PPI-FORMATION JUIN 2009 SOPHIE LEMOINE

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PPI-FORMATION JUIN 2009 SOPHIE LEMOINE
FORMATION
GROUPE DES ELUS COMMUNISTES
Conseil régional
Réunion des 25 et 26 juin 2009
Intervention de Sophie Lemoine
Programme Prévisionnel des Investissements Immobiliers 2010–1014 pour les lycées
Monsieur le Président, cher(e)s collègues,
Si le Programme Prévisionnel d’Investissements dans les lycées publics pour la période 2010-2014 se veut
être en rupture par rapport au précédent PPI dans les priorités qu’il s’est donné, il concrétise toujours
l’engagement fort de notre collectivité pour améliorer les conditions de vie et donc de réussite des
lycéens bretons.
Un nouvel effort financier a ainsi été effectué : le PPI atteint 442 Millions d’euros soit une augmentation, en
euros constants, de 10,5% par rapport à 2005-2009.
Sur le plan qualitatif, le Conseil régional a été tout aussi ambitieux en priorisant la sécurité et la santé des
usagers dans les établissements, en travaillant à une réduction des consommations énergétiques au sein des
lycées, ou encore en généralisant les équipes mobiles d’agents territoriaux pour la maintenance des
installations techniques.
Ce qui confirme combien nous sommes attachés à ce que ces missions soient assurées par nos propres
agents. Nous devons rassurer les agents TOS de la région car certaines collectivités ont, par contre, fait le
choix de l’externalisation.
Par ailleurs, nous devons saluer le travail de concertation mis en œuvre, les conseils d’administration des
lycées ayant été systématiquement consultés.
Cependant, comme le CESR, nous nous interrogeons sur la place faite à l’évaluation des investissements
effectués dans les lycées. Il existait un groupe de référents des usagers au sein du précédent PPI. Qu’en estil aujourd’hui?
Et, si nous souscrivons aux priorités de ce PPI, il nous semble dommageable que les établissements n’ayant
aucune salle multifonction ne voient ce manque combler.
Si nous souhaitons, par cet investissement conséquent, donner toutes leurs chances aux jeunes bretonnes et
bretons pour qu’ils puissent trouver des conditions d’accueil et d’enseignement favorisant leur réussite, tel
n’est pas le choix du Gouvernement. Les coups sont multiples contre l’enseignement public. Je ne prendrai
que trois exemples.
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la réforme du Baccalauréat professionnel.
Au sein d’un vœu, notre majorité avait exprimé son opposition à cette réforme décidée sans concertation,
sans réelle expérimentation, sans anticipation. Cette réforme a été effective dès la rentrée 2008, et aucune
évaluation n’en a été faite, notamment au sujet des effets éventuels sur les sorties sans qualification, et des
nouvelles orientations vers l’apprentissage au détriment de la voie scolaire.
En conséquence, nous assistons ni plus ni moins à un nouveau transfert de charges en transférant les
élèves de la voie scolaire à l’apprentissage que gère les conseils régionaux.
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Second exemple : le sort qui est réservé à l’enseignement agricole public.
Si le ministère de l’Agriculture a décidé de rétablir 132 équivalents temps plein à la rentrée 2009. Cela reste
toujours insuffisant pour permettre à l’enseignement agricole public de recevoir tous les élèves qui décident
de s’orienter vers cet enseignement. L’enseignement privé captera ainsi bien facilement ces élèves sous
conditions qu’ils aient les moyens financiers nécessaires.
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Enfin, au sujet de la réforme des lycées
Face aux critiques qui se sont élevées de toutes parts, Xavier Darcos avait annoncé le report de son projet de
réforme des lycées. Parallèlement, Richard Descoings, à la demande de ‘l’Elysée, a remis au gouvernement un
rapport sur l’organisation du lycée dans lequel certaines propositions sont à contre pied de la réforme
initialement prévue par Xavier Darcos.
Faisant fi de ce rapport, le ministre de l’éducation a décidé d’engager une expérimentation d’une
réforme qui a été massivement rejetée. Une centaine d’établissements a été désignée pour s’y atteler
dont trois lycées bretons : le lycée Jean Guéhenno de Fougères, le lycée Joseph Savina à Tréguier et le lycée
Notre Dame Le Menimur à Vannes.
Je suppose que cela s’est fait sans concertation avec la Région, une nouvelle fois. Ceci ne peut être
acceptable.