1963 1973 DIX ANS DE MUSIQUE EN BRETAGNE

Transcription

1963 1973 DIX ANS DE MUSIQUE EN BRETAGNE
1963 1973
DIX ANS DE MUSIQUE EN BRETAGNE
- TESTAMENT JEAN GOLGEVIT à Monsieur l'Inspecteur d'Académie du Finistère
aux bons soins de Monsieur WATTIEZ
fait le I° Août 1973 en un seul exemplaire
FORMATION PERSONNELLE ANTÉRIEURE
Scolarité normale jusqu'en Philo
1 an de préparation au professorat de langues (Henri IV à Paris)
1 an de préparation à l'entrée du Lycée La Fontaine (Professorat de Musique) tout en travaillant pour
assurer les dépenses scolaires)
3 ans au Lycée La Fontaine. Obtention du Certificat d’Aptitude à l’Education Musicale et du Chant Choral
(CAEM 1ère et 2ème partie)
Après avoir été, déjà dans ce milieu, en opposition fondamentale avec l'esprit de cet enseignement musical réservé
à une élite et destiné uniquement aux enfants "doués" faisant de la musique en dehors de l'école,
NOMME à QUIMPER en 1963 où je découvre
le travail pédagogique, le chant choral
la pauvreté des moyens dans l'E.N.
le rayonnement NUL des enseignants de musique tant auprès des enfants que de leurs collègues
la réalité du besoin de musique chez les enfants, chez les maîtres du Primaire et en général chez les
enseignants non professionnels de la musique.
GRANDES ETAPES
1967 Nommé responsable régional ACJ et responsable départemental UFOLEA.
1968 1° Rassemblement des chorales de l'Ouest
Diffusion du chant choral grâce à la chorale Penn Ar Bed (A COEUR JOIE) - jusqu'à 25 prestations par an
- essentiellement bénévoles et dans les établissements scolaires
Rencontres avec les Instituteurs pratiquant le chant en classe, rassemblements des chorales scolaires
Début d'une série de week end de formation avec l'appui de la Jeunesse et les Sports (7 par an)
qui amèneront la formation de chefs de chœur et d'animateurs musicaux comme
Georges CLOAREC, François LAMANDA et Annie GUÉGUEN.
Parallèlement et avec l'appui de Monsieur SOUBRY (Inspecteur d’Académie) j'organise 3 Journées Pédagogiques
pour les instituteurs
1969 Nommé instructeur national ACJ.
Poursuite des Activités de la chorale
Organisation de nouvelles journées pédagogiques (CORNELOUP, ORFF)
Premiers contacts avec Mme FAVREAU (Inspectrice Maternelle) pour un travail plus spécifique.
Premiers contacts avec les CTD d'Education Physique, échanges sur les problèmes communs, essai de
vocabulaire commun etc
Issus de la chorale, de nouveaux chefs de chœur essaiment dans le département.
1970 Le professeur d'Ecole Normale prend conscience que c'était à lui de tout faire, ayant pouvoir d'inspection
et de formation et qu'il avait échoué où j'ai réussi et, au lieu de proposer sa collaboration, réagit à tout ce
que je propose d'une façon infantile d'où
Organisation de sa part de journées pédagogiques Kodaly faisant croire qu'il y avait deux méthodes :
Kodaly-Poupinel et Corneloup ou Orff-Golgevit.
Afin de ne plus donner prise à cette situation ridicule (et connue, hélas), je propose à Monsieur l'Inspecteur
d'Académie la création d'une table ronde afin que les décisions émanent d'un même et unique organisme ayant
souci pédagogique et non "lutte d’influence".
Monsieur Rousseau (IDEN) assure la présidence avec tout le tact nécessaire (à mon avis, en vain : A posteriori, je
regrette finalement que les impératifs pédagogiques ne l'aient pas emporté sur la position d'un homme qui bloque
tout progrès sous prétexte qu'il est professeur d'E.N., seul à décider des programmes, horaires, cadres etc. dans les
stages de recyclage par exemple et ayant pouvoir d'inspection.
1971 Essai de détente avec l'organisation d'un stage animé par le personnel compétent du Finistère.
Semi échec: aucune remise en cause de l'enseignement, chacun "doit rester" maître chez soi, pas question
d'échanges sur le plan pédagogique.
1972 Stage "Martenot".
1973 Stage "Orff".
Je reprendrai la conclusion du stage Orff: " certains "professionnels" manifestent une résistance certaine à
l’acquisition d'un nouvel état d'esprit et ont fait la démonstration de leur inadéquation totale à remettre en cause
leur méthode d’enseignement" ou même celle du stage Martenot où Madame Leconte anti pédagogue par
définition qui a demandé que, pour un autre stage, seuls y soient admis ceux qui sont techniciens confirmés et
susceptibles de comprendre SA musique!!!!
Bref, de par leur formation privilégiée, la plupart des enseignants de musique, titulaires du C.A.E.M. ne peuvent
encore que s'adresser à des initiés (au sens fort du terme) et sont incapables de former la masse. Leurs méthodes
périmées dégoûtent les élèves de la musique. Leur influence est inexistante tant auprès des enfants que des
collègues : des enfants considérés par eux comme incapables. Des collègues car ils ne font aucun effort pour
participer à l'éducation globale de l'enfant.
Ce réquisitoire est partial et insuffisant compte tenu du besoin inassouvi de musique qu'éprouvent aussi bien les
enfants, les adolescents que les adultes devant un monde qui leur a été fermé pendant des siècles et gardé
jalousement fermé par ceux qui ont eu la chance, l'environnement et les privilèges d'y accéder.
Et le dialogue est impossible à l'heure actuelle avec les animateurs dont la technique classique est insuffisante
certes, mais qui se dépensent sans compter, réfléchissent constamment à la manière d'avoir une action toujours
meilleure.
Face aux "professionnels", ces animateurs sont vulnérables. Quelques professionnels - rares - ont senti ce besoin
de la masse et sont ouverts.
CONCLUSION
Les grandes lignes de l'action qu'il me semble nécessaire de poursuivre dans le Finistère :
- offrir la possibilité aux IDEN de se recycler eux-mêmes dans les méthodes actives : CORNELOUP pour les
débutants, ORFF puis les autres pour les mélomanes techniciens.
- au moins obtenir des IDEN qu'ils montrent vis-à-vis des instituteurs, leur souci de voir l'Education Musicale
assurée telle que le prévoit les textes.
- il est nécessaire que toutes les personnes convaincues usent à tous les niveaux de leur influence.
I) Donner à la commission musique la structure nécessaire et suffisante pour intervenir dans les stages de
recyclage,
dans l'organisation des stages d'une semaine réservés à l'Education Musicale, dans la nomination de nouveaux
détachés, dans toute forme originale non structurée qui permette le développement de la musique.
II) Les professeurs ou animateurs sur lesquels on peut compter et qu'il faut soutenir
Madame Danielle MANDO (Concarneau) Georges CLOAREC (Quimper) Daniel JOUSSEAUME (Brest)
Annie GUEGUEN (Morlaix) François LAMANDA (F.O.L.)
III) Pendant encore 4 ou 5 ans, il faudrait offrir la formation à ceux qui sont prêts à s'y consacrer, par
1. des stages encadrés par des personnes dynamiques Alain CHARLONNAI (St Cloud) pour Orff
Mme LE GALLOUDEC (Vannes) pour Martenot, Mr CORNELOUP (Lyon)
2. la possibilité offerte aux animateurs de se recycler dans les stages nationaux de longue durée organisés par A
COEUR JOIE. F.O.L, Affaires Culturelles ou la Jeunesse et les Sports.
3. Envisager avec la plus grande bienveillance les souhaits exprimés par ces animateurs.