sur fond rouge, on y voit différentes scènes représentant l'initiation d'une
jeune épouse aux Mystères Dionysiaques.
Fresque du triclinium
Les Mystères Dyonisiaques, des fêtes inspirées des anciennes fêtes dyonisiaques
grecques en l'honneur de Dionysos, furent introduites en Italie vers 300 av J.-C., mêlées à
d'autres coutumes notamment étrusques.
Elles devinrent publiques et étaient célébrées dans toute la Grande-Grèce, en Égypte et
principalement à Rome. Ces fêtes, qui duraient environ 3 à 5 jours en fonction de la région,
étaient avant tout axées sur des représentations théâtrales faisant office de cérémonie
religieuse.
Pierre Dupré et Florian Vergoz
Pompéi