ecole nationale veterinaire de lyon

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ecole nationale veterinaire de lyon
ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON
Année 2005
- Thèse n° 97
SCENARISATION, VIA DES OUTILS INTERACTIFS, DES
COURS D’ANESTHESIOLOGIE DES CARNIVORES
DOMESTIQUES
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 24 octobre 2005
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
Claire Meunier
Né (e) le 11 juillet 1979
à Autun
A Monsieur le Professeur Viale
Professeur à la Faculté de Médecine de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence de notre jury de thèse,
Hommages respectueux.
A Monsieur le Professeur Didier Fau
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Pour sa participation à notre jury de thèse,
Qu’il trouve ici le témoignage de notre respect et de notre reconnaissance,
Sincères remerciements.
A Monsieur le Professeur Jean-Pierre Genevois
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur de juger ce travail et de participer à notre jury de thèse,
Qu’il trouve ici l’expression de notre respect et de notre reconnaissance,
Sincères remerciements.
A Monsieur le Docteur Stéphane Junot
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui est à l’origine de ce travail et qui a permis de le réaliser,
Pour son aide tout au long de ce travail et pour sa gentillesse,
Qu’il trouve ici le témoignage de ma reconnaissance
Merci pour tout.
A Madame Sophie Thomas-Touze
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Pour son initiation à ce travail et son écoute,
Tous mes remerciements.
A Monsieur Yves Monlien
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Pour sa participation technique à ce travail,
Tous mes remerciements.
A ma famille :
A mes parents, pour leur amour et leur présence, pour l’éducation qu’ils m’ont
apportée, leur confiance et pour m’avoir toujours soutenus dans tous mes choix. Je vous aime.
A ma « p’tite » Maman, à ta gentillesse, ton écoute, ta générosité, à ta présence
malgré les kilomètres, à tout cet amour qui m’entoure dès que je suis avec toi. Merci pour tout
çà.
A Papa, à ta présence, à tes paroles rassurantes, à la confiance que tu m’accordes, et à
tout ton amour dont je n’ai jamais douté. Je suis fière d’être ta fille.
A Luc, aux disputes et chamailleries, au Monopoly ou à la belote, pour ce grand frère
devenu grand, de tête et de cœur. Continue d’être heureux tu seras un papa merveilleux…
A Isabelle, ma grande sœur de cœur, merci pour ton écoute, tes conseils : de la
coiffure ratée au cœur brisé ! Nul doute, Clara est parfaitement entourée.
A Clara, petit bout d’chou mais à grandes jambes ! Au bonheur qu’elle apporte par sa
fraîcheur et aux têtes qu’elle fera tourner !
A Suze, meilleure marraine d’entre les meilleures, pour le calme et le réconfort des
vacances à Laizy, aux gougères, chips et autres barbecues. Merci de m’accueillir aussi
souvent et aussi simplement.
A Mamie, pour ton regard confiant et aimant, à ton amour avec Papi qui nous permet
à tous d’être là. Au respect et à l’amour que tu m’inspires.
A toute la marmaille à quatre pattes : Luna, Papyrus et Sangria, capables si
étonnement de créer un lien fort et unique.
A mes amis :
A Laëtitia,
A Marmillhat qui nous a fait nous rencontrer, à l’internat qui nous permet de passer encore
une année ensemble, à nos notes de téléphone et aux comptes bancaires dévastés, à nos
psychopathes de chiens adorés, à nos nombreuses soirées râtées ou bonnes…
Bref, à ce lien d’amitié si fort qui nous unit et qui, j’en suis sûre ne s’effilochera pas au fil des
années. Je t’adore ! Et je te souhaite « tout le bonheur du monde » …
Au p’tit Tarvel,
A la Guite, le penseur : pour tes slips mémorables. La coque et les tongs en plus, j’adore !
A CO, la « sexe machine » : pour ton mini-bouc, tes jambes épilées et ton estomac démesuré !
A Tom, le danseur invétéré : pour ton accent marseillais, ton Vicrylou déchaîné, tes bouteilles
sabrées à la petite cuillère et surtout… ta cravate de thèse !
Merci à vous 3 de m’avoir tant de fois accueillie avec autant de gentillesse et de générosité, et
de m’avoir introduit dans votre « petit monde ».
Attention, la cirrhose vous guette !
A Emilie, la reine du sushi !
A notre petite épopée canadienne : petits plats et bons conseils servis à volonté, à notre quête
de l’amour, à ta sincérité et ton honnêteté. Je tiens à garder ton amitié. Encore merci pour ton
aide. Je t’embrasse fort.
A Jeanne et Sandrine,
Amies d’enfance toujours présentes. Merci pour ces coups de fil et ce temps passé ensemble,
qui, même s’ils ne sont plus si fréquents, sont toujours de très bons moments.
A tous ces « habitants »de l’ENVL :
- A Henri, pour sa gentillesse et ses bises jamais oubliées.
- A Didine, pour son énergie et son sourire.
- A Alex, pour voir été un fils de clinique idéal.
- A Pizette, pour être un poulot ardéchois (tout est dit) !
- A Anne-Claire, pour son oreille attentive. A nos histoires de cœur !
- A Julie, Margaux et Héloïse, compagnes de SIAMU toujours de bonne humeur.
A la famille Jaillardon,
Marianne (j’ai réussi à vous appeler comme çà !!), Charles, Martin et Mathieu,
Merci de me supporter depuis maintenant cinq années, de m’accueillir chez vous sans jamais
sourciller, de vous occuper de Luna quand je suis trop occupée. Bref, de me faire partager
votre cocon familial où je me sens si bien.
.
TABLE DES MATIERES
Introduction ............................................................................................................................................. 3
I-
Enseignement de l’anesthésiologie vétérinaire à l’ENVL.................. 5
a.
Programme d’enseignement à l’ENVL ..................................................................... 5
i. Cas de l'ENVL .................................................................................................... 5
ii. Cas d’autres écoles vétérinaires .................................................................... 6
b. Les difficultés rencontrées ............................................................................................ 7
c. Les solutions potentielles .............................................................................................. 8
i. Des solutions déjà adoptées au sein de l’ENVL ....................................... 8
ii. Des solutions déjà envisagées pour l’enseignement de
l’anesthésiologie ............................................................................................... 9
iii. Une autre solution envisageable : les TICE .............................................. 9
II-
Les TICE ............................................................................................................................. 9
a. Présentation des TICE .................................................................................................... 9
i. Définitions ........................................................................................................... 9
ii. Typologie des TICE ........................................................................................ 10
iii. Glossaire............................................................................................................. 11
b. Avantages et inconvénients des TICE ..................................................................... 12
i. Les avantages .................................................................................................... 12
ii. Les inconvénients ............................................................................................ 13
c. Les TICE à l’ENVL ...................................................................................................... 14
d.
III-
Guide de conception d’un produit TICE ................................................................. 15
Présentation des modules TICE d’anesthésiologie ............................... 15
a. Choix des prérequis ....................................................................................................... 15
i. Niveau de connaissances et public concerné ........................................... 15
ii. La conception pédagogique .......................................................................... 15
iii. Les outils ............................................................................................................ 17
b.
Scénarisation des cours d’anesthésiologie du 2ème cycle, 2ème année ............. 18
c.
Intérêts............................................................................................................................... 23
i. Pour l’étudiant .................................................................................................. 23
1
ii.
Pour l’enseignant ............................................................................................. 23
d.
Cas cliniques et questionnaires .................................................................................. 24
i. Premier cas clinique ........................................................................................ 24
ii. Deuxième cas clinique ................................................................................... 26
iii. Autres cas cliniques ........................................................................................ 30
iv. Questionnaire .................................................................................................... 36
e.
Accès pratique aux modules ....................................................................................... 37
i. Configuration requise ..................................................................................... 37
ii. Comment accéder aux modules ................................................................... 37
1. Pour l’enseignant
2. Pour l’étudiant
Conclusion ............................................................................................................................................... 42
Annexes ..................................................................................................................................................... 43
Bibliographies ....................................................................................................................................... 49
2
Introduction
La mission première de l’enseignement vétérinaire est de former des vétérinaires
compétents. Pour cela, un enseignement théorique mais aussi pratique est dispensé. Cet
enseignement
s’organise sur trois cycles d’études : le premier et le deuxième cycle
permettent, grâce à un tronc commun, d’acquérir des compétences générales, tandis que le
troisième cycle permet une spécialisation (Petits animaux domestiques, Equidés, Animaux de
production, Faune sauvage…).
Cet enseignement rencontre aujourd’hui divers problèmes : volume horaire restreint,
absentéisme grandissant, méthodes d’évaluations des étudiants inadaptées….
Un exemple est celui de l’anesthésiologie, discipline émergente de la médecine vétérinaire où
les connaissances à acquérir sont de plus en plus nombreuses avec un temps consacré à
l’enseignement restreint. Il est donc indispensable de rendre cet enseignement plus performant
pour faciliter l’apprentissage et l’assimilation, tout en parvenant à conserver l’intérêt des
étudiants pour la discipline.
Une des solutions pour améliorer l’efficacité de l’enseignement est l’utilisation des
TICE ou Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement. Ce
terme désigne tous les instruments porteurs de messages immatériels (image, son, chaînes
caractères) appliqués à un développement pédagogique.
Nous avons exploité ces TICE pour l’enseignement de l’anesthésiologie vétérinaire par la
création de plusieurs modules interactifs. Le but de ces modules informatisés et interactifs
présentés dans cette thèse, n’est donc pas simplement de réaliser une synthèse
bibliographique. L’objectif est essentiellement de présenter l’information existante sous une
forme nouvelle, et d’offrir, aux enseignants et à leurs élèves, un module d’enseignement
pédagogique directement utilisable.
Ce fascicule est complémentaire des modules d’enseignement informatisés stockés en
ligne à l’adresse : http://perception.vet-lyon.fr/q/perception.dll.
3
Il expose tout d’abord des généralités sur l’enseignement vétérinaire. Les TICE sont
présentées dans une seconde partie. Enfin, la troisième partie propose les modules
d’enseignement interactifs d’anesthésiologie : les outils, leur contenu et leur utilisation
pratique.
4
I-
Enseignement de l’anesthésiologie vétérinaire à l’ENVL
a. Le programme d’enseignement à l’ENVL
i. Cas de l’ENVL
Le référentiel de diplôme présente les objectifs que l’étudiant doit avoir atteint à la
sortie de l’école. Les objectifs pour un étudiant en deuxième année de deuxième cycle
concernant l’anesthésiologie sont les suivants :
-
connaître les règles et réaliser une anesthésie générale (induction, entretien, réveil)
-
réaliser le suivi instrumental de l’anesthésie : analyser et diagnostiquer les
principales modifications observées sur les appareils de surveillance (oxymètre de
pouls, capnographe, moniteur de pression artérielle invasive et non invasive,
moniteur E.C.G)
-
évaluer le risque anesthésique (ASA)
-
réaliser une anesthésie volatile
-
réaliser une anesthésie locale ou loco-régionale
-
mettre en œuvre une ventilation mécanique assistée ou contrôlée
-
savoir gérer les complications anesthésiques
Le programme des cours d’anesthésiologie de l’ENVL est disponible en Annexe I.
L’anesthésiologie est associée à l’enseignement de la chirurgie des petits animaux et aux soins
intensifs (SIAMU).
Ce programme a été réalisé jusqu’alors en un semestre à raison de 24h réparties en cours
magistraux (répartition horaire des différentes matières en annexe II).
Une réflexion sur l’élaboration d’un nouveau cursus d’enseignement vétérinaire a été
menée récemment. Il a abouti à intégrer l’enseignement au module « système nerveux,
neurologie et anesthésie ». Le programme précise qu’il sera réalisé sur un semestre à raison de
20 heures de cours magistraux et de 12 heures de travaux dirigés ou de travaux pratiques.
5
ii. Cas d’autres écoles vétérinaires
Voici un tableau comparatif des volumes horaires de différentes écoles ou universités
vétérinaires francophones. Le programme des cours théoriques de l’Université de Liège, des
Ecoles Nationales Vétérinaires de Toulouse, de Lyon et de Maison- Alfort sont disponibles en
Annexe III.
Volume horaire
Répartition
2ème cycle
Ecole Nationale Vétérinaire
32 h
de Lyon
20 h de CM
12 h de TD
2ème cycle
Ecole Nationale Vétérinaire
10 h
d’Alfort
Ecole Nationale Vétérinaire
8h de CM
2h de TD
23 h
1er cycle : 6 h de CM
2ème cycle : 17 h de TD
de Nantes
1er cycle :
Ecole Nationale Vétérinaire
60 h
de Toulouse
24 h de CM
4 h de TD
32 h d’enseignement clinique
Université de
27 h
Liège
1er cycle
27 h CM
2ème cycle :
Faculté vétérinaire de
57 h
45 h de CM
Saint-Hyacinthe
12 h de TP
(Montréal)
35 h d’enseignement clinique
Légendes : CM : Cours Magistraux, TD : Travaux dirigés, TP : Travaux Pratiques
6
b. Les difficultés rencontrées
L’enseignement d’anesthésiologie à l’ENVL, mais aussi d’autres matières, qu’elles
soient dites « fondamentales » ou « cliniques », est confronté à un certain nombre de
problèmes :
-
Le nombre d’heures disponibles pour l’enseignement, face aux attentes du
référentiel de diplôme, est insuffisant.
-
L’anesthésiologie étant un domaine où des connaissances d’autres matières sont
sollicitées, il est difficile d’éviter les redondances avec d’autres enseignements.
Ces redondances peuvent alourdir l’enseignement et limiter son dynamisme.
-
Même si l’anesthésiologie nécessite des connaissances théoriques, c’est un
domaine à application pratique (essentiellement en clinique) et l’enseignement
n’est pas toujours adapté à cette situation.
-
Les modalités d’évaluation ne sont pas en adéquation avec les connaissances
réellement utilisées en clinique. Un « bachotage », souvent présent, entraîne un
décalage entre les connaissances acquises pour l’évaluation et les réelles
connaissances de l’étudiant lors de son arrivée en clinique.
-
L’absentéisme. Cette année, le pourcentage d’étudiants présents aux cours
magistraux d‘anesthésiologie variait entre 15 et 25%. Le manque d’assiduité des
étudiants est de plus en plus flagrant. Les enseignants ne comprennent pas cette
attitude et se sentent désarmés face à cette tendance.
-
La disponibilité de certains enseignants, qui sont à la fois, enseignants, chercheurs
et cliniciens peut être limitée.
Le tableau comparatif précédent met aussi en évidence une disparité et une
hétérogénéité importantes au sein de l’enseignement de l’anesthésiologie vétérinaire, dans le
cadre des écoles vétérinaires françaises mais plus largement dans celui des écoles vétérinaires
francophones. L’université de Liège rapporte également des problèmes identiques à ceux de
l’ENVL : « le nombre d’heures théoriques insuffisant étant donné l’importance de la matière
et l’implication des vétérinaires, l’insuffisance de travaux pratiques et cliniques ».
Les problèmes de l’enseignement de l’anesthésiologie vétérinaire sont donc confirmés, non
seulement à une échelle nationale mais aussi internationale. Il est donc nécessaire de trouver
des solutions pour rendre l’enseignement plus approprié.
7
c. Les solutions potentielles
i. Des solutions déjà adoptées au sein de l’ENVL
Diverses solutions déjà adoptées, pour contrer ces problèmes dans les différentes matières,
sont les suivantes :
-
Pour éviter les redondances : une mise en commun entre différentes matières
abordant des sujets communs. Plusieurs enseignants peuvent ainsi se réunir lors
d’un même cours magistral.
-
Pour favoriser l’enseignement pratique : un groupe d’animaux réservés aux
travaux dirigés a été créé mais son utilisation reste insuffisante.
-
Pour adapter les évaluations : plusieurs modalités de questions (Questions à Choix
Multiples, Questions à Réponse Courte, Question à réponse développée) doivent
être utilisées. Les évaluations doivent être plus fréquentes pour permettre une
assimilation plus progressive et limiter le bachotage.
-
Pour favoriser l’intérêt des étudiants et les fidéliser : des cours dits « plus
modernes » ont été testés. La création de cours sous forme de Power Point devait
être plus attractive. Des cours « interactifs » ont également été testés (en
physiologie et en pathologie de la reproduction notamment) : l’étudiant devait
préparer son cours grâce à des documents fournis par l’enseignant, puis le cours
devait se forger autour d’un échange questions/réponses suscité par les documents.
Pour le nombre de cours insuffisant, le volume horaire peut difficilement être modifié
sans empiéter sur d’autres matières, mais il faut donc envisager des solutions alternatives où
l’enseignement serait différemment dispensé tout en restant efficace.
Suite à ces diverses solutions testées, encore en pratique ou non, les bénéfices sont restés
globalement limités.
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ii. Des solutions déjà envisagées pour l’enseignement d’anesthésiologie
Les solutions testées pour l’enseignement d’anesthésiologie sont les suivantes :
-
Une mise en commun des cours d’anesthésiologie, de pharmacologie et de
physiologie. Mais ces cours groupés s’étalent alors sur 4 heures à la suite,
programme qui peut paraître un peu trop conséquent pour l’étudiant.
-
Une méthode d’évaluation avec des QCM, des QROC et des élaborations de
protocoles anesthésiques.
-
L’élaboration d’exposés par un groupe d’étudiants, sur un sujet du cours.
-
Des QCM en fin de cours sur un sujet donné.
Mais ces différentes solutions n’ont pas recueilli réellement d’adhésion de la part des
étudiants.
iii. Une autre solution envisageable : les TICE
Les TICES ou
Technologies de l’Information et de la Communication pour
l’Enseignement permettent une transposition des pratiques traditionnelles de l’enseignement
dans de nouveaux outils. Ces technologies devraient permettre un enseignement plus
dynamique ainsi qu’un meilleur contrôle et une fidélisation des étudiants.
II-
Les TICE
a. Présentation des TICE
i. Définition
Les TICE désignent tous les instruments porteurs de messages immatériels (image, son,
chaînes caractères) appliqués à un développement pédagogique.
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Le noyau des TICE s’est constitué vers 1975 aux côtés de l’audiovisuel et de la microinformatique. Plus tard, se sont ajoutées les télécommunications : fax, minitel, réseaux câblés.
Ces technologies répondent à trois caractéristiques majeures [1] :
-
L’accroissement des capacités d’enregistrement, de stockage et de représentation
de l’information (ex : la numérisation).
-
La manipulation immédiate de ces données et le développement de processus
interactifs.
-
La délocalisation, grâce à la transmission des données numérisées par exemple.
ii. Typologie des TICE
H. Dieuzeide [1] a classé les TICE en les regroupant autour de trois grands pôles :
-
le pôle audiovisuel
Il s’organise selon deux niveaux. Le premier regroupe un certain nombre de techniques
portables, centrées sur le traitement de l’image et du son, leur présentation, leur montage, leur
stockage : vidéo, magnétophone, magnétoscope, disque… Le second concerne les médias, qui
fournissent un flot continu de sons et d’images. Ce flot peut être maîtrisé par l’enregistrement
(magnétophone, magnétoscope)
-
le pôle informatique
Ce pôle se présente comme l’exploitation matérielle du codage de l’information. Le
développement du micro-ordinateur en est l’outil clé : traitement de données, représentation
graphique, modélisation et prévision.
-
le pôle des télécommunications :
On retrouve trois types de télécommunications :
- la télédiffusion, système de transmission à des publics spécifiques, larges ou réduits, de
programmes audiovisuels déterminés.
- la télématique qui offre l’accès individuel aux banques de données ou à la messagerie
électronique. Son usage individuel ou collectif permet d’envisager un certain maillage des
établissements d’enseignement.
- la télécommunication à proprement parler qui prolonge le téléphone et le complète :
téléconférence, visioconférences, fax…
10
iii. Glossaire
Le glossaire suivant précise la terminologie en rapport avec des TICE, utilisés dans ce
fascicule :
- Apprenant : personne suivant un processus de formation.
- Asynchrone : communication avec émission et réception non simultanées (ex : la messagerie
électronique).
- Autoformation : processus dans lequel l’apprenant gère sa formation de façon autonome.
- E-learning : cours de formation dispensé par l’intermédiaire d’un ordinateur relié à un
intranet, un extranet ou internet, ou sur support numérique (type CD-Rom).
- En ligne : se dit d’un cours nécessitant une connexion à un réseau par opposition à Hors
Ligne comme par exemple un cours sur CD-Rom.
- Formation présencielle : un ou plusieurs enseignants et tous les apprenants en un seul lieu.
- Formation asynchrone : décrit une situation d’autoformation durant laquelle l’apprenant n’a
pas de contact simultané (temps réel avec son formateur ou les membres de sa classe
virtuelle).
- Formation synchrone : situation de formation durant laquelle l’apprenant peut échanger en
temps réel avec son formateur ou des membres de sa classe virtuelle au moyen de chat, de
téléphonie multipoints, de partage d’applications ou encore de système de visioconférences.
- Interactivité : possibilité pour l’apprenant d’intervenir au cours de son processus
d’apprentissage et d’entraîner, par cette intervention, une modification dans le contexte de cet
apprentissage.
- Partage d’application : ce système permet à plusieurs personnes d’utiliser un logiciel alors
que celui-ci n’est pas physiquement présent sur leur machine, mais émulé depuis le poste
« professeur ».
- Plateforme de formation : système informatique permettant de gérer et de suivre toutes les
activités de formation.
- Visioconférence : dispositif reposant sur l’emploi de « webcaméras » et de micros,
permettant à plusieurs participants d’interagir à distance lors d’une session de formation.
11
b. Avantages et inconvénients des TICE
i. Les avantages
Par le biais de ces nouvelles techniques d’enseignement, le rapport des étudiants au
savoir est en rupture totale avec la forme traditionnelle, et insiste sur une démarche
personnelle et non pas sur un travail totalement guidé par l’enseignant.
Les TICE permettent de développer une pédagogie innovante par le jeu de l’interactivité, de
dynamiser l’enseignement en plaçant l’apprenant au cœur de son apprentissage, d’ouvrir
l’école sur l’international et de favoriser ainsi les échanges de compétences. Elles mettent en
place des méthodes pédagogiques dites « participatives », c’est-à-dire des méthodes actives,
interrogatives et des méthodes d’entraînement, à l’opposé des méthodes « affirmatives »
(expositives et démonstratives) plus traditionnelles.
Par ailleurs, la seule détention d’un savoir mémorisé est souvent insuffisante dans le cadre
scolaire puis professionnel. Les étudiants doivent être en mesure d’utiliser ce savoir quand il
est nécessaire. Si le « bachotage » procure une sensation de maîtrise du savoir, ce savoir se
révèle être de courte durée et finalement non utilisé en pratique. Les TICE aident à une
meilleure assimilation du savoir.
Elles permettent une désynchronisation progressive du temps de l’enseignant et du temps de
l’étudiant. Une très large autonomie dans la conduite de leurs apprentissages est donnée aux
étudiants, aussi bien dans le temps que dans l’espace. Ces deux repères ne sont plus un
obstacle définitif au sein de l’acte pédagogique. Que ce soit entre étudiants, avec l’enseignant,
entre enseignants, chacun peut désormais élargir son champ de communication, ce qui amène
l’enseignant à concevoir son travail dans une nouvelle dimension spatiotemporelle [2].
Le travail collaboratif à distance se distingue du travail de groupe habituel en classe,
par le fait que la surface d’échange est plus « visible », c’est-à-dire que la collaboration se fait
sur des objets visibles de part et d’autre d’un système de communication technique et non pas
dans une relation directe de personne à personne au travers d’échanges verbaux.
L’autoformation n’est pas employée ici au sens restrictif que l’on donne aux pratiques des
12
autodidactes qui apprendraient seuls, elle s’inscrit dans le cadre de la dynamique de projet
personnel et professionnel [2].
La grande force des TICE est d’offrir de plus en plus facilement aux enseignants la possibilité
de réaliser des
productions
(animations
multimédias,
travaux
dirigés en ligne,
visioconférences) et surtout, plus récemment grâce à Internet de les diffuser.
ii. Les inconvénients
La réalisation purement technique des productions demande des compétences
spécifiques, qui peuvent effrayer les enseignants. Et s’il est vrai que certains établissements
comme l’ENVL possèdent des départements (Pôle Aventi, unité informatique) qui sont
susceptibles d’aider à la réalisation ou de former les enseignants, tous les établissements ne
possèdent peut être pas ce genre de structures. Le prix des logiciels est aussi assez important :
et peut représenter un frein énorme au développement de ces technologies.
Le temps nécessaire à l’élaboration d’un produit TICE est assez important, ainsi, pour une
heure d’enseignement interactif, il peut nécessiter entre 45 à 135 heures selon les pré-requis
(dont 20 à 60 heures pour la conception pédagogique).
Une fois le support informatique élaboré, son utilisation pratique par les enseignants et les
étudiants nécessite également un minimum de savoir-faire, donc de formation préalable.
Un autre frein à l’élaboration de supports multimédias est la crainte que le produit soit
« détourné ». Un certains nombre de contrôles, notamment au niveau de la diffusion et l’accès
au produit, doivent être mis en place pour limiter son utilisation abusive, par les étudiants ou
par des personnes extérieures.
Les principales contraintes, inhérentes à l’utilisation des TICE, sont donc des contraintes de
temps d’une part, pour l’élaboration du produit, et des contraintes matérielles d’autre part, par
l’acquisition de logiciels onéreux.
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c. Les TICE à l’ENVL
Une mission pédagogique a récemment été créée à l’ENVL sous le nom de VétoTICE.
Il s’agit d’un groupe de réflexion et de développement des TICE dans l’enseignement
vétérinaire, piloté par Madame Sophie Touzé et centré sur les quatre Ecoles Nationales
Vétérinaires
de France, la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège et la Faculté de
Médecine Vétérinaire de Montréal. L’objectif, à terme est la création d’un campus vétérinaire
virtuel pour la formation initiale et continue, regroupant l’ensemble des centres de formation
francophones.
Au sein de l’ENVL, plusieurs réalisations TICE ont été créées depuis 1996 :
-
un amphithéâtre interactif avec visioconférence possible
-
un bloc opératoire interactif
-
l’utilisation de Powervote : Powervote est un logiciel similaire à Power Point, mais
avec certaines fonctionnalités en plus, qui permettent de générer des diapositives
questions/résultats. Muni de boîtiers, les étudiants peuvent répondre aux questions,
avant, pendant ou après le cours. Pour chaque question, l’enseignant obtient le
pourcentage correspondant à chaque proposition de réponses.
-
des classes virtuelles internationales par visioconférence
-
création de QCM en ligne
Un autre projet est en cours de réalisation : la plateforme de formation Centravet.
C’est une plateforme interactive destinée à faciliter la collaboration, la communication et
l’apprentissage en ligne. Les étudiants et enseignants peuvent ainsi partager et échanger des
informations ou des idées en temps réel et à distance.
Elle propose la gestion complète d’un processus de formation combinant e-learning synchrone
et asynchrone avec la gestion des utilisateurs et des contenus, leur stockage et organisation en
parcours pédagogique. Il suffit pour cela de disposer d’un ordinateur PC, d’une connexion à
Internet et d’un navigateur web.
Ainsi, tous les modules interactifs réalisés à l’ENVL, quelle que soit la matière, seront
accessibles via cette plateforme.
14
d. Guide de conception d’un produit TICE
Avant de se lancer dans la création d’un produit TICE, certains pré - requis sont à envisager.
-
le niveau technique mis à disposition par rapport à celui dont on a besoin
-
le contenu : déterminer quels supports pédagogiques préexistants seront utilisés
-
les ressources multimédias : animations, vidéos…
Il faut également déterminer une sorte de « cahier des charges » :
-
analyser les besoins : quel public, quel niveau de connaissances ?
-
délimiter la conception pédagogique : la méthode, la structure, les évaluations
-
déterminer les outils
III-
Présentation des modules TICE d’anesthésiologie
a. Choix des pré - requis
i. Niveau de connaissances et public concerné
Cet outil interactif est destiné aux étudiants de deuxième cycle en médecine
vétérinaire, le but étant de couvrir les cours d’anesthésiologie des carnivores domestiques
sous la tutelle du docteur Stéphane Junot, maître de conférence dans la discipline.
Cet outil pourra aussi permettre aux promotions supérieures de réviser et de mettre à jour
leurs connaissances.
ii. La conception pédagogique
L’enseignement sous forme de cours magistraux est conservé sous la forme de
présentations Power Point, agrémentées d’illustrations (photos, schémas…). Ils serviront
également de support pour les rappels de cours en ligne, en cas d’ erreur de l’apprenant.
Pour compléter ces cours, des questionnaires sont prévus, (essentiellement des Questions à
Choix Multiples) ainsi que des cas cliniques. Les cas cliniques permettent une approche plus
15
concrète des connaissances. L’étudiant peut ainsi tester la réalité de ses connaissances face
« au terrain ».
Quelques films des gestes techniques de base (pose d’un cathéter veineux périphérique, pose
d’un cathéter artériel, intubation et extubation) illustrent également les cours et les questions.
Une animation est également en cours de réalisation : une machine d’anesthésie virtuelle.
Les questions sont réalisées principalement sur la base des cours magistraux dispensés aux
étudiants, et à l’aide d’ouvrages généraux d’anesthésiologie dont les références sont
transcrites dans les Bibliographies (p 48).
Pourquoi avoir choisi l’apprentissage par les questions ?
D’après Will Thalheimer, comme les questions utilisées dans les évaluations sont conçues
pour évaluer la compétence, et non pour améliorer l’apprentissage en soi, elles ne sont donc
parfois pas bénéfiques en terme d’apprentissage pour l’étudiant. Concevoir les questions
spécifiquement pour améliorer l’apprentissage est la meilleure manière d’optimiser les
résultats de l’apprentissage.
Le but de toutes les interventions de l’apprentissage est de préparer les apprenants à
extraire les informations de
leur mémoire et mettre en application leurs connaissances
acquises. Certains apprenants ont besoin d’accomplir cela pendant le travail, exigeant d’eux
qu’ils se souviennent de ce qu’ils ont appris et qu’ils le mettent en pratique. D’autres ont
besoin de récupérer les informations dans la mémoire pour être créatifs ou novateurs [3].
Les questions présentent différentes actions :
-
un exercice de récupération
-
un feed-back
-
une répétition
-
une motivation pour étudier.
Il a été démontré que les exercices de récupération améliorent l’apprentissage de 30 à 100%.
La récupération est différente de l’apprentissage. Quand nous apprenons quelque chose, nous
sommes reliés à deux concepts ou plus de la mémoire. C’est l’encodage. La répétition est
identique car elle confirme à nouveau le lien entre les concepts. La récupération se passe
lorsqu’un signal déclenche une recherche mentale : les signaux peuvent être soit des stimuli
externes (questions, situations), ou des stimuli internes (pensées, idées).
16
Les questions fonctionnent de manière identique. Elles agissent comme signaux pour
déclencher des recherches mentales, et, en fin de compte, elles rappellent toutes les pensées et
les réponses appropriées. Au final, la pratique de la récupération :
-
aide à éviter l’oubli
-
constitue un complément de valeur à l’apprentissage par la recherche mentale
-
n’a de valeur que si elle suit des itinéraires utiles dans la mémoire.
Dans la conception du projet, les feed-back ou messages rétroactifs permettent de
rediriger les apprenants lors de mauvaises réponses. Mais les apprenants doivent par euxmêmes trouver la solution, des liens hypertextes les renvoyant vers les cours les aident à
corriger leurs erreurs.
La répétition est un des facteurs d’apprentissage les plus importants, améliorant
habituellement les résultats de 30 à 110% (répétitions initiales).
Il va de soi que donner plusieurs questions sur un seul point d’apprentissage entraîne de
multiples répétitions. De plus, les répétitions étant espacées au fil du temps, la récupération
est alors améliorée.
Afin d’optimiser l’apprentissage, les répétitions doivent être éloquentes : des répétitions
machinales ou au contenu simpliste produisent un ennui général chez les apprenants. Si les
répétitions couvrent des concepts éloquents et sont exprimées de manière espacée, les
apprenants les utiliseront de manière productive. En d’autres termes, pour couvrir le même
point à apprendre, il est recommandé de créer des questions répétées et utilisant différents
scénarii, différents choix de réponses [3]. Les questions peuvent fournir aux apprenants un
contrôle réel de leur capacité à récupérer les informations.
iii. Les outils
Deux logiciels ont été exploités pour la création du cours d’anesthésiologie interactif:
-
le logiciel Powervote :
Powervote est un logiciel similaire à Power Point, mais avec certaines fonctionnalités
supplémentaires, qui permettent de générer des diapositives questions/résultats. Muni de
boîtiers, les étudiants peuvent répondre aux questions, avant, pendant ou après le cours
magistral. Pour chaque question, l’enseignant obtient le pourcentage correspondant à chaque
proposition de réponses. Il peut aussi connaître les résultats de chaque étudiant
individuellement.
17
-
le logiciel Perception :
Edité par QuestionMark et distribué par Hyperoffice web learning company, Perception est un
des leaders mondiaux des logiciels qui permettent de réaliser des questionnaires et des
sondages. Il autorise des types de questions très variés, ainsi que des possibilités
d’exploitation des résultats par les formateurs. En effet, Perception accompagne le formateur
lors de chaque étape d’élaboration des questions, tout en laissant la possibilité d’adapter le
QCM à ses besoins. Des messages rétroactifs ou feed-back, propres aux réponses des
participants, peuvent apparaître à chaque niveau, pour guider l’utilisateur dans ses choix et
toutes les propositions peuvent être individuellement notées selon un score positif ou négatif.
Le support informatique permet également d’obtenir une base qui peut être facilement
modifiable selon les besoins. L’enseignant peut sélectionner les questions qu’il désire pour
créer son épreuve, d’autres questions peuvent être ajoutées en fonction des besoins ou des
évolutions technologiques.
Ce logiciel permet l’utilisation d’une iconographie variée, de liens hypertextes en libre
service pour les apprenants. Pour les modules d’anesthésiologie, trois types de liens sont
principalement utilisés : un lien Pour revenir au cours, renvoyant vers la partie du programme
concernée par la question, un lien Aide-mémoire/Pour en savoir plus quand certaines
précisions ne sont pas notées dans le cours de base, et un lien [bibliographique] qui renvoie
vers les ressources utilisées pour créer la question.
b.
Scénarisation des cours d’anesthésiologie de D2
Sur la base de l’organisation des cours d’anesthésiologie, c’est–à–dire, essentiellement
des cours magistraux, nous avons inséré différents modules interactifs pour dynamiser et
faciliter l’apprentissage.
A chaque cours magistral sont associés trois types de modules :
- un quiz Powervote : présenté pour la première fois aux étudiants à la suite du cours,
par l’enseignant ou accessible en tant que test 1 sur le site web Perception, dès la fin du
cours magistral. Ce premier quiz permet d’évaluer si les messages principaux du cours
magistral ont été compris.
- un questionnaire Question Mark, présenté en Travaux Dirigés ou accessible
également sur le site web Perception. Ce questionnaire a pour but d’aider les étudiants à tester
18
leurs connaissances et à les approfondir. L’enseignant, peut, quant à lui, connaître les
difficultés rencontrées par chaque étudiant et cerner les points non compris ou non compris.
- un deuxième quiz Powervote : il sera présenté pour la première fois aux étudiants
lors du début du cours magistral suivant. Il permet de savoir si le cours précédent est assimilé
et acquis. Il sera aussi accessible sous le nom de test 2 sur le site web Perception.
Remarque : les quiz comportent au maximum 5 questions et sont donc de courte durée.
19
Organisation traditionnelle des cours d’anesthésiologie :
Les travaux dirigés :
CM
2
CM
3
CM
4
CM
5
CM
6
CM
7
CM
8
Deux heures de TD pour un premier contact avec l’anesthésie par une approche essentiellement clinique de l’anesthésie.
CM
1
CM 1 : Introduction à l’anesthésie – L’examen préanesthésique.
CM 2 : Les agents anesthésiques.
CM 3 : Les principes de l’anesthésie volatile – Les appareils d’anesthésie volatile (1/2).
CM 4 : Les appareils d’anesthésie volatile (2/2) – La ventilation assistée.
CM 5 : L’organisation clinique de l’anesthésie.
CM 6 : Le suivi de l’anesthésie.
CM 7 : La douleur.
CM 8 : Les complications.
Les cours magistraux CM:
-
TD
Organisation traditionnelle des cours d’anesthésiologie
Partiel
20
Scénarisation des cours d’anesthésiologie de deuxième cycle :
-
-
-
-
-
-
-
-
CM 9 : Les particularités d’espèce en anesthésie.
CM 8 : Les complications.
CM 7 : Les anesthésiques locaux et les agents bloquants neuromusculaires (physiologie).
CM 6 : La gestion de la douleur.
CM 5 : La surveillance de l’anesthésie.
CM 4 : L’organisation clinique de l’anesthésie.
CM 3 : L’anesthésie volatile.
CM 2 : Les agents anesthésiques injectables (pharmacologie).
CM 1 : Introduction à l’anesthésie – L’examen préanesthésique.
Les cours magistraux CM:
Les Powervotes :
A chaque cours magistral correspondent deux quiz Powervote :
- le premier a lieu à la fin du cours magistral correspondant :
- le second à lieu au début du cours magistral suivant :
Les QCM QuestionMark :
Après chaque cours magistral, l’étudiant peut tester et approfondir ses connaissances grâce aux QCM : QM.
21
CM1
2
1
1 CM2
QM2
QM1
2 CM3
3
QM3
4
4 CM5
5
QM5
5 CM6
6
QM6
CM7
7
QM7
Scénarisation des cours d’anesthésiologie
3 CM4
QM4
6 7 CM8
En fin de cession, deux cas cliniques sont disponibles pour réaliser une synthèse des connaissances.
Cas cliniques :
Ces QCM peuvent être réalisés lors de Travaux Dirigés ou indépendamment des heures scolaires.
8
QM8
8 CM9
9
QM9
Cas
cliniques
P
A
R
T
I
E
L
22
c. Intérêt
i. Pour les étudiants
Même si le premier contact avec ce produit se fait lors de cours en présenciel ou lors
de travaux dirigés, les étudiants peuvent ensuite y accéder librement sur le site de l’école
grâce à un mot de passe fourni par l’enseignant.
Cet outil leur permet :
-
de tester leurs connaissances dans un autre contexte que les évaluations
traditionnelles,
-
d’évaluer quelles notions sont assimilées, et quelles notions sont à revoir,
-
d’approfondir les notions qu’ils souhaitent maîtriser un peu plus
-
d’organiser leur temps d’apprentissage comme ils le souhaitent.
ii. Pour l’enseignant
L’enseignant peut créer ses propres « épreuves » et les personnaliser en fonction de ses
objectifs d’apprentissage. Il peut ainsi choisir les questions qu’il veut soumettre aux
participants, leur ordre, leur score. Il peut aussi déterminer la durée accordée pour chaque
question ; décider si les participants peuvent passer à la question suivante même s’ils ont fait
une erreur…
L’enseignant peut également évaluer le niveau d’apprentissage de ses élèves, quels points
sont bien ou mal assimilés. En effet, le logiciel Perception lui permet :
-
de connaître les résultats d’un seul étudiant,
-
de réaliser des études statistiques en fonction des classes de questions ou du niveau
de difficultés,
-
d’analyser l’ensemble de l’épreuve avec le nombre de participants, la note
moyenne obtenue …
-
de réaliser une analyse graphique…
Les Quiz interactifs permettent aussi à l’enseignant d’évaluer immédiatement l’impact de ses
cours. Des questions de début de cours portant sur le cours précédant peuvent l’aider à évaluer
23
quels points sont bien assimilés ou non. Des questions posées en fin de cours montrent à
l’enseignant si les principaux messages ont été reçus par les étudiants.
L’enseignant peut alors adapter son enseignement en fonction des résultats pour obtenir un
meilleur apprentissage.
d. Cas cliniques et Questions
i. Premier cas clinique
Ce premier cas concerne une opération de convenance.
Les questions sont basiques, elles reprennent chaque étape de l’organisation clinique d’une
anesthésie générale.
Certaines questions rappellent des questions préalablement accessibles lors des travaux
dirigés.
Par souci de logique du projet et pour éviter les biais, seules les questions seront présentées
dans ce fascicule.
Anamnèse et commémoratifs
Vous devez opérer une chienne Labrador de 2 ans, Tina, pour une ovariectomie.
Sa propriétaire vous emmène Tina le matin même de la chirurgie.
Vous commencez votre examen préanesthésique.
Tina est bien à jeun depuis la veille au soir.
1-Quel est le risque principal lors d’une anesthésie d’un animal non mis à jeun ?
- Une gêne pour le chirurgien à cause d’éventuels vomissements pendant l’opération.
- Une interférence avec le métabolisme des agents anesthésiques.
- Un risque de pneumonie par fausses déglutitions.
2- Si vous aviez à faire à un patient pédiatrique (moins 12 semaines), quelle durée de jeûne auriez
vous conseillé ?
- Plus de 12 heures
- De 6h à 12 heures
- De 3h à 6 heures
- Moins de 3 heures
Le labrador ne présente pas de sensibilité raciale, le boxer ou le lévrier, oui.
3-Quel agent d’induction ne devra-t-on pas utiliser chez le lévrier ?
- les barbituriques comme le thiopental
- le propofol
- l’association kétamine/diazépam
24
Tina semble être en bonne santé, elle pèse 32 kg et est un peu agitée.
Tina n’a pas de traitement en cours.
Examen clinique :
-
animal un peu stressé
hydratation normale
température : 39.1°C
TRC< 2s
FC = 92 battements/min, auscultation cardiaque sans anomalie, pouls concordant
Halètement, auscultation respiratoire sans anomalie.
4- Quels examens complémentaires mettez vous en place ?
- une Numération et Formule sanguine
- un bilan biochimique
- un bilan des hormones sexuelles
- une échocardiographie
- aucun examen complémentaire
Anesthésie de Tina
5- Compte tenu de toutes les informations précédentes, à quel risque estimez vous cette anesthésie ?
- ASA 1
- ASA 2
- ASA 3
- ASA 4
- ASA 5
6- Quels protocoles vous semblent corrects pour la pré-médication ? :
- Acépromazine + morphine
- médétomidine
- morphine + thiopental
- glycopyrrolate + acépromazine
- butorphanol + acépromazine + glycopyrrolate
Après toutes ces vérifications, Tina étant tranquillisée. Vous posez donc le cathéter, nécessaire pour
administrer les agents anesthésiques et pour mettre en place une fluidothérapie, voire une
réanimation si nécessaire.
7- Quel agent d’induction choisissez-vous en première intention comme agent d’induction ?
- thiopental
- kétamine + diazepam
- propofol
Vous réalisez ensuite l’intubation.
7- Quelles tailles approximatives de sondes endotrachéales choisissez vous ?
- 6 mm
- 9 mm
- 11 mm
- 12 mm
- 14 mm
8- Que prenez vous comme agent d’entretien :
- halothane
- thiopental
- isoflurane
- kétamine + diazepam
25
9- Sur quel circuit allez-vous brancher Tina ?
- système ouvert
- système semi-fermé/fermé
- système semi-ouvert
10-Quelles sont les caractéristiques de ce système ?
- présence d’un ballon réservoir,
- pas de ballon réservoir
- réutilisation des gaz
- pas de réutilisation des gaz
- haut débit de gaz frais
- bas débit de gaz frais
- présence de valves unidirectionnelles
- pas de valves unidirectionnelles
11-Quelle taille de ballon prenez-vous ?
- 1L
- 2L
- 3L
- 4L
12- A quel débit réglez-vous l’oxygène ?
- environ 3.5 L/min
- environ 1L/min
Surveillance de l’anesthésie :
Avant d’inciser, vous voulez être sûr que Tina dorme correctement.
13-Quel stade de l’anesthésie souhaitez vous obtenir ?
- stade II
- stade III, phase 2
- stade III, phase 3
- stade IV
14- A la phase 2 du stade III, qu’observez-vous ?
- un œil basculé
- un œil central
- un œil en myosis
- un œil en mydriase
- un réflexe oculopalpébral
- pas de réflexe oculopalpébral
- un réflexe cornéen
- pas de réflexe cornéen
- un tonus de la mâchoire
15-L’opération s’est déroulée sans difficultés et rapidement, quel protocole analgésique envisagezvous ?
- aucun, la morphine reçue lors de la prémédication est suffisante
- une injection de morphine à l’extubation puis une à T+3
- une injection de morphine à l’extubation puis une injection de butorphanol à T+3
ii. Second cas clinique
Ce second cas clinique est un peu plus complexe avec une approche des races
brachycéphales.
26
L’étudiant progresse question par question, comme précédemment, mais pour certaines
d’entre elles, même si la réponse donnée est fausse, l’étudiant continue sa progression jusqu’à
ce qu’il subisse les conséquences de son erreur.
Chienne femelle de 7 ans, Cali
Bouledogue français, 10 kg
Anamnèse :
A 1 an : stérilisation + correction de sténose des narines.
Pas de traitement médical en cours.
Présente des épisodes de détresse respiratoire lors d’efforts ou de stress important.
Ronflements nocturnes.
Commémoratifs :
Heurtée par une voiture la veille.
Arrivée en urgence :
- Ht = 55%, PT = 65 g/L
- Abattue mais consciente
- Examen cardiovasculaire sans anomalie
- Radiographie thoracique sans anomalie
- Pas d’anurie
- Radiographie du membre pelvien gauche : fracture fermée du tibia
Traitement mis en place :
- Céfalexine
- Morphine
Le lendemain, Cali doit donc être anesthésiée pour une ostéosynthèse.
Examen clinique du jour :
- assez calme et non douloureuse
- température : 38,1°C
- muqueuses roses, TRC< 2s
- FC = 92 battements/min, auscultation cardiaque sans anomalie
- FR = 12 cycles/min, ronflements modérés au niveau du pharynx, auscultation pulmonaire
sans anomalie
2- L’anamnèse de Cali vous oriente vers quelle affection ?
- à une insuffisance cardiaque
- au syndrome d’obstruction des races brachycéphales
- à une bronchopneumonie
3- Quels examens complémentaires mettez-vous en œuvre ?
- l’hématocrite et les protéines totales de la veille sont suffisantes
- une Numération et Formule sanguine et un bilan biochimique
4- Que décidez-vous ?
- cette augmentation témoigne de traumas tissulaires dus à l’AVP, vous maintenez la
chirurgie.
- Vous faites une échographie du foie associée à des biopsies hépatiques.
27
Anesthésie de Cali
4- A quel risque estimez-vous cette chirurgie ?
- ASA 1
- ASA 2
- ASA 3
- ASA 4
- ASA 5
5- Que choisissez-vous comme agents de prémédication ?
- morphine-midazolam
- butorphanol-midazolam-acépromazine
- diazepam-acépromazine-glycopyrrolate
- médétomidine
Suite à l’injection de médétomidine, Cali présente une bradycardie à 20 battements/min, une dyspnée
inspiratoire puis une apnée.
6- Que faites-vous ?
- vous tirez sur la langue et appuyez sur le thorax pour faire repartir la respiration
- vous intubez Cali, l’oxygénez et la ballonnez
7- Réalisez-vous une oxygénation avant l’induction ?
- oui
- non
Suite à l’induction, Cali présente des difficultés respiratoires, puis une apnée.
8- Que choisissez-vous pour l’induction ?
- le thiopental
- le propofol
- l’association kétamine /diazepam
Suite à l’injection de thiopental, Cali présente des difficultés respiratoires, puis une apnée.
9- Que faites-vous ?
- vous tirez sur la langue et appuyez sur le thorax pour faire repartir la respiration
- vous intubez Cali, l’oxygénez et la ballonnez
10- Sachant que vous possédez du propofol à 10 mg/mL et que vous souhaitez faire une injection à 3
mg/kg, quel volume de produit prélevez-vous ?
- 0.3 mL
- 3 mL
- 0.4 mL
11- Sachant que vous possédez du thiopental 5% et que vous souhaitez faire une injection à 10
mg/kg, quel volume de produit prélevez-vous ?
- 0.2 mL
- 0.5 mL
- 2 mL
12- Faites-vous une injection de corticoïdes ?
- oui
- non
Lors du réveil, quelques minutes après l’extubation, Cali présente des difficultés pour respirer.
13- Que faites vous ?
- vous ré-intubez Cali et vous l’oxygénez
- vous lui faites de l’acépromazine faible dose pour le calmer
28
Pour compléter l’analgésie de Cali, vous décidez de réaliser une anesthésie épidurale.
11- Quel protocole choisissez-vous ?
- un AINS
- de la dexaméthasone
- un mélange morphine + bupivacaïne
12- Quel agent anesthésique volatil choisissez-vous pour l‘entretien ?
- l’halothane
- l’isoflurane
Pour la surveillance de l’anesthésie, vous installez : un stéthoscope oesophagien, un E.C.G, un
oxymètre de pouls, un capnographe et un cathéter artériel.
Depuis 15 minutes, la fréquence cardiaque a chuté à 55 battements/min, tandis que la pression
artérielle est passée de 100 à 70 mm de Hg.
13- Que faites-vous ?
- rien, c’est sans doute en fonction des stimulations chirurgicales
- vous augmentez le pourcentage d’anesthésique ainsi que le débit de fluidothérapie
- vous diminuez le pourcentage d’anesthésique et vous augmentez le débit de fluidothérapie
Mais les valeurs de pression artérielle et de fréquence cardiaque ne remontent pas.
14- Que décidez-vous de faire
- rien, vous attendez
- vous injectez du glycopyrrolate 0.005 mg/kg
- vous injectez de la dopamine 4 μg/kg
- vous injectez de l’adrénaline 0.01 mg/kg
Au bout de quinze minutes, tout la FC et la PA se stabilisent.
Soudainement, l’oxymètre de pouls indique une valeur de 85 %.
15- Que faites-vous ?
- vous vérifiez le niveau d‘O2, les connexions et vous replacez le capteur
- rien, vous attendez
- vous installez une ventilation assistée
Le capnographe indique une valeur de 60 mm de Hg, valeur qui a augmenté progressivement depuis
le début de l’opération malgré un ballonnement régulier.
16-Que faites-vous ?
- vous placez Cali sous ventilateur
- rien, vous attendez
- vous augmentez le débit d’O2
La chirurgie a été assez longue mais s’est bien passée.
Vous devez arrêter le ventilateur.
17- Comment procédez-vous ?
- vous effectuez un sevrage
- vous débranchez le ventilateur
A près le sevrage, vous coupez l’anesthésie et laissez ouvert l’oxygène.
18- Quand devez-vous extuber Cali ?
- le plus tôt possible
- le plus tard possible
Cali présente des difficultés respiratoires, puis une apnée.
19- Que faites-vous ?
- vous tirez sur la langue et appuyez sur le thorax pour faire repartir la respiration
- vous intubez Cali, l’oxygénez et la ballonnez
29
Vous assurez une surveillance constante, jusqu’à ce que Cali se ventile adéquatement.
Sa température est de 36.1°C.
20- Que faites vous ?
- vous placez Cali dans sa cage et vous passez de temps en temps
- vous réchauffez Cali plus longuement
La température de Cali a atteint 37.2°C.
19-Quel protocole analgésique choisissez-vous ?
- morphine
- butorphanol
- morphine + AINS (méloxicam)
- morphine + corticoïdes
iii. Autres cas cliniques
Trois autres cas cliniques ont été réalisés. Chacun permet une approche de l’anesthésie d’un
animal atteint d’une affection particulière : un animal diabétique, un animal présentant un
syndrome dilatation-torsion de l’estomac et un animal avec des calculs urétraux en globe
vésical.
► Caramel : un chat diabétique
Anamnèse et motif de consultation
Caramel est un chat mâle castré de 5 ans, diabétique depuis 2 ans.
Il vient à la consultation pour une énucléation.
Commémoratifs
A leur retour, les propriétaires trouvent Caramel avec un œil droit quasiment avulsé. L’origine est
probablement d’origine traumatique, Caramel pouvant sortir à l’extérieur à volonté.
Caramel présente par ailleurs un diabète stabilisé avec deux injections d’insuline par jour. La glycémie
est régulièrement contrôlée.
1-Peut-on réaliser une chirurgie sur un animal diabétique non stabilisé ?
- oui
- non
2- Quelles sont les complications possibles lors de l’anesthésie d’un patient diabétique ?
- une hypoglycémie
- une hyperglycémie
- une hypothermie
- une hyperthermie
- une infection
- une hémorragie
Examen clinique
- Bon état général, animal coopératif
- Etat d’hydratation correct.
- Température : 38,8°C
- Muqueuses roses, TRC inférieur à 2sec
- FC à 180 battements/min, auscultation cardiaque sans anomalie
30
- FR à 20 cycles/min, auscultation pulmonaire sans anomalie
- Palpation abdominale souple et non douloureuse
- Hématome au dessus de l’orbite droite, lacérations superficielles, sur les paupières, chémosis,
avulsion partielle du globe oculaire.
3- Quels examens complémentaires réalisez-vous ?
- un bilan hématologique
- un bilan biochimique
- un E.C.G
- une mesure de pression artérielle
- un ionogramme et les gaz sanguins
- une bandelette urinaire
- une radiographie thoracique
Les résultats sont tous dans les valeurs usuelles.
4-Mettez-vous à Caramel à jeun ?
- oui
- non
Vous programmez la chirurgie pour demain matin, Caramel sera mis à jeun la veille au soir.
5-Quelles injections d’insuline effectuez-vous ?
- aucune jusqu’au réveil
- celle de ce soir mais pas demain matin
- celle de ce soir et celle de demain matin (demi dose)
Anesthésie de Caramel
6- Quelle sera votre priorité dans le choix des agents anesthésiques, dans le cas de Caramel ?
- qu’ils permettent un réveil rapide
- qu’ils ne modifient pas la glycémie
- qu’ils soient le moins dépresseurs cardiorespiratoires
7- Quels agents choisir pour la pré médication ?
- acépromazine
- diazepam
morphine
- glycopyrrolate
- kétamine
8- Quel(s) agent(s) vous semble(nt) adaptés pour l’induction ?
- le thiopental
- le propofol
- l’association diazepam + kétamine
9- Que choisissez-vous comme agent d’entretien ?
- le thiopental
- l’isoflurane
- l’halothane
10- Quel soluté prenez-vous pour la fluidothérapie ?
- du NaCl isotonique
- du NaCl glucosé
- du Ringer Lactate
11- Une antibiothérapie vous parait-elle nécessaire ?
- oui
- non.
31
Surveillance de l’anesthésie :
12- Quels paramètres doivent être spécifiquement surveillés pendant l’anesthésie ?
- la température
- la pression artérielle
- la glycémie
- les gaz sanguins et le ionogramme
- la fréquence et le rythme cardiaque
- la fréquence respiratoire et l’auscultation pulmonaire
Post-opératoire :
La chirurgie s’est bien passée et a été de courte durée.
La glycémie n’a pas subi de grosses variations lors de la chirurgie.
Il faut maintenant que le réveil soit rapide pour que Caramel puisse reprendre son alimentation et ses
injections d’insuline habituelles. Il est important qu’il reprenne rapidement un repas afin de limiter les
perturbations de la glycémie.
►Spartacus : un syndrome dilatation-torsion de l’estomac
Anamnèse et motif de consultation
Spartacus est un dogue allemand mâle entier de 2,5 ans.
Spartacus est présenté à la consultation pour abattement et efforts de vomissements.
Commémoratifs :
Quelques heures après son dernier repas, l’état général de Spartacus s’est rapidement dégradé. Très
abattu, il semblait douloureux. Il présentait de la salivation et des efforts de vomissements
improductifs.
Examen clinique :
- Abattement.
- Température de 36,6°C.
- Déshydratation à 5%,
- TRC = 4 sec, muqueuses pâles,
- Pouls faible, fréquence cardiaque à 180 batts/min
- Fréquence respiratoire : 40 mouvements/min,
- Distension abdominale et présence d’un tympanisme en partie crâniale de l’abdomen.
- Extrémités froides
1- Quelle est l’hypothèse diagnostique la plus probable ?
- syndrome dilatation/torsion de l’estomac
- rupture digestive
- corps étranger digestif
- pancréatite.
2- Quel type de choc présente Spartacus ?
- un choc hypovolémique
- un choc hypoxique
- un choc septique
- un choc cardiogénique
32
3- Quel type de soluté choisissez-vous pour lutter contre ce choc ?
- NaCl 0.9%, cristalloïdes isotoniques au rythme de 2 mL/kg/h
- NaCl 0,9% au rythme de 90 mL/kg/h
- NaCl 5,85%, cristalloïdes hypertoniques en quantité de 2 mL/kg
- Plasmohes 6% : colloïdes en quantité de 20 mL/kg
4- Une fois la fluidothérapie mise en place, quel examen complémentaire vous permet de confirmer
votre hypothèse diagnostique de syndrome dilatation/torsion ?
- des analyses hématologiques et biochimiques
- une radiographie de l’abdomen
- une échographie abdominale
La radiographie confirme la dilatation/torsion de l’estomac.
Autres examens complémentaires :
- Hématologie : Ht à 50% (35-55), PT à 65 g/L (55-70)
- Biochimie : urée à 6,5 mmol/L (2-7), créatinine à 44 (5-150), PAL à 41 U/L (inf à 100), ALAT à 100
(inf à 100), glucose à 0,6 g/L (0,5-1)
- Ionogramme : Na=130 mmol/l (135-155), K= 4,0 mmol/l (3,5-5)
- Gaz du sang : acidose métabolique : pH à 7,33 (7,35-7,46), HCO3 : 13 mmol/L (18-26), pCO2 : 25
mm Hg (32-43)
- Pression artérielle systolique : 85 mm Hg (90-140)
Un sondage oro gastrique est réalisé pour décompresser l’estomac.
L’animal est stable pour la chirurgie : remettre en place l’estomac et réaliser une pexie de ce dernier.
5-Quels éléments de monitoring utilisez-vous compte tenu des examens complémentaires ?
- un E.C.G
- un Doppler
- une ventilation assistée
- un oxymètre de pouls
- un cathéter artériel
- un capnographe
Anesthésie de Spartacus
6- Que choisissez-vous pour la pré médication ?
- acépromazine
- diazepam
- morphine
- médétomidine
- glycopyrrolate
7- Quel agent utilisez-vous pour l’induction ?
- kétamine, diazepam
- propofol
- thiopental
8- Quel agent utilisez-vous pour l’entretien ?
- thiopental
- halothane
- isoflurane
33
Surveillance de l’anesthésie
9- Au cours de l‘anesthésie, l’E.C.G révèle des arythmies : des extrasystoles ventriculaires : quel
traitement mettez-vous en place ?
- de la lidocaïne
- de la digoxine
- du propanolol
- du benazepril
En post opératoire
Plusieurs paramètres seront à suivre : les arythmies, une éventuelle CIVD, la présence de
vomissements et la reprise progressive de l’alimentation, l’analgésie et le développement éventuel
d’un foyer infectieux.
►Pitch : un chat présentant une maladie du bas appareil urinaire félin
Anamnèse et motif de consultation
Pitch est un chat mâle entier européen de 5ans.
Pitch est présenté à la consultation pour pollakiurie et hématurie.
Commémoratifs
Depuis hier soir, Pitch présente des difficultés pour uriner : il se met en position mais n’urine pas et
miaule. Il est abattu, ne mange plus et ne boit plus.
Examen clinique
Abattement.
Obésité modérée.
Déshydratation à 5%
Température de 38,0°C.
Fréquence respiratoire à 40 cycles/min, auscultation pulmonaire sans anomalie.
Fréquence cardiaque à 120 battements/min, auscultation cardiaque sans anomalie.
Palpation abdominale : douloureuse et présence d’un globe vésical.
1- Quelle est votre hypothèse diagnostique la plus probable ?
- des calculs urinaires ou urolithiases
- une cystite
- un uropéritoine
- une prostatite
Il est donc décidé d’anesthésier Pitch afin de lui poser une sonde urinaire.
Examens complémentaires :
●Hématologie : hématocrite et protéines totales modérément augmentées : Ht à 55% et PT à 70 g/L.
2- A quoi sont associés ces résultats ?
- à une déshydratation
- à une hémorragie
- à une perte protéique
- à une contraction splénique
34
●Biochimie :
3- Quels paramètres souhaitez-vous évaluer ?
- urée et créatinines
- PAL et ALAT
- Glycémie
- Potassium
- Gaz sanguins
- Calcium
4- Quelle tendance suspectez-vous pour la kaliémie ?
- une normokaliémie
- une hypokaliémie
- une hyperkaliémie
5- A quel désordre acidobasique vous attendez-vous ?
- une acidose métabolique
- une acidose respiratoire
- une alcalose respiratoire
- une alcalose métabolique
L’urée et la créatinine sont augmentées : urée à 46 mmol/L (VU : 2-7 mml/L) et créatinine à 400
micromol/L (45-130 micromol/L)
Acidose métabolique modérée et hyperkaliémie à 5,7 mg/mL (VU : 3,5-5 mg/mL)
6- Comment peut-on évaluer l’impact de la kaliémie ?
- par un Doppler
- par un E.C.G
- par une bandelette urinaire
7-Quel soluté choisissez-vous pour la fluidothérapie ?
- du NaCl isotonique
- du NaCl glucosé isotonique
- du Ringer Lactate
- du Plasmohes (colloïde)
Anesthésie de Pitch
8- Quels agents utilisez-vous pour la prémédication ?
- médétomidine
- morphine, diazepam
- morphine, acépromazine, glycopyrrolate
- kétamine, diazepam
9- Quel(s) agent(s) utilisez-vous pour l’induction ?
- kétamine, diazepam
- propofol
- thiopental
10- Quel agent utilisez-vous pour l’entretien ?
- le thiopental
- l’halothane
- l’isoflurane
11- Pourquoi est-il important de maintenir l’animal sous fluidothérapie suite à la pose de la sonde
urinaire ?
- pour éviter une récidive d’obstruction
- car l’animal présente souvent une diurèse post-obstruction
- car il faut maintenir l’animal sous antibiothérapie intraveineuse pendant plusieurs jours
35
iv. Questionnaire
Plus de 120 questions ont été créées se répartissant proportionnellement au contenu des
différents chapitres.
Les questions présentées sont de plusieurs types :
-
à choix multiple : question classique avec une seule bonne réponse
Quels examens complémentaires faites-vous pour un Yorkshire de 10 ans?
un bilan biochimique et hématologique
une radiographie thoracique
une échocardiographie
aucun examen n'est nécessaire
-
à réponses multiples : plusieurs bonnes réponses doivent être sélectionnées
Quelles sont les deux caractéristiques vraies du thiopental?
cardiodépresseur
anticonvulsivant
analgésique
-
numérique : la réponse donnée est libre et doit être un chiffre
Quelle est la valeur (en cm d'H2O) maximale de la pression à insuffler lors de l'utilisation d'un
ventilateur chez les carnivores?
-
à liste déroulante : les choix de réponses sont présentées sous forme de liste
Lidocaïne ou bupivacaïne? A quel agent correspondent ces caractéristiques?
elle a la durée d'action la plus longue
bupivacaïne
elle agit la plus vite
elle est la plus puissante
-
associée à une matrice : à plusieurs énoncés correspondent plusieurs réponses
Les phrases ci-dessous sont-elles correctes ou incorrectes?
Chez un patient atteint d'épilepsie et traité par du Gardénal®, le
métabolisme des agents anesthésiques peut être augmenté.
Chez un patient présentant une hypoprotéinémie, il y a un risque de
surdosage.
Il y a peu de risques pour les foetus lors de l'anesthésie d'une chienne
gestante.
Correct
Incorrect
Correct
Incorrect
Correct
Incorrect
36
-
par classement : les différentes réponses doivent être hiérarchisées correctement
Les agents anesthésiques atteignent plus facilement les tissus richement vascularisés. Classez ces
tissus par ordre chronologique (1 =le premier , 4 = le dernier) où l'équilibre anesthésique est atteint.
cerveau + foie
os + tendons
graisse
muscles
-
vrai/faux
-
oui/non
-
texte lacunaire :
La combinaison d'un neuroleptique et d'un analgésie s'appelle la
e. Accès pratique aux modules
i. Configuration requise
Un ordinateur de type PC est requis.
Un moniteur de résolution 800*600 est recommandé. Les versions de Windows compatibles
sont : Windows 95, 98, ME, NT, 2000, XP.
Un navigateur de type Web de type Internet version 4 ou ultérieure et une connexion internet.
Aucun plug-in ou un autre logiciel n’est nécessaire.
ii. Comment accéder aux modules
1. Pour l’enseignant
L’enseignant peut accéder en ligne à la planification de son épreuve.
L’adresse de connexion est : « http://perception.vet-lyon.fr/em/login.asp ».
37
L’enseignant rentre alors son login et mot de passe.
Dans la partie « Administrateur, sous partie Participants :
38
-
il doit sélectionner ses participants/apprenants
-
sélectionner son épreuve et la nommer
39
2. Pour le participant
L’adresse de connexion est : « http://perception.vet-lyon.fr/q/perception.dll.
Il doit rentrer son login et son mot de passe, préalablement fourni par l’enseignant.
Une fenêtre personnalisée lui propose alors de passer la ou les épreuves planifiées par
l’enseignant.
40
Il peut alors commencer son épreuve :
Selon les modalités de l’épreuve, l’apprenant peut répondre à une seule question à la fois ou à
toutes les questions d’un coup. Selon les critères choisis par l’enseignant, il peut passer ou
non aux questions suivantes seulement si la réponse est juste.
.
41
CONCLUSION
L’enseignement vétérinaire rencontre aujourd’hui divers problèmes. Volume horaire
restreint, absentéisme grandissant, méthodes d’évaluations inadaptées sont autant d’exemples
de ces difficultés. Les TICE ou Technologie de l’Information et de la Communication
adaptées à l’Enseignement constituent un outil intéressant pour dynamiser et améliorer la
qualité de l’enseignement vétérinaire.
Ce travail de thèse a permis la scénarisation du cours d’anesthésiologie afin de le
rendre exploitable par ces nouvelles technologies. Pour chaque chapitre du programme, trois
modules interactifs ont été crées : un questionnaire en début et fin de chaque cours magistral
et une séance de travaux dirigés par le biais de l’ordinateur. Les deux questionnaires utilisent
le logiciel Powervote® où les étudiants répondent spontanément aux questions posées par
l’enseignant à l’aide de boîtiers. Les travaux dirigés sont informatisés et interactifs grâce au
logiciel Perception®, ils peuvent être réalisés en l’absence de l’enseignant. Des ressources
multimédias illustrent ces modules : des vidéos des gestes de base en anesthésie, une machine
d’anesthésie virtuelle. Lors de la réalisation des travaux dirigés, des liens hypertextes
permettent à l’étudiant ‘accéder à des ressources en ligne : cours, brefs rappels, aides
mémoires, bibliographie. Des cas cliniques permettent de confronter l’étudiant à des
situations virtuelles tout en lui permettant d’accéder au soutient en ligne. L’enseignant peut
quant à lui disposer d’un rapport détaillé et personnalisé pour chaque participant, ce qui lui
permet d’obtenir un profil de l’étudiant e de suivre sa progression et ses acquis.
L’objectif de ces modules est de permettre à l’étudiant une meilleure assimilation, de
tester ses connaissances régulièrement et d’aborder l’anesthésiologie en mettant en parallèle
les connaissances théoriques et la pratique. Ces modules restent enfin modifiables à tout
moment et pourront s’adapter aux exigences futures de l’enseignement et du programme.
42
ANNEXES
43
ANNEXE 1
Programme de cours d’anesthésiologie D2 (ENVL)
Introduction et considérations relatives à l’anesthésie :
-
définition
-
historique
-
terminologie et jargon clinique
-
les étapes de l’anesthésie
-
interactions médicamenteuses, influence de la voie d’administration
-
examen préanesthésique
L’anesthésie volatile :
-
principe de l’anesthésie volatile, influence des propriétés physico-chimiques des
agents anesthésiques volatils sur leur action
-
les appareils d’anesthésie volatile : composants et utilisation pratique
-
indications et effets secondaires de la ventilation artificielle
-
mise en œuvre d’une ventilation artificielle
Organisation clinique de l’anesthésie :
-
examen préanesthésique
-
notion de risque anesthésique
-
élaboration d’un protocole d’anesthésie des carnivores domestiques
-
fluidothérapie peranesthésique
Monitorage de l’anesthésie :
-
principes généraux
-
surveillance par des signes cliniques
-
surveillance par des instruments
44
Prise en charge de la douleur :
-
conséquences cliniques de la douleur
-
reconnaissance et évaluation de l’intensité d’un stimulus douloureux
-
traitement de la douleur périopératoire et d’une douleur chronique
Gestion de quelques complications lors de l’anesthésie :
-
apnée
-
hypoventilation
-
hypotension
-
arrêt cardiaque
-
anesthésie trop profonde
-
réveil prolongé
-
hypothermie
Particularités d’espèce :
-
anesthésie/analgésie des Carnivores
-
anesthésie/analgésie des Ruminants
-
anesthésie/analgésie des NAC
45
ANNEXE 2
Récapitulatif des modules D2 2004-2005
et de leurs modalités d'évaluation
Modules
Répartition des
enseignements
Type d'évaluation
Coefficient
Heures
(total/20)
D2 Bactériologie
1er sem
contrôle continu en TD + examen
(1er semestre)
0,61
28
D2 Biochimie médicale
1er sem
2 notes et un examen
0,94
46
D2 Physiologie,
pharmacologie et
thérapeutique
1er sem
contrôle continu + examen fin
semestre
0,69
24
D2 B&P de la
reproduction
2 sem.
indépendants
2,16
106
D2 Parasitologie et
maladies parasitaires
2 sem.
indépendants
D2 Pharmacovigilance
1er sem
et toxicologie appliquée
D2 Anesthésiologie
1er sem
D2 SIAMU
2ème sem
D2 Chirurgie des petits
animaux
2ème sem
D2 Biomathématiques
annuelle
D2 Médecine interne
annuelle
D2 Imagerie Médicale
annuelle
D2 Anatomie
Pathologique spéciale
1er semestre
2ème semestre
1er semestre: parasitologie des
Carnivores (examen théorique)
2ème semestre: parasitologie des
équidés, ruminants, porcs,
volailles, lapins et zoonoses
(examen theorique)
37
1,76
49,5
pas examen
1 examen théorique 1er semestre
1,77
+ bonus (interros en amphi)
questions intégrées à l'examen de
0,21
chirurgie
à chaque semestre : examen
théorique écrit (coef 0,6) et
2,00
examen de TP (coef 0,4)
contrôle continu + examen 2ème
semestre
2 examens (1 par semestre) +
note pratique/clinique
05
34
3,98
10
100
0,41
20
2,24
110
contrôle en TC et examen
1,10
54
annuelle
1 examen (2ème semestre)
0,45
22
D2 Anglais
annuelle
contrôle continu
0,41
20
D2 Pathologie
Infectieuse, législation
sanitaire
annuelle
1 examen écrit (2ème semestre)
1,83
90
D2 Pathologie du bétail
annuelle
2,12
104
D2 Pathologie Equine
2ème sem
D2 QSA
1er sem
D2 stage, D2 Dermatologie Cancérologie
Examens pratiques et CR
cliniques; examen théorique/cours
interactifs
Contrôle de connaissance en fin
de D2
examen (1er semestre)
30
1,30
64
évaluation en D3
46
Annexe III
Programme de l’ENVT : Enseignements théoriques d’anesthésie-réanimation pour les D1
2003-2004
1- 23/09/03 : 17-18h : Introduction aux notions d’anesthésie générale
2- 24/09/03 : 16-17h : Préanesthésie/Prémédication 1
3- 24/09/03 : 17-18h : Prémédication 2
4- 29/09/03 : 17-18h : Phases d’induction/entretien de l’AG
5- 01/10/03 : 16-17h : Pharmacotoxicologie-neuroleptiques,tranquillisants
6- 01/10/03 : 17-18h : Pharmacotoxicologie des agents de l’induction
7- 06/10/03 : 17-18h : Agents de l’anesthésie volatile
8- 08/10/03 : 16-17h : Les appareils d’AG volatile
9- 08/10/03 : 17-18h : La surveillance clinique de l’AG 1
10- 13/10/03 : 17-18h : La surveillance clinique de l’AG 2
11- 15/10/03 : 16-17h : Principaux incidents anesthésiques et réanimation1
12- 15/10/03 : 17-18h : Principaux incidents anesthésiques et réanimation2
13- 20/10/03 : 17-18h : Pharmacotoxicologie des morphiniques
14- 22/10/03 : 16-17h : Gestion de la douleur 1
15- 22/10/03 : 17-18h : Gestion de la douleur 2
16- 27/10/03 : 17-18h : A locaux et A Locales
17- 29/10/03 : 16-17h : Déshydratations et réanimation liquidienne 1
18- 29/10/03 : 17-18h : Déshydratations et réanimation liquidienne 2
19- 03/11/03 : 17-18h : Les troubles de la kaliémie
20- 05/11/03 : 16-17h : Les troubles acido-basiques : l’acidose métabolique
21- 05/11/03 : 17-18h : Soutien nutritionnel de l’animal hospitalisé
22- 12/11/03 : 16-17h : Etat de choc et remplissage vasculaire
23- 12/11/03 : 17-18h : L’arrêt cardiaque
24- 24/11/03 : 17-18h : Conclusions : mise en perspectives par cas cliniques
Programme de l’ENVA : enseignement théorique pour les D2
-
Introduction et bases de l’anesthésie, pharmacologie : 1h30
-
Autres molécules utilisées dans l’anesthésie : 1h30
-
Méthodes d’administrations des anesthésiques : 1h30
-
Surveillance de l’anesthésie : 1h30
-
Accidents/incidents : 1h30
-
Anesthésie locale : 1h30
47
Pour les T1 Pro carnivores : 1h30 concernant la fluidothérapie, 1h30 à propos du monitoring
respiratoire.
Programme de l’ENVN :
Enseignement théorique des D1 :
-
présentation de l’anesthésie : 30 min
-
déroulement de l’anesthésie : 1h30
-
les drogues : 2h
-
la surveillance de l’anesthésie : 1h
-
la machine d’anesthésie : 1h
Enseignement théorique des D2 :
-
anesthésie locorégionale : 1h
-
réanimation : 1h de travaux dirigés
-
déroulement de l’anesthésie : 1h de travaux dirigés
Programme de l’Université de Liège :
o L’analgésié loco-régionale des grands et petits animaux,
o Les mécanismes d’action et effets des médicaments utilisés en anesthésie
vétérinaire,
o La physiopathologie de l’anesthésie générale,
o Les techniques d’anesthésie volatiles : circuits et respirateurs
o Les méthodes de surveillance des systèmes nerveux, respiratoires et
circulatoires
o Les différentes étapes de l’anesthésie générale : prémédication, sédation,
induction maintenance, réveil
o Les complications en anesthésie
o L’anesthésie des petits animaux y compris l’anesthésie spéciale
o L’anesthésie des équidés,
o L’anesthésie des animaux de rente
o L’anesthésie des animaux de laboratoires et des oiseaux et NAC
48
BIBLIOGRAPHIES
49
Bibliographie utilisée pour la réalisation des questions :
1- AUVRAY C. (2003)
Considérations periopératoires chez les insuffisants respiratoires.
Thèse de Doctorat vétérinaire, Université Paul Sabatier, Toulouse, 146p.
2- BORENSTEIN N. (2000).
Complications circulatoires en anesthésie : conduite à tenir devant un arrêt respiratoire en
anesthésie (partie 1).
Cahier clinque détachable, L’action vétérinaire, 1511.
3- COLOMIES S. (2003)
L’anesthésie générale en gériatrie des Carnivores domestiques.
Thèse de Doctorat vétérinaire, Université Paul Sabatier, Toulouse, 184p.
4- GARNIER E. (2001)
L’intubation orotrachéale des Carnivores domestiques.
Le point vétérinaire, 32, 212, 54-56.
5- GAYON J.S. MUIR W.W. (2002)
Chapter 2 : Physiology and pathophysiology of pain.
Handbook of veterinary pain management.
Mosby, Saint-Louis, 13-46.
6- GAYON J.S. MUIR W.W. (2002)
Chapter 3 : Pain and stress.
Handbook of veterinary pain management.
Mosby, Saint-Louis, 46-60.
7- GAYON J.S. MUIR W.W. (2002)
Chapter 3 : Pain behaviors.
Handbook of veterinary pain management.
Mosby, Saint-Louis, 65-82.
8- GAYON J.S. MUIR W.W. (2002)
Chapter 6 : Objective, categorie methods for assessing pain and analgesia.
Handbook of veterinary pain management.
Mosby, Saint-Louis, 164-183.
9- GAYON J.S. MUIR W.W. (2002)
Chapter 10 : nonsteroidal antiinflammatory drugs.
Handbook of veterinary pain management.
Mosby, Saint-Louis, 184-199.
10- GIRY A. (2002)
Anesthésie en pédiatrie des Carnivores domestiques.
Thèse de Doctorat vétérinaire, Université Paul Sabatier, Toulouse, 164 p.
50
11- GREENE S.A. (2002)
Veterinary anesthesia and pain management secrets: questions you will be asked on rounds,
in the cliniques, on oral exams.
Harley et Belfus INC, Philadelphia, 369p.
12- HALL L.W., CLARKE K.W., TRIM C.M. (2001)
Chapter 15 : Anaesthesia of the dog.
Veterinary anaesthesia 10th Edition.
W.B. Saunders, Londres , 385-439.
13- HALL L.W., CLARKE K.W., TRIM C.M. (2001)
Chapter 16 : Anaesthesia of the cat.
Veterinary anaesthesia 10th Edition.
W.B. Saunders, Londres, 441-461.
14- HALL L.W., CLARKE K.W., TRIM C.M. (2001)
Chapter 18 : Anaesthesia for obstetrics.
Veterinary anaesthesia 10th Edition.
W.B. Saunders,Londres, 481-491.
15- HALL L.W., CLARKE K.W., TRIM C.M. (2001)
Chapter 20 :Prevention and management of anaesthetic accidents and crises.
Veterinary anaesthesia 10th Edition.
W.B. Saunders, Londres , 507-533.
16- JUILLARD C. (2001)
Effets des anesthésiques sur la fonction rénale du chien.
Thèse de doctorat vétérinaire, Université de Paul Sabatier, Toulouse, 131p.
17- JUNOT S. (2002)
Cours d’anesthésiologie en D2.
Ecole nationale vétérinaire de Lyon, Lyon.
18- KONA-BOUN J.J. (2004)
Pharmacologie et anesthésiologie vétérinaire - Physiologie respiratoire- interprétation des gaz
sanguins.
Cours d’anesthésiologie vétérinaire, Faculté vétérinaire de Montréal, Saint-Hyacinthe.
19- LAMONT L.A. TRANQUILLI W.J. GRIMM K.A. (2000)
Physiology of pain.
Veterinary clinics of north America : small animal practice, management of pain, 30, 4, 703723.
20- MC KELVEY D. HOLLINSHEAD K.W. (1994)
Chapter 6 : Anesthetic problems and emergencies.
Small animals anesthesia canine and feline practice.
Mosby’s fundamentals of veterinary technology.
St- Louis, Missouri, 235-241.
51
21- MUIR W.W. HUBBELL J.A. SKARPA R.T. BERNARSKI R.M. (1995)
Chapter 13 : Anesthetic toxicity, oxygen toxicity and drugs interactions.
Handbook of veterinary anesthesia third edition.
Mosby, Saint-Louis,Missouri, 195-209.
22- MUIR W.W. HUBBELL J.A. SKARPA R.T. BERNARSKI R.M. (1995)
Chapter 14 : Anesthetic machines and breathing systems.
Handbook of veterinary anesthesia third edition.
Mosby, Saint-Louis Missouri, 217-231.
23- MUIR W.W. HUBBELL J.A. SKARPA R.T. BERNARSKI R.M. (1995)
Chapter 15 : Ventilation and mechanical assist devices.
Handbook of veterinary anesthesia third edition.
Mosby, Saint-Louis, Missouri, 232-238.
24- MUIR W.W. HUBBELL J.A. SKARPA R.T. BERNARSKI R.M. (1995)
Chapter 26 : Shock.
Handbook of veterinary anesthesia third edition.
Mosby, Saint-Louis, Missouri, 431-454.
25- MUIR W.W. HUBBELL J.A. SKARPA R.T. BERNARSKI R.M. (1995)
Chapter 27 : Respiratory emergencies.
Handbook of veterinary anesthesia third edition.
Mosby, Saint-Louis, Missouri, 464-474.
26- PADDLEFORD R. (1999)
Manual of small animal anesthesia, second edition.
W. B. Saundes company, New-York, 368p.
27- STEUX R. (2004)
Anesthésie de la femelle gestante.
Le nouveau praticien, 15, 25-28.
28- STEUX R. (2004)
Anesthésie pour une césarienne chez la chienne.
Le nouveau praticien, 17,42-45.
29- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 12 : Local anesthetics.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 330-337.
30- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 13 : Muscle relaxants and neuromuscular block.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 337-59.
31- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Section 4 : Anesthetic equipment and monitoring.
52
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 365-425.
32- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 23A : Anesthesia for selected diseases : cardiovascular dysfunction.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 766-771.
33- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 23B :Anesthesia for selected disease : pulmonary dysfunction.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 771-775.
34- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 23D : Anesthesia for selected disease : renal disease
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 785-790.
35- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 23G : Anesthesia for selected disease : endocrine disease..
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 804-806.
36-THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 24D : Anesthesia for special patients : neonatal and geriatric patient.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 844-849.
37- THURMON J.C. TRANQUILLI J.W. BENSON G.J. (1996)
Chapter 25 : Anesthetic emergenies and accidents.
Lumb and Jones’veterinary anesthesia, third edition.
Ed. Baltimore W. W., 849-859.
38- ZILBERSTEIN L. (2003)
Anesthésie pédiatrique.
Le point vétérinaire, 34, 232, 30-35.
39- Université de Montréal. Enseignement en ligne - Anesthésie des petits animaux.(page
consultée le 15 janvier 2005 )
Anesthésie spéciale des petits animaux (MEV 4315). [en ligne]. Adresse URL : http :
//www.medvet.Umontreal.CA/etudes/Eseignementligne/anesthesie/default.htm.
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NOM PRENOM : MEUNIER Claire
TITRE : Scénarisation, via des outils interactifs, des cours
d’anesthésiologie des carnivores domestiques.
Thèse Vétérinaire : Lyon , 24 octobre 2005
RESUME :
Face aux difficultés rencontrées par l’enseignement vétérinaire dont l’enseignement de
l’anesthésiologie vétérinaire, les TICE, ou Technologie de l’Information et de la
Communication appliquées à l’Enseignement constituent un outil intéressant pour
améliorer la qualité de cet enseignement. Différents modules ont été crées : des
questionnaires en présenciels (logiciel Powervote®), des travaux dirigés informatisés
et interactifs (logiciel Perception®) ainsi que des ressources multimédias. L’étudiant
peut ainsi aborder l’anesthésiologie en mettant en parallèle pratique et théorie pour une
meilleure assimilation des connaissances.
MOTS CLES :
- anesthésiologie
- carnivores domestiques
- TICE
- enseignement interactif
JURY :
Président :
Monsieur le Professeur Viale
1er Assesseur :
2ème Assesseur :
Monsieur le Professeur Fau
Monsieur le Professeur Genevois
DATE DE SOUTENANCE : 24 octobre 2005
ADRESSE DE L’AUTEUR :
29 rue Saint- Hérèm
63000 Clermont-Ferrand
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