Lire les pages 22 et 23 du magazine Synergie, n°17, juillet

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Lire les pages 22 et 23 du magazine Synergie, n°17, juillet
Les métiers rares chez
Eiffage
Dossier PAGE 15
Entretien avec Bernard Lemoine
président d’Eiffage Énergie et DE Clemessy
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LE magazine du GROUPE
synergie
> P artageons nos valeurs
Grand Stade de Lille :
que la fête
commence !
en PAGE 10
n°17
juillet 2012
synergie
n°17
juillet 2012
6-9
10 -11
15-21
Les métiers d’exception
au sein d’Eiffage
dossier
Eiffage compte bien des métiers exceptionnels par les
savoir-faire qu’ils réclament, les univers qu’ils recouvrent,
les conditions très particulières dans lesquelles ils s’exercent.
Tour d’horizon.
16 Mariniers les pieds dans l’eau
17 Sculpteurs de pierre
18 Scaphandriers dans les profondeurs
19 « Détubeurs, retubeurs » dans les centrales nucléaires
20 Robots assembleurs de miroiteries par collage
21 Chauffagistes pour cuves de vin
4-5 ENTRETIEN
Bernard Lemoine
Président d’Eiffage Énergie et de Clemessy
6-9 TEMPS FORTS
10-11 L’événement
Grand Stade de Lille :
que la fête commence !
Les équipes d’Eiffage s’activent pour
permettre au Losc de jouer son prochain
match à domicile le 18 août dans un Grand
Stade flambant neuf.
12-14 LES INVITÉS
Pierre Ferret et Denis Valode
Le Grand Stade n’est pas l’œuvre
d’un architecte mais… de deux.
synergie
Directeur de la publication : Pierre Berger. Rédactrice en chef : Sandra Weigand. Rédactrice en chef adjointe : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Jean-Louis Alcaïde, Marion
Bentz, Audrey Bourgeois, Maud Breheret, Pascale Chastras, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Hélène Lelut, Alice Leroisse, Marek Pawlukiewicz. Conception - Réalisation :
[email protected]. Crédits photos : ANMA/Artefactory, Bruno Bertin, Joachim Bertrand, Barbara Dumont, Elisa/Valode & Pistre architectes/Pierre Ferret Atelier d’architectures/
Max Lerouge, Christophe Guibbaud, Frédéric Hédelin pour TEP, Artur Jasinski & Wspolnicy Studio, Ora-Ito architecte, Aurélien Pic, Yves-Marie Quemener, Gérard Tordjman, Karine
Warny – Tandem. Photothèques : APRR, Clemessy, Eiffage, Eiffage Constuction, Eiffage Construction Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Travaux Publics, Pradeau & Morin. Imprimé sur
Novatech Satin certifié FSC.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
sommairE
Édito
« Travailler mieux, ensemble »
22-23
28-31
22-23 FOCUS
Eiffage Rail se sent
pousser des ailes
Eiffage Rail, une filiale créée en janvier
2010, passe à la vitesse supérieure pour viser
le club très fermé du « top 4 » des majors du
ferroviaire en France. Sa taille va décupler
en cinq ans, tant en chiffre d’affaires
qu’en effectifs.
24-27 NEWS
28-31 engagements
La parole est à vous
Retour sur l’enquête de satisfaction interne
menée sur Eiffage par le bureau d’études et
de sondages Harris Interactive.
32-35 INITIATIVES
À l’occasion de la convention Eiffage 2012,
qui a réuni pour la première fois, à Marseille,
les 14 et 15 juin, 450 cadres, j’ai souhaité
mettre l’accent sur la gestion et le pilotage
des chantiers. Il m’apparaît, en effet,
essentiel de parvenir à mieux gérer les plus
petits en partageant nos bonnes pratiques et
les plus gros ou les plus complexes en
créant des synergies entre les branches.
Les efforts de travail en commun portent,
en effet, leurs fruits, comme en attestent
les contrats de partenariat public-privé
remportés récemment à l’image de ces huit
collèges en Seine-Saint-Denis dont Eiffage
va tout à la fois assurer la conception, la
construction, l’exploitation et la
maintenance sur vingt ans.
Au-delà, dans un contexte qui reste tendu
sur le plan financier comme en termes de
marchés, la diversité de nos implantations
et de nos expertises ainsi qu’une plus
grande cohésion sont un gage de succès et
d’une meilleure captation des marges.
À cet égard, notre modèle économique qui
combine enracinement local et offre
globale doit plus que jamais être étoffé.
Nous devons, d’un côté, développer
toujours plus nos fonds de commerce, et
densifier notre réseau pour être toujours
plus proches de nos clients.
En parallèle, il faut passer d’une logique de
produit à une logique de produit-service de
manière à mieux répondre aux exigences
de ces derniers. Nous avons, en effet, de
plus en plus souvent par contrat une
obligation de performance, mais avec
moins de moyens pour y parvenir. Ce qui
doit d’ailleurs nous inciter à renforcer nos
capacités de conception et notre rigueur de
chiffrage.
En parallèle, nous devons identifier les
marchés porteurs de demain et nous y
positionner avec dynamisme. C’est
ensemble que nous
mettrons en chantier
un nouvel Eiffage !
Pierre Berger
Directeur général
Juillet 2012
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ENTRETIEN
Synergie : Vous avez pris la présidence de
la branche Énergie d’Eiffage en mars 2012.
Pouvez-vous nous brosser votre parcours ?
Je travaille depuis plus de quinze ans
dans les métiers de l’énergie et je connais
bien, à ce titre, les différentes facettes
du secteur et ses enjeux. J’ai occupé, de
1983 à 2002, différentes fonctions au sein
d’Alstom dans les domaines de l’énergie et
du transport. En 2003, j’ai rejoint le groupe
d’ingénierie électrique Cegelec, qui est
présent aussi bien dans les infrastructures
que dans l’industrie et le tertiaire. À la suite
du rachat de Cegelec en 2010 par Vinci, je
suis devenu directeur général délégué de
Cegelec et directeur général adjoint du
pôle énergies de Vinci. Ingénieur dans
l’âme, je trouve ces métiers toujours aussi
passionnants.
B.L. :
« La part des
courants faibles ne
cesse de croître »
Synergie : Quels enseignements avezvous tirés de ces expériences ?
J’ai vécu dans les années quatrevingt-dix la difficile mutation d’un géant
industriel. J’ai alors pu m’imprégner du
management des Anglo-Saxons et pu
constater que l’on peut être performant
en s’adaptant à d’autres référentiels. Les
Français raisonnent en termes de profit ; les
Anglo-Saxons ont, à l’inverse, la culture du
« cash » - l’argent détenu en trésorerie étant
souvent perçu comme la seule donnée
financière réellement tangible. « Profit is an
opinion, cash is a fact ! »
B.L. :
4
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Bernard Lemoine, président d’Eiffage Énergie et de Clemessy
« Dans le monde
d’aujourd’hui, les
enjeux énergétiques
sont cruciaux. »
Bernard Lemoine a pris, le 15 mars 2012, la présidence
de la branche Énergie d’Eiffage. Il relève le caractère
déterminant des prestations du Groupe dans un contexte
où les métiers de l’énergie, gages de performances et
d’économies, sont de plus en plus stratégiques.
Pour revenir à mon parcours, j’ai aussi
vécu la fusion d’Alstom avec l’industriel
helvético-suédois ABB et évolué alors dans
un environnement très international. Chez
Cegelec, je me suis ensuite imprégné de
la culture de services de nos métiers de
proximité dans les domaines du tertiaire,
de l’industrie, des infrastructures et des
grands projets de spécialités.
Synergie : Quelles sont les forces de la
branche Énergie d’Eiffage ?
Elle constitue le troisième acteur
national du génie électrique et climatique
avec près de 3,2 milliards d’euros de chiffre
d’affaires. Elle recèle un potentiel de
développement important et opère sur des
marchés nationaux où les concurrents sont
tous soumis aux mêmes contraintes. En
B.L. :
synergie #17
outre, dans le monde d’aujourd’hui et plus
encore de demain, les enjeux énergétiques,
tant en termes de production que de
consommation, seront cruciaux.
Précisément, les prestations de la branche
Énergie sont déterminantes pour assurer les
performances énergétiques des bâtiments
et des infrastructures. Depuis dix ans, la
part des courants faibles – tout ce qui est
au cœur des automatismes, de la sécurité
et de la gestion d’énergie –, ne cesse de
croître par rapport à celle des courants forts.
L’exploitation et la maintenance peuvent
s’y ajouter pour garantir à nos clients ces
performances énergétiques dans la durée.
Enfin, je ressens au sein de la branche
Énergie d’Eiffage la culture du travail bien
fait, souvent saluée par nos clients.
Synergie : Quels sont, en parallèle, les
challenges qu’Eiffage Énergie doit relever ?
La branche Énergie d’Eiffage ne fait
pas partie des entreprises du secteur les
plus performantes sur le plan de la sécurité
et de la profitabilité. C’est pourquoi, il est
indispensable de rappeler sans cesse à nos
équipes sur les chantiers l’importance que
revêt le respect absolu au quotidien des
consignes de sécurité.
B.L. :
Par ailleurs, la culture financière gagnerait
à être bien plus développée et plus
harmonisée. Ainsi, j’ai mis en place des
« business reviews » mensuelles – l’occasion
bio express
Né en 1958, Bernard Lemoine est
diplômé de l’École Polytechnique
et de l’École nationale supérieure
des télécommunications. De 1983
à 2002, il a occupé différentes
fonctions au sein d’Alstom dans les
domaines de l’énergie et du transport. En 2003, il rejoint Cegelec,
qui est présent dans les infrastructures, mais également dans l’industrie et le tertiaire, et qui intégrera
le groupe Vinci en 2010. Bernard Lemoine
devient alors directeur général délégué de
Cegelec et directeur général adjoint du pôle
énergies du groupe Vinci.
de passer en revue l’activité des unités.
Chaque responsable de centre de profit
doit avoir des responsabilités claires et
des objectifs annuels précis. Il ne doit pas
y avoir d’échappatoire à la performance. En
résumé, je veux mettre la branche Énergie
d’Eiffage sous tension.
« Définir une stratégie
spécifique pour
chaque segment de
marché »
Synergie : Avez-vous défini un plan
d’action à trois ans ?
Je compte définir une stratégie
spécifique pour chaque segment de
marché, – par exemple, dans le tertiaire
(éducation, immobilier, santé…),
l’industrie (aéronautique, environnement,
pétrochimie…) et les infrastructures
(télécommunications, transports,
réseaux…) –, car ces métiers recouvrent
des enjeux très différents qu’il est essentiel
de bien cerner.
B.L. :
Pour moi, définir une stratégie impose de
dresser un état des lieux et des objectifs
précis puis de cerner les moyens pour
les atteindre : où est-on ? Où va-t-on ?
Comment y va-t-on ? J’ai donc mis en place
des outils de communication partagés pour
pouvoir répondre, d’ici la fin de l’année, à
ces trois enjeux pour chaque segment de
marché où opère la branche. Dans certains
cas, les réponses seront simples ; dans
d’autres cas, afin de développer certaines
activités, des rachats d’entreprises seront
peut-être nécessaires.
Concernant la sécurité, nous devons
impérativement rejoindre les meilleurs
de la profession à court terme. En
matière de profitabilité, le résultat
opérationnel doit aussi être porté au
niveau des meilleurs. Il est important de
soigner notre fonds de commerce, toutes
ces petites commandes de moins de
50 000 euros et qui nous font vivre. Notre
part de marché doit y être maintenue !
À l’export aussi, je vise une augmentation
de chiffre d’affaires de 30 % en ciblant,
en priorité, le continent africain. Pour
des raisons historiques, nous avons une
proximité avec certains de ces pays et
nous sommes en mesure de répondre
à leurs besoins tant en bâtiments qu’en
infrastructures. Nous pouvons y livrer des
projets « clés en mains » et apporter ainsi
une vraie valeur ajoutée. Le potentiel est
prometteur.
Synergie : La collaboration entre branches
constitue-t-elle, pour vous, un axe de
développement ?
Absolument. La branche Énergie
d’Eiffage doit contribuer au Groupe et
pas seulement sur le plan financier. Les
différentes branches d’Eiffage peuvent
et doivent mieux travailler ensemble
en amont des projets. La synergie entre
les branches ne doit pas, toutefois, jouer
uniquement sur le plan commercial.
Les clients, tout comme les acteurs qui
financent les projets, exigent aujourd’hui
des garanties et des performances
pérennes. Les systèmes de gestion de
l’énergie sont au cœur de l’exploitation et
de la maintenance des bâtiments comme
des ouvrages d’infrastructures sur le long
terme. Le rôle de la branche Énergie dans
cette partie est, là, essentiel.
B.L. :
Synergie : Pourquoi êtes-vous confiant ?
B.L. : À mon sens, on ne va pas sur un terrain
de jeu pour perdre mais pour gagner !
D’autres l’ont fait, pourquoi pas nous ?
Nous disposons de gigantesques leviers,
Clemessy par exemple. La synergie à cette
échelle d’une approche de spécialistes, de
métiers à fort ancrage local et de métiers
de spécialités, est inédite et pleine de
promesses. Et puis, il y a surtout cette
formidable force que nous puisons chez
nos hommes et nos femmes armés de
compétences, prêts à se mobiliser, à
relever le challenge et à le gagner. La
confiance est contagieuse et je n’ai aucun
doute quant à notre réussite ! —
Juillet 2012
5
TEMPS FORTS
Les huit architectes ont donné aux différents établissements une allure résolument moderne qui rompt avec les façades linéaires d’antan et fait la part belle au bardage bois.
Eiffage remporte huit collèges pour près de
200 millions d’euros en Seine-Saint-Denis
Eiffage s’est vu confier, début avril,
par le Conseil général de Seine - SaintDenis, la réalisation de « huit collèges
du xxi e siècle » en contrat de
partenariat. Une première pour le Groupe.
Si Eiffage avait remporté, en août 2010, la
rénovation énergétique de dix-huit lycées
situés en région Centre, puis la réalisation,
en février 2011, du lycée professionnel JeanZay à Jarny (Meurthe-et-Moselle) en
partenariat public-privé, c’est la première
fois que le Groupe assurera le financement,
la construction, l’exploitation et la
maintenance de collèges dans le cadre de
l’ordonnance du 17 juin 2004.
6
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
« Changer de visage » les collèges de la
Seine - Saint-Denis, c’est l’objectif du Conseil
général présidé par Claude Bartolone qui a
adopté, en ce sens, « un plan exceptionnel
d’investissement » de 703 millions d’euros
sur la période 2010-2015. Ainsi, vingt et un
collèges seront construits ou reconstruits
dont douze en contrat de partenariat.
Eiffage a gagné, début 2012, les deux lots
de quatre établissements pour lesquels il
avait concouru, ce qui représente un chiffre
d’affaires de près de 200 millions d’euros,
auxquels s’ajouteront 2,5 millions d’euros
de loyers par an sur vingt ans au titre des
prestations de maintenance, de gros
entretien et de renouvellement. Ce type de
projet procure un volume d’activité
conséquent pour les filiales sur 2013-2014
et des revenus récurrents pendant vingt ans,
tout en étant bien maîtrisé du point de vue
des risques. —
repères
C’est la première fois que le Groupe
assurera le financement, la construction,
l’exploitation et la maintenance de collèges
dans le cadre de l’ordonnance sur les
contrats de partenariat du 17 juin 2004.
synergie #17
L’ensemble s’articule autour d’une place centrale créée de
toutes pièces, qui accueille le nouveau bâtiment de la mairie
et une halle de marché.
Arcachon : la Ville d’Été se pare de ses plus
beaux atours
L’inauguration, mi-mars, de la Ville
d’Été d’Arcachon (Gironde) a marqué
pour Eiffage l’épilogue d’un chantier
de plus de quatre ans. Ce projet inédit
de 32 000 mètres carrés représente un
chiffre d’affaires de 150 millions d’euros
pour la partie immobilière et de 72 millions
d’euros pour le volet construction. Le
Groupe avait été choisi pour rebâtir, en
plein centre-ville d’Arcachon, 70 000 mètres
carrés de planchers, sur une superficie de
trois hectares, en respectant l’identité
architecturale de cette station balnéaire,
née dans la deuxième moitié du xixe siècle
et réputée pour ses villas d’époque.
L’occasion pour Eiffage Construction d’attester
de sa triple compétence d’aménageur, de
promoteur et de constructeur. Travaillant de
concert avec sept architectes, les équipes de
la ville et d’Eiffage ont puisé leur inspiration
dans le patrimoine local. Elles ont ainsi eu
recours à des entreprises et artisans régionaux
pour concevoir les éléments qui animent les
1 200 mètres linéaires en façades – des
charpentes aux balcons en passant par les
frontons, les pignons, et mosaïques. Certains
matériaux oubliés comme les tuiles
vernissées ont été réédités pour l’occasion.
La quasi-totalité des logements était déjà
commercialisée début juin. —
repères
32 000 m2, 150 M € de chiffre d’affaires
pour la partie immobilière,
72 M € de chiffre d’affaires pour le volet
construction, 337 appartements neufs,
5 500 m2 de commerces,
1 cinéma de trois salles,
1 parking public de 650 places.
Dernière ligne droite pour le tramway
du Grand Dijon
Pari tenu pour le tramway du Grand Dijon (Côted’Or), auquel Eiffage a largement participé en
réalisant une partie de chacune des deux lignes. La
dernière soudure de rail a été effectuée le 4 mai
dernier, en présence de François Rebsamen, le
sénateur-maire de Dijon. La mise en service commerciale
de la première ligne est prévue en septembre 2012, soit
avec six mois d’avance sur les délais d’origine, tandis que
la seconde ligne accueillera ses voyageurs en décembre.
Pour le Groupe qui a mobilisé jusqu’à 150 personnes, les
travaux réalisés représentent 42 millions d’euros de chiffre
d’affaires (hors taxes), dont 30 millions d’euros au titre des
infrastructures et 12 millions d’euros au titre des voies
ferrées. Il s’agit du premier tramway réalisé en entreprise
générale, les travaux d’infrastructure et de poses de voie
ferrée ayant été confiés à un seul et unique groupement
d’entreprises.
La mise en service commerciale de la première ligne est prévue en septembre 2012.
Juillet 2012
7
TEMPS FORTS
Un voile de verre se pose sur la Fondation
Louis Vuitton
Une audace esthétique, une prouesse
technique. La « Fondation Louis Vuitton
pour la création » – le bâtiment d’exception
dédié à l’art contemporain voulu par Bernard
Arnault, le président du groupe de luxe
LMVH, pour abriter à compter de 2014 sa
collection – est en construction au sein du
Jardin d’acclimatation dans le Bois de
Boulogne (Paris). Un chantier hors normes,
auquel participe Eiffage Construction
Métallique, qui s’est vu confier la tâche
délicate d’édifier les douze verrières qui
formeront la chrysalide de verre imaginée
Eiffage Construction Métallique
s’est vu confier la tâche délicate d’édifier
les douze verrières qui formeront
la chrysalide de verre imaginée par l’architecte
américano-canadien Frank Gehry.
8
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
par l’architecte américano-canadien Frank
Gehry, prix Pritzker (1989) et Lion d’or de
la XIe Biennale de Venise (2008).
Des verrières d’une complexité inextricable !
Elles totalisent 13 500 mètres carrés et sont
constituées de 3 600 panneaux de verre de 1,5
x 3 mètres de côté avec des porte-à-faux de
plus de 20 mètres. Leur conception a nécessité
le développement d’un logiciel spécifique de
conception assistée par ordinateur. Et leur
mise en œuvre a requis une appréciation
technique d’expérimentation du Centre
scientifique et technique du bâtiment.
Techniquement, de grands poteaux de bois
et de métal, les « tripodes », sont couverts
d’une charpente de résille en acier
inoxydable qui portera les panneaux de
verre. Les quatre premières verrières ont
été partiellement posées. Mais c’est là un
travail de dentelle car chaque morceau de
verre revêt une forme unique, tant le dessin
de Frank Gehry - à qui l’on doit, notamment,
le musée Guggenheim de Bilbao – est
complexe. L’achèvement du chantier est
désormais prévu pour la fin de l’année
2013. —
synergie #17
Rendez-vous
en 2014 pour
la Course Eiffage
du Viaduc de Millau
La course Eiffage du viaduc de Millau (Aveyron)
aura désormais lieu tous les deux ans. La prochaine
édition se tiendra en 2014, lorsqu’Eiffage fêtera les dix
ans de l’ouverture du viaduc à la circulation. La toute
dernière course qui s’est déroulée dimanche 13 mai 2012,
a connu un franc succès. Près de 14 000 coureurs, des
simples passionnés aux sportifs les plus aguerris, ont
foulé le tablier sous un soleil radieux. Il ne s’agissait ni
plus ni moins que d’un semi-marathon de 23 kilomètres
dont 5 kilomètres à 270 mètres d’altitude, entre ciel et
terre ! Parmi les 14 000 participants, figuraient près de
450 collaborateurs d’Eiffage, dont le directeur général,
Pierre Berger, qui ont défendu avec brio les couleurs
du Groupe. —
repères
Un semi-marathon de 23 kilomètres dont 5 kilomètres
à 270 mètres d’altitude, entre ciel et terre.
Près de 14 000 coureurs, des simples passionnés aux sportifs
les plus aguerris, ont foulé le tablier sous un soleil radieux.
Convention Eiffage 2012 : 450 cadres réunis
à Marseille
© Christophe Guibbaud
« Travailler mieux, ensemble ». Tel était
le fil directeur de la convention Eiffage 2012
qui a réuni à Marseille (Bouches-du-Rhône),
les 14 et 15 juin 2012, 450 « managers » du
Groupe. Le directeur général Pierre Berger
souhaite, en effet, développer les synergies
entre les différentes branches du Groupe et
favoriser la mobilisation de toutes les
expertises. Au-delà, dans un contexte qui
reste tendu sur le plan financier comme en
termes de marchés, une plus grande
cohésion est un gage de succès et d’une
meilleure captation des marges. Les
synergies intra-branches peuvent, en outre,
permettre de remporter des contrats plus
importants. —
La convention Eiffage 2012 a réuni à Marseille (Bouches-du-Rhône), les 14 et 15 juin 2012, 450 « managers »
du Groupe.
Retrouvez sur Planet’Eiffage l’intégralité
du discours de Pierre Berger et les
présentations des différents intervenants.
Juillet 2012
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L’événement
Grand Stade de Lille :
que la fête commence !
Les équipes d’Eiffage s’activent tout le long de cet été. Objectif : permettre au Losc,
l’équipe de football de Lille, de pouvoir jouer le 18 août prochain son premier match
à domicile de la nouvelle saison dans un Grand Stade flambant neuf.
les TEMPS
FORTS
de 2012
23 février :
démarrage
de la pose
des tubes en
polycarbonate
sur la façade
est
17 et 18 avril :
déplacement
du plateau
de la « boîte à
spectacles »
2 mai :
démarrage
de la pose des
sièges du stade
Été : mise à
disposition du
Grand Stade
Lille Métropole
A
près le temps des travaux,
place aux spectacles ! Et
une première séquence
émotion, samedi 18 août prochain :
le coup de sifflet de l’arbitre en
plein centre du Grand Stade
Lille Métropole, accompagné de
la clameur fervente de 50 000
supporters. Ce soir-là, le Losc,
l’équipe de football de Lille, recevra
l’AS Nancy lors de la deuxième
journée du championnat de
football de Ligue 1.
« Nous ferons tout pour être prêts pour
le jour “J” », annonce Gilles Malavallon,
directeur d’Elisa. Cette filiale à 100 %
d’Eiffage a obtenu le contrat de partenariat public-privé avec Lille
Métropole pour le financement, la
conception, l’entretien, la maintenance et l’exploitation commerciale
de cet espace d’exception.
Un équipement qui aura nécessité
un investissement de 324 millions
d’euros (hors pôle immobilier),
moyennant une concession
jusqu’en 2043. « Il est de notre responsabilité d’offrir aux Lillois un stade
flambant neuf, parfaitement opérationnel pour le football, propre à permettre
au Losc de jouer sa première rencontre
à domicile de la saison 2012-2013 »,
souligne Gilles Malavallon.
Une équipe au travail
24 HEURES CHRONO
Pour autant, à peine éteints les
lampions de la fête en août, les
compagnons reprendront le travail
pour terminer les autres équipements de « ce stade pas comme les
autres ». Un stade auquel auront
contribué, comme pour le viaduc
de Millau, toutes les branches du
Groupe (Eiffage Travaux Publics,
Eiffage Construction Métallique,
Eiffage Énergie, Eiffage
Construction, Eiffage Immobilier
et Eiffage Concessions). Dès l’origine, « le stade a été pensé avec ses
fonctionnalités multiples, ses volumes
spécifiques, son organisation, ses accès,
etc. », détaille le directeur d’Elisa.
Il fallait prévoir d’emblée de multiples possibilités, afin de faire
vivre cet équipement et… le rentabiliser.
Le résultat est un espace unique
au monde. Un stade qui peut se
transformer, en 24 heures chrono,
en Palais des sports ou en Aréna,
afin de diversifier les sources
potentielles de revenus.
Qu’on en juge : en configuration
stade (50 100 places de capacité),
cet écrin lumineux pourra
accueillir des matchs de
football – le Losc avec 25
Sous la houlette de Bertrand d’Hérouville, Elisa, le concessionnaire du Grand
Stade Lille Métropole, renforce ses équipes. Viennent de les rejoindre Marie
Chalhoub, ex-responsable de la billetterie du Stade de France, Guillaume
Narjoux, ancien secrétaire général de Paris Bercy et ex-directeur du palais
Nikaïa, à Nice, fin connaisseur du monde du spectacle et de l’événementiel,
ainsi que Maxime Deneuville, responsable sécurité. Au total, en vitesse
de croisière, 60 à 70 personnes travailleront sur Grand Stade de Lille (hors
hôtels), dont une vingtaine directement chez Elisa.
10
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
journées en moyenne prioritaires
par an. Mais aussi d’autres « compétitions de grand jeu », comme le
rugby : le XV tricolore pourrait y
affronter l’Argentine le 17 novembre prochain. Avis aux amateurs !
En 2016, la métropole lilloise est
candidate pour accueillir plusieurs
matchs de l’Euro 2016.
D’ici là, il aura aussi accueilli de
grands concerts (de 40 000 à 56 000
places). Atout majeur : son toit
gigogne se referme à volonté en
30 minutes, afin de se jouer des
intempéries, limiter le bruit pour
le voisinage et faire « le noir » pour
les spectacles.
Mais la très grande innovation, c’est
« la boîte à spectacles ». Une petite
merveille de technologie. La moitié
Gilles Malavallon,
directeur d’Elisa
synergie #17
24
: nombre d’heures
nécessaires pour tranformer
le stade de la configuration
foot en configuration Aréna.
30
: en minutes, la durée
d’ouverture et de fermeture
de la toiture mobile du stade
31
: en années, la durée
du partenariat publicprivé entre Lille Métropole
Communauté Urbaine
et Elisa, à compter de la
livraison du Grand Stade
50 100
: nombre de
places du Grand Stade en
configuration football ou
rugby
56 000 : nombre de
places du Grand Stade, en
configuration scène centrale,
pour un show à 360°
nord de la pelouse est, en effet,
déployée sur un immense plateau
métallique. Elle peut se soulever
(4 000 tonnes !) et se glisser (au millimètre près) au-dessus de la moitié
sud. Une immense Aréna, la plus
grande d’Europe, apparaît alors. Un
gigantesque rideau isole la partie
inoccupée du stade. Magique !
15 000 à 30 000
SPECTATEURS DANS LA
BOÎTE à SPECTACLES
Selon que la scène est placée sur
le côté ou au centre, cette « boîte
à malices » se convertit en palais
des sports ou salle de concerts,
pouvant accueillir de 15 000 à
30 000 spectateurs. De nombreuses
fédérations sportives (tennis, tennis de table, basket, handball, équitation, etc.) ont déjà visité le
chantier pour juger du potentiel.
Quant aux organisateurs de spectacles, ils apprécieront la modularité qui rend cette Aréna unique
en Europe. Cette « boîte à specta-
cles » ne sera cependant terminée
qu’à la fin de l’année, en raison de
« retards légitimes », avec une mise
à disposition à la mi-décembre.
Sans attendre, Elisa, assisté de
Grand Stade Rayonnement, la régie
commerciale mise en place avec
le Losc, a déjà commencé la commercialisation des « hospitalités »
(loges, tribunes, etc.) et autres
espaces annexes qui vont générer
des revenus complémentaires.
Ainsi, par exemple, 15 % des places
du stade sont classées « VIP » (le
plus fort taux en France).
Déjà, 80 % des loges affichent complet pour les trois prochaines
années ! 10 000 mètres carrés d’espaces réceptifs, très modulables,
ont été également prévus. En
dehors des compétitions, ils pourront être utilisés pour des salons,
des conventions, des séminaires
d’entreprise, etc. Le « catering » [restauration] et la location des espaces publicitaires assureront aussi
des rentrées complémentaires.
Enfin, avec Eiffage Immobilier,
Eifaltis, petite sœur d’Elisa, a lancé
un programme de près de 20 000
mètres carrés, comprenant une
résidence de services avec 135 studios pour des étudiants et 36 T2
pour une clientèle d’affaires, ainsi
que deux hôtels (un deux étoiles
B&B de 99 chambres et un trois
étoiles Park Inn de 127 chambres),
un centre de remise en forme pour
les sportifs (géré par La Générale
de Santé), des bureaux, et une
dizaine de restaurants, de bars à
thème, etc.
Au total, Elisa vise un chiffre d’affaires annuel d’une vingtaine de
millions d’euros dans les premières années d’exploitation, hors les
seize millions d’euros de redevance
annuelle que Lille Métropole lui
versera pendant les 31 années de
la concession. Avec ce stade d’exception, Eiffage entend bien faire
la preuve que l’on peut conjuguer
inventivité, technicité, beauté et
rentabilité. —
Juillet 2012
11
Les INVITÉs
Pierre Ferret
Denis Valode
Atelier Ferret Architectures
Agence Valode & Pistre
Deux grandes signatures
de l’architecture
au service d’un stade unique
Le Grand Stade de Lille n’est pas signé par un architecte mais par deux ! Denis Valode,
de l’agence Valode & Pistre, Equerre d’Argent (1992) et Grande médaille d’argent
de l’académie d’architecture (1999), et Pierre Ferret, d’Atelier Ferret
Architectures, premier grand prix d’architecture de l’académie des BeauxArts et Grand prix de Rome (1975), un passionné des arènes sportives.
Au premier, on doit notamment le technocentre de Renault à Guyancourt
ou le pôle universitaire Léonard de Vinci. Au second, le centre technique de
football de Clairefontaine ou le stadium de Toulouse. Interviews croisées.
Pierre Ferret
12
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
synergie #17
« Les ingénieurs d’Eiffage
aiment réaliser des exploits »
dans le sport, le plus petit détail, comme
la largeur d’un siège, peut générer un
« effet papillon » dans la mesure où
cette largeur est démultipliée par le
nombre d’équipements. En outre, le
sport rend parfois les gens fous ! Aussi,
il faut prévoir des équipements très
résistants et travailler sur la sécurité
des spectateurs et des joueurs.
Denis Valode
Synergie : Denis Valode, votre agence
a de très belles réalisations à son actif
– du Musée d’Art Contemporain de
Bordeaux à la Tour T1 à la Défense.
Le Grand Stade de Lille constitue-t-il
votre premier exploit sportif ?
D.V. : Oui ! Après des tentatives presque
abouties. Notre agence avait été
finaliste pour le stade de Melun Sénart
(Seine-et-Marne), puis pour celui de
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). C’est
pourquoi, pour le Grand Stade de Lille
(Nord), nous sommes partis en tandem
avec Pierre Ferret, féru de programmes
sportifs.
Synergie : Pierre Ferret, après le Centre
national de Rugby à Marcoussis, vous
signez, avec Denis Valode, le Grand
Stade de Lille. D’où vient cette passion
pour les stades ?
P.F. : Je suis un sportif et un supporter
assidu d’équipes de football et
de rugby. Mon diplôme de l’école
d’architecture de Bordeaux, obtenu
en 1975, portait sur un sujet sportif.
Aussi, je me suis naturellement
intéressé aux équipements sportifs.
J’ai réalisé le Centre national de
football à Clairefontaine (Yvelines), le
Centre national du rugby à Marcoussis
(Essonne) mais aussi le complexe
sportif de Dunkerque (Nord), le stade
d’athlétisme de Tunis ou le centre
d’entraînement du PSG à SaintGermain-en-Laye (Yvelines).
Synergie : Comment, sur le Grand
Stade de Lille, deux cabinets
d’architecture, avec leur identité, leur
spécificité, travaillent ensemble ?
D.V. : Nous étions chargés du choix de
l’organisation et de l’insertion urbaine,
le Grand Stade de Lille constituant
l’amorce d’un nouveau quartier. Nous
avons travaillé sur le parvis qui fait
le tour du stade et avec lui, sur les
logements, les hôtels et les parkings
attenants. Nous avions aussi la
responsabilité de la forme du stade,
de son enveloppe, de sa structure et
de la coordination de l’ensemble du
projet.
P.F. : Nous avons travaillé ensemble pour
la conception et la création. Ensuite,
Denis Valode a mis au point l’enveloppe
(toiture, charpente) ; moi, l’ensemble de
l’arène (gradins, déambulatoires, locaux
divers, loges, vestiaires, pelouse et boîte
à spectacles). Denis Valode avait plus
l’habitude des grands chantiers, moi
plus la connaissance du sport et le
contact avec le mouvement sportif. Or
Synergie : Le Nid d’oiseau à Pékin,
édifié pour les Jeux Olympiques de
2008, a montré que les stades peuvent
être de véritables vecteurs d’image…
D.V. : Quand j’ai présenté le Grand Stade
de Lille devant l’ensemble des élus
locaux dont la maire Martine Aubry,
j’ai mis l’accent sur le fait qu’à notre
époque, les grandes métropoles existent
à travers leurs grands équipements
sportifs. À l’image de Pékin, symbolisée
hier par la Cité interdite, aujourd’hui par
le Nid d’oiseau. De fait, le Grand Stade
va véhiculer l’image de la métropole
lilloise à travers le monde ! Ce sera une
icône ! Sa forme, sa façade extérieure
faite de tubes de polycarbonate qui
diffusent la lumière, et sa pelouse
rétractable qui autorise tous types de
spectacles et tous types d’événements
sportifs en font un objet unique.
Le Nid d’oiseau est, en effet, un
vecteur d’image – mais tel est bien là le
danger : qu’il ne soit que cela, c’est-àdire une belle carrosserie sans moteur
à l’intérieur ! Or, un stade n’est pas
un objet mais la combinaison d’une
conception d’urbanisme, d’architecture
et de fonctions dans laquelle évolueront
des êtres vivants.
P.F. : Synergie : Quelles difficultés les
stades posent-ils aux architectes ? Le
beau peut-il se combiner avec un objet
imposant ?
P.F. : Les règles empêchent-elles la
création ? C’est tout l’inverse ! Le Grand
[g]
Juillet 2012
13
Les INVITÉs
Pierre Ferret
Denis Valode
Atelier Ferret Architectures
Agence Valode & Pistre
« Le Grand Stade de Lille
a nécessité des trésors
d’inventivité technique »
Stade de Lille a nécessité des trésors
d’inventivité technique et a permis
d’inventer de nouveaux règlements,
dans la mesure où nous avons créé de
toutes pièces une salle de spectacle
dans laquelle on joue aussi au
football ! En outre, nous avons enterré
la première volée de gradins, pour
que l’impact sur l’environnement soit
diminué d’autant.
L’Ordre des architectes lillois a
organisé récemment une exposition
sur les stades à travers le monde qui
montre à quel point les solutions
architecturales permettent de donner
aux stades des personnalités différentes,
en dépit des contraintes liées à la
distance ou aux courbes de visibilité.
Comme nous avons fait du Grand Stade
de Lille une structure moins haute et
plus profilée que les stades classiques,
il n’a pas cette dimension écrasante
que peut avoir le Parc des Princes à
Paris. Pour renforcer son inscription
dans la ville, la façade qui donne sur
le boulevard sera, en outre, équipée
de diodes électro-luminescentes qui
auront la capacité de fabriquer des
images.
D.V. : Pierre Ferret
Denis Valode
Synergie : Le Grand Stade de Lille
ouvre bientôt ses portes. Constituerat-il pour votre agence une référence ?
P.F. : Oscar Wilde aimait à dire : « Il faut
avoir des rêves assez grands pour ne pas
les perdre de vue quand on les poursuit ».
Je n’ai pas perdu de vue le rêve du
stade unique ! La « boîte à spectacles »
permettra d’assister à un opéra ou à la
finale de la coupe du monde de basket en
étant aussi bien placé. En outre, aucun
théâtre au monde n’accueille 30 000
personnes. Le Madison Square Garden
à New York ne dépasse pas les 22 000.
Enfin, grâce à la combinaison dans un
même équipement d’un stade, d’un
Zénith et d’un palais des sports, nous
avons pu démontrer lors du concours
que notre projet était le mieux-disant,
ce que Martine Aubry n’a pas manqué
de remarquer.
Le Grand Stade de Lille est déjà
une référence et va constituer pour
nous une très belle carte de visite,
sachant que notre agence est présente à
Paris, mais aussi à Moscou, à Shanghai
et à Pékin. Le Qatar pour la Coupe du
monde et la Russie ont prévu de réaliser
des stades. —
D.V. : Comment s’est passée votre collaboration avec les équipes d’Eiffage ?
Pierre Ferret : Je travaille depuis longtemps avec Eiffage,
gage de ma confiance. Lors de la conception du projet, les
équipes d’Eiffage ont tout de suite cautionné la faisabilité
de la pelouse rétractable alors qu’il s’agissait d’une première.
Quand j’ai eu l’idée de la « boîte à spectacles », je n’étais pas
sûr qu’Eiffage prendrait le risque de cette innovation
majeure. Grâce à la haute technicité des ingénieurs et aux
hommes de chantier d’Eiffage, habitués à l’impossible depuis
le viaduc de Millau, nous avons pu réaliser cette première
mondiale qui devrait provoquer un buzz dès que le grand
public pourra la visualiser.
Denis Valode : L’idée de la pelouse qui se rétracte a,
d’emblée, beaucoup plu aux ingénieurs d’Eiffage qui,
14
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
depuis l’époque du viaduc de Millau, aiment réaliser des
exploits ! Sans cette culture d’entreprise chez Eiffage, il y
a certains sujets que nous n’aurions pas surmontés. Le
fait qu’Eiffage Construction Métallique, spécialisé dans
les structures en acier, participe, a aussi donné du sens.
Nous avons eu des relations de confiance très bonnes
tant avec Eiffage Concessions qu’avec Eiffage Travaux
Publics et Eiffage Construction et avons pu pleinement
jouer notre rôle de conception et de direction de travaux.
Nous voyons, à cet égard, en tant qu’architectes, des
avantages aux partenariats public-privé car, lorsque l’on
met un projet au point, nous sommes avec ceux qui vont
le réaliser et pouvons ainsi définir des solutions
optimisées.
dossier
Ces métiers
d’exception
au sein d’Eiffage
Des tailleurs de pierre qui redonnent tout leur éclat aux monuments historiques, des
scaphandriers défiant au sein des raffineries de pétrole des équipements susceptibles
de s’enflammer, des opérateurs qui s’introduisent dans les entrailles des centrales
nucléaires pour y changer des milliers de tubes : Eiffage compte bien des métiers
exceptionnels par les savoir-faire qu’ils réclament, les univers qu’ils recouvrent, les
conditions très particulières dans lesquelles ils s’exercent. Tour d’horizon.
Juillet 2012
15
DOSSIER
Les métiers d’exception ou
de niche au sein d’Eiffage
sont parfois le fruit de
l’histoire et des
acquisitions, à l’image de
Munch, cette entreprise qui
participe à la maintenance
des centrales nucléaires, et
a rejoint Eiffage
Construction Métallique en
1994, ou de Pradeau &
Morin, filiale d’Eiffage
Construction, rachetée par
Fougerolle en 1985.
Ces métiers sont souvent
liés aussi à la maintenance
industrielle, au sens large,
ou témoignent des
expertises très spécifiques
qui ont été acquises
au fil du temps, à l’image
de savoir-faire pointus
développés chez Clemessy.
D’autres encore se sont
développés sur le terrain,
à la faveur de certains
contrats comme le métier
d’acheteur de foncier,
né avec le chantier de
la ligne à grande vitesse
Perpignan-Figueras
(Pyrénées-Orientales,
Galice).
Ces métiers d’exception
sont aussi liés aux
conditions particulières
de certains chantiers,
à l’image des opérations
de génie civil maritime
réalisées par Eiffage
Travaux Maritimes
et Fluviaux qui supportent
tous les aléas classiques
des chantiers de génie civil
si ce n’est que s’y ajoutent
les marées et les
intempéries !
Ce dossier présente
quelques-uns
de ces métiers, sans avoir,
bien évidemment,
la prétention d’être
exhaustif tant le groupe
Eiffage a de facettes.
16
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage
MARINIERS LES PIEDS
DANS L’eAU
Près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires
par an, 160 personnes, Eiffage Travaux Maritimes
et Fluviaux (Eiffage Travaux Publics)
A
fin de faciliter le « désensablement » du Mont-SaintMichel (Manche), l’un des
sites touristiques les plus
courus de France, des équipes d’Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux,
alias ETMF, sont à pied d’œuvre au
cœur de la baie, aux côtés de leurs
collègues d’Eiffage Construction
Métallique, pour préparer l’édification d’un pont-passerelle en lieu et
place de l’ancienne digue.
ETMF participe à l’heure actuelle, à
la construction des quais et au réaménagement des berges de l’écoquartier qui jouxte le pont Flaubert à
Rouen (Seine-Maritime). Mais c’est
aussi ETMF qui reconstruit le barrage
de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) pour
le compte des Voies Navigables de
France et qui a réalisé le prolongement du quai J du port de Sète
(Hérault). Ce dernier chantier a nécessité la pose, par voie nautique, de 120
poutres en béton et de 236 dalles assises sur 115 pieux !
MARÉEs ET INTEMPÉRIES
« Nous menons 80 % de nos activités les
pieds dans l’eau », explique Jérôme
Scoffoni, directeur d’ETMF. « Nous sommes principalement actifs dans le quart
nord-ouest de la France, le long du littoral
de Dunkerque à Nantes, et le long de la
Seine, même s’il nous arrive d’intervenir
dans d’autres points du territoire national ». ETMF, qui regroupe 160 personnes pour près de 30 millions d’euros
de chiffre d’affaires annuel, compte
trois agences situées à Haubourdin
(Nord), au Petit-Quevilly (SeineMaritime) et à Caudan (Morbihan).
« Les opérations de génie civil maritime
supportent tous les aléas classiques des
chantiers de génie civil si ce n’est que s’y
ajoutent la prise en compte des marées et
des intempéries, poursuit Jérôme
Scoffoni. Notre personnel très spécialisé
– batteurs, mariniers, grutiers, soudeursscaphandriers, capitaines de remorqueurs
– utilise des matériels spécifiques tels que
les pontons auto-élévateurs, les marteaux
hydrauliques, les vérineurs, les bateaux
pousseurs… Ces chantiers sont très liés à
la géotechnique et les projets deviennent
de plus en plus complexes. Aussi, nous
intervenons de plus en plus en conceptionconstruction. »
ETMF n’en a pas moins le vent en
poupe en raison de la volonté des pouvoirs publics de développer le trafic
fluvial, des aménagements imposés
par les plans de protection renforcés
contre les risques naturels sur le littoral (suite à la tempête Xynthia), du
développement de l’éolien offshore
Prolongement du quai J – Port de Sète
synergie #17
(qui implique l’aménagement d’autant
de plates-formes portuaires) et de celui
des ports de plaisance.
« Nous réfléchissons sérieusement à nous
développer sur la façade méditerranéenne,
commente Jérôme Scoffoni. Nous sommes candidats, dans le cadre du programme naval militaire Frégates
européennes multi-missions, à l’appel
d’offres qui portera sur la réalisation des
quais desdites frégates sur la base de
Toulon (Var). » Un appel d’offres estimé
à 40 millions d’euros qui pourrait, en
cas de succès, constituer pour ETMF
une tête de pont de premier ordre
pour développer sur place une activité pérenne. —
© Pradeau & Morin
Phare de Cordouan
SCULPTEURS DE
PIERRE
Près de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires
par an, 40 personnes, Pradeau & Morin (Eiffage
Construction)
L
a tour nord de l’église SaintSulpice, le péristyle du Palais
Royal ou les Colonnes du Trône
de la place de la Nation, à Paris
(Île-de-France), ont retrouvé une nouvelle jeunesse. Tous ces monuments
sont passés dans les mains expertes
des tailleurs de pierre de Pradeau &
Morin. Cette filiale d’Eiffage
Construction, forte de 120 ans d’existence, est la seule structure du Groupe
qualifiée pour intervenir sur les
monuments historiques.
Actuellement, Eiffage Construction
restaure l’école des Francs-Bourgeois
située au sein de l’hôtel de la Mayenne.
Un chantier où interviennent aussi
bien les « compagnons tailleurs »
pour rendre à cet hôtel particulier
son état initial, que leurs collègues
des corps de métiers classiques afin
de remettre l’établissement d’enseignement aux normes de sécurité et
d’accessibilité.
Un métier noble
« Nous comptons quarante tailleurs de
pierre sachant que Pradeau & Morin
n’intervient qu’en Île-de-France où se
situent la moitié des monuments inscrits
au répertoire national des monuments
historiques », précise Pascal Pleuvy,
directeur de Pradeau & Morin. « Il
faut à peu près dix ans pour former un
tailleur de pierre dont près de quatre ans
de formation avec un CAP puis un brevet
professionnel monuments historiques.
Nous n’avons aucun souci pour recruter,
les jeunes étant attirés par la noblesse
du métier et sa dimension artistique »,
souligne-t-il. Dans ces métiers où
l’empreinte du compagnonnage est
très forte – 3 000 tailleurs de pierre
étant recensés à l’échelon hexagonal
–, « les méthodes de travail restent traditionnelles même si les tailleurs de
pierre utilisent de plus en plus d’outils
électriques comme les ponceuses ou les
scies ». —
Juillet 2012
17
DOSSIER
Des collaborateurs d’Eiffel Industrie s’introduisent dans des milieux dits « pyrophoriques ».
SCAPHANDRIERS
DANS LES PROFONDEURS
Près de 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une vingtaine
de personnes, Eiffel Industrie (branche Métal)
P
our changer des catalyseurs,
autrement dit des « transformateurs chimiques » nécessaires à des « process » industriels,
une vingtaine de collaborateurs
­d’Eiffel Industrie revêtent régulièrement des scaphandres afin de s’introduire au plus profond d’équipements
situés dans des raffineries de pétrole.
Et, notamment, au sein d’équipements
dits « pyrophoriques » car leur contenu
risque de s’enflammer au contact de
l’oxygène. Ils doivent rendre inertes
les catalyseurs en les balayant d’azote,
ce qui rend l’environnement irrespirable. Eiffel Industrie est le deuxième
acteur sur ce marché d’exception qui
pèse, à l’échelon national, une dizaine
de millions d’euros de chiffre d’affaires.
18
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Ce n’est pas le seul métier original au
sein d’Eiffel Industrie qui, avec ses 2 500
collaborateurs, intervient dans des secteurs aussi variés que l’aéronautique,
le naval, le nucléaire, la pétrochimie, le
raffinage, ou la sidérurgie.
Analyse VIBRATOIRE
« Eiffel Industrie est très actif dans la
maintenance industrielle. Ainsi, une
soixantaine de nos collaborateurs sont
spécialisés dans l’installation et la maintenance de turbines à vapeur ou à gaz, en
France et surtout à l’étranger », explique
Alain Noret, directeur d’Eiffel Industrie.
L’entreprise se développe, par ailleurs,
dans le nettoyage haute pression qui
consiste à nettoyer et décaper des
équipements dans des raffineries ou
sur des sites chimiques après démontages, ce qui permet de préparer
ensuite d’éventuelles interventions
sur ces équipements ou de les remettre en état de fonctionnement. « Nous
relançons l’ingénierie de maintenance en
amont, via la rédaction du plan de maintenance pour des unités en construction,
ou en aval sur des équipements déjà existants en intégrant différentes disciplines
dont la thermographie ou l’analyse vibratoire », précise Alain Noret. En outre,
une équipe d’une soixantaine de personnes d’Eiffel Industrie spécialisée
dans la maintenance et la réparation
navale intervient pour « réviser » les
bateaux civils ou militaires lors des
arrêts techniques ou pour y réaliser
des transformations. —
Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage
synergie #17
« Détubeurs », « retubeurs »
dans les centrales
nucléaires
Près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une centaine
de personnes, Munch (Eiffage Construction Métallique)
Munch intervient sur des tranches entières de centrales.
I
ls semblent s’être introduits dans
les entrailles même d’une centrale nucléaire. Autour d’eux, des
milliers de tubes – entre 90 000 et
120 000 ! – disposés en nappes sur
quatre mètres de hauteur et qui s’étirent sur onze à treize mètres de long.
Ils se doivent de remplacer ces tubes
– autrement dit, dans leur jargon, de
« détuber » puis « retuber ». Eux, ce
sont les cent collaborateurs de
Munch, une entreprise nichée au sein
d’Eiffage Construction Métallique,
que couve son directeur, Étienne
Royer.
« Une centrale de production d’énergie
compte trois circuits, rappelle Étienne
Royer qui dirige également la division
chaudronnerie et spécialités d’Eiffage
Construction Métallique. Au sein du
circuit primaire, se situe le réacteur qui
produit de l’eau chaude sous pression.
Celle-ci va permettre de générer la vapeur
du circuit secondaire qui va, elle-même,
faire tourner la turbine. Pour condenser
cette vapeur d’eau, on la fait passer au
travers des milliers de tubes parcourus
par de l’eau provenant de la “source
froide”, le troisième circuit. »
Outillages très spécialisés
« Pour assurer le détubage et retubage
des condenseurs, il faut de l’expérience,
des machines mécanisées et des outillages
très spécialisés, les tubes étant fins comme
des feuilles de papier à cigarette !, explique Étienne Royer. Munch qui se situe
à Frouard, près de Nancy (Meurthe-etMoselle) et qui a fêté ses 100 ans en
1999, intervient sur des tranches entières
de centrales, s’enthousiasme-t-il. Nous
sommes toujours les seuls Français à réaliser ces opérations, et avons déposé de
nombreux brevets. Ainsi, une opération
classique s’étage sur quatre à cinq semaines, quasiment sept jours sur sept. Les
intervenants travaillent dans des conditions difficiles, dans un univers humide,
souvent courbés en deux, et parfois à
genoux. » Le détubage n’est, de l’aveu
même d’Étienne Royer, « pas très jouissif ». Le retubage est moins pénible.
Dans « les bonnes années », Munch
qui emploie une centaine de collaborateurs, génère 40 millions d’euros de
chiffre d’affaires. Mais Munch n’entend pas s’arrêter en si bon chemin !
Son nouveau challenge ? Le « grand
carénage » des centrales. Comprenez
le programme d’EDF qui vise à porter
la durée de vie des centrales nucléaires françaises de 30 ans à 50 et 60 ans.
Autant de travaux de rénovation à
mi-vie qui impliquent le remplacement de certains équipements et de…
milliers de tubes – pour le plus grand
bonheur de Munch ! —
Une opération s’étale sur quatre à dix semaines.
Juillet 2012
19
DOSSIER
Ces métiers d’exception au sein d’Eiffage
ROBOTS AssemblEURS
de miroiteries par collage
Près de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, 30 personnes,
Clemessy (Entreprise Ouest-Atlantique)
P
our fixer les miroiteries sur les
carrosseries des véhicules, les
constructeurs automobiles
ont longtemps utilisé des
joints à lèvres en caoutchouc. Mais,
depuis la fin des années quatrevingt-dix, l’assemblage par collage
a pris le relais. Les grands vitrages
comme les petites vitres à l’instar
des « custodes », situées à l’arrière
des véhicules, ou des toits ouvrants,
sont désormais assemblés ainsi.
C’est dans ce contexte que des
machines automatiques d’encollage,
utilisant des robots, et commercialisées sous la marque Rambure, ont
été développées chez Clemessy à
Rennes (Ille-et-Vilaine), comme l’exInstallations délivrées par Clemessy en Russie.
20
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
plique Philippe Guédon, directeur
d’entreprise Clemessy OuestAtlantique.
Savoir-faire techniques
pointus
« Une trentaine de personnes chez
Clemessy maîtrisent cette technologie
installée chez tous les constructeurs automobiles. Elle nécessite plusieurs savoirfaire techniques pointus : la régulation
de la température, du débit et de la pression pour une dépose régulière de la colle
sur les vitrages ainsi que la maîtrise de
l’intégration mécanique et robotique afférentes », précise Philippe Guédon.
« À l’origine, nous nous sommes déve-
loppés en travaillant notamment pour le
Groupe PSA, puis nous avons progressivement essaimé auprès d’autres
constructeurs automobiles européens, ce
que nous allons continuer à faire, poursuit-il. En parallèle, nous avons la
volonté de décliner ce savoir-faire à
d’autres assemblages – en particulier
aux pièces de carrosserie en matériaux
composites qui constituent une alternative intéressante à l’acier. Les constructeurs automobiles sont, en effet, soucieux
d’alléger le poids des voitures dans un
contexte de renchérissement des coûts
de l’énergie. Les pièces en matériaux
composites sont assemblées par collage
et constituent un axe de développement »,
conclut-il. —
synergie #17
Les collaborateurs de Therm-Inox aident les maîtres de chais à maintenir leurs cuves à bonne température.
CHAUFFAGISTES POUR cuves
de vin
Près de 1,5 à 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, une dizaine de
personnes, Therm-Inox et Therm-Inox Maintenance (Eiffage Énergie Atlantique)
M
outon Rothschild, La Tour
Martillac, Palmer, Haut
-Bailly ! Therm-Inox et
Therm-Inox Maintenance,
deux nouvelles sociétés qui ont rejoint
récemment Eiffage Énergie, disposent
de leurs entrées dans les plus grands
vignobles du Bordelais. Les treize collaborateurs des deux entreprises passent leurs journées aux côtés des
maîtres de chais, pour les aider à
maintenir leurs cuves à bonne température, par la production d’eau
chaude ou d’eau glacée qui circulent
dans autant de tuyaux. Un savoir-faire
unique au sein du Groupe et rare au
sein même du Bordelais : le nombre
d’entreprises capables d’exercer ce
métier se compte sur les doigts d’une
main, sur un marché qui n’excède
pas, à l’échelle de la région Aquitaine,
les 15 millions d’euros par an !
Régulation thermique
Th e r m - I n o x e t Th e r m - I n o x
Maintenance ont été fondées en 1999
et 2000 par un spécialiste du génie
thermique et climatique, Thierry
Dubourg, et ont été rachetées par le
Groupe en janvier dernier. Thierry
Dubourg est, il est vrai, presque un
pur produit Eiffage puisqu’il avait
travaillé durant dix ans, entre 1983
et 1992, chez Forclum électricité.
Après avoir passé, ensuite, dix autres
années chez Spie Trindel, il lance son
activité et conçoit ses propres armoires de régulation thermique. Ses collaborateurs sont tous des spécialistes :
chauffagistes, tuyauteurs-soudeurs,
électriciens-frigoristes, etc., et sont
capables de travailler aussi bien avec
une chaudière au gaz qu’avec une
chaudière au fioul. « Entre autres per-
formances, nous avons installé plus d’un
kilomètre de tuyauterie chez MoutonRothschild !, raconte-t-il. J’apprécie
beaucoup la variété de ce métier qui
m’amène à traiter aussi bien avec des
agriculteurs qu’avec des architectes ou
des directeurs de sociétés, sachant toutefois que, dans ce milieu, on ne travaille
que par le bouche-à-oreille. »
Thierry Dubourg a un rêve : pouvoir
exporter ce savoir-faire à d’autres
rég ions viticoles, comme la
Champagne et la Bourgogne. « Il suffirait de dispenser une formation ad hoc
à un chargé d’affaires spécialisé dans
le génie climatique pour pouvoir développer des équipes équivalentes dans
ces régions ». Et pourquoi pas créer
alors une division « Eiffage Énergie
Grand crus et châteaux » ? Ce n’est
pas, en tout cas, la passion qui lui
manque. —
Juillet 2012
21
focus
Eiffage affiche son ambition
dans le ferroviaire
Eiffage Rail, une filiale créée en janvier 2010, passe à la vitesse supérieure pour viser le
club très fermé du « top 4 » des majors du ferroviaire en France. Sa taille va décupler en
cinq ans, tant en chiffre d’affaires qu’en effectifs.
S
ociété toute jeune d’à peine
deux ans et demi, Eiffage Rail
se sent pousser des ailes. Créée
en janvier 2010, cette filiale du groupe
Eiffage ambitionne d’entrer, d’ici
deux ou trois ans, dans le club très
fermé des quatre majors de
l’Hexagone dans le domaine
ferroviaire. « Viser le top 4, c’est normal.
Eiffage est le n° 3 en France des Travaux
Publics et du Génie Civil, on ne peut pas
faire moins », lance Jean-Luc Trottin,
le directeur d’Eiffage Rail.
Si la notoriété du Groupe est incontestable, sa visibilité dans le rail était
« Nous avons un objectif
de taille et une masse
critique à atteindre.
Mais sans sacrifier la
rentabilité. »
Jean-Luc Trottin
22
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
quasi inexistante, en dépit de sa participation à de multiples chantiers
depuis plus de 10 ans. Que ce soit
dans les tramways avec une petite
entité du groupe (STPV) ou dans les
lignes à grande vitesse (LGV), avec la
LGV Perpignan-Figueras (lire encadré)
ou divers tronçons et ouvrages d’art
complexes sur la LGV Est. D’où la
nécessité de fédérer les compétences
au sein d’une même entité.
De 3 millions d’euros en 2010, son
chiffre d’affaires est passé à 20 millions d’euros en 2011. Il devrait se
maintenir à ce niveau en 2012 et
atteindre les 100 millions d’ici 2015.
Avec un équilibre financier dès 2013.
« Oui, nous avons un objectif de taille et
une masse critique à atteindre, insiste
Jean-Luc Trottin. Mais sans sacrifier la
rentabilité. » Les effectifs sont passés
de 20 personnes en 2010 à une centaine aujourd’hui. De 100 à 150 recru-
tements sont prévus d’ici deux ans.
Eiffage Rail a donc défini quatre axes
de développement. Tout d’abord, le
tramway. La société a obtenu les
3 x 7 km du tramway de Dijon (Côte
-d’Or) en juillet 2010, puis la rénovation d’un tronçon du T1 à Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis) pour la RATP et
décroché la deuxième tranche du
tramway de Bordeaux (Gironde) (prolongements vers Pessac et Bègles)
dont les travaux commencent cet été.
Eiffage Rail entend désormais se battre sur tous les appels d’offres pour
des créations, des rénovations ou des
prolongements de lignes : Grenoble
(Isère), Lyon (Rhône), Avignon
(Vaucluse), Strasbourg (Bas-Rhin), la
5e ligne de Montpellier (Hérault) ou
les deux nouvelles de Toulouse
(Haute-Garonne). Dès septembre, une
agence va voir le jour en Île-de-France
pour mieux « coller » aux besoins du
futur Grand Paris.
Les deuxième et troisième axes sont
respectivement la rénovation des voies
synergie #17
Pour la LGV Bretagne
Pays de la Loire, une
innovation va
permettre de poser
traverses et rails sur
1 200 mètres par jour !
de chemin de fer et les « ITE », alias
les installations terminales branchées,
autrement dit ces infrastructures ferroviaires qui permettent à des usines,
des carrières, des ports de se raccorder
au réseau ferré national.
Dans le premier cas, il s’agit de prendre une part grandissante du milliard
d’euros de travaux que lance chaque
année la SNCF, pour le compte de RFF,
afin de régénérer et améliorer un
réseau ferré qui vieillit vite. Dans le
second, les chantiers sont multiples
et prometteurs, même si la crise ralentit les investissements. Eiffage Rail va,
par exemple, réaliser une plate-forme
multimodale sur le port du Havre
(26 km de voies, 52 aiguillages). Un
marché de 13 millions d’euros.
Reste le quatrième axe, le plus emblématique : les LGV. En juillet 2011,
Eiffage a signé le contrat de partenariat
public-privé de 25 ans pour la construction et la maintenance de la LGV
Bretagne-Pays de la Loire (BPL), entre
Le Mans et Rennes : 214 km de lignes
(dont 182 en LGV) et 3,4 milliards
d’euros d’investissement. La plus
grande opération du groupe, tous secteurs confondus. Ce dont Jean-Luc
Trottin n’est pas peu fier : « Nous allons
gravir l’Everest ! » De plus, il faudra aller
vite. Très vite. Les travaux commenceront début 2015 et devront s’achever
à la mi-2016 ! Une fois encore, Eiffage
va devoir montrer sa capacité à innover. Une nouvelle méthode de pose des
voies sur le ballast est en préparation.
Objectif : installer traverses et rails à
raison de 1 200 mètres par jour !
Offre 100 % Eiffage, toutes les compétences des différentes branches
seront de la « fête » : génie civil et terrassement, pose des voies et caténaires, signalisation, équipements
électriques, construction des gares,
etc. Même les filiales allemandes
(Eiffage Rail Deutschland et Wittfeld)
seront de la partie. En fait, c’est sans
doute là l’atout maître du Groupe. Le
chantier du viaduc de Millau a fait
naître une osmose de ses équipes,
une imbrication de ses sociétés avec
une forte volonté de travailler ensem-
ble, et d’apporter aux donneurs d’ordre une solution globale.
La LGV BPL engrangée, Eiffage Rail
lorgne déjà sur les projets des 20 prochaines années : les LGV BordeauxHendaye, Bordeaux-Toulouse,
Paris-Orléans-Clermont-Lyon, ParisNormandie. Et pourquoi pas un jour
le fameux Lyon-Turin ou le très coûteux Marseille-Nice… Plus proche : la
prolongation de la ligne E du RER parisien de Saint-Lazare vers La Défense
et Mantes-la-Jolie (Île-de-France)
devrait ressortir bientôt des cartons.
Au-delà de l’Hexagone, ce ne sont pas
les projets qui manquent. Et d’ici
deux ou trois ans, avec les équipes
qui vont se souder sur la LGV BPL,
Eiffage Rail compte bien se lancer à
l’international et mettre à profit l’expertise et les réseaux d’Eiffage Rail
Deutschland, présente en Asie et en
Europe centrale. —
Une première expérience à grande vitesse
Toutes les branches du Groupe sont intervenues sur le chantier des
44,4 km de la ligne à grande vitesse (LGV) Perpignan-Figueras livrés
par Eiffage en 2009. Mise en service fin 2010, cette LGV fait gagner
50 minutes sur le trajet Paris-Barcelone (8 h auparavant) et mettra ces
deux métropoles à 5 h 30, une fois raccordée au TGV espagnol. Une
première. La concession de 53 ans a été confiée à TP Ferro, groupement
détenu à parts égales par Eiffage et l’espagnol ACS-Dragados.
Juillet 2012
23
NEWS
Une aire de repos futuriste
sur l’autoroute du Soleil
Une enceinte futuriste, un dôme
végétalisé dessinés par le cabinet de
design et d’architecture Ora-ïto…
L’aire d’autoroute de la Chaponne,
située près d’Avallon (Yonne), sur
l’A6, dans le sens Paris-Lyon, répond
pleinement aux objectifs que s’est
fixé APRR : moderniser les aires
d’autoroute et offrir dans un seul et
même bâtiment un bouquet de
services – boutique, restauration,
salon de détente ou salon de jeu pour
les enfants, espace Wifi gratuit, borne
de secours équipée d’un
défibrillateur, etc.. APRR a constaté
que lorsque les bâtiments sont
plaisants, les automobilistes font de
plus longues pauses, bénéfiques pour
leur sécurité, et ont tendance à
consommer plus, ce qui est gage d’un
meilleur chiffre d’affaires pour les
exploitants (comme, ici, le
À l’assaut du Puy-de-Dôme !
Une gare de départ inspirée des fermes auvergnates, entièrement
réalisée en pierre noire de Volvic ; une gare d’arrivée en béton
enterrée à 1 415 mètres d’altitude… Eiffage Construction et Eiffage
Énergie ont démontré tout leur savoir-faire avec l’édification des
deux gares du Panoramique des Dômes, le tout nouveau train à
crémaillère du Puy-de-Dôme. La mise en service a été effectuée le
23 juin dernier. Pour ce projet qui pèse au total 80 millions d’euros
dont 13 millions d’euros pour Eiffage Construction, ingénieurs et
ouvriers ont œuvré durant un an et demi. Dans des conditions
particulièrement acrobatiques : les soixante compagnons, tous corps
d’état confondus, ont dû côtoyer une ligne d’alimentation électrique
à 1 500 volts, avec tous les risques qui s’y attachent. Les conditions
climatiques au sommet du volcan étaient aussi particulièrement
sévères (un vent allant jusqu’à 217 km, -30° au mois de février) sans
compter que les engins de chantier devaient emprunter l’unique
route d’accès qui circule en lacets sur six kilomètres. Il a fallu
également déjouer les conséquences d’un éventuel séisme… à flanc
de volcan, en renforçant les deux bâtiments. —
24
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
restaurateur Elior et le pétrolier Delek
- BP) et in fine, pour le concessionnaire
autoroutier lui-même. D’autres aires
d’autoroutes - telles qu’Allier-Doyet
et Allier-Saulzet, près de Montluçon
(Allier) sur l’A71 et Châteauvillain,
près de Chaumont (Haute-Marne) sur
l’A5 - vont également être redessinées
avec le même double souci de
recherche architecturale et de
services étoffés. —
synergie #17
Un centre commercial
ultra-moderne pour Eiffage Pologne
Les équipes d’Eiffage
Pologne ont signé
un contrat pour la
construction du centre
commercial Amber à
Kalisz, la plus vieille
ville de Pologne située
au centre-ouest du
pays. L’investissement
représente 160 millions
de zlotys, soit près de
36 millions d’euros. Le
centre construit sur
quatre étages s’étend
sur une surface de
88 000 mètres carrés et
sera édifié en dix-neuf
mois. Il comprendra 140
boutiques en incluant
restaurants et cafés,
7 salles de cinémas, et un
parking de 1 100 places. —
Le rectorat de l’académie
de Bourgogne fera une belle
rentrée 2012
En un temps record, soit l’espace de
dix-huit mois, Eiffage Construction
finalise pour le ministère de
l’Éducation nationale le nouveau
rectorat de l’académie de Dijon
(Côte-d’Or). Le bâtiment de huit
étages, signé de l’architecte Rudy
Ricciotti, pourrait faire date avec sa
façade, striée de bandes blanches en
béton ultra-haute performance
fourni par Eiffage Travaux Publics et
ses vitrages extérieurs collés fournis
par Goyer, filiale d’Eiffage
Construction Métallique. C’est
d’ailleurs le façadier qui a l’entière
responsabilité du dépôt. Ce chantier associe également les
compétences d’Eiffage Énergie, de Clemessy et d’Eiffage Énergie
Thermie, notamment en raison de la gestion par Eiffage
Énergie de la synthèse technique. La livraison est prévue le
20 août 2012. —
La Seine Saint-Denis
valorise ses déchets
Eiffage Travaux Publics va réaliser, en
groupement, à Romainville et Bobigny (SeineSaint-Denis), l’ensemble du génie civil du futur
centre de traitement des déchets ménagers du
Syctom, agence qui traite et valorise les déchets
ménagers de 84 communes de l’agglomération
parisienne. Le contrat, qui comprend les travaux
préparatoires, les terrassements, les fondations,
les voiries et réseaux divers et le gros œuvre,
s’élève à 61,6 millions d’euros. Il a été signé avec
Urbaser Environnement, filiale française du
groupe espagnol Urbaser, chargée par le Syctom
de construire et d’exploiter cette nouvelle unité. —
Juillet 2012
25
NEWS
Un navire
militaire
remis à flot
Ring de Gand : deux ans
pour boucler la boucle
Le 1er mars 2012, les travaux sur le ring 4 à Gand (Flandre-Orientale) ont démarré.
Eiffage Benelux fait partie du consortium qui réalise le projet. Le montant des
travaux avoisine les 70 millions d’euros et l’exécution durera 32 mois. La Région
Flamande cherche, avec ce partenariat public-privé, à créer rapidement le chaînon
manquant qui lui faisait défaut. Le projet comprend quatre ponts, dont un pont
suspendu, cinq tunnels et près de 2,5 kilomètres de réseau routier. Outre la
conception et l’exécution, le consortium est également chargé de la maintenance
de l’infrastructure pendant trente ans. —
Cure de
jouvence
pour le pont
d’Aquitaine
Les visites d’inspection de la
Direction interdépartementale
des routes Atlantique (Dira)
ont fait apparaître des
désordres sur la structure du
tablier du pont d’Aquitaine
(Gironde), le grand pont de
Bordeaux dont la construction remonte aux années soixante.
Fort de son expérience de remplacement des bielles du pont
de Tancarville, Eiffage Construction Métallique a remporté le
marché de réhabilitation de ce pont. Ingénieurs et
compagnons vont assurer le démontage, le renforcement et le
remontage de la passerelle, ainsi que le remplacement de 662
éclisses [ pièces métalliques servant à raccorder deux rails ] et
de 850 trappes. —
26
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Pour le « refit » (rénovation)
de l’ancien navire militaire
de surveillance des pêches
en Mer du Nord, la société
ARC (Atlantic Refit Center) a
fait confiance à Eiffel
Industrie Marine. L’opération
consiste principalement à
renforcer la coque, créer de
nouvelles cloisons acier,
fabriquer et poser un pont
hélicoptère et réaliser divers
travaux de tuyauterie. Eiffel
Industrie intervient
également sur le plan
mécanique avec la révision
de l’ensemble réducteurs lignes d’arbres – safrans
[partie du gouvernail d’un
navire capable de pivoter].
Les travaux ont débuté
mi-février 2012 et seront
terminés en juillet. —
Les ponts Unibridge®
essaiment aux quatre
coins du monde
À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dans l’atelier
dédié aux Unibridge® – ponts modulaires destinés
aux pays émergents (Philippines, Irak, Afrique de
l’Ouest, Sri Lanka…) –, la production suit son
cours, au rythme de deux caissons par jour. Les
Unibridge® sont composés de caissons
élémentaires de 11,60 mètres de long,
transportables en containers - aucune opération
de soudure n’étant requise pour leur assemblage.
Depuis le démarrage du projet, il y a trois ans, plus
de 1 200 caissons ont été produits et plus de 200
ponts expédiés aux quatre coins du monde. —
synergie #17
Le
quadrilatère
Richelieu
remis aux
normes
Institut
Jean Lamour à Nancy :
la science au rendez-vous
L’Union européenne, l’État, la région Lorraine ainsi que le Grand Nancy (Meurthe-etMoselle) financent la construction d’un des plus grands laboratoires scientifiques de
l’Est de la France sur le site Artem Nancy. Son nom ? L’Institut Jean Lamour. Sur ce
projet *, Eiffage Énergie Thermie Grand Est effectuera les lots CVCD (Chauffage
Ventilation Climatisation Désenfumage) et salles blanches. Pour ce dernier, ses
équipes se sont associées avec le bureau d’études Faure Qei (du groupe ATR) pour la
conception d’exécution et la réalisation des travaux spécifiques des laboratoires
jusqu’à leurs qualifications après mesures. Les mêmes équipes construiront les sols,
les murs et les plafonds des salles blanches à l’intérieur des enveloppes mises à
disposition par le gros œuvre.
Le chiffre d’affaires global atteint 10,7 millions d’euros, sachant que l’inauguration est
prévue en 2015. Après avoir participé à la construction de la première tranche de ce
campus universitaire, Eiffage Énergie Lorraine Marne Ardenne interviendra à nouveau
sur le site pour déployer la GTC (Gestion technique centralisée), en partenariat avec
Schneider Electric. —
Le Quadrilatère Richelieu,
site historique de la
Bibliothèque nationale de
France (BNF) à Paris (Île-deFrance) bénéficie d’une
opération de mise aux
normes des équipements
électriques (11 millions
d’euros), plomberie et
sécurité incendie (12 millions
d’euros). Après un repérage
minutieux et un curage des
installations en place, les
électriciens et les
thermiciens franciliens
d’Eiffage Énergie assureront
la rénovation totale de tous
les équipements liés aux
fluides. Le ministère de la
Culture a également confié à
Eiffage Énergie Thermie
Île-de-France l’ensemble des
synthèses techniques et
architecturales du projet. De
quoi maîtriser parfaitement
l’incorporation des réseaux
dans la décoration et les
boiseries de ces locaux
classés. —
* auxquels Eiffage Construction et Eiffage Construction Metallique ont également collaboré.
Clemessy met le turbo à Lyon
Dans le cadre du projet de restructuration universitaire « Lyon Cité Campus »,
l’école d’ingénieurs Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon
(Rhône) a confié à un groupement, dont fait partie Clemessy, la construction
d’une plate-forme moteur expérimentale. Un contrat d’un million d’euros qui
viendra remplacer les équipements actuels par un complexe plus sûr et plus
performant. Il permettra aussi à des organismes extérieurs de disposer de ces locaux et ainsi d’offrir
aux étudiants une ouverture plus importante sur la recherche et le monde économique lié à leur
apprentissage. Clemessy a été retenu en raison de son expérience dans les bancs de tests et « process »
moteurs, de son expertise dans la conception des systèmes d’essais automobiles, et du fait de sa
présence à Lyon, pour la réalisation des courants forts, courants faibles et management des transferts
des bancs, destinés au département acoustique de l’Insa. —
Juillet 2012
27
engagement
La parole est à vous !
18 197 collaborateurs d’Eiffage ont répondu par Internet ou par voie postale à
la grande enquête de satisfaction interne menée par le bureau d’études et de
sondages Harris interactive. L’occasion pour vous de dire votre fierté d’appartenir
au Groupe, de saluer l’importance de ses valeurs et de souligner les possibilités
d’évolution qu’il vous offre. Mais aussi de marquer vos distances sur les thèmes
de la formation, de la rémunération ou encore de l’organisation du travail.
L
a parole était à vous : vous l’avez
prise ! L’enquête de satisfaction
interne menée par l’institut d’études et de sondages Harris Interactive au
printemps 2012 auprès de l’ensemble
des collaborateurs du groupe Eiffage,
dans tous les pays où il était implanté,
a été couronnée de succès avec 18 197
« répondants » (dont 14 770 Français). Le
taux de retour a été élevé, tant pour
l’enquête par Internet (avec 10 823
réponses, soit un taux de retour entre
50 % et 80 % selon les pays) que pour
l’enquête postale (avec 7 374 réponses,
soit un taux de retour d’un peu plus de
20 % pour la France, bien supérieur aux
résultats habituellement observés dans
des enquêtes similaires).
Fort attachement
au Groupe
Comme le Groupe s’y était engagé, vous
trouverez ici lecture des résultats.
D’emblée, vous vous montrez attachés
à l’entreprise. 86 % de ceux qui ont
répondu se disent satisfaits de travailler au sein d’Eiffage (dont 31 % de
très satisfaits). De même, vous êtes
89 % à afficher votre fierté d’appartenir
au Groupe – un sentiment particulièrement marqué chez les cadres et les
compagnons, un peu moins sensible
chez les employés, techniciens et
agents de maîtrise. Ce sentiment d’appartenance est toutefois un peu plus
tourné vers l’agence ou la branche dont
[suite p.30]
28
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
synergie #17
ENQUÊTE
DE SATISFACTION
INTERNE :
L’enquête de satisfaction interne
réalisée par Harris Interactive
comprend de nombreux indicateurs.
Nous vous en délivrons trois,
significatifs. Le premier atteste de votre
fierté d’appartenance au Groupe ; le
deuxième évoque l’intérêt du travail
et l’ambiance dans les services ; le
troisième témoigne de votre état
d’esprit.
Juillet 2012
29
vous faites partie que vers le Groupe.
Signe de cet attachement, 83 % des collaborateurs qui se sont exprimés affirment qu’ils recommanderaient Eiffage
à l’extérieur. Les cadres mettent, à cet
égard, en avant les possibilités d’évolution au sein d’Eiffage et la culture d’entreprise tandis que les compagnons
valorisent davantage qu’en moyenne la
taille du Groupe, les conditions de travail et le respect des salariés. Les uns et
les autres perçoivent le Groupe comme
solide et saluent ses valeurs. Ils soulignent aussi l’expertise et le savoir-faire
des collaborateurs.
Toutefois, si 58 % des « répondants » se
disent motivés ou confiants, 25 % d’entre eux se disent sceptiques ou inquiets
et 14 % attentistes quand on les sonde
sur leur état d’esprit. En outre, quatre
collaborateurs sur dix déclarent ne pas
connaître les valeurs d’Eiffage, alors
même qu’elles constituent le deuxième
trait d’image le plus porteur pour le
Groupe.
Xavier Lanthiez et Delphine Martelli-Banégas ont présenté les résultats de l’enquête menée par Harris
Interactive au cours de la convention qui s’est tenue à Marseille (Bouches-du-Rhône) les 14 et 15 juin 2012.
Intérêt du travail
Vous êtes très nombreux à reconnaître
l’intérêt du travail fait, mais vous n’êtes
que 74 % à déclarer disposer des moyens
nécessaires pour le réaliser et 79 % à
considérer que l’ambiance est bonne
dans votre service. Si la perception de
18 197 réponSES
la sécurité au travail est satisfaisante,
en revanche, plusieurs points suscitent
des réserves : le manque de solidarité
entre collègues et de reconnaissance,
la formation et, plus encore, la rémunération jugée souvent peu équitable
Vous êtes 18 197 à avoir répondu à l’enquête de satisfaction interne menée par
Harris Interactive, dont 85 % d’hommes et 13 % de femmes. On compte 81 % de
Français, 7 % de Sénégalais, 4 % d’Espagnols, 3 % d’Allemands, 3 % de Belges,
Néerlandais ou Luxembourgeois, 1 % de Polonais (le solde de 1 % correspondant
aux questionnaires où la nationalité n’a pas été précisée).
En termes de statut, il y a 55 % d’ouvriers et compagnons, 29 % d’employés,
techniciens et agents de maîtrise, et 14 % de cadres – 2 % des sondés n’ayant
pas précisé leur statut. Tous les âges sont représentés avec 6 % de jeunes de
moins de 25 ans, 23 % de trentenaires âgés entre 25 et 34 ans, 45 % de quadras
entre 35 et 49 ans et 23 % de seniors de 50 à 59 ans – les 60 ans et plus comptant
pour 2 % des répondants. En termes d’ancienneté, les pourcentages diffèrent
sensiblement avec 12 % de personnes dont la présence dans le Groupe est
inférieure à deux ans tandis que 19 % y sont, à l’inverse, présents depuis plus
de vingt ans. La plupart des collaborateurs compte de six à dix ans de présence
dans l’entreprise. Des réponses qui reflètent bien la réalité sociale d’Eiffage.
30
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
© Christophe Guibbaud
engagement
tant du point de vue de la fonction
qu’en comparaison du reste du secteur.
De même, la qualité de l’organisation
du travail et des procédures à respecter
apparaît perfectible pour près de 30 %
d’entre vous.
Des critiques émaillent aussi les relations hiérarchiques. Les responsables
hiérarchiques sont plus volontiers
reconnus pour leur disponibilité et
moins pour leur capacité à accompagner le changement et à former.
Côté information, si 78 % d’entre vous
se disent bien informés sur l’actualité
du Groupe ou de leur entreprise, 66 %
seulement estiment avoir accès avec
aisance aux informations nécessaires
pour travailler.
Une majorité d’entre vous se dit
confiante (84 %) dans l’avenir d’Eiffage.
Mais vous êtes seulement 70 % à afficher
votre confiance quant à l’avenir de votre
activité au sein d’Eiffage ou dans votre
propre avenir au sein d’Eiffage. —
synergie #17
Cinq questions à…
→ Delphine
Martelli-Banégas,
directrice du département Corporate
chez Harris Interactive
“
La mobilisation a été forte
et homogène dans l’ensemble
du Groupe. »
Synergie : Quel intérêt revêt pour un grand groupe comme
Eiffage la réalisation d’une enquête de satisfaction interne ?
Le principal intérêt est d’écouter
les collaborateurs du Groupe et de faire remonter leurs
perceptions sur différents thèmes – aussi bien les
conditions de travail que l’image qu’ils ont de
l’entreprise, de la politique environnementale ou des
actions menées en termes de responsabilité sociale. De
ce point de vue, Eiffage a fait le choix courageux de
sonder l’ensemble de ses collaborateurs – tous métiers,
branches et pays confondus. Et, notamment, d’inclure
les compagnons. Souvent, à l’inverse, les grands
groupes se bornent à solliciter une partie de leur corps
social – comme les cadres, par exemple, ou les salariés
qu’il est le plus facile de sonder parce qu’ils ont accès à
des boîtes mail.
Delphine Martelli-Banégas :
“
Eiffage a fait le choix
courageux de donner la parole
à tous ses collaborateurs. »
Synergie : Avez-vous été surprise par les résultats ?
D.M.-B. : Le taux de réponse est satisfaisant, et ce pour
l’ensemble des catégories de personnes sollicitées. Dans
nombre d’enquêtes que nous menons, une catégorie de
personnel, un métier ou un pays reste silencieux. En ce qui
concerne Eiffage, nous n’avons noté aucun décrochage
particulier. La mobilisation a donc été forte et homogène
dans l’ensemble du Groupe. En outre, l’enquête retranscrit
les situations très particulières de certaines catégories de
personnel, comme les compagnons, ou de pays, comme le
Sénégal. Les perceptions ainsi traduites sont à la fois
spécifiques et diversifiées et l’on ne tombe pas dans une
« moyennisation » qui n’aurait pas grand sens. Les résultats
montrent que, lorsque les collaborateurs n’étaient pas
satisfaits de certains aspects, ils l’ont dit, sans ambages.
Synergie : Comment corrigez-vous les inévitables biais
inhérents à ce type d’enquêtes ?
D.M.-B. : Nous cherchons à vérifier que les différentes
populations soient bien toutes représentées et reflètent
la structure théorique de l’effectif. Et s’il y a un souci de
représentativité, nous faisons en sorte de « redresser »
l’effectif de la population manquante pour retraduire
son poids réel dans l’entreprise.
Synergie : Comment Eiffage peut-il faire le meilleur usage
de votre travail ?
D.M.-B. : Une appropriation globale des résultats est
nécessaire. Il faut aussi faire en sorte que ceux-ci soient
relayés au niveau des Branches et par les différents
niveaux managériaux. Ces derniers doivent donc faire
partager ces résultats. L’enquête sera d’autant plus
profitable qu’elle se doublera d’un plan d’action à
partir des points de vigilance identifiés de manière à
apporter des améliorations.
Synergie : En ce qui vous concerne, comment avez-vous
mené cette enquête ?
D.M.-B. : Un grand nombre de personnes - au sein même
d’Harris Interactive ou à travers des prestataires
extérieurs – ont été mobilisées. Une première équipe
d’études a travaillé un mois et demi durant à partir de
la mi-mars et jusqu’à la fin avril, quasiment à temps
plein, à la préparation de l’enquête. A partir de la fin
du mois d’avril, une équipe de production a mené la
« phase terrain » qui consiste à réaliser l’enquête en
ligne et l’enquête postale. Ce qui implique, dans ce
dernier cas, l’impression, la mise sous pli, l’envoi dans
tous les pays puis la réception des questionnaires. Un
prestataire extérieur a, à cet égard, assuré
manuellement la saisie des réponses aux questionnaires
papier au fil des jours. Enfin, l’équipe étude a pris en
charge le traitement et l’analyse des résultats sur trois
semaines au mois de mai.
Juillet 2012
31
initiatives
formation et recrutement
« Job dating » à Vélizy
Des « Master
Chef » étoilés
Michel Gostoli, président d’Eiffage Construction, et Michel Boudinet, directeur régional d’Eiffage
Construction Île-de-France, ont rappelé l’importance des liens entre éducation et entreprise et présenté
les différents métiers du bâtiment et de l’immobilier.
Le 26 mars dernier, une soirée « Job dating » a eu lieu au siège d’Eiffage
Construction à Vélizy (Yvelines) pour marquer l’entrée d’une promotion
d’étudiants de l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction
de Cachan (ESITC) dans le monde du travail. Créée en 1991, l’ESITC Cachan
forme après le baccalauréat les élèves aux métiers du BTP, en proposant un
cursus de 5 ans qui met l’accent sur les matières technologiques du secteur de
la construction. Eiffage Construction a soutenu une promotion de cette école
renommée durant les cinq années de formation des élèves. Une cinquantaine
d’entre eux, inscrits en 5e année, ont été reçus, ainsi qu’une vingtaine d’élèves
de 4e année en quête d’un stage. Eiffage Construction va débuter un nouveau
cycle de cinq ans dès septembre en parrainant la promotion 2012/2017. —
Des « Passerelles » vers l’avenir
En 2011, Eiffage Énergie a souhaité généraliser une
initiative prise l’année précédente en région Centre
Est : mettre au point une démarche portant sur le (ré)
apprentissage des savoirs de base – lire, écrire,
compter – dans un contexte professionnel. Ces
problèmes peuvent toucher tous les collaborateurs.
Ils les affectent aussi bien dans leur vie quotidienne
que dans l’exercice de leur métier et ont des
conséquences en termes de sécurité sur les
chantiers. Comment appliquer – et faire appliquer –
une consigne que l’on ne comprend pas
précisément ? La démarche « Passerelles », fondée sur
le volontariat, a justement été conçue pour permettre
l’acquisition et le développement de ces savoirs de base. Cent dix-neuf
collaborateurs d’Eiffage Énergie ont participé aux premières sessions qui se
sont déroulées sur 112 heures. D’autres sessions pourraient être organisées
selon la demande. —
32
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Pour accompagner les chefs de
chantiers routiers dans
l’évolution de leur métier, Eiffage
Travaux Publics déploie, à
l’échelle nationale, un dispositif
de formation, intitulé « Master
Chef ». Le cursus s’adresse à
l’ensemble des chefs de chantier
du pôle Route Régions d’Eiffage
Travaux Publics en poste, quelles
que soient leur ancienneté et
leur formation initiale. Avec un
leitmotiv : que la mixité des
niveaux et des expériences
apporte la richesse nécessaire à
l’échange, au partage et à la
réalisation des travaux en
commun.
Sur le plan pratique, « Master
Chef » se décompose en deux
modules d’une durée globale de
35 heures. Une base commune
qui pourra ensuite être complétée
par un parcours spécifique,
propre à chaque chef de chantier
en fonction des besoins exprimés.
Un troisième module, optionnel,
dédié au tandem conducteur de
travaux/chef de chantier, est lui
aussi prévu. Il permettra
d’évaluer, sur le chantier, la mise
en œuvre effective des méthodes
et des outils développés durant
la formation et d’apporter, au cas
par cas, des solutions pratiques
aux problèmes rencontrés.
Trente sessions sont d’ores et
déjà programmées cette année.
Avec un objectif : améliorer la
productivité et partager les
bonnes pratiques en matière de
prévention. —
synergie #17
performances
Expertise et innovation :
un duo gagnant
Eiffage Construction multiplie les
initiatives en région pour valoriser
auprès des maîtres d’ouvrage son
expertise et ses innovations. Ainsi, un
salon Achats et Innovation se tiendra
le 27 novembre 2012 à Bordeaux à
l’espace Pin galant à Mérignac
(Gironde). Il aura pour thème
« L’économie dans la construction
durable » et sera axé sur le logement.
Objectif : inviter les clients et les
maîtres d’ouvrage à découvrir des
innovations présentées par des
fournisseurs tant internes
qu’externes. Eiffage Construction
cherche ainsi à surfer sur le succès rencontré à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes),
fin 2011, où avait eu lieu le salon EFPI (Eiffage Construction fournisseurs produits
innovants). Domotique, profils de menuiserie à base de lin, dalles à LEDs d’Eiffage
Energie, cabines HVA ConceptTM et Pac. R2 d’Eiffage Construction Industries… les
innovations ne manquaient pas pour apporter des réponses aux clients à l’affût de
produits à la pointe. —
Clemessy en route vers
une certification Groupe
Après un audit réalisé par l’Association française d’assurance de la
qualité (Afaq) du 12 au 30 mars 2012, les entreprises EIS, Clemessy
Méditerranée et Fluides IT ont été les premières du groupe Clemessy
à obtenir la certification ISO 14001. Cette norme traite en premier
chef du « management environnemental », c’est-à-dire de ce que
réalise une entreprise pour minimiser les effets dommageables de ses activités sur
l’environnement, et améliorer en permanence sa performance environnementale.
Le retour d’expérience d’EIS, Clemessy Méditerranée et Fluides IT en la matière sera
partagé et exploité par les autres entreprises de Clemessy qui solliciteront la
certification au cours des trois prochaines années. L’objectif étant qu’en 2014, toutes
les entreprises du groupe Clemessy soient certifiées.
De plus, Clemessy a obtenu le renouvellement de sa certification AFAQ ISO 9001,
relative aux systèmes de gestion de la qualité, pour les trois années à venir. Le
périmètre de certification couvre l’ingénierie, la conception, les études, la fabrication,
les installations, la mise en service, la maintenance corrective et préventive
d’installations et d’équipements :
! électriques (tableaux électriques) ;
! électrotechniques basse et haute tension jusqu’à 400 kV [kilovolts] ;
! mécaniques d’instrumentation, d’automatique, d’informatique, de courants faibles ;
! tuyauterie et mesure ;
! systèmes de sécurité incendie ;
! vidéosurveillance et détection intrusion dans les domaines de l’industrie et du tertiaire.—
Midi-Pyrénées :
des pros de
l’accessibilité !
Eiffage Construction MidiPyrénées, agence de Pamiers,
a obtenu le label « Les pros
de l’accessibilité® », délivré
par la Fédération française
du bâtiment, par le biais de
son organe de certification
Qualibat. Cette distinction
signale les entreprises en
mesure de garantir ou
d’améliorer l’accessibilité
d’un bâtiment aux personnes
âgées ou handicapées.
La loi du 11 février 2005 qui
régit les normes
d’accessibilité « dans et en
dehors du bâti, aux
personnes âgées et
handicapées », impose
notamment aux
établissements recevant du
public (ERP) – ainsi qu’aux
bâtiments neufs, à la
rénovation et à l’habitat
individuel – une mise en
conformité avant le
1er janvier 2015.
Cette certification « Les pros
de l’accessibilité® » constitue
une garantie de
professionnalisme pour les
donneurs d’ordre. Selon la
Direction régionale de
l’environnement, de
l’aménagement et du
logement (Dréal), près de 300
bâtiments publics sont
concernés en Midi-Pyrénées,
ainsi que de nombreux
bâtiments privés (cinémas,
hôtels, etc.). La demande en
matière d’habitat privé
devrait également s’accroître,
en raison du vieillissement
de la population. —
Juillet 2012
33
initiatives
ENGAGEMENT SOCIAL
L’autoroute met les petits plats
dans les grands
Faire découvrir ou redécouvrir aux estivants la valeur de notre gastronomie
française inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité : telle est
l’ambition d’APRR et d’AREA qui organisent cet été toute une série
d’animations autour de la thématique « L’art culinaire, saveurs et savoir-faire
des terroirs ». Ainsi, l’équivalent de quatre-vingts jours de programmes de
jeux, ateliers et dégustations autour des produits régionaux sont prévus.
Les deux concessionnaires autoroutiers ont associé à leur démarche des
Conseils généraux, des Conseils régionaux et des Comités départementaux
du tourisme. Le Conseil général de l’Allier et le Comité départemental du
tourisme du Jura vont réaliser de véritables événements sur les aires
d’autoroutes pour faire découvrir aux vacanciers leurs régions desservies par
les deux réseaux. Des partenaires comme le groupe de distribution des
comptoirs Casino, la société de restauration Élior ou encore La Maison de La
vache qui rit à Lons-le-Saunier (Jura) ont eux aussi, bien volontiers, accepté
de se prêter au jeu pour mieux séduire les futurs touristes. —
La Pologne reçoit
les palmes de
la philanthropie
Arrachage d’une canalisation
de gaz : un exercice grandeur
nature
La branche
construction
d’Eiffage Pologne
a reçu le second
prix des leaders
de la
philanthropie
2011 organisé
parmi les
entreprises de
construction et
les entreprises industrielles polonaises. En
2011, Eiffage Pologne a financé la réalisation
d’un terrain de loisirs pour les enfants à
Varsovie et la rénovation complète d’un
département de l’hôpital public de la capitale
polonaise. En outre, les collaborateurs du
Groupe ont pris part à la Journée des enfants
et réalisé des travaux de rénovation dans le
centre socio-thérapeutique de Varsovie. Enfin,
Eiffage Pologne a été, cette année, l’un des
sponsors du championnat européen de
football organisé pour des enfants qui
relèvent de foyers de la protection de
l’enfance. —
Le service Infrastructure des agences d’Eiffage Énergie de Tarbes
(Hautes-Pyrénées) et de Pau (Pyrénées-Atlantiques), les pompiers et
GRDF (Gaz Réseau Distribution France) ont participé à un exercice
de secours d’urgence qui simulait l’arrachage d’une canalisation de
gaz. Un film de cet événement a été transmis aux intervenants, ainsi
qu’aux niveaux régional et national d’Eiffage Énergie. Il a également
été diffusé et commenté à l’ensemble du personnel palois et tarbais.
Une expérience appréciée des participants (internes et externes), du
client (SDE), des agences, des filiales de la direction régionale et
d’Eiffage Énergie, qui pourrait déployer cette action au plan national.—
34
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
synergie #17
Challenge Eiffage :
près de 3 000 sportifs en lice !
Multi-activité, football, tennis : c’est reparti pour les
qualifications en régions ! Les deux premières journées
pour cette 34e édition du Challenge Eiffage ont eu lieu le
8 juin au Touquet (Pas-de-Calais) et le 21 juin à Vittel
(Vosges). Près de 500 collaborateurs ont participé à cette
compétition interne ouverte à tous. Bienvenue aux
nouveaux inscrits, qui représentent près de la moitié
d’entre-deux ! Le programme se poursuivra à compter de
septembre et jusqu’en novembre, alors entraînez-vous
d’arrache-pied cet été ! Puis, une grande finale sera
organisée en juin 2013. Au total, ce sont près de 3 000
collaborateurs du Groupe qui participeront à ces
qualifications régionales qui fédèrent toutes les branches
et toutes les catégories socio-professionnelles. —
agenda
Délégation Ouest : 21 septembre
à Cesson-Sevigné (île-et-Vilaine)
Délégation Nord-Ouest :
28 septembre Le Grand Quevilly
(Seine-Maritime)
Délégation Sud-Ouest :
12 octobre à Boé (Gironde)
Délégation île-de-France :
19 octobre à Paris-Val-de-Marne
(Val-de-Marne)
Délégation Sud : 9 novembre
à Beaucaire (Bouches-du-Rhône)
Délégation Centre-Est :
23 novembre à Meyzieu (Rhône)
Retrouvez toutes les informations
sur Planet’Eiffage
Vittel 2012 : tous en action pour les qualifications.
115 000 téléchargements
sur la borne d’appel
d’urgence embarquée
SOS Autoroute
La « borne d’appel
d’urgence
embarquée »
accessible sur les
« Smartphones »
[téléphones intelligents], mise au point par
APRR, a franchi le cap des 115 000
téléchargements. Près de 78,2 % d’entre eux
sont réalisés par des détenteurs d’iPhone et
21,8 % par des utilisateurs de Smartphones
Android. Cette application permet aux
automobilistes de ne plus avoir besoin de
rejoindre physiquement, en cas de besoin, une
borne d’appel d’urgence puisque celle-ci est
« embarquée », ce qui limite d’autant les
risques d’accident. —
La fondation Eiffage veut
former aux métiers du BTP
La fondation Eiffage va
soutenir à hauteur de
10 000 euros un projet
proposé par Alexandre
Chardon, le directeur de
l’établissement Eiffage
Construction FrancheComté, qui souhaite
former aux métiers du
BTP et susciter des
vocations. Il s’agit de
participer au financement
du matériel embarqué à bord d’un bus du groupe Indibat –
bus qui se veut un outil d’information et de formation
itinérant. Indibat se définit lui-même comme un ascenseur
socioprofessionnel pour les demandeurs d’emploi et un
service de gestion des ressources humaines externalisé
pour les entreprises du BTP. —
Juillet 2012
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