Incidence des manoeuvres des barrages de navigations
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Incidence des manoeuvres des barrages de navigations
INCIDENCE DES MANŒUVRES D’UNE CHAÎNE DE BARRAGES DE NAVIGATION SUR LA PREVISION DES CRUES Direction régionale de l’environnement ILE-DE-FRANCE Service de l’hydrologie et des risques naturels Service de prévision des crues The way a series of mobile weirs on navigated rivers can influence flood forecasting Unité connaissance et expertises hydrologiques Effet connu de la manœuvre rapide d’un seul barrage mobile de navigation au fil de l’eau mise en vitesse du bief en aval et relation hauteur-débit s’écartant sensiblement du régime normal (représenté par la courbe de tarage) Exemple de la manœuvre rapide d’effacement du barrage à clapets de Port-à-l’Anglais (amont de Paris) de 13h30 à 14h00 le 4 mars 2007 Le jaugeage réalisé au même moment à Paris (4 mars 2007, 14h15 à 14h30) s’écarte sensiblement de la courbe de tarage. +70 m3/s en 20 mn Débit mesuré par la station à ultrasons de Paris (pont d’Austerlitz) mise en service à l’été 2006 Le débit mesuré devrait s’accompagner d’une hauteur normale de 3,20m… la hauteur ne dépassera pas 3,00m. Débit naturel reconstitué à Paris (pont d’Austerlitz) Les manœuvres concomitantes de plus de 30 barrages modifient la propagation des variations hydrologiques naturelles Oise Paris Première Couronne la cinétique de l’onde positive dépend de la réaction en cascade des barragistes (~ chute de dominos), pas de la dynamique hydraulique de propagation d’onde (cf. exemple des manœuvres de la fin du mois de novembre 2006 ci-dessous) Marne Grand Morin La Seine à Paris Yerres Orge +200 m3/s en 6h, 40h plus tard Melun Seine Montereau L’Yonne à Courlon +115 m3/s en 12h, 24h plus tard Sens Yonne L’Yonne à Gurgy Loing Gurgy +50 m3/s en 12h, 12h plus tard Auxerre La Cure à Arcy Clamecy Territoire surveillé par le SPC SmYL Avallon +40 m3/s en 12h le lendemain Barrage de navigation Cours d’eau non-couvert par la prévision après de fortes pluies concentrées sur le seul bassin de la Cure le 25/11/2006 la célérité du phénomène artificiel est 5 fois plus grande que la célérité naturelle, et l’amplitude de la variation de débit est 5 fois plus grande que l’amplitude naturelle le phénomène atteint Paris en 40h au lieu de 120 à 144h pour une propagation naturelle, déjouant l’objectif de prévision de 72h Deux cultures techniques différentes à faire converger : Quelques solutions pour améliorer l’anticipation : le barragiste résorbe une surélévation du niveau du bief échanger en temps réel les informations avec les barragistes modéliser les consignes de manœuvre des barrages (difficile et (cf. l’interface Internet d’échange d’informations SN-SPC en cours de développement, ci-contre) sur une base commune de compréhension des manœuvres (SIG du Service navigation mis à disposition du SPC) nécessitant une formalisation des consignes de manœuvre fondées sur les variations de débit) la manœuvre au barrage de Vives-Eaux répond à cet objectif, mais l’abaissement rapide du bief de 60 cm déstocke 720 000 m3 en 8h (cf. limnigramme enregistré au barrage de Vives-Eaux les 27 - 28/11/2006) Relation hauteur-débit en amont d’un barrage: instabilité d’un modèle 1D confronté à une consigne de gestion théorique éloignée de la pratique le prévisionniste interprète une variation de débit en temps réel - le débit observé peut fausser la base de prévision - il ne peut être corrigé qu’en connaissant les manœuvres effectuées cf. crue de l’Yonne à Courlon - 3 prévisions de débits plausibles (traits pointillés) à partir des débits mesurés (trait plein) et de la pluie tombée Contacts poster: David Goutx, Yan Lacaze [email protected] Pour en savoir plus sur la Vigilance – Crues et pour suivre la situation en cours : www.vigicrues.ecologie.gouv.fr