AGIR CONTRE LES DISCRIMINATIONS liées au SEXE – la
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AGIR CONTRE LES DISCRIMINATIONS liées au SEXE – la
AGIR CONTRE LES DISCRIMINATIONS liées au SEXE – la SITUATION FAMILIALE – l’ORIGINE » POUR L’ACCES AU LOGEMENT Association l’Escale, Gennevilliers en partenariat avec Le Relais de Sénart, Vert Saint Denis. Avec le soutien du CONSEIL REGIONAL ILE DE FRANCE 1 objectifs du projet : • Mieux identifier les discriminations et leurs auteurs par la recherche-action : Les discriminations subies par les femmes victimes de violences hébergées ou accueillies et orientées par le Relais de Sénart et l’Escale, pour l’attribution du logement conjugal ou accéder au logement et relogement, peuvent être directes ou indirectes, explicites ou implicites, liées à leur sexe, leur situation familiale ou leur origine ethnique réelle ou supposée. Elles doivent être mieux connues, comme le préconise la lettre du Fasild: « faire connaître, sensibiliser est donc une priorité, car le silence est dangereux . En disant les choses telles qu’elles sont, on interdit les esquives devant les problèmes ». Les familles monoparentales féminines sont considérées par les bailleurs souvent comme un risque en soi, ce qui est un préjugé discriminatoire. On a constaté par exemple que les femmes relogées référentes de familles monoparentales, considèrent le plus souvent le paiement de leur loyer comme une priorité, alors que pour 50% des couples locataires, suivis par le Relais de Sénart dans des mesures ASL, les impayés sont liés à des violences conjugales et en particulier des violences économiques (soustraction des moyens de paiement par le conjoint violent, création volontaire de dettes, interdiction de travailler à la femme, etc…). Ces mères peuvent être considérées à tort comme peu aptes à exercer l’autorité, et elles sont soupçonnées de laisser leurs enfants à l’abandon ou de ne pas contrôler leurs fils adolescents, et seraient donc responsables de possibles troubles de voisinage ou même de l’ordre public. Chez certains bailleurs, c’est un usage abusif du concept de « mixité sociale » qui sous-tend des exclusions et discriminations explicites ou implicites, conscientes ou inconscientes. Le projet contribuera à mieux identifier les préjugés et stigmatisations distincts des tensions du marché locatif ou foncier, grâce aux apports des équipes professionnelles, des femmes concernées elles-mêmes, d’intervenantes -formatrices extérieures, des partenaires professionnels et élus, dans un processus participatif de recherche-action-formation et de débat citoyen. • Mobiliser les femmes comme actrices et citoyennes : Même quand elles partagent des espaces dans les structures d’hébergement les femmes restent encore coupées les unes des autres, si elles ne reçoivent qu’une aide individualisée, sans espace pour les activités collectives. Les deux associations souhaitent développer les dynamiques collectives, destinées à rompre l’isolement, la dépendance de l’aide sociale, le repli, le manque d’estime de soi. Le partage d’expérience, la mise en commun d’analyses, le dialogue avec les professionnels, a rencontre directe avec des décideurs, leur permettront de sortir de la position de victime et d’avancer vers une position de citoyennes actives à part entière, détentrices de droits et d’avenir, participantes 1 L’Escale : www.lescale.asso.fr Le Relais de Sénart : [email protected] du changement social et du débat sur les politiques publiques. • Faire évoluer les représentations négatives sources de discriminations L’expérience montre que la formation des professionnels chargés de l’accueil et du suivi des femmes victimes de violences est la base de nouveaux partenariats et de nouvelles pratiques professionnelles et institutionnelles. Dans le passé la sensibilisation par les associations spécialisées des personnels de police, santé et justice a fait évoluer la prise en compte des violences conjugales. Cependant le secteur du logement –comme celui de l’emploi, plus récemment sensibilisé- est encore marqué par des représentations stéréotypées des femmes victimes de violences et de leurs familles, qui les amènent à des pratiques discriminatoires directes ou indirectes. • Susciter les échanges interdépartementaux, interprofessionnels, inter-associatifs L’Escale initiera dans les Hauts de Seine un processus similaire en mettant à profit l’expérience du Relais de Sénart en Seine et Marne. Les parties prenantes seront les femmes hébergées, l’équipe professionnelle, ses partenaires, des décideurs. Le Relais s’enrichira de l’expérience de l’équipe de l’Escale sur un autre département, les deux équipes et leurs partenaires mutualiseront des connaissances, acquerront une nouvelle dimension d’analyse à échelle régionale, en confrontant les pratiques, en suscitant un débat citoyen et en faisant reculer les discriminations. Elles produiront des outils communs. Les rencontres concerneront les équipes et les femmes hébergées ou accompagnées ¾ Organisation d’un débat interdépartemental et d’échelle régionale : Sera préparée une rencontre interdépartementale (seine et marne et hauts de seine) entre les différents acteurs et actrices de la problématique avec la participation des: - femmes hébergées ou accompagnées, - équipes professionnelles des deux associations, - bailleurs concernés par les deux départements et fédérations régionales, - élus, - professionnels du logement (ADIL, personnel municipal) - instances du conseil régional concernées par le logement, les discriminations, l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les violences. 2 L’Escale : www.lescale.asso.fr Le Relais de Sénart : [email protected]