Lire les pages 22 et 23 du magazine Synergie, n°17, juillet
Transcription
Lire les pages 22 et 23 du magazine Synergie, n°17, juillet
Les métiers rares chez Eiffage Dossier PAGE 15 Entretien avec Bernard Lemoine président d’Eiffage Énergie et DE Clemessy PAGE 4 LE magazine du GROUPE synergie > P artageons nos valeurs Grand Stade de Lille : que la fête commence ! en PAGE 10 n°17 juillet 2012 synergie n°17 juillet 2012 6-9 10 -11 15-21 Les métiers d’exception au sein d’Eiffage dossier Eiffage compte bien des métiers exceptionnels par les savoir-faire qu’ils réclament, les univers qu’ils recouvrent, les conditions très particulières dans lesquelles ils s’exercent. Tour d’horizon. 16 Mariniers les pieds dans l’eau 17 Sculpteurs de pierre 18 Scaphandriers dans les profondeurs 19 « Détubeurs, retubeurs » dans les centrales nucléaires 20 Robots assembleurs de miroiteries par collage 21 Chauffagistes pour cuves de vin 4-5 ENTRETIEN Bernard Lemoine Président d’Eiffage Énergie et de Clemessy 6-9 TEMPS FORTS 10-11 L’événement Grand Stade de Lille : que la fête commence ! Les équipes d’Eiffage s’activent pour permettre au Losc de jouer son prochain match à domicile le 18 août dans un Grand Stade flambant neuf. 12-14 LES INVITÉS Pierre Ferret et Denis Valode Le Grand Stade n’est pas l’œuvre d’un architecte mais… de deux. synergie Directeur de la publication : Pierre Berger. Rédactrice en chef : Sandra Weigand. Rédactrice en chef adjointe : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Jean-Louis Alcaïde, Marion Bentz, Audrey Bourgeois, Maud Breheret, Pascale Chastras, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Hélène Lelut, Alice Leroisse, Marek Pawlukiewicz. Conception - Réalisation : [email protected]. Crédits photos : ANMA/Artefactory, Bruno Bertin, Joachim Bertrand, Barbara Dumont, Elisa/Valode & Pistre architectes/Pierre Ferret Atelier d’architectures/ Max Lerouge, Christophe Guibbaud, Frédéric Hédelin pour TEP, Artur Jasinski & Wspolnicy Studio, Ora-Ito architecte, Aurélien Pic, Yves-Marie Quemener, Gérard Tordjman, Karine Warny – Tandem. Photothèques : APRR, Clemessy, Eiffage, Eiffage Constuction, Eiffage Construction Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Travaux Publics, Pradeau & Morin. Imprimé sur Novatech Satin certifié FSC. 2 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE sommairE Édito « Travailler mieux, ensemble » 22-23 28-31 22-23 FOCUS Eiffage Rail se sent pousser des ailes Eiffage Rail, une filiale créée en janvier 2010, passe à la vitesse supérieure pour viser le club très fermé du « top 4 » des majors du ferroviaire en France. Sa taille va décupler en cinq ans, tant en chiffre d’affaires qu’en effectifs. 24-27 NEWS 28-31 engagements La parole est à vous Retour sur l’enquête de satisfaction interne menée sur Eiffage par le bureau d’études et de sondages Harris Interactive. 32-35 INITIATIVES À l’occasion de la convention Eiffage 2012, qui a réuni pour la première fois, à Marseille, les 14 et 15 juin, 450 cadres, j’ai souhaité mettre l’accent sur la gestion et le pilotage des chantiers. Il m’apparaît, en effet, essentiel de parvenir à mieux gérer les plus petits en partageant nos bonnes pratiques et les plus gros ou les plus complexes en créant des synergies entre les branches. Les efforts de travail en commun portent, en effet, leurs fruits, comme en attestent les contrats de partenariat public-privé remportés récemment à l’image de ces huit collèges en Seine-Saint-Denis dont Eiffage va tout à la fois assurer la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance sur vingt ans. Au-delà, dans un contexte qui reste tendu sur le plan financier comme en termes de marchés, la diversité de nos implantations et de nos expertises ainsi qu’une plus grande cohésion sont un gage de succès et d’une meilleure captation des marges. À cet égard, notre modèle économique qui combine enracinement local et offre globale doit plus que jamais être étoffé. Nous devons, d’un côté, développer toujours plus nos fonds de commerce, et densifier notre réseau pour être toujours plus proches de nos clients. En parallèle, il faut passer d’une logique de produit à une logique de produit-service de manière à mieux répondre aux exigences de ces derniers. Nous avons, en effet, de plus en plus souvent par contrat une obligation de performance, mais avec moins de moyens pour y parvenir. Ce qui doit d’ailleurs nous inciter à renforcer nos capacités de conception et notre rigueur de chiffrage. En parallèle, nous devons identifier les marchés porteurs de demain et nous y positionner avec dynamisme. C’est ensemble que nous mettrons en chantier un nouvel Eiffage ! Pierre Berger Directeur général Juillet 2012 3 ENTRETIEN Synergie : Vous avez pris la présidence de la branche Énergie d’Eiffage en mars 2012. Pouvez-vous nous brosser votre parcours ? Je travaille depuis plus de quinze ans dans les métiers de l’énergie et je connais bien, à ce titre, les différentes facettes du secteur et ses enjeux. J’ai occupé, de 1983 à 2002, différentes fonctions au sein d’Alstom dans les domaines de l’énergie et du transport. En 2003, j’ai rejoint le groupe d’ingénierie électrique Cegelec, qui est présent aussi bien dans les infrastructures que dans l’industrie et le tertiaire. À la suite du rachat de Cegelec en 2010 par Vinci, je suis devenu directeur général délégué de Cegelec et directeur général adjoint du pôle énergies de Vinci. Ingénieur dans l’âme, je trouve ces métiers toujours aussi passionnants. B.L. : « La part des courants faibles ne cesse de croître » Synergie : Quels enseignements avezvous tirés de ces expériences ? J’ai vécu dans les années quatrevingt-dix la difficile mutation d’un géant industriel. J’ai alors pu m’imprégner du management des Anglo-Saxons et pu constater que l’on peut être performant en s’adaptant à d’autres référentiels. Les Français raisonnent en termes de profit ; les Anglo-Saxons ont, à l’inverse, la culture du « cash » - l’argent détenu en trésorerie étant souvent perçu comme la seule donnée financière réellement tangible. « Profit is an opinion, cash is a fact ! » B.L. : 4 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Bernard Lemoine, président d’Eiffage Énergie et de Clemessy « Dans le monde d’aujourd’hui, les enjeux énergétiques sont cruciaux. » Bernard Lemoine a pris, le 15 mars 2012, la présidence de la branche Énergie d’Eiffage. Il relève le caractère déterminant des prestations du Groupe dans un contexte où les métiers de l’énergie, gages de performances et d’économies, sont de plus en plus stratégiques. Pour revenir à mon parcours, j’ai aussi vécu la fusion d’Alstom avec l’industriel helvético-suédois ABB et évolué alors dans un environnement très international. Chez Cegelec, je me suis ensuite imprégné de la culture de services de nos métiers de proximité dans les domaines du tertiaire, de l’industrie, des infrastructures et des grands projets de spécialités. Synergie : Quelles sont les forces de la branche Énergie d’Eiffage ? Elle constitue le troisième acteur national du génie électrique et climatique avec près de 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elle recèle un potentiel de développement important et opère sur des marchés nationaux où les concurrents sont tous soumis aux mêmes contraintes. En B.L. : synergie #17 outre, dans le monde d’aujourd’hui et plus encore de demain, les enjeux énergétiques, tant en termes de production que de consommation, seront cruciaux. Précisément, les prestations de la branche Énergie sont déterminantes pour assurer les performances énergétiques des bâtiments et des infrastructures. Depuis dix ans, la part des courants faibles – tout ce qui est au cœur des automatismes, de la sécurité et de la gestion d’énergie –, ne cesse de croître par rapport à celle des courants forts. L’exploitation et la maintenance peuvent s’y ajouter pour garantir à nos clients ces performances énergétiques dans la durée. Enfin, je ressens au sein de la branche Énergie d’Eiffage la culture du travail bien fait, souvent saluée par nos clients. Synergie : Quels sont, en parallèle, les challenges qu’Eiffage Énergie doit relever ? La branche Énergie d’Eiffage ne fait pas partie des entreprises du secteur les plus performantes sur le plan de la sécurité et de la profitabilité. C’est pourquoi, il est indispensable de rappeler sans cesse à nos équipes sur les chantiers l’importance que revêt le respect absolu au quotidien des consignes de sécurité. B.L. : Par ailleurs, la culture financière gagnerait à être bien plus développée et plus harmonisée. Ainsi, j’ai mis en place des « business reviews » mensuelles – l’occasion bio express Né en 1958, Bernard Lemoine est diplômé de l’École Polytechnique et de l’École nationale supérieure des télécommunications. De 1983 à 2002, il a occupé différentes fonctions au sein d’Alstom dans les domaines de l’énergie et du transport. En 2003, il rejoint Cegelec, qui est présent dans les infrastructures, mais également dans l’industrie et le tertiaire, et qui intégrera le groupe Vinci en 2010. Bernard Lemoine devient alors directeur général délégué de Cegelec et directeur général adjoint du pôle énergies du groupe Vinci. de passer en revue l’activité des unités. Chaque responsable de centre de profit doit avoir des responsabilités claires et des objectifs annuels précis. Il ne doit pas y avoir d’échappatoire à la performance. En résumé, je veux mettre la branche Énergie d’Eiffage sous tension. « Définir une stratégie spécifique pour chaque segment de marché » Synergie : Avez-vous défini un plan d’action à trois ans ? Je compte définir une stratégie spécifique pour chaque segment de marché, – par exemple, dans le tertiaire (éducation, immobilier, santé…), l’industrie (aéronautique, environnement, pétrochimie…) et les infrastructures (télécommunications, transports, réseaux…) –, car ces métiers recouvrent des enjeux très différents qu’il est essentiel de bien cerner. B.L. : Pour moi, définir une stratégie impose de dresser un état des lieux et des objectifs précis puis de cerner les moyens pour les atteindre : où est-on ? Où va-t-on ? Comment y va-t-on ? J’ai donc mis en place des outils de communication partagés pour pouvoir répondre, d’ici la fin de l’année, à ces trois enjeux pour chaque segment de marché où opère la branche. Dans certains cas, les réponses seront simples ; dans d’autres cas, afin de développer certaines activités, des rachats d’entreprises seront peut-être nécessaires. Concernant la sécurité, nous devons impérativement rejoindre les meilleurs de la profession à court terme. En matière de profitabilité, le résultat opérationnel doit aussi être porté au niveau des meilleurs. Il est important de soigner notre fonds de commerce, toutes ces petites commandes de moins de 50 000 euros et qui nous font vivre. Notre part de marché doit y être maintenue ! À l’export aussi, je vise une augmentation de chiffre d’affaires de 30 % en ciblant, en priorité, le continent africain. Pour des raisons historiques, nous avons une proximité avec certains de ces pays et nous sommes en mesure de répondre à leurs besoins tant en bâtiments qu’en infrastructures. Nous pouvons y livrer des projets « clés en mains » et apporter ainsi une vraie valeur ajoutée. Le potentiel est prometteur. Synergie : La collaboration entre branches constitue-t-elle, pour vous, un axe de développement ? Absolument. La branche Énergie d’Eiffage doit contribuer au Groupe et pas seulement sur le plan financier. Les différentes branches d’Eiffage peuvent et doivent mieux travailler ensemble en amont des projets. La synergie entre les branches ne doit pas, toutefois, jouer uniquement sur le plan commercial. Les clients, tout comme les acteurs qui financent les projets, exigent aujourd’hui des garanties et des performances pérennes. Les systèmes de gestion de l’énergie sont au cœur de l’exploitation et de la maintenance des bâtiments comme des ouvrages d’infrastructures sur le long terme. Le rôle de la branche Énergie dans cette partie est, là, essentiel. B.L. : Synergie : Pourquoi êtes-vous confiant ? B.L. : À mon sens, on ne va pas sur un terrain de jeu pour perdre mais pour gagner ! D’autres l’ont fait, pourquoi pas nous ? Nous disposons de gigantesques leviers, Clemessy par exemple. La synergie à cette échelle d’une approche de spécialistes, de métiers à fort ancrage local et de métiers de spécialités, est inédite et pleine de promesses. Et puis, il y a surtout cette formidable force que nous puisons chez nos hommes et nos femmes armés de compétences, prêts à se mobiliser, à relever le challenge et à le gagner. La confiance est contagieuse et je n’ai aucun doute quant à notre réussite ! — Juillet 2012 5 TEMPS FORTS Les huit architectes ont donné aux différents établissements une allure résolument moderne qui rompt avec les façades linéaires d’antan et fait la part belle au bardage bois. Eiffage remporte huit collèges pour près de 200 millions d’euros en Seine-Saint-Denis Eiffage s’est vu confier, début avril, par le Conseil général de Seine - SaintDenis, la réalisation de « huit collèges du xxi e siècle » en contrat de partenariat. Une première pour le Groupe. Si Eiffage avait remporté, en août 2010, la rénovation énergétique de dix-huit lycées situés en région Centre, puis la réalisation, en février 2011, du lycée professionnel JeanZay à Jarny (Meurthe-et-Moselle) en partenariat public-privé, c’est la première fois que le Groupe assurera le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de collèges dans le cadre de l’ordonnance du 17 juin 2004. 6 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE « Changer de visage » les collèges de la Seine - Saint-Denis, c’est l’objectif du Conseil général présidé par Claude Bartolone qui a adopté, en ce sens, « un plan exceptionnel d’investissement » de 703 millions d’euros sur la période 2010-2015. Ainsi, vingt et un collèges seront construits ou reconstruits dont douze en contrat de partenariat. Eiffage a gagné, début 2012, les deux lots de quatre établissements pour lesquels il avait concouru, ce qui représente un chiffre d’affaires de près de 200 millions d’euros, auxquels s’ajouteront 2,5 millions d’euros de loyers par an sur vingt ans au titre des prestations de maintenance, de gros entretien et de renouvellement. Ce type de projet procure un volume d’activité conséquent pour les filiales sur 2013-2014 et des revenus récurrents pendant vingt ans, tout en étant bien maîtrisé du point de vue des risques. — repères C’est la première fois que le Groupe assurera le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de collèges dans le cadre de l’ordonnance sur les contrats de partenariat du 17 juin 2004. synergie #17 L’ensemble s’articule autour d’une place centrale créée de toutes pièces, qui accueille le nouveau bâtiment de la mairie et une halle de marché. Arcachon : la Ville d’Été se pare de ses plus beaux atours L’inauguration, mi-mars, de la Ville d’Été d’Arcachon (Gironde) a marqué pour Eiffage l’épilogue d’un chantier de plus de quatre ans. Ce projet inédit de 32 000 mètres carrés représente un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros pour la partie immobilière et de 72 millions d’euros pour le volet construction. Le Groupe avait été choisi pour rebâtir, en plein centre-ville d’Arcachon, 70 000 mètres carrés de planchers, sur une superficie de trois hectares, en respectant l’identité architecturale de cette station balnéaire, née dans la deuxième moitié du xixe siècle et réputée pour ses villas d’époque. L’occasion pour Eiffage Construction d’attester de sa triple compétence d’aménageur, de promoteur et de constructeur. Travaillant de concert avec sept architectes, les équipes de la ville et d’Eiffage ont puisé leur inspiration dans le patrimoine local. Elles ont ainsi eu recours à des entreprises et artisans régionaux pour concevoir les éléments qui animent les 1 200 mètres linéaires en façades – des charpentes aux balcons en passant par les frontons, les pignons, et mosaïques. Certains matériaux oubliés comme les tuiles vernissées ont été réédités pour l’occasion. La quasi-totalité des logements était déjà commercialisée début juin. — repères 32 000 m2, 150 M € de chiffre d’affaires pour la partie immobilière, 72 M € de chiffre d’affaires pour le volet construction, 337 appartements neufs, 5 500 m2 de commerces, 1 cinéma de trois salles, 1 parking public de 650 places. Dernière ligne droite pour le tramway du Grand Dijon Pari tenu pour le tramway du Grand Dijon (Côted’Or), auquel Eiffage a largement participé en réalisant une partie de chacune des deux lignes. La dernière soudure de rail a été effectuée le 4 mai dernier, en présence de François Rebsamen, le sénateur-maire de Dijon. La mise en service commerciale de la première ligne est prévue en septembre 2012, soit avec six mois d’avance sur les délais d’origine, tandis que la seconde ligne accueillera ses voyageurs en décembre. Pour le Groupe qui a mobilisé jusqu’à 150 personnes, les travaux réalisés représentent 42 millions d’euros de chiffre d’affaires (hors taxes), dont 30 millions d’euros au titre des infrastructures et 12 millions d’euros au titre des voies ferrées. Il s’agit du premier tramway réalisé en entreprise générale, les travaux d’infrastructure et de poses de voie ferrée ayant été confiés à un seul et unique groupement d’entreprises. La mise en service commerciale de la première ligne est prévue en septembre 2012. Juillet 2012 7 TEMPS FORTS Un voile de verre se pose sur la Fondation Louis Vuitton Une audace esthétique, une prouesse technique. La « Fondation Louis Vuitton pour la création » – le bâtiment d’exception dédié à l’art contemporain voulu par Bernard Arnault, le président du groupe de luxe LMVH, pour abriter à compter de 2014 sa collection – est en construction au sein du Jardin d’acclimatation dans le Bois de Boulogne (Paris). Un chantier hors normes, auquel participe Eiffage Construction Métallique, qui s’est vu confier la tâche délicate d’édifier les douze verrières qui formeront la chrysalide de verre imaginée Eiffage Construction Métallique s’est vu confier la tâche délicate d’édifier les douze verrières qui formeront la chrysalide de verre imaginée par l’architecte américano-canadien Frank Gehry. 8 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE par l’architecte américano-canadien Frank Gehry, prix Pritzker (1989) et Lion d’or de la XIe Biennale de Venise (2008). Des verrières d’une complexité inextricable ! Elles totalisent 13 500 mètres carrés et sont constituées de 3 600 panneaux de verre de 1,5 x 3 mètres de côté avec des porte-à-faux de plus de 20 mètres. Leur conception a nécessité le développement d’un logiciel spécifique de conception assistée par ordinateur. Et leur mise en œuvre a requis une appréciation technique d’expérimentation du Centre scientifique et technique du bâtiment. Techniquement, de grands poteaux de bois et de métal, les « tripodes », sont couverts d’une charpente de résille en acier inoxydable qui portera les panneaux de verre. Les quatre premières verrières ont été partiellement posées. Mais c’est là un travail de dentelle car chaque morceau de verre revêt une forme unique, tant le dessin de Frank Gehry - à qui l’on doit, notamment, le musée Guggenheim de Bilbao – est complexe. L’achèvement du chantier est désormais prévu pour la fin de l’année 2013. — synergie #17 Rendez-vous en 2014 pour la Course Eiffage du Viaduc de Millau La course Eiffage du viaduc de Millau (Aveyron) aura désormais lieu tous les deux ans. La prochaine édition se tiendra en 2014, lorsqu’Eiffage fêtera les dix ans de l’ouverture du viaduc à la circulation. La toute dernière course qui s’est déroulée dimanche 13 mai 2012, a connu un franc succès. Près de 14 000 coureurs, des simples passionnés aux sportifs les plus aguerris, ont foulé le tablier sous un soleil radieux. Il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un semi-marathon de 23 kilomètres dont 5 kilomètres à 270 mètres d’altitude, entre ciel et terre ! Parmi les 14 000 participants, figuraient près de 450 collaborateurs d’Eiffage, dont le directeur général, Pierre Berger, qui ont défendu avec brio les couleurs du Groupe. — repères Un semi-marathon de 23 kilomètres dont 5 kilomètres à 270 mètres d’altitude, entre ciel et terre. Près de 14 000 coureurs, des simples passionnés aux sportifs les plus aguerris, ont foulé le tablier sous un soleil radieux. Convention Eiffage 2012 : 450 cadres réunis à Marseille © Christophe Guibbaud « Travailler mieux, ensemble ». Tel était le fil directeur de la convention Eiffage 2012 qui a réuni à Marseille (Bouches-du-Rhône), les 14 et 15 juin 2012, 450 « managers » du Groupe. Le directeur général Pierre Berger souhaite, en effet, développer les synergies entre les différentes branches du Groupe et favoriser la mobilisation de toutes les expertises. Au-delà, dans un contexte qui reste tendu sur le plan financier comme en termes de marchés, une plus grande cohésion est un gage de succès et d’une meilleure captation des marges. Les synergies intra-branches peuvent, en outre, permettre de remporter des contrats plus importants. — La convention Eiffage 2012 a réuni à Marseille (Bouches-du-Rhône), les 14 et 15 juin 2012, 450 « managers » du Groupe. Retrouvez sur Planet’Eiffage l’intégralité du discours de Pierre Berger et les présentations des différents intervenants. Juillet 2012 9 L’événement Grand Stade de Lille : que la fête commence ! Les équipes d’Eiffage s’activent tout le long de cet été. Objectif : permettre au Losc, l’équipe de football de Lille, de pouvoir jouer le 18 août prochain son premier match à domicile de la nouvelle saison dans un Grand Stade flambant neuf. les TEMPS FORTS de 2012 23 février : démarrage de la pose des tubes en polycarbonate sur la façade est 17 et 18 avril : déplacement du plateau de la « boîte à spectacles » 2 mai : démarrage de la pose des sièges du stade Été : mise à disposition du Grand Stade Lille Métropole A près le temps des travaux, place aux spectacles ! Et une première séquence émotion, samedi 18 août prochain : le coup de sifflet de l’arbitre en plein centre du Grand Stade Lille Métropole, accompagné de la clameur fervente de 50 000 supporters. Ce soir-là, le Losc, l’équipe de football de Lille, recevra l’AS Nancy lors de la deuxième journée du championnat de football de Ligue 1. « Nous ferons tout pour être prêts pour le jour “J” », annonce Gilles Malavallon, directeur d’Elisa. Cette filiale à 100 % d’Eiffage a obtenu le contrat de partenariat public-privé avec Lille Métropole pour le financement, la conception, l’entretien, la maintenance et l’exploitation commerciale de cet espace d’exception. Un équipement qui aura nécessité un investissement de 324 millions d’euros (hors pôle immobilier), moyennant une concession jusqu’en 2043. « Il est de notre responsabilité d’offrir aux Lillois un stade flambant neuf, parfaitement opérationnel pour le football, propre à permettre au Losc de jouer sa première rencontre à domicile de la saison 2012-2013 », souligne Gilles Malavallon. Une équipe au travail 24 HEURES CHRONO Pour autant, à peine éteints les lampions de la fête en août, les compagnons reprendront le travail pour terminer les autres équipements de « ce stade pas comme les autres ». Un stade auquel auront contribué, comme pour le viaduc de Millau, toutes les branches du Groupe (Eiffage Travaux Publics, Eiffage Construction Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Construction, Eiffage Immobilier et Eiffage Concessions). Dès l’origine, « le stade a été pensé avec ses fonctionnalités multiples, ses volumes spécifiques, son organisation, ses accès, etc. », détaille le directeur d’Elisa. Il fallait prévoir d’emblée de multiples possibilités, afin de faire vivre cet équipement et… le rentabiliser. Le résultat est un espace unique au monde. Un stade qui peut se transformer, en 24 heures chrono, en Palais des sports ou en Aréna, afin de diversifier les sources potentielles de revenus. Qu’on en juge : en configuration stade (50 100 places de capacité), cet écrin lumineux pourra accueillir des matchs de football – le Losc avec 25 Sous la houlette de Bertrand d’Hérouville, Elisa, le concessionnaire du Grand Stade Lille Métropole, renforce ses équipes. Viennent de les rejoindre Marie Chalhoub, ex-responsable de la billetterie du Stade de France, Guillaume Narjoux, ancien secrétaire général de Paris Bercy et ex-directeur du palais Nikaïa, à Nice, fin connaisseur du monde du spectacle et de l’événementiel, ainsi que Maxime Deneuville, responsable sécurité. Au total, en vitesse de croisière, 60 à 70 personnes travailleront sur Grand Stade de Lille (hors hôtels), dont une vingtaine directement chez Elisa. 10 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE journées en moyenne prioritaires par an. Mais aussi d’autres « compétitions de grand jeu », comme le rugby : le XV tricolore pourrait y affronter l’Argentine le 17 novembre prochain. Avis aux amateurs ! En 2016, la métropole lilloise est candidate pour accueillir plusieurs matchs de l’Euro 2016. D’ici là, il aura aussi accueilli de grands concerts (de 40 000 à 56 000 places). Atout majeur : son toit gigogne se referme à volonté en 30 minutes, afin de se jouer des intempéries, limiter le bruit pour le voisinage et faire « le noir » pour les spectacles. Mais la très grande innovation, c’est « la boîte à spectacles ». Une petite merveille de technologie. La moitié Gilles Malavallon, directeur d’Elisa synergie #17 24 : nombre d’heures nécessaires pour tranformer le stade de la configuration foot en configuration Aréna. 30 : en minutes, la durée d’ouverture et de fermeture de la toiture mobile du stade 31 : en années, la durée du partenariat publicprivé entre Lille Métropole Communauté Urbaine et Elisa, à compter de la livraison du Grand Stade 50 100 : nombre de places du Grand Stade en configuration football ou rugby 56 000 : nombre de places du Grand Stade, en configuration scène centrale, pour un show à 360° nord de la pelouse est, en effet, déployée sur un immense plateau métallique. Elle peut se soulever (4 000 tonnes !) et se glisser (au millimètre près) au-dessus de la moitié sud. Une immense Aréna, la plus grande d’Europe, apparaît alors. Un gigantesque rideau isole la partie inoccupée du stade. Magique ! 15 000 à 30 000 SPECTATEURS DANS LA BOÎTE à SPECTACLES Selon que la scène est placée sur le côté ou au centre, cette « boîte à malices » se convertit en palais des sports ou salle de concerts, pouvant accueillir de 15 000 à 30 000 spectateurs. De nombreuses fédérations sportives (tennis, tennis de table, basket, handball, équitation, etc.) ont déjà visité le chantier pour juger du potentiel. Quant aux organisateurs de spectacles, ils apprécieront la modularité qui rend cette Aréna unique en Europe. Cette « boîte à specta- cles » ne sera cependant terminée qu’à la fin de l’année, en raison de « retards légitimes », avec une mise à disposition à la mi-décembre. Sans attendre, Elisa, assisté de Grand Stade Rayonnement, la régie commerciale mise en place avec le Losc, a déjà commencé la commercialisation des « hospitalités » (loges, tribunes, etc.) et autres espaces annexes qui vont générer des revenus complémentaires. Ainsi, par exemple, 15 % des places du stade sont classées « VIP » (le plus fort taux en France). Déjà, 80 % des loges affichent complet pour les trois prochaines années ! 10 000 mètres carrés d’espaces réceptifs, très modulables, ont été également prévus. En dehors des compétitions, ils pourront être utilisés pour des salons, des conventions, des séminaires d’entreprise, etc. Le « catering » [restauration] et la location des espaces publicitaires assureront aussi des rentrées complémentaires. Enfin, avec Eiffage Immobilier, Eifaltis, petite sœur d’Elisa, a lancé un programme de près de 20 000 mètres carrés, comprenant une résidence de services avec 135 studios pour des étudiants et 36 T2 pour une clientèle d’affaires, ainsi que deux hôtels (un deux étoiles B&B de 99 chambres et un trois étoiles Park Inn de 127 chambres), un centre de remise en forme pour les sportifs (géré par La Générale de Santé), des bureaux, et une dizaine de restaurants, de bars à thème, etc. Au total, Elisa vise un chiffre d’affaires annuel d’une vingtaine de millions d’euros dans les premières années d’exploitation, hors les seize millions d’euros de redevance annuelle que Lille Métropole lui versera pendant les 31 années de la concession. Avec ce stade d’exception, Eiffage entend bien faire la preuve que l’on peut conjuguer inventivité, technicité, beauté et rentabilité. — Juillet 2012 11 Les INVITÉs Pierre Ferret Denis Valode Atelier Ferret Architectures Agence Valode & Pistre Deux grandes signatures de l’architecture au service d’un stade unique Le Grand Stade de Lille n’est pas signé par un architecte mais par deux ! Denis Valode, de l’agence Valode & Pistre, Equerre d’Argent (1992) et Grande médaille d’argent de l’académie d’architecture (1999), et Pierre Ferret, d’Atelier Ferret Architectures, premier grand prix d’architecture de l’académie des BeauxArts et Grand prix de Rome (1975), un passionné des arènes sportives. Au premier, on doit notamment le technocentre de Renault à Guyancourt ou le pôle universitaire Léonard de Vinci. Au second, le centre technique de football de Clairefontaine ou le stadium de Toulouse. Interviews croisées. Pierre Ferret 12 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE synergie #17 « Les ingénieurs d’Eiffage aiment réaliser des exploits » dans le sport, le plus petit détail, comme la largeur d’un siège, peut générer un « effet papillon » dans la mesure où cette largeur est démultipliée par le nombre d’équipements. En outre, le sport rend parfois les gens fous ! Aussi, il faut prévoir des équipements très résistants et travailler sur la sécurité des spectateurs et des joueurs. Denis Valode Synergie : Denis Valode, votre agence a de très belles réalisations à son actif – du Musée d’Art Contemporain de Bordeaux à la Tour T1 à la Défense. Le Grand Stade de Lille constitue-t-il votre premier exploit sportif ? D.V. : Oui ! Après des tentatives presque abouties. Notre agence avait été finaliste pour le stade de Melun Sénart (Seine-et-Marne), puis pour celui de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). C’est pourquoi, pour le Grand Stade de Lille (Nord), nous sommes partis en tandem avec Pierre Ferret, féru de programmes sportifs. Synergie : Pierre Ferret, après le Centre national de Rugby à Marcoussis, vous signez, avec Denis Valode, le Grand Stade de Lille. D’où vient cette passion pour les stades ? P.F. : Je suis un sportif et un supporter assidu d’équipes de football et de rugby. Mon diplôme de l’école d’architecture de Bordeaux, obtenu en 1975, portait sur un sujet sportif. Aussi, je me suis naturellement intéressé aux équipements sportifs. J’ai réalisé le Centre national de football à Clairefontaine (Yvelines), le Centre national du rugby à Marcoussis (Essonne) mais aussi le complexe sportif de Dunkerque (Nord), le stade d’athlétisme de Tunis ou le centre d’entraînement du PSG à SaintGermain-en-Laye (Yvelines). Synergie : Comment, sur le Grand Stade de Lille, deux cabinets d’architecture, avec leur identité, leur spécificité, travaillent ensemble ? D.V. : Nous étions chargés du choix de l’organisation et de l’insertion urbaine, le Grand Stade de Lille constituant l’amorce d’un nouveau quartier. Nous avons travaillé sur le parvis qui fait le tour du stade et avec lui, sur les logements, les hôtels et les parkings attenants. Nous avions aussi la responsabilité de la forme du stade, de son enveloppe, de sa structure et de la coordination de l’ensemble du projet. P.F. : Nous avons travaillé ensemble pour la conception et la création. Ensuite, Denis Valode a mis au point l’enveloppe (toiture, charpente) ; moi, l’ensemble de l’arène (gradins, déambulatoires, locaux divers, loges, vestiaires, pelouse et boîte à spectacles). Denis Valode avait plus l’habitude des grands chantiers, moi plus la connaissance du sport et le contact avec le mouvement sportif. Or Synergie : Le Nid d’oiseau à Pékin, édifié pour les Jeux Olympiques de 2008, a montré que les stades peuvent être de véritables vecteurs d’image… D.V. : Quand j’ai présenté le Grand Stade de Lille devant l’ensemble des élus locaux dont la maire Martine Aubry, j’ai mis l’accent sur le fait qu’à notre époque, les grandes métropoles existent à travers leurs grands équipements sportifs. À l’image de Pékin, symbolisée hier par la Cité interdite, aujourd’hui par le Nid d’oiseau. De fait, le Grand Stade va véhiculer l’image de la métropole lilloise à travers le monde ! Ce sera une icône ! Sa forme, sa façade extérieure faite de tubes de polycarbonate qui diffusent la lumière, et sa pelouse rétractable qui autorise tous types de spectacles et tous types d’événements sportifs en font un objet unique. Le Nid d’oiseau est, en effet, un vecteur d’image – mais tel est bien là le danger : qu’il ne soit que cela, c’est-àdire une belle carrosserie sans moteur à l’intérieur ! Or, un stade n’est pas un objet mais la combinaison d’une conception d’urbanisme, d’architecture et de fonctions dans laquelle évolueront des êtres vivants. P.F. : Synergie : Quelles difficultés les stades posent-ils aux architectes ? Le beau peut-il se combiner avec un objet imposant ? P.F. : Les règles empêchent-elles la création ? C’est tout l’inverse ! Le Grand [g] Juillet 2012 13 Les INVITÉs Pierre Ferret Denis Valode Atelier Ferret Architectures Agence Valode & Pistre « Le Grand Stade de Lille a nécessité des trésors d’inventivité technique » Stade de Lille a nécessité des trésors d’inventivité technique et a permis d’inventer de nouveaux règlements, dans la mesure où nous avons créé de toutes pièces une salle de spectacle dans laquelle on joue aussi au football ! En outre, nous avons enterré la première volée de gradins, pour que l’impact sur l’environnement soit diminué d’autant. L’Ordre des architectes lillois a organisé récemment une exposition sur les stades à travers le monde qui montre à quel point les solutions architecturales permettent de donner aux stades des personnalités différentes, en dépit des contraintes liées à la distance ou aux courbes de visibilité. Comme nous avons fait du Grand Stade de Lille une structure moins haute et plus profilée que les stades classiques, il n’a pas cette dimension écrasante que peut avoir le Parc des Princes à Paris. Pour renforcer son inscription dans la ville, la façade qui donne sur le boulevard sera, en outre, équipée de diodes électro-luminescentes qui auront la capacité de fabriquer des images. D.V. : Pierre Ferret Denis Valode Synergie : Le Grand Stade de Lille ouvre bientôt ses portes. Constituerat-il pour votre agence une référence ? P.F. : Oscar Wilde aimait à dire : « Il faut avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit ». Je n’ai pas perdu de vue le rêve du stade unique ! La « boîte à spectacles » permettra d’assister à un opéra ou à la finale de la coupe du monde de basket en étant aussi bien placé. En outre, aucun théâtre au monde n’accueille 30 000 personnes. Le Madison Square Garden à New York ne dépasse pas les 22 000. Enfin, grâce à la combinaison dans un même équipement d’un stade, d’un Zénith et d’un palais des sports, nous avons pu démontrer lors du concours que notre projet était le mieux-disant, ce que Martine Aubry n’a pas manqué de remarquer. Le Grand Stade de Lille est déjà une référence et va constituer pour nous une très belle carte de visite, sachant que notre agence est présente à Paris, mais aussi à Moscou, à Shanghai et à Pékin. Le Qatar pour la Coupe du monde et la Russie ont prévu de réaliser des stades. — D.V. : Comment s’est passée votre collaboration avec les équipes d’Eiffage ? Pierre Ferret : Je travaille depuis longtemps avec Eiffage, gage de ma confiance. Lors de la conception du projet, les équipes d’Eiffage ont tout de suite cautionné la faisabilité de la pelouse rétractable alors qu’il s’agissait d’une première. Quand j’ai eu l’idée de la « boîte à spectacles », je n’étais pas sûr qu’Eiffage prendrait le risque de cette innovation majeure. Grâce à la haute technicité des ingénieurs et aux hommes de chantier d’Eiffage, habitués à l’impossible depuis le viaduc de Millau, nous avons pu réaliser cette première mondiale qui devrait provoquer un buzz dès que le grand public pourra la visualiser. Denis Valode : L’idée de la pelouse qui se rétracte a, d’emblée, beaucoup plu aux ingénieurs d’Eiffage qui, 14 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE depuis l’époque du viaduc de Millau, aiment réaliser des exploits ! Sans cette culture d’entreprise chez Eiffage, il y a certains sujets que nous n’aurions pas surmontés. Le fait qu’Eiffage Construction Métallique, spécialisé dans les structures en acier, participe, a aussi donné du sens. Nous avons eu des relations de confiance très bonnes tant avec Eiffage Concessions qu’avec Eiffage Travaux Publics et Eiffage Construction et avons pu pleinement jouer notre rôle de conception et de direction de travaux. Nous voyons, à cet égard, en tant qu’architectes, des avantages aux partenariats public-privé car, lorsque l’on met un projet au point, nous sommes avec ceux qui vont le réaliser et pouvons ainsi définir des solutions optimisées. dossier Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage Des tailleurs de pierre qui redonnent tout leur éclat aux monuments historiques, des scaphandriers défiant au sein des raffineries de pétrole des équipements susceptibles de s’enflammer, des opérateurs qui s’introduisent dans les entrailles des centrales nucléaires pour y changer des milliers de tubes : Eiffage compte bien des métiers exceptionnels par les savoir-faire qu’ils réclament, les univers qu’ils recouvrent, les conditions très particulières dans lesquelles ils s’exercent. Tour d’horizon. Juillet 2012 15 DOSSIER Les métiers d’exception ou de niche au sein d’Eiffage sont parfois le fruit de l’histoire et des acquisitions, à l’image de Munch, cette entreprise qui participe à la maintenance des centrales nucléaires, et a rejoint Eiffage Construction Métallique en 1994, ou de Pradeau & Morin, filiale d’Eiffage Construction, rachetée par Fougerolle en 1985. Ces métiers sont souvent liés aussi à la maintenance industrielle, au sens large, ou témoignent des expertises très spécifiques qui ont été acquises au fil du temps, à l’image de savoir-faire pointus développés chez Clemessy. D’autres encore se sont développés sur le terrain, à la faveur de certains contrats comme le métier d’acheteur de foncier, né avec le chantier de la ligne à grande vitesse Perpignan-Figueras (Pyrénées-Orientales, Galice). Ces métiers d’exception sont aussi liés aux conditions particulières de certains chantiers, à l’image des opérations de génie civil maritime réalisées par Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux qui supportent tous les aléas classiques des chantiers de génie civil si ce n’est que s’y ajoutent les marées et les intempéries ! Ce dossier présente quelques-uns de ces métiers, sans avoir, bien évidemment, la prétention d’être exhaustif tant le groupe Eiffage a de facettes. 16 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage MARINIERS LES PIEDS DANS L’eAU Près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, 160 personnes, Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux (Eiffage Travaux Publics) A fin de faciliter le « désensablement » du Mont-SaintMichel (Manche), l’un des sites touristiques les plus courus de France, des équipes d’Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux, alias ETMF, sont à pied d’œuvre au cœur de la baie, aux côtés de leurs collègues d’Eiffage Construction Métallique, pour préparer l’édification d’un pont-passerelle en lieu et place de l’ancienne digue. ETMF participe à l’heure actuelle, à la construction des quais et au réaménagement des berges de l’écoquartier qui jouxte le pont Flaubert à Rouen (Seine-Maritime). Mais c’est aussi ETMF qui reconstruit le barrage de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) pour le compte des Voies Navigables de France et qui a réalisé le prolongement du quai J du port de Sète (Hérault). Ce dernier chantier a nécessité la pose, par voie nautique, de 120 poutres en béton et de 236 dalles assises sur 115 pieux ! MARÉEs ET INTEMPÉRIES « Nous menons 80 % de nos activités les pieds dans l’eau », explique Jérôme Scoffoni, directeur d’ETMF. « Nous sommes principalement actifs dans le quart nord-ouest de la France, le long du littoral de Dunkerque à Nantes, et le long de la Seine, même s’il nous arrive d’intervenir dans d’autres points du territoire national ». ETMF, qui regroupe 160 personnes pour près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, compte trois agences situées à Haubourdin (Nord), au Petit-Quevilly (SeineMaritime) et à Caudan (Morbihan). « Les opérations de génie civil maritime supportent tous les aléas classiques des chantiers de génie civil si ce n’est que s’y ajoutent la prise en compte des marées et des intempéries, poursuit Jérôme Scoffoni. Notre personnel très spécialisé – batteurs, mariniers, grutiers, soudeursscaphandriers, capitaines de remorqueurs – utilise des matériels spécifiques tels que les pontons auto-élévateurs, les marteaux hydrauliques, les vérineurs, les bateaux pousseurs… Ces chantiers sont très liés à la géotechnique et les projets deviennent de plus en plus complexes. Aussi, nous intervenons de plus en plus en conceptionconstruction. » ETMF n’en a pas moins le vent en poupe en raison de la volonté des pouvoirs publics de développer le trafic fluvial, des aménagements imposés par les plans de protection renforcés contre les risques naturels sur le littoral (suite à la tempête Xynthia), du développement de l’éolien offshore Prolongement du quai J – Port de Sète synergie #17 (qui implique l’aménagement d’autant de plates-formes portuaires) et de celui des ports de plaisance. « Nous réfléchissons sérieusement à nous développer sur la façade méditerranéenne, commente Jérôme Scoffoni. Nous sommes candidats, dans le cadre du programme naval militaire Frégates européennes multi-missions, à l’appel d’offres qui portera sur la réalisation des quais desdites frégates sur la base de Toulon (Var). » Un appel d’offres estimé à 40 millions d’euros qui pourrait, en cas de succès, constituer pour ETMF une tête de pont de premier ordre pour développer sur place une activité pérenne. — © Pradeau & Morin Phare de Cordouan SCULPTEURS DE PIERRE Près de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, 40 personnes, Pradeau & Morin (Eiffage Construction) L a tour nord de l’église SaintSulpice, le péristyle du Palais Royal ou les Colonnes du Trône de la place de la Nation, à Paris (Île-de-France), ont retrouvé une nouvelle jeunesse. Tous ces monuments sont passés dans les mains expertes des tailleurs de pierre de Pradeau & Morin. Cette filiale d’Eiffage Construction, forte de 120 ans d’existence, est la seule structure du Groupe qualifiée pour intervenir sur les monuments historiques. Actuellement, Eiffage Construction restaure l’école des Francs-Bourgeois située au sein de l’hôtel de la Mayenne. Un chantier où interviennent aussi bien les « compagnons tailleurs » pour rendre à cet hôtel particulier son état initial, que leurs collègues des corps de métiers classiques afin de remettre l’établissement d’enseignement aux normes de sécurité et d’accessibilité. Un métier noble « Nous comptons quarante tailleurs de pierre sachant que Pradeau & Morin n’intervient qu’en Île-de-France où se situent la moitié des monuments inscrits au répertoire national des monuments historiques », précise Pascal Pleuvy, directeur de Pradeau & Morin. « Il faut à peu près dix ans pour former un tailleur de pierre dont près de quatre ans de formation avec un CAP puis un brevet professionnel monuments historiques. Nous n’avons aucun souci pour recruter, les jeunes étant attirés par la noblesse du métier et sa dimension artistique », souligne-t-il. Dans ces métiers où l’empreinte du compagnonnage est très forte – 3 000 tailleurs de pierre étant recensés à l’échelon hexagonal –, « les méthodes de travail restent traditionnelles même si les tailleurs de pierre utilisent de plus en plus d’outils électriques comme les ponceuses ou les scies ». — Juillet 2012 17 DOSSIER Des collaborateurs d’Eiffel Industrie s’introduisent dans des milieux dits « pyrophoriques ». SCAPHANDRIERS DANS LES PROFONDEURS Près de 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une vingtaine de personnes, Eiffel Industrie (branche Métal) P our changer des catalyseurs, autrement dit des « transformateurs chimiques » nécessaires à des « process » industriels, une vingtaine de collaborateurs d’Eiffel Industrie revêtent régulièrement des scaphandres afin de s’introduire au plus profond d’équipements situés dans des raffineries de pétrole. Et, notamment, au sein d’équipements dits « pyrophoriques » car leur contenu risque de s’enflammer au contact de l’oxygène. Ils doivent rendre inertes les catalyseurs en les balayant d’azote, ce qui rend l’environnement irrespirable. Eiffel Industrie est le deuxième acteur sur ce marché d’exception qui pèse, à l’échelon national, une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires. 18 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Ce n’est pas le seul métier original au sein d’Eiffel Industrie qui, avec ses 2 500 collaborateurs, intervient dans des secteurs aussi variés que l’aéronautique, le naval, le nucléaire, la pétrochimie, le raffinage, ou la sidérurgie. Analyse VIBRATOIRE « Eiffel Industrie est très actif dans la maintenance industrielle. Ainsi, une soixantaine de nos collaborateurs sont spécialisés dans l’installation et la maintenance de turbines à vapeur ou à gaz, en France et surtout à l’étranger », explique Alain Noret, directeur d’Eiffel Industrie. L’entreprise se développe, par ailleurs, dans le nettoyage haute pression qui consiste à nettoyer et décaper des équipements dans des raffineries ou sur des sites chimiques après démontages, ce qui permet de préparer ensuite d’éventuelles interventions sur ces équipements ou de les remettre en état de fonctionnement. « Nous relançons l’ingénierie de maintenance en amont, via la rédaction du plan de maintenance pour des unités en construction, ou en aval sur des équipements déjà existants en intégrant différentes disciplines dont la thermographie ou l’analyse vibratoire », précise Alain Noret. En outre, une équipe d’une soixantaine de personnes d’Eiffel Industrie spécialisée dans la maintenance et la réparation navale intervient pour « réviser » les bateaux civils ou militaires lors des arrêts techniques ou pour y réaliser des transformations. — Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage synergie #17 « Détubeurs », « retubeurs » dans les centrales nucléaires Près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une centaine de personnes, Munch (Eiffage Construction Métallique) Munch intervient sur des tranches entières de centrales. I ls semblent s’être introduits dans les entrailles même d’une centrale nucléaire. Autour d’eux, des milliers de tubes – entre 90 000 et 120 000 ! – disposés en nappes sur quatre mètres de hauteur et qui s’étirent sur onze à treize mètres de long. Ils se doivent de remplacer ces tubes – autrement dit, dans leur jargon, de « détuber » puis « retuber ». Eux, ce sont les cent collaborateurs de Munch, une entreprise nichée au sein d’Eiffage Construction Métallique, que couve son directeur, Étienne Royer. « Une centrale de production d’énergie compte trois circuits, rappelle Étienne Royer qui dirige également la division chaudronnerie et spécialités d’Eiffage Construction Métallique. Au sein du circuit primaire, se situe le réacteur qui produit de l’eau chaude sous pression. Celle-ci va permettre de générer la vapeur du circuit secondaire qui va, elle-même, faire tourner la turbine. Pour condenser cette vapeur d’eau, on la fait passer au travers des milliers de tubes parcourus par de l’eau provenant de la “source froide”, le troisième circuit. » Outillages très spécialisés « Pour assurer le détubage et retubage des condenseurs, il faut de l’expérience, des machines mécanisées et des outillages très spécialisés, les tubes étant fins comme des feuilles de papier à cigarette !, explique Étienne Royer. Munch qui se situe à Frouard, près de Nancy (Meurthe-etMoselle) et qui a fêté ses 100 ans en 1999, intervient sur des tranches entières de centrales, s’enthousiasme-t-il. Nous sommes toujours les seuls Français à réaliser ces opérations, et avons déposé de nombreux brevets. Ainsi, une opération classique s’étage sur quatre à cinq semaines, quasiment sept jours sur sept. Les intervenants travaillent dans des conditions difficiles, dans un univers humide, souvent courbés en deux, et parfois à genoux. » Le détubage n’est, de l’aveu même d’Étienne Royer, « pas très jouissif ». Le retubage est moins pénible. Dans « les bonnes années », Munch qui emploie une centaine de collaborateurs, génère 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais Munch n’entend pas s’arrêter en si bon chemin ! Son nouveau challenge ? Le « grand carénage » des centrales. Comprenez le programme d’EDF qui vise à porter la durée de vie des centrales nucléaires françaises de 30 ans à 50 et 60 ans. Autant de travaux de rénovation à mi-vie qui impliquent le remplacement de certains équipements et de… milliers de tubes – pour le plus grand bonheur de Munch ! — Une opération s’étale sur quatre à dix semaines. Juillet 2012 19 DOSSIER Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage ROBOTS AssemblEURS de miroiteries par collage Près de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, 30 personnes, Clemessy (Entreprise Ouest-Atlantique) P our fixer les miroiteries sur les carrosseries des véhicules, les constructeurs automobiles ont longtemps utilisé des joints à lèvres en caoutchouc. Mais, depuis la fin des années quatrevingt-dix, l’assemblage par collage a pris le relais. Les grands vitrages comme les petites vitres à l’instar des « custodes », situées à l’arrière des véhicules, ou des toits ouvrants, sont désormais assemblés ainsi. C’est dans ce contexte que des machines automatiques d’encollage, utilisant des robots, et commercialisées sous la marque Rambure, ont été développées chez Clemessy à Rennes (Ille-et-Vilaine), comme l’exInstallations délivrées par Clemessy en Russie. 20 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE plique Philippe Guédon, directeur d’entreprise Clemessy OuestAtlantique. Savoir-faire techniques pointus « Une trentaine de personnes chez Clemessy maîtrisent cette technologie installée chez tous les constructeurs automobiles. Elle nécessite plusieurs savoirfaire techniques pointus : la régulation de la température, du débit et de la pression pour une dépose régulière de la colle sur les vitrages ainsi que la maîtrise de l’intégration mécanique et robotique afférentes », précise Philippe Guédon. « À l’origine, nous nous sommes déve- loppés en travaillant notamment pour le Groupe PSA, puis nous avons progressivement essaimé auprès d’autres constructeurs automobiles européens, ce que nous allons continuer à faire, poursuit-il. En parallèle, nous avons la volonté de décliner ce savoir-faire à d’autres assemblages – en particulier aux pièces de carrosserie en matériaux composites qui constituent une alternative intéressante à l’acier. Les constructeurs automobiles sont, en effet, soucieux d’alléger le poids des voitures dans un contexte de renchérissement des coûts de l’énergie. Les pièces en matériaux composites sont assemblées par collage et constituent un axe de développement », conclut-il. — synergie #17 Les collaborateurs de Therm-Inox aident les maîtres de chais à maintenir leurs cuves à bonne température. CHAUFFAGISTES POUR cuves de vin Près de 1,5 à 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une dizaine de personnes, Therm-Inox et Therm-Inox Maintenance (Eiffage Énergie Atlantique) M outon Rothschild, La Tour Martillac, Palmer, Haut -Bailly ! Therm-Inox et Therm-Inox Maintenance, deux nouvelles sociétés qui ont rejoint récemment Eiffage Énergie, disposent de leurs entrées dans les plus grands vignobles du Bordelais. Les treize collaborateurs des deux entreprises passent leurs journées aux côtés des maîtres de chais, pour les aider à maintenir leurs cuves à bonne température, par la production d’eau chaude ou d’eau glacée qui circulent dans autant de tuyaux. Un savoir-faire unique au sein du Groupe et rare au sein même du Bordelais : le nombre d’entreprises capables d’exercer ce métier se compte sur les doigts d’une main, sur un marché qui n’excède pas, à l’échelle de la région Aquitaine, les 15 millions d’euros par an ! Régulation thermique Th e r m - I n o x e t Th e r m - I n o x Maintenance ont été fondées en 1999 et 2000 par un spécialiste du génie thermique et climatique, Thierry Dubourg, et ont été rachetées par le Groupe en janvier dernier. Thierry Dubourg est, il est vrai, presque un pur produit Eiffage puisqu’il avait travaillé durant dix ans, entre 1983 et 1992, chez Forclum électricité. Après avoir passé, ensuite, dix autres années chez Spie Trindel, il lance son activité et conçoit ses propres armoires de régulation thermique. Ses collaborateurs sont tous des spécialistes : chauffagistes, tuyauteurs-soudeurs, électriciens-frigoristes, etc., et sont capables de travailler aussi bien avec une chaudière au gaz qu’avec une chaudière au fioul. « Entre autres per- formances, nous avons installé plus d’un kilomètre de tuyauterie chez MoutonRothschild !, raconte-t-il. J’apprécie beaucoup la variété de ce métier qui m’amène à traiter aussi bien avec des agriculteurs qu’avec des architectes ou des directeurs de sociétés, sachant toutefois que, dans ce milieu, on ne travaille que par le bouche-à-oreille. » Thierry Dubourg a un rêve : pouvoir exporter ce savoir-faire à d’autres rég ions viticoles, comme la Champagne et la Bourgogne. « Il suffirait de dispenser une formation ad hoc à un chargé d’affaires spécialisé dans le génie climatique pour pouvoir développer des équipes équivalentes dans ces régions ». Et pourquoi pas créer alors une division « Eiffage Énergie Grand crus et châteaux » ? Ce n’est pas, en tout cas, la passion qui lui manque. — Juillet 2012 21 focus Eiffage affiche son ambition dans le ferroviaire Eiffage Rail, une filiale créée en janvier 2010, passe à la vitesse supérieure pour viser le club très fermé du « top 4 » des majors du ferroviaire en France. Sa taille va décupler en cinq ans, tant en chiffre d’affaires qu’en effectifs. S ociété toute jeune d’à peine deux ans et demi, Eiffage Rail se sent pousser des ailes. Créée en janvier 2010, cette filiale du groupe Eiffage ambitionne d’entrer, d’ici deux ou trois ans, dans le club très fermé des quatre majors de l’Hexagone dans le domaine ferroviaire. « Viser le top 4, c’est normal. Eiffage est le n° 3 en France des Travaux Publics et du Génie Civil, on ne peut pas faire moins », lance Jean-Luc Trottin, le directeur d’Eiffage Rail. Si la notoriété du Groupe est incontestable, sa visibilité dans le rail était « Nous avons un objectif de taille et une masse critique à atteindre. Mais sans sacrifier la rentabilité. » Jean-Luc Trottin 22 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE quasi inexistante, en dépit de sa participation à de multiples chantiers depuis plus de 10 ans. Que ce soit dans les tramways avec une petite entité du groupe (STPV) ou dans les lignes à grande vitesse (LGV), avec la LGV Perpignan-Figueras (lire encadré) ou divers tronçons et ouvrages d’art complexes sur la LGV Est. D’où la nécessité de fédérer les compétences au sein d’une même entité. De 3 millions d’euros en 2010, son chiffre d’affaires est passé à 20 millions d’euros en 2011. Il devrait se maintenir à ce niveau en 2012 et atteindre les 100 millions d’ici 2015. Avec un équilibre financier dès 2013. « Oui, nous avons un objectif de taille et une masse critique à atteindre, insiste Jean-Luc Trottin. Mais sans sacrifier la rentabilité. » Les effectifs sont passés de 20 personnes en 2010 à une centaine aujourd’hui. De 100 à 150 recru- tements sont prévus d’ici deux ans. Eiffage Rail a donc défini quatre axes de développement. Tout d’abord, le tramway. La société a obtenu les 3 x 7 km du tramway de Dijon (Côte -d’Or) en juillet 2010, puis la rénovation d’un tronçon du T1 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour la RATP et décroché la deuxième tranche du tramway de Bordeaux (Gironde) (prolongements vers Pessac et Bègles) dont les travaux commencent cet été. Eiffage Rail entend désormais se battre sur tous les appels d’offres pour des créations, des rénovations ou des prolongements de lignes : Grenoble (Isère), Lyon (Rhône), Avignon (Vaucluse), Strasbourg (Bas-Rhin), la 5e ligne de Montpellier (Hérault) ou les deux nouvelles de Toulouse (Haute-Garonne). Dès septembre, une agence va voir le jour en Île-de-France pour mieux « coller » aux besoins du futur Grand Paris. Les deuxième et troisième axes sont respectivement la rénovation des voies synergie #17 Pour la LGV Bretagne Pays de la Loire, une innovation va permettre de poser traverses et rails sur 1 200 mètres par jour ! de chemin de fer et les « ITE », alias les installations terminales branchées, autrement dit ces infrastructures ferroviaires qui permettent à des usines, des carrières, des ports de se raccorder au réseau ferré national. Dans le premier cas, il s’agit de prendre une part grandissante du milliard d’euros de travaux que lance chaque année la SNCF, pour le compte de RFF, afin de régénérer et améliorer un réseau ferré qui vieillit vite. Dans le second, les chantiers sont multiples et prometteurs, même si la crise ralentit les investissements. Eiffage Rail va, par exemple, réaliser une plate-forme multimodale sur le port du Havre (26 km de voies, 52 aiguillages). Un marché de 13 millions d’euros. Reste le quatrième axe, le plus emblématique : les LGV. En juillet 2011, Eiffage a signé le contrat de partenariat public-privé de 25 ans pour la construction et la maintenance de la LGV Bretagne-Pays de la Loire (BPL), entre Le Mans et Rennes : 214 km de lignes (dont 182 en LGV) et 3,4 milliards d’euros d’investissement. La plus grande opération du groupe, tous secteurs confondus. Ce dont Jean-Luc Trottin n’est pas peu fier : « Nous allons gravir l’Everest ! » De plus, il faudra aller vite. Très vite. Les travaux commenceront début 2015 et devront s’achever à la mi-2016 ! Une fois encore, Eiffage va devoir montrer sa capacité à innover. Une nouvelle méthode de pose des voies sur le ballast est en préparation. Objectif : installer traverses et rails à raison de 1 200 mètres par jour ! Offre 100 % Eiffage, toutes les compétences des différentes branches seront de la « fête » : génie civil et terrassement, pose des voies et caténaires, signalisation, équipements électriques, construction des gares, etc. Même les filiales allemandes (Eiffage Rail Deutschland et Wittfeld) seront de la partie. En fait, c’est sans doute là l’atout maître du Groupe. Le chantier du viaduc de Millau a fait naître une osmose de ses équipes, une imbrication de ses sociétés avec une forte volonté de travailler ensem- ble, et d’apporter aux donneurs d’ordre une solution globale. La LGV BPL engrangée, Eiffage Rail lorgne déjà sur les projets des 20 prochaines années : les LGV BordeauxHendaye, Bordeaux-Toulouse, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, ParisNormandie. Et pourquoi pas un jour le fameux Lyon-Turin ou le très coûteux Marseille-Nice… Plus proche : la prolongation de la ligne E du RER parisien de Saint-Lazare vers La Défense et Mantes-la-Jolie (Île-de-France) devrait ressortir bientôt des cartons. Au-delà de l’Hexagone, ce ne sont pas les projets qui manquent. Et d’ici deux ou trois ans, avec les équipes qui vont se souder sur la LGV BPL, Eiffage Rail compte bien se lancer à l’international et mettre à profit l’expertise et les réseaux d’Eiffage Rail Deutschland, présente en Asie et en Europe centrale. — Une première expérience à grande vitesse Toutes les branches du Groupe sont intervenues sur le chantier des 44,4 km de la ligne à grande vitesse (LGV) Perpignan-Figueras livrés par Eiffage en 2009. Mise en service fin 2010, cette LGV fait gagner 50 minutes sur le trajet Paris-Barcelone (8 h auparavant) et mettra ces deux métropoles à 5 h 30, une fois raccordée au TGV espagnol. Une première. La concession de 53 ans a été confiée à TP Ferro, groupement détenu à parts égales par Eiffage et l’espagnol ACS-Dragados. Juillet 2012 23 NEWS Une aire de repos futuriste sur l’autoroute du Soleil Une enceinte futuriste, un dôme végétalisé dessinés par le cabinet de design et d’architecture Ora-ïto… L’aire d’autoroute de la Chaponne, située près d’Avallon (Yonne), sur l’A6, dans le sens Paris-Lyon, répond pleinement aux objectifs que s’est fixé APRR : moderniser les aires d’autoroute et offrir dans un seul et même bâtiment un bouquet de services – boutique, restauration, salon de détente ou salon de jeu pour les enfants, espace Wifi gratuit, borne de secours équipée d’un défibrillateur, etc.. APRR a constaté que lorsque les bâtiments sont plaisants, les automobilistes font de plus longues pauses, bénéfiques pour leur sécurité, et ont tendance à consommer plus, ce qui est gage d’un meilleur chiffre d’affaires pour les exploitants (comme, ici, le À l’assaut du Puy-de-Dôme ! Une gare de départ inspirée des fermes auvergnates, entièrement réalisée en pierre noire de Volvic ; une gare d’arrivée en béton enterrée à 1 415 mètres d’altitude… Eiffage Construction et Eiffage Énergie ont démontré tout leur savoir-faire avec l’édification des deux gares du Panoramique des Dômes, le tout nouveau train à crémaillère du Puy-de-Dôme. La mise en service a été effectuée le 23 juin dernier. Pour ce projet qui pèse au total 80 millions d’euros dont 13 millions d’euros pour Eiffage Construction, ingénieurs et ouvriers ont œuvré durant un an et demi. Dans des conditions particulièrement acrobatiques : les soixante compagnons, tous corps d’état confondus, ont dû côtoyer une ligne d’alimentation électrique à 1 500 volts, avec tous les risques qui s’y attachent. Les conditions climatiques au sommet du volcan étaient aussi particulièrement sévères (un vent allant jusqu’à 217 km, -30° au mois de février) sans compter que les engins de chantier devaient emprunter l’unique route d’accès qui circule en lacets sur six kilomètres. Il a fallu également déjouer les conséquences d’un éventuel séisme… à flanc de volcan, en renforçant les deux bâtiments. — 24 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE restaurateur Elior et le pétrolier Delek - BP) et in fine, pour le concessionnaire autoroutier lui-même. D’autres aires d’autoroutes - telles qu’Allier-Doyet et Allier-Saulzet, près de Montluçon (Allier) sur l’A71 et Châteauvillain, près de Chaumont (Haute-Marne) sur l’A5 - vont également être redessinées avec le même double souci de recherche architecturale et de services étoffés. — synergie #17 Un centre commercial ultra-moderne pour Eiffage Pologne Les équipes d’Eiffage Pologne ont signé un contrat pour la construction du centre commercial Amber à Kalisz, la plus vieille ville de Pologne située au centre-ouest du pays. L’investissement représente 160 millions de zlotys, soit près de 36 millions d’euros. Le centre construit sur quatre étages s’étend sur une surface de 88 000 mètres carrés et sera édifié en dix-neuf mois. Il comprendra 140 boutiques en incluant restaurants et cafés, 7 salles de cinémas, et un parking de 1 100 places. — Le rectorat de l’académie de Bourgogne fera une belle rentrée 2012 En un temps record, soit l’espace de dix-huit mois, Eiffage Construction finalise pour le ministère de l’Éducation nationale le nouveau rectorat de l’académie de Dijon (Côte-d’Or). Le bâtiment de huit étages, signé de l’architecte Rudy Ricciotti, pourrait faire date avec sa façade, striée de bandes blanches en béton ultra-haute performance fourni par Eiffage Travaux Publics et ses vitrages extérieurs collés fournis par Goyer, filiale d’Eiffage Construction Métallique. C’est d’ailleurs le façadier qui a l’entière responsabilité du dépôt. Ce chantier associe également les compétences d’Eiffage Énergie, de Clemessy et d’Eiffage Énergie Thermie, notamment en raison de la gestion par Eiffage Énergie de la synthèse technique. La livraison est prévue le 20 août 2012. — La Seine Saint-Denis valorise ses déchets Eiffage Travaux Publics va réaliser, en groupement, à Romainville et Bobigny (SeineSaint-Denis), l’ensemble du génie civil du futur centre de traitement des déchets ménagers du Syctom, agence qui traite et valorise les déchets ménagers de 84 communes de l’agglomération parisienne. Le contrat, qui comprend les travaux préparatoires, les terrassements, les fondations, les voiries et réseaux divers et le gros œuvre, s’élève à 61,6 millions d’euros. Il a été signé avec Urbaser Environnement, filiale française du groupe espagnol Urbaser, chargée par le Syctom de construire et d’exploiter cette nouvelle unité. — Juillet 2012 25 NEWS Un navire militaire remis à flot Ring de Gand : deux ans pour boucler la boucle Le 1er mars 2012, les travaux sur le ring 4 à Gand (Flandre-Orientale) ont démarré. Eiffage Benelux fait partie du consortium qui réalise le projet. Le montant des travaux avoisine les 70 millions d’euros et l’exécution durera 32 mois. La Région Flamande cherche, avec ce partenariat public-privé, à créer rapidement le chaînon manquant qui lui faisait défaut. Le projet comprend quatre ponts, dont un pont suspendu, cinq tunnels et près de 2,5 kilomètres de réseau routier. Outre la conception et l’exécution, le consortium est également chargé de la maintenance de l’infrastructure pendant trente ans. — Cure de jouvence pour le pont d’Aquitaine Les visites d’inspection de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira) ont fait apparaître des désordres sur la structure du tablier du pont d’Aquitaine (Gironde), le grand pont de Bordeaux dont la construction remonte aux années soixante. Fort de son expérience de remplacement des bielles du pont de Tancarville, Eiffage Construction Métallique a remporté le marché de réhabilitation de ce pont. Ingénieurs et compagnons vont assurer le démontage, le renforcement et le remontage de la passerelle, ainsi que le remplacement de 662 éclisses [ pièces métalliques servant à raccorder deux rails ] et de 850 trappes. — 26 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Pour le « refit » (rénovation) de l’ancien navire militaire de surveillance des pêches en Mer du Nord, la société ARC (Atlantic Refit Center) a fait confiance à Eiffel Industrie Marine. L’opération consiste principalement à renforcer la coque, créer de nouvelles cloisons acier, fabriquer et poser un pont hélicoptère et réaliser divers travaux de tuyauterie. Eiffel Industrie intervient également sur le plan mécanique avec la révision de l’ensemble réducteurs lignes d’arbres – safrans [partie du gouvernail d’un navire capable de pivoter]. Les travaux ont débuté mi-février 2012 et seront terminés en juillet. — Les ponts Unibridge® essaiment aux quatre coins du monde À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dans l’atelier dédié aux Unibridge® – ponts modulaires destinés aux pays émergents (Philippines, Irak, Afrique de l’Ouest, Sri Lanka…) –, la production suit son cours, au rythme de deux caissons par jour. Les Unibridge® sont composés de caissons élémentaires de 11,60 mètres de long, transportables en containers - aucune opération de soudure n’étant requise pour leur assemblage. Depuis le démarrage du projet, il y a trois ans, plus de 1 200 caissons ont été produits et plus de 200 ponts expédiés aux quatre coins du monde. — synergie #17 Le quadrilatère Richelieu remis aux normes Institut Jean Lamour à Nancy : la science au rendez-vous L’Union européenne, l’État, la région Lorraine ainsi que le Grand Nancy (Meurthe-etMoselle) financent la construction d’un des plus grands laboratoires scientifiques de l’Est de la France sur le site Artem Nancy. Son nom ? L’Institut Jean Lamour. Sur ce projet *, Eiffage Énergie Thermie Grand Est effectuera les lots CVCD (Chauffage Ventilation Climatisation Désenfumage) et salles blanches. Pour ce dernier, ses équipes se sont associées avec le bureau d’études Faure Qei (du groupe ATR) pour la conception d’exécution et la réalisation des travaux spécifiques des laboratoires jusqu’à leurs qualifications après mesures. Les mêmes équipes construiront les sols, les murs et les plafonds des salles blanches à l’intérieur des enveloppes mises à disposition par le gros œuvre. Le chiffre d’affaires global atteint 10,7 millions d’euros, sachant que l’inauguration est prévue en 2015. Après avoir participé à la construction de la première tranche de ce campus universitaire, Eiffage Énergie Lorraine Marne Ardenne interviendra à nouveau sur le site pour déployer la GTC (Gestion technique centralisée), en partenariat avec Schneider Electric. — Le Quadrilatère Richelieu, site historique de la Bibliothèque nationale de France (BNF) à Paris (Île-deFrance) bénéficie d’une opération de mise aux normes des équipements électriques (11 millions d’euros), plomberie et sécurité incendie (12 millions d’euros). Après un repérage minutieux et un curage des installations en place, les électriciens et les thermiciens franciliens d’Eiffage Énergie assureront la rénovation totale de tous les équipements liés aux fluides. Le ministère de la Culture a également confié à Eiffage Énergie Thermie Île-de-France l’ensemble des synthèses techniques et architecturales du projet. De quoi maîtriser parfaitement l’incorporation des réseaux dans la décoration et les boiseries de ces locaux classés. — * auxquels Eiffage Construction et Eiffage Construction Metallique ont également collaboré. Clemessy met le turbo à Lyon Dans le cadre du projet de restructuration universitaire « Lyon Cité Campus », l’école d’ingénieurs Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon (Rhône) a confié à un groupement, dont fait partie Clemessy, la construction d’une plate-forme moteur expérimentale. Un contrat d’un million d’euros qui viendra remplacer les équipements actuels par un complexe plus sûr et plus performant. Il permettra aussi à des organismes extérieurs de disposer de ces locaux et ainsi d’offrir aux étudiants une ouverture plus importante sur la recherche et le monde économique lié à leur apprentissage. Clemessy a été retenu en raison de son expérience dans les bancs de tests et « process » moteurs, de son expertise dans la conception des systèmes d’essais automobiles, et du fait de sa présence à Lyon, pour la réalisation des courants forts, courants faibles et management des transferts des bancs, destinés au département acoustique de l’Insa. — Juillet 2012 27 engagement La parole est à vous ! 18 197 collaborateurs d’Eiffage ont répondu par Internet ou par voie postale à la grande enquête de satisfaction interne menée par le bureau d’études et de sondages Harris interactive. L’occasion pour vous de dire votre fierté d’appartenir au Groupe, de saluer l’importance de ses valeurs et de souligner les possibilités d’évolution qu’il vous offre. Mais aussi de marquer vos distances sur les thèmes de la formation, de la rémunération ou encore de l’organisation du travail. L a parole était à vous : vous l’avez prise ! L’enquête de satisfaction interne menée par l’institut d’études et de sondages Harris Interactive au printemps 2012 auprès de l’ensemble des collaborateurs du groupe Eiffage, dans tous les pays où il était implanté, a été couronnée de succès avec 18 197 « répondants » (dont 14 770 Français). Le taux de retour a été élevé, tant pour l’enquête par Internet (avec 10 823 réponses, soit un taux de retour entre 50 % et 80 % selon les pays) que pour l’enquête postale (avec 7 374 réponses, soit un taux de retour d’un peu plus de 20 % pour la France, bien supérieur aux résultats habituellement observés dans des enquêtes similaires). Fort attachement au Groupe Comme le Groupe s’y était engagé, vous trouverez ici lecture des résultats. D’emblée, vous vous montrez attachés à l’entreprise. 86 % de ceux qui ont répondu se disent satisfaits de travailler au sein d’Eiffage (dont 31 % de très satisfaits). De même, vous êtes 89 % à afficher votre fierté d’appartenir au Groupe – un sentiment particulièrement marqué chez les cadres et les compagnons, un peu moins sensible chez les employés, techniciens et agents de maîtrise. Ce sentiment d’appartenance est toutefois un peu plus tourné vers l’agence ou la branche dont [suite p.30] 28 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE synergie #17 ENQUÊTE DE SATISFACTION INTERNE : L’enquête de satisfaction interne réalisée par Harris Interactive comprend de nombreux indicateurs. Nous vous en délivrons trois, significatifs. Le premier atteste de votre fierté d’appartenance au Groupe ; le deuxième évoque l’intérêt du travail et l’ambiance dans les services ; le troisième témoigne de votre état d’esprit. Juillet 2012 29 vous faites partie que vers le Groupe. Signe de cet attachement, 83 % des collaborateurs qui se sont exprimés affirment qu’ils recommanderaient Eiffage à l’extérieur. Les cadres mettent, à cet égard, en avant les possibilités d’évolution au sein d’Eiffage et la culture d’entreprise tandis que les compagnons valorisent davantage qu’en moyenne la taille du Groupe, les conditions de travail et le respect des salariés. Les uns et les autres perçoivent le Groupe comme solide et saluent ses valeurs. Ils soulignent aussi l’expertise et le savoir-faire des collaborateurs. Toutefois, si 58 % des « répondants » se disent motivés ou confiants, 25 % d’entre eux se disent sceptiques ou inquiets et 14 % attentistes quand on les sonde sur leur état d’esprit. En outre, quatre collaborateurs sur dix déclarent ne pas connaître les valeurs d’Eiffage, alors même qu’elles constituent le deuxième trait d’image le plus porteur pour le Groupe. Xavier Lanthiez et Delphine Martelli-Banégas ont présenté les résultats de l’enquête menée par Harris Interactive au cours de la convention qui s’est tenue à Marseille (Bouches-du-Rhône) les 14 et 15 juin 2012. Intérêt du travail Vous êtes très nombreux à reconnaître l’intérêt du travail fait, mais vous n’êtes que 74 % à déclarer disposer des moyens nécessaires pour le réaliser et 79 % à considérer que l’ambiance est bonne dans votre service. Si la perception de 18 197 réponSES la sécurité au travail est satisfaisante, en revanche, plusieurs points suscitent des réserves : le manque de solidarité entre collègues et de reconnaissance, la formation et, plus encore, la rémunération jugée souvent peu équitable Vous êtes 18 197 à avoir répondu à l’enquête de satisfaction interne menée par Harris Interactive, dont 85 % d’hommes et 13 % de femmes. On compte 81 % de Français, 7 % de Sénégalais, 4 % d’Espagnols, 3 % d’Allemands, 3 % de Belges, Néerlandais ou Luxembourgeois, 1 % de Polonais (le solde de 1 % correspondant aux questionnaires où la nationalité n’a pas été précisée). En termes de statut, il y a 55 % d’ouvriers et compagnons, 29 % d’employés, techniciens et agents de maîtrise, et 14 % de cadres – 2 % des sondés n’ayant pas précisé leur statut. Tous les âges sont représentés avec 6 % de jeunes de moins de 25 ans, 23 % de trentenaires âgés entre 25 et 34 ans, 45 % de quadras entre 35 et 49 ans et 23 % de seniors de 50 à 59 ans – les 60 ans et plus comptant pour 2 % des répondants. En termes d’ancienneté, les pourcentages diffèrent sensiblement avec 12 % de personnes dont la présence dans le Groupe est inférieure à deux ans tandis que 19 % y sont, à l’inverse, présents depuis plus de vingt ans. La plupart des collaborateurs compte de six à dix ans de présence dans l’entreprise. Des réponses qui reflètent bien la réalité sociale d’Eiffage. 30 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE © Christophe Guibbaud engagement tant du point de vue de la fonction qu’en comparaison du reste du secteur. De même, la qualité de l’organisation du travail et des procédures à respecter apparaît perfectible pour près de 30 % d’entre vous. Des critiques émaillent aussi les relations hiérarchiques. Les responsables hiérarchiques sont plus volontiers reconnus pour leur disponibilité et moins pour leur capacité à accompagner le changement et à former. Côté information, si 78 % d’entre vous se disent bien informés sur l’actualité du Groupe ou de leur entreprise, 66 % seulement estiment avoir accès avec aisance aux informations nécessaires pour travailler. Une majorité d’entre vous se dit confiante (84 %) dans l’avenir d’Eiffage. Mais vous êtes seulement 70 % à afficher votre confiance quant à l’avenir de votre activité au sein d’Eiffage ou dans votre propre avenir au sein d’Eiffage. — synergie #17 Cinq questions à… → Delphine Martelli-Banégas, directrice du département Corporate chez Harris Interactive “ La mobilisation a été forte et homogène dans l’ensemble du Groupe. » Synergie : Quel intérêt revêt pour un grand groupe comme Eiffage la réalisation d’une enquête de satisfaction interne ? Le principal intérêt est d’écouter les collaborateurs du Groupe et de faire remonter leurs perceptions sur différents thèmes – aussi bien les conditions de travail que l’image qu’ils ont de l’entreprise, de la politique environnementale ou des actions menées en termes de responsabilité sociale. De ce point de vue, Eiffage a fait le choix courageux de sonder l’ensemble de ses collaborateurs – tous métiers, branches et pays confondus. Et, notamment, d’inclure les compagnons. Souvent, à l’inverse, les grands groupes se bornent à solliciter une partie de leur corps social – comme les cadres, par exemple, ou les salariés qu’il est le plus facile de sonder parce qu’ils ont accès à des boîtes mail. Delphine Martelli-Banégas : “ Eiffage a fait le choix courageux de donner la parole à tous ses collaborateurs. » Synergie : Avez-vous été surprise par les résultats ? D.M.-B. : Le taux de réponse est satisfaisant, et ce pour l’ensemble des catégories de personnes sollicitées. Dans nombre d’enquêtes que nous menons, une catégorie de personnel, un métier ou un pays reste silencieux. En ce qui concerne Eiffage, nous n’avons noté aucun décrochage particulier. La mobilisation a donc été forte et homogène dans l’ensemble du Groupe. En outre, l’enquête retranscrit les situations très particulières de certaines catégories de personnel, comme les compagnons, ou de pays, comme le Sénégal. Les perceptions ainsi traduites sont à la fois spécifiques et diversifiées et l’on ne tombe pas dans une « moyennisation » qui n’aurait pas grand sens. Les résultats montrent que, lorsque les collaborateurs n’étaient pas satisfaits de certains aspects, ils l’ont dit, sans ambages. Synergie : Comment corrigez-vous les inévitables biais inhérents à ce type d’enquêtes ? D.M.-B. : Nous cherchons à vérifier que les différentes populations soient bien toutes représentées et reflètent la structure théorique de l’effectif. Et s’il y a un souci de représentativité, nous faisons en sorte de « redresser » l’effectif de la population manquante pour retraduire son poids réel dans l’entreprise. Synergie : Comment Eiffage peut-il faire le meilleur usage de votre travail ? D.M.-B. : Une appropriation globale des résultats est nécessaire. Il faut aussi faire en sorte que ceux-ci soient relayés au niveau des Branches et par les différents niveaux managériaux. Ces derniers doivent donc faire partager ces résultats. L’enquête sera d’autant plus profitable qu’elle se doublera d’un plan d’action à partir des points de vigilance identifiés de manière à apporter des améliorations. Synergie : En ce qui vous concerne, comment avez-vous mené cette enquête ? D.M.-B. : Un grand nombre de personnes - au sein même d’Harris Interactive ou à travers des prestataires extérieurs – ont été mobilisées. Une première équipe d’études a travaillé un mois et demi durant à partir de la mi-mars et jusqu’à la fin avril, quasiment à temps plein, à la préparation de l’enquête. A partir de la fin du mois d’avril, une équipe de production a mené la « phase terrain » qui consiste à réaliser l’enquête en ligne et l’enquête postale. Ce qui implique, dans ce dernier cas, l’impression, la mise sous pli, l’envoi dans tous les pays puis la réception des questionnaires. Un prestataire extérieur a, à cet égard, assuré manuellement la saisie des réponses aux questionnaires papier au fil des jours. Enfin, l’équipe étude a pris en charge le traitement et l’analyse des résultats sur trois semaines au mois de mai. Juillet 2012 31 initiatives formation et recrutement « Job dating » à Vélizy Des « Master Chef » étoilés Michel Gostoli, président d’Eiffage Construction, et Michel Boudinet, directeur régional d’Eiffage Construction Île-de-France, ont rappelé l’importance des liens entre éducation et entreprise et présenté les différents métiers du bâtiment et de l’immobilier. Le 26 mars dernier, une soirée « Job dating » a eu lieu au siège d’Eiffage Construction à Vélizy (Yvelines) pour marquer l’entrée d’une promotion d’étudiants de l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Cachan (ESITC) dans le monde du travail. Créée en 1991, l’ESITC Cachan forme après le baccalauréat les élèves aux métiers du BTP, en proposant un cursus de 5 ans qui met l’accent sur les matières technologiques du secteur de la construction. Eiffage Construction a soutenu une promotion de cette école renommée durant les cinq années de formation des élèves. Une cinquantaine d’entre eux, inscrits en 5e année, ont été reçus, ainsi qu’une vingtaine d’élèves de 4e année en quête d’un stage. Eiffage Construction va débuter un nouveau cycle de cinq ans dès septembre en parrainant la promotion 2012/2017. — Des « Passerelles » vers l’avenir En 2011, Eiffage Énergie a souhaité généraliser une initiative prise l’année précédente en région Centre Est : mettre au point une démarche portant sur le (ré) apprentissage des savoirs de base – lire, écrire, compter – dans un contexte professionnel. Ces problèmes peuvent toucher tous les collaborateurs. Ils les affectent aussi bien dans leur vie quotidienne que dans l’exercice de leur métier et ont des conséquences en termes de sécurité sur les chantiers. Comment appliquer – et faire appliquer – une consigne que l’on ne comprend pas précisément ? La démarche « Passerelles », fondée sur le volontariat, a justement été conçue pour permettre l’acquisition et le développement de ces savoirs de base. Cent dix-neuf collaborateurs d’Eiffage Énergie ont participé aux premières sessions qui se sont déroulées sur 112 heures. D’autres sessions pourraient être organisées selon la demande. — 32 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Pour accompagner les chefs de chantiers routiers dans l’évolution de leur métier, Eiffage Travaux Publics déploie, à l’échelle nationale, un dispositif de formation, intitulé « Master Chef ». Le cursus s’adresse à l’ensemble des chefs de chantier du pôle Route Régions d’Eiffage Travaux Publics en poste, quelles que soient leur ancienneté et leur formation initiale. Avec un leitmotiv : que la mixité des niveaux et des expériences apporte la richesse nécessaire à l’échange, au partage et à la réalisation des travaux en commun. Sur le plan pratique, « Master Chef » se décompose en deux modules d’une durée globale de 35 heures. Une base commune qui pourra ensuite être complétée par un parcours spécifique, propre à chaque chef de chantier en fonction des besoins exprimés. Un troisième module, optionnel, dédié au tandem conducteur de travaux/chef de chantier, est lui aussi prévu. Il permettra d’évaluer, sur le chantier, la mise en œuvre effective des méthodes et des outils développés durant la formation et d’apporter, au cas par cas, des solutions pratiques aux problèmes rencontrés. Trente sessions sont d’ores et déjà programmées cette année. Avec un objectif : améliorer la productivité et partager les bonnes pratiques en matière de prévention. — synergie #17 performances Expertise et innovation : un duo gagnant Eiffage Construction multiplie les initiatives en région pour valoriser auprès des maîtres d’ouvrage son expertise et ses innovations. Ainsi, un salon Achats et Innovation se tiendra le 27 novembre 2012 à Bordeaux à l’espace Pin galant à Mérignac (Gironde). Il aura pour thème « L’économie dans la construction durable » et sera axé sur le logement. Objectif : inviter les clients et les maîtres d’ouvrage à découvrir des innovations présentées par des fournisseurs tant internes qu’externes. Eiffage Construction cherche ainsi à surfer sur le succès rencontré à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), fin 2011, où avait eu lieu le salon EFPI (Eiffage Construction fournisseurs produits innovants). Domotique, profils de menuiserie à base de lin, dalles à LEDs d’Eiffage Energie, cabines HVA ConceptTM et Pac. R2 d’Eiffage Construction Industries… les innovations ne manquaient pas pour apporter des réponses aux clients à l’affût de produits à la pointe. — Clemessy en route vers une certification Groupe Après un audit réalisé par l’Association française d’assurance de la qualité (Afaq) du 12 au 30 mars 2012, les entreprises EIS, Clemessy Méditerranée et Fluides IT ont été les premières du groupe Clemessy à obtenir la certification ISO 14001. Cette norme traite en premier chef du « management environnemental », c’est-à-dire de ce que réalise une entreprise pour minimiser les effets dommageables de ses activités sur l’environnement, et améliorer en permanence sa performance environnementale. Le retour d’expérience d’EIS, Clemessy Méditerranée et Fluides IT en la matière sera partagé et exploité par les autres entreprises de Clemessy qui solliciteront la certification au cours des trois prochaines années. L’objectif étant qu’en 2014, toutes les entreprises du groupe Clemessy soient certifiées. De plus, Clemessy a obtenu le renouvellement de sa certification AFAQ ISO 9001, relative aux systèmes de gestion de la qualité, pour les trois années à venir. Le périmètre de certification couvre l’ingénierie, la conception, les études, la fabrication, les installations, la mise en service, la maintenance corrective et préventive d’installations et d’équipements : ! électriques (tableaux électriques) ; ! électrotechniques basse et haute tension jusqu’à 400 kV [kilovolts] ; ! mécaniques d’instrumentation, d’automatique, d’informatique, de courants faibles ; ! tuyauterie et mesure ; ! systèmes de sécurité incendie ; ! vidéosurveillance et détection intrusion dans les domaines de l’industrie et du tertiaire.— Midi-Pyrénées : des pros de l’accessibilité ! Eiffage Construction MidiPyrénées, agence de Pamiers, a obtenu le label « Les pros de l’accessibilité® », délivré par la Fédération française du bâtiment, par le biais de son organe de certification Qualibat. Cette distinction signale les entreprises en mesure de garantir ou d’améliorer l’accessibilité d’un bâtiment aux personnes âgées ou handicapées. La loi du 11 février 2005 qui régit les normes d’accessibilité « dans et en dehors du bâti, aux personnes âgées et handicapées », impose notamment aux établissements recevant du public (ERP) – ainsi qu’aux bâtiments neufs, à la rénovation et à l’habitat individuel – une mise en conformité avant le 1er janvier 2015. Cette certification « Les pros de l’accessibilité® » constitue une garantie de professionnalisme pour les donneurs d’ordre. Selon la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal), près de 300 bâtiments publics sont concernés en Midi-Pyrénées, ainsi que de nombreux bâtiments privés (cinémas, hôtels, etc.). La demande en matière d’habitat privé devrait également s’accroître, en raison du vieillissement de la population. — Juillet 2012 33 initiatives ENGAGEMENT SOCIAL L’autoroute met les petits plats dans les grands Faire découvrir ou redécouvrir aux estivants la valeur de notre gastronomie française inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité : telle est l’ambition d’APRR et d’AREA qui organisent cet été toute une série d’animations autour de la thématique « L’art culinaire, saveurs et savoir-faire des terroirs ». Ainsi, l’équivalent de quatre-vingts jours de programmes de jeux, ateliers et dégustations autour des produits régionaux sont prévus. Les deux concessionnaires autoroutiers ont associé à leur démarche des Conseils généraux, des Conseils régionaux et des Comités départementaux du tourisme. Le Conseil général de l’Allier et le Comité départemental du tourisme du Jura vont réaliser de véritables événements sur les aires d’autoroutes pour faire découvrir aux vacanciers leurs régions desservies par les deux réseaux. Des partenaires comme le groupe de distribution des comptoirs Casino, la société de restauration Élior ou encore La Maison de La vache qui rit à Lons-le-Saunier (Jura) ont eux aussi, bien volontiers, accepté de se prêter au jeu pour mieux séduire les futurs touristes. — La Pologne reçoit les palmes de la philanthropie Arrachage d’une canalisation de gaz : un exercice grandeur nature La branche construction d’Eiffage Pologne a reçu le second prix des leaders de la philanthropie 2011 organisé parmi les entreprises de construction et les entreprises industrielles polonaises. En 2011, Eiffage Pologne a financé la réalisation d’un terrain de loisirs pour les enfants à Varsovie et la rénovation complète d’un département de l’hôpital public de la capitale polonaise. En outre, les collaborateurs du Groupe ont pris part à la Journée des enfants et réalisé des travaux de rénovation dans le centre socio-thérapeutique de Varsovie. Enfin, Eiffage Pologne a été, cette année, l’un des sponsors du championnat européen de football organisé pour des enfants qui relèvent de foyers de la protection de l’enfance. — Le service Infrastructure des agences d’Eiffage Énergie de Tarbes (Hautes-Pyrénées) et de Pau (Pyrénées-Atlantiques), les pompiers et GRDF (Gaz Réseau Distribution France) ont participé à un exercice de secours d’urgence qui simulait l’arrachage d’une canalisation de gaz. Un film de cet événement a été transmis aux intervenants, ainsi qu’aux niveaux régional et national d’Eiffage Énergie. Il a également été diffusé et commenté à l’ensemble du personnel palois et tarbais. Une expérience appréciée des participants (internes et externes), du client (SDE), des agences, des filiales de la direction régionale et d’Eiffage Énergie, qui pourrait déployer cette action au plan national.— 34 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE synergie #17 Challenge Eiffage : près de 3 000 sportifs en lice ! Multi-activité, football, tennis : c’est reparti pour les qualifications en régions ! Les deux premières journées pour cette 34e édition du Challenge Eiffage ont eu lieu le 8 juin au Touquet (Pas-de-Calais) et le 21 juin à Vittel (Vosges). Près de 500 collaborateurs ont participé à cette compétition interne ouverte à tous. Bienvenue aux nouveaux inscrits, qui représentent près de la moitié d’entre-deux ! Le programme se poursuivra à compter de septembre et jusqu’en novembre, alors entraînez-vous d’arrache-pied cet été ! Puis, une grande finale sera organisée en juin 2013. Au total, ce sont près de 3 000 collaborateurs du Groupe qui participeront à ces qualifications régionales qui fédèrent toutes les branches et toutes les catégories socio-professionnelles. — agenda Délégation Ouest : 21 septembre à Cesson-Sevigné (île-et-Vilaine) Délégation Nord-Ouest : 28 septembre Le Grand Quevilly (Seine-Maritime) Délégation Sud-Ouest : 12 octobre à Boé (Gironde) Délégation île-de-France : 19 octobre à Paris-Val-de-Marne (Val-de-Marne) Délégation Sud : 9 novembre à Beaucaire (Bouches-du-Rhône) Délégation Centre-Est : 23 novembre à Meyzieu (Rhône) Retrouvez toutes les informations sur Planet’Eiffage Vittel 2012 : tous en action pour les qualifications. 115 000 téléchargements sur la borne d’appel d’urgence embarquée SOS Autoroute La « borne d’appel d’urgence embarquée » accessible sur les « Smartphones » [téléphones intelligents], mise au point par APRR, a franchi le cap des 115 000 téléchargements. Près de 78,2 % d’entre eux sont réalisés par des détenteurs d’iPhone et 21,8 % par des utilisateurs de Smartphones Android. Cette application permet aux automobilistes de ne plus avoir besoin de rejoindre physiquement, en cas de besoin, une borne d’appel d’urgence puisque celle-ci est « embarquée », ce qui limite d’autant les risques d’accident. — La fondation Eiffage veut former aux métiers du BTP La fondation Eiffage va soutenir à hauteur de 10 000 euros un projet proposé par Alexandre Chardon, le directeur de l’établissement Eiffage Construction FrancheComté, qui souhaite former aux métiers du BTP et susciter des vocations. Il s’agit de participer au financement du matériel embarqué à bord d’un bus du groupe Indibat – bus qui se veut un outil d’information et de formation itinérant. Indibat se définit lui-même comme un ascenseur socioprofessionnel pour les demandeurs d’emploi et un service de gestion des ressources humaines externalisé pour les entreprises du BTP. — Juillet 2012 35