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IDI –N 518
SEPTEMBRE 2013
Résumé des décisions du Chapitre Général de Trogir
Après 18 jours de délibérations, le Chapitre Général de Trogir s’est terminé le 8 août, le jour de la fête de St
Dominique. Dans leurs commissions respectives, les délégués ont délibéré sur plusieurs questions
d’importance vitale pour l’Ordre:
- Jubilé de l’Ordre
- Prédication
- Vie commune
- Formation
- Economie
- Gouvernement
- Constitution
Inspirés par l’Esprit Saint, les frères des différentes commissions ont pris des décisions pour le bien de
l’Ordre. Voilà quelques conclusions du Chapitre Général de Trogir, inauguré et clôturé par le Maître de
l’Ordre, le fr. Bruno Cadoré.
La XVIe Semaine d'Études Internationale
A Trogir, sur l'île de Čiovo, du 25 août au 1er septembre dernier, s'est tenue la XVIe Semaine d'études
internationale pour les membres en formationde la famille Dominicaine. L'évènement était organisé par la
Province Dominicaine de Croatie et l'Institut de st. Thomas d'Aquin, récemment fondé.
Dans le couvent dominicain de la Sainte-Croix et dans l'hôtel atenant, les interventions et débats ont porté sur
le thème de la Semaine : « Marie – celle qui écoute ». Cette semaines était en phase avec le thème « Qu'il me
soit fait selon ta parole » (Luc 1, 38), choisi pour cette année de préparation du jubilé de l'Ordre des
Prêcheurs, qui sera célébré en 2016. Une bonne occasion de réfléchir ensemble sur la place de Marie dans la
théologie et dans la vie de l'Eglise.
La Semaine d'études consistait en des conférences, lecture de textes, présentations par les étudiants et débats,
résumés lors de la table ronde finale. Parmi les participants, figuraient une vingtaine d'étudiants venant
d'Espagne, Slovaquie, Irlande et Croatie. Le thème central a été abordé dans les interventions des
conférenciers : fr. Luc Devillers OP (France), fr. Alberto-Fabio Ambrosio OP (Italie), Mary-Gabrielle
Mouthon (Suisse), s. Marija Pehar (Croatie), fr. Srećko Koralija OP (Croatie) et fr. Marijan Biškup OP
(Croatie). Malheureusement, Madame la professeur Julijana Matanović n'a pas pu participer dans la Semaine
comme il était prévu dans le programme. Les langues officielles cette année étaient l'anglais, le français et le
croate.
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La Semaine d'études a été ouverte par le fr. Srećko Koralija OP, Régent des études de la Province
Dominicaine de Croatie et coordinateur de l'évènement. La variété des interventions a illuminé le thème
général de cette année, enrichissant ainsi la compréhension chez les participants du rôle de Marie dans
l'histoire du salut. La s. Marija Pehar a présenté les aspects historiques et théologiques de la mariologie dans
ses deux interventions sous le titre : « Développement historique et théologique de la mariologie » et « La
mariologie du Concile Vatican II ». Une présentation biblique-exégétique a été donnée par le fr. Luc
Devillers, sous le titre « Marie de Nazareth – Modèle de disciple dans l'évangile de Luc » (Luc 1, 38) et
« Magnificat! Hymne de la servante de Dieu dans son contexte culturel ».
Marie-Gabrielle Mouthon a parlé de la façon dont les protestants comprennent et perçoivent Marie dans ses
deux interventions intitulées « Gloire à Marie selon les réformateurs » et « Gloire à Marie selon les
réformateurs – défi œcuménique ». La dimension interreligieuse de la mariologie a été abordée par le fr.
Alberto Fabio Ambrosio OP, selon les thèmes : « Marie dans l'islam – Coran et tradition » et « Maie dans le
sufisme », alors que le fr. Srećko Koralija OP a présenté le personnage de Marie dans la patrologie syrienne,
sous le titre : « Certains aspects de la mariologie des pères syriens » et « Marie dans les écrits de st Ephrem
le Syrien ». Cette suite d’interventions a été conclue par la contribution du fr. Marijan Biškup OP, qui a
présenté la pensée mariologique et les formes du culte marial chez les dominicains croates sous le titre « La
mariologie des dominicains croates du 13e au 20e siècle » et « Vinko Marija Gučetić (1682-1771) : regard
sur sa pensée mariologique ». Les participants ont eu l'occasion de participer activement au déroulement de
la Semaine. Ainsi, au début de cet évènement ils ont analysé les caractéristiques principales des certains
documents ecclésiastiques sur Marie, et à la fin de la Semaine ils ont proposé de brèves présentations
résumant les thèmes abordés. La partie académique de la Semaine a été conclue par la Table ronde, le samedi
31 août.
Une visite guidée des sites historiques et culturels de la ville de Trogir a été organisée pour les participants. Il
faut souligner que le maire de la ville, M. Ante Stipčić, a salué les participants de la Semaine d'études dans le
discours solennel. La visite du sanctuaire et de l'église de Notre Dame de Prizidnica, sur l'île de Čiovo, a été
un moment inoubliable pour tous. Ce sanctuaire est né d'une communauté d'ermites fondée au 16e siècle par
des prêtres glagolitiques de Poljica. L'église du sanctuaire abrite aujourd’hui l'image miraculeuse de Notre
Dame à l'Enfant devant laquelle les frères dominicains ont prié le chapelet lors de leur visite.
L'approfondissement intellectuel et culturel durant la Semaine a été complété par la liturgie. Fidèles et
touristes ont pu participer à la liturgie des heures chantée, ainsi qu'à la sainte messe célébrée en plusieurs
langues. La communion dominicaine était particulièrement soulignée lors du renouvellement de profession
simple de deux frères de Slovaquie, qui ont prononcé leurs vœux devant le fr. Marijan Biškup de la Province
dominicaine de Croatie. Le 1er septembre dans le couvent de st Dominique à Trogir, sanctuaire national du
bienheureux Augustin Kažotić, lors de la messe dominicale, deux novices ont prononcé leurs vœux simples
et cinq postulants ont pris l'habit, débutant ainsi leur année de noviciat.
fr. Domagoj Augustin Polanščak, OP and fr Ivan Dominik Iličić, OP
Nous avons de la famille en Syrie
Chers membres de IDCJP,
«Nous avons de la famille en Syrie."
Nous avons reçu une demande de Sr. Ines Al-Jacoub, prieure générale des Sœurs du Rosaire de Jérusalem,
des prières pour leurs sœurs en Syrie et pour tous les gens là-bas.
Trois de leurs sœurs étaient dans Ghassanieh, où le curé a été tué en Juin dernier. Ces sœurs ont déménagé
vers la Jordanie. Deux soeurs restent en Syrie en ce moment.
S'il vous plaît assurez vos contacts dans la famille dominicaine au courant de cette présence de notre famille
dominicaine en Syrie. S'il vous plaît encourager la prière pour eux, pour toutes les personnes en Syrie et à
une résolution pacifique de cette crise.
CARLOS
RODRIGUEZ
LINERA
OP
TONI
HARRIS
General Promoter for Justice and Peace
International Promoter for Justice and Peace, DSI
CO-PRESIDENTS OF IDCJP
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« Présenter Jésus comme l’ami qui apporte la lumière et la joie »
C’est la recommandation du Maître de l’Ordre aux jeunes du Mouvement International de la Jeunesse
Dominicaine (MIJD/IDYM) réunis à Bogota, Colombie pour leur Rencontre Mondiale sous le thème,
Muisca – « C’est bien moi en personne» (Lc 24, 39). Le frère Bruno Cadoré s’est adressé aux jeunes
d’IDYM le Jeudi 11 juillet 2013, au campus saint Albert le Grand de l’Université saint Thomas d’Aquin de
la Province dominicaine de Colombie. Il leur a adressé trois demandes.
La première demande du Maître de l’Ordre est inspirée de saint Benoît, figure des moines dont nous avons
célébré la fête ce jeudi 11 juillet. Cette fête a dit le frère Bruno, nous fait penser au mouvement de fondations
des monastères partout dans le monde, pour essayer d’établir des foyers de présence, d’accueil, de prière, de
contemplation et de développement. Pour moi, a dit le Maître de l’Ordre, IDYM doit être comme des petits
groupes, des petits foyers d’amitié, de compassion, d’espérance et de confiance qui doivent accompagner le
monde dans son évolution.
La deuxième demande est basée sur la première Encyclique du Pape François 1er intitulée, « La lumière de
la foi.» La foi étant la lumière et la joie, IDYM doit établir des petits groupes qui témoignent de la lumière et
de la joie. Jésus est la source de lumière et de joie. Il y a des attentes de lumière et de joie dans beaucoup de
pays. Il faut témoigner de la lumière et de la joie.
La troisième demande porte sur la mission. La mission de l’Ordre c’est « d’évangéliser la Parole de Dieu »,
c’est-à-dire faire de telle sorte que « la Parole de Dieu soit une Bonne Nouvelle.» La parole de Dieu c’est
Jésus. La mission d’IDYM c’est de présenter au monde, Jésus notre ami, faire rencontrer Jésus. Evangéliser
c’est « présenter Jésus comme l’ami possible qui apporte la lumière et la joie.»
L’enjeu de la mission de l’Ordre c’est la communion car, l’Ordre c’est l’Ordre de la Communion. C’est en
cela que consiste la démocratie dans l’Ordre ; la voix de chacun compte pour que tous ensemble nous
puissions déterminer ce qui est bien pour tous.
Près de deux cent jeunes prennent part à cette rencontre, sous la direction de sœur Ginevra Maria Rossi,
Secrétaire générale du Mouvement, du frère Wojciech Delik , de la sœur Cécile Tondé et de toute l’Equipe
Internationale de Coordination. Les jeunes sont venus d’Afrique, d’Asie, d’Europe, des Etats Unis
d’Amérique, des Caraïbes et d’Amérique Latine. Les frères Carlos Rodriguez Linera, promoteur général de
justice et paix, et Gabriel Samba, Socius du Maître de l’Ordre pour l’Afrique prennent également part à cette
rencontre. Le frère Bruno rencontrera de nouveau les jeunes le 15 juillet au cours d’un café. La rentre qui a
commencé le lundi 8 juillet dernier se terminera le 15 juillet. L’Assemblée des délégués se réunira les 16 et
17 juillet. Elle réfléchira sur l’avenir de la « prédication dominicaine des jeunes aux jeunes. »
fr. Gabriel Samba, op
Chapitre Général de Trogir 2013: Premier Jour
En la fête de Ste Marie Madeleine, patronne des Prêcheurs, plus cent de Dominicains élus pour représenter
les frères du monde entier, ont ouvert le chapitre général de l’Ordre, en célébrant la messe en l’église de la
Sainte-Croix, sur l’île de Čiovo, en Croatie.
Le frère Bruno Cadoré, Maître de l’Ordre, présidait la célébration, accompagné de ses prédécesseurs,
Timothy Radcliffe et Carlos Aspiroz Costa. L’église et le couvent de la Sainte-Croix datent du XVème
siècle. Leurs bâtisseurs n’auraient jamais imaginé que ce lieu accueillerait un jour un chapitre général.
Le fr. Anto Gavrić, Provincial de Croatie, a accueilli les frères au cours de la première session plénière, et le
maire de Trogir leur a adressé un message de bienvenue, au nom des habitants de la région. L’après-midi,
c’était au tour de Mgr Želimir Puljić, archevêque de Zadar et président de la conférence épiscopale croate,
d’accueillir les participants.
Les capitulaires doivent maintenant aborder des sujets tels que le jubilé de l’Ordre, la prédication, la
formation, l’étude, la vie commune et le gouvernement de l’Ordre.
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Le chant des vêpres résonnant sous les voûtes du cloitre et une célébration de réconciliation ont clôturé cette
première journée. Le chapitre se déroulera jusqu’au 8 août prochain. Mirko Vlk
Entretien avec le frère Carlos Alfonso Azpiroz Costa
Lorsqu’un Chapitre Général [de l’Ordre des prêcheurs] est convoqué, les anciens Maîtres de l’Ordre y sont
également invités. L’assemblée peut ainsi bénéficier de leurs idées. Le frère Carlos Alfonso Azpiroz Costa,
Maître de l’Ordre de 2001 à 2010, connaît toute l’importance qu’ont les Chapitres dans le fonctionnement de
l’Ordre. Il nous présente dans quelle mesure cette tradition démocratique dominicaine peut être une aide dans
le monde actuel.
Les dominicains se plaisent à souligner le côté démocratique de leur Ordre, en montrant comment ils
peuvent créer leurs propres lois par le biais des Chapitres Généraux. Dans quelle mesure les débats en
sessions plénières et en commissions sont-ils réellement efficaces ? Est-ce la meilleure de s’y prendre pour
gouverner un Ordre religieux international tel l’Ordre des Prêcheurs ?
C’est mon sixième chapitre et je connais donc assez bien la manière avec laquelle les choses se déroulent.
Avec une telle expérience, on remarque vite certains points, tels que le retour fréquent de certaines
questions. Quelqu’un d’extérieur à l’Ordre pourrait penser que tout cela rend cet exercice futile, mais tel
n’est pas le cas. Cela signifie est que nous apprenons de notre histoire et que nous ne prenons rien pour
acquis. En réalité, nous nous battons pour le renouveau de notre Ordre, afin qu’il puisse rencontrer les défis
actuels de la meilleure manière qui soit.
L’Eglise Catholique peut être décrite comme une symphonie polychrome, faite de différentes institutions,
organisations, spiritualités et chemins de sainteté. Il n’y a pas de bon ou de mauvais chemin pour gouverner
un ordre religieux. Notre gouvernement est donc une manière de recherche l’unanimité et non l’uniformité.
Lorsque nous affirmons que l’Ordre est démocratique, nous ne parlons pas de majorité, mais d’un accord
général pour le bien de tous, tout en incluant la minorité. Cela n’est pas une tâche aisée, mais elle admirable.
Je peux en témoigner tant par mon expérience personnelle comme dominicain que comme ancien Maître de
l’Ordre.
C’est votre premier Chapitre Général depuis la fin de votre mandat comme Maître de l’Ordre. Que cela
vous fait-il d’être ‘juste un frère parmi les autres’, sans la responsabilité que vous aviez auparavant ? Quel
est maintenant votre rôle au sein du Chapitre ? De quelle manière votre large expérience comme professeur
de Droit Canon peut aider les délégués dans leur travail ?
Il faut bien garder à l’esprit que le Maître de l’Ordre est avant tout un frère parmi ses semblables. Il ne
contrôle pas le Chapitre mais peut en faciliter son fonctionnement et aider à ce que les choses se passent
bien. Il est vrai que je me sens soulagé de ne plus avoir ce poids de responsabilités qui pesait sur mes
épaules. Je peux maintenant travailler avec mes frères et les aider à ma mesure. Dans ce Chapitre, par
exemple, je suis membre de la Commission sur les Constitutions. Il n’est pas facile de trouver des frères qui
acceptent de prendre part à cette commission, des personnes capables de transposer en droit canon les
décisions que le chapitre prendra. Mais je suis ici pour faire mon travail au sein de l’Ordre et je suis heureux
de le faire.
Selon vous, que peut proposer l’Ordre des Prêcheurs à notre monde au niveau de la démocratie, en tenant
compte de l’échec dans certains pays du régime de la loi?
Tout d’abord, il ne faut surtout pas confondre les démocraties postmodernes européennes avec notre
démocratie telle qu’elle est pratiquée dans l’Ordre depuis 800 ans. Une importante différence vient du fait
que nous n’essayons pas d’imposer la loi de certains contre d’autres, comme s’il y avait ‘un agenda politique
caché’. De plus, notre gouvernement ne prend pas des décisions afin de gagner les élections suivantes. Bien
au contraire, les chapitres sont organisés afin de traiter des questions qui nous touchent et pour discuter des
éléments fondamentaux de notre vie dominicaine : la prédication, la vie communautaire, les études, la
formation, etc. C’est une leçon que les pays ‘modernes’ devraient apprendre de nous : comprendre le temps
présent, chercher à découvrir notre réalité et exprimer les besoins de tous dans une discussion qui veille à
toujours créer un espace de liberté où chacun puisse vivre et grandir, tant sur le plan individuel que
communautaire. Fr. Mirko Vlk OP
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La célébration du Jubilé en 2016
La célébration du Jubilé en 2016 sera un événement tout particulier pour l’Ordre des Prêcheurs. Le Chapitre
Général, actuellement en session à Trogir en Croatie, a mis en place un groupe de travail afin de préparer les
festivités à venir. Les attentes sont grandes et tous les participants du Chapitre sont enthousiastes à l’idée de
jouer leur rôle dans l’élaboration de ce projet.
Célébrer un Jubilé dominicain d’une telle manière est événement tout particulier. Ce n’est pas comme si nous
le faisions tous les siècles. Nous n’avons, par exemple, pas pu célébrer les 700 ans de l’Ordre à cause de la
première guerre mondiale. C’est ce qui fait que la célébration des 800 ans de l’Ordre est un événement très
spécial. Quelle longue histoire depuis que les premiers frères ont entendu la prédication de Saint Dominique
et ont voulu le suivre ! Ce désir et cette passion ont continué sans relâche, malgré les vicissitudes du temps.
Voilà pourquoi les dominicains de par le monde préparent ce Jubilé de 2016, depuis l’Avent 2005. Tout a
commencé par la commémoration de la fondation de la première communauté dominicaine de Prouilhe, le
lieu de naissance de la Sainte Prédication. Depuis 2005, un thème différent est choisi pour chaque année.
« Qu’il me soit fait selon ta Parole » (Lc 1 :38) — Marie : la contemplation et la prédication de la Parole. »
Tel sera le thème de cette année. Le Chapitre de Trogir n’échappe donc pas à cet esprit de préparation du
Jubilé !
Les attentes sont élevées, vu que Trogir est le dernier Chapitre Général avant l’année même du Jubilé :
d’importantes décisions doivent donc être prises.
Pour mettre au courant les membres du Chapitre de tout ce qui a déjà été réalisé et de ce qui doit encore être
fait, le Maître de l’Ordre, frère Bruno Cadoré OP, a invité le promoteur général du Jubilé, le frère José
Gabriel Mesa Angulo OP, pour qu’il présente l’avancement des travaux de préparation du Jubilé. Son exposé
fut très précis et détaillé.
Comme déjà évoqué plus haut, une « commission spéciale pour le Jubilé et le renouveau de la mission et de
l’évangélisation de l’Ordre » a donc été mise sur pieds. On attend de ce groupe de travail qu’il vienne avec
des propositions concrètes et qui prennent en compte tout ce que l’Ordre devrait faire pour marquer de
manière toute particulière ce Jubilé. Il va de soi que les participants au Chapitre sont intéressés par le sujet et
que la commission ne manquera pas de recevoir des suggestions ! Frère Mirko Vlk OP
Qu’est-ce qu’un modérateur ?
INTERVIEW AVEC LE FRÈRE JOHN O'CONNOR OP DE LA PROVINCE D’ANGLETERRE ET
MODÉRATEUR AU CHAPITRE GÉNÉRAL DE L'ORDRE A TROGIR
Qu’est ce qu’un modérateur et quel serait son rôle au Chapitre général ? Interview avec le frère John
O'Connor, de la province dominicaine d'Angleterre.
Il y a trois ans vous avez participé au chapitre de Rome en tant que délégué de votre Province, et ici, à
Trogir, vous êtes modérateur. Quelle est votre impression du Chapitre par rapport à celui de Rome en 2010 ?
Le Chapitre général de Rome était passionnant car nous élisions un nouveau Maître de l'Ordre. Et ce
Chapitre, ici à Trogir, est passionnant à sa manière, à cause, par exemple, des préparatifs pour le prochain
jubilé de l'Ordre. Et pour moi personnellement, c'est passionnant à cause de mes fonctions de modérateur.
Chaque jour j'apprends de nouvelles choses et je dois acquérir de nouvelles compétences.
Alors que doit faire un modérateur? Qu’est ce qui vous a préparé à cette tâche?
Être modérateur consiste principalement à aider lors des séances plénières : rester neutre au cours des
débats et veiller à ce que la procédure démocratique de cette Assemblée soit suivie et respectée, maintenir
l'ordre pour éviter que tout le monde ne parle en même temps, respecter l’horaire et le planning et ainsi de
suite. En bref, nous sommes là pour faciliter le fonctionnement du Chapitre et pour répondre aux questions
d’ordre pratique qui se posent.
Nous sommes trois : un modérateur pour chacune des trois langues officielles de l'Ordre. Et, bien sûr, nous
nous soutenons mutuellement lors des sessions plénières et en dehors. Nous partageons le travail selon la
langue des commissions.
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Ma fonction de Prieur à Oxford m'a préparé un peu pour mon travail ici. Oui, j'ai appris à gérer et à animer
une réunion, ce qui s'est avéré extrêmement utile ici. Parce qu'il est important que les délégués aient
l’impression qu’on les écoute et que leurs préoccupations soient entendues. Les modérateurs sont là pour
aider les frères à partager leurs idées et leurs opinions. En plus, ce que je vois et apprends ici sera utile
quand je serai de retour à la maison pour poursuivre ma charge priorale.
Si vous pouviez choisir votre rôle au prochain Chapitre, seriez-vous plutôt délégué ou modérateur ?
Si j'avais le choix, je serais encore modérateur. La responsabilité d'un délégué est énorme; représenter
l’ensemble de sa province n'est pas une mince affaire. Etre modérateur a un certain charme qui m’attire – je
suppose que c’est le défi que cela représente. En tout cas, c'est un honneur pour moi de faire tout ce que je
peux pour l'Ordre. Surtout que ce Chapitre, le dernier avant le Jubilé, nous donne l’occasion de voir
comment renouveler notre façon de parler au monde et de lui montrer ce que cela signifie d’être
Dominicain. Fr. Mirko Vlk OP
Une grande famille dominicaine
Même si le Chapitre Général de Trogir est l'assemblée législative la plus haute des frères dominicains, vu
que 'nous sommes tous membres d'une grande famille dominicaine', les autres branches de la famille
dominicaine envoient également leurs représentants pour y participer comme invités. Qu'ont-ils donc à dire à
propos de l'état de la famille dominicaine et à propos de sa mission? Quelles sont les questions abordées par
les délégués du Chapitre? Pour en savoir plus, nous avons interrogé ici Klaus Bornewasser OP, Soeur Josefa
Strettiova OP et Soeur Sara Bohmer OP.
Quels sont les défis et les difficultés auxquels la famille dominicaine doit faire face aujourd'hui dans sa
mission de prédication?
Nous avons besoin de plus de rapprochements ! Les fraternités laïques dominicaines sont liées
principalement aux frères et il nous faut dès lors développer des relations plus étroites avec les moniales et
les soeurs apostoliques. Cela demande du temps et requière que nous synchronisions davantage nos horaires
afin de prier ensemble, de travailler et de discuter en vue de réaliser au mieux notre mission. Par exemple,
dans ma province, nous avons un projet commun : les églises dominicaines sont toujours ouvertes à
n'importe quelle personne souhaitant entrer pour parler de Dieu et de la foi, et il y a toujours quelqu'un dans
l'église disposé à répondre aux questions ou à discuter. J'ai eu des expériences merveilleuses grâce à ce
projet parce que les gens parlent souvent plutôt à des laïcs dominicains. J'ai donc pu aider un bon nombre
de personnes à parler de leur foi.
Frère Klaus Bornewasser OP, représentant des Fraternités Laïques Dominicaines.
Est-ce que la famille dominicaine, en mettant ensemble les frères, les moniales contemplatives, les soeurs
apostoliques et les fraternités laïques dans une organisation mondiale est réellement une famille?
La famille dominicaine est bien réelle est c'est une famille dans tous les sens du mot. Sans de chaleureuses
et proches relations entre les différentes branches de cette famille dominicaine, ma propre communauté de
Prague n'existerait pas aujourd'hui. Nous avons commencé durant le communisme comme soeur tertiaires
dans la maison d'études appartenant aux frères dominicains. Nos frères dominicains ont toujours soutenu
nos communautés de soeurs dominicaines et de fraternités laïques. Et ma communauté continue cette
tradition de coopération en menant la mission d'évangélisation dans des parties de notre pays où le
Christianisme n'est pas encore répandu.Sister Josefa Strettiova OP, représentante des moniales dominicaines
Que pensez-vous du Chapitre Général et de son travail en ce qui concerne la famille dominicaine? Quel
message voudriez-vous que les capitulaires envoient à tous les dominicains?
C'est un Chapitre Général des Frères Dominicains, non de la famille dominicaine. Mais les délégués
discuteront de bien de sujets touchant toutes les branches de la famille dominicaine de sorte que leurs
conclusions pourront nous aider dans notre travail. Je suis impatient d'entendre ce que le Chapitre aura à
dire à propos de la contribution dominicaine au projet de la nouvelle Evangélisation et ce qu'il aura à dire à
propos des dangers de l'individualisme et la privatisation de la vie communautaire dans les couvents. La
collaboration dans la prédication est aussi un sujet important vu les perspectives que ce cela offrir. Je peux
témoigner sur base de ma propre expérience comment les soeurs sont capables de toucher des personnes
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dans des lieux où les frères ne le peuvent pas. Par exemple, aider et être proche de femmes et d'enfants au
sein de familles éclatées. Soeur Sara Bohmer, op, représentante des soeurs dominicaines apostoliques
Le prochain Chapitre Général aura lieu à Bologne, en Italie, durant l'été 2016.
Lors de sa session de clôture, le Chapitre Général de Trogir a confirmé que le prochain Chapitre Général se
déroulera dans la ville de Bologne au cours de l’été 2016.
Ce Chapitre Général sera important et unique pour deux raisons: à cause de son site et à cause de sa date.
Bologne est une ville qui revêt un caractère très significatif pour l’Ordre car elle abrite la tombe de St.
Dominique, dans la Basilique qui porte son nom. Il mourut dans sa cellule, au couvent qui se trouve à côté de
la Basilique où il fut enterré.
En 2016, l’Ordre célèbrera le 800ème anniversaire de sa fondation et de nombreuses activités sont prévues,
culminant toutes avec la célébration du Chapitre Général de Bologne. Les frères auront ainsi l’honneur et le
privilège de célébrer le Jubilé à la tombe de St. Dominique, en sa présence.
Maintenant que le Chapitre de Trogir se termine, nous commençons à nous consacrer sérieusement à la
préparation de celui de Bologne, dans trois ans. Joyeuse fête de notre bien aimé Père Dominique.
P. Bruno Cadoré: «Les dominicains veulent apprendre de ceux qui ne comptent pas»
Le P. Bruno Cadoré, maître de l’ordre des prêcheurs, veut permettre aux 6 000 dominicains de revenir aux
sources de leur charisme en évangélisant « les pécheurs, les oubliés et les plus éloignés ».
La Croix: Lors du chapitre général, qui s’est tenu du 22 juillet au 8 août en Croatie, vous avez insisté sur la
prédication : pourquoi ?
Bruno Cadoré : Nous allons célébrer, en 2016-2017, le 800e anniversaire de la confirmation par le pape
Honorius III de la vocation de l’ordre pour la prédication dans l’Église. C’est l’occasion d’un jubilé, non pas
pour une autocélébration, mais dans le sens biblique d’un retour aux sources pour un nouvel élan vers
l’avenir. Il s’agit de renouveler ce qui a été confirmé il y a huit cents ans, à savoir notre consécration à la
Parole de Dieu. Parole qu’il nous faut étudier, célébrer, partager, parce qu’elle manifeste la proximité et
l’amitié de Dieu avec le monde. Et ainsi réveiller et révéler une juste espérance de communion.
Concrètement, que représente la prédication aujourd’hui pour l’ordre dominicain ?
B. C. : Ce charisme se manifeste d’abord par notre vie de fraternité, de proximité, d’amitié. Revenir aux
sources consiste donc à regarder de plus près la manière dont nos communautés sont un écho du mystère de
la Parole. La prédication pour nous consiste aussi à apprendre de l’humanité : de même que les premiers
dominicains envoyés dans les universités médiévales n’y sont pas allés pour enseigner mais pour étudier,
nous cherchons aujourd’hui des lieux nouveaux pour apprendre. Notamment auprès de ceux qui ne comptent
pas, des sans-voix, ceux qui sont aux « périphéries », selon la désignation du pape François.
Saint Dominique avait trois critères à ce propos, affirmant que l’évangélisation ne pouvait se faire « sans les
pécheurs, sans les oubliés et sans les plus éloignés ». Il voulait d’ailleurs partir évangéliser les Cumans,
peuplade du fin fond de la Scandinavie. Or, à travers la réalité de notre vie fraternelle, nous faisons
l’expérience que nous sommes tous pécheurs, que nous ne savons pas écouter la voix des autres et que nous
ne sommes pas aussi proches que nous voudrions l’être. Nos communautés ne sont donc pas d’abord des
témoignages de perfection, mais des lieux d’approfondissement de la communion. Ainsi, la préparation de ce
jubilé, dans trois ans, doit nous mener sur un chemin de vérité et d’humilité.
Cela signifie-t-il que vous vous êtes éloignés de ce chemin ?
B. C. : On risque tous de s’installer… Et puis, dans l’Église actuellement, on a souvent tendance à regarder
les murs, alors que la vocation des dominicains, c’est de regarder les portes et de les ouvrir ! Avoir un
charisme dans l’Église, ce n’est pas en détenir l’exclusivité, mais c’est servir ce charisme avec d’autres. Pour
nous, il s’agit de collaborer avec tous ceux qui découvrent qu’être chrétien, c’est partager l’Évangile, en
particulier avec l’ensemble de la famille dominicaine (moniales, sœurs apostoliques et laïcs) et, plus
largement, avec tous les laïcs, spécialement les jeunes, qui portent la Parole avec nous.
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Pour cela, il nous faut renforcer notre étude et notre contemplation de la Parole, notamment en reconfigurant
nos centres de recherche théologique. Nous souhaitons renforcer notre vocation à l’étude et donner les
moyens aux frères et sœurs théologiens dans l’ordre d’être davantage en dialogue avec les questions
pastorales. Il y a cinq cents ans, les dominicains qui accompagnaient les conquistadors dans le Nouveau
Monde, percevant la contradiction entre la Parole de Dieu proposée aux Amérindiens et les traitements
indignes qu’ils subissaient, ont obligé les théologiens et juristes de Salamanque à repenser les fondements de
la dignité humaine (débat connu sous le nom de « controverse de Valladolid »).
De même aujourd’hui devons-nous chercher les lieux où la dignité humaine est mise à mal pour y faire entrer
le dialogue théologique. En reliant théologie et prédication, les dominicains ont un rôle essentiel à jouer pour
penser à nouveaux frais un monde habitable pour tous. Il y a beaucoup à faire pour que la théologie, qui est
porteuse d’une tradition de sagesse, entre à nouveau dans le concert des disciplines.
Les pauvres, la justice et nous
Un interview de la Revue Source
Le frère dominicain Adrien Schenker est Professeur émérite d’Ancien Testament à l’Université de Fribourg.
Sources l’a rencontré.
Sources: Nous sommes à la fois confrontés quotidiennement à toutes les injustices de nos sociétés, les
pauvres sont nombreux, et Dieu dans tout cela ? Et notre foi ?
ADRIEN SCHENKER: Pour avoir une perspective correcte, il faut commencer par le Décalogue (les Dix
Paroles) et le Code de l’Alliance (Ex 20-23). Ces lois expriment la pensée du Seigneur puisqu’elles le
révèlent. Et voilà que ce sont des lois humanistes qui protègent les pauvres. C’est une charte donnée par
Dieu, sur laquelle le peuple d’Israël doit fonder sa vie. La Bible montre ainsi que la justice, c’est-à-dire la
protection des faibles et des pauvres, est le souci premier de Dieu. Dans la pensée du Seigneur, son peuple, le
peuple élu, devrait servir de modèle, de prototype d’une société juste pour les autres peuples. Ceux-ci
pourront apprendre de ce peuple comment faire pour établir une société humaine telle que Dieu la souhaite,
qui corresponde à son idée de l’homme et du bonheur des hommes. Pour cela, la place faite à la justice est
essentielle.
Sources: Et les prophètes, ne jouent-ils pas un rôle de premier plan pour rappeler ce projet de Dieu qui doit
s’incarner dans la société israélite
Adrien Schenke: Effectivement, ils sont chargés par le Seigneur d’insister auprès du peuple élu sur cette
mission de mettre en œuvre la justice qui sera exemplaire pour l’humanité toute entière. Cette mise en œuvre
de la justice n’est pas un luxe ou un rêve. Elle est la vocation du peuple de Dieu. Lorsque Juda et Israël
trahissent cette vocation, aussi bien du côté du peuple que de ses dirigeants, alors les prophètes sont envoyés
et élèvent leur voix. Et en particulier quand la justice n’est pas respectée par arrogance (le riche triomphant et
méprisant) ou par hypocrisie (un fidèle injuste qui se sent en règle avec Dieu parce qu’il dépense beaucoup
d’argent pour une liturgie fastueuse).
Sources: Pourriez-vous évoquer quelques textes particulièrement forts ?
Adrien Schenker: On peut commencer par une des Dix paroles, le 4e commandement : « Honore ton père et
ta mère » (Dt 5,16). Puisque les dix paroles s’adressent à des Israélites adultes, ce qui est en jeu n’est pas
l’obéissance que les enfants doivent à leurs parents. Ce qui est visé ici, c’est la situation de parents devenus
âgés, qui à cause de leurs infirmités ne peuvent plus se faire respecter eux-mêmes. C’est la raison pour
laquelle ils dépendent de leurs enfants adultes qui doivent reconnaître cette dignité d’un père ou d’une mère,
quelle que soit la faiblesse de l’âge et quelle que soit la charge que des parents âgés peuvent représenter pour
la génération suivante. Sans ce respect dû aux faibles au sein même de la famille, la société devient
inhumaine et brutale. Or un commandement comme celui-ci ne veut pas seulement parler de ce seul cas de
personnes âgées qui méritent respect et reconnaissance, mais de tous les cas semblables : des enfants qui
méritent respect et protection alors qu’ils ne peuvent pas les imposer eux-mêmes, d’une veuve, d’un
orphelin, de personnes invalides etc. De tels commandements ou lois ont une fonction d’exemplarité plus que
d’exhaustivité. Les parents représentent ici toute personne méritant le respect, surtout quand elle ne peut plus
se défendre elle-même mais dépend de la bonté d’autrui.
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Il y a ensuite la trilogie des faibles : l’étranger, la veuve et l’orphelin. Ces personnes reviennent souvent dans
la Bible et sont présentées comme les privilégiés de Dieu qui se dit d’ailleurs « père des orphelins ». S’ils
n’ont pas d’avocats ici-bas, alors Dieu prendra ce rôle. Un proverbe biblique dit : “Opprimer le pauvre, c’est
outrager son Créateur, être bon pour les malheureux l’honore” (Pr 14,31), et un autre : “Qui donne en partage
au pauvre prête au Seigneur, lequel paiera le bienfait en retour” (Pr 19,17). On voit que le Seigneur considère
le pauvre comme un membre de sa famille (comme le faisait dans l’Antiquité le patron vis-à-vis des pauvres
de son village qui recouraient à lui), si bien que celui qui est bon ou juste envers le pauvre est bon et juste
vis-à-vis du Seigneur lui-même. C’est l’anticipation de la parole de Jésus en Matthieu dans la scène du
jugement dernier où le Fils de Dieu, en tant que Juge, appelle expressément les pauvres « ses frères » : Le roi
(apparaissant comme le Juge, qui est le Fils de l’homme dans sa gloire) dira : « En vérité, ce que vous avez
fait à l’un de ces plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait » (Matt 25,40). Bien sûr, il y a là
comme une utopie, mais c’est une utopie provocatrice. Dieu rappelle aux croyants qu’il en est ainsi, et qu’il
en sera ainsi au jour du jugement. La parabole du riche et du pauvre Lazare en Luc 16,19-31 montre que
l’indifférence à la justice, alors qu’on pourrait faire quelque chose en sa faveur, ne restera pas impunie.
Je désire encore citer le Psaume 85 où Dieu est comme un grand personnage accompagné d’une suite,
composée de quatre ministres ou chefs de service : ce sont Amour et Vérité, Justice et Paix. C’est comme
une procession qui précède et suit le souverain roi. Il faut noter que ces quatre personnifications s’inscrivent
dans deux dimensions fondamentales : la terre et ciel : « la Vérité germera de la terre (à partir d’en-bas, des
entrailles de la terre), et des cieux se penchera la Justice (à partir d’en-haut, descendant du ciel – comme
l’Apocalypse le dira de la nouvelle Jérusalem, cité de paix qui descend du ciel) » dit encore le Psaume (v.
12). Ces deux mouvements se rencontrent : un Dieu créateur et fidèle à ses créatures qui leur apporte du haut
du ciel le bien inestimable de la justice. Il n’oublie pas les plus petits et ceux qui sont écrasés par l’injustice.
La justice et la paix viennent chacune de son côté, l’une vers l’autre, et s’embrassent dans un baiser d’amitié
(v. 11). Cette amitié scellera le salut des délaissés car ensemble elles vont se soucier d’eux et les envelopper
de leur sollicitude. C’est l’œuvre qui doit se réaliser sur la surface de la terre, « à l’horizontale », là où les
hommes vivent, travaillent et sont en contact les uns avec les autres. Ce Psaume montre de façon poétique la
justice et la paix comme deux femmes (ou comme une femme – la justice – et un homme – la paix est
masculin en hébreu) qui se rencontrent, comme deux amis ou deux époux, dans la joie de se retrouver, créant
ainsi la joie et l’épanouissement de ceux qui auparavant étaient dans la souffrance : c’est une image qui
suggère la grâce et la beauté qui entourent la vraie justice et la vraie paix.
On voit ainsi que la justice est un fruit de la présence de Dieu sur la terre. Chaque fois qu’un croyant le prend
au sérieux, c’est à la fois Dieu qu’il honore et le monde des hommes qu’il libère de ses fractures et de ses
mutilations. Cela concerne chacune et chacun d’entre nous, dans le quotidien le plus immédiat de nos vies.
Mais il y a une autre conséquence à tirer. Elle est importante lorsqu’on regarde le monde et les hommes. La
voici : quiconque travaille à plus de justice s’approche de Dieu, qu’il le sache ou non.
L’App Dominicaine maintenant en Français et en Espagnol
En décembre 2012, nous avions annoncé le lancement de notre app dominicaine appelée “Portail
Dominicain”. C’est une app dominicaine officielle pour iPhone et iPad qui permet un accès immédiat à tous
les articles et informations publiés sur le site web officiel de l’Ordre (www.op.org). Cette app qui était
disponible gratuitement à l’“Apple iTunes Store” a eu beaucoup de succès.
Elle a été créée par notre frère Luuk Jansen de la Province d’Irlande. Le fr Luuk qui a une grande expérience
d’informaticien a aussi créé d’autres apps comme le “Portail iDoms” ainsi que celle qui a été utilisée au
Congrès Eucharistique de Dublin.
L’unique défaut était de cette app était de n’être disponible qu’en anglais, mais nous venons d’y remédier. En
effet nous pouvons annoncer officiellement le lancement de la Version 1.1 de l’App du Portail Dominicain.
Cette nouvelle version permet de consulter immédiatement tous les articles et informations publiés sur le site
web officiel de l’Ordre, non seulement en anglais mais dans les autres langues officielles de l’Ordre – le
Français et l’Espagnol. Nos frères et sœurs francophones et hispanophones peuvent maintenant y avoir accès.
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La version anglaise avait déjà été un succès et nous sommes sûrs que cette nouvelle version le sera encore
plus.
Nous vous encourageons à télécharger cette nouvelle app gratuitement à l’“Apple iTunes Store” et à en
parler autour de vous, dans vos entités ou congrégations mais aussi parmi vos amis et dans vos familles.
Grâce à cet accès mobile, nous pouvons continuer de louer, bénir et prêcher la Parole de Dieu partout où
nous allons! fr Bonaventure Agbali, OP
Les dominicains se préparent à célébrer les 800 ans de leur ordre
Le chapitre général de l’ordre dominicain, dit Ordre des prêcheurs, s’est tenu du 22 juillet au 8 août 2013 à
Trogir, en Croatie. Ce rassemblement est intervenu « à un moment particulier de l’Ordre, dans la mesure où
nous nous préparons à célébrer son jubilé, les 800 ans après la confirmation de la vocation de l’Ordre pour la
prédication dans l’Église », explique le P. Bruno Cadoré, maître de l’ordre des dominicains, dans un message
vidéo publié sur Internet.
Différentes commissions ont été formées lors de ce chapitre général, sur la prédication, sur la vie commune,
sur l’étude, avec pour but de réfléchir au renouveau de la mission intellectuelle de l’Ordre, sur la formation
des frères.
Trois grands axes ont été dégagés : l’insistance sur la parole de Dieu, la communion fraternelle et le dialogue
avec le monde. Le rassemblement a également été marqué par une réflexion sur la mission des dominicains,
fondée à l’origine sur la prédication. Les commissions se sont interrogées sur la question du renouvellement
du rôle évangélisateur de l’Ordre dans le monde d’aujourd’hui. Ainsi la commission de prédication a-t-elle
évoqué le rôle d’Internet dans la diffusion du message de l’Évangile et proposé que chaque province ait un
frère délégué à la communication.
La question de l’identité a été centrale dans les conclusions de ce rassemblement. Le chapitre général a
souligné que les dominicains doivent rester fidèles à leur identité, et consolider leur mission, qui consiste en
« la contemplation de la parole, dans l’étude, et dans le dialogue avec le monde », a rappelé le P. Cadoré.
Le P. Richard Ounsworth, chargé du gouvernement de l’Ordre, a notamment insisté sur la nécessité d’alléger
les structures de gouvernement et de soulager les frères de certaines charges administratives pour leur
permettre de se mieux consacrer à la prédication. « Se réapproprier ce qui nous caractérise, c’est-à-dire
envoyés pour prêcher l’Évangile », c’est la formule employée par le P. Bruno Cadoré pour résumer le
chapitre général de Trogir. Cécile Guérin
Les Jeunes, nos partenaires dans la prédication
Au cours de Journées Mondiales de la Jeunesse, le Pape François a appelé les jeunes du monde entier à
descendre dans la rue de l'Eglise pour faire bouger les choses. Simultanément, le Chapitre général de l'Ordre
des Prêcheurs aborde la question de comment soutenir encore davantage la prédication de l’évangile par les
jeunes laïcs dominicains partout dans le monde.
Toute la semaine dernière les médias débordaient de rapports sur la visite du Pape au Brésil et sa
participation aux événements des JMJ. De toute évidence, le Pape François estime la jeunesse catholique en
tant que force motrice de l'Eglise, aussi bien pour aujourd'hui qu'à l'avenir. Cela devient clair dans ses
déclarations répétées que les jeunes catholiques doivent « faire le désordre, » secouer la complaisance et
l'autosatisfaction d'une Eglise fermée sur elle-même. Alors qu’est ce que tout cela a à voir avec le Chapitre
général de l'Ordre des Frères Prêcheurs réuni à Trogir, à l'autre bout du monde ?
Pas plus d’une semaine avant le début des Journées Mondiales de la Jeunesse au Brésil, le Mouvement
International de la Jeunesse dominicaine a tenu sa propre Assemblée à Bogota, dans la Colombie voisine.
Les jeunes dominicains du monde entier se sont réunis pour réfléchir et discuter de leur rôle dans la mission
de prédication de l'Ordre et de la meilleure façon de participer à la nouvelle évangélisation et à la mission de
l'Eglise. Il semble donc que les jeunes de la famille dominicaine sont tout à fait au diapason du message du
Pape aux jeunes catholiques du monde. Beaucoup d'entre eux en ont fait la preuve en allant directement de
Bogota à Rio de Janeiro pour saluer le pape. Quant au fr. Wojciech Delik, membre du Mouvement
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dominicain de la jeunesse, il dit, "la réunion à Bogota a conclu que les jeunes ne doivent pas être de simples
auditeurs de nos sermons et conférences, les destinataires de notre pastorale. Ils peuvent être et souvent
veulent être nos partenaires dans la prédication."
Et loin d'être un groupe de vieux hommes parlant de questions législatives fastidieuses, en réalité le Chapitre
général s’intéresse vivement au Mouvement International de la jeunesse dominicaine et à ses activités. Le
Mouvement a vu le jour non pas parce que les Dominicains ont besoin de nouvelles vocations ou parce qu'il
n'y a plus assez de jeunes religieux. Les JMJ au Brésil ont démontré que c’est tout à fait le contraire. Le
Mouvement International de la Jeunesse dominicaine a été fondé avec l'idée d’entrer en contact avec les
jeunes partout dans le monde pour les associer à la mission d'évangélisation. L'Évangile doit être prêché et
les Dominicains doivent inviter à les rejoindre dans leur mission tous les jeunes fidèles capables de prêcher à
leurs pairs. Alors en soutenant à fond le Mouvement International de la Jeunesse dominicaine, le Chapitre
général se met à la suite du pape en tenant la main aux jeunes de par le monde. Fr. Mirko Vlk OP
"Afrique Lève-toi!" – Prédication et Moyens de Communication sociale
Vingt sœurs dominicaines d’Afrique se sont levées et mises en marche, elles sont réunies au Koinonia Center
à Johannesburg, Afrique du Sud ! En répondant à l’invitation du Synode Africain de 2009 et du message de
Benoit XVI qui a suivi, Africae munus (2011), ces sœurs de 19 Congrégations Dominicaines de 13 pays
participent à la session “Communication et Évangélisation: DSI - 2.0 Connexion des Sœurs Dominicaines en
Afrique ", 1-14Juillet 2013. La moitié des participantes proviennent de pays de langue française et l’autre
moitié proviennent de pays anglophones d’Afrique.
Dominican Sisters International sponsorise la session qui a pour objectifs:
• Préparer des sœurs avec une bonne connaissance des outils de base de communication et moyens de
communication sociale,
• Prendre conscience des détails de la Web 2.0 et son potentiel pour leur mission en Afrique;
• Enseigner comment utiliser les réseaux sociaux pour le développement et pour augmenter la conscience
sociale dans leur congrégation et entre les personnes de leurs communautés.
• Utiliser les TIC pour leur formation;
• Renforcer le travail en réseau et la collaboration entre les sœurs d’Afrique.
Durant cette première semaine du programme, les sœurs étudient les principes d’une communication
effective à travers des réseaux sociaux comme sites web et "Facebook". De tels moyens sont fondamentaux
pour la prédication de la Bonne Nouvelle dans notre culture contemporaine. Les participantes ont eu des
occasions créatives d’appliquer leurs connaissances apprises. Les sœurs ont interviewé différentes personnes
et ont visité des organisations de services d’intérêts comme "Shelter Bienvenue" (les femmes réfugiées et
leurs enfants), "Maison de Miséricorde " (personnes qui travaillent sans foyers) et "Maison Nazareth"
(orphelins, malades en phase terminale et résidents d’âges avancés). Sur la base de cette expérience, les
sœurs qui travaillent en groupes de deux ont écrit des articles adaptés pour une publication web. Après que
les groupes aient partagé leurs articles dans une assemblée plénière, les formateurs et les participants ont
apporté leurs approbations et leurs critiques. L’exercice fut un exercice d’apprentissage utile pour tous.
Par la suite au cours de la semaine, les sœurs auront l’occasion pour exercer le développement des contenus
pour les moyens de communication sociale. A la fin de la semaine elles participeront à une excursion à
Soweto, la municipalité la plus vaste d’Afrique du Sud et un lieu clef dans la lutte contre l’Apartheid. La
2eme semaine impliquera un travail pratique supplémentaire avec une variété de moyens de communication
sociale, avec l’accent sur « une basse technologie » pour une communication effective interne et entre les
Congrégations. Koinonia Center, un apostolat des sœurs Dominicaines Oakford, a offert une excellente
hospitalité et un soutien extraordinaire, aussi avant que durant la session.
DSI remercie pour la collaboration du Promoteur Général de l’Ordre pour les Communications Sociales, Eric
Salobir OP (France) et son collègue le Père Gilles Lherbier (Diocèse des services Militaires, France) qui
propose le projet, le contenu et le processus pour la session. Je dois remercier Patrizia Morgante, Elizabeth
Perugachi et Flavia Angi, anciennes et actuelles membres du Secrétariat de DSI dont le travail a rendu
possible cette session.
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Cette session a été possible grâce au soutien financier d’une Fondation qui a assisté en permanence DSI
depuis des années et qui opte pour garder l’anonymat. Observer la prochaine réalisation de cet effort pour
aider à l’équipement des sœurs dominicaines d’Afrique, avec des outils supplémentaires pour prêcher la
Bonne Nouvelle à travers l’expansion du « langage » de notre culture des moyens sociaux.
Toni Harris OP - DSI Staff depuis Johannesburg
Actualités officielles
Le frère Justin ADRIKO MUNDUA, O.P., réélu Vicaire général du Vicariat général de saint
Pie V en République Démocratique du Congo
Réunis depuis le 25 août 2013 au Centre catholique NGANDA de Kinshasa pour leur Chapitre vicarial
électif, les frères du Vicariat général de saint Pie V en R.D. Congo ont élu le frère Justin ADRIKO
MUNDUA comme leur vicaire général, le 28 août 2013 pour un second mandat de quatre ans.
L’élection a été confirmée le même jour par le Maître de l’Ordre, le frère Bruno Cadoré. Le frère Justin a
accepté sa charge et a fait la profession de foi, le 31 août 2013 au cours de la messe présidée par le frère
Louis-Marie Bambou, prieur du couvent Reine du Très Saint Rosaire de Viadana.
Les dix (10) capitulaires ont aussi élu quatre définiteurs, deux conseillers vicariaux et trois conseillers
subsidiaires. Le définitoire a commencé le dimanche 1er Septembre, toujours au Centre Nganada. Il durera
deux semaines.
Les frères Jean-Paul Durand de la province de France, canoniste et Gabriel Samba, Socius du Maître de
l’Ordre pour l’Afrique ont pris part à ce chapitre comme experts de la Curie généralice pour accompagner le
Vicariat général du Congo engagé dans le processus du passage à la Vice-Province d’ici 2016.
Réélection du fr Javier González Izquierdo comme Provincial de la Province du Saint Rosaire
Les frères de la Province de Notre Dame du Saint Rosaire se sont réunis au Couvent St Thomas d’Aquin,
Avila, pour leur Chapitre Provincial Electif. Il comprend 33 frères d’Espagne, Venezuela, Corée, Taiwan,
Philippines, Japon, Singapour, Hong Kong, Rome et Myanmar car la province est présente dans chacun de
ces pays. Les frères ont réélu le fr Javier González Izquierdo comme Prieur Provincial pour un mandat de 4
ans.
Le fr Javier est originaire d’Acera de la Vega, Palencia (Espagne) et il a étudié au « Colegio de Nuestra
Señora del Rosario » à Arcas Reales (Valladolid) avant d’entrer dans l’Ordre en 1965. Il a fait sa première
profession religieuse en 1966 et a été ordonné prêtre en 1973 après ses études à l’Institut Pontifical de « San
Pedro Martir », à Madrid. Après son ordination, il a étudié le droit canonique à Rome.
En tant que juriste de droit canonique, le fr. Javier a été assigné au Philippines et il a enseigné pendant 27 ans
(1983-2009) à l’Université de Saint Thomas à Manille. Il est resté aux Philippines jusqu’à sa première
élection en tant que Prieur en 2009.
Bien qu’elle soit présente dans beaucoup de pays, la Curie Provinciale de la Province de notre Dame du Saint
Rosaire se trouve à Hong Kong.
Fr Javier Carballo a été réélu comme Prieur Provincial de la Province d’Espagne
Le Chapitre Provincial de la Province d’Espange, qui s’est réuni au Couvent de Santo Domingo de
Caleruega, a réélu le fr. Javier Carballo comme Prieur Provincial.
Le Fr Javier est né à Bustiello (Mieres). Il a fait ses études initiales à l’Ecole Apostolique de la “Virgen del
Camino” (León). Il est entré dans l’Ordre à l’âge de 18 ans, a fait sa première profession religieuse en 1985
et a été ordonné prêtre en 1993. Il a fait ses études philosophiques et théologiques respectivement à
Valladolid et Salamanca. Il a étudié la théologie ensuite aux Universités Comillas et Complutense de Madrid
où il a obtenu son doctorat. Il a été professeur à la faculté de Théologie de San Esteban à Salamanca.
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Le Fr Javier avait été élu une première fois en 2006 et réélu en 2009. Cette réélection l’engage pour un
troisième mandat consécutif en tant que Prieur Provincial. Normalement, un Prieur Provincial ne peut être
élu que pour deux mandats consécutifs. Cependant, un troisième mandat consécutif peut être accordé avec le
soutien de la majorité des membres du Chapitre et l’approbation du Maître de l’Ordre. Ces conditions ont été
réunies pour la deuxième réélection du Fr Javier.
Le Fr Miguel de Burgos Núñez a été réélu comme Prieur Provincial de Bética
Le 1er septembre 2013, les frères de la Province de Bética (en Espagne) ont réélu le fr Miguel de Burgos
Núñez comme leur Prieur Provincial. Sa réélection a eu lieu pendant le Chapitre Provincial qui s’est déroulé
au Couvent de Santa Cruz la Real, Grenada. Le Maître de l’Ordre, le fr Bruno Cadoré a confirmé l’élection
et le fr Miguel l’a acceptée.
Le Fr Miguel est né à Villahermosa, Ciudad Real. Il est entré dans l’Ordre, a fait sa première profession
religieuse en 1960 et a été ordonné prêtre en 1967. Il a un doctorat en Théologie et Ecritures Sacrées et il a
enseigné dans différents centres théologiques et universités.
Le Fr Martin Gelabert Ballester est le nouveau Prieur Provincial d’Aragon
Le 30 août 2013, au cours de leur Chapitre Provincial, les frères de la Province d’Aragon (en Spain) ont élu
le fr Martin Gelabert Ballester comme leur nouveau Prieur Provincial. L’élection a été confirmée le jour
suivant par le Maître de l’Ordre, le fr Bruno Cadoré et le fr Martin l’a acceptée.
Né à Manacor, Province de Balesares, le fr Martin a fait sa première profession dans l’Ordre en 1967 et a été
ordonné prêtre en 1972. Il a étudié la philosophie et la théologie à Valencia et Cardedue, et a obtenu un
doctorat en théologie à l’Université de Fribourg, en Suisse.
Il a enseigné pendant plusieurs années à la Faculté de Théologie de St Vincent Ferrer à Valencia. Il a été
aussi le Doyen de cette même Faculté pendant deux mandats. Il a publié plusieurs livres et articles dans des
revues professionnelles et dans d’autres médias.
Il a été aussi Maître d’Etudiants, Régent des Etudes et Supérieur de différentes communautés. En 2004, il a
reçu le titre de Maître en Sacrée Théologie (MST) dans l’Ordre. C’est aussi un membre de l’Académie
Royale des Docteurs en Espagne.Alpha
Calendrier du Maître de l’Ordre pour le mois de septembre 2013
2-13: Réunion Plénière du Conseil Général à Sainte Sabine
15: Réunion du Bureau International de la Famille Dominicaine à Sainte Sabine
18 sept.– 9 oct.: Visite Canonique à la Province de St Joseph, New York
www.op.org
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