FRANCE – Établissements de santé
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FRANCE – Établissements de santé
Mensuel – N°15/121 – 15 avril 2015 FRANCE – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Activité des établissements de santé (privés/publics) Synthèse L’activité des établissements de santé s’inscrit dans un contexte général d’encadrement des dépenses de soins et d’apurement de la situation déficitaire des caisses de sécurité sociale, difficilement soutenable à moyen et long terme, héritée d’une période moins restrictive. Cet objectif se trouve contrarié par une conjoncture économique durablement dégradée depuis 2008 qui freine la collecte des recettes pour une bonne part assises sur les cotisations salariales, ce qui amène à accentuer les efforts sur le contrôle des dépenses. Dans ce contexte, une observation de l’évolution de l’activité des établissements de santé permet d’appréhender leurs facultés d’adaptation aux objectifs fixés. Les données disponibles à la date de publication du présent bulletin mettent en évidence une relative modération de l’activité du secteur public tandis que la dérive du secteur privé s’atténue grâce à un mois d’août traditionnellement calme. Evolution des dépenses d'hospitalisation (régime général) 145 140 135 130 125 120 115 110 105 100 95 base 100=2005 Hopitaux Privés Ondam Hopitaux Publics Source : Ameli Sur la période 2005-2013, les remboursements du régime général de la Sécurité Sociale concernant les soins hospitaliers de courte et moyenne durées – et par là même les dépenses à la charge de la collectivité – ont suivi une tendance croissante tant pour ceux réalisés dans le secteur public (cagr +2,8%) que pour ceux réalisés en secteur privé (cagr +3,7%). Pour les deux premiers mois de l'année 2015, les montants progressent à période comparable 2014 de 2,4% pour le secteur public, soit une évolution défavorable par rapport aux objectifs de dépenses de santé (Ondam hospitalier +2,1%) et de 2,1% pour le secteur privé, soit une évolution alignée sur l'Ondam. Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Dépenses d’hospitalisation (tendances nationales) Pour apprécier l’évolution de l’activité des établissements de santé, nous avons considéré le niveau quotidien moyen de remboursement du régime général de Sécurité Sociale. Pour les établissements publics : sur la période 2005-2014, le niveau moyen des remboursements quotidiens a progressé selon un rythme annuel de 2,5%. M€ 160 Hospitalisations en Secteur Public (remboursements quotidiens du régime général) 150 Le montant quotidien approche 163 M € sur les deux premiers mois de l'année 2015, soit une progression de 2,4% par rapport au niveau constaté sur la même période en 2014. 140 L’analyse des évolutions des remboursements cumulés sur périodes comparables d’un exercice à l’autre montre une dispersion assez large sur le premier trimestre qui se réduit ensuite notablement sur le restant de l’année. 100 130 120 110 Source : Ameli Pour ce qui concerne la période de janvier à février 2015, la progression par rapport à l’année précédente est inférieure à la moyenne des variations des années précédentes, ce qui peut laisser envisager une inflexion favorable de l'activité. série désaisonnalisée moy. 12mois glissants Hospitalisation publique : évolution des remboursements sur périodes comparables 11% Pour les établissements privés : sur la période 2005-2014, le niveau moyen des remboursements quotidiens a progressé selon un rythme annuel de 3,2%. Le montant quotidien approche 191 M € sur les deux premiers mois de l'année 2015, soit une progression de 2,1% par rapport au niveau constaté sur la même période en 2014. À noter que ces montants ne concernent pas l’activité des prestations des médecins libéraux exerçant dans ces structures et qui font l’objet de feuilles de soins indépendantes, remboursées comme telles. 6% 1% -4% Source : Ameli 2015 vs 2014 moyenne historique 2007-2014 L’analyse des évolutions des remboursements cumulés sur périodes comparables d’un exercice à l’autre montre une dispersion assez large sur les cinq premiers mois qui se réduit ensuite notablement sur le restant de l’année. M€ 35 Hospitalisations en Secteur Privé (remboursements quotidiens du régime général) 10% Hospitalisation privée : évolution des remboursements sur périodes comparables 5% 30 0% 25 -5% 20 -10% jan fév mar avr mai jun jul aout sep oct nov dec Source : Ameli série désaisonnalisée moy. 12mois glissants Source : Ameli N°15/121 – 15 avril 2015 2015 vs 2014 moyenne historique 2007-2014 2 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Pour ce qui concerne la période de janvier à février 2015, la progression par rapport à l’année précédente est inférieure à la moyenne des variations des années précédentes, ce qui peut laisser envisager une inflexion favorable de l'activité ou refléter l’impact des journées de grève des médecins libéraux. Le graphique ci-contre présente l’écart entre la distribution constatée des remboursements et une équi-répartition théorique. Sur ces bases, on constate : Pour le public, une suractivité sur la période d’hiver (décembre-mars) et une légère sous-activité sur les huit autres mois ; Saisonnalité des remboursements de frais d'hospitalisation 2007-2014 1,5% 1,0% 0,5% 0,0% -0,5% -1,0% -1,5% jan fév mar avr mai jun jul aout sep oct nov dec Pour le privé, une sous-activité notable en période estivale juillet/août/septembre compensée par un mois de juin très actif ainsi qu’un dernier trimestre soutenu. Source : Ameli N°15/121 – 15 avril 2015 secteur privé secteur public 3 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Tendances régionales Cumul à fin février 2015 Population Alsace Aquitaine Auvergne Basse-Normandie Bourgogne Bretagne Centre Champagne-Ardenne Corse Franche-Comté Haute-Normandie Île-de-France Languedoc-Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Nord-Pas-de-Calais Pays de la Loire Picardie Poitou-Charentes Provence-Alpes-Côte d'Azur Rhône-Alpes France métropolitaine 2,9% 5,2% 2,1% 2,3% 2,6% 5,1% 4,0% 2,1% 0,5% 1,8% 2,9% 18,8% 4,3% 1,1% 3,7% 4,7% 6,3% 5,8% 3,0% 2,8% 7,8% 10,1% 64 103 635 Population Lits&places Lits +60 ans MCO * privés 22,4% 27,1% 28,5% 27,1% 28,5% 26,1% 26,5% 24,8% 27,7% 24,8% 23,3% 18,8% 27,2% 31,3% 24,1% 26,3% 21,1% 24,3% 22,3% 28,9% 27,0% 22,7% 24,0% Sources : Ameli, Insee, ATIH * pour 100,000 habitants 424 420 436 450 456 398 387 469 366 404 355 385 389 516 434 366 431 357 385 377 431 389 402 31% 43% 31% 25% 31% 33% 34% 36% 45% 21% 34% 40% 45% 31% 36% 41% 41% 38% 24% 26% 46% 35% 37% Rremb. Ambulatoire Lits&places variation frais hosp. SSR-ψ * (2014) vs 2014 " † 37% 309 3,29 € -0,4% 38% 345 2,76 € +4,3% 34% 373 3,07 € +2,4% 34% 320 3,03 € -2,7% 34% 340 2,93 € +7,6% 33% 353 2,72 € +7,6% 34% 307 2,57 € +2,1% 35% 237 2,95 € +9,6% 41% 352 3,08 € -8,1% 32% 304 3,09 € -4,5% 36% 286 2,74 € -3,0% 37% 293 3,55 € -10,0% 38% 366 2,81 € -10,2% 31% 396 3,69 € +9,2% 33% 309 3,29 € -0,7% 35% 354 2,81 € +8,8% 39% 290 3,14 € -3,4% 36% 282 2,45 € -3,6% 33% 314 2,82 € -6,6% 37% 286 2,77 € +16,4% 38% 402 3,26 € -3,0% 34% 299 2,75 € -4,8% 36% 264 3,52 € -2,6% † par jour et par habitant ” par jour et par lit&place La comparaison des dépenses de santé entre régions est difficile à conduire car par-delà l’impact de facteurs rationnels (e.g. structures démographiques, équipements de soins, densité médicale), ces dépenses reflètent également des éléments multifactoriels (e.g. mode de vie, coutumes, habitudes du corps médical) difficilement quantifiables. En termes d’équipements ramenés à la population, nous constatons que les régions les plus dotées en lits/places sont : Pour le MCO, la Basse-Normandie, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne et le Limousin (8,1% de la population, 9,4% des capacités) ; Pour le SSR et la psychiatrie, l'Auvergne, le LanguedocRoussillon, le Limousin et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (15,4% de la population, 18,7% des capacités). À l’inverse, les régions les moins dotées sont : Pour le MCO, la Corse, la Haute-Normandie, le MidiPyrénées et les Pays de la Loire (13,8% de la population, 12,4% des capacités) ; N°15/121 – 15 avril 2015 4 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Pour le SSR et la psychiatrie, la Champagne-Ardenne, la Haute-Normandie, les Pays de la Loire et le PoitouCharentes (13,6% de la population, 11,8% des capacités). Pour apprécier le contexte selon le point de vue de l’exploitant d’établissement, nous avons considéré le niveau de remboursement (et donc d’activité) par jour et par lit/place – tous segments confondus – versé par le régime général de la Sécurité Sociale sur les deux premiers mois de l'année de l’année 2015 : Les niveaux les plus élevés sont observés en Alsace, en Franche-Comté, en Île-de-France et en Lorraine (27,2% de la population, 28,4% des capacités confondues) ; Les niveaux les plus bas sont observés en Aquitaine, en Bourgogne, en Bretagne et en Centre (16,9% de la population, 19,0% des capacités). À période comparable, l’indicateur au global baisse de -2,6%, noter que treize régions enregistrent une baisse. Parmi les régions les plus affectées, on relève : la Corse, l'Île-de-France, le Languedoc-Roussillon et la Picardie. Cumul à fin février 2015 Population Alsace Aquitaine Auvergne Basse-Normandie Bourgogne Bretagne Centre Champagne-Ardenne Corse Franche-Comté Haute-Normandie Île-de-France Languedoc-Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Nord-Pas-de-Calais Pays de la Loire Picardie Poitou-Charentes Provence-Alpes-Côte d'Azur Rhône-Alpes France métropolitaine 2,9% 5,2% 2,1% 2,3% 2,6% 5,1% 4,0% 2,1% 0,5% 1,8% 2,9% 18,8% 4,3% 1,1% 3,7% 4,7% 6,3% 5,8% 3,0% 2,8% 7,8% 10,1% 64 103 635 Sources : Ameli, Insee Remb. frais Variation Population % Médecins* +60 ans spécialistes de ville † vs 2014 22,4% 27,1% 28,5% 27,1% 28,5% 26,1% 26,5% 24,8% 27,7% 24,8% 23,3% 18,8% 27,2% 31,3% 24,1% 26,3% 21,1% 24,3% 22,3% 28,9% 27,0% 22,7% 24,0% * pour 100,000 habitants 351 350 304 291 289 309 266 283 292 303 274 396 361 341 305 345 308 279 258 294 409 335 335 55% 51% 50% 49% 51% 50% 51% 49% 49% 48% 50% 61% 52% 48% 51% 52% 50% 49% 48% 47% 55% 53% 51% 3,17 € 2,93 € 2,68 € 2,45 € 2,79 € 2,48 € 2,66 € 2,71 € 4,09 € 2,72 € 2,89 € 2,78 € 3,29 € 2,92 € 2,96 € 2,88 € 3,22 € 2,36 € 2,90 € 2,49 € 3,97 € 2,71 € 2,90 € † par jour et par habitant +2,9% +1,0% +0,0% -0,3% +1,5% -1,0% +0,9% +2,7% +2,0% +3,0% +3,0% +1,0% -1,1% +3,3% +0,2% -0,6% +1,7% -0,4% +1,9% +1,8% +2,3% -2,2% +0,7% Remb. frais Variation de ville ” vs 2014 184 € 171 € 155 € 154 € 180 € 149 € 201 € 180 € 244 € 173 € 219 € 178 € 181 € 154 € 188 € 159 € 199 € 165 € 220 € 173 € 204 € 159 € 179 € +0,3% -2,5% -3,2% -3,8% -1,2% -6,3% -1,1% +0,4% -0,2% +6,2% +8,4% -5,2% -7,1% -0,7% -0,9% -5,9% -4,2% -3,5% -1,2% -1,6% -0,8% -5,3% -2,1% ” par jour et par soignant N°15/121 – 15 avril 2015 5 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] En complément de la médecine hospitalière, le tableau cidessus présente une approche de la médecine de ville qui exerce un rôle de prescription vis-à-vis de la patientèle. Comme dans le cas des capacités hospitalières, on observe une densité de médecins ramenés à la population très hétérogène entre les régions. En revanche, capacités de ville et capacités hospitalières se compensent globalement dans leurs sur/sous-capacités à l’exception de deux régions cumulant faible densité hospitalière et faible densité médicale : la HauteNormandie et les Pays de la Loire. Pour apprécier le contexte selon le point de vue des professionnels de santé (médecins, pharmaciens, IDE, sagesfemmes, …), nous avons considéré le niveau de remboursement (et donc d’activité) par jour et par professionnel – toutes professions médicales confondues – versé par le régime général de la Sécurité Sociale sur les deux premiers mois de l'année de l’année 2015 : Les niveaux les plus élevés sont observés en Corse, en Haute-Normandie, en Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (14,2% de la population, 14,6% des professionnels confondus) ; Les niveaux les plus bas sont observés en Auvergne, en Basse-Normandie, en Bretagne et dans le Limousin (10,7% de la population, 10,6% des professionnels confondus). À période comparable, l’indicateur baisse de -2,1% mais quatre régions enregistrent une progression parmi lesquelles la Franche-Comté et la Haute-Normandie. Parmi les régions les plus affectées, on relève : la Bretagne, le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées. N°15/121 – 15 avril 2015 6 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Marché de l’emploi de la santé Dans le domaine de la santé privée (sont écartés de facto la fonction publique hospitalière et les médecins en exercice libéral), la population salariée permanente a progressé à rythme annuel voisin de 2,5% sur la période 2000-2011. Depuis lors, la progression annuelle est inférieure à 0,5%. Au T4-2014, la Dares dénombrait une population de 501 600 professionnels de santé salariés permanents du privé. Dans le domaine de l’hébergement médico-social privé (même remarque que supra), la population salariée permanente a progressé à rythme annuel voisin de 2,6% sur la période 2000-2014. Au T4-2014, la Dares dénombrait une population de 964 500 professionnels salariés permanents, soit près du double du secteur santé. Conséquence de contrats spécifiques dans le médico-social et la santé (e.g. les vacations), l’emploi temporaire apparaît assez peu développé dans ces secteurs : respectivement 3 584 ETP et 3 931 ETP en décembre dernier. 600 ETP (,000) ETP (,000) 1 000 500 900 400 800 300 700 200 600 Source : DARES Santé humaine Hébergement médico-social (éch. dr.) Effectifs intérimaires 6 000 ETP 5 000 Les deux secteurs connaissent des évolutions similaires : progression sur la période 2000-2011 (Santé cagr +5,9% ; médico-social cagr +11%) ; repli jusqu’en 2013 (Santé -42% creux en novembre 2013 ; Médico-social -31% creux en août 2013). 4 000 Par rapport aux creux de 2013, les niveaux atteints à fin janvier 2015 se situent 16,2% au-dessus en Santé (soit un niveau inférieur de -28,5% au pic de 2011) et 5,5% audessus pour le Médico-social (en retrait de -13,4% sur le pic de 2011). 1 000 Là encore, la demande d’emploi évolue de façon similaire dans les deux secteurs : relative stabilité sur la période 2000-2009 aux environs de 50 000 demandeurs d’emploi pour la Santé et de 300 000 pour le Médico-social ; puis élévation notable depuis lors. 350 À fin février 2015, on dénombrait 176 600 chercheurs d’emploi dans le domaine de la santé - dont 55% de professions médico-techniques (brancardiers, ambulanciers, laborantins, …) - soit une progression de +9,8% par rapport à février 2014 et 511 100 dans celui du Médico-social (+6,9% par rapport à février 2014). Population salariée permanente (hors secteur public) 3 000 2 000 Source : DARES Santé humaine Hébergement médico-social Demandeurs d'emploi (,000) 550 (,000) 300 500 250 450 200 400 150 350 100 300 50 250 0 200 Source : DARES N°15/121 – 15 avril 2015 Professions de santé Aide à la personne (éch. dr.) 7 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Éléments immobiliers Le SOeS recense selon un rythme mensuel la surface des projets mis en chantier dans le domaine de la santé (hôpitaux, cliniques, EHPAD, …) ayant fait l’objet d’un permis de construire préalable. Pour mémoire, l’obligation de dépôt d’un permis de construire résulte non seulement de constructions nouvelles, mais aussi de travaux réalisés sur des constructions existantes (e.g. rénovation). 4 500 Santé : mises en chantiers démarrées (cible annuelle) m² (,000) 3 500 2 500 Sur la période 2000-2007, la surface des chantiers ouverts a progressé à un rythme soutenu (cagr +13,4%) pour atteindre plus de 2,8 millions de m² en 2007. Depuis lors, l’activité marque un net repli. Le niveau prévisionnel pour 2015 sur la base des ouvertures à fin février approche de 0,94 million de m², soit un repli de -25,5% par rapport à l’année précédente et un niveau inférieur de -65,5% au pic de 2007. La baisse de la moyenne mobile marque une pause. 1 500 500 -500 Source : SOeS série désaisonnalisée moyenne glissante 12 mois Les dernières séries régionales annuelles disponibles concernent l’année 2014 au cours de laquelle plus de 1,2 million de m² de projets de construction et de rénovation ont été engagés en métropole, soit un niveau inférieur de 34% au niveau moyen observé sur la période 2000-2013. Pour les deux premiers mois de l'année 2015, on constate un repli d’activité significatif dans dix-neuf régions (e.g. Alsace, Auvergne, Basse-Normandie, Bretagne, … 91% de la population), une relative stabilité dans un régions (Limousin, , , … 1% de la population) et au contraire un regain d’activité dans deux régions (Aquitaine, Bourgogne, , … 8% de la population). Si l’on considère les cinq régions les plus peuplées (49% de la population : Ile-de-France, Nord – Pas-de-Calais, Pays de la Loire, PACA, Rhône-Alpes), celles-ci ont concentré 45% des projets sur la période 2000-2014. Cet écart résulte de la région Île-de-France dont le poids en termes de projets est très inférieur à son poids démographique. Le volume des projets de la période 2000-2014 exprimé en m²/habitants conduit à identifier trois régions s’écartant défavorablement de la moyenne nationale (Corse, Haute-Normandie, Île-de-France,… 22% de la population), six régions s’écartant favorablement (Aquitaine, Centre, Languedoc-Roussillon,… 21% de la population). En revanche, treize régions (57% de la population) ont eu une activité immobilière relativement homogène. 2015 Moyenne Moyenne mensuelle mensuelle 2000-2014 Alsace 965 3 720 Aquitaine 16 965 9 199 Auvergne 334 3 362 Basse-Normandie 649 3 764 Bourgogne 11 625 4 081 Bretagne 4 369 8 296 Centre 468 7 304 Champagne-Ardenne 75 2 931 Corse 0 181 Franche-Comté 4 2 952 Haute-Normandie 579 2 874 Île-de-France 3 367 20 503 Languedoc-Roussillon 4 169 8 420 Limousin 2 415 2 354 Lorraine 3 415 5 005 Midi-Pyrénées 3 994 5 992 Nord-Pas-de-Calais 5 516 8 517 Pays de la Loire 5 143 9 525 Picardie 1 345 5 633 Poitou-Charentes 1 540 5 206 Provence-Alpes-Côte d'Azur 3 085 10 917 Rhône-Alpes 8 177 17 324 Total 78 194 148 058 Sources : SOeS, Insee m² N°15/121 – 15 avril 2015 Total 2000-2014 % 669 677 2,5% 1 655 770 6,2% 605 146 2,3% 677 448 2,5% 734 495 2,8% 1 493 251 5,6% 1 314 670 4,9% 527 507 2,0% 32 632 0,1% 531 361 2,0% 517 311 1,9% 3 690 455 13,8% 1 515 613 5,7% 423 701 1,6% 900 884 3,4% 1 078 497 4,0% 1 533 020 5,8% 1 714 462 6,4% 1 014 029 3,8% 937 041 3,5% 1 965 110 7,4% 3 118 300 11,7% 26 650 380 100,0% Total par hab. 360,6 504,8 447,1 458,3 446,9 460,9 512,5 395,1 102,5 451,9 280,5 309,7 561,4 571,7 383,2 368,6 378,7 472,2 527,6 524,8 398,8 491,9 420,5 8 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Contexte historique Historiquement, on constate une dérive des volumes de dépenses de soins. Nous présentons ci-contre pour la période 207-2013 l’évolution en volume par habitant des grands postes de soins (hospitalisation, ville, médicaments, analyses biologiques) comparée à celle du PIB/habitant. Par ailleurs, les dépenses en soins et biens médicaux (49% hôpital, 26% ville, 19% médicaments, 9% autres) représentent près de 12% du PIB. Parallèlement, la dette au sens de Maastricht accumulée par les caisses de sécurité sociale atteint plus de 10% du PIB en 2012, étant observé que l’origine de la dette provient principalement des déficits de la branche vieillesse et de la branche maladie. Cadrage macro-économique 120 115 évol. en volume/hab. 110 105 100 95 90 2007 Les investissements/dépenses de santé se sont accompagnés d’un recul du taux de mortalité qui baisse de 0,2 point, avec pour corollaire un alourdissement de 2,8 points de la part des plus de soixante ans dans la population. 2008 2009 Soins hospit. Médicaments PIB 2010 2011 2012 2013 Soins de ville Analys.laborat. Source : EcoSanté Cadrage prix 160 L’Insee ne délivrant pas de statistiques mensuelles sur l’évolution des prix des soins hospitaliers, sont présentées les indications annuelles publiées par la Drees. Sur la période 2000-2013, le prix des soins hospitaliers progresse très modérément (cagr +0,3%), tandis que les médicaments subissent un effet prix-mix négatif (cagr 2,2%) lié à l’encadrement des prix et à l’impact de la substitution des génériques. Dans le même temps, le prix des soins de ville progresse (cagr +1,4%) selon un rythme proche de l’inflation et les cotisations des contrats de complémentaire santé augmentent notablement (cagr +2,9%) afin de couvrir le vieillissement des assurés et la réduction de la part prise en charge par l’Assurance Maladie. 140 base 100=2000 120 100 80 60 soins de ville complémentaire santé Sources : Insee, Drees N°15/121 – 15 avril 2015 soins hospitaliers prod. pharmaceutiques 9 France – Établissements de santé : Tendances à fin février 2015 Bernard MONSIGNY [email protected] Baromètre de risque Le bureau d’études Xerfi publie depuis 2009 un indicateur prévisionnel du risque de défaillances d’entreprises de formats PME et ETI pour plus d’une centaine de secteurs. Dans le cas des établissements hospitaliers privés, le secteur qui évoluait dans une zone de risque limité a vu ce niveau se dégrader en 2013. Toutefois l’allégement progressif du niveau de risque anticipé pour 2015 n’intègre pas encore la baisse des barèmes de la T2A annoncée début mars. 100 Baromètre de risque Xerfi : établissements hospitaliers 80 60 40 20 0 Achevé de rédiger le 15 avril 2015 Très élevé marqué élevé limité Source : Xerfi Crédit Agricole S.A. — Pôle des Études Économiques Groupe 12 place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Isabelle Job-Bazille Rédacteur en chef : Bernard Monsigny Documentation : Saadia Moussanif - Statistiques : Robin Mourier Réalisation & Secrétariat de rédaction : Fabienne Pesty Contact : [email protected] Consultez les Études Économiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Intranet : https://intraneteis.ca-sa.adsi.credit-agricole.fr/ Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : application Etudes ECO disponible sur l’App store Android : application Etudes ECO disponible sur Google Play Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). 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